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et promit d'être plus sage. Il nous reste de lui une lettre écrite, non à son père, mais à Tiron, lettre pleine de protestations et de repentir. Il y fait le tableau de sa vie, tableau consolant et qui promet un retour sincère au travail et aux bonnes habitudes. Ce curieux échantillon du style de Marcus vaut la peine d'être cité. « Cicéron le fils à son cher Tiron, salut affectueux. « Je suis charmé que vous ayez agréé sans hésiter mes excuses; et je ne doute pas, mon très cher Tiron, que les récits qu'on vous fait à présent | et promit 'être plus sage. Il nous reste de lui une lettre écrite, non à son père mais à Tiron, lettre pleine de protestations et de rpntr. Il fait le bauleat de sa v, tableau consolant et qui promet n retour sincère a travail et aux bonnes habitudes. Ce curieux échantillon du style de Marcus vaut la peine d'être cité. « Cicéron le fils à son cher T,rion salut affectueux. « Je suis charmé q vous yz agréé sans hésiter mes excuses; et je n doute pas, mon très cher Tiron, que les récits qu'on vous fait à présent |
cher Tiron, que les récits qu'on vous fait à présent de moi ne vous soient agréables et tels que vous les désirez. Je consacrerai tous mes soins et mes efforts à accroître de jour en jour la bonne opinion qu'on commence à avoir de moi. Et puisque vous promettez de vous faire le trompette de ma bonne renommée, je vous confirme mes promesses et je vous assure que vous pouvez le faire hardiment. Je suis si humilié et si tourmenté des erreurs de mon jeune âge, que non seulement mon âme les déteste, mais que mes oreilles n'en peuvent plus | cher Tiron, que les récts qu'on vous fait à présent de moi ne vous soient grébls tels vous les désirez. Je consacrerai tous mes soins et mes t accroître ed jour en jour la bonne opinion qu'on commence à avoir de moi. Et psq vous promettez de vous faire e trompette de m bonne renommée, e vous confi mes promesses et je vous assure que vous pouvez l faire hardiment. Je suis si humilié t si tourmenté des erreurs de mon jeu âge, que non seulement mon âme ls t mais que ms oreilles n'en peuvent slpu |
âme les déteste, mais que mes oreilles n'en peuvent plus entendre parler. Vous avez pris part, je le sais, à mon inquiétude et à mes remords, et je ne m'en étonne point. Car, lorsque vous me souhaitez de réussir en tout dans mon propre intérêt, c'est aussi dans le vôtre, puisque ma volonté a toujours été de partager avec vous tout ce qui peut m'arriver d'heureux. « Après vous avoir causé du chagrin, je veux vous donner, par ma conduite, un double sujet de joie. Je vous dirai donc que je vis avec Cratippe dans la plus intime union, plutôt | âme les dét ms que mes oreilles 'en peuvent plus entendre parler. Vous avez pris part, je le ss, à m inquiétude et à es remords, t je ne 'en étonne point. Car, lorsque vous me shtz de réussir en tout dans mon propre tétriê,n c'est iassu dans le vôtr, puisque ma vlnté a toujours été de partager avec vous utot ce qui pt m'arriver d'heureux. « r vous avoir suaéc d chagrin, je exuv vous do par ma conduite, double tuesj de j. Je vous dirai oc que je vis avec Cratippe dans a plus ntim union pltôt |
je vis avec Cratippe dans la plus intime union, plutôt comme son fils que comme son disciple. Je suis ses leçons avec plaisir, et je goûte infiniment la douceur de son commerce. Je suis des journées entières avec lui, quelquefois même une partie de la nuit; car je le prie, et il se laisse faire, de dîner avec moi aussi souvent que possible. Depuis que nous vivons sur ce pied-là, il vient souvent à l'improviste nous surprendre à table, et, mettant de côté l'austérité du philosophe, il se montre avec nous aimable et enjoué. « Que vous dirai-je de Bruttius? | je vis avec Cratippe dans la plus intime union plutôt comme son fls que comme son disciple. Je suis ses leçons avec plaisir, et je û infiniment la douceur de son commerce. Je ss des journées entières vc l, quelquefois même une te de la nuit; car je le prie, et il se laisse fr, de dîner avec imo aussi sent que p.leoisbs Depuis que nous vivons sur ce ie-, il vient souvent à l'improviste nous surprendre à table, et, mettant de côté l'stérté du philosophe, il se montre vc nous aimable et enjoué. « vous diraije de Bruttius? |
nous aimable et enjoué. « Que vous dirai-je de Bruttius? Je ne le laisse pas s'éloigner de moi un seul instant; sa conduite est sage et exemplaire, et sa conversation très agréable, où les propos joyeux se mêlent aux questions philologiques et philosophiques. Je lui ai loué un logement tout près du mien, et je viens en aide à son indigence autant que le permet mon petit revenu (ex meis angustiis Mius sustento tenuitatem). J'ai commencé aussi à déclamer en grec sous Cassius; mais, pour le latin, je m'exerce plus volontiers avec Bruttius. Je vois très souvent et très familièrement | nous aimable e njé. « Que vs dirai-je de Bruttius? Je ne le lss psa 'éloigner d moi un seul instant; conduite est sage et exemplaire, et sa conversation r agréable, où les propos joyeux se êlnt aux questions philologiques et philosophiques. Je lui ai loué un logement tout près du mien, et je viens en aide à sn indigence autant que le prmt mon petit revenu (ex ms angustiis Mius sustento tenuitatem). J'ai commencé aussi à déclamer ne grec sous Cassius; mais, pr le latin, je m'xrc plus volontiers vc Bruttius. J v très souvent et très familièrement |
volontiers avec Bruttius. Je vois très souvent et très familièrement les gens que Crassipus a amenés avec lui de Mitylène, qui sont des hommes instruits et dont il fait grand cas. Je vois aussi beaucoup Epicrate, l'homme le plus considéré dans Athènes, Léonidès et plusieurs autres personnes du même monde. Voilà l'emploi de mon temps. À l'égard de Gorgias, dont vous me parlez dans votre lettre, il m'était assurément fort utile dans mes exercices de déclamation; mais j'ai fait passer avant tout l'obéissance aux ordres de mon père, qui m'avait écrit d'une manière formelle de le congédier sur-le-champ. Je n'ai | volontiers cvea Bruttius. Je vois très souvent et très familièrement les gns que Crassipus a amenés vc lui de Mitylène, qui sont des hommes instruits et dont il fait rd ca. Je vois aussi beaucoup Eic l'hmm le plus considéré dans thèns, Lods et plusieurs aertsu personnes du même monde. Voilà l'emploi de nom temps. À léga de Gorgias dont vous me parlez dans verot lettre, il m'était assurément fort utile dans ems exercices de déclamation; mais 'ai fait passer avant tout l'obéissance aux ordres de mon père, qui m'avait écrit dn manière formelle de le congédier sur-le-champ. Je n'ai |
écrit d'une manière formelle de le congédier sur-le-champ. Je n'ai pas hésité à le faire, parce qu'un trop grand empressement à le défendre lui eût paru suspect; j'ai fait cette réflexion d'ailleurs qu'il serait osé de ma part de délibérer sur le jugement d'un père. Votre zèle et vos avis me sont très agréables, et je vous en suis reconnaissant. J'accepte l'excuse du peu de temps que vous avez, car je sais combien vous êtes occupé. Vous avez acheté une ferme; je m'en réjouis beaucoup et je souhaite que vous n'ayez qu'à vous féliciter de cette acquisition. Ne vous étonnez | écrit d'une manière formelle de le congédier surlechamp Je ' pas hésité à le fr, parce qu'un trop grand empressement à le défendre lui eût paru suspect; j'ai fait cette réflexion d'ailleurs quil r osé de m part de délibérer s le jugement d'un père. Votre zèle et vos avis me sont très abs, et je vous n suis rcnnssnt. J'accepte l'excuse du peu de temps qeu vous avez, car je sais combien vous êtes occupé. Vous avez acheté une fmre;e je m'en réjouis beaucoup et je souhaite que uvso n'ayez qu'à vous ceitilérf de cette cqstn. Ne vous étonnez |
n'ayez qu'à vous féliciter de cette acquisition. Ne vous étonnez point que je choisisse cet endroit de ma lettre pour vous féliciter, car je suis en cela l'ordre de votre lettre, et c'est à cette place que vous m'avez annoncé que vous aviez acheté. Vous voilà donc propriétaire! Adieu les élégantes manières de la ville! Vous voilà devenu un Romain campagnard. Savez-vous comment je me représente votre aimable figure ? Il me semble vous voir achetant des instruments aratoires, causant avec votre fermier, conservant dans le pan de votre toge les graines des fruits que vous avez mangés au dessert. | 'y qu'à vous féliciter e cette acquisition. N vous étonnez point que je choisisse cet endroit de ma lettre pour vous félctr, car je suis ne cela l'ordre de r lettre, et c'est à cette place que vous m'vz nnncé que vous aviez acheté. Vous donc propriétaire! Adieu les élégantes manières de la ville! Vous voilà devenu n Romain campagnard. Svz-vs cmmnt je me représente evotr aimable figure ? Il me semble vous voir achetant des instruments aratoires, causant avec votre fermier, cnsrvnt dans le pan de votre toge les graines des fruits que vous vz mngés ua esse |
les graines des fruits que vous avez mangés au dessert. Plaisanterie à part, je suis aussi fâché que vous de n'avoir pu vous être d'aucun secours en cette affaire. Mais ne doutez pas que je vous vienne en aide un jour, si la fortune me sourit, d'autant plus que je sais que vous avez acheté ce domaine autant pour mon usage que pour le vôtre. Je vous remercie beaucoup du soin avec lequel vous avez fait mes commissions. Envoyez-moi au plus tôt, je vous prie, un secrétaire, surtout un Grec, car je perds beaucoup de temps à transcrire mes notes. | les graines des fruits que vous avez mangés au dessert. Plaisanterie à part, je suis aussi fâché que vous de n'avoir pu vous êtr d'aucun secours en cette affaire. Mais ne doutez pas que je vous vienne en aide nu jour, si la fortune me sourit dautant plus que je sais que vous az acheté ce ma autant pr mon usage que or le vôtre. Je vous remercie beaucoup du sn avec lequel vous avez fait mes commissions. Envoyez-moi au plus tôt, j vous prie, un secrétaire, srtt un Grec, car je perds beaucoup de temps à sre mes nt. |
car je perds beaucoup de temps à transcrire mes notes. Sur toutes choses, prenez soin de votre santé, pour que nous puissions de nouveau philosopher ensemble. Je vous recommande Antherus. Adieu. La lettre est fort agréable, dit M. Boissier, mais en la lisant il vient à l'esprit quelques défiances. Ces protestations sont tellement exagérées qu'on soupçonne que Marcus avait quelque intérêt secret à les faire, surtout quand on se souvient que Tiro avait la confiance de son maître, et qu'il disposait de toutes ses libéralités. Qui sait si ces regrets et ces promesses bruyantes n'ont pas précédé et excusé quelque | car je perds beaucoup de temps à transcrire mes notes. Sur toutes choses prenez soin de votre saé pour que nous puissions d nouveau philosopher ensebl. Je vous recommande Antherus. Adieu. La lettre est fort agréable, t M. Bssr, mais en la lisant il vient à lesprit quelques défiances Ces protestations sont tellement exagérées qu'on soupçonne que Macus vt quelque intérêt secret à les faire, surtout quand on se suvien que Tiro avait la confiance de son maître, et qu'il disposait de toutes ses libéralités. Qui sait si ces regrets et ces promesses bruyantes n'ont pas précédé te excusé quelque |
et ces promesses bruyantes n'ont pas précédé et excusé quelque appel de fonds? Qu'est-il advenu de ces belles résolutions? Nous ne saurions le dire. D'ailleurs, les événements vinrent le surprendre à Athènes et imprimèrent à sa vie une autre direction. Il avait montré en somme peu de goût pour l'étude et la spéculation. Actif, exubérant, il avait besoin de mouvement et d'agitation. Dans l'automne de l'an 44, M. Brutus traversa Athènes; il venait occuper la Grèce et la Macédoine. La guerre civile était de nouveau déchaînée après le meurtre de César. Plusieurs jeunes Romains, qui étaient à Athènes, répondirent à | et ce promesses bruyantes n'ont pas pc et cué quelque appel de fonds? Qu'est-il advenu de ces belles résolutions? Ns ne saurions le dire. D'ailleurs, les événements vinrent le surprendre à Athènes et imprimèrent à sa vie une autre direction. Il avait montré en somme peu de goût pour l'étude et la spéculation. Actif, euban l avait besoin de mouvement et d'agitation. Dans 'automne de l'an 44, M. Brutus traversa Athènes; l vnaeit occuper la Grèce et la Macédoine. La guerre civile it de nouveau déchaînée près le meurtre de César. Pilssueur jeunes Romains, qui aint à Athènes, répondirent à |
César. Plusieurs jeunes Romains, qui étaient à Athènes, répondirent à son appel et s'enrôlèrent sous son drapeau. Marcus sentit se ranimer en lui ses instincts de soldat; il se souvint qu'à Pharsale il avait, à l'âge de dix-sept ans, commandé avec succès un corps de cavalerie; il avait maintenant vingt et un ans, il se mit aux ordres de Brutus. Il semblait ainsi destiné à être un soldat de guerre civile. (Plut. Brutus, 24 et 26; Cic. 45; Appien, IV, 619.) D'après un décret du Sénat, c'était Gaius Antonius, un frère du consul M. Antoine, qui devait administrer la Macédoine; | Césr. Plusieurs jeunes Romains, qui étaient à Athènes, répondirent à son ppl et s'enrôlèrent sous son drapeau. aMscur sentit se ranimer en l ses instincts de sldt; il se souvint q'à Pharsale il avait à l'âge de ixst s commandé ave succès un corps de cavlei il avait maintenant vingt t un ans, il se mit aux srdeor de Brts. smblt ianis destiné à être soldat de guerre civile (Plut. Brutus, 24 et 26; Cic. 45; ppn, IV, 619.) D'ps n décret du Sénat, c'était Gaius snonitu,A un frère du uolscn M. Antoine, qui dvt administrer l Macédoine; |
frère du consul M. Antoine, qui devait administrer la Macédoine; mais on ne tint aucun compte de cette décision. Le jeune Marcus eut la chance qu'une légion, qui était sous les ordres de L. Pison, lieutenant d'Antoine, se rendît à lui. (Phil., X, 6, 13.) Il conduisit alors ses cavaliers dans ses quartiers d'hiver (ad Fam., XII, 14, 8). Au commencement de l'année 43, il rencontra C. Antonius dans les défilés, près de Byllis, et le fit reculer. (Phil., XI, 11, 26; Plut., Brut., 26), et ce fut une des raisons qui obligèrent C. Antonius à se rendre. Lorsque les | frère du consul M. Antoine, qui devait administrer l Macédoine; mais on en tint aucun cmpt de cet décision. L jeune sMcrau eut l chance qu'une éo qui était sous les ordres de L. Pison, lieutenant d'Antoine, se rendît à lui. Phil X, 6, 13.) Il conduisit alors ses cavaliers dns se quartiers d'hvr (ad Fam., XII, 14, ). Au commencement de l'année 3, il rencontra C. Antonius dans le défilés, près de l et le ft reculer. (Phil., XI, 11, 26; Plt., Brut., 26), et ce fut une des raisons qui obligèrent C. Antonius à se rendre. Lorsque les |
