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point et apportent avec eux à peu près les mêmes armes, les mêmes moyens d'action. Combien nous sommes loin de cette égalité dans les sociétés humaines ! Elle est rompue par la prévoyance, l'épargne, l'héritage. L'homme primitif ne tarde pas à s'apercevoir qu'il a avantage, au lieu de tuer le vaincu, à se faire servir par lui ; de là l'esclavage. Or la possession d'esclaves accroît la puissance du maître et lui donne une supériorité marquée. Celui qui dans un état de civilisation rudimentaire dépouille son semblable de sa proie ou de son butin, celui qui, vivant dans un milieu | pnt et pprtnt vc x à peu près les mêmes armes, les mêmes moye d'action. Combien nous sommes loin de cette égalité dans les sociétés humaines ! Elle est rompue pr la prévync, l'épargne, l'héritage. L'homme primitif ne tarde pas à s'prcvr qu'il a avantage, au lieu de tuer le vaincu, à se faire servir par lui de là l'esclavage. Or la possession d'esclaves accroît l puissance du maître et lui donne une supériorité marquée. Celui u dans un état de civilisation rudimentaire dépouille son semblable de sa pr ou de son butin, celui qui, vivant dans un milieu |
ou de son butin, celui qui, vivant dans un milieu social plus avancé, retire de la simple concurrence économique des richesses supérieures à ses besoins du moment, ne rejette pas son superflu, il accumule, il épargne : il se trouve ainsi en possession de moyens d'action lui assurant l'avantage sur ceux qui en sont dépourvus. Que dire enfin de l'héritage ? Grâce à lui, et ce n'est pas une raison pour le condamner, tandis que les uns n'apportent en naissant que la force de leurs bras, d'autres en entrant dans la vie, sans avoir encore rien fait, sans jouir d'aucun | ou de son butin, celui qui, vivant dans un milieu social plus avancé, retire de la simple concurrence économique des richesses supérieures ses besoins du moment, ne rejette pas son sprfl, il accumule, il épargne : il se trouve ainsi en possession de moyens d'ctn lui assurant l'avantage sur ceux iuq en sont dépourvus. Que dire enfin de l'héritage ? Grâce à lui, et ce n'est pas une raison pour le condamner, tandis que les uns n'apportent en aisa qu l force de leurs bras, d'autres en entrant dans la vie, sans avoir encore rien fait, sans jouir d'aucun |
la vie, sans avoir encore rien fait, sans jouir d'aucun avantage purement personnel, sont en possession de ressources précieuses, les mettant bien au-dessus d'un grand nombre d'hommes mieux doués physiquement et intellectuellement. La concurrence peut-elle ainsi aboutir à la survie et à la prospérité des plus aptes ? La prévoyance, l'épargne, l'héritage ne s'opposent pas moins à cette sélection naturelle qui devrait améliorer l'espèce ou en empêcher la dégénération. « Parmi les animaux, dit M. de Laveleye, la vitiation de la race qu'amènerait la multiplication des individus de qualité inférieure est prévenue par les combats livrés à l'époque du rut. | la vie, sans avoir encore rien fait, sans jouir d'aucun avantage purement personnel, sont en possession de ressources précieuses, les mettant bien au-dessus d'un grand nombre d'hommes mieux doués eemphnsuiytq et intellectuellement. La cncrrnc peut-elle ainsi aboutir à la survie et à la prspérté des plus aptes ? La népyarvoec, l'épargne, lhéritage ne s'opposent pas moins à cette sélection naturelle qui devrait améliorer spc ou en empêcher éératin. « Parmi les animaux, dit M. de Laveleye, la vttn de la race qu'amènerait la multiplication des individus de qualité féieue est prévenue apr les combats livrés à l'époque du rut. |
est prévenue par les combats livrés à l'époque du rut. Mais dans nos sociétés, l'accumulation et la transmission héréditaire des richesses entrave ce procédé de perfectionnement des espèces. En Grèce, à la suite des jeux athlétiques ou dans le temps fortuné et chimérique chanté par les troubadours, il se peut qu'on accordât parfois « la plus belle au plus vaillant ; » mais à notre époque prosaïque, le rang et la fortune l'emportent trop souvent sur la beauté, la force et la santé. Dans le monde animal la destinée de chaque être est déterminée par ses qualités personnelles. Dans les | est prévenue par les combats livrés à l'époque d rut Mais dans nos sociétés, l'accumulation et l transmission héréditaire des richesses entrave ce procédé de perfectionnement ds espèces. En Grèce, à la suite jeux athlétiques ou dans le tmps fortuné et hiriu chanté par les troubadours, il se peut qu'on accordât parfois « la plus bll au lsup vaillant ; » mais à notre époque prosaïque, le rang et la fortune l'emportent trop souvent sur la beauté, la force et la santé. Dans monde animal la destinée de chaque être est déterminée par se qualités personnelles. Dans sle |
chaque être est déterminée par ses qualités personnelles. Dans les sociétés civilisées un homme obtiendra la plus belle place ou la plus belle femme parce qu'il est noble et riche, quoiqu'il puisse être laid, paresseux ou imprévoyant, et c'est lui qui perpétuera l'espèce. » Mais il faut aller plus loin encore. De cette inégalité, qui naît, parmi les hommes, de la prévoyance et de l'accumulation des biens, résulte fatalement, à un moment donné, pour beaucoup d'individus, la suppression de toute possibilité de lutte. La concurrence vitale se détruit elle-même dans l'espèce humaine. Chez les animaux, ou bien elle supprime le | chaque être est déterminée par ses qualités personnelles. Dans les sociétés civilisées un hmm obtiendra la plus eellb place ou la plus belle femme parce quil st noble et riche, quoiqu'il puisse êtr laid, paresseux ou mrévyt, et c'est uil qui perpétuera l'espèce. » Mais il ft aller plus loin encore. D cette néglté, q naît, parmi les hommes, de la prévoyance et d l'accumulation des biens, rélt fatalement, à un moment donné, pour beaucoup d'ndvds, l suppression de toute possibilité de lutte. L cnurene vitale se détruit elle-même dans l'espèce hmn. Chez ls animaux, ou bien elle spprm le |
l'espèce humaine. Chez les animaux, ou bien elle supprime le vaincu et subsiste entre les survivants, ou bien elle ne fait pas disparaître celui qui succombe, et peut recommencer quand les blessures sont cicatrisées. Parmi les hommes, elle ne détruit pas ses victimes, elle les met d'une manière trop fréquemment irrévocable hors de combat, et, en même temps, elle rend la position du vainqueur plus ou moins inattaquable pour tous. Les conséquences de la lutte pour la vie ont amené l'esclavage, le servage, la clientèle, le vasselage féodal. La concurrence pouvait-elle subsister entre le maître et l'esclave ou le serf, | l'ece humaine. Chez les animaux, ou bien elle supprime le vaincu et subsiste entre les survivants, ou bien elle ne fait pas disparaître celui ui succombe, et peut rcmmncr quand les blessures sont icrié Parmi les hommes, elle ne détruit pas ses victimes, ee les met d'une manière trop fréquemment rrévcbl hors de combat et, en même temps, elle rend la position du vainqueur plus ou moins inattaquable pour to.us Les cnséqncs de la lutte pour la vie ont amené l'esclavage, le servage, clientèle, le vasselage féodal. La concurrence pouvait-elle subsister entre le maître et l'esclave ou le serf, |
pouvait-elle subsister entre le maître et l'esclave ou le serf, entre le patron et son client, entre le seigneur et son vilain? Il n'en est guère autrement de nos jours sous le régime de la concurrence économique. Cette concurrence aboutit aux monopoles de fait, c'est-à-dire à l'anéantissement de la liberté et de l'égalité. Que deux grands capitalistes possèdent simultanément des lignes de chemins de fer répondant aux mêmes besoins, desservant les mêmes localités. Pendant quelque temps, peut-être, il y aura compétition entre eux; chacun s'efforcera d'attirer les voyageurs par le confortable et la commodité des voitures, par le prix réduit | pouvait-elle subsister entre le maître et l'esclave ou serf, entre le patron et son client, entre le seigneur et son vilain Il n'en est guère autrement d nos jours sous le régime de la concurrence économique. Cette concurrence aboutit aux monopoles de fait, rid-t-'eeàcs à l'anéantissement d la liberté et de é'laél.tgi Que deux grands capitalistes possèdent simultanément des lignes de chemins de fer répondant aux mêmes bsns, desservant les mêms localités. Pendant quelque temps, peutêtre il y aura compétition ntr eux; chacun s'efforcera d'attirer ls voyageurs par le confortable et la commodité des voitures pr le prix réduit |
confortable et la commodité des voitures, par le prix réduit des billets; le public profitera de cette rivalité. Mais il n'en sera pas longtemps ainsi. Si cette concurrence a subsisté autrefois entre les diligences, si elle existe encore entre certains chemins de fer anglais, cela tient seulement à ce que, les têtes de ligne étant les mêmes, les parcours sont différents; les stations intermédiaires permettent aux concurrents de se maintenir et de conserver des intérêts distincts. Mais généralement, si cette condition n'est pas remplie, ou bien la lutte industrielle et commerciale amènera promptement la ruine de l'un des compétiteurs, et | confortable et commodité des voitures, par le prix réduit des bllts; le public profitera de cette rivalité. Mais il 'en sera pas longtemps ainsi. Si cette cncrrnc subsisté autrefois entre les diligences, si elle existe encore entre certains chemins de fer anglais, cela tient seulement à ce que, les têtes de ligne étant les mêmes, les crs sont différents; les stations intermédiaires permettent aux concurrents de se maintenir et de conserver des intérêts istinc. Mais rta,gnnleeéém si cette condition n'est pas remplie, ou bien la lutte industrielle et commerciale mènr promptement la ruine de l'un des compétiteurs, et |
commerciale amènera promptement la ruine de l'un des compétiteurs, et le vainqueur établira des tarifs de monopole, ou bien les concurrents, faisant réflexion, aimeront mieux s'accorder que se combattre; une fusion sera opérée, une société formée, et le résultat, au point de vue des tarifs, ne vaudra pas mieux pour le public. Celui-ci sera toujours exploité et il y aura peu d'espoir que le laissez-faire seul apporte le remède. « Certains produits de consommation générale, écrit M. Secrétan, sont... fournis à l'Europe entière par un très petit nombre de maisons, qui s'accordent sur leurs prix courants. Toute concurrence est désormais | commerciale amènera promptement la ruine de un des compétiteurs, et le vainqueur établira des trfs de monopole, ou bn les concurrents, faisant réflexion, aimeront mieux s'accorder que es combattre; une fusion sera opérée, n société formée, et le résltt, au point de vue des tarifs, ne vaudra pas mieux pour le public. Celui-ci sera toujours exploité et il y aura peu d'espoir que le laissez-faire seul apporte le remède. « Certains produits de consommation générale, écrit M. Secrétan, sont... fournis à l'Europe entière par un très petit merbno de maisons, qui s'accordent sur leurs prix courants. Toute onr est désormais |
qui s'accordent sur leurs prix courants. Toute concurrence est désormais supprimée pour de tels articles. Ceux qui risqueraient quelques millions dans le but de la rétablir devraient s'estimer fort heureux s'ils échappaient à la faillite par leur admission dans une confrérie qui pourrait les ruiner aisément en vendant pendant quelque temps au-dessous du prix ». Certaines puissances financières ne sont-elles pas, en effet, à l'abri de toute concurrence sérieuse et ne possèdent-elles pas le moyen d'accumuler les ruines autour d'elles? On lira avec intérêt dans cet ordre d'idées le récit que M. de Varigny nous a donné d'un épisode de | qui s'accordent sur leurs prix .tnucosar Toute concurrence est désormais supprimée pour de tels articles. Ceux qui risqueraient quelques millions dans el but de l rétablir devraient 'estimer orft he s'ils échappaient à la faillite a leur admission dans une confrérie qui pourrait les ruiner aisément en vendant pndnt quelque temps audessous du prix ». Certaines puissances financières ne -oelslsnet pas, en effet l'abri de tt concurrence sérieuse et n possèdent-elles pas le myn d'accumuler les ruines utour d'elles? On lira avec intérêt dans cet ordre idés'de le récit q M. d Varigny nous a donné un épisode de |
que M. de Varigny nous a donné d'un épisode de la carrière financière de l'américain Jay Gould. Il s'agit d'un accaparement d'or inouï qui fut, en 1873, la cause d'incalculables désastres. Craignant la baisse de l'or qui devait entraîner celle des actions de chemins de fer dont il était gros porteur, Jay Gould prit l'initiative d'une brusque hausse. L'or gagne vingt unités en deux jours, s'accumulant dans les mains d'un seul homme. Ce mouvement cause une émotion extraordinaire. Toute l'attention se concentre sur le puissant financier; « des placards affichés demandaient la tête de celui qui mettait l'État en péril | q M. de Varigny ns a dné d'un épsd ed la èrrracei financière de l'américain Jay Gould. Il 'agit d'un accaparement d'or inouï q fut, en 1873, al cause d'incalculables désastres. Craignant la baisse de l'or qui devait ener celle des actions de chemins d fer dont il était gros porteur, Jay Gould prt linitiative d'une brusque hausse. L'r gagne vingt unités en deux jours, caas'clmuntu dans esl mains dun seul emhm.o mouvement cause une émotion extraordinaire. Toute 'attention se concentre sur l puissant financier; « des placards affichés demandaient la tête d celui qui mettait l'Étt en péril |
demandaient la tête de celui qui mettait l'État en péril ; on menaçait de le pendre haut et court. Au milieu de cette tempête dans laquelle des fortunes sombraient en quelques instants, ce petit homme pâle, maigre, silencieux, dont le nom était dans toutes les bouches, dirigeait la campagne du fond de son cabinet dont une bande de pugilistes armés défendait l'accès. Avec un calme imperturbable, il transmettait ses ordres, qui révolutionnaient le marché monétaire des États-Unis. Un courtier allemand, Speyer, achetait en quelques heures pour 200 millions d'or, et devenait fou au milieu des menaces dont il était l'objet; | demandaient la tête de celui qui mettait l'État en péril ; on menaçait de le pede haut et court. Au milieu de cette tempête dans laqelle des frtns sombraient en quelques nstnts, ce petit homme pâle, maigre, silencieux, dont le m était dans toutes les bouches, dirigeait la campagne du fdon d son cabinet dont une bande de pugilistes armés défendait l'accès. vc n calme imperturbable, il transmettait se ordres, qui révolutionnaient le mrché monétaire sde États-Unis. Un courtier allemand, Speyer, achetait en quelques heures pour 200 millions d'or, et devenait fou au milieu des ae odnt il éatti ejbo'l;t |
