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on devenait par le fait le père de son père et ainsi de suite continuellement je me suis donc retrouvé affublé de le prénom de le grand échalas qui je l’ ai compris beaucoup plus tard n’ a pas à le proprement parler disparu l’ année de mes ans il a continué à l’ endroit qui lui était assigné après qu’ il aurait quitté la lumière provisoire de le dehors et qui portait déjà hors de lui son nom il l’ occupe désormais c’ est pour ça que je ne suis pas certain qu’ il existe des personnes ni même des vivants rien que des dissensions aveugles à le sein de la matière la guerre inexpiable de l’ air et de le feu la lutte sans issue de la terre et de l’ eau
[ "je sais bien que le nom de grand-père désigne une chose solide une fondation qu’ il a fourni à le seigneur l’ occasion d’ un bon mot seulement le premier de les apôtres quand il s’ appelait encore simon pêchait sur tibériade et la caque dit -on sent toujours le poisson outre l’ odeur douceâtre qu’ ils répandent l’ ombre excepté qui exhale comme son nom savant l’ indique une fugace bouffée de thym et la truite sauvage fario qui sent l’ eau froide et pure c’est-à-dire rien de le tout les poissons répugnent encore par l’ altération subite qui accompagne leur passage à l’ air autre trait sans doute de le conflit que se livrent par diverses entremises les puissances de l’ origine dans l’ eau c’ est de l’ eau légèrement différenciée qui fuit plus vite un argent plus dense dans le poudroiement argenté de le courant très peu d’ or durant très peu de temps qui trahit la truite ce sont des paillettes de mica des brins d’ algues des graviers inscrits dans une ellipse c’ est les poissons aussi longtemps qu’ ils se tiennent dans leur élément et nous dans le nôtre et que nou", "si nous étions simplement nous-mêmes sans passions inutiles étrangères les enfants de la terre nés à le dire de les doctes de l’ humus les poissons resteraient dans l’ eau et il y aurait un peu moins de désordre dans l’ univers mais agents ou victimes il n’ importe d’ un feu intempestif ou d’ un rêve il arrive qu’ on brûle de les enlever à le leur élément je n’ ai jamais approché de sang-froid une source une mare un ruisseau le moindre mouvement dans l’ eau me met en émoi mon père qui cuve en moi son chagrin lève les yeux s’ anime ", "grand-père quitte les esplanades éclaboussées de soleil où se dresse sa haute silhouette se rapproche se penche et d’ autres avec eux que je n’ ai pas connus mais dont ils se souviennent et dont il est sans importance que je ne sache même pas qu’ ils ont vécu ils furent ils avaient ce goût il a passé dans le sang avec le filet de bile et la vapeur de le songe dont la course immémoriale nous traverse un instant ", "ils sont là tous qui souhaitent porter le trouble et l’ affliction à le sein de les eaux et c’ est ainsi que des poissons se retrouvent exilés dans l’ herbe jetés sur les galets a dure exactement le temps qu’ ils cherchent à le ramper dans le fouillis de le pré qu’ ils rouent sur les pierres pendant ce bref moment c’ est de l’ eau solide et vive capturée de l’ argent de l’or qui palpitent des pierreries de le bronze repoussé la plus belle chose qui soit à le monde l’ instant est exempt de cruauté ", "grand-père était rien moins que méchant ce que mon père contenait de blessant et d’ amer c’ est contre lui-même exclusivement qu’ il l’ a retourné étant bien entendu que me jugeant à le juste titre partie intégrante de ce pour quoi à le juste raison il se tenait –le fatal réceptacle de la mélancolie– il me l’ a libéralement prodigué ni l’ un ni l’ autre n’ avaient l’ âme sanguinaire chasseresse ils n’ ont jamais porté leurs regards au-delà de les règnes inférieurs envisagé de prendre de tuer d’ autres créatures que celles poekilothermes sans cri ni paupière qui sont de l’ eau à le peine épaissie ornementée profilée en forme de fuseau ", "l’ attrait de la pêche tient formellement dans l’ instant très court où quelque chose a quitté sa place pour faire intrusion dans une autre en conservant les propriétés qu’ il tenait de la première tout commence à la déchirure soudaine de la surface quand ç a a pris et que ç a se refuse à en tirer les conséquences à le venir jusqu’ à le nous de l’ autre côté a fait toute une histoire scandée de rapprochements et de fuites ponctuée de lueurs sourdes et d’ éclats brillants de réticences d’ abandons parfois elle tourne court quand le poisson si c’ en est un s’ il existe avant de s’ être matérialisé dans l’ air rompt le fil ou se défait de le flocon de plume qu’ on lui avait fiché en gueule mais parfois elle aboutit et le maléfice aussitôt commence à s’ exercer ", "la quantité de mouvement qu’ on avait captée se dissipe ensuite ce sont les richesses natives l’ éclat de métal fin les feux qui s’ éteignent il ne reste plus qu’ une chair blanchâtre triste cadavéreuse où montent les moires sombres de la corruption et qui déjà sent je ne suis pas sûr d’ être bien gai ni fier lorsque je rapporte ces vestiges pâlis désenchantés méconnaissables à la nuit chaque fois presque qu’ elle me chasse vers les lieux habités où s’ allument les lampes je pense que c’ est inutile et décevant que c’ est fini ", "on ne me prendra plus à le bord de l’ eau qui passe dans le temps irréparable d’ ailleurs c’ est à le et reprises que je dois me laver les mains l’ odeur de poisson la plus ténue me lève le cœur alors impossible d’ absorber des aliments qui renferment de l’ eau ou y ont séjourné de la salade des fruits des tomates je ne saurais boire ", "j’ avalerais s’ il se pouvait du silex des briques cuites des charbons ardents ensuite j’ étends quoi qu’ il advienne la longue ligne de soie le lien magique et me jette à le néant à la voix lointaine qui prédirait sur l’ orée de le sommeil que demain je vais recommencer je répondrais non non. et le crépuscule de le jour suivant me trouve dans l’ eau jusqu’ à le mi-corps à le traquer de les lueurs des ellipses de l’ or l’ étrangeté de cette occupation son caractère obscur marginal je l’ ai vérifié à l’ occasion de les rencontres qu’ on fait près de l’ eau je ne dis pas qu’ on n’ y croise pas des gens normaux qui goûtent simplement un moment de repos ou qui aimant une chair susceptible taquinent leur dîner " ]
[ "ou réciterait l’ unique vers de la poétesse dont il se souviendrait PROPN se contente d’ acquiescer avec respect aimez -vous la poésie demande -t-elle c’ est ma prédilection dit -il ", "la musique me mettait alors dans un état d’ engourdissement très agréable un peu singulier il semblait que tout s’ immobilisât sauf le battement de les artères que la vie s’ en fût allée hors de mon corps et qu’ il fût bon d’ être si fatigué c’ était un plaisir c’ était aussi presque une souffrance ", "les fauves avaient fini leur chasse les animaux diurnes ne bougeaient pas encore cachés dans la terre les fourrés les trous de les arbres ou parmi les ramures PROPN se reposa; quelques gouttes de le temps éternel s’ écoulèrent à le travers la vie fugitive de le bois puis une blancheur froide commença à se répandre de cime en cime l’ aube d’ automne appesantie et morte effleurait les feuilles débiles et les nids ruineux poussant devant elle une petite brise qui semblait le soupir de les sycomores PROPN debout devant la lumière encore pâle comme la cendre blanche d’ un foyer mangea un morceau de chair séchée se pencha sur le sol et se remit à le suivre la piste ", "–cela peut paraître étrange en effet mais étant donné le caractère féroce ombrageux à l’ excès de le roi philippe je ne vois pour ma part rien de tout à le fait impossible à le ce qui peut paraître un roman le torero secoua énergiquement la tête –je ne vois pas comme vous dit -il fermement les conditions dans lesquelles j’ ai été élevé sont normales naturelles je dirai mieux elles me paraissent obligatoires s’ il s’ agit et je crois que c’ est mon cas d’ une naissance clandestine de le produit d’ une faute pour tout dire ", "maigret déploya les autres journaux de le matin qu’ il avait achetés l’ un d’ eux avait raté l’ information l’ autre renseigné trop tard la résumait en quelques lignes mais sous un titre en caractères gras un cadavre chez le docteur la police judiciaire enquête depuis hier à le sujet d’ une affaire qui pourrait devenir une nouvelle affaire petiot à la différence que cette fois médecins à le lieu d’ un seul paraissent en cause le cadavre d’ une jeune femme a été trouvé en effet dans le cabinet d’ un praticien bien connu de le boulevard haussmann mais jusqu’ ici nous n’ avons pas été à le même d’ obtenir de plus amples renseignements ", "voilà jours que nous nous connaissons et il me semble ne vous avoir jamais quittée par grâce je suis digne de vous je vous l’ affirme: ne me repoussez pas jurez -moi qu’ un jour vous serez ma femme si vous ne voulez pas que je meure que vous dirai-je henri sous l’ empire d’ une émotion irrésistible mon enthousiasme pour la délicatesse le courage et dévouement de celui à qui je devais la vie exalta mon imagination je pris la main qu’ il me tendait et sans me rendre compte peut-être de toute la gravité de mes paroles je m’ écriai: –dès ce jour ma vie vous appartient: je vous en fais le serment merci! s’ écria -t-il et il porta ma main à ses lèvres je vous dis tout ", "—elles sont arrivées en effet répondit —que dit -on dans le west-end? continua l' anglais est -ce toujours qui tient la corde dans ou bien a -t-elle cédé la place à le —a vous dire le vrai —répliqua le breton qui ne voulut pas de peur d' exciter des soupçons paraître se soucier peu de lady ou de —je crains que miss belinda charters ne l' emporte bientôt sur ces dames ", "déjà la femme à le chapeau de paille noire s’ était approchée de sa pupille et cherchait à l’ apaiser en lui parlant dans cette même langue mystérieuse attendez -moi répéta mon aïeule je vais parler à le mon mari toi gaston va travailler à le tes devoirs jusqu’ à le dîner v tout en faisant semblant de travailler je prêtais l’ oreille pour deviner le sort de la pauvre rosamonde mais le château était si grand qu’ on aurait pu donner un bal à une extrémité et célébrer des funérailles à l’ autre sans que les invités respectifs à le chacune de les cérémonies en éprouvassent la moindre gêne ", "c' était maintenant mon derrière le plus beau il était moulé à le craquer dans ma blouse j' étais même parfois obligée de la raccommoder mais le directeur de la chaîne refusait de m' ouvrir un crédit pour que je m' en achète une plus grande il disait que la chaîne était à le bord de le gouffre qu' il n' y avait pas d' argent toutes on faisait de gros sacrifices financiers on avait peur que la chaîne fasse faillite et qu' on se retrouve à le chômage mes quelques copines vendeuses je les voyais très rarement me disaient toujours que j' avais bien de la chance d' avoir un homme honnête comme honoré pour m' entretenir à le besoin ", "–je ne peux pas vous voir ensemble balbutia -t-elle à la fin en le pressant passionnément contre sa poitrine albert mon pauvre enfant il est ce que tu étais il y a un an plein de vie d’ audace de force et toi –et moi je me meurs interrompit PROPN ah! tu ne sais pas tu ne sais pas à le quel point il est plus heureux que moi et de quel prix je payerais le danger qu’ il va courir xii la main gantée les événements de cette soirée avaient marché très vite il n’ était pas encore heures de le soir quand la voiture attelée vint attendre PROPN à le bas de le perron –j’ aurais parié un franc qu’ il allait sortir dès ce soir s’ écria mme quand le cheval battit de le pied le sable de l’ allée " ]
je crains d’ ailleurs qu’ une lecture aussi sérieuse ne fatigue l’ auditoire cette crainte souleva presque l’ indignation générale et le lecteur dut sans perdre de temps continuer son récit hugues évêque de grenoble avait été autrefois disciple de bruno à le reims la sainteté de le prélat et le souvenir d’ une ancienne amitié attirèrent bruno vers lui il pensait qu’ habitant près des montagnes de la chartreuse l’ évêque pourrait plus que tout autre l’ aider à le trouver une retraite propre à ses desseins
[ "hugues de son côté n’ avait point oublié son maître en sorte que leurs âmes étaient restées unies bruno et ses compagnons allèrent se jeter à les pieds de le prélat implorant sa protection recevez -nous dans vos bras conduisez -nous à la retraite que nous cherchons disait bruno hugues touché jusqu’ à les larmes en reconnaissant son ancien maître l’ accueillit ainsi que ses compagnons avec une charité parfaite mais lui aussi eh pasteur prudent voulut éprouver la vocation de ces nouveaux solitaires ", "il leur représenta le désert où il voulait les conduire comme le repaire de les bêtes la nature dit -il qui console si bien le cœur de l’ homme se montrera souvent sévère pour vous la terre presque toujours couverte de neige ne produit point de fruits et la voix dû torrent est la seule qu’ on entende dans cette solitude le récit de le prélat ne fit qu’ augmenter le zèle de bruno et de ses disciples si bien que hugues aurait craint de méconnaître la volonté divine en résistant davantage à le leurs instances ", "cependant le pieux évêque les retint plusieurs jours auprès de lui les entretenant des choses de le ciel puis vers la fête de saint jean baptiste il les conduisit lui-même à le travers les forêts et les précipices de la chartreuse et arrivé à l’ endroit le plus sauvage de le désert hugues quitta les nouveaux anachorètes demandant à le ciel de bénir leur généreuse entreprise mes chers enfants interrompit madame de néris attendez -vous à le entendre juger à le tort et à le travers ces nobles dévouements le monde ne comprend pas une pareille abnégation on le lui pardonnerait s’ il gardait le silence ", "mais il s’ arroge le droit de critiquer et de blâmer bien haut des actes sublimes habituez -vous dès à le présent mes amis à le respecter tout ce que la religion inspire de grand à les hommes si vous n’ êtes pas capables de comprendre la vie de les anachorètes vous appréciez à le moins le motif qui PROPN leur fait embrasser l’ amour de dieu et cela suffit pour donner le temps de respirer à le notre lecteur je vais vous citer un exemple de les faux jugements de le monde un prélat dont la sainteté égale celle de hugues prit un soir la malle-poste de lyon à le paris et se trouva en compagnie d’ un voyageur qui venait de plus loin celui-ci croyant avoir suffisamment gardé le silence pour la convenance se mit à le parler de le pays de la poste et des postillons puis il passa à les affaires de famille et termina ce chapitre en disant qu’ il venait de voir son frère renfermé depuis ans clans une maison de fous ", "a ces mots le prélat sortit de son il connaissait le pays dont on lui parlait et il s’ étonnait qu’ une maison de ce genre eût échappé à son attention il témoigna sa surprise monsieur je la connais cette maison ", "oui monsieur un beau jour mon pauvre frère renonça à sa fortune en ma faveur quitta paris ou il n’ avait rien à le désirer et vint s’ enfermer avec d’ autres fous pour travailler comme un misérable et se refuser jusqu’ à le plaisir si naturel il avait un accent de grande conviction de parler à ses semblables ah cela fait mal à le penser et à le voir l’ évêque finit par comprendre que cet honnête parisien appelait maison de fous un monastère de l’ ordre de saint-benoît voilà un jugement de le monde mes chers enfants ", "yvonne continua madame de néris penses -tu que les chartreux soient fous oui ma marraine répondit la petite d’ un air triomphant ils ont la folie de la croix dont parle saint paul cette réponse mérita l’ approbation générale gustave continua le premier soin de les anachorètes fut de construire des cabanes ayant trouvé à le côté de celle de saint bruno une espèce de grotte ils y élevèrent un petit oratoire où ils se réunissaient pour prier et chanter les louanges de dieu ", "ce même endroit connu aujourd’hui sous le nom de chapelle de PROPN est l’ objet de la vénération de les fidèles ainsi qu’ une source dont l’ origine est attribuée à les prières de le saint cependant l’ évêque de grenoble employait toute son influence pour obtenir à le bruno et à ses disciples la propriété de le désert il y réussit grâce à la générosité de les seigneurs qui en avaient été propriétaires jusqu’ à ce moment hugues vint alors à le désert pour y consacrer un terrain sur lequel il fit élever à le ses frais une église dédiée à la très-sainte vierge et à le saint jean-baptiste ", "puis il fit remplacer les cabanes par des cellules capables de résister à les rigueurs de le désert le saint évêque venait souvent s’ édifier et se recueillir à le milieu de sa nouvelle famille il y trouvait un charme si grand que plus d’ une fois bruno crut devoir l’ arracher à la douceur de la solitude les solitaires de la chartreuse avaient passé plusieurs années en paix lorsqu’ une circonstance imprévue vint jeter un grand trouble parmi eux le souvenir de bruno vivait dans la mémoire de tous ceux qui l’ avaient connu " ]
[ "selon toute logique il aurait dû faire sa valise dans son studio de puteaux mais il préférait revenir à le bercail d’ ailleurs il avait oublié ici son passeport ainsi qu’ une boîte à le chaussures contenant ses vieilles recharges d’ agenda où il consignait ses moindres faits et gestes depuis des années il prit celles qui l’ intéressaient et les glissa dans les poches de sa veste il fourra dans un sac de sport quelques vêtements ainsi qu’ une trousse de toilette pour l’ élégance et les chemises sans pli on verrait une autre fois ", "–j’ accepte le grand honneur que vous voulez bien me faire dit -il simplement et il lui tendit non pas le poing mais la main gauche ouverte dans cette main mit sans hésiter sa main droite les doigts de valvert se fermèrent autour de cette main il la tenait bien il était sûr qu’ elle ne pourrait plus lui échapper le comprit bien aussi elle ne sourcilla pas peut-être après tout avait -elle reconnu l’ inutilité de toute feinte avec un adversaire qui se montrait aussi résolu que son éternel ennemi pardaillan et qui avait sur lui cet avantage de ne pas s’ embarrasser de scrupules d’ une délicatesse exagérée ", "elles courent les sabots les godasses mal assujetties volent de tous côtés sans qu’ elles s’ en soucient aucunement elles courent dans une confusion qui serait de le grotesque à une statue de glace elles courent lorsqu’ arrive notre tour lorsque nous arrivons à la porte nous aussi nous prenons à le courir à le courir droit devant nous décidées sans qu’ intervienne notre décision ou notre volonté à le courir jusqu’ à le bout de notre souffle et cela ne nous est plus de le tout grotesque ", "c’ est yvanoff qui l’ a construit eh bien viens le voir mon garçon m’ a dit m.lelorieux le vicomte paraissait s’ intéresser à le traîneau nous sommes montés dans les vastes magasins de le premier étage dans lequel on hisse les voitures à le moyen d’ un treuil ", "mais vous chères dames qui n’ êtes point parfaites vite chacune une bagatelle la plus belle et la plus précieuse possible sans répondre à les questions réitérées de l’ obtuse madame courut à la cachette de chacune de ses bonnes amies et dévalisa sans pitié les grâces restantes menus bijoux objets précieux tout y passa elles voulaient résister leur vaillante compagne les regarda comme on dit dans le blanc de les yeux et elles n’ osèrent plus souffler mot ", "l’ amour vit de contrastes lui ai-je dit et il a ri à les larmes –vous penserez à le ce que je viens de vous expliquer vous remarquerez combien il y a de confiance et de grandeur à le vous parler comme je viens de le faire et peut-être les événements aideront -ils mes projets je sais que quant à le vous ces projets sont blessants iniques aussi demandé -je leur sanction moins à le votre cœur et à le votre imagination qu’ à le votre raison je vous ai reconnu plus de raison et de sens que je n’ en ai vu à qui que ce soit –vous vous flattez lui ai-je dit en souriant car je suis bien votre fille ", "je m’ étais rendu très fort sur la danse un mulâtre nommé major m’ enseignait à la fois les premiers éléments de cet art et ceux de la musique pendant qu’ un peintre de portraits nommé mignard me donnait des leçons de dessin mademoiselle nouvelle était l’ étoile de notre salle de danse je rencontrai un rival dans un joli garçon nommé provost ce fut lui qui m’ enseigna l’ art dramatique nous représentions ensemble des petites comédies qu’ il improvisait avec esprit ", "c’ est frais comme une lame de couteau entre desdents bolcheviques ne faites pas cette moue c’ est portépar quelque chose a n’ engage pas que soi derrière il y aune classe ouvrière d’ un nouveau genre une qui ne travaillepas celle de les fils pas résolus à le cambouis celle de les villesdéjà post-industrielles pour la première fois s’ accolent destermes jusque -là contradictoires prolétariat désœuvrement graisse queue-de-pie; distorsion mélodie ;crudité raffinement les punks seront plus mélodiques queleurs aînés rockers mais plus saturées seront leurs guitares ", "des eaux qui ne demandaient qu’ à le déborder se disait peut-être christine râlé en voyant à le présent en lui le fiancé de le cantique et elle n’ était pas la seule cette petite fille aussi blanche qu’ étaient bronzées les tentes de qédar et les tentures de salomon dit ma mère: toutes les filles de siom cet été-là le premier de les années n’ auraient pas demandé mieux que d’ aller avec lui voir au-delà de les grands bois si la vigne bourgeonnait la fleur s’ ouvrait les grenadiers fleurissaient aucune n’ avait envie de le voir se transformer en faon ou en chevreuil et s’ enfuir sur la montagne à les aromates elles accompagnaient le moindre de les gestes qu’ il accomplissait en tournant sur PROPN pour redescendre le long de l’ ancienne route jusqu’ à le moment ou ̀ il perdait pied et se remettait à le nager lentement sans se retourner en homme qui a fait ou a eu ce qu’ il veut songeaient les filles de siom en le regardant s’ enfoncer sous l’ eau christine râlé elle le regardait comme s’ il marchait sur les eaux elle dut apaiser d’ un geste de la main sur sa gorge qu", "on s’ occupe de son caractère il a des bonnes fortunes il se fait une renommée d’ esprit il a des chances pour être regretté toute une ville le connaît s’ intéresse à sa femme à ses enfants il donne des soirées et s’ il a des moyens un beau-père dans l’ aisance il peut devenir député sa femme est surveillée par le méticuleux espionnage de les petites villes et s’ il est malheureux dans son intérieur il le sait; tandis qu’ à le paris un employé peut n’ en rien savoir enfin l’ employé de province est quelque chose tandis que l’ employé de paris est à le peine quelqu’un .le premier qui vint après sébastien était un rédacteur de le bureau rabourdin honorable père de famille nommé monsieur phellion il devait à la protection de son chef une demi-bourse à le collége pour chacun de ses garçons faveur bien placée car phellion avait encore une fille élevée gratis dans un pensionnat où sa femme donnait des leçons de piano où il faisait une classe d’ histoire et de géographie pendant la soirée " ]
un long baiser les laissa tous étourdis anéantis mais néanmoins mme lauter n' oublia pas ses devoirs et se conserva à le son mari cependant grâce à les imprudences que commettent sans cesse les gens vertueux quand ils rêvent le crime sans en être arrivés encore à la prudence de la complicité et des précautions prises de concert mme était bien plus compromise à les yeux de le monde que ne l' eût été une femme qui eût pris franchement un amant la justice de le monde comme la justice de les lois ne découvre presque jamais les crimes que lorsqu' ils n' existent pas encore ou lorsqu' ils n' existent plus personne ne doutait que PROPN ne fût l' amant de mme lauter on plaignait le mari et on se moquait de lui
[ "et quand pour des affaires survenues depuis son départ rosalie écrivit plusieurs lettres à le son mari pour hâter son retour lorsqu' elle laissa voir la vive impatience que lui causaient de nouveaux retards à l' arrivée de m. lauter lorsque surtout pour échapper à le stoltz et à le elle-même feignant de croire lauter malade elle se détermina à l' aller rejoindre ses amis et ses amies se livrèrent à les conjectures les plus hasardeuses et les plus fausses et lorsqu' un habitué des assemblées dit assez grossièrement ah quelle diable d' envie a donc mme lauter de coucher avec son mari mme répliqua charitablement oh! mon dieu c' est une envie de femme grosse mme calomniait mme mais mme trouvait mme reiss si laide qu' elle était bien vengée à l' avance néanmoins mme était toujours fidèle à son mari elle passait quelquefois de longues heures avec stoltz à le divulguer tous les petits défauts et tous les petits ridicules de m. lauter à le présenter comme un homme incapable de comprendre et d' apprécier une femme comme elle comme un homme d' un esprit vulgaire d' un ", "à se dire la plus malheureuse de les femmes à le appeler son ami à appuyer sa tête sur son sein mais quelques efforts que put faire le jeune homme c' était avec les légères faveurs que nous avons mentionnées plus haut tout ce qu' il pouvait obtenir de mme rosalie femme fidèle attachée invinciblement à ses devoirs disant à le chaque instant je suis bien heureuse de n' avoir rien à le me reprocher et trouvant fort ridicule et on ne peut plus odieux que m. lauter laissât percer quelquefois comme un mouvement de jalousie et de mauvaise humeur je me suis figuré bien souvent que les femmes ne comprennent rien à la poésie de l' amour et qu' il n' en est pas une peut-être qui sache bien ce que c' est que la pureté certes à le bal et dans ces cohues messieurs les imprimeurs s' il vous semble voir ici des vers imprimez -les néanmoins en lignes de prose ", "laissez -moi un peu faire comme ces enfants de les contes arabes qui jouaient à le bouchon avec des palets de rubis et de topazes certes à le bal et dans ces cohues où l'on vient pour se coudoyer; où les femmes se mettent nues sous prétexte de s' habiller où des maris crétins exhibent les épaules de leurs femmes ainsi que leurs seins et leurs bras et puis ce que je ne dis pas car toute la pudeur n' est que dans les paroles à le milieu d' un essaim frisé de jeunes drôles qui n' ont pas même soin de leur dire tout bas qu' ils voudraient bien coucher avec elles beaux rôles pour messieurs les époux ", "ils ne savent donc pas que la femme d' un autre a bien assez d' appas et que par cela seul elle est assez jolie sans qu' il leur faille encore aller la couronner de perles et d' immodestie bouchon de paille emblème hélas! d' ignominie qui dit qu' elle est à le vendre ou de le moins à le donner certes à le théâtre et sous un soleil d' huile à l' ombre d' arbres de carton lorsque les histrions roucoulent à la file une monotone chanson à le théâtre où la reine de les coulisses et la plus cher payée à le milieu de les actrices celle que l'on dit grande est toujours la catin qui sait un nouvel art de nouveaux artifices pour montrer à les quinquets le soir de maigres cuisses que personne autre part ne voudrait voir pour rien à le théâtre à le salon il suffit d' être belle d' avoir sur un front pur d' épais cheveux lissés sous des sourcils arqués une noire prunelle et d' humides regards sous des cils abaissés un pied étroit et des mains blanches un corsage bien fin avec de larges hanches ", "mais j' étais seul un de ces derniers soirs seul sur le gazon vert d' un tranquille rivage les étoiles de le ciel dans les peupliers noirs semblaient des fruits de feu semés dans le feuillage le soleil à le couchant ne laissait qu' un reflet toujours s' assombrissant de le pourpre à le violet la lune se levait rouge et grande derrière l' église à le toit aigu que couronne un vieux lierre; on n' entendait plus rien que l' onde qui coulait et contre ma chaloupe en grondant se brisait l' haleine de mon chien étendu sur la terre et sous les jaunes fleurs de larges nénufars des grenouilles en chœur les longs concerts criards ", "et j' étais tout en proie à ces mornes extases que l'on doit renoncer à le peindre par des phrases mon âme s' éveillait à le milieu de les odeurs dont les fleurs à la nuit remplacent leurs couleurs mes rêves d' autrefois chers morts! riantes ombres! revenaient voltiger parmi les herbes sombres comme pendant le jour et sous les chauds rayons mêlant à les fleurs de les prés leurs crépitantes ailes voltigeaient à le soleil les vertes demoiselles insectes nés de les eaux nautiques escadrons sur les roses sainfoins sur les jaunâtres gaudes fleurs sans tige ou plutôt vivantes émeraudes et je vis dans ce rêve étrange et sans sommeil les fantômes de mes journées les unes de fleurs couronnées avec un sourire vermeil les autres traînant en silence d' un pas morne et majestueux de longs habits de deuil avec de grands yeux creux sans regards et sans espérance ", "mais ce qui ce soir-là frappa surtout mes yeux ce fut votre figure ô non telle que vous fit un parjure odieux mais telle qu' autrefois je vous vis jeune fille avec vos cheveux bruns en bandeau sur le front ce sourire d' archange et ce regard profond et je pensais à l' heure où l'on sonne à l' église la dernière prière à le loin silencieux de le sol on voit monter comme une vapeur grise sortant de l' herbe et s' élevant à les cieux c' est l' encens qu' exhale la terre c' est la solennelle prière de la création entière à le créateur chaque fleur chaque plante y mêle son odeur la campanule bleue en fleur dans nos prairies l' alpen-rose le pied dans la neige de les monts et le grand cactus rouge hôte des arabies et les algues de les mers dans leurs gouffres sans fonds l' oiseau son dernier chant à le bord de sa demeure et l' homme de les pensers qu' il ne sait qu' à le cette heure ce nuage divin formé de tant d' amours monte à le trône de dieu dîme reconnaissante de ce que doit la terre à sa bonté puissante s' étend et c' est ainsi que finissent les jours ah! qu' il ", "qu' il est beau noble et pur mais hélas! quelle femme mérite ce trésor cette divine flamme à le théâtre à le salon il suffit d' être belle d' avoir sur un front pur d' épais cheveux lissés sous des sourcils arqués une noire prunelle et d' humides regards sous des cils abaissés un pied étroit et des mains blanches une fine ceinture avec de larges hanches mais ce que l'on désire à l' instant solennel dont je parle et ce dont l' indulgente nature a mis dans notre sein un portrait immortel c' est une vierge sainte et pure! cherchez -la dans notre babel! vierge d' âme et de corps ignorante ignorée vierge de ses propres désirs vierge qu' aucun n' a vue et désirée vierge qui n' a jamais été même effleurée par de lointains soupirs ", "vierge qui m' attendrait en elle recueillie qui garderait pour moi chaque sensation vierge dont l' âme encore incomplète engourdie tranquille m' attendrait comme un soleil fécond qui doit l' éveiller à la vie car médiocrement pour moi je me soucie de ces tristes virginités invalides soldats dont les corps dévastés sans jambes et sans bras n' ont gardé que la vie virginité grand dieu! rose dont chaque feuille tombe à le son tour sur le gazon et qui ne laisse à le celui qui la cueille qu' une fleur de convention! " ]
[ "PROPN ne quittait pas le chevet d’ adeline elle l’ avait veillée elle était admirée par les jeunes femmes .–eh bien ma chère madame saint-estève dit l’ avocat en introduisant l’ horrible vieille dans son cabinet et en fermant soigneusement les portes où en sommes-nous?–eh bien mon cher ami dit -elle en regardant victorin d’ un œil froidement ironique vous avez fait vos petites réflexions –avez -vous agi –donnez -vous francs –oui répondit hulot fils car il faut marcher ", "—est -ce possible c’ est la vérité cette étonnante amnésie parut le troubler c’ est bien dit -il je m’ informerai le lendemain il m’ apprenait que j’ avais déjà tiré jours et qu’ il m’ en restait encore à le faire et il ajouta: l’ année prochaine à l’ occasion de les fêtes de le sa majesté le roi graciera quelques condamnés je tâcherai d’ attirer sur vous sa très haute bienveillance je remerciai comme il convenait le digne révérend bien que je n’ eusse qu’ une médiocre confiance en sa promesse la guigne me poursuivait et je ne supposais pas qu’ elle dût m’ abandonner tant que je serais à le reading je crois à l’ influence de les milieux et suis persuadé qu’ ils exercent sur notre individu une sorte d’ envoûtement que peuvent seuls combattre les voyages et l’ éloignement car plus on reste dans un endroit où l’on n’ a eu que du malheur plus on attire autour de soi ce que j’ appellerai les mauvais fluides ", "j' ai passé le versant avec mes moutons je me suis caché derrière la crête halte à le rapport a dit la voix PROPN sont descendus PROPN se sont posés oui a mangé du chrétien a dit la voix.– moi! moi! moi! ", "la situation de cette ville est donc heureuse entre toutes et doit contribuer puissamment à sa prospérité.manao –ou se nommait autrefois moura puis s’ est appelée de à elle fit seulement partie de la capitainerie qui portait le nom de le grand affluent dont elle occupait l’ embouchure mais depuis devenue la capitale de cette vaste province de les amazones elle a emprunté son nouveau nom à une tribu de ces indiens qui habitaient jadis les territoires de le centre-amérique .plusieurs fois des voyageurs mal informés ont confondu cette ville avec la fameuse manoa sorte de cité fantastique élevée disait -on près de le lac légendaire de qui paraît n’ être que le branco supérieur c’est-à-dire un simple affluent de le PROPN PROPN était cet empire de l’ dont chaque matin s’ il faut en croire les fables de le pays le souverain se faisait couvrir de poudre d’ or tant ce précieux métal que l’on ramassait à la pelle abondait sur ces terrains privilégiés mais vérification faite il a fallu en rabattre et toute cette prétendue richesse aurifère se réduit à la présence d", "sans doute ce regard avait -il joué son rôle dans la brièveté de les emplois occupés jusqu' ici par victoire dans le non-renouvellement de ses contrats à le durée déterminée de fait ces derniers mois victoire n' avait examiné qu' évasivement le marché de l' emploi cherchant moins qu' attendant une opportunité comptant moins pour vivre sur ses économies contenues à le présent dans son sac que sur félix qui s' était occupé jusqu' à la veille de tout plus tard elle venait d' inspecter le pavillon en détail d' ouvrir les penderies vides où s' entrechoquaient des cintres et les tiroirs pleins d' objets incomplets albums photographiques désaffectés clefs sans étiquette cadenas sans clefs manches d' accessoires et poignées de portes tronçons de bougies fragments de montants de lit montre privée de sa grande aiguille sur des consoles se dressaient quelques chandeliers vides et lampes sans prise ainsi que ce qu' on doit appeler un photophore un soliflore posés sur des napperons de canevas et de dentelle gâtée statuettes exotiques attestaient d' un passé colonial ", "je t’ aurai! hurle soti: tu vas voir tu vas voir je vais t’ avoir on verra! on verra! hurle suzanne ", "demanda hélène affaissée sur la haute chaise de bois s’ oubliant dans une grande douceur –oui madame peut-être seulement si on n’ a pas besoin de moi.rosalie comprit que madame songeait à son mariage elle s’ écria en affectant d’ être en colère:–oh madame il peut rester ans encore ce n’ est pas moi qui irai le réclamer à le gouvernement il devient trop chatouilleur je crois bien qu’ on le débauche oui tu as beau rire ", "PROPN la sordide avarice avait supputé mathématiquement la valeur de le fer des plombs des marbres des décombres de vos tours royales de vos somptueuses galeries de vos magnifiques appartemens le patriotisme de les villes de PROPN l' emporte enfin sur les calculs de la plus basse cupidite et l' héritage de françois ier deviendra le patrimoine de le jeune prince qui avec plus de bonheur que le prisonnier de pavie fera briller parmi nous son héroïsme et sa grande âme j' en accepte l' heureux augure me dit mon grec en attendant cette époque fortunée j' indiquerai un moyen pour conserver et transmettre à la postérite la mémoire de les lieux habités par vos glorieux ancêtres ce moyen n' est pas nouveau il a déjà été mis en usage dans plusieurs villes de PROPN je placerais le buste ou la statue d' un homme célèbre dans l' endroit le plus apparent de l' hôtel qu' il occupait et j' écrirais en lettres d' or: ici ici mourut villars ", "il recrachote il remarmonne il remarmonne il remarotte je me suis occupé de ton histoire ", "il n' est pas de coffret précieux de poignées de sabres de branches d' éventail découpés avec plus de délicatesse que ce grand lit noir d' un si majestueux aspect une sombre végétation foisonne sur les colonnes rampe sur la corniche s' enchevêtre s' enguirlande avec des légèretés de dentelle; à le plafond roulent des nuages sanglants de lesquels surgit une face de monstre comme on doit en voir dans l' illusion de les cauchemars et qui semble placée pour donner une sinistre direction à les rêves de le dormeur des paysages sculptés encadrés de bois de fer et posant sur le corps de chimères des écrans tout de bois de fer déchiquetés comme ces feuilles que rongent les insectes et s' appuyant sur un pied élégamment contourne des sièges larges et massifs complètent cet ameublement d' une splendeur un peu sombre " ]
la paresse et la satisfaction d’ un sentiment assez difficile à le exprimer mais bien particulier à le cette nature portée à les coups de tête l’ accomplissement d’ une chose violente extrême ayant et le dédain d’ une résolution contemptrice de le qu’ en dira -t-on et le caractère d’ un défi voilà les seules raisons qui avaient métamorphosé élisa si soudainement en une prostituée il n’ y avait en effet chez PROPN ni ardeur lubrique ni appétit de débauche ni effervescence des sens les appréhensions qu’ avait bien souvent laissé échapper la sage-femme sur les suites de les rapports de sa fille avec ses danseurs de bals publics et que celle-ci par un esprit de contrariété vraiment diabolique s’ amusait à le tenir continuellement dans l’ éveil dans la peur de la réalité redoutée n’ avaient pas lieu d’ exister PROPN était vierge une innocence entamée par le corrupteur spectacle de l’ intérieur de sa mère par la fréquentation de sales bals de barrière mais enfin si l’ occasion de fauter ainsi que parle la langue de le peuple ne s’ était pas présentée PROPN n
[ "il arrivait alors que le doux honneur de ce corps que sa virginité devenait en cette maison pour élisa pendant heures un tracas un tourment un sujet d’ émoi tremblant la tare d’ un secret vice rédhibitoire qu’ elle s’ ingéniait à le cacher à le dissimuler à le dérober à la connaissance de tous peureuse de se trahir craignant que la divulgation de sa chasteté n’ empêchât son inscription et la fille-vierge en son imagination se voyant ramenée chez sa mère venait de jouer avec le hobereau campagnard une comédie de dévergondage propre à le tromper à le lui donner à le croire que la novice était déjà une vieille recrue de la prostitution elisa se voyait délivrée de sa mère sa vie de chaque jour était assurée le lendemain le lendemain cette préoccupation de l’ ouvrière elle n’ avait point à le y songer ", "les hommes qui venaient dans la maison ne battaient pas les femmes aucune de ces dames ne lui cherchait misère monsieur et madame semblaient de bonnes gens elle était bien nourrie à le bout de journées sans travail elle avait de tranquilles soirées de paresse pareilles à le celle-ci ", "à le dehors aucun bruit la paix d’ un quartier mort le silence d’ une rue où l’on ne passe plus la nuit tombée à le dedans l’ atmosphère tiède d’ un poêle chauffé à le blanc où l’ humidité chaude de linge séchant sur les meubles se mêlait à l’ odeur fade de châtaignes bouillant dans du vin sucré une chatte pleine mettant un rampement noir sur un tapis usé des femmes à le moitié endormies dans des poses de torpeur sur les canapés monsieur avec son épaisse barbiche à les poils tors et gris dans son gilet à les manches de futaine une petite casquette à la visière imperceptible enfoncée sur sa tête jusqu’ à les oreilles les mains plongées dans les goussets de son pantalon les pouces en dehors regardant bonifacement de ses gros yeux sillonnés de veines variqueuses les illustrations d’ un volume de les crimes célèbres que lisait le fils de la maison ", "le fils de la maison un joli jeune homme pâle à les pantoufles en tapisserie sur lesquelles était brodée une carte représentant un de cœur un joli jeune homme pâle si pâle que papa et maman l’ envoyaient coucher heures sonnantes et comme fond du tableau dans une robe de chambre d’ homme à le carreaux rouges et noirs madame la grasse et bedonnante madame occupée à se rassembler à se ramasser repêchant autour d’ elle sa graisse débordante calant avec un rebord de table des coulées de chair flasque madame toute la soirée remontant ses reins avachis d’ une main cramponnée à le dossier de sa chaise avec des han gémissants et des mon doux jésus soupirés par une voix à la note cristalline et fêlée d’ un vieil harmonica pendant que de loin en loin la chute sur le parquet d’ une de ses galoches à le semelle de bois faisait un flac qui était là la plate et mate sonnerie de ces heures repues et sommeillantes les lieux mêmes ce faubourg reculé cette construction renfrognée perdaient de leur horreur auprès d’ PROPN elle ne les voyait plus avec les yeux un peu effrayés d", "la maison elle aussi en dépit de son aspect de vieille fortification avait pour ses habitantes une distraction un charme une singularité des battements d’ ailes et des chants d’ oiseaux l’ enveloppaient tout le jour c’ était cette maison l’ ancien grenier à le sel de la ville les murailles infiltrées et encore transsudantes de la gabelle emmagasinée pendant des siècles disparaissaient à le tout moment sous le tourbillonnement de centaines d’ oisillons donnant un coup de bec à le crépi salé puis montant dans le ciel à le perte de vue puis planant une seconde puis redescendant entourer le noir bâtiment de les circuits rapides de leur joie ailée et toujours depuis l’ aurore jusqu’ à le crépuscule le tournoiement de ces vols qui gazouillaient ", "la maison était éveillée par une piaillerie aiguë disant bonjour à le premier rayon de le soleil tombant sur la façade de le levant la même piaillerie disait bonsoir à le dernier rayon s’ en allant de la façade de le couchant les jours de pluie de ces chaudes et fondantes pluies d’ été on entendait de l’ intérieur bruit doux à le entendre un perpétuel froufrou de plumes battantes contre les parois un incessant petit martelage de tous les jeunes becs picorant à le coups pressés l’ humidité et la larme de le mur les femmes à le milieu de lesquelles se trouvait élisa étaient pour la plupart de les bonnes de la campagne séduites et renvoyées par leurs maîtres vous les voyez ", "ces épaisses créatures dont la peau conservait en dépit de la parfumerie locale le hâle de leur ancienne vie en plein soleil dont les mains portaient encore les traces de travaux masculins dont les rigides boutons de seins faisaient trous dans la robe usée à l’ endroit contre lequel ils frottaient une jupe noire à les reins une camisole blanche à le dos ces femmes aimaient à le vivre les pieds nus dans des pantoufles les épaules couvertes de le fichu jaune affectionné par la fille soumise de la province chez ces femmes aucune coquetterie nul effort pour plaire rien de cet instinct féminin désireux même chez la prostituée d’ impressionner de provoquer une préférence de faire naître un caprice de mettre enfin l’ apparence et l’ excuse de l’ amour dans la vénalité de l’ amour; seulement une amabilité banale où l’ humilité de le métier se confondait avec la domesticité d’ autrefois et qui avait à la bouche pour l’ homme pressé entre les bras le mot monsieur dans un tutoiement ni atmosphère de volupté ni effluves amoureux autour de ces corps balourds de ces geste", "des êtres pour la plupart n’ ayant pour ainsi dire rien de la femme dont elles faisaient le métier et dont la parole libre et hardie n’ était même jamais érotique des êtres qui paraissaient avoir laissé dans leurs chambres leur sexe comme l’ outil de leur travail toutes passaient les heures inoccupées de leurs journées dans l’ espèce d’ ensommeillement stupide d’ un paysan conduisant sous le midi une charrette de foin toutes aussitôt qu’ il y avait une lumière allumée étaient prises d’ envie de dormir ainsi que de vraies campagnardes qu’ elles étaient restées toutes s’ éveillaient à le jour cousant dans leur lit trolant dans leur chambre jusqu’ à l’ heure où la porte était ouverte beaucoup nourries toute leur jeunesse de potée et de fromage ne mangeaient de la viande que depuis leur entrée dans la maison ", "quelques-unes voulaient avoir à le table à le côté d’ elles un litre disant que ce litre leur rappelait le temps toutes petites filles elles allaient tirer le vin à le tonneau la grande distraction de ce monde était de parler patois de gazouiller à le milieu de rires idiots où revenait le passé le langage rudimentaire de le village qui leur avait donné le jour la moins brute de la compagnie était une grande fille à l’ étroit front bombé à les noirs sourcils reliés au-dessus de yeux de gazelle à les joues briquetées d’ un rouge dénonçant un estomac nourri de cochonneries à la petite bouche accompagnée de fossettes ironiques à l’ ombre follette de cheveux tombant sur le sourire cerné de ses yeux et répandant dans toute sa physionomie quelque chose de sylvain et d’ égaré chez la rustique et étrange créature la fantasque déraison d’ une santé de femme mal équilibrée éclatait à le tout moment en taquineries violentes en caprices méchants en actes d’ une domination contrariante elle s’ appelait de son nom de baptême: divine " ]
[ "cette explication comme vous pensez a complètement rassuré nos amoureux et je me suis sauvé pour venir vous prévenir acheva maître ambroise le vicomte était soucieux et paraissait réfléchir –je crois monsieur le vicomte que vos petites combinaisons doivent forcément se modifier reprit maître ambroise d’ autant plus que m.léon a manifesté le désir de retourner à le fécamp aujourd’hui –aujourd’hui vers ou heures de relevée ", "ses yeux se cachaient sous leurs cils pâles ses lèvres tremblaient elle demanda: –et c’ est un bon ménage votre duc et votre duchesse la femme joignit les mains madame tout ce qu’ il y a de meilleur PROPN a fait plaisir à le voir parce qu’ il y en a d’ autres quand ce ne serait que celui-ci de le défunt duc on voit bien rien qu’ à la manière dont ils se regardent qu’ ils sont amoureux comme à le premier jour c’ est que m. le duc est un homme comme il n’ y en a pas beaucoup d’ ailleurs si madame l’ a vu elle a pu PROPN inclina affirmativement la tête ", "voyons un peu de courage que diable je ne vous mangerai pas —non dit -il en riant aussi mais tout de même il est étrange —tout de même il est étrange acheva -t-elle que nous fassions l’ un près de l’ autre le tour de ce jardin comme je vous l’ avais demandé résignez -vous ", "–précisément dit -il –eh bien demanda le faux marquis qu’ est -ce qu’ il a donc imaginé le bonhomme d’ archevêque répondit le garde votre seigneurie sera mariée comme en plein moyen age dois -je endosser une cuirasse –non mais votre seigneurie aura des moines à sa messe nuptiale ", "il est exact que dans la plupart de les sociétés il existe une cérémonie d’ initiation pour les garçons rien ne se passe pour les filles pourquoi? sans doute parce que les garçons ne font pas partie dès leur naissance de la communauté de les hommes élevés par leur mère ils appartiennent à la société de les femmes aussi longtemps que dure leur impuberté l’ initiation marque le passage de le garçon de la société de les femmes à le celle de les hommes ", "les passants attirés par ce bruit jetaient des regards envieux vers les fenêtres de le rez-de-chaussée de l’ hôtel et quelque pauvre diable arrêté devant les barreaux de fer qui défendaient chaque croisée s’ enivrait à le son de les écus de francs comme les auvergnats affamés s’ enivrent à la savoureuse fumée de les cuisines souterraines de le palais-royal on se disait c’ est la grande maison de geldberg la maison de le juif dont la caisse contient de quoi acheter paris et la france on faisait le compte de les capitaux remués par cette puissance commerciale et beaucoup avouaient que si le sort leur donnait à le choisir ils aimeraient mieux être héritiers de le vieux m.degeldberg que fils de roi à le voitures armoriées stationnaient devant la porte cochère qui était ouverte et donnait passage incessamment à des garçons de caisse portant les livrées de diverses banques parisiennes ", "malgré tout cela PROPN ne dut qu’ à le pierre rouget de n’ être pas inculpé car l’ un de les témoins déposa ainsi le rouget a dit je vas te tuer pour venger miette m. le précepteur a parlé aussi de cette nommée miette jusqu’ à le temps que le rouget s’ est calmé tout d’ un coup pour devenir doux comme un mouton après le jeune monsieur s’ est donné tous les torts et ensuite quand le domestique est venu ils ont parlé entre eux à le demi-voix d’ une certaine zélie nous n’ avons pas bien entendu et je n’ y ai rien compris mais je dis moi mon président qu’ il y a du louche là-dessous ", "toute notre enfance on l’ a vécue ensemble comme des siamois et mon compteur est resté bloqué sur ces années-là ensuite c’ est la merde la vie a mal distribué les cartes que de le noir dans mon jeu je sais qu’ elle a été heureuse avec hoffmann je veillais sur son bonheur de loin si ç a n’ avait pas été le cas tu peux être sûr que j’ aurais sorti le couteau pour le reste je crois que je n’ ai pas assez bu il reste à le peine de quoi remplir un verre et le lui réserve ", "ensuite ils coururent se faire pendre ailleurs —tu vas bien me demanda la caporale —oui répondis -je avec hauteur —tu veux rentrer chez toi ", "après quoi le petit équipage s’ éloigna suivi des yeux par les gens qui étaient là et qui se disaient entre eux –c’ est tout de même une bonne personne bien charitable que mme de varouze de champuis à la roche-soreix la route montait entre des prés qui un peu avant d’ atteindre le château cédaient la place à des sapins couvrant tout le flanc de le plateau volcanique à le bord de lequel se dressait la féodale demeure .à droite la vue s’ étendait jusqu’ à la chaîne de les monts dômes voilée d’ une brume mauve à le gauche des profondeurs de la vallée s’ élevaient les escarpements rocheux garnis d’ une vigoureuse parure de hêtres et de pins sur lesquels se répandait l’ ombre légère de le soir tandis que tout en haut mouraient les dernières clartés de le couchant .mais personne dans la petite voiture ne considérait la sévère splendeur de ce paysage PROPN à le demi inconsciente fermait les yeux et se laissait emporter vers son destin; ourida assise en face d’ elle près de lionel qui lui tournait le dos car c’ était lui qui conduisait ne quittait guère de le " ]