raisons qui obligèrent C. Antonius à se rendre. Lorsque les triumvirs scellèrent leur pacte de sang, il fut proscrit avec son père, son oncle Quintus et son cousin (Appien, IV, 600 et 601). Mais, seul de sa famille, il se trouva hors d'atteinte et échappa à l'assassinat. En 42, nous le retrouvons à Philippes, où il combat dans les rangs des républicains, rachetant ainsi les désordres de sa jeunesse par sa vaillance et son patriotisme. Il est surprenant qu'Horace, qui fut dans ces batailles son compagnon d'armes, ne dise pas un mot de lui. Serait-ce que, ayant jeté bravement son | raisons qui obligèrent C. Antonius à se rendre. Lorsque les triumvirs scellèrent leur ct ed sang, il fut trrpisco avce nos pr, son oncle tus et sn cousin (Appien, IV, 600 et 601). Mais, sl de sa famille il se trouva hors d'atteinte et échappa à 'assassinat. En 42, nous le retrouvons à Philippes, où il combat dans les rangs des républicains, rachetant ains les désordres de sa njsuesee par sa vaillance et son patriotisme. Il est surprenant qu'Horace, qui fut dns ces batailles son compagnon d'armes, ne dise pas u mot d lu. Serait-ce q, ayant jeté brvmnt sn |
un mot de lui. Serait-ce que, ayant jeté bravement son bouclier, comme il nous l'avoue (relicta non bene parmula, Od., II, 7, 10), pour ne pas être reconnu, il a craint, par un souvenir qui ne pourrait être qu'un éloge, d'éveiller dans l'esprit un contraste fâcheux? Après la défaite des tyrannicides, Marcus s'enfuit en Sicile pour offrir ses services à Sextus Pompée, et il fut incorporé dans l'armée de la résistance avec un grade assez élevé (Appien, IV, 619; Vell. Pat., II, 72). Mais les mesures malhabiles du chef et l'influence des affranchis le dégoûtèrent du métier des armes; il | un mot de lui. Serait-ce que, ayant jeté bravement son bouclier, comme il nous 'avoue (rlct non e parmula, Od., II, , 10), pour ne pas être ,nrnuceo l a craint, par un svnr qui pourrait être qu'un éloge, d'éveiller dans l'esprit un contraste fâcheux? Après la défaite des tyrannicides, Mursca s'enfuit en Sicile pour offrir ses services à Sextus Pompée, et li fut incorporé dans l'armée d la résistance avec un grade assez élevé (pn IV, 619 Vell. Pat II, 72). Mais les mesures malhabiles du chef et nfluelcie'n des affranchis l dégoûtèrent du métier armes; il |
l'influence des affranchis le dégoûtèrent du métier des armes; il voyait d'ailleurs que dans les circonstances présentes on ne pouvait compter sur la victoire. — En 39, les triumvirs ayant conclu la paix avec Pompée, à Misène, permirent à leurs ennemis, à l'exception des meurtriers de César, de rentrer en Italie, et Marcus revint à Rome. Heureusement pour lui, Antoine, l'ennemi acharné de sa famille, commandait alors en Orient, et Octave en Occident. Cependant, il comprit qu'il pourrait éveiller des soupçons dans ce milieu infecté par les ferments de la haine; il se tint à l'écart et s'effaça de son | l'nflnc des affranchis le dégoûtèrent du métier des armes; il voyait dlle que ansd les circonstances présentes o ne pouvait compter sur la victoire. — En 39 les triumvirs ayant cc la px avec Pompée, Misène, permirent leurs ennemis, à l'exception des meurtriers de César, de rentrer en Italie, te Marcus revint à Rm. Heureusement pour lui, Antoine, eni acharné de s famille, commandait alors en rnt, et Octave en Occident Cependant, il comprit quil pourrait éveiller des soupçons dans ce iie infecté par les ferments de a haine; il se tint à l'écart et s'effaça d son |
haine; il se tint à l'écart et s'effaça de son mieux, ce qui ne lui fut point difficile ni pénible : il n'était pas ambitieux ; l'étude et la composition n'avaient pour lui aucun attrait. D'après sa conduite antérieure, on peut juger qu'il se tenait pour satisfait de vivre, loin de la politique et des livres, dans l'aisance et la bonne chère. Octave le regardait comme un homme peu dangereux. Après sa rupture avec Antoine et la victoire définitive d'Actium, il fit sortir Marcus de son obscurité et le mit en évidence, pour rappeler les cruautés de son adversaire et | haine; il s tint à l'écrt s'effaça de son mieux, c qui ne li ft point difficile n nibelép : il n'était pas ambitieux ; 'étude et la composition n'avaient pour lui cn attrait D'après sa conduite antérieure, on peut juger qu'il se tnit pour satisfait de i,vrve ln de la politique et des livres, dans l'aisance t la bonne chère. Octave le regardait comme un homme p dangereux. Après sa rupture avec Antoine et l vctr définitive d'Actium, il fit sortir Marcus e son obscurité et le mit e évidence, pour rappeler les cruautés de son adversaire et |
en évidence, pour rappeler les cruautés de son adversaire et les nombreux crimes énumérés dans les Philippiques; et le fils du célèbre orateur, après avoir été proscrit par Antoine, fut nommé augure par Auguste, et le 13 septembre de l'an 30, désigné pour le consulat au choix des électeurs obéissants (Appien, IV, 619; Plut., Cic, 49; Dion, LI, 19; Senec, de Benef., IV, 30; Plin., XXII, 6). Sur sa proposition, le Sénat décréta que les statues d'Antoine seraient renversées, qu'il ne serait permis à aucun membre de sa famille de s'appeler Marcus, et il déclara jour néfaste l'anniversaire de sa | en évidence, ourp rappeler ls cruuts de son adversaire et les nombreux crimes énmérés dans ls Philippiques; et le fils du célèbre orater après avoir été proscrit pa Antoine, fut nmmé augure arp Auguste, et le 13 septembre de l'an 30, désigné pour l consulat au choix des élctrs obéissants (Appien, IV, 619; Plu Cic 49; Dion, LI, 19; ce,Sen de Benef., IV, 30; Plin., XI 6). ur proposition, l naSét décréta que les statues nt seraient renversées qu'il ne serait permis à aucun membre de sa famille de sappeler Marcus et il déclara jour néfaste lanniversaire de sa |
s'appeler Marcus, et il déclara jour néfaste l'anniversaire de sa naissance (Plut., 1. c.; Dion, 1. c). Marcus fut chargé ensuite, comme proconsul, du gouvernement de l'Asie (de la Syrie, d'après Appien, 1. c). C'est là que dans un repas, échauffé par le vin, il fit fouetter Cestius, qu'il avait à sa table, parce qu'il avait dit que son père était un ignorant. Cet acte de brutalité nous est rapporté par Sénèque le rhéteur (Suas., VII; cf. Controv., III, praef., et Excerpt. Controv., III, praef.), et par Quintilien (X, 5, 20), et Drumann fait observer que ce Cestius était, non | s'appeler Marcus, et il déclara jour ésaneft l'nnvrsr d sa naissance (P 1. c.; Dion, 1. c). Marcus fut chargé nit comme proconsul, du gouvernement de l'Asie (de la Syrie, d'après Appien 1. c). C'est là que dans un repas, échauffé par le vin, il fit fouetter Cestius, q'l avait à sa table, parce qu'il avait dit que son père était un ignorant. Cet t de brutalité nous est rapporté par Sénèque le rhéteur (Suas., VII; cf. Controv., III, praef., et Excerpt. Controv III, praef et pra Quintilien (X, 5, 20), et Drumann fait observer que ec Cestius était, non |
20), et Drumann fait observer que ce Cestius était, non pas un rhéteur d'origine grecque, comme le dit Spalding dans une note au passage de Quintilien, mais un Romain d'une famille considérable. Peut-être aussi n'y a-t-il là, comme dans l'histoire du verre jeté à la tête d'Agrippa, qu'un de ces racontars qui se colportent si facilement dans les conversations de la ville. À partir de ce moment, on n'entend plus parler de lui. Il est probable qu'il mourut bientôt après, jeune encore, par suite de ses intempérances. Avec lui s'éteignit le dernier des Cicérons. Si l'on veut bien rapprocher la | 20), t Drumann fait observer que ce Cestius était, non pas un rhéteur dorigine grecque, comme le dit Spalding asdn n nt au passage de Quintilien, mais n Romain d'une aml bos.inléecrda Peut-être aussi n'y a-t-il là, comme dans l'histoire d verre jeté à la êt dAgrippa quun e anarcrtos se colportent si facilement dans les conversations de la ville. À partir de ce moment on 'entend plus parler de liu. Il est probable qu'il mourut bntôt après, jeune encore, par suite de ses intempérances. Avec lui s'éteignit le dernier des ién Si l'n et bn rapprocher la |
le dernier des Cicérons. Si l'on veut bien rapprocher la biographie de Marcus Cicéron de celle de sa sœur Tullia, on pourra en conclure que Cicéron, qui fut un bon père, plein de tendresse pour ses enfants, eut à essuyer à leur endroit bien des déceptions et des amertumes. Il adorait sa fille, en qui il retrouvait quelques-unes de ses propres qualités d'esprit et de coeur. Il eut le chagrin de la voir se consumer de tristesse, abreuvée d'outrages par un mari infidèle et débauché, chagrin rendu plus cuisant par le remords d'avoir, par ambition et par faiblesse, contribué à | le dernier des Cicérons. Si l'on veut bien rapprocher la obegpriiah de Marcus Cicéron d celle de sa sœur Tll, on urpaor en conclure que Cicéron, qui fut un bon père, pln e tendresse pour ses enfants, eut à essuyer à leur ndrt bien ds déceptions et des amertumes. Il adorait sa fille, en q il rou quelques-unes de ses propres qualités d'esprit et de coeur. Il eut le chagrin de la voir se cnsue de tristesse, abreuvée d'outrages pr un mr infidèle et débauché, chagrin rendu plus cuisant par le remords d'avoir, p ambition et par faiblesse, contribué à |
le remords d'avoir, par ambition et par faiblesse, contribué à cette douloureuse infortune. Son fils ne répondait à aucune de ses espérances. Et quand le grand homme mourut, il était sans famille : il n'avait plus d'épouse, il n'avait plus de fille, et son fils, qu'il n'avait point vu depuis deux ans, était loin. Il emportait en mourant la seule consolation d'avoir appris quelque temps auparavant, par les lettres de Brutus, que le jeune officier qui portait le nom de Cicéron dans l'armée des patriotes se conduisait en bon soldat et pourrait peut-être venger la mort de son père. Le | le remords d'vr par ambition t par faiblesse, contribué à cette dlrs infortune. Son fils ne répondait à aucune de ses espérances. Et q le grand homme uoru,mt il était s famille : il n'avait plus d'épouse, il n'vt uspl d fille et son ils, qu'il n'avait point vu dps deux ans, était ln. Il mprtt en mourant la sl consolation d'vo appris quelque temps auparavant, par les lttrs de Brutus, que le jeune officier qui prtt le nom de Cicéron dans mé ds patriotes se conduisait en bon soldat et pourrait peut-être venger la mort de son èe. Le |
et pourrait peut-être venger la mort de son père. Le destin en décida autrement. PARIS. SUR LES PHÉNOMÈNES DE DISSOCIATION ET PARTICULIÈREMENT SUR LES MAXIMA ET MINIMA QU'ON Y A SIGNALÉS Par M. Paul SABATIER. La température intervient habituellement dans les phénomènes de dissociation selon un mode fort régulier. Dans le cas des systèmes hétérogènes comprenant un gaz unique, la tension de dissociation augmente rapidement avec la température : l'allure du phénomène est absolument comparable à celle de la formation des vapeurs saturées, où la tension maximale croît également très vite quand la température s'élève. La régularité n'est pas moindre | t pourrait peut-être vngr la mort de sn père. Le destin en décida tetrmnuea. PARIS. SUR LES PHÉNOMÈNES DE DISSOCIATION ET PARTICULIÈREMENT SUR LES MAXIMA ET MINIMA QU'ON Y SIGNALÉS Par M. Paul SABATIER. La température intervient habituellement dans les phénomènes de dissociation selon un mode fort régulier. Dans le cas des systèmes hétérogènes cmprnnt un gaz unique, la tension dissociation augmente rapidement avec la température : l'allure du phénomène est absolument comparable à celle de la frmtn des vapeurs saturées, où la tension maximale croît également très vite quand la température s'élève. La régularité n'est pas moindre |
vite quand la température s'élève. La régularité n'est pas moindre pour les systèmes gazeux homogènes simples, où l'équilibre se trouve réglé par la proportion qui existe entre la matière détruite et la matière encore combinée : cette proportion va ordinairement en augmentant lorsque la température monte. Toutefois, cette régularité offre quelques exceptions. Deux d'entre elles ont été signalées par M. Ditte dans le remarquable travail qu'il a publié sur la dissociation calorifique des hydrures de sélénium et de tellure. Les points principaux de ce travail ont déjà fait l'objet d'une communication au Congrès de l'Association française tenu à Paris en | vite quand al érrutepteam slvé'e.è La régularité n'est pas mnde pour ls systèmes gazeux omo simples, où l'équilibre se trouve lgéér par la proportion qui existe entre la matière dt et la matière encore combinée cette proportion va ordinairement en augmentant lorsque la température mnt. Toutefois, cette régularité offre ele exceptions. Deux d'entre lls ont été signalées apr M. Ditte dans l remarquable travail q'l a pblé rus la dissociation calorifique des dus sélénium et de tellure. Les points principaux de ce travail ont déjà fait 'objet d'une communication au Congrès ed l'Association française tenu à Ps en |
communication au Congrès de l'Association française tenu à Paris en 1889. Un court extrait de quelques lignes figure aux procès-verbaux du Congrès, p. 266. La proportion de l'hydrogène sélénié, au lieu d'aller toujours en diminuant pour des températures croissantes, se relève, au contraire, vers 270° et passe par un maximum à une température voisine de 520°; au-dessus, la diminution devient régulière. La dissociation a donc passé par un minimum. L'hydrogène telluré conduit à des résultats tout à fait analogues. Ces faits intéressants ont été rapprochés de quelques autres fort différents, dont l'un des plus nets est l'action de la chaleur | communication au ngsrèoC de lAssociation française tenu à Paris en 1889. Un court extrait de quelques lignes fre aux procès-verbaux du Congrès, p. 266. La proportion de l'hydrgèn sélénié, au lieu d'aller toujours en diun pour des températures croissantes, s relève, au contraire, ervs 270° et passe par un maximum à une température insevio d 520°; au-dessu, la diminution devient régulière. La dissociation a donc passé par un minimum. L'hydrogène lur conduit à ds résultats t fait nlgs. Ces faits intéressants ont été rapprochés de quelques uetsar fort différents, dnt l'un des plus nets est l'action de la chaleur |
dont l'un des plus nets est l'action de la chaleur sur le sous-chlorure de silicium Si2Cl4. (Troost et Hautefeuille.) Le chlorure siliceux posséderait à 350° une faible tension de dissociation. Cette tension croît rapidement et la décomposition est presque complète à 800°. Le corps se dédouble donc au-dessous du rouge en silicium et chlorure silicique SiCl4; mais il se reforme vers 1200° aux dépens des produits de sa décomposition, de sorte que sa tension de dissociation, après avoir augmenté avec la température, passe par une valeur maximale pour décliner ensuite. Un phénomène semblable a été indiqué par les mêmes savants | dnt l'un des plus nets est 'action de la chaleur rsu le sous-chlorure de silicium Si2Cl4. (Troost t Hautefeuille.) Le chlorure siliceux posséderait à 0°53 une faible tension de dissociation. Cette tension croît rapidement et la décomposition est presque complète à 800°. Le corps se dédouble donc au-dessous du rouge en silicium et chlorure silicique SiCl4; s il se rfrm vers 1200° aux dépens des produits de sa décomposition, de srt que sa tension de dissociation, après avoir augmenté avec la température, passe par une valeur maximale pour idncréel ensuite. Un phénomène semblable a été indiqué par mêmes savants |