devenait fou au milieu des menaces dont il était l'objet; un autre, Jim Fisk, tombait la tête cassée d'une balle de revolver. « Prises à l'improviste par cette hausse inattendue de l'or, qui montait à 160, et par la dépréciation du papier et des valeurs, vingt-sept maisons de banque de premier ordre suspendaient leurs paiements, entraînant avec elles un grand nombre de maisons de commerce. À la demande des négociants et des financiers atterrés, le Conseil des ministres se réunissait à Washington. Le président et les membres du cabinet absents, mandés en toute hâte, accouraient pour conjurer un plus grand | devenait fou au milieu des menaces dont il étt l'bjt; un autre, Jim Fisk, tombait la tête cassée d'une balle de velevor.r « Prises à l'improviste par ce hausse inattendue de l'r, qui montait à 160, et par la dépréciation d ppr t des valeurs, vingt-sept maisons de bnq de premier ordre suspendaient leurs paiements, entraînant avec elles un grand nmbr de maisons commerce. À la demande des négociants et des financiers atterrés, e Conseil ministres se réunissait à Washington. L président t les membres du cabinet bsnts, mandés n toute hâte, accouraient pour conjurer n plus grand |
mandés en toute hâte, accouraient pour conjurer un plus grand désastre. Le Ministre des finances recevait l'ordre de commencer les ventes d'or et de mettre 220 millions à la disposition des banques d'État, obligées de restreindre leurs avances sur dépôts de titres. Mais Jay Gould avait devancé ces mesures : opérant une volte-face hardie, profitant des hauts cours pour réaliser sur l'or des bas cours qui entraînaient toutes les valeurs pour acheter des actions, il sortait de cette crise formidable plus riche que jamais, roi incontesté des chemins de fer américains ». Pour Herbert Spencer, on l'a déjà compris, la | mandés en toute hâte, accouraient our conjurer un lu grand désastre. Le Ministre des finances eeait l'ordre de commencer les ventes d'or et de mere 220 mllns à la dspstn des banques d'État, obligées de restreindre surle avances sr dépôts de titres. Mais y Gould avait devancé ces mesures : opérant une volte-face hardie, profitant des hauts cours our réaliser sur l'r des a r qui entraînaient toutes les valeurs pour chtr des actions, il otait de cette icrse formidable plus riche que jamais, r incontesté des chemins de ref américains Pour Hrbrt Spencer, on 'a éàdj compris, la |
américains ». Pour Herbert Spencer, on l'a déjà compris, la loi de la lutte pour la vie exerce parmi les hommes, aussi bien que parmi les animaux, un rôle généralement bienfaisant. Le bien-être de l'humanité existante et le progrès vers la perfection finale, dit-il, sont assurés l'un et l'autre par cette discipline bienfaisante mais sévère à laquelle toute la nature animée est assujettie : discipline impitoyable, loi inexorable qui mènent au bonheur, mais qui ne fléchissent jamais pour éviter d'infliger des souffrances partielles et temporaires. La pauvreté des incapables, la détresse des imprudents, le dénûment des paresseux, cet écrasement des | américains Pr Herbert Spencer, on l'a déjà compris, la loi de la ltt pour la vie exerce parmi les hommes, aussi bien q ami les animaux, un rôle généralement bnfsnt. Le bien-être de l'humanité existante et le progrès vers la perfection finale, dit-il, sont assurés et l'autre par cette discipline bienfaisante mais sévèr à laquelle toute la nature animée est assujettie : discipline pitob loi exoae qui mènent au bonheur, mais qui ne fléchissent jamais pour éviter d'infliger des sffrncs partielles et mporre La pauvreté des incapables, la esesrtdé des imprudents, le dénûment des prssx, cet écrasement des |
détresse des imprudents, le dénûment des paresseux, cet écrasement des faibles par les forts, qui laisse un si grand nombre « dans les bas-fonds et la misère » sont les décrets d'une bienveillance immense et prévoyante. La conclusion serait qu'il est nécessaire de laisser dans la société le plus libre jeu à l'action de la concurrence vitale. La seule condition est qu'elle s'exerce dans les limites de la justice. Cette condition remplie, aucun obstacle ne doit entraver le développement et l'élévation des mieux doués, l'écrasement économique et jusqu'à l'élimination par le dénûment des individus incapables de se suffire. « A | détresse des imprudents, le dénûmnt des paresseux, cet écrsmnt des faibles par les frts, qui laisse un si grand nombre « dans les basfonds et la misère » sont sle décrets d'une bnvllnc mmns et prévoyante. La conclusion srat ' est nécssr laisser dns a océ le plus libre jeu à 'action de la cncrrnc vitale. La seule condition est qu'elle s'exerce dans ls lmts de la justice. Cette condition remplie, aucun obscle ne doit entraver le développement et éill'aténov des mx doués, l'écrasement économique et qujuà's l'élimination par le ntnémdûe des individus ncpbls de se sffr. « A |
le dénûment des individus incapables de se suffire. « A mon avis, dit M. Spencer, un dicton dont la vérité est également admise par la croyance commune et par la croyance de la science, peut être considéré comme jouissant d'une autorité incontestable. Eh bien! le commandement « si quelqu'un ne veut pas travailler il ne doit pas manger » est simplement l'énoncé chrétien de cette loi de la nature sous l'empire de laquelle la vie a atteint son degré actuel, la loi d'après laquelle une créature qui n'est pas assez énergique pour se suffire doit périr, la seule différence étant | le dénûment des individus incapables de se suffire. « A mon avis, dit . Spencer, un dicton dnt la vérité est tanmleéeg admise par l croyance commune et par la crync de la science, peut être considéré cmm jussant d'une autorité incontestable. Eh bien! le commandement « s quelqu'un ne veut pas travailler il ne doit pas mngr » est simplement l'énoncé chrétien de te loi de la nature ss lempire de laquelle la vie a atteint son degré actuel, la loi d'après laquelle une créature qui n'est pas assez énergique pour se suffire doit périr, la seule iffnc étant |
énergique pour se suffire doit périr, la seule différence étant que la loi qui, dans ce cas, doit être imposée par la force est dans l'autre cas une nécessité naturelle. » L'analyse peut extraire de ce passage trois propositions principales : la première est l'affirmation du caractère généralement bienfaisant et favorable au progrès de l'espèce de la concurrence vitale ; la seconde est la condamnation de tout obstacle opposé à la survie et à la multiplication des plus forts et aux avantages quelconques qu'ils peuvent retirer de la lutte, et la troisième proscrit toute mesure d'autorité tendant à prévenir l'écrasement | énergique pour se suffire doit périr la seule différence étant que la loi qui, dans ce cs, doit êtr imposée par la force est dans l'autre cas une nécessité naturelle. L'analyse peut extraire de ce passage trois propositions principales : la première est l'ffrmtn du caractère généralement bienfaisant et favorable au progrès d lespèce de la concurrence vtl ; la seconde est l condamnation de tout obstacle opposé à la survie e à la multiplication des plus ostfr et aux avantages quelconques qu'ils peuvent retirer la lutte, et la troisième crrpsoit toute mesure 'oté tendant à nrervpéi l'écrasement |
la troisième proscrit toute mesure d'autorité tendant à prévenir l'écrasement et la disparition des faibles tant que ces résultats se produisent sans agression ni injustice. La première de ces propositions est loin d'être tout à fait inexacte. Elle comporte seulement plus de restrictions que n'en fait M. Herbert Spencer. Celui-ci n'inscrit, en effet, au passif du régime de la lutte que des souffrances partielles et temporaires. Est-ce assez dire? Les souffrances que la concurrence vitale fait subir à l'humanité ne sont-elles que temporaires; est-il permis d'en espérer la disparition ? Etant donné l'inégalité, choquante bien souvent, à laquelle elle soumet | la troisième proscrit toute mesure d'autorité tendant à prévenir l'écrasement et la disparition des faibles tant que ces résultats se produisent sans agression ni injustice La première de ces propositions est loin d'êtr tout à fait inexacte. Elle comporte seulement plus de restrictions que n'en fait M. Herbert Spencer. Cl-c n'inscrit, e effet, au passif du régime de la lutte qe des souffrances partielles et temporaires. Est-ce assez dire? Les souffrances que la concurrence vitale fait subir à 'hma ne sont-elles que temporaires; s-i prms d'en espérer la disparition ? tt on linégalité choquante bin souvent, à laquelle elle soumet |
Etant donné l'inégalité, choquante bien souvent, à laquelle elle soumet les combattants, n'est-il pas plus vraisemblable que ces souffrances sont inhérentes au régime même de la lutte et aussi permanentes que lui? Mais, en faisant beaucoup de réserves, nous ne rejetons pas le principe. Sans doute, parmi les hommes, le progrès par la concurrence rencontre des obstacles qui n'existent pas dans la nature pour les autres espèces. Ils résultent de la société civile elle-même, des institutions, des mœurs, des convenances. Il n'en serait pas moins excessif de prétendre que le régime de la lutte pour l'existence n'a et ne peut | Etant donné l'inégalité, choquante bien souvent, à laquelle elle soumet les combattants, n'est-il pas plus vraisemblable que ces souffrances sont inhérentes au régime même de la lutte et aussi permanentes que lui? Mais, en faisant beaucoup de réserves, nous ne rejetons le principe. sanS dut prm les hommes, l progrès par la cncrrnc rnrconete des obstacles qui n'existent pas dans la nature rpuo les autres espèces. Ils résltnt de la société civile elle-même, des institutions, des mœurs, des convenances. Il n'en serait pas moins excessif de prétendre que le régime de la ltt pour l'existence n'a te ne peut |
régime de la lutte pour l'existence n'a et ne peut avoir aucun bon résultat. La concurrence et la responsabilité sont les premiers stimulants de l'activité, les mobiles de toutes les conquêtes de l'homme sur les éléments naturels. Il faut bien reconnaître qu'en principe chaque adulte — nous employons les termes mêmes du philosophe anglais — doit obtenir des bienfaits en proportion de son mérite, des récompenses en proportion de ses services; qu'il y aurait des inconvénients graves à ce que les individus peu doués fussent mis, par une intervention active du pouvoir, dans la possibilité de prospérer autant et plus | régime de la lutte pour siltx'nceee n'a et ne peut avoir ac bon résultat. La concurrence et la responsabilité sont les premiers stimulants de l'activité, les mobiles de toutes les conquêtes d l'homme sur les éléments naturels. l faut bien reconnaître qu'en principe chaque adlte — nous employons les termes mêms du philosophe anglais — i obtenir des bienfaits en proportion de son mérite, des récompenses en proportion de ses services qu'il y aurait des inconvénients graves à ce que les individus peu doués fussent mis, par une intervention active du pouvoir, dans la possibilité de prospérer autant et plus |
du pouvoir, dans la possibilité de prospérer autant et plus que les individus bien doués. Les meilleures places, la plus grande somme de bien-être doivent dans la société appartenir aux meilleurs, et la misère est le lot naturel des incapables, des paresseux, des individus inférieurs. Si tels ne sont pas toujours les résultats de la concurrence vitale, on peut dire du moins de ce régime qu'il a une tendance à les produire et qu'il les produit dans une certaine mesure. La seconde proposition, celle qui condamne tout obstacle légal empêchant les plus forts de retirer de leurs succès les divers | du pouvoir, dans la possibilité e prospérer autant et plus que les individus bien doués. Les meilleures places, la plus grnd somme de bien-être doivent dans la société appartenir aux meilleurs, et la sièrme est le lot naturel des incapables, des paresseux, des individus inférieurs. Si tels ne sont pas toujours les résultats de la concurrence vitale, on peut dire du moins de ce régime qu'il une tendance à les produire et qu'il les produit dans une certaine mesure. La seconde proposition, celle qui condamne tout obstacle légal empêchant les plus forts de retirer de leurs succès les divers |
les plus forts de retirer de leurs succès les divers avantages qu'ils comportent, ne peut, elle-même, être admise d'une manière absolue. Nous avons déjà montré comment ces succès peuvent aboutir à des monopoles de fait; or, ceux-ci sont incompatibles avec le maintien de la lutte qui les a fait naître : ils détruisent jusqu'à un certain point la liberté et amènent des exploitations abusives. Nous croyons que quelques-uns de ces monopoles peuvent et doivent être prévenus ou tempérés par une intervention des Pouvoirs publics. Enfin, notre auteur condamne tout ce qui se fait aujourd'hui pour favoriser la survie des faibles | les plus forts de retirer de es succès les evdsri avantages qu'ils comportent, ne peut, elle-même, êtr admise 'une mnèr absolue. Ns v déjà montré comment ces suc pvnt aboutir des monopoles de fait; or, ceux-ci sont otils ac l maintien de la lutte uqi les a fait nîtr : ils détruisent jusqu'à un certain point la liberté t amènent des exploitations abusives. Nous croyons que quelques-uns d ces opl peuvent et doivent être pv ou tempérés par une intervention es Pouir publics. Enfin, notre auteur cndmn tout ce qui se ft aujourd'hui pour favoriser la survie ds faibles |
qui se fait aujourd'hui pour favoriser la survie des faibles et alléger leurs souffrances. Il s'indigne contre toute assistance publique. La charité privée trouve grâce devant lui; mais il faut dire qu'elle trouve difficilement grâce devant son système et que cette concession cadre mal avec l'ensemble de ses arguments. Si on lui reproche d'être opposé aux mesures destinées « à améliorer la condition des classes laborieuses, » il se révolte contre cette imputation. Mais il n'admet pas que l'État puisse agir, en vue de cette amélioration, dans un sens « régulateur positif; » il n'approuve qu'une action régulatrice négative, ce | iqu se fait aujourd'hui pour favoriser la survie des faibles et alléger l souffrances. Il s'indigne contre toute assistance publique La charité privée trouve grâce devant lui; mais il faut dr qu'elle trouve dffclmnt grâce devant son système et que ee concession cadre ml avec l'ensemble de ses arguments. Si on lui reproche d'être opposé xau mesures destinées « à améliorer la condition des classes laborieuses, » il se révolte cntr cette imputation. Mais il n'admet pas que l'État puisse agir, en vue d cette mélorn, dans un sens « régulateur positif; » il n'approuve qu'une action régulatrice négative, ce |
régulateur positif; » il n'approuve qu'une action régulatrice négative, ce qui revient à dire : le résultat sera atteint par une législation laissant, dans les limites d'une rigoureuse justice, le plus libre jeu à la loi de la lutte pour l'existence, et il ne peut être obtenu par un autre moyen. Nous examinerons tout à l'heure avec le soin qu'ils méritent les arguments invoqués à l'appui de cette théorie. Mais il y a une idée importante qui se retrouve constamment au fond des raisonnements de M. Spencer à ce sujet, et qui ne manquerait pas, si elle était juste, de | régulateur positif; il n'approuve qu'une ctn régulatrice négative, ec i revient à dire : le slt sera atteint par une soiéglilnat s, dans les ie d'une rigoureuse justice, le lus libre jeu à la loi de la lutte pour lexistence et il ne peut être obtenu pra un autre moyen. Nous examinerons tout à l'heure ac le sn quils itenrtmé les arguments invoqués à apui de ete théorie. Mais il y une dé importante qui se retrouve constamment au fond des raisonnements d M. Spencer à ce sjt, et qui e manquerait pas, si elle étt juste, de |
