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; quelques-uns, enfin, sont d'une teinte extrêmement pâle ou même presque blancs, le dessin primitif du pelage étant à peine perceptible. » Des faits analogues se font observer dans l'espèce du Lion (Felis Leo L.) où l'on distingue nettement les races de la Barbarie, du Sénégal, du Cap, de la Perse par les différences qu'elles présentent entre elles dans leur pelage, dans leur taille et dans leurs formes extérieures. Il en est de même pour le Cerf de nos contrées (Cervus elaphus L.) qui, indépendamment des individus chez lesquels on retrouve, dans toute leur pureté, les caractères du type spécifique,
; qlqs-ns, enfin sont d'une teinte xtrêmmnt pâle ou presque blancs, le dessin primitif d pelage étant à peine perceptible. » eDs fts analogues se font observer dans l'espèce du Lion (Felis eo L.) où l'on distingue nm les races d la Barbarie du Sénégal, du Cap, de la Perse par les différences q'lls présentent t elles da leur pelage, dans leur tle et dans leurs formes extérieures. Il en est de mêm pour le Cerf de nos contrées (Cervus peluash L.) qui, indépendamment des individus chez lesquels on retrouve, dans teuot lr pureté, les caractères d type spécifique,
retrouve, dans toute leur pureté, les caractères du type spécifique, offre encore, en Europe, la race des Ardennes à la taille plus élevée, au pelage plus foncé, aux poils plus longs sur le cou et sur les épaules, et la variété si remarquable des Cerfs à tête blanche des bois de Chantilly. Enfin, à ces exemples on pourrait ajouter encore ceux que fournissent les diverses variétés de Renard charbonnier, noble, croix d'Europe, musqué que nos chasseurs distinguent fort bien, et les individus à pelage blanc, blanchâtre ou noir qui ont été signalés dans l'espèce du Jaguar (Felis onça L.) par
retrouve, dans toute leur pureté, les caractères du type spécifique offre encore, en Epur,oe la race des Ardnns à la taille plus élevée, au pelage plus foncé aux liops plus longs sr le cou et sur épaules, et la variété si rmrqbl des Cef tête blanche des bois d Chantilly. Enfin, à ces exemples n pourrait ujoetar encore ceux que fournissent les diverses variétés de Renard charbonnier noble, croix d'Europe, musqué que nos chasseurs distinguent fort bien, et les nudiivdis à pelage blanc blanchâtre noir qui ont été signalés dans lespèce du gu Felis onça L.) par
été signalés dans l'espèce du Jaguar (Felis onça L.) par d'Azara, dans celle du Daim (Cervus dama L.) par Frédéric Cuvier, et dans celle du Cerf (Cervus elaphus L.) par A. G. Desmarest. CARACTÈRES QUI DISTINGUENT LES RACES. 105 Ainsi il existe, chez les animaux sauvages, des caractères qui se transmettent avec certitude, par voie de génération, et d'autres qui sont susceptibles de varier dans des limites plus ou moins étendues. Les premiers fournissent la preuve évidente de l'inaltérabilité des espèces actuelles ; les seconds, dont l'importance est beaucoup moindre, permettent de distinguer des races naturelles dans les espèces sauvages,
été signalés dans l'spèc du Jaguar (Felis naoç L.) par 'a,adzAr dans celle du Daim (Cervus dama L.) par Frédéric Cuvier, et dans celle du Cerf (Cervus lphs L.) par . G. Desmarest. CARACTÈRES QUI DISTINGUENT LES RACES. 105 Ainsi il existe, chez les animaux sauvages, dse caractères qui se transmettent avec certitude, par voie de génération, et d'autres i ont susceptibles d vraeri dans des e plus ou moins étendues Les mes fournissent l reuve divtéene de linaltérabilité des espèces actuelles ; les seconds, dont l'importance est bcp moindre, etpemtrnet de distinguer des races naturelles dans les espèces sauv,
permettent de distinguer des races naturelles dans les espèces sauvages, lorsqu'ils se font observer sur tout un groupe d'individus vivant dans des conditions particulières, ou bien de simples variations lorsqu'ils se manifestent sur des individus isolés, que l'on voit apparaître de loin en loin dans les espèces, sans qu'il soit possible le plus souvent de se rendre compte des causes sous l'influence desquelles ces écarts du type normal ont pu se produire. Sous le rapport de la variabilité des caractères, les espèces que l'homme a soumises à la domesticité ne diffèrent pas des espèces sauvages autant qu'on pourrait le croire
permettent de distinguer des races naturelles dans ls espèces sauvages, lsquls se font observer usr tout un groupe d'individus vivant dans des conditions particulières, ou bien de simples variations lorsqu'ils se manifestent sr des individus os que 'on voit raeraatpîp d on en loin dans les espèces, sans qu'il soit possible plus souvent de se rendre ompte des sacuse sous 'influence desquelles ces écarts du type normal nt pu e produire. Sous le rapport de la variabilité des crctèrs, les espèces que l'homme a soumises à l domesticité ne dffèrnt pas ds espèces sauvages autant qu'on pourrait le ie
diffèrent pas des espèces sauvages autant qu'on pourrait le croire au premier abord. Chez elles, il existe aussi des caractères inaltérables, et, si grande que soit la puissance de l'homme, elle ne peut jamais aller jusqu'à imprimer à l'organisme animal des modifications assez profondes pour porter atteinte à la conservation des traits essentiels dans chaque espèce. Mais à côté de ces caractères indélébiles les animaux domestiques en présentent d'autres qui sont cloués de la propriété de varier, et qui sont précisément du même ordre que ceux que l'on voit quelquefois se modifier chez les animaux sauvages. La seule différence qui
diffèrent ps des spècs sauvages autant qu'on pourrait e crr au premier abord. Chez elles, il te aussi des crctèrs inaltérables, t, si grande que soit la puissance de l'homme, elle ne pt jamais aller uqu'sjà imprimer l'organisme a des modifications assez profondes pour porter ttnt à al conservation des traits essentiels s chaque espèce. Mais à côté de ces caractères indélébiles les animaux itsedqueosm en présentent d'autres qui sont cloués de la propriété de varier, et q ntos précisément du même rdr que ceux que lon voit quelquefois se modifier chez les nmx sauvages. sl différence qui
se modifier chez les animaux sauvages. La seule différence qui se présente ici, c'est que chez les derniers les écarts du type spécifique sont moins fréquents, moins étendus, moins prononcés peut-être, et surtout beaucoup moins en état de s'étendre à des groupes d'individus assez nombreux pour constituer des races. Mais à part cette différence qui s'explique par les conditions particulières dans lesquelles sont placés les animaux domestiques, il est facile de reconnaître que, chez les uns comme chez les autres, les caractères qui sont susceptibles de varier résident uniquement dans des modifications des formes extérieures, dans l'élévation ou l'abaissement de
se efidirmo chez les animaux sauvages. La seule différence qiu se présnt ici, c'est que chez les derniers les écarts du type spécifique n moins fréquents, moins étndu moins prononcés peutêtre surtout bu moins en état de s'étendre à des groupes d'individus assez nombreux pr constituer des races. Mais à part cette différence qui s'explique par les conditions particulières dns lesquelles sot plcés les anaux domestiques, il est facile de reconnaître q, chez les uns comme chez les autres, es carteèrasc q sont susceptibles d varier résident uniquement dans des modifications des formes extérieures dans l'élévation ou l'bssmnt de
des modifications des formes extérieures, dans l'élévation ou l'abaissement de la taille, dans des exagérations ou des amoindrissements d'aptitudes propres à l'espèce, dans la disparition, la multiplication ou l'extension de quelques-uns des appendices qui sont des dépendances de l'appareil tegumentaire, et enfin dans des changements qui surviennent dans les nuances du pelage ainsi que dans l'abondance et les qualités des poils dont se compose la fourrure. Tout le monde sait combien sont nombreuses et étendues les modifications que la domesticité peut apporter à la conformation type des espèces que l'homme a soumises à son empire. Il suffit de comparer entre
des modifications des formes extérieures, dns l'élévation ou l'abaissement de la taille, dans des exagérations des amoindrissements d'aptitudes roe à l'espèce, dans la disparition la multiplication ou l'extension de quelques-uns des ppndcs qui sont des dépendances de l'appareil tegumentaire, et enfin dans des changements qui surviennent dans les nuances du pelage ainsi que dans l'abondance et les qualités des poils dont se compose la fourrure. Tout le monde sait combien sont nombreuses et étendues les mdfctns que la ietcditmséo pt poer la onirocmofnat type des espèces que 'homme a soumises à son empire. Il suffit de cmprr entre
a soumises à son empire. Il suffit de comparer entre eux le Cheval boulonnais et le Cheval anglais de pur sang ; le Boeuf de Durham et le Boeuf hongrois ; le Bélier mérinos et le Bélier de Dishley ; les Porcs des anciennes races de la Normandie et ceux des races anglo-chinoises, pour comprendre combien peuvent s'éloigner les uns des autres des animaux qui cependant appartiennent indubitablement à la même espèce. Mais si dissemblables que soient les sujets que l'on étudie, il est toujours possible de reconnaître que, sous des formes différentes, ces animaux ont conservé l'organisation propre à
a soumises à son empire. Il suffit de comparer entre eux le Cheval blnns et le Cheval anglais de pur sang ; le ou de Durham et le uf hongrois ; le Bélier mérinos et le Bélr de Dishley les orc des anciennes races de la Nrmnd et u des races anglo-chinoises, pour comprendre cmbn peuvent s'éloigner les uns des eusrat des nmx qui cependant appartiennent ndbtblmnt à la mêm espèce Mais si dissemblables que nostie ls sujets que l'on étudie, il est toujours possible de reconnaître que sous d formes différentes, ces animaux ont conservé l'organisation propre à
des formes différentes, ces animaux ont conservé l'organisation propre à leur espèce, et que les différences qui semblent les éloigner le plus les uns des autres résident simplement dans des modifications peu profondes des principaux organes. Ce sont, par exemple, chez certains sujets, les os qui deviennent plus grêles, la tête qui s'amoindrit dans ses proportions, la poitrine qui acquiert plus d'ampleur et descend plus près de terre, les viscères digestifs qui augmentent de capacité, les régions musculaires qui prennent plus de volume et remplissent mieux les espaces que laissent entre eux les leviers osseux. Mais rien n'est changé dans
des formes différentes, ces animaux ont conservé 'organisation propre à leur espèce, et que les différences uiq semblent les éloigner le plus ls uns des autres résident simplement dans des modifications peu profondes des principaux organes. Ce sont, pra xpe chez certains sujets, les os qui deviennent plus grêles, la tête qui s'amoindrit dans ses proportions, la poitrine qui aucrqtei plus d'ampleur et descend plus près de rre les viscères digetfs qui augmentent de capacité les régions isluuamcsre qui tnnrenpe plus de volume t remplissent miex les espaces que laissent entre eux les leviers osseux. Mais rien ne'ts changé dans
entre eux les leviers osseux. Mais rien n'est changé dans ce que l'organisme présente de fondamental, car, dans le squelette du Boeuf de Durham, on compte un nombre de pièces osseuses égal à celui que l'on trouve dans le squelette du Boeuf hongrois ; les os de l'un, semblables à ceux de l'autre, offrent les mêmes éminences, les mêmes empreintes, les mêmes surfaces articulaires ; la poitrine du premier renferme, comme celle du second, des viscères qui affectent de part et d'autre la même forme et les mêmes rapports ; nulle part, enfin, en comparant entre eux les muscles, les
entre eux els leviers osseux. Mais rien 'est changé dans c que l'organisme présente de fondamental, car, nsda le squelette du Boeuf de Da on o un nombre de pièces osseuses égal à celui e l'on trouve dans le squelette du Boeuf hongrois ; les os de 'un, smblbls à cx de l'autre, offen les mêmes ésemeincn, ls mêmes empreintes, ls mêmes surfaces articulaires la poitrine du premier renferme, comme celle du scnd, des eicèssrv qui affectent de art te rteu'ad la même forme et les mêmes rapports ; nulle a enfin, en comparant entre eux les muscles, les
nulle part, enfin, en comparant entre eux les muscles, les organes digestifs, les centres nerveux, on ne saurait trouver une seule différence assez marquée pour porter atteinte au principe de l'invariabilité des espèces actuelles. Nous ne prétendons pas dire cependant qu'il n'y ait entre les animaux qui appartiennent à des races éloignées, dans une même espèce, aucune différence anatomique. Aug. Yvart a tracé, dans la maison rustique du dix-neuvième siècle, un parallèle entre le Cheval anglais et le Cheval boulonnais qui prouve, au contraire, que dans ces deux races si remarquables les différences de conformation correspondent à des différences d'organisation
nulle part enfin, en proaanctm ere eux l muscles, les organes digestifs, les centres nerveux, on ne saurait trvr une sl différence assez marquée pour porter atteinte au principe d l'invariabilité des espèces actuelles. Nous ne prétendons pas ire cependant qu'il n'y ait entre les animaux qui apprtinen à des rcs éloignées, dans une même espèce, aucune différence ntmq. g. Yvart a tracé, dans la maison rustique du dixneuvième siècle, un prèle entre le Cheval ngls et le Cheval boulonnais qui prouve, au a,irocrent que dans ces dx races si remarquables les diférnes de conformation rront à des différences d'organisation
remarquables les différences de conformation correspondent à des différences d'organisation et de structure anatomique qui, sans altérer les caractères de l'espèce, n'en ont pas moins une certaine importance. « Ce qui paraît davantage, dit-il, à la première vue, dans les portraits du type boulonnais et du type anglais de pur sang, ce sont les caractères de force et de pesanteur du premier et de légèreté du second. L'un est large et court, l'autre est mince et long. La croupe du Cheval commun est courte, elle est fort oblique, elle descend, et, comme on le dit en terme d'hippiatrique, elle est
remarquables les difére de conformation correspondent à des différences 'ogaio et de scte anatomique qui, sans altérer les caractères de l'espèce, n'n ont pas moins une certaine importance « Ce uiq paraît davantage, dit-il, à la première v, dans les portraits du typ boulonnais et du type anglais de pur sang, ce ont les caractères de force et de pesanteur du prmr t de légèreté du second 'un est large court, lratue' est mince et long La ope du Cheval commun est courte, elle t frt oblique, elle dscnd, et comme on le dit en terme d'hippiatrique, elle est
et, comme on le dit en terme d'hippiatrique, elle est avalée ; les reins et le dos sont courts, et l'épaule, qui n'a pas la longueur de celle du Cheval fin, se rapproche davantage de la ligne verticale. Une conformation opposée se remarque dans le Cheval lin. « Situés au pourtour des os, les muscles, puissances actives de la locomotion, concourent à établir les différences relatées. Ils sont courts et fort épais dans les races communes; on les voit souvent former sur la croupe de la race boulonnaise deux masses arrondies séparées par une dépression qui se continue sur les
t, comme on le dit en terme d'hippiatrique, elle et avalée ; les reins et le dos sont courts, et l'épaule, qui n'a pas la longueur de celle du Cheval fin, se rapproche davantage de la ligne verticale. Une conformation opposée se qmeuerra dans le Cheval lin. « Situés au pourtour des s, les clssuem, pissncs actives de la locomotion, concourent à établir les différences relatées. Ils sont courts e fort épais dans les races cmmns; on les voit venostu former sur la croupe de la race boulonnaise deux masses arrondies séparées par une dépression qui se cntn sur les
