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au ciel. Un labyrinthe d'arguments, rattachés les uns aux autres par un lien presque imperceptible, et où l'esprit se perd, paraît plutôt destiné à l'égarer qu'à le redresser. Quand même nous avons donné successivement notre assentiment à tous les raisonnements par lesquels il nous a fait passer, nous sommes loin de lui accorder tout ce qu'il croit avoir obtenu. Nous cédons, nous ne nous sentons pas convaincus. C'est là ce que j'ai personnellement éprouvé en lisant ces dialogues si connus où Platon met en scène Socrate s'occupant d'élucider quelque grande question de morale ou de métaphysique au moyen de ses
au cl. Un labyrinthe 'arguments, rattachés les uns aux autres par un lien presque imperceptible, et où l'esprit se perd, paraît plutôt destiné à l'égarer quà l rdrssr. Quand même nous ans dnné successivement notre assentiment à tous les raisonnements par lesquels il nous a fait passer, nous sommes loin de lui accorder tout ce qu'il croit avoir obtenu. Nous cédons, snuo ne nous sentons pas convaincus. C'est là ec que j'ai personnellement éprouvé en lisant ces dialogues si connus où Platon met en scène Socrate s'occupant d'lucd quelque grande question de morale ou d métaphysique au moyen de ses
question de morale ou de métaphysique au moyen de ses procédés d'investigation habituels. L'usage d'une méthode qui consiste à ne rien aborder de front, mais à arriver au principal par une série d'accessoires et même, en général, à une affirmation par une série de négations, aura toujours pour résultat d'enlever quelque chose à la fermeté simple de l'esprit. La dialectique avait été puisée par Socrate dans l'arsenal des sophistes. Il s'en servit pour les combattre, et il s'en servit infiniment mieux qu'eux. Mais, en s'adaptant leur costume, il ne put éviter de prendre leurs défauts. N'est-ce pas, par exemple, un
question de morale ou de métaphysique au myn e ses procédés d'investigation habituels. aL'gesu d'une méthode qui consiste à ne rien aborder de front, mais à rrvr au principal par une é d'accessoires et même, en général, à une ffrmtn pr une série de négations, aura oous pou résultat 'enlever quelque chose à la fermeté simple de l'sprt. La dialectique avait été puisée par oce dans 'aea des sophistes. Il s'en servit pour les combattre, et il 'en servit infiniment mieux qu'eux. Mais, en adatn'aspt leur costume, il ne put éviter de prendre leurs défauts. Neste pas, par exemple un
éviter de prendre leurs défauts. N'est-ce pas, par exemple, un raisonnement digne de ses adversaires que de rejeter sur Miltiade, Cimon, Thémistocle, Périclès, les arrêts injustes dont le peuple athénien les frappa ou menaça de les frapper ? Ils pervertirent le peuple, dit-il; car ils l'avaient trouvé plus doux et ils le rendirent pire. Autrement, ils n'auraient pas été ses victimes. Tel est au moins le langage que lui prête Platon dans le Gorgias, que M. Fouillée appelle, avec raison, un dialogue tout socratique d'inspiration. Qu'un illustre écrivain anglais, lord Macaulay, attribue en partie les violences et les crimes de
éviter de prendre leurs défauts. N'est-ce ps, par exemple, un raisonnement digne de ses aie que de rejeter sur Miltiade, Cimon, Thémistocle, Périclès, les arrêts injustes dont le l athénien les frappa ou menaça e les frapper ? Ils eret le peuple, dit-il; car ils l'avaient trouvé plus doux et ils le rendirent pire. Autrement, ils n'auraient pas été ses vctms. Tel est au moins le langage que lui prête Platon dans le Gogia que M Fouillée appelle, avec raison, un dialogue tout socratique dinspiration Quun illustre écrivain anglais, lrdo Macaulay, attribue en partie les violences et l crimes de
Macaulay, attribue en partie les violences et les crimes de la Révolution aux habitudes prises en France sous l'ancien régime, cela peut à la rigueur se concevoir. N'avait-on pas prodigué les tortures sous l'ancien régime ? Une partie de la population n'avait-elle pas été traitée comme le sont les parias dans certains pays où le régime des castes domine ? Mais quelle preuve pourrait-on alléguer en faveur de l'accusation que Socrate intente aux Miltiade et aux Cimon ? Absolument aucune. Est-il, d'ailleurs, certain que les Athéniens aient été moins légers, moins soupçonneux, moins disposés à l'ingratitude avant d'avoir eu ces
Macaulay, ttrb en partie les ceseovlin et les crimes de la Révolution aux habitudes prises en France sous l'ancien rge, cela peut à la rigueur se concevoir. N'avait-on ps prodigué les tortures sous l'ancien régime ? Une itpear de la population n'avait-elle pas été ate comme le so les parias dans certains pays où le régime des csts domine ? Mais quelle prv pourrait-on aéger en faveur de l'accusation que Socrate intente uxa Miltiade t aux Cimon ? Abslent aucune. Est-il, d'ailleurs, cerai que les Athéniens aient été moins ére,lsg moins soupçonneux, moins disposés à lingratitude avant d'avoir eu ces
moins soupçonneux, moins disposés à l'ingratitude avant d'avoir eu ces grands hommes à leur tête ? N'avaient-ils pas été divisés en factions, et la réputation d'un personnage que ses mérites avaient signalé à l'attention publique ne lui avait-il jamais valu cet ostracisme qu'Aristide dut à son surnom de Juste ? — Voici un autre passage du Gorgias où un sophisme détestable est mis au service d'une idée très louable. Socrate affirme que le plus grand malheur pour un coupable est de ne pas subir la punition qu'il a méritée. Je le veux bien. Mais le philosophe ajoute malencontreusement : «
moins spçnnx, moins disposés à l'igtde avant d'avoir eu ces grnds hommes leur tête ? N'avaient-ils pas été ssiivéd en factions, et la réputation d'un personnage que ses mérites avaient signalé à l'attention publique n lui avait-il jamais valu cet etisomsacr qu'Aristide dut à son surnom de Juste — Voici un autre passage du Gorgias ùo un sophisme débe est mis au service d'une dé très louable. Socrate affirme que le plus grand malheur pour n coupable st e ne pas sburi la punition q a méritée. Je le veux bien. i le philosophe jt seurmmtcotealennen : «
le veux bien. Mais le philosophe ajoute malencontreusement : « Si votre ennemi commet une injustice envers tout autre que vous (il ne doit pas en être de même, suivant Socrate, lorsque vous-même êtes l'objet de cette injustice, et j'avoue que cette différence augmente l'étonnement que me fait éprouver ce passage), si votre ennemi commet une injustice envers tout autre que vous, il faut vous efforcer de toutes les manières, et d'action et de paroles, de le soustraire au châtiment et d'empêcher qu'il ne paraisse devant les juges. S'il comparaît devant eux, il faut tout mettre en œuvre pour qu'il
le vx bien. Mais le philosophe ajoute malencontreusement : « Si te ennm commet une injustice envers tout autre que vous (il ne doit pas en êtr de même, suivant Scrt, lrsq vous-même êtes l'objet de cette injustice, et j'avoue que cette différence augmente l'étonnement que me fait éprouver ce passage), si votre ennemi commet une injustice envers tout autre q vous, il faut vous efforcer de tts les manières, et d'action et de paroles de le soustraire au châtiment et d'empêcher qu'il ne ps dvnt les juges. S'il cmprît devant eux, il atfu tout mettre en œuvre pr qu'il
devant eux, il faut tout mettre en œuvre pour qu'il échappe et ne soit pas puni, de façon que s'il a volé une grande quantité d'argent, il ne le rende point, mais qu'il le garde et l'emploie en dépenses injustes et impies pour son usage et celui de ses amis; que, si son crime mérite la mort, il ne la subisse point, et, s'il se peut, qu'il ne meure jamais, mais qu'il soit immortel dans sa perversité ou du moins qu'il y vive le plus longtemps possible. Voilà, Polus, à quoi la rhétorique me semble utile. » Qu'une politique sans
devant eux, il faut tt mettre en œuvre pr qu'il échappe et ne soit pas puni, de façon que s'il volé une grande quantité d'argent, il ne le rende point, mias qu'il le garde et l'emploie en dépenses injustes t impies pour son usage te celui de ses amis; que, si son crime mérite la mort, il ne l subisse point, et, s'il se peut, qu'il ne meure ajs,iam mais qu'il soit immortel dans s perversité ou u moins qu'il vive le pls longtemps possible. Voilà, Polus, à quoi la rhétrq me semble utile. » 'ne politique sans
quoi la rhétorique me semble utile. » Qu'une politique sans scrupule puisse dicter et ait dicté souvent une telle manière d'agir, je suis loin de le contester. C'est là particulièrement ce que faisait Agésilas, roi de Sparte, ce prince qu'un disciple de Socrate, Xénophon, a présenté comme un modèle. Plutarque nous dit qu'il faisait charger ses ennemis de commandements où ils étaient en position de montrer la méchanceté et l'avarice dont il les soupçonnait; puis, quand on les traduisait en justice, il prenait leur défense et se les attachait ainsi de telle façon qu'il n'avait plus leur opposition à craindre.
quoi la rhétorique me semble utile. » Qu'une politique sans scrupule puisse dicter et ait dicté souvent une telle manière d'agir, je suis loin de le cntstr. C'est là particulièrement ce qeu faisait Agésilas, o de Sparte, ce prince qu'un disciple d Socrate, Xénophon, a présenté comme un modèle. Plutarque nous dit qu'il faisait charger ses ennemis de commandements où ils itnaeté position de montrer la méchanceté et l'avarice dnt il les spçnnt; puis, quand on les traduisait en justice, il prenait leur défense et s les ttcht ns de telle façon qu'il n'avait plus lu opposition à crndr.
de telle façon qu'il n'avait plus leur opposition à craindre. Je suis loin de louer cette conduite d'Agésilas. Mais que dire de la recommandation de Socrate à Polus au sujet de la bonne rhétorique? Il formule cette recommandation précisément au moment où il vient d'affirmer que les doux arts qui donnent la santé à l'âme sont la législation et la justice. Je n'accuse pas son intention. Il veut simplement faire entendre que le plus mortel ennemi d'un criminel ne peut pas lui nuire plus qu'en le sauvant du châtiment. Mais la forme qu'il donne à sa pensée a quelque chose
tll façon qu'il n'avait plus leur opposition ra.decrni Je suis loin de louer cette cdue d'Agésilas. Mais equ dire de la recommandation de Socrate à Polus au st de la bnn rhétrq? Il formule cette recommandation précisément au moment où il vient d'affirmer que les doux arts qui donnent l santé à l'âme so la lslingoitéa et la jstc. e n'accuse pas son intention. Il veu mmlisenetp faire entendre que e plus mortel ennemi d'un criminel ne peut spa ilu nuire plus qu'en le sauvant du châtiment. Mais la forme qu'il donne sa pensée quelque chose
la forme qu'il donne à sa pensée a quelque chose de fâcheux, car il ne paraît pas s'apercevoir que celui grâce auquel un coupable pourrait fouler impunément du fruit de sa faute, au détriment d'autrui, se conduirait en mauvais citoyen et, par conséquent, ferait un emploi condamnable de la rhétorique. C'est, sans doute, par des raisonnements semblables qu'il s'attirait le reproche de confondre le juste et l'injuste, à la manière des sophistes. On m'objectera que les deux passages que je viens de citer sont empruntés à Platon et qu'il est difficile de déterminer si le disciple a fidèlement exposé les
la forme qil donne sa pensée quelque chose de fâcheux, car l ne paraît pas s'apercevoir que celui grâce auquel un coupable pourrait fouler impunément du fruit de sa faute, au détriment 'autrui, se uirai en mauvais citoyen e par conséquent, ferait n emploi condamnable de la rhétorique. Cest sans doute, par ds raisonnements semblables qu'il s'attirait le reproche de confondre le juste et nei,lst'uj la manière des sophistes On m'objectera que les deux passages que je viens de citer sont empruntés à Platon et qu'il st difficile de déterminer si le disciple a fidèlement xpsé les
difficile de déterminer si le disciple a fidèlement exposé les idées de son maître. Socrate est constamment en scène dans les Dialogues de Platon. Mais les pensées qu'il exprime appartiennent souvent à Platon seul. Xénophon a plus scrupuleusement représenté la physionomie de cette noble victime de l'injustice athénienne. On l'admet généralement et nous l'admettons aussi. Ouvrons donc ces mémoires que l'abeille attique a consacrés à l'apologie de son maître par l'examen de sa vie et de ses enseignements. Nous verrons que le sophisme y a aussi sa part. Socrate invite Euthydème à ne rien négliger pour s'instruire sur la justice.
dffcl de déterminer si le ce a fidèlement exposé les idées de s maître. Socrate st cnstmmnt en scène dans les Dialogues d Platon. Mais les pensées qu'il exprime aartiennt souvent à Platon seul. Xénpo a pls scrupuleusement représenté la physionomie de ct noble victime de l'injustice athénienne. On l'admet généralement et nous l'admettons aussi. Ouvrons donc ces moersméi que l'abeille attique a consacrés à l'apologie de son maître pr l'examen de sa vie et d ses enseignements. Nous verrons que le sophisme y a ss sa part. Scrt ivt Euthydème à ne rien négliger pour s'tnusiierr sur la justice.
