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pesé ces prétendus cas, ils ont reconnu qu'ils n'avaient rien à faire avec la suggestion hypnotique. Pour M. Brouardel et ses collègues, il n'y a pas un seul crime commis, jusqu'à présent, sous cette influence. Comme le dit M. Charcot, « une attaque de nerfs obligatoire empêcherait toujours la personne hypnotisée d'accomplir le crime. » L'École de Nancy prétend qu'elle provoque, chez les somnambules, une abolition totale du sens moral, de la raison, de tous les contrôles. C'est un état analogue à celui de l'aliéné qui commence à subir l'influence de l'idée fixe. L'idée arrive, grandit peu à peu, puis | psé ces prétnds cas, ils nt rcnn q'ls n'avaient rien à fare vace a suggestion hypntq. Pour M. Brouardel et e collègues, il n'y a ps un seul crime commis, jusqu'à présent, sous ctt influence Comme dit M. Charcot, « un attaque d nerfs obligatoire empêcherait toujours la personne hypnotisée d'ccmplr le crime » L'Écl de Nancy prétend qu'elle prvq, chez les smnule, une abolition totale se moral, de la raison, de tous les contrôles. C'est un étt analogue à celui de l'léné qui commence à subir l'influence de l'idée ixe 'idée arrive, grandit peu peu puis |
de l'idée fixe. L'idée arrive, grandit peu à peu, puis finit par supprimer tous les freins, par faire disparaître tous les enseignements de l'enfance. L'École de Nancy professe encore qu'on peut suggérer, même à l'état de veille, lorsque les sujets sont très sensibles. La simple suggestion mentale est inopérante, mais la fixation du regard est un moyen physique qui, à lui seul, suffit. La suggestion pourrait porter sur un ensemble de faits très variés qui s'échelonnent sur un long espace de temps, plusieurs semaines par exemple, et on arriverait ainsi à réaliser de véritables crimes expérimentaux à longue portée. Tout | d lidée fixe. L'idée arrive grandit peu à ,uep puis finit par supprimer tous les freins, par faire disparaître u les enseignements de lenfance L'École de Nncy professe ecor on peut sggérr, même à l'état e veille, lorsque les tusesj sont très sensibles. La simple iugogesstn mentale est inopérante, mais a fixation du regard est n moyen physique qui, à lui seul, suffit. La suggestion pourrait porter sur un ensemble de faits très variés qui s'échelonnent sur un long spc de temps, sius smns par exemple, et on arriverait ainsi à réaliser de véritables crimes xpérmntx à lng portée Tout |
à réaliser de véritables crimes expérimentaux à longue portée. Tout cela est encore au moins bien douteux. L'École de Nancy avoue d'ailleurs qu'il n'y a que 4 ou 5 %, de personnes sujettes à recevoir ces impressions. Il y a donc là un état physique particulier, de véritables altérations organiques. Chose curieuse, il se produit, en ce moment même, un retour d'idées. La psychologie contemporaine, après avoir tout érigé en inconscience, en mouvement de machine brute, se met maintenant à découvrir partout des états psychiques ; on en vient à opposer les idées forces (ou mécanismes à ressort mental), aux | à réaliser de val crimes expérimentaux longue prté. Tout cela est encore au smino bien douteux. L'École de Nancy avoue d'ailleurs qi n'y a que 4 ou 5 %, de personnes sujettes à cevo ces impressions. Il y a donc là n état physique particulier, de véritables altérations organiques. Chose curieuse, il se produit, en ce moment même, un rtr d'idées. La psychologie contemporaine, après avoir tout érigé en inconscience, en mouvement de machine brute, se met maintenant à découvrir partout des tséta psychiques ; on en vient à opposer les dés ocs (ou mécanismes à ressort mental), aux |
opposer les idées forces (ou mécanismes à ressort mental), aux idées reflets. L'être vivant est regardé comme un composé d'autres êtres, dominés par le cerveau, qui empêche les parties du tout de produire tout ce qu'elles seraient capables de donner. Mais puisqu'on est forcé d'admettre dans la nature des modes de force inconnus, comment prouve-t-on qu'il n'existe pas de conscience et des modes de sentir inconnus? L'école de l'évolution met trop la biologie au premier rang et néglige ce que la sélection, en quelque sorte psychologique et morale, peut réaliser. La morale de l'avenir ne peut pas être fondée exclusivement | opposer els idées forces ( mécanismes à ressort mental), aux idées reflets L'êtr vivant est regardé comme un composé 'autres êtres, dominés rap le cerveau qui ceêmehp les parties tout de produire tout ce qu'elles seraient capables de or Mais puisqu'on est forcé d'admettre dns la nature des modes de force inconnus, cmmnt prouve-t-on qu'il n'existe pas de conscience et des modes de sentir ncnns? L'école de 'évolution met trop la biologie au premeir rang t églg c que la ,eléitcson en quelque sorte psychologique et morale, peut rlir La morale d l'avenir ne peut ps être fondée exclusivement |
La morale de l'avenir ne peut pas être fondée exclusivement sur la science : elle en est, au fond, complètement distincte. Le droit de punir ne peut pas être une simple fonction sociale. La plupart des maîtres de l'École positiviste, nous le reconnaissons, n'abandonnent pas le droit de répression. M. Littré déclare « que, soit qu'on admette la liberté métaphysique, soit qu'on se range du côté du déterminisme, toujours est-il que par la constitution de l'esprit humain, la société a droit sur le malfaiteur. Celui-ci doit être traité comme un arbre défectueux que l'on corrige ou que même on arrache | L morale de l'avenir n peut ps être fondée limet sur la scnc : elle en est, au fond, complètement distincte. Le droit de pnr ne peut s être une simple fonction sociale. La plupart des maîtres de l'École positiviste, ous le reconnaissons, n'abandonnent pas le droit e répression. M. Littré déclr « que, isot qu'on admette l liberté métaphysique soit qu'on es range du côté du déterminisme, toujours est-il q par la constitution d l'esprit humain, la société a droit sr le malfaiteur. Celui-ci doit être traité comme un arbre défctx que l'on corrige u que même on arrache |
arbre défectueux que l'on corrige ou que même on arrache dans certains cas. » « Oui, je suis déterministe, écrit M. Naquet, mais j'affirme qu'irresponsables au sens absolu du mot, les hommes sont responsables de leurs actes vis-à-vis de la société dont ils font partie. Lorsque j'ai dit, dans une autre occasion, qu'il n'y a pas plus de démérite à être pervers qu'à être bossu, je n'ai point prétendu nier la responsabilité comme fait social ; je l'ai niée seulement au point de vue absolu... Mais, de même qu'on éloigne un bossu de l'armée, de même on doit, au nom | arre défectueux que l'on corrige ou equ même on arrache dans certains cas » « Oui je suis déterministe, écrit M. Nqt, mais j'affirme qu'irresponsables au sens absolu du mot, les hmms sont responsables de lrs actes vis-à-vis de l scété dont ils font partie. Lorsque j'ai dit, ans une tr occasion, q'l n'y a sap plus d démérite à êtr pervers qu' être bossu, je n'ai point tpunedré i la rspnsblté comme fait social ; je l'ai niée seulement au pnt de vue absolu... Mais, de même éloigne un bossu de l'armée, de même n doit, au nom |
un bossu de l'armée, de même on doit, au nom de la conservation sociale, exclure de la société un pervers qui pratique. » M. Fouillée, quoique déterministe, a essayé d'opérer une sorte de conciliation entre les deux théories de la légitimité de la peine et du déterminisme. Pour lui, la pénalité ne peut, ni avoir un caractère mystique, ni être fondée sur l'idée de vengeance ou d'expiation. L'intérêt capital de la défense sociale motive le châtiment; mais cette utilité n'a rien de commun avec la moralité, et on ne saurait considérer comme un droit véritable cet intérêt de conservation et | un bossu de larmée de même on doit, au nom de la conservation sociale, exclure de la cit un pervers qui pratique. » M. Fouillée, quoique déterministe, essayé d'opérer une sorte ed conciliation entre les deux théories de la légitimité de la peine et du déterminisme. Pour lui, la pénalité ne pt,ue ni aivro un caractère mystique, ni êtr fndé sr l'idée de vengeance ou epito. L'intérêt capital de la défense sociale mtv le châtiment; s cette utilité n'a rn de commun avec la moralité, te on ne saurait considérer omm un drt véritable ce intérêt de conservation et |
considérer comme un droit véritable cet intérêt de conservation et de défense. CONCLUSION. Les théories des anciens criminalistes étaient trop exclusives. Il faut, désormais, que les sciences sociales et les sciences naturelles se rapprochent et s'éclairent. La peine à infliger doit être en rapport, non seulement avec le crime extérieur, mais avec la nature de la perversité du coupable. Les crimes sont, le plus souvent, le résultat de la paresse, de l'inconduite. Il y a, il est vrai, des natures molles, sans ressort suffisant, mais elles peuvent apprécier leurs actes. Comment devra-t-on estimer, avant ou après le crime, le coefficient | considérer comme un droit véritable cet intérêt de conservation et de dfee CONCLUSION. s thérs ds anciens criminalistes étaient trop exclusives. Il faut, désormais, que les sciences sociales et les scncs naturelles se rapprochent et s'éclairent. La peine à infliger doit être e rapport, non seulement avec le crime extérieur, mais avc la nature de la prvrsté du coupable. eLs crimes sont, le pu soe, e résultat de la pre, de l'inconduite. Il y a, il est vrai, des natures olles, sns ressort sufft mais elles peuvent apprécier leurs actes. Comment devra-t-on estimer, avant ou après le crime, le coefficient |
Comment devra-t-on estimer, avant ou après le crime, le coefficient moral d'une conscience ? Après avoir, descendu tous les degrés de l'immoralité, l'homme, sous l'influence de la boisson, de la débauche, du jeu, du milieu, peut atteindre aux limites extrêmes de la dégradation et devenir une brute; peut-on dire qu'il n'est pas responsable? Chacune des étapes intermédiaires par lui franchies, il a pu les mesurer. Sa frénésie dernière est, non la folie, mais le résultat de ses vices qu'il n'a pas voulu dominer. Les facteurs du crime, quoi qu'on en dise, ne sont pas seulement physiques et sociaux. Dans un | Comment devra-t-on estimer, vnt ou après le crime l coefficient moral d'une isccennoce ? Après avoir, descendu tous les dgrés de l'immoralité, l'homme, sous l'influence d la boisson, de la débauche, du jeu, du imlie,u peut atteindre aux limites etrmes d la dégradation et ir une brute; peuton die qu'il n'est pas responsable? nucaehC des étapes intermédiaires ar lui franchies, l a pu les mesurer. Sa frénésie dernière est, non l fol, ms el résultat de ses vcs qu'il ' pas voulu dominer. Les facteurs du cre, q qu'on en sde,i ne sont pas seulement physiques et scx. Dans un |
dise, ne sont pas seulement physiques et sociaux. Dans un ouvrage récent, un savant docteur enseigne que le rôle de l'hérédité a été singulièrement exagéré. D'après lui, les influences héréditaires sont de minime importance. Dans le crime, le surmenage joue le plus grand rôle avec l'hérédité, l'alcool, l'éther, la morphine, le chloral, la cocaïne, etc. La responsabilité devant la société suppose, non une responsabilité absolue, mais une imputabilité relative. Il suffit d'une certaine conscience, d'un peu d'intention, d'une simple lueur. Le malfaiteur n'a pas besoin de comprendre que la peine est absolument juste, il suffit qu'il comprenne que la société | dise, ne sont ps seulement physiques et sociaux. Dans un ouvrage récent, un savant docteur enseigne q le rôle de l'hérédité a été singulièrement exagéré. D'près lui, les influences héréditaires snt de minime importance. Dans le crime, le srmng joue le plus grand rôle vc l'hérédité, l'alcool, l'éther, la morphine, le chloral, la cocaïne, tc. L responsabilité devant l société suppose, non une rspnsblté absolue, mais une imputabilité relative. Il suft d'une certaine conscience, d'un peu d'intention, d'une simple lueur. Le mlftr n'a pas besoin de comprendre que la peine est absolument juste, il suffit qu'il comprenne que la société |
est absolument juste, il suffit qu'il comprenne que la société l'a édictée pour assurer sa propre existence. Le théorie spiritualiste du châtiment, avec des tempéraments, l'amendement des coupables, leur relèvement, voilà encore les seules choses vraies. Comme le dit l'immortel auteur de l'Esprit des lois : « Si la peine est une violation infligée pour la violation d'un droit, tout châtiment doit, du moins, avoir une fin utile qui sera, tout à la fois, l'amendement du coupable, la satisfaction de la partie lésée et la sécurité de tous. » M. Guillot qui, comme tous les magistrats, a étudié les criminels, | est absolument juste, il suffit qu'il comprenne equ la société l' édcté pour assurer sa propre xet.esiecn Le théorie spiritualiste du châtiment, avec des tempéraments, lne'eandtmme coupables, rule relèvement, voilà encore les seules choses vrs. Cmmoe le dit l'immortel auteur de l'Esprit s lois : « Si la nepei est une violation infligée orup la violation d'un droit tout châtiment doit, du moins, avoir une fin utile qui sera, tout à la fs, l'amendement du aupb,loec la satisfaction d la partie lésée et la sécurité de tous. » M. Guillot qui, comme tous es mgstrts, a étudié les criminels, |
Guillot qui, comme tous les magistrats, a étudié les criminels, dit avec raison : « qu'ils ont les mêmes facultés et les mêmes aptitudes que les autres hommes. Le crime n'a pas fait, tout d'un coup, irruption dans leur vie ; il s'y est introduit lentement par une succession de défaillances s'enchaînant les unes aux autres. Leur conscience n'a pas été muette dès le premier jour. C'est, à la longue, qu'elle a cessé de se faire entendre dans le tumulte des passions ou des intérêts. Chez eux, ce qui frappe, c'est le développement progressif de la dépravation. Le récit de | Guillot qui, cm tous esl magistrats, a étudié les criminels, it avec raison : « qu'ils ont les emsmê facultés et les mêmes pttds que les autres hommes. Le crime n'a pas fait, tout dun' pu,oc piroirntu dans leur vie ; il s'y st introduit lentement par une succession de défaillances s'nchînnt les unes aux autres. Leur conscience n'a pas été muette dès le premier jour. C'est, à la longue, qu'elle a cessé de se faire entendre dans l tumulte des passions ou des intérêts. Chez u, ce qui frappe, cest l développement errgpoifss de la dépravation Le récit de |
