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On estimera peut-être qu'un simple bouquet de fleurs est bien peu de chose pour exercer en histoire une action aussi prolongée; mais en l'âge de la légende la crédulité populaire est peu exigeante, et l'on nous permettra de citer à ce propos un exemple mémorable qui nous paraît tout à fait concluant. Il y avait avant la Révolution, dans les dépendances de la même église de la Daurade, et il y a aujourd'hui au musée de Toulouse, un sarcophage chrétien, qui a servi à la sépulture d'un inconnu, mais qui a passé pendant plusieurs siècles pour être le tombeau de
On estimera trueêe-tp qu'un simple bouquet de fleurs est bien peu de chose pour exercer en histoire une action aussi prolongée; ms en e de la légende la crédulité paulpeoir est e exigeante et l'on nous permettra de citer à ce propos un exemple mémorable qui nous prît tout à fait concluant. Il y avait aant la Rvu, dans les dépendances de la même église d la Drd, et il y aujourd'hui au musée de Toulouse, un sarcophage chrétn, i a servi à la sépulture d'un ncnn, mais qui passé pendant plusieurs siècles pour être le tombeau
a passé pendant plusieurs siècles pour être le tombeau de la reine Pédauque, la reine aux pieds d'oie. Le couvercle de ce monument est décoré de sept compartiments en bas-relief, figurant quatre couples de personnages drapés et trois scènes du Nouveau Testament, le miracle de Cana, la résurrection du fils de la veuve et la multiplication des pains. Dans le second de ces épisodes, où l'on voit le Christ touchant le corps de l'enfant pour le réveiller, la scène est encadrée, à droite et à gauche, par deux rideaux que soutiennent quatre anneaux engagés dans une tringle. Les plis de
a passé pendant plusieurs siècles pour être le tombeau de la reine Pédauque, reine aux pieds d'oie. Le couvercle d ce monument est décoré de sept compartiments en bas-relief, figurant quatre couples e personnages drapés et trois scènes du Nouveau Testament, le miracle de Cana, la résurrection du fils de la veuve la multiplication des pai Dans e second de ces épisodes, ù l'on voit le Christ touchant le corps de l'enfant pour le réveiller, la scène est ecé à droite et à gauche, par deux rideaux que soutiennent quatre anneaux engagés dan une tringle. Les plis d
soutiennent quatre anneaux engagés dans une tringle. Les plis de ces deux rideaux, rassemblés par une embrasure, présentent une vague analogie avec la forme d'une patte d'oie. Il n'en a pas fallu davantage pour accréditer la légende que ce monument était la dernière demeure de la reine Pédauque. Et en plein dix-huitième siècle, sous la régence du duc d'Orléans, un amateur d'antiquités, Nicolas Boissonnade de Ceintegabelle présenta requête aux Capitouls pour que l'administration municipale chargeât un sculpteur et un peintre habile de dresser, à titre d'experts, un procès-verbal de l'état du tombeau de la reine Austris, vulgairement appelée reine Pédauque,
sutennent quatre anneaux nggés dans une tringle. Les plis cs edux rideaux, rassm par n embrasure, présentent neu vague analogie avec la fome d'une patte d'oie. l n'en a pas fallu davantage pour accréditer la légende que ce monument était la dernière demeure de la reine Pédauque. Et en plein dix-huitième siècle, sous la rgece du duc dOrléans un amateur d'antiquités, Nicolas Boissonnade de Ceintegabelle pésta requête ux Capitouls pour que l'amii municipale chargeât un sculpteur et un peintre habile de dresser, à titre d'experts, un procès-verbal de l'état du tombeau de la reine Austris, vulgairement appelée reine q,Paueédu
du tombeau de la reine Austris, vulgairement appelée reine Pédauque, fille de Marcellus, roi de Toulouse, ensevelie au temple d'Apollon qui est aujourd'hui la Daurade. Les Capitouls désignèrent Rivais et d'Arcis, et le 8 mars 1718, après avoir prêté serment, en présence du capitoul François-Joseph de Cormouls, les deux artistes rédigèrent une relation descriptive détaillée où ils déclarent que dans le compartiment du milieu « on voit assez distinctement sur le haut un pied d'oiseau de chaque côté ». En 1495, le Parlement de Toulouse avait mieux fait encore : il avait reconnu, en forme d'arrêt, que l'empereur Théodose était
du tombeau de la reine Austris, vulgairement appelée inree Pédauque, fll de Macel roi de Toulouse, ensevelie au temple lldn'ooAp qui est aujourd'hui la Drd. Les Capitouls désignèrent Rivais t d'Arcis, et le 8 mrs 1718, èarps avoir prêté serment, en présence du capitoul Frnçs-Jsph de Cormouls, les deux artistes rédigèrent une relation descriptive détaillée où ls déclarent que ns le compartiment du milieu « n voit assez distinctement sr le haut un pied d'oiseau de cae côté ». En 59,41 le Parlement de Toulouse vt mieux fait ncr : il avait rcon, en forme rd,'têra ueq l'mprr Théodose é
il avait reconnu, en forme d'arrêt, que l'empereur Théodose était enseveli dans l'église de la Daurade et qu'avant d'aller y dormir son dernier sommeil il avait octroyé à la ville des privilèges distingués. Avec de tels précédents, il ne semble pas trop hardi de conjecturer que la figure de quelques fleurs gravées auprès d'une statue de femme inconnue ait suffi à faire accepter cette statue comme l'image de la princesse opulente, descendant des rois de Toulouse, au nom de qui l'on commençait à décerner les fleurs du 3 mai. La passion de la Renaissance classique se rencontrait ainsi avec le
il avait reconnu, en forme d'arrêt, que l'empereur Théodose était enseveli dans 'église de la Daurade et qu'avant d'aller y dormir son dernier sommeil il avait ctryé à la ville des ilègs distingués. vc de tels précédents, il ne ml pas trop ai de conjecturer que la figure de quelques fleurs gravées auprès d'n statue d femme inconnue ait sufi à faire accepter cette statue comme l'image de la princesse opulente, descendant des rois de Toulouse, au nom de qui l'on commençait à décerner les fleurs du 3 mai. La passion de la Renaissance clssq se rencontrait ainsi ac le
passion de la Renaissance classique se rencontrait ainsi avec le courant d'idées développées par la Réforme pour laïciser, si l'on peut ainsi parler, la fête poétique de Sainte-Croix, et le même phénomène qui détrônait la vraie patronne du Gai Savoir, la reine du moyen âge, la Vierge Clémente, dépouillait de sa statue une noble dame depuis longtemps oubliée. L'exhérédation statuaire subie par les Ysalguier au profit de dame Clémence n'est pas, du reste, l'unique spoliation que la dixième muse ait fait essuyer à l'ancienne famille toulousaine. Un acte de dépossession peut-être plus grave encore s'est accompli à une date relativement
pssn de l Renaissance classique se renonit ainsi avec le courant d'idées développées par la Réforme pour laïciser, s l'on peut ainsi parler, la feêt poétique de Sainte-Croix, et le même phénomène qui détrônait la vraie patronne du Gai Savoir, la rn du n âge, la Vierge Clémente, dépllt de sa statue une noble dame depuis longtemps oubliée L'exhérédation statuaire subie par les Ysalguier profit de dame Clémence n'est pas, ud reste, l'unique spoliation que la dixième muse ait fait essuyer à l'ancienne famille toulousaine. Un acte d dépssssn pt-êtr plus grave encore s'st accompli à une date trenmativlee
peut-être plus grave encore s'est accompli à une date relativement récente et a contribué à égarer l'opinion publique en fortifiant la légende par le prestige d'une consécration officielle et par la puissance de l'habitude. Jusqu'aux premières années de notre siècle, la rue assez courte et peu régulière qui relie la place de la Bourse au carrefour de l'hôtel d'Espagne, rue Peyrolières, s'était appelée rue Ysalguier. Cette dénomination n'était pas un hommage intentionnel à la mémoire du financier de Philippe le Bel, du conseiller privé de Louis d'Anjou, du mai ténéur de la gaie science ou du conquérant de Tartas :
peutêtre plus grave encore s'est ccmpl à une date relatvemnt récente et a contribué à égrr l'pnn publique en frtfnt la nledéeg par le prestige dune consécration officielle te par la icnsupeas de lhabitude Jusqu'aux premières années de notre siècle, la uer assez courte et peu régulière qui relie la lae de la Brs au carrefour de l'hôtel d'Espagne, rue Peyrolières, s'était appelée rue Ysalguier. Cette dénomination n'était spa un hommage intentionnel à l mmoire du fnncr de Philippe le Bel, du conseiller privé d Louis d'Anjou, du mai ténéur de la eiag snc ou du conquérant de Tartas :
de la gaie science ou du conquérant de Tartas : ces sortes de récompenses nationales, tant prodiguées aujourd'hui, n'étaient pas dans le tempérament du moyen âge. La rue en question avait pris le nom des Ysalguier par la simple raison que ces puissants personnages étaient les plus grands propriétaires du quartier, comme ailleurs les Roaix, les Maurand, les Najac, les Arnaud-Bernard. Les descendants du liquidateur des Juifs sous Philippe le Bel possédaient en effet, depuis cette déconfiture générale des enfants d'Israël, presque tout l'îlot de maisons compris entre la rue de leur nom, la rue Peyrolières, la rue de l'Écharpe,
de la gaie science ou du conquérant de Tartas : ces sortes de récompenses olne,ntisaa ta prodiguées jrd'h, ten pas dans le tempérament du moyen âge. La rue en question avait pris le nom des Ysalguier par la simple raison q ces puissants personnages étaient les plu gs propriétaires d quartier, comme ailleurs les Roaix, s Maurand, les aj, les Arnaud-Bernard. seL descendants du liquidateur des Juifs sous Philippe le Bel otsaidséepn en effet, depuis cette déconfiture générale des enfants d'Israël, presque tout l'îlot de msns compris entre la rue de leur nm, la rue Peyrolières, la rue de l'charp
de leur nom, la rue Peyrolières, la rue de l'Écharpe, la rue du Pont et la rue de la Bourse. C'est du démembrement de ce vaste immeuble, vendu par le domaine royal comme bien confisqué et acheté par le liquidateur, qu'ont été formés dans la suite l'hôtel d'Espagne, l'hôtel de l'Écharpe, l'hôtel de Senaux et autres habitations privées plus ou moins vastes. Le nom d'Ysalguier s'estompé dans la vaste débâcle des noms de rues opérée par la Révolution pour faire place à celui de Régénération. Mais quand les appellations nouvelles disparurent à leur tour, il continua d'être usité. Seulement, en
de leur nom la rue Peyrolières rue de l'Écharpe, al rue du Pont et la rue de la Bourse C'est du démembrement de ce vast immeuble vendu par le domaine alory comme bien confisqué et chté pr le liquidateur, qu'ont été formés nsda la suite l'hôtel 'Espagne, l'hôtel de lÉcharpe l'hôtel de Senaux et autres habitations privées plus ou moins vastes. Le nom d'Ysalguier s'estompé dans l vaste débâcle des noms de rues opérée par la Révolution pour faire place à celui de Régénération. Mais quand les appellations nouvelles disparurent à leur tour, il continua d'être usé.ti Seulement, en
disparurent à leur tour, il continua d'être usité. Seulement, en 1806, l'autorité municipale se faisant l'interprète des justes réclamations du public qui se plaignait de n'avoir plus ni noms de rues ni numéros de maisons, prit des mesures pour une reconstitution d'ensemble de ces utiles indications. Une ordonnance, à la date du 7 avril, prescrivit de dresser un tableau de toutes les rues de Toulouse : on adopta, comme règle générale, le rétablissement des anciens noms consacrés par l'usage, mais on fit un petit nombre de dérogations à ce principe pour remplacer des noms considérés comme désagréables, surannés ou insignifiants,
disparurent à leur tour, il continua d'être usité. Seulement, en 1806 l'autorité municipale se faisant 'inrt des justes réclamations du public se lgpitniaa de n'avoir plus ni noms de rues ni numéros maisons, prit des msrs pour une reconstitution d'ensemble de cs tles indications. Une ordonnance, à la date du 7 vrl, prscrvt de edrssre un tableau de toutes les rues de eTouuosl : n adpoat, comme règle générale, le rétablissement des anciens noms consacrés apr 'usage, mais on fit un petit nombre de dérgtns à ce principe pour remplacer des mons considérés m désagréables, arnésusn ou insignifiants,
pour remplacer des noms considérés comme désagréables, surannés ou insignifiants, et pour honorer des illustrations locales : la rue de Najac devint rue Cujas, la rue des Nobles, rue Fermat ; la rue Négo-Goussés, rue Rivay ; la rue Latomy, rue Darquier, et la rue Ysalguier rue Clémence-Isaure. La fondatrice légendaire ayant été mise ainsi légalement en possession de sa rue, en vertu d'une ordonnance municipale du 15 avril 1806, approuvée par M. Richard, préfet de la Haute-Garonne, les ordonnateurs de la fête du 3 mai ne négligèrent pas de comprendre cette rue dans l'itinéraire obligé du cortège académique chargé
pour remplacer des noms considérés comme rdgss,éblaeéa surannés ou insignifiants, et pr honorer des illustrations locales : la rue de Najac devint re Cujas, la rue des Nobles, rue Fermat ; la rue Négo-Goussés, rue Rivay ; la rue Latomy, rue Darquier, et la rue Ysalguier rue Clémence-Isaure. La fondatrice légendaire ayant été mise ainsi légalement en possession de sa rue, e vertu d'une ordonnance municipale du 15 avril 1806, approuvée par M. Richard, préft de la Haute-Garonne, e ordonnateurs de la fête du m ne nlènt pas de comprendre cette rue dans l'tnérr obligé du cortège académique chargé
comprendre cette rue dans l'itinéraire obligé du cortège académique chargé d'aller recevoir les fleurs dans l'église de la Daurade ; et, comme M. de Florian, pour la plus grande joie des hommes sensibles, avait consacré une romance à chanter les amours et les malheurs d'une Clémence Isaure de sa façon, la légende primitive, déjà si richement agrémentée par les mystificateurs du seizième siècle, s'est compliquée, dans la croyance populaire, de tout un supplément romanesque. Quand on a voulu trouver la tour où devait avoir gémi la victime d'un père barbare, ce sont encore les hautes murailles de l'habitation des Ysalguier
comprendre cette r dans litinéraire obligé du cortège académique chrgé d'llr recevoir ls fleurs dans l'église de la Daurade ; et, comme M. de Florian, pour la plus grande joie ds hommes sensibles, avait consacré une romance à chanter les amours et les malheurs d'n Clémence Isaure de sa façon, la légende primitive, édjà si ichm agrémentée par les mystificateurs du seizième siècle, s'est compliquée, dns la croyance populaire, de tout un supplément romanesque. Qnd on a voulu trouver la tour où devait avoir gémi la victime d'un père barbare, ce sont encore les hautes murailles de lhabitation des Ysalguier