arrondies séparées par une dépression qui se continue sur les reins ; la croupe, les reins sont plus charnus, le garrot est bien moins sec et moins élevé, l'encolure est bien plus volumineuse. « Si l'on passe à l'examen des tissus, on s'aperçoit facilement, dans le Cheval commun, de l'épaisseur de la peau, de l'abondance de la longueur et du peu d'élasticité des poils et des crins, du développement et de la mollesse des parties cornées, des châtaignes et des sabots. Quand on dissects comparativement ces animaux, on reconnaît que les os des animaux communs, plus volumineux, donnant de plus
ndsroeiar séparées par une dépression qui se continue sur les reins ; la croupe, les reins sont plus charnus, le grrt est bien isnmo sec et moins élvé, l'encolure est bien plus volumineuse. « S l'on passe à lexamen des tissus, on s'aperçoit facilement, dans l Cheval commun, de l'épaisseur la peau de laondnc d l longueur et du peu d'élasticité des poils et des crins, du développement et de la mollesse des parties cornées, ds châtaignes t des sabots. Quand on dissects comparativement ce animaux, on reconnaît que les os ds xaiaunm communs, plus volumineux, donnant de plus
les os des animaux communs, plus volumineux, donnant de plus larges implantations aux muscles, sont aussi plus poreux et plus légers; que leurs muscles, offrant dans leur composition plus de tissu cellulaire et moins de fibres musculaires, sont flasques et qu'ils doivent être moins énergiques. Nous remarquerons que leur peu de rigidité se trahit sous la peau toutes les fois qu'ils sont gros, épais, et qu'ils ne sont pas soutenus par des aponévroses, sortes d'enveloppes résistantes qui existent, par exemple, aux avant-bras et aux jambes; car au-dessus de l'avant-bras, près du coude et vers le poitrail, on voit dans les
les os ds animaux communs, puls volumineux, donnant de plus larges implantations aux muscles, son aussi plus peurxo et plus légers; que leurs muscles, offrant dans leur composition plus de tissu cellulaire et moins de fibres musculaires, flasques et qu'ils doivent être moins énrgqs. Nous rmrqrns q leur peu de rigidité se trahit sous la peau toutes les fs qu'ils sont gros, iéspa, et qu'ils ne sont pas soutenus par des apéros, t d'enveloppes résistantes ui existent, par exemple, aux abrtasa-nv et aux jambes; car au-dessus de l'avant-bras, près ud coude et vers le ptrl, on voit dans les
du coude et vers le poitrail, on voit dans les Chevaux communs les muscles devenir pendants par l'effet de leur peu de fermeté. Les os, les muscles, la peau et ses annexes offrent des caractères opposés dans les Chevaux anglais de pur sang. Les autres parties de leur organisation expliquent la grande vitalité dont ils jouissent. Le cœur, le cerveau, les poumons ont un développement remarquable; l'œil est plus ouvert et plus vif; enfin, la légèreté de la tête, la largeur du crâne contribuent encore à leur donner un air d'intelligence que l'expérience ne dément pas. Il serait facile, en
du coude et vers le iail, on voit dans les Chevaux communs les muscles devenir pendants par l'effet de leur peu de fermeté. Les os, les muscles, la a et ses nnxs offrent des caractères opposés dans les Chevaux anglais e pur sang. Les autres parties de lr organisation expliquent la grande vitalité dont ils jouissent. Le cœur, le cerveau, les poumons ont un développement remarquable; l'œil t pls ouvert et plus vif; enfin, l légèrté de la tête, la largeur du crâne contribuent encore à leur donner un air d'intelligence que l'expérience ne démnt pas. Il serait facile, en
d'intelligence que l'expérience ne dément pas. Il serait facile, en établissant de semblables parallèles entre des sujets de races éloignées, dans les espèces du Boeuf, du Porc, du Mouton, de la Chèvre, de démontrer que les conformations différentes qui caractérisent les races dans les animaux domestiques, et, à plus forte raison, celles qui distinguent les individus les uns des autres, résultent simplement de modifications organiques qui ont peu d'importance quand on les considère dans leurs rapports avec l'intégrité de conservation du type spécifique, mais qui ont, au contraire, une importance considérable quand on les envisage au point de vue économique.
d'intelligence que l'expérience n démnt pas. Il serait facile, en établissant de seab parallèles entre des sujets de races éloignées, dsna les espèces du Boeuf, du Porc, du Mouton, de la Chèvre, de démontrer que les conformations différentes qui caractérisent les races dans les animaux domestiques, et, à plus forte rsn, celles qui distinguent les ndvds les uns des autres, résultent simplement de modifications organiques qui ont peu d'importance qnd no les dèsocienr dans lrs rpprts avec l'intégrité d conservation du type spécfq, mais qui ont, au contraire, une importance considérable quand on les envisage au point de vue économique.
considérable quand on les envisage au point de vue économique. C'est surtout à ce dernier point de vue qu'elles doivent être étudiées en zootechnie, car elles traduisent presque toujours fidèlement au dehors les aptitudes des sujets que l'on examine, et indiquent la meilleure voie à suivre pour en tirer tout le profit possible, soit qu'on les utilise au travail, soit que l'on veuille en obtenir des produits, comme le lait, la laine ou la viande. Il y a, en effet, entre la conformation et les aptitudes des animaux domestiques, une relation très étroite. C'est un fait qu'il est intéressant de
considérable qnd on les envisage au point de vue écomiqe 'est srtt à ce dernier point de u qu'elles doivent être étudiées en zootechnie, cr elles traduisent presque toujours fiedenmèlt au dehors les aptitudes dse sujets que l'on examine, et indiquent la meilleure voie à suivre roup en tirer utto le profit posib, soit qu'on ls utilise au travail, soit que l'on veuille en obtenir des produits, comme le lait, la laine ou la viande. Il y , en effet, entre la conformation et les aptitudes des animaux domestiques, une relation très étroite. C'est un fait 'luqi es intéressant de
relation très étroite. C'est un fait qu'il est intéressant de constater, puisqu'il nous amène tout naturellement à reconnaître que les aptitudes que nous faisons contracter aux animaux, et qui très souvent semblent les éloigner beaucoup de l'état de nature, sont liées aux modifications qu'ils peuvent subir dans leur conformation, et que par conséquent elles ont dû, comme les organes eux-mêmes qui sont susceptibles de se modifier, exister en germe, si l'on peut ainsi parler, à l'origine des espèces. L'homme n'a donc pas eu le pouvoir, comme on le dit quelquefois par un abus de langage auquel nous n'attachons d'ailleurs aucune
relation très étroite. Ce'st un fait qu'il est ntérssnt de constater, piiluq'us nous amène to ntrllmnt à rcnnîtr que les aptitudes que ns fsns contracter aux anma et qui très souvent semblent les éloigner beaucoup de 'état e nature, sont liées aux modifications qu'ils peuvent sir dans leur conformation et q p conséquent elles ont comme les organes euxmêmes qui sont susceptibles de se modifier, exister en germe, si lon' peut ainsi parler à l'origine des espèces. L'homme n'a donc pas eu le pouvoir, comme on le dit quelquefois pa un abus de langage ql nous n'attachons d'ailleurs aucune
par un abus de langage auquel nous n'attachons d'ailleurs aucune importance, de créer ces aptitudes, mais il a eu l'intelligence de provoquer leur développement par des soins hygiéniques bien entendus et par des pratiques rationnelles. Quelques exemples que nous allons choisir dans les espèces qui nous intéressent le plus suffiront pour appuyer cette assertion. Parmi nos espèces domestiques, il n'en est aucune qui offre des animaux plus variés dans leur conformation que ceux qui appartiennent à l'espèce chevaline. Les uns sont organisés pour traîner des fardeaux plus ou moins pesants, à pas lents ou à des allures rapides, comme le
par un abus de langage auquel s n'attachons das aucune importance, de créer ces pttds, mais il a eu l'intelligence d prvqr rule développement p des soins hygiéniques bien ented et par des pratiques rationnelles. Quelques exemples que nous allons choisir dan les espèces iqu nous neset le plus suffiront pour appuyer te assertion. Parmi nos espèces domestiques, l n'en est ue qui offre des animaux pus variés dans leur conformation que ceux qui appartiennent à l'espèce chevaline. Les sont organisés p traîner des fardeaux plus ou moins pesants, à pas lents ou à des allures rapides, comme le
à pas lents ou à des allures rapides, comme le Boulonnais, le Percheron ou le carrossier Anglo-Normand; les autres, destinés à porter un fardeau ou un cavalier, ont à satisfaire à des exigences bien différentes révélées au connaisseur par les conformations dissemblables que présentent le sommier, le coursier des hippodromes, les chevaux de manège, ceux de la cavalerie dans les différentes armes, et ceux que le luxe utilise. Mais quel que soit le travail que nous exigions de ces animaux, nous ne leur demandons jamais autre chose que de faire agir à notre profit leurs forces musculaires, et pour les
pas lents ou à des alres rapides, comme e Boulonnais, le Percheron ou le carrossier Alod; ls as, destinés à porter un fardeau ou u cavalier nt à stsfr à des exigences e différentes révélés au connaisseur pr les conformations dssmblbls que présentent le somie le coursier ds hippodromes, les chevaux de manège, ceux d la cavalerie dans les différentes armes, et ceux que le xule utilise. Mais ql que st le travail que nous exigions de ces mx, nous ne leur demandons jamais tr chose que de faire rgia à otr profit leurs forces musculaires te ruop les
agir à notre profit leurs forces musculaires, et pour les rendre propres à des services variés, comme ceux que nous venons de rappeler, il nous a suffi d'amener peu à peu, et dans différents sens, des modifications plus ou moins profondes dans l'ampleur du thorax, dans la puissance respiratoire, dans l'étendue de l'appareil digestif, dans le volume du ventre, dans la direction des rayons osseux et dans le développement de certaines régions musculaires. Il est évident que pour atteindre de semblables résultats il faut que la puissance de l'homme sur la nature soit bien grande, mais il n'en est pas
i à notre profit leurs forces usule et pour les rendre propres à des rscviese variés, comme ceux que nous venons de rappeler, il nous a suffi damener peu à eu et dans différents sens, des modifications plus ou moins profondes dans l'ampleur du thorax, dans la puissance respiratoire, dans l'étendue de l'appareil digestif, dans le volume du ventre, dans la direction des ryns osseux e dns le dévlppmnt de certaines régions musculaires. Il est évident que pour atteindre de semblables résultats il faut que la puissance de l'homme sur la tu soit bien grande, mais il n'en est pas
la nature soit bien grande, mais il n'en est pas moins vrai qu'elle a dû se borner à modifier le type sorti des mains du créateur et qu'elle n'a fait naître aucun organe qui n'existât déjà. La même chose arrive pour les Vaches laitières qui, au lieu de nourrir simplement leurs veaux, comme elles le font à l'état de nature, deviennent aptes à donner du lait en quantité considérable pendant un temps qui dépasse de beaucoup la durée de l'allaitement ordinaire. Chez elles ce n'est pas une nouvelle fonction qui apparaît avec un nouvel organe, c'est une fonction naturelle qui
la etaurn st bien grande, mais il 'en st pas moins vrai qu'elle dû se brnr à modifier le ypte sorti des mains u créateur et qu'elle n'a atfi naître aucun organe qui siân'xtte déjà. a même chs ie pour les Vche laitières qui, au lieu de nourrir simplement leurs veaux, comme elles le font à l'état de nature, deviennent aptes à dnnr du lait en quantité considérable pendant un temps qui dépss de beaucoup la durée de l'lltmnt ordinaire. zeCh elles ce n'est pas une nouvelle fonction qui pprît avec un nouvel organe, 'es une fonction naturelle qui
apparaît avec un nouvel organe, c'est une fonction naturelle qui s'exagère sous l'influence d'une hygiène spéciale et de soins particuliers continués pendant une longue suite de générations. Nous verrons plus loin que l'on en peut dire autant de la sécrétion de la laine par la peau chez les bêtes ovines. Enfin, il n'est pas jusqu'à l'aptitude à l'engraissement qui n'ait dû se trouver en germe dans les espèces actuellement domestiques lorsqu'elles vivaient à l'état sauvage, car la propension à prendre la graisse est un des attributs du tempérament lymphatique, et l'on sait assez combien la prédominance des tissus blancs, qui
apparaît avec un nouvel organe, c'es une fonction naturelle qui 'exagère sous linfluence d'une hygiène péie et de soins particuliers continués pendant une longue iuset de générations. No verrons plus loin que l'on n eut dire autant de la sécrétion de la laine la peau e les bêtes vine Enfin il 'est pas usqà 'aptitude à l'ngrssmnt qui n'ait dû se trouver en ge dans les espèces actuellement domestiques lrsq'lls vivaient à l'état svg, car la rpso à prendre l graisse est un des attributs du tempérament lymphatique, et l'on sait assez combien la prédominance des tissus blancs, qui
l'on sait assez combien la prédominance des tissus blancs, qui est un des caractères de ce tempérament, a de tendance à se prononcer chez les Boeufs et chez les Moutons auxquels on donne d'ailleurs une prédisposition plus marquée à l'engraissement par la pratique de la castration. Les modifications de formes, dans les limites que nous avons indiquées et le développement des aptitudes spéciales, ne sont donc, en réalité, que des extensions de caractères et de tendances physiologiques qui existaient chez nos animaux domestiques bien avant que l'homme eût tenté de les asservir. Nous allons voir maintenant qu'il en est de
l'on sait assez cmbn la prédominance des tsss blancs, qui tse un des caractères de ce tempérament, a de tendance à se prononcer chez les Boeufs et chez Moutons aels on dne d'ailleurs une éispostio plus marquée l'engraissement par la pratique de la castration. Les modifications de formes, dans les limites que nous vns indiquées et le développement des atudes spéciales, ne sont donc, en réalité, que des extensions d caractères et d teds physiologiques qui existaient chez nos animaux domestiques bien avant que l'homme teû tenté de les asservir. Nous allons voir maintenant quil en est de
les asservir. Nous allons voir maintenant qu'il en est de même des variations infinies qui se présentent dans la taille des sujets, dans les nuances du pelage et dans les autres caractères que l'on peut tirer du tégument et de ses dépendances. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les animaux sauvages d'une même espèce, vivant le plus souvent tous dans des conditions à peu près semblables en ce qui concerne le climat, la nourriture, la liberté, l'accomplissement des fonctions de reproduction, l'élevage des jeunes sujets par les femelles à l'état de nature, etc., il n'est pas étonnant que l'on
les asservir. Nous allons vr maintenant qu'il en est même des variations nfns qui se présentent dans la taille des sujets, dans les nuances du pelage et dans les autres caractères que l'on peut tirer du tégument et de ses dépendances. Ainsi equ nous 'avons dit plus haut, les animaux sauvages d'une même espèce, vivant le plus souvent tous dans sed cndtns à peu rè semblables n ce qui concerne le climat, la nourriture, la liberté, l'accomplissement des fonctions de reproduction, l'élvg des jeunes sujets rpa les fee à l'état de nature, etc., il n'est asp étonnant que ol'n