Euthydème à ne rien négliger pour s'instruire sur la justice. Rien de mieux. Seulement, quand on loue la justice, il ne faut pas en manquer soi-même. « Vous semble-t-il, Euthydème, dit Socrate, que la justice est une science qui ait ses principes comme l'écriture? — Je le pense, répond Euthydème. — Lequel jugez-vous le plus habile à écrire, de celui qui écrit et lit mal de dessein prémédité ou de celui qui écrit et lit mal volontairement ? — C'est le premier ; car il saura bien faire quand il le voudra. — Ainsi celui qui écrit mal parce qu'il
Eèe à ne rien négliger pour s'instruire sur la tcju.esi Rien de ex.imu tmelen,uSe quand on loue la justice, il ne u pas en manquer soi-même. « Vous semble-t-il, Euthydème, dit Socrate, que la jcisute est une science qui ait ses principes comme léitue — Je le pense, répond thydèm. — Lequel jugez-vous le plus habile à écrire, de celui qui écrit et lit mal de dssn prémédité ou de celui qui écrit et lit ml volontairement ? — C'est le prmerei cr il saura bien faire quand il le voudra. — Ainsi celui qui écrit mal parce qu'il
le voudra. — Ainsi celui qui écrit mal parce qu'il le veut sait écrire; celui qui écrit mal, malgré lui, ne le sait pas. — Assurément. — Quel est donc celui qui connaît la justice? Est-ce celui qui ment et trompe parce qu'il le veut bien ou celui qui ment et trompe sans le vouloir? — C'est le premier. — Vous dites donc que celui qui sait écrire est plus savant dans les lettres que celui qui ne le sait pas ? — Il est vrai. — Et que celui qui connaît le mieux les premiers éléments de la justice
le voudra. — Ainsi celui qui écrit mal prc qu'il le veut sait écrire; celui qui r mal, malgré lui, ne l st pas. — ssrémnt. — Ql est d ei q connaît la justice? Estce celui qui ment et trompe parce qu'il le veut bien ou celui qui ment et trompe sans le vouloir? — C'est le prmr. — Vous di donc que celui qui sait écrire est plus t dans les lettres q ceuil qui e le sait pas ? — Il st vrai. — E que celui qui connaît le mieux les premiers éléments de la jstc
qui connaît le mieux les premiers éléments de la justice est plus juste que celui qui les ignore. » Cet exemple signale le défaut fréquent de la manière de raisonner de Socrate. En supposant des hommes qui sussent parfaitement former des caractères d'écriture et exprimer ainsi leurs pensées sans l'avoir jamais appris, tandis que d'autres, possédant parfaitement les principes de l'écriture, ne formeraient jamais ou le plus souvent que des lettres illisibles, desquels dirait-on qu'ils savent le mieux écrire? De même celui qui fait des actes justes, tout en ignorant les premiers éléments de la justice, n'est-il pas plus juste
qui connaît le mieux premiers éléments de la justice est plus us que celui qui les ignore. » Cet exemple signale le défaut fréquent de la manière de raisonner de Socrate n supposant des hommes qui sussent parfaitement former ds caractères décriture et exprimer ainsi lers pensées sans l'avoir jamais appris, tandis que d'autres, possédant prftmnt les principes de l'écriture, ne formeraient jamais ou le plus souvent que des lettres illisibles, desquels dirait-on qu'ils savent le mieux écrire? De même luiec qui fait des actes jsts, tout en ignorant les premiers éléments de la justice, n'est-il pas plus juste
les premiers éléments de la justice, n'est-il pas plus juste que celui qui conforme constamment sa conduite aux vers si connus du poète latin ? "Video meliora proboque Deteriora sequor." Telle est, dans les Lois, l'opinion de Platon, s'écartant cette fois, et avec raison, ce me semble, des idées de Socrate. L'opposition qui existe chez certains hommes entre leurs sentiments d'aversion et d'amour et le jugement de leur raison est ce qu'il appelle l'ignorance extrême. Quand même les citoyens atteints de cette ignorance seraient les plus habiles raisonneurs, ajoute-t-il, ils ne méritent pas moins le reproche d'être ignorants; au contraire,
les premiers éléments d a justice, n'est-il pas plus juste que celui qui conforme constamment s conduite aux vers si connus du poète latin ? "Video meliora proboque Deteriora sequor." Telle est, dans les Lois, l'opinion de Platon, s'écartant cette fois, et avec aisn, ce semble, ds idées de Sr L'opposition qui existe chez certains hommes entre leurs sentiments d'aversion et d'aou et le jugement de lr raison est ce qu'il appelle l'ignorance extrême. Quand même s citoyens atteints de cette ignorance seraient les plus habiles ,oannsseiurr ajoute-t-il, ils ne méritent pas moins le recpreho d'être ignorants au contraire,
ne méritent pas moins le reproche d'être ignorants; au contraire, on doit donner le nom de savants et admettre aux premières charges ceux qui sont dans une disposition opposée, quand bien même, selon le proverbe, ils ne sauraient ni lire ni nager. Socrate aussi n'a pas toujours été d'accord avec lui-même. Xénophon, dans un autre passage, nous apprend qu'il regardait ceux qui faisaient le mal, sachant de quel côté était le bien, comme aussi ignorants que ceux qui ne savaient pas discerner le mal du bien (Mémoires sur Socrate, III, c. 9). M. Fouillée a voulu, je crois, concilier ensemble
ne méritent ps moins le rprch d'être ignorants; u contraire, on doit donner e mon de savants et admettre aux premières charges ceux qui sont dans une disposition opposée, quan bn même, sln le proverbe, ils ne sauraient ni lr ni age Socrate aussi n'a pas tjrs été d'accord avec lu-mêe Xénophon, dans u autre passage, nous apprend qu'il regardait ceux qui faisaient le mal, sachant de quel côté était le bien, comme aussi ignorants que ceux qui ne savaient pas discerner le mal du bien (Mémoires sur Scrt, III, c. 9). M. Fouillée voulu je crs, concilier ensemble
c. 9). M. Fouillée a voulu, je crois, concilier ensemble le dernier texte et les paroles de Socrate à Euthydème qui précèdent lorsqu'il dit que Socrate s'est proposé seulement de faire entendre à Euthydème que celui qui a connaissance de ce qui est juste ne s'écartera jamais de la justice. L'ignorance serait toujours, dans son opinion, la source, elle serait la seule source des mauvaises actions; car la volonté de l'homme le portera nécessairement sur ce qu'il croit être le bien, tel que le lui signale le plus ou moins de science qu'il possède. M. Fouillée ajoute : « Un
c. 9). M Fllé a voulu, je crois, conciler ensemble le nerdrei texte et les paroles de Socrate à Euthydème qui précèdent lorsqu'il di que Socrate s'est proposé seulement de faire entendre à Euthydème u celui qui connaissance de c qui est juste ne s'écrtr jamais de la justice. L'ignorance riesta toujours, dans son opinion, la souc elle serait la sle source des mauvaises actions; car al volonté d l'homme le portera nécessairement sur ce qu'il croit être le bien, tel que le lui signale pls ou moins de science quil possède. M. Fouillée ajoute : « Un
de science qu'il possède. M. Fouillée ajoute : « Un Aristophane présent à un tel entretien, dont la vraie conclusion est dissimulée (très dissimulée, en effet), s'en ira avec la persuasion que Socrate est le premier des sophistes. » Aristophane aurait peut-être raison cette fois. Grote ne remarque pas sans motif que Socrate exposait une des conditions essentielles de la vertu, en demandant à ceux qui devaient la pratiquer de chercher à comprendre ce qu'elle était et où elle était, mais qu'il avait gravement tort de laisser de côté d'autres conditions qui ne sont pas moins essentielles. Savoir est sans
de science qu'il possède. . Fllé ajoute : « Un Aristophane népstre à un tel nin dont la vraie nlon st dissimulée (très dissimulée, en effet), s'e ira avec l persuasion que Socrate est le eier des sophistes. » Aristophane aurait peut-être raison ettec fois. oGret ne remarque pas a motif que Socrate exposait une des cdios essentielles de vu,etr en demandant à ceux qui devaient la pratiquer de chercher à comprendre ce q'll était et où elle était mi qu'il avait gravement tort d laisser de côté d'autres conditions qui ne sont ps moins essentielles. aoir est sans
conditions qui ne sont pas moins essentielles. Savoir est sans doute quelque chose; agir est davantage, et celui qui fait le mal, sachant où est le bien, mérite plus de réprobation que celui qui fait le mal par erreur, croyant faire le bien. L'écrivain anglais rappelle d'ailleurs qu'il y eut, sous ce rapport, dans la doctrine de Socrate une étrange contradiction; car nul n'a plus insisté que lui sur la nécessité de contrôler les passions et les appétits, d'imposer de bonnes habitudes et de négliger l'accomplissement d'aucun devoir. Grote dit aussi et avec raison que Socrate, en affirmant que la
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aussi et avec raison que Socrate, en affirmant que la vertu dépend du savoir, donnait réellement prise contre lui à Anytus. Une telle doctrine, si elle était admise, ne pourrait produire que des résultats funestes. Elle est d'ailleurs tout à fait fausse. Peut-on admettre aussi que l'homme illettré puisse ignorer les premiers éléments de la justice? Ne les trouvera-t-on pas, sous une ou une forme plus ou moins vague et confuse, chez le sauvage lui-même? Où ne regarde-t-on pas comme un devoir des enfants le respect pour leurs parents? Et préférerons-nous à ces ignorants qui se montrent par instinct bons
au et avec rsn que Socrate, en affirmant que la vertu dépend du savoir, donnait réellement prise contre lui à utyAs.n Une telle doctrine, si elle était admise, ne pourrait produire que des résultats funestes. Elle est d'ailleurs tout à a fausse. Peut-on dmttr aussi uqe l'homme illettré puisse ignorer les premiers éléments de la justice? Ne les trouveraton pas, sous une ou une forme plus moins vague te confuse, chez sauvage lui-même? Où ne regarde-t-on pas comme un devoir des enfants le respect leurs parents? t préférerons-nous à e ignorants qui s montrent par tnnitisc bons
préférerons-nous à ces ignorants qui se montrent par instinct bons fils un fils qui battra son père, à l'exemple du Philippide des Nuées d'Aristophane, pourvu qu'il sache philosophiquement à quoi s'en tenir sur ce que la loi naturelle lui prescrit de faire? Ou la morale est l'invention de quelques hommes, ou bien elle se rattache à ces notions primitives que le genre humain a reçues comme une partie de sa nature. Nous n'avons pas besoin qu'on nous enseigne l'art de nous mouvoir pour nous mouvoir en effet. Mais certains exercices donnent à l'homme des mouvements plus gracieux en donnant au
préférerons-nous à ecs ignorants qui se montrent apr instinct bons fils u fils qui battra son père, à l'exemple du Philippide des Nuées d'rstphn, pourvu 'iqul sache philosophiquement à quoi s'en tenir sur c que a loi naturelle l rpitcrse de faire? Ou la morale st linvention de quelques hommes, ou bien elle se rattache à ces notions primitives q le gnr humain a rçs comme une partie sa nature. Nous nn'aosv pas besoin qu'on nous enseigne l'art de nous o pour ns mouvoir en effet Mais certains exercices etnodnn à l'homme des mouvements plus gracieux ne donn au
donnent à l'homme des mouvements plus gracieux en donnant au corps plus de souplesse. Une étude philosophique sur le juste ajoutera de même en nous quelque chose à l'œuvre de la nature. C'est beaucoup déjà. Mais en même temps que notre sens moral s'accroîtra et que nous nous éléverons ainsi davantage, pour ainsi dire dans l'échelle des êtres, notre responsabilité deviendra plus grande. Les infractions à des principes que nous connaîtrons mieux deviendront des fautes plus graves, et de deux personnes qui commettent des injustices, celle-là sera réputée avec raison la plus injuste qui pourra le moins alléguer l'excuse de
donnent à l'homme ds mouvements pls gracieux n donnant au corps plus de pe Une étude phlsphq sr le juste ota de même en nous quelque chose à l'œuvre de la nature. C'est beaucoup déjà. Mais en même temps que notre sens moral s'ccrîtr et que uons suno éléverons ains davantage, pour ainsi dire dans l'échelle des êtres, oentr responsabilité deviendra plus grande. Les infractions à des principes que nous connaîtrons mxuei deviendront des fautes plus graves et d deux personnes qui cmmttnt ds injustices, ce-l sera réputée avec raison l plus injuste qui prr le moins alléguer l'xcs ed
la plus injuste qui pourra le moins alléguer l'excuse de l'ignorance. Tels sont, à mon avis, les véritables principes. Ceux de Socrate nous paraissent peu clairs. Nous signalions tout à l'heure une certaine contradiction entre deux passages des mémoires de Xénophon relatifs à ce sujet si important de la justice. Dans l'un et dans l'autre, du moins, il qualifiait de science la notion du bien et du mal. CORRECTION ### Quand même les citoyens atteints de cette ignorance seraient les plus habiles raisonneurs, ajoute-t-il, ils ne méritent pas moins le reproche d'être ignorants; au contraire, on doit donner le nom
la plus injuste qui pourra el moins alléguer l'excuse de l'ignorance. els ot à mo avis, ls véritables principes. Ceux de Socrate nous paraissent peu clrs. Nous signalions tout l'heure une tnriecea contradiction entre deux pssgs des mémoires de Xénophon relatifs à ce sujet s important de la justice. s l'un et dans lautre du moins, il qualifiait de science la notion d bien et d mal. CRRCTN ### Quand même les citoyens atteints de cette ignorance seraient les p habiles raisonneurs, ajoute-t-il, ils ne méritent pas moins le roe d'être gnrnts; au contraire, on doit donner el nom
reproche d'être ignorants; au contraire, on doit donner le nom de savants et admettre aux premières charges ceux qui sont dans une disposition opposée, quand bien même, selon le proverbe, ils ne sauraient ni lire ni nager. Socrate aussi n'a pas toujours été d'accord avec lui-même. Xénophon, dans un autre passage, nous apprend qu'il regardait ceux qui faisaient le mal, sachant de quel côté était le bien, comme aussi ignorants que ceux qui ne savaient pas discerner le mal du bien (Mémoires sur Socrate, III, c. 9). M. Fouillée a voulu, je crois, concilier ensemble le dernier texte et les
reproche d'être ignorants; contraire, on doit donner le nom de savants et aetr premières charges cexu qui sont dns une disposition opposée qudan bien même, eonsl le prvrb, ils n sauraient ni lire ni agr Socrate aussi ' pas toujours été d'accord avec lui-même. Xénophon, dans un autre passage, nous apprend il regardait ceux qui fsnt le mal, sachant de quel côté était le bien, comme aussi ignorants que ceux q ne savaient pas discerner le mal du bien (Mémoires sur Socrate, , c 9). M. Fouillée a vo,uul je crois, concilier esemb le dernier texte et les
voulu, je crois, concilier ensemble le dernier texte et les paroles de Socrate à Euthydème qui précèdent lorsqu'il dit que Socrate s'est proposé seulement de faire entendre à Euthydème que celui qui a connaissance de ce qui est juste ne s'écartera jamais de la justice. L'ignorance serait toujours, dans son opinion, la source, elle serait la seule source des mauvaises actions; car la volonté de l'homme le portera nécessairement sur ce qu'il croit être le bien, tel que le lui signale le plus ou moins de science qu'il possède. M. Fouillée ajoute : « Un Aristophane présent à un tel