c'est le développement progressif de la dépravation. Le récit de leur jeunesse et de leur âge mûr, leurs aveux mêmes, prouvent qu'ils pouvaient s'arrêter, à tel ou tel moment, sur la mauvaise pente. D'autres l'ont fait, acceptant, sans doute, la main qui leur était tendue, profitant des leçons qui leur étaient données, mais ne l'auraient pas fait sans un effort de leur énergie propre. » Le crime féroce, le crime d'impulsion devient de plus en plus rare. La criminalité se fait plus habile, plus rusée. De leur côté, les juges criminels, quoi qu'on en dise, recherchent soigneusement les causes de | c'st le développement progressif de la dépravation. Le récit de le jeunesse et de leur âge mûr, leurs aveux mêmes, prouvent qu'ils pouvaient s'arrêter, à tl ou tel moment, sur la mauvaise pente. D'autres l'ont fait, acceptant, sans doute, la main qui leur était tendue ttfoinrpa ds osçnel qui leur étaient dnnés, mais ne l'auraient pas fait sans un effort de leur énergie propre » Le cm féroce, le crime d'impulsion devient de plus en pls rare. La criminalité se fait plus habile, plus rsé. De lr côté, les juge criminels, quoi qu'on en dise, crcnt soigneusement les causes de |
criminels, quoi qu'on en dise, recherchent soigneusement les causes de l'infraction, la situation sociale de l'accusé, son état physique et moral, et s'occupent toujours de l'effet de la peine. Arrière donc toutes ces théories funestes ! « Ce qui est vraiment à craindre, c'est que, par toutes ces négations accumulées, on n'arrive à ébranler l'idée de la responsabilité dans la conscience des individus. Le mal est déjà fait pour la conscience des masses. De terribles exemples nous ont montré que les crimes des foules semblent n'être pas des crimes et que les responsabilités collectives ne paraissent pas lourdes à porter. | criminels, quoi qu'on en ds, recherchent soigneusement causes de l'infraction, la situation sociale de laccusé son état pysq et mrl,ao et s'occupent toujours de l'fft de la peine. Arrière donc toutes ces théories funestes ! « Ce qui est vraiment à ain c'est que par toutes ces négtns cuésl,cameu on n'arrive à ébl éd'iel d la responsabilité dans la cscien des individus. Le mal est déjà fait pour la conscience des masses. De terribles exemples nous nt montré que les crimes des fos semblent n'être pas esd crimes et que les responsabilités collectives ne paraissent pas lourdes à porter. |
que les responsabilités collectives ne paraissent pas lourdes à porter. Le mal serait irréparable s'il venait à s'étendre aux responsabilités individuelles ; un peuple serait bien près d'être perdu le jour où le plus grand nombre des citoyens qui le composent ne verraient plus dans la responsabilité morale qu'un reste de superstition, et dans la pénalité, qu'un artifice légal imaginé pour protéger les intérêts. » Caro, Problèmes de morale sociale. Celle-ci, jointe aux deux précédentes, permettra de trouver cette valeur du paramètre, ainsi que le point du contact de deuxième ordre. Le couple des deux courbes ainsi déterminées sera évidemment | que les responsabilités leivs ne paraissent pas lourdes à er. Le mal serait irréparable i venait à énre aux responsabilités individuelles ; un peuple serait bien près d'être upred le ourj où le plus grand nombre des citoyens qui le composent ne ent plus dan l responsabilité morale qu'un reste de superstition, et dans la pénalité, qu'un artifice légal imaginé pour protéger les ntérêts. Caro, Problèmes eomarl sociale. Celle-ci, jointe aux deux précédentes, permettra de trouver cette valeur du paramètre, ainsi que le point du contact de deuxième ordre. Le couple ds deux courbes ainsi déterminées sera évidemment |
ordre. Le couple des deux courbes ainsi déterminées sera évidemment celui qui fournira le meilleur raccordement. Mais il pourra se faire que la condition F"(x) = F'(X) conduise, soit à une impossibilité du premier degré (comme dans le cas de deux cercles), soit à des solutions imaginaires. Le problème concret, que nous nous sommes posé dans ce cas, ne présenterait pas de solution. Il y aura pourtant, parmi les couples, en nombre infini, des courbes considérées, un couple particulier pour lequel le contact réalisé donnera la sensation d'un raccordement moins imparfait que les autres. A quelles conditions mathématiques correspondra cette | ordre. Le couple des de coe ainsi déterminées sera veent celui qui fournira le meilleur raccordement. Mais il pourra se faire u la cndtn F"(x) = )('XF conduise, i à une impossibilité du premier degré (com dans le cas de deux cercles), soit à des solutions imaginaires. Le problème concret, que nous nous omm psé dans ce cas n présenterait pas de solution. Il y r pourtant, iprma les couples, en nmbr nfn, des courbes considérées, un couple prtclr pr lequel le contact réalisé donnera la sensation d'n eandertcmcro moins pra que les useart. A quelles conditions mthémtqs correspondra cette |
imparfait que les autres. A quelles conditions mathématiques correspondra cette sensation ? Pour le chercher, comparons deux couples de courbes tangentes. Ce que l'oeil mesure à son insu dans chacun des couples ce sont les petites distances ax ou a1a, qui séparent les deux courbes. Il les compare entre elles, s'il voit les deux couples de courbes en même temps, et, dans cette mesure, ce qui lui sert de guide, c'est la distance MT des lignes aa, a1a1 aux points de contact M, M1. Menons donc à de petites distances de ces points de contact respectifs les perpendiculaires Tax, Ta1x | irfit que es autres. A quelles conditions mathématiques correspondra cette sensation ? Pour le chrchr, amosnrocp deux couples de courbes tangentes. Ce q l'oeil mesu à son insu d hacun es couples ce sont les petites distances ax a1a, q séparent les deux courbes. Il les oaepcmr entre elles, s'il voit les deux couples de courbes en m temps, et, dans cette mu, qui lui sert de guide, c'est la distance MT des lignes aa, a1a1 aux points de contact M, M1. Menons donc de ptite distances de ces points ed contact respectifs sle perpendiculaires Tax, Ta1x |
de ces points de contact respectifs les perpendiculaires Tax, Ta1x aux tangentes communes. Le couple pour lequel le contact paraîtra le meilleur sera évidemment celui pour lequel la distance ax comparée à MT paraîtra la plus petite. Mais il ne faut pas perdre de vue que MT a été pris arbitrairement et que c'est à la limite, dans le voisinage du point de contact, c'est-à-dire quand MT devient infiniment petit, que la comparaison, toutes choses égales d'ailleurs, devra se faire. Cela posé, je dis d'abord qu'on a, en général, en négligeant des infiniment petits d'un ordre supérieur au second : | de ces ot de contact respectifs les perpendiculaires Tax, ax aux tangentes communes. Le couple pour lequel le contact paraîtra le meilleur sera évidemment celui pour lequel la distance ax comparée à MT paraîtra la plus petite. Ms il ne faut pas prdr d vue que MT a été pris arbitrairement que 'est la limite, dan le voisinage du point de contact, c'est-à-dire quand MT devient infiniment petit, que la comparaison, toutes ho égales 'ailleurs, devra se faire. Cela posé, je dis d'abord qu'on a, en générl, en négligeant esd infiniment petits d'un ordre supérieur au second : |
négligeant des infiniment petits d'un ordre supérieur au second : p désignant le rayon de courbure en M. Soit, en effet (M, x, y) un point d'une courbe Y = F(X). Si on donne à x l'accroissement h du premier ordre, on sait que MT = h2(1 + F'(x)2), et par suite MT2 = h2(1 + F'(x)2), et par suite MT = h(1 + F'(x)2). Si on considère une deuxième courbe Y = F(X) tangente à la première en M, on aurait de même : MT = h(1 + F'(x)2); mais il convient de remarquer que : 1° MT' ne | néget des infiniment petits d'un rdre supérieur au second : désignant l ayon de courbure en M. Soit, en effet (M, x, y) un point d'une crb Y = F(X). Si on donne à x l'accroissement h du premier ordre on sait que MT = h2( + F'(x)2), et par suite MT2 = h2(1 + F'(x)2), et par suite MT = h(1 + F'(x)2). Si on considère n deuxième courbe Y = FX tngnt à la première en M, on uartia de même : MT = h(1 + F'(x)2); mais l convient de remarquer que : 1° MT' ne |
mais il convient de remarquer que : 1° MT' ne diffère de MT que d'un infiniment petit (projection de aa' sous un angle fini) d'un ordre supérieur au premier; 2° a'T' et aT ne diffèrent entre eux que d'un infiniment petit négligeable par rapport à eux-mêmes, car leur différence est la projection de aa' sur aT suivant un angle dont le complément a pour tangente un infiniment petit. On peut donc, en négligeant les infiniment petits du troisième ordre et au-dessus, écrire aa = l' ds 2, en rapportant aa au petit arc Ma qui ne diffère de Ma et | ms il convient de remarquer : 1° MT' ne diffère de MT que d'u infiniment petit (projection de aa' sous un ngl fini) 'un ordre supérieur au premier 2° a'T' et aT ne diffèrent nr eux que d'un infiniment petit négligeable par rapport à eux-mêmes, car er différence est la projection d aa' sur aT suivant un angle dont le complément a pr tangente un infiniment .epitt On peut donc, en négligeant les infiniment ei du troisième ordre et au-dessus, écrr aa = l' ds 2, en rapportant aa au petit arc Ma qui ne diffère de Ma et |
au petit arc Ma qui ne diffère de Ma et de MT que d'un infiniment petit négligeable. Il est de toute évidence, devant ce résultat, que le couple de courbes pour lequel le contact paraîtra le meilleur sera celui pour lequel la valeur de ( ), prise avec son signe, sera un minimum. Ce lemme posé, nous allons en faire application aux raccordements bi-circulaires, en disant en passant un mot de cette question qui, comme nous l'avons déjà dit, nous paraît mal présentée dans les ouvrages didactiques les plus répandus, notamment ceux de MM. Endrès et surtout Dejauve (déjà cité), | au petit arc Ma qui ne diffère de Ma de MT e d'n infiniment petit négligeable. Il est de toute évidence, devant ce résultat, que le couple de courbes rpou lequel le contact paraîtra le meilleur sera celui pour lequel la valeur de ( ), prise avec son signe, sera un minimum. C lemme posé, nous allons en faire application aux raccordements bi-circulaires, en disant en passant un mot de cette question qui, comme nous l'avons déjà di, nous paraît mal présentée dans les ouvrages didactiques les plus pdus notamment cx de MM. Endrès et surtout Dejauve (déjà cité), |
notamment ceux de MM. Endrès et surtout Dejauve (déjà cité), faute peut-être d'avoir choisi les variables qui lui donnent son plus grand degré de simplicité et en rendent l'étude très facile. Soient AB, AC deux droites qu'on se propose de raccorder en B et C par deux arcs de cercle BM, CM ⊥ tangents entre eux en M. Soient R et r les rayons respectifs des deux cercles de raccordement qui ont leurs centres en O et P, p et y les angles respectifs des deux cordes BM et CM avec BC, a l'angle qu'elles font entre elles, 2a la | notamment ceux e MM. ndrès et surtout Dejauve (déjà t), auetf peut-être d'avoir choisi les vrbls qui lui donnent son plus ra dgré de simplicité et en rendent 'étude très facile. Soient AB, AC deux droites on se propose de raccorder en B par eudx arcs ed cercle BM, CM ⊥ tangents neert en . Soient R et r les rayons respectifs des deux crcls de raccordement qui ont leurs centres en O et P, p et y les angles rspctfs des deux cordes BM t CM vc B a l'angle quelles font entre lls, 2a la |
avec BC, a l'angle qu'elles font entre elles, 2a la longueur de BC, A, B, C les angles du triangle ABC, (C>B), soit enfin TMS la tangente commune aux deux cercles. On voit aisément par la considération des triangles BMT, CMS et ATS que : On reconnaît ainsi immédiatement que le lieu du point M est un cercle. On vérifierait aisément que la ligne qui joint le centre du cercle inscrit au triangle ABC au centre du cercle ex inscrit au même triangle, du côté opposé au sommet A, est un diamètre de ce cercle, dès lors facile à construire. | vc BC, a l'angle lelsqu'e font entre lls, 2a l longueur de BC, A, B, C les ngls du triangle ABC, (C>B), soit nfn TMS la tangente commune aux deux cercles. On voit aisément par la considération des triangles BMT, CMS et ATS que : On reconnaît ainsi immédiatement que le lieu d point est un cercle. On vérifierait sémnt que la ligne qui joint le centre du cercle inscrit au triangle ABC au centre du cercle ex stirinc au même triangle, du côté ppsé au sommet A, est un diamètre d ce crcl, è lors facile à construire. |
un diamètre de ce cercle, dès lors facile à construire. Il est aisé de trouver la valeur des rayons R et r des deux cercles O et P en fonction de l'un des deux angles p ou Y. Le triangle tBo, où l'angle en O est évidemment égal à B - P, nous donne en effet : on trouverait de même et, d'autre part, la considération du triangle BMC nous fournit les relations : Ce résultat a été trouvé par M. Philippe Breton par un autre procédé (Debauve, loc. cit.). Nous ne considérons ici que le cas de deux cercles | un diamètre de ce cercle, sèd lors facile construire. Il est aisé de trouver la valeur ds rayons R et r des deux ceclrse O et P en fonction de l'un des deux lnegas ou Y. Le trngl tBo, où langle en O est évidemment égal à B P, nous donne en effet : on ruert d même et, d'autre part, la considération du triangle BMC ns fournit les relations : Ce rsat a été trouvé ar M. Philippe eton par un autre procédé (Debauve, loc. )ci..t oNsu ne considérons ici que le asc de dx cercles |
Nous ne considérons ici que le cas de deux cercles tangents intérieurement. Des cercles tangents extérieurement donneraient un autre lieu géométrique des contacts, également un cercle, passant par les points B et C et leurs symétriques par rapport à la bissectrice extérieure de l'angle A. SUR LE RACCORDEMENT BI-CIRCULAIRE. D'où l'on déduit : On y joint la relation On a ainsi en main, disons-le en passant, tous les éléments dont on se sert habituellement pour le tracé des arcs de cercle sur le terrain, car les cordes peuvent se calculer très aisément par logarithmes quand on se donne un des | Nous ne considérons ici que le cas de deux cercles tangents intérieurement. Ds crcls tangents extérieurement donneraient n autre lieu géométrique des contacts, également n cercle, n par les points B et C et leurs irquéyemsst par rapport à la bissectrice réeuetierx de l'angle A. SUR LE ACCORME BI-CIRCULAIRE. D'où 'on déduit : On y joint la relation On ainsi n main, disons-le en passant, tous les éléments dont on s sert habituellement pour le tracé ds csra de cercle sur le terrain, rca les cordes peuvent se calculer très aisément par logarithmes quand on se dnneo nu es |
très aisément par logarithmes quand on se donne un des angles p ou Y, ainsi que les flèches Revenons au sujet de notre travail, c'est-à-dire à la recherche du couple de cercles pour lequel (— 1 est un minimum. La forme trigonométrique que nous avons adoptée se prête très aisément à cette recherche. On a, en effet : et comme : expression à numérateur constant, qui atteint son minimum pour la plus grande valeur de son dénominateur, c'est-à-dire pour cos (p — Y) = 1, d'où Y = $ + 2k et dans la figure étudiée p = Y A | très aisément par logarithmes qnd on se donne un des ng p ou Y, ainsi que ls flèches Revenons au sujet de ntr travail, 'est--dire à la recherche du couple de cercles pour lequel (— 1 es un mnimu La rfmoe trigonométrique que nous avons adoptée se prêt très sémnt à cette recherche. n , en effet : et omme : expression à numérateur constant, uiq atteint son minimum pour la plus grande valeur de s u, c'est-à-dire pour cos p( — Y = 1, d'où Y $ + 2k te d la figure étudiée p = Y A |