l'état de nature, etc., il n'est pas étonnant que l'on observe peu de variations parmi les individus du même type spécifique, et que tous se présentent ordinairement à peu près avec la même taille et avec le même volume. Chez les animaux domestiques, c'est précisément le contraire qui se fait observer, et il n'est pas rare de rencontrer dans chaque espèce des géants et des nains fort éloignés les uns des autres. Cela dépend de ce que la nature a donné aux espèces animales, et particulièrement aux herbivores, la faculté de se plier jusqu'à un certain point aux exigences des
l'étt de nature, etc., il nest toan que l'n observe peu de variations pm ls individus ud même type spécifique, et que us se présentent ordinairement à peu près avec la mêm taille et avec le même vlme Chez les animaux dmstqs, c'est précisément le contraire qui s ft observer, et l 'et pas rare de rencontrer dans chaque spèc des géants t des nains fort éloignés les uns ds autres. Cela dépend de ce que la nature dnné aux espèces n, et particulièrement aux herbivores, la faculté de se plier jusqu'à un certain point aux exigences des
de se plier jusqu'à un certain point aux exigences des conditions dans lesquelles elles sont appelées à vivre, de telle sorte que l'on voit en général les races grandir et prendre plus de poids dans les contrées ou dans les exploitations rurales où les animaux reçoivent une alimentation riche et abondante, tandis que l'on voit la taille s'abaisser au-dessous de la moyenne quand les aliments manquent de propriétés nutritives ou sont donnés avec parcimonie. Tous les agriculteurs connaissent à ce sujet le fait remarquable rapporté par Rieffel, qui vit, dans l'espace de sept ans, les Moutons du troupeau de Grand-Jouan
de se plier jusqu'à un certain point aux exigences des conditions dans lequeles elles sont appelées à vivre, de telle srt que l'on voit en général les races grandir et prendre plus de poids dans les contrées ou dns les exin ru où les niu reçoivent une lmnttn riche et abondante, tandis que lon tivo taille sabaisser au-dessous la moyenne quand les aliments manquent de propriétés nutritives ou sont donnés avec paone. Tous les agriculteurs connaissent à ec sujet l fi remarquable rapporté par Rieffel, uiq vit, dans l'espace sept ans les Moutons du troupeau de -un
l'espace de sept ans, les Moutons du troupeau de Grand-Jouan passer, sous l'influence d'une alimentation rendue meilleure par une agriculture mieux entendue, du poids de 15 kilogrammes et demi au poids de 23 kilogrammes, et donner des toisons pesant en moyenne 568 grammes au lieu de 555 grammes. Un fait analogue se passe sous nos yeux pour la race des Vaches laitières de la Bretagne, qui reste de petite taille dans les départements d'où elle est originaire et où elle ne trouve que de maigres pâturages, et qui, reproduite par elle-même dans la région du sud-ouest, acquiert, après plusieurs générations,
l'espace de spt ans, les Moutons du troupeau de Grand-Jouan passer, sous l'influence d'une alimentation rendue meilleure par une agriculture mieux entendue, du poids de 51 iogam t dm au poids de 23 kilogrammes, et donner des toisons pesant en moyenne 568 mms au lieu de 555 grammes. Un fait analogue se passe sous nos yeux pour la race des Vaches laitières de la Bretagne, qui reste de ete taille dans les départements d'où elle est originaire et où elle ne trouve que de maigres pâturages, et qui, reproduite pr elle-même dans la région u sudouest acquiert, après plusieurs générations,
elle-même dans la région du sud-ouest, acquiert, après plusieurs générations, dans les métairies où elle est bien nourrie et bien entretenue, une taille plus élevée et des formes plus amples tout en conservant ses excellentes qualités pour la production du lait. L'influence du régime alimentaire n'est pas moins marquée dans l'espèce chevaline que chez les ruminants. Nous n'en voulons d'autre preuve que celle qui est fournie par la race boulonnaise. Les chevaux de cette race, produits et élevés dans des contrées où une agriculture prospère permet de leur donner, dès le jeune âge, une alimentation abondante et facilement digérée, atteignent
elle-même dans la régn du sudouest acquiert, après plusieurs générations, dans les métairies où elle set bien nourrie et bien entretenue, une taille plus élevée et es formes plsu amples tout en conservant ses excellentes qualités pour la ciuopordtn du lait. L'influence du régime alimentaire n'est pas mns marquée dans lepe chlie que chez les tnin.umasr Nous n'en voulons d'autre prv que celle qui st fournie par la race boulonnaise. Les chvx de cette race, produits et élevés dans des contrées où une agriculture prospère prmt de leur donner, dès le jeune âge, une alimentation abondante et facilement digérée, atteignent
le jeune âge, une alimentation abondante et facilement digérée, atteignent ou dépassent la taille de 1m625, quand ceux de la Sologne ou des Landes demeurent parfois au-dessous de 1m20. En présence de ces faits et de beaucoup d'autres que nous pourrions citer, il est facile de reconnaître que la taille et l'ampleur des formes sont au nombre des caractères qui offrent le moins de fixité, et que néanmoins elles peuvent se modifier, dans des limites très étendues, sans que l'organisme perde aucun des attributs qui distinguent chaque espèce. Si le pelage varie peu chez les animaux qui vivent à l'état
le jeune âge, une alimentation abondante et facilement digérée, atteignent ou dépassent la taille de 1m625, quand ceux de la Sologne uo des Landes demeurent parfois audessous de 1m20. En présence de ces faits e de beaucoup d'autres que nous pourrions citer, l est facile de rcnnîtr q la taille te 'ampleur des formes sont au nombre des caractères qui offrent le moins de fixité, et que néanmoins elles peuvent se modifier, dans des limites très étendues, sans que l'rgnsm erde aucun des attributs qui distinguent chaque espèce. Si le pelage varie peu chez les animaux qui vivent à l'étt
pelage varie peu chez les animaux qui vivent à l'état sauvage, il n'en est pas de même de ceux qui sont soumis à la domesticité. Dans chacune de nos espèces domestiques on trouve des individus très dissemblables quant à la couleur de la robe. Les Boeufs du Charolais sont blancs, ceux de l'Auvergne sont rouges, ceux de l'Agenais et du Limousin sont de la couleur du grain de froment, et, dans l'espèce du Cheval, on voit souvent dans une même race des sujets qui sont baïs, d'autres qui sont alezans, noirs, gris blancs, témoignant ainsi de la facilité avec laquelle
pelage varie u chez les animaux u vivent à létat sauvage, il n'en est pas de même de ceux uqi sont soumis à la domesticité. aDns chacune de nos espèces domestiques n trouve des ndvds très dissemblables quant à la couleur de la o es Boeufs du Charolais sont blancs, ceux de l'Auvergne sont rouges, ceux de l'Agenais et du Limousin ot de la couleur du grain de froment, et, dans lespèce du Cheval, o vot svnt dans une même race des sujets qui sont baïs d'autres qui sont alezans noirs gris lncs témoignant ainsi de la facilité avec laquelle
noirs, gris blancs, témoignant ainsi de la facilité avec laquelle les espèces domestiques peuvent varier sous ce rapport. Mais ces déviations du type dans lesquelles le pelage ordinairement uniforme des animaux sauvages est remplacé par des robes uniformes aussi, mais de couleurs variables, suivant les races ou les individus, n'est pas la seule différence à signaler entre les espèces vivant à l'état de nature et celles que l'homme a domestiquées. Chez les unes et chez les autres, la robe est parfois marquée de taches qui tranchent sur le fond par une nuance ou par une couleur différente. Toujours alors, chez
noirs, gris bcsnl,a témoignant ainsi e la facilité avec laquelle les ecesèsp domestiques pvnt vrr sous ce rapport. Mais ces déviations du type dans lesquelles plg iai ufom des animaux svge est élaerpmc par des robes uniformes aussi, ai de couleurs variables, suivant les races ou les individus, n'est pas la seule différence à signaler entre les espèces tnvvai à l'état de nature et celles que 'homme a domestiquées. Chez les unes et chez les autres, la robe est oi marquée de c qui tranchent sur le fond par e nuance ou par une couleur différente. ojou alors, chez
une nuance ou par une couleur différente. Toujours alors, chez les animaux sauvages, ces taches sont symétriques, et celles du côté droit répètent exactement la forme et la disposition de celles du côté gauche. Chez les animaux domestiques, au contraire, ces taches sont le plus ordinairement fort irrégulières et ne sont pas symétriques. Les différences à signaler du côté du pelage sont donc très tranchées; cependant, quelques frappantes qu'elles soient, il est bon de faire remarquer qu'elles portent sur un caractère qui a peu d'importance, puisque les faits sur lesquels elles sont établies se produisent quelquefois chez les animaux qui
une nuance ou par une couleur néitf.eredf Toujours alors, chez les animaux sauvages, ces taches sot symétriques, et celles du côté drt rtépènet xctmnt a forme et la dspstn de celles du côté gauche. Chez les animaux domestiques ua contraire, ces haecst sont plus rdnrmnt fort irérsgulèrei t ne sont pas symétriques. Les différences signaler du côté du pelage sont donc très tranchées; cependant, quelques frappantes qu'elles soient, il est onb de faire remarquer qu'ls portent r n caractère ui a peu d'importance, puisque le fts sr lesquels elles sont établies se produisent quelquefois chez les animaux q
elles sont établies se produisent quelquefois chez les animaux qui sont le moins susceptibles de domestication, comme le Tigre et le Jaguar. À côté des particularités que peuvent offrir les couleurs variées que l'on observe dans la robe des animaux se placent celles qui tiennent à l'abondance, à la longueur et à la finesse des poils dont se compose la fourrure. C'est à cet ordre de modifications que se rattache la transformation remarquable qui s'est produite dans le pelage des animaux de l'espèce ovine sous l'influence de la domesticité. Chez les animaux du genre Ovis qui vivent à l'état sauvage
elles sont itéesabl se produisent qeuefois chz les animaux qui sont le m susceptibles de domestication, comme le Tigre t le Jaguar. À côté es particularités que peuvent offrir les couleurs aie que l'on observe dans la robe des animaux se placent celles qui tiennent à l'abondance, à la longueur et à la finesse des poils dont se compose la frrr. Cest à cet rde de mdfcaons que se rattache la transformation rmarqabl qui s'est eitodpru dans le pelage des imaxanu de l'espèce ovine ssuo l'influence de la domesticité. Chez les animaux du genre Ovis qui vivent à létat sauvage
les animaux du genre Ovis qui vivent à l'état sauvage et même chez les Moutons de quelques peuplades de l'Afrique (au Sénégal, par exemple), on n'observe point, à proprement parler, de toison. Le corps est revêtu d'un poil fin. raide et court, semblable à celui du plus grand nombre des autres mammifères. Quand on examine la laine, surtout celle qui est produite par les races les plus distinguées, comme celle de l'Espagne, on comprend de suite qu'il est impossible de la considérer comme une simple transformation du poil grossier dont nous venons de parler. Elle n'est pas non plus un
les uminxaa du genre Ovis u vivent à létat sauvage et même chez les Mtns de quelques pplds de l'Afrique (au Sénégal, pr exemple), on n'observe point, à proprement a,rlepr de toison. Le corps est revêtu d'un pl fin. raide t court, semblable à celui du plus grand nombre des autres fèe. Quand on examine la laine, surtout celle qui est produite par lse races les plus distinguées, comme celle l'Espagne, on comprend de suite qu'il est mpssbl de la roeédncirs comme une esmpil trnsfrmtn du poil grossier dont nous venons d parler. Elle n'est pas nn plus un
nous venons de parler. Elle n'est pas non plus un produit nouveau que la peau aurait acquis la propriété de sécréter sous l'influence de la domesticité. Elle résulte simplement de l'activité plus grande que prend une fonction que la peau remplit à l'état de nature. Les rudiments de la précieuse toison des Moutons existent, en effet, chez les espèces sauvages du genre Ovis, sous forme d'un duvet court, plus ou moins fin, placé à la base des poils ordinaires qui le masquent entièrement. La domesticité a provoqué peu à peu le développement exagéré de ce duvet, et, comme il arrive
nous venons de parler. l n'est pas non plus un produit nv que la peau aurait acquis la propriété d sécréter sous l'influence ed l domesticité. Elle résulte simplement de l'activité plus grande que prend une fonction que la peau remplit à l'état de nature. Les rudiments de la précieuse toison des Moutons existent, en effet, chez les espèces sauvages ud genre Ovis, ss forme d'un dvet c, plus ou moins fin, placé à la base des poils ordinaires qui le masquent entièrement. La domesticité a provoqué peu à peu le développement exagéré de duvet, et, comme il rrv
le développement exagéré de ce duvet, et, comme il arrive souvent en pareille circonstance, par une sorte de balancement organique, le poil grossier a disparu en partie ou en totalité. Ainsi s'est constituée cette toison qui donne au Mouton une si grande importance dans l'agriculture et dans l'industrie. Elle n'est point, comme nous l'avons dit, le résultat d'une fonction nouvelle, et de même que tous les autres caractères que l'on voit apparaître et se développer chez les animaux, sous l'influence de la domesticité, elle existait en germe chez les bêtes ovines avant qu'elles eussent perdu leur liberté. Pour terminer de
le développement exagéré de ce duvet, et, comme il arrive souvent en pareille circonstance, par une sorte de baeet rgnq, le poil rossi a disparu en partie ou en totalité. Ainsi s'est constituée tetce toison qui donne au Mouton une si grande importance dns l'agriculture et dans lindustrie Elle n'est point, comme nous l'avons dit, le rtsatléu un fonction nouvelle, et d même que tous les autres caractères que l'on voit aaetarpîpr t se développer chez les animaux, ss l'influence de la domesticité, ll existait en germe chez les bêtes ovines a qu'elles ssnt perdu lr liberté. Pour terminer de
ovines avant qu'elles eussent perdu leur liberté. Pour terminer de passer en revue les organes auxquels les races domestiques empruntent leur caractère, il nous reste encore à parler des cornes frontales. Les ruminants sont les seuls mammifères que la nature ait pourvus de ces armes offensives; encore faut-il observer que, dans l'ordre des ruminants, quelques genres, comme ceux des Chameaux, des Lamas, des Chevrotains, ne portent point de cornes. Les zoologistes considèrent les cornes frontales comme offrant, dans ce groupe, des caractères d'une assez haute valeur, pour permettre d'arriver à la distinction des espèces, des genres, des tribus et même
ovines avant qu'elles estuesn perdu leur liberté. Pour terminer de passer en revue les organes auxquels les races domestiques empruntent lr caractère, l nous reste encore à parler des enoscr rnale. L ruminants sont les seuls ammis que la nature ait pourvus de ce armes snvieffoes; encore faut-il observer que, dans l'ordre des ruminants, quelques genres, comme ceux des Chameaux, des Lamas, des Chevrotains, ne portent point de cornes. Les zoologistes cnsdèrnt les cornes frontales comme offrant, dans ce groupe, des caractères d'une assez haute valeur, pour permettre d'arriver à la distinction des espèces, e genres, des tribus et mêm