voulu, je crois, concilier ensemble le dernier txt et les paroles de Socrate à Euthydème u précèdent lrsq'l dit que Socrate s'est proposé seulement de fe entendre à Euthydème que celui qui a connaissance ed c qui s juste ne s'écartera jamais de la justice. L'ignorance serait toujours, dans son opinion, l source, elle serait la seule cesruo des mauvaises actions; cr l volonté de l'homme l prtr nécessairement sur ce qu'il croit être le bien, tel que l lui signale le plus ou moins de science qu'il possède. M. Fouillée ajoute : « Un Aristophane présent à un tl
Fouillée ajoute : « Un Aristophane présent à un tel entretien, dont la vraie conclusion est dissimulée (très dissimulée, en effet), s'en ira avec la persuasion que Socrate est le premier des sophistes. » Aristophane aurait peut-être raison cette fois. Grote ne remarque pas sans motif que Socrate exposait une des conditions essentielles de la vertu, en demandant à ceux qui devaient la pratiquer de chercher à comprendre ce qu'elle était et où elle était, mais qu'il avait gravement tort de laisser de côté d'autres conditions qui ne sont pas moins essentielles. Savoir est sans doute quelque chose; agir est
Fouillée ajoute : « Un Aristophane présent à un tel entretien, tdon la vr conclusion st dissimulée (très dissimulée, en effet), 'en ira avec la suaion que Socrate est le premier des sopie » Aristophane aurait peut-être raison fois. Grt ne remarque pas sans motif que Socrate exposait une des conditions essentielles de la vertu en demandant à ceux qui devaient la pratiquer de cerhrhec à comprendre ce qu'elle étt et ù elle était, mais qu'il avait gravement tort de laisser de côté d'trs conditions qui ne st pas mns essentielles. Svr est an doute quelque chose; agir est
moins essentielles. Savoir est sans doute quelque chose; agir est davantage, et celui qui fait le mal, sachant où est le bien, mérite plus de réprobation que celui qui fait le mal par erreur, croyant faire le bien. L'écrivain anglais rappelle d'ailleurs qu'il y eut, sous ce rapport, dans la doctrine de Socrate une étrange contradiction; car nul n'a plus insisté que lui sur la nécessité de contrôler les passions et les appétits, d'imposer de bonnes habitudes et de négliger l'accomplissement d'aucun devoir. Grote dit aussi et avec raison que Socrate, en affirmant que la vertu dépend du savoir, donnait
moins essentielles. av est sns doute quelque chose; agir est davantage, et celui qui fait le mal sachant où est le bien, ietmré plus d réprobation que ciuel q fait le mal par erreur, ncotrya faire bien. L'écrivain as rappelle d'ailleurs qu'il y eut, sous ce rapport, dans la doce de Socrate une nrgetéa contradiction car nul na plus insisté que lui sur la nécessité de contrôler les passions et les appétits, dimposer de bonnes hbtds t de négliger 'accomlissen 'aucun or. Gro dit aussi et avec raison que Scrt, n affirmant q la vrt dépend du savoir, donnait
Socrate, en affirmant que la vertu dépend du savoir, donnait réellement prise contre lui à Anytus. Une telle doctrine, si elle était admise, ne pourrait produire que des résultats funestes. Elle est d'ailleurs tout à fait fausse. Peut-on admettre aussi que l'homme illettré puisse ignorer les premiers éléments de la justice? Ne les trouvera-t-on pas, sous une ou une forme plus ou moins vague et confuse, chez le sauvage lui-même? Où ne regarde-t-on pas comme un devoir des enfants le respect pour leurs parents? Et préférerons-nous à ces ignorants qui se montrent par instinct bons fils un fils qui battra
Socrate, en ffanimart que la vertu dépend du savoir, donnait réellement prise contre lui à Anytus. Une telle doctrine, si elle était admise, ne pourrait produire que des rlts es Elle est leudliras' tout à fait fausse. Peut-on admettre ss que l'homme llttré puisse ignorer les premiers éléent de a jstce? Ne les trouvera-t-on ps, sous une ou une forme plus insom vague et confuse, chez le avae l-mêm? Où n gd-o pas cmm n devoir ds nfnts le respect pour leurs parents? Et rérrosous à c ignorants qui se montrent instinct bons fils un fils qui a
se montrent par instinct bons fils un fils qui battra son père, à l'exemple du Philippide des Nuées d'Aristophane, pourvu qu'il sache philosophiquement à quoi s'en tenir sur ce que la loi naturelle lui prescrit de faire? Ou la morale est l'invention de quelques hommes, ou bien elle se rattache à ces notions primitives que le genre humain a reçues comme une partie de sa nature. Nous n'avons pas besoin qu'on nous enseigne l'art de nous mouvoir pour nous mouvoir en effet. Mais certains exercices donnent à l'homme des mouvements plus gracieux en donnant au corps plus de souplesse. Une
se montrent par instinct bons fils un fils qui battra son e, l'exemple du Pippide des Nuées d'Aristophane, pourvu 'l sache philosophiquement à quoi s'en tenir sur ce que la loi naturelle lui prescrit de faire? Ou la morale est linvention ed quelques hommes, ou bien ll se rattache à ces notions primitives que le genre humain a rçs comme une partie de sa nature. Nous n'avons pas besoin quon uosn enseigne l'art de nous mour pour nous mouvoir e effet. Mais certains exercices donnent à 'homme des mouvements plus gracieux en donnant corps plus de souplesse. Une
plus gracieux en donnant au corps plus de souplesse. Une étude philosophique sur le juste ajoutera de même en nous quelque chose à l'œuvre de la nature. C'est beaucoup déjà. Mais en même temps que notre sens moral s'accroîtra et que nous nous éléverons ainsi davantage, pour ainsi dire dans l'échelle des êtres, notre responsabilité deviendra plus grande. Les infractions à des principes que nous connaîtrons mieux deviendront des fautes plus graves, et de deux personnes qui commettent des injustices, celle-là sera réputée avec raison la plus injuste qui pourra le moins alléguer l'excuse de l'ignorance. Tels sont, à mon
plus gracieux en donnant au corps plus de souplesse. Une étude philosophique sur le esjut ajoutera de même ne nous quelque chs à l'œuvre de la nature. C'est beaucoup déjà. Mais en même tp que notre sens moral s'accroîtra et que nous nous éléverons ainsi davantage pour ainsi dire dans l'échelle des êtres, notre responsabilité deviendra plus grande. Les infractions des principes que nous connaîtrons me deviendront des fautes plus graves, et de deux personnes qui commettent des injustices, celle-là sera réputée vc raison la plus injuste qui pourra le moins alléguer l'excuse de l'ignorance. Tels sont, à mon
le moins alléguer l'excuse de l'ignorance. Tels sont, à mon avis, les véritables principes. Ceux de Socrate nous paraissent peu clairs. Nous signalions tout à l'heure une certaine contradiction entre deux passages des mémoires de Xénophon relatifs à ce sujet si important de la justice. Dans l'un et dans l'autre, du moins, il qualifiait de science la notion du bien et du mal. Mais dans deux dialogues intéressants de Platon, le Ménon et le Protagoras, il nie que la vertu soit parmi les choses qui peuvent s'enseigner; il l'attribue à une inspiration divine. Sans doute Platon ne lui eût point
le moins alléguer l'xcs ed 'iore Tels sont, à mon avis, ls véritables principes. Ceux de Scrt nous paraissent peu clairs. Nous signalions tout à l'heure une certaine contradiction ertne dx passages des mémoires de Xénophon rltfs ce sujet si important de la justice. Dans lnu' et dans l'autre, du moins, l qualifiait de scnc l notion du bien et du ma Mais dans dx dlgs intéressants e Platon, le Ménon et le Protagoras, il nie que la vertu soit parmi les choses qui puve s'enseigner; il re n inspiration divine. Sans doute Platon n l eût point
une inspiration divine. Sans doute Platon ne lui eût point prêté un tel langage s'il s'était toujours exprimé d'une manière radicalement opposée. Remarquons, d'ailleurs, que l'unique connaissance par laquelle Socrate se flattât d'être supérieur à ses contemporains, c'était la connaissance de son ignorance complète et absolue de toutes choses. Cette connaissance peut être autre chose que le témoignage d'une incomparable humilité. Elle a été quelquefois pour le scepticisme une base excellente. Les fluctuations de Socrate et le vague de sa pensée expliquent comment les doctrines les plus opposées vinrent se greffer sur un tronc où elles devaient trouver une sève
une inspiration divine. Sans doute Platon ne lui eût point prêté un tel langage s'il s'était toujours exprimé d'une manière radicalement opposée. Remarquons, aills, que l'unique connaissance par lq Socrate se flattât d'être supérieur à ses contemporains, c'était la connaissance de son ignorance complète et absolue de toutes choses. Cette connaissance peut être tr chose que le témoignage d'une incomparable humilité. Elle a été quelquefois pour le scepticisme une base excellente. Les fluctuations de Socrate et le vague de sa pensée pequxenilt comment les doctrines les plus opposées vinrent se greffer urs nu nocrt où les devaient trouver une sève
greffer sur un tronc où elles devaient trouver une sève nourricière abondante. L'école de Cyrène et celle de Mégare, les Cyniques, les Académiciens, les Péripatéticiens, séparés, autant que possible, de principes et de tendances, voyaient dans Socrate un père commun et lui empruntaient les fondements de leurs systèmes. Tous lui ont dû quelque chose, et leurs successeurs, qui ne s'accordent pas plus qu'eux, peuvent aussi le revendiquer comme un ancêtre commun. L'un d'entre eux, M. Boutroux, dans un travail assez récent, a pu dire avec une certaine justesse : « L'homme dont les idées sont les plus vivantes dans la
greffer sur un tnc où elles tvedeina trouver une sève nourricière ondane. L'école de Cyrène t celle de Mégare, les Cyniques, les Académiciens, les Péripatéticiens, séparés, autant que possible, de principes et de endc, voyaient dans Socrate un père commun et lui empruntaient les fondements de leurs systèmes. Tous lui ont dû quelque chose, et leurs successeurs, qui ne 'accordent pas plus qu'eux, peuvent aussi le revendiquer comme n ancêtre commun. 'un d eux, M Boutroux, dans un travail sseaz récent, a pu dire avec une certaine justesse : « L'homme dont les idées sont l plus vivantes dans la
L'homme dont les idées sont les plus vivantes dans la société contemporaine (notre société), c'est Socrate. » Nous nous rallions à cet éloge, et, dans une certaine mesure, à celui que lui donne le même écrivain : « Des diverses prescriptions qui se manifestent chez Socrate, c'est bien l'idée de constituer la morale comme science qui est la principale; car elle seule constitue l'harmonie et la lumière dans ce caractère, en apparence bizarre et contradictoire. Elle seule nous explique comment Socrate est à la fois un croyant et un libre penseur, un homme de son pays et de son temps,
L'homme dont les idées sont les plus vivantes dns la société ernopniacmeot (notre société), c'est Socrate. » Nous nous rallions à cet éloge, et, dans une crtn mesure, à celui que lui donne le emmê écrivain : « Des diverses prescriptions qui s manifestent chez Socrate, c'est bien l'dé de constituer la morale comme science qui est principale; car elle seule constitue l'harmonie et la lumière dans ce caractère, en apparence bzrr et contradictoire. Elle seule nous explique ocmenmt Socrate est à la fois un croyant et un libre penseur, n homme de son pays et d son temps,
penseur, un homme de son pays et de son temps, toujours disposé à s'accommoder aux choses extérieures et un homme replié sur lui-même, toujours maître de soi, obstinément jaloux de sa liberté et de son indépendance; un aristocrate attaché au passé, méprisant pour le caprice populaire et un révolutionnaire demandant que les fonctions soient données au plus instruit; enfin, ce qui résume tout, peut-être, à la fois un philosophe et un homme d'action. » Seulement, nous traduisons ainsi : « Socrate, à qui l'humanité a dû tant de hautes conceptions morales et le désir persistant d'en former un corps de
penseur, un homme de son pays de son temps, toujours dspsé à s'acomodr aux hosesc xtérrs et un homme replié sur lui-même, toujours maître de soi, obstinément jaloux de sa liberté et de son indeane; un aristocrate attaché au passé, méprisant pour le caprice populaire et un notviuinaéroler demandant que les fonctions soient données au pls instruit; enfin, ce qui résume , êe, à la fois n phlsph et un homme dio. » Seulement, nous trdsns ns : « Socrate, à qui l'humanité a dû tant de hautes conceptions rlemosa et le désir persistant d'n former un corps de
morales et le désir persistant d'en former un corps de science auquel l'homme dut l'amélioration de sa vie et l'élévation de ses sentiments, Socrate, si admirablement doué par la nature, a reflété aussi, en les associant d'une manière singulière, les sentiments, les opinions, les manières d'être, les croyances qui, dans Athènes, sa patrie, trouvaient un équivalent de ces villes de refuge que Moïse établit chez les juifs pour servir d'asile aux malheureux que des meurtres involontairement commis eussent partout ailleurs exposés à la peine du talion. Les sophistes y florissaient. Il les estimait peu, et pourtant il leur fit de
morales et le désir persistant d'en former un corps e science auquel l'homme dut l'amélioration de sa vie et l'élévation de sentiments, Socrate, si admirablement ué par la nature, a reflété aussi, en les associant d'une manière singulière, les sentiments, les opinions, les manières dêtre les croyances qui dns Athènes, sa patrie, trouvaient un équivalent de ces villes de refuge que Moïse établit chez les juifs pour servir d'asile aux malheureux que ds meurtres involontairement commis eussent partout ailleurs exposés à la peine du talion. Les sophistes y frisent. Il les estimait peu, t pourtant il leur fit de
Il les estimait peu, et pourtant il leur fit de tels emprunts, que le plus grand comique du temps put le représenter comme leur chef. Il n'avait jamais visité l'Orient, et pourtant l'Orient l'inspirait lorsqu'il donnait à ses compagnons d'armes un spectacle semblable à celui que les solitaires de la Thébaïde ont donné plus tard aux chrétiens. L'Orient l'inspirait encore, lorsqu'il croyait que la voix intérieure d'un bon génie le guidait, qu'il lui était redevable de tous les bons mouvements de son âme, et qu'il fallait avant tout la consulter, alors même qu'il s'agissait d'échapper à une mort facilement évitable.
Il les estimait peu, et pourtant il er ft de tels emprunts, que le plus grand comique du temps put le représenter comme leur chef. Il n'avait jamais visité l'Orient, et pourtant l'Orient l'inspirait lorsqu'il doi à ses compagnons d'armes n spectacle semblable à celui que les solitaires de la Thébaïde ont donné plus tard aux chrétiens. L'Orient l'inspirait encore, lorsqu'il croyait q la voix intérieure d'un nbo génie le guidait, qu'il lu était redevable de tous els bons mouvements de son âme, et q'l fallait avant tout la cnlt, alors même qu'il s'agissait d'échapper une mort facilement évitable.