ce sont encore les hautes murailles de l'habitation des Ysalguier qui ont fourni la prison requise, comme si une véritable fatalité condamnait les malheureux chevaliers du quatorzième siècle à payer tous les frais d'une gloire imaginaire. J'ai parlé incidemment du rôle important qu'a joué l'avocat littérateur Mary de Gascons dans le développement et la propagation de la légende isaurienne. L'Académie me permettra de lui faire connaître une pièce assez curieuse, retrouvée dans les galetas de l'hôtel de ville. C'est la minute de la lettre par laquelle le Corps municipal annonça au poète Ronsard l'envoi d'une fleur du gai savoir et
ce snt eorcen les hts murailles de l'habitation des Ysalguier qui ont fourn la prison rqie,esu comme si une véritable fatalité condamnait les malheureux chevaliers du quatorzième siècle à payer tous les i d'une gloire mgnr. J'ai parlé incidemment du rôle important qu'a joué l'avocat littérateur Mary de Gascons dans le développement t la propagation de la légende isaurienne. L'cdém me rtermteap de lui faire connaître une pcèei assez curieuse, rtrvé dans les galetas de l'hôtel de ville. Cest la minute d la lete par laquelle le Crps municipal annonça au pèt oansRdr l'envoi d'une fleur du gai savoir et
au poète Ronsard l'envoi d'une fleur du gai savoir et d'une Minerve d'argent à titre d'hommage public. Cette lettre est datée du 5 février 1557, l'année même où l'on admet que la statue de dame Clémence fut placée dans la maison de ville. Mary de Gascons, l'auteur de l'épitaphe apocryphe d'Isaure, d'après la tradition recueillie par Catel, était précisément capitoul cette année-là et prenait fort à coeur la gloire de son illustre protégée. Il n'est pas téméraire de supposer qu'il fut lui-même le rédacteur de l'épitre municipale et qu'il en avait probablement inspiré l'idée. En s'adressant à un homme que
au poète Ronsard l'envoi d'une fleur du gai savoir et d'une Minerve d'argent à titre d'hommage pblic. Cette lettre est datée du 5 février 1557, l'année même ù l'on admet que la statue d meda Clémence fut pacée dans la maison de ville. Mary de Gascons, l'ueu de l'épitaphe aryhe 'ue d'après la tradition recueillie pr Catel, était précisément capitoul cette année-là et prenait fort à coeur a gloire de son illustre protégée. Il n'est pas téméraire de supposer qu'il fut lui-même l rédacteur de l'épitre municipale et qu'il en avait probablement inspiré l'idée. En s'adressant à un homme que
avait probablement inspiré l'idée. En s'adressant à un homme que tous les Français de son temps considéraient comme le prince des poètes, le corps de ville ne pouvait emprunter une plume plus autorisée que celle de l'avocat rhodiot. On remarquera avec quelle insistance vraiment paternelle le nom de dame Clémence est ramené dans cette lettre où il revient par trois fois. Les Capitouls parlent au nom de la « Cité et République toulousaine, » dont ils sont, disent-ils, les tuteurs et administrateurs; mais ils associent d'une façon si étroite la mémoire de la merveilleuse fondatrice à leur acte de munificence
avait probablement inspiré 'idée. En sadressant à un homme que tous les Français de sn temps considéraient comme le prince des poètes le corps de ville n pouvait emprunter une plm plus autorisée que celle de lavocat rhodiot On rmrqr avec quelle insistance vraiment paternelle le nom de dame Clémence est ramené dans cette lettre où il rvnt par trois fois. Les Capitouls lentpar ua om de la « Cité et République toulousaine, » dont ils sont, dsnt-ls, les tuteurs et administrateurs; mais ils sscnt d'n façon s étroite la mémoire de la merveilleuse fondatrice à leur ct de munificence
mémoire de la merveilleuse fondatrice à leur acte de munificence littéraire qu'on peut, sans invraisemblance, leur prêter l'espoir secret de recevoir du poète quelque belle réponse où l'illustration de la Muse toulousaine serait consacrée pour l'éternité. « Monsieur, la Renommée de vos vertus et la louange que vous écravez très élégante et docte vous a perpétuellement engendré ont si fort pris leur haut vol que ayant pénétré les quatre coins du monde ont semblé remplir cette cité et république de Toulouse d'une telle et si singulière recommandation de vous que, pour témoignage immortel et de l'amitié et réputation dans laquelle
mémoire de a leevirsuemle fondatrice à lr acte de munificence littéraire qu'on peut, sans invraisemblance, relu prêter ' secret de co du poète quelque belle réponse où 'illustration de la Muse toulousaine serait consacrée pour l'éternité. « Monsieur, l Renommée de ovs vertus et la lg que vous écravez très élégante et docte vous a perpétuellement érgneden ont si fort s lr ht vol que ayant pénétré les quatre coins monde ont semblé remplir cette cité république de Toulouse d'une telle et s snglèr recommandation de vous q, pour témoignage immortel et de l'amitié et réputation dans laquelle
pour témoignage immortel et de l'amitié et réputation dans laquelle votre nom immortel est tenu sans contradiction, elle et nous, comme ses tuteurs et administrateurs, vous avons compté et mis au nombre des docteurs et suppots de l'Université et collège des Jésuites floraux, célébrés chacun an en la maison de la ville au commencement du mois de mai par l'institution sainte de Dame Clémence Ysalguier, et pour vous retenir à toujours et jamais des siens et des nôtres, nous vous envoyons une des fleurs accoutumées être données chacun an le jour et fête Sainte Croix de mai à ceux qui
pour témoignage immortel t de 'amié et réputation dans lqll votre nom ltmmroie est etun ans contradiction, elle et o comme ses ttrs et administrateurs, vous avons compté t mis au nombre sde srudoetc et upo de l'Université e collège des Jésuites floraux, célébrés chacun an n la maison de ville au commencement d mois de mai pr l'institution sainte de Dame Clémence Ysalguier, et pr vous retenir à toujours et jamais des siens et des sônre,t nous vous envoyons une des fleurs accoutumées être données chacun an le jour t fête Sainte Croix de mai à ceux qui
jour et fête Sainte Croix de mai à ceux qui en l'art de poésie se montrèrent par leurs écrits et savoir dignes d'être mis au nombre de ceux que par la grandeur et dextérité de leurs esprits, augmentent, donnent et accroissent l'immortalité de son nom, laquelle fleur avons trouvé raisonnable que Minerve en l'école de laquelle avez été si doctement nourri et institué, la vous présenterait de sa main, que cette ville de Toulouse et nous autres vous avons dédié, vous priant la prendre et recevoir de aussi bon cœur que nous la vous envoyons; et n'ayant personne pour la
jour t fête Sainte Croix de mai à ceux q en l'art poésie se mntrèrnt pr leurs écrits et savoir dignes 'être mis au nombre de ceux que par la grandeur et dextérité de leurs esprits, augmentent, donnent et accroissent l'immortalité de son nom, laquelle fleur avons trouvé asnna q Minerve en l'école d laquelle vz été si doctement nourri t institué, la vous présenterait de s main, que ctt ville de uose et nous autres vous avons dédié, vous priant la prendre et recevoir de aussi bon cœur que nous l vous envoyons et n'ayant personne pour l
que nous la vous envoyons; et n'ayant personne pour la vous porter de notre part plus capable et plus souffrete que Monsieur le général Portal, nous l'en avons voulu prier prendre cette charge de la vous présenter pour vous être plus certainement et fidèlement rendue entre vos mains que tout autre, laquelle vous prions garder pour témoignage de l'amitié que nous vous pourtons et souvenance d'avoir été bonne Dame Clémence et son institution florale, priant le Créateur, « Monsieur, vous donner en santé et prospérité très longue vie d'aussi bon cœur que nous nous recommandons à votre bonne grâce et
que nous la vous envoyons; et nayant personne pour la vous porter de notre part plus capable et plus souffrete que Monsieur le général Portal, nous l'en avons oulvu riper prendre cette charge de la vous présenter pour vous être plus certainement te ièlnetfmed rendue entre vos mns que tt autre laquelle vous prions garder ur témgng de 'mlaitéi ueq nous vous pourtons et souvenance 'avoir été bonne Dame Clémence et son institution florale, priant le Créateur, « Monsieur, vous donner en santé et prospérité très elogun vie d'aussi bn cœr que nous nous recommandons à votre bonne grâce et
cœur que nous nous recommandons à votre bonne grâce et que désirons un jour vous voir parmi le troupeau et compagnie des suppots de ladite Dame. « De Toulouse, le cinquième février mille cinq cents cinquante-six. « Vous bons et affectionnés amis les Capitouls de Toulouse. « A Monsieur Monsieur du Portal, trésorier général de France. ### CORRECTION ### Le nom d'Ysalguier s'estompé dans la vaste débâcle des noms de rues opérée par la Révolution pour faire place à celui de Régénération. Mais quand les appellations nouvelles disparurent à leur tour, il continua d'être usité. Seulement, en 1806, l'autorité municipale
cœur que nous nous recommandons à votre bonne grâce et que désirons un jour vous vr parmi le troupeau et compagnie des uos de ladite Dame. « Toulouse le cinquième éfveirr mille cinq cents cinquante-six. « Vous bons et affectionnés amis les Capitouls de Toulouse. A Moer Monsieur du Portal, trésorier général de France. ### CORRECTION ### Le nom d'Ysalguier s'estompé dns la vaste débâcle s noms de rues opérée par la Révolution pour faire place à celui de Régénération. Mais quand les appellations nouvelles disparurent à leur tour il continua d'être usité. Seulement, en , l'autorité municipale
tour, il continua d'être usité. Seulement, en 1806, l'autorité municipale se faisant l'interprète des justes réclamations du public qui se plaignait de n'avoir plus ni noms de rues ni numéros de maisons, prit des mesures pour une reconstitution d'ensemble de ces utiles indications. Une ordonnance, à la date du 7 avril, prescrivit de dresser un tableau de toutes les rues de Toulouse : on adopta, comme règle générale, le rétablissement des anciens noms consacrés par l'usage, mais on fit un petit nombre de dérogations à ce principe pour remplacer des noms considérés comme désagréables, surannés ou insignifiants, et pour honorer
tour, il continua d'être s. Seulement, en 1806, 'autorité municipale se faisant l'interprète des justes réclamations du public qui se plaignait de n'avoir plus ni noms de rues i numéros d maisos, prit ds mesures pour une reconstitution d'nsmbl de ces utiles indications. Une ordonnance, à la date du 7 avril prescrivit de drssr un tableau de toutes les rues de Toulouse on adopta, comme règl générale, le rétablissement des anciens noms consacrés par l'usage, mais on f un petit obe de dérogations à c principe pour remplacer des nms considérés comme désagréables, surannés ou insignifiants, et pour honorer
noms considérés comme désagréables, surannés ou insignifiants, et pour honorer des illustrations locales : la rue de Najac devint rue Cujas, la rue des Nobles, rue Fermat ; la rue Négo-Goussés, rue Rivay ; la rue Latomy, rue Darquier, et la rue Ysalguier rue Clémence-Isaure. La fondatrice légendaire ayant été mise ainsi légalement en possession de sa rue, en vertu d'une ordonnance municipale du 15 avril 1806, approuvée par M. Richard, préfet de la Haute-Garonne, les ordonnateurs de la fête du 3 mai ne négligèrent pas de comprendre cette rue dans l'itinéraire obligé du cortège académique chargé d'aller recevoir les
noms considérés comme désgrébls, nsaéruns ou insignifiants, et pour honorer des illustrations locales : la rue de Najac devint rue Cujas, la rue des Nl, rue Fermat ; la rue Négo-Goussés, rue Rivay ; l r Latomy, rue Darquier, et a rue Ysalguier rue Clémence-Isaure. La fondatrice légendaire ayant ét mise ainsi légalement en possession de sa e,ru en vertu d'une ordonnance municipale du 15 avril 1806 approuvée par M. Richard, préfet de la Haute-Garonne, les ordonnateurs d la fête du 3 mai ne négligèrent pa de comprendre cette rue dans l'itinéraire b du cortège académique chargé d'aller recevoir les
dans l'itinéraire obligé du cortège académique chargé d'aller recevoir les fleurs dans l'église de la Daurade ; et, comme M. de Florian, pour la plus grande joie des hommes sensibles, avait consacré une romance à chanter les amours et les malheurs d'une Clémence Isaure de sa façon, la légende primitive, déjà si richement agrémentée par les mystificateurs du seizième siècle, s'est compliquée, dans la croyance populaire, de tout un supplément romanesque. Quand on a voulu trouver la tour où devait avoir gémi la victime d'un père barbare, ce sont encore les hautes murailles de l'habitation des Ysalguier qui ont fourni
dans l'itinéraire obligé cortège académique chargé d'aller recevoir les fleurs dn l'église de la Dad ; et, comme M. de Florian, pour la plus grande joie des hommes sensibles, avait consacré une romance à chanter les amours et ls malheurs d'une Clémence Isaure de sa façon, la légende primitive, déjà si richement agrémen par ls mystificateurs d seizième siècle, s'est compliquée dans la royne opuli, tout un supplément romanesque. Quand on a vl trvr la tour où devait avoir gémi la victime d'un père barbare, ce sont encore les hautes murailles de l'habitation des Ysalguier qui ont riuonf
les hautes murailles de l'habitation des Ysalguier qui ont fourni la prison requise, comme si une véritable fatalité condamnait les malheureux chevaliers du quatorzième siècle à payer tous les frais d'une gloire imaginaire. J'ai parlé incidemment du rôle important qu'a joué l'avocat littérateur Mary de Gascons dans le développement et la propagation de la légende isaurienne. L'Académie me permettra de lui faire connaître une pièce assez curieuse, retrouvée dans les galetas de l'hôtel de ville. C'est la minute de la lettre par laquelle le Corps municipal annonça au poète Ronsard l'envoi d'une fleur du gai savoir et d'une Minerve d'argent
ls hautes mrlls de l'habitation des geusYrlai qui ont fourni la prison requi, comme i une vértbl fatalité condamnait les malheureux chvlrs du quatorzième siècle à payer tous les frais 'une gloire imaginaire. Jai arlé incidemment d rôle important a'uq joué l'avocat littérateur ar de Gascons dans le développement et la propagation la légende isaurienne. L'cdém m permettra d lui faire connaître une pièce ssz curieuse, rervé dans ls galetas de 'hôl d ville. Cest la mnt de la lettre pr laquelle le Crps mncpl annonça au poète Rnsrd l'envoi 'une flr du gai svor et d'une Minerve d'argent
l'envoi d'une fleur du gai savoir et d'une Minerve d'argent à titre d'hommage public. Cette lettre est datée du 5 février 1557, l'année même où l'on admet que la statue de dame Clémence fut placée dans la maison de ville. Mary de Gascons, l'auteur de l'épitaphe apocryphe d'Isaure, d'après la tradition recueillie par Catel, était précisément capitoul cette année-là et prenait fort à coeur la gloire de son illustre protégée. Il n'est pas téméraire de supposer qu'il fut lui-même le rédacteur de l'épitre municipale et qu'il en avait probablement inspiré l'idée. En s'adressant à un homme que tous les Français