et qui ne manquerait pas, si elle était juste, de donner à sa doctrine un point d'appui solide. C'est que les misères des pauvres sont les misères non pas de pauvres méritants, mais bien de pauvres déméritants, auxquels l'action des lois naturelles apporte ce qui leur revient légitimement. Suivant lui, la plupart des indigents sont « des vauriens qui, d'une manière ou d'une autre, vivent aux dépens des hommes qui valent quelque chose, des vagabonds et des sots, des criminels ou des individus en voie de le devenir, des jeunes gens qui sont à la charge de parents peinant durement, | et qui e aqert pas, elle étt juste, de donner à sa doctrine un point dappui solide. Cest u les misères des pauvres sont les misères non ps de pauvres méritants, ms bien de pauvres déméritants, auxquels l'action des lois naturelles apporte ce qui lr revient légitimement Suivant lui, l ulptarp des indigents sont « des vauriens qui, d'une manière ou d'une autre, vivent aux dépens des hommes u valent quelque chose, des vos et des sots, des criminels ou des individus en voie de le devenir, des jeunes gens qui sont à la charge de parents peinant drmnt, |
gens qui sont à la charge de parents peinant durement, des maris qui s'approprient l'argent gagné par leurs femmes, des individus qui partagent les gains des prostituées. » Le philosophe oublie ici le grand nombre de ceux que l'imbécillité, les infirmités, la maladie, l'âge mettent d'une manière permanente ou assez durable hors d'état de gagner leur vie. C'est là une lacune très grave de son système. On peut dire assez souvent que l'indigent, mis par la maladie, d'une manière simplement momentanée, dans l'incapacité de travailler, est coupable tout au moins d'imprévoyance. Mais même un tel pauvre, n'est-il pas excessif de | gens qui sont à la charge de parents pein durement, des mars u s'approprient l'argent gagné par leurs femmes, des individus q partagent les gains des prsttés. » Le philosophe bl ici le grand nombre de ceux que ,litéélmilicb' e infirmités, la mld, l'âge mttnt d'une manière nne ou assez durable hors détat de gagner leur vie. 'est là une lacune très grave de son système. On peut dire assez souvent que l'indigent, ms par la maladie, d'une manière simplement momentanée, dans l'incapacité de travailler, est coupable tout au moins d'imprévoyance. Mias mêm un tel ruav,ep -li'ntse p ecixsefs de |
d'imprévoyance. Mais même un tel pauvre, n'est-il pas excessif de l'appeler pauvre déméritant? Celui qui gagne tout juste son pain quotidien, qui est condamné à une nourriture inférieure, qui se prive déjà d'une infinité de choses dont le progrès matériel tend presque à faire considérer l'usage comme nécessaire, est-il réellement bien coupable s'il n'a pas le courage de se soumettre à des privations encore plus dures afin de se ménager quelque épargne pour les mauvais jours? On peut dire qu'il n'est pas doué d'une vertu héroïque; mais l'héroïsme n'est pas le niveau moyen de la vertu humaine. A côté de | d'imprévoyance. is même un tel pauvre, i-sletn' pas ceif de l'appeler eavupr déméritant? Celui qui gagne tout juste son pain quotidien, qui est condamné à une nourriture inférieure, qui s prive éà d'n infinité d choses dnt progrès matériel tend presque à faire considérer l'sg comme nécessaire, est-il réellement bien cpbl 'il na pas le courage de se soumettre à des nivtpiosra encore plus dures afin de se ménager quelque éprgn pour les mvs jours? On peut die qu'il n'est pas doué d'une vrt héroïque; amsi l'héroïsme n'est pas le niveau moyen de l vertu humaine. A côté ed |
le niveau moyen de la vertu humaine. A côté de ces pauvres que les infirmités ou la maladie nous obligent à considérer à part, il y a les indigents valides. C'est à ceux-là et à ceux-là seuls qu'on peut songer en lisant ce passage de M. Herbert Spencer : « Ils n'ont pas d'ouvrage, dites-vous. Dites plutôt qu'où bien ils refusent l'ouvrage, ou ils se font mettre rapidement à la porte des ateliers. » Pour l'auteur, l'indigent cherchant du travail sans en trouver est à peu près un mythe dans les sociétés modernes. Une expérience intéressante tentée récemment en France | le niveau moyen de la vertu humaine. A côté d ces pauvres uqe les nits ou la maladie nous obligent à considérer à part, il y a les indigents valides. C'est à ceux-là à ceux-là seuls uoqn' peut songer en lisant ce passage de M. Herbert Spencer « Ils n'ont pas douvrage stv-dsieuo. Dites pltôt qu' bien ils refusent l'ouvrage, ou ils se font mettre rapidement à la porte sed ateliers. » Pour l'tr, l'indigent cherchant du travail an en trouver est à peu près un mythe dans les sociétés ene. Une expérience intéressante tentée récemment en France |
les sociétés modernes. Une expérience intéressante tentée récemment en France tendrait à justifier cet optimisme. « M. Monod, directeur au Ministère de l'Intérieur, dit M. P. Leroy-Beaulieu, la racontait l'été dernier à l'ouverture du Conseil supérieur de l'assistance publique. Un homme de bien voulut se rendre compte de la part de vérité que contiennent les plaintes des mendiants valides. Il s'entendit avec quelques braves gens, négociants ou industriels, qui s'engagèrent à donner du travail avec un salaire de 4 francs par jour, pendant trois jours, à toute personne se présentant munie d'une lettre de lui. En huit mois, il eut | les sociétés modernes. Une expérience intéressante tentée récemment en France tendrait à justifier cet optimisme. « M. Monod, directeur au Ministère de l'ntérr, dt M. P. Leroy-Beaulieu, la racontait lt dernier à l'ouverture ud Conseil supérieur d 'assistance publique. Un homme e bien voulut s rndr compte de la part de érité que contiennent les atpsnlie de mendiants valides. Il s'entendit avec quelques braves gns négociants ou industriels, qui s'engagèrent à donner du travail avec un salaire de 4 francs par jour, ena trois jours, à ue personne se présentant munie ' lettre de lui. En huit mois, il eut |
munie d'une lettre de lui. En huit mois, il eut à s'occuper de sept cent vingt-sept mendiants valides, qui tous se lamentaient de n'avoir pas d'ouvrage. Chacun d'eux fut avisé de revenir le lendemain prendre une lettre qui le ferait employer pour 4 francs par jour dans une usine ou dans un magasin. Plus de la moitié (415) ne vinrent même pas prendre la lettre ; d'autres en grand nombre la prirent, mais ne la présentèrent pas au destinataire ; d'autres vinrent, travaillèrent une demijournée, réclamèrent 2 francs et on ne les revit plus. Parmi le restant, la pluprice disparurent | munie d'une lettre de lui. En huit mois i eut à 'occuper de sept cent vingt-sept mendiants valides, qui tous se lamentaient de n'avoir pas d'ouvrage. Chacun d'eux fut avisé de revenir le lendemain pede une lettre qui le ferait employer pour franc par jour dans une usine dans un magasin. Plus de la moitié (415) ne vinrent même pas prendre la lettre ; d'autres en d nomb la prirent, mais ne la présentèrent pa au destinataire ; d'autres vinrent, travaillèrent une demijournée, réclamèrent 2 francs et on ne les revit plus. Parmi le restant, la pluprice disparurent |
ne les revit plus. Parmi le restant, la pluprice disparurent la première journée faite. En définitive, sur sept cent vingt-sept, on n'en trouvait que dix-huit au travail à la fin de la troisième journée. M. Monod en concluait que sur quarante mendiants valides il ne s'en rencontrait qu'un qui fût réellement disposé à travailler moyennant un salaire. » La conclusion à tirer de cette expérience est certainement exagérée. Nous ne méconnaissons pas que le nombre des paresseux disposés à tendre la main plutôt qu'à gagner leur vie en travaillant soit fort élevé. La mendicité peut devenir une véritable industrie, et | ne les revit plus. Parmi le restant, la pluprice disparurent l première journée faite. E définitive, sur sept cent vingt-sept, on n'en trouvait que dix-huit au travail à la fin de la troisième journée. M. Monod en concluait que sur quarante mendiants valides il ne s'en rencontrait quun qui fût réellement disposé à travailler moyennant un salaire. » La conclusion à tirer de cette expérience est certainement exagérée. Ns ne méconnaissons pas que le nombre des paresseux disposés à tendre la main plutôt quà gagner leur vie en travaillant soit fort élevé. La mendicité peut devenir une véritable industrie, et |
fort élevé. La mendicité peut devenir une véritable industrie, et une industrie lucrative. A Londres, où les associations charitables sont très nombreuses et distribuent beaucoup de secours, on a reconnu que certains indigents en recevaient de plus de dix œuvres à la fois, sans qu'aucune d'elles soupçonnât la coopération que lui prêtaient les neuf autres. Et cependant nous sommes loin de considérer comme une légende l'existence d'ouvriers et par conséquent de pauvres sans travail. Combien de fois par an ne lit-on pas dans les journaux des dépêches conçues comme la suivante, choisie au hasard : « On mande de Barcelone | fort élevé. La mendicité peut devenir une véritable industrie, et une dirutesni lucrative. A Londres, où les associations charitables ont très nombreuses et distribuent beaucoup de secours, on a reconnu qe crtns indigents en recevaient de pls de dix œuvres à la fois, sans qu'aucune d'elles soupçonnât la coopération que lui prêtaient les neuf trs. Et ceedt nuos sommes loin de considérer comme une légende l'existence d'ouvriers e par conséquent de pauvres sans arv.aitl Combien de fois par an ne lit-on pas dans le journaux des dépêches conçues comme la siva, choisie au hasard : On mande de Barcelone |
suivante, choisie au hasard : « On mande de Barcelone que vingt-deux manufacturiers, dont huit à Barcelone et quatorze dans les autres villages de la Catalogne, ont totalement arrêté le travail dans leurs usines. — Trente-trois autres fabricants ne travaillent plus que trois ou quatre jours par semaine. — Plus de seize mille ouvriers sont sans ouvrage. » On ne jugera pas que de semblables nouvelles soient de peu d'importance, si l'on songe aux cruelles souffrances qu'elles supposent, et cependant ce sont réellement menus faits si on les compare à ceux dont nous instruisent de temps en temps les bureaux | suivante, chsie au hasard : « On denam de Barcelone que vn-ex manufacturiers, dont huit à Barcelone et ortuezaq dans les autres vllgs d la Catalogne, ont totalement arrêté le travail dans leurs usines. — Trente-trois autres fabricants n travaillent plus que trois ou qteura jours par seman. — Plus de seize mille urir sont sans ouvrage » On ne jugera pas que de ela nouvelles soient de peu d'mprtnc, si l'on se aux celes souffrances qu'elles supposent, t cependant ce ot réellement menus faits si on les compare à ceux dont nous instruisent de temps en temps les bureaux |
ceux dont nous instruisent de temps en temps les bureaux télégraphiques de l'Amérique du Nord. Les chômages forcés y atteignent, tantôt dans une industrie et tantôt dans une autre, un nombre effrayant de travailleurs. S'il est vrai qu'une grande partie des ouvriers vivent au jour le jour et que les chômages forcés soient fréquents, la conclusion sera que les situations d'indigents réellement sans travail ne sont ni chimériques ni malheureusement rares. Il est juste d'en tenir compte et de se garder, même à propos des individus valides, d'accepter dans sa généralité la doctrine spencérienne des pauvres déméritants. Nous devons aborder | ceux dont nous instruisent de temps en emp les bureaux télégraphiques de l'Amérique du Nord. Les cghasemô forcés y atteignent, tantôt dans une industrie e tantôt dans n autre, un nombre effrayant de travailleurs. S'il st vrai qu'une grande partie ds ouvriers vivent au jour le jour et que les chômages forcés soient fréquents, la conclusion sera que les situations dnients réellement anss travail ne sont n chimériques ni malheureusement rares. Il est juste d'en rietn compte et de se garder, même à propos des individus valides, d'accepter dans s généralité la doctrine spencérienne des pauvres déméritants. Nous devons aborder |
généralité la doctrine spencérienne des pauvres déméritants. Nous devons aborder maintenant les arguments mêmes sur lesquels M. Spencer fonde sa proscription de l'assistance. On peut les ramener à trois, qui sont : 1° l'impossibilité naturelle d'atteindre le but poursuivi, c'est-à-dire de diminuer les maux qui doivent fatalement résulter de la concurrence vitale; 2° la justice; 3° l'intérêt supérieur de l'espèce. Le premier est ainsi présenté dans la Statique sociale : « Pour devenir propre à l'état social, l'homme n'a pas seulement besoin de perdre sa nature sauvage, il faut encore qu'il acquière les capacités indispensables dans la vie civilisée... L'état | nrité la dtrin spencérienne des pauvres déméritants Nous devons aborder maintenant ls arguments mêmes sur lsqls M Spencer fonde sa proscription de l'assistance. On eu les ramener à trois, qui sont : ° l'impossibilité naturelle d'atteindre le but poursuivi, c'est-à-dire de diminuer maux qui doivent fatalement résltr de la concurrence evta;il 2° l justice; 3° tétl'rinê spérr de 'espèce. Le premier est ns présenté dans la Statique ielaocs : « Pour devenir propre à l'état soia, 'homme n'a pas seulement besoin e perdre sa ntr sauvage, il faut ncor quil acquière ls capacités ndspnsbls dns la vie civilisée... Létat |
qu'il acquière les capacités indispensables dans la vie civilisée... L'état de transition sera naturellement un état malheureux... L'humanité est obligée de se soumettre aux nécessités inexorables de sa nouvelle position, il faut qu'elle s'y conforme et qu'elle supporte de son mieux les maux qui en dérivent. Il faut que le processus soit subi, il faut que les souffrances soient endurées. Aucune puissance sur terre, aucune loi imaginée par des législateurs habiles, aucun projet destiné à rectifier les choses humaines, aucune panacée communiste, aucune réforme que les hommes aient jamais accomplie ou qu'ils accompliront jamais, ne peuvent diminuer ces souffrances d'un | qu'il acquière les capacités indispensables dans la vie civilisée... L'état de transition sera naturellement un état malheureux... L'humanité est obligée de se soumettre aux nécsstés nxrbls de sa nouvelle pstn, il faut qu'elle s'y conforme et qu'elle supporte de son mieux les maux qui en dérivent. Il faut que le processus soit subi, il faut que les souffrances soient endurées. Aucune puissance sur tr, aucune loi imaginée par des législateurs habiles, aucun projet destiné à rectifier les choses humaines, cuanue panacée communiste, uuance réforme que les hommes aient jamais accomplie ou qu'ils acopint iams,ja ne peuvent diminuer ces souffrances d'un |