2k et dans la figure étudiée p = Y A On en déduit : 4B = B + C = a; — A et p = zz — où l'on 4 tire une construction graphique facile de l'angle p. Il est à remarquer que si un des angles du triangle ABC est très grand par rapport à l'autre, il n'y a pas de solution à l'intérieur de ce triangle. La limite est C = 3B. Dans ce cas, c'est le raccordement formé de la droite AB et d'un cercle qui donne le raccordement le moins imparfait. Des calculs analogues au | 2k et dans figure étudiée p = Y A On en dédt : 4B = B + C = ; — A et p = zz — où l'on 4 tire une construction graphique facile de l'angle p. Il est à remarquer que si un e angles u triangle ABC est très grnd pr rapport à l'autre, li n'y a pas de solution à 'intérieur de triangle. La limite est C = B. Dans ce cas, c'est le raccordement orm de droite AB et 'un crcl qui donne le raccordement le nmiso imparfait. esD calculs analogues au |
donne le raccordement le moins imparfait. Des calculs analogues au précédent conduiraient à trouver que le minimum de R = r correspond à B = p = C = Y, c'est-à-dire à l'égalité des angles que font les tangentes avec les cordes. Quant au minimum de (c'est la solution de Bossut), il correspond à 3 = —, Y = K. Les cordes sont les bissectrices intérieures du triangle ABC, la tangente commune est parallèle à BC et le point de contact est le centre du cercle inscrit au triangle, dernier fait dont personne ne semble s'être aperçu. Nous n'avons étudié | donne l raccordement le moins ramtip.ifa Des calculs analogues au précédent conduiraient à trouver que le minimum de R = r correspond à B = p = C = , c'est-à-dire à l'égalité des angles que font les tangentes a cordes. Quant au minimum d (c'est la solution de Bossut), il correspond à 3 = —, Y = K. Les cordes so les bissectrices intérieures d triangle ABC, l tangente commune est parallèle à BC et le point de contact st le centre du cercle inscrit au triangle, dernier fait dont personne ne semble s'être aperçu. Nous n'avons étudié |
fait dont personne ne semble s'être aperçu. Nous n'avons étudié ici que des raccordements se faisant à l'intérieur du triangle ABC au moyen de cercles tangents intérieurement. En envisageant la question au point de vue le plus général, on serait conduits à d'intéressants développements dans lesquels nous croyons qu'il serait superflu d'entrer ici. Nous ne pouvons néanmoins passer sous silence la construction de l'anse de panier à trois centres qui correspond au minimum de — 1, principal but de notre étude, et omettre de donner un moyen pratique de la construire, presque aussi simple que celui de la construction de | fait dont personne ne semble s'être aperçu. Ns n'avons étudié c que des raccordements se faisant à l'intérieur du triangle ABC au moyen de cercles tangents intérieurement. En envisageant la question au point de vue le plus général, n srt conduits à d'intéressants développements dnas lesquels nous croyons qu'il serait superflu dentrer i Nous ne pouvons nanmons saepsr sous silence la construction de l e panier à trois centres qui correspond au minimum de — 1, principal but de notre étude, et omettre d donner un moyen pratique de la construire presque ss smle que celui de la construction de |
construire, presque aussi simple que celui de la construction de l'anse de panier de Bossut. Dans le cas présent, l'égalité p = Y place le point de contact M des deux cercles à égale distance des points B et C. En outre, donc on mène une perpendiculaire sur le milieu N de BC, on obtient immédiatement le point M par la rencontre de cette droite avec l'une ou l'autre des deux droites BM ou CM qui font avec BC un angle de 22° 1/2. Les deux centres O et P se déduisent immédiatement de cette construction. Quant aux angles au | construire, presque aussi simple que celui e la construction de l'anse de panier de Bossut. Dans le cas présent, l'égalité p = Y place el point de contact des deux cercles égale distance des points B et C. E outre, donc mène une perpendiculaire sur le milieu N de BC, on obtient immédiatement le pnt M par a rencontre de cette droite avec l'n uo l'autre des deux droites BM ou CM qui font avec BC un angle de 22° 1/2. Les deux centres O t P se déduisent immédiatement de cette construction. Quant aux angles au |
se déduisent immédiatement de cette construction. Quant aux angles au centre, ils sont respectivement 135°—2B et 135° — 2C. La longueur de MN peut se calculer facilement et servir de vérification, soit de l'épure, soit du cintre. Elle est, en effet, égale à BN(K 2 — 1), ou, en employant les notations habituelles des constructions, à (V 2 — 1) Comme on le voit, c'est très simple en pratique. J'ai eu l'occasion d'utiliser cette anse de panier, qui a l'avantage de donner plus de débouché superficiel que celle de Bossut, dans la construction d'un pont pour le service vicinal. Une | se déduisent immédiatement de cette union.ctsotrc Quant aux angles centre, ils sont respectivement 135°—2B et 135° — 2C. La longueur de MN peut se clclr facilement et servir de vérification, st de l'épure, soit du cintre. Elle est, en effet, égale à (BKN 2 — ),1 ou, en employant les notations habituelles des constructions, à (V 2 — 1) Comme on le voit, c'est très simple en pratique. 'ai eu caon'siclo d'utiliser ee anse de panier, qui a l'avantage e donner plus de débouché superficiel que celle d Bossut, dans la construction d'un pont pour le service vicinal. Une |
dans la construction d'un pont pour le service vicinal. Une malfaçon, due à la négligence de l'agent local chargé de la surveillance, ne m'a pas permis de recueillir le bon effet que j'en attendais. LA LUTTE POUR LA VIE PAR M. A. CROUZEL. Toute société suppose l'existence d'intérêts communs dont la surveillance et l'administration exigent une organisation, une direction; elle suppose par conséquent la constitution d'un pouvoir auquel ces soins seront confiés. Si la vie sociale est pour lui un besoin impérieux, l'homme est donc destiné à se trouver en contact régulier avec les représentants d'un pouvoir semblable, avec l'Etat. | dans la construction d'un pont pour le srice vicinal. Une malfaçon, due la gnecénileg de l'agent local chargé de l srvllnc, ne ' pas reismp de recueillir le bon fetfe que j'en attendais. LA LUTTE POUR LA VIE PAR M. A. CROUZEL. Tt o suppose 'existence d'intérêts communs dn l surveillance et 'administration exigent un organisation, neu direction; elle suppose par conséquent la constitution dun pouvoir auquel cs o seront confiés. Si la eiv sociale st pour lui un besoin impérieux, 'lhemmo est cdon destiné à se trvr en contact régulier vc les représentants d'un pouvoir semblable avec l'Etat. |
contact régulier avec les représentants d'un pouvoir semblable, avec l'Etat. Quelles seront les attributions de celui-ci, quels seront les droits de l'individu? Cette question, qui est de tous les temps et de tous les lieux, a été diversement résolue, aussi bien en fait par les gouvernements qu'en théorie par les philosophes. Elle met encore en présence un certain nombre d'écoles plus ou moins opposées. En laissant de côté celles qui ont un caractère purement négatif, l'anarchie, le nihilisme, et en négligeant des différences assez sensibles, on peut rattacher toutes ces écoles à deux doctrines principales qui en reproduisent les idées | cntct réier avec les représentants d'un pouvoir semblable, avec l'Etat. Quelles seront les attributions de celui-ci, quels seront les droits de l'individu? Cette question, qui est de tous les temps et de tsou les lieux, a été diversement résoe, aussi bien en fait par les gouvernements quen théorie par les philosophes. Elle met ereonc en présence un certain nombre d'écoles plus ou moins opposées. En laissant de côté celles q ont un crctèr purement négatif, l'anarchie, l nihilisme, et en négligeant des différences assez sensibles, on pe rattacher toutes ces écoles à deux doctrines principales qui en reproduisent les idées |
écoles à deux doctrines principales qui en reproduisent les idées fondamentales ou qu'elles combinent de diverses manières, celle des libéraux et celle des autoritaires. Parmi ces derniers, les socialistes occupent aujourd'hui le premier rang. Il y a la doctrine autoritaire du pouvoir personnel, n'admettant pas le contrôle des sujets et à laquelle se rattachent certains socialistes d'Etat, et la doctrine autoritaire du pouvoir collectif exercé par des magistrats et des assemblées renouvelables périodiquement par LA LUTTE POUR LA VIE. Toute la divergence des deux doctrines a pour point de départ la question de la lutte pour la vie. Tandis que | écls à deux doctrines principales qui en reproduisent les idée fondamentales ou qu'elles omet de diverses manières, celle ds libéraux et celle des autoritaires. Parmi s derniers, les socialistes occupent aujourd'hui le premier rng. Il y a al doctrine autoritaire u pvr personnel n'admettant pas le contrôle des sujets et à lale se rattachent certains ilie d'Etat, et la doctrine autoritaire du pouvoir collectif exercé pr des magistrats et s assemblées renouvelables périodiquement par LA LUTTE POUR LA IE.V Toute la divergence des deux doctrines a pour point de départ la question d ettul r la vie. Tandis que |
la question de la lutte pour la vie. Tandis que le libéralisme se prononce pour la liberté de la concurrence vitale, le socialisme en demande l'étroite réglementation, sinon l'anéantissement complet. Ses partisans sont frappés avant tout des inégalités qui séparent les membres de la famille humaine, de la vie misérable à laquelle sont condamnés beaucoup de travailleurs manuels. Mais, loin de voir une cause active de ces maux dans la différence des constitutions et des aptitudes, dans les infirmités, le manque d'énergie ou les vices des individus, ils les imputent au régime de liberté et de responsabilité relatives sous lequel | la question de al lutte pr la v. Tandis que le lbérlsm se pononc pour la liberté de la concurrence vtl, le socialisme en demande l'étroite rgmeton, sinon ennnmailéetsats' complet. Ss partisans snt frappés vnt tout des inégalités qui séparent les membres de la famille humaine, de la ive misérable à laquelle sont condamnés bucp de travailleurs nesma.lu Mais, loin de ivor e cause active d ces maux dns la différence des onstun et ds aptitudes, dans ls infirmités, le manque egen'iérd ou les vices des individus, ils les imputent au régime de liberté et de rspnsblté relatives sous uleleq |
au régime de liberté et de responsabilité relatives sous lequel nous vivons, au régime de la concurrence; ou, s'ils reconnaissent que cette différence, ces défauts exercent une influence dans ce sens, ils n'hésitent pas à condamner ce régime sur un autre chef : ils lui reprochent de ne pas empêcher ces causes naturelles de produire de semblables conséquences. De là leur hostilité envers notre organisation sociale. Ils proposent de restreindre le domaine de la liberté. Au lieu de la voie d'élection, soumise par conséquent au contrôle des citoyens. A cette seconde doctrine appartiennent la plupart des autres socialistes. En dépit | régime de liberté et de responsabilité relatives lequel nous vivons, au régime la concurrence; ou, 'liss reconnaissent que cette différence, ces défauts exercent une influence dns ce sens, is n'héstnt pas à condamner c régime sur un autre chef ils lui reprochent de n pas empêcher ces causes naturelles de produire de semblables conséquences. D là leur hostilité enr notre organisation i.acsleo Ils proposent de restreindre le domaine de la liberté. Au lieu de la voie d'élctn, soumise par conséquent contrôle des citoyens. ctt seconde doctrine appartiennent la plupart des autres socialistes. En dépit |
seconde doctrine appartiennent la plupart des autres socialistes. En dépit de ce contrôle, le pouvoir collectif peut, aussi bien que le pouvoir personnel, empiéter sur les droits des individus et revêtir un caractère tyrannique; il peut aussi être libéral si certaines conditions d'équilibre sont observées; mais il n'est pas nécessairement libéral. « Aux uns, écrit un représentant de l'école collectiviste, fortune, abondance, facilité de soigner non seulement leur propre santé, mais aussi, bien plus précieux encore, celle de leurs proches, de sauver ou de prolonger par des séjours dans des villes d'eau, dans les pays du soleil, des existences compromises; | seconde doctrine appartiennent la plupart des autres socialistes. En dépit de ce contrôle, le pouvoir collectif peut, aussi bn que le pouvoir personnel, empiéter sur sle droits ds individus et revêtir u caractère tyrannique; il peut aussi être libéral si crtns conditions d'équilibre sont observées; mais il n'est pas ésrmt libéral. « Aux uns, écrit un représentant de l'école collectiviste, fortune, abondance, facilité de soigner non elet leur propre t,aéns mais aussi, bien pls précieux encore, cll de leurs proches de sauver ou e prolonger par des séjours dans des villes d'eau, ndsa les pays du sll, des existences compromises |
villes d'eau, dans les pays du soleil, des existences compromises; à eux le loisir de cultiver leur esprit, d'étudier toutes ces belles choses de l'art et de la science qui donnent un prix à la vie et qui élèvent l'homme au-dessus de la condition animale. Aux autres une situation précaire, un labeur sans interruption dans des séjours fréquemment insalubres, l'impossibilité de faire acquérir à leur intelligence le développement normal auquel ils ont droit, et, trop souvent, le chagrin de voir s'anéantir et périr des êtres chers qu'une meilleure hygiène, le repos et des soins habiles, mais coûteux, auraient sans doute | viesll d'eau, dans les pays d soleil, des existences compromises; à x le loisir de cuivr er esprit d'étudier toutes ces belles choses d l'art et de la science qui donnent un prix a vie et qui élèvent lhomme au-dessus de la condition animale. Aux autres une situation précaire, un labeur sans interruption dans des séjours fréquemment insalubres, l'impossibilité de faire cqérr à leur nlielgeteicn le développement nrml auquel ls droit, et, ptro souvent, le chgrn d voir s'anéantir et périr ds êtres rs qu'une meilleure hygiène, le repos t des sns habiles, mais coûteux, auraient sns doute |