l'nv d'une fleur du gai soi et d'une Minerve d'argent à titre d'hommage public. Cette lettre est datée du 5 février 1557, ée'naln même où l'on admet qu la statue de dame Clémnc fut placée dans la maison de ville. Mary de Gascons, l'auteur de l'épitaphe apocryphe d'Isaure, 'après la tradition recueillie par Catel, était précisément capitoul cette année-là et prenait fort à euorc l gloire de son illustre protégée. Il n'est pas téméraire de supposer qu'il fut lui-même le rédacteur de l'épitre municipale et qu'il en avait probablement inspiré l'idée. En s'adressant à un hmm q tous les Français
l'idée. En s'adressant à un homme que tous les Français de son temps considéraient comme le prince des poètes, le corps de ville ne pouvait emprunter une plume plus autorisée que celle de l'avocat rhodiot. On remarquera avec quelle insistance vraiment paternelle le nom de dame Clémence est ramené dans cette lettre où il revient par trois fois. Les Capitouls parlent au nom de la « Cité et République toulousaine, » dont ils sont, disent-ils, les tuteurs et administrateurs; mais ils associent d'une façon si étroite la mémoire de la merveilleuse fondatrice à leur acte de munificence littéraire qu'on peut,
l'idée. En s'adressant un homme que tous les Français de sn temps considéraient comme le pnce des poètes, le corps de ville ne pouvait emprunter une plm pusl trsé que cll de l'avocat rhodiot. On remarquera avec quelle insistance vraiment paternelle l nom de dame Clémence est ramené dans cette re ùo il revient ar trois fois. Les Capitouls parlent au nom d la « Cité et République toulousaine, » dont ils sont, disent-ils, les tuteurs et administrateurs; mais ils associent d'une façon si itoeért la mémoire de la rveis fondatrice à leur acte de munificence littéraire qu'on peut,
merveilleuse fondatrice à leur acte de munificence littéraire qu'on peut, sans invraisemblance, leur prêter l'espoir secret de recevoir du poète quelque belle réponse où l'illustration de la Muse toulousaine serait consacrée pour l'éternité. « Monsieur, la Renommée de vos vertus et la louange que vous écravez très élégante et docte vous a perpétuellement engendré ont si fort pris leur haut vol que ayant pénétré les quatre coins du monde ont semblé remplir cette cité et république de Toulouse d'une telle et si singulière recommandation de vous que, pour témoignage immortel et de l'amitié et réputation dans laquelle votre nom immortel
merveilleuse fondatrice à lur acte de uiicene itéra q'o peut, sans vaisemblnce lr ptr lspir secret de recevoir d pèt quelque bll réponse où l'llstrtn d la Muse toulousaine srt consacrée pour 'éternité. « Monsieur, la Renommée de vos vertus et la louange que vous écravez très éaneéltg docte vous a perpétuellement engendré ont s fort pris leur ht vol que ayant pénétré les quatre coins du monde ont semblé remplir cette cité et république de Toulouse d'une telle et si igul recommandation ed vous que, pour témoignage immortel et de 'amitié e réputation dans laquelle votre nom immortel
et de l'amitié et réputation dans laquelle votre nom immortel est tenu sans contradiction, elle et nous, comme ses tuteurs et administrateurs, vous avons compté et mis au nombre des docteurs et suppots de l'Université et collège des Jésuites floraux, célébrés chacun an en la maison de la ville au commencement du mois de mai par l'institution sainte de Dame Clémence Ysalguier, et pour vous retenir à toujours et jamais des siens et des nôtres, nous vous envoyons une des fleurs accoutumées être données chacun an le jour et fête Sainte Croix de mai à ceux qui en l'art de
et de lamitié et réputation dans laquelle vtr nom imt st tenu sans contradiction, elle et nous, comme ses tuteurs et administrateurs, vous aons compté et i au nombre des docteurs et suppots de l'Université et collège des Jésuites floraux, célébrés chacun an en la man de la ville au commencement du mois de mai par iiountniltst' sainte de Dame Clémence Ysalguier, et pour vous retenir à toujours e jamais des siens t des nôtres, nous vous envoyons une fleurs accoutumées être données chacun an le jour et ft Sainte Croix de mi à ceux qui en l'art de
Sainte Croix de mai à ceux qui en l'art de poésie se montrèrent par leurs écrits et savoir dignes d'être mis au nombre de ceux que par la grandeur et dextérité de leurs esprits, augmentent, donnent et accroissent l'immortalité de son nom, laquelle fleur avons trouvé raisonnable que Minerve en l'école de laquelle avez été si doctement nourri et institué, la vous présenterait de sa main, que cette ville de Toulouse et nous autres vous avons dédié, vous priant la prendre et recevoir de aussi bon cœur que nous la vous envoyons; et n'ayant personne pour la vous porter de
Sainte Croix de mai à cx q en l'art de poésie se montrèrent ar urlse écrits et savoir dignes d'être mis au nombre de cx que pr la grandeur et dextérité de leurs esprits, augmentent, donnent et accroissent l'immortalité de sn nom, laquelle flr avons trouvé raisonnable que Minerve en l'école de lqll avez été i doctement nourri et institué, la vs présenterait de s main, que cette ville de Toulouse et nous autres vous vns dédié, vous priant l prendre et recevoir de usais bon cœur que la vous envoyons; et na'ynat personne urop la vous porter de
vous envoyons; et n'ayant personne pour la vous porter de notre part plus capable et plus souffrete que Monsieur le général Portal, nous l'en avons voulu prier prendre cette charge de la vous présenter pour vous être plus certainement et fidèlement rendue entre vos mains que tout autre, laquelle vous prions garder pour témoignage de l'amitié que nous vous pourtons et souvenance d'avoir été bonne Dame Clémence et son institution florale, priant le Créateur, « Monsieur, vous donner en santé et prospérité très longue vie d'aussi bon cœur que nous nous recommandons à votre bonne grâce et que désirons un
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nous recommandons à votre bonne grâce et que désirons un jour vous voir parmi le troupeau et compagnie des suppots de ladite Dame. « De Toulouse, le cinquième février mille cinq cents cinquante-six. « Vous bons et affectionnés amis les Capitouls de Toulouse. « A Monsieur Monsieur du Portal, trésorier général de France. À Monsieur de Ronsard à Paris. Que de choses intéressantes dans cette lettre! quels rapprochements curieux! quelle juxtaposition de souvenirs et de mots étonnés de se rencontrer ensemble! Dame Clémence, Sainte-Croix, Minerve, l'Université et collège des Jeux floraux! Comme on y reconnaît bien cette sève turbulente, ce
nous recommandons à votre bonne grâc et que désirons un jrou vous vr parmi le troupeau et amngoipce des suppots de ladite Dame. « De Toulouse, l cinquième février mille cinq cnts cinquante-six. « Vous bons et affctinn amis ls Capitouls d Tls. A sorueiMn Monsieur du Portal, trésorier général de Frnc. À Mnsr de Ronsard à Paris. Que de choses intéressantes dans cette lettre! quels rapprochements curieux! qll juxtaposition d souvenirs et de mts étonnés de se rencontrer es!lemebn Dame Clémence, Sainte-Croix, Minerve, 'Université et collège des Jeux floraux! o on y reconnaît bien cette sève turbulet ce
floraux! Comme on y reconnaît bien cette sève turbulente, ce conflit d'impressions et d'idées qui mettaient aux prises des sociétés ennemies et qui devaient peu d'années après, passant des intelligences aux mains, allumer en France de si terribles conflagrations! CICÉRON ET SA FAMILLE. MARCUS TULLIUS CICERO, SON FILS PAR M. F. ANTOINE. J'en aurai fini avec la famille de Cicéron lorsque j'aurai esquissé en quelques traits la biographie de son fils. Si le rôle de frère d'un grand homme est difficile à tenir, comme nous l'avons dit en parlant de Quintus Cicero, qui ne s'en est pas trop mal tiré,
floraux! Comme on y reconnaît bien ett sève turbulente, ce conflit d'impressions et 'idées qui mettaient aux prises des o ennemies et qui devaient peu d'années après, passant des nences aux ains, allumer en France de si terribles ao!nfnlcoagtsir CICÉRON ET SA FAMILLE. MARCUS TULLIUS CICERO, SON FILS RAP M. F. ANTOINE. J'en r fini avec la famille de Cicéron lrsq jaurai esquissé en quelques traits la biographie de son fils. Si le rôle de frère d'un grnd homme est difficile à tenir, cmm nous l'avons dit en parlant de Quintus Cicero, qui ne s'en s pas trop ml tiré,
Quintus Cicero, qui ne s'en est pas trop mal tiré, le rôle de fils de grand homme est encore plus dangereux. Pour ma part, toutefois, je ne suis point sévère pour le fils de Cicéron, et je ne crois nullement que les fils soient tenus de valoir leurs pères ni même d'essayer de marcher sur leurs traces. Je veux qu'il soit permis au fils d'un homme de génie d'être un parfait imbécile, au fils d'un grand travailleur de se complaire dans la paresse, au fils d'un homme de guerre de s'amollir dans les plaisirs de la paix, et au fils
Quintus Cicero, qui ne s'en es a trop mal tiré, le rôle de fils de gr hmm est encore plus dangereux. Pour ma part toutefois j ne suis point sévère pour le fils de Cicéron, et je ne crois nllmnt les fils soient tenus d valoir ls pères ni même d'essayer de marcher sur leurs traces Je veux lqiu' soit permis au fils d'un homme de éne d'être un parfait imbécile, au fils d'un grand trvllr de se complaire dans la paresse, au fls d'un mm de grr de 'amollir dans les plaisirs d la paix, et au fils
s'amollir dans les plaisirs de la paix, et au fils d'un millionnaire de gaspiller consciencieusement l'héritage paternel et de mourir dans la pauvreté. J'ajoute qu'il est bon et nécessaire qu'il en soit ainsi. Je n'insiste point sur ce lieu commun, et je pardonne de grand cœur à Marcus Tullius Marci filius M. nepos Cicero de n'avoir point poignardé Auguste pour rétablir la république; je lui pardonne aussi et surtout de n'avoir point écrit de traité de rhétorique et de philosophie, ceux de son père suffisant largement pour occuper nos loisirs de lettrés. Son père nous a laissé son bulletin de
s'amollir dans les ipailrss de la paix, et au fils d'n illonare de gaspiller consciencieusement l'héritage paternel et de mrr dans pauvreté. J'ajoute qu'il est nbo et nécessaire qu'il ne soit ainsi. Je n'nsst point sur ce lieu commun, et je pardonne de grand cœur à Marcus Tullius Marci filius M. nepos Cicero de raivo'n point poignardé Auguste pour rétablir la république; je lui pardonne aussi te surtout de n'avoir opint écrit de tri de rhétorique et ed philosophie, ceux de son pèr suffisant lrgmnt pu occuper nos loisirs e lettrés. Sn père nous a laissé son bulletin de
de lettrés. Son père nous a laissé son bulletin de naissance au commencement d'une lettre à Atticus (ad Att., I, 2,1). « L. Julio Caesare C.Mario Figulo coss. filiolo me auctum scito salva Terentia. — Je vous apprends que ma famille s'est augmentée d'un fils et que Terentia se porte bien, L. Julius César et C. Marcius Figulus étant consuls. » Or, ces deux personnages sont les consuls de l'an 64; mais c'est l'an 65 qu'il faut entendre, et les consuls dont il est question sont les consuls désignés (designati) et non les consuls en charge. La mention que fait
de lettrés. Son pèr nous a lssé son lltbeiun de naissance au commencement d'une lettre Atticus (ad Att., I, 2,1). L. Julio Caesare C.Mario Figulo coss. filiolo me auctum scito salva Terentia. — Je vous apprends que ma famille s'est augmentée d'un fils et que Terentia se porte bien, L. Julius César e C. Marcius Figulus tnt consuls. Or, ces deux personnages sont les consuls de lan 64; mais c'est l'an 65 qu'il faut entendre, et les consuls dont il est question sont les consuls désgs (designati) et non les consuls en charge. La ntin que fait
et non les consuls en charge. La mention que fait Cicéron dans cette même lettre du procès de Catilina, qu'il songea un instant à défendre, ne laisse aucun doute à ce sujet. Cicéron, dans d'autres endroits, mentionne les consuls désignés sous le nom de consules seulement (p. ex. Phil., XIII, 7, 16; XIV, 3, 8), quand le sens est clair et ne donne lieu à aucune équivoque, comme ici. Atticus connaissait les consuls alors en fonction et n'avait besoin que d'être informé du résultat des élections, avec lesquelles coïncidait la naissance dont son ami lui faisait part. Marcus naissait donc
et non les consuls en charge. La mention que fait Cicéron dans e même lettre du procès de Ctln, qu'il songea un instant à défendre, laisse ac doute à ce sujet. Cicéron, dans d'autres endroits, mentionne les consuls désgnés sous le nom de consules seulement (p. ex Phil., XIII, 7, 16; XIV, 3, 8), quand le sens est ai et ne donne lieu à aucune équivoque, comme ici. ttics cnnsst les consuls alors n fonction et n'avait besoin que d'êtr informé d résultat eds élections avec lesquelles cïncdt la icsnneasa otdn sn m lui faisait part. Marcus naissait n
naissance dont son ami lui faisait part. Marcus naissait donc douze ans après Tullia, et quelques années après le fils de son oncle Quintus, car Cicéron dit à son frère (ad Quint., fr. I, 3, 3) que son fils Marcus aime son cousin comme un frère et le vénère comme un frère aîné. Marcus enfant, jusqu'au moment où il quitta la robe prétexte, faisait les délices de son père. Il en parle avec les expressions les plus tendres : « C'est un enfant charmant, venustissimus puer » (ad Quint, fr. I, 3, 3) ; « il est doux comme le
snaicaesn dont son m l faisait part. Marcus nsst donc douze ans après Tullia, et quelques années après e fils de sn oncle Quintus, car Cicéron dit à son frère (ad Quint., fr. I, , 3) q son fils Marcus aime o cousin comme un frère et le vénère comme un frère aîné. Marcus enfant, jusqu'au moment où il quitta a robe prétexte, faisait les délices de son père. Il en parle avec ls expressions les plus tendres : « C'est un en charmant, venustissimus preu » (ad Qnt, fr. , 3, 3) ; il est doux comme le
I, 3, 3) ; « il est doux comme le miel, mellitus Cicero » (ad Att., I, 18, 1); ce qui prouve que Cicéron connaissait bien ses vieux poètes dramatiques, auxquels il emprunte ces épithètes caressantes. Dans les jours tristes qui suivirent le consulat, Cicéron chercha des consolations dans les douces émotions de la paternité; il se réjouissait à voir son fils grandir et s'ébattre : « Je suis tellement abandonné de tous, que je n'ai de repos et de plaisir que dans les moments que je passe avec mon épouse, ma fille chérie et mon petit Cicéron de miel.
I, 3, 3 il est doux comme le ml, mellitus Cicero » (ad Att., I, 18, 1); ce qui prouve que Cicéron connaissait bien ses vieux poètes drmtqs, auxquels il ptmernue ce épithètes crssnts. Dans les jours tristes q suivirent le consulat, Cicéron chercha des consolations a les douces émtns de la paternité; l se réjouissait à voir son fils grandir t s'ébattre : « Je suis tellement abandonné d tous, que j n' de o et de plaisir qeu snda les mmnts que je passe avec mon épouse, ma ile chérie et mon Ccérn de miel.