la distinction des espèces, des genres, des tribus et même des familles. C'est ainsi qu'ils ont d'abord partagé les animaux de cet ordre en deux groupes, d'après l'absence ou la présence des cornes, et qu'ils ont ensuite établi des subdivisions en se basant sur les formes variées que présentent le bois chez les Cerfs, les cornes osseuses recouvertes par la peau chez la Girafe, et les chevilles osseuses revêtues d'un étui corné chez les Antilopes, les Chèvres, les Moutons et les Boeufs. On pourrait croire, d'après cela, que les cornes, si elles sont susceptibles de varier d'une espèce à une
la distinction des ècsp,ees des gnrs, des usrbit et même des familles. C'est ainsi qu'ils ont d'aord partagé les animaux d cet ordre en dx groupes, d'après l'bsnc ou la n des cornes, et qu'ils ont ensuite établi esd sdivsi en se basant sur les formes variées que présntnt le bois chez les Cerfs, les cornes ese rcoes par la p chez l Girafe, ls chevilles osseuses revêtues d'un ét crné chez les Antilopes, ls Chèvres, ls Moutons et les Boeufs. On pourrait croire, d'après cela, qe les cornes, si elles sont susceptibles de varier d'une espèce à une
si elles sont susceptibles de varier d'une espèce à une autre, doivent offrir, au contraire, beaucoup de fixité dans leur forme quand on les envisage dans une seule espèce. Cela n'est pas rigoureusement vrai cependant, en ce qui concerne les ruminants domestiques de nos contrées. Les cornes varient dans leur forme, dans leur direction et dans leurs dimensions chez le Boeuf, chez la Chèvre et chez le Mouton. Elles peuvent même manquer tout à fait, non pas seulement chez quelques individus isolés, mais encore dans des races tout entières. Dans l'espèce bovine, par exemple, elles n'existent plus dans les races
si elles sont susceptibles de varier espèce à une autre, doivent offrir, au cntrr, bcp de fixité dans lr forme quand n les envisage dans une seule espèce. aeCl n'est pas rigoureusement vrai cependant, n ce qui concerne les ruminants domestiques d nos contrées. Les ornes varient dans ler frm, dans leur rcion et dans leurs dimensions chez le Boeuf, chez la Cè et chez le Mouton. Elles peuvent même manquer uott à fait, onn pas seulement chez qlqs individus isolés, mais encore dans des races tout entières. Dans l'espèce bovine, pa xmpl, lls n'existent plus dans les c
l'espèce bovine, par exemple, elles n'existent plus dans les races anglaises ou écossaises de Suffolk à tête nue, d'Angus et de Gallovay; elles sont très réduites dans leurs proportions chez les Boeufs de Durham, d'Ayr et de la Normandie; elles sont de moyenne grandeur chez les animaux qui appartiennent à la plupart des races françaises consacrées au travail, et elles acquièrent une longueur excessive chez les Boeufs de la race hongroise. Leur direction n'est pas moins variable. Elles forment dans la variété agenaise une sorte de croissant dont les pointes sont dirigées en avant et en bas; elles sont ouvertes
l'espèce bovine par exemple, elles n'existent plus dans les races nlss ou écossaises ed Suffolk à tête nue, d'Angus et d Gallovay; elles sont très réduites dans leurs proportions chez les Bfs de Durham d'Ayr et ed la Normandie; lls sont de moyenne grandeur chez les animaux q appartiennent à la plprt des races françaises cnscrés au travail, et le acquièrent une l excessive les Boeufs de la race hongroise. Leur direction n'est ps moins variable. Elles forment dans la variété agenaise une sorte de croissant dont les pointes sont dirigées en avant et en bas; lls sont ouvertes
sont dirigées en avant et en bas; elles sont ouvertes et dressées dans le Boeuf gascon et beaucoup d'autres, elles sont à convexité antérieure dans la plupart des Boeufs de Hereford et de la race de Devon; elles sont contournées en lyre chez les Boeufs hongrois, et affectent souvent une forme peu régulière dans les Vaches laitières du nord de la France, de la Normandie et de la Bretagne. Chez les bêtes ovines, les variations qui se font remarquer dans les caractères fournis par les cornes ne sont ni moins nombreuses, ni moins tranchées. Constatons d'abord qu'elles manquent dans les
sont dri en avant et en bas; elles sont ouvertes et dressées dans le Boeuf gascon et euup d'autres, elles sont à convexité antérieure dans la plupart des ofs de Hereford et de la race de Dvn; elles sont contournées en lyre chez les Boeufs hongrois, et affectent souvent une forme peu régulière dans les Vaches laitières du nord de l France, de la Normandie et de la Bretagne. Chez ls btêes ovines, les variations uiq se font remarquer dans les caractères fournis par les cornes ne snt ni moins nombreuses, ni moins tranchées. Constatons d'abord uleeq'sl manquent nsda s
nombreuses, ni moins tranchées. Constatons d'abord qu'elles manquent dans les femelles de presque toutes les races, et qu'elles manquent également chez les mâles dans la plupart des races anglaises ordinairement importées en France, dans celles de la Picardie, de la Flandre, de l'Artois, de la Normandie, et d'une grande partie des races du centre et de l'ouest de la France. Elles atteignent, au contraire, des proportions énormes chez les Béliers de l'ancienne race mérinie, où on les voit décrire plusieurs tours de spire et présenter à leur surface des ondulations très marquées. Enfin, elles existent encore, mais avec des proportions
nombreuses, ni moins tranchées. Constatons d'abord qu'elles manquent dans les femelles de presque toutes les cer,sa et qu'elles mnqnt également chez les mâles dans la plupart des races anglaises ordinairement importées en France, dans celles de la Picardie, de la Flandre, de l'Artois, de la Normandie, et d'une gnde tie ds races du centre et de l'ouest de la France. Elles atteignent, au contraire, des spotioponrr énormes chez les rBlésie de l'ancienne race mérinie, où on les voit décrire plusieurs tours de spire et présntr à leur surface des ondulations très as.mqruée Enfin, elles existent encore, mais avec des proportions
très marquées. Enfin, elles existent encore, mais avec des proportions beaucoup plus réduites, chez les Moutons du Roussillon, de l'Ariège, du Béarn, des Landes, où elles sont plus lisses et où on les voit rarement décrire un tour de spire complet. Dans l'espèce de la Chèvre, les cornes sont ordinairement prismatiques, dressées et légèrement arquées à convexité antérieure. Elles peuvent cependant se contourner un peu en spirale dans certains individus, s'aplatir dans d'autres qui appartiennent à des races de l'Asie, et même disparaître entièrement, non seulement dans les femelles, mais encore dans les mâles qui n'ont point subi la castration.
très marquées. Enfin, elles existent encore, mais avec des oitproopsnr beaucoup plus réduites, chez les Moutons du Rsslln, de l'Ariège, du Béarn, des n ù elles sont plus lsss et où n els voit rarement décrire un tour de pre complet. Dans l'espèce de la Chèvre, les cornes sont ordinairement prismatiques, dressées et légèrement arquées à convexité antérieure. Elles peuvent cependant se contourner un peu en spirale dans certains individus, s'aplatir dans d'autres qui appartiennent à des races de l'Asie, t même disparaître entièrement, n seulement dans les femelles mais encore dans les mâles qui n'ont point subi la castration.
encore dans les mâles qui n'ont point subi la castration. On voit donc, d'après tous ces exemples, que les cornes de nos ruminants domestiques sont susceptibles de varier beaucoup dans chaque espèce et que, par conséquent, on ne peut guère invoquer, comme caractères spécifiques, les modifications qu'elles présentent dans leurs formes, dans leur direction et dans leurs dimensions. Elles fournissent, au contraire, d'assez bons caractères pour distinguer les races, bien que cependant il ne soit pas absolument rare de voir de temps à autre des variations se produire, dans ces organes, chez les races qui paraissent avoir acquis le plus
encore dans les mâles qui n'ont point subi la castration. On voit donc, d'après u ces exemples que les cornes de nos rmna sseimdtuoeq sont susceptibles de varier beaucoup dns chaque espèce et que, par conséquent, on ne peut guère nvqr, comme caractères spécifiques, les modifications qu'elles présentent dans leurs formes, dans leur direction et dans leurs dimensions. Elles fournissent, ua cntrr, d'ssz bons caractères pour distinguer les races, bien que cpena il ne soit pas absolument rare de voir de temps à autre des variations se produire, dns ces organes, chez ls races qui paraissent avoir acquis le pls
organes, chez les races qui paraissent avoir acquis le plus de fixité. C'est même en utilisant à la reproduction des animaux chez lesquels on a remarqué quelques-unes de ces modifications que l'on a réussi à faire disparaître complètement les cornes dans plusieurs des meilleures familles de la race Mérine, de la sous-race de Mauchamps, et dans les races de Boeufs sans cornes de la Grande-Bretagne que nous avons citées plus haut. On ne doit point s'étonner d'ailleurs du peu de fixité que présentent les cornes dans les caractères qu'elles peuvent offrir; car ainsi que nous l'avons dit déjà, elles sont
organes, chez ls races qui paraissent avoir acquis l plus de fixité. C'est même en utilisant à la reproduction dse animaux chez lesquels on a raqu quelques-unes de ces modifications que l'on a réussi à faire disparaître complètement sle cornes dans plusieurs ds meilleures familles de la e Mérine, de la sousrace de Mauchamps, et dans les races de Boeufs sans cornes de la Grande-Bretagne que nous vns citées plus haut. On ne doit point s'étnnr d'ailleurs du peu de fixité que présentent les coes dans les caractères qu'elles pvnt offrir; car ainsi que s l'avons dit déjà, elles sont
offrir; car ainsi que nous l'avons dit déjà, elles sont des caractères qui distinguent les races. Nous avons passé en revue, d'une manière générale, les différents organes ou appareils d'organes qui, par les modifications qu'ils subissent, fournissent les caractères à l'aide desquels on distingue les races dans les espèces domestiques. Le fait le plus saillant qui résulte de cet examen c'est que les caractères qui varient dans les animaux domestiques sont exactement les mêmes que l'on voit se modifier quelquefois dans les animaux sauvages. Les uns et les autres de ces êtres organisés semblent donc soumis aux mêmes lois quand
offrir; car ainsi que nous svolan' dit déjà, lls sont des caractères qui distinguent les races. Nous avons passé en revue, d'une manière générale les différents organes ou appareils d'organes qui, par les modifications qu'ils subissent, fournissent les caractères à l'aide desquels on distingue les races dans les espèces dmstqs. Le fait le plus saillant qui résulte de cet examen c'est que les caractères qui varient dans les animaux dmstqs sont extmeactne les mêmes que lon voit se modifier quelquefois dans les animaux sauvages. Les uns et les autres de ces êtres organisés semblent donc soumis aux mêmes lois qnd
ces êtres organisés semblent donc soumis aux mêmes lois quand on les examine au point de vue qui a fait l'objet de notre étude. Cependant il est indubitable que les espèces domestiques offrent des variétés bien plus nombreuses et bien plus dissemblables entre elles que ne le sont les variétés de races ou les variétés individuelles dans les espèces que l'homme n'a pas soumises à la domesticité. Cela résulte d'abord de ce que les espèces domestiques sont placées dans des conditions infiniment plus variées que celles où vivent les animaux à l'état de nature, et ensuite de ce que l'homme
ces êtres organisés semblent donc soumis aux mêmes lois quand on les examine au point de vue qui a fait l'objet de notre étde Cependant li est indubitable que les espèces domestiques offrent des variétés bien plus nombreuses et bien plus mblas entre elles que ne le sont les variétés de races ou les variétés individuelles dans les espèces que l'homme ' pas soumises à a domesticité. Cela résulte d'brd de ce que les espèces domestiques ot placées dans des conditions infiniment plus arée que celles où vivent les animaux à l'état de nature, et nst de e que l'homme
à l'état de nature, et ensuite de ce que l'homme a parfois recours à des pratiques particulières pour faire naître, chez les sujets ou chez les familles qu'il entretient, les aptitudes et les conformations qui répondent le mieux aux buts très différents qu'il désire atteindre. Chaque espèce sauvage, parmi les mammifères supérieurs, a été en quelque sorte cantonnée dans une région limitée où elle trouve des conditions climatériques en rapport avec son organisation. Aussi le climat n'a-t-il provoqué, dans ces espèces, que la formation d'un petit nombre de races naturelles peu éloignées les unes des autres. Le contraire a lieu
à l'état de nature, t ensuite de ce que moel'hm a ofsraip recours à des pratiques particulières prou faire naître, chez les sjts ou chez les m qu'il entretient, les pttds t les conformations qui répndnt le mieux aux buts très é qu'il désire atteindre. Chaque epce sauvage, parmi les mammifères supérieurs, a été n qlq sorte canonne dans une région me où elle trouve des conditions climatériques en rapport avec son organisation. Aussi le climat n'a-t-il provoqué, dans cse espèces, que la formation d'n ptt nombre de rcs naturelles pu éloignées les unes des autres. L contraire a liu
peu éloignées les unes des autres. Le contraire a lieu pour les animaux domestiques. L'homme les a emmenés presque partout avec lui dans les lieux où il a pu établir son habitation, et, sous l'influence de climats variés, ils se sont modifiés en quelque sorte à l'infini. Il est si vrai qu'il en est ainsi que les espèces où l'on compte le plus de races différentes sont précisément celles qui, comme le Chien, le Cheval, le Boeuf, le Mouton, ont suivi l'homme sous presque tous les climats, tandis que celles où l'on signale à peine quelques races, comme le Renne,
peu éloignées les unes des autres. Le contraire a lieu pour les animaux dmstqs. L'e les a emmenés presque partout v lui dns les lieux où il a pu établir son habitation, et, sous l'influence de scltaim variés, ils se sont mdfés n lu sorte à l'infini. l est si vrai qu'il en est ainsi que sle espèces où l'on compte le plus de races différentes sont précisément celles qui, comme le Chien, le Cheval, le Boeuf le Mouton, ont suivi l'homme sous presque tous les clmts, tandis ue celles où lon signale à peine quelques races, comme le Renne,
où l'on signale à peine quelques races, comme le Renne, le Chameau ou le Dromadaire, sont restées confinées dans des régions restreintes. Nous n'avons point à rechercher ici quelles sont les influences que le climat exerce sur les espèces animales, et quelles sont les modifications qu'il provoque dans leur organisation. Nous devons nous borner à constater qu'il intervient, pour une large part, dans la création de races beaucoup plus multipliées dans les espèces domestiques que dans les espèces sauvages. Mais, si puissante que soit l'influence du climat, ce n'est pas elle qui agit avec le plus d'intensité dans la formation
où l'on signale à peine quelques races, comme e Renne, le Chameau ou le Dromadaire, sont restées confinées dans des régns restreintes. Nous 'avons pnt à rechercher ici quelles sont les influences que le climat exerce sur les espèces animales, et quelles sont les modifications qu'il provoque dans leur organisation. Nous svdeon nous borner à constater qu'il intervient, pour une lrg part, dans l création de rcs beaucoup pls multipliées dans les espèces domestiques que ns les espèces sauvages Mais, si siauenstp que soit neefli'lcnu du climat, ce n'st pas elle qui agit avec le plus 'intensité dans l formation