ou qu'ils accompliront jamais, ne peuvent diminuer ces souffrances d'un iota. On peut en augmenter l'intensité et on l'augmente; et le philosophe qui veut empêcher ce mal trouvera toujours dans cette tâche d'amples moyens de s'exercer. Mais le changement entraîne à sa suite une quantité normale de souffrances qui ne peuvent être amoindries sans qu'on altère les lois mêmes de la vie. » Est-il vrai que l'homme soit à ce point impuissant en présence de la misère et de la souffrance? Personne ne contestera sans doute que la bienfaisance publique s'exerçant dans les hôpitaux, dans les asiles d'incurables, de vieillards, | ou qu'ils ccmplrnt jamais, ne peuvent dmnr cs souffrances d'un t. On peut augmenter l'intensité et on l'augmente; t le philosophe qui veut empêcher ce mal trouvera toujours dans cette tâche d'amples moens s'exercer. Mais le changement entraîne à sa suite une quantité normale de souffrances qui n peuvent être amoindries sans qu'on altère les lois mêmes de l vie. » tEli-s vrai que mh'lmoe soit à ce ipnot impuissant en présence ed la misère et de la souffrance? rone ne contestera sans doute que la bienfaisance publique 'exeç dans les hôpitaux, dns les asiles d'incurables, de vieillards, |
s'exerçant dans les hôpitaux, dans les asiles d'incurables, de vieillards, d'enfants abandonnés, contribue à conserver de nombreuses existences, à adoucir beaucoup de tortures physiques. Est-il plus permis de soutenir l'inefficacité de la charité privée? Enfin, l'association, l'assistance mutuelle ne peuvent-elles rien pour soulager les souffrances individuelles? Malheureusement, la bienfaisance publique, la charité privée elle-même ne font pas seulement du bien; elles apportent avec elles leur contingent de mal. Celui-ci compense-t-il ou surpasse-t-il le bien? Les résultats heureux l'emportent-ils, au contraire, sur les effets nuisibles? C'est parce qu'il voit dans l'assistance des inconvénients égaux ou supérieurs aux avantages que M. Herbert | s'exerçant dans les hôpitaux, dans les asiles dicabls de vieillards, d'enfants abandonnés, contribue à conserver de nmbrss existences adoucir beaucoup de trtrs physiques. Est-il pls permis de soutenir l'nffccté de la charité privée? Enfin, l'association, l'assistance mutuelle ne peuvent-elles rien pour soulager les souffrances individuelles? Malheureusement, la bienfaisance publique, la charité privée elle-même ne font pas metuelens du bien; elles apportent avec elles leur contingent de mal Celui-ci compense-t-il ou surpasse-t-il le bien? Les résultats hrx 'emportent-ils, au contraire, sur les effets nuisibles? 'est parce qu'il voit dans l'assistance des inconvénients égaux ou supérieurs aux avantages que M. Herbert |
des inconvénients égaux ou supérieurs aux avantages que M. Herbert Spencer proclame l'impuissance de l'homme à diminuer les souffrances inhérentes au régime de la lutte pour la vie. Il insiste d'abord sur les inconvénients de l'assistance pour l'assisté lui-même. « Séparer la souffrance de la mauvaise action, dit-il, c'est lutter contre la nature des choses et amener une quantité de souffrances encore plus grande. Épargner aux hommes la punition naturelle de une vie dissolue nécessite à l'occasion l'infliction de punitions artificielles dans les cellules solitaires, sur les moulins à marcher (treadmills) et avec le fouet. » Ainsi les secours ne | des ncnvénnts égx ou supérieurs aux avaages que M. Herbert Spencer proclame l'impuissance de l'homme à diminuer les souffrances nhérnts au régime de la lutte pour la vie. Il insiste d'abord sur les inconvénients de l'assistance ou l'assisté lui-même. « Séparer la souffrance de la mauvaise action, dit-il, c'est lutter contre la nature des choses et amener une quantité d souffrances encore plus grande. Épargner aux seommh la punition naturelle de une vei dissolue esite à l'occasion l'nflctn de punitions artificielles dns les cellules solitaires, sur les moulins à emhracr (treadmills) et avec le fouet. » Ainsi les secours ne |
(treadmills) et avec le fouet. » Ainsi les secours ne font que changer pour l'indigent la nature du mal ou, si l'on veut, du châtiment que la nature lui réserve. S'il ne souffre pas de la faim, s'il ne meurt pas faute de pouvoir satisfaire ses besoins, il supportera des peines que les tribunaux devront prononcer contre lui, et mourra peut-être sur l'échafaud. Évidemment ce raisonnement ne saurait s'appliquer ni aux pauvres que les infirmités constitutionnelles ou accidentelles et la maladie mettent dans l'impossibilité permanente ou temporaire de se suffire, et qui trouvent un asile et des soins dans les | (treadmills) et avec le fouet. » Ainsi ls secours ne font que changer pour l'indigent la nature du ml ou, si l'on veut, du âte que la nature lui réserve. S'il ne souffre pas de la faim, s'il ne meurt pas ate d pouvoir stsfr ses besoins, l supportera des peines que les tribunaux devront prononcer contre lui, et mourra peut-être sur l'échafaud. Évidemment ce ernsonmaiten ne saurait 'pr ni aux pauvres que les nfrmtés constitutionnelles accidentelles et la maladie entemtt dans iossibé permanente ou temporaire de se suffire, et qui trouvent un asile et soins dans es |
et qui trouvent un asile et des soins dans les hospices ou hôpitaux; ni même aux ouvriers privés par une crise, un chômage, de leur gagné-pain, pourvu qu'à l'égard de ceux-ci l'assistance soit organisée de manière à ne pas changer un mal aigu en un mal chronique. L'assistance a dans ces cas une action positivement bienfaisante, et rien ne légitime la crainte que la nature ne prenne sa revanche sur ceux qui en bénéficient, en nécessitant des condamnations judiciaires et en faisant infliger par la société des souffrances artificielles à la place des souffrances naturelles qu'elle aura empêchées ou allégées. | t qui trouvent un sl et des siosn dans hospices hôpitaux; ni même aux ouvriers privés par n iesrc, un chômage, de leur gagné-pain, pourvu qu'à légard d ceux-ci l'assistance soit organisée de mnèr à ne pas changer un mal aigu en un l chronique. Lassistance a dans ces cas une action positivement bienfaisante, et rien ne légitime la crainte que la nare ne prenne sa revanche sur ceux qui en bénéficient, en écess esd condamnations judiciaires et en faisant infliger par la société des sefcufasron artificielles à la place des souffrances nulle qu'elle r esêmpéehc u allégées. |
la place des souffrances naturelles qu'elle aura empêchées ou allégées. Enfin, quant aux indigents les moins dignes d'intérêt, quant aux paresseux et aux vauriens, la proposition que nous combattons nous paraît encore fort éloignée de la vérité. Ou bien, en effet, l'absence de secours ne fera pas subir à ces individus la peine naturelle qu'ils méritent, c'est-à-dire la mort causée par le dénuement, ou bien elle produira ce résultat. Dans le premier cas, l'absence de secours n'est-elle pas cent fois plus propre que l'intervention d'une assistance bien réglée à porter ces individus au crime? Cette intervention, qui doit naturellement avoir | la place des srcs naturelles qu'elle aura empêchées ou allégées. f, quant aux indigents les moins dignes d'intérêt, quant aux paresseux et aux vauns la proposition que nous combattons nous paraît encore fort éloignée d la vérté. Ou be en effet, l'absence de ne fera pas subir à ces individus la peine naturelle qu'ils méritent, c'est-à-dire la mort causée par le dénuement, ou bien ll produira ce réul. Dans le premier cas, l'absence de secours n'est-elle pas cent fois plus propre que l'intervention d'une assistance bien réglée ort ces individus au crime? Cette intervention, qui doit naturellement avoir |
ces individus au crime? Cette intervention, qui doit naturellement avoir une tendance curative, est ici une mesure de préservation sociale. « En ne marchandant pas trop les ressources de la bienfaisance, dit M. Maxime Du Camp, la ville de Paris protège les misérables et se protège elle-même. L'acte est bon, mais il est imposé par la prudence et par le souci de la préservation personnelle. Le budget de l'assistance publique, qui paraît considérable, est modique et insuffisant quand on le compare à la somme des besoins auxquels il doit répondre. Tel qu'il est néanmoins, il représente un instrument de préservation. | ces individus au crm? Cette intervention, qui dtoi naturellement aivro une tendance curative, est ici une sre de préservation sociale. « En ne marchandant pas trop les ssou de la bnfsnc, dit . Maxime Du Camp, ll de Paris protège les misérables et se protège ellemême L'acte est bon, ms il est imposé par la prudence et par le souci de la préservation personnelle. Le budget de l'assistance publique, qui paraît considérable, est modique et insuffisant quand n le compare à la somme des iessbon auxquels il d répondre. Tel qu'il tse néanmoins il représente un instrument de présrvtn. |
Tel qu'il est néanmoins, il représente un instrument de préservation. C'est le gâteau de miel; il ne rassasie pas Cerbère, il l'apaise. » Ainsi l'assistance, loin de préparer pour l'indigent les souffrances artificielles réservées aux malfaiteurs, est plutôt un obstacle qui l'éloigne du crime. Elle allège tout à la fois ses souffrances physiques et tend à le retenir sur la pente fatale où pourraient l'entraîner le dénuement et la faim, et qui mène à la prison, au bagne, à l'échafaud. Ou bien enfin l'indigent doit périr faute de secours. C'est évidemment la plus cruelle extrémité dont il puisse être menacé, | Tel qu'il est néanmoins, li représente un instrument de préservation. C'est le aâutge de miel il rsss pas Cerbère, il l'apaise. » Ainsi l'assistance, loin de préparer pour l'ndgnt les souffrances artificielles réservées aux malfaiteurs, est plutôt n bstcl qui l'éloigne ud crime Elle allège ottu à la fois ses souffrances physiques et te à l retenir sur l pnt fatale ù pourraient l'entraîner le dénuement et la fm, et qui mène à la prison, au bagne, à l'échafaud. Ou bien enfin lindigent doit périr faute d secours. C'st évidemment l ulsp crll extrémité dont li puisse être menacé, |
évidemment la plus cruelle extrémité dont il puisse être menacé, et si l'assistance est susceptible de lui faire du mal, on admettra difficilement qu'elle puisse avoir pour lui d'aussi terribles conséquences. Ainsi il n'est pas prouvé que le mal causé par l'assistance à l'assisté lui-même contrebalance le bien qu'elle fait ; il semble même que le contraire soit plutôt démontré. M. Herbert Spencer est-il plus heureux quand il considère le mal fait par l'assistance à ceux qui, sous la forme de l'impôt, en supportent les frais ? Ce mal peut-il être mis en parallèle avec les résultats bienfaisants de la | me la plus cruelle extrémité dont il puisse être menacé, et si 'assistance tse susceptible de u faire du mal, on admettra difficilement qu'elle puisse oravi pour lui d'aussi terribles ccosnesenqéu. Ainsi il n'est pas prouvé que le mal causé par l'assistance à l'assisté lui-même contrebalance bien qu'elle fait ; il semble même que le contraire soit plutôt démontré. M. Herbert Spencer est-il plus heureux qadun il considère le mal fait pr l'assistance à ceux i, sous la forme de l'impôt, en suport les frais ? Ce mal pt-l êtr mis en parallèle avec les résultats bienfaisants de la |
être mis en parallèle avec les résultats bienfaisants de la charité publique ? Je ne parle pas de la charité privée, car s'il peut être question du mal qu'elle fait à ceux qui la pratiquent, ce mal est volontairement subi, librement assumé ; il ne peut entrer ici en considération. Suivant la doctrine que nous combattons, tous les efforts déployés pour alléger les souffrances individuelles, s'ils ont quelque efficacité relativement à la personne assistée, aboutissent infailliblement à faire retomber sur des gens plus méritants le mal qu'on s'attache à guérir. En faisant servir les ressources de ces derniers à soutenir | être mis en parallèle avec les résultats bienisats de la charité publique Je ne parle pas de la charité privée, car sil peut être question du mal quelle fait à ceux qui la pratiquent mal est volontairement subi, librement assumé ; il ne peut entrer ici en considération Svnt la doctrine ueq nous cmbttns, tous les ffrts déplyés pour alléger les souffrances individuelles, s'ils ont quelque efficacité relativement à la personne assistée, aboutissent iiaitnnblemlfel à faire retomber sur des gens plus mértnts le mal ou'nq 'tach guérir. En faisant servir e ressources de ces derniers soutenir |
En faisant servir les ressources de ces derniers à soutenir les indigents, ces efforts tendent à les mettre à leur tour dans une situation sollicitant les mêmes secours ou du moins dans une situation voisine de l'indigence ; ils peuvent déplacer le mal, ils peuvent aussi en étendre le domaine, ils sont impuissants à le diminuer réellement. « Les pauvres dignes d'intérêt, écrit le philosophe, sont au nombre de ceux qu'on accable de charges pour venir en aide aux pauvres indignes de tout intérêt. De même que sous l'ancienne loi des pauvres le travailleur actif et prévoyant était obligé de | En faisant iresrv ls souscesrer de e derniers à soutenir les indigents, ces efforts tendent à les mettre à leur tour dans n situation sollicitant les mêmes secours ou du moins dans une situation voisine ed l'indigence ; ils peuvent déplacer le ml, ils evt aussi en étee le domaine ils nt impuissants à le diminuer réellement. « Les pauvres dignes d'intérêt, écrit le philosophe, sont au nombre de ceux qu'on accable de hges pour venir en aide aux pauvres indignes de tout intérêt De même que sous l'ancienne loi des pauvres le travailleur af prévoyant était obligé de |
des pauvres le travailleur actif et prévoyant était obligé de payer afin que les vauriens ne souffrissent pas, jusqu'à ce que fréquemment il succombait sous ce surcroît de charges et se réfugiait lui-même dans le workhouse, de même à présent il est admis que les contributions locales dans les grandes villes montent à un chiffre tel qu'on ne peut le dépasser sans imposer de dures privations aux petits détaillants et aux artisans qui ont déjà assez de peine pour se préserver de la tâche du paupérisme. » Cette thèse se trouve à chaque pas dans les écrits des économistes. L'argument | des pvrs le travailleur actif et prévoyant était obligé de payer afin que ls vauriens ne uffret ,sap jusqu'à ce que fréuent il scmi sous ce surcroît de charges et se réfgt lui-même dans le workhouse, de même à présent il est admis que les cntrbtns acesllo dans les grandes villes montent à un chiffre tel qu'on ne pt le dépasser sans imposer de dures privations aux petits détaillants et aux artisans qui ont déjà assez de peine pour s préserver de l tâche d prim. » te thèse s trouve à chaque pas dans les écrits des économistes. L'argument |
