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j'espère simplement que m nielsen parviendra à faire avancer les choses au cours des prochaines discussions de la commission
outre un compterendu de ce type je souhaiterais une analyse plus positive qui pourrait être réalisée en continu
cette analyse ne se contenterait pas d'observer le flot des aides mais engloberait toutes les différentes formes de soutien et de transferts qui ont un impact sur les pays pauvres la technique les questions commerciales la coopération dans le domaine de la recherche etc cela apporterait une contribution très constructive à notre débat
enfin au point de la proposition de résolution le parlement recommande la mise en place d'un groupe de travail supplémentaire pour parvenir à la cohérence souhaitée
je pense que c'est un pur hasard mais le commissaire à l'environnement devrait bien entendu en faire partie
il faut espérer que le débat d'aujourd'hui marquera un nouveau départ
la politique a jusqu'ici bien trop souvent consisté à reprendre d'une main ce que l'on avait donné de l'autre
nombreux seront ceux qui suivront avec beaucoup d'intérêt l'évolution dans ce domaine
monsieur le président les manifestants de seattle affirmaient que le libreéchange est mauvais pour les pays moins développés et pour les pays les moins développés qu'il ne sert que les intérêts des riches égoïstes
pourtant regardons le taux de progrès économique et de réduction de la pauvreté de pays comme l'inde et la tanzanie sur les ou ans qui se sont écoulés depuis leur indépendance
selon les théories de l'époque le protectionnisme et les interventions d'état devait permettre de préserver les emplois devait permettre à l'industrie de s'adapter progressivement et sans heurts
ce fut un échec la pauvreté atteignit des niveaux sans précédent
le remède peut sembler avoir mauvais goût à court terme mais ouvrir son économie à la concurrence chez soi et à l'étranger exige une application optimale des ressources et conduit à un niveau et à une qualité de vie plus élevées dans un avenir pas si lointain
n'estce pas la leçon de l'union européenne ellemême et du marché unique en particulier
comme l'a dit m nielson cela constitue un excellent exemple pour ces pays et ces régions qui aspirent à une plus grande prospérité
pourtant prêcher les avantages du libreéchange aux pays en voie de développement n'est pas suffisant
nous devons aussi associer le geste à la parole au niveau de notre propre accessibilité pour les importations en provenance de ces pays
la résolution du parlement sur les négociations de l'omc prônait une politique d'importation libre de la part de l'ue éliminant tous les obstacles aux importations les barrières tarifaires et les quotas et tout aussi important les barrières non tarifaires comme l'a dit mme maijweggen dans son intervention l'élimination de ces barrières serait plus efficace que n'importe quelle aide au développement pour garantir que ces pays enregistrent le progrès économique qu'ils veulent tout comme nous
il est relativement évident qu'un manque de cohérence entre la politique de développement et la politique commerciale réduit nos efforts de développement et doit aussi éroder le regard politique que portent les pays en voie de développement sur l'europe et nos belles paroles
monsieur le président au cours de ces deux derniers jours nous avons été bercés de belles paroles au sujet d'une cohérence d'une coordination et d'une efficacité accrues au sein des programmes d'aide extérieure de la communauté et des états membres
il est un domaine d'activité relativement restreint d'une grande visibilité pour le public qui constituerait un test décisif pour l'union quant à sa capacité à associer le geste à la parole
je fais référence au drame constant des mines antipersonnel qui constituent un obstacle à de si nombreux programmes de développement à la reconstruction postconflit et qui anéantissent la vie d'un grand nombre de personnes parmi les plus vulnérables dans certaines des parties les plus pauvres du monde en particulier dans les pays en voie de développement
dans le courant de ces dernières années la communauté a dépensé quelque millions d'euros dans l'élimination des mines l'assistance aux victimes et des activités connexes
les états membres ont dépensés des sommes similaires