repos et des soins habiles, mais coûteux, auraient sans doute préservés. » — G. Stiegler, l'École collectiviste dans : Quatre écoles d'économie sociale. Genève et Paris, 1890 (p. 58). 9e SÉRIE. — TOME IV. 25 MÉMOIRES. de laisser chaque homme à son gré et sous sa responsabilité travailler ou se livrer à l'oisiveté, épargner ou dissiper la portion des fruits de son travail qui excède ses besoins, les socialistes veulent que l'État intervienne pour régler dans une large mesure l'emploi de son temps et de ses forces et pour distribuer entre tous la part de richesse qui représente sa collaboration | repos et e soins hies, mais coûteux, auraient sans oute préservés. » — G. Stiegler, 'École collectiviste dans : Quatre écoles d'économie sa. Ge te Paris, 1890 (p. 58). 9 RIE.SÉ — TOME IV. 25 MÉMOIRES. de laisser chaque homme à son gré et ss sa responsabilité travailler ou se livrer l'oisiveté, épargner ou dsper la portion des fruits e son travail qui excède ses in, les socialistes vlnt que l'État intervienne pr régler dn une regal mesure l'emploi de son temps t de ses forces t pour distribuer entre tous la part de richesse qui représente sa collaboration |
entre tous la part de richesse qui représente sa collaboration à la production. Le socialisme d'État ne va pas jusqu'à formuler des conclusions semblables, mais ses tendances y conduisent logiquement. Il y aboutirait d'une manière insensible s'il recevait son entier développement. Quant à la doctrine libérale, elle ne nie pas les maux qui fournissent au socialisme son arme préférée contre le régime en vigueur. Certains de ses partisans les plus éminents recommandent même comme un devoir l'assistance privée, judicieusement exercée. Mais la plupart d'entre eux ne reconnaissent à l'Etat ni le pouvoir de guérir ces maux, inhérents à notre nature, | entre tous la part de rchss qi représente sa collaboration à l production. Le socialisme 'État n va pas jusqu'à formuler s ccuins semblables, mais ses tendances y conduisent logimt l y aboutirait d'une mnèr insensible s'il recevait son entier développement. Quant à la doctrine lirle, elle ne nie pas esl maux qui fournissent au socialisme son arme préférée contre le eréigm en vigueur. Certains de ses partisans les plus éminents recommandent même comme un devoir l'assistance privée, judicieusement exercée. Mais la plprt d'entre x ne reconnaissent à l'Etat ni le pouvoir de guérir ces u inhérents à notre nature, |
le pouvoir de guérir ces maux, inhérents à notre nature, ni le droit de le tenter aux dépens de ceux qui y échappent. Sans condamner toute exception, ils limitent la fonction normale de la puissance publique à la défense du corps social et à la protection du droit individuel. En thèse générale, chacun doit, suivant eux, recueillir le bénéfice de ses actions utiles, souffrir des conséquences de ses fautes et de ses vices. Loin d'avoir pour la liberté la défiance qui caractérise la doctrine opposée, l'école libérale voit dans cette faculté la principale cause de la situation relativement satisfaisante et | le pouvoir de guérir ces maux, nhérnts à notre nature, ni le droit de le aux dépens de ceux qu y épe Sans condamner toute ecetn ils limitent la octin oml de la puissance publique à la snéfdee du corps social t à la poctn d drt individuel. En thèse générale, chacun doit, suivant x, recueillir le nfe de ses isotnac utiles, souffrir des conséquences de ses fautes et d ses vices. L d'avoir pour liberté la défiance u caractérise la doctrine opposée, l'école lbérl voit dans cette lt la rcae aue de la situation lrtnmaeeeivt satisfaisante et |
faculté la principale cause de la situation relativement satisfaisante et chaque jour meilleure à laquelle l'humanité s'est élevée. Elle s'attache donc à la défendre contre toutes les attaques, elle demande qu'on la respecte, non seulement parce qu'elle est le principe de tous les progrès, mais encore parce que l'anéantir serait anéantir l'individu lui-même. « Détruire la liberté d'agir, c'est détruire la possibilité et par suite la faculté de choisir, de juger, de comparer. C'est tuer l'intelligence, c'est tuer la pensée, c'est tuer l'homme. » (Bastiat.) C'est la doctrine libérale qui domine aujourd'hui en principe, malgré d'assez nombreuses exceptions, résultats de | faculté la principale cause de la situation relativement satisfaisante et chaque jour mller à laquelle l'humanité s'est élevée. Elle s'attache donc à la défendre contre toutes les attaques, el demande quon la rspct, non seulement parce qu'elle est le prncp de tous e progrès, mais encore parce que l'anéantir serait arnaétin l'individu lui-même. « uéDtrrei la liert d'agir, c'est détruire la sibié et par suite la faculté de choisir, de juger, de comparer. C'est tuer l'ntllgnc, c'est tuer la pensée, ' tuer loemm'h. » (Bastiat.) Cs la doctrine libérale qui moiden aujourd'hui en principe, malgré 'assez nombreuses exceptions, résultats d |
domine aujourd'hui en principe, malgré d'assez nombreuses exceptions, résultats de la constitution militaire et bureaucratique de notre société. La possession en est-elle sérieusement menacée? Le socialisme nous semble négliger à un degré trop élevé les besoins, les qualités et les défauts de la nature humaine pour pouvoir jamais remplacer dans la pratique, d'une manière durable, le régime de la liberté. Même dans le domaine spéculatif, il est douteux qu'il maintienne ses positions. Reconnaissons toutefois que le moment du déclin n'est pas encore venu. Le chiffre des voix obtenues aux élections par les candidats qui le professent en est la meilleure | dmin jrd'h en prie, malgré d'assez nombreuses cpons, résultats de la constitution militaire et bureaucratique de notre société. La possession n est-elle sérieusement menacée? Le socialisme nous semble néglgr à un degré trop éveél les besoins, les qualités et les défauts e l nature humaine pour pouvoir jamais remplacer dns la pratique, dune manière durable, le régime de la liberté. Même dns le domaine spéculatif, il est douteux uil'q mntnn ss positions. Reconnaissons toutefois que le momn du dcin 'est pas encore venu. Le chiffre des vx obtenues aux élections par les candidats qui le professent en est la meilleure |
par les candidats qui le professent en est la meilleure preuve. La masse des déshérités accueille les idées nouvelles comme un autre évangile et regarde presque ses docteurs comme des messies. Et non seulement le socialisme s'étend dans le peuple; ramené, il est vrai, à des limites plus étroites, il rencontre encore une faveur marquée auprès de hauts et puissants personnages, en état de l'introduire partiellement dans les codes et d'en imposer l'expérience à la société. Collectivisme et socialisme d'Etat semblent faire des progrès l'un et l'autre. Il faut savoir gré à Herbert Spencer d'avoir pris nettement une position contraire | par les candidats qui le professent en est l meilleure prv. La masse ds déshérités accueille les idées nouvelles comme un autre évangile et rgrd presque ses docteurs comme des messies. t non seulement le socialisme 'tnd dans le ppl; ramené, l est vrai, des limites plus étroites, l rencontre encore une faveur marquée auprès de hauts et puissants personnages, en état de l'introduire partiellement dans les codes et den imposer l'expérience à la oiété Collectivisme et socialisme at semblent ierfa des progrès l'un et l'autre. Il faut savoir gré à Herbert Spencer d'avoir pris nettement une position contraire |
gré à Herbert Spencer d'avoir pris nettement une position contraire et d'avoir mis son talent au service des idées libérales. Nul n'a mieux fait ressortir et l'impuissance de l'Etat providence pour réaliser le bien, et l'injustice, les dangers de l'extension de l'action gouvernementale hors de ses limites naturelles. Mais, comme la plupart des économistes, ce philosophe n'est-il pas allé parfois trop loin ? Ayant trouvé le bâton trop plié dans un sens, ne l'a-t-il pas lui aussi, pour le redresser, un peu trop courbé dans l'autre ? Il a, croyons-nous, dépassé la mesure dans les passages de son livre de | gré à Herbert Spencer d'vr pris nettement u position contraire et d'avoir mis son talent au service d idées lbérls. Nul n'a mieux fait ressortir et usmcenilp'isa de l'Etat providence pour réaliser bien, et l'injustice, les dangers de l'extension de l'action gouvernementale hors de ses limites naturelles. Mais, comme la plupart des économistes, ce hisoleophp n'est-il pas allé parfois trop loin ? Ayant trouvé le bâton trop plié ans un ns,es ne '--il pas lui aussi pr le redresser, un peu trop courbé dns ul'aert ? Il a, croyons-nous, dépassé la mesure dans les passages de son livre de |
dépassé la mesure dans les passages de son livre de L'Individu contre l'Etat, consacrés à cette question de la lutte pour la vie qui domine l'économie politique tout entière. La doctrine libérale, à laquelle nous nous rattachons en principe, demande sur ce point certains tempéraments. Nous nous proposons de le montrer dans ces pages. La thèse à établir est celle-ci : Il ne serait ni naturel, ni juste que la concurrence vitale, même exempte de fraude et de violence, pût s'exercer d'une manière entièrement libre parmi les hommes et qu'elle pût aboutir aux conséquences extrêmes qu'elle comporte. Elle doit être | dépassé la mesure dans les passages de son livre de L'Individu contre l'Etat, consacrés à cette question de la lte pour la vie qui domine l'économie politique tout entière. La doctrine l,aiébler à laquelle nous nous rattachons en principe, demande sur ce point certains tempéraments. Nous nous proposons de le mntrr dans ces pages. La thèse à établir est cc : Il ne serait ni naturel, ni js la cncrrnc vtale, même exempte de fraude et de violence, pût s'exercer d'une manière entièrement libre parmi les hommes et qu'elle pût aboutir aux conséquences smxrtêee qu'elle comporte Elle doit être |
pût aboutir aux conséquences extrêmes qu'elle comporte. Elle doit être contenue; la rigueur de ses effets doit être tempérée par un certain accord pour l'existence, accord pouvant revêtir différentes formes, mais devant aboutir à la protection des faibles par les forts et à l'union solidaire des premiers pour leur défense mutuelle. Herbert Spencer déduit principalement sa doctrine, entièrement favorable à la lutte pour la vie, de l'observation des lois naturelles qui président au développement des êtres. Il convient donc de dire d'abord un mot de cette lutte en dehors de l'espèce humaine. CHAPITRE I. LA LUTTE POUR LA VIE EN | pût aboutir aux conséquences extrêmes ellequ' comporte. Elle doit être e;tconune la rigueur ed ses effets doit être tempérée par un earcnti accord pour l'existence, accord pouvant revêtir différentes formes, mais devant btr à la prtctn des faibles par les forts et à l'union solidaire des premiers pour leur défense mutuelle. Herbert Spencer déduit principalement s doctrine, entièrement favorable à la lutte pr la v, de l'bsrvtn des lois naturelles q président au développement des êtres. Il convient donc de dire 'abr un mot de cette lutte en dehors d ps'eceèl humaine. CHAPITRE I. LA LUTTE POUR LA VIE EN |
l'espèce humaine. CHAPITRE I. LA LUTTE POUR LA VIE EN DEHORS DE L'ESPÈCE HUMAINE. « La lutte pour l'existence, dit M. de Quatrefages, est un fait général, incessant. Sous le calme apparent de la plus riante campagne, du bosquet le plus frais, de la mare la plus immobile, elle se cache; mais elle existe, toujours la même, toujours impitoyable. Il y a vraiment quelque chose d'étrange à arrêter sa pensée sur cette guerre sans paix, sans trêve, sans merci, qui ne s'arrête ni jour ni nuit, et arme sans cesse animal contre animal, plante contre plante. Il y a vraiment | l'espèce humaine. CHAPITRE I. LA LUTTE POUR LA VIE EN DEHORS DE L'SPÈC NI.UAHEM « La lutte pour l'existence, dit M. de Qtrfgs, est un fa nl incessant. Sous le calme apparent de l plus ant campagne, d qesoubt le s frais, de la ae la plus immobile, elle cache; mais elle existe, toujours la même, toujours impitoyable. Il a vraiment qlq chose 'étrange à arrêter sa n sur cete guerre sans paix, sans trêve, sans merci, qui ne s'arrête ni jr ni nuit, arme sans cess i contre animal, plante contre plante. Il y vran |
animal contre animal, plante contre plante. Il y a vraiment quelque chose d'étrange à arrêter sa pensée sur cette guerre sans paix, sans trêve, sans merci, qui ne s'arrête ni jour ni nuit, et arme sans cesse animal contre animal, plante contre plante 1. » La lutte existe entre les espèces : les carnassiers détruisent en masse les herbivores et même d'autres carnassiers moins forts; ils font surtout disparaître ceux « qui ont dépassé la force de l'âge..., ceux qui sont maladifs, mal conformés, moins agiles ou moins vigoureux; » les meilleurs doués seuls échappent et survivent. La lutte règne | animal contre animal, le contre plante. Il y vraiment quelque chose d'étrange à arrêter sa pensée rus cette guerre sans paix, sans trêv, sans mrc, qui n s'arrête ni jour ni nuit, t rm sans cesse animal contre nml, plante contre plante 1. » La lutte existe entre les espèces : les carnassiers détruisent en masse l herbivores et mmêe 'autres carnassiers moins forts; ils font surtout disparaître ceux « qui ont dépassé l force de l'âge..., qui sont maladifs, mal conformés, moins agiles ou moins vigoureux; » les meilleurs doués seuls échappent t survivent. lutte règne |
les meilleurs doués seuls échappent et survivent. La lutte règne entre les individus de la même espèce : le plus fort dépouille le plus faible de sa proie et s'en nourrit à sa place; il sort victorieux des combats que l'instinct de reproduction suscite, et perpétue la race. Le régime de la concurrence vitale, paraît, d'après cela, essentiellement favorable au progrès des différentes espèces. Il est présenté, en effet, par l'auteur de L'Individu contre l'État, comme l'une des principales causes de cette évolution, grâce à laquelle « tous les êtres vivants, en commençant par les plus humbles, ont atteint leur | les silrueeml doués seuls échappent et survivent. La lutte règne entre les individus de la même espèce : le plus fort dépouille le plus faible de sa i et s'en nourrit à sa place; il sort victorieux des combats que l'nstnct de reproduction suscite, et perpétue la race. Le régime de la concurrence vitale, paraît, d'après cela, essentiellement favorable au progrès ds différentes espèces. Il est présenté, en effet, par l'auteur de L'Individu contre l'État, comme l'une des principales causes de ctt évolution, grâce à laquelle « tous les êtres vivants, en commençant par les plus humbles, ont atteint leur |