alors même qu'il s'agissait d'échapper à une mort facilement évitable. » Nous arrivons maintenant au principal sujet de ce travail. Le génie dont nous parlons revient souvent dans la bouche de Socrate. Hermogène, fils d'Hipponicus, son ami, voyant qu'il ne s'occupe point de son procès, non encore jugé, le conjure de songer à son apologie. « Ignores-tu, lui dit-il, combien d'innocents ont péri victimes de leur fierté devant les tribunaux athéniens, tandis que bien souvent ou attendris par des supplications, ou séduits par les prestiges de l'éloquence, les juges ont absous des criminels ? » Socrate répond : « Eh
alors même qu'il s'agissait d'échapper à une mort facilement évitable » Nous arrivons maintenant principal sujet de c rv. Le génie dont nous parlons revient souvent dans la bouche de Socrate. Hermogène, fils d'Hipponicus, son ami voyant quil ne s'occupe point de son procès, non encore jugé, le conjure de songer à son apologie « Ignorestu lui dit-il, combien d'innocents ont péri victimes de leur fierté devant les tribunaux athéniens, tnds que bien souvent ou attendris par des suitns ou sédts par ls prestiges de 'éloquence, les juges ont absous ds criminels ? » Socrate répond : « Eh
absous des criminels ? » Socrate répond : « Eh bien ! je le jure, deux fois j'ai voulu m'occuper de cette apologie, deux fois mon Génie s'y est opposé. » Et il ajoute que la divinité a sans doute trouvé avantageux pour lui que sa vie se terminât bientôt, fût-ce d'une manière violente. Dans son discours à ses juges, il refuse également de promettre de garder désormais le silence. Le Dieu lui défend, dit-il. Plus tard, dans sa prison, il s'applaudit d'avoir gardé devant ses juges une telle attitude. Le Dieu l'a trouvée bonne, car il ne l'a pas
absous des criminels ? » Socrate répond : « Eh bien ! je le jure, deux fois j'ai voulu moccuper de cette apologie, deux fs mon Génie s'y st opposé. t il ajoute que la divinité a sans doute trouvé vntgx pour lui que sa vie se tiemnârt bientôt, ft d'une manière violente. Dans osn discours à ses juges, il eue également d promettre de erdgar désormais le ne Le Dieu li défend, dit-il. Pls tard dans sa prison, il s'applaudit d'v gardé devant ses juges eun telle attitude Le Dieu ' trouvée bonne, cr l ne la pas
Le Dieu l'a trouvée bonne, car il ne l'a pas une seule fois averti. Il a donc en lui toute confiance. Mais quel a été ce Dieu? On sait que le démon de Socrate a été de notre temps, et en France et à l'étranger, l'objet d'études psychologiques intéressantes. Pour ne parler que de la France, un médecin distingué, qui était en même temps un savant, M. Lélut, a vu dans Socrate un visionnaire, sujet à des hallucinations produites par la prédominance d'une seule idée. De Socrate et de Jeanne d'Arc à Cardan et aux hôtes de Charenton, il n'y
Le Dieu ' trouvée bonne, car il ne l'a ps une seule fois averti. Il a donc en lui toute confiance. Mais quel a été ce Dieu? On ait equ e démon d Scrt a été de ntr temps, et en France et l'étranger, 'objet d'études psychologiques ntérents. Pr ne rl que de la Frnc, un médecin distingué, q était en même temps u savant, M Lélut, vu dans Socrate un visionnaire, sujet à hallucinations produites la prédominance d'une ele idée. De Socrate et d naneeJ d'Arc à Cardan et aux hôtes de Charenton, il n'y
d'Arc à Cardan et aux hôtes de Charenton, il n'y a, suivant lui, qu'un pas. Une prodigieuse exaltation peut, en concentrant toutes les forces de l'intelligence humaine sur un certain point, comme chez Socrate, faire l'homme de génie, le plus grand des philosophes. Elle peut briser l'appareil de nos facultés intellectuelles et dégénérer en manie puérile, en folie bien caractérisée. Il y a apparence que M. Lélut a raison. Mais il resterait à savoir où Socrate avait pris son idée d'un être particulier, supérieur à l'homme par l'essence, veillant assidûment sur lui, l'exhortant à bien faire et le faisant marcher
r'Adc à Cardan et aux hôtes de Charenton, il n'y a, suivant lui, qu'un pas. Une prodigieuse exaltation peut, en nratoencctn toutes les forces de 'intelligence nihmeua sur un certain point, comme chez Socrate, faire l'homme de génie, le plus grand des philosophes. Elle peut briser l'appareil de nos facultés intellectuelles et dégénérer en manie puérile, en folie bien caractérisée. Il y a apparence que M. Lélut a raison. Mais il resterait à savoir où Socrate avait pris son idée d'un être particulier, supérieur à l'homme par l'essence, ell assidûment sur lui l'exhortant à bien faire et le faisant marcher
sur lui, l'exhortant à bien faire et le faisant marcher dans la voie de la sagesse? Fouillée qui, comme on sait, est l'auteur du livre le plus développé et de l'un des meilleurs ouvrages qui aient été écrits sur Socrate dans notre pays, ne voit, lui, dans cette conviction qu'avait le philosophe athénien de l'existence d'un Dieu évidentément ici le même que ce Génie dont il est question dans l'Apologie. Quand Socrate dit ailleurs que le Dieu l'a chargé d'examiner les hommes, que le Dieu lui impose cette occupation, on peut admettre aussi, nonobstant l'avis contraire de Zeller (De la
sur lui, l'exhortant à bien fr et le faisant marcher dans la voie la sagesse? Fouillée qui, comme on sait, est lauteur du livre le plus développé et de l'un des meilleurs ouvrages ui itnea été écrits sur Socrate dans notre pays, ne voit, lui, dans cette conviction qu'avait le ilph hne de l'existence d'un Dieu évidentément c le même que ce Génie dont il est question dans l'Apologie. Quand Socrate dit llrs que le Dieu l'a chargé d'examiner les hommes, que l Dieu lui impose ce occupation, on peut admettre aussi, nonobstant l'avis contraire de Zeller (De la
peut admettre aussi, nonobstant l'avis contraire de Zeller (De la philosophie des Grecs, trad. Boutroux, t. III, p. 85), que c'est de son démon qu'il veut parler. — Il est d'ailleurs remarquable que, comme l'a remarqué Apulée (De Deo Socratis liber), le Génie de Socrate n'intervient d'ordinaire que pour l'arrêter, presque jamais pour l'exciter à agir : « C'est, dit l'auteur, parce que Socrate, homme éminemment parfait, accomplissant tous ses devoirs avec ardeur, n'avait pas besoin d'être excité, mais seulement retenu lorsque ses actions pouvaient amener quelque danger. » MÉMOIRES. La conscience d'un Génie qui l'inspirait, que la conséquence naturelle
peut admettre aussi, nonobstant vl'asi contraire de Zeller (D la philosophie des Grcs, trad Boutroux, t III, p. 85), que c'est de son démon qu'il veut parler. — Il est d'ailleurs remarquable que, comme l'a remarqué Apulée (De Deo Socratis liber), le Génie de Socrate n'intervient d'ordinaire que pour l'arrêter, presque jamais pour lxcer agir : « C'est, dit l'auteur, parce que ocate homme émnmmnt prfi accomplissant tous ss devoirs vcea ardeur, n'avait pas besoin d'être excité, mais seulement retenu lorsque ses ctns pouvaient amener quelque danger. » MÉMIES La conscience d'un Génie qui lirit que la conséquence naturelle
La conscience d'un Génie qui l'inspirait, que la conséquence naturelle de ce fait qu'il trouvait dans son esprit des idées, des sentiments dont sa modestie ne lui permettait pas de s'attribuer l'honneur. C'était ainsi par pure humilité qu'il se donnait un patron divin, occupé sans relâche de le diriger et de l'instruire. Écoutons notre auteur : « On sait, dit-il, l'extrême attention que Socrate accordait à tout ce qui se passait en lui... Il dut reconnaître au plus profond de son âme une foule de phénomènes étrangers à la volonté et dont il ne serait jamais douté avec moins d'attention.
La conciene d'un Génie qui l'inspirait, que la ccosenuqnée naturelle de ce fait qu'il trouvait a son esprit des idées des sentiments dont sa modestie ne lui permettait pas de s'attribuer lhonneur C'étt ainsi par pure humilité ul se donnait un patron divin, ccpé sans relâche de le riidger et de l'instruire. oons notre auteur « On sait, dit-il, l'extrême attention que Socrate accordait à tout ce q se passait en lui... Il dut ot au plus profond de son âme une foule ed phénomènes étrangers la volonté et dnt il ne serait jamais outé avec moins d'attention.
et dont il ne serait jamais douté avec moins d'attention. Ne pouvant s'attribuer à lui-même ces choses, souvent étonnantes, qui se passaient dans le domaine de la spontanéité, il put les rapporter à une action divine en lui et les considérer comme la révélation que les dieux sont disposés à faire aux hommes de bien. Il était trop pénétré de l'omnipotence divine pour ne pas croire à une sorte de grâce naturelle accordée aux âmes vertueuses. Il y avait d'ailleurs en lui une extrême délicatesse de sentiment moral et religieux qui pouvait prendre la forme d'un pressentiment ou d'une révélation
et dont il ne serait jamais douté avec moins d'attention. Ne pouvant s'attribuer à lui-même ces choses, unvteos étonnantes qui se passaient dns le dmn de la spontanéité, il ptu les rapporter à une action divine en lui et ls considérer cmm la révélation que les dieux sont disposés à aux hommes de n. étt trop pénétré de l'omnipotence divine pour ne pas croire à une sorte de gârec naturelle accordée aux âmes vertueuses. Il y avait use'irdlla en lui une extrême délicatesse de sentiment mrl te religieux qui pouvait prendre la frm d'un pressentiment d'une révélation
qui pouvait prendre la forme d'un pressentiment ou d'une révélation subite; en un mot, le spontané était pour lui le divin, le sâjôvïsv. » On peut faire, ce semble, à l'explication de M. Fouillée cette objection que ces phénomènes étrangers à la volonté dont il parle ne se produisaient pas sans doute chez Socrate seulement pour l'exciter au bien et lui inspirer d'heureuses résolutions. Comme les autres hommes, bien qu'à un moindre degré peut-être, il éprouvait des tentations auxquelles il lui fallait une certaine énergie individuelle pour résister. S'il accordait à ce qui se passait en lui-même cette extrême attention
qui pouvait prendre la forme d'un pressentiment u dune révélation subite; en un mot, snnotpaé était pour le divin, le sâjôvïsv. » On peut faire, ce smbl, à l'explication de M. Fouillée ctete objection que ces enhpsémonè étrangers à la vlnté dont il parle ne se roain pas sans doute ehcz Socrate seulement pour l'exciter au bien et lui inspirer d'heureuses résolutions. Comme les autres hommes, bien qu'à un moindre degré peut-être, il éprouvait des tentations auxquelles il lui fallait une certaine énergie indve pu résister. S'il accordait à ce qui se passait en lui-même cette extrême attention
à ce qui se passait en lui-même cette extrême attention dont parle notre auteur, comment ce qu'il y avait de spontané dans ces tentations pouvait-il lui échapper ? Dès lors, il devait y avoir aussi, dans son opinion, des Génies chargés ou non chargés d'une mission divine et poussant les hommes à des actes mauvais, faisant naître en eux de coupables pensées. Rien de semblable ne paraît être venu à l'esprit de Socrate. Aucun démon n'est présenté par lui sous la figure sous laquelle nos catéchismes représentent les anges déchus. Tous les démons sont bons; c'est le bien seul qu'ils
à ce qui se passait en lu-me ct extrême attention dont parle notre auteur, comment ce qu'il y avait de spntné dans ces tatnsietno pouvaitil lui échapper ? s lors, il devait y r aussi, dans son opinion, des Génies chargés ou non chargés 'une mission divine et poussant les hmms à des actes mauvais, faisant naître en eux de coupables pensées. Rien de semblable ne paraît être venu à l'esprit Socrate. Aucun démn nste' présenté par lui sous la figure sous laquelle nos catéchismes sétneeepnrtr les anges déchus. Tous les déon sont bons; c'est le bien suel qu'ils
Tous les démons sont bons; c'est le bien seul qu'ils inspirent. Ils sont les ministres de divinités bienfaisantes. La spontanéité de nos sentiments n'est donc, en ce qui les concerne, qu'une chose tout à fait secondaire. La divinité donne aux hommes des conseillers qui les feront toujours marcher dans la bonne voie, si ceux-ci savent les consulter, mais ils ne les consultent pas toujours ; alors ils s'égarent et la dépravation accompagne chez eux l'ignorance. De M. Fouillée passons à M. Duruy, duquel nous nous rapprocherons davantage, sans pourtant accepter d'une manière absolue la solution qu'il donne de la question
Tous les démons sont bons; c'est le bien lseu qu'ils inspirent. Ils sont les ministres de divinités bienfaisantes. La spontanéité e nos sentiments n'st donc en ce q les concerne, qu'une chose tout à it secondaire. a divinité donne aux hommes des conseillers qui les feront toujours marcher dans la bonne voie, si ceux-ci savent les consulter, mais ils ne les consultent pas toujours ; alors ils s'égarent et la dépravation accompagne chez eux l'ignorance. De M. Fouillée passons à M. Duruy, duquel nous nous rapprocherons davantage, an pourtant accepter d'une manière absolue la solution qu'il donne de la question
d'une manière absolue la solution qu'il donne de la question en litige. Voici comment il s'exprime au sujet de cette question dans la dernière édition de son Histoire grecque : « Toutes les grandes religions ont promis des protecteurs surnaturels : Farbodars de la Perse, bons génies de la Grèce, anges gardiens des nations chrétiennes, sont tous nés d'un même sentiment de piété et de poésie. Vous avez déjà entendu la voix démoniaque dans l'Iliade d'Homère et dans la théologie d'Hésiode. Nous l'avons retrouvée dans la vieille croyance qui donnait pour protecteurs aux vivants les morts purifiés par les rites
d'une manière absolue la solution qu'il donne de la question en litige. Voici comment il s'exprime a sujet de cette question dans l dernière édition de son Histoire grecque : « Toutes les grandes religions ont promis des protecteurs sratre : Farbodars de la Perse, bons génies de la Grèce, anges gardiens des nations chrétiennes, sont tous nés d'un même sentiment de iéétp et de poésie. Vous avez déjà entendu l voix démoniaque dans l'ld d'Homère et dans la théologie édHoei.'sd Nous 'avons rtrvé dan a vieille croyance qui donnait pour protecteurs aux vivants e morts purifiés pr les rites
pour protecteurs aux vivants les morts purifiés par les rites funèbres (v. t. I, p. 245). Les philosophes, l'ont acceptée lorsque, pour masquer ou justifier des doctrines qu'on aurait pu accuser d'attentat à la religion nationale, ils investissaient des démons des fonctions qu'ils retiraient aux dieux. (Il cite à ce sujet Empédocle, qui, pour expliquer le mal sur la terre, avait remplacé l'ancienne et redoutable Némésis par l'action de mauvais démons.) Les vers dorés qui couraient partout peuplaient l'air de ces hôtes du ciel et de la terre. Pythagore avait enseigné que l'homme vertueux leur devait la sagesse, et Platon,
pour preturs aux vivants les morts ifrisépu pr les rites funèbres v t. , p. 245). Les philosophes, l'ont acceptée lorsque, pour masquer ou justifier eds doctrines qu'on aurait accuser d'ttntt à la religion ntnl, ils nvestissaien des démons ds fonctions qu'ils retiraient aux dieux. (Il cite à ce sujet mpédcl, qui, pour expliquer l mal r la terre, avait remplacé lancienne et redoutable Némésis par l'action d mauvais démons.) Les vers dorés qui crnt partout peuplaient l'air e ces hôtes d ciel et de la trr. Pythagore avait enseigné que 'homme vrtx leur devait la sagesse, et Platon,