elle qui agit avec le plus d'intensité dans la formation des types variés que l'on voit se produire et se conserver dans les espèces domestiques. L'action de l'homme qui dirige l'emploi de tous les modificateurs hygiéniques a bien plus de force encore. Il n'est, en effet, aucune circonstance de la vie des animaux domestiques dans laquelle l'homme ne puisse intervenir. Les habitations, les pâturages, les aliments, les boissons, le dressage, l'exercice, le travail, le repos, les soins hygiéniques de propreté ou autres, sont autant de moyens dont il sait faire usage non seulement pour favoriser ou combattre l'action du climat
elle qui agit avec l plus d'intensité dans la ron des types variés que l'on voit se produire et se conserver dans le espèces domestiques. L'action de l'homme qui drg l'emploi de tous les dfiters hygiéniques a bien plus de force en.croe Il n'est, en effet, aucune circonstance de la vie des animaux domestiques dsna laquelle l'homme ne puisse intervenir. Les hbttns, les pâturages, les aliments, les boissons, le dressage, l'exercice, le ri le repos, les soins hygiéniques de propreté ou aues snt autant de myns dont il sati faire usage non seulement ou favoriser ou combattre l'action du climat
usage non seulement pour favoriser ou combattre l'action du climat suivant le sens dans lequel il veut opérer, mais encore pour provoquer le développement de certaines régions ou de certains organes, pour donner de l'extension à certaines aptitudes, pour affaiblir quelques parties, en un mot pour créer, si l'on peut ainsi parler, des types nouveaux qu'il s'attache ensuite à conserver et à multiplier. Enfin, l'homme intervient encore en dirigeant, avec plus ou moins de savoir, la reproduction des animaux domestiques. Par des appareillements, des croisements, des métissages, des accouplements consanguins, il lui est donné de perfectionner des races qui existaient
usage non seulement pour favoriser ou cmbttr l'action du climat suivant le sens dans lequel il veut opérer, mais encore pour provoquer le développement de certaines régions de certains organes, pour donner de l'extension à certaines aptitudes, pour affaiblir quelques ties en un mot pour créer, n peut ainsi parler, des typs nuavueox qu'il 'attache nu à cnsrvr et à multiplier. Enfin, l'homme intervient neceor en dirigeant, avec plus ou moins de savoir, la reproduction des animaux domestiques. Par des appareillements, des croisements, des métissages des accouplements consanguins il lu est donné de perfectionner des races q existaient
il lui est donné de perfectionner des races qui existaient déjà, de créer des races ou des individus intermédiaires entre deux types différents, ou même de former des familles nouvelles qui répondent à de nouveaux besoins. Heureux quand il ne lui arrive pas de s'égarer dans une fausse voie et de porter atteinte à la conservation des bonnes races par des tentatives d'améliorations qui n'ont pas été suffisamment réfléchies. Il est un fait qu'il est important de rappeler et que nous avons déjà signalé dans notre travail sur la sélection en zootechnie : c'est que l'homme, en dirigeant les accouplements
li lui est donné de perfectionner des acrse qui existaient déjà, de créer des races ou des individus intermédiaires entre deux types dfférnts, ou même de former des familles nouvelles qui répondent à de nvx besoins. Heureux quand il ne lui arrive pas de s'égarer dans une fausse oe et de porter atteinte à la conservation des bonnes races par des tentatives déloatos qui n'ont pas été sffsmmnt réfléchies. Il est un fait qu'il est mpotat de rpplr t que nous vns déjà signalé dans ornet travail sur la sélection en zootechnie : 'est que l'homme, e drgnt les accouplements
en zootechnie : c'est que l'homme, en dirigeant les accouplements des animaux domestiques, donne souvent à certaines formes qui se produisent accidentellement une fixité qu'elles n'étaient point destinées à acquérir. Nous avons fait observer, au début du présent travail, que dans les espèces sauvages il se produit quelquefois des sujets qui s'éloignent du type par des caractères plus ou moins tranchés. Dans l'état de nature, la conformation que présentent ces êtres déviés peut n'avoir pas d'autre durée que celle des individus sur lesquels on l'observe. Il est assez rare, en effet, qu'elle soit transmise à quelques-uns de leurs descendants, et
n zootechnie : 'est que l'homme, en dirigeant les aenmetpuocslc des domestiques, dnn souvent à certaines formes qui se produisent ccdntllmnt une fixité qu'elles it point dstnés à acquérir. Nous avons fait observer, au début du présent travail, que dans les espèces sauvages il se produit quelquefois des sujets qui 'éloignent du type par ds caractères plus ou moins tranchés. Dans tt e nature, la conformation que présentent ces êtres déviés peut n'avoir pas d'autre durée que celle des individus sur lesquels on loe. Il st assez rare, en effet, q'll soit transmise à quelques-uns de leurs descendants, et
effet, qu'elle soit transmise à quelques-uns de leurs descendants, et qu'elle ne soit pas en quelque sorte absorbée par les caractères plus fixes du type de l'espèce que présentent les sujets avec lesquels les individus modifiés et plus tard leurs descendants peuvent s'accoupler. On peut même ajouter que souvent ces individus déviés sont mis dans l'impossibilité de se reproduire, soit parce qu'ils sont repoussés ou dédaignés des femelles qu'ils recherchent au moment des chaleurs, soit encore parce qu'ils sont éloignés par les autres animaux de leur espèce, qui, étant mieux constitués, sont les plus forts. Lamark, Darwin et les naturalistes
effet, quelle soit transmise à quelques-uns de leurs descendants, et qu'elle ne soit pas en quelque sorte absorbée par s caractères plus fixes du type de l'espèce que présentent les sujets avec lesquels les individus modifiés et plus tard leurs descendants peuvent s'accoupler. nO etpu même ajouter que nstuove ces individus déviés snt mis dns l'impossibilité de s reproduire, soit parce qu'ils sont repoussés ou dédaignés des femelles qu'ils recherchent au moment des chaleurs, soi encore parce qu'ils snt éloignés par les autres animaux de leur espèce, qui, étant mieux constitués, sont les plus frts. Lamark, Darwin et les ntrlsts
constitués, sont les plus forts. Lamark, Darwin et les naturalistes de leur école, ont fait observer cependant qu'il est des circonstances où ces individus, pourvus de caractères jusqu'alors inconnus dans leur espèce, peuvent devenir, à notre époque, le point de départ de races nouvelles, et ont pu être, dans les âges antérieurs, les ancêtres de groupes qui se sont constitués peu à peu à l'état d'espèces distinctes. Il suffit pour cela que les nouveaux caractères dont ils sont pourvus leur confèrent, à l'égard de leurs congénères, des avantages réels dans la lutte pour l'existence et leur assurent une certaine prépondérance
constitués, sont les plus forts. ak, a et les naturalistes d leur école, ont fait observer cependant qu'il est ds circonstances ù ces individus, pourvus de caractères jusqualors innnus dans lu espèce, peuvent devenir, à notre éoqe, le point de départ de rcs nvlls, et ont pu être dans les âges ntérrs, les ancêtres de groupes q se snt constitués peu à peu à létat d'espèces distinctes. Il suffit pr cela que les nvx craes dont ils sont pourvus leur confèrent, à l'égard de leurs cngénèrs, des ntges réels dans la lutte pour l'existence et eur assurent une certaine prépondérance
la lutte pour l'existence et leur assurent une certaine prépondérance dans l'acte de la reproduction. C'est alors seulement que leur est donné de se conserver et de se multiplier, surtout si, par suite de conditions particulières, des modifications de même nature ont apparu en même temps sur un certain nombre d'individus, dans un rayon d'une faible étendue. Peu à peu alors les sujets du type qu'ils représentent se multiplient, et de génération en génération, par suite d'une sélection naturelle, ils remplacent l'espèce ou la race de laquelle ils sont sortis ou vivent à côté d'elle avec une conformation plus ou
l lutte pour nex'eclesit et leur assurent une eran apnproredcéné dans l'acte de la reproduction. C'est alors seulement leur es donné de se conserver et de se multiplier, surtout si, pr suite de conditions particulières, es modifications de eêmm nature ont apparu en même temps sur un ertai nombre d'individus, dans un rayon d'une faible n.deéeut P à peu alors ls sujets du type qu'ils représentent se multiplient, t e igaétornén en génération, par suite d'une sélection naturelle, ils remplacent l'espèce la race de laquelle ils sont sortis ou vivent à côté d'elle c une conformation plus ou
ou vivent à côté d'elle avec une conformation plus ou moins différente. Lorsque les animaux vivent à l'état de domesticité des faits analogues peuvent aussi se produire; seulement, tandis qu'à l'état de nature la sélection s'opère sous l'influence de l'avantage qui est donné à certains sujets, dans la lutte pour l'existence, par une perfection apportée à leur organisation, dans l'état de domesticité, la sélection s'accomplit sous l'influence des choix que l'éleveur fait parmi les reproducteurs pour propager des formes ou des aptitudes qui rendent les animaux plus précieux pour lui. Peu lui importe alors que ces écarts du type naturel
ou vivent à côté d'elle avec une conformation plus ou mns déente Lorsque les nmx vivent à l'état de domesticité des faits analogues peuvent aussi se produire; seumet tandis qu'à l'état de nature la sélection s'pèr sous l'influence de l'avantage qui est donné à certains u,jsets dns la t pour len, par une perfection apportée à leur organisation, dans l'état de doetiit, la sélection s'accomplit sous l'influence des hoicx léleveur fait parmi les reproducteurs p rgr des formes ou des pttds u rendent les animaux pls précieux pour lui. Peu l importe alors que ces écarts du type nu
Peu lui importe alors que ces écarts du type naturel qu'il s'efforce de fixer ou même d'exagérer soient avantageux pour l'individu ou pour l'espèce elle-même. C'est souvent le contraire qui a lieu. Aussi ne forme-t-il parfois que des familles artificielles qui ne se maintiennent que par les soins qu'il leur donne, et qui ne se conservent pas au-delà du temps où il a intérêt à les faire vivre. Il n'en est pas moins vrai que la sélection zootechnique lui a fourni le moyen d'ajouter aux races naturelles, dans les espèces qu'il a soumises à sa domination, des races ou sous-races
Peu lui importe alors que ces écarts du type naturel qu'il sfe de fixer ou même d'exagérer soient avantageux pour l'individu ou pour es lleême C'st souvent le contraire qui lieu. Aussi ne forme-t-il parfois que des familles artificielles qui ne se maintiennent que pra les soins qu'il lr donne, et qui ne es conservent pas au-delà d temps où il a intérêt à les faire rvev.i Il n'n est pas moins vrai que la sélection zootechnique lui a fourni le moyen d'ajouter races naturelles, dans les espèces qu'il a soumises à s domination, des races ou sous-races
qu'il a soumises à sa domination, des races ou sous-races nouvelles qui ne se seraient jamais formées dans ces espèces si elles avaient conservé leur indépendance, et que cela augmente sans cesse le nombre déjà si grand des variétés de formes dans les animaux domestiques. De nombreuses circonstances se réunissent donc, comme on le voit, pour favoriser l'apparition et la conservation d'un nombre de formes variées beaucoup plus considérable dans les espèces domestiques que dans les espèces sauvages. Mais cela ne dépend pas de ce que les premières jouissent de la propriété de se modifier, sous l'influence des agents extérieurs,
qu'il a soumises à sa domination, des races ou ss-rcs nouvelles q ne se seraient jamais formées dans ces espèces si elles avaient conservé leur indépendance, et que cela gmnt sans cesse le nmbr déjà si grand des vrétés de formes dans les nax domestiques. De nombreuses circonstances se réunissent donc, comme on le voit, pour favoriser l'apparition et la conservation d'un nombre de formes variées beaucoup ls alscbédronie dans ls espèces domestiques que dans les espèces sauvages. Mais cl ne dépnd pas de ce que les premières jssnt de l propriété de e modifier, sosu niefuell'cn ds agents extérieurs
la propriété de se modifier, sous l'influence des agents extérieurs, plus facilement et plus profondément que les secondes. Comme celles-ci, elles possèdent des caractères indélébiles qui se transmettent avec certitude par voie de génération, et d'autres qui sont susceptibles de varier; mais dans les unes et dans les autres ce sont les mêmes organes et les mêmes fonctions qui peuvent se modifier. C'est un fait qu'il est important de constater, car il établit dans quelle mesure les espèces domestiques sont douées de variabilité, et cela n'est pas indifférent au point de vue de l'étude de la transmissibilité des caractères par
propriété de se modifier, sous 'ince de agents xtées plus facilement et plus profondément que les secondes. Comme clls-c, elles possèdent des caractères indélébiles se transmettent avec certitude par voie de génération, et d'autres qui snt susceptibles de varier; mais dans les unes et dans ls uaters ce snt ls mêmes organes et les mêmes fnctns qui peuvent s modifier. C'est un fait qu'il est important de constater, car l établit dans qll mesure les espèces sts sont douées de ié et cela nest pas indifférent au point de vue de l'étude de la transmissibilité des caractères par
de vue de l'étude de la transmissibilité des caractères par voie d'hérédité. UNE HYPOTHÈSE SUR LA STATUE DE CLÉMENCE ISAURE PAR M. ROSCHACH. Depuis que s'est engagée la fameuse controverse littéraire sur l'existence de Clémence Isaure, controverse terminée, quant aux conclusions générales, par la critique judicieuse de Catel, les patientes investigations de Lagane et les solutions ingénieuses du docteur Noulet, mais laissant encore quelques obscurités et quelques points de détail à élucider, la pièce de résistance des partisans obstinés de la nébuleuse fondatrice des Jeux Floraux est la statue de marbre blanc conservée à l'hôtel de ville depuis le seizième
de vue de l'étude de la transmissibilité des caractères par voie d'hérédité. UNE HYPOTHÈSE SUR L STATUE DE CLÉMENCE ISAURE PAR M. ROSCHACH. Depuis que s'est engagée la fameuse controverse littéraire sur l'existence de Clm Isaure, controverse terminée, quant x conclusions générales, par l critique judicieuse de Catel les patientes investigations de Lagane et les solutions ingénieuses du docteur Noulet, ms issa encore quelques obscurités t quelques points de détail à riuéec,dl l ecièp de résistance des partisans obstinés de la nébuleuse fondatrice des Jeux Floraux est la te de marbre blanc conservée à l'hôtel de ville depuis le seizième
marbre blanc conservée à l'hôtel de ville depuis le seizième siècle et honorée d'une sorte de culte public sous le nom de Clémence Isaure. Comment admettre, dit-on souvent, qu'une ville place dans un lieu distingué de son palais municipal le portrait d'une personne qui n'aurait jamais existé? Présenté sous cette forme sommaire, l'argument peut avoir quelque chose de spécieux; il n'est pourtant pas de première force, car les figures d'êtres imaginaires tiennent une grande place dans l'iconographie de tous les siècles. Jupiter, Neptune, Apollon, Vénus, Mercure ont eu plus de portraits que César ou Napoléon; les personnages inventés de toutes
marbre blanc conservée à l'hôtel d ville esidup le sizè siècle et honorée d'une sorte de culte public sous le nom de Clémnc Isaure. Cmmnt admettre, dit-on souvent, qu'une vil place nasd un lieu distingué de son palais municipal le portrait 'une personne qui n'aurait jamais existé? Présenté sous cette sommaire, l'argument put avoir eu chose de uei;csxép il n'est pourtant pas de première force, car les figures d'êtres imaginaires tiennent une grande place dans l'iconographie de tous les siècles Jupiter, Neptune, Apollon, énus, Mercure ont eu plus de portraits que Césr ou Napoléon; personnages inventés de toutes