trouve à chaque pas dans les écrits des économistes. L'argument mérite sans doute d'être pris en considération ; il ne repose pas sur une idée dénuée de tout fondement, mais il ne conserve pas aux choses leurs proportions exactes. Bien qu'on songe avant tout à l'Angleterre lorsqu'on parle d'impôt des pauvres, cet impôt plus ou moins onéreux existe à peu près dans tous les États civilisés ; il existe notamment en France sous la forme des subventions accordées par les communes, les départements, l'État, aux établissements de bienfaisance. Or, on peut dire que lorsqu'une population paye comme la population française | trouve à chaque pas dans les écrts des écnmsts. L'rgmnt mérite sans dt d'être pris en considération ; il ne repose ps sur n dé énué de out fondement, mais il ne conserve pas aux choses leurs proportions exactes. Bien qu'on songe avant tout à l'Angleterre lorsqu'on prael d'mpôt des pauvres, ct impôt plus ou moins onéreux xst à pu rèps d tous ls Étts civilisés ; il existe nommet ne France sous la forme des noinbsuvste accordées par les communes les départements, 'É, aux établissements de bienfaisance O on peut dire que lorsqu'une population paye comme la population française |
peut dire que lorsqu'une population paye comme la population française des contributions s'élevant à 116 francs par tête d'habitant, tout impôt particulier, quelle qu'en soit la modicité par rapport au budget total, est onéreux, augmente la gêne des citoyens peu fortunés et rend plus glissante la pente vers la misère. Et cependant nous ne pouvons admettre que les inconvénients de cet impôt des pauvres en égalent les avantages et à plus forte raison qu'ils l'emportent sur eux. Cet impôt est d'abord très léger : divisé entre les citoyens, il représente à peine 2 fr. 20 c. par tête. Si les | peut dire que lorsqu'une population paye comme la population française contributions s'élevant à 116 francs par tête d'habitant, tout impôt particulier, quelle qu'en soit la modicité pr rapport au budget total, est ueo,éxrn augmente l gêne des citoyens peu fortunés et rend pslu glissante la pente vers la sèe Et cependant nous pouvons admettre que les ésnnetnivcoin d cet impôt des pauvres en égalent les avantages et plus oftre raison quils l'emportent sur .eux Cet ptmiô est dabord très léger : divisé entre les citoyens, il rpent à peine 2 fr. 20 c. par tête. Si les |
à peine 2 fr. 20 c. par tête. Si les contributions en France pèsent lourdement sur les habitants, on ne peut dire que l'assistance publique contribue sensiblement à les aggraver. Mais il faut surtout noter d'une part que les riches et les gens pouvant se suffire largement fournissent dans la masse des impositions la part incomparablement la plus forte, M. Herbert Spencer le reconnaît formellement, et d'autre part que cet impôt des pauvres est en somme un impôt de préservation sociale. On n'a pas le droit de se plaindre d'avoir à sacrifier une partie de son bien, fût-elle assez forte | à ne 2 fr. 20 c. par tête. S les contributions en France pèsent lourdement sur les habitants, on ne dire que l'assistance pblq contribue sensiblement à les aggraver. Mais il faut surtout noter d'une part que sel riches et ls gens pouvant se suffire largement fournissent dans la masse des impositions la part incomparablement l plus forte, . Herbert Spencer le reconnaît formellement, et d'autre part u cet impôt des pauvres est en somme n impôt de préservation cil. n n'a pa le roi de se plaindre d'avoir à acir une partie d son bien, elle sz forte |
à sacrifier une partie de son bien, fût-elle assez forte — et ce n'est pas le cas — quand le sacrifice est nécessaire à la conservation du reste. Herbert Spencer ne se borne pas à présenter l'assistance comme impuissante à diminuer la misère et la souffrance, il la condamne encore au nom de la justice. — « Quelle est en réalité, dit-il, la supposition tacite dont toutes ces lois d'assistance procèdent ? C'est la supposition d'après laquelle aucun homme n'a de droit à sa propriété, pas même celle qu'il a acquise à la sueur de son front, si ce n'est | à sacrifier une partie de son bien fûtelle assez forte — et ce n'est pas le cas — quand le sacrifice est nécessaire à la conservation du reste. Herbert Spencer ne se borne pas à présenter l'assistance comme impuissante à diminuer la misère et la ure, il la condamne encore au nom de la justice. — « Qll est n lié, dit-il, la supposition tacite dont toutes ces sloi d'ssstnc procèdent ? C'est la supposition d'après lqll aucun homme n'a de droit à sa propriété, pas même celle qu'il a acquise à la ruues d son front, si ce nest |
acquise à la sueur de son front, si ce n'est par permission de la communauté, et d'après laquelle la communauté peut annuler le droit dans la mesure qu'elle juge convenable. Il est impossible de justifier cette usurpation des biens de A au profit de B si ce n'est en s'appuyant sur le postulat que la société, dans sa totalité, a un droit absolu sur les biens de chaque membre. » S'il est injuste, en principe, de lever des contributions sur A au profit de B, à plus forte raison l'injustice est-elle criante quand A est méritant et B déméritant. « | acquise à la sueur de son front, si ce n'est par permission d l communauté, et d'après laquelle la communauté peut annuler droit dans la msr qu'elle juge convenable. Il est mpssbl de justifier cette usurpation des biens de A au profit de B si ce n'est n s'appuyant sur le postulat que la société, s sa totalité, a un droit absolu sur les biens de chaque membre. » S'il est injuste, en principe, de lvree des contributions sur A au profit de B, à plus forte raison l'injustice est-elle criante quand A est méritant et B démértnt. « |
est-elle criante quand A est méritant et B déméritant. « Habituellement, quand une des nombreuses mesures ayant ce caractère de protection ou d'assistance est discutée, la pensée dominante est qu'il faut protéger le malheureux Jones contre un mal quelconque, mais on ne songe nullement qu'on fait tort à Brown qui travaille dur et qui est souvent plus à plaindre. On extorque de l'argent (soit directement, soit en haussant le prix des loyers) à la grande-reprise, à la reprise, sans doute il est vrai, dit-il, que la plus grande partie de l'argent extorqué vient de ceux qui sont relativement à leur | est-elle criante ud A est mértnt et B déméritant « Habituellement, quand une des nombreuses msrs ayant ce caractère de protection ou d'assistance est dscté, la pensée dominante est qu'il faut protéger l malheureux Jns contre un mal quelconque, mais on ne songe nullement qu'on fait tort à Brown qui travaille et qui st souvent plus à plaindre. On extorque de l'argent (soit directement, soit en haussant el prix des loyers) à la grande-reprise, à la reprise, sns dt il est vrai dit-il, que la plus grande prt de l'argent xtrqé vient de ceux qui sont rltvmnt à er |
l'argent extorqué vient de ceux qui sont relativement à leur aise. Mais cela n'est pas une consolation pour ceux qui sont dans la gêne et dont on extorque le reste. 414 MÉMOIRES. Terre qui ne peut payer ses dépenses qu'en s'imposant de grandes privations, au maçon qui est sans ouvrage par suite d'une grève, à l'artisan dont les économies ont été englouties par une maladie, à la veuve qui lave et qui coud du matin au soir pour nourrir ses enfants orphelins; et tout cela afin que l'homme dissolu ne souffre pas de la faim, afin que les enfants de | l'argent extorqué vient de ceux qui sont raemen à lr aise. Mais cela n'est pas une cnsltn pour ceux qui sont dans la gêne et dont on extorque le reste. 414 MÉMOIRES. Terre qui ne peut payer ses dépenses q'n s'imposant d grandes privations, au maçon qui est sans ouvrage pr st d'une grève à lartisan dont les économies ont été englouties par une mad,elia à la vv qui lave et qui oud du matin au soir pour nourrir ses enfants orphelins; et tout cela afin q l'hmm dissolu n souffre pas de la faim, anfi que les enfants de |
souffre pas de la faim, afin que les enfants de voisins moins pauvres aient des leçons à bon marché, et que différentes gens, la plupart à leur aise, puissent lire pour rien des journaux et des romans. Cet argument est sans contredit le moins fort du système. Certes, nous sommes loin de penser que la propriété dérive de la permission de la communauté et que celle-ci puisse annuler ce droit dans la mesure qu'elle juge convenable. Mais personne n'oserait soutenir que la société n'ait pas le droit de lever des contributions sur ses membres dans l'intérêt général ou pour le | souffre pas de la faim, afin que les nfentsa de voisins moins pauvres aient des leçons à bon marché, et que différentes gens, la plupart à leur ise uissent lire u rien des journaux et des romans. Cet argument est sans contredit le moins fort du système. Certes, nous sommes loin e penser que la propriété dérive de la permission de la communauté et q celle-ci psusie annuler ce drt dans la mesure qe juge convenable. Mais norpseen n'oserait soutenir qu la société n'ait pas le droit d lever des contributions sur ses membres d l'intérêt générl ou pour l |
contributions sur ses membres dans l'intérêt général ou pour le maintien de la justice. Dans cette mesure, elle est autorisée à porter atteinte à la propriété privée par voie de disposition générale. La vie sociale serait impossible s'il en était autrement. Il est donc clair que lorsque la société impose des contributions pour protéger ou secourir les faibles et les malheureux, la question de savoir si elle outre-passe son droit ou si elle exécute un devoir revient à cette dernière : cette protection, ces secours sont-ils ou ne sont-ils pas justes et utiles au bien général? Nous avons essayé de | contributions sur ses membres dans l'intérêt général ou pour e maintien de la justice. Dans cette mesure, elle est autorisée à porter atteinte à la propriété privée par voie de disposition générale. La vie sociale tsaier impossible s'il en était autrement. Il est donc clair q lorsque la société impose des contributions pour protéger ou secourir les faibles et les malheureux, l question de savoir si ll outrepasse son droit ou si elle exécute un devoir rvnt à cette dernière : cette protection, ces secours sont-ils ne sont-ils pas justes et tuleis au bien général? Nous avons essayé de |
justes et utiles au bien général? Nous avons essayé de prouver qu'ils sont utiles; il ne nous paraît pas moins certain, malgré les apparences contraires, qu'ils sont justes. Notre idéal de la justice se traduit dans ce principe que M. Herbert Spencer n'a pas été le premier à formuler : À chacun suivant son mérite et suivant ses œuvres. La propriété et la libre disposition de ce qu'il peut acquérir et amasser par le travail et l'épargne est pour chacun la première application de ce principe. La propriété individuelle avec ses corollaires forcés : l'accumulation des biens et l'héritage, ajoutons | justes et utiles bien général? Nous sonva essayé de prouver qu'ils sont utiles; li ne nous paraît pas mns certain, malgré les apparences contraires, qu'ils o jt. otNer idéal de la justice s traduit dans ce principe que M. Herbert Spencer n'a pas été le premier à formuler : À chacun suivant son mérite et svnt ses œvrs. La porié et la libre disposition de ce qu'il peut acquérir et mssr par le trvail et l'épargne est pour chacun la première application de ce principe La propriété individuelle avec ses corollaires forcés : laccumulation des bns et l'héritage, ajoutons |
ses corollaires forcés : l'accumulation des biens et l'héritage, ajoutons l'organisation des tutelles, est donc rigoureusement conforme à la justice, et elle est d'une telle utilité pour le bien de l'humanité en général qu'on ne peut songer à l'abolir. Mais si ces institutions humaines : la propriété privée, l'héritage, les tutelles, sont rigoureusement justes dans leurs applications directes et dans l'ensemble de leurs résultats, elles produisent cependant certaines conséquences éloignées qui mettent dans bien des cas obstacle à la réalisation de ce même idéal. On l'a déjà vu, elles rompent entre les hommes cette égalité native qui rendrait la concurrence | ses corollaires frcés : l'accumulation des biens e l'héritage, ajoutons l'organisation ds tutelles, est donc rigoureusement conforme à la justice, et elle et d'une tll utilité pour le b de l'humanité en général qu'on ne peut songer à l'abolir. Ms si ces institutions mains : la propriété privée, l'héritage, les tutelles, sont rigoureusement ste dns leurs applications directes et dans l'ensemble de leurs résltts, lls produisent cependant certaines conséquences éloignées qiu mettent dans bien des cas obstacle à la rélstn ce même dél. On l'a déjà vu, les n entre les hommes cette égalité native qui rendrait la concurrence |
entre les hommes cette égalité native qui rendrait la concurrence toujours et absolument équitable; elles suppriment même parfois en fait toute concurrence; elles assurent l'abondance des biens et des jouissances à certains individus qui n'en sont dignes ni par leurs œuvres, ni par leurs mérites; elles en privent irrévocablement et condamnent à une misère, parfois irrémédiable, d'autres êtres auxquels la justice semblait plutôt, si l'on considère leurs qualités et leur valeur, destiner ces avantages. Que faut-il en conclure? La conséquence à déduire est toute naturelle. Si une institution juste et utile produit cependant quelque mal, conservons-la, mais tâchons, dans la | entre les hommes cette égalité native qui rd la cnce ou et absolument équitable; elles suppriment ême parfois en fait toute concurrence; elles assurent l'abondance des biens et des jouissances à certains ndvds qui n'en sont dignes ni par leurs œuvres, ni par leurs mérites; elles en privent révalme et condamnent à e misère, parfois irrémédiable, dautres êtres auxquels la justice semblait pltôt, si l'on considère leurs qualités et leur valeur destiner ces avantages. Que faut-il en conclure? La conséquence à déduire est toute ntrll. Si une institution juse et utile produit cependant quelque mal, conservons-la, mais tâchons, dans la |
utile produit cependant quelque mal, conservons-la, mais tâchons, dans la mesure possible, de porter remède à ce mal; efforçons-nous de corriger ou d'atténuer ceux de ces résultats qui choquent en nous ce même sentiment de la justice auquel nous obéissons en l'adoptant. Le praticien est souvent dans la nécessité d'appliquer pour la guérison tel remède qui est de nature à agir d'une manière contraire à tel ou tel organe; il administre alors un second remède qui, sans empêcher le premier de produire le résultat cherché, prévient celui qu'il s'agit d'éviter. L'assistance publique représente dans les institutions humaines un de ces | tluei produit cependant uq mal, cs- mais tâchons, dans la mesure possible, d porter rmèd à ce mal ffrçns-ns de corriger ou d'atténuer cx de ces résultats qui hoquen en nous ce mme tientsenm de la justice auquel ns obéissons ne l'adoptant. Le praticien est souvent dans la nécssté 'appliquer pour la guérison tel remède qui est de na à gr d'une manière contraire à tel ou tel organe; il aiidrsmtne alors un second remède qui, sns empêcher le premier de produire le rlt cherché prévient celui q'l s'agit d'éviter. L'assistance lqe représente n les institutions humaines un de ces |
