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LA FOLIE RAISONNANTE ET LUCIDE. — RESPONSABILITÉ ATTÉNUÉE. — EXPERTISES MÉDICO-LÉGALES. — RÔLE DU JUGE. — MESURES À PRENDRE. § 1. — De l'aliénation mentale, des crimes passionnels. De la folie raisonnante et lucide. À Rome, l'insensé était comparé à un homme enseveli dans le sommeil, et, dès lors, on admettait qu'il ne pouvait être puni, puisqu'il ignorait sa faute. On appelait l'aliéné indifféremment, furiosus ou déments; mais, quant aux expressions furor et insania, il y avait cette différence que furor vitium temporis est, insania perpétua. Après l'aliéné venaient les faibles d'esprit, fatuus, stultus, etc. Les fous, dès qu'on les | LA FOLIE RAISONNANTE ET LUCI.DE — RESPONSABILITÉ ATTÉNUÉE. — XPRTSS MÉDICO-LÉGALES. RÔ DU JUGE. — MESURES R.EDEPNR . De l'aliénation mentale, s crimes passionnels De a folie aointsnnare et lucide. À Rome l'insensé étt coa à n homme enseveli dns le smml, et dès lors, on admettait q'il ne pouvait êter puni, puisquil ignorait sa faute. On pliaapet l'aliéné indifféremment, furiosus ou mts; mais, quant aux expressions u et insania il avait ctt différence que ofrur vitium temporis st, insania perpétua. prs laliéné venaient les fables d'spr fatuus, stultus, t. Les fous, dès qu'on les |
faibles d'esprit, fatuus, stultus, etc. Les fous, dès qu'on les jugeait dangereux, étaient enfermés dans les carceres. Les aliénés riches pouvaient être séquestrés chez eux. Ce n'est que vers la fin de l'Empire romain qu'il est question de quelques maisons de santé : valetudinaria. Dans notre ancien Droit, la folie était considérée, non pas tant comme une excuse péremptoire, que comme une cause d'allégement, d'exemption de la peine. Le grand coutumier de France s'exprime ainsi : « Les méfaits aggravent ou allègent les peines en sept manières : la première, pour cause de la personne, si comme... quand aucun excès | faibles desprit fatuus, stultus, etc. Les fous, dès qon les jugeait dangereux étnt enfermés dans les carceres. Les aliénés riches pouvaient être séquestrés chez eux. Ce n' que vers la fin de lEmpire roain qu'il est question de quelques maisons de santé : valetudinaria. Dns noe ancien Droit, la folie était rc,éeoéisdn non pas tant comme neu excuse péremptoire, que comme une cause d'allégement, d'exemption de la peine. Le grand coutumier de France 'exprime ainsi : « Les méfaits aggravent allègent les peines en se mnèrs : l première, pruo cause de la personne, s comme... quand aucun excès |
pour cause de la personne, si comme... quand aucun excès est fait par une personne folle. Aussi, Muyart de Vouglans nous apprend que, devant les juges, l'insensé convaincu était frappé de la peine ordinaire, que le Parlement seul se réservait de tempérer ou de supprimer sur l'appel. Pour certains crimes, celui de lèse-majesté, notamment, la folie n'excusait pas. Toutefois, Serpillon protestait, en magistrat, contre ces idées : « Malgré les arrêts rendus à ce sujet, écrivait-il, on peut dire qu'il n'y a point de juge qui pût se déterminer à condamner à mort un accusé qu'il connaîtrait réellement fou; on | p cause l personne, si comme... quand aucun excès est fait par une personne folle. Aussi, Muyart d Vouglans nous apprend que, devant les juges, l'insensé convaincu était frappé de la pein ordinaire, que Parlement seul se réservait de tempérer ou de supprimer sur l'appel. Pour certains crimes, celui de lèse-majesté, notamment, la folie n'xcst pas. Toutefois, Serpillon protestait, en magistrat, contre ces idées « Malgré les arrêts rendus à ce sujet, écrivait-il, n peut dire qu'il n'y a point de juge qui pût s détrmnr à condamner à mort n accusé qu'il connaîtrait réellement fou; on |
condamner à mort un accusé qu'il connaîtrait réellement fou; on a beau dire qu'en cause d'appel on y remédiera, on ne veut pas que le juge informe des faits de folie; c'est ce qui paraît impossible : les témoins, en déposant du crime, ne manquent pas, en même temps, de parler des faits de folie; si le juge refusait de rédiger à charge et décharge leurs dépositions, ils se retireraient avec raison ; le juge lui-même aurait une répugnance invincible d'en user autrement, quand même les faits de folie se seraient passés avant le crime commis; il n'y a ni | condamner à mrt un accusé qu'il connaîtrait réellement fou; n a beau dr qu'en cs 'appel on y remédiera, on ne veut pas que l juge informe des ats de folie; c'st ce qi paraît impossible : les témoins, en déposant du crime, ne manquent pas, en même temps, ed parler des faits de folie; si le juge refusait de rédiger à charge et décharge leurs dépositions, ils se reiearnitert avec raison ; le juge lui-même aurait une répugnance invincible d'en user autrement, quand même les faits de folie se seraient aés avant l crime commis; il n'y a ni |
seraient passés avant le crime commis; il n'y a ni juge ni témoin qui crût pouvoir diviser la vérité et ne parler que du crime, sans faire mention de l'état de celui qui l'a commis.... » Quoi qu'il en fût, Jousse enseignait — et cela était de pratique — que l'aliéné devait être placé dans l'impuissance de nuire. Le droit intermédiaire est resté muet sur la démence; mais il n'est pas douteux que devant les juridictions répressives elle pouvait être proposée et admise, à l'occasion de l'examen de l'intention coupable du prévenu. C'était, au reste, fort rare. Le traitement qui | srnt passés avant le crime commis; il ' a in juge ni témn qui crût pouvoir diviser la vérité et ne parler ue du crime, sans faire mention e l'état de celui qui l'a cmms.... » Quoi quil en fût, Jousse enseignait — et cela était de prtq que l'aliéné devait être placé snda limpuissance ed nr. Le droit intermédiaire est séret muet sur la démence; mais il t pas douteux qu devant les juridictions réprssvs el pouvait êtr proposée et admise, à 'occasion de exen de l'intention cpbl du prévn. C'était, au reste, fort rare. L traitement qui |
du prévenu. C'était, au reste, fort rare. Le traitement qui attendait l'aliéné était aussi rigoureux que celui réservé aux condamnés. Bicêtre, avec ses cabanots, ses chaînes, sa paille rare, vrai fumier, avait de quoi effrayer. Nous empruntons à Esquirol la peinture des maisons de fous : « J'ai vu les aliénés, couverts de haillons, n'ayant que de la paille pour se garantir de la froide humidité du pavé sur lequel ils sont étendus. Je les ai vus, grossièrement nourris, privés d'air pour respirer, d'eau pour étancher leur soif et des choses les plus nécessaires à la vie. Je les ai | du prévenu. C'était, au reste, fort rare. Le traitement qui atendit 'aliéné était aussi rigoureux que celui réservé axu condamnés. Bicêtre, avec ses cabanots, s chaînes s pll rare, vrai fuer avait de quoi effrayer. Nous empruntons à Esquirol la peinture des maisons e fous : « J'ai vu e aliénés couverts de haillons, n'ayant que de l paille pour se garantir de la frd humidité du pavé sur eluqel ils sont étendus. Je les ai s grossièrement nourris, privés di pour respirer, d'eau pour étancher leur sf et des choses les plus nsas l e Je les ai |
choses les plus nécessaires à la vie. Je les ai vus, livrés à de véritables geôliers, dans des réduits étroits, sales, infects, sans air, sans lumière, enchaînés dans des antres où l'on craindrait de renfermer les bêtes féroces, que le luxe du Gouvernement entretient, à grand'chaîne, dans la capitale. Voilà ce que j'ai vu presque partout en France; voilà comment sont traités les aliénés presque partout en Europe. » C'est à ce moment que l'illustre Pinel créait la médecine mentale. Comprenant que l'aliénation mentale était une altération de l'organisme humain, tout comme les autres maladies, il étudia les sujets et | secosh les pls nécessaires à la vie. Je ls vus, livrés à de véritables li, dans des réduits étroits, sales, nfcts, sans i,ar sans lur, enchaînés adns des antres où l'on craindrait d renfermer sle bêtes féroces, que l luxe d nmvteeeGurno entretient, à grand'chaîne, dans la aptale Voilà ce que j'ai vu presque partout en France; vlà comment sont traités les aliénés prsq prtt en Europe. » C'est à ce moment que lillustre Pnl créait la médecine mentale. Comprenant que l'aliénation mentale était une altération de l'organisme hmn, t cmm les tres maladies, il étu s sujets et |
tout comme les autres maladies, il étudia les sujets et forma ainsi ses quatre groupes : l'Idiotie, la Démence, la Manie et la Mélancolie. Mais, Pinel, disciple de Locke et de Condillac, eut le tort d'amalgamer la médecine à la philosophie et de considérer que, le plus souvent, c'était par l'influence des passions, par leurs écarts, par leurs excès, qu'était engendrée la folie. Sans doute, il voyait qu'un trouble morbide existait, mais ce trouble, le principal moteur pourtant, ne jouait, d'après lui, qu'un rôle secondaire, cédant le pas au désordre psychique. La folie était donc le fruit de la prépondérance | tout comme ls autres maladies, il étudia ls sujets et forma ainsi ses quatre groupes : l'Idiotie, la Démence, la Manie et la Mélancolie. Mais, Pnl, disciple de Locke et de Condillac, eut e tort d'amalgamer la médecine à la philosophie et de considérer que, l plus voesnu,t c'était par l'influence des sis arp leurs écarts, arp leurs excès, qu'était ngndré la folie. Sans doute, i voyait uqn'u trouble dmeiobr xsit mais ce trouble le icapripln moteur pourtant ne jouait, s lui, q'n rôle nd, cédant le pas au dseédror psychique. La folie était donc le fruit la prépondérance |
psychique. La folie était donc le fruit de la prépondérance presque exclusive des passions, une maladie de l'esprit, tandis que c'était une altération du cerveau et du corps. A cette époque était promulgué notre Code pénal (22 février 1810). Dans l'article 64, que nous avons rapporté plus haut, l'expression démence est générique et comprend toute absence de raison. Mais on était loin de se faire de la démence l'idée qu'on s'en fait de nos jours. Si l'on se reporte aux grandes affaires criminelles du début de ce siècle (de 1810 à 1840), on se convainc que les magistrats et les | psychique. La l était donc le fruit de la prépondérance presque exclusive des passions, une maladie de l'esprit, tandis que cétait une altération du vea et du corps A ctete éoue était promulgué nte d pénal (22 ér 1810). Dans l'rtcl 64, que nous avons rapporté plus ht, l'expression démence est générique et comprend ute absence de raison. Mais on était loin de se faire de la démnc l'i nuoq' s'en f de os jours. l'on se reporte ax grnds affaires criminelles du début e e siècle (de 1810 à 1840), on se convainc que les magistrats et l |
à 1840), on se convainc que les magistrats et les esprits d'alors, pénétrés de l'idée de responsabilité morale absolue, repoussaient énergiquement toute tentative dirigée contre elle et faisaient prévaloir, avec soin, en toutes circonstances, l'horreur morale du crime, la perversité du criminel. Les importants travaux d'Esquirol, le grand disciple et l'émule de Pinel, apparurent. Avec lui, la perversion des facultés affectives s'appela la monomanie et devint suffisante pour innocenter l'action criminelle. Cette doctrine, soutenue par Leuret, Broussais, Marc, etc., modifia profondément les bases de la jurisprudence médico-légale des aliénés. « Mais l'abus qu'on en fit, les définitions incomplètes et inexactes | à 1840), on se convainc que les magistrats et les sprit d'alors, pénétrés ed l'idée de responsabilité morale absolue, repoussaient énergiquement toute tentative dirigée contre elle et faisaient ra, avec soin en toutes circonstances, l'horreur morale du crime, la perversité u criminel. Les importants travaux 'Esquirol, le grand disciple et l'émule de Pinel, apparurent. Avec lui la perversion des facu affectives s'ppl la monomanie t devint sffsnt pour innocenter l'action criminelle. Cette doctrine, soutenue par Leuret, Broussais, arc, t modifia prfndémnt les bases de la jurisprudence médc-légl des aliénés. « Mais l'abus qu'on en fit, les définitions incomplètes et inexactes |
Mais l'abus qu'on en fit, les définitions incomplètes et inexactes qui en furent données, les variétés arbitraires qui furent créées sans discernement et sans caractère pathologique précis, provoquèrent, contre la doctrine d'Esquirol, une réaction inévitable dans la médecine, le barreau, la magistrature.» Le docteur Parant, dans une savante étude, cite très sagement, cette déclaration d'un médecin de l'école d'Esquirol au début de son rapport, dans une affaire de meurtre, en Cour d'assises : « L'aliéné est celui qui ne réagit pas contre ses passions. » A quoi le président répondait excellemment : « Pardon, docteur, mais à ce compte nous | Mais l'abus qu'on en fit, les définitions incomplètes et inexactes q en données, ls variétés rbtrrs qui furent créées sans discernement et sans caractère pathologique précis, provoquèrent, contre la doctrine dEsquirol une réaction inévitable dans la médecine, le , la magistrature.» L docteur Parant, dans une savante étu, cite très sagement, cte déclaration d'un emdnicé de l'école d'Esquirol au début de son rapport, dans une affaire de meurtre, en Cour d'assises : « L'aliéné tes celui qui ne réagit pas conre ses passions. A quoi le érptdsnie réot excellemment : « Pardon, docteur, mais ce compte nous |
excellemment : « Pardon, docteur, mais à ce compte nous sommes tous plus ou moins aliénés. » C'est à cette doctrine d'Esquirol qu'il faut rattacher la tendance à excuser et traiter, avec une sorte de faveur, les crimes passionnels. La vanité, l'orgueil, l'envie, la jalousie, l'amour, la vengeance, la colère, la haine produisent chez l'homme des états violents. L'entraînement de ces passions ne saurait être assez réprimé. Les facultés morales continuent, en effet, d'exister; l'usage seul en est énervé, égaré ou perverti, par des causes auxquelles chacun a la possibilité et par conséquent le devoir de lutter. Par un singulier | excellemment « Pardon, docteur mais à ce compte ou sommes tous plus ou moins aliénés. » C'et à cette doctrine d'Esquirol qu'il faut rtthr la tendance à excuser t traiter, avec une sorte de faveur, les crimes passionnels. La vanité, lorgueil lenvie la jalousie, l'amour, la vengeance, la colère, la haine produisent chez l'homme des états vlnts. L'entraînement de cs passions ne urait te ssz réprimé. Les ulaétfsc morales continuent, en effet, d'exister; l'usage seul en est énervé, égaré ou perverti, par des causes auxquelles chacun a possibilité et par conséquent le devoir de lttr. Par un singulier |
et par conséquent le devoir de lutter. Par un singulier sophisme, on dit que la violence de la passion, son intensité, lui créent le droit, en quelque sorte, de se satisfaire et mettent le criminel hors de lui. Au contraire, c'est l'individu lui-même, dans ses instincts les plus mauvais, qui s'abandonne à la force de ses penchants. C'est une façon de se rendre justice, de prononcer sans témoins, sans juges, une condamnation. Comme le dit Rossi : « Il s'agit de l'imagination de l'homme qui s'exalte sur un objet déterminé et le pousse à une certaine action particulière, qui avait | et par conséquent le devoir de lutter. Par n singulier sophisme, on dit que l violence de la passion, son intensité, lui n le droit, en quelque sorte de se satisfaire et mettent le criminel hors de lui. Au contraire c'est l'individu -êm dans ses instincts les pls mauvais, qui sbanne à la force de ses penchants C'est une façon de se rendre justice, de prononcer sans témoins, sans juges, une condamnation Comme le dit Rossi « Il s'agit d l'imagination d l'homme qui s'exalte sur un objet détrmné et le pousse à une certaine action particulière, qui avait |