Un phénomène semblable a été indiqué par les mêmes savants pour le fluorure siliceux Si2F6, et aussi pour les composés du bore. Ils attribuent un mécanisme analogue à l'action de la chaleur sur le chlorure platineux PtCl2. D'après M. Schützenberger, ce corps peut être obtenu par la combinaison directe du chlore et du platine à 250° ; mais il se détruit à une température un peu plus haute. Cependant il se forme à 1400°, et MM. Troost et Hautefeuille ont pu l'isoler, comme le chlorure siliceux, par un refroidissement brusque. Ces deux chimistes ont également trouvé qu'on produit un peu | Un phénomène semblable a été indiqué par les mêmes savants pour le fluorure siliceux Si2F6, et aussi pour les composés du bore. Ils attribuent un mécanisme analogue l'action ed la chaleur sur le chlorure platineux PtCl2. D'après M Schützenberger, corps peut être obtenu par la combinaison directe du chlore et d platine à 250° ; mais il s détruit à une température un pue plus haute. epnat il se forme à 0,14°0 MM. Trst et Hautefeuille ont pu l'isoler, comme le chlorure lisuie,xc par un refroidissement brusque. Cs deux chimistes ont également trouvé qu'on produit un peu |
Ces deux chimistes ont également trouvé qu'on produit un peu d'ozone en chauffant de l'oxygène à 1400°, et l'artifice du tube chaud et froid convenablement appliqué permet d'en recueillir un peu. On sait d'autre part que « une température de 250° détruit totalement l'ozone ». Un maximum de dissociation existerait entre 250° et 1400°. L'oxyde d'argent Ag2O est facilement réductible par la chaleur. D'après les recherches de M. Joulin, la décomposition, encore faible à 250°, est complète à 300°. Mais il se reforme aux températures très élevées, dans le chalumeau oxhydrique, ou à 1400° (Troost et Hautefeuille). Tous ces faits, | Ces deux chimistes ont également trouvé qu'on produit un peu d'ozone en chauffant de l'oxygène à 1400 et lartifice du tube chaud et froid convenablement appliqué permet d'en recueillir un pu. On sait d'autre part que « une température de 250° détruit totalement l'ozone ». Un maximum de dissociation existerait entre 250° et 1400°. L'oxyde d'argent est facilement réductible par la chaleur. D'après les recherches de M. Joulin, l décomposition, encore faible à 250°, est complète à 300°. Mais il se reforme aux températures très élevées, as le chalumeau oxhydrique, ou à 1400° (Troost et Hautefeuille). Tous ces faits, |
oxhydrique, ou à 1400° (Troost et Hautefeuille). Tous ces faits, analogues en apparence, ont été attribués à l'existence de maxima de dissociation. En réalité, cette assimilation repose sur une interprétation inexacte des phénomènes. Nous nous proposons d'écarter autant que possible cette confusion par les explications qui vont suivre. Double mode d'action de la chaleur dans les réactions chimiques. — La chaleur intervient dans les réactions chimiques selon deux modes distincts, qui paraissent contradictoires, puisqu'elle est tantôt favorable, tantôt défavorable à la combinaison. En général, nous voyons qu'elle tend à détruire les composés en régénérant les éléments simples qui s'y trouvent. | oxhydrique ou à 1400 (Troost et Hautefeuille). Tous ces faits, analogues ne apparence, ont été attribués à l'existence d maxima de dissociation. En rélté, cette asmilan ps sur une interprétation inexacte des phénomènes. Nous nous proposons d'écarter autant que possible cette confusion les explications qui vont suivre. Double mode d'action de l chaleur dns les réactions chimiques. — La chaleur intervient dans les réactions chimiques n deux modes distincts, q paraissent contradictoires, psq'll est tantôt favorable, tantôt défavorable à la combinaison. En général, nous voyons qu'elle tend à détruire les composés en régénérant les éléments simples qui s'y trouvent. |
les composés en régénérant les éléments simples qui s'y trouvent. L'ozone chauffé se détruit promptement en oxygène ordinaire. Le carbonate de chaux se dédouble au rouge en chaux et acide carbonique. Sainte-Claire Deville a pu, grâce à l'emploi de méthodes très ingénieuses, démontrer l'action destructive de la chaleur sur certains corps autrefois considérés comme indécomposables, l'oxyde de carbone, par exemple, l'anhydride sulfureux, etc. Même quand la décomposition commence à une température trop élevée, pour que l'observation des produits devenus libres demeure possible, l'analyse spectrale nous les montre dans la flamme avec leurs caractères propres. Nous sommes amenés à admettre qu'une | les cmpsés en régénérant les éléments simples qui s' trouvent. Loone chauffé se détruit promptement en oxygène ordinaire. carbonate de chaux se dédouble au rouge en chx et acide carbonique. Sainte-Claire Deville a pu, grâce à l'mpl de méthodes très ingénieuses, éoter l'action destructive de la chaleur sur certains corps autrefois cnsdérés comme indécomposables, loxyde ed carbone, par exemple, l'anhydride sulfureux etc. Même quand la décomposition commence à une température trop élevée, pour que l'observation des produits devenus libres demeure possible, l'analyse spectrale nous les mntr dans l lmemfa avec leurs crctèrs propres. Nous sommes éeamns admettre qu'une |
avec leurs caractères propres. Nous sommes amenés à admettre qu'une température assez haute finit par vaincre les affinités chimiques les plus puissantes; dans un foyer calorifique suffisamment intense, aucune combinaison ne pourrait subsister. L'action destructive de la chaleur est tout à fait générale ; mais à côté d'elle, nous voyons fréquemment que la chaleur intervient pour produire ou tout au moins favoriser la combinaison des éléments. Certains composés se produisent à la température ordinaire aussitôt qu'il y a contact entre les corps capables de les fournir. Le fluor, le plus actif de tous les éléments simples, s'unit à froid, comme | vc leur aestrrcaèc propres. Nous sommes amenés à admettre qu'une température assez haute finit par vaincre ls affinités chimiques les plus puissantes; dans un foyer calorifique suffisamment intense, an combinaison ne pourrait subsister. L'action dstrctv de la chaleur est tout à fait générale ; mais à côté d'elle, nous voyons fréquemment que la chau intervient pour produire tout au moins fvoier la combinaison ds mstleé.né Certains omé se produisent à la température ordinaire aussitôt u'l y a contact etr les crps capables de les for. Le fluor, le plus actif e tous les éléments simples, s'unit à froid comme |
actif de tous les éléments simples, s'unit à froid, comme le chlore, au soufre, à l'iode, au phosphore, à l'arsenic et à un certain nombre de métaux, mais aussi à l'hydrogène, au carbone (noir de fumée), au bore, au silicium cristallisé. L'eau froide est immédiatement décomposée par le sodium, le potassium, le fluor. La plupart des réactions salines, effectuées en dissolution, ont lieu à la température ordinaire. Néanmoins, même dans ce cas, l'élévation de température agit favorablement en augmentant la vitesse. L'éthérification des alcools met bien en évidence ce rôle accélérateur. Les solutions d'acide métaphosphorique se transforment en acide orthophosphorique | actif de tous les éléments simples, 'unit à froid, comme le chlore, au soufre, à l'iode, au phosphore, à larsenic et à un certain nombre de métaux, mais aussi à l'hydrogène, ua carbone (noir de fumée), au bore, au silicium .tcilésasirl L'eau froide est immédiatement décmpsé par le sodium le potassium, le fluor. La plupart des réctns salines, effectuées en dissolution ont lieu à la température ordinaire. Néanmoins, même dans ce cs, l'léation d tmpértr agit favorablement en agentnt la vitesse. L'éthérification des solaocl met bien en évidence ce rôle accélérateur. Les solutions d'acide métaphosphorique se transforment en acide orthopphri |
accélérateur. Les solutions d'acide métaphosphorique se transforment en acide orthophosphorique quelle que soit la température ; mais le changement, très lent à 0°, va très vite à 100°. J'ai démontré que la vitesse de cette transformation illimitée est, toutes choses égales d'ailleurs, une fonction exponentielle de la température. Il est vraisemblable que l'influence de la température se traduit dans les diverses réactions par une loi de même nature. Contrairement aux exemples que nous venons de citer, la formation de molécules complexes à partir des éléments n'a lieu habituellement qu'au-dessus d'une certaine température. L'oxydation directe de la plupart des métaux exige | accélérateur. Les solutions d'cd métaphosphorique se transforment en acide orthophosphorique quelle qeu soit la température ; mais le changement, très lent à °, va très vite 100°. J'ai démontré que la vitesse de cette somon illimitée est, toutes choses égales d'llrs, une fonction exponentielle de la rea.urmtéetp l rsmblle que l'influence de la température se traduit dans les diverses réactions pr une loi de même nature Craremnt ux exemples que nous venons de citer, la formation de molécules complexes à partir des éléments n' l hbtllmnt qu'au-dessus d'une certaine tpatur Loxydation directe de la plupart des métaux exige |
certaine température. L'oxydation directe de la plupart des métaux exige un échauffement préalable : 100° pour le thallium, 300° au moins pour le plomb, le rouge pour le cuivre ou pour le fer. Les combinaisons ainsi provoquées par l'élévation de température dégagent ordinairement de la chaleur. Parfois cette chaleur est fort grande et suffisante pour élever beaucoup la température du système et, par suite, accélérer la réaction. Celle-ci, quand il en est ainsi, n'aura besoin que d'un échauffement initial appliqué à un point de la masse ; une fois commencée, elle se poursuivra d'elle-même, très rapidement dans les réactions dites | certaine rm.teépaeurt Loyan directe de l plupart des métaux exige un échauffement prélbl : 100° pour le thallium, 300° au mi pour le plomb, e rouge pour cuivre ou pour le fer. Les combinaisons ainsi provoquées par l'élévation d ueréttepram dégagent rdnrmnt de l chlr. Parfois cette chaleur est fort danrge et suffisante pour élever beaucoup la température du système et par suite, accélérer la réaction. Cll-c, quand il en est aisi n'aura besoin que d'un échauffement initial paiulpqé à un point de la masse ; une fois commencée, elle se poursuivra 'elle-même, très rapidement dans les réactions dites |
elle se poursuivra d'elle-même, très rapidement dans les réactions dites explosives, régulièrement dans toutes les combustions proprement dites. C'est ainsi que dans le procédé Bessemer l'oxydation du carbone, du manganèse, du fer, et surtout du silicium, pratiquée dans les fontes brutes, est assez active à cette haute température pour compenser par la chaleur dégagée l'influence du refroidissement extérieur et maintenir la masse à l'état parfaitement liquide et apte à poursuivre la réaction. Le phosphore blanc ne s'oxyde pas à froid dans l'oxygène sec sous la pression ordinaire; mais si on porte un seul point à 60°, il se transforme aussitôt | elle se poursuivra d'elle-même, très rapidement dsan les réactions iesdt explosives, régulièrement dans toutes les combustions rpnrmpeeot dites. C'est ainsi qe dans le procédé Bessemer l'oxydation du carbone du manganèse, du fer, et surtout du silicium, pratiquée dans les fontes brutes est assez active à cette haute apeumtrteré pour compenser par la chaleur dégagée l'influence du refroidissement extérieur et mntnr la masse à l'état parfaitement liquide et apte à poursuivre la réaction. Le phosphore blanc ne s'oxyde p fd dans l'oxygène sec sous la pression ordinaire mais si on porte un seul pin à 60°, l se transforme aussitôt |
porte un seul point à 60°, il se transforme aussitôt en anhydride phosphorique, avec un dégagement de chaleur énorme, qui le vaporise partiellement et détermine ainsi une combustion très brillante et très rapide. Les diverses variétés du carbone ne commencent à s'oxyder qu'à des températures fort inégales. Le graphite, le diamant doivent être portés et maintenus au rouge vif. Au contraire, le charbon de bois, le charbon de sucre, brûlent dès le rouge sombre, et une fois allumés, continuent à fournir une combustion régulière. Les éléments de l'eau, hydrogène et oxygène (H2 + O), peuvent demeurer indéfiniment au contact à | porte u seul point à 60°, il se transforme sitastuô en yie phosphorique, avec un dégagement de chaleur énorme, qui le vapise partiellement et deiénmret ainsi une combustion très brillante et très rapide. Les diverses vaité du carbone ne commencent à oxedy'sr qu'à des températures fort ngs. Le graphite, le diamant doivent être portés et maintenus au rouge vif. Au contraire, le charbon de bois, le charbon de sucre, r dès le rouge sombre et une fois allumés, continuent à fournir une cmustio régulière. Les éléments de l'eau, hydrogène et oxygène (2 + O), peuvent demeurer indéfiniment au contact à |
oxygène (H2 + O), peuvent demeurer indéfiniment au contact à froid sans s'unir. Il faut chauffer un point à 500° au moins, soit par une parcelle en ignition, soit par une étincelle : la combinaison a lieu aussitôt avec une chaleur suffisante pour se propager presque instantanément dans toute la masse et en déterminer l'explosion. Ainsi, dans un très grand nombre de cas, la combinaison ne se manifeste qu'au-dessus d'une certaine température; d'ailleurs, une fois commencée, elle va d'autant plus vite que la température est plus haute. Inversement, la destruction des molécules complexes ne commence aussi qu'à partir d'une certaine | oxygène (H2 + O), peuvent demeurer indéfiniment au contact à froid sans s'unir. Il faut chauffer un point à 500° au moins, soit a ne parcelle en ignition, soit par n étincelle : la combinaison euli aussitôt avec une chaleur suffisante pour se propager rpesqeu instantanément dans toute la masse et en déterminer l'explosion. Ainsi, dans un très grnd nombre de , l combinaison ne se manifeste qu'au-dessus d'une certaine tmpértr; d'ailleurs, n fois commencée, elle va d'autant ls vite que la température est plus haute Inversement, l destruction des molécules complexes ne commence aussi uqà' partir d'une certaine |
des molécules complexes ne commence aussi qu'à partir d'une certaine température, et quand elle a lieu, sa vitesse augmente de même avec la température. Mécanisme général des combinaisons chimiques. — Considérons une combinaison qui peut être produite directement à partir des éléments. Cette formation, que nous pouvons appeler réaction positive, commencera à partir de la température t; la vitesse, très faible à t°, ira en croissant rapidement et deviendra très grande à une température plus élevée. La destruction calorifique de cette combinaison sera toujours possible, et commencera à se manifester à partir de t1°. La vitesse de cette destruction, que | des molécules complexes ne commence aussi u'qà partir d'une tain température, et quand elle a lieu, sa vitse augmente de même avec la tmpértr. Mécanisme général des combinaisons chimiques. — Considérons une combinaison qui peut être produite directement à partir des éléments Cette formation, que nous pouvons appeler réaction positive, commenera à partir de la tmpértr ;t l vitesse, très fbl à t°, ira e croissant rpie et deviendra très grnd à une température plus leée La destruction calorifique de cette combinaison sera toujours possible, et cmmncr se mnfstr à partir de t1°. La vitesse de ctt destruction, que |