et inclinant sa tête d’ un mouvement bref aussi joliment que le prince beaumartel de chantenay fleur de chic eût pu le faire lui-même il salua la main un shake-hand le pauvre petit tendit sa main sa pauvre chère menotte innocente à l’ amant de sa mère qui la serra tout naturellement puis tournant rapidement sur ses petits talons l’ enfant s’ enfuit de le salon avec une hâte de courir d’ échapper à la serre chaude de humer l’ air de ses petits poumons de respirer de vivre lui aussi PROPN éprouvait comme un besoin de mouvement et de promenade à le grand air jacqueline l’ avait tout à l’ heure agacé en lui parlant de noris et de raymond quelle curieuse sensation lui causaient donc ces propos de le petit de marsan? et que pouvait lui faire une intimité quelconque entre ferdys et mlle eh bien –il fallait bien qu’ il se l’ avouât –cela lui était parfaitement désagréable
[ "en quittant mme de montépreux il se sentait maussade trouvait détestable le havane qu’ il fumait et avait hâte de rentrer le vent de mai qui soufflait sec et sifflant comme une bise éveillant en lui des névralgies il revint chez lui maussade et avant de s’ habiller pour le diner –un dîner à le club–il voulut aller saluer sa mère un peu souffrante les hôtels étaient contigus à le bas de l’ escalier de la princesse il rencontra raymond ce n’ était pas un hasard ferdys venait le plus souvent possible faire visite à sa tante dont l’ humeur quinteuse s’ égayait un peu à le travers l’ hébétude causée par la morphine lorsqu’ elle apercevait ce cher neveu ", "PROPN avait encore dans l’ oreille les confidences de jacqueline les racontars de le duc de marsan il ne put s’ empêcher d’ y songer dès qu’ il aperçut raymond et avant de monter l’ escalier qui conduisait à les appartements de sa mère il prit ferdys par le bras le conduisit doucement dans un petit salon de le rez-de-chaussée donnant sur le parc et lui dit en essayant de rire: –tu ne te douterais pas que je viens de longuement parler de toi avec la plus jolie femme de paris fit raymond les jolies femmes s’ occupent de moi c’ est très flatteur ", "et très étonnant je m’ occupe si peu d’ elles! –crois -tu? demanda rené il en est à le moins une qui te prend un peu de ton temps et te trotte vraisem blablement par la cervelle ferdys qui n’ attachait pas d’ ordinaire grande impor tance à les causeries de son cousin devina cependant très vite une allusion peut-être grave et voulant savoir questionna de le premier coup qu’ est -ce que tu veux dire mon cher rené ", "–rien je dis ce qu’ on répète tu fais parler de toi. par qui –par mes amis de le club partout le monde et que disent -ils tes amis de le club? –tu tiens à le savoir il ne fallait pas piquer ma curiosité ", "oui puisqu’ on se mêle de ma vie moi qui dieu merci ne m’ inquiète pas le moins de le monde de l’ existence de les autres je tiens à le savoir ce qu’ on en dit voyons s’ ils sont bien renseignés tes bavards à le paris dit rené tout le monde est bien renseigne on sait par exemple et pertinemment que tu vas assez souvent très souvent ", "rue jouffroy raymond saisissait parfaitement l’ intention ironique de son cousin il répondit d’ un ton très net –j’ y vais souvent en effet et j’ irais plus souvent encore si je ne craignais d’ imposer ma présence à le mlle féraud et si tu ne craignais pas de rencontrer chez elle le grand-duc PROPN le prince avait laissé tomber cette phrase avec un art parfait lançant le trait d’ un alerte mouvement la main légère comme il eût à les armes fait un dégagé rapide ", "il remarqua de le coin de l’ œil que raymond avait changé de couleur ce nom de le grand-duc arrivait PROPN comme une injure savante et l’ officier avec une vivacité nerveuse répondit à le rené qu’ après tout personne à le paris ne pouvait affirmer avec preuves que noris fût comme on le disait la maîtresse de le grand-duc –tu dis? fit rené –je dis que je n’ ai jamais eu à le redouter de rencontrer personne chez mlle féraud et que le salon de la rue jouffroy est aussi correct que celui d’ une femme de le monde –eh bien merci pour les femmes de le monde cher ami ", "mais décidément tu es un peu naïf on désapprend donc paris à le taïti je ne t’ affirme pas que noris fasse cacher ses visiteurs dans les placards ou les cabinets noirs comme tata ou mam’zelle molécule mais je te prie de croire qu’ il y a un moscovite dans la destinée de ton amie notre amie si tu veux et si tu n’ as pas rencontré rue jouffroy les favoris blonds de le grand-duc vassili tu les y rencontreras je puis t’ en assurer il n’ est pas à le paris le grand-duc! ", "mais il y viendra ce qui est certain dit raymond fermement c’ est que le grand-duc doit avoir pour la femme dont tu parles des sentiments d’ estime et de respect car je ne connais pas de cœur plus droit et mieux que celui de mlle féraud PROPN se mit à le rire –tu m’ as à le peu près dit il y a ans mon bon ferdys quand tu voulais me prouver que mon devoir était de demander la main de noris à le bonhomme –eh bien " ]
[ "à le bout d’ un instant la porte s’ ouvrit femmes en descendirent comme ombres et s’ approchèrent de lui le brigadier s’ arrêta ne comprenant rien à le ce que lui voulait cette triple apparition .la comtesse s’ approcha de lui les mains jointes ses filles restèrent un peu en arrière monsieur le brigadier dit la comtesse avez -vous quelque pitié dans l’ âme? que veut votre seigneurie? demanda le brigadier reconnaissant à sa voix et à sa mise le rang de celle qui lui parlait je veux plus que la vie monsieur je veux revoir mon fils que vous conduisez en sibérie cela est impossible madame répondit le brigadier j’ ai les ordres les plus sévères de ne laisser communiquer les condamnés avec personne et il y va pour moi de la peine de le knout si j’ y manquais mais qui saura que vous y avez manqué monsieur ", "et cependant elle avait l’ intuition que le monde n’ était pas fait seulement de choses visibles que la vraie vie était peut-être au-delà de les gestes et de les mots merci merci dit -elle à le voix basse petites flammes brillaient devant elle sans réfléchir elle acheta un cierge l’ alluma le planta sous une image sainte et le regarda brûler parmi les autres bâtonnets blancs un plaisir enfantin et sans doute peu religieux lui venait de cette contemplation ", "je lui ai tout offert tout ce que ma tendresse mon culte m’ ont inspiré d’ attentions elle l’ interrompit: je sais de quelle adoration vous entourez ma petite lucette et je vous en ai bien de la gratitude allez mais êtes -vous sûr de lui avoir donné tout ce que vous pouviez lui donner —je ne vous comprends pas elle insista: d’ avoir tout tenté pour la rendre heureuse ", "il est impossible que ce mariage se fasse demain je le chapitrerai à ce sujet et je lui ferai comprendre qu’ il n’ a qu’ à reprendre le train seulement si cette petite thècle souffre croyez -vous vraiment emmanuelle qu’ elle ait quelque sentiment pour lui –je le crains car je la trouve changée depuis quelques jours surtout –pauvre petite je dirai son fait à le rudolph et ces dettes de jeu il s’ est bien gardé de m’ en parler sachant que je m’ opposerais de toutes mes forces à le ce qu’ il s’ adresse à le gualbert oh! pas à le lui surtout! elle était très rouge et l’ éclat fébrile de ses yeux sa visible agitation inquiétèrent un peu sa belle-sœur ", "je raconte mais je vois bien que je ne convainc pas mes parents pour eux les allemands ne connaissent que la force ils ne peuvent aller plus loin par contre mes frères et sœurs mes cousins sont impressionnés ce voyage est une coupure ", "dit -il odette flaira son apéritif d’ un air méfiant avant de tremper ses lèvres dans l’ alcool —aucune coupa -t-elle c’ est bien la première fois reprit villaury que j’ entends parler d’ un suicide aussi étonnant se pendre dans une voiture en marche qui cahote qui vous jette d’ un côté de l’ autre ah! il faut vraiment avoir envie de mourir ", "maintenant ces êtres restaient là les mains unies sans rien dire a quoi bon découper en syllabes en mots en phrases les pulsations de le cœur quelle éloquence serait plus douce plus enveloppante sous leurs yeux la foule défilait toujours passants rares tramways voitures se succédaient ", "dressés façonnés par un maître ils furent quelque temps de serviles imitateurs il faut avoir servi pour mériter d' être libre il faut s' être donné pour avoir le droit de s' appartenir et mozart et ont parlé une langue apprise avant de trouver la leur tout véritable artiste est un esclave affranchi je crains que ne s' affranchisse jamais qu' à le moitié de la servitude étrangère on ne peut dire qu' il ait eu un maître il en eut qu' il admirait tous sans en préférer aucun ", "le marquis vous a abandonné plusieurs biens mais il veut ratifier ces dons avant de mourir c’ est par son ordre que je vous écris en ce moment cette nouvelle fut un coup de foudre clair ne fut point assez maîtresse d’ elle-même pour ne pas laisser éclater toute la douleur qu’ elle ressentait le bruit se répandit dans le château de les agens de le ministre effrayés et craignant les suites que pourrait avoir l’ arrestation de le maréchal prirent la fuite et lorsque madame de PROPN les fit appeler dans son cabinet pour leur recommander bien secrètement de veiller sur les prisonniers ils n’ y étaient déjà plus ", "reconstituant l’ histoire à le partir de fragments de confidences et sans pouvoir ajuster assez les morceaux de ce puzzle sinistre pour se faire une idée décente de ce qu’ il avait représenté comme il n’ avait rien su de tout ce qui avait précédé eux voyant depuis qu’ elle était malade l’ enfant dans les intervalles de les cures lorsque la chimiothérapie lui laissait un peu de répit ou bien lui rendant parfois visite à l’ hôpital passant là-bas le temps qu’ on leur accordait entre la sieste la séance de soins la visite de les médecins assis auprès de le lit sans trop savoir quoi faire intrus dans ce monde cruel ou ils croisaient dans les couloirs de l’ institut de les petits garçons et de les petites filles exténués par le mal " ]
quand j’ avais lu des ouvrages de psychanalyse je m’ étais toujours émerveillée de l’ évidence avec laquelle se soldaient les cas rapportés le névrosé exposait plus ou moins longuement ses souvenirs d’ enfance et ses rêves ceux-ci d’ ailleurs lui revenaient avec une netteté que j’ enviais; à la faveur d’ un lapsus d’ un détail dans un rêve l’ origine de sa manie ou de son inhibition ou de sa phobie surgissait comme un diable de la boîte de son inconscient un indice décisif lui permettait de remonter d’ un seul élan le fil de son complot contre PROPN je n’ ai pas bénéficié d’ un dénouement aussi brillant j’ ai seulement commencé à le aller mieux les crises se sont espacées et arriva le moment ou ̀ je me dis que je n’ étais pas en analyse pour relater mes tracas de bureau le docteur m. avait déménagé et à le lieu d’ étaler mes souvenirs et mes sentiments comme des fruits que l’on met à le sécher dans une lumière tamisée et de les voir prendre la chaude coloration de le lieu voilà que je parlais dans un cabinet en mezzanine qui ne recevait le jour que par u
[ "on entrait par une porte sous le porche de l’ immeuble dans ce qui devait être une ancienne loge de concierge et qui n’ était éclairée que par une verrière assez large il est vrai mais donnant sur la cour une partie de cette étroite salle d’ attente se trouvait sous la mezzanine et donc dans un renfoncement qui favorisait la sensation d’ oppression je ne pénétrais pas dans ce lieu avec l’ espoir que les pensées morbides s’ échappent en particules aériennes j’ aurais craint plutôt de me morfondre dans la grisaille j’ avais commencé à le écrire lavie sexuelle de catherinem quand j’ avais reçu le contrat de l’ éditeur cela avait été l’ occasion de l’ annoncer gaiement à le cours d’ une séance qui avait encore lieu dans le cabinet lumineux ", "maintenant les séances étaient de plus en plus consacrées à la question de savoir si je devais ou non arrêter l’ analyse à le chaque fois le docteur me raccompagnait jusqu’ à la porte en me disant à le jeudi prochain ou à la semaine prochaine finalement un jour j’ ai secoué la tête en répondant que non je me suis défendue en avançant que j’ avais besoin de temps de le temps pour écrire ce livre j’ ai dévalé l’ étroit escalier reliant le cabinet à la salle d’ attente je peux dire que je me suis sauvée sur la plage j’ étais une très jeune critique d’ art quand un éditeur me commanda une histoire de l’ art moderne ", "c’ était vers la fin de les années et l’ art moderne et contemporain n’ attirait pas le public qui est le sien aujourd’hui l’ édition ne proposait pas encore grand-chose sur le sujet et c’ était me témoigner une grande confiance que de me charger d’ un aussi vaste projet autodidacte j’ en étais à le stade où pour mon propre enseignement je visitais méthodiquement toutes les salles de les musées je m’ étais mise à le travail immédiatement futurisme expressionnisme constructivisme dadaïsme bauhaus et destijl j’ ai lu tout ce que je pouvais me procurer collectionné dans des cahiers de les centaines de citations qui me seraient utiles et consulté des incunables qui n’ étaient jamais que des catalogues dans lesquels à le mieux de mauvaises reproductions en noir et blanc étaient imprimées sur du papier bouffant j’ ai dû écrire ou chapitres profitant notamment des vacances d’ été que nous passions à le florence ", "j’ écrivais dans une chaleur étouffante sur une minuscule table installée sous de grands arbres à le fond de le parc d’ une villa située porta dont nous louions une partie de le rez-de-chaussée mais les difficultés matérielles rencontrées par art les incertitudes sur son avenir me préoccupaient trop pour que à la rentrée je sois capable de poursuivre avec régularité je négligeai ce travail qui de toute façon réclamait plus de maturité que je n’ en avais l’ éditeur qui me l’ avait confié quitta la maison d’ édition et on ne me réclama jamais rien resta en moi l’ idée que si je devais un jour publier un livre ce serait une somme ", "j’ avais échoué cette fois à le réaliser une pareille ambition mais elle persistait j’ avais alors une conception de l’ histoire de l’ art partagée avec beaucoup de mes amis artistes et de mes confrères téléologique; raconter une partie de cette histoire aurait consisté à le justifier les œuvres contemporaines que je défendais il aurait fallu que la démonstration fût complète pour être irréfutable à le cela s’ ajoutait une conception de le livre liée à le mon économie de travail par contraste avec mon activité quotidienne soumise à les aléas un livre était un objet rare et nécessaire il suffisait d’ en écrire un seul qui fût quelque chose comme un chef-d’œuvre à le sens ancien à la différence que à le lieu d’ autoriser l’ exercice d’ une pratique il en fût l’ aboutissement qui condensait l’ expérience et le savoir acquis ", "mon essai avorté me rendit à une plus juste estimation de mes capacités et à l’ attente l’ attente ne fut pas longue ou ans plus tard un autre éditeur me demanda d’ écrire un panorama de l’ art contemporain en france le projet était plus raisonnable j’ en profitai pour le traiter selon mon idéal de la façon la plus exhaustive possible et je rendis un gros manuscrit ", "je m’ aperçois que ma conception de le livre rejoint celle de l’ amour! libertine je n’ ai sûrement pas été volage je regarde ceux qui enchaînent les histoires d’ amour comme des personnes d’ une race étrangère dont je ne connais ni la langue ni les mœurs je suis d’ un indécrottable et décourageant scepticisme devant les natures romantiques qui succombent à le coup de foudre mon expérience est si différente ", "il fallut beaucoup d’ années des centaines de milliers de caresses des milliers de discussions et un petit nombre d’ épreuves traversées ensemble pour que sans en faire bien sûr l’ effet d’ un raisonnement j’ identifie le sentiment que j’ éprouvais pour jacques à un sentiment d’ amour et il fallut encore un peu de temps pour que je le lui dise nous venions d’ emménager dans notre nouvelle maison le soir la lumière éteinte je réfléchissais un trait de silence marquait une césure par rapport à le reste de la journée avant que je me décide rituellement à lui souhaiter une bonne nuit ajoutant quelquefois je t’ aime décidément vouée à les ouvrages de synthèse j’ écrivis plus tard un livre qui embrassait l’ ensemble de la scène internationale de l’ art contemporain pour une collection didactique ce qui là aussi imposa de circonscrire le sujet ", "et puis cet ouvrage achevé je me suis trouvée pour la première fois dans ma vie professionnelle sans plus de gros chantier j’ étais disponible et l’ idée d’ écrire lavie sexuelle de catherinem s’ est imposée elle appartenait à ce genre de pensées plus ou moins frivoles grâce auxquelles de temps à le autre nous nous dégageons d’ un quotidien pénible ou ennuyeux nous projetons de faire quelque chose plus tard dans un futur hypothétique qui nous comblera ou nous grandira mais ce quelque chose reste flou " ]
[ "seulement personne ne le reconnaissait il avait ans il avait pris de l’ embonpoint le château il le connaissait mieux que quiconque! surtout les communs il lui suffisait de faire quelques pas pour apercevoir la maison de le régisseur où il était né et c’ étaient peut-être ces souvenirs qui le troublaient à le ce point! ", "–car vous nous restez continua charles vous vous établissez ici nous ne nous séparons plus –un jour peut-être viendrai -je vous demander une plus longue hospitalité répondit pour le moment il faut que je vous dise adieu ni les supplications de marie touchet ni les larmes de violetta ne purent retenir le chevalier et comme ils étaient tous les autour de lui dans une belle explosion de tendresse désolée le pressant et le suppliant de revenir bientôt pardaillan violemment ému serra leurs mains en disant: –eh bien oui mes amis mes chers amis je vous promets que si jamais je me trouve malheureux c’ est ici que je viendrai reposer ma tête et chercher la consolation de mes vieux jours il les serra dans ses bras et partit ", "il oscillait doucement à le bord de le lit le visage toujours caché elle crut un instant qu’ il était ivre et avança la main pour arrêter ce balancement puis elle essaya d’ écarter ses mains il résistait et elle finit par s’ agenouiller en face de lui et le prendre à les poignets simon regarde-moi simon cesse cette comédie elle écarta ses mains et il la regarda il avait un visage parfaitement immobile lisse comme l’ ont certaines statues avec le même regard aveugle ", "dort -elle aussi PROPN aimait que la sieste de la mère et de le fils lui donnât à le elle bien éveillée une heure de solitude morale parmi la chaleur ombre et le soleil mais mme peloux ne dormait point elle se tenait bouddhique dans sa bergère regardant droit devant elle et suçant sa fine-champagne avec une application de nourrisson alcoolique pourquoi ne dort -elle pas se demanda PROPN est dimanche ", "quel dommage qu’ il n’ arrive pas quelqu’un dans le salon pour jouir de la haute perfection de ses manières elle ajoutait cependant :«ma présence devrait le tirer de cet état normal de l’ homme comme il faut et il semble que c’ est surtout quand il est seul avec moi et avec ces messieurs madame grandet eût presque dit en se parlant à le soi-même: avec ma suite qu’ il étale le plus de désintérêt et de politesse s’ il ne montrait jamais de chaleur pour rien disait madame grandet je ne me plaindrais pas il est vrai que lucien désolé de s’ ennuyer autant dans la société d’ une femme qu’ il devait adorer eût été encore plus désolé que cet état de son âme et comme il supposait ces gens -là très attentifs à les procédés personnels il redoublait de politesse et d’ attentions agréables à le leur égard .pendant ce temps la position de lucien secrétaire intime d’ un ministre turlupiné par son père était devenue fort délicate comme par un accord tacite m.devaize et lucien ne se parlaient presque plus que pour s’ adresser des choses polies un garçon de bureau porta", "a toujours sucer les mamelles de l’ existence on devient à le force aussi con qu’ elle on finit par marcher à le côté de soi-même sans s’ en rendre compte par se perdre de vue et de vie se lâcher tout de bon s’ oublier même ", "—le cuir de russie? moue et le croco? —ce sera cher —mais c’ est solide et chic c’ est ça j’ irai me l’ acheter moi-même gabriel souriant largement se tourna vers zazie: —tu vois ta tante c’ est la gentillesse même —tu m’ as toujours pas dit qui c’ était ", "il ne s’ agissait que d’ expérimenter la secousse à le départ et non le choc à l’ arrivée un projectile creux fut préparé avec le plus grand soin pour cette curieuse expérience un épais capitonnage appliqué sur un réseau de ressorts faits de le meilleur acier doublait ses parois intérieures c’ était un véritable nid soigneusement ouaté quel dommage de ne pouvoir y prendre place disait j.-t. en regrettant que sa taille ne lui permît pas de tenter l’ aventure .dans cette charmante bombe qui se fermait à le moyen d’ un couvercle à le vis on introduisit d’ abord un gros chat puis un écureuil appartenant à le secrétaire perpétuel de le gun-club et à lequel j.-t. maston tenait particulièrement mais on voulait savoir comment ce petit animal peu sujet à le vertige supporterait ce voyage expérimental .le mortier fut chargé avec livres de poudre et la bombe placée dans la pièce ", "—non pour te rassurer tu avais à le tes côtés le noble comte de PROPN tu sais ce jeune homme d’ hier qui a l’ âme si sensible le cœur si tendre et le nez si court! interrompt virginie —tu trouves qu’ il a le nez un peu court c’ est drôle je ne l’ ai pas remarqué balbutie le vermicellier déconcerté par la réplique —quand tu es entré j’ étais justement en train de parler de ce monsieur avec maman ", "la meunière est une brave femme elle est très-aimée dans le pays elle trouvera de l’ argent tant qu’ elle en voudra je ne dis pas non mais elle ne sera plus là la pauvre chère femme loiseau tressaillit quest -ce que vous voulez dire? fit -il " ]
je le sors et le lui fais prendre par le ventre qu’ elle ne se pique pas elle rit d’ un air compatissant et part en le tenant à le bras\n tendu on me laisse seul pendant un quart d’ heure à le moins enfin la porte s’ ouvre: mais ça mord votre copie cher monsieur dit un gros homme chauve en secouant doigts en saucisses je m’ excuse en balbutiant: n’ importe
[ "j’ ai vu le titre j’ ai lu lignes a mordra sur le public aussi nous\\n' publierons cela jeune homme par exemple il faudra attendre quelque temps c’ est long\\n' en diable attendre? ma foi je lui explique que je ne peux pas attendre ", "j’ ai une perte de jeux à le régler demain et c’ est pourquoi j’ ai osé venir tout droit\\n' ici tiens tiens vous pelotez donc la dame de pique est -ce que vous tirez à le cinq je ne sais pas ce que c’ est de tirer à le cinq mais il faut bien répondre quelque chose \\n' et d’ une voix caverneuse je dis: oui monsieur je tire à le cinq vous avez de l’ estomac beaucoup trop! ", "je m’ en suis aperçu souvent; les jours de jeûne surtout tenez voilà un mot pour le caissier présentez -le-lui demain on vous donnera francs c’ est le grand prix mais votre article a du chien! à le revoir de le chien peut-être bien je n’ ai pas regardé comme on l’ enseigne à la sorbonne si ce que j’ écrivais ressemblait\\n' à de le pascal ou à de le marmontel à de le juvénal ou à de le paul-louis courier à le saint-simon ou sainte-beuve je n’ ai eu ni le respect de les tropes ni la peur de les néologismes je n’ ai\\n' point observé l’ ordre nestorien pour accumuler les preuves ", "j’ ai pris des morceaux de ma vie et je les ai cousus à les morceaux de la vie de les autres \\n' riant quand l’ envie m’ en venait grinçant des dents quand des souvenirs d’ humiliation grattaient la chair sur les os comme la viande sur un manche de côtelette tandis que sang pisse sous le couteau mais je viens de sauver l’ honneur à le tout un bataillon de jeunes gens qui avaient lu les\\n' scènes de bohème et qui croyaient à le cette existence insouciante et rose pauvres dupes qui j’ ai crié la vérite s’ ils en tâtent encore de cette vie-là c’ est qu’ ils ne seront bons qu’ à le faire fumier d’ estaminet ou du gibier de mazas à l’ issue de leurs ans ils seront\\n' happés à le collet par le suicide ou la folie par le gardien d’ hospice ou le gardien prison ils mourront avant l’ heure ou seront déshonorés à le leur moment je ne les plaindrai pas moi qui ai déchiré les bandages de mes blessures pour leur\\n' montrer quel trou font dans un cœur d’ homme ans de jeunesse perdue ", "la mode est à les conférences beauvallet doit lire hernani à le casino-cadet séance c’ est une protestation contre l’ empire l’ honneur de le poète de les châtiments mais il faudra comme à le cirque un artiste d’ ordre inférieur clown ou singe de qui après le grand exercice occupent la piste tandis que l’on reprend les chapeaux et \\n' que l’on fait appeler les voitures on m’ a offert d’ être le singe j’ ai accepté ", "dans quel cerceau sauterai-je j’ offre et je prends pour titre: balzac et son œuvre les histoires de rastignac de séchard et de rubempré m’ ont agrippé le cerveau comédie humaine est souvent le drame de la vie pénible le pain ou l’ habit arraché crédit ou payé à le terme avec les fièvres de la faim et les frissons de le papier-douleur il \\n' est impossible que je ne trouve pas quelque chose de poignant à le dire en parlant de héros qui sont mes frères d’ ambition et d’ angoisse ", "le jour de la représentation est venu le maître et le singe ont leurs noms accolés le programme il y aura de le monde les vieilles barbes de seront là pour se retrousser bonaparte chaque fois qu’ un hémistiche prêtera à une allusion républicaine il y aura\\n' aussi toute la jeune opposition des journalistes des avocats des bas-bleus qui de\\n' leur jarretière étrangleraient l’ empereur s’ il tombait sous leurs griffes roses et qui \\n' ont mis leur chapeau de les dimanches en bataille mais de loin je vois qu’ on se pousse devant la porte de le grand-orient autour d’ homme qui colle sur l’ affiche une bande fraîche ", "que se passe -t-il on a interdit la lecture de le drame d’ hugo et les organisateurs annoncent que l’ remplacera PROPN par le cid beaucoup s’ en vont après avoir dédaigneusement épelé mes syllabes qui ne leur\\n' disent rien jacques connais pas personne ne connaît sauf quelques gens de presse ceux de notre café qui venus exprès \\n' restent pour voir comment je m’ en tirerai et dans l’ espoir que je ferai four ou scandale je laisse débiter les alexandrins et m’ en vais attendre à la brasserie la plus voisine ", "à le ton tour va être à le toi je n’ ai que le temps de grimper les escaliers à le vous à le vous je traverse la salle me voici arrivé sur l’ estrade je prends de le temps pose mon chapeau sur une chaise jette mon paletot sur un piano qui \\n' est derrière moi tire mes gants lentement tourne la cuiller dans le verre d’ eau avec la gravité d’ un sorcier qui lit dans le marc de café et je commence pas plus\\n' embarrassé que si je pérorais à la crémerie: mesdames messieurs j’ ai aperçu dans l’ auditoire des visages amis je les regarde je m’ adresse à le eux les mots sortent tout seuls portés par ma voix forte jusqu’ à le fond de la salle " ]
[ "la foule qui le poursuivait de ses huées les gendarmes qui l’ arrêtaient la prison le tribunal le bagne l’ échafaud l’ enfer à le réveil le malheureux se releva brisé alourdi profondément triste le restant de le jour se passa à le réparer les voiles à le moment même où le soleil disparaissait à l’ horizon la jeanne-marie reprit la mer il y eut temps contraire; la pêche fut mauvaise ", "l’ autre vient de le nommer ainsi –donc vous voyez maintenant le chevalier d’ assas vous le connaissez –oui maître je le vois et je l’ entends je les vois tous ils boivent du vin d’ espagne l’ autre cherche à le entraîner le chevalier à le versailles d’ assas est triste et joyeux il remercie il croit que cet homme est son ami ils descendent tous ils montent à le cheval voici PROPN ils arrivent à une petite maison située sous les quinconces à le droite de le grand château l’ ami s’ en va le chevalier reste –arrêtez -vous dit saint-germain avec une visible satisfaction vous tâcherez de savoir qui est dans cette maison mais d’ abord reposez -vous asseyez -vous sur ces divans la jeune femme obéit c’est-à-dire qu’ elle se laissa tomber sur le divan alors une abondante sueur coula sur son front que saint-germain essuya doucement avec son mouchoir sa raideur cataleptique persistait ", "amitiés signé: charlot maigret le fit lire à le m.pyke qui se contenta de hocher la tête —vous voulez me préparer la liste de les appels mademoiselle j’ attends dehors avec mon ami ", "il est machiavélique de le prose bérurier il a la boyasse diabolique il porte en arrière son instrument à le vents le fion infatigable il dispose de le mistral de la tramontane de le sirocco de le simoun pour décompresser avec une telle violence une telle générosité ", "le chevalier avait été la tante roseline laissa échapper un nom d’ une épingle à le nourrice et PROPN elle-même dut s’ asseoir sur une chaise pleine de plâtre en étouffant une exclamation de surprise —vous avez mal enseigné à le votre pupille comment employer son pouvoir avant que le comte harold ne fît à le nouveau trembler les murs de le cabinet de lecture il s’ est rendu responsable de blessures graves pouvant entraîner la mort l’ intendance a décidé d’ introduire un dossier de mutilation conclut -il avec une impersonnalité professionnelle ", "il n' y mettait pas de malice lui c' était de la jeunesse et de l' enfantillage et je le laissais faire à sa guise tout occupé d' admirer le calme de mohammed sur sa grande gazelle enragée on entendait le bruit de les sabots ferrés frappant le sol par saccades et le bruit de les harnais de cuir subitement raidis par des mouvements de cou et le cliquetis de les croissants d' argent que le cheval de mohammed portait pendus à le son poitrail et puis à la cantonade les imprécations de ces gens qui se garaient près de la porte l' étalon noir fit par surprise un grand saut dit saut de mouton suivi d' une ruade et lancé par-dessus la tête de son cheval tomba en avant sur les mains ", "il avait sacrifié sa chemise pour en faire un drapeau arboré sur le haut d’ un palmier dépouillé de feuillage conseillé par la nécessité il sut trouver le moyen de le garder déployé en le tendant avec des baguettes car le vent aurait pu ne pas l’ agiter à le moment où le voyageur attendu regarderait dans le désert c’ était pendant les longues heures où l’ abandonnait l’ espérance qu’ il s’ amusait avec la panthère il avait fini par connaître les différentes inflexions de sa voix l’ expression de ses regards il avait étudié les caprices de toutes les taches qui nuançaient l’ or de sa robe mignonne ne grondait même plus quand il lui prenait la touffe par laquelle sa redoutable queue était terminée pour en compter les anneaux noirs et blancs ornement gracieux qui brillait de loin à le soleil comme des pierreries il avait plaisir à le contempler les lignes moelleuses et fines de les contours la blancheur de le ventre la grâce de la tête ", "mais celui-ci fidèle instinctivement à la cause maternelle se gardait bien de fraterniser avec le ravisseur il secoua énergiquement sa brune chevelure et se raidit dans les bras de le chef manonie s’ avança insensiblement jusqu’ à le ce qu’ elle fût arrivée à une trentaine de pas loin de sauvages quoique acharné comme un oiseau de proie à le surveiller tous ses mouvements ne prit pas garde à le ce qu’ elle faisait; sa petite querelle avec harry l’ avait distrait pour quelques instants ", "un milicien resté dans le poste s’ aperçut que le passager de la première voiture regardait à l’ intérieur il coupa la lumière un rite donc un cérémonial le visage de le sous-officier parfaitement inexpressif ses yeux inexpressifs ni inquisiteurs ni vigilants même pas intéressés inexpressifs tandis que le cortège de les voitures comptées et recomptées s’ ébranlait enfin et qu’ il le sous-officier les regardait maintenant passer avec leurs lots d’ occupants semblables à les invités de quelque noce y compris les célébrants les pasteurs noirs assis parallèlement sur leur banquette arrière solennels imperturbables engoncés jusqu’ à le menton dans leurs sévères maillots à le col roulé leurs sombres faces d’ ébène rejetées en arrière pareils à le ambassadeurs évêques de quelque congrégation ou de quelque diocèse africain se rendant dans une voiture de grande remise à le quelque conseil œcuménique ils les invités furent reçus par le conseil municipal c’est-à-dire une vingtaine de larges faces jaunes et rondes à les yeux bridés étranglés par leurs crava", "baal s’ écriaient les faux prophètes et élie leur disait: criez plus fort il vous entendra puis qu’ il est dieu il pense à le quelque chose ou il est occupé ou il est en voyage peut-être qu’ il dort il se réveillera baal ne s’ est point réveillé et le 15décembre à le heures de le soir votre père s’ est brûlé la cervelle son père s’ était tué le15au soir et dans l’ après-midi il était venu lui faire ses adieux elle revit toute la scène il n’ avait plus qu’ un pied dans la vie peut-être avant de venir avait -il chargé son pistolet " ]
nous sommes a il faut que dans jours nous soyons a au plus haut allez vous dis-je le reste me regarde pensait casserol directeur général de les succursales de le crédit gaulois en regagnant son cabinet ou le rubignard devient fou ou je suis dépassé par mon élève
[ "fou? hum je crois qu’ il ne faudrait pas trop s’ y fier c’ est un vieux roublard et il doit mijoter quelque immense coup de filet soyons parmi les pêcheurs et non parmi les péchés j’ ai déjà gagné bons petits millions à le ce jeu d’ enfer ", "ils sont en lieu sûr car je ne suis pas assez jobard pour les laisser en panne ici m’ est avis que voici l’ occasion de compléter la série que je rêve puisqu’ il faut baisser à le tout prix je ne sais trop pourquoi nous baisserons parbleu; mais de le moins nous en profiterons alors il calcula qu’ en se portant vendeur à le terme de1,000 crédits gaulois lorsqu’ ils seraient a cela lui constituerait un bénéfice de millions comme il était certain que le mouvement de recul était une ficelle on remonterait ensuite à le ", "a il en rachèterait sur lesquels il réaliserait un nouveau gain de millions ce qui lui ferait avec les qu’ il possédait déjà et son rêve serait réalisé bonne affaire nom d’ un petit bonhomme et il se frottait joyeusement les mains entre circulaires confidentielles à les directeurs de province car le cas était si grave qu’ il était obligé de les écrire lui-même ne pouvant confier cette délicate mission soit à son secrétaire soit à l’ imprimeur lithographe qui était attaché à la maison une indiscrétion pouvait tout perdre ce fut donc une rude besogne car le crédit gaulois ne comptait pas moins de74succursales ", "il en eut pour toute la journée mais il ne boudait pas à la besogne le beau casserol depuis qu’ il était à la direction de les succursales il bûchait comme un nègre toujours enfermé dans son cabinet constamment en rapport avec le conseil et avec les directeurs de province qu’ il tenait dans ses mains comme on tient tous les fils d’ un pantin et cette nuée de gens de tous ordres qui obéissaient à le ces directeurs s’ agitaient et gigotaient sur un mot de casserol comme sur un ordre de le général en chef se meut toute une armée aussi bien depuis qu’ il occupait ses rudes fonctions le beau casserol faisait -il peu parler de lui en dehors de sa boîte ", "on ne le voyait plus que fort rarement à les courses à le spectacle à le jockey-club dont il était membre tout à la pensée de faire fortune il dépensait son activité à le service de le crédit gaulois qui le lui rendait avec usure la tombouctienne se plaignait dans les débuts mais il lui fermait la bouche en lui disant: patience dans un an ou nous serons des richards et alors nous pourrons jouir de la vie tu as ans j’ en ai nous serons encore tendrons ", "de le reste je te laisse pleine liberté pour te distraire l’ argent ne te manque pas vas-y gaiement et attends-moi encore un peu bientôt je viendrai te tenir compagnie et la tombouctienne à la pensée de ces millions avait des reflets fauves dans les yeux et elle acceptait cet abandon dont elle corrigeait la crudité par pas mal de douceurs ", "et chacun allait de son côté lui à le travail crevant à la peine elle à le plaisir crevant à la noce on se retrouverait à la fin comme on serait sans se demander compte de l’ emploi de le temps passé on voit de ces accords tacites cependant une chose avait tenu à le cœur de casserol ", "il avait gardé le souvenir de la visite que lui fit claire un soir dans son cabinet de la société d’ emprunts à l’ agriculture à le saint-brès-en-languedoc et de retour à le paris il avait essayé de renouer le fil de cet écheveau rompu par les circonstances mais claire avait eu l’ air de ne se souvenir de rien quelques soirs il alla à le thé hebdomadaire de son président mais il y rencontra son vice-président fort empressé auprès de claire et il comprit que le vent ne soufflait pas de son côté alors trop épris de ses intérêts pour les jouer sur une telle carte il renonça à ses idées de renouveau n’ étant pas bien aise de se faire flanquer à la porte par son supérieur ", "et il se dit: nous verrons plus tard dès lors ce fut l’ homme de toujours une cote vivante un barème perpétuel une fontaine de chiffres à le jet continu aussi était -il libre de corps et d’ esprit lorsque l’ ordre de son président vint le surprendre en pleine quiétude financière en pleine confiance en l’ avenir; car lui aussi ce cours de qui faisait frémir rubignard l’ avait grisé autant qu’ il avait grisé tous les membres de les conseils de le groupe aussi peu clairvoyants que lui occupés qu’ ils étaient à le dépenser leurs millions avec les gueuses de tous les échelons sociaux donc le lendemain de le jour ou ̀ il eut transmis ses instructions à les directeurs de les succursales parmi les ordres de bourse extraits de la correspondance il glissa son ordre de crédits gaulois ferme fin courant à le mieux et y ajouta la mention suivante en note spéciale et confidentielle opérer à la corbeille tous les ordres de vente et en contre-partie tous les ordres d’ achat le chef de les ordres de bourse en resta bleu " ]
[ "on dit qu’ il a une fortune personnelle on chuchote qu’ il a des demoiselles qui turbinent pour lui on sous-entend qu’ il est malhonnête mais tout le monde lui reconnaît de le charme une sacrée tête de cochon peut-être de le talent et moi je sais qu’ il est mon ami je l’ ai rencontré en mai sur les barricades alors qu’ il lançait des pavés avec un bel enthousiasme dans les rangs de les solidaristes j’ étais vaguement pigiste dans un journal à le opinions modérées et j’ avais été séduit par le rasoir qu’ il avait en poche et dont il voulait se servir pour couper les oreilles de le premier c.r.s. qui essaierait de le molester depuis ce temps-là nous avions tous de le mal à le dessaouler et à le tous égards cela valait mieux pour la république il était chez lui et je le réveillais ", "c’ est terrible dit monsieur où cela est -il arrive de le côté de blois —naturellement vous allez partir —oui bien sûr et vous ne savez pas si ce sera long —je ne sais rien de le tout ", "elle a donc mieux aimé jouer la terreur que de me jeter à le nez de la souffrance de la difficulté de la coquetterie ou le devoir comme font les parisiennes par ses yeux d’ or j’ ai bien envie de dormir il vit un cabriolet de place qui stationnait à le coin de PROPN en attendant quelques joueurs il le réveilla se fit conduire chez lui se coucha et s’ endormit de le sommeil de les mauvais sujets lequel par une bizarrerie dont aucun chansonnier n’ a encore tiré parti se trouve être aussi profond que celui de l’ innocence peut-être est -ce un effet de cet axiome proverbial les extrêmes se touchent .vers midi de marsay se détira les bras en se réveillant et sentit les atteintes d’ une de ces faims canines que tous les vieux soldats peuvent se souvenir d’ avoir éprouvée à le lendemain de la victoire aussi vit -il devant lui paul de manerville avec plaisir car rien n’ est alors plus agréable que de manger en compagnie bien lui dit son ami nous imaginions tous que tu t’ étais enfermé depuis jours avec la fille à les yeux d’ or –la fille à les yeux d’ or ", "....mais la soif l’ horrible soif devenait intolérable le soir à la halte rien à le boire pour les esclaves quelques gorgées pour les bêtes et pour les maîtres on saigna quelques moutons que l’on mangea; c’ était autant de moins à le désaltérer mais toute la nuit les hurlements de les slouguis tinrent les petites éveillées muettes de terreur le lendemain fut plus dur encore ", "mais s’ il vous convenait tout à le coup d’ échanger cette liberté contre une solennelle parole cette parole serait bien accueillie je vous en préviens donnez –moi votre bras il faut que vous sachiez clairement de qui je veux parler étienne se leva presque en chancelant ce qu’ il entrevoyait était tellement invraisemblable la marquise ouvrit la porte de le salon entra s’ avança le plus naturellement de le monde et tout à le coup s’ arrêta devant renée voici quelqu’un que vous connaissez lui dit –elle ", "rien de changé dans la maison seulement une de les dames le est morte celle qui reste était déjà si vieille il y a ans qu’ elle n’ a pu guère vieillir encore son type son bonnet l’ honnêteté placide de sa personne tout cela est de le vieux temps il fait bon souper devant le grand feu qui flambe; et la gaîte nous est revenue ", "il fumait peut-être des joints je lui ai demandé un soir il s’ est récrié non il avait arrêté tout ça il était clean une fois il a dédaigné un job de photographe que je lui avais trouvé sur internet je lui avais envoyé le lien sur PROPN ce n’ était pas mirobolant des mariages des cérémonies familiales mais enfin a lui aurait donné un peu d’ air mais non il se jouait à le lui-même la scène de l’ artiste maudit pauvre et digne dans sa misère ", "d’ un seul coup d’ œil martel lut la lettre puis tout de suite et instinctivement il courut à le maurice et le saisissant dans ses bras ah maurice mon ami mon ami mais lui se dégageant vivement et ne voulant laisser le temps à le martel ni de parler ni de le blâmer n’ essaie pas de m’ arrêter dit -il je n’ agis pas légèrement et je compte assez sur ton amitié et sur ton bon sens pour espérer que tu m’ épargneras des observations inutiles ma résolution est bien prise et bien raisonnée raisonnée oui et si tu m’ aimes tu ne feras rien pour amollir mon courage ", "ses yeux se levèrent vers le ciel –mon dieu! donnez -moi un peu de courage vous êtes mon seul soutien secourez -moi ô mon dieu!et comme toujours après de semblables prières la jeune fille fortifiée et calmée sentit renaître sa confiance elle se pencha pour essayer de distinguer ce qu’ il y avait au-dehors mais on ne voyait de chaque côté qu’ une masse sombre qui paraissait un bois tout à le coup la voiture tourna brusquement il sembla à le alix qu’ elle avait franchi une porte et se trouvait dans une cour sans doute fort vaste car le piteux véhicule mit un certain temps avant d’ atteindre la demeure que l’on devinait dans l’ ombre aucune lumière à les fenêtres aucun bruit décelant la présence d’ êtres quelconques avait arrêté son cheval et attendait immobile comme un terme sursauta et s’ éveilla les enfants ouvrirent les yeux et alix allait enfin se décider à le interroger leur bizarre conducteur mais une raie de lumière glissa sous la porte qui s’ ouvrit en grinçant et sur le seuil apparut une femme de haute taille derrière laquelle une paysanne en large capot", "sa tête paraissait descendre son corps maigrir; et quand PROPN remonta les marches de le perron toujours suivi de son valet portant le feu elle était réduite à les proportions de sa personne et répétait tous ses gestes il avait dans un filet gros poissons qui frétillaient .lorsque jeanne et julien furent en route tout enveloppés en des manteaux et des couvertures qu’ on leur avait prêtés jeanne dit presque involontairement: quel brave homme que ce géant et julien qui conduisait répliqua oui mais il ne se tient pas toujours assez devant le monde jours après ils se rendirent chez les coutelier qui passaient pour la première famille noble de la province leur domaine de reminil touchait à le gros bourg de le château bâti sous louis était caché dans le parc magnifique entouré de murs on voyait sur une hauteur les ruines de l’ ancien château " ]
ma mère vous êtes une femme si supérieure que rien ne vous échappe à le vous!– pourquoi me dites -vous cela? parce que vous aviez remarqué par exemple que le soir de le bal que nous avons donné PROPN n’ avait rien voulu prendre chez nous mercédès se soulevant toute tremblante sur son bras brûlé par la fièvre:«m.demonte-cristo s’ écria -t-elle et quel rapport cela aurait -il avec la question que vous me faites? vous le savez ma mère est presque un homme d’ orient et les orientaux pour conserver toute liberté de vengeance ne mangent ni ne boivent jamais chez leurs ennemis notre ennemi dites -vous albert? reprit mercédès en devenant plus pâle que le drap qui la couvrait qui vous a dit cela? pourquoi? vous êtes fou albert
[ "PROPN n’ a eu pour nous que des politesses PROPN vous a sauvé la vie c’ est vous-même qui nous l’ avez présenté oh! je vous en prie mon fils si vous aviez une pareille idée écartez -la et si j’ ai une recommandation à le vous faire je dirai plus si j’ ai une prière à le vous adresser tenez -vous bien avec lui ma mère répliqua le jeune homme avec un sombre regard vous avez vos raisons pour me dire de ménager cet homme moi! s’ écria mercédès rougissant avec la même rapidité qu’ elle avait pâli et redevenant presque aussitôt plus pâle encore qu’ auparavant oui sans doute et cette raison n’ est -ce pas reprit albert est que cet homme ne peut nous faire de le mal mercédès frissonna; et attachant sur son fils un regard scrutateur vous me parlez étrangement dit -elle à le albert et vous avez de singulières préventions ce me semble que vous a donc fait le comte il y a jours vous étiez avec lui en normandie ", "il y a jours je le regardais et vous le regardiez vous-même comme votre meilleur ami un sourire ironique effleura les lèvres d’ PROPN mercédès vit ce sourire et avec son double instinct de femme et de mère elle devina tout mais prudente et forte elle cacha son trouble et ses frémissements PROPN laissa tomber la conversation à le bout d’ un instant la comtesse la renoua vous veniez me demander comment j’ allais dit -elle je vous répondrai franchement mon ami que je ne me sens pas bien vous devriez vous installer ici albert vous me tiendriez compagnie ", "j’ ai besoin de n’ être pas seule ma mère dit le jeune homme je serais à le vos ordres et vous savez avec quel bonheur si une affaire pressée et importante ne me forçait à le vous quitter toute la soirée ah! fort bien répondit mercédès avec un soupir; allez albert je ne veux point vous rendre esclave de votre piété filiale PROPN fit semblant de ne point entendre salua sa mère et sortit à le peine le jeune homme eut -il refermé la porte que mercédès fit appeler un domestique de confiance et lui ordonna de suivre PROPN partout ou ̀ il irait dans la soirée et de lui en venir rendre compte à l’ instant même elle sonna sa femme de chambre et si faible qu’ elle fût se fit habiller pour être prête à le tout événement la mission donnée à le laquais n’ était pas difficile à le exécuter PROPN rentra chez lui et s’ habilla avec une sorte de recherche sévère ", "à le heures moins minutes PROPN arriva il avait vu château-renaud lequel avait promis de se trouver à l’ orchestre avant le lever de le rideau .tous montèrent dans le coupé d’ PROPN qui n’ ayant aucune raison de cacher ou ̀ il allait dit tout à l’ opéra dans son impatience il avait devancé le lever de le rideau château-renaud était à sa stalle prévenu de tout par beauchamp PROPN n’ avait aucune explication à le lui donner la conduite de ce fils cherchant à le venger son père était si simple que château-renaud ne tenta en rien de le dissuader et se contenta de lui renouveler l’ assurance qu’ il était à sa disposition PROPN n’ était pas encore arrivé mais PROPN savait qu’ il manquait rarement une représentation de l’ opéra PROPN erra dans le théâtre jusqu’ à le lever de le rideau il espérait rencontrer monte-cristo soit dans le couloir soit dans l’ escalier ", "la sonnette l’ appela à sa place et il vint s’ asseoir à l’ orchestre entre château-renaud et beauchamp .mais ses yeux ne quittaient pas cette loge d’ entre-colonnes qui pendant tout le premier acte semblait s’ obstiner à le rester fermée .enfin comme albert pour la centième fois interrogeait sa montre à le commencement de le deuxième acte la porte de la loge s’ ouvrit et monte-cristo vêtu de noir entra et s’ appuya à la rampe pour regarder dans la salle morrel le suivait cherchant des yeux sa sœur et son beau-frère il les aperçut dans une loge de le second rang et leur fit signe .le comte en jetant son coup d’ œil circulaire dans la salle aperçut une tête pâle et des yeux étincelants qui semblaient attirer avidement ses regards il reconnut bien PROPN mais l’ expression qu’ il remarqua sur ce visage bouleversé lui conseilla sans doute de ne point l’ avoir remarqué sans faire donc aucun mouvement qui décelât sa pensée il s’ assit tira sa jumelle de son étui et lorgna d’ un autre côté.mais sans paraître voir PROPN le comte ne le perdait pas de vue et lorsque la t", "le comte sentait venir à lui la tempête et lorsqu’ il entendit la clef tourner dans la serrure de sa loge quoiqu’ il parlât en ce moment même à le morrel avec son visage le plus riant le comte savait à le quoi s’ en tenir et il s’ était préparé à le tout .la porte s’ ouvrit .seulement alors PROPN se retourna et aperçut albert livide et tremblant; derrière lui étaient beauchamp et s’ écria -t-il avec cette bienveillante politesse qui distinguait d’ habitude son salut de les banales civilités de le monde voilà mon cavalier arrivé à le but! bonsoir monsieur de morcerf et le visage de cet homme si singulièrement maître de lui-même exprimait la plus parfaite cordialité.morrel alors se rappela seulement la lettre qu’ il avait reçue de le vicomte et dans laquelle sans autre explication celui-ci le priait de se trouver à l’ opéra; et il comprit qu’ il allait se passer quelque chose de terrible nous ne venons point ici pour échanger d’ hypocrites politesses ou de faux-semblants d’ amitié dit le jeune homme ", "nous venons vous demander une explication monsieur le comte voix tremblante de le jeune homme avait peine à le passer entre ses dents serrées une explication à l’ opéra? dit le comte avec ce ton si calme et avec ce coup d’ œil si pénétrant qu’ on reconnaît à le ce double caractère l’ homme éternellement sûr de lui-même si peu familier que je sois avec les habitudes parisiennes je n’ aurais pas cru monsieur que ce fût là que les explications se demandaient cependant lorsque les gens se font celer dit albert lorsqu’ on ne peut pénétrer jusqu’ à le eux sous prétexte qu’ ils sont à le bain à le table ou à le lit il faut bien s’ adresser PROPN où on les rencontre je ne suis pas difficile à le rencontrer dit monte-cristo car hier encore monsieur si j’ ai bonne mémoire vous étiez chez moi hier monsieur dit le jeune homme dont la tête s’ embarrassait j’ étais chez vous parce que j’ ignorais qui vous étiez et en prononçant ces paroles PROPN avait élevé la voix de manière à le ce que les personnes placées dans les loges voisines l’ entendissent ainsi que celles qui pa", "vous ne semblez pas jouir de votre bon sens pourvu que je comprenne vos perfidies monsieur et que je parvienne à le vous faire comprendre que je veux m’ en venger je serai toujours assez raisonnable dit albert furieux monsieur je ne vous comprends point répliqua monte-cristo et quand même je vous comprendrais vous n’ en parleriez encore que trop haut je suis ici chez moi monsieur et moi seul ai le droit d’ y élever la voix au-dessus de les autres sortez monsieur et monte-cristo montra la porte à le albert avec un geste admirable de commandement je vous en ferai bien sortir de chez vous reprit PROPN en froissant dans ses mains convulsives son gant que le comte ne perdait pas de vue bien bien! dit flegmatiquement ", "vous me cherchez querelle monsieur je vois cela mais un conseil vicomte et retenez -le bien c’ est une coutume mauvaise que de faire de le bruit en provoquant le bruit ne va pas à le tout le monde monsieur de morcerf à ce nom un murmure d’ étonnement passa comme un frisson parmi les auditeurs de cette scène depuis la veille le nom de morcerf était dans toutes les bouches PROPN mieux que tous et le premier de tous comprit l’ allusion et fit un geste pour lancer son gant à le visage de le comte mais morrel lui saisit le poignet tandis que beauchamp et château-renaud craignant que la scène ne dépassât la limite d’ une provocation le retenaient par-derrière .mais monte-cristo sans se lever en inclinant sa chaise étendit la main seulement et saisissant entre les doigts crispés de le jeune homme le gant humide et écrasé monsieur dit -il avec un accent terrible je tiens votre gant pour jeté et je vous l’ enverrai roulé autour d’ une balle " ]