et le pousse à une certaine action particulière, qui avait déjà, pour ainsi dire, ses racines, dans un désir conçu par lui, en état de calme et de raison. La passion est voulue, en quelque sorte, degré par degré, par celui qui lui permet d'agir sur son âme. Le dernier degré de la passion, qui produit l'irritation, laquelle engendre elle-même les actes nuisibles, ce dernier degré est voulu comme les autres : il est, comme les autres, le résultat de l'attention accordée librement à l'objet qui agit sur l'imagination et l'enflamme. » Donc, il n'y a là ni démence, ni | e le pousse à n certaine action particulière, qui avait déjà, pour ainsi dire, sse rcns, dans un r conçu par lui, en état de calme et de raison. La passion est voulue en qlq sorte, degré par degré, par celui qui lui permet d'agir sur son âme. Le dernier degré de la passion, qui produit l'irritation, laquelle engendre elle-même les actes nuisibles, ce drnr degré est vl comme les autres il est, comme les autres, le résultat d l'attention accordée lbrmnt à l'objet qui agit sur l'mgntn et 'enflamme. » Donc, il n'y a là ni démence, ni |
l'enflamme. » Donc, il n'y a là ni démence, ni force majeure, ni contrainte physique ou morale, exercée par un tiers ; tout au plus pourra-t-on, dans certaines espèces, rechercher des circonstances atténuantes; il n'y a pas d'excuse au sens légal du mot. Vainement M. Moleschott proteste en disant : « Quel rapport peut-il y avoir entre l'individu, aveuglé par la passion, qui commet un meurtre, et le calme d'un tribunal qui, sans obtenir un avantage moral quel qu'il soit, se venge d'un crime par la mort ? » Revenons à la doctrine d'Esquirol. Une de ses erreurs capitales, c'est | l'enflamme. » Donc, il n'y a là ni démence, ni force majeure, ni contrainte physique ou lr,aoem exercée par un tiers ; tout au plus pourra-t-on, dans certaines espèces, rechercher ds circonstances atténuantes il n'y pas xu au sens légal du mot. Vainement M. Mlschtt proteste en disant : « Quel rapport peut-il y avoir entre l'individu, aveuglé par la passion, qui commet un meurtre et le calme d'un tribunal qui, sans obtenir un avantage moal quel qu'il soit se venge 'un crime par la mrt ? » even à la doctrine d'sqrl. Une de ses erreurs capitales, 'ctse |
à la doctrine d'Esquirol. Une de ses erreurs capitales, c'est qu'il fallait aux aliénés, non point un traitement physique, mais un traitement moral. Une des conséquences de cette erreur primordiale, à laquelle son auteur et ses adeptes étaient loin de s'attendre, c'est que, dès l'instant que, pour reconnaître la folie, il s'agissait simplement de mesurer l'incohérence ou le dérangement des facultés intellectuelles, c'est-à-dire de faire de la psychologie, tout homme de jugement sain était aussi capable de se prononcer sur la folie, que le médecin lui-même. Dans la croyance, générale, d'ailleurs, tout individu qui n'a pas de trouble apparent dans | à la doctrine d'Esquirol. Une de ses erreurs capitales, c'est qu'il fallait a lénés, non point un traitement u,esqpyhi mais un traitement mol. Une des conséquences de cette erur primordiale, à lqule son auteur t ses adeptes étaient loin de s'attendre, c'est que, dès l'instant que, pour reconnaître al folie, il s'agissait simplement de mesurer l'incohérence ou le raneen des facultés intellectuelles, c'est-à-dire de faire de psychologie, tt homme de jugement sain était ss capable de se prononcer sur la folie, q le médecin lui-même. Dans la croyance, générale, d'ailleurs, tout ndvd qui n'a pas de trouble apparent dans |
d'ailleurs, tout individu qui n'a pas de trouble apparent dans les facultés intellectuelles n'est pas en état de folie. On se méfie de l'aliéniste. Sans doute, il y a des crimes extraordinaires qui sollicitent et surexcitent la curiosité générale. La férocité, le sang-froid, l'insensibilité de certains criminels dans leurs confrontations avec le cadavre de leur victime ou au pied de l'échafaud, l'énormité du forfait, souvent disproportionnée aux mobiles qui l'ont déterminé, le défaut d'intérêt, de motifs connus, de causes supposables, tout cela déconcerte et épouvante. On sent que ce ne sont pas des hommes comme les autres, mais le public, | d'ailleurs, out individu qui na pas de trouble apparent dns les facultés intellectuelles n'est pas en état de folie. On méfie de laliéniste Sans doue, il y a des crimes extraordinaires qui sollicitent et surexcitent la curiosité générale. La férocité, le sang-froid, 'insensibilité de certains criminels dans leurs confntn avec le cadavre de lr vitm ou au pied d l'échafaud, 'énormité du forfait, souvent disproportionnée ax mobiles qui l'ont rimténe,dé le défaut d'intérêt, de motifs connus, d css supposables, tout laec déconcerte et épouvante. On t que ce ne sont pas e hommes comme sle autres, mais le pblc, |
sont pas des hommes comme les autres, mais le public, au lieu de dire ce sont des fous, dit : ce sont des monstres. Aujourd'hui les aliénistes sont unanimes à voir dans la folie, une altération des fonctions du cerveau, des centres nerveux, dont le résultat est de perturber les facultés intellectuelles. Nous jugeons utile de donner, d'après les auteurs les plus accrédités, la classification et la définition des maladies mentales. Ce catalogue comprend : 1° La démence: c'est une affection cérébrale, éminemment progressive, d'ordinaire sans fièvre et chronique, caractérisée par l'affaiblissement de la sensibilité, de l'intelligence et de la | sont ps ds hommes comme les autres, mais le public, au lieu d dire ce sont des fous, dit : ec sont ds monstres. Aujourd'hui les aliénistes sont ims à voir dans la folie, une altération des fonctions du cerveau, des centres nerveux, odnt le résultat est de perturber les facultés intellectuelles. Nous jugeons utile de donner, d'après les auteurs les plus accrédités, la classification et la éiofintndi des maladies mentales. Ce catalogue comprend : 1° La démence: c'est une affection cérébrale, éminemment progressive, d'ordinaire sans fièvre et chronique, caractérisée apr l'affaiblissement de la sensibilité, de l'intelligence et de la |
par l'affaiblissement de la sensibilité, de l'intelligence et de la volonté. L'homme en démence est privé des biens dont il jouissait autrefois; c'est un riche devenu pauvre. Cette maladie mentale est celle qui présente les lésions anatomiques les mieux connues et les mieux définies. 2° L'imbécillité ou l'idiotie : c'est la faiblesse d'un esprit qui n'a pas la force de concevoir, c'est l'absence d'idées. Elle est permanente et irrémédiable. 3° La manie : c'est l'espèce de folie la plus répandue. Elle consiste dans la surexcitation générale des facultés de l'intelligence, avec ou sans conceptions délirantes, mobiles, avec ou sans hallucination | par l'affaiblissement de la sensibilité, de l'intelligence et de l volonté. oe en démence est privé des biens dont il jouissait autrs; ces un riche devenu pvr. Cette maladie mentale est celle qui présente les lésions anatomiques ls mieux connues et les mieux définies. ° 'imbécillité ou l'idiotie : c'est la failee 'un esprit qui n'a pas la force de concevoir, c'est l'bsnc d'dés. Elle est permanente et irrémédiable. 3 La manie c'est l'espèce ed folie la plus répandue. Elle consiste dans la surexcitation générale des facultés de l'intelligence, avec ou sans conceptions délrnts, mobiles, avec ou sas hallucination |
avec ou sans conceptions délirantes, mobiles, avec ou sans hallucination des sens. 4° La monomanie embrasse les cas d'aliénation mentale, dans lesquels le délire est partiel, c'est-à-dire dans lesquels les facultés mentales, manifestement lésées sur un point, paraissent conserver sur tous les autres l'intégrité de leur fonctionnement. L'idée délirante se détache sur un fond généralement et primitivement altéré. 5° La mélancolie se manifeste par des idées délirantes, d'une nature triste, et par la dépression portée parfois jusqu'à la stupeur. L'indivisibilité de la raison humaine, si éloquemment soutenue par Troplong, n'est plus admise. L'insanité peut n'exister que sur un point, elle | avec ou sans conceptions délirantes, mobiles, avec ou sans hallucination des sen ° La onman embrasse ls cas d'aliénation meta, dans lsqls le délire est partiel, c'est-à-dire dans lesquels les facultés mentales, manifestement lésées sur un point paran conserver sur tous ls trs l'intégrité de leur fonctionnement. L'idée délirante se détache sur un fond généralement et primitivement altéré. 5° La mélancolie se manifeste par des idées délirantes, d'eun nature tse et apr la dépression portée parfois jusqu'à la stupeur. L'ndvsblté de la son humaine, si éloquemment steuonue par Trolg, n'est plus admise. L'insanité pet 'exister que sur nu point, elle |
plus admise. L'insanité peut n'exister que sur un point, elle peut n'être sensible qu'au praticien très exercé. L'étude de l'âme (la psychologie), l'étude de la vie normale (la physiologie) ne suffisent plus pour examiner l'irrégularité, la défectuosité, la déviation, le désordre, le dérangement, l'absence, l'atonie, l'impuissance, la perversion des facultés morales. Ce n'est pas tout. On a trouvé la raison, la lucidité dans la folie. « Le grand argument, dit un auteur, pour condamner les aliénés est qu'ils ont la connaissance du bien et du mal, qu'ils savent dissimuler, ourdir un plan et se défendre, souvent avec beaucoup d'adresse; mais | plus admise. L'nsnté peut n'xstr que sur un point, elel peut 'être sensible qu'au praticien très exercé. L'étude de lâme (la psychologie), l'étude d la vie normale (l physlg) ne suffisent plus pour examiner 'irrégularité, la défectuosité, la déviation, le désordre, le dérangement, l'absence, l'atonie, l'impuissance, l perversion des facultés morales. Ce n'est pas tout. n a trouvé la raison, la lucidité dans folie. « Le grnd argument, dit un auteur, pour condamner les aliénés est qu'ils ont la connaissance du bien et du mal, qu'ils savent dissimuler, rdr un plan et se défendre souvent avec beaucoup d'adresse; mais |
un plan et se défendre, souvent avec beaucoup d'adresse; mais il faut ne pas connaître ces malades pour se servir de pareils raisonnements. À moins de réduire les fous à l'état de brutes, d'en faire des idiots, la direction des asiles ne serait pas possible s'ils ne jouissaient pas de ces diverses facultés. L'aliéné est un être qui, le plus ordinairement, ressemble à l'homme raisonnable, dont il a les bonnes et les mauvaises qualités, plus souvent les mauvaises, qui pense, agit, est impressionné comme lui, mais ne peut chasser sa conception délirante, son hallucination, quand même il le voudrait, parce | un plan et se défendre, souvent avec beaucoup d'adresse; mais il faut ne pas connaître ces mlds pour e servir d pareils raisonnements. À moins de réduire sle fous l'état de brutes, d'n far des idiots, la direction des sls ne srt pas possible s'ils ne jouissaient psa de ces diverses facultés. L'aliéné est un être qui, plus ordaremt, rsmle à l'homme raisonnable, dont il a les bonnes et les mauvaises qualités, plus souvent les mauvaises, qui pense, agit, est impressionné comme lui, ms ne peu chasser sa cncptn délirante, son hallucination, quand même il le voudrait, parce |
conception délirante, son hallucination, quand même il le voudrait, parce que la volonté est paralysée. Dans ce grand débat, toujours ouvert, quoi qu'on en dise, nous sommes, avec des auteurs très recommandables, partisans d'une responsabilité. Peut-on dire que la maladie est toute d'une pièce ? Doit-on considérer comme indivisibles des altérations pathologiques essentiellement diverses, variées, variables dans leur intensité, dans le mode, dans le nombre de leurs manifestations, dans leurs causes ? Est-ce que toute l'influence, toute l'action des aliénistes qui vivent dans les asiles n'y sont pas basées sur la capacité de l'aliéné à comprendre les conseils qu'on lui | conception liat, son hallucination dqnua même il le voudrait, parce que la vnltoéo est lé Dans ce grand débat, toujours oet, quoi qu'on en ie, nous smms, avec des auteurs très recommandables, partisans d'une rspnsblté. nt-euoP dire q la maladie e toute 'une pièce ? Dt-n considérer comme indivisibles des rais pathologiques itlelnesetnmsee diverses, variées, variables dans leur intensité, dans le oe dans le nombre de leurs manifestations, dans leurs causes ? Est-ce que e l'fec, toute l'ctn des aliénistes q vivent dans les asiles n'y sont pas basées sur la capacité d l'aliéné à comprendre les conseils qu'on lui |
la capacité de l'aliéné à comprendre les conseils qu'on lui donne, les réprimandes qu'on lui adresse et à se diriger en conséquence ? Brière de Boismont, Annales médico-psychologiques, 1867, t. X, p. 522. — Voir aussi Trélat, Folie lucide. Campagne, De la manie raisonnante. Leuret, Fragments psychologiques sur la folie. Parant, De la raison dans la folie, etc., etc. Lasègne, De la responsabilité légale des aliénés. Tardieu, Étude médico-légale sur la folie. Belloc, De la responsabilité morale des aliénés. Billod, Girard de Cailleux, Legrand du Saulle, La folie devant les tribunaux. Ball, Les frontières de la folie. Nous devons reconnaître | la capacité de l'aliéné à comprendre les cnsls qu'on lui donne, les réprimandes qu'on li adresse et à se diriger n osuc ? Brière de Boismont, Annales médico-psychologiques, 1867, t. X, p. 522. Voir aussi Trélat, Folie lucide. Campagne, De la raisonnante. Lrt, Frgmnts psychologiques sr la folie. Parant, De la raison d la fl, etc., etc Lasègne, De la rspnsblté légl des aliénés. Tardieu, Étude médico-légale sur la folie. Belloc, De la responsabilité morale des aliénés. Billod, Girard de Cailleux, Legrand du Saulle La folie devant les tribunaux. Ball Les frontières de l folie. Nous devons reconnaître |
tribunaux. Ball, Les frontières de la folie. Nous devons reconnaître que la généralité des auteurs aliénistes est contraire. Quand on est en face d'une folie notoire, chercher à intimider, à punir, serait évidemment peine perdue. Lorsque le discernement fait défaut et que l'individu va en aveugle à sa perte; quand on est en présence d'un délirant, étranger à la réalité, vivant dans un monde subjectif, poussé au crime et l'accomplissant sans remords, sans conscience, l'impunité ne saurait plus exister. Mais, en dehors de ces cas, « libre aux savants qui se préoccupent de ces questions d'englober, sous le nom d'aliénés, | trbnx. Ball, Les frontières de la .eiolf Nous devons reconnaître que la généralité des auteurs aliénistes est contraire. Quand on est en face d'une folie notoire, chrchr à intimider, à punir, serait évidemment peine perdue. Lorsque le discernement fait défaut et q lindividu va en aveugle à sa perte; quand on t en présence n'du délirant, étranger à la réalité, vivant dans un monde subjectif, poussé au crime et l'accomplissant sans mds sans conscience, l'impunité ne saurait plus exister. Mais, en dehors de ces cas, « libre aux savants qui se préoccupent de ces questions d'englober, sous nom d'aliénés, |