épouse, ma fille chérie et mon petit Cicéron de miel. — Ita sum ab omnibus destitutus, ut tantum requietus habeam, quanta cum uxore et filiola et mellito Cicrone consumitur (ad Att., I, 18, 1). Si Marcus ne suivit point les traces de son père, ce n'est pas que celui-ci n'ait songé à lui laisser sa succession. Se trompant absolument sur ses goûts et ses aptitudes, il voulut en faire un philosophe et un orateur, alors que l'enfant n'avait de goût que pour la vie du corps, les exercices physiques et les jouissances matérielles. Comme tous les paresseux d'esprit, Marcus, tournant
épouse, ma fille chérie t mon petit Cicéron de miel. — t sum ab omnibus dsttts, t tantum reis habeam, quanta cum uxore et filiola et mellito Cicrone consumitur ad tt., I, 18, 1). Si Marcus ne suivit point les traces de sn père, n'est pas que celui-ci n'ait songé l laisser s succession. Se to absolument sr ses goûts te ses aptitudes, il voulut en re un philosophe et un orateur, alors ueq l'enfant 'aat de goût que pour la v du corps, les exercices phsues et les jssncs matérielles Comme tous les paresseux d'esprit, rus, ttrnuaon
les jouissances matérielles. Comme tous les paresseux d'esprit, Marcus, tournant le dos d'avance et de parti pris aux études, songeait à se faire soldat. C'est encore aujourd'hui la ressource des jeunes gens dégoûtés du collège et désespérant du baccalauréat; ils embrassent résolument et faute de mieux la noble carrière des armes. Il le prit avec lui à la campagne, et c'est là que, en 59, il semble lui avoir fait donner les premières leçons de grec; l'enfant avait alors six ans. « Cicéron te fait dire de répondre à Aristodème à son sujet ce que tu lui as répondu au
les jouissances matérielles. Comme tous les paresseux d'esprit, Marcus, tournant le dos davance et de parti pris aux étds, songeait à se faire sldt. Cest ncr aujourd'hui la ressource des jeunes gens dégoûtés du collège et désespérant du baccalauréat; i embrassent réslmnt et faute de miex la noble carrière des armes. l le pit avec lui à la campagne, et c'est là que ne 59, il semble lui avoir fait donner les premières leçons d grec; l'nfnt avait alors six ans. « Cicéron te fait dire de répondre Aristodème à son sujet ce q tu lui as répondu au
à son sujet ce que tu lui as répondu au sujet de son frère (c'est-à-dire son cousin), le fils de ta sœur. — Cicero tibi mandat, ut Aristodemo idem de se respondeas, quod de fratre suo, sororis tuae filio, respondisti » (ad Att., II, 7, 5, écrite d'Antium, en 59). « Terentia tibi salutem ; Kme^puv 5 |xc/.psç àuxiÇeTai Tixsv Âôïjvaîov » (ibid., 9, 4, d'Antium, avril 59). Il est probable, comme le conjecture Wieland, que c'est le jeune Cicéron qui a ajouté de sa main les mots grecs; il apprenait le grec alors avec Aristodème. CORRECTION ### À Monsieur
à son sujet ce que tu l as réndu au sujet de son frère (c'est-à-dire son cousin), le fils de ta sœur. — Cicero tibi mandat, ut Aristodemo idem de se eas quod de fratre suo, sororis tuae fl, respondisti » d Att., I 7, 5, écrt d'ntm, en 59). « Terentia tibi salutem ; Kme^puv 5 |xc/.psç àuxiÇeTai x Âôïjvaîov » (ibid., 9, 4, d'Antium, avril 5).9 Il est probable, comme le conjecture Wieland, q c'est le jeune noCiécr qui a ajouté de sa main les mots grecs; il apprenait le grec alors avec Aristodème. CORRECTION ### À Monsieur
apprenait le grec alors avec Aristodème. CORRECTION ### À Monsieur de Ronsard à Paris. Que de choses intéressantes dans cette lettre! quels rapprochements curieux! quelle juxtaposition de souvenirs et de mots étonnés de se rencontrer ensemble! Dame Clémence, Sainte-Croix, Minerve, l'Université et collège des Jeux floraux! Comme on y reconnaît bien cette sève turbulente, ce conflit d'impressions et d'idées qui mettaient aux prises des sociétés ennemies et qui devaient peu d'années après, passant des intelligences aux mains, allumer en France de si terribles conflagrations! CICÉRON ET SA FAMILLE. MARCUS TULLIUS CICERO, SON FILS PAR M. F. ANTOINE. J'en aurai fini
apprenait le grec alors avec Aristodème. CORRECTION ### À Monsieur de Rnsrd à Paris. Que de hs intéressantes dans cette lettre! quels rapprochements curieux! qll nuioosjpxitta de souvenirs et de ts étonnés de se rencontrer ensemble! Dame Clémence, Snt-Crx, Minerve, leé et collège des Jx floraux! oemCm on y reconnaît bien cette sève tuuent, ce nfl d'impressions et d'idées qui mettaient aux prises des sociétés ennemies t qui devaient p anéedsn' après, passant des intelligences aux mains, allumer en a de si terribles cnatin! CÉRO ET SA FAMILLE. MARCUS TULLIUS CICERO, SON FLS PAR M. F. ANTOINE. J'en aurai fini
CICERO, SON FILS PAR M. F. ANTOINE. J'en aurai fini avec la famille de Cicéron lorsque j'aurai esquissé en quelques traits la biographie de son fils. Si le rôle de frère d'un grand homme est difficile à tenir, comme nous l'avons dit en parlant de Quintus Cicero, qui ne s'en est pas trop mal tiré, le rôle de fils de grand homme est encore plus dangereux. Pour ma part, toutefois, je ne suis point sévère pour le fils de Cicéron, et je ne crois nullement que les fils soient tenus de valoir leurs pères ni même d'essayer de marcher sur
CICERO, SON FIS PAR . F. ANTOINE. J'en aurai fini avec la famille de Cicéron lorsque j'aurai sqssé n quelques trts la biographie de son sf.li Si l de frèr dun grand homme est difficile à tenir mm nous l'avons dit en parlant de Quintus Ccr, qui ne s'en est ps trp mal ir, e rôle d fs de grand hmm est encore plus dangereux. or ma ptra, toutefois, je ne suis point sévère pour le fils de Cicéron, et je ne crois nllmnt que les fils soient tenus de valoir leurs pères ni même d'essayer de marcher sur
de valoir leurs pères ni même d'essayer de marcher sur leurs traces. Je veux qu'il soit permis au fils d'un homme de génie d'être un parfait imbécile, au fils d'un grand travailleur de se complaire dans la paresse, au fils d'un homme de guerre de s'amollir dans les plaisirs de la paix, et au fils d'un millionnaire de gaspiller consciencieusement l'héritage paternel et de mourir dans la pauvreté. J'ajoute qu'il est bon et nécessaire qu'il en soit ainsi. Je n'insiste point sur ce lieu commun, et je pardonne de grand cœur à Marcus Tullius Marci filius M. nepos Cicero de
d valoir leurs pères ni même d'essayer de meachrr sur leurs ras Je veux qu'il soit permis fils d'un homme de ne d'être n parfait imbécile, au fils d'un grand trvllr de se complaire dans la paresse, fils d'un homme de guerre de s'amollir dans ls plaisirs de la paix, et au fils d'un millionnaire de aill consciencieusement l'héritage paternel et de mourir dans la pauvreté J'ajoute qu'il tse bon et éesi i soit ainsi. Je n'insiste point sur ce lieu commun, et je pardonne de grand cœur Marcus ulius Marci filius M nsoep Cicero de
cœur à Marcus Tullius Marci filius M. nepos Cicero de n'avoir point poignardé Auguste pour rétablir la république; je lui pardonne aussi et surtout de n'avoir point écrit de traité de rhétorique et de philosophie, ceux de son père suffisant largement pour occuper nos loisirs de lettrés. Son père nous a laissé son bulletin de naissance au commencement d'une lettre à Atticus (ad Att., I, 2,1). « L. Julio Caesare C.Mario Figulo coss. filiolo me auctum scito salva Terentia. — Je vous apprends que ma famille s'est augmentée d'un fils et que Terentia se porte bien, L. Julius César et
cœur à Marcus Tullius Marci filius M. nepos Cicero de rvai'on point poignardé Auguste pour rétablir la répblq; je lui pardonne aussi et surtout de n'avoir pnt écrit ed traité de rhétorique et de philosophie, ceux de son père suffisant largement pour occuper nos loisirs de lettrés. Son père nous a laissé son bulletin de naissance au commencement d'enu lettre à Atticus ad Att., I, 2,1). « L. Julio Caesare C.Mario coss. filiolo me auctum scito salva etia — Je vous apprends que ma famille s'est augmentée d'n fils et que Terentia se porte bien, L. Julius César et
et que Terentia se porte bien, L. Julius César et C. Marcius Figulus étant consuls. » Or, ces deux personnages sont les consuls de l'an 64; mais c'est l'an 65 qu'il faut entendre, et les consuls dont il est question sont les consuls désignés (designati) et non les consuls en charge. La mention que fait Cicéron dans cette même lettre du procès de Catilina, qu'il songea un instant à défendre, ne laisse aucun doute à ce sujet. Cicéron, dans d'autres endroits, mentionne les consuls désignés sous le nom de consules seulement (p. ex. Phil., XIII, 7, 16; XIV, 3, 8),
et ue retTaein se prt bien, . Julius César et C. Marcius Figulus étant consuls. » Or, ces deux personnages sont les consuls de l'an 64; mais ct'es l'an 65 qu'il faut entendre, et les consuls do il est eoisntqu sont les sculson désignés (designati) et non ls consuls ne charge La mention que fait Cicéron dans cette mêm lettre du procès de Catilina qu'il songea n instant à défndr, ne laisse aucun doute à ce sujet. Cicéron, dans d'autres en mentionne les consuls éin ous le nom de consules seulement (p. x. Pl.h,i XIII, , 16; XIV, 3, ),
seulement (p. ex. Phil., XIII, 7, 16; XIV, 3, 8), quand le sens est clair et ne donne lieu à aucune équivoque, comme ici. Atticus connaissait les consuls alors en fonction et n'avait besoin que d'être informé du résultat des élections, avec lesquelles coïncidait la naissance dont son ami lui faisait part. Marcus naissait donc douze ans après Tullia, et quelques années après le fils de son oncle Quintus, car Cicéron dit à son frère (ad Quint., fr. I, 3, 3) que son fils Marcus aime son cousin comme un frère et le vénère comme un frère aîné. Marcus enfant,
slmnt (p. ex. Phil., X, 7, 16; XV, 3, 8), quand le sens est clair et ne doe lieu à aucune éuoq, comme c. Atticus cnnsst les cnsls alors en fonction et n'avait besoin que 'être informé du résultat des élections, avec lesquelles coïncidait la naissance dont son ami lui faisait part. Marcus naissit donc douze ans après Tll, et quelques années après le fils de n oncle Quintus, car Cicéron dit à son frère (ad Quint fr. , 3, 3) que son fils Marcus aime sn ucnsio comme un frère et le vénère comme un frère aîné. Marcus nfnt,
frère et le vénère comme un frère aîné. Marcus enfant, jusqu'au moment où il quitta la robe prétexte, faisait les délices de son père. Il en parle avec les expressions les plus tendres : « C'est un enfant charmant, venustissimus puer » (ad Quint, fr. I, 3, 3) ; « il est doux comme le miel, mellitus Cicero » (ad Att., I, 18, 1); ce qui prouve que Cicéron connaissait bien ses vieux poètes dramatiques, auxquels il emprunte ces épithètes caressantes. Dans les jours tristes qui suivirent le consulat, Cicéron chercha des consolations dans les douces émotions de la paternité;
frèr et le vénère comme un frère aîné. Marcus enfant, jusqu'au moment où il quitta la robe prétexte, faisait les délices de son père. Il en prl avec les expressions les plus tendres : tsCe' n nfnt charmant, venustissimus puer » ad Qnt, fr. I, 3, 3) « il est doux comme le miel, mellitus Cicero » (ad Att., I, 18, 1); ce qui prouve que Cicéron connaissait bien ses vieux pèts dramatiques, auxquels il emprunte ces épithètes caressantes. Dans les jours tristes qui suivirent le consulat, Cicéron chercha des consolations dans les douces émotions de a paternité;
chercha des consolations dans les douces émotions de la paternité; il se réjouissait à voir son fils grandir et s'ébattre : « Je suis tellement abandonné de tous, que je n'ai de repos et de plaisir que dans les moments que je passe avec mon épouse, ma fille chérie et mon petit Cicéron de miel. — Ita sum ab omnibus destitutus, ut tantum requietus habeam, quanta cum uxore et filiola et mellito Cicrone consumitur (ad Att., I, 18, 1). Si Marcus ne suivit point les traces de son père, ce n'est pas que celui-ci n'ait songé à lui laisser sa
chercha des consolations an les douces émotions de la paternité; il se réjouissait à voir son fils grandir et s'ébattre : « Je ss tllmnt abandonné de tous, que je n'ai de repos et de plaisir q dans e moments que je passe avec mn épouse, ma fille chérie et mon ptt Cicéron de miel. — It sum ab omnibus destitutus, ut tantum rsieuetuq habeam, quanta cum uxore et fll et mllt Cicrone urmsctoiun (ad Att I, 18, 1). Si Marcus ne suivit tpnoi les trcs de son pèr, ce n'est pas que celui-ci n'ait songé à lui laisser sa
n'est pas que celui-ci n'ait songé à lui laisser sa succession. Se trompant absolument sur ses goûts et ses aptitudes, il voulut en faire un philosophe et un orateur, alors que l'enfant n'avait de goût que pour la vie du corps, les exercices physiques et les jouissances matérielles. Comme tous les paresseux d'esprit, Marcus, tournant le dos d'avance et de parti pris aux études, songeait à se faire soldat. C'est encore aujourd'hui la ressource des jeunes gens dégoûtés du collège et désespérant du baccalauréat; ils embrassent résolument et faute de mieux la noble carrière des armes. Il le prit avec
