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Dans la conception objectiviste (ou réaliste), les valeurs morales sont éternelles et universelles, ou, au moins, absolues ; on ne peut donc les changer ni les détruire. Au contraire, dans la seconde conception, les valeurs morales sont variables d'une société, d'un groupe ou d'un individu à l'autre. Cette seconde conception est souvent présentée de manière descriptive, alors que la première est normative. Dans le deuxième, il est difficile de condamner des pratiques qui appartiennent à d'autres sociétés (peine de mort, soumission des femmes, etc.), alors que la morale du premier type prétend s'imposer à tout être raisonnable, dans tous les temps et dans tous les lieux.
Qu'est-ce que le bien ?
Morale de la perfection.
Cette morale définit le bien désirable comme perfection ; cette perfection n'est pas subjective, mais peut se décrire objectivement. Par exemple le savoir, la réussite, etc. Ce bien est conçu comme le fondement du bonheur, mais sans impliquer la satisfaction subjective. Ce bien représente souvent la réalisation optimale de la nature humaine, et se trouve être de ce fait inégalitaire. Il définit en effet une hiérarchie des perfections à atteindre, hiérarchie d'où découle le mérite des individus.
"Toutes les actions de notre âme qui nous acquièrent quelque perfection sont vertueuses, et tout notre contentement ne consiste qu'au témoignage intérieur que nous avons d'avoir quelque perfection." (Descartes, Lettre à Elisabeth).
Morale de la vertu.
Ce type de morale insiste moins sur les règles à suivre en matière de morale, que sur les bonnes habitudes que nous devons prendre pour nous perfectionner et acquérir un bon caractère (dont les traits sont par exemple : générosité, bienveillance, etc.). C'est sans doute la morale philosophique la plus ancienne de notre civilisation. Ainsi, pour Platon, notre perfection consiste en l'acquisition de quatre vertus cardinales: la sagesse, le courage, la tempérance et la justice. Pour Aristote, la vertu est une bonne habitude acquise dans le but de réguler les émotions (par exemple, ne pas fuir face au danger), et consiste en un juste milieu qui nous fait éviter les extrêmes qui sont des vices, par exemple : lâcheté <-- courage --> témérité.
La détermination de ce juste milieu (ou médiété) n'est pas une chose facile, et demande un examen de la raison. À ces vertus, les théologiens ajoutèrent la foi, l'espérance et l'amour.
Cette conception de la vertu implique également que l'on évite les mauvaises habitudes, i.e. les vices, telles que la lâcheté, l'injustice et la vanité. Ce genre de morale exige une éducation morale développée dès le plus jeune âge, ce qui rend les adultes responsables de la conduite morale des enfants et du développement de leurs vertus.
Le concept de vertu a joué un grand rôle jusqu'au milieu du XIX siècle, puis déclina face à de nouvelles morales (évolutionnisme, utilitarisme, etc.). Mais, au milieu du XX siècle, cette idée a retrouvé une nouvelle jeunesse avec des philosophes comme Anscombe et MacIntyre estimant que les philosophes avaient trop négligé le développement du caractère humain et que la vertu joue un rôle fondamentale dans la vie sociale.
Morale du devoir.
Les morales du devoir fondent le caractère moral de nos actions par le concept d'obligation. Ce type de morale se conçoit indépendamment de toute conséquence qui pourrait résulter de nos actions. Par exemple, selon Kant, on ne doit pas mentir pour éviter un meurtre, car l'obligation de dire la vérité est absolue et ne tolère aucune condition particulière.
Il existe plusieurs théories des devoirs :
Il faut souligner que tous droit appelle un devoir.
Les théories du devoir n'exposent pas seulement le ou les principes qui rendent morale une action, mais s'efforcent également de résoudre les conflits qui résultent de nos devoirs eux-mêmes.
Morales conséquentialistes.
Dans nos actions, nous prenons souvent en compte les conséquences de nos actes. Ces conséquences peuvent donc être considérées comme des critères possibles de notre comportement, ce qui fait de ce type de morale, un type normatif. Pour une morale de ce genre, une conduite est morale si les conséquences d'un acte sont plutôt bénéfiques que défavorables. L'évaluation de la moralité d'une conduite se fait donc sur la base de ce qui est observable, plutôt que sur l'intention qui a un caractère privé et difficile à appréhender.
Plusieurs types de conséquentialisme peuvent être distingués, selon le critère que l'on choisit pour déterminer ce qui est bénéfique et ce qui est nuisible :
Bibliographie.
De nombreux classiques sont sur internet. Nous nous efforcerons d'en donner les liens. Les titres en bleu clair dirigent vers les textes disponibles sur .
Chimie générale/Équilibres chimiques
Équilibres chimiques.
à écrire dans un milieu basique . et merci :)
IO3(-) + I(-) ←→ I(2)
Chimie générale/Acides et bases
Acides et bases.