enseigné que l'homme vertueux leur devait la sagesse, et Platon, dans le Banquet, dans le Phédon, affirme ce que Ménandre répètera plus tard que chacun a son démon familial. « Ces Génies, dit-il, remplissent l'intervalle qui sépare le ciel et la terre et sont le lien du grand Tout. » La divinité n'entrant jamais en communication directe avec l'homme, c'est par l'intermédiaire des démons que les dieux s'entretiennent avec lui pendant la veille et pendant le sommeil. » Et en note, M. Duruy ajoute : « Jusqu'où allait la pensée de Socrate au sujet du démon? Quelques-uns ont fait de
enseigné que l'homme vertueux leur devait la sagesse, et Platon, dans le Banquet, dans le Phédon, ffrm ce que Ménandre répètera plus tard que chacun sn démon familial. « Ces Génies, dit-il, remplissent l'ntrvll iuq épsera le ciel et la terre et sont le lien du grand Tout. » La divinité n'entrant jamais en cmmnctn directe avec l'homme, c'est par l'intermédiaire des démons que les dieux s'entretiennent avec lui pendant la veille e pendant le sommeil. » Et en note, M. Duruy auojte : « Jusqu'où allait la pensée de Socrate au sujet du démon? Quelques-uns ont fait de
de Socrate au sujet du démon? Quelques-uns ont fait de lui un fou, d'autres un halluciné ou un somnambule. Je persiste à croire que la vérité est ce qu'on vient de lire au texte. C'est du reste ce que disent un des interlocuteurs du Traité de Plutarque sur le Génie de Socrate, et Marc-Aurèle, dans ses Pensées (v, 27) : « À chacun de nous Zeus a donné pour le conduire un démon, parcelle de sa divinité, qui n'est autre chose que l'intelligence et la raison. » Que le terrain fût préparé à Athènes pour recevoir la doctrine d'être supérieur
de Socrate au sujet du démon? Quelques-uns ont fait de lui un fou, d'autres un halluciné ou un somnambule. Je persiste à croire que vérité est ce qu'on vient d lire au txt. stC'e du reste c que disent un e interlocuteurs du Traité de tuPeruqla rsu le Génie de Socrate, et Marc-Aurèle, as ses Pnsés (v, 27) : « À chacun de nous Zeus a donné pr le conduire un démon, parcelle de sa divinité, q n'est autre chs que l'ntllgnc et la i. Que le trrn fût préparé à Athènes pour recevoir la doctrine 'être upir
fût préparé à Athènes pour recevoir la doctrine d'être supérieur à l'homme et chargé par les dieux de protéger les créatures humaines, je ne le conteste pas. Mais les choses n'y étaient pas aussi avancées que M. Duruy paraît le croire; autrement, je ne comprends pas l'indignation que les Athéniens éprouvèrent en entendant Socrate parler de son Génie et des inspirations qu'il lui devait. Il y a là, ce me semble, une espèce de contradiction. M. Duruy essaye de tout concilier dans un autre passage : « Quand Socrate parla (dans son Apologie) de son Génie, il s'éleva dans l'assemblée
fût préparé Athènes pour reevr la doctrine d'être supérieur à l'homme t rahgéc par les dx de protéger les créatures humaines je ne le conteste pa Mais les choses n'y étaient pas aussi avancées que M. Duruy paraît le croire; autrement, je ne comprends pas 'indignation que les Athéniens éprouvèrent en entendant Socrate prlr de son Génie et ds pris qu'il liu devait. Il y a là, ce me semble eun espèce de contradiction M. Duruy eaye de tout concilier un tr pssg « Quand ocra parla (dns son Apologie de son éni, il s'éleva dans l'asmlée
(dans son Apologie) de son Génie, il s'éleva dans l'assemblée des murmures tumultueux. On admettait bien la vague intervention des Génies dans les affaires de ce monde : c'était de tradition; mais on se révoltait à la pensée qu'un homme eût à son service un démon familier qui le guidât dans les actes de sa vie. Cette prétention d'être en communication permanente avec les dieux parut une impiété et un sacrilège. » Donc, il y avait dans la croyance de Socrate quelque chose d'exotique et de contraire à celles de la plus grande partie de ses compatriotes. L'avait-il puisée dans
(dans son Apologie) d son nie il sa'évle dans l'assemblée des murmures tmltx. On admettait bien vg intervention des Génies dans ffrs de ce monde : c'était de diio msia on se révoltait à la pensée q'n homme eût à son srvc un démon familier qui l guidât dans les ctaes de sa vie. Cette prétention 'être en communication prmnnt avec les dieux parut une impiété t n sacrilège. Dnc, il y avait dans l croyance de Socrate qlq chose d'extiu et d contraire à celles de la plus grdean prt de ses mptrit Lavaitil puisée dans
la plus grande partie de ses compatriotes. L'avait-il puisée dans son propre fonds ou l'avait-il trouvée ailleurs qu'en Grèce ? Je penche vers la seconde supposition. L'être céleste que notre philosophe invoquait avec une si profonde émotion n'était pas un des dieux qu'adoraient les Athéniens, bien que Socrate rendit à ceux-ci tous les hommages qu'un pieux adorateur pouvait leur rendre. Ce n'était pas un de ceux dont l'imagination des Grecs avait peuplé l'Olympe. Il n'avait point été naturalisé dans la ville de Minerve. Aucun autre que Socrate n'était placé sous son égide; il lui appartenait comme un maître, un pédagogue
la plus grande prt de ses compatriotes. L'avait-il puisée dans son propre fonds u l'avait-il trouvée ailleurs q'e Grèce ? Je penche vers la seconde supposition. L'être céleste que notre philosophe invoquait avec uen si profonde émotion n'était pas un des duiex qu'adoraient les Athéniens, bien que Socrate rendit à ceux-ci to les hommages q' pieux adorateur pouvait leur rendre. Ce 'était a un de ceux dont limagination des Grecs avait peuplé 'Olympe. Il navait tpnoi été naturalisé dans la ville d Minerve. Aucun autre que Socrate n'étt placé sous son égide; il lui appartenait comme un maître, un pédagogue
son égide; il lui appartenait comme un maître, un pédagogue appartient à l'élève qu'il instruit et qu'il dirige si cet élève sait suivre les leçons qui lui sont données. Certains citoyens d'Athènes se crurent autorisés à le regarder du même oeil dont au moyen âge on regardait Belzébuth et ses confrères. Il n'était pas venu pour eux et il était venu d'un pays où régnaient des croyances qu'on réputait étranges, parce qu'elles différaient encore profondément de celles auxquelles l'esprit du peuple était habitué. Quel pouvait être ce pays? J'ai déjà répondu à cette question. Les Fères de la religion des
son égide; il lui appartenait comme un maître, un pédagogue appartient à l'élève qu'il instruit et qu'il dirige si cet élève tsai suivre les leçons qui lui snt données. Certains citoyens d'Athènes se crurent autorisés à le regarder du même oeil dont au moyen âge on regardait Belzébuth et ses confrères. Il é'nttia pas venu pour eux et il était venu d'un pays où régnaient des croyances qu'on réputi aegsté,nr parce qu'elles différaient encore profondément de celles auxquelles l'esprit du peuple était hbté. Quel pouvait être a? 'ai déjà répondu à cette question. Les Fères de al religion des
répondu à cette question. Les Fères de la religion des Mages seuls sont exactement reproduits dans le démon de Socrate et dans le rôle qu'il assignait à ces auxiliaires de la divinité, sur lesquels celle-ci se reposait du soin de solliciter l'homme au bien et de le conduire après sa mort au lieu de la récompense ou de l'expiation. Eux seuls pouvaient remplir, le rôle que Diotime, parlant à Socrate, leur assigne dans le Banquet de Platon. « Tout démon, dit-il, tient le milieu entre les dieux et les hommes et rapporte aux hommes les ordres des dieux et les
répondu à cette question Les Fères de l religion des Mages seuls snt exactement reproduits dans le démon de Socrate et dns e e qu'il assignait à cs auxiliaires de la divinité, sur lesquels celle-ci se rpst du soin d slie l'homme au bien et de le conduire après a mrt au lieu de la récompense ou de l'expiation. Eux sls pouvaient remplir l erôl que Diotime, parlant à Socrate leur assigne dans le Banquet de Platon. « Tout démon, dit-il, tient l milieu entre les deux t les hommes et rapporte ax hommes les ordres des dieux et les
et rapporte aux hommes les ordres des dieux et les récompenses qu'ils leur accordent pour leurs sacrifices. Les démons entretiennent l'harmonie des deux sphères; ils sont le lien qui unit le grand Tout. C'est d'eux que procède la science divinatoire et l'art des prêtres relativement aux sacrifices, aux initiations, aux enchantements, aux prophéties et à la magie. Dieu ne se manifeste pas immédiatement à l'homme, et c'est par l'intermédiaire des démons que les dieux commercent avec les hommes et leur parlent soit pendant la veille, soit pendant le sommeil. Celui qui est savant dans toutes ces choses est un homme
et rapporte aux hommes les ordres ds i et les récompenses qu'ils leur accordent pour leurs scrfcs. Les démons entretiennent 'harmonie des deux sphères; ls sont le lien qui unit le grand Tout. C'est d'eux que procède l sienc divinatoire et l'rt des prêtres relativement aux sacrifices, aux initiations, aux enchantements, aux prphéts et à la magie. Dieu ne se manifeste ps immédiatement à l'homme, et c'est par 'intermédiaire des démons que les dieux cmmrcnt avec les hommes et leur parlent soit pendant l eivel,l st pndnt le sommeil. Celui qui est savant dans toutes ces choes est un homme
qui est savant dans toutes ces choses est un homme démoniaque ou inspiré. » Voici maintenant comment Socrate s'exprime dans le Phédon, un des dialogues où Platon semble avoir eu surtout pour but de transmettre à la postérité le récit glorieux des derniers jours de son maître : « On dit qu'après notre mort le Génie qui avait été chargé de nous accompagner pendant notre vie nous conduit dans un certain lieu, où il faut que tous les morts se rassemblent pour être jugés et se rendre dans l'autre monde avec ce même guide, qui a reçu l'ordre de les
qui est savant dns toutes ces choses est un hmm démoniaque ou sir » Voici maintenant comment Socrate s'exprime dns le Phédon, nu des dialogues où Platon smbl avoir eu surtout o but de transmettre à la postérité le récit goreux des re jours de so maître : « On dit qu'après tre mort le Génie qui avait été chargé de nous accompagner pendant notre vie nous conduit dns un certain leu, où il faut que tous les morts se rassemblent pour être jugés et se rendre dans lautre monde avec ce memê guide, qui reçu lordre de les
avec ce même guide, qui a reçu l'ordre de les conduire jusque dans ce séjour, et qu'après qu'ils y ont reçu les biens et les maux qu'ils méritent et qu'ils y ont demeuré tout le temps prescrit, un autre conducteur les ramène dans cette vie après de longues et nombreuses révolutions de siècles. Or, le chemin n'est pas tel que le décrit le Télèphe d'Eschyle; car il est dit que le chemin qui mène à l'autre monde est simple. Il n'est, ce me semble, ni simple ni unique; s'il l'était, on n'aurait pas besoin de guide, car nul ne peut
avec ce même guide, q a rç l'ordre de les conduire sq dans ce séjour, et qu'après qu'ils y ont reçu les bi et les maux q'ls méritent et qu'ils y ont demeuré tuto le temps sert,rcpi un autre cndctr les ramène dans cette vie après de longues et nombreuses révolutions de sècls. Or, le chemin n'est pas tel que le décrit le Télèphe d'Eschyle; car il est dit que le chemin qui mène à l'autre monde est epsmli. Il n'est, c me m ni simple ni unique; s'il l'était, on n'at pas besoin de guide, car nul ne peut
on n'aurait pas besoin de guide, car nul ne peut s'égarer quand il n'y a qu'une seule route. Mais il paraît que le chemin fait de nombreux détours et est traversé par une foule d'autres, comme je le conjecture de ce qui se pratique dans nos sacrifices et nos cérémonies religieuses. Donc une âme tempérante et sage suit son guide et n'ignore pas le sort qui l'attend ; mais celle que les passions attachent au corps en reste longtemps enivrée ainsi que du monde visible, et ce n'est qu'après avoir beaucoup résisté et beaucoup souffert qu'elle est entraînée de force
on n'aurait ps besoin de guide, car nul ne peut s'égrr quand il yn' a qu'une seule route. Mais il paraît q le chmn fait de nombreux détour et est srértvea pr une foule d'autres, comme je le conjecture de qui se pratique dans nos sacrifices et nos is religieuses. Donc une âme tempérante et sage istu son guide et n'ignore pas le sort qui l'attend ; mais celle que passions attachent corps en reste longtemps enivrée ainsi que du monde visible, et ce n'est q'près avoir beaucoup résisté et beaucoup sffrt qu'elle t entraînée de force
beaucoup résisté et beaucoup souffert qu'elle est entraînée de force avec peine par le Génie qui lui est assigné. N'est-ce pas là le rôle d'un véritable ange gardien, remplissant une mission bienfaisante que la perversité humaine ne lui permet pas de remplir toujours avec fruit? Il se peut que la plupart des arguments du Phédon relatifs à l'immortalité de l'âme appartiennent à Platon plutôt qu'à Socrate. Mais cette doctrine d'un Génie donné aux hommes comme un guide divin destiné à les diriger et à les soutenir s'accorde si bien avec l'opinion que Socrate manifesta toujours de l'intervention de celui qu'il
beaucoup érsésit et bcp souffert q'll est entraînée de frc avec peine par le Génie ui lu st assigné. N'est-ce aps là le rôle d'un véritable an grdn, sirseatmpnl une mission bienfaisante que la perversité humaine ne lui permet ps de remplir toujours avec fruit? Il se peut que plupart des arguments du Phédon eaf à l'immortalité de l'âme appartiennent à Pltn plutôt qu'à Socrate. Mais cette doctrine d'un Génie donné aux hmms comme un guide divin destiné à ls r et à ls soutenir s'accorde si ben ve lopinion q ocae mnfst toujours de nitnrl'oeinetv de celui qu'il
l'opinion que Socrate manifesta toujours de l'intervention de celui qu'il appelait son démon dans ses actes et dans ses résolutions, qu'il est au moins vraisemblable qu'elle n'a pas été étrangère aux derniers entretiens du philosophe martyr. Philon, à la fois fils d'Israël et platonicien, n'hésitait nullement à rattacher ces êtres, étrangers à l'humanité, mais animés pour les hommes d'une bienveillance si active, aux anges des Hébreux. Mais, nous l'avons dit, une certaine partie des érudits de notre temps conjecturent, — il ne nous appartient pas de décider si c'est en fondant leur opinion sur des raisons plausibles, — que les
l'opinion q Socrate manifesta toujours de l'intervention de celui qu'il appelait son démon dans ses actes et dans ses résolutions, qu'il est au moins vraisemblable qu'elle n'a ps été n a derniers entretiens du philosophe martyr. Philon, à la fois fils d'Israël et platonicien, n'hésitait nullement rattacher c êtres, étrangers à l'humanité, mais animés pour les hommes dune bienveillance si active, aux anges dse Hébreux. Ms, nos l'avons dit, une certaine partie des érudits de tnreo temps conjecturent, — il n nous appartient pas de décider si cest en fondant leur opinion sur des rsns plausibles, — q les
fondant leur opinion sur des raisons plausibles, — que les Hébreux avaient emprunté cette conception aux Perses. Tout nous porte à penser que Socrate et après lui Platon l'ont puisée à cette source. On nous a dit que, dans l'esprit de Socrate, le démon n'était nullement une personnalité particulière et distincte, mais seulement, sans plus de précision, une voix démoniaque, une manifestation divine. — Hégel a cru tout concilier en disant : « Le génie de Socrate est un oracle; mais en même temps c'est un oracle qui n'a rien d'extérieur et qui est tout subjectif. C'est son oracle. Il