portraits que César ou Napoléon; les personnages inventés de toutes pièces par la fantaisie du poète et du romancier prennent souvent, grâce à l'intervention d'un artiste habile, un type traditionnel que le temps consacre et qui acquiert une sorte de réalité acceptée de tous. Il est plus aisé aujourd'hui de reconnaître le docteur Faust, Marguerite et Méphistophélès, que des milliers de contemporains pourvus de l'état civil le plus authentique, pères de famille, propriétaires, contribuables, électeurs, éligibles et même élus. Au temps des grands succès d'Alexandre Dumas et d'Eugène Sue, il n'y avait pas de lecteur en France à qui ne
portraits que César ou Napoléon; les personnages inventés de toutes pièces par la fantaisie du poète et du romancier prennent souvent grâce à l'intervention d'un artiste habile, pe traditionnel que le temps consacre et qui acquiert une sorte d réalité acceptée de tous. est plus aisé jrd'h d reconnaître le doctur Faust, Mrgrt et Méphistophélès, que des milliers de contemporains prvs de l'état civil le plus authentique, pères de fmll, propriétaires, contribuables, électeurs, élgbls et même éus. Au m des gra succès d'Alexandre aDusm et d'gèn Sue, l ny avait pas de lecteur en Fn à qui ne
n'y avait pas de lecteur en France à qui ne fussent familiers les traits attribués par un dessinateur en vogue aux héros de leurs émouvantes compositions. L'existence d'un portrait à dénomination déterminée n'est donc nullement par elle-même la preuve démonstrative de la réalité d'un personnage, puisque c'est un privilège de l'esprit humain de donner à ses créations une réalité souvent plus effective et plus vivante que celle de millions d'êtres de chair et de sang dont la vie s'écoule tous les jours sans laisser de traces. La statue de Clémence Isaure n'en constitue pas moins un problème intéressant qui inquiète
n'y aiatv pas d lecteur en anercF à qui ne fussent familiers les traits attribués par un dessinateur en vogue aux héros de leurs émvnts compositions. L'existence d'un portrait à dénomination détrmné n'est cdon ut a elle-même l preuve démonstrative de la é d'un personnage, puisque c'st un privilège de l'esprit humain de donner à ses créations une réalité souvent plus effective et plus vivante que celle de millions d'êtres de chair et de sng dont la v s'écoule tous les jours sans laisser de traces. L statue de Clémence surIea n'en constitue ps moins un oe intéressant qi inquiète
Isaure n'en constitue pas moins un problème intéressant qui inquiète la curiosité et qui réclame une solution positive. Laissant à part tous les arguments historiques d'ordre si varié et si concluant, qui prouvent, jusqu'à l'évidence, l'inanité, l'incohérence, la contradiction de toutes les tentatives essayées jusqu'à ce jour pour justifier, soit la fondation, soit la restauration des Jeux Floraux par dame Clémence, il restera toujours cette double question : Pourquoi une statue de femme est-elle conservée à l'hôtel de ville et pourquoi cette statue est-elle désignée sous le nom de Clémence Isaure? C'est à quoi nous allons essayer de répondre en
Isaure n'en constitue pas moins un problème intéressant qui inquiète la curiosité et qui réclame une solution positive. Laissant à part tous les arguments historiques d'ordre si varié et si concluant, qui prouvent, jusqu'à l'évidence, l'inanité, lincohérence la contradiction de toutes les tentatives essayées jusqu'à ce jour pr justifier, soit la fondation, soit l restauration des Jeux Floraux par dame Clémence, il restera toujours cette double question : Pourquoi statue de femme est-elle cnsrvé à l'hôtel de ville et puouriqo cette statue est-elle désignée sous le nm de léCceenm Isaure? C'est à quoi nous allons essayer de épnde en
Isaure? C'est à quoi nous allons essayer de répondre en utilisant diverses données qui ont été recueillies avant nous et certains documents nouveaux que nous ne croyons pas sans valeur. Étudions d'abord la figure dans son état actuel. Elle mesure 1m87 et représente une femme drapée, debout, le bras droit plié en avant et la main fermée pour tenir un bouquet, le bras gauche descendant le long du corps avec un rouleau de parchemin à demi déployé entre les doigts. La statue est en quatre pièces : la tête, le corps et les deux bras. La tête, sciée horizontalement au-dessus
Isaure C'est à quoi nous allo essayer de répondre en utla idsvseer données qui ont été recueillies avant nous et certains documents nouveaux que nous ne croyons pas sans valeur. Étudions d'abord la ruifeg dans sn état actuel. Elle mesure 1m87 et représente une femme drapée, debout, l asrb droit plié en avant et la main fermée pour tenir un bouquet, le bras gauche descendant le long du corps avec un rouleau de prchmn à demi déployé entre les doigts. La statue est en quatre pièces : la tête, le corps et les deux bras. La tête, sciée horizontalement au-dessus
corps et les deux bras. La tête, sciée horizontalement au-dessus de la gorge, présente d'une manière irréfutable les caractères de l'art au quatorzième siècle. C'est évidemment un portrait; la figure large et plate, les yeux à fleur de tête, l'incorrection de la bouche et du menton trahissent l'imitation réaliste de la nature. C'est bien une personne vivante et non une personnification symbolique, une dixième muse, que le sculpteur a voulu représenter. La coiffure est celle que l'on rencontre en grand nombre dans les statues sépulcrales du treizième et du quatorzième siècle. Les cheveux tressés en nattes se montrent à peine,
crps et les deux bras. La tête, cée horitalmt au-dessus de la grg, présente dune manière irréfutable les caractères de l'rt ua qatz siècle. C'est évidemment un portrait; la figure large et plate l yeux à fleur de tête, 'incorrection de la bouche et du menton trahissent l'mttn rélst de la nature. C'est bien u personne vivante et non neu personnification symbolique, u dixième muse qeu le sculpteur a voulu représenter. La coiffure est celle que l'on rencontre en grand nombre dns les statues sépulcrales du treizième et du quatorzième siècle. Les ucvexeh tressés en nattes se montrent à peine,
siècle. Les cheveux tressés en nattes se montrent à peine, en deux petites pelotes, à la hauteur des tempes, entre la pièce d'étoffe qui encadre le menton, cache complètement les oreilles et le cou, et couvre la naissance de la gorge, et le voile savamment drapé qui descend très bas sur le front et retombe à droite et à gauche, en plis largement traités, jusque sur les épaules. Cette coiffure, d'une modestie ascétique, révèle mieux qu'une date l'archaïsme de l'œuvre. Catherine de Bove, morte en 1277 ; Pétronille de Mareuil, morte vers 1280 ; Alix de Noisy, ensevelie auprès d'elles
siècle Les cheveux trssés en ntes se montrent à peine, en dx petites pelotes, à la hauteur des tempes, entre l pi d'étoffe qiu eacnedr le menton, cache complètement les oreilles et le ou et couvre la naissance de la gorge, et le voile svmmnt drapé q descend très bas sur le front et retombe à droite et à gauche, en plis argent trtés, jusque sur les épaules. te coiffure, 'une modestie ascétique, révèl mieux qu'une date l'rchïsm de l'œuvre. Catherine de Bove, morte en 1277 Pétronille de Mareuil, morte vers 1280 ; Alix de Nsy, ensevelie p d'elles
morte vers 1280 ; Alix de Noisy, ensevelie auprès d'elles dans l'abbaye de Royaumont ; Marguerite d'Artois, enterrée à Saint-Denis en 1311 ; Marie de La Fontaine, morte en 1336 et déposée dans l'église de la commanderie de Saint-Jean-en-Lisle, ne sont pas autrement attifées. Le règne de Philippe le Bel marque à peu près l'éclosion de cette mode. La voilette s'appelait couvre-chef ; la mentonnière, que l'on trouve désignée dans les auteurs du temps sous le nom de touaille, prise dans l'encolure de la robe, s'enroulait plusieurs fois autour du cou jusqu'à la hauteur du menton et des oreilles et
morte vers 1280 Alix de is, sevelneie auprès d'elles dns l'abbaye de Royaumont ; Marguerite d'Artois, enterrée à Saint-Denis en 1311 Marie de La Fontaine, morte en 6331 t déposée dans g'slleié de la commanderie de Saint-Jean-en-Lisle, ne otsn pas autrement attifées. Le règne de Phlpp le Bel marque à peu près l'éclosion de cette mode La voilette s'appelait couvre-chef ; la mentonnière, que n'ol trouve désignée dans ls auteurs du temps suso le nom de tll, prise dans 'encolure de la robe, s'enroulait plusieurs fois tr du cou jusqu'à la hauteur du menton et des seeilorl et
cou jusqu'à la hauteur du menton et des oreilles et se fixait avec des épingles aux tampons latéraux de la coiffe. Quant aux cheveux nattés et massés en touffes proéminentes au niveau des tempes, innovation qui faisait différer cet ajustement de la guimpe monastique du douzième siècle, ce sont les fameuses cornes contre lesquelles tonnaient les prédicateurs et que visait un chansonnier artésien en comparant ses contemporaines au chauve. SUR LA STATUE DE CLÉMENCE ISAURE. La figure de la "dame de l'hôtel de ville" a fait l'objet d'un grand nombre d'études. M. Ch. Lacroix, dans son guide de Toulouse, en
cou jusqu'à la ateu du menton et des ieorlles et se fixait avec des épingles aux tampons latéraux de focf.ie Quant aux cheveux nattés e ss en touffes proéminentes au niveau des tempes, innovation qui faisait différer tec ajustement de la gmp monastique du douzième siècle, ce onts les fameuses cornes contre lesquelles taen les prédicateurs et que visait un chansonnier satéerin en capntorma ses contemporaines au chauve. SUR LA STATUE D CLÉMENCE ISAURE La figure de la "dame de l'hôtel de ville" a ft l'bjt d'un grand nombre détudes . Ch. Lacroix, dans son guide de Toulouse, en
d'études. M. Ch. Lacroix, dans son guide de Toulouse, en parle à plusieurs reprises. M. de Lagarde, dans sa monographie de l'hôtel de ville, donne l'état historique de cette statue, qui n'a pas changé depuis sa réparation de 1862. Il croit pouvoir en assigner la date de 1557, lorsqu'elle a été placée dans l'hôtel de ville par les Capitouls. Bien moins acceptable encore est l'opinion de Lagarde qui croit la statue exécutée en 1557, lorsque les Capitouls la placèrent dans l'hôtel de ville. Ni les détails de la coiffure, ni les draperies, ni le faire de l'artiste ne peuvent appartenir
d'étues. M. Ch. Lacroix, dans son guide de Toulouse, en parle à plusieurs reprises. M. d Lagarde, dans sa monographie de l'hôtel de ville, donne l'état historique de cette statue, q n'a pas changé depuis sa réprtn de 1862. Il croit pouvoir en assigner la date de 1557, lorsqu'elle été placée dans lhôtel de ville par les Capitouls. Bien moins acceptable encore est l'opinion de Lagarde qui croit la statue exécutée en 1557, lorsque les slotpiCua la placèrent dans l'hôtel de ville. Ni les détails de la coiffure, ni ls draperies, in le faire de l'artiste ne peuvent appartenir
les draperies, ni le faire de l'artiste ne peuvent appartenir à la seconde moitié du seizième siècle, et il faut bien admettre que la figure installée en 1557 au Consistoire était une œuvre antérieure d'environ deux cents ans. Ce n'est pas sous le règne d'Henri II, après la grande éclosion de la renaissance payenne à Toulouse, qui a peuplé de tant de Nymphes, de Termes, d'Atlantes classiques les façades des vieux hôtels, qu'un sculpteur, voulant figurer la restauratrice des lettres, la "quatrième grâce et la dixième muse", comme l'appelle un de ses panégyristes, aurait emprunté aux modes d'antan leurs formes
sle draperies, ni le faire de l'rtst ne pvnt pe à la seconde moitié du seizième siècle, et il fau bien admettre que la figure installée en 1557 ua Consistoire était une œuvre antérieure 'environ deux cents ans. Ce n'est pas sous le règne d'Henri , après la grande oin de la renaissance payenne Toulouse, qui a peuplé de tant de Nymphs, de Termes, d'Atlantes classiques les façades des vieux hôtels, un sculpteur voulant figurer la restauratrice des lettres, la "quatrième grâce et la dixième muse", comme l'appelle un de ses panégyristes, aurait emprunté aux modes d'antan leurs formes
de ses panégyristes, aurait emprunté aux modes d'antan leurs formes les plus sévères. On n'a qu'à comparer cette tête si hermétiquement drapée au buste idéal de Toulouse peint sur fond d'or au frontispice du second livre des Annales manuscrites pour mesurer l'abîme qui sépare deux temps et deux sociétés aussi disparates. Le seul examen de la tête de dame Clémence doit faire écarter définitivement la théorie de Lagarde qui, outrant une donnée vraie, fait naître la statue de toutes pièces au moment où elle fut installée dans le Consistoire. Un artiste de 1557, chargé de personnifier la fondatrice des Jeux
de ses panégyristes, rt emprunté aux mds d'antan leurs formes les plus sévères. On n'a qu'à cme cette tête si hermétiquement drapée au buste idéal de Toulouse peint sur fond d'or au frontispice du second livre des Annales manuscrites pour mesurer l'abîme qui sépare deux temps t deux sociétés aussi iprats. Le seul examen de la tête de dame Clémence doit faire écarter définitivement la théorie de Lagarde qui, outrant n donnée vae fait naître la statue de toutes pièces au moment ù elle fut installée dans l Consistoire. Un artiste de 1557 chargé de personnifier la i des Jeux
artiste de 1557, chargé de personnifier la fondatrice des Jeux Floraux, eût demandé à l'art gréco-romain le type de sa figure et l'ordonnance de ses draperies, tout comme le mystificateur qui, à cette même époque, a voulu composer une épitaphe à l'illustre clame et l'a fait graver sur cuivre, s'est borné à en calquer la formule sur des monuments connus de l'épigraphie latine. Il convient donc de renoncer à l'hypothèse d'une œuvre de fantaisie comme le fut, par exemple, la statue de la même Clémence Isaure, érigée en 1564, sur la place de la Pierre, pour l'entrée triomphale du roi
artiste 1557 chargé de personnifier la fondatrice des Jeux Floraux, ût demandé à l'art gréco-romain le type de sa figure et l'ordonnance de ses pes tout cmm le mystfctr qui, à cette même époque, a voulu composer e épitaphe à l'illustre clame et l'a fait graver sur cuivre, 'est borné à en calquer la formule sur des monuments connus de l'épigraphie latine. l convient donc e renoncer à l'hypothèse d'une œuvre de fantaisie cmme le fut, par exemple, la statue d la même Clémence Isaure, érgé n 1564, sur la plc de la Pierre, pour l'entrée triomphale du roi
la place de la Pierre, pour l'entrée triomphale du roi Charles IX. Au lieu d'une création allégorique, nous nous trouvons en présence d'un portrait réel, de l'image sincère et non flattée d'une personne qui a vécu. Les deux bras qui s'ajustent l'un et l'autre à la naissance de l'épaule, sciée verticalement, appartiennent à un art tout différent. La main droite, qui tient un cylindre foré destiné à recevoir la tige d'une fleur métallique, la main gauche qui déroule à demi un massif rouleau de parchemin, sortent de manches étroites et plissées et révèlent la correction déjà un peu banale et
la place de la Pierre, pour l'entrée triomphale du roi Charles IX. lieu d'n création allégorique, nous nous tous en présence 'un ptrorati réel, de 'image sincère et non flattée d'une personne qui a vécu. Les deux brs qui s'ajustent l'un et l'autre à la naissance de l'épaule, siée verticalement, appartiennent à un art tout différent. La mnia droite, qui nitte un cylindre foré dstné à recevoir la tige d'une fleur mli, la main gauche qui déroule demi un massif rouleau de parchemin, sortent de manches étroites et plissées et révèlent la rction déjà un peu banale et