Considérons un acide, HA, dans l'eau. Vu la théorie de Bronsted-Lewry, l'acide donnera un proton à l'eau pour former un ion oxonium et la base conjuguée A–. Il y aura un équilibre entre l'acide et l'eau d'une part et entre l'ion oxonium et sa base conjuguée de l'autre.
formula_1
Cet équilibre peut être utilisé pour calculer les concentrations des espèces en solution.
Constante d´acidité.
Comme tout équilibre, la dissociation acide/base a une constante d'équilibre qui doit déterminer l'étendue de la réaction (à quel point elle va du côté gauche ou du côté droit de l'équation).
formula_2
Cet équilibre est utilisé pour calculer les concentrations d'acides faibles. Il y a donc très peu d'eau qui réagit. La concentration de l'eau durant la réaction est, pour cela, une constante, et peut être inclue dans la valeur de K. Cela donne lieu à une constante d'équilibre connue comme constante d'acidité. C'est simplement K multiplié par la concentration de l´eau.
formula_3
Le Ka d'un acide détermine sa force comme acide c'est-à-dire montre de quelle quantité l'équilibre est déplacé vers la droite. Les valeurs de Ka des acides faibles ont été déterminées expérimentalement.
La constante de basicité.
Un équilibre semblable existe quand une base faible est dissoute dans l'eau. La base retirera un proton de l'eau pour former la base conjuguée.
formula_4
Cet équilibre possède sa constante particulière Kb, connue comme constante de basicité. Tout comme pour la constante d'acidité, c'est la constante d'équilibre multipliée par la concentration de l'eau.
formula_5
Le produit ionique.
     Un équilibre spécial existe entre les molécules d'eau. Parfois, une molécule d'eau agit comme un acide et cède un proton à une autre molécule d'eau qui agit comme base. L'eau peut s'autoioniser ; on parle aussi d’autoprotolyse.
formula_6
     Un équilibre spécial existe entre les molécules d´eau. Parfois, une molécule d´eau agit comme une base et l'équilibre doit se déplacer vers la gauche et la concentration d'hydroxyles diminue. Les concentrations d'ions hydronium et hydroxyle varient en sens inverse l'une de l'autre.
     L'expression d'équilibre s'appelle produit ionique et est désigné par le symbole Ke. Sa valeur est de 1,0 × 10–14 à 25°C.
formula_7
     Cette expression peut être utilisée pour trouver le pH de l'eau pure. Souvenons-nous que le pH est le négatif de log10 de la concentration de l'ion hydronium. Si nous posons que la concentration en ions hydronium est "x", nous pouvons en déduire le pH :
formula_8
Force de la base conjuguée.
     La base conjuguée d'acide faible a une relation simple avec son acide. Voyons l'expression d'équilibre de la base conjuguée, A–, de l'acide faible HA.
formula_9
     Si nous multiplions l'expression pour un acide par l'expression pour sa base conjuguée, les concentrations de l'acide et de la base s'éliminent et nous obtenons le produit ionique de l'eau ! Cela nous permet de calculer le K"b" d'une base si le K"a" de son acide conjugué est connu (et vice-versa).
formula_10
Résumé.
     Les définitions des constantes de dissociation des acides et bases sont montrées ici :
formula_11 ;
formula_12
formula_13
formula_14
Nous pouvons écrire cela sous forme logarithmique : en posant
nous avons :
formula_15
formula_16 ;
formula_17
formula_18
Calcul de pH.
Cas d'un acide fort.
formula_19
Cas d'un acide faible.
formula_1
Cas d'une base forte.
formula_29
formula_34
Cas d'une base faible.
formula_35
Cas d'une solution tampon.
avec :
sous forme de sel.
Détermination graphique du pH et des concentrations.
Nous considérons que l'on introduit dans de l'eau pure une concentration C d'un sel ; C"a" s'il s'agit d'un sel d'acide, C"b" si c'est le sel d'une base. Nous cherchons à déterminer les concentrations des différentes espèces chimiques en fonction de C"a" et à tracer le diagramme logarithmique log [X] = ƒ(pH).
Autoprotolyse de l'eau.
La réaction en jeu est :
Par définition, nous avons :
Dans le diagramme log [X] = ƒ(pH), cela forme une droite de pente –1 et passant par l'origine (0 ; 0). Nous notons ce segment de droite [(0 ; 0) ; ↘ ∠ 45°].
La constante d'équilibre pK"e" nous donne
Dans le diagramme log [X] = ƒ(pH), cela forme une droite de pente +1 et passant par le point (0 ; –14). Nous notons ce segment de droite [(0 ; –14) ; ↗ ∠ 45°].
Tous les diagrammes sont tracés au format carré :
Cas d'un acide fort.
Nous introduisons une concentration C"a" d'un acide fort A dans de l'eau pure.
Les réactions en jeu sont :
La dissociation étant totale, nous avons :
L'équilibre électrique s'écrit :