mais on constate encore une inefficacité énorme et un manque de volonté dans l'application d'une stratégie convenue avec d'autres membres de la communauté internationale pour résoudre le problème des mines antipersonnel dans un délai limité
m nielson a identifié les problèmes relatifs au manque d'action concertée et au besoin d'une meilleure complémentarité avec les états membres
cela fait l'objet de discussions depuis des années
la commission doit effectuer des changements organisationnels internes elle doit renforcer la cohérence et l'efficacité de ses actions idéalement avec une cellule centrale d'action en matière de mines qui soit financée de manière adéquate
elle a besoin également de procédures contractuelles et d'application plus rapides ainsi que d'une ligne budgétaire pluriannuelle améliorée et d'une gestion bien plus efficace de ses programmes
un inventaire correct de l'efficacité des programmes d'action en matière de mines doit être effectué dans chacun des pays gravement atteint par les mines antipersonnel
il me semble que le problème des mines antipersonnel couvre un grand nombre des difficultés organisationnelles procédurales opérationnelles et de gestion financière qui touchent la commission et l'union
ces afflictions fontelles partie du passé ou verronsnous que dans ce domaine relativement compact et limité l'union européenne n'est toujours pas capable de relever le défi
monsieur le président chers collègues monsieur le commissaire nielson la conclusion du nouvel accord acpue est un pas important vers plus de cohérence
c' est aussi une bonne chose que des critères comme les droits de l' homme la démocratie l' état de droit et la bonne gouvernance soient davantage ancrés dans ce nouveau traité que dans les précédents que de très anciennes relations coloniales ne forment plus la majeure partie de nos liens mais que ces critères politiques aient désormais plus de poids
c' est en effet une condition sine qua non pour tout développement
si ces critères ne sont pas respectés le développement n' a aucune chance
cela vaut également pour cuba cher collègue modrow
je suis heureux que cuba se rapproche de ce processus mais bien des changements doivent encore y survenir
nous connaissons tous les rapports d' amnesty international
il se peut que vous voyiez ce dernier dirigeant du communisme un peu différemment de la majorité de cette assemblée et que vous ayez des problèmes avec la bonne gouvernance
c' est toutefois un critère important pour l' union européenne
je voudrais aborder un deuxième thème
nous parlons ici de cohérence
de nombreux collègues ont illustré par des exemples à quel point les différentes politiques sont incohérentes
mais à mon avis la politique de développement en tant que telle a aussi besoin de davantage de cohérence
il est incohérent que la coordination avec les états membres ne fonctionne toujours pas que des états membres et l' union européenne mènent des projets très contradictoires dans certains pays en développement
visàvis du contribuable européen il n' est pas cohérent non plus que nous menions une politique du développement inscrite au budget de l' union alors que le fed continue à en être exclu
monsieur le président du conseil si vous parvenez à mettre ces milliards d' euros sous le contrôle du parlement de la commission du contrôle budgétaire sous le contrôle de mécanismes comme l' olaf vous augmenterez je crois le degré d' acceptation de l' union
je pense que cela devrait aussi être une revendication pour la conférence intergouvernementale l' ancrage du fed dans le budget de l' union européenne
monsieur le président mesdames et messieurs dans l'ensemble ce texte nous paraît certes bien intentionné et pourtant nous ne l'avons pas voté en commission et nous ne le voterons pas davantage en plénière pour deux raisons qui ont appelé d'ailleurs de notre part des amendements et que je voudrais développer très vite ici
d'abord la commission du développement et de la coopération appelle de ses vux la communautarisation du fed et il est évident qu'en cela elle fait fausse route
la coopération est à nos yeux et elle doit demeurer un exercice intergouvernemental
alors que l'europe prépare son élargissement une communautarisation du fed permettrait à certains de camoufler très aisément leur désengagement derrière l'écran du budget communautaire sans compter d'ailleurs que l'on fait ainsi tomber une façon fructueuse et prometteuse d'associer à notre politique de coopération nos partenaires du sud