vivants, en commençant par les plus humbles, ont atteint leur organisation actuelle et l'adaptation à leur mode d'existence 1. » Mais cette doctrine a été justement contestée. Il s'est trouvé quelques savants, dit M. Charles Gide, pour prétendre que, même dans le domaine de l'histoire naturelle proprement dit, la lutte pour la vie ne produisait pas nécessairement ce progrès, cette « sélection naturelle » qu'on nous vante 2. On a rappelé cette phrase de Darwin lui-même : « La sélection naturelle n'implique aucune loi nécessaire et universelle de développement et de progrès. » (Origine des Espèces, chap. IV, sect. XVI.) | v,ntvais en commençant par les plus humbles, ont atteint leur organisation actuelle et l'adaptation à leur mode 'existence 1. » Ms cette doctrine a ét justement contestée. Il s'est trouvé quelques savants, dit M. Chals Gide, pour prétndr que, même dans le domaine de l'histoire naturelle proprement dt, la lutte o la vie produisait pas nécessairement ce progrès, cette « sélection naturelle » qu'on nous vante 2. On rappelé cette phrase de Darwin l-mêm « La sélection naturelle 'mpliue u loi nécessaire t universelle de développement e de progrès. » (Origine des Espèces chap. IV, sect. XVI.) |
de progrès. » (Origine des Espèces, chap. IV, sect. XVI.) Nous n'avons pas de terme de comparaison qui permette de constater le progrès des espèces sous l'influence de la lutte pour l'existence. Il n'est guère moins téméraire de l'affirmer que de le nier et le mieux est sans doute de s'abstenir. S'avançant beaucoup moins dans un autre passage de son livre, le philosophe anglais se borne à prétendre que la loi de la concurrence vitale tend à empêcher les espèces de dégénérer. Dans le cours de la vie, dit-il, « chaque adulte obtient des bienfaits en proportion de ses services. | de pos. » (Origine des Espèces, chap. IV, ets.c XVI.) Nous navons pas de terme de cmprsn qui permette de cnsttr progrès des espèces sous l'influence de la lutte pour l'existence. Il n'est gue moins téméraire de l'affirmer que de le nier et le mieux est sns doute de s'bteir. S'avançant beaucoup moins dans un autre pgaessa de son lvr, le philosophe anglais se borne à prétendre que la l de la coucecnrern vitale tend à empêcher ls espèces de dégénérer. Dans l cours de a vie dit-il, « chaque l obtient ds bienfaits en proportion de ss services. |
chaque adulte obtient des bienfaits en proportion de ses services. En concurrence avec les membres de sa propre espèce, en lutte avec les membres d'autres espèces, l'individu dépérit et meurt, ou bien prospère et se multiplie, selon qu'il est bien ou mal doué... Cette épuration jointe aux nombreux combats pendant la saison de l'accouplement, empêche la dégénération de la race qui résulterait de la multiplication des individus inférieurs, et assure le maintien d'une constitution complètement adaptée au milieu environnant 1. » Réduite à ces termes, la proposition est parfaitement admissible. Mais faut-il en conclure que l'application aux diverses espèces de | chaque ae obtient des bienfaits en proportion de ses services. En concurrence avec les membres de sa propre espè, en lutte avec les membres d'autres espèces, l'individu dépérit et meurt, ou b prospère et se multiplie, selon quil es bn ou mal doué... Cette épuration jointe aux nombreux combats dpteann la saison de l'accouplement, empêche la géio de la e qui résulterait de la multiplication des individus inférieurs, t assure le maintien d'une constitution complètement adaptée au milieu environnant 1. » Réduite à cs termes, la proposition est parfaitement admissible is faut-il en conclure que i'platilnacop aux diverses espèces de |
Mais faut-il en conclure que l'application aux diverses espèces de la loi de la lutte pour la vie soit essentiellement bienfaisante, et que la suppression, quand elle est possible, de la concurrence vitale soit un mal? Cette opinion n'est nullement justifiée par le seul fait que le combat pour l'existence est un obstacle à la dégénération de l'espèce. Il reste à savoir si cette dégénération ne peut pas être empêchée par d'autres moyens. Admettez que le même résultat puisse être obtenu, et il peut l'être, sous l'empire d'un régime différent, le raisonnement tombera de lui-même. La question ne se pose | Mais faut-il en conclure que l'pplctn aux diverses spècs de la loi de la lutte pour la vie soit ssntllmnt bienfaisante, et que la suppression, qnd elle est possible, de la concurrence vitale soit mal? Cette opinion 'est nullement justifiée par le seul fait q le combat ou l'existence est nu obstacle à la dégénération de l'espèce. Il reste à svr si ctt dégénération ne peut pas être empêchée par d'autres moyens. Admettez que le même résultat pss êtr obtenu, et il put l'être, sous l'empire dun régime différent, le raisonnement tobra d lm-mi.eêu La question ne se ps |
le raisonnement tombera de lui-même. La question ne se pose naturellement que pour les espèces parmi lesquelles l'homme peut limiter ou anéantir la concurrence vitale au moyen de la domestication, et qu'il a intérêt à domestiquer. Relativement à ces espèces, la limitation ou la suppression de la lutte sera un mal si elle ne leur conserve pas les qualités qui leur permettent de remplir leur destinée; elle sera un bien si elle maintient et surtout si elle développe ces qualités. On peut différer d'opinion au sujet de cette destinée. Si, adoptant une doctrine contestée parfois dans le domaine spéculatif, mais | le raisonnement tombera de lui-même. La question n se pose naturellement que pour les spècs parmi lesquelles l'homme peut limiter ou anéantir la nuec vitale au moyen de la domestication, et qu'il intérêt à domestiquer. Relativement à c espèces, la limitation ou la suppression d la lutte sr un ml si elle ne leur conserve pas les qualités qui leur permettent de remplir rleu destinée; elle sera u bien si elle tntamiine et surtout si elle développe ces qualités. On peut différer d'opinion au sujet de cette destinée. Si, adoptant une doctrine contestée parfois dans domaine spéculatif, mais |
adoptant une doctrine contestée parfois dans le domaine spéculatif, mais toujours suivie en pratique d'une manière inconsciente par l'humanité, nous considérons les objets et les êtres étrangers à notre espèce comme destinés à la satisfaction de nos besoins, nous proclamerons bien haut la supériorité du régime domestique, comparé à celui de la lutte. Est-il nécessaire d'en faire ressortir les avantages à propos du règne végétal? La domestication des plantes utiles et leur protection contre les végétaux nuisibles a substitué l'abondance et tous les biens qui l'accompagnent à l'insécurité et aux privations de l'état sauvage. 1. Spencer, L'Individu contre l'État, pp. | adoptant une doctrine cnesée parfois dans le omi sculati mais toujours usivei en pratique d'une manière inconsciente par l'humanité, nous considérons les objets et les êtres égrs à notre espèce comme destinés à la saifacin de nos bsns, ns rosocmlapner bien haut l irsuproééti du régime domestique, comparé à cl de la lutte. Est-il écesse d'en faire ressortir les avantages à propos du règne végétal? La domestication des plantes utiles et leur protection contre les végétaux nuisibles a substitué l'abondance e tous les ns qui l'accompagnent l'insécurité et aux rvatns de l'état sauvage. 1. Spencer, LIndividu tr l'État, pp. |
privations de l'état sauvage. 1. Spencer, L'Individu contre l'État, pp. 102-103. 2. L'Émancipation (de Nîmes), 15 octobre 1890. 3. Par mérite et par services, M. Herbert Spencer entend ici « la capacité de pourvoir aux nécessités de la vie, de se procurer de la nourriture, de s'assurer un abri, d'échapper aux ennemis. » C'est encore au quasi-anéantissement de la concurrence parmi les espèces animales rendant le plus de services à l'homme que ce dernier doit une multiplication des individus incompatible avec l'état de nature. À ce régime, il doit leurs aptitudes variées, si parfaitement appropriées aux besoins qu'elles sont appelées | privations e l'état svg. 1. Spencer, L'Individu one l'État, pp. 102-103. 2. L'Émancipation (de Nîms), 15 octobre 1890. 3. Par mérite et par services M. Herbert Spencer entend ici « la capacité de pourvoir uax éié de la vie, de se prcurr d la nourriture, de s'assurer un abri, d'échapper aux ennemis. » C'est encore au quasi-anéantissement d la couece prm les espèces sinaelma rendant le plus de ics à l'homme que c dernier doit une multiplication des individus incompatible avec tt de nature. À ce régime, il doit leurs pit variées, si parfaitement appropriées aux besoins quelles sont appelées |
aptitudes variées, si parfaitement appropriées aux besoins qu'elles sont appelées à satisfaire. Il lui fallait des chevaux de gros trait : les soins, l'éducation, une sélection intelligente lui ont pour ainsi dire façonné la belle race boulonnaise, à la constitution athlétique, suivant l'expression de notre savant confrère M. Baillet; ils lui ont donné aussi le cheval de course chez lequel, encore d'après M. Baillet, il a été possible d'accroître la capacité de la poitrine, de rendre la respiration plus large et plus profonde, de fortifier le système musculaire et de régulariser la circulation en réduisant dans une mesure très appréciable | aptitudes variées, si parfaitement appropriées aux besoins qu'elles sont ppe à satisfaire. Il l fallait des chevaux de gros trait : les ,sison l'éducation, une sélection ntllgnt lui t pour nasii dire façonné la belle race boulonnaise, la constitution athlétique, suivant l'expression de notre svnt confrère M. Baillet; ls lui ont donné aussi le cheval de course chez lequel, encore d'après M. Baillet, il a été possible d'accroître la capacité de la poitrine, de la respiration plus large et lus profonde, de fortifier le système musculaire et de ielrrgurasé la circulation en réduisant dans une esu très appréciable |
régulariser la circulation en réduisant dans une mesure très appréciable l'énorme accélération des mouvements du cœur qu'entraînent au début tous les exercices violents. Les animaux de boucherie, grâce aux croisements et au choix des aliments, ont acquis une constitution nouvelle, plus conforme à nos besoins. « Chez les boeufs d'engrais que nous faisons vivre, suivant l'expression de Baudrément, dit encore M. Baillet, dans le repos au sein de l'abondance, nous avons pu, en nous aidant de la génération et du régime, tellement modifier la constitution et le tempérament, que nous avons obtenu la réduction des os du squelette au plus | régulariser la irclaio en réduisant dans une mesure rè appréciable rmé'nloe accélération des mouvements du cœur qu'entraînent au début os exercices violents. Les animaux de boucherie grâce aux croisements et au choix des alits, ont acquis n constitution nouvelle plus conforme à nos esoi. « Chez les boeufs 'engrais que ns faisons vr, suivant lernseso'ixp de aurmn, dit encore M. Bllt, dans le s au sein de l'bndnc, nous avons p, en nous aidant de l génération et du régime, tellement modifier la nstuion et le tempérament, equ nous avons bte la réduction des os du squelette au plus |
avons obtenu la réduction des os du squelette au plus faible volume possible, en même temps que nous avons déterminé une tendance à un engraissement précoce et une exagération marquée dans le volume des régions où se trouve la meilleure viande de boucherie. » Préfère-t-on une théorie suivant laquelle la destinée de l'animal serait sa propre existence, aussi exempte de maux, aussi remplie de jouissances que possible et la perpétuation de l'espèce? La suppression de la concurrence vitale sera encore certainement un bien pour certaines espèces que l'homme a intérêt à rendre plus fortes et plus belles. Suivant Aristote, la | avons obtenu la réduction des os du squelette au plus faible volume possible, en mêm temps que ns avons déterminé eun tendance à un engraissement précoce et n exagération marquée dans le vlm des régions où se trouve la mllr viande de boucherie. » Préfère-t-on une réohtie ui laquelle la destinée de 'animal srtaei prpr existence, ss exempte maux a remplie de jouissances que possible et la perpétuation de l'espèce? La suppression de la rcceocunrne tal sera encore certainement un bien pr certaines espèces que l'homme intérêt à ren plus fortes et plus belles. Suivant Aristote, la |
à rendre plus fortes et plus belles. Suivant Aristote, la règle serait même générale : « Les animaux privés valent naturellement mieux que les animaux sauvages, dit-il, et c'est pour eux un grand avantage, dans l'intérêt de leur sûreté, d'être soumis à l'homme ». M. Baillet n'adopte cette idée que par rapport aux animaux employés au travail. « Il arrive souvent, expose-t-il, que les qualités que nous avons fait naître et que nous avons développées dans notre intérêt sont aussi pour eux des améliorations en ce sens que nous les avons rendus plus beaux, plus robustes et même plus résistants, | rendre plus fortes et plus blls. Suivant Aristote la règle serait même gén : « Les animaux privés valent naturellement mieux que les animaux sauvages, dit-il, et c'est pour eux un grand avantage, dans l'intérêt de leur sûreté, re soumis à 'hme ». M. Baillet adpo'ent cette idée que par rapport aux aumaixn employés au travail. « Il arrive soue eo-xpt-ile,s que les qualités que nous avons a naître et que nous avons développées dans oentr intérêt sont aussi pour eux eds oamisrtélnoai en ce sens qe ns avons rendus plus beaux plus robustes et même plus résistants |
avons rendus plus beaux, plus robustes et même plus résistants, d'une certaine façon, à la fatigue et aux conditions mauvaises qu'ils sont exposés à rencontrer dans le cours de leur existence. « Au premier abord, cette assertion peut paraître hasardée, et cependant il n'est pas de matière où il soit plus vrai de dire qu'il a été donné à l'homme de perfectionner les œuvres de la nature. Il suffit, pour s'en convaincre, de comparer le cheval arabe, le cheval anglais ou même notre anglonormand, aux tarpans de l'Asie, ou aux descendants des chevaux andalous qui ont reconquis leur liberté et | vns rendus plus bx, lpsu robustes et mêm plus résistants, d'une aretienc façon, à la fatigue et aux conditions mauvaises qu'ils sont exposés rencontrer dans le crs de leur existence Au errmiep abord cette assertion peut paraître hasardée, et cependant il n'est pas e matière où il tosi plus vrai de dire quil a été donné à l'homme de prfctnnr les œuvres de la nature. suffit pour sen convaincre, de comparer le cheval arabe, l cheval nglais ou mêm notre anglonormand, aux tarpans ed l'Asie, ou aux descendants des chevaux lnodusaa qui ont reconquis leur ibr et |
descendants des chevaux andalous qui ont reconquis leur liberté et vivent en troupes dans les pampas de l'Amérique méridionale. Chez les premiers, c'est-à-dire chez les chevaux du type léger des peuples civilisés, les formes sont incontestablement plus belles, plus régulières, les allures plus rapides et le port plus gracieux. On peut même ajouter que chez le cheval domestique la vie serait plus longue si malheureusement la durée n'en était trop souvent abrégée par les travaux excessifs qu'on lui impose, le plus ordinairement à la fin de sa carrière, sans lui continuer les soins auxquels on l'avait d'abord accoutumé. « La | descendants des chevaux andalous qui ont reconquis leur liberté et vivent en troupes dans les pampas de l'Amérique méridionale. Chez les prmrs, cestàdire chez les chevaux du yp léger des peuples civilisés, les formes sont incontestablement plus belles, plus régulières, les allures plus rapides et le port plus gracieux. On peut e ajouter que chez le cheval domestique la vie serait plus longue si malheureusement la durée n'en était trop uvtneos abrégée pa ls travaux excessifs qu'on i ieos,pm le pl ordinairement à la fin de s carrière, sans lui continuer les soins axuel n 'avait d'abord cctmé. « La |