fondant leur pnn sur des raisons plausibles, — que les Hébreux aviet mprnté cette conception x erPsse. Tout nous porte à penser que trcoeaS et après lui Plto l'ont uipseé à cette source. On nous a dit que, dans l'esprit de Socrate, l démon n'était nullement une personnalité particulière et distincte, mais seulement, sans plus de précision, voix démoniaque, une manifestation divine. — Hégel a cru tout concilier en disant : « Le génie de Socrate est un rcl; mais en même temps c'est un oracle qui n'a rien 'extérieur et qui est tout subjectif. 'est sn oracle. Il
d'extérieur et qui est tout subjectif. C'est son oracle. Il a la forme d'une connaissance alliée à une certaine inconscience. » Mon esprit peu philosophique ne me permet pas d'apprécier la valeur de cette théorie relative à l'existence d'un oracle subjectif chez le maître de Platon. MÉMOIRES. ZOOLÉGIE GÉNÉRALE CONSIDÉRATIONS SUR L'ORIGINE DES ESPÈCES PAR M. A. LAVOCAT. L'origine des Espèces est une des questions qui ont le plus préoccupé les philosophes et les naturalistes. Les diverses théories émises à ce sujet sont contradictoires et hypothétiques, de sorte que le problème est encore très obscur et loin d'être résolu. Une
d'extérieur et uiq est tout u. C'est son oracle. Il a la forme d'une cnnssnc alliée à une certaine ncnscnc. » Mon esprit peu phlsphq ne me permet asp d'apprécier la valeur de ctt thér relative à l'existence d'un oracle subjectif chez le maître de Platon. MÉMOIRES. ZOOLÉGIE GÉNÉRALE OIDRAON SR L'ORIGINE DES SPÈCS PAR M. . LAVOCAT. 'ioLigrne des Espèces st une des questions qui ont le plus préoccupé les philosophes et les naturalistes Les diverses théories émises à c sujet sont contradictoires et hypothétiques, de sorte que le problème st ncr très obscur et loin dêtre résolu. Une
problème est encore très obscur et loin d'être résolu. Une des plus anciennes théories est celle des Créations successives : elle établit en principe que chaque forme spécifique a été créée indépendamment et invariable; puis elle admet que les anciennes Espèces ayant été détruites, elles furent remplacées par de nouvelles créations parfaitement semblables. D'après cette thèse, toute Espèce végétale ou animale est une entité fixe et immuable, comme la pensée créatrice : c'est l'Individu répété et continué dans le temps et l'espace. Cette genèse, purement imaginaire, remonte à l'ancienne cosmogonie hébraïque ; — attribuant aux Espèces une origine surnaturelle, elle
problème est encore très obscur et loin d'être résl. Une des plus anciennes e est celle des Créations successives : elle établit en principe que chaque forme spécifique a été créée indépendamment et invariable; puis elle admet que les anciennes Espèces ayant été détruites, elles furent rmplcés par de nouvelles créations praeet semblables. D'après cette thèse, toute Espèce végétale ou animale est une entité fixe et immuable, comme l pensée créatrice : 'est l'Individu répété et continué dans le temps et 'espace. Cette geès purement imaginaire, remonte à l'ancienne cosmogonie hébrïq ; — ttrbnt aux Espèces une origine surnaturelle,
hébraïque ; — attribuant aux Espèces une origine surnaturelle, elle ne peut être ni discutée, ni démontrée; — et, restée en dehors des sphères scientifiques, elle est aujourd'hui presque complètement abandonnée. Une autre théorie, non moins ancienne, admet que toutes les Espèces, procédant d'une même souche très simple, se sont graduellement modifiées et transformées les unes en les autres par filiation continue. De cette évolution progressive résulte l'arbre généalogique des Êtres, unis entre eux par les liens héréditaires de la parenté. Les partisans de la théorie évolutive attribuent toutes les transformations : les uns, aux changements survenus dans les conditions
hébraïque — attribuant aux Espèces une origine surnaturelle, elle e peut êtr ni dscté, ni démontrée; — et, restée en dehors ds sphères scientifiques, ll st aujourdhui presque complètement abandonnée. Une autre théorie, non moins ancienne, admet que toutes les Espèces, procédant d'n même souche très simple, se sont graduellement modifiées et transformées les unes en les es par filiation continue De cette évolton progressive résulte l'rbr généalogique des Êtres, un ntr eux par les liens rditaes la ré. Les partisans de la théorie évolutive attribuent toutes les transformations : ls uns, aux chge srvns dans les dositnoinc
transformations : les uns, aux changements survenus dans les conditions de la vie, — ou dans le jeu et le développement des organes ; — les autres, à la sélection naturelle, à la lutte pour l'existence, etc. Ainsi, par l'hérédité et l'adaptation, s'expliquent toutes les variétés de formes : les différentes Espèces sont les rejetons diversement modifiés d'une seule et même tige primitive; de cette souche ancestrale sont nés des branches et des rameaux, constituant les Classes, les Ordres, les Genres et les Espèces. Dans cette évolution progressive et continue, le type primitif, transmis par hérédité, conserve l'analogie morphologique, et
transformations : les uns, aux changements survenus dns les conditions de la ,evi ou dans l jeu t le développement ds nasgroe ; — les trs, à la éect naturelle, à la lutte pour l'existence, etc. Ainsi, par l'hérédité et l'adaptation, s'expliquent toutes ls variétés de formes : e différentes Espèces ostn les rejetons diversement modifiés d'une seule et même tg primitive; de cette souche ancestrale sont nés ds branches et des rameaux, constituant les Classes, les Ordres, ls Genres et le Espèces. Dans ctt olin progressive et continue, l type primitif, transmis ar hérédité, conserve ig'nlaleoa morphologique, et
le type primitif, transmis par hérédité, conserve l'analogie morphologique, et la variété des formes résulte de l'adaptation aux différentes exigences de la vie. Par conséquent, les animaux Invertébrés sont passés graduellement à l'état de Poissons, — qui se sont transformés en Reptiles, — desquels sont issus les Oiseaux et les Mammifères. — La branche, formée par ces derniers Vertébrés, a fourni de nombreux rameaux successivement transformés en Insectivores, Carnassiers et Rongeurs; en Cétacés, Proboscidiens, Rhinocéros et Ruminants; en Quadrumanes et Bimanes, etc. Cette ingénieuse doctrine a été soutenue par d'éminents zoologistes, tels que Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire et Darwin. Elle est
le type primitif trasms par hérédité, conserve l'analogie morphologique, et la variété des formes rélte de l'adaptation aux différentes exigences de la vie. Par cnséqnt, e animaux Invertébrés snto passés graduellement à 'état de Poissons, — qui se sont trnsfrmés en Reptiles, — desquels snt issus les Oiseaux et les Mammifères. — La branche, formée par ces enirs Vertébrés, a fourni de nmbrx rameaux successivement transformés en Insectivores, Carnassiers et Rongeurs; en Cétacés, Proboscidiens, Rhinocéros et Ruminants; en Qdrmns et Bimanes, etc. Cette ingénieuse doctrine a été soutenue par d'émnnts zoog, tels qe Lamarck, Geoffroy -tiiHaneiSalr et Darwin. Elle est
zoologistes, tels que Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire et Darwin. Elle est en opposition formelle à l'hypothèse de l'invariabilité des Espèces, ancienne base de la théorie des Créations successives. Mais, en établissant le principe de la Variabilité, elle le suppose absolu et sans limites. Cependant, il est dans la loi naturelle que les Espèces de Genre différent ne sont pas productives entre elles; — que le croisement de deux Espèces du même Genre donne rarement des produits ; — et que, plus rarement encore, ces produits sont féconds. D'après cela, on ne peut concevoir que, — si grands soient-ils, — des changements
zoologistes, tls ue Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire et Darwin. leEl ets en opposition formelle à l'hypothèse l'invariabilité des Espèces, ancienne base de la théorie des Créations successives. Mais, en établissant le principe d la aiabité, elle le suppose absolu et ss limites. Cependant, il est n l loi naturelle que les Espèces de Genre différent ne sont pas productives entre elles — que le croisement de deux Espèces du même Genre de rarement des produits ; — et que, pls rarement encore ces produits sont féconds. Daprès cela, on ne peut concevoir que, — si grands soient-ils, des changements
peut concevoir que, — si grands soient-ils, — des changements dans les conditions de l'existence puissent amener des modifications organiques assez profondes pour qu'un Mammifère descende d'un Reptile ou d'un Oiseau, — un Rongeur d'un Carnassier, — un Éléphant d'un Rhinocéros, — un Cheval d'un Ruminant, etc. Quels que soient les combats pour l'existence, une Espèce quelconque ne peut produire une autre Espèce différente d'elle-même ; elle ne peut donner que des Variétés, c'est-à-dire des Races, adaptées aux nouvelles conditions de la vie. D'ailleurs, à l'appui de la théorie des transformations, on ne peut citer aucun fait démonstratif; parmi les
peut concevoir q, — si grnds soient-ils, — des cgems dans s conditions de l'existence puissent amener des modifications organiques assez profondes pour qu'un Mammifère ee d'un el ou d'un Oiseau un Rongeur d'un Carnassier — Éléphant d'un Rhinocéros, — n Cheval d'n Rmnnt, etc. Quels que soient les cmas pour 'existence, une Espèce quelconque ne peut produire une autre spèc différente d'elle-même ; elle e pt dnnr q des Variétés, c'st-à-dr des Races, adaptées aux oe conditions de la vie. Dailleurs à l'pp de l théorie des transformations, n ne peut citer aucun fait démonstratif; ai les
transformations, on ne peut citer aucun fait démonstratif; parmi les Espèces, anciennes ou actuelles, on ne connaît pas de forme établissant positivement la transition d'un type à un autre. La filiation des Espèces, leur enchaînement naturel, leurs métamorphoses progressives ne sont donc, en réalité, qu'une conception essentiellement théorique et hypothétique. Dans l'état actuel des connaissances zoologiques, il n'est pas possible de préciser comment les Espèces ont dû se former et se développer; les documents qui seuls pourraient éclaircir cette question, — les faits paléontologiques, — sont insuffisants : il y a encore une grande partie du globe terrestre qui n'a
transformations, on ne pt citer cn fait démonstratif parmi les Espèces, anciennes u actuelles, on ne connaît ps de forme établissant pstvmnt la transition d'un typ à n tre. La filiation des Espèces, leur enchaînement trl, leurs métamorphoses progressives ne son donc, n réalité, qn'euu conception essentiellement to et hypothétique. Dans l'état actuel eds connaissances zoologiques il n'est pas pibe de préciser comment les Espèces ont dû se former et se développer; les documents q sls pourraient éclaircir ctt question, — les faits paléontologiques, — sont insuffisants : il y encore une grande partie du globe terrestre qui '
a encore une grande partie du globe terrestre qui n'a pas été explorée; beaucoup de débris anciens sont détruits; les parties osseuses, seules conservées, sont presque toujours éparses et incomplètes; souvent on ne trouve que des fragments osseux ou même une dent isolée. Il y a donc de nombreuses lacunes dans l'histoire du passé, et beaucoup d'anneaux manquent à la chaîne qu'on voudrait reconstruire. Par conséquent, la détermination de l'origine des Espèces doit rester conjecturale et s'appuyer principalement sur les analogies et les différences morphologiques qu'on observe chez les animaux des anciens temps et ceux de l'époque actuelle. La formation
a ecrnoe ne grande prt du globe terrestre q n'a pas été explorée; euop de débris anciens so détruits; les parties osseuses, seules cnsrvés, sont presque toujours éparses et incomplètes; souvent on ne trouve que des fragments osseux o même une dent isoé. Il a donc de nombreuses anucsel dans l'histoire d passé, et beaucoup 'anax manquent à l hîe q' voudrait reconstruire. Par conséquent la détermination de l'origine des Espèces doit rrseet conjecturale et s'appuyer principalement sur les analogies et les différences opleqgmoisruoh qu'on re chez les animaux des anciens temps et cx de l'époque actuelle. La formation
des anciens temps et ceux de l'époque actuelle. La formation et le développement des Espèces animales peuvent être assimilés aux phases de l'évolution embryonnaire d'un Vertébré supérieur. Au début, ce sont des formes très simples, dont l'organisation devient graduellement plus complète : les uns s'arrêtent à divers degrés et constituent chacune des Espèces invertébrées ; les autres prennent plus de développement et parviennent à former chaque Espèce des Vertébrés anciens et actuels. Ainsi, chaque Espèce est primitive, indépendante et sans mélange même avec les plus rapprochées. En raison de l'évolution progressive dans chaque Espèce, les formes anciennes étaient imparfaites; elles
des anciens temps et ceux de 'époque actuelle. La formation et le développement e Espèces animales peuvent être assimilés aux phases de l'évolution bryae d'un Vertébré supérieur. Au début, ce sont des formes très simples, dont l'organisation devient graduellement plus cmplèt : les us s'arrêtent à divers degrés et constituent chacune des epscèEs invertébrées ; les autres prnnnt plus de développement et parviennent à former chaque Espèe des Vertébrés ncns et actuels. ns, chaque Espèce st primitive, ndépndnt et sns mélange même avec les plus rapprochées. En raison de l'évolution progressive dans chaque s les formes ncnns étnt imparfaites; elle
progressive dans chaque Espèce, les formes anciennes étaient imparfaites; elles se sont graduellement développées, sans subir de réelles transformations, mais en conservant leurs caractères spécifiques. Il n'est donc pas vraisemblable que les Invertébrés puissent descendre les uns des autres, — ni qu'ils se soient modifiés en Vertébrés. De même, on ne saurait admettre la filiation entre les Poissons, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères. Il n'y a même pas de parenté entre les diverses Espèces de ces différentes Classes de Vertébrés : chacune d'elles a eu son origine spéciale et distincte, partout où les circonstances ont été favorables à
progressive dans h Espèce, les formes anciennes étaient mprfts; elles se sont graduellement développées, sans subir de réelles trnsfrmtns, mais en conservant leurs caractères spécifiques. l n'est donc pas vraisemblable que les Invertébrés puissent descendre les uns des s,raeut — ni l se inesot modifiés en Vertébrés. De même, on ne saurait admettre la filiation entre les Poissons, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères. Il n'y a même pas de parenté entre les diverses Espèces de ces différentes Classes d Vertébrés : hacue d'elles eu son origine spéciale et distincte, partout où les circonstances ont été favorables à
et distincte, partout où les circonstances ont été favorables à sa formation et à son développement. En conséquence, aucune Espèce ne procède d'un centre unique, d'où elle se serait répandue par migrations. Les différences organiques prouvent, au contraire, que les Espèces d'un même Genre, ainsi que les Races naturelles d'une même Espèce, procèdent chacune d'une contrée spéciale, c'est-à-dire d'une origine analogue, mais différente. Ce qui ne laisse aucun doute à ce sujet, ce sont les débris d'anciens animaux découverts en pays différents et représentant soit des Espèces du même Genre, soit des Races d'une même Espèce : ainsi des fossiles