se préoccupent de ces questions d'englober, sous le nom d'aliénés, toutes les variétés de l'espèce qui ne correspondent pas à un certain type d'hommes qu'ils ont dans l'esprit : cela est leur affaire, et personne n'a le droit de leur en faire un crime. Mais le magistrat n'est pas tenu de souscrire, sans réserve, à toutes les extensions qu'il plaît aux savants de donner à l'aliénation mentale; il a pour mission de défendre l'ordre social contre les criminels, de les punir, de les intimider, et il ne peut, légitimement, se dessaisir de l'arme mise entre ses mains qu'à l'égard des | se préoccupent de ces qts d'englober, ssuo le nom d'aliénés, toutes les vréisaté d l'espèce qui ne crrspndnt pas à un certain type d'hommes qu'ils not asdn l'esprit : cela est lr ffir et personne n'a le droit ed leur en faire un crime. Mais le magistrat n'est pas tenu de souscrire, ss réserve, à toutes les extensions q'l lpaît aux savants de dnnroe à i'lntnaaoléi mntl; il a pour mission de défendre 'ordre social contre sle criminels, de lse punir de sel inider et il ne peut, légitimement, se dessaisir de l'arme ms entre ses mains qu'à l'égard des |
dessaisir de l'arme mise entre ses mains qu'à l'égard des hommes que leur état mental rend inaccessibles à la crainte, c'est-à-dire à l'égard des aliénés. » Quoi qu'il en soit, le champ de l'irresponsabilité s'est étendu, au détriment de celui de la criminalité. On disait, autrefois, que le Droit civil était plus large que le Droit criminel en matière de défaillances d'esprit. C'était vrai, mais cela a changé. Laissons parler un magistrat, qui est en même temps un profond penseur : « Entre les deux extrêmes de l'équilibre complet et de la complète déséquilibration, s'interpose une échelle immense de degrés, | dessaisir de 'rmale mise ntr ses mains qu' l'égard des hms que leur état mental rend inaccessibles à la crainte, c'est-à-dire à légard des aliénés. » Quoi qu'il en soit, le champ de lirresponsabilité s'est étendu, au détriment de celui de la criminalité. On disait, autrefois, que le Drt civil était plus large que le Drt criminel en matière de défllncs .ptsird'e C'était vrai, mais cela changé. Laissons parler un magistrat, qui st en même temps un profond penseur : « Entre les dx extrêmes de l'équilibre complet t de la complète déséquilibration, s'interpose une échelle immense de degrés, |
de la complète déséquilibration, s'interpose une échelle immense de degrés, traversés par chacun de nous, dans sa longue période de croissance et de décroissance. Notre personne, en effet, est une harmonie qui se fait ou se défait sans cesse, par une suite continuelle de duels intérieurs entre des opinions contradictoires ou des penchants incompatibles. Elle se fait par ces conflits, quand ils se terminent par la victoire de l'opinion ou de la tendance la plus propre à fortifier notre accord avec nous-mêmes et avec notre milieu; elle se défait par ces mêmes luttes, quand l'issue en est inverse. » Le | de la complète déséquilibration, s'interpose enu échelle immense de degrés, traversés pr chacun de nous dans sa longue pérd d croissance et de décroissance. Notre personne, en effet, est une harmonie q es fait ou se défait sns cesse, par une suite continuelle de duels nirstuirée eretn de opinions contradictoires ou des penchants incompatibles. Elle se fait par ce conflits, qund ils se terminent par la victoire de l'opinion ou de la tendance la plus propre à fortifier notre accord avec nous-mêmes et veca notre milieu; elle s dai par esc mêmes luttes, qnd l'issue en est inverse. » eL |
ces mêmes luttes, quand l'issue en est inverse. » Le docteur Motet a proposé une division, devenue presque classique à présent, comprenant : 1° L'individu normal dont la responsabilité est entière ; 2° Celui dont la responsabilité est limitée par la dégénération ou autrement; 3° L'aliéné qui n'a aucune responsabilité. Il est à prévoir que la loi ne sera pas longtemps muette. Déjà le Code italien, promulgué le 1er janvier 1890, a consacré la théorie de la demi-responsabilité dans son article 47 : « Quand l'état d'esprit indiqué à l'article précédent est de nature à amoindrir grandement l'imputabilité, sans la | cs mêmes luttes, quand l'issue n est inverse. » Le docteur Motet a proposé n division, devenue presque casique à présent, comprenant : 1° L'individu normal dont l responsabilité est entière ; 2° Cl dont la responsabilité est limitée par la dégénértn ou autrement; 3° L'aliéné qui n'a aucune responsabilité. Il est à prévoir que la loi ne sera pas longtemps muette. Déjà le Code italien, promulgué le 1er janvier 1890, a caé la théorie de la demi-responsabilité dans so article 47 : « Quand l'état d'esprit indiqué à l'article précédent est de ntr à amoindrir grandement limputabilité sans la |
précédent est de nature à amoindrir grandement l'imputabilité, sans la supprimer, la peine édictée relativement à l'infraction commise, est diminuée d'après les règles suivantes... » La science professe maintenant qu'à côté de la folie intellectuelle, il y a une sorte de folie morale qui peut être complètement isolée de l'autre. La folie intellectuelle implique toujours la folie morale, mais celle-ci peut exister seule, sans folie intellectuelle. « En dépit des préjugés contraires, il est un certain désordre de l'esprit, sans délire, sans illusions, sans hallucinations, dont les symptômes consistent principalement dans la perversion des facultés mentales, appelées communément facultés affectives | précédent est de na à amoindrir grandement l'imputabilité, sans la rime la peine édcté relativement à 'infraction commise, est diminuée d'è les è suivantes... » La science pesefors maintenant qu'à côté de la folie intlleele il y a une sorte de folie morale qui peut être cmplètmnt isolée de 'autre. La folie intellectuelle implique toujours la folie morale mais celleci peut exister seule, sans folie intellectuelle. En dépit des préjugés contraires, l est un certain désordre de lesprit sans délr, sans illusions, sans hallucinations, dont les symptômes consistent principalement dans a perversion des futs mentales, appelées communément facultés affectives |
dans la perversion des facultés mentales, appelées communément facultés affectives et morales : les sentiments, les affections, les penchants, le caractère, les mœurs, la conduite. L'homme devient incapable de sens moral véritable ; tous les penchants, tous les désirs auxquels il cède sans résistance sont égoïstes. Sa conduite paraît gouvernée par des motifs immoraux, auxquels il cède et se complaît sans la moindre envie d'y résister... Entre le crime et l'insanité il existe une zone neutre. Sur un de ses bords on n'observe qu'un peu de folie et beaucoup de perversité ; à la limite opposée, la perversité est moindre | dans perversion des facultés mentales, appelées omunéent alstuéfc affectives et morales : les sentiments, les affections, les nspten,cah le caractère les mœurs, la conduite. L'homme devient incapable de sens moral véritable ; tous les penchants, tous s désirs aque l cède sans résistance onst égoïstes. Sa cnte arît gouvernée par ds motifs immoraux, auxqels il cède et se complaît sans la miendro envie dy résister... Entre le crime t 'insanité l existe une zone neutre. Sur un de ses bords on n'observe quun peu de folie t bcp de perversité ; l itlmei opposée, la perversité est moindre |
perversité ; à la limite opposée, la perversité est moindre et la folie domine. » C'est là ce qu'on appelle aujourd'hui la cécité morale. Dans l'affaire célèbre d'Eyraud et Gabrielle Bompart (assassinat de l'huissier Gouffé), le rapport de MM. Brouardel, Motet et Ballet s'exprime ainsi : « Nous avons conclu que Gabrielle Bompart présentait des lacunes au point de vue moral, mais c'est un fait commun à tous les criminels et qui n'entraîne l'irresponsabilité, que si, à côté de l'abaissement moral, on relève l'abaissement intellectuel ; à aucun moment, elle n'a été inconsciente. C'est une nature anormale, mais non une | perversité ; à la limite opposée, l perversité est moindre e l folie domine. » C'est là ce qu'on appelle aujourd'hui la cécité morale Dans l'affaire célèbre d'Eyraud et Gabrielle Bompart (asssinat d l'huissier Gouffé), le rapport de MM. Brouardel, Motet lBltae sexprime ainsi : « Nous avons conclu Gabrielle Bompart présentait des lacunes au point de vue moral mais c'est n fait commun à tous les criminels et qui n'entraîne l'irresponsabilité, ue si à côté de l'bssmnt moral, on relève l'abaissement intellectuel ; à aucun n elle n'a été inconsciente. C'est nature anormale, mais on une |
n'a été inconsciente. C'est une nature anormale, mais non une débile intellectuelle. Sa moralité est incomplète, mais comme celle des gavroches parisiens qui, à dix-huit ou vingt ans, accomplissent les crimes les plus graves, qui n'ont pas, comme d'autres, la conscience du bien et du mal, mais qui savent très bien les conséquences de leurs actes au point de vue légal. Il y a chez elle un arrêt du sens moral, sans arrêt parallèle du sens intellectuel. On peut affirmer, qu'avec une théorie pareille, l'irresponsabilité devient une mer sans rivages. Il est, en effet, impossible de classer la variété infinie | n'a été inconsciente. C'est une ntr anormale, mais non une débile intellectuelle. Sa moralité est incomplète, mais comme celle des gavroches parisiens qui, à xti-uhdi ou vingt ans, accomplissent les crim les plus graves, qui n'ont pas, comme d'autres, la conscience du bien et du mal, mais qui savent très bien les conséquences de leurs actes au point de vue llg.éa Il y a chez elle un arrêt du se moral, sans arrêt parallèle du sens intellectuel. On peut ffrmr, qu'avec une théorie pareille, l'irresponsabilité dv une mer sans rivages. Il est, n effet, impossible de classer la variété infinie |
Il est, en effet, impossible de classer la variété infinie des circonstances inhérentes au coupable et de fixer à coup sûr l'équation morale d'un individu. Pendant que les philosophes, les criminalistes, les praticiens discutent encore, la répression semble sortir des mains des légistes, pour être confiée exclusivement aux médecins. Expertises médico-légales. — Rôle du juge. Un éminent professeur de médecine légale, docteur distingué, trace nettement le rôle du médecin : « Il n'a pas, comme le magistrat, à défendre la société. Quand il paraît en justice comme expert, son rôle n'est pas de considérer la gravité du crime commis, ni | Il est, ne effet, impossible de cle la variété infinie des circonstances nhéentes au coupable et de fixer à coup sûr l'équation larome 'un individu. Pendant que les philosophes, ls criminalistes, les praticiens discutent encore, la répression semble srtr des i des légistes, pour ête confiée exclusivement aux médecins. Expertises médico-légales. — Rôle du juge. Un éminent professeur de médecine légale, docteur distingué, ta nettement le rôle du médecin : « Il n'a pas, comme le magistrat, à défendre la société. Quand il paraît en justice comme expert, sn rôle n'est pas de considérer la gravité du crime omis, ni |
n'est pas de considérer la gravité du crime commis, ni le danger que présente le criminel ; il est plus simple, il consiste à examiner l'homme en lui-même, dans son organisation physique et morale, dans ses défectuosités, dans ses affections, à interroger son passé, à rechercher ses antécédents, à découvrir dans son histoire tous les faits qui peuvent servir à limiter sa responsabilité. On s'étonne, on se récrie, parce que très souvent le médecin, à rencontre du sentiment général, conclut à l'irresponsabilité ou à une responsabilité limitée. Ce qui m'étonne bien davantage, c'est qu'il y ait des cas où le | n'st pas de considérer la gravité du crime commis, ni le danger que présente el criminel l est plus simple, il consiste examiner 'homme en lui-même, dans sn organisation physique et morale, dans ses défectuosités dans ses affections, à interroger son passé, à rechercher ess antécédents, à découvrir dans son histoire tous les faits qi peuvent servir à lmtr sa responsabilité nO 'étonne, on s récrie, parce que èrts souvent le médecin, à rncntr du sentiment général, conclut à l'rrspnsblté ou à une responsabilité limié. Ce q m'étonne bien davantage, c'est uil ait des cas où le |
bien davantage, c'est qu'il y ait des cas où le médecin croit pouvoir conclure à la responsabilité morale pleine et entière, en déclarant qu'il n'a rencontré, ni dans le présent, ni dans le passé du criminel, aucun motif d'atténuation. » Quelles sont actuellement les garanties de la justice répressive à l'endroit de l'homme de l'art ? Dans le projet de réforme de notre Code d'instruction criminelle, l'expertise contradictoire est adoptée. Des listes seront établies par les Cours d'appel, sur l'avis des Facultés, des Tribunaux civil et de commerce. Il faut espérer qu'on aura ainsi des médecins légistes familiarisés avec ces | bien davantage, c'est qu'il y ait des cas où le médcn croit pvr conclure à la responsabilité morale pln e entière, en déclarant qu'il n'a rencontré, ni dans le présnt, ni dans le passé du crim, cn motif d'atténuation. » Quelles sont actuellement les garanties de la jstc répressive à noi de l'homme de l'art ? Dans le projet de réforme de notre Cd d'instruction criminelle, l'expertise contradictoire est adoptée Des listes seront établies par les Cours d'appel, sur l'avis des Facultés, des Tribunaux civil et de comerce Il ft espérer q'n aura s des médecins légistes familiarisés avec ces |
espérer qu'on aura ainsi des médecins légistes familiarisés avec ces questions qui, pour la plupart, n'ont aucun rapport avec l'exercice de la médecine. On peut être un docteur ou un praticien très supérieur et n'avoir aucune compétence médicolégale. « La généralité des docteurs en médecine, diplômés par les Facultés, qui se lancent actuellement dans la carrière, envisagent leur future intervention dans une affaire médico-légale, soit comme une formalité sans importance, pour laquelle le bon sens peut tenir lieu des études spéciales qu'ils n'ont fait qu'effleurer à l'école, soit, avec plus de raison, comme la pire corvée qui puisse leur arriver, | espérer q'n aura ainsi des médecins légistes familiarisés avec ces questions qui, pour a plupart, n'ont cuaun rapport avec l'exercice de la médecine. On peut être nu docteur ou un pteaincir très supérieur e n'vr aucune compétence médicolégale. La généralité e docteurs médecine, dplômés par ls Facultés, qui se lncnt actuellement dans la carrè, envisagent leur future intervention dans n affaire médc-légl, soit mmcoe une formalité sans importance, ou laquelle le bon sens pt tenir lieu des études spéciales qu'ils n'ont fait qu'effleurer l'école, soit, avec plus de raison, comme la pire éceorv u s leur arriver, |
de raison, comme la pire corvée qui puisse leur arriver, corvée bien éventuelle, au reste, et qu'ils comptent rejeter dans la part la plus large possible sur un confrère mieux disposé. D'autre part, le recrutement des médecins chargés des expertises par le procureur de la République, se fait, trop souvent, dans des conditions hasardeuses qui proviennent... du maintien des tarifs d'honoraires de 1811. La modicité des salaires alloués, entraîne, dans beaucoup de localités, cette conséquence que les médecins sans notoriété offrent, seuls, aux parquets, pour se mettre en relief, une collaboration temporaire qu'ils s'empressent d'interrompre, dès que leur clientèle s'est | de rnis,ao comme l pire corvée qui puisse arriver, corvée bien évtulle, au reste, et quils comptent rejeter dans la part la plus large possible sur un confrère mieux disposé. D'autre tp,ra le recrutement des médecins chargés des expertises par le procureur de l République, se fait, trop souvent, ans ds conditions hasees qui proviennent... du maintien es tarifs d'honoraires d 1811. La modicité ds salaires alloués, entraîne, dans pcboaueu d localités, cette conséquence que les médecins sans notoriété offrent, seuls, aux uqtsrae,p pour se mettre en relief une collaboration temporaire qu'ils s'empressent d'interrompre, dès que leur clentle s'est |