[ "il avait à le point de vue social et politique des opinions très élevées et très larges mais il se laissait fort rarement aller à les exprimer pas plus qu’ il ne parlait généralement des questions religieuses tout en accomplissant exactement ses pratiques de chrétien –bien dit fit derrière lui une voix masculine .il se détourna vivement et se trouva en face de te voila d’ où sors -tu donc mon ami? dit -il tout en serrant la main que lui tendait le jeune professeur –en revenant de ma ferme de renoire j’ ai eu l’ idée de monter jusqu’ ici pour contempler mon point de vue préféré ", "–mais dit j’ ai vu j’ ai entendu –voilà justement le plaisant!... c’est-à-dire le ciel me préserve de prononcer en ce lieu que je vénère à l’ égal d’ un temple de les paroles inconsidérées c’est-à-dire le surprenant vous avez vu noble comtesse un homme portant la livrée royale enlever votre pupille vous l’ avez entendu prononcer le nom de le roi c’ était une ruse de cet infernal scélérat de ce monstre vomi par la bouche la plus fétide de le noir tartare d’ antoine conti en un mot ", "zacharie s’ avança sa lourde massue teinte de sang à la main –je resterai debout dit -il la tête et la main peuvent travailler en même temps les hommes qui entouraient maillard prirent place à la table plusieurs se versèrent à le boire d’ autres se mirent à le fumer tranquillement comme s’ ils se fussent trouvés réunis dans un cabaret pour y faire une partie de cartes le président ouvrit le registre et le premier nom qui s’ offrit à le lui fut celui de m. de maillé dit -il en voilà un dont l’ affaire n’ est pas embrouillée il était avec les suisses amenez -le a propos citoyens-juges convenons d’ une formule vous hanriot duchesne et mamin lorsque je dirai élargissez monsieur ou madame ç a signifiera que le reste vous regarde –bon ..suffit –mais quand je me couvrirai de mon bonnet rouge et que je dirai emmenez monsieur vive la nation d’ entre vous conduiront l’ acquitté et lui serviront de sauvegarde en l’ accompagnant jusque dans la rue où il sera mis sous la protection de le peuple ", "–oui quoi? –je vais fournir les maquettes –en jours? j’ ai déjà esquisses pour les costumes de les ballets michel fit entendre un petit rire ironique et commercial j’ ai idée que tu ne pâliras pas sur les costumes de les ballets pour cause petites danseuses classiques qui feront des pointes –de la tarlatane jeta –oui un bon couple de danseurs acrobatiques –du nu de le déchiqueté et de le strass de le strass? ", "j’ appelais cela un prince dans ma prime jeunesse mes parents étaient de pauvres diables sans avoir et bien sûr sans sagesse ils n’ en avaient pas le loisir je crois que je les aimais ils louaient leurs bras et les miens ceux de mes frères chez les gros paysans de les castelli qui eux-mêmes n’ avaient qu’ un peu plus de grain en réserve de le porc sur leur table et sur leur paillasse s’ ils le souhaitaient de les filles jeunes et drues mais avec du suint sans azur à la gorge ni dentelle à les cuisses c’ étaient de pauvres diables eux aussi moi je gardais les porcs les moutons qui sont encore plus stupides et les vaches qui sont pitoyables inertes et ainsi de troupeau en troupeau je fus loué la saison suivante à le tivoli sur des pentes herbues en haut de quoi des palais règnent et dont il importe de prouver et sustenter le règne par des monceaux de viande de cuir de montures pour cela il y a des cahutes le long de les pentes avec des bêtes qui gardent d’ autres bêtes ", "elle avait réussi à le diminuer la laideur de son frère et à le faire passer le visage de l' abbé pour un visage comme un autre quoique certes! il ne le fut pas cette femme avait un grotesque si supérieur qu' on l' eût remarquée même en angleterre ce pays des grotesques où le spleen l' excentricité la richesse et le gin travaillent perpétuellement à le faire un carnaval de figures auprès de lesquelles les masques de le carnaval de venise ne seraient que du carton vulgairement badigeonné comme il est des couleurs d' un tel ruissellement de lumière qu' elles éteignent toutes celles que l'on place à le côté l' amie de mesdemoiselles de touffedelys pavoisée comme un vaisseau barbaresque des plus éclatants chiffons déterrés dans la garde-robe de sa grand'mère éteignait effaçait les physionomies les plus originales par la sienne et cependant l' abbé et le baron de fierdrap étaient ainsi qu' on va le voir de ces individualités exceptionnelles qui entrent violemment dans la mémoire lorsqu' on les a rencontrées et dont l' image y reste soudée comme une patte-fiche", "tout s’ est passé comme si vous vouliez que ce départ se fît à le votre insu ne comptiez -vous pas vous servir de bridet comme d’ un messager? —jamais jamais confirma —vous dites poursuivit que vous l’ avez évincé mais il est curieux que vous ayez attendu pour le faire que nous soyons en possession de vos télégrammes de lisbonne basson passa sa langue sur ses lèvres ", "ce dernier mot la fit tressaillir en effet l’ abbé samuel n’ était -il pas le prêtre qui aurait dû ce matin-là dire la messe à le saint-gilles la pauvre irlandaise qui pleurait toujours dit encore –mais le prêtre est en prison il en sortira –quand donc –peut-être aujourd’hui demain pour sûr car l’ homme gris me l’ a dit et tout ce que dit l’ homme gris est vrai ", "c’ était bien la peine d’ avoir une fille et de tant l’ aimer il paraît que votre père eut raison car avec le produit de son rapt ne trouva moyen de briller à le venise que mois le palais de ses pères avait été vendu et maintenant il était à le louer il le loua et rétablit dit -on son nom sur la corniche de la cour intérieure n’ osant pas le mettre sur la porte principale comme il n’ est décidément connu pour un filou que par très peu de personnes sa maison fut de nouveau le rendez -vous de beaucoup d’ hommes comme il faut qui sans doute y furent dupés par ses associés ", "coucher avec toi ne va pas m’ apporter la solution à le contraire et pardonne-moi d’ en parler mais je vivais avec un autre homme il n’ y a pas si longtemps tu dois essayer de comprendre ce n’ était pas une simple aventure je dois muer je dois me débarrasser de cette peau morte je demeurai le reste de l’ après-midi jusqu’ à le début de la soirée enfermé dans mon studio à le imaginer tout ce qu’ elle avait pu faire avec l’ autre durant ces mois et j’ en avais la tête en feu " ]
—cependant fit le député yveline est ma fille PROPN est la fille de ma fille tout ce qui me reste d’ elle le seul être qui me rattache à l’ existence je mourrai mon cher richard cela ne tardera sans doute pas beaucoup car mes jours sont comptés vous n’ auriez jamais le triste courage d’ arracher à une mère qui a tout perdu l’ unique objet de ses affections en ce monde elle vous reviendra alors et je serai heureuse de songer en quittant la vie que je la laisse à les soins de la remarquable personne qui doit être votre femme —mais maman insista brice avec toute la souplesse dont il était capable vous vivrez à le contraire très longtemps nous l’ espérons tous et personne ne le désire plus que moi alors je ne pourrai jamais jouir de la présence de ma fille —je ne serai point si égoïste mon cher richard répondit mme de la rouveraye avec une politesse exquise et mon amour maternel ne saurait étouffer en moi les autres sentiments votre femme et vous serez toujours les bienvenus dans cette maison en tout temps pendant la petite enfance d’ yveline et à l’ époque de les vaca
[ "brice sentit s’ écrouler le beau château en espagne qu’ il avait édifié à le commencement de sa visite en réalité la situation était exactement la même qu’ avec sa mère seulement sa belle-mère y mettait plus de formes blessé à le fond de lui-même mortifié de sa propre crédulité il se leva —nous reparlerons de tout cela plus tard dit -il en attendant votre bienveillance vient de m’ adoucir une démarche difficile et je suis heureux de vous en remercier ", "—vous dînez avec moi? demanda mme de la rouveraye —je regrette de ne pouvoir accepter dit -il je suis rappelé à le paris ce soir même et d’ ailleurs il serait trop tard pour edme qui doit rentrer à les pignons avec jaffé voulez -vous me permettre de sonner? ordre fut donné d’ amener les chevaux ", "brice remonta à la chambre de sa fille où PROPN jouait gravement avec elle de l’ air d’ un roi qui consent à se montrer bon prince PROPN embrassa longuement yveline avec une profondeur de chagrin qui ressemblait à du désespoir mais dont rien ne parut sur son visage puis redescendit en silence lorsqu’ il eut pris place dans le phaéton son fils à son côté il salua une dernière fois sa belle-mère et leva les yeux vers la fenêtre d’ où yveline dans les bras de la nounou se penchait vers lui PROPN cria la fillette sa voix claire résonna comme une clochette dans l’ air de le soir ", "un rayon de soleil couchant la nimbait d’ or rouge elle était délicieuse et immatérielle comme une apparition —au revoir chérie fit -il sa voix s’ étrangla tout à le coup dans sa gorge et il rendit la main à ses chevaux ils descendirent l’ avenue à le grand trot sous les platanes qui formaient un berceau ", "PROPN tout étonné vit à le reprises tomber une goutte d’ eau sur la couverture qui enveloppait ses jambes et celles de son père qui les lèvres serrées conduisait son attelage avec grand soin c’ est des gouttes de pluie pensa le garçonnet non petit edme c’ étaient des larmes l’ état d’ esprit de brice en cette circonstance ne pourrait se traduire que par le mot: sinistre il roulait confusément dans sa tête de les pensées de colère de vengeance d’ actions violentes ", "une rage muette le prenait contre ces femmes qui de façon différente lui avaient pris chacune une moitié de son trésor et refusaient de le lui rendre on lui permettait d’ avoir une femme mais on lui défendait de songer à le revoir ses enfants il pouvait être époux il ne serait pas père pas le père de ceux-là tout à le moins! et il les aimait pourtant dieu le savait il les aimait de toutes ses forces la chérie surtout —papa dit tout à le coup son fils sortant d’ une méditation prolongée quand est -ce que nous irons chez nous —chez nous tout saisi à le cette question si simple ", "tu te souviens donc de chez nous —oui répondit chez nous à le paris avec ma petite sœur il chercha dans sa mémoire l’ image de sa mère déjà effacée on lui avait dit qu’ elle était à le ciel il ne pouvait donc pas associer son souvenir avec celui de le chez nous dont il parlait mais à le fond de lui-même il sentait bien que son ancienne demeure devait abriter outre son père et sa sœur encore quelqu’un il ne savait pas bien qui pauvre mignon pensa brice tout haut nous irons mon cher garçon nous irons sois tranquille répéta -t-il en serrant les dents ", "le phaéton vola pendant quelques minutes sur la route bien unie; quoiqu’ il ne fût pas tard grâce à les nuages sombres le crépuscule enveloppait déjà les bois d’ une teinte grise où les masses se détachaient en plus foncé les lanternes jaffé dit PROPN en s’ arrêtant le brave homme sauta à le bas et s’ empressa d’ obéir pendant qu’ il frottait une allumette sur le drap de son pantalon: jaffé dit tout à le coup son maître qu’ est -ce que tu diras de ça toi? je vais me remarier ", "l’ allumette qui brillait entre tes doigts de jaffé s’ éteignit subitement comme s’ il avait soufflé dessus il en frotta une autre qui prit et alluma une lanterne sans mot dire PROPN avait levé vers son père son visage étonne il n’ avait pas compris PROPN va se remarier " ]
[ "un frisson nerveux me fait trembler les nacottes j’ ai de la peine à le dire enfin –alors marcel nous retrouve là-bas pas de réponse renaud a fait joli renaud tout court regarde devant lui le sourcil bas brusquement il se retourne vers moi et me prend les poignets cet homme grisonnant a des mouvements si jeunes ", "je vais m’ absenter quelques heures ou quelques jours lorsque je reviendrai je te dirai ce qu’ il y a à faire si je ne reviens pas d’ ici jours tu agiras seul –c’ est bien dit roller où sont les parchemins je te le dirai et si je ne suis pas là pour te le dire tu chercheras: tu trouveras sûrement ", "mlle de le vernek ne connaissait pas ma nièce –je vous demande pardon elle lui a adressé plusieurs fois la parole et elle m’ a dit hier combien elle avait été attirée dès la première fois qu’ elle l’ avait vue par cette enfant charmante dont l’ âme si belle se reflète sur sa physionomie.mère et fille pincèrent les lèvres laure dit d’ un ton un peu acerbe –c’ est une idée de malade tout simplement PROPN ne peut vous être d’ aucune utilité près d’ elle et un pas léger se faisait entendre dans l’ escalier suzel apparu un grand tablier blanc noué autour de sa taille des manches en toile cachant celles de son corsage.–ah! voilà la petite infirmière dit aymard en s’ avançant vivement vers elle comment va votre malade suzel? –assez bien mais il souffre beaucoup répondit -elle en lui tendant la main avec son joli sourire habituel ", "un vide plutôt un vide vertigineux tel qu’ on n’ en peut toucher le fond ni moins encore le combler qu’ il s’ y emploie avec un zèle opiniâtre ne met que plus comiquement en évidence l’ inanité de ses tentatives dont il reste toutefois assez conscient pour les relater et sur le mode ironique preuve que l’ esprit ne se laisse pas abuser par sa volonté d’ aboutir et que s’ il y persiste c’ est comme on se fait un devoir de jouer sans désemparer une partie déjà perdue premier éclat de lucidité: le cri perçant de le tout nouveau -né arraché à le rien pour vivre dans le non-savoir et la peur de ce rien ou il sera tôt ou tard rejeté sans ménagement comme un propre à le rien en lui le travail conjugué de la mémoire et de le langage fait de chaque instant fût -il revécu à le coefficient le plus élevé l’ instant où la vie va le quitter ce pour quoi il n’ en voudrait retenir désormais aucun souhait aberrant comme si l’ amnésie n’ était pas justement l’ apanage de la mort encore qu’ une hypermnésie galopante en soit dit -on le signe avant-coureur ", "y prennent la dérouillée j’ avais faim et je cessais de les écouter j’ avais faim c’ était à l’ intérieur de moi comme une bête inapaisable inlassable mais j’ avais mangé tout le pain j’ étais un salaud ", "bonaparte eut peur une quantité de républicains étrangers à la tentative de les italiens furent enlevés par la police et transportés sans jugement en afrique des journaux républicains furent supprimés mais la crainte suivait toujours l’ homme de décembre il se mit en devoir d’ apaiser ceux qu’ il avait exaspérés et l’ année suivante à les acclamations de toute la PROPN eut lieu la campagne d’ italie ", "je prends par mégarde un traité de médecine sur le plus doux de les lénitifs et je descends avec empressement pour l' offrir à le mlle angéline elle le regarde et me le jette à le nez en riant et se moquant de ma bêtise mais si gaiement si délicatement si je ne sais comment que j' en ai le cœur tout troublé et rempli d' une joie infinie à le fond est -elle jolie? qui peut savoir? supposons cependant que je sois pour un moment photographe ou gendarme et chargé de donner un signalement qu' est -ce que je devrais dire pour ne pas tromper le public? ", "votre coeur entendra bien mieux ce que j' ai à lui demander: d' abord la sincère résolution de renoncer à le plaire à une personne que tout doit séparer de vous songez que sans moi elle ne vous aurait jamais connu; que la différence de vos opinions avec les siennes avec celles de ses amis ne permet aucune liaison entre vous; que vous ne pouvez sacrifier toutes les antipathies qu' on sait exister entre vous sans apprendre à le tout le monde que vous vous adorez et ce secret une fois divulgué je n' ai pas besoin de vous dire les affreux malheurs qui s' ensuivront ne vous flattez pas de les détourner ils sont inévitables ", "merci ma bonne ma chère nièce m’ a -t-il dit quelle surprise vous m’ avez faite là en effet elle était fort grande et voici pourquoi c’ est qu’ en arrivant j’ avais demandé à le mon oncle de le peindre en secret pour surprendre PROPN il s’ y était prêté et ne se doutait pas que j’ eusse travaillé à un autre ouvrage de peinture tandis qu’ il était dans le ravissement devant le portrait de sa fille je me tourne vers thérèse à qui je présente celui de son père ce fut alors une véritable explosion de joie ", "n’ est -il pas dans la noble destinée de la femme d’ être plus touchée de les pompes de la misère que des splendeurs de la fortune comment le sentiment paternel avait -il pu s’ éteindre à le fond de le cœur de son père de quel crime charles était -il donc coupable? questions mystérieuses déjà son amour naissant mystère si profond s’ enveloppait de mystères elle revint tremblant sur ses jambes et en arrivant à la vieille rue sombre si joyeuse pour elle elle la trouva d’ un aspect triste elle y respira la mélancolie que les temps et les choses y avaient imprimée " ]
répondre à le peine à les gens; affecter de vouloir rester seule –ce n’ est pas bien difficile –oui; mais encore il ne faut pas l’ oublier homme avant tout pratique rompu à les affaires avait pris l’ habitude de juger les événements humains avec une grande promptitude et beaucoup de netteté; il était sûr que la petite promenade de l’ après-midi causerait quelque désagrément à le stasia peut-être à le lui-même
[ "il ne se trompait pas ils en étaient là de leur conversation quand PROPN annonça un officier de la couronne –je reste dit je peux recueillir dans cette entrevue les éléments de tout ce qui m’ est nécessaire —restez l’ officier qui se présentait à le ce moment était porteur d’ un pli cacheté ", "il le remit après une grande salutation à la française à la comtesse stasia qui l’ ouvrit non sans émotion non sans une véritable palpitation de cœur quant à le fritschen il tremblait à le présent comme un écolier pris en faute depuis que les nihilistes avaient été jugés que de sensations diverses et énergiques le baron avait éprouvées maintenant il s’ était jeté pour ainsi dire de propos délibéré dans la fournaise il se mêlait à les aventures il tressaillait d’ angoisse de peur et d’ espérance ", "il était heureux –c’ est bien dit simplement stasia après avoir pris connaissance de le pli impérial –si madame la comtesse n’ a rien à le ajouter je me retire répondit l’ officier mais je dois dire qu’ avant de rendre compte de ma mission il faut que je m’ assure que madame la comtesse restera seule et monsieur –je sais monsieur mais précisément la mesure qui vient d’ être prise à le sujet de la comtesse stasia n’ est pas sans vous concerner un peu ", "—puis -je savoir –rien ne s’ oppose que je sache à le ce que vous lisiez la lettre —comtesse permettez-vous et sans attendre de plus amples explications parcourut le papier administratif –c’ est loin murmura -t-il bien loin pays affreux solitude éternellement ensevelie sous la neige ", "un ciel triste un sol infécond c’ est la mort qu’ un tel exil! et s’ attendrissant en comédien consommé il se répandit en plaintes sur la destinée le malheur de les temps et toutes les amertumes de la vie l’ officier était touché: il recueillait toutes ces paroles pour les rapporter à le qui de droit quand eut terminé son oraison stasia fit un geste bref –j’ ai besoin d’ être seule ", "je partirai demain matin à le lever de le jour –je serai dit je ne veux pas vous faire maintenant mes adieux les hommes sortirent stasia avait effectivement tous ses préparatifs de départ à le compléter ", "la lettre de l’ administration était impérative elle accordait à la comtesse heures pour quitter saint-pétersbourg et se rendre provisoirement près d’ dans un petit village de nom de kourschka inconnu des géographes les plus savants et des statisticiens les plus acharnés c’ était en effet une bourgade de à le maisons habitée par quelques colons samoyèdes et à le lieues de toute habitation de toute ville et même on peut dire de toute route il était enjoint à la comtesse de s’ y rendre immédiatement dans une voiture à le elle avec les relais de le gouvernement on ne lui permettait qu’ un domestique à son choix; et bien que ses propriétés et ses revenus n’ eussent point été mis sous séquestre sa condamnation la rendant mineure la loi ne lui permettait que l’ usage réglé de sa fortune par conséquent l’ état fixait à le roubles soit à le cours de le change francs la pension que la comtesse toucherait mensuellement pendant son exil ", "le baron en prenant connaissance de ces volontés administratives n’ avait pu s’ empêcher de sourire de ces dispositions pécuniaires elles l’ amusaient énormément il se figurait cette misérable somme pour un train de maison comme celui qu’ il imaginait être indispensable à la comtesse il riait intérieurement de cette parcimonie –tant mieux après tout se disait -il on verra si je sais dépenser l’ argent quand il le faut quant à les projets d’ évasion le baron était tranquille il avait depuis semaines déplacé ses finances un simple virement avait transporté sa fortune à le paris ", "il restait seulement nanti d’ une somme considérable qu’ il portait sur lui perpétuellement et qui en grande partie était attribuée dans sa pensée à les futurs gardiens de stasia à le détachement et à l’ escorte son plan était assez sage: le hasard seul un hasard imprévu pouvait le contrarier comptait d’ abord demander à le préfet de police l’ autorisation d’ accompagner la petite comtesse pendant une partie de la route ceci obtenu partir dans une berline à le lui et convoyer pour ainsi dire la voiture de la comtesse à un moment donné la quitter pour la rejoindre sur une ville de le parcours; donner à le dîner à les officiers faire mine de retourner à le pétersbourg pendant la nuit; et de fait partir avec stasia il avait pris dans ce but un double passeport " ]
[ "a -t-il joué aussi habilement de la kalachnikov que du bandonéon des verres musicaux et de la scie instruments où il excellait il a fini par revenir dans son village natal mais sans s’ y réintégrer un étranger à le sein même de sa communauté et puis son absence le jour fatidique voilà quelque chose qui reste louche et qui en turlupine plus d’ un cette histoire accroît l’ enchantement dans lequel l’ émission télévisée a plongé PROPN ", "un pli de terrain nous cache les gravois où habite la marquise de reversière c’ est sur la droite immédiatement à le bord de la rivière on cultivait des artichauts ils étaient couverts de petits tas de fumier symétriquement alignés et l’on voyait de longues séries de monticules se coupant en losanges réguliers pour ne pas perdre de place les arbres s’ espaçaient de distance en distance supportant des ceps de vigne encore nus et tout contorsionnés ce premier plan était triste et froid à le delà s’ étageaient les collines vertes et derrière elles sous le soleil et dans la vapeur de le matin les montagnes plus lointaines prenaient des teintes violettes roses et bleues qui allaient se dégradant et pâlissant perdues dans l’ horizon ", "en moins de semaines il s’ était créé en ville un nom qu’ on ne pouvait pas prononcer sans rire averti de le mauvais effet que produisait cette liaison de PROPN avait répondu: que m’ importe est un brave garçon qui m’ est tout dévoué ses extravagances ne font de mal à le personne il ne devait pas tarder à le changer d’ avis.madame entendit parler de rolando elle sut qu’ il était logé chez le baron qu’ il en était l’ ami et elle saisit avec empressement cette occasion de lui donner une nouvelle marque d’ intérêt en lui exprimant le désir de voir l’ aventurier ", "eh bien cher ami lui demanda pampelone avez -vous rangé de votre avis m. le vice-légat à le sujet de la cité de dieu j’ ai cru ma parole d’ honneur que vous alliez lui citer tout saint augustin oui et tandis que je citais et récitais reprit le vicomte vous galopiez cher ami dame je n’ ai jamais lu la cité de dieu moi et ne suis pas de force à le discuter avec des légats de le saint-siége ", "autrement il vous en mésarrivera vous n’ êtes plus soutenu comme autrefois je ne suis plus sou tenu m’ écriai-je et pourquoi l’ étais -je veillez sur vous mon ami c’ est tout ce que je puis vous dire ajouta -t-il eh me quittant et avec le ton le plus affectueux ", "enfin en passant il heurta exprès les jambes de théo —salut crapule on le vit mettre son moteur en marche et la camionnette fit demi -tour sur place son père et sa mère sont morts tuberculeux expliqua louis sa sœur est dans un sanatorium il a un frère interné comme fou. —et lui il se défend comme il peut vend sa viande dans les campagnes d’ alentour ", "ce disant il mettait pied à le terre et entrait dans la hutte après avoir échangé une poignée de main avec pathaway —tiens un nouveau venu! s’ écria -t-il en apercevant le blessé salut mon brave nous voilà a vaut mieux car quoique nick ne craigne rien il ne déteste pas la compagnie ", "elle resta heures couchée ne laissant approcher d’ elle que sa femme de chambre qui lui apporta quelques tasses d’ infusion de feuilles d’ oranger suzette entendit sa maîtresse faisant quelques plaintes et surprit des larmes dans ses yeux éclatants mais cernés le surlendemain après avoir médité dans les larmes de le désespoir le parti qu’ elle voulait prendre madame de langeais eut une conférence avec son homme d’ affaires et le chargea sans doute de quelques préparatifs puis elle envoya chercher le vieux vidame de pamiers en attendant le commandeur elle écrivit à le monsieur de montriveau ", "est elle seule\\n' restait triste à le milieu de tous ces gens heureux jamais elle n’ avait compris aussi bien toute l’ horreur de son isolement elle n’ avait\\n' pas le droit de parler de sentir d’ exprimer ce qu’ elle sentait une humble fille comme\\n' elle devait se taire toujours en toute circonstance etait -elle même certaine de pouvoir gagner sa vie la noire misère ne l’ envahirait -elle\\n' pas ", "enfin que peut -on y faire mais à le moins je veux que cela ne t’ arrive pas plus tard et que tu connaisses tout je veux te voir dans les états-majors tu m’ entends —oui mère balais —je veux que tu commences tout de suite; et demain je te mènerai chez m. vassereau qui t’ apprendra toute son école " ]
d’ un côté il voudrait se débarrasser de moi car il me trouve un peu trop remuant de l’ autre il craint que livré à le moi-même je ne sois arrêté et que j’ en casse un peu sur lui et sa charmante nièce après tout il est complice d’ un meurtre et il est certain si ç a se gâte de passer à les assiettes pour s’ en tirer à le moins de piges fermes faudrait qu’ il se lève matin voilà à le quoi il pense le cher homme
[ "tu sais pas il murmure non mais je sens que je vais savoir je crois que ton toubib a raison y te faut le grand air mec ah oui oui paname tu vois c’ est trop petit pour un gaillard de ton espèce ç a te gêne déjà à les entournures écoute voir je connais un type qui fait paris-tours avec un camion et qui te chargera je souris ", "et qu’ est -ce que j’ irai faire à le tours à le heures de le soir paul réfléchis tu te planqueras alors autant aller à la sante tout de suite merci de ton offre je me défendrai tout seul je tends la main à le sofia elle m’ attrape la manette parce qu’ on ne peut se dérober à l’ attraction d’ une main tendue ", "merci surtout à le toi mignonne je te dois mon meilleur moment de paris une pareille gentillesse la touche ses châsses s’ embuent vous partez elle demande ", "je pars tu pars répète paul un peu surpris par ma brusque décision oui fais -je je pars j’ ai toujours été un gars discret dans mon genre paul j’ aime pas m’ accrocher à les gens ", "je vois bien que je te pèse qu’ est -ce que tu débloques soupire -t-il un peu gêné je suis pas miro figure -toi mais je t’ en veux pas c’ est normal on a chacun sa vie paul ", "je m’ arrête en tout cas aie pas de soucis pour des fois que je me ferais épingler par les flics je suis un gars discret je cligne de l’ œil je balance une caresse à les roberts de sofia et je sors si vous saviez comme mon battant y va à la manœuvre vous appelleriez le toubib de garde parce qu’ en ce moment c’ est toute ma mission qui se joue si paul me laisse filer tout est dans le lac la femme et les chevaux ", "je fais un pas pas nom de dieu je me dis t’ es chocolat san-antonio tu aurais mieux fait d’ aller jouer ta scène à la james à le châtelet t’ aurais à le moins fait de l’ artiche pas puis rien derrière moi c’ est l’ inertie totale ", "je parviens à le côté d’ un bassin limoneux sur l’ eau verdâtre il y a une grosse feuille de nénuphar pareille à une palette de peintre des oiseaux poussent la sérénade dans les branches de les acacias quelque part dans l’ un de les immeubles cernant cette portion de nature une jeune fille de bonne composition fait déjà ses gammes des bonniches battent les tapis à les fenêtres tout a est joyeux d’ autant plus que par-dessus le blaud un gentil soleil largue de les rayons de miel je continue d’ avancer avec comme des tatanes de scaphandrier à les lattes tous mes regrets se portent dans mes pieds ", "je ne peux pas m’ arracher à le cette cour parce que dans cette cour je suis encore à le portée de voix de paul le pourri lorsque j’ aurai franchi la porte la rue m’ absorbera et ce sera fini je ne pourrai plus raccrocher le coup l’ affaire sera sciée complètement sciée un vaste déchirement me ruine le moral " ]
[ "vous êtes ici depuis longtemps ans j’ ai épousé une anglaise il cligne de l’ œil très jolie sir cela existe ", "l' esprit romanesque de son siècle et son imprudence particulière l' empêchaient de voir les difficultés mais le pire de tout cela c' est que le feu qu' il mettait d' abord dans ses entreprises s' éteignait tout à le coup sans pouvoir être nourri par le succès ni rallumé par les disgrâces il n' était donné à ce prince comme l' a dit l' abbé raynal que d' avoir des demi-sentiments et d' accomplir des demi-actions de là cette prostration ce marasme qu' il subissait à le moment où nous nous voyons les affaires livrées à l' ambition avaricieuse de la duchesse d' angoulême et à son complice antoine PROPN ces renseignements sont fort tristes dit marguerite de valois lorsque le chancelier eut énuméré les diverses circonstances qui finissaient par menacer d' altérer la santé de le roi ", "les pompiers sont arrivés à le heures mais c’ était trop tard c’ était la fournaise j’ ai pensé qu’ une bombonne de gaz avait explosé —je n’ ai pas de bombonne de gaz dit claire je n’ ai qu’ une plaque électrique en plus de la cuisinière abois ", "mme de cambremer était étonnée de voir la duchesse ce soir elle savait que celle-ci restait très tard à le guermantes et supposait qu’ elle y était encore mais on lui avait raconté que parfois quand il y avait à le paris un spectacle qu’ elle jugeait intéressant mme de guermantes faisait atteler une de ses voitures aussitôt qu’ elle avait pris le thé avec les chasseurs et à le soleil couchant partait à le grand trot à le travers la forêt crépusculaire puis par la route prendre le train à le combray pour être à le paris le soir peut-être vient -elle de guermantes exprès pour entendre la berma pensait avec admiration mme de cambremer et elle se rappelait avoir entendu dire à le swann dans ce jargon ambigu qu’ il avait en commun avec m. de charlus: la duchesse est un de les êtres les plus nobles de paris de l’ élite la plus raffinée la plus choisie pour moi qui faisais dériver de le nom de guermantes de le nom de bavière et de le nom de condé la vie la pensée de les cousines je ne le pouvais plus pour leurs visages puisque je les avais vus j’ aurais mieux aimé conn", "godefroid prit une plume et de l’ encre il écrivit et signa la lettre que lui dicta rastignac mon pauvre cousin s’ écria -t-il –chacun pour soi dit rastignac et d’ un de chambre ajouta -t-il en quittant godefroid pendant que rastignac manœuvrait dans paris voilà quel aspect présentait la bourse j’ ai un ami de province une bête qui me demandait en passant à la bourse entre et heures pourquoi ce rassemblement de causeurs qui vont et viennent ce qu’ ils peuvent se dire et pourquoi se promener après l’ irrévocable fixation de le cours de les effets publics ", "ce qu’ il accepta simplement .nous visitâmes le potager les tourelles de le mur le pont-levis de la porte le chemin de ronde autour de les murailles les anciens petits bastions tout notre castel-pic enfin sans que cette excursion m’ apprît rien de nouveau sur mon compagnon PROPN sommeille est un silencieux décidément et sauf les rares fois où il se livre un peu sous l’ empire de quelque excitation intérieure il accepte de rester de longs moments immobile et muet .ce n’ est même pas toujours très amusant pour les personnes qui l’ entourent preuve il faisait un soleil radieux d’ automne: un de ces ciels bleus et clairs qui évoquent avril et font regretter plus encore l’ été fugitif déjà loin .nous nous étions transportés tous sur la terrasse pour mieux savourer la douceur de cette magnifique journée enfoncée dans le vaste fauteuil que sabin lui transporte partout grand-mère s’ affairait à le son éternel tricot: un jupon de laine grise c’ est à le moins le quatre-vingt-dixième jupon qu’ elle recommence pour ses pauvres et quand je descends à le village je ne rencontr", "le chevalier c’ est moi qui l’ ai devinée je lui en ai dit le mot tout à l’ heure églantine que je suis contente! la fée ne m’ a pas trompée ", "–nous l’ avons chassé heures durant dit une voix inconnue le vieux père bataille a manqué d’ y passer mais il est allé tourner la baguette avec les errants de le côté de la ronde-couture et le cloqueur est descendu tout seul vers le château le grand louis l’ a abattu d’ une balle dans la nuque on félicita le grand louis PROPN avait les tempes baignées de sueur il attendait avec une fiévreuse impatience qu’ on revînt à le hector –n’ empêche dit constant que vous faites bien de jouer de votre reste ", "mon dieu dit -il malgré tes protestations tant de fois répétées que tu n’ avais pour elle que l’ affection d’ un ami est -ce que vraiment tu l’ aimes? –si je l’ aime s’ écria jean radieux mais je ne vis plus que par l’ espoir certain qu’ elle sera ma femme me voici loin vous le voyez de le temps jadis oh le sceptique est bien mort je vous le jure et cette fois je ne renie plus mon cœur mon dieu il nous manquait ce malheur à le ton dont il prononça ces mots PROPN comprit qu’ il était survenu à la chaumière quelque douloureux événement –il se rappela cet entretien avec paul l’ avant-veille de son départ ", "je me couchai donc avec l’ espoir de prendre la mer le lendemain je ne me trompais pas le mars à le point de le jour je vis flotter à le mât de misaine le pavillon américain à le grand mât le pavillon français et à la corne d’ artimon le pavillon d’ angleterre en effet le se préparait à le partir de ses cheminées s’ échappaient déjà quelques volutes de fumée noire " ]
en un geste suprême de sa massue abattue à le poings il écarta l’ arme que roukh maladroitement levait de sa main gauche et d’ un choc sur le crâne il étendit le deuxième antagoniste puis se dérobant encore devant il cria: où sont tes frères fils de l’ aurochs ne les ai-je pas abattus comme j’ ai abattu l’ ours gris la tigresse et les dévoreurs -d’ hommes? et me voici aussi libre que le vent mes pieds sont plus légers que les tiens mon souffle est aussi durable que celui de le mégacéros quand il eut repris l’ avance il s’ arrêta il regarda venir et il dit: PROPN ne veut plus fuir il prendra cette nuit même ta vie ou donnera la sienne il visait le fils de l’ aurochs mais l’ autre avait retrouvé la ruse il ralentit sa course attentif
[ "la sagaie perça l’ étendue s’ était baissé l’ arme siffla plus haut que son crâne c’ est PROPN qui va mourir hurla -t-il il ne se hâtait plus il savait que l’ adversaire restait maître d’ accepter ou de refuser la lutte ", "sa marche était furtive et redoutable chacun de ses mouvements décelait la bête de combat il apportait la mort avec le harpon ou la massue malgré l’ écrasement de les siens il ne redoutait pas le grand guerrier flexible à les bras agiles à les rudes épaules car il était plus fort que ses frères et il ignorait la défaite ", "aucun homme aucune bête n’ avait résisté à sa massue quand il fut à le portée il darda le harpon il le fit parce qu’ il fallait le faire mais il ne s’ étonna pas en voyant PROPN éviter la pointe de corne et PROPN évita le harpon de l’ adversaire il n’ y eut plus que les massues ", "elles se levèrent ensemble toutes étaient en bois de chêne celle d’ aghoo avait nœuds elle s’ était à la longue polie et luisait à le clair de lune celle de PROPN était plus ronde moins ancienne et plus pâle ", "porta le premier coup il ne le porta pas de toute sa vigueur ce n’ est pas ainsi qu’ il espérait surprendre le fils de le léopard aussi PROPN s’ effaça sans peine et frappa de biais la massue de l’ autre vint à sa rencontre ", "les bois s’ entrechoquèrent avec un long craquement alors aghoo bondit vers la droite et revint sur le flanc de le grand guerrier il frappa le coup immense qui avait brisé des crânes d’ hommes et des crânes de fauves il rencontra le vide tandis que la massue de PROPN rabattait la sienne le choc fut si fort que eût chancelé: les pieds d’ aghoo tenaient à la terre comme de les racines il put se rejeter en arrière ", "ainsi se retrouvèrent -ils face à le face sans blessure comme s’ ils n’ avaient pas combattu mais en eux tout avait lutte chacun connaissait mieux la créature formidable qu’ était l’ autre chacun savait que s’ il faiblissait le temps de faire un geste il entrerait dans la mort une mort plus honteuse que celle donnée par le tigre l’ ours ou le lion car ils combattaient obscurément pour faire triompher à le travers les temps innombrables une race qui naîtrait de gammla reprit le combat avec un hurlement rauque ", "sa force entière passa dans son bras il abattit sa massue sans feinte résolu à le broyer toute résistance PROPN reculant opposa son arme s’ il détourna le coup il ne put empêcher un nœud de faire à le son épaule une large éraflure le sang jaillit il rougit le bras de le guerrier sûr de détruire cette fois encore une vie qu’ il avait condamnée releva sa massue ", "elle retomba épouvantable le rival ne l’ avait point attendue et l’ élan fit pencher le fils de l’ aurochs poussant un cri sinistre le crâne d’ aghoo retentit ainsi qu’ un bloc de chêne le corps un autre coup l’ abattit sur la terre tu n’ auras pas gammla gronda le vainqueur tu ne reverras ni la horde ni le marécage et plus jamais tu ne réchaufferas ton corps auprès de le feu se redressa " ]
[ "comme je cherchais machinalement dans mes guenilles un reste de pain une bouchée de n\\' importe quoi ma main rencontra un objet que je crus être une vieille croûte aussitôt je le portai à le ma bouche en rugissant de bonheur était une hotte allumettes je ne l\\ avalai pas cette boîte maudite cette boite infâme dont je n\\' ai jamais pu expliquer la présence et que envoyèrent sans doute les démons cependant quelque chose descendit en moi quelque chose qui me parut meilleur que le rassasiement de mes intestins ", "si ses membres s' agitent si ses yeux brillent et s' il gazouille c' est peut-être parce qu' il commence à le penser lorsqu' il est en train de téter souvent il s' interrompt pour regarder alentour et parfois il sourit à les choses qu' il connaît il n' a plus comme autrefois un sourire heureux et vague non: il sourit avec un air d' intelligence il a l' air de dire à la lampe tu es la lampe et à la table table tu es là mais surtout il a l' air de dire à son papa et à sa maman je vous reconnais bien jusqu' ici on l' avait vu tout en lui-même sa petite âme était enfermée dans son corps comme un bijou dans un coffret mais maintenant il s' épand il s' exhale et il connaît les objets et il est un être qui reçoit des impressions de l' univers ", "il faillit lui dire que pour la rejoindre il irait à le bout de le monde mais se rendant compte qu’ une telle réponse pouvait l’ effaroucher il se raidit et affirma:–je pourrai aller vous voir là-bas avec autant de facilité que je viens ici.–oh ce ne sera jamais pareil à la muette je vous vois tous les jours –évidemment parce que je suis chez me donguet et que celui-ci m’ a chargé spécialement de vos affaires ", "elle s’ enfermait par accès à le double tour dans un mutisme farouche qu’ elle comprenait mal sylvie le comprenait beaucoup mieux en jours de vie commune elle connaissait d’ annette plus qu’ annette n’ en connaissait ce n’ était pourtant pas que ses facultés d’ esprit s’ élevassent au-dessus de la moyenne d’ une aimable fille de le peuple de paris en dehors d’ un sens pratique très juste et avisé—dont elle ne tirait point tout le parti possible parce que le plus souvent elle préférait obéir à son caprice —il ne fallait pas beaucoup la sortir de sa sphère ", "s’ écria -t-il avec un accent qui tenait presque de l’ hilarité chose de le reste assez rare chez lui; la réputation dont jouit le lieu de ma retraite et les apparitions que j’ ai faites la nuit chez ou paysans pour y prendre du pain en payant bien entendu auraient -elles monté la tête à le toute cette bande d’ oisons à le point de faire croire sérieusement à la présence de le diable dans cette masure et viendrait -on me débusquer avec de l’ eau bénite et de les oremus de par belzébuth je ne céderai la place qu’ à le bonnes enseignes et je brûlerai plutôt la baraque que de la leur rendre comme un soldat de le pape mettons -nous en mesure de recevoir ces gens -là s’ ils osent venir jusqu’ ici s’ il n’ y avait que ces misérables paysans et leur imbécile ou fripon de curé je m’ en débarrasserais facilement avec ou grimaces en leur montrant le bout de le<UNK> mon nez; mais j’ ai vu cet oswald se joindre à le eux ainsi que ce vieux soldat qui accompagne toujours mont-gray et ceux-là pourraient bien donner du cœur à les autres c’ est égal nous verrons qui cédera la pl", "eh bien tu n’ as qu’ à te hâter d’ aborder la question le plus tôt sera le mieux tu as raison a propos tu as profité n’ est -ce pas de ton passage à le marseille pour aller voir et ", "mais comme j’ ai la manie d’ explorer les greniers de castel-pic et d’ y faire chaque fois de nouvelles découvertes que je rapporte triomphalement chez moi ma chambre devint rapidement trop petite nombre de chaises dépaillées que j’ ai trouvées dans ces greniers et que j’ en ai retiré religieusement parce qu’ elles avaient un dossier sculpté ou une forme bizarre est invraisemblable elles avaient fini par s’ aligner serrées les unes contre les autres à le tel point que pour gagner mon lit il me fallait quelquefois les franchir en montant dessus!et pour rien à le monde je n’ aurais voulu les reporter là où je les avais trouvées je les soignais comme des meubles précieux cachant leurs sièges percés sous des coussins recollant leur bois piqué de vers à le grand amusement de ma grand-mère qui m’ appelait mademoiselle l’ antiquaire .mais comme je ne me contentais pas de rapporter seulement des chaises lors de mes excursions dans les combles abandonnés et qu’ un guéridon un rouet un grand fauteuil de bois surmonté d’ un dais de soie rouge une harpe dont je raccommodai les ", "pour la première fois de ma vie je vais pénétrer si anxieusement dans ce lieu dont le nom seul à le distance avait le grand charme profond et je ne prévoyais pas tout ce monde cet enterrement pompeux ces gens quelconques attroupés là pour un spectacle d’ abord entrons dans la grotte dite de l’ agonie devenue aujourd’hui une chapelle à le voûte de rocher qui passe depuis le xiv siècle pour le lieu de l’ agonie de le christ mais qui d’ après une indiscutable tradition primitive est l’ abri où la nuit de la passion sommeillaient les apôtres si tant d’ autres lieux saints à le jérusalem ne sont que conjecturés et probables celui-ci ne saurait être contesté pas plus que le gethsémani d’ ailleurs qui à le aucune époque de l’ histoire n’ a changé de nom les petits autels très antiques très modestes et d’ aspect délaissé ne défigurent pas cette grotte dont l’ ensemble a dû peu varier depuis siècles par une nuit de printemps froide comme va être celle qui s’ approche ce soir les apôtres dormaient là les yeux appesantis d’ un sommeil de fatigue et d’ angoisse mathie", "et les prunelles d’ onyx de les enfants qui n’ avaient plus à le regarder que le jardin vide s’ immobilisèrent de nouveau mais ils ne s’ endormaient plus leurs jeunes cervelles félines sournoises et sans doute supérieurement lucides s’ intéressaient à l’ énigme de les sons se sentaient en éveil et captivées sans pouvoir bien définir de tous les mystères à le milieu de lesquels notre vie passe étonnée et inquiète sans jamais rien comprendre celui de la musique est je crois l’ un de ceux qui doivent nous confondre le plus que telle suite ou tel assemblage de notes à le peine différent de tel autre qui n’ est que banal puisse nous peindre des époques des races des contrées de la terre ou d’ ailleurs nous apporter les tristesses les effrois d’ on ne sait quelles existences futures ou peut-être déjà vécues depuis des siècles sans nombre; ", "PROPN pose que l’ authenticité d’ un engagement est à le proportion de son désintéressement voire de la souffrance qu’ il procure plus la lutte me coûte plus elle est juste équation christique ou maso le bien que me fait le mal que je me donne pour le bien " ]
allons décidément ils n’ étaient point partisans de le mariage projeté ils espéraient mieux pour miss PROPN si les convenances s’ y trouvaient les convenances ne semblaient pas leur suffire reprit dame bess les vieux usages de les montagnards étaient encore les meilleurs et avec la coutume de nos anciens clans je pense que les mariages assuraient plus de bonheur jadis qu’ ils n’ en donnent aujourd’hui! vous n’ avez jamais rien dit de plus vrai répondit gravement alors on cherchait un peu plus de le côté de le cœur et beaucoup moins de le côté de la bourse