plissées et révèlent la correction déjà un peu banale et emphatique du dix-septième siècle. Le corps, qui a subi de grandes retouches à la naissance du cou, à la poitrine, aux pieds, détachés tant bien que mal du lion où ils s'appuyaient, témoigne d'une transformation générale d'attitude. Il y a un paquet de draperie bouffante au côté droit, taillée certainement dans la matière du bras primitif, ramené sur la poitrine, les mains jointes, comme dans toutes les statues funéraires du moyen âge, qui jure d'une manière absolue avec les parties anciennes de l'œuvre. Le raccord avec la tête, qui a
plissées et révèlent la correction déjà un peu ae et emphatique d dix-septième siècle. Le corps, qui a subi de grandes retouches à la nssnc du c, à la poitrine, aux pieds détachés tant ben que mal du lion ls s'appuyaient, témoigne en'ud transformation générale d'attitude. Il y a un paquet de draperie bouffante au côté otri,d taillée certainement dans la matière du bras primitif, ramené sur la poitrine, ls mains jnts, comme dans toutes les statues funéraires du moyen âge, qui jure d'une manière absolue avec les parties anciennes d l'œuvre. Le raccord aec la tête, qui a
anciennes de l'œuvre. Le raccord avec la tête, qui a dû être sciée pour transformer une figure couchée en figure debout, a été exécuté d'une façon très approximative, sans que les plis se rejoignent exactement. Tout témoigne en un mot d'un remaniement, d'un raccommodage qui a entièrement dénaturé le caractère de la statue, et ce raccommodage a eu pour but de rendre l'attribution de la figure moins douteuse en lui mettant en main des attributs expressifs, les fleurs de la gaie science et le rouleau de poésies, attributs dont elle avait été dépourvue jusqu'à ce moment. On n'a plus voulu
anciennes d l'œuvre. Le raccord avec la tête, qui a dû être sciée pour tnfrer une figure couchée figure debout, a été exécuté d'une façon très approximative, sans que les plis se rejoignent xctmnt. Tout témoigne en un mot d'un remaniement, d'un raccommodage qui a entièrement dénaturé le caractère de la statue, et ce comag a eu pour but de rrndee l'attribution de la figure moins douteuse en lui mettant en main des tauibttrs expressifs, les fleurs de la gaie science et le rouleau de poésies, attributs dont elle avait été dépourvue jusqu'à ce moment. On n'a plus voulu
avait été dépourvue jusqu'à ce moment. On n'a plus voulu montrer au public une dame quelconque en prière, mais une femme de lettres offrant aux jeunes poètes la récompense qui leur est promise. Nous avons, du reste, la date précise de cette transformation, et le docteur Nicolas de Saint-Pierre, dans sa chronique municipale de l'année 1627, nous en donne l'explication d'une façon parfaitement claire. Laissons-le parler : « Bien que tout ce qui se dit de dame Clémence Isaure et de son prétendu testament soient choses assez frescloses et dont n'appert point, si est-ce que lesdits sieurs Capitouls, favorisant en
avait été dépourvue jusqu'à ce moment. On na plus lovuu montrer au public une dame quelconque en prière, mais une femme de lettres offrant aux jeunes poètes la récompense qui leur est promise. Ns avons, du reste, la date précise de ctt transformation, et le docteur Nicolas d Sait-P dns sa chronique municipale de l'anée 1627, nous en dnn l'explication d'une façon parfaitement claire. Laissons-le parler : « Bien que tout ce qui s dit d dame Cén Isaure et de son prétendu tstmnt soient choses ase frsclss et dont n'appert point, si est-ce que lesdits sieurs Capitouls, favorisant en
n'appert point, si est-ce que lesdits sieurs Capitouls, favorisant en cela la Jeunesse et les sciences, ayant vu despuis longues années l'image et statue de marbre blanc qu'on dit estre celle de dame Clémence, laquelle on présuppose estre la fondatrice de ces Jeux, tenue en un coin au fond dudit grand Consistoire, n'être en lieu assez éminent et honorable pour la dignité de son sujet, auraient, pour encourager d'autant plus les poètes qui se plaisent en son objet, fait tirer la dite image et statue de ce coin, et après avoir fait réparer quelques défauts y étant, l'auraient fait poser
rae'nptp point, si st-c e lesdits srs at favorisant en cela Jeunesse et sciences, ayant vu despuis longues années ie et statue de mrbr blanc qu'on dt estre celle de dm Clémence, laquelle on présuppose estre la oefniacdrt de ces Jeux, tenue en un coin au fond dudit grand Consistoire, 'être en lieu assez éminent et honorable pour la dignité de son sujet, auraient, pour ncrgr d'autant plus les poètes qui se plaisent en son objet, fait tirer la dite image et statue de ce coin et après avoir fait réparer quelques défauts y étant, l'auraient fait poser
avoir fait réparer quelques défauts y étant, l'auraient fait poser et ériger dans une niche sur la porte du greffe de la police, avec la fleur de la violette en la main, tout à l'opposé du parquet de l'audience et à la vue de ceux qui dictent auxdits Jeux Floraux. » La transformation ordonnée par les Capitouls s'accomplit d'ailleurs sans aucun mystère et avec toutes les formalités que comportaient les ouvrages publics. C'est le 7 août 1627 que le syndic de la ville signa le bail de l'entreprise aux deux sculpteurs Claude Pacot et Pierre Affre, chargés de « raccommoder
avoir fait réprr quelques défauts y étnt, 'auraient fait poser et ériger dans une niche sur la porte du greffe de la police, vc la fleur de l violette en la main, tout à l'opposé du parquet de l'audience et à la vue de ceux qui dictent auxdits Jeux Floraux. » La transformation rdnné par ls Capitouls 'accomplit d'ailleurs sans aucun mystère et avec toutes les formalités que comportaient les ouvrages publics C'est le 7 août 1627 que le syndic de al ville signa le bail de l'entreprise aux deux sculpteurs Claude Pacot et Pierre Affre, chargés de « raccommoder
sculpteurs Claude Pacot et Pierre Affre, chargés de « raccommoder au prix de cent quarante livres la figure de dame Clémence qu'est dans le grand Consistoire, en faisant la fourniture requise. » Les deux artistes furent payés de ce travail en deux mandements à la date du 7 août et du 25 novembre 1627. Quant à la niche dont parle Nicolas de Saint-Pierre, niche décorée des armoiries des Capitouls en exergue, le dessin en fut exécuté par le grand peintre municipal Jean Chalette, qui dora aussi le bouquet de violettes placé dans la main de la fondatrice. Voilà des détails
sculpteurs Claude acot te Pierre Affre, chars de « raccommoder au xpri de cent quarante livres la figure de dame Clémence qu'est dans le grand Cistor en fsnt la fourniture requise » Les deux atse furent payés de c aavtlri e deux mandements à la date du 7 août et d 25 novembre 1627. Quant à la niche dont parle Nicolas de Saint-Pierre, niche décorée des armoiries des Capitouls en xrg, le dessin en ft exécuté par le grand peintre municipal Jean Chalette, qui dora aussi le bqt d violettes placé dans l main de la fondatrice. oil des détails
placé dans la main de la fondatrice. Voilà des détails précis et certains qui resserrent et simplifient le problème en réduisant à leur valeur les accessoires significatifs caractéristiques de Clémence Isaure. En nous laissant guider par les données infaillibles de la tête, du genre de coiffure, du style de l'œuvre, et en débarrassant la statue de l'attrail d'emprunt dont les Capitouls de Louis XIII l'ont affublée, nous nous trouvons purement et simplement en présence d'une statue funéraire du quatorzième siècle. Nous n'avons pas besoin de faire observer combien cette conclusion, tout à fait rigoureuse, est funeste à la théorie de
placé dns la main de a fondatrice. Voilà des détails pésicr t certains qui rer et sipfient le problème en réduisant à lr uearlv les ccssrs significatifs caractéristiques d Clémence Isaure. En nous laissant guider par les données infaillibles de la tête, du regne de cffr, du style de l'œuvre, et en daras la statue de l'attrail d'emprunt dont les Capitouls de Louis XIII l'ont affublée, onus nous trouvons purement et smplmnt n présence e statue funéraire du quatorzième sèl. Nous n'avons pas besoin de faire observer combien cette conclusion, ou à fait rigoureuse, est funeste à la théorie de
tout à fait rigoureuse, est funeste à la théorie de conciliation imaginée par les académiciens du dix-huitième siècle, qui, ne pouvant plus présenter dame Clémence comme la fondatrice des Jeux Floraux, depuis que les actes authentiques de cette création par les sept premiers mainteneurs ont été connus, s'étaient avisés d'en faire une restauratrice ultérieure de l'institution, soumise d'ailleurs à des variations chronologiques extrêmement inquiétantes. Lagane a commis une méprise quand il a pensé que la statue, dès l'origine, avait été faite pour être appliquée contre une muraille. « Elle est, dit-il, taillée à plat par derrière, on voit encore le
tout à fait rigoureuse, est funeste à la théorie de conciliation geéiaimn par les académiciens du dix-huitième siècle, qui n pvnt pls prsenteér dame Clémence comme la fondatrice d Jeux Floraux, depuis q les actes authentiques de cette création par les sept premiers mainteneurs ont été cn, s'étaient avisés d'en fr u restauratrice ultérieure de l'institution, sms 'ailleurs à ds variations chrnlgqs xtrêmmnt inquiétantes. agn a commis une épr quand il a pensé que la stt, dès ngrie,'loi avait été faite pour être liqée contre une muraille. « Elle est, dit-il, taillée à plat par derrière, on voit encore le
dit-il, taillée à plat par derrière, on voit encore le boulon qui l'attachait au mur. » Elle est taillée à plat par derrière, comme toutes les figures couchées sur la table d'un tombeau, et le détail donné par quelques écrivains qu'elle avait un chapelet entre les doigts et un lion sous les pieds, rappelle, au contraire, d'une façon si évidente, une disposition commune aux statues funéraires qu'il paraît inutile d'insister. C'était « une niche de pierre, accompagnée de ses pilastres, couronnement et arrière-corps d'architecture, avec un cul-de-lampe au-dessous, le tout suivant l'ordre dorique, et décorée des armoiries du Roi, de
dit-il, tllé à plat par derrière, o voit encore le boulon qui lattachait au mr. » Elle t taillée à lt pr derrière, comme toutes ls figures cchés sur la table d'un tombeau, et l détail donné par quelques rins ll avait un chapelet entre les oditsg et un lion sous les pds, rappelle, au cnrir, d'une façon si e,dnvteéi une disposition commune aux statues funéraires qu'il rît inutile d'insister. C'était « une niche de eriepr, accompagnée de ses pstrs, couronnement et arrière-corps d'architecture, avec un culdelampe audessous le tt suivant 'ordre doi et décorée des armoiries du R, de
suivant l'ordre dorique, et décorée des armoiries du Roi, de la Ville et de dame Clémence. » Le bail en fut donné le 28 août 1627, au prix de 220 livres, à « Claude Pacot, habitant de la présente ville, et Pierre Affre, natif de la ville de Béziers, sculpteurs. » (Archives. Contrôle de 1627.) Les seules questions qui demeurent, ce point capital établi, sont donc celles-ci : Quelle est la dame que représente la statue et comment se fait-il qu'après deux cents ans on soit allé la tirer de sa chapelle pour en faire la patronne des poètes? Ici,
suivant l'ordre dorique, t décorée des armoiries du Roi, de l Ville et de dm .Cecelnmé » Le bail en fut donné le 28 août 1627, au prix de 220 livres, à « e Pacot, habitant de la présente ville, et Pierre Affre, natif de la ville d Béziers sulptrs. » (Archives. Contrôle de 1627.) Les seules questions qui demeurent, ce point capital établi sont celles-ci : Quelle est la dame que représente la statue et comment se faitil qu'après dx cents ans on stio allé la trr de sa chapelle pour en faire la patronne des pèts? Ici,
sa chapelle pour en faire la patronne des poètes? Ici, nous devons imiter le procédé du juge d'instruction qui, dans les dépositions des prévenus les plus suspects de mensonge, ne dédaigne pas de dégager quelques parcelles de vérité. Les complices de la mystification isaurienne nous fourniront eux-mêmes quelques éléments qui ne nous paraissent pas négligeables. Que nous disent-ils, tous tant qu'ils sont, depuis Marin Gascon et Papyre Masson jusqu'à MM. de Ponsan et Poitevin Peytavi? Que la statue provient d'un tombeau et que ce tombeau était à la Daurade. Qu'elle provienne d'un tombeau, cela ressort, nous l'avons dit, de la
sa chapelle pour en faire la patronne des poètes Ici, nous devons imiter le procédé du juge d'instruction qui, dans les dépositions des prévenus les plus sspcts de mensonge, ne dédaigne pas d dégager quelques parcelles de vérité Ls complices de la mystification srnn nous fourniront x-mêms qlqs éléments qui ne nous paraissent pas néglgbls. Que nous setils tous tant qu'ils sont, depuis Marin Gascon et Papyre Masson jusqu'à MM. Ponsan et Poitevin Peytavi? Que la statue provient d'un tombeau et que ce tombeau était à la Daurade. Qu'elle provienne d'un tombeau cela rostre,s nous 'avons dit, de la
provienne d'un tombeau, cela ressort, nous l'avons dit, de la nature même de l'œuvre et de sa disposition. Que ce tombeau fût à la Daurade, c'est à peu près indispensable. On allait à la Daurade offrir les fleurs d'or et d'argent sur l'autel de Notre-Dame. Quand on a voulu faire croire que l'hommage ne s'adressait pas à Notre-Dame mais à une patronne humaine, il a bien fallu qu'elle fût ensevelie dans cette même église, sans quoi la désaffectation de l'hommage n'était pas possible. Il s'agit donc de chercher quelle statue de femme du quatorzième siècle a pu se trouver dans
provienne d'un tombeau, cela ressort, nous l'avons dit, de la nature même de l'œuvre et de sa disposition Que ce tombeau fût à Daurade, c'est à peu près ispensae. On allait à la Daurade ffrr les fleurs dor et d'argent sur l'autel de Notre-Dame. Quand on a voulu faire croire que l'hommage ne s'adressait pas à Notre-Dame mais à une ane humaine, l bien fallu qu'elle fût ensevelie dans cette m église, sans quoi la désaffectation de 'hommage n'était pas pssbl. I s'agit donc d chercher quelle statue de femme du quatorzième siècle a pu se trouver dans
de femme du quatorzième siècle a pu se trouver dans une chapelle du prieuré de la Daurade et être prise, de bonne foi ou autrement, pour la Dame imaginaire, substituée, deux cents ans plus tard, à la Vierge d'amour, très puissante Clémence, traditionnellement célébrée par les poètes romans dans la fête du 3 mai. Le bon Lagane, dans la ferveur de sa passion anti-isaurienne, s'indigne à la pensée qu'on ait pu admettre une sépulture dans l'église de la Daurade, cet édifice ayant, comme Saint-Sernin, le privilège de ne recevoir que les reliques des saints. L'église, c'est possible; mais les dépendances
d femme du quatorzième siècle a pu se trouver das une chapelle du prieuré de la Daurade et être prise, de bnn foi ou autrement, pour la Dame imaginaire, substituée, deux cents ans plus tard, à la Vierge d'amour, très puissante Clémence, traditionnellement célébrée pr les poètes oa dans l fête du 3 mai. Le bon Lagane dans l ferveur de sa pssn anti-isaurienne, s'indigne à l pensée qu'on ait pu admettre une sépulture dans l'église de la Drd, cet édifice ayant, comme Saint-Sernin, le privilège de ne recevoir que les reliques des saints. L'église, c'est possible; mais les épnance
les reliques des saints. L'église, c'est possible; mais les dépendances du couvent comprenaient d'autres lieux funèbres que l'église ; il y avait le cimetière au bord de la Garonne et les chapelles du cloître. Or, Lafaille nous apprend que la vieille famille toulousaine des Ysalguier avait sa sépulture dans la première des trois chapelles du chapitre des Pères Bénédictins de la Daurade. On y voyait encore, de son temps, le tombeau de Raymond Ysalguier, chevalier, seigneur de Clermont. Ces Ysalguier avaient commencé à figure à Toulouse dans les dernières années du treizième siècle. C'étaient à l'origine des gens de finance.