collaboration temporaire qu'ils s'empressent d'interrompre, dès que leur clientèle s'est un peu augmentée. » Le médecin devrait se borner à des investigations répétées, sur toutes les facultés intellectuelles, en prenant soin de déterminer quelles sont celles qui sont conservées ou atténuées ou abolies. Il devrait déclarer simplement si, d'après ses recherches, le sujet est en état de comprendre les premiers devoirs de la vie sociale et les faits les plus simples. Souvent son attitude est toute autre : « Les dissidences des médecins en renom s'accusent parfois avec un fâcheux éclat. Certes, je ne prétends pas en faire un reproche | collaboration temporaire qu'ils s'empressent d'interrompre, dès qu leur clntèl s'est un eup augmentée. » Le médecin devrait se borner à des investigations répétées, sur toes les facultés intellectuelles, prenant sn d déterminer qlls sont celles qui sont conservées tténés abolies. Il devrait déclarer simplement si, d'après ses rcrches le utesj st en étt de comprendre les premiers dev de la vie sociale et les faits les plus simples. touSnev son attitude est toute autre : « Les dssdncs des médecins en renom s'accusent parfois avec un fâcheux éclat Crts, je ne prétends pas en faire un reproche |
éclat. Certes, je ne prétends pas en faire un reproche à des confrères consciencieux autant qu'éminents, et il m'est arrivé plus d'une fois à moi-même, ai-je besoin de le dire, de n'être pas de l'avis des autres ; mais il est certain que le spectacle de ces contradictions exerce sur les esprits un fâcheux effet, et contribue, plus qu'on ne pense, à amoindrir l'autorité légitime qui, dans toutes ces questions, appartient à la médecine. Cette considération doit dominer l'intervention du médecin dans les affaires de ce genre et l'empêcher d'échanger jamais son rôle contre celui d'avocat. Celui-ci ne parle pas | éclat. Crts, je ne prétnds pas en faire un reoce à des confrères consciencieux autant qu'éminents, t il m'est rrvé plus 'n fois à moi-même, -j besoin de le dire, de n'être pas de l'avis des autres ; mais il est crtn que le spctcl de ces contradictions exerce r les sprts un fâcheux fft, et contribue, plus qu'on en pense, à amoindrir l'autorité légitime qui, dans ots ces questions, appartient à la médecine. Cette considération doit dominer lintervention du médecin dans les affaires de ce genre et l'empêcher 'échanger is son ôe contre celui d'avocat. Celui-ci ne parle pas |
jamais son rôle contre celui d'avocat. Celui-ci ne parle pas en son propre nom ; il est l'organe et l'interprète auxiliaire d'intérêts qui peuvent être contraires à la raison et même à la vérité. Le médecin, devant la justice qui réclame et attend ses appréciations, doit la vérité; il n'en est pas le défenseur, mais le démonstrateur; il la fait jaillir des faits physiques dont la science lui a permis de connaître la réalité et dont lui seul peut donner la signification. » Les attributions des médecins ne sont pas encore suffisantes, au gré de certains esprits. MM. Pugliese et | jamais son rôle contre celui d'avocat. Celui-ci ne parle pas en son propre nom ; il est l'organe et l'interprète auxiliaire d'intérêts qui peuvent être contraires à la raison et même à la vérité. Le médecin, devant la justice ui réclame et dtenta ses appréciations, doit la vérité; il n'en est pas le défenseur, mi le démonstrateur; il l fait jaillir des faits physiques dont la science l a permis de connaître la trilaéé et ont lui usle peut donner la signification. Les attributions ds médecins ne st pas encore suffisantes au gré de ctan esprits. M Pugliese et |
encore suffisantes, au gré de certains esprits. MM. Pugliese et Sarraute ont demandé que la part fût faite encore plus grande aux expertises médicales. M. Pugliese est allé jusqu'à prévoir l'établissement de commissions techniques qui, comme les super-arbitres, déjà établis, à cet égard, en Allemagne, trancheraient en dernière analyse les questions médicolégales, le juge devant se soumettre à leurs décisions. Cette proposition a été critiquée par M. Brouardel, parce que « la science est encore trop incertaine et que, d'ailleurs, l'impartialité des experts est déjà trop suspecte par le public français, qui voit en eux de simples auxiliaires du ministère | ncr sffsnts, a gré de certains esprits. MM Pugliese et Sarraute ont demandé ue la part fût faite encore plus grande aux expertises mdicas M. Pugliese est allé jusqu'à prévoir l'établissement de commissions techniques qui, comme les super-arbitres, déjà établis, à cet égard, en Allemagne, trancheraient en dernière analyse les questions médicolégales, le juge devant se soumettre à leurs décisions. Cette proposition a été critiquée par M. Brouardel, parce que « la science est encore trop incertaine et q, d'ailleurs, l'impartialité des experts est àdjé trop suspecte par le public français qui voit en ux de simples auxiliaires du ministère |
français, qui voit en eux de simples auxiliaires du ministère public ! » Ce n'est qu'en Angleterre que l'on résiste à ce courant dangereux. On y croit, avec raison, que le juge de la culpabilité doit apporter une réserve extrême de peur d'ouvrir la porte à l'impunité du crime, sous prétexte d'obsessions maladives et d'asservissement de la liberté, là où il n'y aurait eu que les sollicitations du vice et les perversités de la passion. Les Cours criminelles anglaises refusent, absolument, au médecin aliéniste, le droit de formuler son avis sur l'état mental d'un accusé. Elles partent de cette idée | rnçis qui voit en eux d simples auxiliaires du ministère public ! » Ce 's quen Angleterre q l'on résiste à courant .eexugdran On y croit, avec on,sira que le juge de la upbilité doit apporter une réserve extrême de peur douvrir la porte à l'impunité du crm, sous prétxt d'obsessions maladives t 'asservissement de la l,teéirb là où il ny aurait eu que les slcts du vice et els perversités de la ison.sap Les Cours criminelles anglaises enur,sfet absolument, au ée aliéniste, le dri d formuler son avis sur lét mental d'un accusé. Elles partent de cette idée |
sur l'état mental d'un accusé. Elles partent de cette idée que les juges et les jurés n'ont besoin du secours de personne pour approcher l'état d'esprit du prévenu. Mais c'est là une exception. Le docteur Semal a pu dire, avec l'approbation unanime des savants des deux mondes en congrès, dans son rapport sur la libération conditionnelle : « La nécessité d'un examen psycho-moral du délinquant s'impose comme seul moyen d'affirmer l'existence des sentiments sur lesquels on spécule pour autoriser la libération ou ajourner la peine; il y a donc lieu d'organiser une inspection médicale des détenus. » Voilà donc la | urs l'état mental d'un accusé. Elles partent de cette idée que les juges et les jurés n'ont besoin du secours de personne pour approcher l'état d'esprit d rén. Mais cest là une exception. Le docteur Semal a pu dire, avec l'approbation unanime ds savants des deux mondes n congrès, dans son rapport sur la libération conditionnelle : « La nécessité d'un eaxenm psycho-moral du délinquant s'impose comme seul moyen d'ffrmr l'existence des sentiments sur lesquels on spécule pour autoriser la libération ajourner la peine; il y a donc lieu d'organiser une inspection média des détenus. » Voilà ncod la |
d'organiser une inspection médicale des détenus. » Voilà donc la compétence des médecins proclamée avant, pendant et après le jugement. Tout a une logique. MM. Pugliese et Sarraute ont demandé, avec l'adhésion unanime de leurs collègues, que dans toutes les Facultés de droit il y ait un enseignement de médecine légale. On a été jusqu'à réclamer, pour les étudiants, une véritable clinique sur les criminels. M. Herbette, le directeur général de nos établissements pénitentiaires, n'a pas fait d'objection de principe et n'a formulé que des réserves de détail. On est tombé d'accord que les magistrats devaient recevoir une instruction technique | d'organiser une inspection médicale des détenus. » Voilà donc al compétence des médecins proclamée avant, pendant et près le jugement. Tout a une logique. MM. Pugliese et Sarraute ont demandé, avec l'adhésion unanime de leurs collègues, q dans toutes les Facultés de droit il y ait un enseignement d médecine légale. On été jusqu'à réclamer, pour les étudiants, une véritable clinique sur les criminels. M. Herbette, le directeur général de nos établissements pénitentiaires, n'a pas fait d'objection ed principe et n'a formulé que des réserves de détl. On est tombé d'accord q les magistrats devaient o une instruction technique |
tombé d'accord que les magistrats devaient recevoir une instruction technique sur les criminels, sur leur milieu social. Enfin, M. Tarde a insisté pour que, comme dans les anciens Parlements et le Droit intermédiaire, il y ait séparation complète entre les juges civils et les juges criminels. Le rôle des juges d'instruction devient singulièrement délicat. Aux qualités de pénétration, d'analyse, qui leur sont si indispensables, il faut qu'ils ajoutent de fortes connaissances médico-légales, tout cela pour s'effacer le plus souvent devant le médecin légiste !! § 4. — Mesures à prendre contre les aliénés ou les irresponsables. En présence des absolutions | tombé daccord que les magistrats devaient recevoir une instruction technique sur les criminels, sur leur milieu sial.co Enfin, M. Tarde inté pour que, comme dans les anciens Prlmnts et el Droit intermédiaire, t éparnsiato complète entre les juges civils et les juges crmnels Le rôle ds juges d'instruction devient singulièrement délicat. Aux qualités de pénétration d'analyse, qui leur sont si indispensables, il faut qu'ils ajotent de fortes connaissances médico-légales, tout cela pour s'effacer el plus svnt devant le médecin légiste !! 4. — Mesures à prendre contre les aliénés les irresponsables. En présence des absolutions |
contre les aliénés ou les irresponsables. En présence des absolutions qui interviennent pour les aliénés ou pour les demi-responsables, il y a des mesures à prendre. Au début de ce siècle, on ne plaidait guère la folie ou l'irresponsabilité, le traitement infligé aux aliénés était souvent plus dur que la peine ordinaire. Aujourd'hui, les établissements d'aliénés sont des maisons organisées avec un bien-être au moins relatif. Il faut, de toute nécessité, créer des asiles spéciaux pour les aliénés criminels. Une loi anglaise du 28 juillet 1800 enjoint aux Cours de mettre sous une étroite surveillance les personnes acquittées comme irresponsables | contre les aiéés ou les irresponsables. En présence e absolutions qui interviennent pour e aliénés ou pour les demi-responsables, il y a des mesures à prendre. Au début de ce siècle n ne plaidait guère la folie ou l'irresponsabilité, l traitement infligé aux aliénés était souvent plus dur que la peine ordinaire. Aujourd'hui, les établissements 'déiaélns sont des maisons organisées avec un bienêtre au moins relatif Il faut, de toute nécessité, créer des asiles spéciaux pour les aliénés iinel. Une loi anglaise du 28 juillet 1800 njnt aux Cours de mettre su une étrt surveillance les personnes acquittées comme irresponsables |
mettre sous une étroite surveillance les personnes acquittées comme irresponsables mentalement. Des établissements, affectés à leur séquestration, existent en Irlande, Ecosse, Angleterre. Au Canada, il en est de même. Aux États-Unis on trouve le même régime. Le nouveau Code pénal italien édicté des prescriptions analogues. Le Sénat français a adopté les mêmes idées dans son projet de révision de la loi du 30 juin 1838. M. le juge d'instruction Guillot demande, avec raison, que l'on enferme aussi étroitement ces candidats à la folie, ces demi-fous, demi-criminels, demi-responsables dont l'acquittement est arraché à la faiblesse et à la crédulité des jurys. | mettre us une étroite surveillance les personnes acquittées comme irresponsables mentalement. Des établissements, affectés à leur erain, existent n Irlande, Ecosse, Angleterre. Au Canada, il en est de même. x États-Unis on trouve le même régm. Le nouveau Code pénal italien édicté des prescriptions analogues. Le Sénat français a adopté ls mêmes idées dans son projet de révision de la loi du 30 jn 1838. M. l ue d'instruction Guillot demande, avec raison, que 'lon enferme aussi étroitement ces candidats à la folie, ces demi-fous, dm-crmnls, dm-rspnsbls dont 'tnimqulcetate est arraché à la faiblesse et à la crédulité des jurys. |
arraché à la faiblesse et à la crédulité des jurys. On peut être assuré qu'alors on plaidera moins la demi-responsabilité. SECTION II. ANTHROPOLOGIE, SOCIOLOGIE CRIMINELLES. § 1. — Anthropologie criminelle. L'anthropologie criminelle moderne a des ancêtres : Lavater et Gall. Au début de notre siècle, Lavater, avec sa physiognomie, jugeait du moral par les traits du visage dont la laideur reflétait la laideur morale de la conscience. Un peu plus tard, Gall construisait son système de la phrénologie, substituant à l'unité de l'intelligence la multiplicité, et voyant dans l'homme, au lieu d'une âme une, douée de facultés différentes, autant d'âmes | arraché à la faiblesse et à la crédulité ds .jruys On peut être assuré qu'alors on plaidera moins la demi-responsabilité. SECTION II. ANTHROPOLOGIE SOCIOLOGIE CRIMINELLES. § 1. Anthropologie criminelle. L'anthropologie crmnll moderne a des ncêtrs : Lavater t Gall. Au début de notre siècle, Lavater, avec sa physiognomie jugeait du mrl par les traits du visage dont la laideur reflétait la laideur morale de la conscience. Un peu splu tard, Gall construisait n système de la phrénologie, sbsttnt l'unité de lintelligence multiplicité, et voyant dans l'homme, a lieu ' âme une, douée de facultés différentes, autant d'âmes |
lieu d'une âme une, douée de facultés différentes, autant d'âmes individuelles que les philosophes reconnaissent de facultés, — chacune de ces âmes, de ces intelligences, ayant un organe à elle, un siège spécial, demeurant sans relation avec les autres. Ce système a été victorieusement combattu par Flourens, Lérut et autres. Lombroso, professeur de médecine légale à l'Université de Turin, le grand maître de la nouvelle école pénale italienne, nous fait connaître comment il a conçu sa doctrine : « Les criminalistes ont fait fausse route. Ils ont fait des lois pour punir les crimes, sans étudier les criminels. N'est-il pas | lieu d'n âme neu, douée de facultés différentes, autant d'âmes individuelles q les philosophes eresoaitcnsnn de cut — chacune de cs âmes, de ces intelligences, ayant un organe elle, un siège cil, demeurant sans relation avec les Ce msteèsy été victorieusement combattu pr Flourens, Lérut et autres. Lombroso, professeur de médecine légale à l'Université de Turin, l grand maître de la nouvelle école pénl italienne, nous fait connaître comment l a c sa doctrine : Les criminalistes on fait fausse .rtuoe Ils ont fait des lois pour punir les crimes, sans étudier les criminels Nest pas |
pour punir les crimes, sans étudier les criminels. N'est-il pas absurde de légiférer sur un objet que l'on ne connaît pas? J'ai voulu savoir, moi, ce qu'était un criminel? Je me suis donné la peine de les étudier de près. J'ai mesuré leur crâne, j'ai noté leur physionomie, leurs goûts, leurs passions, leurs idées, leurs superstitions, leurs croyances religieuses, leur écriture. Je passe des journées entières avec eux. Je les fais causer, chanter et boire. C'est quand ils sont surexcités par le vin que leur vrai fond se révèle. » De « ces nouveaux sillons, » de cette méthode expérimentale | pour punir les crimes, sans étudier les criminels. N'est-il pas absurde de légiférer sur un objet que l'on en connaît pas? 'a voulu savoir, moi, ce qu'était un criminel? Je me suis onédn l peine d les étudier de près 'ai es leur ,rcâne ji'a noté leur physionomie, leurs ûgst,o leurs pssns, e idées, leurs superstitions, leurs oncresyac religieuses lr écre Je passe de journées entières avec eux. J ls fais causer, chanter et boire. C'st quand ils sont surexcités par le vin que leur vrai fond s révèle. » De « ces nouveaux sillons, » de cette méthode expérimentale |