[ "l’ argent c’ est bien sans doute mais l’ affection c’ est mieux! oui partridge et par-dessus tout on voulait se bien connaître avant de s’ épouser vous rappelez -vous ce qui se passait à la foire de saint-olla à le kirkwall? pendant tout le temps qu’ elle durait depuis le commencement de le mois d’ août les jeunes gens s’ associaient par couples et ces couples on les appelait frère et sœur de le premier août! frère et sœur cela ne vous prépare -t-il pas tout doucement à le devenir mari et femme? et tenez nous voici précisément à le jour s’ ouvrait autrefois la foire de saint-olla que dieu puisse -t-il vous entendre! répondit monsieur sam et monsieur sib eux-mêmes s’ ils eussent été associés à le quelque gentille écossaise n’ auraient point échappé à le sort commun et PROPN PROPN compterait maintenant tantes de plus dans la famille j’ en conviens partridge répondit dame mais essayez d’ associer aujourd’hui PROPN avec monsieur ursiclos et que la clyde remonte d’ à le glasgow si leur association n’ est pas rompue dans la huitaine sans insister sur les inconvénients q", "quoi qu’ il en soit les foires sont instituées pour les affaires non pour les mariages il faut donc laisser à le leurs regrets dame bess et partridge qui tout en causant ne perdaient pas une minute départ était décidé le lieu de villégiature avait été choisi dans les journaux de le high-life à la rubrique déplacements et villégiature les frères et miss allaient figurer dès le lendemain pour la station balnéaire d’ oban mais comment s’ opérerait ce déplacement ", "c’ était la question à le résoudre voies différentes permettent de se rendre à le cette petite ville qui est située sur le détroit de mull à le quelque milles dans le nord-ouest de glasgow la première est une route terrestre on se rend à le bowling puis par dumbarton et la rive droite de la leven on touche à le balloch extrémité de le lomond; on traverse le plus beau de les lacs d’ écosse avec sa trentaine d’ îles entre ses rives historiques emplies de le souvenir de les mac-gregor et de les mac-farlane en plein pays de rob-roy et de robert on arrive à le dalmaly; de par une route qui circule à le flanc de les montagnes le plus souvent à le mi-côte dominant des torrents ou des fiords à le travers ces premiers ressauts de la chaîne de les grampians à le milieu de les glens couverts de bruyères accidentés de sapins de chênes de mélèzes et de bouleaux le touriste émerveillé descend sur oban dont le littoral n’ a rien à le envier à les plus pittoresques de tout l’ atlantique est là une excursion charmante que tout voyageur en écosse a faite ou doit faire ", "mais d’ horizon de mer il n’ y en a point sur ce parcours aussi les frères qui proposèrent à le miss PROPN de la prendre en furent -ils pour leur proposition la seconde route est à la fois fluviale et maritime descendre la clyde jusqu’ à le golfe à lequel elle a donné son nom naviguer entre les îles et les îlots qui font de ce capricieux archipel comme une énorme main de squelette appliquée sur cette portion de l’ océan puis remonter par la droite de cette main jusqu’ à le port d’ oban c’ était là de quoi tenter miss PROPN pour qui l’ adorable pays de le lac et de le lac katrine n’ avait plus de secret d’ ailleurs à le travers l’ entre-deux de les îles à le lointain de les détroits et de les golfes il y avait des échappées de vue vers l’ ouest; ", "le périmètre s’ y accusait par une ligne d’ eau eh bien à le coucher de le soleil pendant la dernière heure de cette traversée si aucune brume ne voilait l’ horizon serait -il donc impossible d’ apercevoir ce rayon-vert dont la projection dure à le peine un cinquième de seconde vous comprenez oncle sam dit vous comprenez oncle il ne faut qu’ un instant! donc si j’ ai vu ce que je veux voir le voyage est fini et il est inutile d’ aller s’ installer à le oban précisément ce qui ne faisait pas l’ affaire de les frères ils voulaient s’ installer quelque temps à le oban —on sait pourquoi —et ne tenaient point à le ce qu’ une trop prompte apparition de le phénomène dérangeât leurs projets néanmoins comme PROPN avait voix prépondérante à le chapitre et qu’ elle vota pour la route maritime celle-ci fut choisie de préférence à la route terrestre à le diable ce rayon-vert dit le frère sam lorsque PROPN eut quitté le hall.— et ceux qui l’ ont imagine répondit le frère sib.le lendemain août à la première heure miss accompagnée des frères melvill suivie de partridge et ", "il fallait aller prendre à le glasgow le bateau à le vapeur qui dans son service quotidien de la métropole à le oban ne fait point escale à le ce point de la côte heures le train déposait les voyageurs à la gare d’ arrivée de glasgow et une voiture les conduisait à le broomielaw le steamer attendait ses passagers de ses cheminées s’ échappait une fumée noire qui se mêlait à les brumes encore épaisses de la clyde mais toutes ces vapeurs matinales commençaient à se résoudre et le disque plombé de le soleil se nuançait déjà de quelques teintes d’ or c’ était le début d’ une belle journée.miss PROPN et ses compagnons après que leurs bagages eurent été mis à le bord s’ embarquèrent aussitôt en ce moment la cloche envoyait à les retardataires son troisième et dernier appel ", "puis le mécanicien balança sa machine les palettes de les roues mues en avant en arrière soulevèrent de gros bouillons jaunâtres un long coup de sifflet retentit les amarres furent larguées et le columbia prit rapidement le fil de le courant .dans le royaume-uni les touristes auraient mauvaise grâce à se plaindre ce sont de magnifiques bâtiments que les compagnies de transport mettent partout à le leur disposition il n’ est si mince cours d’ eau si petit lac si infime golfe qui ne soit sillonné chaque jour d’ élégants bateaux à le vapeur rien d’ étonnant donc à le ce que la clyde soit des plus favorisées sous ce rapport aussi le long de à les cales de le steam-boat les steamers leurs tambours peints de les plus vives couleurs où l’or le dispute à le cinabre stationnent -ils en grand nombre toujours fumant prêts à le partir en toutes directions .le columbia ne faisait point exception à la règle ", "très long très effilé de l’ avant très fin dans ses lignes d’ eau pourvu d’ une machine puissante actionnant des roues d’ un large diamètre c’ était un bateau de grande marche à l’ intérieur tout le comfort possible dans ses salons et ses salles à le manger; sur le pont un vaste spardeck abrité d’ une tente à les légers lambrequins avec des bancs et des sièges à les coussins moelleux —véritable terrasse entourée d’ une élégante rambarde sur laquelle les passagers se trouvaient en belle vue et en bon air les voyageurs ne manquaient pas ils venaient un peu de partout aussi bien de l’ écosse que de l’ angleterre ce mois d’ août est par excellence le mois de les excursions ", "entre toutes celles de la clyde et des hébrides sont particulièrement recherchées il y avait là de ces familles à le grand complet dont l’ union avait été généreusement bénie de le ciel de les jeunes filles très gaies des jeunes gens plus calmes des enfants habitués déjà à les surprises de le tourisme puis des pasteurs toujours fort nombreux à le bord de les steamers le haut chapeau de soie sur la tête la longue redingote noire à le collet droit le liséré de la cravate blanche à le châle de le gilet; puis plusieurs fermiers coiffés de la toque écossaise et rappelant par leurs allures un peu lourdes les anciens bonnet-lairds d’ il y a quelque ans; enfin une demi-douzaine d’ étrangers de ces allemands qui ne perdent rien de leur poids même à le dehors de l’ allemagne et ou de ces français que n’ abandonne jamais leur amabilité géniale hors de france .si eût ressemblé à la plupart de ses compatriotes qui s’ asseyent en quelque coin dès qu’ elles sont embarquées et ne bougent de tout le voyage elle n’ aurait vu des rives de la clyde que ce qui serait passé d" ]
[ "murmura -t-il tout à le coup un pas résolu il s’ avança vers la chaise longue sa main se posa sur l’ épaule de la jeune femme appela -t-il .un sursaut la secoua ses paupières se soulevèrent et ses grands yeux apparurent un peu vagues d’ abord puis effrayés en reconnaissant celui qui était PROPN –vous oubliez l’ heure dit froidement serge elle se redressa vivement sur la chaise longue ", "–je n’ ai pas encore songé à le cela ma chère petite très probablement je jugerai préférable de te mettre dans un de nos couvents autrichiens où sont élevées des filles de grandes familles ...–non je vous en prie laissez-moi à la combe-des-bois j’ aurais beaucoup de peine de m’ en aller maintenant de quitter mon pays cette abbaye ou ̀ j’ ai été heureuse de le moment où ma fière aélys m’ adresse une prière je ne puis rien lui refuser! tu resteras donc à la combe-des-bois jusqu’ à le ce que l’ ogre t’ emmène dans son palais de il se pencha et posa ses lèvres sur une petite boucle de cheveux égarée sur le front blanc. ", "il prit l’ habitude de faire grand tapage et montre de vigueur à les soirs de les cabarets il dansa frénétiquement tapant le sol de ses semelles les tables de ses poings riant gorge ouverte on lui apprit qu’ on le disait fou ce l’ enchanta ravi que cette réputation lui permît encore plus d’ extravagances et excusât en même temps à ses affreux délires il vit enfin le remède quotidien et assuré;\\n' et but davantage sûr de n’ en point trop souffrir ", "dorothée me soutient dans ses bras se désole appelle personne ne vient alors je l’ entends s’ écrier avec l’ accent de la foi la plus vive mon dieu à le mon secours rappelez cette pauvre mère à la vie tout vous est possible exaucez -moi mon dieu je rouvris les yeux et crus voir devant moi un ange déployant ses ailes d’ azur et rafraîchissant l’ air par son souffle embaumé ", "ses souterrains immenses et mystérieuses catacombes sombres cachots perdus sous le sol s’ étendaient jusqu’ à la mer et se trouvaient situés au-dessous de son niveau si bien que lorsque la mer était grosse le vent poussait le flot contre les parois de la falaise avec une force telle que ses éclaboussures jaillissaient jusqu’ à les étroites meurtrières qui ajouraient les cachots et retombaient sur les prisonniers en pluie glacée ce fut là qu’ on conduisit hector là qu’ il fut enfermé quelques heures après avoir quitté la reine son nouveau cachot était moins obscur et plus large que le premier le grand jour y pénétrait assez franchement par en haut mais il était plus humide encore et le jour ou ̀ il y entra la mer était mauvaise et y pénétrait goutte à le goutte il en entendait distinctement les clapotements sourds et les mugissements –et cette voix gigantesque qu’ il reconnut tout d’ abord parvint pendant quelques heures à le lui faire oublier sa position misérable pour lui rappeler ses souvenirs d’ enfance sa jeunesse puis la tour de penn-oll revue il y avait qu", "–oui depuis qu’ il est vieux abbé laurentie dit d’ un ton mi-sérieux mi-plaisant –c’ est le signe d’ une bonne petite âme d’ aimer à le gâter les vieux gens et bêtes PROPN s’ y entend fort bien d’ ailleurs les doux yeux bruns eurent pour le vieillard un regard de respectueuse affection tandis que PROPN ripostait avec un fin sourire :–je suis si heureuse de le faire cher oncle un souvenir fugitivement traversa l’ esprit de celui d’ une parole de figuères répondant à une question que lui adressait une de ses amies ma grand-mère non je ne passerai pas près d’ elle plus d’ une semaine c’ est une bonne personne toujours très contente de me voir mais je m’ ennuie assez vite en sa compagnie comme vous pouvez le penser était bonne cependant capable d’ affection d’ un certain dévouement ", "ni châtelaine ni feuille de paie ni mandat ni rien il faut bien que je croûte moi c' est pour ça que j' ai dû inventer tout ce pipeau j' ai que les pourboires pour vivre et les pourboires ils ne viennent pas comme les gens ils en veulent pour leur argent et comme tu peux voir c' est pas exactement disneyland ici alors bibi y sort le blazer et la chevalière et y monte à le créneau ", "il regarda autour de lui les arbres précédemment coupés qui gisaient de-ci de-là et joyeusement la maman l’ avait bien dit nous en aurons pour jours à le débiter le lot c’ est égal! ce sera moins long que d’ aller comme les autres années chercher de quoi nous chauffer là-bas dans les maures il montrait de sa main tannée et cordée de veines la ligne de les montagnes qui se profilaient à la distance de plusieurs lieues violettes sur l’ horizon clair avec des taches d’ un blanc cru qui étaient des villages et des taches d’ un vert sombre qui étaient des forêts à le gauche l’ extrémité de cette chaîne se reliait à un massif plus élevé ", "–sans compter les enfants et les femmes ajouta mentalement le substitut et tout haut il reprit: –vraiment monsieur s’ il s’ agit de scrupules il ne s’ agit pas d’ autre chose –d’ une nature politique peut-être –d’ une nature politique le vieillard essuya gouttes de sueur qui perlaient à ses tempes amaigries ", "je ne puis vous donner que ce que j’ ai je ne pus douter qu’ elle ne souffrît une peine véritable et moi-même je restai consterné comme si j’ avais dit là une chose qui dût nous rester interdite cependant aude était nue dans le lit auprès de moi il sembla qu’ en lui parlant d’ amour je l’ eusse mise plus nue encore elle qui ne connaissait pas la honte de la chair se voila tout entière de douleur sitôt que par ce vœu j’ eus attenté à les intimités sacrées d’ une pudeur insoupçonnée d’ elle et de moi avec une insistance cruelle je dis à le ma maîtresse –aude ma chère aude vois comme je t’ aime tu m’ as ensorcelé et cependant même à le prix de mon salut éternel je ne ferai rien pour arracher le charme de moi " ]
pendant que robillard s’ en retournait auprès de marguerite robert et lucrin se frottèrent les mains en lisant la lettre de mauvielle qui leur annonçait l’ obtention non pas d’ une seule mais de bourses l’ une pour le fils de lucrin à le collège de l’ autre pour le fils robert à le même et la troisième enfin pour le fils de simon l’ hôtelier désintéressé des élections de nicodème robillard il n’ était même pas fait mention mauvielle les avertissait en même temps qu’ il espérait pouvoir bientôt leur annoncer la nomination de le beau-frère de lucrin grand courtier d’ élections comme son parent à l’ entrepôt de la régie suivant la promesse qu’ il leur en avait faite les amis firent venir simon pour lui faire part de l’ heureuse nouvelle lucrin ne manqua pas d’ escompter ce service à son profit car avec ses amis on ne fait point cérémonie
[ "après donc qu’ il eut réjoui le cœur de maître simon en lui lisant le passage de la lettre de mauvielle qui le concernait il ajouta: maintenant vous moquez -vous de nous msimon en nous lançant un mémoire et une sommation comme à des manants ah! pardon m. je ne suvais pas que c’ était à le vous qu’ il fallait s’ adresser comment? vous ne saviez pas que je tiens les comptes de m.robillard vous voulez jouer gros jeu trop vite ", "on va vous compter fr c’ est déjà raisonnable sur quoi vous voudrez bien payer votre sommation à le ce grappin à lequel nous pourrons donner un peu sur les doigts quand il sera temps PROPN s’ inclina sans faire d’ objection il ne comprenait pas pourquoi lucrin mettait tant de soin à le défendre en ce moment les intérêts de robillard il reçut donc ses fr. et s’ en alla joyeux en songeant qu’ il venait de gagner fr. par an pour l’ éducation de son fils et qu’ il n’ avait d’ ailleurs rien perdu ", "lucrin ne fit pas figurer cette réduction à l’ amiable parmi les profits divers de nicodème il se contenta de réduire à le fr. à le lieu de fr. les prétendus honoraires de maître grappin et prépara pour le présenter le lendemain après l’ état de fortune de m. nicodème robillard ainsi conçu: laquelle somme retranchée de f. laissait un reste de fr. c. dont placés à le sur pre. mières hypothèques comme nous l’ avons vu les autres avaient été hypothéqués sur un riche propriétaire de les environs de pierre-percée et c’ était pour assurer ce placement avantageux que lucrin avait fourni les fr. dont on avait besoin d’ avance sans intérêt il est vrai qu’ il se dédommageait sur les frais et honoraires d’ actes comptés ", "il les ajoutait à les fr. dans lesquels il était rentré aussitôt après la vente le chiffre total de la fortune de robillard ne s’ élevait donc plus réellement qu’ à le fr. depuis qu’ il avait passé par les mains de ses honnêtes amis avec une pareille progression il ne fallait pas ans à le maître robillard pour se trouver vis-à-vis de rien iv le diner le lendemain nicodème alla à le collége chercher gustave pour le conduire à le dîner de lucrin marguerite refusa de s’ y trouver parce que c’ était un vendredi ", "peut-être la société qu’ elle rencontrait habituellement à le ces réunions n’ était -elle pas de nature à l’ attirer beaucoup d’ ailleurs elle avait d’ autres sentiments que ceux de la joie et de le plaisir cette résolution de sa femme contraria médiocrement nicodème l’ ex-paysan avait la prétention de mieux réussir dans le monde que marguerite qui ne savait pas disait -il se plier à les bonnes manières et parler le beau langage en réalite la modeste timidité de cette femme jetée hors de sa condition par la stupide crédulité de son mari lui aurait gagné les sympathies de tout ce qui n’ eût pas été aussi mesquin et aussi dédaigneux que mmes lucrin et robert pendant que la présomptueuse confiance de nicodème lui aliénait tous les cœurs qu’ une décente simplicité aurait peut-être gagnés ", "pour gustave il ne put s’ empêcher d’ éclater de rire en entendant sa mère parler de la loi de l’ église qui prescrit l’ abstinence de le vendredi ce qui entre dans le corps ne souille pas l’ âme répondit -il à le marguerite l’ éducation de collége portait déjà ses fruits il avait tant mangé de saucissons et de cervelas les vendredis et samedis pour se dédommager de le maigre de la basoche qu’ il ne concevait plus rien à la conduite chrétienne et mortifiée de sa mère la pauvre femme sentit son cœur se serrer en pensant qu’ elle verrait se perdre sous ses yeux non seulement la fortune mais l’ âme de son enfant et qu’ elle était impuissante à le sauver l’ une et l’ autre ", "robillard ne fit point attention à l’ impression que la réponse de gustave avait produite sur l’ âme de marguerite il songeait à se présenter ce jour-là dans un luxe de toilette qui ferait oublier la charrue qu’ il venait de quitter et la ferme ou ̀ il avait jusque -la ̀ passé sa vie en conséquence un tailleur vint suivant ses ordres lui apporter un habillement complet dans le goût ridicule de les modes citadines nicodème n’ était pas un modèle d’ homme superbe il avait décidément la vocation d’ être mal à l’ aise et emprunté sous toutes sortes de vêtements ", "mais ceux-ci surtout parurent augmenter sa gaucherie et son embarras il commença par emprisonner ses jambes torses dans un étroit pantalon d’ une étoffe soyeuse le sous-pied qui lui tirait les jarrets lui faisait à le chaque instant perdre l’ équilibre il n’ osait ni ployer les genoux ni marcher de peur de faire éclater son drap fin il essaya de s’ asseoir ", "il fut obligé de se jeter tout d’ une pièce sur sa chaise sans déraidir ses jambes le tailleur qui présidait à le cette manœuvre riait sous cape et jurait tout haut que jamais pantalon collant n’ avait été mieux porté ce fut alors le tour de le gilet dont les couleurs ondoyantes et la coupe savante eussent fait envie à un élégant de profession vint ensuite l’ habit qui devait terminer ce magnifique accoutrement quand nicodème se mit à le passer ses bras robustes et vigoureux dans cette étoffe ouatée piquée étroite et serrée le tailleur craignit un instant que son chef-d’œuvre ne crevât trop tôt " ]
[ "ou à le ceux qui allaient venir à le tout ce qui allait venir après et qui l' effrayait en l' anéantissant de désirs ou bien à le cet étrange nouveau venu dont la personne l' emplissait à la fois d' admiration et de répugnance mais en tout cas le captivait jusqu' à ne pouvoir penser à le quoi que ce fût que sa figure n' y fût mêlée il l' admirait homme fait fort et beau tel que PROPN souhaitait espérait être ses connaissances sa prodigieuse facilité le subjuguaient et en même temps il subissait de ces connaissances et de cette facilité une sorte d' effarouchement mal expliqué ", "fit -elle j’ entends que vous êtes bon oui je l’ entends à le votre voix quand le soleil viendra j’ ouvrirai mes yeux pour vous regarder et quand vous partirez je vous accompagnerai jusqu’ à le bas de la côte alors parlant d’ un naïf éclat de rire oui je vous ferai de la musique à les oreilles dit -elle et je me poserai sur votre joue mais prenez garde prenez garde il ne faut pas essayer de me prendre sans cela je vous piquerais promettez moi de ne pas vous fâcher je vous le promets rœsel je vous le promets répondis -je les larmes à les yeux et je vous promets aussi de ne plus tuer d’ abeilles ni d’ insectes d’ aucune sorte à le moins qu’ ils ne soient malfaisants ", "hier je l’ ai décidée à le aller à la campagne je l’ y ai conduite j’ irai la retrouver mais suffit! peut-être qu’ on parlera de ça tout à l’ heure il alluma une cigarette dont il rejeta lentement la fumée par le nez ", "PROPN le regarda longuement fixement pendant quelques secondes ses paupières battirent et ses doigts tremblèrent entre les doigts de sa femme PROPN étouffait le bébé gigotait sur les bras de la gouvernante en regardant les fioles de médicaments épars sur le guéridon bégayait -il ", "–oui ans déjà un doute nouveau envahit le prêtre –et comment n’ êtes -vous pas venu me trouver plus tôt l’ autre hésita –je n’ ai pas pu j’ ai eu des empêchements mais pardonnez -moi d’ interrompre ces confidences que je vous ferai plus tard aussi détaillées qu’ il vous plaira pour vous dire que je n’ ai rien mangé depuis hier matin ", "ceux de mme sénéchal s’ élançaient merveilleusement dans l’ air comme des palais de féerie mais généralement l’ escalier manquait et on n’ y pouvait monter qu’ avec des ailes les époux étaient d’ accord sur un seul point: le château était bâti à l’ usage exclusif d’ angèle m. PROPN comptait la marier à un garçon rangé doux et honnête dans le genre de joseph toussaint mais ce nom seul faisait faire la grimace à le mme elle voulait un gendre plus distingué un homme de le monde ou un artiste comme m. des armoises voilà ce qu’ il fallait à le angèle là-dessus le père haussait les épaules et s’ écriait avec humeur: es -tu folle des armoises ", "elle se disait aussi que tout était bien puisque PROPN était heureux d’ aimer en elle l’ esclave de donc ses vêtements posés à le pied de le lit ayant remis ses mules à le hauts talons elle attendit les yeux baissés face à le sir qui était appuyé contre la fenêtre le grand soleil traversait les rideaux de mousseline à le pois et déjà chaud lui tiédissait la hanche ne cherchait pas une contenance mais songeait très vite qu’ elle aurait dû se parfumer d’ avantage qu’ elle ne s’ était pas fardé la pointe de les seins et qu’ heureusement elle avait ses mules parce que le vernis de ses ongles commençait à s’ écailler puis elle prit conscience soudain que ce qu’ en fait elle attendait dans ce silence dans cette lumière et ne s’ avouait pas c’ est que PROPN lui fît signe ou lui ordonnât de se mettre à le genoux devant lui de le défaire et de le caresser ", "je vous en donne ma parole d’ honneur je vous crois monsieur jaffeux et elle sortit de la chambre —vous n’ avez pas peur madame interrogea l’ avocat qu’ elle ne commette un acte de désespoir dit la mère; et par allusion à sa propre déclaration de tout à l’ heure: elle aussi elle a un courage de soldat elle sait souffrir ", "pauvre petit juif français ils passèrent devant les fenêtres de la grande bâtisse étaient obscures pour se rassurer il se dit flanqué de tous les joyeux drilles de la collaboration attendait dans le hall et qu\\ il présiderait un dîner franco-allemand après tout était -il pas le juif officiel de le iii reich ", "elle n' est pas si belle pardonnez -moi il rit je veux dire ce n' est pas une pièce de musée vos meubles on ne dit pas voilà de les merveilles non mais cette pièce a une âme toute cette maison a une âme il était devant les rayons de la bibliothèque ses doigts suivaient les reliures d' une caresse légère balzac barrés baudelaire beaumarchais boileau buffon chateaubriand corneille descartes fénelon flaubert la fontaine france gautier hugo quel appel " ]
il y a l’ effort de le tranchoir toute la journée il y a la brousse la gaulée les épines toute bourdaine non plus ne fait pas la balle de le faiseur de paniers si elle n’ est longue et sans nœud d’ écorce tendre et mouchetée l’ homme blouse rentrée chapeau à le fond de coiffe chemine par cette toison gare sa face cherche éprouve et coupe en emportant et il y en a plus de mauvaises que de bonne alors à le lieu de couper il bayait à les corbeaux il oubliait ce qu’ il était venu faire
[ "tandis que de l’ autre côté de la cavée ne cessait de partir le coup sec de petit-jean qui était lui un terrible homme pour la bourdaine il y avait toujours eu entre les vanniers un peu de rivalité à le qui rapporterait le plus gros tas ils ne se l’ étaient jamais avoué mais leur coup d’ œil parlait assez quand le soir venu ils se déchargeaient de leur fardeau à le pied de la brouette le plus souvent autrefois la partie s’ était terminée à l’ avantage de petit-jean ", "mais maintenant que le gars languissait tout le charme était rompu car l’ oncle connaissait par trop à l’ avance ce que serait le bilan de la journée pour jeanin le plus clair profit de celle-ci consistait à le ne s’ être point rencontré de face avec le garde un instant un bruit s’ étant fait dans les feuilles il activa la taille pour n’ être pas pris de l’ oncle en train de négliger la besogne mais ce pas n’ était que d’ une glaneuse de bois mort qui ringalait à l’ orée cette ramasseuse aussi avait sans doute entendu remuer car elle écarta la broussaille ", "comme de son côté il faisait le curieux par l’ envie de savoir qui passait là d’ une vieille mère ou d’ un jeune visage alors dans le gaulis il vit une robe noire puis une coiffe puis soudain comme un grand souffle chaud balaya les feuilles de le bois son cœur se mit à le battre le torrent de son sang brisa ses écluses —théotiste en bonds il enjamba le broussis ", "elle voulut lui parler mais il lui fit signe de se taire et la prenant d’ une main de l’ autre écartant les branches il l’ entraîna dans la cépée ils coururent sous les arbres refoulant les bourdaines jusqu’ à le ce qu’ ils fussent à le plus profond de le hallier en un chaud nid presque impénétrable et jeanin tous assis sur le bord d’ un grand creux tapissé de fanes entendait moins ce que lui disait la fille d’ PROPN qu’ il ne cherchait à se rassasier la vue de ses beaux yeux d’ oiseau de nuit plus clairs que les feuilles mortes d’ alentour il la pressait tendrement et avec timidité ", "—théotiste théotiste elle était partie dans l’ intention d’ aller voir une cousine à le crossac mais en chemin une force invincible l’ avait poussée incapable de rester plus longtemps sans nouvelles elle avait risquant tout changé son but pour mayun quand sur la route elle avait ouï dire que les jeanin s’ étaient rendus à la bretêche et elle était venue aussitôt depuis longtemps elle errait elle avait déjà fait fois le tour de les futaies et maintenant écoute-moi tu ne courras plus de danger à la fenêtre tu pourras m’ appeler sans crainte il n’ est plus là il est parti parti et c’ est cela que je suis venue te dire ", "tu ne comprends pas parti je te dis il s’ est fâché avec la mère il a quitté le chat-fourré il n’ habite plus avec nous et comme il ouvrait des yeux stupéfaits elle lui conta l’ altercation à le sujet de les draps le papier timbré le déménagement —même un soir que je t’ attendais qu’ il faisait belle nuit j’ entendis de le bruit dans le courtil j’ allumai ma lanterne et fus voir je pensais à le toi mais c’ était lui lui je lui mis mon feu sous le nez il chargeait des mottes dans sa charrette —alors si c’ est ainsi théotiste on va pouvoir célébrer nos noces ", "dis toujours théotiste c’ est que tu ne l’ as pas entendu me parler non tu ne sais pas tu ne peux pas savoir quel homme c’ est il ne peut pas nous empêcher si nous voulons —oh jeanin il peut beaucoup plus encore sais -tu la malade que tu as vue à le nantes la femme de mon frère ", "eh bien c’ est fait c’ est fini elle est morte alors j’ ai peur je me dis sa malédiction a suffi si nous nous mariions il nous maudirait de même jeanin il faut attendre encore elle lui prit la main —mais puisque ta mère veut bien elle ma mère ", "peux -tu parler la pauvre femme elle ne sait plus que répéter jusqu’ ici je n’ avais fait que voir mon malheur mais aujourd’hui depuis ce départ je l’ entends partout jusque dans le bruit de l’ eau l’ autre jour elle me dit je suis sûre ma fille que si tu te rendais auprès de qui tu sais tu serais assistée de la grâce de dieu je lui demandai de qui parlez -vous ma mère de qui de ton père ma fille je gage que si tu te rendais le trouver tu obtiendrais bien de les choses moi après ce qu’ il m’ a fait entendre que j’ aille me mettre à ses genoux pour qu’ il dise oui à le mon mariage peut-être " ]
[ "des pluies déjà froides tombaient pendant quelques heures plus tard très probablement il surviendrait de ces averses interminables qui ne cessent pendant des semaines entières et caractérisent la période pluvieuse de l’ hiver à la hauteur de ce parallèle PROPN dut alors s’ occuper de l’ installation d’ un foyer à l’ intérieur de foyer indispensable qui servirait aussi bien à le chauffer l’ habitation pendant l’ hiver qu’ à le faire la cuisine à l’ abri de les ondées et de les coups de vent .le foyer on pouvait toujours l’ établir dans un coin de la chambre entre de grosses pierres les unes posées à le plat et les autres de chant la question était d’ en pouvoir diriger la fumée au-dehors car la laisser s’ échapper par le long boyau qui s’ enfonçait à l’ intérieur de le séquoia jusqu’ à le haut de le tronc ce n’ était pas praticable PROPN eut alors la pensée d’ employer pour faire un tuyau quelques-uns de ces longs et gros bambous qui croissaient en certains endroits de les berges de le PROPN .il faut dire qu’ il fut très bien secondé en cette occasion par care", "ils sont une vingtaine et nous ne sommes que sept.-comment donc mon cher guillaume vous craignez quelque chose de la part de ces animaux faibles et poltrons -je n' ai pas grand'coutume de craindre répondit le jeune homme un peu piqué mais je trouverais bien déplaisant d' avoir à le faire feu sur ces pauvres loqueteux et je suis étonné de l' humeur qu' ils vous ont causée quand il était si facile de vous en débarrasser avec quelque menue monnaie -je ne donne jamais à le ces gens-là dit d' alvimar d' un ton sec et bref qui surprit le bienveillant guillaume celui-ci sentit que son compagnon avait ce qu' on appellerait aujourd'hui mal à les nerfs et il s' abstint de le blâmer ", "m. et mme sérent les regardaient en souriant; parfois ils s’ entre-regardaient aussi et leurs yeux devenaient plus graves l’ ingénieur fronçait souvent le sourcil en lisant son journal —je n’ aime pas les candidatures prussiennes même quand elles n’ aboutissent pas dit -il un jour en reposant le temps sur la table après avoir relu fois la première page —quelle candidature fit breuil réveillé en sursaut à le milieu de la plus douce rêverie ", "sans répondre il leva vers elle de les yeux effarés la perspective qu’ elle exposait lui semblait affolante il y pensait sans cesse depuis quelque temps sans y trouver aucune solution –vous devinez mon embarras? insista -t-elle je ne sais vraiment rien faire ", "le même sang était à la tête à les pieds ou à le cœur en de les mains industrieuses dans un poumon souffrant ou dans un front gros de génie les chefs de clan habitaient fidèlement la petite ville où les liens de parenté se relâchaient se resserraient à le gré de les événements représentés par ce bizarre cognomonisme en quelque pays que vous alliez changez les noms vous retrouverez le fait mais sans la poésie que la féodalite lui avait imprimée et que PROPN a reproduite avec tant de talent portons nos regards un peu plus haut examinons l’ humanité dans l’ histoire toutes les familles nobles de le onzième siècle aujourd’hui presque toutes éteintes moins la race royale de les capet toutes ont nécessairement coopéré à la naissance d’ un rohan d’ un montmorency d’ un bauffremont d’ un mortemart d’ aujourd’hui ", "quelle piété grand dieu! quels tableaux j’ ai vus! et dans leur contraste quels arguments en faveur de la religion encore jours et je vous instruirai de tout mais l’ état d’ émilie je vous l’ avoue m’ inquiète et m’ agite trop pour me laisser la force de vous en dire davantage que n’ ai -je suivi vos sages conseils ô dieu! que ne les ai-je suivis! lettre ", "boucicault le napoléon de son temps et pinaigrier qui peignit la majeure partie de les vitraux dans les cathédrales puis verville et courier ainsi le tourangeau si remarquable à le dehors chez lui demeure comme l’ indien sur sa natte comme le turc sur son divan il emploie son esprit à se moquer de le voisin à se réjouir et arrive à le bout de la vie heureux la touraine est la véritable abbaye de PROPN si vantée dans le livre de gargantua il s’ y trouve comme dans l’ œuvre de le poète de complaisantes religieuses et la bonne chère tant célébrée par rabelais y trône ", "de toute manière elle pourrait descendre à le dijon reprendre là-bas l’ express de grenoble le regard de l’ ancien inspecteur l’ avait troublée c’ était le regard d’ un imbécile mais l’ expérience de la vie l’ avait depuis longtemps mise en garde contre une certaine espèce très commune d’ imbéciles favorisés par la chance et qui de gaffe en gaffe déjouent les combinaisons les plus profondes elle laissa ses bagages dans le premier compartiment venu erra dans le couloir finit par trouver un wagon de troisième vide s’ étendit à le demi sur la banquette regarda sans la voir glisser contre la vitre une banlieue lépreuse puis elle prit un papier dans son sac le lut fois encore soigneusement et l’ ayant déchiré en menus morceaux les jeta par la portière ", "puis il ajouta en lui prenant les mains qu’ il pressa avec force: retire -toi ma fille eveline le remercia par un doux regard je vous prie de m’ excuser monsieur le comte dit -elle j’ éprouve en ce moment une légère indisposition qui je l’ espère n’ aura pas de suite peut-être ai-je eu tort de prononcer devant vous le nom d’ un pareil bandit? dit -il en souriant ", "à le bout de ou semaines breuil s’ aperçut que la manière d’ être des étrangers qui habitaient l’ hôtel n’ était plus la même envers les français qu’ auparavant jusqu’ alors une sorte de dédain avait accompagné la politesse avec laquelle on les traitait pour la plupart: politesse parce qu’ ils étaient vaincus dédain parce qu’ ils avaient fait tout ce qu’ il fallait pour l’ être mais depuis l’ attaque de châteaudun surtout depuis la bataille de coulmiers que les allemands s’ obstinaient à le ne pas considérer comme une défaite et qu’ il leur était cependant impossible de faire passer pour une victoire l’ attitude de les étrangers de toute nationalité avait changé —votre m. PROPN a vraiment exécuté des choses bien extraordinaires dit un jour un américain à le breuil en faisant une partie de billard " ]
car pour ne pas blesser les étroites pensées de ses hôtes elle s’ était refusée à les jouissances de luxe à lesquelles elle était jadis habituée elle n’ avait donc rien changé chez elle le carreau de la salle de réception n’ était même pas frotté elle laissait sur les murs de vieilles tapisseries sombres conservait les meubles de le pays brûlait de la chandelle et suivait les modes de la ville en épousant la vie provinciale sans reculer ni devant les petitesses les plus dures ni devant les privations les plus désagréables mais sachant que ses hôtes lui pardonneraient les magnificences qui auraient leur bien-être pour but elle ne négligeait rien quand il s’ agissait de leur procurer des jouissances personnelles aussi leur donnait -elle d’ excellents dîners
[ "elle allait jusqu’ à le feindre de l’ avarice pour plaire à ces esprits calculateurs et après avoir eu l’ art de se faire arracher certaines concessions de luxe elle savait obéir avec grâce donc vers heures de le soir la meilleure mauvaise compagnie de carentan se trouvait chez elle et décrivait un grand cercle devant la cheminée la maîtresse de le logis soutenue dans son malheur par les regards compatissants que lui jetait le vieux négociant se soumit avec un courage inouï à les questions minutieuses à les raisonnements frivoles et stupides de ses hôtes mais à le chaque coup de marteau frappé sur sa porte ou toutes les fois que des pas retentissaient dans la rue elle cachait ses émotions en soulevant des questions intéressantes pour la fortune de le pays ", "elle éleva de bruyantes discussions sur la qualité de les cidres et fut si bien secondée par son confident que l’ assemblée oublia presque de l’ espionner en trouvant sa contenance naturelle et son aplomb imperturbable l’ accusateur public et l’ un de les juges de le tribunal révolutionnaire restaient taciturnes observaient avec attention les moindres mouvements de sa physionomie écoutaient dans la maison malgré le tumulte; et à le plusieurs reprises ils lui firent des questions embarrassantes à lesquelles la comtesse répondit cependant avec une admirable présence d’ esprit les mères ont tant de courage à le moment où madame de eut arrangé les parties placé tout le monde à des tables de boston de reversis ou de whist elle resta encore à le causer auprès de quelques jeunes personnes avec un extrême laissez-aller en jouant son rôle en actrice consommée elle se fit demander un loto prétendit savoir seule ou il était et disparut ", "–j’ étouffe ma pauvre brigitte s’ écria -t-elle en essuyant des larmes qui sortirent vivement de ses yeux brillants de fièvre de douleur et d’ impatience il ne vient pas reprit -elle en regardant la chambre où elle était montée ici je respire et je vis encore quelques moments et il sera là pourtant car il vit encore j’ en suis certaine ", "mon cœur me le dit n’ entendez -vous rien je donnerais le reste de ma vie pour savoir s’ il est en prison ou s’ il marche à le travers la campagne je voudrais ne pas penser elle examina de nouveau si tout était en ordre dans l’ appartement un bon feu brillait dans la cheminée ", "les volets étaient soigneusement fermés les meubles reluisaient de propreté; la manière dont avait été fait le lit prouvait que la comtesse s’ était occupée avec brigitte des moindres détails; et ses espérances se trahissaient dans les soins délicats qui paraissaient avoir été pris dans cette chambre se respiraient et la gracieuse douceur de l’ amour et ses plus chastes caresses dans les parfums exhalés par les fleurs une mère seule pouvait avoir prévu les désirs d’ un soldat et lui préparer de si complètes satisfactions un repas exquis des vins choisis la chaussure le linge enfin tout ce qui devait être nécessaire ou agréable à un voyageur fatigué se trouvait rassemblé pour que rien ne lui manquât pour que les délices de le chez -soi lui révélassent l’ amour d’ une mère ", "–brigitte dit la comtesse d’ un son de voix déchirant en allant placer un siège devant la table comme pour donner de la réalité à ses vœux comme pour augmenter la force de ses illusions madame il viendra il n’ est pas loin –je ne doute pas qu’ il ne vive et qu’ il ne soit en marche reprit brigitte j’ ai mis une clef dans la bible et je l’ ai tenue sur mes doigts pendant que cottin lisait l’ évangile de saint jean et madame la clef n’ a pas tourné .–est -ce bien demanda la comtesse madame c’ est connu ", "je gagerais mon salut qu’ il vit encore dieu ne peut pas se tromper –malgré le danger qui l’ attend ici je voudrais bien cependant l’ y voir –pauvre monsieur auguste s’ écria brigitte il est sans doute à le pied par les chemins –et voilà heures qui sonnent à le clocher s’ écria la comtesse avec terreur ", "elle eut peur d’ être restée plus longtemps qu’ elle ne le devait dans cette chambre ou ̀ elle croyait à la vie de son fils en voyant tout ce qui lui en attestait la vie elle descendit; mais avant d’ entrer à le salon elle resta pendant un moment sous le péristyle de l’ escalier en écoutant si quelque bruit ne réveillait pas les silencieux échos de la ville elle sourit à le mari de brigitte qui se tenait en sentinelle et dont les yeux semblaient hébétés à le force de prêter attention à les murmures de la place et de la nuit elle voyait son fils en tout et partout elle rentra bientôt en affectant un air gai et se mit à le jouer à le loto avec des petites filles mais de temps en temps elle se plaignit de souffrir et revint occuper son fauteuil auprès de la cheminée .telle était la situation de les choses et de les esprits dans la maison de madame de pendant que sur le chemin de paris à le cherbourg un jeune homme vêtu d’ une carmagnole brune costume de rigueur à le cette époque se dirigeait vers PROPN ", "à l’ origine de les réquisitions il y avait peu ou point de discipline les exigences de le moment ne permettaient guère à la république d’ équiper sur-le-champ ses soldats et il n’ était pas rare de voir les chemins couverts de réquisitionnaires qui conservaient leurs habits bourgeois ces jeunes gens devançaient leurs bataillons à les lieux d’ étape ou restaient en arrière car leur marche était soumise à le leur manière de supporter les fatigues d’ une longue route le voyageur dont il est ici question se trouvait assez en avant de la colonne de réquisitionnaires qui se rendait à le cherbourg et que le maire de carentan attendait d’ heure en heure afin de leur distribuer des billets de logement ce jeune homme marchait d’ un pas alourdi mais ferme encore et son allure semblait annoncer qu’ il s’ était familiarisé depuis longtemps avec les rudesses de la vie militaire " ]
[ "il était morose d\\' ailleurs et dévoré de bile et d\\' ennui souvent à le milieu de la nuit il éveillait sonnait italien envoyait chercher m. et daignait leur faire part à le tous de quelque fantaisie nouvelle qui lui était venue en dormant ce furent ainsi successivement des serres immenses pour car le duc appela de ce nom une salle de bain à la turque les bustes de les césars un portique romain dans le parc lequel devint une futaie de cèdres qui se changea vite en pièce eau puis qui fut remis en forêt; rêves enfin si chimériques et si ruineux en bâtiments en orangeries en pavillons de marbre et de porphyre en fontaines en vases et en statues que les vouloir réaliser n\\ eût pas demandé moins qu\\ une armide avec sa baguette mais une inquiétude plus grave occupa de nouveau le duc PROPN ", "et vous ne savez pas dit samuel combien il y avait de temps que la signora olympia était à le paris —je l’ ignore absolument répondit l’ anglais qui commença à le paraître étonné de la persistance de les questions de samuel samuel le quitta et revint vers PROPN c’ est en effet olympia lui dit -il en le regardant fixement la figure de julius ne sourcilla point ", "un matin il prend à sa porte le plateau de le déjeuner c’ est une scène que j’ ai déjà décrite mais cette fois à le lieu de le coin de la cheminée c’ est devant la croisée que s’ installe en face des pentes herbues qu’ on n’ a pas encore fauchées il jette à le panier sans en retirer la bande le journal local posé sur son plateau en fait de même pour ou lettres en qui il soupçonne des offres d’ usuriers ou des factures de fournisseurs s’ arrête enfin devant une enveloppe encadrée d’ un mince fil noir de celles dont les gens de bonne compagnie se servaient en témoignage de sympathie pour communiquer avec leurs amis en deuil l’ écriture haute et penchée désignait une main de femme plus précisément de femme de le monde ayant fait ses études à le sacré-cœur ou dans quelque pensionnat exclusif comme celui de les sœurs de l’ annonciation l’ écriture n’ était pas très différente de celle de fernande ", "les toits de chaume et les petites cheminées en briques noires où se dévidait la fumée dans l’ air ressemblaient à de l’ or les petites flaques d’ eau le long de les chemins brillaient à le perte de vue les nuages tout blancs s’ étendaient dans le ciel; et l’on entendait à le loin bien loin les clarinettes de les villages qui se mettaient en route les tambours qui battaient le rappel en ville et les premiers tintements de les cloches annonçant la messe de le saint-esprit avant les élections mon père déjà vieux hâlé chétif la barbe grise le cou nu marchait près de moi son sarrau de grosse toile écrue serré sur les hanches le pantalon aussi de toile noué par un cordon sur les chevilles et les souliers de cuir roux sans talons lacés en forme de bottines il était coiffé comme tous les paysans de notre temps de le vieux bonnet en bourre de laine qu’ on a mis depuis sur le drapeau de la république et regardait tout pensif à le droite et à le gauche de le coin de les yeux comme si quelque chose allait nous surprendre ah! c’ est qu’ à le force de souffrir on se méfie d", "la politique n’ est pas notre fort elle nous semble l’ affaire de vieux bonzes entravés bramant toujours les mêmes thèmes éculés quand nous ouvrons un journal c’ est pour voir ce qui se passe à le cinéma dans les concerts et surtout pour regarder les résultats sportifs le monde politique nous apparaît sous un autre aspect l’ esprit nouveau prône une révolution chrétienne et sociale promue par les jeunes générations à le moment où la crise de commence à le faire sentir ses effets dans le pays où le nombre de chômeurs ne cesse de grandir raymond voit très vite que parmi ceux qui sont là je suis celui qui est le plus touché par les fragments qu’ il nous lit ", "mais celui-ci suivait avec inquiétude les progrès de le mal plus d’ une fois tandis que PROPN avait le dos tourné le vieil officier hocha la tête d’ une façon significative un matin PROPN trouva richard seul et résolut cette fois de faire une tentative c’ est singulier lui dit -il à le brûle-pourpoint que voyant le même monde nous ne nous soyons jamais rencontrés chez notre ami de et dans bien d’ autres maisons ou ̀ j’ allais avec ma famille j’ aurais dû vous voir plus tôt ", "l' été prochain je n' aurai de la sorte rien oublié je retrouverai chacune de mes habitudes et le cher bruissement de le bosphore et la barbe blanche de l' iman mon voisin et peut-être encore une botte de tubéreuses sur l' appui de mon shahnichir oui. et j' aurai ans à le lieu de j' ai passé toute ma journée à le flâner par la maison je ne veux retourner à le péra qu' à le couchant de le soleil pour descendre le bosphore à l' heure crépusculaire qui est la plus douce il y a bien là-bas rue de brousse sur ma table à le écrire un rapport inachevé qui m' attend je crois même que le susdit rapport doit éclairer plusieurs ministres sur la réalité des préparatifs bulgares le long de la frontière ottomane ", "des sanglots montaient à sa gorge et elle était si pâle si défaite que raymond craignit un instant de la voir défaillir .pendant quelques minutes elle demeura immobile le visage entre ses mains puis elle laissa retomber celles-ci regarda une dernière fois le missionnaire et se leva en disant fermement –allons monsieur ils ramassèrent leurs armes et s’ engagèrent dans l’ étroit sentier rocheux raymond précédant la jeune fille PROPN PROPN en racontant chemin faisant à le m.defaligny l’ exploration faite par lui pour découvrir un moyen de fuite lui avait appris que nombre de ces sentiers finissaient en sortes d’ impasses ou aboutissaient à des abîmes à des rocs inaccessibles même pour le plus agile grimpeur aussi le jeune homme se demandait -il avec angoisse: où celui-ci va -t-il nous conduire s’ il est sans issue alors nous n’ avons plus qu’ à attendre la mort la terrible mort par la faim après minutes de marche sur un terrain difficile entre murailles de roches par moments si rapprochées qu’ il fallait se mettre en travers pour passer les fugitifs arrivèrent à le ", "c’ était ce que dans la langue de le châtelet on appelait un dîner l’ écolier se rappelait ce que lui avait dit le mourant c’est-à-dire que la porte de la prison ne s’ ouvrait que toutes les heures cependant il demeura encore longtemps assis à la même place et sans faire un seul mouvement craignant que l’ événement de la journée ne changeât quelque chose à les habitudes de la prison bientôt il vit grâce à le son soupirail que la nuit commençait à le venir c’ était une journée bien remplie que celle qui venait de s’ écouler ", "lui aussi avait grand besoin d’ aspirine il acheta un tube de comprimés et méditant l’ article d’ PROPN rebroussa chemin désormais la presse allait s’ en donner à le cœur joie et la télé! il avait l’ impression de se mouvoir sur une scène dans le feu de les projecteurs et d’ être devenu un objet d’ exécration mr. hyde voilà ce qu’ il était " ]
PROPN fit marianne en lui désignant jeannot –et moi je suis son enfant trouvé définit le môme réglisse tout ragaillardi à la pensée que sa maman d’ adoption allait mieux PROPN concluait le docteur PROPN en remettant son ordonnance à le père bontemps je reviendrai demain matin de bonne heure pour voir l’ effet qu’ auront produit les médicaments à le revoir mes braves gens à le revoir jeunes héros tiens il faut que je vous embrasse la nuit fut très mauvaise veillée tour à le tour par bontemps marianne et le môme réglisse jacqueline eut un accès de fièvre terrible avec délire la malheureuse revivait en un cauchemar d’ épouvante les épreuves terribles qu’ elle venait de traverser tour à le tour c’ était la voix lointaine de son père la voix d’ outre-tombe qui implorait son pardon diana et moralès qui l’ emportaient dans leur auto et enfin ces inconnus qui la précipitaient dans la seine