enfin la commission a fait dans un passé récent mme maes vient de le rappeler très opportunément la preuve des difficultés qu'elle rencontre pour gérer dans la transparence les fonds qu'elle consacre à ses programmes de développement et d'aide humanitaire
on se demande pourquoi il faudrait aujourd'hui en rajouter
en second lieu il est tout à fait regrettable pour nous que le rapport de m corrie fasse mention de l'accord de commerce et de développement avec l'afrique du sud car enfin cet accord est exemplaire de la diplomatie d'amateur à laquelle se livre la commission européenne et cela de plus en plus
il est en effet tout à fait stupéfiant de constater que l'union ait pu négocier pour ses états membres un accord dont un volet essentiel est laissé purement et simplement en blanc
il est encore plus ahurissant que le conseil ait laissé faire soit dit en passant
nous nous trouvons donc aujourd'hui dans la situation absurde de négocier en position de faiblesse sur des aspects aussi essentiels que les productions viticoles et agricoles dans le cadre d'un accord que nous avons déjà signé
la partie de cet accord qui bloque les négociations pourrait conduire l'union à devoir indemniser des producteurs pour qu'ils cessent de produire du sherry du porto tout un ensemble de produits qui au regard du droit commercial international sont purement et simplement des contrefaçons et l'on imagine le coût potentiel d'un tel précédent
c'est là la preuve s'il en fallait encore qu'une diplomatie immature qui ne défend aucun intérêt si ce n'est sans doute des intérêts particuliers coincée entre la théologie du libreéchange les groupes de pression et les ong plus ou moins amies est non seulement efficace mais dangereuse
enfin un mot sur l'inspiration générale du rapport corrie
aujourd'hui l'assemblée paritaire est considérée ne nous le cachons pas comme un obstacle au libreéchange international par les théologiens de genève et de washington
c'était là l'occasion de rappeler que notre mode de coopération avec les pays du sud originale et exemplaire devait être développée renforcée
cette occasion est une occasion manquée par le rapport corrie et à regret nous devons sanctionner le fait qu'elle ait été perdue à ce point
monsieur le président en guise de conclusion et de synthèse je voudrais souligner trois aspects essentiels de ce débat
premièrement l'idée qui ressort très fermement de l'ensemble des interventions est que la mondialisation accentue les déséquilibres régionaux et les inégalités sociales qu'elle accroît la pauvreté
il faut donc faire quelque chose sous peine d'aggraver les tensions et de faire surgir des mécanismes déclenchant des conflits qui remettent en cause la paix et la stabilité internationales
deuxièmement dans cette perspective il serait important de donner une autre dimension aux politiques de développement en valorisant leur rôle en matière de correction des déséquilibres d'atténuation des inégalités
je pense que tout le monde s'accorde sur l'importance capitale du rôle de l'union européenne dans les politiques de développement à l'échelle internationale
tout le monde reconnaît tel était le thème du débat d'aujourd'hui que pour que l'union européenne assume un rôle plus actif et de pointe dans les politiques de développement à l'échelle internationale elle devra nécessairement renforcer la cohérence de ses différentes politiques qui participent aux objectifs de développement
je pense que certaines interventions ont également bien insisté sur le fait que cette responsabilité visàvis de la cohérence des politiques de l'union européenne n'incombe pas exclusivement au conseil à la commission ou au parlement au contraire elle devra faire l'objet d'une concertation des travaux de réflexion et de préparation législative et institutionnelle à la fois au niveau de la commission et au niveau du conseil ainsi qu'au niveau du parlement européen luimême certains députés ont d'ailleurs présenté des suggestions comme celle de la création d'un observatoire ou d'un groupe de travail pour accompagner l'action des différentes politiques dans le domaine spécifique du développement
comme cela constituait une des priorités du programme de la présidence portugaise je voudrais enfin souligner qu'il importe également d'enregistrer l'affirmation selon laquelle il est nécessaire de valoriser la politique de développement dans le contexte des politiques de l'union européenne et notamment dans le contexte de sa politique extérieure