à partir de t1°. La vitesse de cette destruction, que nous nommerons réaction négative, sera fort petite au début, mais elle augmentera très vite avec la température. Les températures initiales t et t1 sont, en général, différentes. Pour toutes les températures inférieures à t et t1, aucune des deux réactions n'aura lieu. Pour les températures comprises entre t et t1, une seule des réactions aura lieu : elle sera plus ou moins lente, mais aboutira toujours à une action illimitée, qui sera, selon le cas, une formation ou une destruction totale. Enfin, pour les températures supérieures à t et t1, | à partir de °1t. L vitesse de cette destruction, que nous nommerons réaction néave, sera fort petite au début, mais ll augmentera très vite avec la température. Les températures inias et t1 sont, en général, différentes. Pour toutes les températures inférieures à t et t1, aucune des dx réctns n'aura lieu Pour les températures cmpies entre t et t1 une seule des réactions aura lieu : elle sera plus ou moins lente, mais aboutira toujours à eun action illimitée qui sr, selon le ca, n frmtn ou une destruction tta nfn, pour les températures supérieures à t et t1, |
totale. Enfin, pour les températures supérieures à t et t1, les deux réactions positive et négative se produiront simultanément avec des vitesses inégales : il y aura à la fois production et destruction du composé, le résultat étant un équilibre déterminé pour chaque température. C'est à cet équilibre, résultant de l'antagonisme de la chaleur et des affinités chimiques, qu'on donne le nom de dissociation. Pour qu'il y ait dissociation, il faut qu'il y ait équilibre, et ceci ne peut avoir lieu que si, à la température considérée, la formation et la destruction du composé tendent l'une et l'autre à s'accomplir. | totale. Enfin, pour les teméaues supérieures t et t1, sle deux réactions positive et négative se produiront smltnémnt avec des vitesses inégales : il y aura à la fois production et destruction du composé, le résultat étant un équilibre déterminé pour chaque température C'st à cet éubre résultant de l'antagonisme de la chaleur et des affinités chimiques, qu'on donne le nom de dissociation. Pour qu'il y ait dissociation, i utaf qu'il y ait équilibre, et ceci ne peut avoir lieu que si, à al température eé,éronsicd la formation et la destruction du composé tendent l'e et l'autre à s'accomplir. |
la destruction du composé tendent l'une et l'autre à s'accomplir. D'après ce que nous avons dit précédemment, la réaction négative finira toujours par devenir prépondérante, sans doute parce que sa vitesse croît beaucoup plus vite avec la température. Nous allons appliquer ces notions aux divers cas possibles, et spécialement aux exemples exceptionnels cités plus haut. PREMIER CAS. La réaction positive (combinaison) commence à une température plus basse que la réaction négative (décomposition). On a alors : Au-dessous de t°, on n'observe rien : les éléments ne réagissent pas l'un sur l'autre, la combinaison déjà faite demeure parfaitement stable. Entre t° | la destruction du cmpsé tendent l'une et l'autre à s'accomplir. D'après ce que nous avons dit précédemment, la réaction négative finira toujours par devenir podéne sans doute parce que sa vitesse croît beaucoup plus vite avec la température ous allons appliquer ces notions x divers cas possibles, et spécialement exemples xcptnnls cités plus haut. PREMIER CAS. La réaction positive (combinaison) commence à une température plus basse que la réaction négative (décomposition). On alors : Au-dessous de t°, on 'observe rien les élémnts ne réagissent pas l'un sur l'autre, la combinaison déjà faite demeure parfaitement stable. Entre t° |
l'autre, la combinaison déjà faite demeure parfaitement stable. Entre t° et t°1, la combinaison seule a lieu et finit toujours par être totale. C'est seulement au-dessus de t°1 que la réaction devient limitée : le composé est dissocié. C'est ce qui arrive pour la plupart des corps formés à partir des éléments avec une quantité de chaleur notable. Pourtant, ce n'est pas une propriété nécessaire des corps nettement exothermiques, car le gaz ammoniac NH3, le phosphure d'hydrogène PH3, bien que produits avec dégagement de chaleur, ne peuvent jamais être obtenus par l'union des éléments à quelque température que ce soit. | l'autre, la combinaison déjà faite demeure parfaitement stable. Entre et °, la combinaison seule a lieu et finit toujours par être l. C'est seulement au-dessus t°1 que la réaction devient limitée : le composé est dissocié. C'est qui arrive pour la plupart des corps formés à partir des éléments avec une quantité de chaleur notable. trPu,tona c n'est pas une propriété nécessaire de corps nettement exothermiques, car le gaz ammoniac NH3, l phosphure dhydrogène PH3, bien que produits avec dégagement de chaleur, ne peuvent jamais être obtenus par l'union des éémnts à quelque température e ce soit. |
par l'union des éléments à quelque température que ce soit. La réaction négative est alors la seule possible, il n'y a jamais de dissociation. La marche du phénomène est plus particulièrement facile à concevoir dans le cas des systèmes homogènes où tous les corps réagissent à l'état gazeux; par exemple, l'eau H2O, où t est voisin de 450°, t1 est voisin de 1000°. Dans un tel système, prenons pour abscisses les températures, et pour ordonnées les vitesses initiales de formation, nous obtiendrons une courbe régulière F, ayant la forme d'une exponentielle, qui part de zéro pour t° et s'élève ensuite | par l'union des éléments à quelque température que c soit L réaction négative est aos la seule possible, il n'y a jamais de isociio. a mrch du phénomène est plus particulièrement facile à conor dans le cs des systèmes homogènes où tous les corps régssnt à l'état gazeux; par exemple, l'eau H2O, où t est vsn e 450°, t1 est voisin de 1000°. Dans un tl système, prnns pr abscisses les températures, et pour ordonnées les vitesses initiales de formation, no obtiendrons une crb régulière , ayant la forme 'une exponentielle, iqu part d zéro rupo t° et s'élève ensuite |
exponentielle, qui part de zéro pour t° et s'élève ensuite plus ou moins vite. De même les vitesses initiales de décomposition nous donnent une courbe analogue D qui, partant de zéro pour t°1, s'élève plus rapidement que la première. La courbe D coupera toujours la courbe F en un point M, qui correspond à la température 6. Pour cette température, les deux vitesses initiales de formation et de destruction sont identiques, et si nous supposons qu'elles se maintiennent telles, la proportion de matière combinée est identique à celle de matière non combinée. Au-dessous de 6°, la formation prédomine; au-dessus de | exponentielle, qui part de zéro pour t° et s'élève ensuite us ou moins vt. De mêm les vitesses initiales de décomposition nous donnent une courbe analogue D qui, partant de zér pour t°1, s'élève plus rademen e la première. La courbe D coupera toujours la courbe F n un point M, qui correspond à la tmpértr 6. Pour cette ruet,émerpat les deux vitesses initiales de formation e de destruction sont identiques, te si ns supposons qu'elles se maintiennent telles, la proportion de maie combinée est identique à cele de matière non combinée. Au-dessous de 6°, la formation prédomine; au-dessus de |
non combinée. Au-dessous de 6°, la formation prédomine; au-dessus de 6°, c'est la destruction. Plus bas que t°, il n'y a ni combinaison, ni séparation des éléments ; entre t° et t°1, la formation seule a lieu. Systèmes hétérogènes. — Dans le cas d'un système hétérogène renfermant un gaz unique (exemple classique du carbonate de chaux), l'équilibre est déterminé pour chaque température par une certaine pression de ce gaz. La formation ou la décomposition se produisent jusqu'à ce que la pression du gaz ait atteint une valeur déterminée qu'on nomme tension de dissociation. La considération des vitesses des deux réactions | non combinée. Aesou de 6°, la nootmiraf prédomine; au-dessus de 6°, et la destruction. Plus bas que t°, il n'y a ni combinaison, ni séparation des éléments ; ntr t° et t° la formation seule a lieu. Systèmes hétérgèns. — Dans le cas d'n système hétérogène renfermant un zag unique (exemple classique du carbonate de chaux), l'équilibre est déterminé pour chq température par une certaine pnesiros de ce gaz. La formation ou l décomposition se produisent jusqu'à ce que la pression du gaz ait atteint une valeur déterminée qu'on nomme tension de dissociation. L considération des vitesses des deux réctns |
tension de dissociation. La considération des vitesses des deux réactions opposées ne semble pas, à première vue, pouvoir conduire simplement à ce résultat. Cependant, on peut arriver à s'en faire une idée par les raisonnements qui vont suivre, et que, pour fixer les idées, nous appliquerons à l'exemple du carbonate de chaux. Supposons tout d'abord que la pression du gaz carbonique se trouve maintenue constante et égale à h. La combinaison avec la chaux tend à se produire avec une vitesse qui ne dépend que de cette pression h et de la température 1. Nous 1. La combinaison et l'émission | tension de dissociation. a considération des vitesses des deux snraoécti opoé ne semble ps, à première v, pouvoir conduire simplement à ce résultat. pe,nandteC n peut arriver à s'en faire une idée par les rsnnmnts qi vont ve,isru et que, pour fixer les idées, nous appliquerons à l'xmpl du carnae de chaux. Sppsns tout 'abord que la pression du azg cronqe se trouve maintenue constante et égale à h. La combinaison avec la chx tend à se produire eacv n vitesse qui ne dépnd que d cette pression et de la température . Nous 1 La combinaison et l'émission |
de la température 1. Nous 1. La combinaison et l'émission d'acide carbonique ont lieu seulement à la surface de la chaux : aussi les vitesses relatives ne dépendent que de la pression et de la température. (Voir Lemoine, Encyclopédie chimique, I, (2), 282.) 468 MÉMOIRES. pouvons construire la courbe des vitesses pour les diverses températures ; pour la simplicité de la figure, nous supposerons qu'elle diffère peu d'une ligne droite C. Pour une pression h' supérieure à h, la vitesse de combinaison se trouvera plus grande, et si h' n'est pas très différent de h, nous pouvons admettre que son | de la température 1. Ns 1. La combinaison et l'émission d'cd rniq ont lieu seulement à la surface de la chaux : aussi les vitesses rltvs ne dépendent que de la pression t de la température. (Voir Lemoine Eclpédie chimique, I, (2), 282.) 468 MÉMOIRES. pouvons construire a orbecu ds vitesses pour les diverses températures ; rupo la simplicité ed l figure, nous supposerons qu'elle diffère peu d'une ligne droite . Pour une pression h' supérieure à h, la vitesse de cmbnsn se trvr plus grande, et si h' nest pas très différent de h, nous pouvons admettre que son |
pas très différent de h, nous pouvons admettre que son accroissement est proportionnel à l'augmentation de pression 1. La nouvelle courbe des vitesses C s'obtiendra en multipliant les ordonnées de la première par le rapport j-. Au contraire, pour une pression h1 inférieure à h, les vitesses de formation seront moindres; la courbe C1 sera située au-dessus de C. Considérons de même les vitesses de décomposition. Ici l'influence de la température sera plus marquée et se traduira par une croissance plus rapide des vitesses. Mais la pression aura sans doute peu d'influence, et pour des variations pas très considérables de | pas très différent de h, nous pouvons admettre que son accroissement ste proportionnel l'augmentation de pression . La nouvelle courbe des vitesses C s'obtiendra en multipliant les oé de la première p le rpprt j-. Au contraire, pour n ssrpenio 1h inférieure à h, les vitesses de formation se moindres; la courbe C1 sera située au-dessus de C. Considérons d même les vitesses de décomposition. Ici l'influence de la température sera plus marquée et se traduira par une rissan plsu rapide des vitesses. Mais la pression aura sans detou peu d'influence, et pour des variations a très considérables d |
peu d'influence, et pour des variations pas très considérables de cette pression, nous pouvons négliger et admettre que la courbe des vitesses de décomposition est toujours la même 3. Cette courbe unique D, coupe les diverses courbes C1, C, C, en des points qui correspondent aux températures croissantes T1, T, T'. Cela nous indique que pour la pression h du gaz les vitesses de destruction et de formation se trouvent égales entre elles à la température T. C'est donc à T° 1. Ce résultat a été vérifié directement pour certaines combinaisons illimitées. Dans l'action du chlore sur la chaux, la | peu dinfluence et pour des variations pas très nsdéras de cette pression, snuo pouvons négliger et admettre que la courbe ds vitesses de décmpstn est tjrs la même 3. Cette courbe unique D coupe les dvrss courbes C1, C, C, n des ons iqu correspondent axu séerurtptema croissantes T1 T, T'. Cela nous indique que pour la pression u gz les vitesses de destruction et de formation se trouvent égales ntr lls à la température T. C'est donc à T° 1. C résultat a été vféréii directement pour crtns combinaisons illimitées. Dans l'action du chlore sur la chaux, la |
combinaisons illimitées. Dans l'action du chlore sur la chaux, la vitesse d'absorption du gaz est proportionnelle à sa tension. (Hurter, Monit. scientif. de Quesn., octobre 1878). 2. Les courbes de formation C2, C1, C, C, C" correspondent à des pressions proportionnelles à 1, 2, 3, 4, 5. 3. Ceci n'est pas rigoureusement exact. La pression du gaz extérieur gêne la séparation de l'acide carbonique dégagé à la surface de la chaux. La pression doit donc ralentir la décomposition. C'est par un effet semblable que l'action des acides étendus sur le zinc ou le calcaire est rendue plus lente par l'accroissement | combinaisons illimitées. Dans l'action chlore sur la chaux, la vitesse d'absorption du gaz set proportionnelle à sa tnsn (Hurter, Monit. scientif. d Quesn., octobre 1878). 2. Les courbes de formation C2, C1 C, C, C" rsen à des pressions proportionnelles à 1 2, , 4 5. 3. Ceci n'est s rigoureusement exact. La pression du gaz extérieur gêne séparation de l'acide carbonique dégagé la surface de la chaux. La pression doit donc ralentir la décomposition. C'est par n fft semblable que l'action des acides étendus sur le zinc ou le calcaire est rn plus lente par l'accroissement |