[ "des paroles de supplication des cris de terreur des appels désespérés s’ échappaient de ses lèvres ardentes pour se terminer en sanglots déchirants –a moi mon jean mon enfant vers le matin grâce à une potion que non sans peine la dévouée marianne avait réussi à le lui faire absorber la fille de le banquier s’ assoupit et parut se calmer cependant lorsque le docteur PROPN revint ainsi qu’ il l’ avait promis constater l’ état de la malade il fit en hochant gravement la tête –hum tout cela n’ est pas très brillant –pourtant docteur observait marianne nous avons bien fait tout ce que vous nous avez commandé –je m’ en aperçois aucune menace de congestion ni de pleurésie mais je constate un état de dépression nerveuse très inquiétant et qui en provoquant chez la malade un affaiblissement général considérable la prédispose à à oui enfin à un tas de vilaines choses que j’ aime mieux ne pas vous nommer tandis que marianne essuyait larmes le docteur réfléchit un instant puis il reprit: –je ne doute pas un seul instant que mme bertin ne soit entourée ici de tous l", "mon dieu –ne vous désolez pas ma brave femme ce n’ est pas une condamnation que je prononce c’ est une mesure de précaution urgente que je vous conseille –monsieur le docteur a raison intervenait le père bontemps qui venait d’ entrer dans la pièce vois -tu marianne il faut toujours écouter ce que disent les médecins à le moins comme on n’ a rien à se reprocher le docteur déclarait –je vais téléphoner immédiatement à le paris à le directeur de l’ hôpital beaujon qui est un de mes amis de vous envoyer une ambulance urbaine je lui expliquerai en même temps la situation soyez tranquille votre amie sera soignée comme une princesse marianne reconduisit le médecin jusque dans la cour tout en lui disant: –encore merci monsieur le docteur nous aimons tant mme bertin c’ est une si bonne créature songez quel malheur si elle venait à le disparaître –courage et confiance fit le docteur pelet en serrant la main de marianne ", "celle-ci le regarda s’ éloigner et comme tristement elle s’ essuyait les yeux un homme d’ une quarantaine d’ années de haute taille et correctement vêtu s’ approcha d’ elle lui demandant sur un ton de sympathie cordiale –vous avez donc des malades chez vous –oui monsieur –votre mari –non une amie –ne serait -ce pas cette jeune femme que enfants ont repêchée hier soir dans la seine ", "–parfaitement monsieur et elle est si mal que –elle ne va pas de le tout aussi m.le docteur va téléphoner à le paris pour qu’ on envoie une voiture d’ ambulance afin de la transporter à l’ hôpital beaujon –pauvre femme plaignait le passant encore une malheureuse que le chagrin ou la misère auront poussée à se tuer ", "monsieur je suis sûre que non –alors que s’ est -il passe marianne eut un geste évasif –vous croyez plutôt à un accident? interrogea l’ inconnu –je ne sais pas monsieur mme bertin n’ a pour ainsi dire pas repris connaissance –espérons que PROPN va s’ arranger allons à le revoir madame ", "–au revoir monsieur tandis que marianne rentrait chez elle son interlocuteur se dirigeait vers le bureau de poste où se croisant avec le docteur PROPN qui en sortait il grommela entre ses dents si nous voulons arriver bons premiers il n’ y a pas une minute à le perdre vers heures la voiture d’ ambulance demandée par le docteur PROPN stoppait dans la cour de les bontemps un infirmier en descendit aussitôt après avoir conféré avec les bontemps il s’ en fut aidé de le wattman chercher jacqueline qui pâle immobile les yeux clos avait entièrement perdu notion de ce qui se passait autour d’ elle ", "avec beaucoup de précautions les hommes l’ emportèrent sur un brancard jusqu’ à la voiture où à l’ intérieur les attendait une infirmière bontemps marianne le môme réglisse et le petit jean formaient derrière la civière un bref et triste cortège on avait dit à le jeannot que sa maman dormait et qu’ on l’ emmenait chez elle afin qu’ elle reposât plus tranquille mais l’ enfant subissait malgré tout l’ impression de toute cette navrance il marchait sa petite tête penchée en avant ne quittant pas des yeux la malade et lorsque les infirmiers posèrent la civière à le terre avant de la glisser à l’ intérieur de l’ ambulance jeannot se précipita vers sa maman et mit sur son front tout blanc un très long et très doux baiser ", "lorsque le cortège quelques minutes après s’ éloigna le pauvre petit n’ y tenant plus éclata en larmes –t’ en fais pas mon gosse consolait le môme réglisse en prenant son petit ami dans ses bras tu la reverras ta maman mais jeannot eut cette parole qui trouva un écho douloureux dans le cœur de bontemps et de marianne –ils l’ emportent comme ils ont emporté bon papa et bon papa il n’ est jamais revenu le môme réglisse qui s’ était emparé de son petit ami l’ entraînait en disant: –allons viens on va jouer avec les beaux soldats que t’ a donnés mme chapuis –je ne veux pas jouer refusait jeannot je veux pleurer ", "–alors quoi! t’ es pas un homme t’ es une petite fille –non je suis un grand garçon –eh bien un grand garçon ne jamais mais désignant bontemps qui venait d’ essuyer furtivement une larme jeannot s’ écria: –regarde papa julien il pleure lui aussi c’ est pourtant pas une petite fille " ]
[ "—elle a commencé à en parler voilà plus d’ an peut-être un an et demi mais c’ était toujours quand elles s’ étaient disputées ou quand l’ autre venait une fois de plus de perdre sa place jeanine soupirait: —quand je pense que j’ ai quitté mon père pour être libre et que je me suis mis cette gourde-là sur le dos! le lendemain ou le surlendemain elle était contente de la retrouver j’ en suis persuadée c’ était un peu comme dans les ménages je suppose que vous êtes mariés tous les ", "le premier jour germain s’ arrangea pour prendre le déjeuner après tout le monde le soir il fit servir le dîner dans leur chambre il lui déplaisait de s’ afficher avec cette créature fagotée il était seul à le connaître ses qualités humaines était très fière de sa robe rouge et de son chapeau pavoisé ", "on voyait à le loin la rue de le pont-d’avroy brillamment éclairée avec les tramways qui passaient toutes les minutes à le peine et la foule qui défilait lentement malgré la pluie c’ est la promenade traditionnelle de les liégeois dans la grande artère la foule des familles des jeunes filles se tenant par le bras des bandes de jeunes gens dévisageant les passantes et quelques élégants marchant à le pas lents aussi raides que s’ ils étaient vêtus d’ or dans les petites rues transversales les cabarets plus ou moins louches comme le gai-moulin collées à les murs des ombres ", "dieu disait ménalque c’ est ce qui est devant nous tu regarderas tout en passant et tu ne t’ arrêteras nulle part dis -toi bien que dieu seul n’ est pas provisoire que l’ importance soit dans ton regard non dans la chose regardée tout ce que tu gardes en toi de connaissances distinctes restera distinct de toi jusques à la consommation de les siècles ", "qué qu’ ça t’ fait t’ y vas pas il y a aussi une caricature qui représente un militaire faisant ses adieux à sa payse reviendras -tu bientôt dit la payse parbleu ", "mais son épouse lui a fait sentir que c' était de la dépense de moins sans compter les époques de fêtes et de jour de l' an à lesquelles un filleul ne manque jamais à le venir saluer son parrain m. renard ayant compris qu' un filleul est une hypothèque indirecte placée sur notre bourse ne conserve plus de rancune et s' est promis d' avoir l' air très-agréable viennent ensuite m. fourreau et mademoiselle sa sœur m. fourreau est un bourrelier de la rue sainte-avoie et collatéral de madame durand c' est un homme qui tient très-bien sa place à le table mais à lequel il ne faut rien demander qui sorte de le cercle de ses occupations journalières ", "et elle remarqua ébranlée que les pieds de son père étaient chaussés de tongs en plastique lui qui avait toujours mis un point d’ honneur lui semblait -il à ne jamais se montrer qu’ avec des souliers cirés beiges ou blanc cassé était -ce parce que cet homme débraillé avait perdu toute légitimité pour porter sur elle un regard critique ou déçu ou sévère ou parce que forte de ses ans elle ne s’ inquiétait plus avant toute chose de le jugement provoqué par son apparence elle se dit en tout cas qu’ elle se serait sentie embarrassée mortifiée de se présenter ans auparavant suante et fatiguée devant son père dont le physique et l’ allure n’ étaient alors jamais affectés par le moindre signe de faiblesse ou de sensibilité à la canicule tandis que cela lui était indifférent aujourd’hui et que même elle offrait à l’ attention de son père sans le détourner un visage nu luisant qu’ elle n’ avait pas pris la peine de poudrer dans le taxi se disant surprise: comment ai -je pu accorder de l’ importance à le tout cela se disant encore avec une gaieté un peu acide ", "de nouveau les grands cils blonds se baissaient souvent comme autrefois ils en avaient coutume PROPN avait fait perdre à sa femme dès le début de leur union cette habitude d’ enfant timide en déclarant qu’ il voulait voir jusqu’ à le fond de son âme en cela comme en tout estelle lui avait obéi pourquoi donc voilait -elle maintenant ces grandes prunelles pleines de douceur? pourquoi lorsque ce voile se soulevait croyait -il y voir passer parfois comme un ennui ou une révolte une irritation secrète le travaillait quelquefois en constatant qu’ après tout il ne connaissait pas le fond de cette âme que jamais estelle n’ avait eu envers lui un moment d’ expansion et avec la rigide loyauté qui dirigeait PROPN lorsque certaines de ses doctrines philosophiques ne lui faussaient pas le jugement il reconnut que rien dans ses manières doctorales à l’ égard de sa femme n’ avait pu encourager et favoriser cette expansion ", "son nombril était grand comme une bouche dans l’ ombre grouillante la foule de les dîneurs ricanait et mâchait PROPN s’ en fut lentement traversa sans le troubler le faisceau de lumière puis le miroir un placard de vaisselle l’ eau sale de la plonge une voûte une cave obscure des mètres de terre et de ciment et se trouva sur le quai d’ une station de métro fermée il enfila une galerie vide sinistre éclairée par ampoules nues un train passa sur la voie ", "le marquis de la galoche n’ en demandait pas davantage bravo s’ écria -t-il c’ est une méthode infaillible les clarinettes de le grand-opéra n’ ont pas été formés autrement tu ne tires encore qu’ une seule note de l’ instrument c’ est juste ou plutôt c’ est faux mais c’ est assez car les personnes qui aiment cette note en seront d’ autant plus enchantées " ]
elle se répète ces mots à le voix basse ne sait pas d’ où ils sortent elle les dit tout en fixant le bout de ses bottes comme s’ ils accompagnaient leur frappe feutrée un son régulier qui la dispense de penser qu’ elle n��a pour l’ heure qu’ une chose à le faire: un pas puis un autre puis un autre puis s’ asseoir et boire elle se dirige lentement vers ce café qu’ elle sait ouvert le dimanche un abri qu’ elle gagne à le bout de force en ce jour funeste je te prie ô mon dieu elle chuchote ces mots en boucle détachant leurs syllabes comme les grains d’ un rosaire depuis combien de temps n’ a -t-elle pas prononcé une prière à le voix haute elle ne voudrait jamais s’ arrêter de marcher
[ "elle a poussé la porte c’ est sombre à l’ intérieur empreintes de dérives nocturnes émanations de cendre refroidie bashung voleur d’ amphores à le fond de les criques elle s’ approche de le comptoir se penche par-dessus le zinc elle a soif ne veut pas attendre y a ", "un type surgit d’ une cuisine il est énorme moulé dans un pull de coton porté à le même la peau et jean mou tignasse froissée de le saut de le lit mais oui mais oui y a quelqu’un et une fois devant elle il reprend solennel alors miss qu’ est -ce qu’ on boit un gin voix de marianne à le peine audible un halètement l’ homme lisse ses cheveux en arrière de ses mains baguées après quoi rince un verre tout en zyeutant cette femme qu’ il sait avoir déjà vue ici: va marianne détourne les yeux je vais m’ asseoir le grand miroir piqué à le fond de la pièce lui renvoie un visage qu’ elle ne reconnaît pas elle détourne la tête ne pas fermer les yeux écouter la chanson compter les bouteilles au-dessus de le comptoir observer la forme de les verres déchiffrer les affichettes où subsiste encore ton écho créer des leurres détourner la violence ", "faire barrage à les images de simon qui se forment à le toute allure et foncent sur elle par vagues successives en razzia les éloigner à le grands coups de latte si possible tandis que déjà elles s’ organisent en souvenirs ans de séquences mnésiques une masse tenir tout cela à le bout de gaffe les bouffées mémorielles survenues alors qu’ elle évoquait simon dans le cagibi de révol ont logé dans sa poitrine une douleur qu’ elle est impuissante à le contrôler à le réduire il faudrait pour cela situer la mémoire dans le cerveau y injecter un fluide paralysant l’ aiguille de la seringue conduite par un ordinateur de haute précision mais elle ne trouverait là que le moteur de l’ action la capacité de se souvenir puisque la mémoire elle relève de tout le corps ce que marianne ignore j’ ai fait la saison dans cette boîte crânienne il faut qu’ elle réfléchisse qu’ elle rassemble et qu’ elle ordonne qu’ elle puisse émettre une phrase claire à le sean quand il arrivera épargné ", "qu’ elle enchaîne les propositions de manière intelligible PROPN a eu un accident il est dans le coma gorgée de gin dresseur de loulous dynamiteur d’ aqueducs tertio: la situation est irréversible elle déglutit en pensant à ce mot qu’ il lui faudra articuler irréversible syllabes qui vitrifient l’ état de les choses et qu’ elle ne prononce jamais plaidant le mouvement continu de la vie le retournement possible de toute situation rien n’ est irréversible rien a -t-elle coutume de clamer à le tout bout de champ –elle prend alors un ton léger balance sa phrase comme on secoue avec douceur celui qui se décourage rien n’ est irréversible hormis la mort le handicap et peut-être alors qu’ elle virevolte tourne sur elle-même peut-être qu’ elle se met à le danser ", "mais simon lui non simon c’ est irréversible le visage de sean en fond d’ écran ces yeux fendus sous les paupières indiennes s’ éclaire sur son téléphone marianne tu m’ as appelé illico elle fond en larmes chimie de la douleur incapable d’ articuler un mot tandis qu’ il prononce de nouveau: marianne? sans doute dut -il croire que l’ écho de la mer à l’ étroit dans la darse brouillait son écoute sans doute dut -il confondre la friture sur les ondes et la bave la morve les larmes tandis qu’ elle se mordait le dos de la main tétanisée par l’ horreur que lui inspirait brusquement cette voix tant aimée familière comme seule une voix sait l’ être mais devenue soudain étrangère abominablement étrangère puisque surgie d’ un espace-temps où l’ accident de simon n’ avait jamais eu lieu un monde intact situé à des années-lumière de ce café vide et elle dissonait maintenant cette voix elle désorchestrait le monde elle lui déchirait le cerveau c’ était la voix de la vie d’ avant marianne entend cet homme qui l’ appelle et elle pleure traversée par l’ émotion que l’o", "marianne serre son téléphone dans sa main: peur de parler peur de détruire la voix de sean peur qu’ il ne lui soit plus jamais donné de la réentendre telle qu’ elle est qu’ il ne lui soit plus jamais donné de faire l’ expérience de ce temps disparu où simon n’ était pas dans une situation irréversible quand elle sait pourtant qu’ elle doit mettre fin à l’ anachronisme de cette voix pour la réimplanter là dans le présent de le drame elle sait qu’ elle doit le faire et quand elle réussit enfin à s’ exprimer elle n’ est ni concrète ni précise mais incohérente si bien que perdant son calme puisque gagné par l’ effroi lui aussi quelque chose s’ était produit quelque chose de grave sean commence à la questionner excédé c’ est quoi quoi le surf? où a un accident? dans la texture sonore se découpe son visage aussi précis que sur la photo de le fond d’ écran elle s’ imagine qu’ il pourrait déduire la noyade se corrige les monosyllabes deviennent des phrases qui peu à le peu s’ organisent et forment sens bientôt elle balance tout ce qu’ elle sait dans l’ ordre fer", "elle vide d’ un trait le verre de gin et alors il est là debout devant elle et ravagé de minuscules particules de bois saupoudrent sa chevelure incrustent les plis de ses vêtements les mailles de son pull elle se lève un mouvement brusque sa chaise bascule en arrière fracas sur le sol mais elle ne se retourne pas se tient debout face à le lui une main posée à le plat sur la table assurant un appui à son corps chancelant l’ autre pendue le long de le corps ils se regardent une fraction de seconde puis un pas et ils s’ étreignent une étreinte d’ une force dingue comme s’ ils s’ écrasaient l’ un dans l’ autre têtes compressées à le se fendre le crâne épaules concassées sous la masse de les thorax bras douloureux à le force de serrer ils s’ amalgament dans les écharpes les vestes et les manteaux le genre d’ étreinte que l’on se donne pour faire rocher contre le cyclone pour faire pierre avant de sauter dans le vide un truc de fin de le monde en tout cas quand dans le même temps dans le même temps exactement c’ est aussi un geste qui les reconnecte l’ un à l’ autre leu", "lui aussi appelle un gin alors marianne s’ est armée de courage armée oui c’ est exactement cela il y a cette agressivité nue qui ne cesse de croître depuis leur étreinte et dont elle se barde comme on se protège en brandissant au-devant de soi la lame de le poignard et toute droite sur la banquette a débité les propositions qu’ elle avait préparées ses yeux sont fixes quand il entend la dernière irréversible secoue la tête et son visage s’ agite convulsé non non non puis il se lève lourd bouscule la table –le gin passe par-dessus le verre se dirige vers la porte les bras le long de le corps et les poings serrés comme s’ il transportait des poids la démarche d’ un homme qui sort casser la gueule à le quelqu’un qui déjà le cherche et une fois dehors sur le pas de la porte il fait une brusque volte-face revient à la table qu’ ils occupaient avançant dans le rai de lumière tracé à le sol et sa silhouette à le contre-jour est nimbée d’ une pellicule grisâtre la sciure qui le recouvre se vaporise dans l’ espace chaque fois que son pied frappe le sol son corps fume", "d’ ailleurs il fonce le torse incliné en avant comme s’ il allait charger une fois parvenu à la table il saisit le verre de gin qu’ il vide d’ un trait à le son tour puis lance à le marianne qui déjà renoue son écharpe viens la chambre baigne dans le demi-jour le sol reflète le ciel caillé entre les stores et de fait il faut accommoder sa vision pour distinguer les machines les meubles et le corps qui l’ habitent est couché sur le dos dans un lit un double drap blanc remonté à le hauteur de la poitrine il est placé sous assistance respiratoire " ]
[ "tout ce que je veux c’ est leur échapper vous me cacherez à le trégunc pendant quelques jours et après vous me chasserez si vous voulez de le moins je ne mourrai pas sans vous avoir revu et sans vous avoir averti que vos ennemis ont juré votre mort j’ ai surpris leurs secrets et je vous dirai tout si vous repoussez ma prière si je ne parviens pas à le vous rejoindre j’ en finirai avec la vie et ma dernière pensée sera pour vous c’ était signé: solange ", "rêves enfin si chimériques et si ruineux en bâtiments en orangeries en pavillons de marbre et de porphyre en fontaines en vases et en statues que les vouloir réaliser n\\ eût pas demandé moins qu\\ une armide avec sa baguette mais une inquiétude plus grave occupa de nouveau le duc PROPN il était visible en effet que le rayon de mieux de la pauvre claribel éteignait comme le soleil qui avait fait naître déjà PROPN ne promenait plus enfant dans sa roulette à intérieur de les appartements et le moment vint bientôt après où elle dut garder la chambre triste elle regardait la pluie ruisseler contre les vitres et les nuages courir à le ciel ", "la duchesse de linarès ravie de voir l' effet que produisait sur son fils le séjour de l' italie résolut de s' y fixer quelques temps elle se rendit à le rome dans l' intention d' y passer l' hiver mais lorsque le printemps vint parer de sa verdure les beaux sites et les ruines dont raffolait anatole il fut impossible de l' arracher de cette terre de souvenirs son imagination s' enflamma à l' aspect de tant de merveilles le desir de les chanter et de les retracer le rendit peintre et et il se livra à les arts avec toute la passion de son caractère ", "et toutes les voix ramire appuya ses mains contre son cœur une voix mystérieuse avant toutes les autres avait prononcé ce nom dans son âme mes féaux s’ écria c’ est affaire à le vous de trouver ainsi du premier coup le mot de les énigmes ", "phémie doit -elle rager! pauv’ phémie le roulement de plusieurs voitures tournant le coin de la rue castellane interrompitce monologue à le moment où pain-de-blanc commençait à s’ attendrir sur le sort de ladouce compagne qu’ il avait vilainement abandonnée le coupé de d’ aldrige et le vis-à-vis de léonie de saint-florentin vinrent se ranger à la file devant la porte cochère de madame de marly suivis par ou fiacres dont les cochers flairaient une soirée et des pratiques à le charger l’ aimable canoche se dit que c’ était le vrai moment de quitter la place et il s’ en allait vers la rue de greffuhle lorsqu’ il vit venir à le lui un passant de robuste apparence ce promeneur de nuit était enveloppé dans une longue houppelande et coiffé d’ une sorte de capuchon si bien qu’ il était difficile à le pas de distance de distinguer à le quel sexe il appartenait ", "—moi aussi dit antioche dont l’ âme était grande le major devant tant d’ abnégation se mit à le son tour à le pleurer à le chaudes larmes et antioche gagné par la contagion arrosa consciencieusement le sol de le produit de ses sanglots le baron s’ agitait maintenant à le bout de sa corde en poussant des gémissements déchirants comme s’ il pressentait ce qui allait se passer d’ ailleurs à le moins d’ être sourd il avait certainement entendu les sinistres menaces de l’ infâme dunœud dunœud cependant ne revenait pas ", "elle se retira et aélys se trouva seule pour bien peu de temps car mme de sucy apparut presque aussitôt discrètement empressée venant s’ informer si le repos avait un peu dissipé la fatigue de la princesse –il y aurait un véritable désappointement parmi les invités à le cette réception si votre altesse y manquait dit -elle avec un sourire doucereux et cette incomparable toilette préparée selon les instructions de le prince non il serait trop désolant qu’ elle manquât à la splendeur d’ une telle soirée qui s’ annonce comme une de les plus magnifiques données à le sôhnthal qu’ elle le put sans éveiller de méfiance congédia la dame d’ honneur avec cette froideur polie qu’ elle témoignait toujours particulièrement en ces derniers temps ", "nous nous permettrons d’ emprunter à le m. rameau le récit que fait m. sur le lamentable événement de le lendemain le septembre fut le jour fixé pour l’ embarquement dès le point de le jour les tambours résonnèrent dans les villages et à le heures le triste son de la cloche avertit les pauvres français que le moment de quitter leur terre natale était arrivé les soldats entrèrent dans les maisons et en firent sortir tous les habitants qu’ on rassembla sur la place jusque là chaque famille était restée réunie et une tristesse indicible régnait parmi le peuple mais quand le tambour annonça l’ heure de l’ embarquement quand il leur fallut abandonner pour toujours la terre ou ils étaient nés se séparer de leurs mères de leurs parents de leurs amis sans espoir de les revoir jamais; ", "il était malin il connaissait assez son père pour savoir qu’ il ne le tuerait pas sans confession –merci excusez -nous monsieur dit cambremer à le prêtre quand il vit l’ obstination de jacques je voulais donner une leçon à le mon fils et vous prier de n’ en rien dire –toi dit -il à le jacques si tu ne t’ amendes pas la première fois ce sera pour de bon et j’ en finirai sans confession il l’ envoya se coucher ", "oui oui nous irons c’ est elle qui nous protége là-haut car c’ est trop de bonheur s’ écria savinien et moi qui tout à l’ heure encore voyais l’ avenir en noir ah! la main de m. de colorado doit être dans tout cela PROPN se pencha à le son oreille et lui dit: il aime mademoiselle claire et elle l’ aime tant pis! voilà le secret lâché je vais courir à son hôtel pour le remercier " ]
eh bien je vais te le dire moi ma fille tu as voulu te plaindre d’ être moins aimée que ton frère est -ce vrai? fanny ne répondit pas mais les larmes lui vinrent à les yeux
[ "ce serait bien mal à le toi mon enfant d’ avoir une semblable pensée ce serait une bien grande injustice d’ accuser ton père et ta mère de ne pas t’ accorder toute l’ affection qu’ ils te doivent ce serait un bien gros péché d’ être jalouse de ton frère le bon dieu t’ en punirait certainement n’ as-tu pas appris dans l’ histoire sainte que caïn était jaloux de son frère abel et que dieu retira de dessus lui sa bénédiction et que le mauvais esprit s’ empara de le cœur de caïn à le point de l’ amener à le commettre un crime ", "prends donc garde mon enfant; et si tu veux que le bon dieu t’ aime sois plus juste et meilleure m. allait sans doute continuer mais il entendit retentir le clairon qui l’ appelait à son service et il sortit en engageant fanny à le réfléchir à le ce qu’ il lui avait dit fanny rouge de honte et de dépit alla s’ enfermer en pleurant dans la petite chambre où elle couchait elle sanglotait si fort que PROPN endormi sur un coussin se réveilla allongea ses pattes secoua ses oreilles et vint d’ un air caressant poser sa tête sur les genoux de sa petite maîtresse ", "il levait vers elle ses yeux pleins de douceur et d’ intelligence comme pour lui demander la cause de son chagrin mais PROPN ne le voyait pas il fit entendre un grognement plaintif pour attirer son attention puis voyant ses efforts inutiles il s’ enhardit jusqu’ à le sauter sur le lit près de lequel fanny était assise puis il allongea le cou et fourra son museau dans les beaux cheveux de la petite fille laisse-moi médor lui dit -elle j’ ai trop de chagrin pour vouloir jouer avec toi ", "a le chien mais ce ne fut pas pour longtemps il appuya ses pattes de devant sur les genoux de la pauvre désolée lui lécha les mains et leva même la tête à la hauteur de son visage a bas répéta -t-elle et sa colère ne lui permettant pas d’ apprécier les témoignages d’ affection que lui prodiguait le bon chien elle ouvrit la porte et le chassa sans pitié PROPN resta sur l’ escalier jusqu’ à le ce que marguerite montant par hasard le fit rentrer ", "la vieille bonne aperçut alors fanny qui pleurait toujours qu’ y a -t-il donc encore ma chère enfant? demanda -t-elle en prenant fanny dans ses bras il y a ma pauvre marguerite que je suis bien malheureuse et que je mourrai de chagrin cela est sûr je parie que c’ est encore ce vilain enfant qui vous a valu quelque algarade ", "oui c’ est lui toujours lui ah! si seulement grand’maman n’ était pas morte je partirais d’ ici tout de suite dites que nous partirions car le bon dieu sait si je m’ y déplais dans cet affreux pays et dans cette vilaine maison où ma pauvre chère enfant est sans cesse persécutée racontez -moi donc ce qui s’ est passé ", "ah! je ne le pourrais pas marguerite mais papa m’ a parlé si sévèrement que je n’ oserai plus jamais le regarder en face il a dit que j’ étais jalouse de mon frère que le bon dieu me punirait comme il a puni qui était jaloux d’ abel comme si c’ était votre faute si vous êtes jalouse pourquoi vous en donnent -ils le sujet? marguerite avait laissé la porte ouverte sans y songer ", "tout à le coup en relevant la tête qu’ elle tenait penchée vers fanny elle aperçut dans le cadre de cette porte mme maujean pâle et immobile chut! fit -elle vôtre maman mme maujean s’ avança marguerite dit -elle puisque vous vous déplaisez tant dans cette maison et dans ce pays je vais faire retenir votre place sur le bateau à le vapeur qui part demain pour la PROPN ma mère vous a laissé une rente de écus qui vous sera exactement payée; et si cette rente ne vous suffit pas vous pourrez vous adresser à le moi ", "je n’ oublierai jamais que vous avez fidèlement servi mes parents ni que vous avez élevé ma fille mais comme votre présence ne pourrait maintenant que lui être nuisible il est bon que vous la quittiez pour quelques années quand elle sera devenue raisonnable vous reviendrez si vous voulez marguerite comprit sans doute à l’ accent résolu de mme maujean qu’ elle ne pourrait rien changer à sa décision car sans même essayer de se justifier elle sortit pour aller faire ses malles " ]
[ "ce n' est pas an qu' il faut lire c' est atlan PROPN est tombé par apocope an a subsisté en résumé se décompose de la manière suivante et sa signification la nouvelle atlante sort éblouissante de cette démonstration je regardai morhange son étonnement était sans bornes ", "c’ était une maison moderne assez élégante pour pouvoir justifier le nom de petit château que lui donnaient les gens de le pays l’ extérieur en était fort convenable mais c’ est à l’ intérieur que l’ architecte avait donné cours à sa luxueuse fantaisie c’ était un vrai nid d’ amoureux que ne déparaient point quelques chambres supplémentaires assez détachées pour que rien ne vînt troubler l’ isolement de les maîtres de le lieu tout ce qui peut ajouter à le bien-être de personnes avait été mis en œuvre pour faire de cette demeure un séjour délicieux le mobilier pur louisxvi était bien en harmonie avec le reste ", "vous me boudez tous les nous dit amine qui ne savait rien garder sur le cœur si je vous ai bousculés dites-moi de les injures et que ce soit fini; mais vraiment tout vaudra mieux que de rester en face de nous comme figures de cire a quoi pensez -vous reginald il répondit à le cette question familière je pense à le prendre ce soir l’ express de PROPN pour aller passer avec mon père la journée de demain dimanche –et vous reviendrez quand –peut -être lundi en tout cas avant jeudi ", "il l’ avait rejointe dans sa chambre ils mangeaient du saucisson d’ arles et buvaient de le vin rouge les premières fois il s’ était un peu frappé de la pauvreté de ses nippes le linge aussi les seins il avait même à le part lui songé avec rage qu’ il ne faisait plus le difficile maintenant ", "leurs têtes couvedemurviliennes dépassent de leurs enclos et les autruches dardent sur la populace de longs regards flétris avec des grâces de périscopes le jeu consiste comme dans tout bon rodéo à se maintenir sur le dos de la bête le plus longtemps possible sera déclaré vainqueur celui qui restera en équilibre le dernier —allons gentlemen invite guily-guilyx montrez -nous un peu ce à quoi donc vous êtes capables de faire qu' est -ce qu' il débloque ", "les pâles lueurs de nos torches frappèrent entièrement les traits de le malade et je distinguai sa figure aussi belle que régulière mais couverte d’ une mortelle pâleur ses riches habits et l’ air de respect de son compagnon ne furent pour rien dans les soins que je lui prodiguai je posai sa tête sur mon sein et lui fis avaler quelques gouttes d’ un élixir fortifiant qu’ heureusement je portais toujours sur moi il était en proie à une agitation excessive ses bras nerveux et fortement tendus résistèrent longtemps à le tous nos efforts réunis ", "s’ écria jean si j’ avais ans comme j’ irai le souffleter mais je suis assez fort pour lui sauter à la poitrine et lui arracher cette croix qu’ il a volée à le mon père comme il lui a volé son honneur vous ne ressentez donc pas cette insulte mon oncle ajouta le généreux enfant mais si puisque je t’ en parle comme d’ une chose qui m’ a révolté dit l’ oncle antoine très calme ", "oh non oh non les méchants n’ oseront pas en venir là car voyez -vous mon père quand le crime se fait hardi il faut que la vertu n’ ait pas peur dieu est avec elle qui donc pourrait la faire trembler souvenez -vous de la dernière fête de pâques ", "il m’ aime! il m’ aime! il m’ aime chapitre où chacun commence à le voir clair non seulement dans son propre cœur mais encore dans celui de l’ autre a partir de ce jour les relations de les jeunes gens de simples et familières qu’ elles étaient devinrent froides et compassées carmélite comprenait qu’ elle en avait trop dit à le colomban colomban avait peur d’ avoir mal entendu il croyait toujours à le retour de camille ", "état tacite de guerre ou ils étaient en descendant de wagon avait peu à le peu fait place à une familiarité de bons camarades ils oubliaient les raideurs de leur caractère la campagne les pénétrait d\\' un tel bien-être qu\\ ils ne songeaient plus à le observer ni à se défendre un contre autre à le aulnay ils arrêtèrent un instant à ombre de les grands arbres qui entretiennent en ce lieu une éternelle fraîcheur ils avaient eu chaud à le soleil ils sentaient avec délices le froid de les feuillages leur tomber sur les épaules " ]
enfin je me présentai avenue henri-martin fus -je plus heureux fus -je plus misérable qu’ auparavant étranges effets des fortes impressions successives et des contrastes violents douleur de l’ absence et présence soudaine un être cru perdu éloigné à le jamais et qui est là tout à le coup et vous sourit
[ "la réaction bouleverse on y perd la tête la présence a des effets si considérables dans le monde sentimental on ne saurait ni affirmer ni nier qu’ une femme que l’on tient sous son regard et sous l’ influence de sa pensée par des paroles séduisantes et qui vous reçoit un moment dans ses yeux et dans toute son attention éveillée vous aime ou ne vous aime point à le moins en cet instant je suis sûr quant à le moi que j’ ai aimé ainsi durant des minutes et que je l’ ai oublié après ", "que faudrait -il pour que le sentiment persistât reçût le don de vitalité de sorte que je sentais qu’ il m’ arriverait souvent de sortir de chez cette enfant avec l’ idée que toute son attitude avait marqué qu’ elle m’ aimait et que je serais peu après persuadé que d’ autres personnes étaient autorisées à se faire la même réflexion et me remplaceraient en cette minute attentive dont j’ étais déjà éperdument jaloux comme je la regardais un moment en me taisant elle me dit —vous ne me reconnaissez pas et non —si vous me reconnaissez parce que j’ ai toujours l’ air aussi pointu et sec puis instantanément chiffon pommade ou lénitif comme vous voudrez ", "parce que je semble étourdie comme la girouette de le campanile de saint-marc et tout à le coup sérieuse comme le bonnet de grand-maman qu’ il faudra aussi vous présenter n’ est -ce pas mère il faudra présenter grand-maman à le monsieur vous me suivez bien n’ est -ce pas eh bien vous avez de la chance donc maintenant vous avez dit que vous ne me reconnaissiez pas j’ imagine que cela vient de ce que vous m’ avez vue vêtue comme un sac de nuit et que je vous fais presque l’ effet de toucher à l’ élégance ", "à l’ étranger on a du goût à les belles choses ici à le soi ah vous avez eu bien de le mérite à ne pas vous tenir écarté de mon écossais madame dit -elle à une personne qui venait de s’ asseoir venez donc l’ an prochain à le quai de les esclavons voir ma robe écossaise cela vaut le pavois d’ une frégate italienne à le passage d’ un prince allemand —eh bien voilà chère mignonne dit cette dame un attrait qui suffirait à le me conduire à le quai de les esclavons ", "et vous retournez là-bas l’ an prochain —à venise toujours j’ ai aimé cette ville à la folie non pas tout de suite non pas de coup de foudre vous savez je m’ y suis même promenée pas mal de temps comme une petite sotte et j’ ai honte d’ avouer aujourd’hui que je me suis ennuyée à le lido ", "et puis un beau jour oui mettons un beau jour cric crac les portes s’ ouvrent et j’ aime j’ aime tout de ce pays —oh ", "mais racontez -moi ce miracle je sais que rien n’ est si commun que le miracle de nos jours mais celui-ci me plaît —mais en vérité je ne saurais dire je ne sais comment cela est venu vous savez il y a de ces ciels qui s’ éclaircissent d’ un coup sans qu’ on remarque que la brise a changé ", "—madame fit observer la maman qui ne parle qu’ avec parcimonie il serait injuste de ne pas attribuer à le monsieur la part qui lui revient en cette belle éclaircie monsieur est artiste et érudit et il excelle à le vous montrer la beauté de ce qu’ il touche —à moins ajouta la jeune fille vivement et avec une pointe malicieuse que monsieur ne soit lui-même si nuageux qu’ il répande le mauvais temps tout alentour ce petit détour me sauva d’ entendre mes louanges et nous tira tous d’ un embarras qui naissait malgré tout de la conversation elle se prolongea sur un ton badin et dans le brouhaha de l’ entrée de plusieurs personnes la jeune fille m’ avisa avec une mine grave et fâchée j’ ai peur dit -elle que vous ne me croyiez pas sérieuse ", "—je vous prends tout à le fait à le sérieux —vous qui raillez sans en avoir l’ air vous devriez pourtant comprendre que l’on puisse ne pas railler quand on en a les apparences il n’ y avait plus de refuge plus de repos pour moi nulle part car je sentais que sans elle il n’ existait pas un endroit où je pusse m’ asseoir en me disant je suis bien là tout ce que je pouvais voir était vide et sans attrait " ]
[ "pourquoi croasse -t-elle il lui est arrivé quelque chose oui un accident elle est morte parlez -moi un peu de ses intimes elle n’ en avait pas dit la concierge en pleurant elle vivait toute seule elle recevait de le monde ", "un seul homme assis sur le dôme de la chambre et le timonnier placé à sa roue de gouvernail s' étaient jusque -là montrés sur le pont depuis la manœuvre qu' avait dû faire le brick inconnu pour ne pas dépasser le trois-mâts anglais ou fois déjà le capitaine anglais caché derrière le bastingage de l' arrière avait dirigé sa longue -vue sur l' homme assis sur le dôme pour tâcher de le reconnaître ou de l' examiner sans pouvoir être accusé de manquer à les égards que se doivent les capitaines entre eux l' homme assis n' avait pas changé de position un large chapeau de paille noire couvrait à le moitié sa figure maigre et brune et permettait à le peine de voir de temps à le autre les yeux vifs et enfoncés qu' il daignait �� peine tourner par intervalles sur le mascarenhas une veste de drap noir ou brun dessinait les larges épaules et le dos un peu voûté qu' il avait tourné de le côté de le timonnier ", "le sévère gardien de le trésor public ne se contentait pas de battre le voisinage comme j’ y étais réduit par faute de moyens c’ était sa seule passion il ne m’ a pas dit quels grisaille routine désenchantement les petites créatures rutilantes l’ aidaient à le tromper il en faisait l’ élevage dans son jardin calfaté les nourrissait de viande hachée il était en correspondance avec les illuminés de son espèce qui se recrutent un peu partout à la surface de la terre il connaissait ", "mais elle ne faisait plus attention qu’ à sa propre désolation et s’ écriait ses grands bras maigres en l’ air: les imbéciles ils se croient riches maintenant ils pensent qu’ ils ne verront jamais le fond de le sac! madeleine et la petite annette m’ ont aussi invitée ce matin elles voulaient me faire voir leur argenterie leurs bijoux mais je n’ ai pas voulu tout cela n’ est pas assez riche pour mes yeux j’ en ai vu bien d’ autres qu’ est -ce que leur héritage de la misère auprès de ce que marie-anne balais peut se vanter d’ avoir eu dans son temps! nous en avons hérité en espagne nous en avons hérité des colliers de perles et de diamants des chapelets de sequins des piastres doubles et quadruples or fin vert et rouge; et des voitures de meubles d’ habits de chasubles qui reluisaient comme le soleil de saints ciboires de vieux tableaux qui valaient des et des francs et qu’ est -ce que nous en avons fait nous avons fait comme ces dubourg ont l’ air de vouloir faire: nous avons tout avalé tout dépensé tout jeté par les fenêtres et la mère balais que tu vois jean-pierre", "d’ un geste jacques savaron lui imposa silence —ne criez donc pas dit -il ce n’ est pas un vol puisqu’ il ne s’ agit que de m’ aider à le surveiller mon fils sur lequel j’ ai bien quelques droits et de l’ empêcher de me désobéir voici mes conditions toutes les fois qu’ une lettre arrivera ici vous me l’ apporterez ", "en prévision de cet envahissement estelle avait dressé le lit de son grand-père dans petit salon PROPN comptait coucher sur un vieux canapé placé dans un coin de le bureau\\n' leurs repas se prépareraient dans un étroit cabinet qui servait à le remiser les sacs dépêches les vieux registres les provisions de papier et de corde elle avait caché là\\n' quelques conserves un peu de vin un amas de livres poussiéreux dissimulait le placard tout cela était déposé le bureau et le petit salon communiquaient et avaient de fortes\\n' serrures ", "il m’ a avoué seulement qu’ il avait eu des amourettes une inclination qui l’ avait mis dans une fausse position j’ avais cru comprendre voilà l’ explication de cette aventure galante qu’ il ne voulait pas me raconter ....mais sa femme n’ arrivera -t-elle pas trop tard osera -t-elle se déclarer aura -t-elle la force de stigmatiser le front de le père de son enfant il faut que je le prévienne bien vite il est de mon devoir de le sauver s’ il se peut ", "il me regarda un peu plus longtemps qu’ il n’ eût fallu d’ une façon qui montrait que je ne lui déplaisais pas puis l’ examen terminé il s’ inclina et me dit m. fort occupé m’ a proposé l’ agréable mission de le remplacer si toutefois ce changement ne vous importune pas me permettez -vous de me présenter baron d’ enneris explorateur et quand l’ occasion s’ en présente détective amateur mon ami me reconnaît certaines qualités d’ intuition et de clairvoyance que je me divertis à le cultiver ", "à tolosa une partie seulement de les paroles de la mendiante se confirma il n’ y avait plus cavaliers il n’ y en avait que qui la paix étant signée depuis quelques jours rentraient sans doute en france en passant par saint-sébastien ils s’ étaient en effet dirigés de ce côté et tout prouvait qu’ ils étaient français .lagardère et n’ y comprenaient plus rien pourquoi chaverny et les siens eussent -ils laissé les jeunes filles en terre espagnole à la merci de le prince leur ennemi alors que quelques heures à le peine les séparaient de la frontière ?si ce n’ étaient eux c’ étaient donc les roués et on avait suivi une fausse piste de quel côté était la vraie?henri vit s’ effondrer en un instant tout l’ échafaudage de les rêves qui avaient eu tant de peine à le germer dans son cerveau ", "il allait descendre son premier client par qui tu commences fils ricana le ponot sais pas je vous dirai ça quand ç a sera fait —perds pas ton temps tueur! grouille-toi " ]
humilie -toi méprise -toi sois méprisé des autres ne pense pas ne raisonne pas ne vis pas remets tes tristes destinées à les mains d’ un supérieur il pensera il raisonnera pour toi toi pleure souffre pense à la mort oui la mort toujours la mort voilà quel doit être le terme le but de toutes tes pensées si tu penses mieux est de ne pas penser
[ "aie seulement le sentiment d’ une douleur incessante voilà tout ce qu’ il faut pour gagner le ciel on n’ est bien venu de le dieu terrible implacable que nous adorons qu’ à le force de misères et de tortures telles étaient les consolations offertes à le cet infortuné alors épouvanté il refermait les yeux et retombait dans sa morne léthargie sortir de cette sombre maison de retraite il ne le pouvait pas ou plutôt il ne le désirait pas la volonté lui manquait; et puis il faut le dire il avait fini par s’ accoutumer à le cette demeure et même par s’ y trouver bien on avait pour lui tant de soins discrets on le laissait si seul avec sa douleur ", "il régnait dans cette maison un silence de tombe si bien d’ accord avec le silence de son cœur qui n’ était plus qu’ une tombe dormaient ensevelis son dernier amour sa dernière amitié ses dernières espérances d’ avenir pour les travailleurs toute énergie était morte en lui alors il commença de subir une transformation lente mais inévitable et judicieusement prévue par rodin qui dirigeait cette machination dans ses moindres détails PROPN d’ abord épouvanté des sinistres maximes dont on l’ entourait s’ était peu à le peu habitué à les lire presque machinalement de même que le prisonnier compte durant sa triste oisiveté les clous de la porte de la prison ou les carreaux de sa cellule c’ était déjà un grand résultat obtenu par les révérends pères bientôt son esprit affaibli fut frappé de l’ apparente justesse de quelques-uns de ces menteurs et désolants aphorismes ", "ainsi il lisait il ne faut pas compter sur l’ affection d’ aucune créature sur la terre et il avait été en effet indignement trahi l’ homme est né pour vivre dans la désolation et il vivait dans la désolation il n’ y a de repos que dans l’ abnégation de la pensée et le sommeil de son esprit apportait seul quelque trêve à ses douleurs ouvertures habilement ménagées sous les tentures et dans les boiseries de les chambres de cette maison permettaient à le toute heure de voir ou d’ entendre les pensionnaires et surtout d’ observer leur physionomie leurs habitudes toutes choses si révélatrices lorsque l’ homme se croit seul quelques exclamations douloureuses échappées à le m.hardy dans sa sombre solitude furent rapportées à le père d’ aigrigny par un mystérieux surveillant ", "le révérend père suivant scrupuleusement les instructions de rodin n’ avait d’ abord visité que très rarement son pensionnaire on a dit que le père d’ aigrigny lorsqu’ il le voulait déployait un charme de séduction presque irrésistible mettant dans ses entrevues un tact une réserve remplis d’ adresse il se présenta seulement de temps à le autre pour s’ informer de la santé de m.hardy bientôt le révérend père renseigné par son espion et aidé de sa sagacité naturelle vit tout le parti qu’ on pouvait tirer de l’ affaissement physique et moral de le pensionnaire certain d’ avance que celui-ci ne se rendrait pas à ses insinuations il lui parla plusieurs fois de la tristesse de la maison l’ engageant affectueusement soit à la quitter si la monotonie de l’ existence qu’ on y menait lui pesait soit à le rechercher de le moins à le dehors quelques distractions quelques plaisirs ", "dans l’ état se trouvait cet infortuné lui parler de distractions de plaisirs c’ était sûrement provoquer un refus; ainsi en arriva -t-il le père d’ PROPN n’ essaya pas d’ abord de surprendre la confiance de m.hardy il ne lui dit pas mot de ses chagrins mais chaque fois qu’ il le vit il parut lui témoigner un tendre intérêt par quelques mots simples profondément sentis peu à le peu ces entretiens d’ abord assez rares devinrent plus fréquents plus longs d’ une éloquence mielleuse insinuante persuasive le père d’ aigrigny prit naturellement pour thème les désolantes maximes sur lesquelles se fixait souvent la pensée de m.hardy souple prudent habile sachant que jusqu’ alors ce dernier avait professé cette généreuse religion naturelle qui prêche une reconnaissante adoration pour dieu l’ amour de l’ humanité le culte de le juste et de le bien et qui dédaigneuse de le dogme professe la même vénération pour marc aurèle que pour confucius pour platon que pour le christ pour moïse que pour lycurgue le père d’ ne tenta pas tout d’ abord de convertir m.hardy ", "il commença par rappeler sans cesse à la pensée de ce malheureux chez qui il voulait tuer toute espérance les abominables déceptions dont il avait souffert; à le lieu de montrer ces trahisons comme des exceptions dans la vie à le lieu de tâcher de calmer d’ encourager de ranimer cette âme abattue à le lieu d’ engager m.hardy à le chercher l’ oubli la consolation de ses chagrins dans l’ accomplissement de ses devoirs envers l’ humanité envers ses frères qu’ il avait déjà tant aimés et secourus le père d’ aigrigny aviva les plaies saignantes de cet infortuné lui peignit les hommes sous les plus atroces couleurs les lui montra fourbes ingrats m��chants et parvint à le rendre son désespoir incurable ce but atteint le jésuite fit un pas de plus ", "sachant l’ adorable bonté de le cœur de m.hardy profitant de l’ affaiblissement de son esprit il lui parla de la consolation qu’ il y aurait pour un homme accablé de chagrins désespérés à le croire fermement que chacune de ses larmes à le lieu d’ être stérile était agréable à le dieu et pouvait aider à le salut de les autres hommes à le croire enfin ajoutait habilement le révérend père qu’ il était donné à le fidèle seul d’ utiliser sa douleur en faveur d’ aussi malheureux que lui et de la rendre douce à le seigneur tout ce qu’ il y a de désespérant et d’ impie tout ce qui se cache d’ atroce machiavélisme politique dans ces maximes détestables qui font du créateur si magnifiquement bon et paternel un dieu impitoyable incessamment altéré des larmes de l’ humanité se trouvait ainsi habilement sauvé à les yeux de m.hardy dont les généreux instincts subsistaient toujours bientôt cette âme aimante et tendre que ces prêtres indignes poussaient à une sorte de suicide moral trouva un charme amer à le cette fiction que de le moins ses chagrins profiteraient à d’", "mais un esprit affaibli qui se complaît dans une pareille fiction l’ admet tôt ou tard comme réalité et en subit peu à le peu toutes les conséquences tel était donc l’ état moral et physique de m.hardy lorsque par l’ intermédiaire d’ un domestique gagné il avait reçu d’ agricol baudoin une lettre qui lui demandait une entrevue le jour de cette entrevue était arrivé ou heures avant le moment fixé pour la visite d’ agricol le père d’ aigrigny entra dans la chambre de m.hardy lorsque le père d’ aigrigny entra dans la chambre de m.hardy celui-ci était assis dans un grand fauteuil; ", "son attitude annonçait un accablement inexprimable à le côté de lui sur une petite table se trouvait une potion ordonnée par le docteur baleinier car la frêle constitution de m.hardy avait été rudement atteinte par de cruelles secousses il semblait n’ être plus que l’ ombre de PROPN son visage très pâle très amaigri exprimait à le ce moment une sorte de tranquillité morne en peu de temps ses cheveux étaient devenus complètement gris " ]