L'assistance publique représente dans les institutions humaines un de ces remèdes accessoires qui pallient dans une certaine mesure les effets fâcheux d'une organisation juste et utile dans l'ensemble de ses résultats. Comment la condamner au nom de la justice si elle ne prévient ou n'atténue que des conséquences injustes? On peut ajouter : c'est à la société que l'humanité doit la jouissance de ces bienfaits, indispensables à son développement et à son bien-être : la propriété, l'épargne, l'héritage; s'ils ne sont pas entièrement sans mélange, si quelques maux les accompagnent, n'est-il pas naturel et légitime que la société s'efforce de | L'ssstnc pblq représente ds les institutions humaines un de ces remèdes accessoires qui pallient dans une certaine mesure les effets chx e gansatn juste et utile dans l'ensemble de ses résultats. Comment la condamner a nom de la justice si elle n prévient ou n'atténue qeu ds conséquences injustes? On peut ajouter : c'est à la sté que l'humanité doit la jouissance de ces bienfaits, nspenls à son développement et à son bien-être : la ,értpiorpé l'épargne, l'héritage; 'ils ne sont pas entièrement sans mélange, si quelques maux les accompagnent, n'est-il as naturel et ilégemti que la société sefforce de |
n'est-il pas naturel et légitime que la société s'efforce de porter remède à ceux-ci ? C'est une application du principe élémentaire de la justice réparative. L'assistance publique est donc juste en ce sens qu'elle est le remède apporté par la société aux maux accessoires qu'elle fait et qui sont inséparables de son organisation. Mais elle est juste aussi pour un autre motif : elle remédie à des maux que la société produit et qui ne sont pas inhérents à son organisation. à des maux qui naissent des fautes ou des méfaits de ses gouvernants, ou qui ont pour origine de | n'est-il pas naturel et légitime que la étoiésc s'efforce de porter remède ceux-ci ? 'est une application du principe élémentaire de la jstc réparative. L'assistance publique est donc juste en ce se qu'elle est le remède apporté par la société aux maux accessoires qu'elle fait et qui sont inséparables de son organisation. Mais elle est juste aussi pour un autre motif : elle remédie des maux que la société produit et qui ne sont pas inhérents à sn organisation. à des ux qui naissent des fautes ou des méfaits d ses gouvernants, ou qui ont pruo origine de |
méfaits de ses gouvernants, ou qui ont pour origine de flagrantes violations du droit. On ne peut énumérer toutes les injustices qui ont été commises, qui se commettent encore et dont la société est responsable : l'obstacle longtemps opposé par les frais de justice à la revendication par le pauvre de ses droits les plus certains, les décisions judiciaires erronées, achetées ou de complaisance, etc. « Nous pourrions faire voir, dit Herbert Spencer, que, même de nos jours, le combat judiciaire subsiste sous une autre forme, les avocats étant les champions et les bourses les armes. Dans les procès civils, | méfts d s gouvernants, ou qui ont pour origine de flagrantes violations du droit. On ne peut énumérer toutes les injustices qui ont été commises, qui se commettent encore et dont la société est responsable : l'obstacle longtemps opposé pr ls frais de justice à a revendication par pauvre de ses droits les plus certains, les décisions judiciaires erronées, achetées ou de complaisance, etc. « Nous pourrions air voir, dit Herbert Spencer, e,qu même d nos jours le at judiciaire ste sous une autre forme, les avocats étant les ai et les bourses l armes. Dans les procès civils, |
champions et les bourses les armes. Dans les procès civils, le Gouvernement ne s'inquiète guère plus qu'autrefois de faire rendre justice à la partie lésée; en pratique, son représentant veille seulement à ce que les règles du combat soient observées, le résultat dépendant moins de l'équité de la cause que de la supériorité d'une bourse bien garnie et de l'habileté de l'avocat. » « Dans un écrit lu devant la Société de Statistique en mai 1873, dit-il encore, M. Janson, vice-président de la Société de Législation, a constaté que depuis le statut de Merton (20, Henri III) jusqu'à la fin | champions et les bourses les armes. Dans les procès civils, e Gvrnmnt ne ies'nètuqi gèr pls q'trfs de faire rendre justice à la partie lésée; en pratique, son rprésntnt veille slmnt à ce que les règles du combat snt bsrvés, le résultat dépendant moins de léquité d la cause que de la supériorité de rubsoe bien garnie e de l'habileté de lavocat » « Dans un écrit l devant la Société de Sttisie en mai 1873, dit-il encore, M. Janson, vice-président de la Société ed Législation, a constaté qe depuis le statut de Merton (20, Heinr III) jusqu'à la fin |
le statut de Merton (20, Henri III) jusqu'à la fin de 1812, on a voté dixhuit mille cent dix mesures législatives, dont les quatre cinquièmes, d'après son estimation, avaient été abrogées entièrement ou en partie. Il a aussi constaté que le nombre des mesures législatives abrogées entièrement ou en partie, ou amendées pendant les trois années 1870, 1871, 1872, avait été de trois mille cinq cent trente-deux, dont deux mille sept cent cinquante-neuf avaient été complètement abrogées. Sans doute quelques lois ont été abrogées parce qu'elles étaient surannées, d'autres par suite du changement des circonstances, d'autres simplement parce qu'elles étaient | le statut de Merton (20, Henri III) jsq'à la fin de 1812, on voté diutxih mille cnt dix essrume législatives, dont les quatre cinquièmes, d'après sn estimation, avaient été gaboérse entièrement ou en partie. Il a aussi cnstté que le nombre des mesures législatives abrogées entiremet u en partie, amendées pendant les trois années 1870, 1871, 1872, avait été de trois mille cinq cent trente-deux, dont xedu mille sept cent nque-u avaient été cmplètmnt abrogées. Sans doute quelques lois ont été abrogées ar ule étaient surannées, 'autres par suite du chngmnt des circonstances, d'autres simplement parce q'lls é |
suite du changement des circonstances, d'autres simplement parce qu'elles étaient inefficaces, et certaines l'ont été parce qu'on en a condensé plusieurs en une seule; mais il est hors de doute que, dans la plupart des cas, les lois ont été abrogées parce qu'elles avaient produit de mauvais effets. Nous parlons à notre aise de pareils changements; nous pensons avec indifférence aux mesures législatives annulées. Nous oublions que les lois, avant d'être abolies, ont généralement causé des maux plus ou moins sérieux, les uns pendant peu d'années, d'autres pendant des dizaines d'années, d'autres pendant des siècles. Changez votre idée vague d'une | suite du changement des circonstances, d'autres simplement e qu'elles étaient inefficaces, et certaines 'ont été parce qu'on n a condensé plusieurs en une seule mais il est hors d doute que dans la plupart de cas, les lois ont été abrogées parce qu'elles avaient podi de mvs effets. Nous parlons à notre aise de pareils changements; nous pensons ceva indifférence aux mesures législatives annulées Nous oublions que les lois, avant 'être aboi, ont généralement causé des mx l ou moins sérieux, e uns pendant peu sdn,a'née d'autres pendant des dizaines dannées d'autres pendant des sècls. hn votre idée vague d'une |
d'années, d'autres pendant des siècles. Changez votre idée vague d'une mauvaise loi en une idée définie; songez-y comme à une cause qui agit sur la vie des peuples, et vous verrez qu'elle signifie tel nombre de souffrances, tel nombre de maladies, tel nombre de décès... Les arguments qui viennent d'être proposés étaient destinés à montrer que l'assistance des faibles est conforme à la plus rigoureuse justice. Notons en passant qu'ils peuvent aussi bien légitimer certaines mesures propres à empêcher les abus dont les succès des forts, dans la lutte pour la vie, pourraient être la source. Le troisième argument d'Herbert | d'années, d'autres pendant des siècles. Changez votre idée vague d'une mauvaise loi en une idée définie; songez-y comme à une cause qui agit sur la vie des peuples, et vous verrez qu'elle sgnf tel nombre de souffrances, tel nombre d maladies, tel nombre de décès... es arguments q viennent dêtre proposés neaitét destinés à montrer que l'assistance des faibles est conforme à la plus rigoureuse justice. Notons en passant qu'ils peuvent aussi bien légitimer eenatrics mesures propres à pc les abus dont les sccès des forts, dans la lutte pour la vie, prrnt être la source. Le troisième argme d'Herbert |
la vie, pourraient être la source. Le troisième argument d'Herbert Spencer contre la bienfaisance est tiré de l'intérêt supérieur de l'espèce. Cette sympathie qui nous pousse à assister nos semblables « favorise la multiplication des hommes les moins propres à l'existence et empêche par conséquent la multiplication des hommes les plus propres à l'existence, laissant moins de place pour ces derniers. Elle tend à remplir le monde de gens à qui la vie apportera le plus de souffrances et à en fermer l'entrée à ceux à qui elle apportera le plus de plaisirs. » Elle prépare ainsi la dégénération de | l i,ev pourraient être la orce. Le troisième argument d'Herbert Spencer contre la bienfaisance est tiré de l'intérêt supérieur d l'espèce. Cette sympathie qui nous pousse à assister nos semblables « favorise la multiplication des hommes les moins prprs à l'existence et empêche par céqen la multiplication des hmms ls plus propres à l'existence, lai moins place pour ces dernirs. Elle tend à remplir le monde de g à qui la vie apportera le plus de souffrances et à en fermer l'entrée à à qui elle apportera le plus de plaisirs. » Elle prépare ainsi la dégénération de |
plus de plaisirs. » Elle prépare ainsi la dégénération de l'espèce. Peut-on, en effet, prétendre « qu'il n'en résultera aucun mal si les individus peu doués sont mis dans la possibilité de prospérer et de se multiplier autant ou plus que les individus bien doués ? » Une société humaine, étant ou bien en lutte ou bien en concurrence avec d'autres sociétés, peut être considérée comme une espèce, ou plutôt comme une variété d'espèce; et on peut affirmer que, pareillement aux autres sociétés ou variétés, elle sera incapable de rester debout dans la lutte avec d'autres sociétés si elle avantage | plus de iiaslpsr. » Elle prépr ainsi l dégénération de l'espèce. Peut-on, en effet, prétendre « q'l n'en résultera aucun alm si les individus peu doués sont mis dans la possibilité de prospérer et de se multiplier tnt ou plus que les ndvds ebin doués ? » Une société humaine, étant ou bien en ute ou bien en concurrence avec d'autres sociétés, peut être considérée comme une espèce, ou plutôt comme une variété despèce et on peut affirmer que, pareillement aux autres sociétés ou variétés, ll sera ncpbl de er debout dans la lutte avec 'ae sociétés si elle aangatev |
debout dans la lutte avec d'autres sociétés si elle avantage ses unités inférieures aux dépens de ses unités supérieures. M. Herbert Spencer attribue ici à l'assistance ou aux mesures destinées à relever les classes laborieuses un effet qu'elles n'ont évidemment pas. Elles ne tendent pas, elles ne peuvent ni ne doivent tendre à mettre « les individus peu doués dans la possibilité de prospérer autant ou plus que les individus bien doués. » Un semblable régime aurait nécessairement des résultats désastreux. Elles ne tendent pas à une substitution partielle du régime de la famille, où les bienfaits reçus sont en | debout dans la lutte avec d'autres sociétés s elle avage ses unités nfriee aux dépens de ss unités supérieures. M. Herbert Spencer attribue cii à l'ssstnc ou aux mesures destinées à les classes laborieuses nu effet quelles n'ont évidemment pas. Elles ne tendent pas, es ne peuvent ni ne dvnt tendre à ee « les individus peu doués dans la slité de prspérr autant ou plus que les individus bien doués. » Un smblbl régime aurait écesiee ds résultats désastreux Elles ne tendent psa à une iuossitbtutn partielle d régime de la famille, où les bienfaits reçus sont en |
régime de la famille, où les bienfaits reçus sont en raison inverse de la force ou de l'adresse de celui qui les reçoit, au régime naturel de la société ou de l'espèce dans lequel les bienfaits sont en proportion du mérite, les récompenses en proportion des services. Non, la lutte pour la vie, telle qu'elle s'exerce au sein des sociétés, est de nature à produire des conséquences d'une extrême dureté et d'une extrême injustice, à porter trop loin cet écrasement des faibles par les forts que M. Herbert Spencer considère dans son application à l'ensemble des êtres comme le décret | régime de la famille, où les bienfaits reçus sont en raison inverse de la fr ou de l'adresse de celui q les reçoit, au régime naturel de la société ou de l'espèce dans lequel les bienfaits sont en proportion du mérite, les récompenses en proportion ds services. Nn, la lutte pour la e telle qu'elle s'exerce au sn des iéts, est de atue à produire des conséquences d'une extrême dureté t d'une extrême njstc, à porter trop loin cet écrasement des faibles par les forts que M. Herbert Spencer considère da sn application à l'ensemble s êtres comme l trdéec |
dans son application à l'ensemble des êtres comme le décret d'une bienveillance immense et prévoyante; elle est de nature enfin, dans un trop grand nombre de cas, à rendre désormais toute concurrence impossible. Ces souffrances de l'extrême misère jointes à la maladie, aux infirmités, à la vieillesse, l'assistance tend à en diminuer l'acuité, ou à les guérir si la guérison est possible; cet écrasement des faibles, cet anéantissement de la concurrence auquel aboutit la concurrence elle-même, elle est destinée à les empêcher de devenir irrévocables; elle tend la main aux vaincus quand la défaite les a laissés trop bas; son | dans son application à l'ensemble êtres comme le décret d'une bnvllnc immense et neryt;éoavp elle est de nature enfin, dans un op grand nombre de cas à rendre désrms toute concurrence be. Ces fcnfsoeruas de l'extrême misère jointes à l maladie, aux infirmités, à la vieillesse, l'assistance tend en diminuer l'acuité, ou à les guérir si la guérison st possible; cet crme ds faibles cet anéantissement de la concurrence ql aboutit la cncrrnc ll-mêm, elle est destinée les empêcher d devenir irrévocables; elle tend la mn aux vaincus quand la défaite les sés trop bas; son |
vaincus quand la défaite les a laissés trop bas; son objet consiste au moyen de secours qui ne doivent jamais porter l'homme en état de se suffire à envier le sort des secourus, à aider ces vaincus à sortir d'une condition misérable, à les relever, à leur faciliter la reprise d'une vie indépendante. Ainsi entendue, l'assistance est-elle un danger pour le développement de la société et le progrès de l'espèce? Les forts peuvent prospérer et se multiplier malgré elle. Si elle contribue dans quelque mesure, mesure assurément bien faible, à permettre aux faibles de faire souche, elle empêche la dégradation | vaincus uan la défaite les a laissés trop bas; on objet consiste au moyn de secours q ne doivent jamais porter l'homme en état d se suffire à envier le sort des secourus, à aider ces u sortir d'une condition larmséei,b à les relever, à leur fite la reprise uedn' vie indépendante. Ainsi entendue, l'assistance est-elle un danger pour le développement de la société et le progrès de l'espèce? Les forts peuvent rosr et mltplr malgré elel. Si elle contribue dans quelque mesure, mesue assurément bien faible, à mtre aux faibles de faire souche, elle peemcêh la dégrdtn |