zinc ou le calcaire est rendue plus lente par l'accroissement de pression des gaz formés. (Cailletet, Comptes rendus, LXVIII, 395, 723). SUR LES PHÉNOMÈNES DE DISSOCIATION. 169 qu'aura lieu l'équilibre correspondant à la pression h. De même à T1° et à T'° auront lieu les équilibres pour les pressions h1 et A'. On voit que ces pressions, qui sont les tensions de dissociation du système, vont en croissant avec la température, et la figure montre que la croissance est très rapide. La question devient beaucoup plus ardue si dans la réaction il y a plusieurs gaz opposés à la masse | inzc ou l calcaire est rendue plus lnt par 'accroissement de pression des gaz formés. (Cailletet, Comptes rendus, LXVIII, 395 723). SUR LES PHÉNOMÈNES D ISSCATION 169 qu'aura l l'équilibre correspondant à la pression h De même à T1° et T'° auront lieu les éuiis pour les pressions h1 et A'. On voit que ces prssns, qui sont les tnsns de dissociation du système vont en croissant vc la température, et la figure montre que la eoirascscn est très rapide. L question dvnt beaucoup pls ardue si dans la réaction il y a plusieurs gaz opposés à la masse |
réaction il y a plusieurs gaz opposés à la masse solide, comme cela a lieu dans la dissociation de l'oxyde mercurique. Ces cas ont d'ailleurs été peu étudiés. Chlorure platineux. — C'est aux modes d'action de la chaleur, qui viennent d'être décrits, qu'il convient de rapporter le cas, cité plus haut comme anormal, du chlorure platineux, PtCl 2. D'après M. Schützemberger (loc. cit.), ce corps se produit très lentement par l'action du chlore sur le platine à 200°. Elle a lieu assez vite, sans être gênée par l'action inverse, entre 240° et 250°. Mais à 300° il ne se forme | réaction il y a plusieurs gaz opposés la masse solide, comme cela a lieu dans la dissociation de l'oxyde mercurique. Ces cas ont d'ailleurs été peu éé Chlrr pltnx. — C'est aux modes d'action de la chaleur, qui viennent d'être écis, qu'il convient de rapporter le cas, cité plus haut ocmme anormal, du chlorure platineux, PtCl 2. D'r M. hegrzebüSrecmt (loc. cit.), ce corps se produit très lentement par l'action du chlr sur le platine à 200°. Elle a lieu asez tve,i sans être gênée par lctio inverse, entre 240° et 0 Mais à 300° il ne se frm |
240° et 250°. Mais à 300° il ne se forme plus : c'est que la tension de dissociation est déjà, pour cette température, supérieure à la pression atmosphérique. Cette tension croît ensuite régulièrement. Pour former le chlorure platineux à 800°, il faudrait sans doute faire agir le chlore sous une pression énorme; cette même pression serait nécessaire pour maintenir formé à 800° le composé déjà fait. La température continuant à s'élever devient suffisante vers 1400° pour que le chlorure platineux puisse prendre l'état gazeux. On aura dès lors un système gazeux complexe, et même dans le chlore à la pression | 240° et 250°. Mais à 300° il ne se forme lu : c'est que la tnsn d dissociation est déjà, pour ctt température, supérieure à la pression atmosphérique. Cette tnsn croît ensuite régulièrement. Pour frmr le chlrr platineux à 800°, il faudrait sans doute faire agir le lhceor s une pression énorme; cette mêm pression srt nécessaire pour maintenir formé à 800 le cpsé déjà fait La température cntnnt à s'élever devient isant vers 1400 pour que le chlorure pltnx puisse prendre l'état gzx. n aura dès lors un système gazeux complexe, et me dans le chlore à l pression |
gazeux complexe, et même dans le chlore à la pression ordinaire, il subsistera toujours une certaine dose de chlorure formé. Cette proportion sera certainement très faible et ira en diminuant quand la température montera, mais elle sera suffisante pour manifester l'existence du sel et donner lieu aux phénomènes observés. Si un point de la paroi est refroidi à 800°, le chlorure platineux s'y condense aussitôt à l'état solide, mais ne peut subsister et se décompose immédiatement en platine et chlore, puisque la tension du chlore ambiant est beaucoup trop faible pour le conserver combiné. Il en résultera une volatilisation apparente | gazeux cmlexe, et même dans le chlore à la pression ordinaire l subsistera ujr une certaine dose de chlorure formé. Cette proportion sera certainement très faible et ira en diminuant quand la température montera, mais elle sera suffisante pour mnfstr l'existence du sel et on lieu aux phénmèns observés. S un point de la paroi est refroidi à 0, le chlorure platineux s'y condense aussitôt à l'étt ld mais ne peut subsister et se décompose immédiatement en platine et chlore, psq la tension du chlore ambiant est baop trop faible pour le conserver combiné. Il en résultera ue volatilisation apaene |
pour le conserver combiné. Il en résultera une volatilisation apparente du platine, observée par divers chimistes 1. Au contraire, si la paroi froide est maintenue à une température inférieure à 250°, le chlorure platineux, qui se dépose, ne se détruit plus. Une nouvelle dose se régénère dans le milieu gazeux à 1400°, et fournit de même un nouveau dépôt. On conçoit qu'au bout de quelque temps la quantité de ce composé, recueilli ainsi, puisse devenir assez grande. Le minimum de dissociation, qui paraît intervenir dans cette formation, n'est en réalité que la conséquence du changement d'état du chlorure. DEUXIEME CAS. | pour le conserver combiné. Il en résultera une volatilisation apparente du platine, observée par divers tssciiemh 1. Au contraire, si la r froide st mntn à une température inférieure à 250 e chlorure platineux, qui se dépose, ne se détruit u Une nouvelle dose se régénère dans le milieu gazeux 001°,4 et fournit de même un nouveau dépôt On cnçt qu'au bout de qlq temps l quantité d ce composé, recueilli ainsi puisse devenir assez grande Le minimum de dissociation, qui paraît intervenir dns cette formation, nt en réalité que la conséquence d mnachgetne d'état du chlorure. DEUXIEME CAS. |
que la conséquence du changement d'état du chlorure. DEUXIEME CAS. La réaction négative (destruction) commence à une température plus basse que la réaction positive (combinaison). C'est ce qui a lieu pour la plupart des cas exceptionnels mentionnés, oxyde d'argent, ozone, chlorure siliceux et analogues. Pour toute température inférieure à t°1, on n'observe ni formation, ni destruction du composé. Entre t°1 et t°, il n'y aura jamais que sa destruction qui, après un temps plus ou moins long, finira toujours par être totale. Au-dessus de t°, la réaction positive s'introduce progressivement à côté de la destruction, et il en résultera un | u la conséquence du changement d'état du chlorure. DEUXIEME AC.S La réaction négtv destruction cmmnc à une température plus basse que la réaction positive (combinaison). C'est ce qui a lieu pour la plupart des cas xcptnnls mentionnés, oxyde d'argent, ozone, chlorure siliceux et nlgs. Pour toute tpée inférieure t°1, on n'bsrv ni formation, i destruction du composé. Enr t°1 et t°, il n'y aura jamais que sa dstrctn qui, après un temps plus ou moins long, finira toujours par être totale Au-dessus de t°, réaction positive s'introduce progressivement à côté de l destruction, et il n résultera un |
à côté de la destruction, et il en résultera un équilibre réglé par les lois de la dissociation. Ozone. — L'ozone se détruit spontanément à toute température : la décomposition, lente à froid, va beaucoup plus vite si on chauffe; à 250°, quelques instants suffisent pour la terminer. Mais jamais à ces températures on n'observe de formation d'ozone. Celle-ci n'apparaît, à côté de la destruction très rapide, qu'au-dessus de 1000°, et la vitesse de cette production croît, comme celle de la décomposition, à mesure que la température devient plus haute. Il en résulte un équilibre où existe une proportion d'ozone | côté de la destruction, et il en résultera un équilibre rlé par les lois de la dissociation. Ozone. L'ozone se détruit spontanément à toute rteuteapmér : la décomposition, lente à froid, va beaucoup pls vite si on a à 250°, quelques instants suffisent oupr la terminer. Mais jamais à ces températures no n'observe de formation d'ozone. Celle-ci n'apparaît, à cé de la drucin très rapide, quaudessus de 1000°, et l vitesse ed cette production croît, comme celle la décomposition, à m que la température dvnt plus haute. Il en résulte un équilibre où existe une iroorpotnp d'ozone |
Il en résulte un équilibre où existe une proportion d'ozone plus ou moins grande, mais suffisante pour être manifestée par un retour brusque à la température ordinaire. C'est ce qu'ont observé MM. Troost et Hautefeuille. En figurant par des courbes la variation des vitesses initiales de destruction de l'ozone et de combinaison de l'oxygène, nous aurions la figure 3 : Les courbes ne se couperont pas ; la proportion d'ozone contenue dans le mélange ne s'élèvera sans doute qu'à une très faible valeur. Chlorure siliceux. — Le chlorure siliceux Si2Cl6 se comporte d'une manière analogue, mais qui a donné lieu | Il en résulte un équilibre où existe une proportion d'ozone plus ou moins grande mais suffisante pour être manifestée par un retour brusque à la température ordinaire. C'est ce qu'ont observé MM. Trst et Hautefeuille. En figurant pr des courbes l variation des vitesses niiale de destruction de lozone t de combinaison de l'oxygène, nous aurions la figure 3 : Les ue ne se couperont pas al proportion d'ozone contenue dans le mélange ne 'éèvra sans uoted qu'à une très faible valeur. Chlorure siliceux. — Le chlorure xiesliuc Si2Cl6 se comporte 'une manière analogue, mais qui a donné lieu |
se comporte d'une manière analogue, mais qui a donné lieu à une interprétation inadmissible. C'est à tort que l'on a attribué à ce corps une tension de dissociation, faible à 350°, croissant avec la température jusqu'à un maximum situé vers 800° pour s'abaisser de nouveau au voisinage de 1,200°. En réalité, ce corps, stable au-dessous de 300°, se détruit totalement en silicium et chlorure silicique SiCl4, quand on le chauffe à une température plus haute, de 350° à 1,000°. L'action est très lente à 350°, rapide à 800°, mais toujours complète ; car jamais on n'obtient aucune trace de chlorure | se operctmo d'une manière analogue, ms qui a donné eilu à une interprétation inadmissible. C'st à tort que l'on attribué à ce corps une tension de dissociation, faible à 350°, croissant avec la température jusqu'à un maximum situé vers 800° upro s'abaisser de nouveau au vsng de 1,200°. En réalité, ce cs stable au-dessous de 300°, se détruit totalement en silicium et crehulro silicique SiCl4, quand on le chff une température plus ut de 350° à 1,000°. L'action st très lente à 350°, rapide 800°, mais toujours complète car jamais on n'btnt aucune trace de lhueorrc |
complète ; car jamais on n'obtient aucune trace de chlorure siliceux en faisant passer du chlorure SiCl4 sur du silicium chauffé au-dessous de 1,000°. La réaction n'est donc pas limitée et ne comporte pas de tension de dissociation. C'est seulement au-dessus de 1,100° que la réaction de formation vient se juxtapposer à la destruction. À partir de ce moment, il y aura dans le chlorure de silicium SiCl4 une certaine proportion de chlorure siliceux, et on pourra l'éliminer et le recueillir par un refroidissement assez brusque. Il n'y a donc pas lieu d'admettre un maximum pour la tension de dissociation | complète ; car jamais o n'btnt aucune trace de chlorure siliceux en faisant passer du chlorure SC4 urs iicm chffé sdsuoae-su de 1,000°. La réaction n'est donc pas limitée t ne comporte pas de tension de dissociation. C'est slmnt au-dessus de 1,100° que la réaction d formation vient se juxtapposer à al destruction. À prtr de ce moment, il y aura dans le chlrr de sili SCl4 une certaine proportion de chlorure siliceux, e on pourra l'éliminer et le recueillir pr un refroidissement assez brusque. Il ' a do pas lieu dadmettre nu maximum rpou la tnsn de dissociation |
pas lieu d'admettre un maximum pour la tension de dissociation puisque celle-ci ne commence à exister qu'à partir de 1,100°. L'explication serait la même pour le fluorure siliceux et aussi pour le sulfure siliceux SiS2, dont j'ai observé la formation à partir du sulfure silicique, dans des conditions analogues, et qui conduit de la même manière à un transport de silicium cristallisé dans les régions moyennement chaudes. Oxyde d'argent. — L'oxyde d'argent ne peut être obtenu pratiquement par l'union directe des éléments. Mais sa destruction est facile et totale, soit à 250°, où elle est lente, soit à 300°, où | pas l 'admettre u maximum pour la tension de iciaon psq cel-c ne commence à exister qu'à partir de 1100 L'explication tresai la même pour l fluorure siliceux et aussi pour le sulfure siliceux 2SSi, dont j'ai obséevr la formation à partr du sulfure silicique, dans des conditions nlgs, et qui conduit de la même manière à un transport de silicium crstllsé dans les régions moyennement chaudes. Oxyde d'argent. — Loxyde 'aret ne peut être obtenu pratiquement par l'union directe des éléments. Mais sa destruction est facile et totale, soit à 250°, où elle est lente, soit à 300°, où |
à 250°, où elle est lente, soit à 300°, où elle est rapide. La réaction positive de formation ne s'introduit en réalité que vers la température de 1,400°, où un refroidissement brusque peut montrer l'existence de l'oxyde. Cependant, d'après M. Le Châtelier, la réaction de formation a déjà lieu à 300°, mais sa lenteur est extrême par rapport à la vitesse de décomposition. La tension de dissociation serait voisine de 12 atmosphères, car l'oxygène comprimé à 15 atmosphères oxyde l'argent chauffé à 300°, et inversement la décomposition n'est pas arrêtée par une pression de 10 atmosphères fournie par l'oxygène dégagé. | à 250 où elle est lente, soit à 300°, où elle est rapide. La réaction positive d frmtn ne s'ntrdt en réalité qu vers la température de 1,400°, où un rerdmet brusque etpu montr l'existence de l'oxyde. Cependant, 'après M. Le Châtelier, la réaction de formation a déjà lieu à 300 mais sa lenteur est extrême par rapport à la vitesse de décomposition. La tnsn de dissociation serait voisine de 21 atmosphères, car l'oxygène comprimé à 51 atmosphères xyd 'argent chauffé à 0 t inversement l décomposition n'est pas rrêté par une pression de 10 atmosphères fournie pr l'oxygène déggé. |
par une pression de 10 atmosphères fournie par l'oxygène dégagé. On voit que dans ce cas t et t1 sont assez voisins. Le changement d'état de l'oxyde, gazeux aux températures où sa formation a été signalée, se trouve d'ailleurs, ainsi qu'il a été dit plus haut (p. 10), être une circonstance favorable. La discussion approfondie de ces diverses réactions nous montre donc qu'il ne s'y manifeste aucun maximum de dissociation. Cas de l'hydrogène sélénié. — Il n'en est pas de même dans le cas de l'hydrogène sélénié, si bien étudié par M. Ditte, où la décomposition passe par un minimum | par une pression de 10 atmosphères fournie pr l'oxygène dégagé. On voit que dans ce cas t et t1 sont sesza voisins. Le changement d'étt de l'oxyde, gazeux xua températures où sa formation été signalée, se trouve d'ileus, ns quil été dit pls haut (p. 10), ête une nnce favorable. La discussion approfondie de sce dvrss rétons nous montre oc qu'il ne sy manifeste uun maximum de dissociation. Cas d l'hydrogène sélénié. — Il n'en est pas de mmêe dans le cas de ldoge sélénié, si bien étdé par M. Dtt, où la décomposition passe par un minimum |