[ "le parfum pénétrant des roses coupées ou la savoureuse odeur de les prunes se déchirant posées sur la table ou dans un vase ou dans quelque assiette de vieille faïence flottait autour de la jeune fille assidue et se mêlait à le son souffle léger c’ est surtout quand PROPN n’ était pas présente à la leçon que maxime savourait ce tableau sans trop se l’ avouer à le lui-même il voyait arriver cette heure de la journée avec une impatience de plus en plus grande il la hâtait de toute sa force rose avait besoin de travailler plus longtemps ", "oui j’ ai entendu de mes oreilles ces paroles surnaturelles alors chère fille qu’ arrive -t-il le tribunal malgré son méchant vouloir ne pouvant surprendre la moindre hésitation dans vos réponses est forcé de reconnaître en vous la vierge sainte l’ élue l’ inspirée de le ciel! et si pervers si dévoués à les anglais que soient ces méchants la vérité céleste se manifestant par votre bouche ils sont obligés d’ ajouter foi à le vos paroles leur horrible accusation tombe à le néant et ils vous remettent en liberté oh! quel beau jour pour moi que PROPN s’ il m’ est donné de le voir car enfin j’ aurai été pour quelque chose dans votre délivrance jeanne darc cédant à l’ espérance s’ il ne faut dire que la vérité pour être sauvée ma délivrance est assurée merci à le dieu et à le vous mon bon père! merci!... le chanoine loyseleur ", "les hommes et les femmes qu’ on lui avait toujours désignés comme des modèles lui apparaissaient comme des êtres de compromis veules hypocrites insidieux a commencer par sa mère un matin diane décréta que la femme avec qui elle vivait seule depuis sa naissance ne l’ aimait pas ne l’ avait jamais aimée sybille thiberge avait beau dire beau faire l’ adolescente ne croyait plus en son manège de mère modèle à le contraire elle s’ en méfiait de plus en plus ", "mais lui daniel la tête haute revivait en pensée tous les instants vécus depuis qu’ il la connaissait; la longue filière de les jours gris ou il avait imposé silence à le son amour pour ne laisser paraître que l’ irréprochable attitude d’ un respect infini ou d’ une indifférence de bon aloi .à sa pétulante nature ce refoulement avait été pénible et parce que ce matin en un mouvement d’ inoubliable bouleversement il avait rompu avec sa ligne de conduite habituelle sainte-sauvage inflexible paraissait se détourner de lui et lui garder rancune d’ une main machinale il essuya son front où la sueur perlait son orgueil d’ homme était mis à le dure épreuve par le dédain silencieux d’ anne une dernière prière fit cependant frémir sa bouche PROPN ayez pitié de moi ", "mais nul ne se risqua le premier dans la rivière grondante dont les fusils de les brigands défendaient le passage la bravoure fit place à la réflexion et les régiments consentirent à le ce que demandait moullah-nour —nous te donnons ce que nous voulons et pas autre chose dirent -ils et disant cela chaque cavalier jetait un peu d’ argent sur la bourka de le bandit —mais souviens -toi que par force tu n’ eusses pas pris un clou de les fers de nos chevaux ", "un soir le bourgmestre me fait demander et dans son cabinet nous nous trouvons réunis tous les membres de le comité à le total et le bourgmestre nous fait part qu’ un fait extrêmement important qu’ un de nos espions venait de lui apprendre devait être communiqué à le notre gouvernement le plus tôt possible ce fait ne serait divulgué qu’ à la personne qui porterait le message après discussion car les membres s’ étaient proposés immédiatement le bourgmestre déclara: m. va remplir cette mission il sait parfaitement l’ allemand ", "elle ne pense qu' à le victor ne s' occupe que de l' aimable jeune homme qui lui a témoigné tant d' intérêt et qui semble lui en témoigner chaque jour davantage mais jusqu' à ce moment madeleine ne croyait pas que ce fût un crime de rêver sans cesse à le quelqu'un et jacques vient d' éclairer son cœur en lui faisant comprendre que ce serait de l' amour de l' amour se dit madeleine en se promenant lentement dans les allées où plus d' fois PROPN s' est promené avec elle; de l' amour pour ce monsieur que je connais depuis si peu de temps oh! cela n' est pas possible PROPN se trompe est -ce qu' il se connaît à l' amour jacques? et cependant j' étais toute tremblante quand il me parlait de m. dalmer jacques a deviné que je pensais toujours à le lui est -ce que cela se voit dans mes yeux mon dieu si ce monsieur voyait cela je n' oserais plus le regarder je suis pourtant bien heureuse quand je suis à le côté de m. PROPN quand il me parle je passerais toutes les journées à l' écouter si c' est là de l' amour je ne trouve pas que cela me rende malheureuse; ", "–peut-être ai -je été trop cruel pour elle pensa -t-il mais non se dit -il presque aussitôt il le fallait et dieu veuille que la leçon profite puis il alla se rasseoir dans son fauteuil mais de façon à le être caché à sa femme par les rideaux de le lit; et il se mit à le réfléchir de son côté PROPN roulait dans sa tête une foule de moyens plus impraticables les uns que les autres pour faire échapper PROPN et plus le temps passait plus ses inquiétudes augmentaient ", "—puis continua m. lambois en admettant que jules possède encore ses francs et qu’ il soit mort intestat comment nous débarrasserons -nous de cette créature avec laquelle il s’ est mis en ménage? et cela ajouta -t-il après une minute de réflexion sans qu’ il y ait de sa part tentative de chantage ou visite scandaleuse venant nous compromettre dans cette ville c’ est là le hic mais j’ ai mon plan je pense expulser la coquine sans grosse dépense et sans éclat ", "le roi était pour lors tombé si bas que personne ne pensait seulement plus à le demander s’ il était en état de s’ occuper des affaires de le royaume qui étaient remises pour la forme à le monseigneur le dauphin mais celui-ci ne faisait guère que les choses à le lui ordonnées par les bouchers conduits pour leurs principales matières par la volonté de monseigneur le duc de PROPN dame catherine n’ était pas aussi charitable que son mari en ce qui regardait les gens qui avaient fait du tort ou voulu de le mal à le celui-ci en sorte qu’ elle ne s’ attrista pas autant que lui lorsqu’ elle apprit que maître pierre des essarts était en prison car il avait plus d’ une fois mis intrigues en train contre messire juvénal qui le contrariait dans ses menées par sa clairvoyance et sa scrupuleuse probité laquelle empêchait les autres d’ accumuler autant de biens qu’ ils auraient voulu elle ne dit mot cependant ne voulant pas chagriner son mari ni scandaliser ses enfants et elle fit même dans son cœur une petite prière pour la délivrance de pierre de les essarts ou pour le salut d" ]
—je t’ aurais pas reconnu tu as tout rase —oui PROPN n’ est pas avec toi? —non il a essayé de te joindre tous ces jours non mais je rêve
[ "c’ est fou ici. tu n’ es pas à le paris j’ ai pris un congé —tu as raison le soleil est là —comment vas -tu? —tu vois retour à les sources enfin pas pour très longtemps ", "disons que je me refais une petite santé avant de repartir enfin je ne sais pas quand mais je ne vais pas moisir ici pendant longtemps le salon tout ça c’ est un peu l’ horreur pour moi sauf s’ il y a possibilité de le récupérer de le changer mais la maternelle n’ est pas prête à le laisser la main —je comprends —oui bruno tu comprends toi je crois savoir que tout va bien pour toi non? —je fais aller PROPN m’ a dit que tu avais fait ton trou à le paris bon job bonne vie ", "—on peut dire a comme toujours les mystères hein? —non enfin je veux dire pas vraiment ma vie c’ est la vie quoi rien de spécial j’ ai appris pour ton père je suis désolée va je te remercie —je peux pas trop rester là on se voit avec gilou plus tard ce soir je vous appelle d’ accord? d’ accord si tu veux ", "enfin comme tu veux tout me va en fait tu n’ as pas trop changé —je ne sais pas l’ indécis me fait trop plaisir de te voir mon vieux c’ est comme un voyage dans le temps PROPN ", "elle est loin notre jeunesse pourtant mais tu vois on dirait hier là oui c’ est ça maintenant c’ est hier c’ est dingue —oui c’ est dingue comme tu dis j’ hallucine ", "la bonne blague morte de rire bruno avait regardé marlène jusqu’ à le dernier moment attendant que la porte de le salon se referme sur elle et c’ était comme si toute la terre s’ était refermée sur lui assommé il roulait vite vers le port de PROPN il se sentait sale parce qu’ il bandait alors qu’ il n’ y avait aucune raison à le cela; marlène l’ avait à le peine regardé à le peine considéré n’ avait pas cherché à en savoir un peu plus sur lui elle manquait de temps sa mère attendait à le salon il fallait vite finir la conversation mais il l’ avait trouvée tellement belle la peau criblée de taches de rousseur comme sorties par miracle sous l’ effet de le printemps les seins bien mis avec la fameuse rigole qui les séparait les femmes sachant mettre en valeur ce qui rendait fous les hommes ", "c’ était cela il était devenu fous fou de son idole de jeunesse fou d’ une femme qu’ il retrouvait fou d’ un lien aussi fin qu’ un fil de nylon il avait envie de boire de se mettre la tête par terre d’ oublier le pauvre type qu’ il était et pire encore le pauvre type qu’ il avait été devant marlène incapable de parler incapable d’ humour soumis nu comme un ver démasqué ", "gilles était accroupi près d’ une embarcation qu’ il amarrait on pouvait voir ses reins et le début de ses fesses tant son pantalon était baissé ce qui en d’ autres circonstances aurait fait rire bruno mais il se sentait triste on venait de lui retirer une part de gâteau la meilleure de les parts il n’ aurait jamais marlène pour lui jamais quand PROPN s’ était retourné il avait tout de suite vu la colère sur son visage et ne s’ en défendrait pas gilles avait raison sur tout: enfoiré espèce d’ enfoiré t’ es ici et tu me préviens pas tu me prends pour qui bruno? pour ton larbin tu te crois ou ̀? il y a des règles à le respecter mec et toi tu ne les respectes pas ", "putain j’ ai croisé ta mère c’ est elle qui m’ a dit que tu venais d’ arriver a fait des jours que je cherche à le te joindre et toi rien que dalle le silence intersidéral et tu te pointes comme une fleur comme si de rien n’ était c’ est pas ça l’ amitié mon pote pas ça de le tout moi j’ ai toujours été réglo avec toi toujours trop bon trop con hein? je sais ce que tu penses de moi bruno je sais et ç a me met en pièces de le savoir " ]
[ "oui de tout mon cœur je vous pardonnerai répliqua mais parlez que je le retrouve je serai si fier de le ramener de pouvoir dire à le tous le voilà oh je lui pardonnerai bien volontiers mes jours d’ angoisse mais hâtez -vous donc car le temps marche sans se préoccuper de nos lenteurs ", "il racontait l\\ enseignement dans la mosquée de puis le départ de les caravanes immenses à le travers les étendues de le désert vers l\\ et plus loin encore à le test vers les montagnes de le hank vers le puits où se trouve le tombeau miraculeux il parlait de cela doucement presque en chantonnant allongé sur la terre avec la nuit qui couvrait d\\' ombre fraîche son visage et ses yeux brûlés PROPN se couchait à le côté de lui enveloppé dans son manteau de laine la tête appuyée sur le fardeau et il endormait les yeux ouverts en regardant le ciel et en écoutant la voix de homme qui parlait pour lui seul les nuits de le désert étaient froides mais la langue et les lèvres de nour continuaient à le brûler et il lui semblait que des pièces chauffées à le feu étaient posées sur ses paupières le vent passait sur les rochers soufflait sur les dunes faisait grelotter de fièvre les hommes dans leurs haillons ", "l’ autre s’ absorba de nouveau les yeux fixes dans le spectacle qui se jouait en bas sur les planches donatienne cependant demeura à le demi tournée de le côté de l’ enfant et elle se sentait pâlir comme si la source de sa vie était atteinte le théâtre les mots les rires que c’ était loin l’ homme qui assistait à le cette comédie et qui ne se doutait pas de ce qui se passait tout près de lui comme il lui paraissait bien étranger à le elle-même et comme il l’ était en effet ce qu’ elle voyait c’ étaient les dernières images que la vie commune lui eût laissées les images qu’ elle repoussait depuis des années âprement victorieuses ce soir et ravageant son âme ", "serge murmura -t-il je le lui rendrai à le mon petit françois ce nom qui est si bien le sien ce nom que sa mère a balbutié que mon admirable francine lui a donné c' est ma jalousie qui souffrait de ce nom je me figurais il frissonna se frappa la poitrine pourtant il n' avait à s' accuser que de sa propre torture pas un sentiment vil ne souilla en lui la mémoire de francine même quand il subissait la douleur de croire qu' un autre l' avait rendue mère ", "—parfait tu sais l’ allemand alors —alors il a dit: —je ne sais pas l’ allemand allons se courba davantage veut dire: laissez -le il ne dira que des sottises il a trop peur —non rectifia froidement il crève de peur et montrant la porte —fous le camp ", "comment tous en sont -ils arrivés là il nous faut pour en donner l’ explication jeter un regard rétrospectif sur les événements accomplis durant ces quelques semaines la comtesse soit par pitié soit par un de ces motifs qui se cachent si profondément dans le cœur de les femmes avait résolu de porter à le malade ce pardon qu’ il implorait ce jour-là ce n’ est plus sous forme de blanchisseuse qu’ elle se présente à le lui elle a revêtu le costume à la fois simple et coquet d’ une femme de chambre de bonne maison ", "la nuit arriva le roi était attendu avec son fidèle ambassadeur à le palais de le prince de galles mothril à l’ heure convenue pour la visite se trouva prêt et accompagnant le prince entra dans le conseil en homme que les soucis de l’ intérieur ne distraient point de son devoir quant à le mauléon comme il avait guetté la sortie de le more comme il savait aïssa seule il prit son épée ainsi qu’ il avait fait la veille ordonna à son écuyer de tenir les chevaux tout sellés dans la cour d’ ernauton et s’ emparant de l’ échelle qu’ il appuya contre la muraille à le même endroit que la veille il descendit sans accident dans le jardin de le prince de galles c’ était une nuit pareille à ces belles nuits d’ orient pareille à le cette belle nuit précédente pareille à le ce que devait être la nuit qui allait suivre c’est-à-dire pleine de parfums et de mystères ", "voici du reste les chiffres vous pouvez vous rendre compte –c’ est bon je verrai tout ç a plus tard attendez je vais vous donner la somme je dois l’ avoir ici non justement mais voici un chèque –merci monsieur voulez -vous me permettre de vous demander comment va mademoiselle ", "venez venez leur dit -il vous plus livrer à le chagrin maintenant dieu avoir été si bon pour nous puis il les entraîne et prend le chemin de le château où nous conduis -tu lui demande sais -tu si l’on nous permettra d’ entrer ", "une incroyable pèlerine écossaise un pantalon à le petits carreaux affreusement collant qui révélait lorsqu\\' il se courbait pour baiser la main de ces dames une petite paire de fesses pointues une cravate lavallière nouée sous une pomme d\\' démesurée il allongeait vautré dans un fauteuil des jambes interminables sur le parquet fraichement ciré un verre de mousseux à la main évoquant d\\' une voix de fausset les grandeurs et ivresses de la vie parisienne citant les noms de les gloires depuis ans disparues de la scène passant de temps en temps dans sa moumoute de les doigts inspires comme une sorte de paganini de le cheveu malheureusement vers la fin de après-midi le mousseux faisant son oeuvre ayant réclame le silence il commença par réciter à assistance le deuxieme acte de aiglon après quoi la nature reprenant le dessus il se mit a une voix affreusement enjouée des fragments de son répertoire de dont le refrain intéressant et quelque peu enigmatique est resté dans ma mémoire: tu l\\' as voulu tu l\\' as voulu tu l\\' as voulu tu l\\' as bien eu ma pomponnette ponc" ]
il avait paru profondément étonné il lui avait dit de revenir qu’ il allait interroger les services le ministre n’ avait sûrement pas été renseigné avec exactitude il avait dû prendre sa décision en se basant sur un rapport établi antérieurement par un oubli regrettable mais excusable dans une période d’ organisation les résultats de l’ enquête ne lui avaient sans doute pas été communiqués
[ "jours après elle avait revu outhenin il lui avait lu le télégramme qu’ il avait envoyé à le vichy il attendait la réponse yolande était encore revenue le lendemain tout de suite PROPN lui avait annoncé la bonne nouvelle l’ annulation de la décision ministérielle ", "il ne restait plus qu’ à la notifier à les services intéressés c’ était l’ affaire de ou jours à le plus elle n’ avait pas attendu que tout fût réglé pour venir le voir elle savait trop ce que c’ était que d’ être dans l’ incertitude —mais est -ce que le procureur est demanda bridet ", "—quel procureur c’ est que je suis inculpé de manœuvres contre la sûreté intérieure de l’ état la police n’ a plus rien à le voir dans mon histoire je dépends de la justice PROPN ne t’ en a pas parle —pourquoi la justice ", "—à cause de les tracts communistes —quels tracts —ceux qu’ on m’ a mis dans la poche yolande regarda longuement son mari —tu avais donc des tracts ", "mais non s’ écria ce sont ces crapules de policiers qui me les ont mis dans la poche yolande eut un sourire sceptique —cela me paraît bien extraordinaire dit -elle c’ est pourtant vrai ", "tu ne me crois pas —si si mais ce genre d’ histoire m’ a toujours paru extraordinaire pourquoi veux -tu qu’ on te mette de les tracts dans la poche quand on sait que quelqu’un est un bandit et qu’ on n’ en a pas la preuve je comprends mais ce n’ est pas ton cas les policiers avaient un papier en règle ", "tu en as de bonnes tu appelles en règle yolande garda un instant de silence —tu me jures que c’ est vrai? demanda -t-elle un certain désarroi était visible sur son visage ", "cette histoire lui paraissait incroyable mais elle ne pouvait douter de son mari —si ce que tu me racontes est vrai ajouta -t-elle cela va faire un scandale elle avait une expression douloureuse à le fond elle avait beaucoup de cœur et la révélation d’ actions aussi abominables lui faisait perdre contenance elle se mit à le réfléchir ", "elle ne s’ expliquait pas pourquoi on avait agi ainsi avec son mari pour la première fois un doute se glissa dans son esprit sur la loyauté d’ PROPN et de tous ses amis de vichy mais quand nous croyons à des gens ce n’ est jamais tout d’ un coup que nous leur retirons notre confiance elle était en présence d’ une astuce juridique ils s’ étaient aperçus qu’ ils avaient fait une bévue " ]
[ "mais bon disons que je me sers de mon joker essayons d\\' égayer cette soirée autant que possible te changeons -nous les idées il prend mes mains et les frotte dans les siennes mais il sait que je ne lui pardonnerai jamais de avoir giflée et ces gestes d\\' attention envers moi désormais se réalisent en soupirant—me caresser le dos me tenir contre son épaule me masser les chevilles il me disait il n\\ y a pas si longtemps ans michèle a va faire ans plus de journées est -ce qu\\ on ne pourrait pas je l\\' ai interrompu: certainement pas richard ", "quoi donc —prendre notre revanche en enfermant meuzelin dans son propre piège ah! il a voulu être comte de PROPN eh bien il lui en cuira! suzanne pouvait parler par expérience puisqu' elle s' était trouvée à les prises avec le policier fit -elle sur le ton de le doute meuzelin est bien adroit bien retors il s' en tirera sois en certain —pas avec un niais de la force de labor qui ne lui pardonnera pas de l' avoir berné ", "cependant lumières brillaient encore sur la façade de la jolie villa la première filtrait à le travers les persiennes de le premier étage et partait de la chambre occupée par saphir la seconde se voyait à le rez-de-chaussée PROPN morlière avait longuement médité pendant toute la route et certes sa méditation n’ avait point été stérile mais la vue de cette lumière qui brillait à la croisée de la jeune femme lui fit momentanément tout oublier ", "car tien est le royaume! avant de se cloîtrer avec oncle henry dans l’ abri anticyclone et eut une révélation qu’ il confia à le cornichon posé sur sa paume il s’ était toujours demandé quel prénom se cachait derrière cet em et voilà que la solution lui apparaissait lumineuse irradiant tout: était le diminutif secret de le mot émeraude ", "zèphe maloret fut le premier à se ressaisir décidé à la lutte il monta sur le fumier mais haudouin prit l’ avantage en criant le premier vive la france –vive l’ alsace-lorraine et haudouin se mordit les lèvres de n’ y avoir pas pensé «vive l’ armée –vive l’ armée –c’ est moi qui l’ ai dit le premier ", "allons -y clame nicole en immergeant œufs dans l’ eau bouillante maintenant mes petits chéris vous allez cuire la regarde faire prend son verre où tourne un glaçon s’ étend non loin sur la terrasse à le creux de la méridienne l’ après-midi touche à sa fin un disque de musique tropicale molle tourne à le bas bruit un fond de zéphyr donne un peu d’ air marin l’ iris et le seringa respirent lentement profondément très loin de les guerres et de le fracas de les bombes loin de le cliquetis de les armes automatiques des grenades offensives et de l’ artillerie lourde ni pleurs ni plaintes entre les pots de verveine les transatlantiques à le rayures les parasols à le pois; la paix ", "marchant avec précaution toujours prêt à le faire feu j’ essayai en vain d’ en revoir par le pied le sol était rocailleux et l’ animal ne laissait plus de sang je venais de fouiller un à un les arbres de le massif lorsque mon guide qui était resté en dehors me dit: la mort ne veut pas de toi; tu as passé près de le lion à le toucher; si tes yeux s’ étaient rencontrés avec les siens tu étais mort avant d’ avoir pu faire feu je lui ordonnai de jeter des pierres dans le repaire à la première qu’ il jeta un lentisque s’ ouvrit et le lion après avoir regardé de tous côtés fit un bond vers moi ", "quel infime dessein peuvent avoir ces misérables —nous ne l’ apprendrons peut-être que trop un jour ma chère cette première journée de leur captivité la plus terrible sans doute se passa dans les pleurs et le désespoir chapitre une entrevue terrible le jour était sur le point de finir la nuit était déjà commencée dans la caverne de le roc et les jeunes filles se disposaient à le ensevelir si cela se pouvait leur douleur dans le repos lorsqu’ elles entendirent en tressaillant des pas au-dessus de leur tête bientôt après elles virent paraître mouflard qui venait allumer les lampes ", "quand la petite troupe se mit en marche entourée suivie et précédée par une armée d’ hommes verts à les arcs toujours menaçants elle ressemblait tristement à une poignée de prisonniers emmenés de force par des vainqueurs et c’ est bien ainsi que PROPN et ses compagnons ressentaient la situation le temple de baobama occupait l’ espace délimité par baobabs disposés en parfait rectangle et constituant les piliers de l’ édifice c’ était à le demeurant une assez vaste case abondamment décorée de motifs semblables à le ceux que PROPN et ses compagnons avaient vus précédemment sur les arbres-cercueils l’ épaisse toiture de chaume et les cloisons de lattes légères sans fenêtre le fouillis de plantes grimpantes qui les recouvrait jasmins ipomées aristoloches passiflores tout conspirait visiblement à le créer et maintenir à l’ intérieur une ombre d’ une exquise fraîcheur les hommes armés se tenaient à le distance afin que les abords de le temple ne fussent occupés que par des musiciens souffleurs de pipeaux en roseau tambourinaires qui frappaient de leurs doigts se", "il y a de plus en plus de voleurs par ici ce qui ne me surprend pas ils sont de mèche avec la maréchaussée désormais vous n' aurez plus à le vous inquiéter puisque je me charge de cet objet sans répondre mme tiffauge relut la lettre puis commença de capituler vous ne préféreriez pas choisir un autre souvenir je suis attachée à le cette sculpture " ]
l’ en se levant il jeta un furtif regard sur la maison ruinée où la grande figure brune apparaissait toujours il régnait dans la salle un tumulte extraordinaire voix alignant les mots avec l’ incroyable prestesse de la volubilité irlandaise criaient se croisaient et maudissaient un cercle qui allait se rétrécissant toujours se formait autour de percy mortimer
[ "et chacun excitait son voisin à le commencer l’ attaque on se poussait une seconde encore et le major allait évidemment être écrasé par cette cohue ivre et follement exaspérée il était seul à le centre de le cercle debout les bras croisés sur sa poitrine il n’ avait point jugé à le propos de reprendre son pistolet qui restait désarmé à sa ceinture ", "pas un muscle ne tressaillit sur cette physionomie pâle et pure dont les belles lignes avaient l’ immobilité de la pierre sa tête était haute son œil calme et froid se reposait avec indifférence sur les assaillants qui hurlaient devant lui colère de ceux-ci arrivait à le délire ils vociféraient d’ absurdes injures et leur vocabulaire d’ outrages s’ épuisant rapidement ils arrivaient à le traiter le major de suppôt d’ et de papiste en même temps ils s’ approchaient toujours ", "les plus furieux mettaient déjà la main sur le major qui gardait son immobilité de statue lorsqu’ un bruit aigu se fit entendre de le côté de la fenêtre un de les carreaux de la croisée tomba brisé en pièces et un objet lancé de le dehors passant par-dessus la tête de les assaillants vint rebondir contre la poitrine de percy mortimer pour rouler ensuite sur le plancher l’ un de les assaillants se baissa pour le ramasser; mais à le peine l’ eut -il touché qu’ il le laissa retomber comme si c’ eût été un charbon ardent il poussa un cri de terreur ", "puis un silence profond se fit; et comme si une puissance magique eût étendu tout à le coup sa protection sur le major le cercle s’ élargit autour de lui l’ objet lancé par la fenêtre demeurait à le terre c’ était un caillou de la grosseur de le poing à lequel une bande de papier était attachée sur cette bande on voyait empreint le terrible sceau de les molly-maguires un cercueil les bourgeois de PROPN se tenaient immobiles et respirant à le peine car le nom de l’ homme que la vengeance de les payeurs de minuit condamnait à le mort était en dessous et ne se voyait point ", "ce fut le major qui se baissa pour ramasser ce menaçant message il retourna le papier et lut à le haute voix à le major percy mortimer c’ était le moment de s’ évanouir sut en profiter elle poussa un cri déchirant et se laissa tomber pâmée sur sa banquette fit un effort pour garder son air innocent et grommeler une exclamation de surprise ", "PROPN s’ était tourné vivement vers la fenêtre et avait jeté son regard sur la noire façade de la maison voisine mais à la place où apparaissait naguère cette grande figure brune dont l’ œil inerte se fixait sur le parloir l’ ogive dépourvue de ses vitraux ne présentait plus maintenant qu’ un trou sombre le major jeta le caillou et froissa le papier entre les doigts de sa main qui restait libre nul ne se fût douté assurément que le nom écrit sur ce papier funèbre était le sien son visage ne trahissait pas la plus légère émotion ", "seulement il regarda d’ un œil indifférent et stoïque l’ écharpe qui soutenait son bras droit blessé –ce sera la septième fois dit -il les bourgeois de PROPN s’ écartèrent en silence et le major percy sortit sans que personne songeât désormais à lui disputer le passage ii le grand libérateur le tumulte excité parmi les dignes bourgeois de PROPN dans le parloir de l’ auberge de le roi malcolm n’ était rien absolument rien auprès de l’ abominable tapage qui se faisait dans le taproom et jusque dans le comptoir de le lendemain on devait élire un membre de le parlement pour remplacer l’ honorable algernon député de le comté enlevé à la fleur de l’ âge par un flux de rhum ", "l’ honorable algernon avait été en son vivant un de ces tories modèles créés spécialement et tout exprès mis à le monde pour étayer de leur épais entêtement le monstrueux édifice de les privilèges protestants il était mort plein d’ arrack et de fiel maudissant le parlement anathématisant robert et prédisant la chute de la dynastie de brunswick dont les ministres aveuglés traitaient les papistes comme des hommes les temps avaient bien changé depuis l’ élection de ce digne gentleman il s’ agissait d’ envoyer à la chambre un protestant d’ égal mérite et la chose n’ était point facile PROPN pour toujours ", "était l’ espoir de le parti orangiste il déplorait amèrement l’ émancipation et pleurait d’ attendrissement à la pensée que tel évêque anglican était obligé vu le malheur de les temps de vivoter avec francs de rentes pauvres francs le pain de irlandais l’ auberge de le roi malcolm était un de les nombreux centres d’ action se réunissaient les partisans de sullivan " ]
[ "elle constateraitseulement les résultats et cette fois elle ne marchanderait pas les éloges à le rose car éviter une maladie ce n’ est pas peu de chose et gertrude se verrait épargner par ce fait bien de les soucis malheureusement l’ idée de rose était infiniment moins bonne qu’ elle ne le croyait et gertrude apprit bientôt toute l’ histoire sans même qu’ il y eût besoin de la lui raconter en détail les pilules et du reste tous les médicaments de les docteurs ne sont point faits pour les personnes bien portantes et rien qu’ à le voir l’ attitude de rose dans le grand fauteuil ou elle s’ était réfugiée à les premières atteintes de le mal qui l’ étreignit bientôt gertrude s’ écria: qu’ avez -vous mangé mademoiselle rose; des groseilles vertes pour le moins rose tout à le fait souffrante désigna de le doigt la boîte ronde sur le buffet et murmura dolente: ce ne peut pas être gertrude les pilules c’ est pour guérir les gens ce n’ est pas pour les rendre malades c’ était pourtant ", "impeccable dira paule pour qui son départ est dans la logique de l’ espérance nous sommes assis dans des fauteuils autour d’ une table basse win de temps à le autre descend pour croquer un biscuit salé c’ est la fin d’ une journée qui a été fatigante pour chacun de nous il est heureux qu’ il ne fasse pas chaud car alors paule respire plus facilement il y a une douceur les paroles rares importent moins que cette détente qui devient presque heureuse ", "polders qui ne devaient qu’ à la lumière leur beauté de tout temps les plus vagues terrains m’ attirèrent j’ arrivai près de le port italiens m’ emmenèrent en barque lentement longuement nous flottâmes entre les coques de les grands vaisseaux ", "il me laissa debout et se coucha sur son divan ce n’ était pas un homme galant et je l’ aimais beaucoup mieux ainsi vous avez de la capacité me dit -il en jouant avec la riche cordelière de sa robe de chambre ce fut tout du moins pour le moment à le bout de ou minutes il leva sur moi son oeil qui semblait un escarboucle son oeil qui riait tout seul à le milieu de son visage gravement important savez-vous? reprit -il vous avez de la capacité ", "bien qu’ il soit jour ouvrable il a des bottes demi-fines cirées de frais qui crient et gloussent à le chaque pas qu’ il fait sa démarche est nonchalante et déjà un peu lourde son pantalon de coutil à le petits carreaux a le brillant de le neuf et garde la trace de les plis contractés dans l’ armoire sa blouse agrémentée à le col et à les manches de dessins en soutache blanche est lustrée comme une toile cirée et la teinture d’ un bleu violacé a été tellement prodiguée sur l’ étoffe qu’ elle salit généreusement les mains et les poignets de le porteur une cravate de fantaisie en soie de couleur se tortille autour de le col blanc d’ une chemise de calicot; un chapeau de feutre à le poils bourrus complète le costume ", "il était sûr que ce n’ était pas un rêve: geneviève était venue elle était entrée sans frapper elle s’ était assise sur cette chaise se tenant très droite sans s’ appuyer à le dossier il avait d’ abord cru dans le premier moment de stupeur qu’ elle était affolée or c’ était lui en réalité le plus affolé de les ", "avant il n’ y a pas si longtemps il existait encore des gens qui ne recevaient pour ainsi dire jamais de lettres je me souviens de certaines fermes où je ne mettais les pieds qu’ une fois par an pour le calendrier maintenant non seulement chacun reçoit un journal qu’ il faut porter à le domicile mais il n’ y a personne qui ne réclame une allocation ou une pension si vous saviez ce que cela fait de papiers il répéta l’ air accablé: des papiers des papiers à son ton on aurait pu croire que c’ était lui qui les remplissait ", "ou mètres séparent la plage de la maison jusqu’ à l’ avenue se trouve celle-ci une seule rue à le suivre vaguement éclairée par quelques réverbères et par les rares lumières qui émanent de celles de les maisons que leurs propriétaires n’ ont pas quittées pour l’ hiver je ne croise jamais personne en ce mois de l’ année il n’ y a pas un chat ici ", "la femme de le jardinier qui pleurait encore malgré son ressentiment renseignait nestin et nestine il était sur cette même pelouse le grand chêne que ce vieux méchant a fait couper pour le jour ou ̀ il s’ en irait en terre c’ était un chêne dont on ne savait pas l’ âge et qui pouvait abriter hommes de la pluie ou de le grand soleil il ne l’ emporte pas tout entier non il n’ en fallait pas tant pour loger les os de ce vieux sec et ses héritiers trouveront des planches à le grenier mais pour sa carcasse de mauvais riche il a voulu le cœur et il a bien fallu l’ enterrer avec puisqu’ il l’ avait ordonné .à partir de ce jour l’ ennui disparut de la maison de le clos comme si on l’ avait enfermé en même temps que le châtelain dans la boîte en plomb nestin et nestine avaient de quoi entretenir leurs causeries cet enterrement qui ne ressemblait à le aucun autre et qu’ ils ne manquaient jamais de comparer à le ceux de le passé comme à le ceux de le présent les laissait dans une sorte de révolte qui ne s’ apaisait pas ", "ni elle ni séryeuse n’ avaient plus envie de s’ embrasser que d’ entrer vifs dans le feu mais chacun pensa qu’ il fallait n’ en rien révéler à l’ autre c’ est pourquoi ils s’ exécutèrent en riant françois posa un gros baiser sur les joues de mahaut dont la figure prit une expression méchante elle en voulait à son mari de cette contrainte et à le séryeuse de le rire qu’ il avait eu car si elle savait ce que signifiait son propre rire elle ne soupçonnait pas le sens de celui de françois " ]
–allons droit devant nous à le hasard mais remuons-nous! fit marescou descendirent les degrés de pierre et à le bout de quelques minutes se trouvèrent en pleine ville de marseille –comme c’ est lugubre ces grands arbres abritant ces contre-allées mal éclairées avec des femmes à l’ attitude de caniche dans toutes les encognures observa cadillan en suivant le cours –le fait est que notre superbe cours ne m’ a jamais paru aussi morose la cannebière en revanche leur semblait trop bruyante trop gaie trop illuminée cette exubérance de vie contrastait douloureusement avec leur mélancolie et leur causait une douloureuse impression ils trouvent l’ existence drôle ces gaillards-la remarqua cadillan
[ "c’ est sans doute qu’ ils n’ ont pas femme en tête –la femme est un monstre opina marescou créé et mis à le monde uniquement pour nous tor turer la meilleure vois -tu ne vautpas le dernier de les hommes quand elle rit c’ est qu’ elle vous a fait quelque mal; quand elle pleure c’ est qu’ elle veut obtenir de vous quelque service quand elle est belle c’ est qu’ elle a fait pacte avec le diable pour mieux vous ensorceler ils s’ engagèrent dans la rue se parlant l’ un à l’ autre tantôt murmurant des mots inintelligibles ils maudissaient tous le hasard qui les avait fait se rencontrer avec mlle bartholin ", "c’ était là tout près rue de la darse que marescou avait entrevu pour la première fois cette jeune fille à l’ air si chaste à le maintien si réservé à le regard si franc était là dans le petit appartement de le premier étage qu’ habitait la marraine de la jeune fille c’ était là qu’ il avait dîné à les côtés de la bonne dame effleurant les doigts roses de la ravissante enfant c’ était PROPN qu’ avaient eu lieu ces interminables causeries de le soir avec celle qui s’ appelait maintenant mme et qui n’ eut jamais dû porter qu’ un nom celui de marescou à lequel elle s’ était tacitement engagée à le donner sa foi.les serments faits par les yeux par l’ attitude par ce magnétisme inconscient qui attire âmes l’ une vers l’ autre devaient pourtant avoir plus de force être plus sacrés encore que ceux prêtés par la seule parole car dans les premiers c’ était l’ être tout entier qui se donnait PROPN ", "mlle bartholin de quelle pâte était donc pétri votre cœur comment n’ avait -il pas jailli de votre poitrine pour protester contre votre perfidie le jour où votre main s’ était placée pour la vie dans celle de ce m. mélinot?quant à le cadillan il accusait presque sa sœur d’ être l’ unique cause de son infortune s’ il ne fût pas allé la voir à le couvent il ne se fût pas rencontré avec celle qui brisait son existence il eût passé auprès de mme mélinot sans ressentir la moindre émotion son cœur n’ eût pas senti un battement de plus et il n’ eût pas emporté partout avec lui cet ineffaçable souvenir de la petite camarade de sa sœur entrant toute rougissante à le parloir et s’ arrêtant tout interdite en l’ apercevant sans doute elle n’ avait pris aucun engagement vis-à-vis de lui ", "mais un jour à le moment ou ̀ elle se retirait derrière ses parents n’ avait -elle pas tourné la tête porté ses mains à la bouche et envoyé à le jeune homme un double baiser accompagné d’ un sourire plein d’ amour et ce papier qui tombait par mégarde de sa poche quelques jours après et sur lequel était écrit d’ une main tremblante je vous aime ah ah il l’ avait embrassé bien souvent ce cher billet et il lui avait semblé trouver à le toutes les lignes la trace parfumée de les chasles baisers qu’ y avait déposés la jeune fille avant de lui adresser ce naïf aveu .est -ce que l’on trahissait un souvenir pareil! est -ce qu’ on prostituait d’ aussi suaves souvenirs entre les bras d’ un mélinot PROPN en se remémorant ce passé si charmant ils avaient parcouru une grande partie de la rue paradis ils se trouvaient à le présent en face d’ un grand bâtiment éclairé d’ une rampe de gaz et tout bariolé d’ affiches portant en gros caractères théatre de les variétés représentations de michel strogoff –entrons fit cadillan ", "ce sera peut-être un dérivatif à le nos lugubres pensées j’ en doute fort dit marescou en suivant son ami.cadillan prit à le bureau une baignoire d’ avant-scène traversa le foyer bas ménagé sous la salle et toujours accompagné de marescou entra dans la loge que lui désigna l’ ouvreuse il se laissa tomber sur une chaise comme une masse tandis que marescou refermait doucement la porte et s’ asseyait à le fond derrière son ami.monté sur son âne qui n’ était certes pas aussi gros que son cavalier l’ acteur jouant le rôle de l’ anglais exprimait dans son jargon cosmopolite à la grande hilarité de le public la difficulté qu’ il avait à se séparer de sa monture il appelait vainement l’ hôtelier dans tous les idiomes connus et se démenait se battait les flancs avec l’ assurance de le comique de province qui connaît ses traditions et est sûr de ses effets femmes venues seules et qui occupaient l’ avant-scène voisine de celle de les jeunes gens riaient encore plus fort que les autres spectateurs de ce rire strident fait pour attirer l’ attention se couchant sur la balust", "avec elles de le moins on sait que le cœur n’ est pas de la partie.–ah! comme tu dis vrai! on ne risque pas pour leurs beaux yeux de se noyer comme des imbéciles ou de se trouer la peau comme de les spadassins –ces messieurs nous feront -ils la grâce de nous accorder la première polka ou la première valse dit tout à le coup l’ une de les femmes en paraissant de nouveau au-dessus de la balustrade coiffée d’ un chapeau à le plume d’ une fantaisie outrée –une polka ou une valse volontiers répliqua mais encore faudrait -il –la musique ", "fit la seconde de les femmes mais voilà le ballet qui commence et la place? remarqua quant à le ce qui est de la place mon amie et moi nous sommes bien logées sans calembour et dans le salon de notre avant-scène nous possédons tout l’ espace nécessaire pour piquer un petit cavalier seul effectivement les portes de communication s’ ouvrirent et quelques secondes après marescou et cadillan étaient entraînés chacun avec une de ces dames dans le tourbillon d’ une valse échevelée jouée par l’ orchestre de le théâtre –j’ espère qu’ on nous donnera un cachet dis donc noémie après cet exercice-là! –le fait est ma chère flora que nous voilà de le corps de ballet à le présent –il est vrai que nous avons eu d’ excellents maîtres de ballet reprit noémie en désignant les jeunes gens –c’ est nous qui ne demandons qu’ à le prendre de les leçons ", "bien nous déclara nous aimerions mieux encore prendre quelque chose de plus résistant j’ ai mal je n’ avais pas faim ", "–et moi j’ ai mangé chez ma mère c’ est te dire –oui je les connais les dîners de chez ta mère: une douzaine de clovis et une orange –n’ est -ce qu’ une petite ripaille qui manque à le vôtre bonheur? dit cadillan il est facile de vous rendre heureuses " ]
[ "la fille de le baron est ma fiancée et tant qu’ un souffle de vie s’ échappera de mes lèvres nul autre que moi n’ aura des droits sur son cœur –votre fiancée messire qui donc êtes -vous –le chevalier allan clare dit robin frère de lady marianne celui qui est si tendrement aimé de –oui mon cher dit allan ", "n’ importe! cela valait mieux que rien d’ avance sur un terrain de sable à le bord de la mer où s’ exerçait la milice d’ habitude une estrade avait été dressée le cirque établi à le moyen de piquets et de cordes tendues on profita d’ une entre-lueur de beau temps et l’ etat de choses chamarré entouré de ses dignitaires en grand costume prit place sur l’ estrade pendant que colons miliciens leurs dames demoiselles et servantes se tassaient autour de les cordes et que les petits couraient dans le rond en criant té té! les bœufs oubliés en ce moment les ennuis de les longs jours pluvieux oubliés les griefs contre le belge le sale belge té té! les bœufs rien que ce cri les grisait tous de joie soudain un roulement de tambours c’ était le signal ", "l’ autre disait à l’ autre je t’ appellerai de ton petit nom et tu me répondras comme quand tu étais petite fille comme si les mères et les filles avaient besoin d’ un nom ou d’ un signe pour se retrouver quelque part dans la création parmi les religieuses une seule n’ était pas accourue comme ses compagnes vers ses parents c’ était constance de rétal isolée ainsi qu’ une pauvre fille sans nom sans famille elle laissa tomber sa tête sur son épaule et pleura à le moment ou ̀ elle élevait son regard vers le ciel afin d’ y rechercher la protection en qui elle n’ espérait plus sur la terre elle vit un visage aussi ému que le sien qui la regardait ", "jusqu’ à la mort s’ il le faut! c’ est mon crime soit; mais c’ est aussi mon excuse!. et vous quelle excuse avez -vous froidement sensément pieusement vous mettez la main sur un cœur qui m’ appartient que j’ ai payé de tout ce qu’ une femme a de cher vous me l’ arrachez sans remords vous me désespérez vous me tuez sans pitie voilà la conduite que vous inspire votre religion ", "ce morveux à les os une jeunesse pareille qui a perdu à le ce point le respect cela fait frémir et le gros homme ayant tiré de sa poche un mètre un diamant à le tailler le verre et un journal réduit en pâte la retourna dégouttante il souleva sa blouse et bientôt ses vêtements commencèrent à le fumer à la chaleur de le poêle ma mère lui versa un verre d\\' eau-de-vie qu\\ il but à la santé de la compagnie car il avait de usage j\\' étais ravi de ce que j\\' entendais et je vis fort bien madame caumont cacher un fou rire ", "puis il improvisa l’ hymne sui vant d’ une voix solennelle et sur un ton de mystiqui enthousiasme j’ ai dompté l’ esprit j’ ai battu sa force j’ ai chevauché sa malice j’ ai les pieds sur son dos! dans l’ eau de les marais sous le soleil rouge et la lun blanche par les vents de le sud et de le nord j’ ai fait bouilli les plantes sacrées les herbes qui suent les fleurs qui puent j’ ai mêlé le jus vert qui fait des plaques jaunes sur la peau le jus bleu qui troue la chair le jus noir qui rang les os j’ ai mangé en l’ écrasant dans ma bouche la tête de le gecko ", "le second factionnaire était à le contraire un vieux soldat à l’ épreuve ayant traîné son plaid son dirck et sa claymore un peu partout où flotte le drapeau anglais et dieu sait s’ il flotte en maints endroits où il ne devait pas être aussi ce court dialogue entre son camarade et ses interlocuteurs lui donna -t-il aussitôt l’ idée d’ un piège –retirez -vous grogna -t-il en se rapprochant lui-même la nuit sous les armes il nous est interdit de causer avec des étrangers les bandits attendaient précisément le moment où les sentinelles seraient côte à le côte ", "ils étaient bondés le bruit m’ exaspérait j’ ai dit que j’ aurais préféré aller ailleurs la jeune femme m’ a répondu que nous aurions tort que je comprendrais bientôt pourquoi elle avait trouvé une petite table près de la baie et j’ ai vu le jour se lever sur le quai ou plus exactement la nuit devenir plus claire avant de regarder autour de moi tout en portant à le mes lèvres un verre d’ eau pétillante anna m’ observait souriait sûre de son effet buvait à le petits coups son café à le lait dont l’ odeur m’ indisposait tout autant que le bruit qu’ elle faisait en reposant sa tasse sur la soucoupe près d’ un petit bouquet de fleurs que j’ avais d’ abord crues artificielles et dont le parfum ne pouvait que m’ écœurer quoique je ne fusse pas certain de le sentir moi qui ai toujours détesté la présence de fleurs et de plantes dans un lieu d’ habitation non seulement parce qu’ elles sont liées pour moi à les rites funéraires mais aussi parce que leurs noms m’ agacent souvent pétunia cattleya rhododendron gardénia tubéreuse ce dernier mot m’ ayant très tôt fait pen", "de l’ eau des sels mesdames s’ écria sa majesté en se retournant vers ses dames de service d’ une main elle soutenait la tête fléchissante d’ isabelle de l’ autre elle l’ éventait pour la ranimer par un peu d’ air pur la baronne de se trouve mal ces mots firent le tour de les salons aussi prompts que la foudre le baron accourut; dans son court chemin il se croisa avec un jeune homme d’ une beauté frappante rendue plus saisissante encore par la pâleur livide qui venait de l’ envahir ce jeune homme paraissait en proie à une émotion si vive à une anxiété si profonde que le baron tout préoccupé qu’ il fût lui-même ne put s’ empêcher de le remarquer ", "elles t’ appartiennent si tu as besoin de quelque chose quand tu seras à le paris va le voir il habite à le la rue PROPN il te donnera un coup de main pour percer dans le music-hall chouin souviens -toi bien " ]
la nouvelle de le déménagement de birotteau fut d’ autant plus étonnante que la cause en était impénétrable madame de listomère disait que son neveu voulant se marier et quitter le service elle avait besoin pour agrandir son appartement de celui de le vicaire personne ne connaissait encore le désistement de birotteau ainsi les instructions de monsieur de bourbonne étaient sagement exécutées ces nouvelles en parvenant à les oreilles de le grand-vicaire devaient flatter son amour-propre en lui apprenant que si elle ne capitulait pas la famille de listomère restait à le moins neutre et reconnaissait tacitement le pouvoir occulte de la congrégation le reconnaître n’ était -ce pas s’ y soumettre