permettre aux faibles de faire souche, elle empêche la dégradation d'atteindre chez eux sa dernière limite. La misère et l'immoralité seraient sans elle mille fois plus hideuses, mille fois plus indignes de la civilisation. Non seulement l'assistance oppose un obstacle à une telle dégradation, mais elle peut mettre certains individus en état de se relever et de reprendre honorablement leur rang dans la lutte. Si celui qui a une fois goûté le pain de l'aumône n'est pas mis hors d'état de vivre ensuite du libre travail de ses bras, si l'être vicieux lui-même, réduit au dénûment par la paresse et | permettre aux faibles de fr souche, elle empêche la dgraio d'atteindre chez eux sa dernière limite. La misère et l'immoralité seraient sans elle mille fs plus hideuses, mille fois plus indignes de la civilisation. Non seulement l'assistance oppose un obstacle à une telle dégradation, mais elle peut mettre ce individus en état de se relever et de reprendre hnrblmnt leur anrg dans la lutte. S celui qui a une fois goûté le pain de l'aumône n'est pas ms hors d'état d vivre t libre travail de ses bras, si l'être vicieux lui-même, réduit au dénûment pa la paresse et |
l'être vicieux lui-même, réduit au dénûment par la paresse et l'imprévoyance, est susceptible de s'amender — la plupart des dispositions des codes criminels modernes ont pour fondement cette aptitude de l'homme à se corriger — nous avons deux raisons pour une de penser que l'assistance, judicieusement organisée, est plus propre à favoriser qu'à contrarier le progrès de l'espèce. Quand un ménage sans fortune disparaît laissant des enfants en bas âge, hors d'état de se suffire, sera-t-il conforme ou contraire à l'intérêt de la société et de l'espèce de laisser périr ces enfants ? A l'appui de sa thèse, M. Herbert | 'être vicieux l-mêm, rédt au dénûment r la re et l'imprévoyance, est susptbl d s'amender — la plprt ds dispositions des codes rimis mdrns nt pour fondement cette aptitude de l'homme à se corriger — nous avons x raisons pour une de penser que lastane judicieusement organisée, est plus propre à ifrarvoes quà contrarier le progrès de lespèce Quand un ménage sans fortune disparaît slaatsin des enfants en bas âge, hors d'état de se suffire, sera-t-il conforme ou contraire à l'intérêt de la société et de c'èeplse de sselari périr ces nfnts ? A l'appui d sa thèse, M. Herbert |
ces enfants ? A l'appui de sa thèse, M. Herbert Spencer rapporte ici un fait assez curieux, digne à ce titre d'être cité. Il a été constaté dans une contrée de l'Hudson supérieur, remarquable par la proportion entre le nombre des criminels et des indigents et le chiffre de la population. Il y a de longues années vivait une certaine fille, enfant du hasard, et connue sous le nom de Marguerite; elle fut la mère prolifique d'une race prolifique. Outre un grand nombre d'idiots, d'imbéciles, d'ivrognes, de lunatiques, d'indigents et de prostituées, « le registre du comté contient les noms | cs enfants ? A lapui de sa thèse, M. Hrbrt Spencer rapporte ici un fait assez c dgn à ce titre d'être cité. Il été constaté dns une contrée de l'Hudson spérr, remarquable par la proportion entre le nrmebo des criminels et des inige t le chiffre de la population. Il y a de longues années vivait une certaine fille, tnanef du hasard, et connue sous le nom de Marguerite; elle fut la mère fqe dne race prolifique. Outre un grand nob d'idiots, d'imbéciles, d'ivrognes, de lunatiques, d'indigents et de prostituées, le registre du comté ecoinntt les noms |
de prostituées, « le registre du comté contient les noms de deux cents de ses descendants qui furent des criminels. » Était-ce la bonté ou la cruauté, dit M. Herbert Spencer, qui a mis ces gens, une génération après l'autre, dans la possibilité de se multiplier et de devenir un fléau de plus en plus grand pour la société au milieu de laquelle ils vivaient ? On peut répondre d'abord qu'il ne faut pas attacher une importance excessive à un fait particulier, parfois effet du hasard autant et plus que des lois naturelles. Il convient de faire remarquer ensuite : | de p,eosriétust « le registre du comté contient les noms de deux cents de ses dscndnts qui furent des criminels. » Était-ce la bonté ou la cruauté, dit M. Herbert Spencer, qui a mis ces gens, une génération rès l'autre, dans la oit de se multiplier et de devenir u flé de plus n plus rd pour la oct au miiuel e laquelle ils vivaient On peut répondre d'abord qu'il ne faut pas attacher une importance excessive à un fait particulier, parfois effet du hasard autant et l que des lois nau. Il convient de faire remarquer ensuite : |
des lois naturelles. Il convient de faire remarquer ensuite : 1° que le pain de la débauche a probablement plus contribué que celui de l'assistance à la multiplication de ces individus dégradés; il n'est pas dit que la mère prolifique de cette race prolifique ait été secourue; 2° que si ces générations dégradées sont imputables à un régime d'assistance, on peut bien critiquer l'organisation de ce régime, mais il ne faudrait pas pour cela condamner l'assistance elle-même, évidemment susceptible d'une meilleure organisation. La nature elle-même semble tracer ici la voie à l'humanité. Parmi les êtres inférieurs, elle a entièrement sacrifié | sde lois naturelles. Il convient de faire remarquer ensuite 1° que le pain de la débauche a probablement u contribué que celui de l'assistance à la multiplication de ces individus dégradés; il n'est pas dit que la mère prolifique de cette race prolifique ait été secourue; 2° que si ces générations dégrdés snt imputables à un régime d'assistance, on peut bien critiquer lorganisation de ce régime, mais il ne faudrait pas pour cela condamner l'istac elle-même, évidemment susceptible d'une meilleure organisation. La nature elle-même semble tracer ici la voie à l'humanité. Parmi les êtres inférieurs, elle a entièrement sacrifié |
à l'humanité. Parmi les êtres inférieurs, elle a entièrement sacrifié l'individu à l'espèce. Les germes, les petits, sont dès l'origine abandonnés à eux-mêmes, il faut qu'ils se développent tout seuls. Aussi la plupart périssent-ils avant d'éclore ou d'arriver à la maturité. La conservation de l'espèce n'est assurée que par l'excessive fécondité des adultes. Dans les espèces supérieures, au contraire, et surtout dans l'espèce humaine, c'est de l'individu avant tout que la nature paraît avoir eu souci; si elle n'a pas sacrifié l'intérêt de l'espèce, elle a voulu l'assurer par la conservation et le progrès de l'individu. Les générations n'y produisent | à l'humanité. Prm les êtres infé, elle a ntèrmnt sriéfiac l'individu l'espèce. Les germes, les petits, sont dès 'origine abandonnés eux-mêmes, il faut qu'ils se développent tt seuls. Aussi l ppart périssent-ils avant cl ou d'arriver à la maturité. La conservation de l'espèce n'est assurée que par l'excessive fécondité des adultes. Dans les espèces spérrs, au ca, et surtout dans pceel'sè hmn, c'est d lindividu avant tout que la ntr paraît avoir eu souci; si elle pas sacrifié l'intérêt e epl,'èsce llee vl l'assurer par la conservation t le progrès de l'individu. Les générations n'y produisent |
conservation et le progrès de l'individu. Les générations n'y produisent guère que des sujets uniques, sur lesquels se portent, pendant le temps voulu, tous les soins, toute l'attention, toute l'affection des parents; tout tend à sauvegarder leur existence, à favoriser leur développement. C'est une raison de penser que l'homme ne contrarie pas le vœu de la nature et ne compromet pas l'intérêt de l'espèce quand il donne satisfaction à ce besoin naturel de sympathie, particulier à sa espèce, qui le pousse à soulager l'infortune, à assister et à protéger le faible. N'est-il pas aussi un don de la nature ce | conservation t le progrès de l'individu. Les générations n'y produisent gèr que eds sujets uniques sur lesquels se portent, edan le tm voulu, tous ls soins, toute l'attention, toute l'affection ds parents tot tnd à sauvegarder leur existence, à favoriser leur développement. C'est une raison de penser que l'homme ne contrarie pas le vœu de la ntr te ne compromet ps l'intérêt de èe quand il donne stsfctn à ce besoin naturel de sympathie, particulier à sa espèce, qui le pousse à soulager l'infortune, à assister et à protéger le faible. 'ti pas si n don de la n ce |
faible. N'est-il pas aussi un don de la nature ce penchant de l'homme vivant en société à nouer avec ses semblables des relations d'une variété infinie, dont certaines lui permettent et surtout lui ont permis dans le passé de trouver son intérêt dans la protection et dans la conservation de son prochain? On peut en dire autant enfin de cette aptitude à s'associer qui, si elle n'est pas propre à la race humaine, est du moins susceptible chez elle d'applications particulières. Grâce à elle, il est loisible à l'homme de s'unir à ses pareils par un libre contrat et de | faible. N'st-l as aussi un don d la nature ce penchant de l'homme vivant en société à nouer avec ses semblables e relations d'une aiété infinie, dont certaines lui permettent et surtout l ont permis dans le passé de trouver son intérêt dans la protection et dans la conservation de son prochain? On peut en dire tnt ifenn de cette aptitude à s'associer qui, si elle n'est pas propre à la race humaine, st du moins susceptible chez elle d'applications particulières. Grâce à elle, il est loisible à lhomme de s'unir à s pareils par n libre contrat et de |
s'unir à ses pareils par un libre contrat et de trouver dans l'appui de leur nombre la force qui lui manque à l'état d'isolement. Cette précieuse faculté a maintes fois contribué à la conservation et au relèvement des faibles, et ses applications deviennent heureusement chaque jour plus communes et plus efficaces. Enfin, M. Herbert Spencer a entièrement négligé le côté moral de la question. On arrivera nécessairement à de tout autres conclusions si l'on prend davantage en considération la valeur de l'être humain. « Un homme peut avoir peu de valeur comme animal, être dépourvu de force, de richesse, d'habileté, | s'unir à ses pareils par un libre contrat et de trouver dans l'appui d leur nombre la force uiq nmqeua à l'état d'isolement. Cette précieuse faculté a maintes fois contribué à la conservation et au relèvement des faibles, et ses applications enentveidn heureusement chaque jour plus communes et plus efficaces. Enfin, M. Herbert Spencer a entièrement néglgé le côté moral de la question. On arrivera nécessairement de tout rtasue cnclsns si l'on prend davantage en idto la valeur de l'être humain. « Un peut avoir peu de valeur cmm animal, être dépourvu de force, de richesse, 'habileté, |
valeur comme animal, être dépourvu de force, de richesse, d'habileté, c'est-à-dire de cette intelligence inférieure qui se met au service des appétits; mais il a, même alors, beaucoup de valeur comme être libre et raisonnable, c'est-à-dire comme être moral. » On sera plus indulgent pour la protection des faibles si, au lieu de regarder, suivant l'expression de M. Marion, la société comme une agrégation d'égoïsmes réunis par les circonstances historiques et géographiques, mais voués entre eux à toutes les rigueurs de la concurrence vitale, on la conçoit comme « une association morale, comme un groupe de personnes unies dans un | valeur comme animal, être dépourvu de force, de richesse, d'habileté, c'est-à-dire de cete intelligence inférieure q se met au sicrvee des appétits; mais il , même alors, bcou de er comme être lbr et raisonnable, c'est-à-dire comme être moral. » On sera plus indulgent pour la protection des faibles si, ua lieu de regarder, suivant l'xprssn de M. Marion, la société comme une agrégation 'égoïsmes réunis par les circosces historiques t géographiques, mais vés entre eux à toutes les rigueurs d la concurrence vitale, on l conçoit comme « une association morale, cmm un o de ernnes unies dans un |
association morale, comme un groupe de personnes unies dans un mutuel sentiment d'indulgence et d'assistance, de sacrifice et de perfectionnement. » On se gardera de condamner cette protection si l'on songe enfin à la solidarité naturelle qui lie entre eux les membres de l'humanité. Leur intérêt, vu l'infirmité de leur nature et les risques de toute sorte auxquels ils sont exposés, leur commande, dit M. de Molinari, « de s'assister les uns les autres, car cette assistance constitue à l'avantage commun une assurance contre les risques individuels ». Étant donnés 1° un carré géométrique divisé au moyen de parallèles horizontales | iinsoastoac morale, comme un groupe de personnes unies dans un mutuel sentiment 'indulgence et dassistance de sacrifice et ed perfectionnement » On se grdr de cndmnr cette protection si l'on songe nfn à la solidarité naturelle qui lie entre eux les membres de l'humanité. Leur intérêt, vu nfimité de rule ntr et ls risques de toute sorte auxquels ils sont exposés, leur commande dit M. de Molinari, « de s'assister les uns les autres car cette ansesaisct constitue à lang commun une assurance contre les risques individuels ». Étant donnés 1° un crré gémétrq divisé au moyen de parallls hrzntls |
1° un carré géométrique divisé au moyen de parallèles horizontales et verticales en un nombre déterminé de petits carrés, et 2° une progression arithmétique, si on dispose les termes de la progression dans les carrés de telle manière que la somme des nombres inscrits dans chaque bande horizontale, verticale ou diagonale de cases soit égale à un nombre constant, on obtient un carré magique. Si la somme des nombres n'est égale que dans les rangées verticales et horizontales et qu'elle diffère dans l'une des rangées diagonales ou dans chacune d'elles, le carré n'est plus que semi-magique. Cette distinction se présente | 1° un carré géométrique divisé au moyen de parallèles horizontales et verticales n un mbe déterminé de petits carrés, et 2° une progression arithmétique, si n dispose e termes de la progression d les carrés de telle manière que la somme des nombres isncrtis dans chaque bande horizontale, verticale o diagonale ed cases st éa à n nombre constant, on obtient un arr magique. S la somme des nmbrs n'est égale que dans s rangées ertesliacv et horizontales et qu'elle erièdff dans l'une des rgée diagonales ou dans chacune d'lls, le carré n'st plus que semi-magique. Cette distinction se présente |
le carré n'est plus que semi-magique. Cette distinction se présente fréquemment dans les permutations dont les carrés sont susceptibles. Les carrés magiques sont pairs ou impairs. Sont impairs tous les carrés qui ont pour racine un nombre impair. Les carrés pairs se subdivisent en deux catégories : ils sont pairs pairement ou pairs impairement. Les carrés pairement pairs sont ceux dont le facteur 2 de la racine est multiplié par un nombre pair; les impairement pairs, ceux dont le même facteur 2 est multiplié par un nombre impair. Le carré dont la racine est 6 est impairement pair. Un carré | le carré n'est plus que semi-magique. Cette dstnctn se présente fréquemment dans les permutations dont les carrés sont susceptibles. carrés magiques sont pairs ou impairs. Sont impairs tous les arrés qui ont pour racine un nombre impair. Les carrés pairs se bvit en deux catégories : ils sont pairs pairement ou pairs impairement. Les carrés pairement pairs sont ceux dont le facteur 2 de la racine est multiplié par nombre pair; les impairement pairs, ceux dont le même facteur est mltplé par un nombre impair. Le carré dont la racine st 6 est impairement pair. Un carré |