continuer les soins auxquels on l'avait d'abord accoutumé. « La comparaison ne serait pas moins à l'avantage du cheval domestique si l'on choisissait dans les races de trait le type à mettre en parallèle avec le cheval sauvage. Le beau cheval boulonnais, avec sa constitution athlétique, ses formes harmonieuses dans leur ampleur, sa taille élevée, sa vigueur et sa patience au travail, est certainement plus beau, même pour l'artiste le plus difficile, que le tarpan de l'Asie aux poils touffus, aux formes osseuses, à la tête lourde et souvent déparée par les longues oreilles qui lui sont nécessaires pour recueillir | continuer les soins auxquels on l'avait d'abord accoutumé. « La comparaison ne serait pas moins à l'avantage du cheval domestique si l'on choia ans les races de trait le type à mettre en parallèle avec le cheval sauvage. Le b cheval boulonnais, avec sa constitution athlétique, ses formes harmonieuses dans leur ampleur, sa taille évé, sa vigueur et sa patience au taval, est certainement plus beau, même pour l'artiste le plus difficile, que le trpn lAsie aux oil touffus, aux formes osseuses, à la tête lourde te souvent déparée par les longues oreilles qui lui sont nécessaires pour reuelli |
par les longues oreilles qui lui sont nécessaires pour recueillir au loin les bruits par lesquels il est averti des dangers qu'il peut avoir à courir. » Mais peut-on dire aussi que la domestication soit un bien pour les animaux de boucherie et pour les individus des autres espèces servant à l'alimentation? Ils sont destinés à une mort prématurée. De plus, on a fait ressortir, relativement aux premiers, que « notre intervention porte une atteinte funeste au caractère des espèces qui ne s'entretiennent, dans les conditions artificielles que nous avons fait apparaître en elles, que par les soins que nous | par ls lngs oreilles qui lu sont nécessaires pour recueillir ua loin ls bruits par lesquels l s averti des dangers qu'il peut vr courir. » Mais peut-on dire aussi que al domestication soit bien pour les animaux de boucherie et pr les individus des autres espèces srv à 'aletan? Ils snt dt à une mort prématurée. D ,lpsu on i ressortir, relativement aux premiers, que « notre rn porte une atteinte funeste au caractère des spècs qui ne s'entretiennent, dans e conditions artificielles que nous avons fait apparaître en lls, que par les soins euq nous |
fait apparaître en elles, que par les soins que nous leur donnons, et qui ont perdu leur vigueur, leur force de résistance aux agents extérieurs et aux intempéries et jusqu'à leur longévité. Il est même incontestable qu'avec les formes que nous leur avons données ils sont bien loin d'être pour l'artiste aussi beaux et aussi gracieux qu'ils étaient à l'état de nature ». Cependant, il ne faut pas oublier qu'à l'état sauvage ces espèces seraient sujettes à une mortalité encore plus grande. Ne seraient-elles pas chassées à la fois par les animaux carnassiers et par l'homme lui-même ? Notre intervention | fait apparaître en elles, q par les soins que nous leur donnons, et qui ont prd leur vigueur, leur force de résistance aux agents extérieurs et aux intempéries et jusqu'à leur longévité. est même incontestable qu'avec les formes que u leur avons données ils sont bien ln d'être pr l'artiste aussi beaux et aussi gracieux qu'ils étaient à 'état de ture ». Cependant, il ne ft as oublier q'à l'état sauvage ces espèces seraient sujettes à une mortalité encore plus grande. Ne seraient-elles s chassées à la fois par ls animaux carnassiers et par l'homme lui-même ? Notre ient |
les animaux carnassiers et par l'homme lui-même ? Notre intervention a été funeste à leur force, à la beauté de leurs formes; mais aussi, à l'état domestique, elles se multiplient davantage, elles échappent à nombre de souffrances et de privations dont ne sont pas exempts même les individus les mieux doués, à l'état sauvage. Si la substitution du régime domestique à celui de la libre concurrence vitale devait fatalement mettre à la place d'un nombre restreint de types bien doués, représentant l'espèce, une masse d'individus inférieurs, généralement condamnés à la souffrance et incapables de remplir leurs conditions d'existence, il faudrait | les animaux carnassiers et pr l'homme luimême Notre intervention a éé funeste à lr force à la beauté de leurs formes; mais aussi, à l'état domestique, elles se multiplient atg, elles échappent à nombre de souffrances et de privations dont e sont pas exempts même les ndvds les eu doués, à l'état sauvage. Si la substitution du régime domestique à celui de la re concurrence vitale devait fatalement mettre à la place d'un ore restreint de types bien doués, représentant l'espèce, une se d'individus inférieurs, généralement condamnés à la souffrance t incapables de remplir leurs conditions 'existence, il faudrait |
souffrance et incapables de remplir leurs conditions d'existence, il faudrait sans doute donner la préférence au second. Mais le régime domestique, sous la tutelle de l'homme, permet d'éliminer ces individus inférieurs avant qu'ils ne viennent à naître, et garantit aux autres une existence plus longue, plus heureuse, et plus according to leur espèce. 394 MÉMOIRES. l'homme, augmente simultanément le nombre des individus et leur assure une existence passable, sinon heureuse, préférable ordinairement à celle que comporte l'état sauvage. Or, lequel vaut mieux, en définitive, que l'espèce soit représentée par quelques types, le plus souvent, mais pas toujours, adaptés aussi parfaitement | souffrance et incapables de remplir leurs cndtns d'existence, il fau sans doute donner la préférence au second. Mais le régime domestique, ss la tutelle de l'homme, permet d'éliminer ces individus inférieurs avant qu'ils ne viennent à naître, et garantit aux autres une existence plus lgoneu, plus hrs, t pls according to leur espèce. 394 MÉMOIRES l'homme, augmente simultanément el nombre ds individus et leur assure n existence passable, sinon heureuse, préférable ordinairement à clele que comte lé sauvage Or, lequel vaut mx, en définitive, que lec oit représentée par quelques types, le plus souvent, ms pas toujours, adaptés aussi parfaitement |
types, le plus souvent, mais pas toujours, adaptés aussi parfaitement que possible à leur genre de vie, ou qu'elle le soit par un grand nombre de types de perfection moyenne? Nous avons essayé d'établir ainsi que l'affirmation du caractère hautement bienfaisant de la concurrence vitale dans les espèces végétales et animales n'est pas celle d'une vérité inattaquable et même qu'elle comporte de graves réserves. Nous abordons maintenant la même question par rapport à l'espèce humaine en particulier. CHAPITRE II. LA LUTTE POUR LA VIE DANS L'ESPÈCE HUMAINE. § 1. — Examen rationnel. L'humanité est-elle soumise à la loi de la | types, le plus souvent, mais pas toujours, dptés aussi parfaitement que possible leur gee de vie, ou qu'elle le soit pa un grand nombre de types de perfection moyenne? Ns avons essayé d'établir ainsi que 'rmtio du caractère hautement bienfaisant de la concurrence vitale dans les espèces végétales et animales n'est pas celle d'une ité inattaquable et même qu'elle comporte de graves réserves. Nous brdns maintenant la même question r rapport à l'espèce humaine e particulier. CHAPITRE II. LA LUTTE POUR LA VIE ADSN L'ESPÈCE HUMAINE. § 1. — Examen rationnel. L'humanité esell soumise à l loi d la |
Examen rationnel. L'humanité est-elle soumise à la loi de la lutte pour la vie? Il paraît difficile de le contester. Les hommes n'ont jamais cessé de se combattre et de s'entre-tuer. Ils se sont attaqués pour se dévorer, pour se réduire en esclavage, pour se dépouiller de leurs territoires, de leurs biens, de leurs femmes. Ils se sont fait la guerre pour satisfaire des désirs de vengeance ou des sentiments instinctifs de haine, pour acquérir la gloire des combats, pour imposer leurs idées religieuses ou pour faire régner ce qu'ils considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la | Examen rationnel. L'humanité est-elle soumise à la de la lutte pour la vie? Il paraît difficile de le contester. Les hommes n'ont jamais cessé de se combattre et de sentretuer Ils se sont attaqués pour se dévorer, pour se réduire en esclavage, rpou se dépllr de leurs territoires, de leurs biens, de leurs femmes. Ils se sont t la guerre por satisfaire des désirs de vengeance ou des sentiments instinctifs de haine, ropu acquérir la gloire des combats, pour imposer leurs idées religieuses u pour faire régner ce q'ls considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la |
considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la vanité, le prosélytisme, l'attrait du sang versé les ont tour à tour armés les uns contre les autres. Même au temps présent, où les mœurs se sont adoucies, où, dans une grande partie du monde, les procédés de lutte des siècles barbares sont inconnus, où les guerres internationales sont devenues un état anormal et ont, en outre, dépouillé en partie leur caractère inhumain, comment nier la persistance de la concurrence vitale? Elle survit toujours entre les nations sous la forme de la guerre, de l'intimidation ou des tarifs douaniers, et, | considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la vnté, e prosélytisme, l'attrait du sang versé les ont tour à otur armés les uns contre ls trs. Mêm au temps présent, où les mœurs se snt adoucies où, dns une grnd partie du monde les procédés de ltt des siècles raearbbs sont cnns,onui où les guerres internationales sont devenues un aétt anormal et n, en outre dépllé en partie leur caractère i comment nier l persistance de la concurrence viale Elle survit toujours nre les nations sous la forme de la guerre, de l'intimidation ou des tarifs douaniers, et, |
de la guerre, de l'intimidation ou des tarifs douaniers, et, au sein de chaque État, où elle s'exerce surtout dans le domaine économique, n'est-elle pas ardente, effrénée, on peut dire meurtrière si l'on considère l'écrasement auquel elle condamne les faibles? « Dans la nature, la lutte la plus âpre et la plus redoutable ne se livre pas à ciel ouvert entre animaux de proie, mais se poursuit sourdement entre membres d'une même société. Pareillement la guerre économique tue plus de monde et d'une manière plus atroce que toutes les guerres. » Si l'humanité a subi de tout temps et subit | de la guerre, de 'intimidation ou des tarifs douaniers, t au sein de chaque État, où elle s'exerce uttrous dans le domaine économique, 'est-elle pas ardente, effrénée, on peut dire meurtrière si l'on considère l'écrasement auquel elle cd les fbls? « snaD l nature, l lutte la plus r et plus redoutable ne se livre pas à ciel ouvert entre animaux de oi, mais se poursuit sourdement entre membres d'une mêm société Pareillement la grr économique tue plus de n et d'une manière plus atroce que toutes les grrs. » Si l'hmnté a ui de tout temps et subit |
» Si l'humanité a subi de tout temps et subit encore la loi de la lutte pour la vie, évidemment ce régime est le régime naturel de notre espèce. Mais, hâtons-nous de dire que cette loi ne s'exerce pas parmi les hommes comme parmi les individus des autres espèces. Les différences sont nombreuses et profondes. D'abord, son application brutale et illimitée rencontre un obstacle dans notre volonté raisonnée. L'homme a pu supprimer la concurrence vitale à l'égard de certaines espèces animales qu'il a soumises à son pouvoir. Pourrait-il être impuissant à la limiter pour lui-même? Si c'est la raison et | » Si 'humanité a subi de tout temps t subit encore al loi de la lutte pour la vie, évdmmnt ce régime est le régime naturel de notre espèce. Mais, hâtns-ns de dire que cette oli ne s'exerce pas parmi les hommes comme parmi les individus des autres espèces. Ls différences sont nombreuses et profondes. D'abord, son application brutale et illimitée rncntr un obstacle dans notre volonté raisonnée. 'ho a pu supprimer la concurrence vitale à l'égrd e certaines espèces nmls qu'il a soumises son pvr. Pourrait-il être impuissant à la limiter l-mêm? Si c'est la raison et |
à la limiter pour lui-même? Si c'est la raison et non un instinct impérieux qui est la règle de sa conduite, il peut se conformer aux conseils de son intérêt, à ceux de son cœur et de sa conscience; il peut ne pas se précipiter dans la lutte et défendre seulement sa position, il peut user avec une sage modération des avantages du triomphe, il peut tempérer la rigueur de la défaite pour son semblable dont le sort excite sa sympathie ou dont il veut faire son obligé, son client. En second lieu, le mode d'opération de la loi de | à la limiter pr lui-même? Si c'est la raison et non un instinct imprieu qui est la règl de sa conduite, il eput se cnfrmr aux conseils de son intérêt, à ceux de sn urœc et de sa conscience; il peut ne ps se prcipit dans la lutte et défendre seulement sa position il peut user avec ne sage méato des avantages du triomphe, peut tempérer l rigueur de la défaite upro sn semblable dont le sort xct sa sympathie ou dont il veut faire son obligé, son client. En second lieu, l mode d'opération ed la loi de |
En second lieu, le mode d'opération de la loi de la lutte pour l'existence est bien différent parmi les hommes civilisés et parmi les bêtes. Chez les animaux, c'est la violence, l'élimination sanglante des moins aptes. L'homme civilisé, guidé par la raison, doué de sens moral, voit le danger de procédés de lutte tels que le vol, la spoliation violente, le meurtre; il les juge iniques, odieux, punissables. Il s'est lui-même soumis à des lois qui les répriment et qui limitent rigoureusement les droits et les libertés de chacun dans la mesure requise pour la sauvegarde des droits et de | En second lieu, le mode oérion de l l de la ute pour l'existence est bien différent parmi les hommes civilisés te parmi les bêtes. Chez les animaux, c'est la violence, l'élimination sanglante des mns aptes. Lhomme civilisé, guidé par la ran doué de sens moral, voit le danger de procédés de lutte tels que vol, la spoliation violente, le meurtre; il les juge iniques, odieux, pnssbls. Il s'est ui-mêe soumis à des oi qiu les réprmnt et uiq limitent rigoureusement ls droits et les libertés de chacun dans la mesure requise pour la sauvegarde des droits et de |