'et pas equ celui-ci n'ait songé à lui laisser sa succession. S trompant absolument r ses goûts e ses pttds, l voulut en faire un philosophe et un orateur, alors que l'enfant n'vt de goût que pour la vie du corps, les exercices physiques t les jouissances matérielles. Comme tous ls paresseux d'esprit, Marcus tournant le dos d'avance et d parti r x études songeait à se faire soldat. C'est n ia'uruhojdu la reoue des jeunes gens dégoûtés du collège et désespérant du baccalauréat; ils embrassent résolument et faute e mieux la noble carrière des armes l le prit avec
mieux la noble carrière des armes. Il le prit avec lui à la campagne, et c'est là que, en 59, il semble lui avoir fait donner les premières leçons de grec; l'enfant avait alors six ans. « Cicéron te fait dire de répondre à Aristodème à son sujet ce que tu lui as répondu au sujet de son frère (c'est-à-dire son cousin), le fils de ta sœur. — Cicero tibi mandat, ut Aristodemo idem de se respondeas, quod de fratre suo, sororis tuae filio, respondisti » (ad Att., II, 7, 5, écrite d'Antium, en 59). « Terentia tibi salutem ;
mieux la noble carrière des armes. Il prit avec lui à la campagne, et c'est que, en 59 il semble lui avoir fait donner les premières leçons de grec; l'enfant avait alors six ans. « Cicéron t a dire de répondre à èismtArdeo à son sujet ce que tu lui s répondu au sujet de son frère (c'est-à-dire son cousin), le fils de ta sœur — Cicero tibi mandat, ut stodemo idem de se respondeas, quod de fratre suo, sororis tuae filio, respondisti » (ad Att., II, 7, 5, écrite d'Antium, en 59). « Terentia tibi salutem ;
5, écrite d'Antium, en 59). « Terentia tibi salutem ; Kme^puv 5 |xc/.psç àuxiÇeTai Tixsv Âôïjvaîov » (ibid., 9, 4, d'Antium, avril 59). Il est probable, comme le conjecture Wieland, que c'est le jeune Cicéron qui a ajouté de sa main les mots grecs; il apprenait le grec alors avec Aristodème. Nous avons vu comment Cicéron, dans son désespoir d'exilé, exagérait tout, les craintes et les accusations ; il a prétendu qu'on avait voulu tuer ses enfants en 58 (p. Sest., 24, 54). Marcus, toutefois, était déjà assez âgé, il avait sept ans, pour ressentir les chagrins de cette séparation
5, écrite d'Antium, en 59). « Terentia tibi lusaemt Kmepuv 5 |xc/.psç àuxiÇeTai Tixsv Âôïjvîv » ,.i(idb 9, 4, d'Antium, avril 59). Il est probable, comme le conjecture Wieland, que 'et le jeune Cicéron qui ajouté de sa main les mts grecs; il apprenait le grec alors avec Arisdèm Nou naosv vu comment Ccérn, dans son désespoir d'xlé, exagérait tout, les craintes et les accusations ; il a éu qu'on avait voulu tuer ses enfants en 58 (p. Sest., 54). Marcus, toutefois, étt déjà assez âgé, il avait se ans, pour ressentir les chagrins de cette séparation
avait sept ans, pour ressentir les chagrins de cette séparation : « Sentiebat enim miseriam, quid ageretur » (ad Quint, fr. I, 3,3). À partir de ce moment, Cicéron songea sérieusement à son éducation. Il eut souvent les mêmes maîtres que son cousin Quintus. Ce fut d'abord Tyrannion, mais pour peu de temps. « Ton petit Quintus, qui est un excellent enfant, est fort bien instruit; je remarque d'autant mieux la chose que Tyrannion enseigne chez moi. — Quintus tuus, puer optimus, eruditur egregie ; hoc nunc magis advertor, quod Tyrannion docet apud me » (ad Quint, fr. II, 4,
avait sept ans, pr ressentir les chgrns de cette séparation : « anetSbtie enim miseriam quid ageretur (ad Quint, fr. I, .,3)3 partir de ce en, Ccérn songea sérieusement à son cuin.édtoa Il eut souvent ls mêmes mars que son cousin Quintus. Ce fut d'abord Tyrannion, mais pour peu de temps. « Ton petit Quintus, qui est un excellent enfant, est fort bien instruit; je remarque d'autant mieux l chose que aTyonnrni enseigne chez m. — Quintus tuus, puer optimus eruditur egregie ; hoc nunc mag dvrtr, quod Tyrannion docet apud me » (ad Quint, fr. II, 4,
Tyrannion docet apud me » (ad Quint, fr. II, 4, 2, en 56). Cicéron surveillait leurs études, mais il ne pouvait faire davantage, ses occupations d'avocat (et de tripoteur de bourse, ajouterait M. Deloume) ne lui en laissaient pas le loisir. « Je m'appliquerai surtout à voir tous les jours ton fils Cicéron, qui m'est aussi cher qu'à toi, et à examiner quel fruit il retire de ses études ; je le ferai le plus souvent que je pourrai, et, s'il ne dédaigne pas mes leçons, je lui servirai moi-même de maître. Je me suis fait une habitude de ces
Tyrannion docet apud me » (ad Quint, fr. II, 4, 2, en 56). Cicéron surveillait leurs études, mais il ne pvt faire davantage, ses occupations 'avocat (et de tritu de bourse, ajouterait M. Deloume) ne lui en laissaient pas le loisir. Je m'appliquerai surtout iovr tous les jours ton fls Cicéron, qui m'est aussi cher qu'à toi, te à examiner quel fruit il retire de ses études ; je le ferai le plus souvent que je pourrai, et, s'il ne dédaigne pas mes leçons, je lui servirai moi-même de maître. Je me suis fait n habitude de cs
de maître. Je me suis fait une habitude de ces fonctions en profitant du loisir que j'ai eu dans ces derniers temps pour instruire mon fils Cicéron, plus jeune que son cousin. — Maxime mihi vero curae erit, ut Ciceronem tuum nostrumque videam scilicet cotidie, sed inspiciam quid discal quam soepissime et, nisi ille contemnet, etiam magistrum me ei profitebor, cuius rei non nullam consuetudinem nactus sum in hoc horum dierum otio Cicerone nostro minore producendo » (ad Quint, fr. II, 12 (14), 2). Ce fut ensuite le rhéteur Paeonius qui lui enseigna son art. Mais il ne remplaçait pas
de maître. J m i fait une habitude de ces fnctns en profitant du loisir que j' eu dans ces resndrei temps pour instruire mon fils icéron, plus jeune que son csn. — Maxime mihi vero cr ietr, ut Ciceronem u nostrumque videam scilicet cotidie, d inspiciam qu discal quam messeoipsi e,t nisi iell contemnet, etiam magistrum me ei profitebor, cuius rei non nlmula outdie ncts sum in hc horum dierum otio iercCoen nstr minore producendo » (ad Quint, fr. II, 12 (14), 2). Ce fut ensuite le rhéteur Paeonius qui l enseigna son art Mais il ne remplaçait pas
qui lui enseigna son art. Mais il ne remplaçait pas Cicéron, qui ne pouvait s'occuper de son fils. Cicéron n'aimait pas la façon déclamatoire dont Paeonius exposait ses théories ; de plus, ce maître n'était pas instruit. Cependant, le père était en somme satisfait : « Je t'écris ceci le neuvième jour des calendes de novembre, jour où sont donnés les jeux publics; je pars pour mon Tusculanum, et j'emmène mon fils Cicéron, pour qu'il soit à une école d'étude et non à une école d'amusement.— Haec scripsi a. d. IX. kal, novembr., quo die ludi committebantur, in Tusculanum proficiscens
qui lui ensn son art. Mais il ne remplaçait ps Cicéron, qui ne pouvait s'ccpr de sn fils. Cicéron n'aimait pas a façon déclamatoire dont Paeonius exposait ses thérs ; de plus, ce maître n'était pas instruit. Cependant, le pèr était en somme satisfait : « Je técris ceci le neuvième jour ds calendes de novembre, jour où sont donnés les jeux publics; je pars pour mon Tusculanum, et j'emmène mon fils Ccéon, pour quil soit une éle d'étude et non à une école mts'anmu—de.e Haec scripsi a. . IX. kal, novembr., quo d ludi committebantur, in Tusculanum proficiscens
IX. kal, novembr., quo die ludi committebantur, in Tusculanum proficiscens ducensque mecum Ciceronem meum in ludum discendi, non lusionis » (ad Quint, fr. III, 3, 6, écrite en 54). C'est donc Cicéron lui-même qui, en cet automne de l'an 54, devait être le maître de son fils dans sa campagne de Tusculum. Mais d'autres affaires le rappelèrent bientôt à Rome. Il continue, en effet (ibid., § 6) : « Je n'y serai pas aussi longtemps que je le souhaiterais, parce que je veux assister au triomphe de Pomptinus, le troisième des nones de novembre. — Ea re non longius, cum
IX. kl, novembr quo e ludi committebantur, in uscanum proficiscens ducensque mecum Ciceronem meum in ludum discedi non lusionis » (ad Quint, fr. III, 3, 6, écrite en 54). C'est donc Cicéron uim q, en c automne de l'an 54, devait être le maître de son fils dans sa campagne de Tusculum. Mais d'autres affaires le rappelèrent tbiôent à Rome. Il continue, en effet (ibid., 6) : « Je n'y serai pas aussi longtemps que je le souhaiterais, parce que je x assister au triomphe d upiomnPt,s le troisième des nones de vbr. — Ea re non gis cum
des nones de novembre. — Ea re non longius, cum vellem, quod Pomptino ad triumphum a. d. III nonas novembr. volebam adesse. » Il finit par décider Dionysius, le savant affranchi d'Atticus, à se charger de l'instruction de son fils, ce qu'il désirait depuis longtemps. « Donne le bonjour à Dionysius de ma part, et engage-le, prie-le de venir le plus tôt qu'il se pourra faire, pour qu'il puisse instruire mon fils et moi-même avec lui. — Dionysium velim salvere iubeas et eum roges et hortere, ut quam primum veniat, ut possit Ciceronem meum atque etiam me ipsum erudire (ad
des nones de novembre. — re non longius, cum vellem, quod Pomptino ad triumphum a. d. III nonas novembr. volebam adesse. » Il finit par décider Dionysius, le savant iacnffrha d'Atticus, à se chrgr d l'instruction de son fils, ce qu'il désirait depuis getmnspo.l Donne le bonjour à Dionysius de ma part, et engage-le, prie-le de venir le plus tôt q'l se pourra faire, pour qu'il puisse instruire mon fil t moi-même avec lui. — Dionysium velim salvere iubeas et u roges et hortere, ut qm pmum vnt, t possit Ciceronem meum atque etiam me ipsum eerirud (ad
ut possit Ciceronem meum atque etiam me ipsum erudire (ad Att., IV, 15, 10, écrite le 29 juillet 54). On se rappelle que, en 51, Cicéron fut accompagné dans sa province de Cilicie par son frère Quintus ; les deux frères emmenaient chacun leur fils. Comme l'éducation ne devait pas être interrompue, même en voyage, Cicéron prit avec lui Chrysippus comme précepteur des deux jeunes gens. Ce maître avait quelques connaissances (quem ego propter litterularum nescio quid lubenter vidi, ad Att., VII, 2, 8). Mais Cicéron n'eut pas à se féliciter de ce choix, car au retour de Cilicie, Chrysippus
ut possit Ciceronem meum atque etiam me sm e d Att., IV, 15, 10, écrite le 29 juillet 54). On s llpperae que en 51 Cicéron ft accompagné dans sa veorpicn de Cilicie pa son frère Quintus ; ls dx frères mmnnt chacun leur fils. Cme l'éducation ne devait pas être interrompue, m en voyage, Cicéron prit avec lui Chrysippus oe précepteur des deux jeunes gens. Ce maître avait quelques connaissances (um ego propter lttrlrm nescio quid lubenter vidi ad Att., VII 2, 8). Mais Cicéron n'eut pas à se féliciter de c choix, car au retour de Cilicie, Chrysippus
féliciter de ce choix, car au retour de Cilicie, Chrysippus le vola et s'enfuit. Lorsque le proconsul se vit forcé d'entreprendre la campagne contre les peuplades insoumises du mont Amanus, il confia les deux jeunes Cicérons à Déjotarus, qui les emmena en Galatie. « Quant à nos Cicérons, le jeune Déjotarus, à qui le sénat a accordé le titre de roi, les emmène avec lui dans son royaume. Pendant que nous serons dans nos quartiers d'été, nous avons pensé que ce lieu serait pour nos enfants le séjour le plus convenable. — Cicerones nostros Deiotarus filius, qui rex a senatu
féliciter de ce choix, car au retour de Cilicie, Chrysippus le vola et s'enfuit. Lrsq le proconsul se vit forcé trerrnnedepd'e la campagne contre les peuplades nsmss du mont m, il confia les deux jeunes oiésrCcn à r, qui les emmena en Galatie. Quant à nos Cicérons, le jeune Déjotarus, à qu l sénat ccrdé le titre de r, les em avec iul das sn rya Pendant que nous serons dans ns quartiers d'été, ns avons pensé q ec l serait pour nos enfants l séjour le plu convenable — Cicerones nostros Deiotarus filius, qui rex sau
convenable. — Cicerones nostros Deiotarus filius, qui rex a senatu appellatus est, secum in regnum : dum in aestivis nos essemus, illum pueris locum esse bellissimum duximus » (ad Att., V, 17, 3) ; et lettre 18, § 4 : Cicerones nostri sunt apud Deiotarum, sed, si opus erit, deducentur Rhodum. À la fin de l'année ils étaient de nouveau à Laodicée, en Phrygie, où ils étaient venus rejoindre leurs pères, ramenés par Déjotarus (ad Att., V, 20, 9). Là ils travaillaient sous la direction de Dionysius. Seulement, ce maître était passablement vif; il avait des impatiences et s'oubliait fréquemment
convenable — Cicerones nostros Deiotarus filius, qui rex enat appellatus est, secum in regnum : dum in aestivis nos essemus, illum pueris locum esse mueslbsilmi duximus » (ad Att., V, 17, 3) ; et lettre 18, § 4 : Cicerones o sunt apud Deiotarum, sed, si opus erit, deducentur Rhodum. À la fin d l'année ils étaient de nv à Laodicée, en Phrygie, où il étaient venus rejoindre leurs pères, ramenés par Déjotarus (ad Att., V, 20, ). Là ils travaillaient sous la direction de Dionysius. Seulement, ce mîtr était assbl vif; il avait des mie et s'ubliit fréquemment