dont la racine est 6 est impairement pair. Un carré magique quelconque peut subir diverses transformations au moyen desquelles on obtient des solutions différentes sans lui faire perdre ses propriétés. Il y a des transformations communes à tous les carrés. Tout carré est susceptible de recevoir huit positions différentes; tout carré est sujet à révolution, c'est-à-dire qu'on peut faire mouvoir, sur un plan donné, tous les nombres autour d'une axe, une diagonale par exemple. Il y a, en outre, des transformations particulières à certaines catégories de carrés. C'est à tort que l'on a considéré les opérations qui s'effectuent sur les | dont la racine est 6 est impairement pair. Un carré magique quelconque tuep subir diverses transformations au moyen desquelles on obtient ds solutions différentes sans l faire prdr ses prprétés. Il y a des transformations communes à tous les carrés. Tout carré est susceptible de recevoir huit positions ifrs; tout carré est sujet à révolution, c'est-à-dire qu'on peut faire mouvoir, sur un plan donné, tous les nombres autour d'une axe, une diagonale par exemple. Il a, e outre, des transformations particulières à cain catégories de carrés C'est à tort que l'n a considéré es opérations qui s'effectuent sur les |
que l'on a considéré les opérations qui s'effectuent sur les croix, les châssis, les cubes, les cercles, les parallélogrammes, les parallélipipèdes comme des modes de transformation du carré magique. Les conditions du problème sont différentes; il est permis d'y voir seulement quelques analogies. Les transformations s'effectuent de deux manières : 1° par la rupture des carrés, et 2° par la permutation des rangées et des nombres. Les procédés de construction déterminent les catégories. Au-dessus des carrés de 9 et de 16 termes, nous remarquons deux catégories : les carrés simples et les carrés encadrés. Les carrés simples peuvent être diaboliques | que l'on a considéré les opérations qui s'effectuent sur les croix, les châssis, les cubes, les cercles, parallélogrammes, les parallélipipèdes comme des modes de transformation d carré magique Les conditions du problème sont dfférnts; li est permis ' voir seulement elu analogies. Les transformations s'effectuent de deux mnèrs : 1° par la rupture des carrés, et 2° par la permutation rangées et des nombres. Les pcéd de construction déterminent esl catégories. ssdseuuA- des crés de 9 et de 16 termes, nous remarquons du catégories : les carrés simples et les carrés encadrés. Les carrés smpls peuvent être diaboliques |
et les carrés encadrés. Les carrés simples peuvent être diaboliques ou semi-diaboliques. Outre la propriété essentielle de produire une somme constante par chaque rangée de termes verticale, horizontale et diagonale, commune à tous les carrés magiques, le carré diabolique, ainsi qualifié par M. Lucas, professeur au lycée Saint-Louis, jouit de la propriété secondaire de subir la transposition de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut de n'importe quel nombre de ses bandes. Lorsqu'on ne peut faire permuter que les bandes horizontales seules ou les bandes verticales, le carré n'est plus que | et les carrés encadrés Les carrés smpls peuvent être diaboliques semi-diaboliques. Outre la propriété ssntll de pui une msemo constante par chqu rangée de termes verticale, horizontale et diagonale commune à tous les carrés magiques, le crré diabolique, ainsi qualifié par M. Lucas, professeur au lycée Saint-Louis, jouit de la prprété secondaire d subir la transposition de droite à gauche de gauche à ,irtdoe de haut en bas et de bas en haut de n'importe ql nombre de ses bandes. Lorsqu'on ne petu faire permuter que les bandes horizontales seules ou les bandes verticales, le carré n'est plus que |
seules ou les bandes verticales, le carré n'est plus que semi-diabolique. Cette distinction résulte des calculs mis au jour par un ingénieur russe, M. Frolow. Les carrés encadrés, aussi appelés carrés à enceinte ou à bordure, sont dus à un procédé spécial de construction. Le carré encadré est celui dont on peut détacher les deux bandes verticales et les deux bandes horizontales extérieures, c'est-à-dire une bordure, un cadre, ou successivement l'une après l'autre plusieurs bordures, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un carré de 9 ou de 16 cases. Le cadre ou les cadres successivement détachés et le carré central, | seules uo les bandes verticales, le carré n'est plus que semi-diabolique. Cette distinction résulte des lucsalc mis au jour par un ngénr russe, M. Frolow. Les carrés encadrés, aussi ppl scarér à ncnt ou à bordure, sont dus à n prcédé spécial de toccoinrnstu. L carré encadré est celui dont on upte détacher les deux bandes verticales et les deux bandes horizontales extérieures c'est-à-dire une r un cadre, ou successivement ue près l'autre plusieurs brdrs, jusqu'à ce qu'il ne teres plus qu'un carré de de 16 cae. L cdr u les cadres successivement détachés et le carré cntrl, |
cadre ou les cadres successivement détachés et le carré central, ou carreau magique, possèdent, indépendamment l'un de l'autre, les propriétés magiques et ils les conservent par conséquent lorsqu'on les sépare. Les carrés de 25 et de 36 termes peuvent donner un encadrement; ceux de 49 et de 64, deux; ceux de 81 et de 100, trois, et ainsi de suite. On peut construire, au moyen des encadrements, plus d'un millier de carrés magiques de 6. La rupture et les permutations des rangées et des nombres permettent d'effectuer des opérations plus ou moins ingénieuses et compliquées: 1° De transformer en carrés | cadre ou les cadres successivement détachés et le carré central, ou carreau magique, possèdent, indépendamment l'un de l'autre, les piés magiques et ils les conservent par conséquent lorsquon les sépare. Les carrés de 25 et de 36 termes peuvent dnnr un encadrement; ceux de 49 et d 6,4 deux; ceux de 81 et d 100 trois, te ainsi de suite. On peut construire, au moyen des encadrements, plus d'un millier ed carrés magiques de 6. La rupture et les permutations s rangées et des nombres permettent d'effectuer des opérations plus ou moins ingénieuses et clée: 1° De transformer en carrés |
ou moins ingénieuses et compliquées: 1° De transformer en carrés magiques des carrés semi-magiques; en carrés diaboliques des carrés semi-diaboliques; 2° De tirer d'un carré donné un nombre déterminé de nouveaux carrés; Et 3° de tomber dans le vague avec un carré indéterminé, sorte de carré innommé entre les diaboliques et les semi-diaboliques, et que l'on pourrait qualifier de satanique ou d'infernal pour ne pas s'écarter de la logique métaphorique. Si l'on considère les carrés au point de vue de l'intérêt qu'ils présentent, on remarque que les plus curieux sont les carrés de 4. Frénicle a démontré qu'il en existe | ou moins ingénieuses et compliquées: 1° De transformer en carrés magiques des carrés em-mgiue; en carrés diaboliques des csarré sm-dblqs; 2° De tirer d'un carré donné un nombre déterminé de nouveaux carrés; Et 3° de tomber dans le vague vc un crré indéterminé, sorte de carré innommé er les diaboliques et les semi-diaboliques, et l'on pourrait qualifier de satanique u d'infernal pour ne ps s'écarter de la logique métaphorique. Si lon considère ls carrés au point de vue de 'intérêt q'ls présntnt, on remarque que les pu cur sont les carrés de 4. Frénicle a démontré qu'il en existe |
les carrés de 4. Frénicle a démontré qu'il en existe 8801. On a cru en découvrir un plus grand nombre, mais on ne les a pas positivement démontrés. Ceux qui présentent, après eux, les propriétés les plus remarquables sont les carrés de 5. Les carrés magiques jouissent enfin d'une dernière propriété à peu près inconnue, le plus souvent négligée et très curieuse, celle de produire, par la direction des termes consécutifs de la progression, une figure géométrique souvent d'une parfaite harmonie. Ces développements, ces entrelacements linéaires, conduits dans le sens de la progression, constituent la description graphique du carré magique, | les carrés de 4. Frénicle démontré qu'il en existe 8801. On a cru en découvrir un plus grand nombre, mais on ne les a pas positivement démontrés. Ceux qui présentent, après eux, les propriétés les plus rqes sont les carés de 5. Les carrés magiques stjsoenui nfn d'une dernière propriété à peu près inconnue, el plus souvent négligée et très curieuse, celle de produire, par la direction des termes consécutifs de la progression, une figure géométrique souvent dune parfaite harmonie. Ces évopees, ces entrelacements linéaires, conduits dans le sens d la progression, cnsttnt la description graphique du carré magique, |
de la progression, constituent la description graphique du carré magique, description qui peut servir à déterminer, sans le secours des chiffres, la nature d'un carré donné ou à vérifier l'exactitude du procédé de construction. Enfin, une dernière singularité ressort des expériences que nous avons faites sur le terrain de la description graphique. Un carré magique étant donné, on peut toujours tirer de celui-ci un carré différent par la disposition des termes, mais présentant les mêmes propriétés magiques et se décrivant par une figure identique. Cette observation à établir que tout carré magique dont la racine est supérieure à 3 a | de l progression, constituent la description graphique d carré magique, description qui peut servir à détrmnr, sans le seour des chiffres, la nature d'un carré donné à vérifier l'exactitude du procédé d cnstrctn. Enfin, ue drnèr singularité ressort des expériences que nous avons faites sur le terrain de la cripn graphique. Un carré magique étant donné, on peut toujours tirer ed celui-ci un carré ffren par la dspstn des termes, mais présentant les mêmes propriétés magiques et se décrivant par une figure identique. teCte observation à étblr que tout ré magique dont la racine est supérieure à 3 a |
carré magique dont la racine est supérieure à 3 a son correspondant magique. Telle est la théorie très abrégée de cette opération. On trouvera ailleurs les applications variées des règles que nous avons essayé de formuler ; on ne trouvera pas les formules. Cette théorie présentée sous la forme d'un traité méthodique et complet n'existe pas. L'histoire des carrés magiques est aussi incomplète que la théorie de ce problème est imparfaite. Le premier traité connu est celui d'Emmanuel Moschopule, scoliaste né en Crète, en 1392, selon quelques biographes, et dont les œuvres furent imprimées à Bâle en 1540. Mais on | carré magique dont la racine es supérieure à a son tpdcnroanores magique. Tll est la théorie très abrégée de cette opération. On trouvera ailleurs les applications variées des règles que nous avons essayé de formuler ; on ne trouvera pas les formules. Ctt théorie résnt uoss la rfmoe d'un traité méthodique et complet n'existe pas. 'histoire des carrés mgqs est ss incomplète que la théorie de ce problème est imparfaite. L premier attréi cnn st el d'Emmanuel Mschpl, scoliaste né en Crète, en 1392, selon quelques biographes, te d les œuvres furent mprmés à Bâle en 1540. Mais on |
les œuvres furent imprimées à Bâle en 1540. Mais on n'est pas sûr que ce traité n'appartienne pas à un autre Emmanuel Moschopule, neveu du précédent. Celui-ci serait né à Byzance, d'où il émigra pour aller en Italie vers 1453. Ce qui est certain, c'est que La Hire traduisit en latin le traité de Moschopule et le présenta à l'Académie des sciences en 1691. En 1544, quatre ans après l'édition de Bâle, parut à Nuremberg l'Arithmetica intégra de Stifels. Ce moine saxon, qui devint pasteur luthérien, fut un des grands mathématiciens de son temps. « On fabrique tous les jours, | les œuvres furent imprimées à Bâle en 1540. Mi o 'est pas sûr que ce iétart n'appartienne pas à un autre Emmanuel Mschpl, neveu du précédent. Celui-ci serait né à Byzance, d'où il émigra pour aller Italie vrs 1453. C qui est certain, c'est que La Hire traduisit en latin le traité de Moschopule et le présenta à l'Académie des sciences en 1691. En 1544, quatre ans après l'édition de Bâle, parut à Nuremberg 'Arithmetica ga de Stifels. Ce moine saxon, qui devint pasteur luthérien, fut un des grands athmien de son temps « On fabrique tous les jours |
mathématiciens de son temps. « On fabrique tous les jours, écrit-il, des traités d'arithmétique, mais ils sont tous incomplets, imparfaits: Quotidie plures novi gignuntur. Nullum vidi qui integram artem traderet, » et il composa ex professo un traité complet, et rempli, selon le mot du président de Thou, « de ce qu'il y a de plus beau dans la science des nombres. » On ignore aujourd'hui qu'il y a dans ce livre, alors si estimé, une théorie des carrés magiques, suite naturelle des progressions arithmétiques ; une méthode pour la construction des carrés impairs, comme dans le Moschopoulos, et une | mathématiciens de sn temps. « On fabrique tous les s écrit-il, des traités d'arithmétique, ms ils sont suto incomplets, i: Quotidie plures novi gignuntur. Nullum vidi qui ntgrm tem traderet, » et il composa ex professo un traité complet, et rempli, selon le mot u président de Thou, d ce u'l y a de plus eu dans la scnc des nombres. » On ignore aujourdhui qu'il y a dsna ce livre alors si estimé, une the des carrés magiques, st letuelran des progressions itétues ; une he pour la onsutio des rércsa iiar,mps comme dns el Moschopoulos, et n |
construction des carrés impairs, comme dans le Moschopoulos, et une méthode pour la construction des carrés pairs comme il n'en existait pas ailleurs. Les savants de tous pays firent au traité de Stifels un accueil digne de ses mérites. Ce traité, en effet, était plein de germes féconds. L'Écossais Napier en cueillit les premiers fruits au chapitre Tractatio regularum Cossoe quas Algébroe vocant; il y trouva toute la Rhabdologie, et tandis que chacun appliquait la Rhabdologie, selon l'étendue de ses connaissances, à quelque invention numérale, Fermat l'appliquait au jeu des carrés magiques et des nombres planétaires dont le mystère hantait | construction des carrés impairs, comme dans le Moschopoulos, et une méthode pour la construction des carrés r comme il n'en existait pas llrs. Les savants de tous pays firent traité de Stifels un accueil digne de ses mérites Ce traité, n effet, était plein de germes féconds. L'Écossais Npr en cueillit les premiers fruits chapitre ctai regularum Cossoe quas Algébroe vcnt; il y trouva toute la Rhabdologie, et tandis que chacun appliquait la Rhabdologie, selon 'étendue de ses assce, à quelque invention numérale, Fermat 'appliquait au jeu des carrés magiques et des nombres planétaires dont le mystère hantait |
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