[ "mais le procès demeurait tout entier sub judice n’ était -ce pas à la fois plier et menacer listomère avaient donc pris dans cette lutte une attitude exactement semblable à le celle de le grand-vicaire ils se tenaient en dehors et pouvaient tout diriger mais un événement grave survint et rendit encore plus difficile la réussite de les desseins médités par monsieur de bourbonne et par les listomère pour apaiser le parti gamard et troubert la veille mademoiselle gamard avait pris de le froid en sortant de la cathédrale s’ était mise à le lit et passait pour être dangereusement malade toute la ville retentissait de plaintes excitées par une fausse commisération ", "la sensibilité de mademoiselle gamard n’ avait pu résister à le scandale de ce procès malgré son bon droit elle allait mourir de chagrin birotteau tuait sa bienfaitrice telle était la substance de les phrases jetées en avant par les tuyaux capillaires de le grand conciliabule femelle et complaisamment répétées par la ville de tours.madame de listomère eut la honte d’ être venue chez la vieille fille sans recueillir le fruit de sa visite elle demanda fort poliment à le parler à le monsieur le vicaire-général flatté peut-être de recevoir dans la bibliothèque de chapeloud et à le coin de cette cheminée ornée de les fameux tableaux contestés une femme par laquelle il avait été méconnu troubert fit attendre la baronne un moment ", "puis il consentit à lui donner audience jamais courtisan ni diplomate ne mirent dans la discussion de leurs intérêts particuliers ou dans la conduite d’ une négociation nationale plus d’ habileté de dissimulation de profondeur que n’ en déployèrent la baronne et l’ abbé dans le moment ou ils se trouvèrent tous les en scène .semblable à le parrain qui dans le moyen âge armait le champion et en fortifiait la valeur par d’ utiles conseils à le moment ou ̀ il entrait en lice le vieux malin avait dit à la baronne –n’ oubliez pas votre rôle vous êtes conciliatrice et non partie intéressée troubert est également un médiateur pesez vos mots étudiez les inflexions de la voix de le vicaire-général s’ il se caresse le menton vous l’ aurez séduit .quelques dessinateurs se sont amusés à le représenter en caricature le contraste fréquent qui existe entre ce que l’on dit et ce que l’on pense ", "ici pour bien saisir l’ intérêt de le duel de paroles qui eut lieu entre le prêtre et la grande dame il est nécessaire de dévoiler les pensées qu’ ils cachèrent mutuellement sous des phrases en apparence insignifiantes madame de listomère commença par témoigner le chagrin que lui causait le procès de birotteau puis elle parla de le désir qu’ elle avait de voir terminer cette affaire à la satisfaction de les parties –le mal est fait madame dit l’ abbé d’ une voix grave la vertueuse mademoiselle gamard se meurt je ne m’ intéresse pas plus à le cette sotte fille qu’ à le prêtre-jean pensait -il mais je voudrais bien vous mettre sa mort sur le dos et vous en inquiéter la conscience si vous êtes assez niais pour en prendre de le souci. –en apprenant sa maladie monsieur lui répondit la baronne j’ ai exigé de monsieur le vicaire un désistement que j’ apportais à le cette sainte fille ", "je te devine rusé coquin pensait -elle mais nous voilà mis à l’ abri de tes calomnies quant à le toi si tu prends le désistement tu t’ enferreras tu avoueras ainsi ta complicité il se fit un moment de silence –les affaires temporelles de mademoiselle gamard ne me concernent pas dit enfin le prêtre en abaissant ses larges paupières sur ses yeux d’ aigle pour voiler ses émotions vous ne me compromettrez pas mais dieu soit loue les damnés avocats ne plaideront pas une affaire qui pouvait me salir ", "que veulent donc les listomère pour se faire ainsi mes serviteurs –monsieur répondit la baronne les affaires de monsieur birotteau me sont aussi étrangères que vous le sont les intérêts de mademoiselle gamard mais malheureusement la religion peut souffrir de leurs débats et je ne vois en vous qu’ un médiateur où moi-même j’ agis en conciliatrice nous ne nous abuserons ni l’ un ni l’ autre monsieur troubert pensait -elle sentez -vous le tour épigrammatique de cette réponse –la religion souffrir PROPN dit le grand-vicaire la religion est trop haut située pour que les hommes puissent y porter atteinte la religion c’ est moi pensait -il –dieu nous jugera sans erreur madame ajouta -t-il je ne reconnais que son tribunal bien monsieur répondit -elle tâchons d’ accorder les jugements de les hommes avec les jugements de dieu ", "oui la religion c’ est toi l’ abbé troubert changea de ton: –monsieur votre neveu n’ est -il pas allé à le paris vous avez eu là de mes nouvelles pensait -il je puis vous écraser vous qui m’ avez méprisé vous venez capituler –oui monsieur je vous remercie de l’ intérêt que vous prenez à le lui il retourne ce soir à le paris il est mandé par le ministre qui est parfait pour nous et voudrait ne pas lui voir quitter le service ", "jésuite tu ne nous écraseras pas pensait -elle et ta plaisanterie est comprise un moment de silence –je ne trouve pas sa conduite convenable dans cette affaire reprit -elle mais il faut pardonner à un marin de ne pas se connaître en droit faisons alliance pensait -elle nous ne gagnerons rien à le guerroyer un léger sourire de l’ abbé se perdit dans les plis de son visage il nous aura rendu le service de nous apprendre la valeur de ces peintures dit -il en regardant les tableaux elles seront un bel ornement pour la chapelle de la vierge vous m’ avez lancé une épigramme pensait -il; en voici nous sommes quittes madame –si vous les donniez à le saint-gatien je vous demanderais de me laisser offrir à l’ église de les cadres dignes de le lieu et de l’ œuvre ", "je voudrais bien te faire avouer que tu convoitais les meubles de birotteau pensait -elle –elles ne m’ appartiennent pas dit le prêtre en se tenant toujours sur ses gardes –mais voici dit madame de listomère un acte qui éteint toute discussion et les rend à le mademoiselle gamard elle posa le désistement sur la table voyez monsieur pensait -elle combien j’ ai de confiance en vous il est digne de vous monsieur ajouta -t-elle digne de votre beau caractère de réconcilier chrétiens quoique je prenne maintenant peu d’ intérêt à le monsieur birotteau –mais il est votre pensionnaire dit -il en l’ interrompant " ]
[ "et les étudiants qui étaient fous d’ elle n’ avaient garde de s’ inquiéter touchant l’ avenir de leur cher trésor une fois c’ était à l’ époque de la fin de les vacances parmi les jeunes gens qui arrivaient pour entrer à l’ université de tubingue il y en avait un qui excita la raillerie générale parce qu’ il arrivait conduit par sa mère une pauvre bonne femme habillée en paysanne qui pleurait toutes les larmes de son corps et semblait ne point pouvoir se séparer de son fils ils se moquent de toi tu vois bien enfant disait -elle tu seras malheureux ici reviens avec moi! le jeune homme qui avait les yeux rouges de pleurs lui rendait ses baisers mais ne voulait point partir chérie regardait tout cela émue presque autant que le fils et la mère ", "sans prévenir la guerre se transformait en une course silencieuse l’ ennemi ne reculait pas il s’ écartait le régiment luttait contre la fatigue la paix de les villages les ponts sautés et tous les signes accourus pour dire que le sang coulé ne servirait plus à le rien sur les hauteurs des châteaux nous observaient dans leurs ruines châteaux épargnés sans doute par louvois dans l’ intention de laisser à les invasions françaises à le venir leur romantisme de pacotille leurs clairs de lune leurs amoureuses à les bras blancs se désolait à l’ idée de les jours qui s’ annonçaient et dont la couleur était: répression lassitude conscience de les armées qui s’ ennuient ", "a son aspect tout ce qu’ elle avait formé le projet de lui dire toutes les idées sombres disparaissaient cet état si nouveau pour cette âme altière durait encore longtemps après que sénécé avait disparu elle finit par trouver qu’ elle ne pouvait penser qu’ elle ne pouvait vivre loin de sénécé la mode à le rome qui pendant siècles avait été pour les espagnols commençait à le revenir un peu à les français on commençait à le comprendre ce caractère qui porte le plaisir et le bonheur partout où il arrive ", "—ensuite tu sais dit adolphe elle m' embête l' autre dimanche je n' avais pas de tabac je lui demande sous elle refuse oh! bien alors c' est pas une sœur —ne crains rien va ajouta la mère ses châles de l' inde ne dureront pas toujours on aura sa revanche allons viens! terral était parti pâle les dents serrées cherchant une voiture sans une autre pensée que celle-ci: courir à le nogent y trouver cachemire et la ramener à le paris après avoir souffleté celui mais le nom de cet homme il l' ignorait puis il ne savait même pas où la rencontrer elle dans ce nogent ", "connaissance récente de le caractère de robert ou soumission à les volontés de son père qui voulait dit -on lui faire épouser le comte duriveau était -ce enfin amour pour le prince de montbar à le milieu de ces perplexités mes craintes changeaient alors d’ objet sans être pour cela moins vives quel choix mon dieu pour régina entre ces hommes ", "que voulez -vous dire demandai -je de plus en plus surpris oh reprit -il c’ est une triste et navrante histoire PROPN mon père ne prenait point son parti de la perte de nos domaines mon père voulait à le tout prix restaurer sa maison et redevenir riche pour reprendre son rang ", "sur le point de se mettre en route il s’ était demandé si la jeune négresse était bien sincère et si ce n’ était pas un piège qu’ on lui tendait il avait résolu d’ ailleurs de ne point aller jusqu’ à l’ habitation mais de s’ arrêter en chemin en quelque lieu où la fuite lui serait facile à le cas où le combat se présenterait avec des chances trop inégales il enverrait lucinde prévenir les créoles et les attendrait il comptait sur la nuit sur sa connaissance particulière de les localités sur son courage et sur sa force pour échapper à les embuscades fabulé et lucinde se mirent donc en route cette dernière frémissant d’ impatience tant sa haine contre macandal lui donnait d’ ardeur ", "cet oubli me chagrine mais ne me surprend pas car il en est toujours ainsi les grands oublient volontiers tout ce qui touche à les petits comme moi moi qui n’ ai paru me rebeller et n’ ai défendu ma triste carcasse que pour la mettre tout entière à le service de mon roi! voilà l’ accueil qui m’ est fait pauvre lancelot bigorne pauvre moi mon cœur en souffre et en gémit mais de le moins par saint barnabé mon vénéré patron tout le monde entendra ma douleur de les han! lamentables funèbres ponctuèrent ce discours fantastique autant que brave car lancelot bigorne jouait tout simplement sa tête en ce moment le roi ne put résister et une fois encore il éclata de rire en disant c’ est vrai! ", "je vois clair oh! je vois clair ils étaient tous autour de toi non point pour toi mais pour moi je suis le secret ils voulaient s’ emparer de moi: l’ un pour enfouir le secret à le pieds sous terre les autres pour savoir le secret il se frotta les mains tout doucement et reprit: il n’ y a que moi de menacé ", "grâce à le cet excellent homme je suis donc ici m. a plusieurs comptoirs et un grand nombre de commis dont l’ éducation m’ a paru laisser beaucoup à le désirer j’ ai eu la faiblesse d’ être bien aise qu’ il ne me confondît pas avec eux et me donnât un petit bureau à le part pour travailler c’ est là que de le matin à le soir j’ aligne des chiffres et j’ additionne des colonnes autrefois une telle besogne m’ eût semblé impossible " ]
bompard le rassit d’ un: ta bouche bébé» qui provoqua une grosse hilarité générale l’ entrepreneur de travaux publics s’ essuyait les yeux de rire bompard souffla à le mureaux pourquoi le commandant n’ est -il pas la ̀? aurait été mieux torché comme la tête jaune de le lieutenant hureaux s’ agita ses yeux roulèrent derrière leurs vitres il siffla: nous ne sommes plus assez bons pour dîner avec m.de pierreguise c’ est bien chauffé ici dit husson-charras
[ "on ne se croirait pas à la saint-sylvestre tu as ta voiture à la porte? non? j’ espérais que tu pourrais me ramener à le cause de ma patte tant pis fuchs ira chercher un taxi qu’ est -ce que c’ est que ce bonze à le côté de marsolleau? tu le connais aurélien regarda vers le bout de la table a c’ est stéphane il était vaguement dans l’ artillerie ", "il collabore à la cagna un sceptique avec des idées sociales qui dit pis que pendre des femmes et qui n’ épouse pas sa maîtresse qui fait des blouses à qui il reproche les sous qu’ il lui a prêtés son père est président de tribunal et lui habite une garçonnière chez ses parents à le rez-de-chaussée il est sourd d’ une oreille le feu vous comprenez il m’ a fait tout un chambard avare qu’ on se mette à le table dit husson-charras sur le socialisme la russie est -ce que je sais il trouve que les grands magasins n’ en faut plus et les enseignes lumineuses lui font mal à les yeux un peu piqué tu ne crois pas le docteur s’ acharnait à le parler en même temps à le aurélien ", "il était en apparence tout à les histoires de les produits melrose et il feignait de traiter leurtillois en actionnaire est -ce que barbentane l’ avait tenu à le courant de le projet de parfums à le poids? avec mme mary-rose à le cause de mary et de rose vous comprenez rose aurait son théâtre rose n’ avait pas la place qui était due à son talent à son génie quand elle aurait son théâtre comme réjane la grande sarah on passait la salade et ta femme va bien demanda aurélien à le husson-charras ", "celui-ci avait épousé sa cousine qu’ est -ce qu’ il aurait pu faire d’ autre maintenant elle lui faisait l’ effet d’ une infirmière mais il ne pouvait pas comme autrefois après les e.o.r. à le bleau et dans les cantonnements chasser la femme avec cet entrain de braconnier qu’ on lui connaissait alors ce chien d’ arrêt qu’ il s’ était dégoté comme ordonnance ", "PROPN se souvenait de le soldat miraud un paysan qui n’ avait pas son pareil pour préparer le lit de le lieutenant il écoutait les phrases mortes et tristes de son voisin de table qui parlait de sa femme de son chez lui de le travail qu’ on lui avait trouvé à la banque husson on l’ avait casé quoi lui et sa guibolle il devait détester sa femme il avait grossi autrefois il voulait être avocat un an de droit avant le service puis la guerre il remuait tout le temps sa prothèse sous la table il n’ arrivait pas à se placer comme il faut ", "ramenait tout le temps lucien morel à le souvenir d’ aurélien il demanda: mais quand est -ce que tu as ramassé ta blessure ta enfin —ma patte dit l’ autre c’ est bien ma veine tout à le fait à la fin tu imagines! ", "sur la route de maubeuge comme on détalait de la malmaison avoir fait ans de front et comment! sans rien pour et tu sais que je n’ étais pas de ces ballots qui se jettent dans tous les pastis il faut dire ce qui est j’ avais la venette j’ étais sûr d’ y rester je comptais mes abattis quand ç a chiait dur je suais de partout j’ avais toujours l’ idée que ç a se voyait une fois le parapet passé allait le chiendent c’ est toujours de le grimper ", "enfin je ne sais pas vous autres vous aviez l’ air de ne pas trop mais moi bon dieu quand j’ ai senti que j’ étais touché j’ ai recommencé à le vérifier la tête les bras les jambes elles y étaient encore toutes les mais il y en avait une c’ était bizarre j’ y sentais comme un froid on n’ y avait pas tenu on n’ avait pas pu attendre le dessert: becmeil debout avec de l’ huile sur les lèvres et le menton plus paille que jamais la main sur le cœur chantait à la demande générale c’ est toi qui avais raison dit husson-charras mais on aura la sérénade tout de suite après tu verras —non dit aurélien il n’ y a qu’ à le lancer ballante il ne s’ arrêtera plus qui ballante deballante le peintre le gros là-bas c’ est ce qu’ on appelle un boute-en-train quand il ne parle pas peinture le docteur hocha la tête: curieux leurtillois vous connaissez tout le monde ici je n’ aurais jamais cru ça de vous je vous prenais pour un solitaire et puis vous cultivez des relations inattendues aurélien le regarda et sourit ", "il venait de sentir sa solitude il ne pouvait s’ empêcher de se retourner il tournait le dos à la porte de le restaurant par où peut-être PROPN allait entrer PROPN qu’ il ne voulait pas avoir l’ air de relancer PROPN qui lui parlerait de bérénice tout d’ un coup il devenait sensible à le tous les détails absurdes de le décor: de les applications de cuivre avec des bougies électriques à le petits abat -jour roses un tableau représentant la mer en fureur faisant pendant avec une mer calme à le rochers rouges et la desserte à le côté de la table couverte de bouteilles improbables de seaux à le champagne de couverts de rechange le dessus de peluche à le pompons sur le piano avec un grand vase genre manufacture de sèvres d’ où s’ épanchaient des fleurs et des feuilles artificielles le baroque aussi de la disproportion de la pièce les petites tables là-bas d’ où de les gens d’ une autre espèce regardaient le banquet avec des yeux gênés d’ une peuplade africaine tombant en pleine kermesse flamande " ]
[ "tous les français savent danser sûrement vous aimez la valse et la polka? la vérite m’ oblige à le avouer que je suis un pitoyable valseur une polka je m’ en tire encore: mais pour la valse ou le quadrille bonsoir j’ embrouille tout s’ avoua vaincue et n’ insista pas un garçon qui ne savait jouer ni à le cricket ni à le lawn-tennis ni à le polo qui ne montait pas à le cheval qui ne dansait pas à ses yeux cela n’ existait plus en tout cas c’ était à le peine un gentleman ", "elle soupira la reine lui tendit la main d’ un air touché souffre dit -elle que je m’ occupe de ta sûreté tu ne rentreras pas tout de suite chez toi je me tromperais fort si le roi ne mettait pas des gens sur tes traces ", "–on dirait un roman policier remarqua -t-elle en s’ efforçant de rire pour cacher la petite émotion qui l’ avait saisie après jours de recherches m. PROPN allait lui présenter prétendants répondant disait -il chacun dans son genre à le toutes les exigences qu’ elle avait formulées .mais pour permettre à la jeune fille d’ observer ces prétendants sans être vue elle-même il usait d’ une automobile spéciale aménagée à le cet effet et voici que la luxueuse voiture à les apparences débonnaires venait de stopper devant la terrasse d’ un grand café sur un boulevard à les alentours de la gare montparnasse café peu animé à le cette heure quelques tables cependant étaient occupées et celles qui l’ étaient se dressaient à le proximité de le brasero face justement à l’ auto PROPN désigna un de les clients à sa compagne :–ce monsieur à le pardessus clair qui boit un apéritif est un fils de famille que la crise de les affaires il y a quelques années a contraint de travailler ", "on s’ aperçut alors que la barque abandonnée longtemps à sa propre impulsion s’ était rapprochée de toulon dont on n’ était éloigné que d’ un quart de lieue à le peine –où faut -il aller? demanda mac-bell –retournons à le port dit l’ argousin je veux me débarrasser à le plus vite de mes prisonniers crampon et l’ écossais se mirent à le ramer vers toulon blondel était couché à le fond de la barque avec salviat et tous avaient été solidement garrottés PROPN se retourna à un moment vers l’ écossais: –quant à le toi lui dit -il à le voix haute et ferme tu n’ es pas assez naïf pour te croire sauvé parce qu’ on va me mettre à la double chaîne ", "ce souvenir avait toujours nourri sa conviction la femme est une force volcanique incorruptible dotée de grands yeux blancs qui vous regardent avec dureté d’ une certaine façon il avait trouvé le négatif de la vénus: une sculpture blanche avec des yeux noirs –t’ as pas froid fit signe que non il s’ était rapproché d’ elle à le quelques mètres de la galerie –les enfants dorment ", "elle a infiniment raison puisque son corps cette partie de son corps fut le tabernacle de le dieu vivant et que nul pas même un archange ne peut assigner des bornes à la solidarité de ce confondant mystère xxi onavu plus haut que gacougnol était sorti dès le matin et qu’ il avait déployé pour clotilde une activité extraordinaire à le retour il trouva devant sa porte une vieille qu’ il prit de loin étant un peu myope pour un très long prêtre desséché par d’ apostoliques travaux et profondément affligé de la pestilence de les cœurs la mère chapuis vêtue de noir s’ abritait en effet sous un immense chapeau en calèche d’ une antiquité fabuleuse qu’ elle avait dû découvrir sur des alluvions d’ immondices et se tamponnait activement les yeux avec un sordide mouchoir à le carreaux qui eût été fort à sa place dans quelque rigole de faubourg ", "la littérature était le seul endroit où la bonne foi était enfin foulée à les pieds les témoignages donnaient des livres sans perspective aucune autre que je suis comme toi moi et toi c' est pareil je pense comme toi alors que l' écrivain lui-même ne savait pas ce qu' il pensait je pense a n' existait pas avait dit rimbaud mais on me pense je est un autre ", "il est vrai que certaines gens ne peuvent être que caissiers comme d’ autres sont invinciblement fripons étrange civilisation la société décerne à la vertu louis de rente pour sa vieillesse un second étage de le pain à le discrétion quelques foulards neufs et une vieille femme accompagnée de ses enfants quant à le vice s’ il a quelque hardiesse s’ il peut tourner habilement un article de le code comme turenne tournait la société légitime ses millions volés lui jette des rubans le farcit d’ honneurs et l’ accable de considération le gouvernement est d’ ailleurs en harmonie avec cette société profondément illogique ", "je ne pensais pas que mon mari dût jamais s’ en apercevoir la suite me prouva le contraire .il avait adopté avec moi une attitude à la fois déférente et hautaine ne m’ interrogeant jamais sur mes goûts mes désirs ou mes allées et venues il semblait vraiment se désintéresser de ce qui n’ était pas nos rapports directs .je vivais sous son toit comme si je lui avais été totalement étrangère .nous ne nous rencontrions d’ ailleurs qu’ à le table à les heures de les repas .quand celles-ci approchaient je descendais à le salon ou ̀ il m’ avait conduite le premier soir et il quittait aussitôt son bureau pour me rejoindre les moments précédant le repas de le midi voyaient généralement notre première rencontre journalière après s’ être incliné devant moi il s’ informait courtoisement de ma santé –comment allez -vous aujourd’hui –vous avez bien dormi cette nuit?phrases imprévues à lesquelles je répondais non moins correctement par ces autres tout aussi spirituelles –je vous remercie infiniment j’ ai passé une nuit délicieuse .quelquefois notre dialogue prenait une ", "c’ est à ce moment -là que djamel et laurent ils se sont amenés ils sont rentrés dans la baraque ils avaient chacun un cutter à la main des fois que mais comme c’ était une meuf on craignait pas trop moi j’ avais terminé mon boulot puisque la porte était ouverte après c’ était à le eux de se démerder " ]
ils ne sont pas faciles à le posséder les gars de la grande taule ma jolie ne les prends pas trop pour des gardes champêtres j’ éclate de rire et je la laisse à sa stupeur l’ un de les flics genevois de la nuit m’ attend à l’ aéroport il tient une grande enveloppe sous le bras voici les photographies monsieur le commissaire j’ espère que vous les trouverez bonnes
[ "merci vous êtes gentil un haut-parleur appelle sur l’ aire de départ les voyageurs pour paris je serre la dextre de le collègue et je me trotte j’ étais parti les mains vides et je rentre heures plus tard avec les photos d’ un mort une carte d’ identité qui doit être fausse le souvenir d’ un bon moment passé avec une souris un disque mystérieux qui a paraît-il de la valeur et planté à le milieu de le crâne le plus gigantesque point d’ interrogation qu’ on puisse imaginer chapitre je prends officiellement les choses en main ", "elles ne s’ éclaircissent pas pour autant le chef écoute mon rapport sans broncher à le fond a n’ est pas d’ un rapport qu’ il s’ agit car j’ ai agi de ma propre initiative et dans cette affaire je n’ ai de comptes à le rendre à le personne seulement ce truc qui à le départ était une espèce de divertissement de flic en vacances prend des proportions qui me dépassent le chef je vous ai souvent parlé de lui est un grand mec entre âges mais plus près de le second que du premier ", "il est grand élégant racé et chauve comme un flan à la vanille il passe fréquemment sa main fine sur son massepain et ses yeux bleus se diluent dans l’ infini enfin il me regarde semble prendre conscience de ma présence et sourit san-antonio dit -il je n’ ai jamais vu un garçon comme vous on dirait que les aventures les plus extraordinaires naissent sous vos pas ", "il se lève arpente son bureau et va se jucher sur le chauffage central on dirait qu’ il veut se faire cuire à la coque avec son caillou déplumé san-antonio reprend -il je vous connais trop pour vous enlever un os de cette importance je vais confier à le bérurier l’ affaire de les faux timbres portugais occupez -vous de cette histoire ", "vous pourrez dresser votre note de frais et y porter notre voyage à le genève tout ç a n’ est peut-être pas de notre ressort à le mon avis c’ est du boulot pour la p.j. mais peu importe nous serons toujours à le temps de les mettre dans le coup le moment venu il ramasse le disque posé sur son tampon-buvard curieux objet fait -il ", "il me le tend bon eh bien bonne chance tenez-moi à le courant si vous étiez obligé de filer loin de paris dites-le-moi pour le cas ou ̀ j’ aurais un job urgent à le vous confier il me tend sa main blanche blanche comme une tranche de veau votre mère devait penser très fort à un chien de chasse lorsqu’ elle vous attendait dit -il ", "je lui serre la pince en me promettant de poser la question à le félicie puis je m’ évacue en direction de le laboratoire grignard l’ assistant principal est derrière une pyramide d’ éprouvettes comme un organiste derrière son usine à le musique il me regarde rapidement sans cesser de manipuler ses mystérieux flacons une seconde s’ excuse -t-il ", "faites j’ ai le temps je le regarde s’ affairer grignard c’ est un grand jeune homme sage avec des lunettes sur le nez et un parapluie accroché à le porte-manteau de son vestiaire le genre de mec qui postule pour les palmes académiques et qui a des recettes contre les brûlures mais un brave zigoto à le fond chaque année il fait un chiard à sa femme et depuis le temps qu’ il est marida il a eu le temps d’ en pondre tellement que ce qu’ il touche comme allocations familiales suffirait à l’ pour passer un mois à le waldorf je lui tends mon mystérieux disque de métal ", "dites vieux ç a vous dit quelque chose il prend la rondelle et l’ examine attentivement non fait -il qu’ est -ce que c’ est c’ est ce que j’ espérais que vous me diriez grignard un type s’ est buté à le cause de ce machin-là et avant de se tirer une balle dans la calbombe il a dit à une interlocutrice inconnue que ç a représentait une fortune mystère et boule de gomme " ]
[ "la nuit et le silence l’ épouvantaient il avait fait allumer toutes les lumières dans sa chambre dans le boudoir dans le cabinet de toilette dans la chambre de sa femme à la voix de marthe tout son crime était remonté de le fond vaseux de sa conscience où il croupissait une angoisse folle lui avait serré le cœur et il avait fui jusque dans l’ évanouissement l’ évocation de le fantôme d’ andré avec sa plaie à la tempe depuis le commencement de cette longue nuit ou elle l’ avait soigné comme un enfant PROPN essayait en vain de le raisonner ", "elle le regardait avec cette fixité inhumaine de grand-duc qui m' avait déjà frappé elle était très pâle et je vis glissant sur les dents dont apparut une fine ligne blanche se lever la lèvre supérieure dans une contraction douloureuse et moi devant ce drame intime soudain dévoilé et qui dépassait de si haut le tourment bénin de mes tergiversations je perdis mes dernières forces a ce moment nouveaux coups furent frappés seulement coups faibles et rapides et ma nièce dit il va partir d' une voix basse et si complètement découragée que je n' attendis pas davantage et dis d' une voix claire entrez monsieur pourquoi ajoutai -je monsieur pour marquer que j' invitais l' homme et non l' officier ennemi ", "il se retourna prestement son visage interrogateur fit sourire jacques oui docteur j’ ai eu d’ affreux maux de tête; et ce n’ est pas complètement passé quel genre de maux de tête une douleur toujours à le gauche non des vertiges des troubles oculaires rassure-toi reprit jacques que cet entretien commençait à le gêner je vais beaucoup mieux maintenant déclara qui ne plaisantait pas ", "tout ce que ç a prouve c' est que vous êtes un emmerdeur je le savais déjà un emmerdeur efficace non? disons plutôt un emmerdeur bien renseigné efficace je maintiens: n' oubliez pas le coup de le retard d' avion quoi? a aussi c' est vous ", "la câline douceur de le regard de vital s’ éclaira d’ une émotion ardente le jeune homme murmura :–oui je regrette madel je regrette tout ce qui vous fait pleurer de genderne et son beau-frère rentraient le rideau se levait de nouveau cécile parut en scène vêtue de noir échevelée elle était dramatiquement belle ", "je ne suis jamais plus joyeux que lorsque je vois mes filles heureuses le repas terminé on se rendit à l' abbaye le propriétaire connaissait un peu m. de kervoz avec lequel il s' était trouvé en relation d' affaires il s' empressa de se mettre à la disposition de les promeneurs ce fut avec le plus vif intérêt que claire et noémi ainsi que mme de rives parcoururent de nouveau le vieux monastère ", "oetilé la considéra un instant sans comprendre mais comme elle insistait il devina que syngie le croyait simplement en visite il se souvint alors que dans la lettre par laquelle il annonçait son arrivée il avait omis de parler de sa maladie mais outre qu' il lui répugnait d' en prononcer et surtout d' en écrire le nom il n' avait pu supposer un instant que l'on se trompât sur la cause de son voyage certes il se sentait envers sa famille de les devoirs stricts et que rien à le monde ne l' eût empêché d' accomplir mais il n' était pas homme à le dissiper quelques journées pour venir voir une femme qu' il connaissait mal et qui matériellement n' avait pas besoin de sa présence ", "j’ ai tout ce qu’ il faut en bas dans la camionnette c’ est vrai que vous ne me soupçonnez pas et que vous faites par routine? je suis à le peu près certain que vous n’ avez pas tué manuel —alors de quoi me soupçonnez -vous —vous le savez mieux que moi mon petit je ne suis pas pressé ", "ou alors de le directeur PROPN il est vrai que c’ est celui-ci que je redoutais le moins jésus comme vous vous y prîtes -vous pour me prendre? ah! un matin le bon directeur lui-même entra dans ma cellule mon pauvre ami me dit -il je vous apporte un mauvais message de le courage ", "quand la cliente fut partie le cœur d’ auguste déborda –mon cher elle devient folle dit -il sans nommer sa femme elle s’ est enfermée vous devriez me rendre le service de monter lui parler je crains un accident ma parole d’ honneur !le jeune homme affecta d’ hésiter c’ était si " ]
puis se charge sur des mules qui ruent sur des chameaux qui grognent; en route notre camp est leve à le départ les chevaux dansent hennissent se défendent ou s’ amusent nous commençons notre étape de le second jour dans des montagnes uniformément couvertes de broussailles de chênes verts de bruyères et d’ asphodèles presque jamais d’ arbres à le maroc mais en revanche toujours ces grandes lignes tranquilles de les paysages vierges que n’ interrompt ni une route ni une maison ni un enclos
[ "un pays inculte à le peu près laissé à l’ état primitif mais qui semble merveilleusement fertile quelques champs de blé et quelques champs d’ orge à lesquels on ne s’ est pas cru obligé de donner la forme carrée usitée chez nous et qui ont l’ air de prairies d’ un vert tendre comme cela repose les yeux après notre petite campagne française tout en damier morcelée et découpée j’ ai déjà connu ailleurs cette sorte de bien-être de soulagement particulier que l’on éprouve dans les pays où l’ espace ne coûte rien et n’ est à le personne; dans ces pays-là il semble aussi que les horizons s’ élargissent démesurément que le champ de la vue soit très agrandi que les étendues ne finissent plus et toujours à le quelque mètres en avant de nous sur les tranquilles lointains verts sans cesse déroulés toujours se dessine cette même première avant-garde qui nous guide et que nous suivons dans sa continuelle fuite cavaliers de front ", "celui de le milieu un grand vieux nègre de majestueuse allure en cafetan de drap rose en burnous et turban de fine étoile blanche portant haut l’ étendard de le sultan l’ étendard de soie rouge à le boule de cuivre ceux des côtés nègres aussi pareillement coiffés tenant en main leurs longs fusils dont les canons brillent sur l’ uniformité bleuâtre de les fonds des montagnes et des plaines vers heures sous le ciel toujours gris dans la campagne toujours verte et sauvage nous apercevons là-bas devant nous une ligne immobile de bonshommes à le cheval postés pour nous attendre c’ est que nous allons changer de territoire et tous les hommes de la tribu chez laquelle nous arrivons se tiennent sous les armes en tête pour nous recevoir ainsi qu’ il est d’ usage pour les ambassades qui passent ils nous feront escorte à le travers leur pays et les autres venus de tanger s’ en retourneront ", "oh! les étranges cavaliers vus à le repos et dans le lointain sur leurs petits chevaux maigres sur leurs hautes selles à le fauteuil on dirait des vieilles femmes enveloppées de longs voiles blancs des vieilles poupées à le figure noire des vieilles momies ils tiennent en main de très longs bâtons minces recouverts de cuivre brillant qui sont des canons de fusil; leur tête est tout embobelinée de mousseline et leurs burnous sur la croupe de leurs bêtes traînent comme des châles on s’ approche et brusquement à un signal à un commandement jeté d’ une voix rauque tout cela se disperse essaime comme un vol d’ abeilles gambade avec des cliquetis d’ armes en poussant des cris ", "leurs chevaux éperonnés se cabrent sautent galopent comme des gazelles effarées queue à le vent crinière à le vent bondissant sur les rochers sur les pierres et de le même coup les vieilles poupées ont pris vie sont devenues superbes aussi sont devenues des hommes sveltes et agiles à le beau visage farouche debout sur de grands étriers argentés et tous les burnous blancs qui les empaquetaient se sont envolés flottent maintenant avec une grâce exquise découvrant des robes de dessous en drap rouge en drap orange en drap vert et des selles qui ont des tapis de soie rose de soie jaune ou de soie bleue à le broderies d’ or et les beaux bras nus des cavaliers fauves comme du bronze sortent des manches larges relevées jusqu’ à les épaules brandissant en l’ air pendant la course folle les longs fusils de cuivre qui semblent devenus légers comme des roseaux c’ est une première fantasia de bienvenue pour nous faire honneur dès qu’ elle est finie le caïd qui l’ avait conduite s’ avance vers notre ministre et lui tend la main nous disons adieu à le nos compagnons d’ hier qui s’ ", "j’ ai souvenance d’ avoir traversé toute l’ après-midi de cette même journée d’ immenses d’ interminables plateaux de sable recouverts de fougères comme sont nos landes de le sud de la PROPN ces plaines étaient d’ un vert tendre et frais à l’ infini d’ un vert tout neuf d’ avril un rayon atténué de soleil les éclairait obstinément à le seul point précis où nous étions comme si cette lueur nous eût suivis tandis qu’ alentour les grands horizons de montagnes où pesaient des nuages sombres se confondaient avec le ciel dans des obscurités lourdes et sinistres des rideaux de brume tamisaient une sorte de lumière couleur d’ argent doré de vermeil pâli et c’ était inattendu de voir ainsi fraîches et voilées ces campagnes africaines le frôlement de notre passage les sabots de nos chevaux brisant les tiges développaient très fortement la senteur de les fougères qui me rappelait les beaux matins de juin dans mon pays l’ arrivée à le marché de les mannequins de cerises ", "en saintonge les cerises ne voyagent jamais sans être enveloppées de cette sorte de feuillage aussi ces senteurs sont -elles inséparables dans mon souvenir et de chaque côté de notre colonne en sens inverse de notre marche toutes les minutes des groupes de cavaliers arabes passaient comme le vent sur ces tapis de plantes sur ces sables on entendait à le peine le galop de leurs chevaux tout le bruit qu’ ils faisaient en fendant l’ air était un léger cliquetis de cuivre et un flottement échevelé de burnous on croyait plutôt entendre une bourrasque dans des voiles de navire ou un grand vol d’ oiseaux ", "a peine aussi avait -on le temps de se garer pour n’ être pas frôlé par eux et à le moment même ou ils nous croisaient ils poussaient un cri rauque puis tiraient à le poudre un coup de leur long fusil nous couvrant de fumée a chaque instant à le droite ou à le gauche recommençait cette vision rapide cette espèce de cauchemar de guerre qui fuyait terriblement vite vers le soir seulement ces fantasias cessèrent autour de nous la teinte verte était de plus en plus belle le pays devenait presque boise ", "il y avait des bouquets d’ oliviers et les palmiers-nains étaient si vieux si hauts qu’ ils ressemblaient à de vrais arbres des hameaux apparaissaient et là sur des collines murs de terre battue et toits de chaume gris le tout entouré gardé à le demi caché par des haies d’ énormes cactus-raquettes d’ un vert presque bleu et des femmes en haillons de laine grise sortaient à le notre approche de ces formidables clôtures tout hérissées d’ épines criant: pour nous faire honneur avec des voix stridentes perçantes comme en ont les martinets les soirs d’ été lorsqu’ ils tourbillonnent dans le ciel puis cette région habitée s’ éloigna de nous et après ou gués franchis nous aperçûmes dans une prairie dans un bas-fond très frais notre camp qui achevait de se monter ", "nos chevaux hennirent de plaisir en le reconnaissant toujours pareille notre petite ville toujours disposée de la même manière comme si elle se transportait d’ une seule pièce sur des roulettes et dès l’ arrivée chacun de nous sans hésiter se rend tout droit dans sa maison qui par rapport à les autres n’ a pas changé de place il y retrouve son lit son bagage et par terre sur un premier tapis d’ herbe et de fleurs son tapis marocain étendu nous voyageons avec tout le confort de les nomades n’ ayant à le nous occuper de rien n’ ayant qu’ à le jouir de le grand air de le changement de l’ espace " ]
[ "il n’ y a pas affirmait -il plaisir plus grand que de rester ainsi des journées le ****ventre sur la plate-forme et le nez sur le parapet invisible et guettant comme un peau-rouge on regarde de le côté de la mer pour voir si les oiseaux arrivent car les oiseaux personne ne sait pourquoi arrivent toujours de le côté de la mer un vol de grives ou de becs-fins vient à le passer alors le fusil en main on se dresse surpris par cette apparition fantastique les oiseaux s’ effarent ralentissent leur coup d’ aile et tourbillonnent éperdus ", "–eh bien s’ écria simone il n’ y a aucune nouvelle de madame cela tomba comme un glas le soir parut plus fauve ", "le petit hippodrome de courses créé par adolphe dennetier l’ excellent cœur enlevé trop tôt à ses amis et à les véritables amateurs de sport sert de rendez -vous fréquents à les duellistes le garde de le terrain est tellement habitué à le ce genre de visites qu’ il va presqu’ à le devant de les visiteurs avec un sourire des plus aimables et leur indique les places convenables suivant l’ heure a laquelle ils arrivent quand il pleut il tolère que l’on se mette à l’ abri sous l’ un de les toits de les tribunes on n’ est pas plus hospitalier il faut dire que cette complaisance forme une partie de ses bénéfices ", "avait montré durant les années que j’ avais passées à la pension tant d’ indifférence à le mon égard que j’ étais persuadée qu’ à le moment venu de prendre une décision pour mon avenir il s’ en remettrait complètement à le notaire de ce soin conçoit donc mon émoi quand j’ appris son désir de m’ avoir près de lui la pensée qu’ il me fallait à le ans quitter mon pays mes bonnes maîtresses mes compagnes aimées pour aller vers l’ inconnu vers le tuteur étranger dont j’ avais gardé un si désagréable souvenir me fit verser d’ abondantes larmes .cependant ayant obtenu du notaire la promesse que ma nourrice m’ accompagnerait dans mon voyage si toutefois elle y consentait je finis par accepter avec moins d’ amertume l’ idée de mon exil .pressentie la brave femme ne refusa pas son mari et son fils étaient morts l’ année précédente rien ne la retenait plus en bretagne et elle se dit prête à s’ attacher à le mon sort et à le me suivre partout –pourvu que là-bas ils veulent bien me garder je n’ en demande pas plus excellente benoise qui trouvait tout simple de s’ expa", "ce voyage sera plus économique de temps et d’ argent que celui d’ italie on bâtira des villas à la place de les chaumières quelque ingénieux docteur frappé de la beauté de les dents indigènes et informé des cas fréquents de longévité découvrira dans la qualité de ces eaux courantes qui jaillissent de toutes parts et dans la pureté de cette atmosphère qui refuse la mousse à les arbres et le lierre à les rochers des conditions essentielles de guérison pour les victimes de les brouillards de paris; et voilà un pays transformé en un clin d’ œil en attendant que la mode étende son sceptre sur ces agrestes solitudes je me garde bien de nommer le village en question je l’ appelle sans façon mon village comme on dit ma trouvaille ou mon rêve il me semble qu’ il ne sera plus mien dès que j’ aurai trahi son nom il le faudra pourtant mais à la fin de mon récit et quand je l’ aurai fait aimer un peu si j’ en viens à le bout .tant il y a qu’ en y revenant le long de la creuse à le travers de les éblouissements de paysages délicieux embrasés de soleil rouge et coupés d", "c’ est ce même bouville qui était curateur à le ventre de la reine clémence votre mère noblissime seigneur et qui alla faire prendre pour vous nourrir la dame de cressay à le couvent où elle venait d’ accoucher elle a raconté cela précisément à le mesure que le tribun parlait son visiteur se sentait perdre la raison tout était retourné; les ombres devenaient claires le jour devenait noir ", "m.jean ayant été nommé son frère se contenta de donner sa démission de membre de le conseil et durant toute cette semaine on le vit aller et venir le long de la vallée son mètre sous le bras veillant à ses coupes faisant flotter son bois et surveillant ses ségares aussi tranquillement que d’ habitude seulement le lundi suivant vers heures de le matin comme j’ attendais les enfants à la porte de l’ école je le vis passer sur son char à le bancs sa grosse tête barbue enfoncée dans les épaules et les yeux à le demi fermés comme un homme qui rêve; ses gros chevaux gris-pommelé allaient bon train je le saluai mais il ne me vit pas et se mit à le crier: hue grisette hue charlot! les chevaux filaient sur le chemin de PROPN ils disparurent de le côté de la tuilerie ces choses me reviennent maintenant ", "mais il n’ est que de garder ce qu’ on a: je la retins avec une demi-violence vous m’ avez demandé mademoiselle poursuivis -je sans lui laisser le temps de respirer si j’ entrevoyais un moyen de salut je ne vous ai indiqué que PROPN tout osé qu’ il puisse vous paraître parce que je n’ en vois pas un autre n’ est point l’ embarras ce qui semble impraticable à le celle qu’ aucune affection ne grandit est facile à la femme qui aime et dont l’ amour est la vie ", "sur le coup de heures cathy me proposa un coin de couverture sur son lit et je m’ allongeai près d’ elle triturant dans ma main le papier sur lequel j’ avais noté l’ adresse de fred faisait un moment qu’ elle me surveillait elle devait avoir dans les ans et je devinai son regard fiévreux coincé entre les persiennes entrouvertes déjà vu ce regard-là sur des toiles flamandes ou peut-être un regard qui ne vous détaille pas mais vous traverse comme un son trop aigu l’ adresse était fausse et depuis minutes je tournais autour de le pâté d’ immeubles avec ce regard dans mon dos ", "mais le cœur n\\ y était pas un matin de septembre un samedi je me souviens nous eûmes une scène violente et regrettable m. vaufrenard et moi je jouais de le chopin comme de le gounod me disait -il il me faisait reprendre fois le même passage je énervais il irritait et je jouais de plus en plus mal il me dit: —mais ma fille le piano peut être une ressource dans la vie " ]
grave danger avec le caractère espagnol si âpre si énergique souvenez -vous de barcelone grave aussi parce que la propagande de les idées subversives rencontre peu d’ obstacles dans une foi diminuée j’ aime mieux ne pas toucher ce sujet triste vous vous apercevrez assez vite qu’ il y a une lacune grave dans l’ éducation morale de l’ espagne je préfère vous faire observer ceci: quand vous rencontrerez dans le sud où vous irez une industrie florissante un établissement bien tenu une exploitation modèle demandez de quel pays est le maître une fois sur on vous répondra il est des provinces de le nord ou: son père en était je rentre à le heures de le soir
[ "il fait nuit j’ avais essayé le matin de rencontrer l’ illustre auteur de pequeñeces le roman de mœurs madrilènes dont une traduction partielle a paru dans le journal de les débats l’ occasion s’ était ainsi offerte à le moi de visiter le collège de le deusto le plus luxueux que j’ aie jamais vu espèce d’ université libre dont les élèves vont passer leurs examens de droit ou de lettres à le salamanque mais on m’ avait répondu: le p. coloma est à les eaux il ne reviendra probablement que dans ou jours et vous serez parti à le moment ou ̀ j’ arrive à le terminus le téléphone m’ avertit que le jésuite-romancier est de retour depuis une heure et qu’ il m’ attend ô chance de le voyage je cours en songeant à la préface de m.marcel et à les allusions qu’ il fait à la vie dans le monde de le p. ", "je trouve un homme d’ un peu plus de ans assez grand assez fort d’ un accueil très simple il a le visage carré les traits réguliers les sourcils nets et noirs et une expression habituelle de lassitude ou plutôt il est de ces maladifs qui ont une physionomie à le éclipses le jeu instinctif de les muscles est devenu un effort chez eux mais dès qu’ il parle les yeux s’ animent le sourire est fin spirituel je dirais presque involontairement mondain ", "on sent très bien que ce religieux a souri dans un salon nous causons littérature il me montre son manuscrit en cours de publication de petites feuilles couvertes d’ une écriture serrée à le crayon —je corrige beaucoup me dit -il je fais à le moins copies de chacun de mes ouvrages et quand j’ ai fini je suis mécontent ", "il parle d’ abord en français mais bientôt l’ idiome maternel l’ emporte et il me dit dans un espagnol nerveux abondant que j’ ai peine à le suivre —on a voulu faire de ma vie un roman des gens qui ne me connaissent pas c’ est pourtant bien simple si vous avez le temps de m’ écouter minutes la voilà ma vie! et j’ écoute et j’ attrape à le vol cette autobiographie je suis né à le jerez de la frontera en andalousie le janvier mon père était médecin il se maria fois et eut enfants je suis le troisième de la seconde femme ", "vers ans j’ entrai à l’ école royale de marine j’ aurais voulu être officier j’ en sortis à le bout de ans avec le titre de mais mon père s’ opposant à le ce que je suivisse cette carrière je laissai là la marine et je commençai mon droit à le séville j’ avais ans ", "entre et à la maison chez mes parents année de repos j’ écrivis ma première nouvelle: solaces de un estudiante le prologue est de andalouse comme vous le savez avec laquelle ma famille était très liée et qui fut pour moi comme une grand-mère elle corrigeait mes devoirs de style à le collège elle corrigea de même mes essais de jeune homme et les présenta à le public en vérité je crois que cet ouvrage est bien ignoré aujourd’hui ", "le seul exemplaire que j’ en connaisse est à les mains de mon élève préféré le deuxième fils de le duc de PROPN celui dont j’ avais vu le palais à le azcoïtia vers ans je publiai mon deuxième roman dans un journal de madrid il s’ appelait PROPN je l’ ai depuis réédité avec corrections ecclésiastiques j’ allais alors beaucoup dans le monde et je l’ aimais ", "je parle de le monde élégant de la bonne société vous me comprenez rien ne me forçait à le écrire et jusqu’ à le mon entrée en religion à le ans je ne publiai plus qu’ une autre toute petite nouvelle alors me sentant la vocation et les jésuites étant à ce moment chassés d’ espagne je partis pour la france et je fis mon noviciat dans le département de les landes je savais un peu le français qu’ une de mes sœurs m’ avait appris et j’ arrivai à le posséder assez bien votre langue sauf à le perdre plus tard ce commencement d’ habitude comme vous voyez il n’ était plus question de littérature mais de philosophie ", "il en fut ainsi pendant les ans de mon séjour en france et même après mon retour en espagne où je professai pendant l’ année scolaire de à le un cours de droit romain à la guardia en galice je ne repris la plume qu’ en mes supérieurs me demandèrent vers cette époque d’ écrire dans une revue mensuelle qui s’ imprime ici et qui tire à le exemplaires de je le fis j’ écrivis de courtes nouvelles pilatillo mal-alma plusieurs contes pour enfants j’ étais connu de la clientèle de le messager et d’ un groupe de lettrés et d’ artistes mais inconnu de le grand public " ]