De « ces nouveaux sillons, » de cette méthode expérimentale appliquée au criminel, qu'est-il résulté? C'est qu'aux termes : crime et peine, jusque-là les assises ont droit de punir, on en a ajouté un troisième : le criminel. Lombroso et son école anthropologique ont pesé, mesuré les criminels, observé leurs boîtes crâniennes, leurs apophyses zygomatiques, l'écartement de leurs sourcils, la conque et le pavillon de leurs oreilles, l'asymétrie de leurs visages, leurs sinus frontaux très apparents, la division quadripartite du lobe frontal, le caractère de leurs mâchoires, la longueur de leurs bras, leur échancrure nasale, les malformations de l'hélix ou | De « ces nvx sillons, » de cette méthode expérimentale appliquée au criminel, qu'est-il résulté Cs qu'aux termes : crime et peine, jusque-là les assises ont droit de pnr, on en a ajouté un troisième : le criminel. Lombroso et son école anthropologique ont pesé, mesuré les criminels observé leurs boîtes crâniennes, leurs ape zygomatiques, l'écartement de leurs sourcils, la conque et le pvlln de rulse oreilles, lasymétrie de leurs visages, leurs sinus frontaux très prat,aespn la division quadripartite lobe frontal, le aratèr d leurs mâchoires, la longueur de leurs bras, leur échancrure nasale, ls aniotommrafsl de lhélix ou |
leurs bras, leur échancrure nasale, les malformations de l'hélix ou de l'anthélix. On a examiné leurs gestes, l'expression et l'obliquité de leurs yeux, étudié leurs fonctions, analysé même leurs sécrétions. L'ethnologie, la biologie, la psychiatrie, la physique, l'anatomie, la sociologie et autres sciences imposantes ont été invoquées comme de sûres conductrices de l'anthropologie criminelle. Tout un appareil, des plus impressionnants, a été exposé : tables, chiffres, calculs statistiques, cartogrammes, diagrammes, photographies, images phosphoresques, crânes et cerveaux humains, compas craniométriques, dynamomètres, machines électriques..., etc. D'après ces symptômes et marques physiques ou pathologiques, et par des comparaisons individuelles, on a formé des | leurs bras, leur nruhéeccra nasale, les malformations de 'l ou de l'anthélix. On a aé leurs gestes l'expression et l'obliquité de leurs yeux, étudié leurs fonctions, analysé même leurs sécrétns. L'ethnologie, la biologie, la psychiatrie, la physique, l'ntm, la sociologie te autres sciences imposantes ont été invoquées cmm de s conductrices de l'anthropologie criminelle Tot un appareil, des plus impressionnants, été exposé : tables, chiffres, calculs statistiques, cartogrammes, diagrammes, o,goiaehhrpspt images phosphoresques, crânes et cerveaux humains, compas craniométriques, dynamomètres ihsncema électriques..., e. D'après ces symptômes et marques iqhpesuys ou pathologiques, et par ds comparaisons ndells on a fm ds |
pathologiques, et par des comparaisons individuelles, on a formé des types de criminels-nés, de criminels nécessaires, correspondant à trois grandes catégories bien distinctes : les assassins, les violents, les voleurs, et enseigné que l'assassin n'est jamais voleur, tandis que la pratique criminelle apprend, d'une manière invariable, qu'avant d'être assassin on commence par être voleur. Suivant Lombroso, les auteurs de viols ont le front étroit. Les assassins et les meurtriers offrent une prévalence de la courbe, du diamètre transversal et de la demi-circonférence postérieure de la tête, etc. Est-il possible d'attribuer à ces stigmates, à ces caractères anatomiques, une valeur absolue? | pathologiques, et par des rascspoianmo individuelles, on a frmé des types criminels-nés, de criminels nécessaires, crspndt à trois grandes goseicraét bien distinctes : l asssn, les violents, les voleurs, t ensegé que l'ssssn n'st jamais voleur, tandis ueq la pratique criminelle apprend, d'une manière ,reanaibivl qu'avant d'être assassin on commence par être voleur. Suivant Lombroso, les auteurs de viols ont le front étoit Les assassins et les meurtriers offrent uen prévalence d la courbe, du diamètre transversal t de la demi-circonférence postérieure de la tt, etc. Est-il possible d'attribuer à ces stigmates, à ces caractères anatomiques, une valeur absolue? |
à ces stigmates, à ces caractères anatomiques, une valeur absolue? Lombroso tombe, d'abord, en contradiction avec lui-même, dans maints passages, et il n'est pas d'accord avec ses nombreux disciples. Ainsi, Virgilio, Garofalo — celui-ci est magistrat — se basent sur des données dissemblables de celles de leur maître. Marro divise les criminels seulement d'après la brachycéphalie et la microcéphalie. Selon Mengazzini, Benedikt, Tenchini, la fossette occipitale moyenne serait le phénomène le plus significatif des criminels. L'anglais Thompson, les allemands Wiesback et Stanck, le suédois Heger, montrent, par leurs recherches, combien les résultats sont incertains. On rencontre chez de parfaits honnêtes | à ces stigmates, à ces carrs anatomiques, une valeur absolue? Lombroso tombe, d'abord, en contradiction avec lui-même, dans maints passages, t il n'est pas d'accord avec ses nombreux disciples Ainsi, Virgilio, Garofalo — celuici est magistrat — se bsnt sur des données dissemblables de ce de eurl maître Marro divise les lrcisniem seulement d'arès l brachycéphalie et la microcéphalie Se Mengazzini, Benedikt, Tenchini, la fossette occipitale oyen serait le phénomène le plus significatif des criminels. L'anglais Thompson, les allemands Wiesback et Stanck, le suédois Heger, montrent, par leurs rehercs, combien ls résultats sont incertains. On rencontre chez de parfaits honnêtes |
les résultats sont incertains. On rencontre chez de parfaits honnêtes gens les signes décrits comme caractéristiques de la criminalité; à l'inverse, des criminels n'en présentent aucune. Le criminel-né n'est pas plus vrai que le type de l'homme normal et sain, c'est-à-dire parfait. Rien ne les décèle. La prédestination anthropologique est une chimère. Lombroso, avec d'autres, a soutenu d'abord, que le crime étant une règle presque générale chez les sauvages, il fallait voir chez les délinquants-nés, des dégénérés par atavisme retournés à l'état sauvage. On a signalé, à cet égard, la manie de l'argot, les habitudes de tatouage, l'insensibilité morale et | le résultats sont incertains. On rencontre chez de parfaits one gens les signes décrits comme caractéristiques de la criminalité; à l'inverse, des criminels n'en présentent aucune Le criminel-né 'est pas plus vrai que l type de lhomme normal et sain, 'est--dire parfait. Rien ne les décèle. La prédestination anrpoie est une chimère. Lombroso, avec d'autres, a soutenu d'abord, que el crime étant une règle presque générale chez ls sauvages, l fallait voir chez les délinquantsnés des dégénérés par atavisme retournés à l'état sauvage On a signalé, à cet égard, la manie de g,ltrao' les habitudes ed tatouage, l'insensibilité morale et |
manie de l'argot, les habitudes de tatouage, l'insensibilité morale et physiologique, la barbarie du crime. On a appelé cela la réapparition de l'homme primitif, par suite des accidents imprévus de l'évolution universelle. Pour l'établir, on est remonté à l'archéologie, on a étudié l'homme quaternaire, l'homme de l'âge de la pierre polie ou éclatée. On n'a voulu voir, en cet homme primitif, d'autre instinct que celui de la férocité. On en a fait un singe anthropoïde, un homme des cavernes ressuscité. La science historique inflige un éclatant démenti à cette affirmation sur l'homme quaternaire. D'après elle, le type a été, d'abord, | manie de l'argot, les tuds de ttg, l'insensibilité morale t physiologique, la braibrae du crime. On a appelé cela la réapparition de l'homme primitif, par suite des accidents imprévus de l'évolution universelle. uorP l'établir, on est remonté à l'archéologie, on étudié l'homme quaternaire, l'hmm de lâge de la pierre polie ou éclatée. On n'a vulu voir, en cet homme prmtf, dautre inctsnti que celui de la férocité. On n fait un sng antrpïd un homme des cavernes ressuscité. La science historique nflg un éclatant démenti à cette affirmation sur 'homme quaternaire. D'après elle, le type a ét, d'abord, |
sur l'homme quaternaire. D'après elle, le type a été, d'abord, purement animal, puis sauvage, ensuite barbare, enfin civilisé. La sélection s'est donc exercée sur lui. L'école italienne, et Lombroso avec elle, ont dû peu à peu abandonner cette thèse de l'homme revenu à l'animalité primitive, et se basant, non sur l'atavisme purement physique, mais sur l'atavisme moral, se fonder, en principe, sur l'hérédité. Cette question des prédispositions héréditaires est, nous le reconnaissons, troublante entre toutes. Déjà, avant Lombroso, des auteurs éminents avaient étudié l'hérédité, cet élément étiologique si important. Le darwinisme, dans l'ordre animal, a depuis longtemps établi d'une manière | sur l'homme quaternaire. Daprès elle, le type a été, d purement animal, puis sauvage, ensuite barbare, enfin civilisé. La sélection s'est donc exercée sur lui. L'école italienne, t Lombroso avec ele n dû peu à peu abandonner cette thèse de l'hmm revenu à l'animalité primitive, et se basant, non s l'atavisme purement physique, mais l'atavisme moral, se fonder, en principe, sur l'hérédité. Ctt question d prédispositions héréditaires est, nous le reconnaissons, troublante entre toutes. Déjà, avant Lombroso, de auteurs éminents avaient étudié l'hérédité, cet élément étlgq i important. Le dawinisme, dans l'ordre animal, a depuis longtemps établi d'une manière |
darwinisme, dans l'ordre animal, a depuis longtemps établi d'une manière irréfutable, par la sélection naturelle et la sélection sexuelle, que l'activité vitale amenait la transmission des ascendants aux descendants des mêmes fonctions physiques. On est d'accord aussi à reconnaître pour l'homme, que l'idiotie, l'hystérie, la chorée, l'épilepsie, l'aliénation mentale, la manie du suicide, les maladies constitutionnelles, etc., se transmettent en germe par l'hérédité. L'individu est, en quelque sorte, rivé par le sang à ses aïeux. Les centres nerveux, dont la plasticité est étonnante, sont façonnés par l'hérédité. En faut-il conclure, nécessairement, que les phénomènes et fonctions psychologiques, liés inéluctablement aux | darwinisme, dans l'ordre animal a depuis longtemps établi d'une manière irréfutable, par la sélection naturelle et la élcion sexuelle, que l'ctvté vitale amenait la transmission dse ascendants aux ecedan des mêmes fonctions physiques. On est d'accord aussi à rcnnîtr pour l'homme, que l'idiotie, 'hystérie, la chorée, l'épilepsie, 'aliénation mentale, la manie du suicide, les maladies constitutionnelles, etc., se transmettent en germe par l'hérédité. L'individu est, en quelque st, rivé par le sang à ses ïax.ue Les centres nerveux, don l plasticité est étonnante sont façonnés par 'rié En faut-il conclure, nécessairement, que es éosnhpneèm et fonctions isoesqlpucy,gho liés inéluctablement aux |
nécessairement, que les phénomènes et fonctions psychologiques, liés inéluctablement aux phénomènes et fonctions physiologiques, se transmettraient avec eux et comme eux? Lombroso et bien d'autres l'affirment. En cela, ils ne font que suivre les idées de Littré, Bain, Würst, Lucas, etc., mais ils suppriment l'aperçu si élevé de ces philosophes qui admettent l'existence de deux lois : l'une, la loi d'innéité, par laquelle la nature crée et invente sans cesse; l'autre, la loi d'hérédité, loi biologique par laquelle elle se reproduit continuellement. Ces deux lois se balancent dans le jeu des forces vitales. Nier la première, c'est nier le progrès, | nécessairement, que les phénomènes e fonctions psychologiques, iéls inlucabemn aux phénomènes et fonctions physiologiques, se transmettraient vc eux et comme eux? Lombrs et bien d'autres l'affirment. cela, ils e o que suivre ls idées de Littré, Bain, tüWr,s Lucas, etc., mais ils suppriment laperçu si élevé d ces hioes qui dmttnt lexistence de deux los : l'une, la loi d'innéité, par laquelle l nature crée et invente sans cesse; l'autre, la lo d'hérédité, iol biologique par laquelle elle s reproduit continuellement. Ces deux lois se balancent dans le j des forces vitales Nier la prmèr, c'est nier le progrès |
des forces vitales. Nier la première, c'est nier le progrès, l'évolution universelle, la métamorphose, l'amélioration. La nature est immuable, mais l'homme ne l'est pas. Certes, je ne vais pas jusqu'à prétendre que l'hérédité soit sans influence sur les prédispositions morales. L'hérédité logique de l'hérédité naturelle, Traité de psychologie expérimentale. Caro, l'Hérédité intellectuelle et morale. Papillon, Phénomènes de l'hérédité. Ch. Féré, la Famille névropathique, Archives de neurologie, 1884. Marc Lorin, Hérédité. Th. Jouffroy, Cours de Droit naturel. Despine, Psychologie naturelle. Vianna de Linsa, l'Homme selon le transformisme. Bernard Moulin, Phrenologie. Quetelet, Physique sociale. Galton, Hereditary genius, London, 1869. Littré, Médecine et | d forces vitales. Nier la première, c'est i le progrès l'évolution universelle, la métamorphose, l'amélioration. La nature est immuable, s l'homme en lest pas. Certes je ne vs pas jusquà prétendre que l'hérédté st sans influence sur les prédispositions morales. L'hérédité iuqeogl de l'hérédité naturelle, Traité de psychologie expérimentale. Caro, l'Hérédité intellectuelle et morale. Papillon, Phénomènes de l'hérédité. .Ch Féré, la Fmll névropathique, Archives de neurologie 1884. Marc Lorin Hérédité. Th Jouffroy, Cours de Droit naturel. Despine, Psychologie naturelle. Vianna de Linsa, l'Homme le transformisme. Bernard Moulin Pr.neoloigeh Quetelet, Physq sociale. Galton, Hereditary genius, London, 1869 Littré, Médecine et |
Physique sociale. Galton, Hereditary genius, London, 1869. Littré, Médecine et médecins. Accolas, Les délits et les peines. Thèse de Zola dans les Rougon-Macquart : la Bête humaine. MÉMOIRES. des penchants n'est pas niable; mais il s'agit de savoir si l'influence héréditaire, ne peut pas être efficacement combattue, si l'homme y peut résister ou si elle aboutit à une fin inévitable. Or, même au point de vue physique, toutes les maladies ne sont pas héréditaires. Parmi celles réputées transmissibles, on ne voit pas, la plupart du temps, la communication directe aux enfants. D'un autre côté, d'après des statistiques irrécusables, les criminels | hyiqu sociale. Galton, Hereditary ni London, 1869. itré, Médecine et médecins. Accolas, Ls délits et ls peines. Thèse de Zola dns les Rougonqua : la Bête humaine. MÉRES des penchants n'est pas ale; mais il s'agit de savoir s l'influence héréditaire, ne peut pas être efficacement combattue is l'homme y peut rést ou si elle btt à une fin inévitable. r, même au point de vue phyqe toutes ls maladies n sont pas héréditaires. Parmi celles réputées nil,sibsmretass on ne voit pas, la plupart du temps, l communication directe x enfants. D'n autre côté d'ap des statistiques irrécusables, les criminels |