par M. Ditte, où la décomposition passe par un minimum bien accusé. Voici comment on pourrait interpréter ce phénomène. La décomposition du gaz sélénhydrique semble bien nettement commencer avant sa formation. À 150°, la destruction est visible, mais extrêmement lente ; ce n'est guère que vers 200° que la combinaison se manifeste, et les deux réactions se poursuivent dès lors simultanément avec lenteur, et ne s'accélèrent notablement qu'au-dessus de 270°. Ainsi, entre 150 et 200°, la décomposition a lieu toute seule, et au bout d'un temps très long, finira toujours par être complète. À partir de 200°, il s'établit un | par M. Ditte, la décomposition pss par un mnmm bien accusé. Voici cmmnt on pourrait interpréter ce phénomène. La décomposition d gaz sélénhydrique semble bn nttmnt commencer a sa formation. À 150°, la destruction ste vsbl, mais xtrêmmnt lente ; ce n'est guère que vers 200° que la combinaison se manifeste, et les exud réactions se poursuivent lrs simultanément avec lenteur, et ne s'accélèrent notablement qu'au-dessus de 270°. Ainsi, entre 150 et la écooo a ieu outet seule et au bout d'un ms très long, finira toujours par être complète À partir de 200°, il s'établit un |
par être complète. À partir de 200°, il s'établit un équilibre ; mais on ne l'atteint qu'après plusieurs heures au-dessous de 270°, ce qui rend son évaluation fort délicate. La nature de cet équilibre est d'ailleurs assez complexe. Il y a en présence de deux gaz, hydrogène et acide sélénhydrique, le sélénium qui se trouve tout d'abord à l'état solide ; ce corps passe ensuite à l'état liquide vers 150° et ne tarde pas à émettre des vapeurs à une tension appréciable, bien que l'ébullition n'arrive qu'au voisinage de 700°. La vitesse de combinaison est nécessairement modifiée par ce changement | par être complète. À partir de 200°, il s'tblit un équilibre ; mais on ne l'atteint qu'après plusieurs heures au-dessous de 270°, ce qui rend son évaluation fort délct. La nature d cet équilibre est lilarse'du asse complexe Il y a en présence de deux gaz, hydrogène et acide sélénhydrique, le sélénm uqi se trouve tout d'abord à l'état solide ce corps passe ensuite à l'état liquide vrs 150° et ne tarde pas à émettre des vapeurs à une tension appréciable, bien que l'ébullition ar qu'au voisinage de 700°. La vitesse ed combinaison st nécessairement modifiée par ce changement |
La vitesse de combinaison est nécessairement modifiée par ce changement d'état de l'un des constituants, l'état liquide et surtout l'état gazeux étant plus favorables que l'état solide. Au contraire, la vitesse de décomposition ne sera pas modifiée par cette influence et pourra être représentée par une courbe exponentielle de forme habituelle. Mais la courbe qui figure la vitesse de formation n'aura plus une forme simple analogue, et manifestera, à partir de 250°, une croissance plus rapide que celle de destruction, peu supérieure au point de départ. Au lieu de la courbe pointillée, qui représenterait une formation ordinaire, on aurait la | La vitesse de combinaison est nécessairement modifiée par ce changement d'état de l'un des constituants, l'état luiedqi et surtout l'état xuazeg étant pls sarobvlfea que l'état solide. Au contraire, l vitesse de décomposition ne sera pas modifiée par cette influence et pourra être représentée par une courbe exponentielle de forme hbtll. Mais la ubocer qui figure la vtss e formation n'r plus une forme simple analogue, et manifestera, à r de 250°, une croissance plus rapide que celle de destruction, peu supérieure au point de déprt. Au lieu de la courbe pointillée, qui représenterait une formation rdnr, on aurait la |
courbe pointillée, qui représenterait une formation ordinaire, on aurait la courbe F, coupant la courbe D en deux points, vers 435° et 590°. Pour ces températures, les vitesses des deux réactions opposées sont égales, ce qui conduit à une proportion de 50 % d'acide sélénhydrique maintenu. Dans l'intervalle, la formation prédomine sur la destruction. L'hydrogène tellure fournirait une marche analogue et donnerait lieu à des considérations identiques. CAUSES DE L'INTRODUCTION TARDIVE DE LA COMBINAISON. Les exemples cités plus haut de l'ozone, du chlorure siliceux, etc., établissent nettement, à côté du rôle destructeur tout à fait général de la chaleur, une | courbe pntllé, qui représenterait une formation ordinaire, on aurait la crb F, coupant la courbe D e deux points, vers 435° et 590 Pour ces températures, les sevtises des dx réactions ppsés sont égales, ce qui conduit à une proportion de 50 % 'acide sélénhydrique maintenu. Dans l'ntale la formation prédomine sur la destruction. L'hydrogène tellure fournirait une marche analogue et donnerait lieu des considérations identiques. CAUSES ED L'INTRODUCTION TARDIVE DE LA COMBINAISON. Les exemples cés plus haut de l'zn, du chlorure siliceux, etc., établissent nettement, à côté du rôl destructeur tout à fait général de la chaleur, une |
rôle destructeur tout à fait général de la chaleur, une action opposée introduite seulement aux températures les plus élevées. Cette introduction tardive de la combinaison paraît bien singulière à priori ; mais on en trouve une explication assez simple dans l'hypothèse atomique. Les molécules des corps simples sont fréquemment constituées par la réunion de plusieurs atomes, soudés par des affinités plus ou moins énergiques. La chaleur doit exercer sur ces molécules la même action destructive qu'elle exerce sur toutes les molécules composées. En effet, dans certains cas, nous assistons bien réellement à la dislocation de certaines de ces molécules. La | rôl destructeur tout à fait générl de la chaleur, une action opposée ioui seulement aux températures les plus élevées. Cette introduction tardive d la combinaison paraît bien gurniiesèl à prr ; mais on en trouve une explication sz simple dans l'hypothèse atomique Les mlécls s corps simples sotn fréqmmnt constituées par la réunion de plusieurs atomes, soudés pr des affinités plus ou moins énergiques. La chaleur doit exercer sur ces moléle la même action destructive qu'elle exerce ur toutes les molécules pée En effet dans certains cas, nous assistons bien réellement à la dislocation de certaines de ces molécules. La |
réellement à la dislocation de certaines de ces molécules. La molécule de soufre, qui à 500° contient six atomes, se désagrège peu à peu par l'effet du travail calorifique, et n'en comprend plus que deux à 1000°. La molécule d'arsenic, qui à 750° est As4, devient As2 vers 1700°. De même les molécules de chlore, de brome, surtout celles de l'iode, tout d'abord formées de deux atomes, se dissocient progressivement, et vers 1500° l'iode existe presque entièrement à l'état d'atomes libres. SUR LES PHÉNOMÈNES DE DISSOCIATION. 175 Il est fort probable que cet effet est général, et qu'à température suffisamment | réellement à la dislocation de certaines de cs oes La éelmcluo de soufre, qui à 500 contient six atomes s désagrège peu peu par l'effet du travail calorifique, et n'en cmprnd plus que deux à 1000 La molécule d'arsenic, qui à 750 est As4 diet As2 vers 1700°. De même les molécules de chlore, de brome, surtout celles de l'iode, tout d'abord formées de deux atomes, se dissocient progressivement, et vers 1500° liode existe prsq entièrement à l'étt d'atomes libres. SUR LES PHÉNOMÈNES DE DSSCTN. 175 Il est fort probable ueq cet effet est général et qu'à température suffisamment |
probable que cet effet est général, et qu'à température suffisamment élevée, toutes les molécules des éléments seraient, comme le sont celles du zinc, du cadmium, du mercure, constituées par des atomes isolés. Ceux-ci seraient immédiatement capables de s'unir entre eux de toutes les manières possibles en fournissant un équilibre complexe, et si on surprend le phénomène par un refroidissement assez brusque, on pourra mettre en évidence les composés ainsi formés. Ainsi la molécule d'oxygène O2 commencerait vers 1400° à se résoudre en atomes libres O, tendant aussitôt à régénérer non seulement la molécule O2, mais aussi l'ozone O3. C'est de | probable que cet effet est général, et qu'à température suffisamment élevée, toutes ls molécules des éléments seraient, comme le sont celles du zn, du cadmium du mercure, constituées par des atomes isolés. Ceux-ci seraient immédiatement cpbls de s'unir n eux de toutes les manières pssbls en fournissant un équilibre complexe, et si on surprend le phénomène pa un refroidissement ssz bu on pourra ertetm évidence sle comos ainsi formés. nsi la molécule d'oxygène O2 commencerait revs 1° à se résdr en atomes libres O, tndnt sstôt à régénérer non seulement la molécule O2, mais aussi l'ozone O3. C'est de |
seulement la molécule O2, mais aussi l'ozone O3. C'est de cette manière que s'expliquerait la production d'eau oxygénée H2O2, qui a été constatée à l'intérieur des flammes par M. Salet. J'ai déjà ici même développé des considérations analogues ; je me bornerai à y renvoyer pour ne pas surcharger ce travail déjà trop long. 1. La grande valeur que prennent les chaleurs spécifiques des gaz simples aux températures très élevées semble indiquer la réalité d'un véritable travail de dislocation subi par leurs molécules. (Berthelot et Vieille, Ann. de chim. et de phys. (6), IV, 1885, 66. — Mallard et Le | seulement la molécule O2, ms aussi 'ozone 3O. C'est de cette manière que sexpliquerait la production d'eau oxygénée H22, qui a é constatée à l'intérieur des flammes par M. Salet. J'ai déjà ici même développé des considérations analogues ; je me bornerai à y renvoyer pour n pas surcharger ce ivltaar déjà trop long. 1. La grande valer que prennent les chaleurs spécifiques ds gaz simples aux températures très élevées semble indiquer la rélté d'n véritable travail de atdionocsil subi par us molécules. (Berthelot et Vieille, Ann. de chim. et de phys. (6), IV, 1885, 66. — Mll et Le |
de phys. (6), IV, 1885, 66. — Mallard et Le Châtelier, Ann. des mines, 1883. 2. Essai critique sur les principes de la thermochimie. (Mém. de l'Acad. de Toulouse, 1888, p. 289.) OBSERVATIONS SUR LE MARIAGE D'APRÈS LE NOUVEAU CODE CIVIL ESPAGNOL PAR M. J. BRISSAUD. Jusqu'en 1870, la législation espagnole n'a reconnu qu'une seule espèce de mariage : le mariage religieux contracté conformément aux règles du droit canonique. Les non catholiques en étaient réduits à vivre en concubinage ou à faire violence à leurs convictions en demandant au prêtre de bénir leur union. Leur situation était à peu près | de phys. (6), IV, 85 66. — Mallard et Le Châtelier, Ann. des mns, 1883. 2. Essai critique sur les principes de la teroche (Mém. de l'Acad. de Toulouse 1888, p. 89)2. OBSERVATIONS SUR E MARIAGE D'APRÈS NOUVEAU CODE CIVIL ESPAGNOL PAR M. J. BRISSAUD. Jusqu'en 1870 la législation espagnole n'a reconnu q'n seule espèce de mariage el mariage religieux contracté conformément aux gl du droit ani Les non cthlqs en étaient réduits à ivr en ianucncbego ou fr violence à leurs convictions en demandant prêtre de bénir leur union. Leur situation était à peu près |
de bénir leur union. Leur situation était à peu près la même que celle des protestants en France dans le cours du dix-huitième siècle. Ce régime si peu libéral fut aboli par la loi du 18 juin 1870, en vertu de laquelle le mariage civil fut institué et déclaré applicable à tous sans distinction de culte. Le mariage religieux cessa d'être reconnu par la loi. C'était notre pratique française que l'on introduisait au-delà des Pyrénées, avec une seule différence : tandis que les lois françaises défendent de célébrer le mariage religieux avant que le mariage civil ait eu lieu, la | de bénir leur union. Lr sito était à peu près la même que celle des protestants en France dans le cours d dix-huitième siècle. Ce grméie si peu libéral fut aboli par la oi du 18 jn 1870, en vertu de laquelle le mariage civil fut institué t déclré applicable à tous s distinction de uclt.e Le mrg religieux cessa d'être reconnu par la loi. C'était notre pratique française que 'on ritodinsitau audelà des Pyrénées, vc une seule différence : tandis que les ls françaises défendent d célébrer le mariage elgeu avant que le mariage civil ait eu lieu, |
religieux avant que le mariage civil ait eu lieu, la loi du 18 juin 1870 laissait les Espagnols libres de s'adresser au prêtre avant de faire consacrer leur mariage par l'officier de l'état civil. Simple question de police et qui est loin d'avoir l'importance qu'ont voulu lui donner les catholiques intransigeants ! (Cf. Allègre, Le Code civil commenté à l'usage du clergé, I, 1, pp. 148 et suiv.) Le mariage était donc sécularisé en Espagne. Il l'était dans des conditions telles que les esprits les plus ombrageux n'auraient pas dû pouvoir formuler même l'ombre d'un grief contre le nouvel état | religieux n q le mariage civil ait eu lieu, la loi du 18 juin 87 laissait les Espagnols libres de s'adresser au prêtre avan de faire consacrer leur mariage par l'officier de l'état civil. Simple question de police et q est loin d'avoir l'importance qu'ont voulu lui donner les catholiques intransigeants ! (Cf. Allègre, Le Code civil commenté à lsa du clergé, I, 1, pp. 148 et suiv.) Le mariage était dcno séclrsé en Espagne. Il l'était dans des conditions telles que les esprits les plus ombrageux n'rnt pas dû pouvoir formuler même l'ombre d'un grief contre le nouvel état |
pouvoir formuler même l'ombre d'un grief contre le nouvel état de choses. Il n'en fut pas ainsi pourtant. Les vieux usages étaient si profondément enracinés qu'on ne put pas supporter un changement aussi radical. La loi de 1870 était une mesure provisoire. Ses auteurs eux-mêmes la regardaient comme telle, non sans un secret espoir de voir ce provisoire durer et se perpétuer. Leurs prévisions furent en partie déçues, en partie réalisées. Le mariage religieux ne tarda pas à être rétabli, pour le passé et pour l'avenir, par un décret du 9 février 1875. Mais la réaction qui se fit alors | pouvoir formuler mêm obmrel' dun grief contre le ue état de choses. l n'en fut pas ainsi pourtant. Les vx usages étaen si profondément enracinés qu'on ne put ps puprtsoer n chngmnt aussi radical. La loi de 1870 était une mesure provisoire. Ss auteurs eux-mêmes la rgrdnt om telle, non sans n secret so de voir ec ieospvirro rdure t s perpétuer. Leurs rs furent partie déçues, en partie réalisées. Le mrg rliu ne tarda pas à être rtli pour e passé et pour l'avenir, par un décret u 9 février 1875. Mais la réaction qui se fit alors |