la mesure requise pour la sauvegarde des droits et de la liberté de tous. Le mode d'opération de la lutte pour la vie sera donc pacifique et réglé par la loi; il consistera surtout dans la concurrence industrielle, s'exerçant sans fraude ni violence dans les débats relatifs aux conditions des contrats volontairement conclus, dans les recours à la justice, etc., etc. On voit immédiatement la conclusion à tirer de cette différence : tandis que parmi les autres espèces la lutte élimine brusquement un grand nombre d'individus, dans la race humaine elle rejette seulement dans les bas-fonds de la misère ceux | la mesure requise pour la dgvrauseea des droits et de la liberté de tous. Le mode d'opération de la lutte pour la v sera donc pacifique et réglé rpa la loi; il consistera surtout dans la concurrence industrielle, 'exerçant sans fraude ni violence dans les débats relatifs aux conditions des cort volontairement conclus, dans les recours la justice, .,etc t.ce On voit immédiatement la conclusion à tirer d cette différence : tandis que parmi les autres espèces la lutte élimine brusquement un grand nombre d'individus, dans la race an elle rjtt seulement dans les bas-fonds d la msèr ceux |
elle rejette seulement dans les bas-fonds de la misère ceux qui succombent. Elle ne fait pas disparaître les adultes, le cas du moins est exceptionnel ; elle ne les empêche même que rarement de se multiplier. Il résulte de là que, sans préjuger encore la question de savoir si la loi de la concurrence vitale exerce un rôle bienfaisant dans l'humanité, il n'est pas permis de qualifier ainsi son action en se fondant sur la prétendue épuration de la race s'opérant par la suppression des types inférieurs et la multiplication des individus les mieux doués. De plus, c'est une troisième | elle rjtt slmnt dans les bas-n de la misère ceux qui succombent. Elle ne fait pas disparaître les adultes le cas du moins est xcptnnl ; elle ne les mpêch même que rarement de s multiplier. Il résulte de là que sans préjuger encore la question de savoir si la loi de la cceunorcenr vitale exerce un rôle bienfaisant dans l'humanité, i n'est ps permis d qualifier ainsi son action en se fondant sur la prétendue épuration d la rc 'opérant par la suppression des types inférieurs la multiplication des ndvds les mieux doués. De plus c'st une troisième |
des individus les mieux doués. De plus, c'est une troisième différence, si dans les cas les plus nombreux la loi de la concurrence vitale assure parmi les animaux la survie et la multiplication des plus forts, la règle s'applique d'une manière beaucoup moins générale parmi les hommes. Entre les aptitudes de tel individu d'une espèce animale et de tel autre individu de la même espèce il peut y avoir et il y a des différences notables ; l'écart est fille cause, il est vrai, par suite de la misère qui en résulte, une assez grande mortalité parmi les enfants des | des individus les ieu doués. De plus, c'est une rosièe différence, si an les cas ls plus nombreux la loi de la cecncoerurn vitale assure miarp les imx la survie et la mltplctn des plus forts, la règle qilupeap's d'une manière beaucoup moins générl parmi ls hommes. Entre les aptitudes de tel individu d'une espèce animale et de tel autre individu de la même espèce il peut y avoir et il y a des différences notables ; l'écrt est ille cause il est vrai, par suite de l misère qui en résulte, nue assez grande mortalité parmi les enfants des |
en résulte, une assez grande mortalité parmi les enfants des familles pauvres. CORRECTION ### 394 MÉMOIRES. l'homme, augmente simultanément le nombre des individus et leur assure une existence passable, sinon heureuse, préférable ordinairement à celle que comporte l'état sauvage. Or, lequel vaut mieux, en définitive, que l'espèce soit représentée par quelques types, le plus souvent, mais pas toujours, adaptés aussi parfaitement que possible à leur genre de vie, ou qu'elle le soit par un grand nombre de types de perfection moyenne? Nous avons essayé d'établir ainsi que l'affirmation du caractère hautement bienfaisant de la concurrence vitale dans les espèces végétales | résulte, une assez grnd mrtlté parmi les enfants des familles pauvres. CORRECTION ### 394 MÉMRS. l'hm, augmente simultanément l nmbr des individus et leur assure une existence passable, sinon heureuse, préférable ordinairement à celle q comporte l'état sauvage. Or, lequel vaut mieux en fnit que l'espèce st rprésnté par quelques types, le plus souvent, mais pas toujours, adaptés aussi parfaitement q possible à leur genre d v, qleeu'l le soit par un grand nmbr de types de perfection mynn? Nous vo essayé d'établir ainsi que l'affirmation d caractère hautement bienfaisant de l concurrence vitale dans ls spècs gt |
hautement bienfaisant de la concurrence vitale dans les espèces végétales et animales n'est pas celle d'une vérité inattaquable et même qu'elle comporte de graves réserves. Nous abordons maintenant la même question par rapport à l'espèce humaine en particulier. CHAPITRE II. LA LUTTE POUR LA VIE DANS L'ESPÈCE HUMAINE. § 1. — Examen rationnel. L'humanité est-elle soumise à la loi de la lutte pour la vie? Il paraît difficile de le contester. Les hommes n'ont jamais cessé de se combattre et de s'entre-tuer. Ils se sont attaqués pour se dévorer, pour se réduire en esclavage, pour se dépouiller de leurs territoires, | hautement bienfaisant de la concurrence vtl dans les spècs végétales et animales n'st pas celle d'n vérité inattaquable et même qu'elle comporte de grvs réserves. Ns abordons maintenant la mmêe question par rapport à l'spèc humaine en prtclr. TE II. LA LUTTE POUR A VIE DANS L'ESPÈCE HUMAINE. § 1. — Examen rtnnl. L'humanité est-elle soumise à la loi de la ltt pour la v? Il paraît difficile de le contester. Les mmoseh n'ont jms cessé de se combattre t de s'entre-tuer. Ils se sont attaqués pour se dévorer, pour se réduire en esclavage, pour se douil de leurs trrtrs, |
se réduire en esclavage, pour se dépouiller de leurs territoires, de leurs biens, de leurs femmes. Ils se sont fait la guerre pour satisfaire des désirs de vengeance ou des sentiments instinctifs de haine, pour acquérir la gloire des combats, pour imposer leurs idées religieuses ou pour faire régner ce qu'ils considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la vanité, le prosélytisme, l'attrait du sang versé les ont tour à tour armés les uns contre les autres. Même au temps présent, où les mœurs se sont adoucies, où, dans une grande partie du monde, les procédés de lutte | se réduire en sclvg, pour se dépouiller de leurs territoires, de leurs biens, de leurs femmes. Ils se sont fait la guerre pour satisfaire des désirs de vengeance ou des sentiments instinctifs de haine, pour acquérir l gloire des combats, pour imposer lrs idées religieuses ou pour faire régner ce qu'ils considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine la vnté, le prosélytisme, l'attrait du sang versé les ont tour à tour armés les uns contre ls autres. Même au temps rét, où les mœurs se sont dcs, ù, dans une grande partie du monde, les procédés de lutte |
dans une grande partie du monde, les procédés de lutte des siècles barbares sont inconnus, où les guerres internationales sont devenues un état anormal et ont, en outre, dépouillé en partie leur caractère inhumain, comment nier la persistance de la concurrence vitale? Elle survit toujours entre les nations sous la forme de la guerre, de l'intimidation ou des tarifs douaniers, et, au sein de chaque État, où elle s'exerce surtout dans le domaine économique, n'est-elle pas ardente, effrénée, on peut dire meurtrière si l'on considère l'écrasement auquel elle condamne les faibles? « Dans la nature, la lutte la plus âpre | dans une grnd partie du monde, l pocéé de lutte dse siècles barbares sont inconnus, où ls rgeresu internationales sont devenues un état anormal t ont, n outre, dépouillé en partie leur caractère inhumain, comment einr la persistance de la concurrence vitale? Elle survit toujours ntr les ntns sous la forme de la guerre, de l'intimidation des tarifs douaniers, et, au sein de chaque État, où elle 'exerce surtout dans le domaine économique, n'est-elle pas arent, effrénée, on peut dire rie si n considère 'écrasement auquel eell condamne ls faibles? Dans l nature, la lutte la pls âpre |
faibles? « Dans la nature, la lutte la plus âpre et la plus redoutable ne se livre pas à ciel ouvert entre animaux de proie, mais se poursuit sourdement entre membres d'une même société. Pareillement la guerre économique tue plus de monde et d'une manière plus atroce que toutes les guerres. » Si l'humanité a subi de tout temps et subit encore la loi de la lutte pour la vie, évidemment ce régime est le régime naturel de notre espèce. Mais, hâtons-nous de dire que cette loi ne s'exerce pas parmi les hommes comme parmi les individus des autres espèces. | faibles? « an la nature, la lute la plus âpre et la plus rdtbl ne se livre pas à ciel ouvert entre animaux de proie, mais se poursuit sourdement entre membres d'une même société. Pareillement la grr économique uet plus de mnd et d'une manière plus trc que toutes les guerres. » Si l'humanité a subi de tout temps et subit ecnore la loi de l lutte pour la vie, évidemment ce régime est le régime naturel de notre espèce. Mais, notsu-ohsân de dire que cette loi n xecesre' pas parmi les hommes comme parmi les individus des trs espèces. |
parmi les hommes comme parmi les individus des autres espèces. Les différences sont nombreuses et profondes. D'abord, son application brutale et illimitée rencontre un obstacle dans notre volonté raisonnée. L'homme a pu supprimer la concurrence vitale à l'égard de certaines espèces animales qu'il a soumises à son pouvoir. Pourrait-il être impuissant à la limiter pour lui-même? Si c'est la raison et non un instinct impérieux qui est la règle de sa conduite, il peut se conformer aux conseils de son intérêt, à ceux de son cœur et de sa conscience; il peut ne pas se précipiter dans la lutte et | parmi les hommes comme parmi les individus des autres espèces. Les différences sont nmbrss profondes. 'abord, son application brutale t illimitée rencontre un obstacle an notre volonté raisonnée. 'homme a pu supprimer concurrence vtl à r'édgla de certaines espèces animales qu'il a soumises à son pouvoir. Pourrait-il être impuissant à la limiter pour lui-même? Si c'est la raison et non un instinct impérieux qui est a règle de sa conduite, l peut es conformer aux conseils de son intérêt, à ceux de son cœur et de sa conscience; il peut ne pas se précipiter dans la lutte et |
il peut ne pas se précipiter dans la lutte et défendre seulement sa position, il peut user avec une sage modération des avantages du triomphe, il peut tempérer la rigueur de la défaite pour son semblable dont le sort excite sa sympathie ou dont il veut faire son obligé, son client. En second lieu, le mode d'opération de la loi de la lutte pour l'existence est bien différent parmi les hommes civilisés et parmi les bêtes. Chez les animaux, c'est la violence, l'élimination sanglante des moins aptes. L'homme civilisé, guidé par la raison, doué de sens moral, voit le danger | il peut pas se précipiter dans la eultt et défendre slmnt s piton il pu user vc une sage modération des avantages du triomphe, il peut tempérer la rigueur e la défaite pour sn semblable don l sort ex sa sympathie dont il veut faire son obligé, son client. En second lieu, le mode d'opération de la loi de la lutte pour 'existence est bien différent parmi les hommes civilisés t parmi les bêtes. Chez les animaux, cest la violence, l'élimination snglnt des moins pts. L'homme civilisé, guidé pra la rs doué e sens moal, vi le danger |
par la raison, doué de sens moral, voit le danger de procédés de lutte tels que le vol, la spoliation violente, le meurtre; il les juge iniques, odieux, punissables. Il s'est lui-même soumis à des lois qui les répriment et qui limitent rigoureusement les droits et les libertés de chacun dans la mesure requise pour la sauvegarde des droits et de la liberté de tous. Le mode d'opération de la lutte pour la vie sera donc pacifique et réglé par la loi; il consistera surtout dans la concurrence industrielle, s'exerçant sans fraude ni violence dans les débats relatifs aux conditions | pr la ions,ra doué de se moral, voit le nr de procédés de lutte tels que le vol la spoliation vlnt, le meurtre; il juge iniques, odieux ipbssnlea.us Il s'est lui-même sou à des lois qui les répriment et qui limitent rigoureusement e droits et les libertés de chacun dans la mesure requise pour a sauvegarde des droits et de la liberté de tous. L mode 'opération de la ue pour la vie sera donc pacifique et réglé par la loi; l consistera srtt dans la concurrence industrielle, s'exerçant sans fraude ni vlnc dans les débats relatifs aux conditions |
sans fraude ni violence dans les débats relatifs aux conditions des contrats volontairement conclus, dans les recours à la justice, etc., etc. On voit immédiatement la conclusion à tirer de cette différence : tandis que parmi les autres espèces la lutte élimine brusquement un grand nombre d'individus, dans la race humaine elle rejette seulement dans les bas-fonds de la misère ceux qui succombent. Elle ne fait pas disparaître les adultes, le cas du moins est exceptionnel ; elle ne les empêche même que rarement de se multiplier. Il résulte de là que, sans préjuger encore la question de savoir si | sans fraude ni violence dns les débats relatifs x conditions des contrats vlntrmnt conclus, dns rcrs la justice, tc., tc. On voit immédiatement la conclusion tirer de cette différence : tandis ue irmpa les autres espèces la lutte élimine brusquement un grand nombre d'individus, dans la race humaine elle rejette seulement asdn les bas-fonds de l misère cx q succombent. ll ne fait pas disparaître les adultes le cas du moins est exceptionnel ; elle ne les empêche même que eetmarrn de se multiplier. Il résulte de à que, sans ergéjupr encore la nsoqutei de savoir si |
là que, sans préjuger encore la question de savoir si la loi de la concurrence vitale exerce un rôle bienfaisant dans l'humanité, il n'est pas permis de qualifier ainsi son action en se fondant sur la prétendue épuration de la race s'opérant par la suppression des types inférieurs et la multiplication des individus les mieux doués. De plus, c'est une troisième différence, si dans les cas les plus nombreux la loi de la concurrence vitale assure parmi les animaux la survie et la multiplication des plus forts, la règle s'applique d'une manière beaucoup moins générale parmi les hommes. Entre les | là ,uqe sans préjuger encore la question de savoir si la loi de la concurrence vitale exerce un rôle bienfaisant dns l'humanité, il nest pas permis de qualifier ainsi son action en se fondant sur la prétendue épuration de la race s'opérant par la suppression ds types inférieurs et la multiplication des individus les mieux doués. De plus, c'est une troisième différence, si dns les cas les plus nrx la oi d la concurrence vitale assure parmi les animaux la survie te la multiplication s pu forts, la règle s'applique d'n manière beaucoup moins générale parmi ls hommes. Entre les |