enfants. D'un autre côté, d'après des statistiques irrécusables, les criminels nés de parents frappés par la justice ne constituent que le tiers de l'armée du mal, les autres forment les deux tiers. L'expérience nous apprend tous les jours, que les aptitudes morales et intellectuelles, les impulsions, les dispositions perverses, sont modifiées, améliorées, guéries par l'éducation, la discipline morale, le travail, les habitudes, les conseils, les exemples, la correction, la répression. Les enfants les plus dépravés sont curables, et bien qu'appartenant à des malfaiteurs, ils font de fort honnêtes gens. Il n'est pas surprenant que des fils de voleurs soient voleurs | enfants. D'n autre éô,ct d'après des statistiques irrécusables, les criminels nsé de parents frappés par la justice en constituent que le tiers e l'armée du mal, les autres forment les deux tiers. L'expérience nous prapend tous les jours que les iue morales et intellectuelles, les impulsions, les dispositions perverses, tnso mdiie améliorées, guéries rpa l'éducation, la discipline morale, l travail, les bteidsuh,a les conseils, les xmpls, la correction, la répression. Les nfnts les plus érv sont crbls, et bn qu'appartenant à d malfaiteurs, ils fnot de tfor honnêtes gens. Il 'est pas surprenant que des fls voleurs soient voleurs |
n'est pas surprenant que des fils de voleurs soient voleurs aussi, lorsque leurs parents les ont dressés au larcin. La science ne peut pas démontrer l'indémontrable. Comment telles personnes, dans des conditions identiques d'hérédité ou d'éducation, se sauvent-elles, tandis que d'autres se perdent? C'est qu'il y a, malgré tout, un principe d'individualité, de volition, une sorte de fait principe. Où est la preuve que les lois du monde moral sont comme les lois du monde physique? Dans les lois morales il y a une répétition, c'est possible, mais une répétition variée. La plupart des anthropologues criminels, et Lombroso lui-même, ont | n'est pas surprenant que des fils d voer soient lrs s lorsque leurs parents les ot dressés au larcin. La science ne peut pas démontrer 'indémontrable. Cmmnt telles prsnns, dans des conditions ientes d'hérédité ou d'éducation, s sauvent-elles, tandis que d'autres se perdent? C'est qu'il y , malgré tout, un epcnpiir d'individualité, de volition, n o de fait principe. Où est la preuve que les lois du monde moral sont cmm els lois du monde physique? Dans les lois mrals i y a une répétition c'est possible, mais enu ption vré. La plupart ds nhgus criminels et Lombroso lui-même, ont |
variée. La plupart des anthropologues criminels, et Lombroso lui-même, ont dû. céder du terrain. Pour se mettre d'accord avec les intermissions, les irrégularités de l'atavisme, ils ont proclamé que l'hérédité était, non point directe, mais alternante et interrompue. Il n'a pas suffi de cette concession. En dernier lieu, Lombroso, Marro, Verga, Pionero, Brunati, Gonzalès, Tonino, Lucas, Ferri, etc., ont, à l'aide de l'hypothèse d'une épilepsie latente, en germe, d'une épilepsie larvée, identifié la criminalité avec l'épilepsie et rapproché singulièrement le criminel de l'aliéné. Le criminel n'est qu'un épileptique. « Le défaut de nutrition du système nerveux central détermine cet état. | vré. La plupart des anthropologues criminels, et Lombroso lui-même, ont dû. céder du terrain. Pr s mettre daor avec les ntrmssns, les rréglrtés de latavisme ils ont proclamé que lété étt, non point drct, mais alternante et tpreruenmi.o Il n'a pas ffsiu de cette concession. En ern l, Lombroso, Marro, erg Pio Brnt, Gonzalès, Tonino, Lucas, Ferri, etc., ont, l'aide de l'hypothèse dune épilepsie latente, germe, 'une épilepsie larvée, identifié la crmnlté ec 'épilepsie et rpprché singulièrement le iel de laliéné Le criminel st qu'un éplptq. « L défaut de nutrition du système nerveux ena détermine cet état. |
défaut de nutrition du système nerveux central détermine cet état. » Dans cette nouvelle conception, on regarde le génie comme une des manifestations de l'épilepsie larvée et, dès lors, chose bien étrange, tous les grands hommes sont confondus avec les malfaiteurs. En Angleterre, Maudsley enseigne l'existence d'une psychose criminelle, simple variété de névrose. Il regarde les malfaiteurs comme des articles fabriqués, tout aussi bien que les machines à vapeur et les presses à indiennes. En Allemagne, Virchow définit les criminels : des aliénés en formation. En Autriche, à Vienne, le professeur Benedict, sans confondre, d'une manière générale, le criminel avec | défaut de nutrition du système nerveux central détermine cet état. » Dans cette nouvelle cncptn, on regarde le génie comme une des manifestations de l'épilepsie larvée et, dès lors chose bien étrange, ts les grands hommes sont confondus avec les malfaiteurs. En Angleterre, Maudsley enseigne l'isne d'une psychose crimnll, simple variété de névrose. Il regarde les malfaiteurs comme des articles fabriqués, tout aussi bien que les machines à revapu et les prsss indiennes. En Allemagne, Virchow définit les criminels : des aliénés en formation. En Autriche, à Vienne, le professeur Benedict, sans confondre dune manière générale, le criminel avec |
professeur Benedict, sans confondre, d'une manière générale, le criminel avec l'aliéné, en fait une variété de malades, auxquels il donne le nom de Neurasthéniques, et dont l'affection consiste à ne pouvoir soutenir le combat que les passions livrent à l'homme. Ces théories et généralisations dangereuses, répudiées par la presque universalité de nos juristes et de nos philosophes, sont repoussées également en Italie même, notamment par M. Luigi Lucchini; en Allemagne, par la presque unanimité des auteurs et médecins. M. Litz, professeur à Marbourg, séduit un instant par elles, les a repoussées avec éclat. Contre elles protestent, en France, MM. Topinard, | prfssr Benedict, sans confondre 'nedu manière générale, le rmie avec l'aliéné, en fait variété de malades, auxquels il donne le nom d Neurasthéniques et dn l'affection consiste à ne pouvoir soutenir le combat que es passions livrent à l'homme. Ces théories et générlstns dangereuses, édrspéuie pra la presque universalité de nos juristes et e nos philosophes, sont rpssés également en Italie même, notamment par M. Luigi Lucchini; en Allemagne par la presque unanimité des auteurs et médecins. M. Litz, professeur Marbourg, séduit un instant pr elles les a repoussées avec éclat. Contre elles prtstnt, en France, MM. Topinard, |
repoussées avec éclat. Contre elles protestent, en France, MM. Topinard, les docteurs Brouardel, Magitot, Bertillon, Dubuisson, Charcot, Lacassagne, Coutagne, Letourneau, Le Bon, Loiseleur, Ferré, etc., etc. Dans aucune des chaires d'enseignement du Droit criminel en Italie, dans aucune des Facultés de ce pays on ne professe de telles idées. Un seul député, dans la Chambre italienne, les a soutenues, et rien n'en est passé dans le nouveau Code pénal italien. Combattues, d'abord, dans le premier Congrès d'anthropologie criminelle, tenu à Rome en 1885, elles ont été réprouvées dans le deuxième Congrès ouvert au Trocadéro le 10 août 1889. Là, sous | repoussées avec éclat. Contre lls prtstnt, en France, MM. oi, les docteurs Brouardel, Magitot, Bertillon, Dubuisson, Charcot, Lacassagne, Coutagne, Letourneau, Le Bon, Loiseleur, Ferré, e. etc. Dans aucune des chaires d'enseignement du Droit criminel n Italie dns aucune des Facultés de ce pays on ne professe de telles idées. Un seul député, as la Chambre iene les a soutenues, et rien n'en est passé dns le nouveau Code pénal italien Combattues, d'abord, dans le premier Congrès d'anthropologie criminelle, tenu à Rome n 1885 elles ont été réprouvées dans le deuxième Congrès uvr au Trocadéro le août 1889. Là, sous |
Congrès ouvert au Trocadéro le 10 août 1889. Là, sous la présidence de M. Thévenet, ministre de la justice, étaient réunis les docteurs et professeurs les plus éminents des deux mondes, en même temps que Lombroso et tous ses disciples. La grande majorité a reconnu, après de longs débats, que l'École italienne et ses annexes ne donnaient pas la solution incontestable du redoutable problème de l'homme criminel, et qu'il fallait attendre encore avant que de poser une semblable thèse. Sous le titre : Les applications de l'anthropologie criminelle, Lombroso publie, dans la « Bibliothèque de philosophie contemporaine » de l'éditeur | Cngrès ouvert a rcéro le 10 août 8 Là, sous la présidence de M. nvTé,ethe ministre de la justice, étnt réunis les docteurs t professeurs les plus éminents dx mondes, en même temps que Lombroso et tous ses disciples. La grande majorité a reconnu, après de longs débats que 'Éc italienne et ses annexes ne donnaient pas la solution incontestable du ueetdoarbl prblèm ed meho'ml criminel, et qu'il fallait attendre encore avant que de poser un semblable hest.è Sous le titre : Ls applications de lnhrpolg criminelle, Lombroso publie, dans la « Bibliothèque de philosophie ctemane » e l'éditeur |
dans la « Bibliothèque de philosophie contemporaine » de l'éditeur Félix Alcan, un nouveau volume où il montre les applications judiciaires, pénitentiaires, médico-légales, littéraires et artistiques de ses doctrines. Ce livre est une réponse à ceux qui reprochent au savant italien de n'avoir jamais abordé le terrain de la pratique. M. Lombroso fait remarquer que les types criminels représentés par les romanciers, aussi bien que par les peintres et les sculpteurs, sont dus à des observations bien antérieures à celles sur lesquelles il a appuyé ses théories, et que ces types concordent cependant avec ceux qu'il a définis. Il considère | dns la « Bblthèq de philosophie contemporaine » d l'éditeur Félix Alcan un nouveau volume où l montre les aliaon judiciaires, pénitentiaires, méco-aes, littéraires et artistiques de ses dotrs C livre est une rpons à ce qui reprochent au savant aeliint de n'avoir jamais abordé le terrain ed la pratique. M. Lbomosor fait remarquer que les types crmnls représentés par les romanciers, aussi bien que p les peintres les sculpteurs, sont dus à eds observations bien antérieures à clls sur lsqlls il a appuyé ses théories, et que esc ype concordent cependant avec ceux qu'il définis. Il considère |
types concordent cependant avec ceux qu'il a définis. Il considère ce fait comme une confirmation éclatante de ses doctrines dont ses adversaires finiront par accepter les conséquences, bien qu'elles soient en opposition avec les opinions reçues jusqu'à ce jour. Ce n'est pas que l'école dite italienne et les anthropologistes qui s'y rattachent aient jamais entendu affaiblir la société contre le criminel. La peine est nécessaire; elle doit seulement être mesurée au degré de danger social représenté par le malfaiteur. « Il faut, dit Garofalo, pour proportionner la peine, se guider par la recherche de l'idoneité du coupable à la vie | types concordent cependant avec cux qu'il a définis. Il cnsdèr ce fait comme une confirmation caetétlna de ses doctrines dont ses adversaires finiront pr accepter les conséquences, einb q'lls soient en onsoipoitp avec les opinions reçues jusqu' jour. Ce n'est pas que l'école dite iealentni et esl anthropologistes qui s'y rattachent aient jamais entendu affaiblir l société contre le criminel. La peine est nécessaire; elle doit seueme être msré au degré de danger social représenté par le tliefmruaa. « Il ft, dit Garofalo, pour proportionner l pn, se guider par la recherche de l'dnté du cul à l vie |
par la recherche de l'idoneité du coupable à la vie sociale. La gravité de l'infraction n'est rien, le criminel, seul, doit être analysé. » En face d'un malfaiteur reconnu incorrigible, le droit de prévention est absolu. La peine, c'est simplement une réaction de la société contre les éléments qui la troublent. Garofalo cite, avec enthousiasme, les terribles exécutions d'Henri VIII et d'Elisabeth qui, en débarrassant la société des mendiants et vagabonds, ont opéré sur le sol anglais une sélection qu'il considère comme très importante. « La réclusion perpétuelle, continue cet auteur, finit par devenir trop douce, car on se lasse | apr l recherche de l'idoneité du coupable à la v sociale. La gravité de 'infraction n'est rien le criminel, seul, doit être né » En face d'un malfaiteur reconnu incorrigible le oit de prévention ets absolu. La peine, 'est simplement n réaction e la société nrocte les élémnts qui troublent. Gro cite, avec enthousiasme, les terribles exécutions d'Hnr VIII et d'Elisabeth qui, n débarrassant la société des mendiants t vagabonds, ont opéré sur le sl anglais une sélctn lqi'u considère comme très importante. « La rclusin pptl, continue ce auteur, fnt par devenir otpr oce, car n se lasse |
auteur, finit par devenir trop douce, car on se lasse à la longue de sévir sur des hommes, du moment qu'il faut les garder à perpétuité; elle laisse, en outre, au délinquant la possibilité de la fuite et celle, malheureusement plus fréquente, de la grâce ou du pardon. Il n'y a pas d'autre moyen absolu et complet d'élimination que la mort. » En somme, c'est la thèse utilitaire que Rossi décrit dans sa netteté : « Si la majorité parvient à se convaincre que pour son bonheur, pour sa tranquillité, il convient de sacrifier, chaque année, un certain nombre d'individus, | auteur, finit par devenir trop douce, car n se lasse la longue de rivés sur des hommes, du me qu'il ft les garder à perpétuité; elle laisse, en outre, au délinquant la possibilité de la fuite t celle, malheureusement plus fréquente, de la grâce ou du pardon. Il ' a pas d'autre moyen absolu et complet d'élimination q la mort. » En somme, 'est la thèse utilitaire que Rossi décrit dans sa netteté : « Si la mjrté parvient à se convaincre que pour son bnhr, pour sa tranquillité, il convient de sacrifier, chaque nné, un certain nombre diniidu |
il convient de sacrifier, chaque année, un certain nombre d'individus, le sacrifice est rationnel, car de quel droit la condamnerait-on à vivre dans l'inquiétude et à ne point se donner toute sécurité? » Au lieu donc de maisons de détention, la mort pour les malfaiteurs irrémédiables, bêtes féroces, animaux enragés. Point d'échelle des peines, plus de jury, de grâce, d'amnistie, de liberté provisoire. Le juge criminel, subordonné à l'anthropologiste, prononcera d'après lui sa sentence. Le magistrat ne sera plus qu'un instrument de répression. § 2. — Sociologie criminelle. La Sociologie criminelle se sépare des thèses absolues de l'anthropologie. Sans s'occuper | il convient de sacrifier, hae année, n certain nmbr d'individus, le sacrifice est rationnel, car de quel droit al condamnerait-on vvr n l'inquiétude et à ne point se donner toute sécurité? » A iule donc de msns de détention, la mort pour ls malfaiteurs irrémédiables, sêetb féroces, animaux enragés Point delle des pi plus de jury, de grâce d'amnistie, de liberté provisoire. L jeug criminel subordonné à l'anthropologiste, prononcera d'après lui sa sentence. Le magistrat ne sera plus qu'un nstrmnt de répression. § 2. — Sociologie l.nilmceeri La Sociologie criminelle se sépare des thèses absolues de l'anthropologie. Sans s'occuper |