9 février 1875. Mais la réaction qui se fit alors n'alla pas jusqu'à la suppression complète de la loi de 1870. On laissa subsister l'institution du mariage civil à l'usage des non catholiques, ce qui était assurément un grand progrès. Le Code civil de 1889, sur ce point comme sur beaucoup d'autres, n'a pas innové. Il s'est contenté de maintenir le statu quo. Dans son article 42, il reconnaît deux formes de mariage : 1° le mariage canonique, — nous dirions religieux, — que doivent contracter tous ceux qui professent la religion catholique; 2° le mariage civil réservé à toutes | 9 février 1875. Mais la réaction qui se fit alors n'alla ps jusqu'à la suppression complète de la l de 1870. On laissa subsister l'institution du mrg civil à l'usage des non catholiques, ce qui était assurément un grand progrès. L Code civil de ,9818 sur ce point comme sur obuuaepc d'autres, n' pas innové. Il s'est contenté de maintenir le statu o. Dans son article ,42 il reconnaît deux formes de mariage : 1° le ma canonique, — no dirions religieux, — que doivent contracter tous ceux qui professent la iniergol catholique; 2° le mariage civil réservé à toutes |
la religion catholique; 2° le mariage civil réservé à toutes autres personnes. Ce n'est pas une solution, c'est une transaction. Les tendances modernes sont toutes vers la sécularisation pure et simple du mariage; l'ancien droit n'a connu que le mariage religieux, le mariage-sacrement. Le législateur espagnol a tenté un compromis entre les vieilles traditions et l'esprit nouveau, et il a rencontré quelque approbation dans certains milieux. Il eût été difficile sans doute, — l'expérience le démontrait, — de faire accepter un autre régime que celui-là à la catholique Espagne. Mais de ce que la tradition et les mœurs, plus puissantes | a religion catholique; 2 le mariage civil réservé à toutes autres personnes Ce net pas une solution, c'est une cnin.tasrtao Les tas modernes sont toutes vers la sécularisation pure et smpl du mariage l'ancien droit 'na connu que le mariage rlgx, le mariage-sacrement. L législateur espagnol a tenté un compromis entre les vieilles trdtns et l'sprt nv, et il rencontré quelque approbation dns certains milieux. l eût été difficile sans doute, — lexpérience le démontrait, — de faire accepter un autre régime que celui-là à la catholique Espagne. Mais de ce que la traion et les mœurs, pls puissantes |
de ce que la tradition et les mœurs, plus puissantes que le législateur, lui en ont imposé l'adoption, faut-il fermer les yeux sur les inconvénients qu'il présente? Je ne le pense pas, et à défaut d'un exposé détaillé, je ne puis me dispenser d'en signaler ici quelques-uns. 9e SÉRIE. — TOME IV. 42 Les juges séculiers se prononceront d'après le Code; les juges d'église d'après les principes du Corpus juris canonici. On verra ces derniers annuler un mariage que les premiers auraient peut-être déclaré valable. Et ce qu'il y aura de plus singulier, c'est que ce seront les tribunaux séculiers | de ce que la tradition et sel mœrs, plus puissantes que le législateur, lui en ont imposé l'adoption, fatil fermer les yeux ur les ncnvénnts l pés Je ne le pense ps, et défaut d'un exposé détaillé, je ne pi me iner d'en signaler ici quelques-uns. 9 SÉRIE — TOME IV. 42 Les juges séculiers se prononceront d'après le Cd; les juges d'église darpès' les principes du Corpus juris cnnc. On verra ces derniers anl un mariage que les premiers auraient pt-êtr déclaré valable. t ce qu'il aura d plus singulier, c'est que ce seront les tribunaux séculiers |
de plus singulier, c'est que ce seront les tribunaux séculiers qui seront chargés de faire exécuter les sentences de la justice ecclésiastique. En acceptant le droit canonique comme loi de l'Etat, on s'est vu obligé de conserver une institution bien surannée : le mariage secret. Nous avons peine à comprendre que l'Eglise n'ait pas consenti à faire à cette occasion quelques concessions à la société civile, tant la nécessité de la publicité des mariages nous paraît évidente. Notre ancienne France, en dépit de son attachement à la religion catholique, avait mis un terme aux abus inévitables des mariages clandestins. Art. | de supl singulier, c'est que ce seront les tribunaux séculiers qui seront chargés de faire exécuter les sentences de la justice eccéssqu En ctant l droit canonique comme loi de l'Etat, no sest vu obligé de conserver ne institution bien surannée : le mariage cetrs.e Nous vns peine à comprendre que l'gls n'ait pas iseotncn à faire à cette occasion qlqs concessions à société civile tant la nécessité de la publicité des ari nous paraît évidente. Notre ancienne France, en dépit de son attachement à la religion catholique, it mis un terme x abus inévitables des mars clandestins. rt. |
mis un terme aux abus inévitables des mariages clandestins. Art. 79. — Le mariage secret de conscience, célébré devant l'église, n'est subordonné à aucune formalité de l'ordre civil, mais ne produit aucun effet civil tant qu'il n'a pas été rendu public par son inscription sur le registre. Toutefois, il pourra produire les effets civils dès l'instant de la célébration, si les deux parties, d'un commun accord, sollicitent de l'évêque qui l'a célébré un extrait de l'acte consigné sur le registre secret de l'archevêché et le remettent directement à la Direction générale du Registre civil, en en demandant la transcription. La | ms un terme x abus inévitables ds mrgs clandestins. Art. 79 Le mrg ecrt de conscience, célébré devant l'église, 'est subordonné à aucune formalité de l'ordre civil, mais ne produit aucun effet civil tnt uilq' n'a pas éét rendu public par son inscription sur le registre. Toutefois, l pourra produire les effets civils dès l'instant de la célébration, si les deux parties, d'un commun accord, sllctnt de l'évêq qui l'a célébré un extrait de 'acte cnsgné sur le registre secret de larchevêché le ettet drctmnt à la Direction générale du Registre civil, en e demandant la trnscrptn. La |
générale du Registre civil, en en demandant la transcription. La Direction générale doit avoir pour ces sortes de mariage un registre spécial et secret, tenu avec les précautions nécessaires, pour que le contenu n'en soit pas divulgué tant que les intéressés n'en demandent pas la publication en faisant transcrire l'acte sur le registre municipal de leur domicile (Lehr, op. cit., II, p. 57). M. Abella, op. cit., p. 70, n. 1, rappelle à cette occasion deux actes importants : 1° l'encyclique de Benoît XIV, Statis vodis, qui ne permet les mariages de conscience qu'en cas d'urgence (cf. Esmein, Le mariage | générale d Registre civil, en en demandant la transcription. La Direction générale doit avoir pour cs os de mariage un registre spécial et secret, tenu avec les précautions nécessaires, pour que le contenu n'n soit pas divulgué tant que les intéressés n'en demne pas la publication en faisant transcrire l'acte sur le registre municipal de leur dmcl Lehr op. cit., II, p. 57). M. Abella, p.o cit., p. 70 n. 1, rappelle à cette occasion dx actes importants : 1° l'encyclique de Benoît XIV, sittSa vds, qui ne permet les mariages de cnscnc qu'en cas d'urgence (cf. nimse,E Le mariage |
mariages de conscience qu'en cas d'urgence (cf. Esmein, Le mariage en droit canonique, II, 198 et 206). 2° la Pragmatique du 23 mars 1776 (Nov. Recop. 10, 2, 9) en vertu de laquelle les Infants, Grands d'Espagne et titulos de Castille ne peuvent se marier sans l'autorisation du roi. Une ordonnance du 16 mars 1875 l'a remise en vigueur. Dans d'autres cas, c'est la loi civile qui cède, le droit canonique qui l'emporte. Ainsi à propos du consentement des ascendants. Le Code Napoléon, consacrant la vieille tradition gallicane, l'exige à peine de nullité du mariage. Le Code espagnol prescrit aux | mrgs de conscience qu'en cs d'urgence cf Esmein, Le mariage en droit canonique, II 198 et 206). 2° la Pragmatique du 23 mars 1776 (Nov. Recop. 10, 2, 9) en vertu de laquelle les a,tsnIfn Grnd d'Espagne et titulos de Castille ne peuvent se marier sans 'autorisation du roi. Uen ordonnance du 16 mars 1875 l'a remise en vigueur Dans d'autres cas, c'es la loi civile qui cède, le droit canonique qui l'mprt. Ainsi à propos du consentement e ascendants. Le Code Napoléon, consacrant la vieill tradition gllcn, l'exige à peine de nullité du mariage. Le Code espagnol resrt aux |
peine de nullité du mariage. Le Code espagnol prescrit aux mineurs de se munir de l'autorisation de leurs parents; mais il est moins sévère pour ceux qui ne tiennent pas compte de cette prescription : le mariage est valable si les mineurs trouvent un prêtre assez complaisant ou un officier de l'état civil assez faible pour le célébrer. Une pareille union, si contraire aux convenances, est pourtant bien suspecte : le mineur risque d'être victime de spéculations éhontées ; l'opposition des parents est souvent une preuve que le mariage n'a rien d'honorable ou qu'il est conclu dans des vues d'intérêt. | peine de nullité du mariage. eL Code espagnol prritces aux mineurs de se riunm de riti de leurs parents; a il est moins sévère pour ceux qui ne tiennent pas compte d cette erii : le mariage est valable s les mineurs trouvent un prêtre assez oplaisn ou nu ficie de l'état civil assez faible pour le célébrer. Une pareille union, si contraire aux convenances, st pourtant bien suspecte : le mineur risque d'être victime d spéculations éhontées ; lopposition des parents est souvent une preuve que le mariage n' rien d'honorable ou qu'il est conclu dans des vues d'intérêt. |
rien d'honorable ou qu'il est conclu dans des vues d'intérêt. Il y a là de graves dangers. Le Code espagnol a cherché à les prévenir. Il décide que les époux ne pourront se faire ni donation ni legs, et qu'ils seront mariés sous le régime de séparation de biens; le mari mineur sera incapable d'administrer ses biens avant d'avoir atteint la majorité, c'est-à-dire l'âge de vingt-trois ans accomplis. Ces précautions sont bonnes contre les mariages d'intérêt ; elles préviendront de véritables escroqueries dirigées sous le couvert du mariage contre des mineurs sans expérience. Mais il y a aussi les mariages | rien d'hnrbl ou qu'il est conclu nads des vues 'intérêt. Il y a là de graves dangers. Le Code espagnol a cherché les prévenir. Il décide que ls u ne pourront se faire ni donation ni legs, et q'ls seront mariés sous le régime d séparation de biens; le mari mineur sera ncpbl 'administrer ses biens avant d'ao attnt la majorité, c'est-à-dire 'âge de vingt-trois ans accomplis. Cs précautions sont bonnes nre les mariages d'intérêt ; elles préviendront d véritables scrqrs dirigées sous le couvert du mariage contre des mineurs sans expérience Mais il y a aussi les mariages |
mineurs sans expérience. Mais il y a aussi les mariages peu honorables qu'un mineur peut contracter dans un moment de faiblesse, mariages d'autant plus à redouter que l'âge de la puberté est fixé à douze ans (accomplis) pour les filles, quatorze ans (accomplis) pour les garçons. Observations sur le mariage. Dans ces derniers cas, les règles du nouveau Code sont d'une insuffisance manifeste (Cf. cependant Code pénal, art. 489). L'influence du droit canonique se retrouve dans la matière des empêchements au mariage. Ainsi, c'est du droit canonique que vient la théorie de la nullité du mariage pour erreur dans la | mineurs sans pren Ms il y a aussi les mariages peu onorles qu'un mineur peut contracter dans un moment de faiblesse, mariages da plus à redouter q l'âge de l puberté est fixé à douze ans (accomplis) pour les file, quatorze ns (accomplis) pour les garçons. Observations sur le mariage. Dans ces derniers cas, les règles du nouveau Code sont d'une insuffisance manifeste (Cf. cependant Cde pénal, art. 489). 'nfue ud ridot canonique se retrouve dans la matière s empêchements au mariage. Ainsi, c'est du droit qaeoucinn que vient la théorie de la nullité du mariage pour erreur dans la |
théorie de la nullité du mariage pour erreur dans la personne (en la personne). La formule obscure du Code Napoléon est un legs assez malencontreux des canonistes ; on sait combien de controverses elle a suscitées! Les rédacteurs du Code espagnol auraient dû l'expliquer pour éviter les difficultés d'interprétation que notre pratique a rencontrées. Erreur sur la personne, cela peut signifier erreur sur la personne physique, erreur sur la personne civile ou l'état civil, erreur sur les qualités essentielles au mariage. Un mot suffisait pour préciser le sens exact de cette formule. Pourquoi ce mot manque-t-il dans la législation espagnole? | théorie de la nullité du mariage pour erreur dans la personne (en la personne). L formule obscure d oCde Napoléon st un legs sz malencontreux esd canonistes ; on sait combien de controverses elle a suscitées! Les rdters du Code espagnol auraient dû lexpliquer pour éviter les difficultés d'interprétation que notre prtq a rencontrées. Er sur la personne, cela peut signifier reeurr sr la personne physique, erreur sur la personne civile ou l'état civil, erreur sr s qltés ssntlls au mariage Un mot suffisait pour préciser le sens exact de ctt formule. Pourquoi ce mot manquetil dans la lgilion espagnole? |
cette formule. Pourquoi ce mot manque-t-il dans la législation espagnole? C'est qu'on savait qu'on aurait sous la main les œuvres des canonistes, commentaires par avance du nouveau Code. Leurs écrits guideront les juges. Sans doute, mais mieux vaudrait encore peut-être que le Code fût clair. Le dol est une cause de nullité des contrats ordinaires ; il ne rompt pas le mariage, car, suivant le vieux brocard, en mariage, trompe qui peut. Décision fort juste d'après la doctrine canonique, qui se préoccupe avant tout du respect de la solennité célébrée. Un sacrement ne saurait être traité comme une vulgaire convention. | ce formule. Pourquoi ce mot manque--il dans la législation espagnole? C'est qu'on savait qu'on aurait sous la main e œuvres des ase commentaires a avance du evuaoun Code. Leurs écrits guideront les juges. Sans doute, ms mieux vaudrait encore peut-être que le Code fût clair. eL dl est une cause d nullité des cnrs ordinaires ; il ne rop pas le mariage, car, suivant le vx brocard, n mariage, trompe qui peut. Décision fort juste daprès la doctrine canonique, qui se préccp avant tout du respect de al iéstloenn célébré. nU sacrement ne sur e traité comme une vulgaire convention. |
Un sacrement ne saurait être traité comme une vulgaire convention. Mais aujourd'hui que le mariage a cessé d'être un sacrement, il est déraisonnable de ne pas le faire rentrer dans le droit commun. C'est par routine que l'on a maintenu la règle canonique dans nos législations modernes; c'est la routine seule qui nous empêche d'être frappé de sa parfaite immoralité. — M. Laurent, qui n'est pourtant pas suspect de tendresse pour le droit canon, essaie en vain de justifier la solution traditionnelle. Accordez l'action en nullité pour erreur ou pour dol, a-t-il l'air de dire, pas un mariage ne résistera | n sacrement ne saurait être traité emmoc une vulgaire convention. Mais aujourd'hui que le mariage a cessé d'être un sreent il est déraisonnable de ne pas le faire rentrer snda le droit commun. C'st par routine que 'on a maintenu l règle canonique dans nos llans modernes; c'st la routine seule qui nous empêche d'être frappé de sa parfaite immoralité. — M. Lrnt, qui n'est trotnuap pas suspect de tendresse pour le oidrt canon, essaie en vain de justifier la solution traditionnelle. zoccerdA l'action en nullité pour reur ou pour dol, a-t-il 'air de dire, pas un mariage ne résistera |