nous pensons que c'est absolument indispensable sans cela il ne sera pas possible de développer une action conséquente en matière de cohérence des politiques si nous ne sommes pas capables de donner un rôle de premier plan aux politiques de développement comme instrument d'affirmation de principes et de valeurs qui modèlent l'affirmation de l'europe dans le système international
il sera alors éventuellement nécessaire comme je l'ai souligné de changer de paradigme et d'oublier le paradigme postcolonial pour donner une dimension plus européenne aux politiques de développement
de ce point de vue je pense comme certains intervenants que la nouvelle convention appelée à remplacer les conventions de lomé constitue un instrument important de rénovation et de nouvelle dynamique dans l'approche d'un partenariat avec un groupe aussi important de pays du sud au moment où on enregistre une stabilité autour des processus de négociation à l'échelle internationale comme ceux qui ont caractérisé le premier cycle des négociations de seattle
je ressens un certain degré de frustration dans de nombreuses contributions à ce débat
j'ai fait devant vous une déclaration au nom de la commission qui je pense offre un cadre utile à cette discussion
nous fournirons des informations plus détaillées directement liées à toutes les questions de cohérence
ce débat n'est pas nouveau
nous y travaillons pour l'heure au sein de la commission et le travail achevé je présenterai un rapport en la matière puisque nombreux ont été ceux qui ont demandé s'il était possible de voir le rapport sur la cohérence
je ne doute pas que en raison de l'attention politique grandissante accordée à ces problèmes qui est clairement ressortie du débat d'aujourd'hui il sera plus facile pour la commission et la dg du développement de placer la question de la cohérence au sommet de notre ordre de travail
cela nécessite aussi l'introduction de nouveaux mécanismes supplémentaires au sein du système de la commission qui peuvent très bien inclure comme l'ont suggéré certains groupes politiques de ce parlement l'établissement d'un groupe de travail spécial interservice et d'une forme de contrôle de la cohérence au sein de la commission
j'ai lu et entendu au cours du débat que la cohérence est utilisée comme une sorte de formule miracle qui arrange tout
je pense qu'il est important de la laisser au rang de discipline relativement bien définie visant à essayer de réduire les incohérences là où elles existent vraiment et il en existe très certainement
ceci est lié en grande partie à un désaccord réel entre les intérêts sectoriels dans chaque état membre comme on l'a dit avec une grande honnêteté dans cette assemblée les personnes s'identifient d'une certaine manière à leurs sphères d'intérêts ce qui est légitime
je tiens cependant à mettre en garde contre l'illusion selon laquelle l'incohérence résulte d'une certaine déficience mécanique du système
cela arrive mais ne représente qu'une petite partie de ce dont nous discutons
la plus grande partie du débat a trait aux différences d'intérêts bien connues établies entre les sexes et ainsi de suite et là est le problème
m mulder a dit qu'aucun agriculteur ne commencera à produire quoi que ce soit si le prix est trop bas
cela est vrai dans notre partie du monde mais nos partenaires et bénéficiaires en afrique ont une perspective légèrement différente
ils sont agriculteurs non seulement pour gagner leur vie mais aussi pour vivre cela fait une différence
l'agriculture de subsistance n'est pas basée sur les calculs de prix elle est basée sur l'espoir que la pluie tombe pendant la saison prochaine
cela ne s'applique pas qu'à l'agriculture dans les pays en voie de développement mais à l'attention à accorder à la pauvreté ce que nous n'avons pas fait en suffisance jusqu'ici
à la lumière de cette perspective ce que je dis maintenant est très important
d'autres sujets ont été cités l'agriculture en namibie les tomates et le lait en poudre dans les caraïbes
nous ne devons pas être trop masochistes
leur utilité a des limites
tous ces exemples sont caractérisés par le fait qu'on s'en est occupé
les prix d'intervention ont été réglementés et les problèmes que nous avons rencontrés avec la viande de buf en afrique de l'ouest et en namibie ont en fait été résolus par une diminution des soutiens de l'intervention