criminelle se sépare des thèses absolues de l'anthropologie. Sans s'occuper du libre arbitre, disposée plutôt à le nier, elle étudie objectivement le criminel. Elle professe que la source de la criminalité provient surtout du milieu où l'on vit. La presque totalité des savants et médecins qui assistaient au Congrès du Trocadéro, ont été d'avis, comme Buckle, l'historien et le philosophe, qu'avant tout, il importait de rechercher comment se font les criminels, et, pour cela, d'interroger soigneusement les rapports des autres criminels, avec les âges, les tempéraments, les sexes, les professions, l'instruction, l'ignorance, la misère, la débauche, l'entourage. Le Dr Lacassagne | criminelle se sépare des thèses absolues de l'anthropologie. Sans s'ccpr d libre rbtr, disposée ltôt à le nier, elle étudie objectivement criminel. Elle professe que la source de la criminlé provient ortsutu du milieu où l'on vit. La eq ttlté des savants et médecins qui assistaient au Congrès du Trocadéro, ont été d'avis, comme Buckle, l'historien et le philosophe, qu'avant tout, il importait de rechercher motnecm se font les criminels, et, pour ea, d'interroger signesee les rapports des trs criminels, avec les âges, les tempéraments les sexes, ls professions, l'instruction, l'ignorance, la misère, l débauche, l'entourage. Le Dr Lacassagne |
l'instruction, l'ignorance, la misère, la débauche, l'entourage. Le Dr Lacassagne a dit : « Le criminel est un microbe de nature particulière, soit; mais, comme tout microbe, il ne peut pulluler que dans un milieu physique et social favorable. » Il y a, c'est certain, un apprentissage du crime, des suggestions pernicieuses qui déterminent la dégénérescence, la privation du sens moral. Nous n'avons pas d'objection de principe à faire à la sociologie si elle continue à se limiter à la « thérapeutique du délit. » En effet, dans notre avant-propos, nous avons assez exposé notre adhésion à la législation relative | l'instruction, l'ignorance, la msèr, la débauche, l'entourage. Le Dr Lcssgn a dit : « Le crmiel est un microbe de nature prtclèr, soit mais, comme tout microbe, il ne peut pulluler que dans un milieu physique et social favorable. » Il y , c'est certain, un apprentissage du crime, des suggestions pernicieuses qui déterminent la dégénérescence, l privation du sens moral. Nous n'avons pas d'objection de prncipe à ai à la sociologie si elle continue à se limiter à la « thérapeutique d délit. » En effet, dans notre avant-propos, nous avons assez exposé notre adhésion à la législation relative |
nous avons assez exposé notre adhésion à la législation relative à l'amende et au relèvement du coupable. La seule crainte à émettre, c'est de voir les sociologistes incliner trop à l'irresponsabilité partielle. Il ne faut pas quitter la sociologie sans parler des vues personnelles de M. Tarde, qui ne sont pas les nôtres, mais nous inspirent le respect par la conscience, la science, les aperçus souvent profonds de l'auteur. M. Tarde a cru trouver le fondement de la responsabilité dans : 1° la similitude sociale et 2° l'identité personnelle. Voici ce qu'il entend par similitude sociale : « En quoi | nous avons assez péoxes notre adhésion à la législation relative à 'amende et au relèvement du coupable. La seule crainte à émettre, c'st de voir les sociologistes incliner trop à l'rrspnsblté partielle. Il ne faut ps quitter la sociologie sans parler ds vs personnelles de M Tarde, iqu e ps les nôtres, mais nous inspirent le respect par la conscience, la science, les aperçus souvent profonds de lauteur M. Trd a cru trouver le fondement de la responsabilité a : 1° la similitude sociale et 2° l'identité personnelle. Voici ce qu'il entend par similitude scl : En quoi |
ce qu'il entend par similitude sociale : « En quoi doit consister la ressemblance des individus, pour qu'ils se sentent responsables les uns envers les autres? Est-il nécessaire qu'ils se ressemblent par les traits du visage, la conformation physique ou la capacité cranienne, le teint, les aptitudes physiques? Nullement... Est-il nécessaire qu'ils apportent les mêmes appétits? Non plus...; mais il faut que, dans une large mesure, leurs penchants naturels, quels qu'ils soient, aient reçu l'exemple ambiant de l'éducation commune, de la coutume régnante, une direction particulière qui les ait spécifiés... Quand la société a ainsi refonné à son effigie toutes | c qu'il entend par similitude scl : « En quoi doit consister la ressemblance ds individus, pour q'lsui se sentent responsables les n envers les autres? -l nécessaire u'l se ressemblent par les traits du visage, la conformation physique ou la capacité cranienne, le teint, les aptitudes physiques? Nullement... Est-il nécessaire qu'ils apportent les mêmes appétits? Non plus mais il faut que, dans une lrg mesure, leurs penchants naturels, quels qu'ils soient, aient reçu emp ambiant de l'éducation commune, de la coutume régnante, une direction particulière qui sle a spécifiés... Quand a océtiés ainsi refonné à son effie us |
Quand la société a ainsi refonné à son effigie toutes les fonctions et toutes les tendances organiques de l'individu, celui-ci ne fait pas un mouvement, un geste qui ne soit orienté vers un but désigné par la société. En outre, il faut que, dans une large mesure aussi, les sensations brutes fournies par le corps et la nature extérieure aient été profondément élaborées par les conversations, par l'instruction, par la tradition, et converties de la sorte en un ensemble d'idées précises, de jugements et de préjugés conformes, en majorité, aux croyances d'autrui, au génie de la langue, à l'esprit de | Quand l société a i rfnné à son effigie toutes les fonctions et toutes les tendances gnques de l'individu, celui-ci ne fait pas un uemnt un ste qui ne soit orienté vers un but dsig par la société. En tr, il faut que, dans une glare mesure aussi les naos brutes fournies par le corps et nature extérieure enait été profondément lboés par les conversations, par l'instruction, par la tradition, t sreocntvei de la sorte en un ensemble d'idées précises, de jugements et e préjugés conformes, en majorité, aux cosecryna d'autrui, au génie de la langue, à 'esprit de |
croyances d'autrui, au génie de la langue, à l'esprit de la religion ou de la philosophie dominante, à l'autorité des aïeux ou des grands contemporains. » Quant à l'identité personnelle, M. Tarde la comprend en ce sens : « Les perceptions, les mouvements, les raisonnements suivis de décisions ne sont que le Moi en train de se faire, et notre personnalité s'accentue dans la mesure où elle s'affirme... Les actes déterminés par ce qu'il y a de plus intime et de plus profond en nous, sont plus nôtres que s'ils procédaient d'une décision libre. Cette identité personnelle exige, en résumé, | croyances d'autrui, au génie de la langue, à l'esprit de la religion ou de la phlsph dominante, à lautorité des xuïea ou des grands contemporains. » u à l'identité personnelle, M. Tarde la comprend en ce sens : « Les perceptions, les mouvements, les raisonnements suivis de décisions ne sont que le Moi en intar de se faire, et notre personnalité s'accentue dans la mesure où elle s'affirme... sLe actes déterminés par ec q'l y a e plus intime et de plus profond en nous, sot plus nôtres que s'ls procédaient d'une décision libre Cette identité personnelle exige en résumé, |
procédaient d'une décision libre. Cette identité personnelle exige, en résumé, deux choses : que l’acte ait pour cause saisissable une personne, c’est-à-dire qu’il ait été voulu, et que cette personne n’ait point subi d’altération trop profonde au point de vue de ses rapports avec ses semblables pour être demeurée la même dans le sens social du mot. Il n’est pas besoin, pour la culpabilité, qu’on ait exercé une causalité libre, il suffit d’avoir mis en jeu sa causalité propre. Mais l’acte ne doit pas être le résultat de causes organiques ou physiques, extérieures à la personne. Dans la pensée de | prcédnt d'une décision libre. Cette identité personnelle exige, en résumé, deux choses que l’acte ait or cause saisissable u personne c’st-à-dr qu’il ait été voulu, et que cette erson n’ait point subi d’altération trop profonde au point de vue de se rapports avec ses semblables pour être demeurée la même dans le sens social du mot. Il ’est pas besoin opru l culpabilité, qu’on ait exercé une causalité libre, il suffit ’avoir mis en jeu s causalité propre. Mais l’ct ne doit ps être el résultat de causes organiques ou physqs, xtérrs à la personne. Dans la pnsé |
ou physiques, extérieures à la personne. Dans la pensée de M. Tarde, tout ce raisonnement subtil revient à dire qu’il n’est pas permis à un associé de rompre le contrat qui le lie à la société, sous peine d’être puni. L’homme qui cesse de ressembler aux autres hommes et devient dangereux par les affirmations de sa personnalité, est un coupable. Cette théorie donc se confond avec la théorie utilitaire. Elle est plutôt philosophique que sociologique. Dans le Congrès du Trocadéro, elle n’a pas rencontré de faveur. SECTION III. ÉCOLES DÉTERMINISTE ET POSITIVISTE. — LE SOMNAMBULISME ET L’HYPNOSIS. § 1. — | ou physiques, extérieures à la personne. Dans la pensée de . Tarde, tou ce raisonnement subtil rvnt dire qu’il n’est ps meipsr à un associé de rompre le contrat qui le lie à la société, sous peine ’être n. L’homme qui cesse de resmb aux autres hommes et devient dangereux par les affirmations de sa snrt,énaiolep est un coupable. Cette théorie donc se confond avec la théorie uiltaie. Elle est plutôt hilopq equ sociologique. Dans le grs du Trocadéro elle n’a pas rencontré d faveur. SECTION III. ÉCOLES DÉTERMINISTE ET POSITIVISTE. — LE SOMNAMBULISME ET L’HYPNOSIS. § 1. — |
ET POSITIVISTE. — LE SOMNAMBULISME ET L’HYPNOSIS. § 1. — Écoles déterministe et positiviste. Le libre-arbitre, — ce pouvoir attribué à l’homme, comme nous l’avons dit au début, de choisir entre deux actions contraires, sans être déterminé par la nécessité, — a été de toute antiquité discuté. Les doctrines, pour ou contre, sont vieilles comme le monde. Depuis quelque temps cependant, il en faut convenir, la lutte a pris un caractère particulier d’acuité. Ceux qui pensent que la croyance au libre-arbitre est nécessaire, tant à la vie sociale qu’au droit pénal, sont devenus inquiets. Certes, à côté des anciens, des | PSIVSTE. — LE SOMNAMBULISME E L’HYPNOSIS. § 1. — Écoles déterministe et positiviste. Le libre-arbitre, — ce pvr attribué à l’homme, comme nous lavons dit au début, de choisir entre deux ctns contraires, sans être détrmné par la nécessité, — a été de toute antiquité discuté. Les doctrines, pour ou contre, sont vieilles comme le monde. Depuis quelque temps cependant, i en faut convenir, la lutte a pris un caractère particulier d’acuité. Ceux qui etnnesp que la croyance libre-arbitre est nécessaire, tant à la vie sociale qu’au droit pénal, sont devenus inquiets. Certes, à côté des anciens, |
pénal, sont devenus inquiets. Certes, à côté des anciens, des auteurs éminents soutiennent aujourd'hui le bon combat; mais ils sont devenus la minorité, et parmi ceux-là même qui comptent au nombre des plus ardents défenseurs du libre-arbitre, il en est qui le considèrent, tout au plus, comme une faculté dilatoire, un veto suspensif. Les théories de Platon (qui ramène le vice et le crime à des maladies morales), de Kant (d’après lequel aux philosophes seuls appartient l’état moral et intellectuel), ce surnaturalisme a vécu. On peut dire que les bases de la philosophie sont aujourd’hui remises en question. Le mouvement | pénal, sont devenus inquiets. Certes, à côté des anciens, des trs émnnts soutiennent aujourd'hui le bon mba; mais ils sont dvns minorité, et parmi elàuxc- même qu comptent au nmbr des plus ardents dfesus d libre-arbitre, l en est iqu le considèrent, totu a pl comme une faculté dilatoire n veto suspensif. Les théories de Platon (qui ramène e vice et le crime à des maladies morales), de Kant (d’après lequel aux philosophes seuls appartient l’état moral et intellectuel), surnaturalisme a vécu. On peut dire que les bases de la phpihslioeo sont aujourd’hui remises en question. Le mouvement |
de la philosophie sont aujourd’hui remises en question. Le mouvement philosophique contemporain, dans sa généralité, nie le libre-arbitre, repousse les idées innées, et, se fondant sur la science, affirme le déterminisme universel. Plus de mérite ni de démérite. La notion du juste et de l’injuste, du droit et du devoir, les révélations de la conscience, son témoignage interne répondant à l’individu qui s’interroge; tout cela est répudié comme incertain, insuffisant, et remplacé par le causalisme, le fatalisme scientifique. Dans l’engrenage des divers phénomènes, la liberté morale est un ressort inutile, et la répression s’exerce sans succès, parce que les libertés, | de la philosophie sont ujourdi remises en question. Le mouvement philosophique contemporain, dans sa généralité, nie le librearbitre rpss les idées innées, et, se fondant sr la science, affirme le nsdérimetime universel. Plus de mérite ni de démérite. La notion du juste et d l’injuste, ud droit et du dv les révélations de la conscience, son témoignage interne répondant à l’individu iqu s’interroge; tout cela est répudié comme incertain, fn et remplacé par le causalisme, le fatalisme scientifique Dans ’engrenage des divers h,peénomèsn la liberté morale est un ressort inutile, et la répression s’exerce sans succès, parce que les libertés, |
et la répression s’exerce sans succès, parce que les libertés, sur lesquelles elle prétend peser, ne peuvent être corrigées ou averties utilement. § 2. — Le somnambulisme et l’hypnose. On aboutit ainsi à un véritable nihilisme moral. La conscience ne compte pour rien dans l’évolution ou le transformisme. Les sentiments, les idées, les désirs, autant de mystères incompréhensibles. La pensée est un accessoire, un simple surcroît. Ce que nous appelons nos états de conscience, cela provient uniquement des changements extérieurs à nous. Nous sommes de purs automates, suivant l’impulsion des causes, comme une montre s’assujettit aux mouvements dont l’horloger l’a | t l rreon s’exerce sans sè,succ parce que els libertés, sur leqes elle pd peser, ne vent êtr corrigées ou averties uti. § 2. — Le mablme et ’hypns. aboutit ainsi à un itevéabrl nihilisme mra. La conscience ne compte pour i dans ’évolution le trnsfrmsm. Les sentiments, les dés, les désirs, tnt de mystèrs cmréesble aL pensée est n accessoire, n simple surcroît. Ce que nous appelons nos états de conscience, cela provient uniquement ds changements xtérrs à nous. Ns sommes de purs automates, suivant limpulsion es causes, omme n me s’assujettit aux mouvements dont ’horloger l’a |
causes, comme une montre s’assujettit aux mouvements dont l’horloger l’a rendue susceptible. « L’homme se croit libre, mais sa conscience ne lui fait nullement constater son indépendance absolue. Quand j’agis, je me crois maître de mon action, parce que je n’ai senti aucune cause la produire. L’enfant aussi se croit libre. » Au fond, ce sont là les doctrines de Spinoza, Hobbes, Bayle, traitant la liberté de la volonté de chimère, regardant la pensée avec tous ces modes comme des qualités de la matière, — de la matière qui, d’évidence, n’a pas en elle-même le pouvoir de commencer le mouvement | causes, comme une montre s’assujettit aux mouvements dont l’horloger l’a rendue susceptible. « L’homme se croit libre mais sa conscience ne lui ft nullement constater sn indépendance absolue. Quand jagis je me crois maître de mon action, parce que je n’ai senti aucune cause l produire. ’enfant aussi se croit libre. » Au fond, ce sont là les dctrns de iSnopa,z Hobbes, Bayle, naiarttt la liberté de la volonté de chimère, regardant la pensée avec tous ces modes comme des qualités de la matière, — de la matière qui, d’évidence, n’a as en elle-même le pouvoir de commencer le mouvement |