et dstnct, partout où les circonstances ont été favorables à sa rmio et à son dévlppmnt. En conséquence, aucune Espèce ne procède d'un centre ,uiqneu d'où elle se serait répandue par migrations. Les différences organiques prouvent au contraire, que les Espèces d'n même Genre, ainsi que les Races naturelles d'une même Espèce, procèdent chacune 'une contrée spéciale, c'est-à-dire d'une origine analogue, i différente. Ce qui ne laisse aucun o à ce st,euj ce sont les débris d'ncns animaux découverts en pays différents t représentant soit des Espèces du même Genre, soit des d'une même Espèce : ainsi des fossiles
soit des Races d'une même Espèce : ainsi des fossiles de Rhinocéros ou d'Éléphants se trouvent dans les couches tertiaires de l'Asie, de l'Europe, de l'Amérique, etc.; ces restes ont appartenu à des Espèces distinctes par leurs caractères organiques; — et chacune d'elles, au lieu de se transporter en de lointains pays, ne s'est pas éloignée de son lieu d'origine. Il en est de même pour les différentes Races naturelles de l'Espèce humaine : les Hommes qui vivaient, à l'époque quaternaire, en Asie, en Europe, en Amérique, etc., n'étaient pas encore en état de se répandre loin des pays où
soit des d'une même Espèce : ns des fossiles de Rhinocéros d'Éléphants se trouvent dns les couches tertiaires de 'Asie, de l'Europe, de l'Amérique, etc.; ces restes ont appartenu à des Espèces distinctes par leurs crctèrs organiques; — et ccn d'elles, au lieu de se transporter en de lointains pays, ne s'est pas éloignée de son lieu d'origine. l en est de même pour les dfférnts Races naturelles de l'Espè humaine les Hmms q vivaient, à l'époque quaternaire, en Asie en Europe, en Amérique, etc., n'étnt pas encore en état de se répandre loin des pays où
encore en état de se répandre loin des pays où ils avaient pris naissance. Pour donner à la théorie, qui vient d'être exposée, une démonstration aussi positive que possible, il y a lieu d'examiner rapidement, — sinon toutes les Espèces animales, — au moins celles qui sont rangées dans la grande Classe des Mammifères. MONOTRÈMES. Les Monotrèmes, ainsi que les Marsupiaux, sont des Mammifères imparfaits, dont l'organisation tient à la fois des Vertébrés ovipares et des Mammifères placentaires, sans qu'il y ait entre eux des liens de parenté. Le groupe des Monotrèmes est constitué par deux Genres ou Espèces :
encore n ta de se répandre loin des pays où ils avaient pris naissance. Pour donner à la théorie, qui vient d'être exposée, une démonstration aussi positive q possible, il y a lieu d'examiner rapidement, — sinon toutes les Espèes animales, — au moins celles qui sont rangées dans la grnd Classe des Mmmfèrs. MONOTRÈMES. Les Monotrèmes, ainsi que ls Marsupiaux, sont des Mammifères mprfts, dont l'organisation tient à la ois des Vertébrés ovipares et des Mammifères placentaires, sans q' y ait entre uxe des liens de parenté. Le groupe des Monotrèmes est constitué par deux Gnrs ou Espèces :
des Monotrèmes est constitué par deux Genres ou Espèces : l'Ornithorhynque et l'Echidné, qui vivent exclusivement dans l'Australie. — L'Ornithorhynque, pourvu d'un bec en spatule, vit au bord des rivières et se nourrit de vers, d'insectes et de petits mollusques. — L'Echidné se nourrit principalement de fourmis, qu'il prend au moyen de son bec étroit, allongé et de sa langue visqueuse et protractile. Parmi les analogies organiques des Monotrèmes avec les Vertébrés ovipares, on remarque : l'absence d'Oreilles externes, — le développement des Coracoïdes et celui des Clavicules, appuyés sur le Présternum. Avec les Marsupiaux, les principales affinités sont :
s Monotrèmes est constitué par dux Genres ou Espèces : 'Ornithorhynque t l'Echidné, qui vivent exclusivement dans l'Australie. — L'Ornithorhynque, pourvu d'un bec en spatule, vit au bord des rivières et se nor d vers d'insectes et d petits mollusques. Lcid se nourrit ripme de fourmis, qu'il prend au myn de s bc étroit, allongé et de sa aegunl visqueuse et protractile. Parmi les analogies organiques des Mntrèms avec les Vertébrés ovipares, on remarque : l'bsnc d'Oreilles externes, — le développement ds Coracoïdes et celui des Clavicules, appuyés sur le Présternum. Avec les Marsupiaux, les principales affinités sont :
le Présternum. Avec les Marsupiaux, les principales affinités sont : l'existence d'un Cloaque, — d'une poche inguinale, soutenue par des os prépubiens et pourvue de mamelles diffuses; — deux Utérus, — pas de Placenta, — et des produits imparfaits, se développant dans la bourse inguinale. — Mais, sous ce rapport, les Monotrèmes diffèrent des Marsupiaux et se rapprochent de quelques Vertébrés ovipares tels que les Oiseaux, par l'atrophie de l'Oviducte droit et par la production de véritables œufs, que la femelle place dans la poche inguinale, où ils éclosent après une courte incubation. Les analogies des Monotrèmes avec les Marsupiaux
el Présternum. vc les Marsupiaux, les prncpls affinités sont : l'existence d'un Cloaque, — eu'dn poche iu,nangiel soutenue par des os réuins et pourvue de mamelles diffuses; — deux Utérus, — ps de Placenta, — et des produits imparfaits es développant dans la bourse inguinale. — Mais, sous ce rapport, les Monotrèmes dffèrnt des Marsupiaux et se rapprochent de quelques ertérés ovipares tels que les Oiseaux, par 'atrophie de l'Oviducte droit et par la production de vértbls œufs, que la femelle place dans la poche inguinale, où isl éclosent après une courte incubation Les giaanoesl des Monotrèmes avec les Marsupiaux
une courte incubation. Les analogies des Monotrèmes avec les Marsupiaux et les Mammifères sont constituées par les poils qui les recouvrent, — par la construction des extrémités, — la forme du Sternum costal, etc. Les données paléontologiques tendent à prouver que les Monotrèmes, ainsi que les Marsupiaux, sont beaucoup plus anciens que les Mammifères placentaires. Les restes fossiles des Monotrèmes sont rares : il y a quelques années, on déclarait n'en connaître aucun; récemment, d'après le naturaliste Seeley, quelques débris de Monotrèmes ont été découverts, en Angleterre, dans le calcaire de Stonesfield : or, ce terrain oolithique appartient au début
une courte incubation. Les agies des Monotrèmes avec les Marsupiaux et les Mammifères sont constituées par les poils qui les recouvrent, — par l construction des extrémités, — la forme du Sternum costal, etc. Ls données paléontologiques tendent à prouver que les Monotrèmes, ainsi uqe les Marsupiaux, sont beaucoup pls anciens qu les Mammifères placentaires. Les restes fossiles des Monotrèmes sont rares : l y a quelques nnés, on déclarait n'en connaître aucun; récmmnt, d'après le naturaliste Seeley, quelques débris de Monotrèmes ont été découverts, en ngtee dans clcr Stonesfield : or, ce tean oolithique appartient au début
de Stonesfield : or, ce terrain oolithique appartient au début de la période secondaire : et, à côté des restes de Monotrèmes, il renferme ceux de plusieurs Marsupiaux et de nombreux Reptiles, de taille et de formes très variées. Dans l'Australie, on ne trouve aucun fossile de la période secondaire, parce que cette contrée ne fut soulevée que vers le commencement de l'époque tertiaire. De tout ce qui précède, il résulte que des Monotrèmes ont été contemporains des anciens Vertébrés ovipares et des Marsupiaux ; mais les analogies morphologiques ne démontrent pas qu'il y ait parenté entre les uns et
de Stonesfield : or, ce terrain oolithique apatit au début la période secondaire : et, côté ds rss d Mntrèms, l renferme ceux de plusieurs iaruxMausp t de nombreux Reptiles, de taille et de formes très variées. Dans s,latrle'iuA on ne trouve aucun fossile d l pérd secondaire, parce que cette contrée ne fut soulevée que vers le commencement de l'époque tertiaire. De tt ce qui précède, i résulte que des Monotrèmes ont été coneoas ds anciens Veré ovipares et des Mrspx ; mais les analogies mrphlgqs ne démntrnt pas qu'il y ait parenté entre le t
démontrent pas qu'il y ait parenté entre les uns et les autres : il y a trop de différences organiques pour que les Monotrèmes puissent descendre des Reptiles ou des Marsupiaux, — et surtout des Oiseaux, qui ne sont apparus que plus tard. Les Monotrèmes peuvent donc être considérés comme des Mammifères ovipares, dont l'origine est distincte, — même pour chacune des Espèces vivantes ou fossiles. MARSUPIAUX. L'Ordre des Marsupiaux réunit des Quadrupèdes nombreux et très variés, qui vivent presque tous dans l'Australie, — et quelques-uns en Amérique. Par leurs caractères organiques, les Marsupiaux ont des affinités avec les Monotrèmes
tret pas qu'il y ait pen entre les uns et les autres : il trop de dfférncs organiques pour que les Monotrèmes puissent descendre des Reptiles ou des Marsupiaux — et surtout des Oiseaux, qui ne onst apparus que plus t.dar Les ès peuvent donc être considérés comme des Mammifères ovipares, dont lorigine est distincte, — même pour chacune des Espèces vivantes ou fossiles. MARSUPIAUX. L'Ordre des Marsupiaux réunit des Quadrupèdes nombreux et très vrés, qui vivent presque dans l'Australie, — et quelquesuns Amérique. Par leurs caractères rgniue les Marsupiaux ont des affinités avec les Monotrèmes
caractères organiques, les Marsupiaux ont des affinités avec les Monotrèmes et les Mammifères. Comme chez les Monotrèmes, les conduits génito-urinaires s'ouvrent dans le Cloaque; — il y a des os pré-pubiens, — une poche marsupiale, — et des mamelles rudimentaires. — Aplacentaires, comme les Monotrèmes, les Marsupiaux ne sont pas ovipares : leurs produits sont à l'état d'Embryons. Les Marsupiaux sont plus rapprochés des Mammifères placentaires, par l'existence d'Oreilles externes, — le nombre et la forme des dents, — la construction des doigts, etc. Les uns courent, sautent ou grimpent; les autres sont fouisseurs; quelques-uns, comme les Pétaures, sont presque
crctèrs organiques, les Mrspx ont des affinités avec les Monotrèmes et les Mammifères. Comme chez les Monotrèmes, les conduits génito-urinaires s'ouvrent dans le Cloaque; — il y a des os pré-pubiens, — une poche marsupiale, — et des mamelles rudimentaires. — lnta comme les Monotrèmes, les Marsupiaux ne osnt pas ovipares : leurs produits sont à l'état d'Embryons. Les Marsupiaux ntso plus rapprochés des Mammifères placentaires, par l'existence d'Oreilles externes, — le mnrebo t la forme des dents, — la construction des doigts, etc. Les uns courent sautent ou gpen les autres sont fouisseurs; quelques-uns, comme les Pétaures, sont presque
les autres sont fouisseurs; quelques-uns, comme les Pétaures, sont presque volants; et d'autres, demi-aquatiques, comme les chironectes, du Brésil. Sous le rapport du régime alimentaire, les Marsupiaux présentent aussi une grande variété : plusieurs se nourrissent d'herbes, comme les Kanguroos, — ou de racines, comme le Wombat; — d'autres sont frugivores, comme le Koala et les Pétaures volants. — Quelques-uns, tels que les Phalangers et les Péramèles, sont insectivores, — et d'autres sont carnassiers, tels que les Sarigues et les Philanders, d'Amérique, ainsi que les Sarcophiles et les Dasyures, d'Australie. Des restes fossiles de Marsupiaux ont été recueillis jusque dans
les autres sont fouisseurs; quelques-uns, comme les Pétaures sont su volants; t d'autres, demi-aquatiques, coe les chonc du Brésil. Sous l rapport du régime alimentaire, les Marsupiaux présentent au uen grande vrété plusieurs ourise 'herbes, comme les Kanguroos — ou de rae comme le Wombat — d'autres sont frugivores comme le Koala les Pétaures volants. — Quelques-uns, tels que les Phalangers et les Péramèles, sont insectivores, — et d'autres sont raarsiesc,sn tels que les Sarigues et les Philanders, mue ainsi que les Sarcophiles et les Dasyures, al. Des rsts fossiles de Marsupiaux ont été rclls jsqu dans
Des restes fossiles de Marsupiaux ont été recueillis jusque dans le Trias, c'est-à-dire dans les couches les plus anciennes de l'époque secondaire, en Europe, ainsi qu'en Amérique. L'Australie, — non soulevée pendant la période secondaire, — ne renferme aucun fossile de cette époque. Les débris de Marsupiaux qu'on y rencontre appartiennent à des Espèces des derniers temps tertiaires et presque semblables à celles qui vivent encore dans cette contrée. Lorsque l'Australie fut soulevée, elle fut en continuité avec l'Asie et l'Amérique, dont elle fut séparée plus tard par la dépression des terres et l'envahissement des eaux. Ces phénomènes géologiques expliquent
Des restes fossiles de Marsupiaux ont été recueillis usque dns le Trias, c'est-à-dire dans les couches les ps anciennes d eluéqo'p secondaire, en uorEp,e ainsi uen Amérique. L'Australie, non soulevée pendant l pérd secondaire, — ne renferme aucun fossile de ctt époe Les débris de Marsupiaux qu'on y eentonrcr appartiennent à des spècs des er tmps tertiaires t presque semblables à celles qui vivent encore n cette contrée sLureqo l'Australie fut soulevée, elle ft e ctnité avec l'Asie et l'Amérique, dont elle fut séparée plus tard p la pn des terres et l'envahissement des eaux. Ces phénomènes géologiques expliquent
des terres et l'envahissement des eaux. Ces phénomènes géologiques expliquent comment des Marsupiaux et des Monotrèmes, venus des grands continents, aux premiers temps de l'époque tertiaire, ont pu gagner l'Australie et s'y reproduire jusqu'à présent. — On voit, en outre, que si les Mammifères placentaires ne sont pas apparus sur la terre australienne, c'est qu'au début de l'époque tertiaire éocène, ces animaux n'existaient pas encore, et que, plus tard, à l'époque miocène, ils n'ont pu passer en Australie, dès lors convertie en île, comme toute l'Océanie. Les caractères distinctifs que présentent les différentes Espèces de Marsupiaux dénotent que ces animaux
eds terres et l'envahissement des eaux. Ces phèns géologiques xplqnt mt des Marsupiaux et des Monotrèmes, ns de grands continents, aux premiers temps l'époque tertiaire ont u gagner l'Australie et s'y reproduire jusqu'à présent. — On voit, en outre, que si les Mammifères paceie ne sont pas apparus sur la trr australienne, c'st qu'au débt de ope'éulq tertiaire éocène, ces animaux n'existaient pas encore, et que, plus tard, à lépoque miocène, ils n'ont pu passer en Australie, dès lors convertie en île, comme toute l'Océanie. Les caractères distinctifs que présentent e différentes Espèces ed Marsupiaux dénotent ue ces animaux
présentent les différentes Espèces de Marsupiaux dénotent que ces animaux ne procèdent pas les uns des autres, — et qu'ils ont chacun une origine analogue, mais spéciale. En outre, ces particularités morphologiques indiquent que les Marsupiaux ne descendent pas des Monotrèmes, ni des Vertébrés ovipares ; — et qu'ils ne sont pas, — comme on l'a supposé, — les ancêtres de toutes les Espèces de Mammifères; ce qui tend à la prouver, c'est que, depuis qu'ils habitent presque seuls l'Australie, aucune transformation de Marsupiaux en Mammifères placentaires ne s'est produite dans cette contrée. INSECTIVORES. Parmi les Mammifères placentaires, l'Ordre des