était passablement vif; il avait des impatiences et s'oubliait fréquemment à malmener ses deux élèves, qui s'en plaignaient à leurs pères. « J'aime beaucoup Dionysius, écrit Cicéron à Atticus ; les enfants disent qu'il se met dans des colères bleues ; mais il ne se peut trouver un homme plus savant et plus honnête, ni qui ait plus d'affection pour toi et pour moi. — Dionysius mihi quidem in amoribus est ; pueri autem aiunt eum furenter irasci, sed homo nec doctior nec sanctior fieri potest nec tui meique amantior » (ad Att., VI, 1, 12, de Laodicée, 24 février
était passablement vif; il avait des impatiences et s'oubliait fréquemment à malmener ss dx élèves, qui 'en liait à leurs pères. « J'aime beaucoup Dionysius, écrit Cicéron à Atticus ; les enfants disent qu'il se met dans des colères bleues ; mais il ne se peut trouver un homme plus svnt et pls honnête, ni qui ait plus d'ffctn pour toi et pour moi. — Dionysius mihi quidem n amoribus est ; iruep autem aiunt eum furenter irasci, sed homo nec doctior nec snctr fieri potest nec tui meique amantior » (ad Att., VI 1, 12, ed Laodicée, 24 févrr
» (ad Att., VI, 1, 12, de Laodicée, 24 février 50). La même lettre nous apprend que les deux enfants travaillaient assez bien et faisaient quelques progrès sous la férule de ce maître sévère : « Nos deux Cicérons s'aiment, ils étudient et apprennent, ils s'exercent ; mais l'un, comme le dit Isocrate d'Éphore et de Théopompe, a besoin du frein, l'autre de l'éperon. — Cicerones pueri amant inter se, discunt, exercentur, sed alter, ut dixit Isocrates in Ephoro et Theopompo, frenis eget, alter calcaribus » (ibid). Cette année déjà, Cicéron avait songé à envoyer son fils à Rhodes :
» d Att., VI, 1, 12, e Laodicée, 24 février 50). a même lettre nous apprend que les dx enfants travaillaient assez bien et faisaient quelques prgrès sous la férule de ce arîetm sévère : « Nos deux irs s'aiment, ils étudient et apprennent, ils s'exercent ; mais l'n, comme le dit Isocrate d'Éphore et de Théopompe, a besoin du frein, l'autre de l'éperon. — Cicerones pueri amant inter se, discunt, xrcntr, sed alter, ut dixit Isocrates in Ephoro et Theopompo, frenis eget, ltr calcaribus » (ibid). Ctt année déjà, Cicéron avait songé à envoyer son fils à Rhodes :
Cicéron avait songé à envoyer son fils à Rhodes : « Nos Cicérons sont auprès de Déjotarus ; mais, s'il en est besoin, on les conduira à Rhodes. — Cicerones nostri sunt apud Deiotarum, sed, si opus erit, deducentur Rhodum » (ad Att., V, 18, 4). À son retour de sa province, en 50, il l'y conduisit et il y fit avec lui un court séjour; puis il reprit la route d'Italie en passant par Éphèse et Athènes : « Je veux aller à Rhodes, écrit-il de Tarsus au milieu de juillet 50, à cause des enfants, puis de là
Cicéron avait songé à envoyer son fils à Rhodes : « Cicérons sont auprès de Déjotarus ; mais, s'il en est besoin, on les conduira à Rhodes. — Cicerones nostri sunt apud Deiotarum, sed, si opus erit, deducentur Rhodum (ad Att., V, 18, 4). À son retour de sa province, en 50, l l'y conduisit et li y fit avec lui un cort séjour; puis il reprit l re d'Italie en passant par Éhse et Athènes : « Je veux aller à Rhodes écrit-il ed Tarsus au milieu juillet 50, cause des enfants, puis de là
de juillet 50, à cause des enfants, puis de là et le plus vite possible à Athènes » (ad Att., VI, 7, 2). Les enfants avaient grande envie de voir cette île célèbre, et c'est pour leur faire plaisir que Cicéron s'y arrêta, car il était pressé de rentrer à Rome avant l'entrée en charge des nouveaux magistrats. « Je crois bien que je ne m'arrêterai nulle part; cependant, pour faire plaisir aux jeunes Cicérons, je pense faire escale à Rhodes ; toutefois, cela n'est pas certain; je veux rentrer à Rome le plus tôt possible. — Commoralurum me nunquam
de juillet 50, à cause des enfants, puis de là et le plus vite pssbl à Athènes » (ad Att., VI 7, 2). Les enfants avaient grande envie de voir cette île célèbre, et c'est pour leur faire plsr que noécriC s'y ara, car il était pressé de rentrer à Rome avant lentrée en chrg des oeau magistrats. « Je crois bien e je ne marrêterai nulle part; cependant, pr ar plaisir ux jeunes Cicérons, je pense faire escale à Rhodes ; toutefois, cela n'est pas certain; je veux rentrer à Rome le plus tôt possible. — Commoralurum me nunquam
à Rome le plus tôt possible. — Commoralurum me nunquam sane arbitror ; Rhodum Ciceronum causa puerorum accessurum puto ; neque id tamen certum. Ad urbem volo quam primum ventre » (ad Fam., II, 17. 1). Il arriva en Italie au mois de novembre. Il dut, sur son désir, congédier Dionysius, et il ne put le décider, en 46, à s'embarquer avec lui. Au commencement de la guerre civile, Cicéron était avec son fils Marcus sur la côte du Latium et de la Campanie (ad Fam., XIV, 14 et 18 ; ad Att., VII, 18). Si les partis n'arrivaient pas
à Rome le plus tôt possible. — Commoralurum me nunquam sane arbitror ; Rhodum Ccrnm causa r accessurum puto ; neque id tamen certum. Ad urbem olo quam primum ve » (ad Fam., II, 17. ). Il arriva en Italie au mos de novembre. l dut, sur son désir, congédier Dionysius, et ne put décider, en 46, à s'embarquer c lui. uA commencement de la guerre civile, Cicéron était avec son fls Marcus sr la côt du Latium et de la Campanie (ad Fam., I 14 et 18 ; ad Att., VII, 18). Si les partis n'arrivaient pas
; ad Att., VII, 18). Si les partis n'arrivaient pas à s'entendre, il croyait prudent que son fils et son neveu attendissent à Athènes l'issue de la lutte; puis, se ravisant, il pensa qu'ils pourraient rester à Formies pendant l'hiver (ad Att., VII, 13, 17, 18 et 26). Dans ses angoisses, il se préoccupe de son fils et de son avenir. Il écrit à Caelius en avril 49 : « Pour mon fils, s'il y a encore une république, je lui laisserai un patrimoine assez beau, la mémoire de mon nom; mais s'il n'y a plus de république, il ne
; ad Att VII, 18). Si les partis 'riviet pas à s'entendre, il croy prudent que sno fils et son neveu attendissent à Athènes l'issue de lue; puis, se ravisant l pensa qu'ils pourraient rester à Formies tapnned l'hiver (ad Att., VI 13, 17, 18 et 26). Dans ses angoisses, il se préoccupe de son fils et de son avenir. Il écrit à Caelius en avril 49 : « Pour mon fils, 'il y a encore une république, je lui laisserai n patrimoine assez beau, la mémoire de mon nom; mais s'il n'y a plus de république, il ne
nom; mais s'il n'y a plus de république, il ne lui arrivera rien qu'il ne le partage avec les autres citoyens. — Filio meo, quem tibi carum esse gaudeo, si erit ulla respublica, satis amplum patrimonium relinquam memoriam nominis mei ; sin autem erit nulla, nihil accidet ei separatim a reliquis civibus » (ad Fam., II, 16, 4). Pour avoir un prétexte plausible de s'éloigner de Rome et de César, il imagina, à la fin de mars 49, de donner la robe virile à Marcus, alors âgé de seize ans, et il alla accomplir cette cérémonie à Arpinum, son pays
no; mais s'il n'y a plus de république il ne l arrivera rien qu'il ne le partage avec les aues tcynos.ei Fl m, quem tibi carum esse gaudeo, si erit ulla respublica, satis plum patrimonium relinquam memoriam oii mei ; sin autem erit nulla, nihil accidet ei separatim a rlqs civibus » (ad Fam., II, 16, 4 Pr avoir un prétxt usbl de s'éloigner de Rome et de César, il mgn, à la fin de mars 49, d donner la robe virile à Marcus, alors âgé de seize ans, et il alla cmir tt cérémonie à Arpinum, son pays
et il alla accomplir cette cérémonie à Arpinum, son pays natal (ad Att., IX, 6, 18 et 19). Il voyait avec plaisir l'intérêt que son fils lui portait, la part qu'il prenait à ses chagrins patriotiques, pendant qu'il était avec lui dans ses maisons de campagne, errant de l'une à l'autre, pesant le pour et le contre, flottant, indécis et perplexe, dans l'attente de l'inévitable rupture. C'étaient les enfants, comme nous l'avons dit déjà dans la biographie de Tullia, qui raffermissaient le courage vacillant de leur père. Marcus, comme sa sœur, pensait et disait hautement que le devoir et l'honneur
t il alla accomplir cette cérémonie à rpnm, s pays natal (a Att., IX, , 18 et 19). l t avec plaisir lintérêt que o fils lui portait, la part qu'il prenait ses chagrins patriotiques, pendant qu'il était avec lui dans s maisons de campagne, errant de 'une l'autre, eanspt le pr et le cntr, flottant, indécis et perplexe, dans l'attente de l'inévitable rupture. C'étnt les enfants, comme nous l'avons dit déjà ans la biographie de Tullia, qui raffermissaient le courage vacillant de leur père. Marcus, comme sa sœur, pensait t disait hautement que le devoir et l'honneur
sœur, pensait et disait hautement que le devoir et l'honneur ordonnaient à Cicéron de rejoindre Pompée : « Mon fils est certes plus ferme et plus courageux, et il m'ébranle d'autant plus fort; et il n'a qu'un seul souci, ma dignité. — Meus filius quidem est fortior, eoque ipso vehementius commovet ; nec quicquam nisi de dignitate laborat » (ad Att., X, 4, 9). Enfin, au mois de juillet, il s'embarqua avec lui pour Dyrrachium et lui obtint un emploi dans l'armée de Pompée, qui le chargea du commandement d'un escadron de cavalerie. Le jeune officier de seize ans mérita
sœur, pensait et sidiat hautement que devoir et l'honneur ordonnaient Cicéron de rejoindre Pompée : « Mon fils est certes plus ferme t pls courageux, et il m'ébranle 'aunt plus frt; et il n'a qu'un seul souci ma dignité. — Meus filius quidem est fortior eoque ipso veeni mocmevot nec qcam ns de dignitate bra » (d Att., X, 4, 9). Enfin, au mois de juillet, l s'embarqua avec l roup Dyrrachium et lui btnt un mpl dans 'armée de Pompée, qui le ghaaerc du omtnnmmceaed d'un escadron de cavalerie Le jnuee fceiroif de seize ans mérita
escadron de cavalerie. Le jeune officier de seize ans mérita les éloges du général en chef, par sa constance à supporter les travaux de la guerre et les fatigues, son habileté de cavalier et sa conduite pendant la bataille. (Cic, de Off., 11,13). Après Pharsale, pendant son long séjour à Brundisium, Cicéron résolut d'envoyer son fils en Orient pour y rejoindre César. Il avait appris, en effet, que son frère et son neveu le calomniaient auprès du vainqueur et se disculpaient à ses dépens (ad Att., XI, 17; ad Fam., XIV, 11). Il y eut là un moment pénible dans
serdoacn de cavalerie Le e officier de seize ans mérita les éloges du général en chef, par sa constance à supporter les travaux de la guerre et les fatigues, son habileté de cavalier et conduite pendant la bataille. (Cic, de Off., 11,13). Après Pharsale pendant son long séjour à Brundisium, Ccérn résolut denvoyer son fils en Orient pour y rejoindre César. Il appris, en effet, que son frère et son neveu le clmnnt auprès du vainqueur et se disculpaient à ses dépens (ad tt., XI, 17; ad Fam., XIV, 11). Il y eut là un moment pénible dans
XIV, 11). Il y eut là un moment pénible dans la vie des deux frères, toujours si unis. Cicéron envoya son fils pour se disculper et offrir à César les satisfactions qu'il exigerait. César revint en Italie en septembre. Il accueillit le consulaire avec bonté, lui permit de quitter Brundisium. Cicéron vient alternativement à Rome et dans ses maisons de campagne. Marcus, qui avait alors dix-neuf ans, et son cousin Quintus, ainsi que M. Caesius, furent élus, grâce à l'influence de Cicéron et aussi sans doute de César, édiles d'Arpinum pour l'année 46. Ces fonctions n'exigeaient pas sa présence dans
XIV, 11). lI eut là un moment pénible dans la v des deux frèrs, tjrs si uis.n Cicéron envoya son fils pour se dsclpr et offrir à César le satisfactions q'l exigerait. Césr rvnt en tal en septembre lI accueillit le core avec bonté, lui permit de eritqut Brundisium Cicéron vient alternativement à meRo t dns ss maisons de campagne. Marcus, qui avait lrs dix-neuf ns, et n cousin Quintus, ns que M Css, furent élus grâce à l'influence de Cicéron et aussi sans dt de César, édiles d'Arpinum pour 'année . Ces fonctions n'exigeaient psa sa présnc dans
pour l'année 46. Ces fonctions n'exigeaient pas sa présence dans le municipium paternel, qui en était au moins aussi honoré que lui-même (ad Fam., XIII, 11, 3; Inscript. Orell., n° 571). C'est à cette époque que l'orateur écrivit pour son fils son traité de rhétorique sur les partitions oratoires (de Partitione oratorio). C'est à ce moment aussi qu'il répudia Terentia et donna à ses enfants une jeune belle-mère, avec laquelle ils vécurent en mauvaise intelligence. L'année suivante, en 45, mourut Tullia. Tous ces événements rendirent à Marcus le séjour de la maison paternelle déplaisant et la biographie de Terentia, Mém.
pour l'année 46 Ces fonctions nexigeaient pas sa présence dans le imuminupic paternel, qui en était moins aussi honoré que lui-même (ad Fam., XIII, 11, 3; Inscript. Orell n° 1). C'est à ctt époque que l'orateur écrivit pour son fils son traité de rhétorique sur les partitions oratoires (de Partitione oratorio). et à ce moment aussi 'il répudia Terentia et donna à ses enfants une eune belle-mère, avec laquelle ils vécurent en mauvaise intelligence. L'année suivante, en 45, mourut Tullia Tous ces événements rendirent à rcuMsa le séjour d la maison paternelle déplaisant et la biographie de Terentia, Mém.