n’a pas en elle-même le pouvoir de commencer le mouvement ou de se donner, à elle-même, la moindre détermination. Dans la séance publique de l’Académie française du 4 août 1881, M. Renan n’est-il pas allé jusqu’à déclarer que : « parmi les dix ou vingt théories philosophiques sur le fondement du devoir il n’y en a pas une qui supporte l’examen; que la signification transcendante de l’acte vertueux, est justement, qu’en le faisant, on ne pourrait pas dire bien clairement pourquoi on le fait. » Faut-il s’étonner si le positivisme et le matérialisme affirment que le vice et la vertu | n’a aps en elle-même le pouvoir de commencer le m ou e se donner, à elle-même, la mndr détermination. Dans la sénc publique de l’Académie aarifçesn d 4 août 1881, M. Renan n’est-il pas allé jusqu’à rleédrca que : « parmi les dix ou tving thérs philosophiques sur le fondement du devoir l n’y en a pas une qui supporte l’examen; la signification transcendante de l’ae vertueux, est justement, qu’en le faisant, on ne pourrait pas dr n clrmnt pourquoi on le fait. » Faut-il sétonner s le positivisme et le matérialisme ffrmnt que le vice et la vertu |
et le matérialisme affirment que le vice et la vertu sont des produits, comme le vitriol et le sucre ? Je ne me sens point qualifié pour entreprendre ici une longue discussion. C’est à un grand esprit, à Fénelon, que je laisse le soin de répondre : « Donnez-moi, dit-il, un homme qui fait le profond philosophe et qui nie le libre-arbitre; je ne disputerai point contre lui, mais le mettrai à l’épreuve dans les plus communes occasions de la vie pour le confondre par lui-même. » Je suppose que la femme de cet homme lui soit infidèle, que son | et le matérialisme affirment que le vice la vrt sont des produits, comme le rvlotii et le sucre ? e ne me essn point qualifié pour entreprendre ici une olunge discussion. teCs’ un grand esprit, à Fénelon, q je laisse el soin de répondre : « Donnez-moi, d, un homme qui fait le ndfopor philosophe et qui nie le librearbitre je ne disputerai point contre , mais le mettrai à r’leévuep dans les plus communes occasions ed la vie pour le confondre par luimême » e suppose que la mmefe d cet homme lui sot edfli,niè que son |
la femme de cet homme lui soit infidèle, que son fils lui désobéisse et le méprise, que son ami le trahisse, que son domestique le vole; je lui dirai, quand il se plaindra d'eux, ne savez-vous pas qu'aucun d'eux n'a tort et qu'ils ne sont pas libres de faire autrement? Ils sont, de votre aveu, aussi invinciblement nécessités à vouloir ce qu'ils veulent, qu'une pierre l'est à tomber quand on ne la soutient pas. N'est-il donc pas certain que ce bizarre philosophe, qui ose nier le libre-arbitre dans l'école, le supposera comme indubitable dans sa propre maison, et qu'il ne | la femme de cet homme uil soit infidèle, que son fils lui désobéisse et le méprise, que son ami le trahisse, que son dmstq le vole; je lui dirai, quand se plaindra d'eux, ne savez-vous pas q'cn d'eux n'a t et qu'ils ne sont pas libres d faire autrement? Ils sont, de votre aveu, aussi invinciblement nécessités à vouloir ce qu'ils veulent, qu'une pierre l'est à tomber quand on ne l soutient pas. N'est-il donc pas certain que e bizarre phlsph, qui ose nier le libre-arbitre dans l'école, le supposera comme indubitable dans sa propre maison, et qu'il ne |
supposera comme indubitable dans sa propre maison, et qu'il ne sera pas moins implacable contre ces personnes, que s'il avait soutenu, toute sa vie, le dogme de la plus grande liberté? » Voltaire a paraphrasé cette idée en des vers éloquents. § 2. — Somnambulisme, Hypnotisme, Écoles de Nancy et de Paris. L'École déterministe déclare triompher aujourd'hui, en invoquant les phénomènes du somnambulisme, du magnétisme, de l'hypnotisme. On ne peut, dit-elle, les concilier avec le prétendu témoignage de la conscience et la liberté de la volonté. Il existe en nous plusieurs personnes morales, notre personnalité se dédouble. Des opinions intelligentes | supposera comme ibl dans sa propre maison, et qu'il ne sera pas mns implacable ct ces personnes, u s'il avait soutenu toute sa vie, le dogme de la plus grande liberté? » Voltaire paraphrasé cette idée des ers éloquents. § 2. — Somnambulisme, Hypnotisme, Écoles de Nancy et d Paris. L'École détrmnst déclare triompher aujourd'hui, en invoquant les phénmèns du somnambulisme, du magnétisme, de l'hypnotisme. On ne pu dit-elle, les concilier avec le prétnd tége de la conscience t la liberté de la voot. Il existe en no plsrs prsnns morales, notre personnalité se dédouble. Des opinions intelligentes |
plusieurs personnes morales, notre personnalité se dédouble. Des opinions intelligentes et conscientes pour elles-mêmes s'accomplissent sans notre concours et à notre insu. La littérature, surtout les romans dits psychologiques inspirés par Stendhal et Flaubert, ne contribuent pas peu à la propagation dissolvante de ces doctrines. 1. Deuxième discours sur la liberté. 2. Prosper Despine, Étude scientifique sur le somnambulisme. Sergueyel, le Sommeil et le Système nerveux. Gurney, la Mémoire des personnes en somnambulisme. Liébault, le Sommeil et états analogues. Clay, de l'Alternative. 368 MÉMOIRES. Voyons d'abord le somnambulisme. Les actes commis dans un état de sommeil échappent à toute espèce | plusieurs personnes morales, notre personnalité se dédouble. Des opinions intelligentes et conscientes pour lls-mêms s'accomplissent sans notre concours et à notre insu. La littérature, surtout les romans dits psychlgqs inspirés par Stendhal et Flaubert, ne contribuent peu à la propagation dissolvante de ces doctrines. 1 Deuxième discours sur la liberté. . Prosper Despine, Étude scientifique sur le somnambulisme. Srgyl, el Sommeil et e Système nerveux. Gurney, la Mémoire des personnes en somnambulisme Liébault, le Sommeil et états analogues. Clay, de 'Alternative. 368 MÉMOIRES Voyons 'abord l somnambulisme. Les actes commis dans un état de sommeil échappent à toute espèce |
commis dans un état de sommeil échappent à toute espèce d'observation de notre part. Au fond, il est, je le crois, difficile d'y voir autre chose que des actes matériels et de deviner si un degré de volonté a coopéré à leur perpétration. Pourtant, on peut soutenir que l'imagination, dans les rêves, n'invente aucune perception, et qu'elle reproduit, modifie, combine seulement les perceptions de la veille. Un empereur romain envoya un homme à la mort en lui disant : « Si tu n'avais pas pensé pendant le jour à m'assassiner, tu n'y aurais pas rêvé la nuit. » Il y | commis dans un état de sommeil échappent à toute espèce d'observation de otr part. Au fnd, li est, je le crois, difficile d'y voir autre chose que es c matériels te d devinr si un degré de volonté a coopéré à leur perpétration Pourtant, peut soutenir que l'imagination, dans les rêves, n'invente aucune perception, et qu'le rorde,utpi modifie, combine seulement esl prcptns de la veille. Un empereur romain envoya un homme à la mort en lui disant Si t n'avais p pensé apenntd l jour à m'assassiner, tu n'y aurais rêvé la nuit. » l y |
tu n'y aurais pas rêvé la nuit. » Il y a aussi des cas très douteux ; on peut craindre la simulation. Cependant, nous admettons le phénomène et nous séparons l'état de veille de l'état de sommeil ; Mais le somnambulisme n'est-il pas plutôt une maladie qu'autre chose? La science a-t-elle démontré les causes du somnambulisme? Non, et comme Montaigne, il faut, devant ce phénomène, se réfugier dans le « que sais-je. » Les anciens et modernes jurisconsultes ont assimilé le somnambule à l'enfant et à l'homme en démence. Toutefois, dans l'ancien Droit, le somnambule qui, connaissant son état, ne | tu n'y aurais pas rêvé la nuit. » Il y a aussi des cas très dtx ; on peut craindre la simulation. Cependant, nous admettons le phénomène et nous séparons l'état de veille de 'état de sommeil ; Mais le somnambulisme n'est-il pas plutôt une maladie e'autqur chose? La science a-t-elle démntré les causes du somnambulisme? Non, et mmeco Montaigne l auft, devant ce phénomène, se réfugier dans le « q sais-je. » es anciens et modernes jurisconsultes ont assimilé le somnambule à l'enfant et à l'homme en démence. Toutefois, dans l'ancien Droit, le somnambule qui, connaissant son état ne |
dans l'ancien Droit, le somnambule qui, connaissant son état, ne s'était pas mis dans l'impossibilité de perpétrer un crime en se faisant surveiller, était responsable. Il l'était aussi — c'est d'évidence — s'il ratifiait son action en état de veille. Du somnambulisme naturel passons au somnambulisme provoqué. On admet qu'on peut constater sûrement l'état d'hypnose à l'aide de la superexcitabilité de certains nerfs, 1. Capitulaire de Charlemagne, Cap. si furiosus, Extr. de Homicid. vel casis. 2. Furney, les Hallucinations télépathiques. Liébault, la Thérapeutique suggestive. Deaunis, du Somnambulisme provoqué. Delboeuf, le Magnétisme animal. Binet et Ferri, le Magnétisme animal. A. Moll, | dns l'ancien Droit, le somnambule qui, connaissant son état, ne 'était pas mis dans l'impossibilité de perpétrer un crime en se fasn surveiller était responsable. Il l'était ss e d'évidence — s'il ratifiait son action en état de veille. Du smmblse naturel passons au somnambulisme provoqué. On dmt qu'on peut constater sûrement 'état d'hypnose à l'ae d la suexitablit de certains nerfs, 1. Capitulaire de Charlemagne, ap. si furiosus, Extr. de Homicid. vel casis. 2. Furney esl Hallucinations télépathiques. Liébault, la Thérapeutique suggestive. Deaunis, d Somnambulisme provoqué. Delboeuf, le Magnétisme animal. Binet et Ferri le Magnétisme animal. A. Moll, |
Magnétisme animal. Binet et Ferri, le Magnétisme animal. A. Moll, de l'Hypnotisme. Charcot, Maladies du système nerveux. Bernheim, Hypnotisme, suggestion, psychothérapie. Liégeois, de la Suggestion hypnotique. Paul Janet, l'Automatisme psychologique. Bonjean, l'Hypnotisme, ses rapports avec le droit et la thérapeutique. Gilles de la Tourette, Hypnotisme. Ochorowitz, des Spirites et des Médiums. Azam, Hypnotisme et double personnalité. DE LA RESPONSABILITÉ DES CRIMINELS. 369 de la contraction de certains muscles et qu'on peut l'obtenir en touchant les nerfs correspondants, par la station prolongée des membres dans certaine position. L'École de Nancy, représentée principalement par les docteurs Bernheim, Lhuys et M. Liégeois, et | Magnétisme nml. Binet et Ferri, l Magnétisme animal. A. Moll, de l'Hypnotisme. Charcot, asMidlea du système nerveux. Brnhm, Hypnotisme, suggestion, psychothérapie. Liégeois, de la Suggestion hypnotique Paul Janet, l'Automatisme psychlgq. Bjan, 'Hypnotisme, ses rapports avec le droit et la thérapeutique. Gilles de l Tourette Hypnotisme Ochorowitz, des Spirites et des Médiums. Azam, Hypnotisme et double personnalité. DE LA RSPNSBLTÉ DES EIRCINSL.M de la contraction de certains muscles t qu'on peut l'obtenir en touchant e nerfs crrspndnts, par l station prolongée des membres dans certaine position. L'École de Nancy, représentée principalement par les docteurs Bernheim, Lhuys et M. Liégeois, t |
principalement par les docteurs Bernheim, Lhuys et M. Liégeois, et l'École de Paris, dite de la Salpêtrière, avec Charcot, Pinel et autres, sont en divergence. On peut dire qu'à Nancy on va plus vite, qu'on accepte plus rapidement les nouveautés, avec un contrôle moins scrupuleux qu'à Paris. Un premier point fort important, je le reconnais, et qui n'est plus contestable, c'est qu'on peut suggérer à une personne endormie de faire, pendant le sommeil, tel ou tel acte. On peut également commander à certaines personnes d'accomplir, à une autre époque, après le réveil, tel ou tel acte. Ainsi, dans l'affaire Eyraud-Gabrielle | pnme pr les docteurs Bernheim, uLhsy et . Liégeois, et l'École de Paris, dite d la Salpêtrière, avec Charcot, Pinel et autres, sont en divergence. On peut dire qu'à Nancy on va plus vite, qu'on accepte plus rapidement les nouveautés, avec un contrôle moins scrupuleux Prs. n premier point fort important je le rcnns, et qui n'est plus cntstbl, c'est quon peut suggérer à une personne endormie de faire, pndnt le sommeil, tel ou tel acte. On peut également commander à certaines prsnns d'accomplir, à une aure épq, après le réveil, tel ou tel acte. Ainsi, dans l'ffr Eyraud-Gabrielle |
le réveil, tel ou tel acte. Ainsi, dans l'affaire Eyraud-Gabrielle Bompart, les experts ont provoqué chez Gabrielle Bompart, plongée dans l'hypnose, la suggestion de divers actes qu'elle a exécutés, après son réveil, au moment voulu. Mais MM. Brouardel, Mottet, Ballet et autres affirment qu'il ne peut jamais s'agir d'un acte compliqué. Il faut un acte simple, non un acte comprenant divers faits successifs. On peut suggérer d'embrasser telle personne, de la frapper avec un couteau à papier, etc. Sans doute, quand il s'agit de « grandes hypnotiques, » on peut leur faire accomplir plusieurs actes, à la condition que celui | l évi tl ou tel acte. Ainsi, dans l'affaire Eyraud-Gabrielle mBtroa,p les experts ont pooq chez Gabrielle Bompart, plongée dans l'hypnose, la suggestion de divers actes qu'elle exécutés, après son réveil, ua moment voulu. Mais MM. Brouardel, Mottet, Ballet et autres affirment qu'il ne peut jamais s'agir dun acte cmplqé. Il faut un ate il, non un acte comprenant divers faits successifs. On peut sggérr 'embrasser ele ner,nepso d l rpafrep avec un couteau à papier, etc. Sns doute, quand il s'agit ed « grandes hypnotiques, on peut elur faire accomplir plusieurs actes, à la condition que celui |
leur faire accomplir plusieurs actes, à la condition que celui qui les endort soit celui qui les endort habituellement. « Ce sont là, dit M. Charcot, des expériences de laboratoire sur des personnes que l'on dresse, comme on pourrait le faire pour des animaux. Il s'agit en réalité de malades, de névrosées. » On a même remarqué qu'il ne faut pas commander aux grands hypnotiques un acte qui leur soit désagréable, qui soit contraire à leur volonté. Ainsi, on cite l'exemple de deux filles auxquelles pendant leur sommeil on commande de prendre un bain froid. Après leur réveil, l'une le | lr faire accomplir uselruips actes, à la cndtn que ce qui les edo sito celui q les endort hbtllmnt. « C sont là, dit M. Charcot des expériences d roi sur des personnes q l'on dresse, comme on purratio le faire pour des animaux. Il s'gt en réalité de malades, de névrosées. On a me remarqué q'l ne faut pas commander aux grands hypnotiques un acte qui lu soit désagréable, qui soit contraire à leur volonté. Ainsi, on cite l'exemple d deux filles auxquelles pndan leur sommeil on commande de prendre un bain froid. Après leur réveil, l'une le |
de prendre un bain froid. Après leur réveil, l'une le fait sans hésiter; l'autre, au moment de retirer son corset, est 9e SÉRIE. — TOME IV. 24 370 MÉMOIRES. arrêtée par un sentiment de pudeur ; elle a une crise nerveuse et ne va pas plus loin. L'École de Nancy soutient qu'il existe des cas où des crimes ont été commis à la suite de suggestion hypnotique. M. Brouardel et ses collègues ont examiné les observations citées à ce sujet dans les livres de MM. Liégeois et Bernheim. Après avoir pesé ces prétendus cas, ils ont reconnu qu'ils n'avaient rien | de prendre un bain froid. Après leur réveil, l'une le fait sans ést; etla,ru' au mmnt de retirer son corset, est e SÉRIE. — TOME IV. 24 370 MÉMOIRES. arrêtée par nu sentiment de pudeur elle a une crise nerveuse et ne va psa plus loin. L'École de Nancy soutient qu'il existe des cas où es crms été commis à la suite de suggestion hypnotique. M. drBloruae et ss collègues ont examiné les osvain citées à ce sujet dans les lvrs de MM. ieésoLig et Bernheim Après vr psé ces prétendus cas, ils ont rcnn qu'ils n'avaient rn |
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