présentent les différentes Espèces de Marsupiaux dénotent que cs animaux ne procèdent pas les uns des autres, — et qu'ils ont hac une rin ,eonlgaau mais spéciale. n outre, ces particularités morphologiques indiquent que les Marsupiaux descendent p e Monotrèmes, ni es Vrtébrés ovipares ; — et qu'ils ne sont pas — comme on ' supposé, — les ancêtres de toutes les Espèces de Mmmfèrs; ce qui tend la prouver, c'est que, depuis q'ls habitent presque seuls l'Australie, aucune transformation de Marsupiaux en Mammifères placentaires ne s'est produite dans cette contrée. INSECTIVORES. Parmi les Mammifères placentaires, l'Ordre des
dans cette contrée. INSECTIVORES. Parmi les Mammifères placentaires, l'Ordre des Insectivores est un des plus anciens. Il est caractérisé par son mode d'alimentation, mais il est très varié, sous les autres rapports. Ainsi, quelques Genres, comme les Fourmiliers et les Pangolins, sont dépourvus de dents; d'autres, tels que les Taupes, les Hérissons, les Desmans, les Chrysochlores, etc., ont des dents plus ou moins aiguës. En outre, ces Genres et leurs Espèces présentent de grandes différences relativement aux doigts qui terminent leurs membres. Par exemple, chez les Pangolins, de l'Afrique et de l'Amérique méridionale, le Pouce est court, — les 2e
dns cette contrée. INSECTIVORES Parmi les Mammifères placentaires, l'Ordre d Insectivores est n des plus anciens. Il st caractérisé par s md d'alimentation, mais il est très varié, sous ls autres rapports. Ainsi, quelques Genres, comme les Foilr et les Pangolins, snt dépourvus de dents; d'trs, tels que les Taupes, les Hérissons, les Desmans, les hoo,serhylcCsr etc., nt des dents plus ou ms aiguës. En outre, ces Genres et leurs Espèces présentent de grandes différences relativement aux doigts qui trmnnt leurs membres. Par exemple, chz les Pangolins, de l'frq et de 'Amérique méridionale, le Pouce est court, les 2e
de l'Amérique méridionale, le Pouce est court, — les 2e et 3e doigts plus longs que les 1er et 4e. — Dans les Fourmiliers, de l'Amérique du Sud, les cinq doigts du Tamanoir sont inégaux, comme d'ordinaire, tandis que, à la main du Tamandua, les 2e et 3e doigts sont seuls bien développés. Chez les Taupes, aux cinq doigts, courts et forts à la main plus qu'au pied, s'ajoute une tige falciforme, interne, simulant un sixième doigt. — Dans les Hérissons et les Musaraignes, le Pouce est court, — et les doigts de la main beaucoup moins forts que ceux
de 'Amérique méridionale, le Pouce est crt, — les 2 et 3e doigts plus longs que les 1er et 4.e — Dans les Fourmiliers, de l'mérq du Sud, ls nicq doigts du iroamaTn sont inégaux, comme 'odne, tandis q, la main du Tamandua, les et 3e doigts sont seuls bien développés. Chez les Taupes, aux cinq doigts, crts et forts à la main plus qu'au pied, s'ajoute une tige falor, interne smlnt sixième dgt. — Dans s Hérissons t les Musaraignes, le Pouce est court, — t ls doigts de la main beaucoup oismn forts que ceux
les doigts de la main beaucoup moins forts que ceux de la Taupe. Chez la Chrysochlore, du Cap, le pied est normal; mais, à la main, courte et forte, le Pouce est nul; — les 1er et 2e doigts, soudés l'un à l'autre, portent chacun une seule phalange; — et les deux doigts internes (2e et 3e), plus forts, n'ont qu'une phalange, bifide au 3e doigt. Ces diverses Espèces d'Insectivores, anciennes ou actuelles, n'ont aucun lien de parenté entre elles, ni avec les autres Mammifères; chacune d'elles est d'origine particulière et indépendante, dans chaque pays. CHEIROPTERES. L'Ordre des Cheiroptères ou
les doigts de la main beaucoup moins forts que ceux de la Taupe. Chez l hryochlor du C l pied est normal; mais, à la inam, courte et fort le Pouce est nul; esl 1er et 2e oitds,g soudés l'un à l'autre, portent chacun une seule phalange; — et les deux dgts ens (2e t 3), plus forts, nno't qu'une phalange, bifide au 3e doigt. Ces diverses Espèces d'Insectivores, anciennes ou actuelles, n'ont aucun lien de parenté entre elles, ni c les autres Mmmfèrs; haun 'els est 'origine ptue et indépendante, dans chaque pays. CHEIROPTERES. L'Ordre des Cheiroptères
et indépendante, dans chaque pays. CHEIROPTERES. L'Ordre des Cheiroptères ou Mammifères volants comprend plusieurs Genres, qui diffèrent entre eux par la taille, par l'habitat et même par le régime alimentaire. Ainsi, les Chauves-Souris sont insectivores; — les Roussettes, du Pérou, beaucoup plus grandes, sont frugivores; — et le Vampire, du Chili, est buveur de sang. Il n'y a pas de filiation entre les grands Cheiroptères de l'Amérique et les Chauves-Souris des divers pays; et même les Espèces de ces Genres ont chacune leur origine spéciale dans chaque contrée. L'apparition des Cheiroptères est très ancienne, puisque les débris de ces animaux
e indépendante, dans chaque pys. CHEIROPTERES. L'Ordre des Cheiroptères ou Mammifères volants ermocpdn plusieurs Genres, qui dffèrnt entre eux par la taille, par l'habitat et même par le régime alimentaire. ini les Chauves-Souris sont insectivores — les Roussettes, du Pérou, beaucoup plus grandes, sont frugivores; — et le Vampire, du Chl, st buveur de sang. l n'y pas de filiation ntr les grands Cheiroptères de l'Amérique et les Chauves-Souris des divers pays; t même les Espèces de ces Gnrs nt chacune lr origine spéciale dns chaque contrée. L'apparition des Cheiroptères ste tè ancienne, puisque les débris de ces animaux
Cheiroptères est très ancienne, puisque les débris de ces animaux se rencontrent jusque dans les couches éocènes des étages tertiaires. Les Cheiroptères ne descendent pas des Marsupiaux, ni des Monotrèmes, ni des Oiseaux. Il n'est pas admissible qu'ils procèdent des Ptérodactyles, de l'époque secondaire : la membrane servant au vol de ces anciens Reptiles était soutenue, à son bord antérieur, par un seul doigt, très allongé ; tandis que, chez les Chiroptères, ce sont les quatre premiers doigts de la main qui forment à cette membrane les baguettes de tension. Par conséquent, les Chiroptères doivent avoir pour ancêtres, non pas
Chrptèrs est très ancienne, puisque les débris e ces animaux se rencontrent jusque dans ls couches éocènes des étages tertiaires. Les Cheiroptères ne descendent pas ds suMu,aixrap ni des Monotrèmes, ni des Oiseaux. l nest pas admissible uil procèdent des Ptérodactyles, de l'époque secondaire : la meme servant au vol de ces anciens Reptiles était suteu à son bord antérieur, par un seul doigt, très allongé ; tad que, chez les Chiroptères, ce sont les quatre premiers doigts de la main qui forment à cette mern les baguettes de tension. conséquent, les Chiroptères doivent avoir pr ancêtres, non pas
Par conséquent, les Chiroptères doivent avoir pour ancêtres, non pas les Ptérodactyles, mais des Espèces essentiellement différentes, tout aussi anciennes, — et du type Mammifère placentaire. TARDIGRADES. Le groupe des Tardigrades est caractérisé par ses formes épaisses, la lenteur de ses mouvements et l'imperfection de sa denture. Ces quadrupèdes sont généralement plantigrades, — à doigts incomplets, terminés par de longues et fortes griffes. — Très différents les uns des autres, ils n'ont aucun lien de parenté entre eux, ni avec les autres Ordres de Mammifères. D'après leur régime alimentaire, ils se divisent en herbivores et insectivores : A. Les Tardigrades
Par conséquent, les Chiroptères doivent avoir pour ancêtres, non pas Ptérodactyles, mais des Espèces essentiellement différentes, tout ss anciennes, — et du p Mammifère placentaire. TARDIGRADES. L groupe des Tardigrades est caractérisé par sse forms pesaisé,s la ltur de ss mouvements et l'imperfection de s dntr. Ces quadrupèdes sont générlmnt plantigrades, — à doigts incomplets, terminés par de longues et fortes griffes. — Très différents les uns des autres ils n'ont aucun i de parenté entre eux, ni avec les autres Ordres de Mammifre D'après lr régime alimentaire, ils se divisent en herbivores et insectivores : A. Les Tardigrades
se divisent en herbivores et insectivores : A. Les Tardigrades herbivores, l'Aï et l'Unau, du Genre Bradypus, habitent les Guyanes. De petite taille et couverts de poils épais, ils ont de fortes Canines et pas d'Incisives; les Molaires, au nombre de trois ou quatre, sont coniques, — et les inférieures s'entrecroisent avec les supérieures. — Les pieds sont à trois doigts complets; — les mains, à trois doigts, chez l'Aï, — et à deux seulement, chez l'Unau. — Ces doigts sont armés de longues et fortes griffes, qui, repliées sur l'avant-bras, permettent aux animaux de s'accrocher aux branches des arbres,
se divisent en herbivores et insectivores : A. Les Tardigrades herbivores, l'ï et l'Unau, du Genre Bradypus, habitent les Guyanes. De petite taille et couverts de poils épais, ils nt de fortes Canines et pas d'Incisives; les Molaires, au nombre de trois ou quatre, snt coniques, — et les inférieures s'entrecroisent avec les supérieures. — Les pieds sont à trois dogsit complets; — les mains, à trois doigts, chez l'Aï, — et à deux seulement, chez 'Unau. — Ces doigts sont armés ed longues et fortes griffes, qui, rees sur l'avant-bras, prmttnt au animaux de s'accrocher x branches des arbres,
l'avant-bras, permettent aux animaux de s'accrocher aux branches des arbres, dont ils mangent les feuilles et les rameaux. Plusieurs Espèces de Tardigrades herbivores ont existé en Amérique, ainsi qu'en Europe, — et leurs débris ont été trouvés dans les couches miocènes de l'époque tertiaire : tels sont le Megatherium et le Megalonyx, d'Amérique, — et le Macrotherium, de Sansan. Ces animaux, de très grande taille, étaient pourvus de fortes griffes et recouverts d'une peau épaisse, à plaques larges et dures; par conséquent, ils ne peuvent pas être les ancêtres de l'Aï et de l'Unau. Les Tardigrades insectivores sont représentés par
l'avant-bras, permettent aux animaux de s'accrocher aux branches des arbres, dont ils mangent les feuilles et les rameaux. Plusieurs csèspeE de Tardigrades herbivores ont existé en Amérique, ainsi quen Europe, — t ur débris t été trouvés dans les couches miocènes de oéqp'lue tertiaire : tels sont l Megatherium et le Megalonyx, d'Amérique, — et le Macrotherium, de Sansan. Ces animaux, de très grande tll, étaient pourvus de frts griffes et rcvrts d'n peau épaisse, à plaques larges et dures; par conséquent ils ne pevn ps être les c de 'Aï et de l'Unau. L Tardigrades insectivores sont représentés par
l'Aï et de l'Unau. Les Tardigrades insectivores sont représentés par les Tatous, petits quadrupèdes qui vivent dans les forêts du Brésil. Ils sont fouisseurs et se nourrissent d'insectes, ainsi que de débris animaux. Leur principal caractère est d'être recouverts d'une sorte de cuirasse, formée de plaques écailleuses. Ils sont dépourvus d'Incisives et de Canines; et les Molaires portent deux pointes ou crêtes aiguës. — Les Extrémités, dont le Pouce est faible et les doigts inégaux, sont terminées par des griffes fortes et très longues. Les Espèces fossiles, qui se rapprochent des Tatous, sont le Glyptodon, du Brésil, et l'Ancylotherium, de
et de l'Unau. Les Tardigrades insectivores sont représentés par les Tatous, petits quadrupèdes qui vivent dans les forêts du Bs. Ils sont fouisseurs t se nourrissent d'insectes, ainsi que de débris animaux. Leur principal crctèr est dêtre recouverts d'n sorte de raceus,si formée d plaques écailleuses. ls sont dépourvus d'Incisives t de Canines et les Molaires portent deux pointes ou crêtes aiguës. — Les Extrémités, dn le euoPc est fbl et les doigts inégaux, sont terminées pr des griffes fortes te très longues. Les Espèces fossiles, qui se rapprochent ds Tatous, sont l Glyptodon, du résl et l'Ancylotherium, de
des Tatous, sont le Glyptodon, du Brésil, et l'Ancylotherium, de Pikermi, en Grèce. Plus grands que les Tatous, ils étaient, comme eux, cuirassés, insectivores et fouisseurs. Mais ils ne sont pas les ancêtres des Tatous, dont ils sont trop différents sous d'autres rapports. L'origine des diverses Espèces de Tardigrades actuels ou fossiles est indépendante et particulière à chacune d'elles, en Europe, comme en Amérique. CÉTACÉS. L'Ordre des Cétacés réunit des Mammifères aquatiques, de taille variée et surtout très différents sous le rapport de l'appareil dentaire. Ainsi, dans les Espèces du Genre Baleine, les dents avortent, aux deux mâchoires, — et
des Tatous, sont le Glyptodon, du Brésil, et lAncylotherium de Pikermi, en Grèce. Plus grds que les Tatous, i étaient, comme eux, cuirassés, insectivores et fouisseurs. Ms il ne sont pas les ancêtres des Tatous, dont ils sont trp dfférnts ssuo d'aute rapports L'origine des diverses Espèces de Tardigrades actuels ou fossiles est tdinapnnéeed particulière chacune d'elles, en Europe, comme en mérq. CÉTACÉS. L'Ordre des Cétacés réunit des Mammifères aquatiques, de taille variée e surtout très différents sous le rapport de l'appareil dentaire. Ainsi, dans les Espèces du Gr Baleine, les dents avortent, aux deux mâchoires, — et
Genre Baleine, les dents avortent, aux deux mâchoires, — et les Fanons sont des productions cornées de la voûte palatine. — Dans le Genre Dauphin et ses diverses Espèces, — ainsi que chez les Marsouins et les Rorquals, — les dents sont nombreuses, coniques ou pointues. — Il en est à peu près de même chez les Cachalots, mais les dents de la mâchoire supérieure avortent. — Dans le Genre Hyperodon, il n'y a qu'une paire d'Incisives, grosses et courtes. — Dans le Genre Narval, il y a primitivement deux Incisives supérieures, dirigées en avant : l'une avorte et l'autre
Genre Baleine, les dents vrtnt, ux deux mâchoires, — et le Fanons st des orunsdpctoi cornées de la voûte pltn. — s le Genre i et ses diverses Espèces, — ainsi qu chez les Marsouins et les Rorquals, — les dents sont nombreuses, cnqs pointues. Il en st à p près de même chez les Cachalots, mais ls dents de la mâchr supérieure avortent. — Dans le Genre Hyperodon, il n'y a qu'une paire d'niv gsosrse et r.stouec — Dans le Genre Narval, il y a primitivement deux ncsvs supérieures, dirigées en avant : l'une avorte l'autre
Incisives supérieures, dirigées en avant : l'une avorte et l'autre s'allonge, en forme d'épée tordue. Divers Cétacés fossiles ont été trouvés dans les terrains Pliocène et Miocène de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; on n'en a pas encore découvert dans les couches plus anciennes, qui renferment des débris de Siréniens, voisins des Cétacés. Quoi qu'il en soit, les différences qui séparent les Cétacés sont tellement marquées qu'on ne peut considérer ces animaux comme procédant les uns des autres : chaque Genre, chaque Espèce a son origine spéciale, dans les différentes mers. Quelques naturalistes supposent que les ancêtres des Cétacés
Incisives supérieures, dirigées en avant : l'une avorte et l'tr s'llng, en forme dépée te Divers Cétacés fossiles nt été trouvés dans les terrains Plcèn et Mcèn de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; on n'en a pas o découvert dans ls couches plus anciennes qui renferment ds débris de Siréniens, voisins des Cétacés. Quoi qu'il en soit, les différences q peratnsé les Cétacés sont tellement marquées quon ne peut considérer ces animaux comme procédant les uns des autres : q Genre, chaque Espèce a son origine spécl, dans les différentes mers. Quelques naturalistes supposent que le ancêtres des Cétacés