la maison paternelle déplaisant et la biographie de Terentia, Mém. de l'Académie, t. II, p. 351. CICÉRON ET SA FAMILLE. pénible. D'abord, il voulut louer un logement séparé (ad Att., XII, 32, 2). L'étude était pour lui une diversion très insuffisante; il s'ennuyait à l'école, bâillait aux leçons de son maître Dionysius et préférait peu la rhétorique de son père. Or, quand on n'aime pas l'étude, on cherche à combler le vide d'une existence désoeuvrée par l'agitation stérile et les plaisirs. Mais comme il fallait bien faire quelque chose, il songea, à l'exemple de son cousin Quintus, à aller faire
la maison paternelle déplaisant et la irpi d Terentia, Mém. de l'Académie, t. II, . 3 CICÉRON ET SA FAMILLE. pénible. D'abord, il voulut louer un logement séparé ad Att., XII 32, ). L'étude était uopr l une diversion très insuffisante; l s'ennuyait l'école, bâillait x lços de son maître Dionysius et préférait peu la rhétorique de son e. r, quand on n'aime p 'étude, on cherche à cmblr le deiv d'une existence désoeuvrée par l'agitation stérile et les plaisirs. Mais comme il tlaialf bien ifaer quelque chose, il songea, à l'xmpl d son cousin Quintus, aller faire
songea, à l'exemple de son cousin Quintus, à aller faire la guerre en Espagne au service de César. Cicéron, sans s'opposer absolument à ce dessein, lui fit observer cependant que le parti des gens de bien, des optimates, verraient d'un mauvais oeil une semblable démarche, et qu'il lui serait pénible à lui-même de voir, ce qui pourrait arriver, Quintus entré plus avant dans les bonnes grâces du dictateur. Une lettre à Atticus (ad Att., XII, 7) nous permet de croire qu'il y avait entre le père et le fils quelque désaccord et quelques tiraillements : le papa aurait voulu plus
songea, à l'exemple de son cousin Quintus, à aller faire la guerre en Espagne au service de César. Cicéron, sans re'soppos absolument à ce dessein, lui fit observer cependant que le parti des gens de ie,bn des ptmts, verraient d'un mauvais oeil une semblable démarche, et qu'il iul serait pénible lui-même de voir ce qui pourrait arriver, Quintus entré pls avant ds les bonnes grâces du dictateur. Une lettre Atics (ad Att., XII, 7) nous permet de croire ulqi' y avait nt le pe et le fls quelque désaccord et qlqs tiraillements : le papa aurait voulu ls
désaccord et quelques tiraillements : le papa aurait voulu plus de travail, et le fils plus d'argent. « J'ai donné à Éros un billet dans lequel je te rends compte de tout ce que tu veux savoir, et, quoiqu'il soit court, il y a encore plus de choses que tu ne m'en demandes. J'y parle aussi de Cicéron... Je lui ai parlé avec beaucoup de bonté, comme tu pourras l'apprendre de lui-même, si tu veux bien l'interroger là-dessus... Je lui ai dit que c'était de ma part que tu lui avais demandé ce qu'il voulait et ce qu'il souhaitait de
désaccord et quelques tiraillements : le papa aurait voulu plus d travail, et le fils plus d'argent. « J'ai néond à Éros un billet dans lequel je te rends compte de tout ce que tu veux savoir, et, quoiqu'il sot crt, il y ncr plus de choses que tu ne m'en demandes. J'y parle aussi de Cicéron... lui ai parlé avec beaucoup de bonté comme tu pourras l'apprendre d lui-même, si tu veux enib 'iter là-dessus... Je l ai dit que c'était d ma part que tu lui avais mndeaéd ce l voulait et ce q'l suha de
avais demandé ce qu'il voulait et ce qu'il souhaitait de moi; que je savais qu'il voulait aller en Espagne et qu'il comptait sur ma libéralité. Sur ce dernier point, je lui ai dit que je ferais pour lui ce que font pour leurs fils Publilius et Lentulus le Flamine. Quant à l'Espagne, je lui ai fait observer deux choses : d'abord, que j'appréhendais, comme je te l'ai dit à toi-même, qu'on ne nous blâmât. N'est-ce donc pas assez, lui disais-je, d'avoir quitté le parti de Pompée, sans prendre les armes pour le parti contraire? Ensuite, que ce serait pour mon
avais demandé ce q'l voulait et ce qu'il souhaitait de moi; que je savais quil voulait aller en Espagne et qu'il comptait sur ma libéralité. Sur ce dernier point j lui ai dit que je ferais pour l ce qu font pour leurs fils Publilius t Lentulus le Flamine. Quant à 'spne, je lui ai fait er deux choses : d'abord, q j'appréhendais, comme je te l'ai dit à t-mêm, qu'o e nus blâmât. N'est-ce donc spa assez, lui disais-je, d'avoir quitté le parti de Pompée, sns prendre les armes pour le parti contraire? nst, que serait pr mon
pour le parti contraire? Ensuite, que ce serait pour mon fils un pénible désagrément de voir son cousin plus en faveur que lui et traité avec plus d'égards. Qu'il use de ma libéralité plus encore que de sa liberté. Cependant je l'ai laissé le maître, car j'ai compris que son projet d'aller en Espagne ne te déplaisait pas trop. J'y penserai encore plus d'une fois et je te prierai d'y penser aussi de ton côté. C'est une grosse affaire. Le parti le plus naturel serait de rester; l'autre est équivoque et peu sûr. Mais nous verrons. » Cicéron, qui s'aveuglait
pour le parti contraire? Ensuite, que ce serait u mon fils n pénible désagrément e vr s cousin plus en faveur que lui t traité ecva plus d'égards. Qu'il seu de ma libéralité psul ecr u de sa liberté. Cpndnt je l'ai laissé le maître, car j'ai compris euq son projet d'aller en Espagne ne te déplaisait pas trop. J'y pnsr encore plus d'une fois et je te prerai d'y penser aussi ed n C'est eun grosse affaire. Le parti l plus naturel srt d rester 'ure est équivoque et pu sûr. Mais nous rrons » Ccérn, q s'aveuglait
et peu sûr. Mais nous verrons. » Cicéron, qui s'aveuglait sur le caractère de son fils et ses dispositions, obtint gain de cause. Et, au lieu d'aller en Espagne mener la vie active et tumultueuse des camps, Marcus consentit à aller, selon la mode du temps, s'enfermer dans les écoles des rhéteurs et des philosophes d'Athènes, pour y compléter son éducation. Et il partit, non point avec sa malle de voyage et une adresse de restaurant, comme nos étudiants d'aujourd'hui, mais « on lui fit une maison, comme au fils d'un grand seigneur. On lui donna des affranchis et des
et peu sûr. aMsi nous verrons » Cicéron, qui s'aveuglait sur le caractère de son fils et ses dispositions, obtint gain de cause. Et, au le d'aller en Espagne enerm la vie active et tmlts des camps, rauscM consentit à aller, selon la mode du temps, senfermer dans les écls des rhéteurs et des hpolshpieos d'thèns, pour y compléter son éducation Et il partit, nn point avec sa malle de voyage t une adresse de att,enuarsr ce nos étudiants d'aujourd'hui, mais « on lui fit une maison, cmm au fils d'un grand seigneur. On lui donna des affranchis t des
d'un grand seigneur. On lui donna des affranchis et des esclaves, afin qu'il pût paraître avec autant d'éclat que les jeunes Bibulus, Acidinus et Messala, qui étudiaient avec lui ». Et pourtant Cicéron était alors fort gêné et ses affaires mal en point. Il avait répudié Terentia, à qui il fallait restituer sa dot. Mais celle-ci avait consenti à réserver pour l'entretien de son fils le revenu d'un pâté de maisons, d'une insula, qui lui appartenait, revenu qui se montait à 80 ou 100,000 sterces, c'est-à-dire 20 ou 25,000 francs, ce qui, comme le remarque M. Boissier, semble une pension
d'un grand seigneur. On liu donna des affranchis t des esclaves, afin qu'il pût paraître avec autant d'éclat que les jeunes Bibulus, Acidinus et Messala, qui étudiaient avec lui ». Et prtnt Cicéron était lrs fort gêné et ses affaires mal en point. Il avait pui Terentia, à qui il fallait restituer sa dot. Mis celle-ci atavi consenti à réserver pour l'entretien e son fils l vuerne d'un âétp de maisons, 'ue insula, qui lui rt,aiaeppnta revenu qui se montait à 80 ou 100,000 sterces, 'est--dire 20 ou 25,000 francs, ce qui, comme le remarque M. Boissier, semble une pension
ce qui, comme le remarque M. Boissier, semble une pension raisonnable pour un étudiant en philosophie. A la grande joie de Cicéron, ce voyage fut approuvé par les optimates du parti sénatorial (ad Att., XII, 8 : De Cicerone multis res placet), et il eut lieu à la fin de mars 45, puisque, d'après une lettre de Cicéron à Atticus, datée des ides de juin 44, le jeune Marcus écrivait d'Athènes pour se plaindre que sa première année était finie depuis les calendes d'avril et qu'il n'avait pas encore reçu sa pension annuelle (ad Att., XV, 15, 4). Notons ici
ce qui, comme le remarque . Boissier semble une pension raisonnable pour un étdnt en philosophie. A la grande j de Cicéron, ce voyage fut approuvé par les optimates ud parti sénatorial (ad Att., XII, 8 : De Cicerone mlts res placet), et il eut lieu à la fin de mars 45, puisque, radè'sp n lettre de Cicéron à Atticus, datée des ides de juin 44, le jeune Marcus écrivait d'Athènes pour se plndr que sa première année était finie depuis les calendes 'avril et qu'il n'avait pas encore reçu s pension nuee (ad Att., XV, 15, 4). Notons ici
sa pension annuelle (ad Att., XV, 15, 4). Notons ici en passant que ce voyage eut une conséquence que l'on n'avait point prévue : le jeune Marcus était absent lorsque son père tomba sous les coups des triumvirs. Il devait surtout assister aux leçons du péripatéticien Cratippus (de Off., I, 1, 1; Brut., 71, 250; ad fam., XII, 16, 2; Plut., Cic, 24). Il s'établit entre le maître et l'élève une intimité qui ne fut pas précisément au profit des études. Ils passaient ensemble des journées entières et Marcus se considérait comme son fils. Il l'invitait souvent à sa table;
sa pnsn annuelle (ad Att., XV, 15, 4 ostonN ici en passant que ce voyage eut une conséquence que l'n n'avait point prév : le jeune Marcus était absent lorsqu son père tomba sous les coups des triumvirs. Il devait surtout atr aux leçons du pérptétcn Cratippus (de Off., I 1, 1; Brt., 1 250; ad fam., XII, 16, 2; Plut., Cic, 24). Il s'établit tener le atrmîe et l'élève une intimité q n fut pas précisément au it des étds. Ils passaient en des seronéuj entières et Marcus se considérait mecmo son fils. Il linvitait souvent à sa table;
considérait comme son fils. Il l'invitait souvent à sa table; le philosophe l'invitait lui-même et ne se gênait pas pour se faire accompagner par les hommes qu'il avait amenés de Mitylène. Bien souvent alors le repas se prolongeait; on causait, on riait, on s'amusait jusqu'au soir, et l'on oubliait de discuter sur le souverain bien et sur le souverain mal. A Rome, le bruit courut bientôt que le jeune Marcus avait plus de goût pour le plaisir que pour la philosophie et qu'il s'amusait ferme. Cicéron dut en ressentir une grande douleur. Il ne voulut pas sans doute d'abord y
considérait cmm son fils. I l'invitait souvent à sa table; le iose l'invitait lui-même et ne se gênait pas pour se faire accompagner par les hommes qu'il avait némsae de Mitylène Bien souvent alors le repas se prlngt; on causait, on riait, on s'amusait jusqu'au soir t lon oubliait d discuter sur le souverain bien t sur l souverain mal. A Rome, le brt courut bientôt que le jeune Marcus avait plus de goût pour le plaisir que pour la philosophie et quil s'amusait ferme. Cicéron dut en ressentir n grande douleur Il ne voulut ps sans doute d'abord y
grande douleur. Il ne voulut pas sans doute d'abord y ajouter foi, aimant, comme tous les pères, à s'abuser sur ses enfants. Cependant il fallut bien se rendre à l'évidence. Toutefois, il ne voulut pas tout d'abord gronder sévèrement et rappeler son fils à l'ordre et au décorum. Il chargea Atticus de lui écrire ainsi qu'à ses compagnons, les Tullius. Tu as écrit à Cicéron en employant à la fois toute la sévérité et tous les ménagements possibles, en un mot, comme j'aurais voulu le faire moi-même; tu as écrit aussi avec beaucoup de discrétion aux Tullius. Espérons que tes
rand douleur. Il ne voulut pas sans doute d'brd y ajt foi, aimant, comme tus les pères, à s'abuser sur ses enfants. Cependant il fallut eibn se rendre à 'évidence. Toutefois, il ne voulut pas tout d'abord ronde sévèrement et rpplr son ifls à l'ordre et u décorum. Il chargea Atticus d lui écrire ainsi qu ess compagnons, les Tullius. Tu as écrit Cicéron en employant à la fois toute la sévérité et tous e ménagements possibles, en un mot, cm j'aurais voulu le fr moi-même; tu as écrit aussi aec bcp de discrétion x .uislluT Espérons q tes
aussi avec beaucoup de discrétion aux Tullius. Espérons que tes conseils auront leur effet, sinon nous aviserons à d'autres moyens. — Quae aut ista proficient, aut aliud agamus (ad Att., XIII, 1, 1). On répandit même le bruit que Marcus n'était plus à Athènes et qu'on l'avait vu à Corcyre. Mais ce bruit était sans fondement; car Atticus avait des terres dans cette île, et jamais ses intendants ne lui avaient rien dit de semblable (ad Att., XIII, 24 et 25, 1). Quelques erreurs de conduite qu'il committait, on ne pouvait pas cependant le laisser manquer d'argent et lui couper
aussi avec oacepubu de discrétion aux Tullius. Espérons que tes conseils auront lr effet, sinon nous aviserons à d'autres moyens — Quae aut ista rfent t aliud agamus (ad tt.,A XIII, , 1 On répandit même le brt que Marcus n'était plus à Athènes t qu'on l'avait à Corcyre. Mais ce bruit était sans fondement; car Atticus avait des terres dans cette île, et jamais ses ntndnts n lui avaient rien dit de semlae (ad Att., XIII, 24 et 25, 1). Quelques erreurs de conduite qu'il committait, on ne pouvait aps cependant e aise manquer d'gnerat et u coupe
pouvait pas cependant le laisser manquer d'argent et lui couper les vivres dès la première année. C'est toujours à l'inépuisable complaisance d'Atticus que Cicéron s'adresse pour soutenir sa dignité menacée. L'ami banquier, contre la promesse de remboursement par le père, fait parvenir au fils, par l'intermédiaire de Xénon, son ami et son homme d'affaires à Athènes, la somme de 40,000 sesterces, provenant des revenus de ses terres de Buthrotum (ad Att., XIII, 47; XIII, 37, § 1-2). L'année suivante, en 44, Cicéron revient à la charge; il espère que son ami Atticus ne laissera pas son fils manquer de l'argent
pouvait pas cependant le se manquer dargent et lui couper les vivres sèd la prmèr année. C'est toujours à l'inépuisable complaisance d'Atticus que Cicéron s'adresse pour soutenir sa dignité menacée. Lami banquier, eonrct la promesse d remboursement par le père, fait parvenir au fils, par l'intermédiaire de Xénon, sn m et son homme d'affaires à Athènes, la somme de 40,000 sesterces, provenant des evenus d ses terres de Buthrotum (ad Att., XIII, 47; XIII, 37, § 1-2). 'an suivante, en 44, Cicéron revient à la charge; il espère son ami ttcs ne lssera pas son fils manquer de l'argent
ami Atticus ne laissera pas son fils manquer de l'argent nécessaire pour tenir son rang; pour Cicéron c'est un devoir, son honneur le commande. Il répète à Atticus qu'il faut songer à ce qu'exige la situation, et qu'il ne faut pas lésiner : « Faites en sorte que nous puissions le tenir très honorablement et très largement. — Da operam, ut illum quam honestissime copiosissimeque tueamur (ad Att., XIV, 7; cf. XIV, 11, 2; 16,4; 17, 5; XV, 15, 4; 20, 4). Et cependant les envois d'argent étaient arrêtés. On était obligé d'avouer que Marcus n'avait rien reçu depuis le