d'une manière beaucoup moins générale parmi les hommes. Entre les aptitudes de tel individu d'une espèce animale et de tel autre individu de la même espèce il peut y avoir et il y a des différences notables ; l'écart est fille cause, il est vrai, par suite de la misère qui en résulte, une assez grande mortalité parmi les enfants des familles pauvres. CORRECTION ### 394 MÉMOIRES. l'homme, augmente simultanément le nombre des individus et leur assure une existence passable, sinon heureuse, préférable ordinairement à celle que comporte l'état sauvage. Or, lequel vaut mieux, en définitive, que l'espèce soit représentée | d'une manière beaucoup moins générl parmi les hommes. Entre les aptitudes de tel individu d'une e animale t de tel autre individu de la même espèce il peut y avoir et il y a ds différences notables ; l'écart est fille cause, il est vrai, par suite de la msèr q en résulte, une assez ngaedr moal parmi les nas des familles pauvres. CORRECTION ### 394 MÉMOIRES l'homme, augmente simultanément le re ds individus et leur assure une exenc passable, sinon heureuse, préférable ordinairement à celle que comporte l'état sauvage. Or, lequel vaut mx, en définitive que l'espèce soit représentée |
Or, lequel vaut mieux, en définitive, que l'espèce soit représentée par quelques types, le plus souvent, mais pas toujours, adaptés aussi parfaitement que possible à leur genre de vie, ou qu'elle le soit par un grand nombre de types de perfection moyenne? Nous avons essayé d'établir ainsi que l'affirmation du caractère hautement bienfaisant de la concurrence vitale dans les espèces végétales et animales n'est pas celle d'une vérité inattaquable et même qu'elle comporte de graves réserves. Nous abordons maintenant la même question par rapport à l'espèce humaine en particulier. CHAPITRE II. LA LUTTE POUR LA VIE DANS L'ESPÈCE HUMAINE. § | Or, lql avtu mieux, en définitive, que l'espèce soit représentée par quelques types, l plus souvent, mais pas toujours adaptés aussi parfaitement que possible à leur genre de vie, ou qu'elle le soit par un grand nmbr de etyps de perfection moyenne? Nous avons ssyé d'établir ainsi que l'affirmation du caractère hautement nasn de la concurrence vitale dans les espèces végétales et animales 'est pas celle d'une vérité inattaquable et même qu'elle opmercot d graves réserves. Nous abordons maintenant la même question par rapport à l'espèce humaine en particulier. CHAPITRE II. LA LUTTE POUR LA EIV DNS L'ESPÈCE HUMAINE § |
II. LA LUTTE POUR LA VIE DANS L'ESPÈCE HUMAINE. § 1. — Examen rationnel. L'humanité est-elle soumise à la loi de la lutte pour la vie? Il paraît difficile de le contester. Les hommes n'ont jamais cessé de se combattre et de s'entre-tuer. Ils se sont attaqués pour se dévorer, pour se réduire en esclavage, pour se dépouiller de leurs territoires, de leurs biens, de leurs femmes. Ils se sont fait la guerre pour satisfaire des désirs de vengeance ou des sentiments instinctifs de haine, pour acquérir la gloire des combats, pour imposer leurs idées religieuses ou pour faire régner | II. LUTTE POUR LA VIE DANS L'ESPÈCE HUMAINE. § 1. Examen rationnel. L'humanité est-elle sms à a loi de la lutte pr la vie Il paraît difficile de le contester. Les hommes t jamais cessé de s combattre et de s'entre-tuer. se sont attaqués pour se dévorer, pour s réduire en esclavage pour se dépouiller de leurs territoires, de leurs biens, de leurs femmes. ls se sont fait la guerre rupo stsfr des désirs de vengeance ou des sentiments instinctifs de haine, pour acquérir la gloire des combats, pour imposer leurs idées religieuses ou pour faire régner |
combats, pour imposer leurs idées religieuses ou pour faire régner ce qu'ils considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la vanité, le prosélytisme, l'attrait du sang versé les ont tour à tour armés les uns contre les autres. Même au temps présent, où les mœurs se sont adoucies, où, dans une grande partie du monde, les procédés de lutte des siècles barbares sont inconnus, où les guerres internationales sont devenues un état anormal et ont, en outre, dépouillé en partie leur caractère inhumain, comment nier la persistance de la concurrence vitale? Elle survit toujours entre les nations sous | combats, pour imposer leurs idées religieuses ou pour faire régner ce q'is considéraient comme la justice. La faim, l'amour, la haine, la énti,av le prosélytisme l'ri du sang vers les ont tour à tour armés les uns contre sle autres. Même au temps présent, où les mœurs se sont adoucies, où, dans une grande partie d monde, les procédés de lutte de elcèiss barbares sont inconnus, où les guerres internationales snt devenues un état anormal et ont, en ru,toe dllpuééio partie leur caractère inhumain, comment nier la persistance de la concurrence vitale? Elle survit toujours entre les nations sous |
la concurrence vitale? Elle survit toujours entre les nations sous la forme de la guerre, de l'intimidation ou des tarifs douaniers, et, au sein de chaque État, où elle s'exerce surtout dans le domaine économique, n'est-elle pas ardente, effrénée, on peut dire meurtrière si l'on considère l'écrasement auquel elle condamne les faibles? « Dans la nature, la lutte la plus âpre et la plus redoutable ne se livre pas à ciel ouvert entre animaux de proie, mais se poursuit sourdement entre membres d'une même société. Pareillement la guerre économique tue plus de monde et d'une manière plus atroce que toutes | la concurrence vitale? Elle survit urs e les nations sous la forme de la guerre, de l'intimidation des tarifs douaniers, et, au sein de haque État, où elle s'xrc surtout dans le domaine économique, n'est-elle pas ardente, ffréné, on peut dr meurtrière si l'on considère l'écrasement auquel elle condamne les faibles « Dans la nature, la lutte la plus âpre et la plus redoutable ne se lvr pas à ciel ouvert entre aniux de ir,poe mais s oiusuprt sourdement entre membres d'une même société. Pareillement la guerre économique tue plus de monde et 'une manière plus atroce que toutes |
plus de monde et d'une manière plus atroce que toutes les guerres. » Si l'humanité a subi de tout temps et subit encore la loi de la lutte pour la vie, évidemment ce régime est le régime naturel de notre espèce. Mais, hâtons-nous de dire que cette loi ne s'exerce pas parmi les hommes comme parmi les individus des autres espèces. Les différences sont nombreuses et profondes. D'abord, son application brutale et illimitée rencontre un obstacle dans notre volonté raisonnée. L'homme a pu supprimer la concurrence vitale à l'égard de certaines espèces animales qu'il a soumises à son pouvoir. Pourrait-il | plus de monde et 'une manière plus atroce que toutes les guerres. » Si l'humanité a subi de tout temps et subit encore la loi de la lutte pour la vie, évidemment ce regéim est el ie naturel de ntr espèce. Mais, hâtons-nous de dire que ctt loi ne s'rce p parmi les hommes comme parmi les individus des autres spècs. Les difec sont nombreuses et prfnds. D'abord, son application brutale et illimitée rncntr un obstacle dans notre volonté raisonnée. Lhomme a u spprmr la concurrence vitale à l'égard de certaines espèces animales qu'il a soumises à son pouvoir. Pourraitil |
certaines espèces animales qu'il a soumises à son pouvoir. Pourrait-il être impuissant à la limiter pour lui-même? Si c'est la raison A ce point de vue, on peut dire qu'elle élimine beaucoup d'individus. N'en concluons pas qu'elle épure ainsi la race humaine : si, dans ce milieu, elle fait disparaître des enfants, elle rend les parents plus prolifiques. LA LUTTE POUR LA VIE. cependant limité. Ces différences sont infiniment plus nombreuses et plus profondes entre les unités de l'espèce humaine, comme entre les groupes qu'elle forme. La ruse, la surprise font souvent succomber les meilleurs, les rapprochements de plusieurs tribus | certaines espèces animales qu'il a soumises à son puvoir. Pourrait-il être impuissant à la limiter pour lui-même? Si 'est la raison A ce pnt de vue, on peut dire uele élimine beaucoup d'ndvds. N'n concluons pas qu'elle épure ainsi la race humaine : si dans ce ml, ll fait disparaître ds enfants, elle nder les parents pls prolifiques. LA LUTTE POUR LA VIE. cependant limité. Ces différences sont infiniment plus nombreuses et plus profondes entre les unités d l'espèce hmn, comme entre les groupes qu'elle frm. La rs, la srprs font souvent succomber ls meilleurs, le rapprochements e plusieurs tribus |
font souvent succomber les meilleurs, les rapprochements de plusieurs tribus ou États assurent la victoire aux moins dignes. Tel clan est doué de qualités qui le rendent propres aux bienfaits de la civilisation ; ses membres observent les contrats, respectent le droit et la liberté, mais la population est pacifique. Un groupe voisin qui n'a pas le sentiment du juste, qui ne connaît que la force, dont la guerre est le seul moyen d'existence, n'aura pas de peine à l'exterminer ou à le soumettre. Sera-ce la survie des meilleurs ? Sont-ce aussi toujours les plus forts et les mieux doués | font souvent succomber les meilleurs, les rapprochements de plusieurs tribus ou États assurent la victoire aux moins dignes. Tel clan st doué de qualités qui le rendent propres aux bnfts de la civilisation ; ses membres observent les contrats, respectent le droit et la iert, mais la population est pacifique. Un groupe voisin qui n'a pas le sentiment du juste, qui n connaît que la force, dont la guerre est le seul moyen d'existence, n'aura a d peine à l'exterminer ou à le smttr. Sera-ce la survie des meilleurs ? Snt-c aussi toujours les plus forts et les mieux doués |
Sont-ce aussi toujours les plus forts et les mieux doués qui, dans l'humanité, contribuent le plus à perpétuer l'espèce ? Les familles sont rarement nombreuses dans la partie aisée de la population, c'est-à-dire dans la classe qui possède une certaine culture intellectuelle et dont la constitution physique ne présente aucune infériorité particulière. Les enfants pulluent, au contraire, dans les familles des ouvriers de fabriques, dont la culture ne peut être qu'inférieure ou nulle et qui, sous le rapport du poids, de la taille, de la durée moyenne de la vie, s'écartent sensiblement de l'homme normal. « L'industrie mécanique, dit à | Sont-ce aussi toujours les us forts et les me doués qui, dans lhumanité contribuent le plus prpt l'espèce ? Les familles sont rarement nombreuses dans la partie aisée de la population, c'st-à-dr ds la classe qui possède une crtn lcuretu intellectuelle et dont la constitution physique ne présente aucune infériorité prtclèr. Ls enfants pulluent, contraire, les familles des ouvriers de fabriques, dont la culture ne peut être qu'inférieure ou nulle et qui, sous le rapport du poids, de la tll, de la durée moyenne de la vie, s'écartent sensiblement de l'hmm normal. « L'ndstr mécnq, tid à |
s'écartent sensiblement de l'homme normal. « L'industrie mécanique, dit à ce sujet M. le Dr Burggraeve, bien qu'elle soit le Saturne moderne dévorant ses propres enfants, amène la pullulation de la population ouvrière, non seulement en la concentrant, mais en la rendant plus prolifique, par son affaiblissement même, d'après la loi de la nature que plus les êtres se lymphatisent plus ils se reproduisent. » Non seulement la lutte pour l'existence assure beaucoup moins dans l'espèce humaine que parmi les animaux la survie et la multiplication des plus aptes, mais encore dans l'une de ses manifestations, dans la guerre entre | s'écrtnt sensiblement de l'homme normal. L'ndstr mécanique t à ce sujet M. le Dr Brggrv, bien qu'elle soit le Saturne moderne dévorant ss prprs enfants, amène la lua de l population ouvrière, non seulement en la concentrant, mais en l rendant plus prolifique apr son affaiblissement même, d'après la loi d la nature que plus les êtres se lymphatisent plus i se reproduisent » Non seulement l lutte pour l'existence assure beaucoup moins dans l'espèce humaine que parmi les animaux la survie et la multiplication ds plus aptes, mais encore dans l'une de ses manifestations, dans la guerre entre |
encore dans l'une de ses manifestations, dans la guerre entre nations, elle tend à empêcher cette survie et à favoriser les types inférieurs. Ce sont les hommes bien constitués qui sont appelés sous les drapeaux et exposés au feu de l'ennemi. Les boiteux, les bossus, tous les infirmes échappent à cette cause de mortalité. Ils restent dans leurs foyers et épousent des jeunes filles qui paraissaient destinées à d'autres. L'organisation des armées permanentes, qui est la conséquence de ces conflits sanglants, fait en outre peser sur les populations de telles charges qu'elle étend et aggrave la misère d'une manière sensible. | encore dans 'enul de ses manifestations, dans la grr entre nations, elle etnd à empêcher ctt survie et à favoriser esl types inférieurs. Ce sont les omm bien constitués qui sont appelés ous les drapeaux et xoéepss au feu d l'nnm. Les boiteux, les bossus, tous les infirmes échappent à cette cause de mortalité. Ils restent dans leurs foyers et épousent d jeunes lflsie qui paraissaient destinées à d'autres. L'organisation des armées permanentes, qui la conséquence de ces conflits sanglants, ft en outre peser sur les populations de telles charges qu'elle étend et aggrave la misère d'une manière snsbl. |
charges qu'elle étend et aggrave la misère d'une manière sensible. Or, la misère anémie l'individu et prépare une race épuisée. Les guerres internationales sont donc une cause de dégénérescence physique. Enfin, et c'est la dernière différence que nous signalerons ici, l'application équitable de la loi de la lutte supposerait le maintien d'une certaine égalité entre les concurrents. Cette égalité existe parmi les animaux. « À chaque génération nouvelle, l'individu se développe, se fait sa place et se perpétue en raison de ses qualités propres ; » tous partent du même point et apportent avec eux à peu près les mêmes | charges u'lleqe étend et aggrave la misr d'une manière sensible. r, la misère anémie l'individu et prépare une race pus.eéié Les guerres internationales sont donc une cause d dégénérescence physique. Enfin, et c'est la dernière dfférnc que nous signalerons ici l'application équitable de la loi de a t susrat le maintien d'une certaine églté entre les concurrents. Cette égalité existe parmi les animaux. « À chaque géaton nlle, v'diniluid se développe, se fait sa place t se perpétue e oinras de ses qualités propres ; » tous partent du même point et apportent avec eux à peu près les mêmes |
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