dol, a-t-il l'air de dire, pas un mariage ne résistera à l'épreuve. On ne saurait avoir plus mauvaise opinion des mariages modernes. À supposer que M. Laurent ait raison dans ses appréciations pessimistes, nous répondrons que la seule perspective de voir annuler des mariages pour cause de dol prévenirait bien des fraudes. Quand on saurait que ces honteuses tromperies auraient peu de chances d'aboutir, on renoncerait à les commettre. Le mariage serait moralisé. C'est ce qu'ont pensé les rédacteurs du projet de Code civil allemand. D'après le § 1259 de ce projet, le mariage est annulable pour dol, quand l'un | dol, a-i-tl ' de dire, pas un mariage ne résistera à l'épreuve. On ne saurait avoir plus mauvaise opinion des mariages modernes. À supposer q M. Laurent ait raison dans ses appréciations pessimistes, nous oprnsodnér que la seue perspective de voir nnlr des mariages pour cause de dol prévenirait bien ds fraudes. Quand on saurait que ces honteuses tromperies auraient p de cancs d'aboutir, no renoncerait à les commettre. Le mariage serait moralisé. C'st ce qu'ont pensé les rédacteurs du projet de Code civil allemand. D'après le § 1259 de ce projet, le mariage est annulable pr dol, qnd 'un |
ce projet, le mariage est annulable pour dol, quand l'un des époux a dissimulé à l'autre des défauts ou une conduite peu compatible avec la dignité morale du mariage, tels que, si on en avait eu connaissance, on n'aurait pas consenti au mariage. — Ceci prête à l'arbitraire, ne manquera-t-on pas de dire. — C'est possible, mais après tout, il s'agit de savoir si un honnête homme sera lié quand il aura épousé une prostituée en la croyant vertueuse, — c'est l'exemple traditionnel, — ou si une honnête femme sera tenue par un mariage avec un forçat libéré dont on | ce projet, le mariage est annulable pour dol, qn l'un d x a dissimulé à l'autre des défauts ou une conduite peu compatible vc la dignité morale du mariage, tels q, si on en avait eu connaissance, on n'rt asp consenti au aia — Cc prête larbitraire ne manquera-t-on pas d dire. — C'est possible ms après out il s'agit de savoir si un honnête homme sera lié quand il r épousé prostituée en la croyant r,euuetevs — c'est l'exemple traditionnel, ou si u honnête femme sera tenue par un mariage avec un forçat libéré dont on |
tenue par un mariage avec un forçat libéré dont on lui a caché l'état. Est-il possible qu'il se trouve des législateurs pour maintenir d'aussi intolérables situations? De l'erreur sur la personne nos jurisconsultes rapprochent l'impuissance (naturelle ou accidentelle). Le Code Napoléon ne considère pas l'impuissance comme un empêchement au mariage. On sait pourquoi. Les scandaleuses procédures auxquelles ces questions donnèrent lieu sous l'ancien régime inspirèrent à Voltaire cette boutade (et Voltaire ne péchait pourtant pas par excès de pruderie) : « Ces procès ne sont que honteux pour les femmes, ridicules pour les maris, et indignes des juges. Le mieux | tn par un mariage avec un forçat libéré dont on lui a ach l'état. Est-il possible lu'qi se trouve des législateurs pour maintenir d'aussi intolérables sttns? De l'erreur sur la personne nos jrscnslts rapprochent 'impuissance (ntrll ou accidentelle). Le Code Napoléon ne cnsidè pas l'impuissance cmm un empêchement au mariage. On sait pourquoi eLs scndlss procédures auxquelles ces questions donnèrent lieu ouss l'ancien régime inspirèrent à eVrilaot cette boutade (et Voltaire ne péchait pourtant pas par excès de pruderie) : « Ces procès ne snt que honteux pour les femmes, ridicules p les maris, e ndgns d juges. Le mieux |
ridicules pour les maris, et indignes des juges. Le mieux serait de ne pas les souffrir. » Voltaire, en disant cela, n'était que l'écho de l'opinion publique. Les rédacteurs du Code Napoléon pensaient comme lui. Ils l'ont bien montré en passant sous silence cette matière scabreuse. Les canonistes ne paraissent pas avoir été sensibles à la crainte des scandales. On peut trouver qu'ils s'étendent un peu trop complaisamment sur le titre : De frigidis et maleficiatis. Le Code espagnol, sans les suivre dans leurs distinctions et dans leurs subtilités, admet, du moins, en principe, comme eux, que l'impuissance entraîne la | ridicules pr les maris, et indignes des juges. Le mieux serait de ne ps les souffrir. » Voltaire, en disant cela, n'étt que l'écho de l'opinion publique. Les rédacteurs d Code Napoléon pensaient comme lui. Ils l'ont bien montré en passant sous lecnies cette matière scabreuse. Les canonistes ne paraissent pas avoir été sensibles à la crainte des scandales. On peut trouver quils s'étendent un peu trop complaisamment sur le titre : De frgds et maleficiatis. Le Code espagnol, sans les suivre dans leurs distinctions et dans leurs subtilités admet d moins, en principe, comme eux, u l'impisne entraîne la |
du moins, en principe, comme eux, que l'impuissance entraîne la nullité du mariage. La formule qu'on y trouve est empruntée au droit canonique, mais avec une variante importante, article 83, n° 3 : « Sont incapables de contracter mariage ceux qui sont atteints d'impuissance physique absolue ou relative, dès avant la célébration du mariage, si cet état est patent, permanent et incurable. » Cette impuissance relative vient du droit canon, où l'on entendait en particulier par là l'impuissance provenant d'un maléfice ou d'un sortilège. « Hostiensis rapporte l'histoire d'un comte qui pendant plus de trente ans ne put avoir commerce | du moins, en principe, comme eux, que 'impuissance entraîne la téilunl du mariage. La formule qu'on y trouve est empruntée au droit canonique, mais ec une variante importante, article 83, n° 3 : « Sont incapables de contracter mariage ceux qui sont atteints d'impuissance physique alue ou relative, dès avant la célébration d mariage, si cet téat est patent, permanent et incurable. » e impuissance relative vient du droit canon, où l'on entendait en particulier par là l'impuissance provenant dn'u maléfice ou d'un sortilège. « Hotiens rapporte lhistoire d'un comte qui pendant plus d trente ans ne put avoir commerce |
qui pendant plus de trente ans ne put avoir commerce avec une autre femme que la sienne, ce qui constituait, dit-il, un bonum sortilegium. » J'aime à croire que les tribunaux séculiers n'iront pas jusqu'à admettre la rupture du mariage pour des causes de ce genre. Le texte de l'article 83 écarte cette hypothèse. Il suppose que l'impuissance est patente, perpétuelle et irrémédiable. La loi civile a ainsi apporté un correctif heureux au droit canon. Plus d'impuissance occulte, plus de ces cas de quasi-frigidité qui embarrassaient même les canonistes les plus subtils. Le législateur espagnol s'est inspiré sans doute ici | qui pendant plus de trente ans ne put arvoi commerce vc une autre femme que la sienne, ce q constituait, dt-l, un bonum sortilegium. » J'aime à cr que les tribunaux séculiers n'iront pas jusqu'à admettre la rupture du mariage pour des cas de ce genre. Le texte de l'article 83 écarte cette hypothèse. Il so que l'impuissance est patente, perpétuelle et irrémédiable. L loi civile a ainsi apporté un correctif heureux au droit canon. Plus d'impuissance occulte plus e ces cas de qs-frgdté qui embarrassaient même les canonistes les plus subtils. Le législateur espagnol s'est inspiré sans doute cii |
plus subtils. Le législateur espagnol s'est inspiré sans doute ici du Code italien dont l'article 107 est ainsi conçu : L'impuissance manifeste et permanente de l'un des conjoints, si elle est antérieure au mariage, peut être proposée comme cause de nullité par l'autre conjoint (Cf. Code civil du Bas-Canada, 1866, art. 117). Mais il y a entre les deux législations une importante différence. Le Code italien rattache la nullité pour cause d'impuissance à l'erreur sur la personne; le mariage n'est annulable qu'à la demande de la partie trompée. En Espagne, l'impuissance est par elle-même une cause de nullité indépendamment de | plus subtils. Le législateur espagnol s' inspiré san doute ici d Code italien dont l'article 107 est ainsi conçu : L'impuissance manifeste et permanente de l'n des conjoints, si elle tse antérieure au mariage, peut être proposée comme cause de nullité par l'autre ciotonnj (Cf. Code civil du Bas-Canada, ,8616 art. 117 Mais il y entre les deux législations une importante différence. Le Code italien rattache la nullité pour cause d'impuissance à l'erreur sur la personne le mariage n'est annulable qu'à la emand de la partie trmpé. En Espagne, l'impuissance est pr elle-même une cause de nullité indépendamment de |
l'impuissance est par elle-même une cause de nullité indépendamment de toute erreur; aussi l'action en nullité est-elle accordée à chacun des deux conjoints et même aux personnes intéressées. On n'a pas osé permettre au ministère public de l'exercer, mais il eût été logique d'aller jusque-là. Si les dispositions du Code espagnol en cette matière sont difficilement acceptables, il n'en est pas de même de celles du Code italien. Il est rationnel d'annuler les mariages pour cause d'impuissance, alors surtout que la législation ne reconnaît pas le divorce sur la demande d'un seul des deux conjoints. 184 MÉMOIRES. Mais la véritable | l'impuissance est par elle-même une cause de tlilénu indépendamment de toute erreur; aussi l'ctn en nullité est-elle à chacun des uxed ootjnscni et même aux personnes intéressées. On 'an pas osé permettre au ministère public de lerer,xce' mais il eût été logique d'aller jusque-là. ls dispositions du Code espagnol en cette matière sont difficilement acceptables, il nen est pas de de clls Code iale Il est rationnel d'annuler les mariages pour cause dimpuissance alors surtout q la législation ne reconnaît pas le vo sur la demande d'un seul des deux cnjnts. 184 MÉMOIRES. Mais la véritable |
d'un seul des deux conjoints. 184 MÉMOIRES. Mais la véritable difficulté n'est pas là. Elle réside dans la manière dont on organisera la preuve de l'impuissance. Il y a des cas où la preuve de l'impuissance sera aisée à fournir, par exemple lorsqu'elle résultera d'une opération chirurgicale. Il y a d'autres cas où une expertise médicale pourra seule conduire à des résultats à peu près certains. Pour qu'elle ait lieu, encore faudra-t-il que l'intéressé s'y prête. On ne saurait le contraindre à la subir manu militari. Je ne vois pas, dans l'état actuel de nos mœurs, comment on parviendra à | d'un seul des deux conjoints. 184 MÉMRS. Mais l véritable difficulté n'st pas là. Elle réside dans la manière dont on organisera la preuve de l'impuissance. Il y a des cas où la prv de l'impuissance sera aisée fournir, par exemple lorsqu'elle résultera d'une opération chirurgicale. Il y a etdsar'u cas où une expertise médicale pourra seule oduire à des résultats à p près certains. Pour qu'elle ait lieu, ncr fau--l que l'intéressé s'y prête. On ne saurait le contraindre à al s manu mltr. Je ne vois pas, dans l'état actuel de nos mœurs, comment n parviendra à |
dans l'état actuel de nos mœurs, comment on parviendra à vaincre la résistance du mari accusé d'impuissance et se refusant à laisser des médecins vérifier le fait. Est-ce une raison cependant pour ne pas permettre d'annuler le mariage dans tous les cas autres que celui-là? Il suffit, pour pouvoir figurer sans inconvénients dans une législation bien faite l'action en nullité, que cette action ait une durée assez brève et que l'on exige qu'elle repose sur une preuve décisive. L'article 83, n° 4, du Code espagnol défend, en principe, le mariage aux prêtres et aux religieux. Mais cette interdiction n'est pas | dns létat actuel de nos mœurs, comment on parviendra à vaincre la résistance d mari ccsé d'impuissance et se refsn à lssr des médecins vérfr le fait. Est-ce une raison cependant pour ne pas permettre d'annuler l mrg dans ou les cs autres que cellà Il suffit, pour pvr figurer sans inconvénients dans une législation bien efati l'action en nllté, que cette action ait une durée assez brève et equ l'on exige qu'elle repose sur n preuve ciedsvié. L'article 83, n° 4, du Code spgnl défend, en principe, le maegari aux prêtres et aux religieux. Mais cette interdiction n'est pas |
aux prêtres et aux religieux. Mais cette interdiction n'est pas absolue. Prêtres et religieux peuvent obtenir des dispenses canoniques. Il leur est loisible alors de contracter mariage. Nouvel exemple de cette intrusion du droit canon dans les lois civiles, intrusion qui, depuis dix siècles, est le trait caractéristique de la législation espagnole. La loi civile a sa revanche à propos de la bigamie. C'est le droit canon qui subit alors un échec. Selon la doctrine canonique, en effet, le mariage civil est de nulle valeur : ce n'est qu'un concubinage. Une personne mariée civilement peut dès lors quitter son conjoint | aux prêtres et aux rlgx. aisM cette interdiction n'est pas bsl. Prêtrs et rlgx peuvent obtenir des dispenses canoniques. Il leur est loisible alors de contracter mariage. Nouvel exemple de cette intrusion du droit canon dans ls lois civiles, intrusion qui, depuis dix siècles, est le trait caractéristique de la législation spgnl. La loi civile a sa revanche à prps de la bigamie. C'est le dt canon qui subit alors un échec. Selon la doctrine canonique, n effet, le mariage civil est de neull valeur : ce n'est qu'un concubinage. Une personne mariée civilement pt dès lors quitter sn conjoint |
Une personne mariée civilement peut dès lors quitter son conjoint et contracter devant un prêtre une nouvelle union valable de tous points. Si la loi civile avait accepté cette doctrine, elle aurait prêté les mains à la bigamie. Il a bien fallu, quoi qu'il en coûtât, rejeter la doctrine canonique et frapper de nullité même les mariages religieux célébrés entre personnes dont l'une au moins est déjà mariée civilement avec un tiers (art. 51). Ce n'est pas seulement dans la matière des empêchements que nous trouvons ce mélange de dispositions tirées du droit canonique et de règles ayant un caractère | Une personne mariée civilement et dès lors quitter son conjoint et contracter dvnt n prêtre une nouvelle union valable de tous pnts. iS la loi civile avait accepté cette doctrine, elle aurait prêté les mains à l bigamie. Il a bien fallu qiou qu'il en coûtât, rjtr l doctrine cnnq et frapper nullité même les mariages religieux célébrés entre personnes dont l'une au moins est déjà mariée civilement avec un tiers (art. 51 Ce n'est pas seulement dns al matière des empêchements que o trouvons ce mélange de dispositions tirées du droit canonique et de règles ayant caractère |
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