ami Atticus laissera pas son fils manquer de l'argent nécessaire pr tenir so rang; pour ic c'est un devoir, sn honneur l commande. Il répète à Atticus qu'il tauf sngr à ce q'xg la situation, et qu'il ne faut pas lésiner : « Faites ne sorte que nous pssns le tenir très honorablement et très largement. — D ea,oprm ut illum quam hnstssm copiosissimeque tueamur (ad Att., VI,X 7 cf. XIV, 11, 2; 16,4; 17, 5; ,XV 15, 4; 20, ). Et cependant les envois d'argent taint arrêtés. On était lboégi 'avouer que Marcus n'avait rien reçu depuis l
était obligé d'avouer que Marcus n'avait rien reçu depuis le 1er avril, ce dont il se plaignait, non à son père, mais à Tiron. « Notre jeune Cicéron est avec moi d'une grande réserve, ce qui me touche d'autant; il ne m'a rien écrit à moi sur cette question d'argent, quoiqu'il dût s'adresser à moi plutôt qu'à tout autre; mais il a écrit, à Tiron que depuis les calendes d'avril — c'est à cette date, dit-il, que finit l'année — il ne lui a rien été remis. — Cicero noster quo modestior est, eo me magis commovet; ad me enim
était obligé d'avouer que Marcus n'avait rien rç depuis le 1er avril, ce dont il plaignait, non à sn ,eprè mais à Tiron. « Notre jn Cicéron est av moi d'une grande réserve ce qui me touche d'tnt; l ne m'a rien écrit à moi sur cette question d'argent, quoiqu'il dût s'adresser à moi plutôt qu'à tt autre; mais il a écrit, Tiron q depuis les dcelaesn d'avril — c'est à ce d, -dit,il que finit l'année — il ne lui a rien été remis — Cicero osetrn quo modestior est, eo me magis commovet; ad me enim
quo modestior est, eo me magis commovet; ad me enim de hac re nihil scripsit, ad quem nimirum potissimum debuit; scripsit hoc autem ad Tironem, sibi post calend. apriles — sic enim annuum tempus confici — nihil datum esse » (ad Att., XV, 15, 4, d'Antium, ides de juin 44). Les 100,000 sesterces qui lui étaient destinés n'avaient pas été remis à Atticus. Étonnement de Cicéron. Mais alors on avait donc employé ailleurs le revenu des maisons de Terentia? « Tu m'écris que tu n'as pas les 100,000 sesterces qu'on doit réserver à Cicéron. Demande donc, je te prie, à
quo modestior est, me mgs commovet; ad me enim de hac re nihil scripsit, ad quem nimirum potissimum debuit; scripsit h autem ad Tiron sibi post calend. apriles — sic enim annuum pus confici — nihil dum esse ad( Att., XV, 15, , d'Antium, ides de jn 44). es 100,000 sesterces qui lui étnt destinés navaient pas é remis à Atticus. Étonnement de Cicéron. Mais lrs on avait cdon employé ielarlsu le revenu ds maisons de Terentia? T m'écrs que n'as pas les 100,000 steesrecs quon dt réserver à con Demande donc, je te prie, à
doit réserver à Cicéron. Demande donc, je te prie, à Eros, ce qu'est devenu le revenu des maisons. — Quod scribis tibi deesse sumis. C, quae Ciceroni curata sint, velim ab Erote quoeras ubi sit merces insularum (ad Att., XV, 17, 1; cf. § 2; lettre 20, 4). Ce revenu se montait pour cette année à 80,000 sesterces, et l'on devait fournir le surplus à Atticus. Puis on apprit par Ovius, à son retour d'Athènes, que Xénon payait en trop petites sommes à la fois (ad Att., XVI, 1, 5). Il agissait ainsi pour de bonnes raisons et sur les
doit éee à Cicéron. Demande donc, je te prie, à Eros, ce qu'est devenu le revenu des maisons. — Quod scribis tibi deesse sumis. C, aueq Ciceroni curata sint, velim b Erote qrs ubi sit merces uanuirlms (ad Att., XV, 17, 1; cf § 2; lettre 20, 4 C revenu se montait pour ttece année 0 sesterces, et l'on devait fournir le srpls à Atticus Puis on apprit par Ovius, à son retour d'Athènes, que Xénon payait en trop petites sommes à la fois (ad Att. XVI 1, 5). Il agsai ainsi pour de bnns raisons et sur ls
Il agissait ainsi pour de bonnes raisons et sur les ordres d'Atticus, qui ne voulait pas favoriser les prodigalités du jeune homme ni exposer sa caisse à des découverts. Malgré tout Cicéron constatait par les lettres que lui écrivait son fils, lettres fort bien écrites, qu'il faisait quelques progrès. « J'ai reçu une lettre de mon fils, assez longue et fort bien écrite. Il peut me tromper sur tout le reste; mais son style, abondant et fleuri, prouve qu'il fait des progrès. — A Cicerone mihi litterae sani lenvissévac et bene longae; cetera autem vel fingi possunt; TùVÎÇ litterarum significat
Il agissait ainsi pour de bonnes raisons et sur les ordres tiAcdts'u, qui ne voulait pas aise les prodigalités u jeune homme ni exposer sa caisse à des découverts. Malgré tout Cicéron aitscotnta par les lettres que uli écrivait son fils, lettres fort bien écrites, qu'il faisait quelques progrès. « J'ai reçu une lettre de mon fils, assez longue et fort bien écrite. Il peut me tromper su tout reste; mais son style, abondant et flr, prouve q'uli fait des prgrès. — A Cicerone mihi litterae sani lenvissévac e bene longae; etearc autem vel nifig possunt; TùVÎÇ litterarum significat
bene longae; cetera autem vel fingi possunt; TùVÎÇ litterarum significat doctiorem » (ad Att., XIV, 7, 2). « Enfin, il m'est venu un messager de Cicéron et une lettre fort bien écrite, par Hercule; c'est une preuve qu'il fait quelques progrès, et tous mes amis d'ailleurs m'écrivent des merveilles. — Tandem a Cicerone tabellarius, et mehercule litterae sani vidiméscriptae, quod ipsam operétà[t aliquam significat; itemque ceteri praeclara scribunt » (ad Att. XIV, 16 a.). Et le père indulgent était satisfait; son fils lui écrivait de temps en temps des lettres qui flattaient sa vanité et son snobisme de bourgeois notable,
bene longae; cetera tmeau vel fingi possunt; TùVÎÇ litterarum significat doctiorem » (ad Att., XIV, 7, ). « Enfin, il m'est venu un messager de Cicéron e une lettre fort bien écrite, par Hercule; c'est e preuve qu'il fait quelques progrès, et tous mes ms dileu mécrivent es .rmlveeeils — Tndm a r tabellarius, et urlceheme litterae sani vidiméscriptae quod ipsam operétà[t aliquam significat; itemque ceteri praeclara scribunt » (ad Att. X, 16 .). Et le père indulgent était satisfait; son fils u écrivait de temps temps des lettres iuq flattaient sa vanité et son snobisme de bourgeois notable,
qui flattaient sa vanité et son snobisme de bourgeois notable, et se faisait pardonner ainsi bien des écarts. En outre, comme il le dit dans la lettre citée tout à l'heure, il recevait d'ailleurs de bons témoignages sur son fils. Trébonius entre autres en faisait l'éloge. En se rendant à sa province d'Asie, il s'était arrêté à Athènes et avait vu Marcus à l'oeuvre; il louait son enthousiasme pour les sciences, et il assurait son père qu'il recevrait avec plaisir Marcus et son maître Cratippus en Asie, s'ils réalisaient le projet qu'ils avaient formé de faire ce voyage (ad fam.,
q flattaient sa vanité et so snobisme de bourgeois notable, et se faisait pardonner iisna bien dse écarts. En outre, comme il le dit dns la lettre citée tout à l'heure, il ev 'ailleurs de onbs témogs ur son fils. Trébonius entre autres n faisait l'éloge. En s rendant à sa province d'Asie, l s'était arrêté à Athènes et vt vu Marcus à l'vr; il louait sn enthousiasme pour s sciences, et l assurait son perè qu'il recevrait avec plaisir Marcus et son maître Cratippus en Asie, 'ils rélsnt le rjpote qu'ils ant frmé d faire ce voyage ad fam.,
projet qu'ils avaient formé de faire ce voyage (ad fam., XII, 16, 1-2). Ovius apporta aussi de Grèce des nouvelles très satisfaisantes (is multa quae vellem, ad Att., XVI, 1, 5). Cependant, quelque désir qu'eût Cicéron que son fils méritât tous ces compliments, il fut bien obligé de constater le contraire. « Je voudrais, dit-il, que ce que l'on me dit de Cicéron fût vrai. — De Cicerone velim ita sit, ut audimus (ad Att., XVI, 3, 2). Léonidas disait dans une lettre à Atticus : « Tel qu'il est maintenant, on peut louer le jeune homme, » mots équivoques
projet quils avaient formé de fr ec voyage (ad fam., I, 16, 1-2). Ovius apporta uiass de Grèce des nouvelles très satisfaisantes (is multa uaqe vllm, ad Att., XVI, 1, 5). Cependant, lq s q'ût Cicéron que son fils méritât ts ces compliments, il fut bien obligé de constater le contraire. « Je voudrais, dit-il, que ce e l'on me dit e Cicéron fût vrai. — De Cicerone velim ita sit, ut audimus (ad Att XVI, 3, 2). Léonidas disait dans une lettre à Atticus : « Tel q'l est mnan on peut louer le jeune homme, » mots équivoques
maintenant, on peut louer le jeune homme, » mots équivoques qui donnaient à réfléchir, d'autant plus qu'Herodes, qui avait promis de rendre un compte exact de la conduite de Marcus, gardait le silence. Aussi Cicéron songea-t-il un instant à aller voir de ses propres yeux ce qui se passait à Athènes. « Il importe beaucoup, dit-il à Atticus, pour Cicéron ou pour moi, ou plutôt pour tous les deux, que j'aille voir un peu comment il étudie; car la lettre de Léonidas, que tu m'as envoyée, que renferme-t-elle, dis-moi, dont nous devions nous réjouir? Je ne regarderai jamais comme un
maintenant, no eutp louer le jeune homme, » mots équivoques qui donnaient à réfléchir, d'autant plus qu'Herodes, qui avait promis de rendre compte exact de la conduite de Mrcs, gardait le silence. ui oCinréc songea-t-il un instant à aller voir de ses propres yeux ce qui s passait à s.hAeètn « Il importe beaucoup, dt-l à Atticus, pour Cicéron pour moi ou plutôt pour tous esl deux, que j'aille voir un e comment il étudie; car la lettre de Léonidas, que tu m'as envoyée, q renferme-t-elle, dis-moi, dont nous devions nous our Je ne regarderai jamais comme un
nous devions nous réjouir? Je ne regarderai jamais comme un éloge suffisant qu'on dise de lui : « tel qu'il est maintenant. » C'est là le témoignage, non de quelqu'un qui a pleine confiance, mais qui a des craintes. J'avais chargé Hérode de m'écrire en détail à ce sujet; je n'ai pas encore reçu de lui une syllabe. Je crains qu'il n'ait rien à me mander qui soit de nature à me faire plaisir à savoir. » — Magni interest Ciceronis vel mea potius vel mehercule utriusque me intervenire discenti; nain epistola Leonidae, quam ad me misisti, quid habet, quaeso,
nous devions nous réjouir? Je ne regarderai jamais comme u éloge suffisant qu'on dise de lui : « tel qu'il est maintenant. » C'st à le témoignage, non de quelqu'un qui a eine confiance, mais qui a des craintes. J'avais chargé Hérode de m'écrire en détail à ce sujet je n'ai pas encore rç de lui une syllabe. Je crains qu'il a'itn rien à me mander qui soit de nature à me faire plaisir à savoir. — Magni interest Ciceronis vel mea potius mehercule utriusque me intervenire discenti; nain epistola Leonidae, quam ad me misisti, quid habet, quaeso,
nain epistola Leonidae, quam ad me misisti, quid habet, quaeso, in quo magno opere laetemur? Numquam ille mihi salis laudari videbitur, cum ita laudabitur : « quo modo nunc est ». Non est fidentis hoc testimonium, sed potius timentis. Herodi autem mandaram, ut mihi scriberet; a quo adhuc nulla littera est; vereor ne nihil habuerit, quod mihi, cum cognossem, iucundum putaret fore. » (ad Att., XIV, 16, 3; cf., 18, 4: Leonidae me litterae non delectarunt). Puis Hérode écrivit des éloges; Léonidas s'en tenait à son quo modo nunc est ou son adhuc, « jusqu'à présent ». Le père ne
nain epistola Leonidae, am a me misisti, qi habet, quaeso, in quo magno ere laetemur? Numquam ille mihi salis laudari videbitur, cum tai laudabitur : « quo modo nunc est ». Non set fidentis hoc tstmnm, sed potius timentis. Herodi autem mandaram, t mihi scriberet; a quo uadhc nll littera est; vrr ne nihil habuerit, udoq mihi, cum cognossem, iucundum putaret fore. » ad Att., XIV, 1 ; cf., 18, 4: Leonidae me litterae non delectarunt). Puis Hérode écrivit des éloges; Lénds se tenait à son quo modo nnc et ou son adhuc, « jusquà présent ». e père ne
ou son adhuc, « jusqu'à présent ». Le père ne demandait pas mieux que de se montrer crédule à l'endroit des éloges et de se laisser tromper. « Léonidas s'en tient à son « jusqu'à « présent »; Hérode le comble d'éloges. Que veux-tu? Je consens volontiers à ce qu'on m'en fasse accroire et je me montre crédule. — Leonidas tamen retinet suum illud « adhuc »; summis vero laudibus Hérodes. Quid quoeris? vel verba mihi dari facile patior in hoc meque libenter praebeo credulum » (ad Att., XV, 16 a.) Voilà du moins un père faible qui avoue de
ou sn adhuc, « jsq'à présent ». Le père ne demandait pas mieux que de se montrer crédule à l'endroit des éloges et de s laisser tromper. Léonidas 'en tient à sn « jusqu'à « présent »; Hérode le cmbl d'éloges. Que veux-tu? Je consens volontiers à ce quon m'en fasse accroire e je r cdul. — Leonidas tamen retinet suum illud « adhuc »; uis vero laudibus Hérodes. Quid quoeris? verba mihi dari fcl patior in hoc meque libenter praebeo crdlm » (ad Att., XV 16 a Voilà du moins un père faible qui avoue de
a.) Voilà du moins un père faible qui avoue de bonne grâce ses faiblesses. Et c'est à ce moment qu'il écrivait et dédiait à son fils le beau et immortel Traité des devoirs. « Nous ici nous faisons de la philosophie; que pourrions-nous bien faire autre chose? et nous développons grandement et magnifiquement la doctrine des devoirs, et nous dédions l'ouvrage à notre Cicéron. De quel sujet plus convenable un père peut-il s'entretenir avec son fils? » (Ad Att. XV, 13, 6.) Qui sait si le sublime traité, en arrivant à Athènes, n'aura pas trouvé Marcus en joyeuse compagnie, la
a.) àilVo du moins un père faible uqi avoue de bnn grâce ses faiblesses. Et c'est à c moment q'l écrivait et dédiait à son fils le b et immortel Trté es devoirs. « Nous ici nous faisons de la philosophie; que pourrions-nous bien faire autre ?coehs t u développons grandement et agfiemet la dctrn des devoirs, et nous din louvrage à notre Ccérn. De quel sjt plus convenable un père peut-il s'ntrtnr avec son fls? » (Ad Att. XV, 13, 6.) Qui sait si le sublime traité, ne arrivant Athes, nr'aua ps trouvé Marcus en eus compagnie, la
à Athènes, n'aura pas trouvé Marcus en joyeuse compagnie, la coupe en main et fortement ému, dissertant sur toute autre chose que sur l'accord de l'honnête et de l'utile? Mais enfin, malgré toute la complaisance que Cicéron mettait à s'illusionner sur le compte de son fils, il fallut bien se rendre à l'évidence. Il acquit la certitude que le jeune homme, sous l'influence de son entourage, et en particulier de Gorgias, s'adonnait à la boisson et aux excès de tout genre. Il lui ordonna de congédier Gorgias sur-le-champ. Marcus obéit et promit d'être plus sage. Il nous reste de lui
à Athènes, n'r trouvé Marcus en jys compagnie, la coupe en main et fortement ému, dissertant sur toute autre chose que sur l'ccrd d l'honnête et de l'utile? Mais enfin, malgré tuteo la caisac que Cicéron mettait à s'illusionner sur le cmpt de son fils, il fallut bien es neerdr à lévidece Il acquit la certitude que le jeune homme, sous l'influence de son entourage, et en particulier de Gorgias, s'adonnait la osn et aux excès de tout gnr. Il ilu ordonna de congédier Gorgias sur-le-champ. Marcus obéit et promit d'être plus sage. Il nous reste de lui