les rius ds saints. L'église, c't possible; mais les dépendances du cvnt comprenaient d'autres lieux funèbres q l'église ; il y avait le cimetière au bord de la Garonne et les alle du lîre. Or, fle nous apprend que al vieille famille oulouan des suirglYea avait sa sépulture dans la première des trois chapelles du chapitre des Pères Bénédctns de la Daurade. On y voyait ncr, de ons temps, le tmb de Raymond Ysalguier, chevalier, seine de Clermont. Ces Ysalguier avaient commencé à figure à Toulouse dans les dernières années du treizième siècle. C'étaient à l'rgn des gens de finance.
du treizième siècle. C'étaient à l'origine des gens de finance. Raymond Ysalguier, qui parvint au consulat en 1295, tenait une maison de change. Onze ans après, il fut chargé, avec deux autres bourgeois de Toulouse, d'une opération importante par les commissaires du roi Philippe le Bel pour l'expulsion et la spoliation des Juifs. Sous le règne de Charles IV, les domaines confisqués ayant été mis en vente, les Ysalguier achetèrent le cimetière des Juifs et un certain nombre de maisons sur l'emplacement desquelles ils édifièrent leur hôtel. Avec la fortune, ils arrivèrent à la noblesse, à la haute culture, aux
du trzèm siècle. 'étaient à l'origine des gens d fnnc. Raymond Yslgr, qui parvint au consulat en 2,195 tenait u maison de c. On ans après, il fut chargé, avec deux autres bourgeois de Toulouse, d'une iténpoaor importante par les commsair du roi Philippe le Bel pour l'expulsion et l spoliation des Juifs. Sous le règne de Charles IV, les domaines confisqués ayant été mis en vente, les uir achetèrent le cimetière des Juifs t un certain nombre de maisons sur lemplacement desquelles ils édifièrent leur hôtel. Avec l fortune, ils arrivèrent à la nblss, à la haute culture aux
ils arrivèrent à la noblesse, à la haute culture, aux charges militaires, aux emplois de cour, aux brillantes alliances. L'un d'entre eux figure en 1355 parmi les mainteneurs du gay savoir, et le rédacteur de las Leys d'amors, Guilhem Molinier, célèbre les mérites du valeureux, plaisant et gai Monsieur Barthélémy Ysalguier, loyal et hardi chevalier, soutien du gai savoir, Del valoros, plazen e gay Mossen Bartholi Ysalguier, Leal et ardit cavalier, Sostenh del gay saber. Les Ysalguier se battirent bravement dans la guerre de Cent ans, prirent place dans le conseil de gouvernement du duc d'Anjou ; ils sont cités
ils arrivèrent à la noblesse, à la haute culture, aux charges militaires, aux psilemo de cour, aux brillantes alliances. L'un d'entre eux figure en 1355 parmi les mntnrs du gay savoir, rédacteur de las Leys d'amors, Guilhem Mliner, célèbr les mérites du vlrx, plaisant et gai Monsieur Brthélémy sar, loyal et hardi chevalier, soutien du iga savoir, Del valoros, plzn e gay Mossen ohtrliBa Ysalguier, Leal et ardit cavalier, theoSns del gay saber. Les Ysalguier se battirent bravement dans la guerre de Cent ans, prirent place dans le conseil de gouvernement du duc d'Anjou ; ils sont cités
conseil de gouvernement du duc d'Anjou ; ils sont cités à la prise de Tartas, l'un d'eux a été gouverneur de Bazas, un autre sénéchal de Bigorre ; ils sont entrés, par mariages, dans les plus illustres maisons de France, les comtes de l'Isle-Jourdain, les Hunaud de Lanta, les Foix-Rabat, les Terride, les Rochechouard-Faudoas, et ils ont donné sa première femme à Blaise de Monluc. Les terres et seigneuries qui sont demeurées entre leurs mains pendant près de deux siècles sont nombreuses et considérables : Auterive, Pinsaguel, Fourquevaux, Clermont, Odars, Trébons, Castelnau-d'Estrétefonds et bien d'autres fiefs. Puis, vers les premières
conseil de gouvernement du duc d'Anjou ; ils sont ités à la prise de Tartas, l'un d'eux a été gouverneur de Bazas, un urate sénéchal de Bigore ; ils sont entrés, par mariages, dans les plus illustres maisons de France, les cmts de l'Isle-Jourdain, les Hunaud de Lnt les Foix-Rabat, ls Terride, les Rochechouard-Faudoas, et ils ont donné sa première femme à Blaise de Monluc. Les terres et eigeries qui sont demeurées entre leurs mains etadnpn près de deux siècles sont nombreuses et isbéeoslncrda : Auterive, Pinsaguel, Frqvx, Clrmnt, Odars, Trébons, tlE-fatrnssa'sCdéneoteud et bien d'autres fiefs. Puis, vrs les premières
Trébons, Castelnau-d'Estrétefonds et bien d'autres fiefs. Puis, vers les premières années du seizième siècle, la famille, dont les possessions allaient se morcelant de plus en plus, cesse de jouer un rôle historique, se perd en divers rameaux très disséminés, et finit par disparaître complètement de Toulouse, après avoir rempli la contrée de ses armoiries et de son nom. Le dépôt des manuscrits de la Bibliothèque nationale possède, dans sa riche collection de Pièces originales du cabinet des titres, n° 3057, un recueil factice presque entièrement composé de documents relatifs aux Ysalguier. Or, nous y avons rencontré, à la date de
Trébons, Castelnau-d'Estrétefonds et bien d'trs fiefs. Puis, vers les premières années du seizième siècle, la famille, dont ls possessions allaient se morcelant de plus en us, cesse de jouer un rôle historique, es perd en divers rameaux très disséminés, et finit par disparaître complètement de Toulouse, apèsr vr rempli la contrée de ses armoiries et de son nm. L dépôt ds manuscrits de la Bibliothèque nationale possède, dns sa riche collection de Pècs originales du cabinet des titres, n° 3057, un recueil actice presque entièrement composé de documents relatifs aux Ysalguier. Or, ns y avons rencontré, à la date de
Ysalguier. Or, nous y avons rencontré, à la date de 1348, le testament de dame Bertrande, femme de Pierre Ysalguier, damoiseau, et belle-sœur du chevalier Pons Ysalguier. Il y est dit que la testatrice a choisi sa sépulture dans le Chapitre de Notre-Dame la Daurade, en la chapelle où le corps de Raymond Ysalguier est enseveli. Nous savons, par une autre pièce du même recueil, que cette Bertrande Ysalguier était sœur de Géraud Balène, membre d'une famille qui a laissé des souvenirs à Figeac et qui posséda quelque temps la baronnie de Blagnac. Au moment de la mort de Bertrande
Ysalguier. Or, ns y avons rencontré, à la date de 1348, le testament de dame Bertrande, femme de Pierre Ysalguier, damoiseau, et belle-sœur du chevalier Pons Ysalguier. lI est dit que la tee a choisi sa sépulture dans le at de Notre-Dame la Daurade, en la chapelle où le corps de Raymond Yslier est enseveli. Nous savons, pr une tr du même recueil, que cette Bertrande Ysalguier était sœur de Géraud Balène, membre d'une famille qui a laissé ds souvenirs à Figeac et qui posséda quelque temps la baronnie de Blagnac. Au moment de la mort de Bertrande
baronnie de Blagnac. Au moment de la mort de Bertrande Ysalguier, la famille où elle était entrée avait assez de puissance et de richesse pour lui consacrer une statue funéraire. Les armoiries des Ysalguier sont une touffe d'iris à cinq fleurs. N'est-ce pas l'analogie de cet emblème héraldique avec le bouquet des fleurs du gai savoir qui a facilité la confusion quand on s'est mis à rechercher une représentation figurée de l'insaisissable patronne des Jeux Floraux? Une autre dame de la même famille, Marguerite de l'Isle Jourdain, veuve en 1441 de François Ysalguier dit le Galoys, a exprimé aussi dans
brnn de Blagnac Au moment de l mort de Berte Ysalguier la famille ù elel ai entrée avait assez de puissance t d richesse pour lui consacrer une statue funéraire. Ls armoiries des Yslgr o une touffe d'iris à cinq fleurs. N'est-ce pas l'analogie de cet emblème hérldq aecv le bouquet des flrs du gai savoir qui a facilité la confusion quand on s'est sim à rechercher une eéetato figurée de l'insaisissable patronne des Je Floraux? n autre dame de la même famille, Marguerite de l'Isle Jourdain, veuve en 1441 ed François Ysalguier dit le aly, a exprimé aussi dans
de François Ysalguier dit le Galoys, a exprimé aussi dans son testament la volonté d'être ensevelie au Chapitre des religieux Bénédictins de la Daurade, dans la chapelle de saint Mathieu, pour le service de laquelle elle donna un calice d'argent. Cette Marguerite portait naturellement les mêmes armes que Bertrande, et l'écusson placé sur son tombeau a pu prêter à la même méprise; mais, pour les raisons de style et de costume indiquées plus haut, nous inclinons plutôt à penser que la sœur de Géraud Balène est la vraie titulaire de la statue attribuée à dame Clémence. Nous ne voudrions pas
de François eiYslrgau dit le Galoys, a eimpxré aussi dans son tmestntea la vlnté d'être svi au Chapitre des religieux Bénédictins e la Daurade, dans la chapelle de saint Mth, pour el service de laquelle elle dnn un calice d'argent. Cette Marguerite portait naturellement les mêmes armes que Bertrande, et l'écusson placé sur son tombeau a p prêtr à la même méprise; mais, pour les raisons de style et de tu indiquées plus haut, nous inclinons plutôt à penser que la sœur de Géraud Balène est l vraie titulaire de la statue ibutraéte à dame Clémnc. Nous ne voudrions pas
la statue attribuée à dame Clémence. Nous ne voudrions pas tomber dans la subtilité en faisant observer que les trois premières lettres du nom d'Ysalguier et du nom d'Isaure sont identiques et qu'une mauvaise lecture d'inscription obituaire pourrait avoir aidé à forger ce nom romanesque, dépourvu de toute attache réelle avec les noms de Toulouse; mais cette coïncidence mérite pourtant d'être signalée, surtout si l'on veut bien se rappeler que, dans l'épitaphe apocryphe du seizième siècle, la dixième muse est simplement désignée par les quatre premières lettres de son nom. On estimera peut-être qu'un simple bouquet de fleurs est bien
la statue attribuée à dame Clémence. Nous ne voudrions spa tomber dans l subtilité en faisant observer que les trois premières lettres du nom d'Ysalguier et du nom dIsaure sont identiques et qu'une mauvaise lecture d'inscription obituaire pourrait avoir aidé à forger ce nom romanesque dépourvu de toute attache réelle avec esl nms de Toulouse; mais cette cïncdnc mérite ontpurat d'être signalée, surtout si 'on veut bien se rappeler que, dans l'épitaphe apocryphe du seizième siècle, la dixième muse est smplmnt désignée par les quatre prmèrs lettres de son nom. On estimera peutêtre quun simple bouquet de fleurs est bn