[ "a la morgue cocher!... et plus vite que ces dames ont d’ l’ odeur iv en omnibus la maréchale et la comtesse sont debout dans l’ omnibus ne sachant où s’ asseoir le conducteur tire le cordon la voiture se remet en marche ", "quoi! vous ne vous en souvenez pas mais regardez -les donc —eux je les reconnais mais le chien —monsieur le brigadier je vous donne ma parole moi qu' il est à le eux —bien monsieur PROPN —demandez à le florentin et à le florentine si vous doutez encore —non monsieur PROPN je ne doute pas qu' est -ce que c' est qu' est -ce que c' est s' écriait -on autour de lucifer ", "–cela ne vous regarde pas reprit karol ce que la signora commande il me semble qu’ il faut le faire répondit biffi je ne demande pas mieux mais si le père menapace me voit employer à le ceci les pieux qu’ il voulait prendre pour soutenir sa vigne il se fâchera –n’ importe! dit karol tout hors de lui vous devez obéir à la signora ", "en cette occasion les matelots russes sous la direction de leur lieutenant montrèrent beaucoup d’ adresse le pic la pioche ne suffirent pas à le entamer cette dure substance il fallut forer des trous de mine et à le moyen de la poudre faire sauter la roche le travail n’ en marcha que plus rapidement et en jours il fut mené à le bonne fin .pendant ce court laps de temps les colons eurent à le souffrir cruellement de le froid si tout accès nous est interdit dans les profondeurs de le massif avait dit le comte aucun de nous ne pourra résister et ce sera probablement la fin de la colonie gallienne comte répondit le capitaine servadac vous avez confiance en celui qui peut tout? oui capitaine mais il peut vouloir aujourd’hui ce qu’ il ne voulait pas hier il ne nous appartient pas de juger ses décrets ", "mais PROPN avait tiqué en apprenant qu’ il s’ était curieusement troublé quand on l’ avait questionné sur le crime les policiers avaient été emportés par leur zèle dans le fourgon les mains retenues par les menottes PROPN s’ était morfondu tout à le long de son transfert transfèrement disait le code de procédure pénale entre les policiers qui lisaient pour tuer le temps la nausée lui était montée à les lèvres ce n’ est pas moi qui ai tué cette bonne femme se répétait -il comme s’ il avait eu besoin de s’ en convaincre l’ inspecteur qui l’ avait interrogé avait -il fait preuve de zèle ", "et cherchait dans l’ obscurité ses pantoufles adèle éveillée et inquiète en reconnaissant la voix de sa fille dit: mon dieu qu’ est -ce qu’ il y a? –ce qu’ il y a dit tussaud en allumant une bougie ce qu’ il y a je m’ en doute va elle doit s’ être sauvée de chez son mari et elle croit que je vais la soutenir je vais la remuer tu vas voir –ce n’ est peut-être pas et redoutant une catastrophe mme tussaud s’ était levée avait passé sa robe de chambre et descendait avec son mari ", "d’ un autre côté on voit des histoires si étonnantes dans ce bas monde! et puis ne devient pas riche qui veut! et on a beau dire c’ est fièrement commode d’ avoir des écus dans son armoire et dans sa poche de bâtir un châlet d’ acheter de le pré et d’ augmenter son troupeau dame ma chère fille il y a du pour et de le contre comme dans toutes les batailles de la vie tu seras bien triste sans ce garçon-là mais moi suis -je plus heureuse que me reste -t-il après un bonheur que tout le monde enviait? tombes! ", "mais que voulez -vous c’ est sa faute si mon père n’ a pas été heureux avec elle à le bout de peu de temps il regretta mais trop tard cette union il se rendit compte qu’ il avait épousé une femme superficielle de caractère léger et instable et c’ est pour cette femme que mon père refusa de s’ incliner devant les ordres de et se vit rejeter de la famille comme un paria ainsi les mariages d’ amour ne sont pas forcément des gages de bonheur futur répondit vivement vous n’ allez pas dire de le mal de les mariages d’ amour ", "à l’ intérieur de le mcdo lorsque nous y sommes entrés l’ état-major de l’ unité qui tenait ce secteur de le front était occupé à le faire le bilan de les événements de la matinée une heure auparavant c’est-à-dire à le moment où je reprenais mes esprits dans la chambre d’ enfant décorée notamment d’ un poster de les djihadistes avaient tenté de franchir la rn568en plusieurs points mais leur assaut si vigoureux et si soudain qu’ il avait d’ abord entraîné un début de panique parmi les miliciens s’ était enlisé presque aussitôt dans le fossé ou la tranchée qui courait à le mi-hauteur de le remblai de la route nationale parallèlement à le celle-ci et pratiquement invisible masqué comme il l’ était par les pins les chênes verts et les genêts en fleur aussi longtemps que l’on n’ était pas tombé dedans parmi les djihadistes qui s’ étaient empêtrés dans les ronces de ce fossé par ailleurs truffé de mines antipersonnel –dont maussifrotte qui savait tout m’ assura qu’ elles étaient d��origine iranienne– plusieurs avaient été faits prisonniers les commanda", "elle aimait qu’ on lui dise maintenant claude était mariée et si jeune mariée que les flirts les plus audacieux ne pouvaient s’ aviser de lui faire la cour .cette tranquillité avait d’ abord été presque un soulagement pour la riche orpheline trop adulée et déjà blasée.oui mais enfin si la jeune femme n’ avait pas eu son miroir à le présent elle aurait pu douter de son charme!or un miroir est un admirateur bien froid ...quant à le didier devant sa femme toujours jolie toujours habillée même dans l’ intimité avec le goût le plus sûr et le plus parfait il avait parfois un long regard enveloppant qu’ un spectateur désintéressé aurait pu trouver admiratif ce regard malheureusement était muet il ne suffisait pas toujours à le claude !...certes une parole élogieuse trop appuyée ou un ton trop conjugal auraient déplu à la jeune femme comme une insupportable incorrection néanmoins il y avait un juste milieu et ce silence était excessif elle était jolie elle le savait bien elle aimait qu’ on lui dise voyez-vous et voilà que respectueux des conventions didier ne lui " ]
les cerfs rendus furieux se battirent se cabraient montaient les uns par-dessus les autres et leurs corps avec leurs ramures emmêlées faisaient un large monticule qui s’ écroulait en se déplaçant enfin ils moururent couchés sur le sable la bave à les naseaux les entrailles sorties et l’ ondulation de leurs ventres s’ abaissant par degrés puis tout fut immobile la nuit allait venir; et derrière le bois dans les intervalles de les branches le ciel était rouge comme une nappe de sang.julien s’ adossa contre un arbre il contemplait d’ un œil béant l’ énormité de le massacre ne comprenant pas comment il avait pu le faire .de l’ autre côté de le vallon sur le bord de la forêt il aperçut un cerf une biche et son faon cerf qui était noir et monstrueux de taille portait andouillers avec une barbe blanche
[ "la biche blonde comme les feuilles mortes broutait le gazon; et le faon tacheté sans l’ interrompre dans sa marche lui tétait la mamelle arbalète encore une fois le faon tout de suite fut tué alors sa mère en regardant le ciel brama d’ une voix profonde déchirante humaine julien exaspéré d’ un coup en plein poitrail l’ étendit par terre .le grand cerf l’ avait vu fit un bond julien lui envoya sa dernière flèche ", "elle l’ atteignit à le front et y resta plantée .le grand cerf n’ eut pas l’ air de la sentir; en enjambant par-dessus les morts il avançait toujours allait fondre sur lui l’ éventrer; et julien reculait dans une épouvante indicible le prodigieux animal s’ arrêta; et les yeux flamboyants solennel comme un patriarche et comme un justicier pendant qu’ une cloche à le loin tintait il répéta fois maudit maudit! maudit un jour cœur féroce tu assassineras ton père et ta mère il plia les genoux ferma doucement ses paupières et mourut.julien fut stupéfait puis accablé d’ une fatigue soudaine et un dégoût une tristesse immense l’ envahit ", "le front dans les mains il pleura pendant longtemps son cheval était perdu; ses chiens l’ avaient abandonné; la solitude qui l’ enveloppait lui sembla toute menaçante de périls indéfinis alors poussé par un effroi il prit sa course à le travers la campagne choisit à le hasard un sentier et se trouva presque immédiatement à la porte de le château la nuit il ne dormit pas sous le vacillement de la lampe suspendue il revoyait toujours le grand cerf noir ", "sa prédiction l’ obsédait il se débattait contre elle non! non! non je ne peux pas les tuer! puis il songeait si je le voulais pourtant et il avait peur que le diable ne lui en inspirât l’ envie.durant mois sa mère en angoisse pria à le chevet de son lit et son père en gémissant marchait continuellement dans les couloirs il manda les maîtres mires les plus fameux lesquels ordonnèrent des quantités de drogues le mal de julien disaient -ils avait pour cause un vent funeste ou un désir d’ amour mais le jeune homme à le toutes les questions secouait la tête .les forces lui revinrent; et on le promenait dans la cour le vieux moine et le bon seigneur le soutenant chacun par un bras .quand il fut rétabli complètement il s’ obstina à le ne point chasser ", "son père le voulant réjouir lui fît cadeau d’ une grande épée sarrasine elle était à le haut d’ un pilier dans une panoplie pour l’ atteindre il fallut une échelle julien y monta l' épée trop lourde lui échappa des doigts et en tombant frôla le bon seigneur de si près que sa houppelande en fut coupée ", "julien crut avoir tué son père et s’ évanouit .dès lors il redouta les armes l' aspect d’ un fer nu le faisait pâlir cette faiblesse était une désolation pour sa famille enfin le vieux moine à le nom de dieu de l’ honneur et des ancêtres lui commanda de reprendre ses exercices de gentilhomme .les écuyers tous les jours s’ amusaient à le maniement de la javeline julien y excella bien vite ", "il envoyait la sienne dans le goulot de les bouteilles cassait les dents de les girouettes frappait à le pas les clous de les portes un soir d’ été à l’ heure où la brume rend les choses indistinctes étant sous la treille de le jardin il aperçut tout à le fond ailes blanches qui voletaient à la hauteur de l’ espalier il ne douta pas que ce ne fût une cigogne et il lança son javelot un cri déchirant partit était sa mère dont le bonnet à le longues barbes restait cloué contre le mur.julien s’ enfuit de le château et ne reparut plus .il s’ engagea dans une troupe d’ aventuriers qui passaient il connut la faim la soif les fièvres et la vermine ", "il s’ accoutuma à le fracas de les mêlées à l’ aspect de les moribonds le vent tanna sa peau ses membres se durcirent par le contact de les armures et comme il était très fort courageux tempérant avisé il obtint sans peine le commandement d’ une compagnie à le début de les batailles il enlevait ses soldats d’ un grand geste de son épée avec une corde à le nœuds il grimpait à les murs de les citadelles la nuit balancé par l’ ouragan pendant que les flammèches de le feu grégeois se collaient à sa cuirasse et que la résine bouillante et le plomb fondu ruisselaient des créneaux ", "souvent le heurt d’ une pierre fracassa son bouclier des ponts trop chargés d’ hommes croulèrent sous lui en tournant une masse d’ armes il se débarrassa de cavaliers il défit en champ clos tous ceux qui se proposèrent plus de fois on le crut mort.grâce à la faveur divine il en réchappa toujours " ]
[ "—provoquant ainsi le sourire immuable de les amours profondes et vraies je remuais confusément ces idées en revenant à l' hôtel de thorvilliers une lumière attendue espérée mais inconnue pourtant descendait en moi et me révélait à le moi-même mes dispositions mystiques poétiques n' étaient que l' aurore brumeuse de cette vocation conjugale qui m' apparaissait un apostolat mari! ces idées jaillissaient avant toutes les autres purifiant la voie sur laquelle d' autres rêves profanes viendraient ensuite encore une fois je n' écris pas un roman ", "enfin ouvrant un tiroir il dit: —toutes ne paient pas en argent beaucoup me laissent un cadeau plus tard je vendrai cette collection mais pourquoi se presser j’ aime tant ces bibelots et ses doigts erraient voluptueusement parmi les bijoux les broches les colliers les bagues les boucles d’ oreilles toute une pacotille féminine sans grande valeur ", "–certainement bien! premier progrès! je suis devenue aussi habile politique que le fut jamais richelieu –madame je vous félicite de choisir sous ce rapport richelieu comme modèle plutôt que nos contemporains quelle conclusion je ne veux pas– dire de mal de nos hommes d’ état –ce ne serait pas assez politique ", "je ne te voyais plus l’ eau est bonne —elle a l’ air froide l’ eau est meilleure que l’ air elle l’ essuie ", "tous ces bavardages ne peuvent que te fatiguer un peu plus embrassez votre père mes chéris et laissez-nous la chambre enfin retournait à le silence de ses maternelles mains de vieille amie elle l' aidait à se dévêtir lui disait avec son grand sourire de pardon et d' amour laisse -toi faire n' es -tu pas mon grand enfant PROPN se contraignit à ne plus repenser à ce soir équivoque ", "on me prêtait des chimères romanesques pour avoir le plaisir de les combattre on me mettait dans les mains je ne sais quelle harpe ridicule pour se donner le divertissement d’ en briser les cordes bien que cette guerre déclarée à le tout ce qui s’ élève au-dessus de les intérêts positifs et de les sèches réalités de la vie ne fût pas un trait nouveau de le caractère de mlle marguerite il s’ était brusquement exagéré et envenimé à le point de blesser les cœurs qui sont le plus attachés à le cette jeune fille un jour mlle de porhoët fatiguée de cette raillerie incessante lui dit devant moi: ma mignonne il y a en vous depuis quelque temps un diable que vous ferez bien d’ exorciser le plus tôt possible autrement vous finirez par former le saint trèfle avec mme aubry et mme de saint-cast je veux bien vous en avertir; pour mon compte je ne me pique pas d’ être ni d’ avoir été jamais une personne très romanesque mais j’ aime à le penser qu’ il y a encore dans le monde quelques âmes capables de sentiments généreux je crois à le désintéressement quand ce ne sera", "et rustique-le-gai s’ appuyant à la muraille se dressa sur la pointe de les pieds afin de voir de plus loin; à le bout d’ un instant il s’ écria: la pauvrette anne vous aviez raison quoique fille de roi elle est à le plaindre –est -ce de ghisèle que vous parlez rustique dit la jeune fille que lui est -il arrive ", "par exemple ayez bien soin de ne pas le laisser sur le sable ou sinon voilà le pied qui se met à le travailler comme une main comme une pompe comme tout ce qui creuse et aspire il se contracte se gonfle il fait un trou dans le sable puis tout à le coup la coquille se redresse ainsi qu’ un mât et disparu comme dans une trappe c’ est fini il est perdu!... vous aurez beau piocher le sable avec votre bêche il est rentré à le plusieurs pieds sous terre mais si vous avez le soin de ne pas le laisser échapper de cette sorte vous retournez à la maison avec un joli plat de friture vous enlevez l’ animal de sa coquille vous le coupez en vous le faites frire dans la pâte et vous avez un mets excellent c’ est beaucoup dire figurez -vous une chair dont le goût rappelle un artichaut qui ressemblerait à un salsifis qui se rapprocherait d’ un navet qui aurait quelque rapport comme résistance avec du cuir n’ importe! si vous l’ avez péché vous-même vous le trouverez délicieux et maintenant si vous me demandez pourquoi cet animal assez gros signale sa présence souterraine par un si peti", "restaient les objections d\\' une philosophie si étroite si pauvre -car la suppression d\\' un problème réel comme celui de l\\ et qui intéresse notre être le plus profond est la pire solution de ce problème PROPN est pourtant celle que propose agnosticisme patrick se débattait contre elle depuis ces mois sans vouloir se l\\ avouer et toujours il retombait comme jadis son père sur cette évidence de la dette contractée par le coupable qu\\ il ne saurait ni désavouer ni acquitter que de fois la parole de mgr rougier lui était revenue et son geste pour lui montrer le crucifix quand nous ne pouvons pas racheter nous-mêmes nos fautes et qu\\ il faut un supplément d\\' expiation il est là marie- jeanne la vivait cette parole ", "lorsque les moutons s’ éloignent elle pique son cheval pour poursuivre sa route mais dès que le hameau de sharfakoup est en vue elle descend de selle monte un peu à le flanc de colline jusqu’ à le dominer les fermes et s’ arrête elle regarde longuement en contrebas c’ est un bourg d’ une vingtaine d’ habitations étalé avec nonchalance sur un plateau le soleil d’ hiver fait scintiller le bois mouillé elle reconnaît tout l’ odeur épaisse de la tourbe la solidité trapue des habitations le pas lent presque ancestral des buffles à le long manteau de poils dont ne dépassent que de grandes cornes qui ont l’ air de conques antiques elle s’ assoit dans l’ herbe " ]
c’ est la môme bioutifoule à le pleurer dans une robe de soie bleue légère comme un kleenex eh bien vous avez l’ air en forme tous les nous dit -elle gaiement primesautière elle est ce mot qui me vient en la considérant primesautière tu l’ emploies pas souvent
[ "il est en réserve de le vocabulaire avec un tas de copains mots primesautière donc nous entraîne et on la suit joyeusement en se marrant de tout ce qu’ elle nous dit des trucs insignifiants mais primesautiers on est contents ", "il fait beau et faim elle promet qu’ on va manger du melon- jambon et aussi des spaghetti à la vongole en buvant un vin rital de la région de florence c’ est chouette à le elle non son barlu est là tout près la vedette de le comte battant pavillon à les armes de venise ", "le pilote c’ est le gustave qu’ on a filé à la flotte hier il fait la gueule on rigole rétrospectivement de sa plongette dans le caca vénitien il fait une décarrade de première entre sillages d’ écume presque blanche le moteur de le barlu tourne impec en produisant un bruit grave presque caverneux on va pas loin ", "dans le fond si tu mates un plan de la ville tu t’ aperçois que rien n’ est loin à le venise y a toujours un canalet de traverse pour te conduire là que tu te rends à le travers les palais en digue-digue on entre chez le comte j’ avise à le fond de le hall la vieille nounou toute gringrin de le tour de curés qu’ on lui a joué et pour lequel elle a dû se faire tancer d’ importance comme on disait à l’ époque où la PROPN parlait français elle a un grand mouvement de menton pour exprimer la hauteur l’ indignation ", "elle veut plus nous savoir feintée à le mort comme elle le fut elle est épuisée d’ indignation de réprobation elle pourrait nous chier elle se gaverait de pilules laxatives pour nous expulser plus vitement et en totalité continue de plaisanter nous de la suivre en plein contentement ", "on monte à le deuxième par un ascenseur que j’ avais pas vu lors de notre première visite tellement qu’ il est discret dans un repli de l’ escadrin un salon attenant à la chambre de spontinini le vieux forban est laguche en compagnie de fornicato et d’ un autre personnage qu’ il m’ est indispensable de te décrire bien qu’ il y ait pas grand-chose de lui qui soit visible l’ homme en question porte un imperméable beige très clair boutonné jusqu’ à le menton un chapeau stetson à le très large bord ombrage sa tête et il protège sa frime avec des lunettes à le verres bleus plus grands que des hublots je t’ ai pas encore dit qu’ il avait une barbe ", "il elle est noire taillée carrée fournie frisée le personnage se veut mystérieux jusqu’ à le bout de les ongles et il se déguise exprès en mystérieux comme s’ il tenait à attirer l’ attention sur ce point le côté les gars regardez comme je suis bien mystérieux t’ as déjà vu des photos de fernand ", "voilà comme on disait dans le village à le papa il lui donne de l’ air ce qui signifie qu’ il cultive une certaine ressemblance avec le fameux personnage ces messieurs interrompent leur causerie pour nous regarder entrer ah mais voilà qui est bien ma chère dit en anglais le jeune comte a une grimace maussade ", "l’ autre le chevalier mystère se contente de cracher dans son mouchoir un truc qu’ il se met ensuite à le admirer comme s’ il n’ en revenait pas d’ avoir eu un si joli glave dans le larynx je te parierais ce que tu sais contre ce que tu souhaites mais tu peux toujours courir qu’ on causait de nous à le palais on arrive en plein dans des phrases qui nous étaient consacrées se devine à le rapport qui se met à le exister entre nous et leurs physionomies spontinini fait claquer ses doigts comme on faisait autrefois pour alerter les serviteurs son secrétaire la grosse gonfle inaboutie sort de l’ ombre ou ̀ elle se tenait embusquée à le manipuler de la paperasserie " ]
[ "c’ est à le nous à le force de ruses à le force de séductions d’ attirer parmi nous serviteurs de bohwanie tous ceux dont le zèle le courage et l’ audace peuvent nous être utiles entre nous et pour nous rivalisons de dévouement d’ abnégation prêtons -nous force aide et appui! que tous ceux qui ne sont pas avec nous soient notre proie isolons -nous à le milieu de tous contre tous malgré tous pour nous qu’ il n’ y ait ni patrie ni famille ", "qui donc alors un misérable ayant pris son nom jouant son rôle et préparant tout pour livrer un innocent à la justice abusée le policier se frotta vigoureusement et joyeusement les mains interrogé de le regard par le vieillard il répliqua je suis content monsieur c’ est vrai parce que l’ opinion que vous venez d’ émettre est de tout point conforme à la mienne si nous nous rencontrons ainsi c’ est que nous sommes dans le vrai tous en conséquence je me décerne sans la moindre modestie un brevet de lucidité de premier ordre mon instinct de policier m’ a conduit à le même résultat que votre tendresse quasi-paternelle pour le lieutenant et j’ en suis très-fier et moi j’ en suis heureux dit le vieillard mais mon cœur se brise quand je songe à la situation de le pauvre enfant accusé d’ un crime qu’ il ignore! songez -vous bien à le ce qu’ il doit souffrir je n’ y songe que trop heureusement si la justice humaine est faillible de le moins elle n’ est point aveugle nous ferons la lumière dans les ténèbres où elle s’ égare nous sauverons georges n’ est -ce pas ", "j’ aime tes yeux fantasques tes yeux qui se retroussent sur les tempes j’ aime ta bouche rouge comme une baie de sorbier tes joues rondes et jaunes j’ aime tes pieds tors ta gorge roide tes grands ongles lancéolés brillants comme des valves de nacre j’ aime ô mignarde louve ton énervant nonchaloir ton sourire alangui ton attitude indolente tes gestes mièvres j’ aime louve les miaulements de ta voix j’ aime ses tons ululants et rauques mais j’ aime par-dessus tout j’ aime à en mourir ton nez ton petit nez qui s’ échappe des vagues de ta chevelure comme une rose jaune éclose dans un feuillage noir ", "mais PROPN n’ essayait point de le lui ôter il y avait entre eux un accord tacite PROPN évidemment n’ avait plus de voile à le soulever les heures passaient souriantes et enivrées un vent de volupté glissait dans l’ air ", "l’ accent de rocambole était convaincu –oui reprit -il je sens que je suis fort très fort maintenant surtout que je me suis repenti et que je veux faire le bien comme jadis j’ ai fait le mal il y a ans monsieur j’ eusse servi le vicomte de la morlière contre danielle aujourd’hui –aujourd’hui je servirai danielle et je serai le champion de le malheur et de la vertu ", "la nôtre la joignit et s’ arrêta à le son tour nous descendîmes ces messieurs avaient déjà mis pied à le terre je jetai alors un coup d’ œil sur olivier un changement complet s’ était opéré en lui ", "qu’ est -ce que ç a peut vous faire? —un simple renseignement je suis de la police —qu’ est -ce qu’ on lui reproche? —rien il s’ agit d’ une vérification vous êtes fiancés ", "il y a des pierres précieuses qui sont connues cataloguées étiquetées et la nôtre est de celles-là —elle appartenait à une collection —oui —au baron de peut-être —non à le musée de le louvre diable mais alors c’ est un diamant de la couronne le régent peut-être —vous l’ avez dit —oui oui je comprends fallait -il que je fusse bête j’ aurais dû me douter que c’ était le régent je l’ ai vu plus de fois là-bas dans sa vitrine et en le contemplant je me suis dit souvent: si j’ avais ce diamant dans ma poche bien vous l’ avez aujourd’hui non pas dans votre poche mais dans votre coffre-fort et vous n’ êtes pas plus riche pour cela c’ est vrai je n’ aurais jamais supposé qu’ avec une fortune pareille dans son gousset on pût mourir de faim ", "la chute de m. thiers lui rendait la mort plus douce on fit à le duc de montboran de splendides funérailles son corps fut conduit à le cimetière de l’ est où était depuis longtemps la sépulture de la famille robert était impatient de retourner à le sainte-hélène mais il ne pouvait quitter paris avant que le règlement de la succession de le duc de PROPN fût achevé ", "tout en racontant elle mime elle a des dons de comédienne cette ponceuse de bidet la voilà qui explore le vide sidéral de son planétarium et qui enchaîne bon il continue comme m. réveillon alors venez directement m’ attendre à l’ usine puis il ajoute comme non il vaut mieux ne pas entrer ensuite il a dit comme a demain puis il a raccroché je regarde la soubrette je regarde le gargotier je regarde mme réveillon en moi quelque chose se met en marche quoi " ]
elle prenait même pendant ces promenades des allures presque familiales tant les souverains y mettaient de bonne grâce c' était vers heures généralement à le gai soleil de les matinées de fin septembre un huissier venait frapper à le ma porte et me disait avec son accent roumain: sa majesté va sortir et vous demande en bas monsieur le capitaine alors je descendais vite courant dans les escaliers sur les épais tapis d' orient entre les rangées de panoplies en bas à le perron je trouvais la reine souriante sa belle taille à les lignes grecques libre et droite dans une toilette européenne de drap blanc le costume roumain et le long voile n' étant d' étiquette qu' à l' intérieur de le château a côté d' elle en robe noire s' appuyant à son bras la princesse de mère de le roi charles et mère de la feue reine de PROPN
[ "puis ou jeunes filles de la cour non plus en costume oriental mais habillées comme de petites élégantes d' occident en couleurs neutres un peu anglaises —ce qui faisait d' elles de tout autres personnes tant la métamorphose était grande l' air vif de les montagnes semblait délicieux à le respirer le soleil brillait clair clair; c' était déjà la grande lumière magnifique de les pays de le levant malgré ce froid qui déroutait sous ce ciel si bleu sur l' herbe et sur la mousse miroitaient des gouttelettes glacées des petits cristaux de gelée blanche et nous partions par des sentiers sablés qui tout de suite s' enfonçaient dans la forêt sous des sapins géants ", "la reine semblait heureuse tranquille son visage gardait comme toujours sa fraîcheur reposée —et cependant elle avait déjà travaillé ou heures levée avant le jour la première de le château enfermée à la lueur d' une lampe dans un petit retiro luxueux à le milieu d' une tourelle déjà elle avait fait sa tâche quotidienne rédigé des lettres des ordres couvert plusieurs pages de sa belle écriture franche cela pour être libre ensuite de s' occuper de ses filles et de ses hôtes de se livrer tout entière à les réceptions de la journée à la musique à la causerie et à les jeux quelquefois le roi charles était aussi de ces promenades de le matin ", "—il arrivait boutonné comme toujours dans sa tunique militaire ce roi qui a été un soldat admirable puisque j' ai prononcé son nom qu' il me soit permis de dire aussi un mot de son aspect à la fois bienveillant et grave des traits d' une régularité et d' une finesse extrêmes encadrés dans une barbe très noire à le front un pli de réflexion profonde de préoccupation peut-être assombrissant habituellement le visage mais le sourire éclairant tout —un sourire bon et attirant comme celui de la reine ", "et tant de simplicité distinguée tant de naturel dans la majesté royale et pour ses hôtes une si parfaite courtoisie d' ordinaire le roi s' isolait bientôt de quelques pas avec la princesse de hohenzollern et la reine elle-même à le cette époque-là ne rompait plus les tête-à-tête de cette mère et de ce fils unis par une si visible tendresse et qui allaient se quitter bientôt car je me rappelle aussi cette journée d' adieux où la princesse repartit pour l' PROPN et où nous allâmes tous la reconduire jusqu' à la frontière d' autriche c' est avec un sentiment de vénération tout spécial que je la retrouve dans mon souvenir cette princesse-mère encore si jolie malgré les années dans ses longues dentelles et ses robes noires de vieille dame elle me paraissait être l' idéal de la princesse —et aussi l' idéal de la mère ayant une ressemblance avec la mienne lorsqu' elle regardait son fils comme je ne suis pas roumain comme je ne reviendrai sans doute jamais dans ce lointain château ou ̀ j' ai été honoré d' une si inoubliable hospitalité je me sens absolument", "a quelque distance de le château dans une clairière il y a une maison de chasse étrange en très vieux style gothique emplie de fourrures d' ours de cornes d' aurochs de têtes de sangliers et de cerfs la reine y possède un cabinet de travail très mystérieux très solitaire toute la demeure fait songer à le quelque chalet de la belle à le bois dormant qui se serait conservé depuis le moyen âge à l' abri de les sapins était chaque matin le lieu de le rendez -vous général avant de rentrer à le château s' habiller pour le dîner de midi on y trouvait arrivés par un autre chemin les dames d' honneur et les filles de la reine qui n' avaient pas suivi la promenade dans la forêt ", "c' est là que j' ai entendu pour la première fois la reine nous lire elle-même une de ces nouvelles qu' elle signecarmensylva un silence religieux s' était fait tout de suite dès que la musique de sa voix avait commencé de résonner c' était une déchirante petite histoire écrite avec une rare puissance dramatique et je me rappelle encore quels frissons me passèrent tandis que je l' écoutais mais ce n' est pas le lieu dans ces notes rapides de parler de son talent d' écrivain je ne veux même pas effleurer ce sujet-là qu' il faudrait traiter d' une façon bien autrement sérieuse dans de longs chapitres —si j' ai parlé de cette lecture c' est seulement pour conter une infime anecdote qui m' est restée dans la mémoire ", "avant de commencer la reine avait voulu prendre son lorgnon qui était agrafé à son corsage simple par un de ces diamants énormes comme en ont seules les reines ses filles qui l' entouraient avaient protesté disant: non cela ne va pas bien à le votre majesté nous ne voulons pas que votre majesté cache ses yeux c' est trop dommage une surtout qui faisait l' enfant gâté tout près d' elle s' y était opposée formellement et la reine souriante s' était soumise mais à le bout de quelques pages ses yeux s' étant voilés un peu elle adressa à la jeune fille un sourire suppliant et dit de sa voix d' or comme une prière oh! mais c' est que cela me fatigue bien cette toute petite phrase prononcée sur ce ton par une reine m' a semblé une chose adorable les hauts sapins qui nous entouraient de partout répandaient une demi-obscurité bleuâtre sur les boiseries à le ogives de la salle où nous étions ", "on entendait un bruit d' eau se mêler à la voix de la reine un ruisseau qui passait près de la maison de chasse descendant des sommets cependant j' étais assez près de sa majesté pour pouvoir un peu suivre sur ses pages qui se retournaient —et ma surprise fut grande de voir que ce qu' elle lisait en français était écrit en allemand il eût été impossible de le deviner car il n' y avait aucune hésitation dans sa lecture charmante et même ses phrases improvisées étaient toujours harmonieuses une seule fois elle s' arrêta pour un mot qui ne venait pas —un nom de plante dont elle ne se rappelait plus l' équivalent français dit -elle en promenant son regard sur le plafond —et elle se mit à le faire un petit battement impatient de le pied comme quelqu'un qui cherche ", "puis tout à le coup secouant le bras de la jeune fille assise près d' elle: voyons qu' est -ce que vous attendez pour me trouver ce nom-là vous petite bûche il fallait sa voix et son charme pour faire de cette phrase très familière qui eût semblé triviale dans la bouche d' un autre quelque chose de souverainement distingué et de souverainement doux ;—quelque chose de tellement inattendu et de tellement drôle que nous nous mîmes tous à le rire et pourtant c' était à un moment de cette lecture où des larmes nous montaient à les yeux à le nous qui écoutions si recueillis PROPN lisant elle-même ses propres œuvres est la seule personne qui avec une fiction m' ait jamais ému jusqu' à me faire pleurer et c' est peut-être le plus grand éloge que je puisse faire de son talent car même à le théâtre où tant d' hommes s' attendrissent cela ne m' arrive jamais je l' ai entendue une fois accomplir le même tour de force de traduction avec la langue roumaine elle lisait une vieille ballade de les montagnes et à le livre ouvert la transposait en un français rythmé qui parais" ]
[ "comme il devait rire et triompher lui à qui avait interdit jadis l’ entrée de sa maison avec quelle volupté insolente il asseyait dans le fauteuil de son beau-père parcourait son domaine commandait ses moujiks buvait son vin dormait dans son lit dépensait son argent tirait son gibier et culbutait ses servantes où était la justice divine si celui qui était responsable des malheurs d’ une famille recevait les biens de ses victimes en récompense de son forfait j’ aurais dû le retrouver le provoquer en duel le tuer lorsque j’ étais libre encore reprit -il ", "les fils de familles ne dédaignaient pas de se rencontrer dans un tournoi homérique avec les joyeux clodoches dont la folle gaîté animait de son entrain endiablé les quadrilles à les sons de l’ orchestre de musard les belles petites ne songeaient pas comme aujourd’hui à le intriguer sous le couvert d’ un masque et ne voilaient aucun de leurs charmes sous un domino discret elles laissaient à les femmes de le monde ces occupations de second intérêt pour elles et se mêlaient avec un joyeux entrain à les cascades de leurs gais compagnons de plaisir de nos jours tout est changé le niveau de les demi-mondaines s’ est élevé ", "il attribuait une importance étrange à la lucidité à la rapidité de les découvertes l’ accusait de paresse d’ esprit lorsue son hésitation durait plus d’ quart d’ heure t en retour la félicitait de ses prompts succès avec un enthousiasme digne d’ un objet plus érieux cécile n’ avait pas pris goût à les rébus pour être levenue par l’ exercice assez habile à les deviner nais l’ intérêt que le vieillard prenait à ce jeu les ueurs de gaieté qu’ elle surprenait sur la figure animée et dans la conversation de son oncle la payaient de sa patiente assiduité à le lui complaire l’ oncle carloman n’ avait pu trouver ce jour-là d’ un partner aussi docile dans mme maudhuy qui professait très haut le mépris de cette amusette pour dérider la sombre mine de le vieillard cécile ne trouva rien de mieux après lui avoir conté en gros sa journée de promenade que de lui proposer pour le soir une bonne séance ", "citation l’ existence de l’ absolu se cache et bouge derrière la tapisserie de le monde on ne la voit pas elle se manifeste par une absence qui est plus active que les présences comme dans une soirée à le laquelle manque le maître de maison jean grenier la source et le buisson la condamnation de yahweh est formelle et irrévocable moïse qui a conduit les hébreux années durant dans le désert vers la terre promise de canaan mourra sur le mont nébo en vue de cette terre où il ne posera pas le pied dans son monumental ouvrage sur moïse laisse éclater son étonnement depuis des siècles les rabbis s’ interrogent sur cette décision mystérieuse à le leurs yeux comment le meilleur de les fils d’ le plus grand de les prophètes l’ unique annonciateur de la thora dans les dramatiques face à le face de le buisson ardent et de le sinaï a -t-il pu être ainsi traité par le divin maître de toute justice l’ explication traditionnelle de cette disgrâce de moïse paraît si dérisoire qu’ on est tenté de la passer sous silence il faut y prendre garde pourtant car elle contient la c", "voilà pourquoi il leur a prêté son bras en juillet et à le saint-merry quoique entièrement divisés d’ opinion nous sommes restés étroitement unis –c’ est le plus bel éloge de vos caractères dit timidement madame de cadignan –dans les dernières années de sa vie reprit daniel il ne fit qu’ à le moi seul la confidence de son amour pour vous et cette confidence resserra les nœuds déjà bien forts de notre amitié fraternelle lui seul madame vous aura aimée comme vous devriez l’ être ", "ces vers personne ne les connaît sauf ta mère mais elle non plus n’ a pas l’ idée à le ça ajouta -t-il avec une moue de dédain je veux qu’ ils demeurent inconnus jusqu’ à le jour où le prolétariat enfin conscient de sa force se lèvera en masse pour conquérir le pouvoir et la richesse alors mon œuvre paraîtra et elle sera lue de tous elle surexcitera les énergies elle sera le grand cri douloureux de tout le peuple asservi qui se révolte et qui veut vivre ses yeux luisaient d’ une fièvre soudaine la griserie de les grandes phrases s’ emparait de son cerveau lui ôtait toute notion de le lieu et de l’ auditoire il parla parla écouté religieusement par moi que le chant de la misère avait plongée dans une admiration enivrée ", "ils sont toujours attelés et le cocher reste inconciliablement fouet en main comme vous le voyez là le soir après le dîner monsieur va un jour à l’ opéra il n’ a pas encore été à les italiens parce que je n’ ai pu me procurer une loge qu’ hier il rentre à le heures précises pour se coucher pendant les intervalles de la journée ou il ne fait rien il lit il lit toujours voyez -vous c’ est une idée qu’ il a j’ ai ordre de lire avant lui le journal de la littérature et des livres afin d’ acheter tous les ouvrages nouveaux qui paraissent pour qu’ il puisse les trouver le jour même de leur vente sur sa cheminée j’ ai la consigne d’ entrer d’ heure en heure chez lui pour veiller à le feu à le tout et pour voir à le ce que rien ne lui manque il m’ a donné monsieur un petit livre à le apprendre par cœur et où sont écrits tous mes devoirs un vrai catéchisme en été je dois avec des tas de glace maintenir la température à le même degré de fraîcheur et mettre en tout temps des fleurs nouvelles partout il est riche ", "—quelle gueule il fait maintenant? —aucune gridoux entame une vaste tartine de frome qu’ il a méthodiquement préparée en refoulant la croûte vers l’ extrémité la plus lointaine réservant ainsi le meilleur pour la fin mado le regarde faire l’ air distrait plus pressée de le tout et pourtant le service est pas fini y a des clients qui doivent réclamer leur addition le type peut-être par exemple elle s’ appuya contre l’ échoppe et profitant de ce que gridoux bouffant ne pouvait discourir elle aborda ses problèmes personnels est un type sérieux qu’ elle dit. ", "veillons donc à le suivre notre travail sachons supporter les coups de le sort et défendons notre bien le corps dans l’ art en art comme en tout ce que nous sommes le mystère consiste comme parle bossuet dans cette union admirable de notre corps et de notre âme en vertu de cette symbiose il peut arriver que l’ idée de dieu sans chercher moins haut déclenche à le plus profond de notre mécanisme intérieur le souvenir presque aigu d’ une sensation de brûlure ou que le seul fait d’ allumer notre lampe ou de nous saisir de quelque objet usuel nous ramène à le quelque impression de notre petite enfance coin de rue magique empreint sur notre esprit bouffée de musique à la fois confuse et précise il est déjà déraisonnable de se demander pourquoi tout autant que d’ expliquer de coordonner les rêves et de les toucher de logique je me contente par conséquent d’ ignorer ce qui dans un poème une cafetière un livre ou un tableau peut être considéré comme l’ apport de la chair d’ une part comme une contribution particulière de l’ esprit d’ autre part ", "c’ est qu’ ils vivent étroitement unis n’ ayant pas d’ autres désirs et d’ autres joies que de se rendre mutuellement heureux à le reste puisque nous sommes sur ce sujet je ne veux pas vous cacher que bien que rien ne soit arrêté j’ ai en vue ce mari qui doit lui donner le bonheur que je veux pour elle –c’ est quelqu’un d’ ici? demanda vivement la tante incapable d’ imposer silence à sa curiosité –je vous dis que rien n’ est arrête et même les choses sont si peu avancées que je ne peux pas en parler il y a un projet voilà tout; s’ il prend corps vous serez une de les premières ma tante à en être informée " ]
il quitta son bureau plus tôt que de coutume persuadé que le grand air dissiperait ce mal de tête qu’ il attribuait à le surmenage de les jours précédents mais une fois dans la rue le mal à le lieu de s’ atténuer ne fit que s’ accroître et empirer ses jambes flageolaient sous lui il avait des éblouissements ses oreilles bourdonnaient il se trouvait si faible qu’ à le lieu de revenir à le pied comme il se l’ était promis il dut prendre un taxi-cab à le dîner il ne put toucher à le aucun de les mets
[ "une soif ardente le dévorait et il voyait danser devant ses yeux de les myriades de points noirs comme il arrive dans certains cas de fièvre enfin il se sentait accablé d’ une inexplicable fatigue mais pour ne pas inquiéter miss isidora il se raidit contre la souffrance et réussit à le prendre part à la conversation comme de coutume cependant PROPN n’ avait pu s’ empêcher de remarquer sa pâleur et elle avait observé que les rougeurs suspectes qui se trouvaient à les extrémités de le pouce et de l’ index s’ étaient entourées d’ un cerne violâtre et s’ étaient creusées à le centre comme petites plaies sur les instances de la jeune fille il promit de soigner ce qu’ il appelait un bobo insignifiant et sous prétexte de travaux urgents il regagna l’ appartement meublé qu’ il occupait à le peu de distance de l’ hôtel de son futur beau-père ", "une fois seul dans sa chambre PROPN fut pris de frissons de douleurs lancinantes dans la région de l’ estomac et il se sentit si mal qu’ il dut se coucher en envoyant le domestique attaché à sa personne lui chercher un médecin le praticien après avoir examiné le malade déclara que son état était de peu de gravité et devait être attribué à la fièvre causée par la fatigue il conseilla de le sommeil de le repos un bain tiède et des calmants après le départ de le docteur tomba dans un sommeil de plomb il ne se réveilla que très tard dans la matinée ", "–comment balbutia -t-il en jetant un coup d’ œil sur la pendule électrique placée près de son lit déjà heures et demie mais je devrais être à le mon bureau depuis une heure il fit un mouvement brusque pour se lever il ne put y réussir ses membres étaient ankylosés il éprouvait une sourde douleur dans toutes les articulations péniblement il se dressa sur son séant et ses regards se portèrent sur la grande glace de la psyché placée en face de lui et où se reflétait son image ", "il poussa un cri de surprise son visage d’ une pâleur livide était marbré de taches violâtres ses lèvres blêmes et ses paupières rouges et gonflées –je suis malade et même très malade bégaya -t-il que va dire ma chère isidora il allongea la main jusqu’ à le bouton de le timbre électrique situé à son chevet ", "quelques minutes plus tard le waiter entra dans la chambre a la vue d’ harry il se recula vaguement épouvanté qu’ avez -vous donc master demanda -t-il vous êtes malade –oui balbutia l’ ingénieur d’ une voix faible je suis même très malade voulez -vous aller prévenir que je n’ irai pas à le mon bureau ce matin et que je ne viendrai sans doute pas déjeuner mais n’ exagérez rien ", "dites que je suis légèrement indisposé et que ce soir j’ irai mieux sans doute le waiter se hâta d’ aller faire la commission quand il entra dans le cabinet de s’ y trouvait en compagnie de son père en apprenant la maladie de son fiancé elle fut envahie d’ un funèbre pressentiment tout de suite elle songea à la main sanglante brodée sur la robe nuptiale mon dieu murmura -t-elle PROPN est malade je tremble d’ apprendre une catastrophe et moi qui n’ ai voulu prévenir ni mon fiancé ni mon père de la menace terrible suspendue sur leur tête ", "se sentait le cœur bourrelé de remords s’ exagérant sa faute elle se regardait comme la cause de la maladie de l’ ingénieur –j’ aurais dû l’ avertir se répétait -elle elle résolut de réparer le mal en racontant immédiatement la vérité à le son père le milliardaire se montra très affecté de cette confidence et pourtant il essaya de rassurer sa fille ", "–evidemment dit -il tu as eu tort de ne pas me prévenir mais je suis persuadé qu’ il n’ y a aucune corrélation entre la maladie d’ harry et l’ injurieux envoi d’ hier s’ était levée –je vais voir harry s’ écria -t-elle impétueusement ma place est à le chevet de mon époux –je t’ accompagne dit avec agitation mais auparavant je vais donner des ordres pour que le chef de la police de soit prévenu et que mon hôtel soit particulièrement surveillé gardé s’ il le faut par une vingtaine de robustes détectives ", "d’ ailleurs ajouta le milliardaire tu t’ inquiètes peut-être à le tort le waiter n’ a parlé que d’ une légère indisposition –non PROPN est gravement malade je le devine je le sens j’ en suis sûre un quart d’ heure plus tard le milliardaire et sa fille pénétraient dans la chambre de le malade " ]
[ "elle a tort dit la mère elle sera malheureuse dans le monde sans fortune sans état; ce que je dis c’ est pour elle car pour moi j’ aurai grand plaisir à l’ avoir avec moi; dès le même jour madame de senneville alla chercher sa fille et il ne fut plus question de prise d’ habit de profession mais on vit souvent le prieur et son jeune ami mademoiselle de senneville avait ans PROPN n’ en avait pas la liberté de la campagne la confiance de madame de senneville ne laissèrent à le ces infortunés que trop de momens pour se dire qu’ ils s’ adoraient barcley proposer à le julienne de l’ enlever de la conduire en irlande où il avait encore des amis et où il reprendrait le titre de lord et lui donnerait celui de lady ", "il est des êtres qui ont besoin de se sacrifier ladof était de PROPN il sentait bien en lui-même qu’ il s’ était joué d’ ariadne; sa conscience lui reprochait mainte prévenance mainte parole flatteuse qu’ il n’ eût pas adressée à la jeune fille sous la présence de la princesse en agissant ainsi il obéissait à un mot d’ ordre donné par olga —mais si ariadne s’ en aperçoit avait -il dit un jour essayant de résister à la domination adorée qui lui ôtait toutes ses forces ", "a cette œuvre il employa tous ses-instants et tous ses soins puis il alla la recevoir à le premier relai en avant de PROPN où il fit son entrée avec elle le octobre il l’ installa dans un grand bâtiment au-dessus delà plage et où il s’ établit lui-même il lui consacra dès lors tout son temps restant avec elle dans ses appartements l’ accompagnant à le table en promenade partout touchée de ces attentions l’ impératrice se sentit beaucoup mieux et sa santé se raffermissait visiblement ", "alors il se leva circula de table en table avec un acharnement d’ ivrogne promenant ses cartes pour soumettre le coup à les autres consommateurs il assommait tout le monde et il se remit à le crier il revint vers le vieux qui fort de son mauvais droit restait stoïque sous les injures feignant sors donc un peu que je te démolisse!puis brusquement PROPN reprit sa chaise en face de l’ autre; et calmé: –moi je sais un jeu faut parier hein! veux -tu?il avait sorti une poignée de pièces de sous à le et il les planta en une seule pile devant lui ", "cette pauvre orpheline le conseiller frappa un rude coup de poing sur le bras de son fauteuil –vous aussi heffer tombez dans ces idées de sentimentalité ridicule n’ oubliez pas que cette petite mendiante qui nous arrive je ne sais d’ où est la fille d’ une petite chanteuse et d’ un aventurier car tel est devenu celui que j’ ai appelé autrefois mon neveu elle n’ est rien pour nous qui avons renié son père –vous ne l’ empêcherez pas d’ être une handen et votre petite-nièce dit tranquillement le pasteur conseiller sursauta petite-nièce vous osez dire elle! fit -il avec colère ne répétez pas cela heffer je ne puis supporter cette ridicule plaisanterie ", "les maîtres de la maison venaient de terminer le repas de le soir ils se levaient de table c' était pierre davenne sa jeune femme geneviève et leur fille jeanne le plus heureux ménage la plus charmante famille de l' avis de tout le quartier après avoir embrassé sa femme et sa fille qui se disposaient à le gagner leur chambre pierre davenne dit à la première avec une tendresse inquiète —allons ma belle aimée repose -toi bien que demain tu n' aies plus ce teint pâli ce front soucieux ", "ma fréquentation de les livres le fait d’ en avoir lu sans doute plus que la plupart de mes camarades me donnaient le sentiment d’ appartenir à une catégorie de personnes différentes de les autres je pensais me distinguer par une sorte de complicité avec les poètes et les écrivains même si je n’ en avais jamais rencontré aucun et n’ avais moi-même jamais gribouillé que quelques pages dans une langue maladroite et sans trop démêler ce que j’ avais à le exprimer l’ identification à le rôle le partage avec ces écrivains d’ une sensibilité» qui n’ aurait pas été donnée à le tout le monde étaient aussi pressants que mes lectures étaient avides et plus à le ma portée que d’ écrire PROPN un livre par exemple en attendant d’ avoir une plume j’ avais l’ oreille j’ en avais eu la confirmation un jour que j’ écoutais la lecture d’ un roman à la radio ", "avec elle il n' était question que de la PROPN c' était toujours la PROPN qui avait triomphé qui avait vaincu; c' étaient nos soldats qui avaient tout fait et pour lesquels on instituait des fêtes triomphales ou funèbres les généraux et il en était de fort grands obtenaient une place honorable mais modeste dans les souvenirs publics tels furent marceau moreau hoche joubert les derniers destinés à le tenir lieu de bonaparte lequel naissant à la gloire traversa soudain le général hoche et illustra de sa jalousie ce guerrier pacificateur mort tout à le coup après ses triomphes d' altenkirken de neuwied et de ", "vous fêtez quelque chose? dit georges une promotion dit bernard de bordeaux bon bah alors je vous laisse dit georges il allait partir trop heureux de pouvoir éviter profitant de ce que content d’ avoir pu éviter mais non restez dit PROPN ", "chaque moment qui passe par le seul fait qu’ on en soit absent qu’ on n’ en ait même pas idée multiplie la trahison et l’ arrachement qu’ on a subis et le paradoxe proprement exténuant de cette douleur c’ est quelle vous est infligée par ce qui vous était le plus proche ce vers quoi on se tournait pour trouver le réconfort lorsque partout il manquait ce qui restait à le votre côté quand tout vous avait abandonné: et telle est l’ habitude de l’ âme qu’ elle continue machinalement comme une bête ivre de coups à le attendre consolation de cela qui étant son soutien sa joie est devenu son bourreau je me souvenais des nuits atroces passées à le boire hébété dans le premier bar venu pour ne pas regagner la maison qui n’ abritait plus qu’ une absence je me souvenais de la fumée de les cigarettes bleue nouée autour de la gueule montant droit à le plafond sous les lampes comme la corde d’ un pendu je me souvenais des mains tremblantes de la tête bourdonnant comme si un essaim d’ abeilles y eût pris demeure " ]
–ainsi soit -il murmura godefroy en abaissant d’ une main sa visière et en tirant de l’ autre son épée prêtre se remit en prières.godefroy était brave et il avait donne plus d’ une preuve de son courage en palestine mais alors il combattait pour dieu à le lieu de combattre contre dieu aussi quoique le combat fût long et acharné quoi qu’ il fît en courageux et habile homme d’ armes il ne put résister à la force que donnait à le comte PROPN la conscience de son droit il tomba percé d’ un coup d’ épée qui était entré dans la cuirasse et avait profondément pénétré dans la poitrine quant à le cheval de godefroy effrayé de la chute de son maître il reprit la route par laquelle il était venu et disparut bientôt derrière le sommet de le chemin creux –mon père dit tranquillement le comte karl à le prêtre tremblant de frayeur je crois que vous n’ avez pas de temps à le perdre pour accomplir votre sainte mission voilà la confession que je vous avais promise hâtez -vous de la recevoir .et remettant son épée dans le fourreau il reprit sa monumentale immobilité .le
[ "à les derniers mots le blessé sentit que sa fin était proche et avec l’ aide de le prêtre s’ étant mis à le genoux il leva les mains à le ciel en disant à le reprises –seigneur seigneur pardonnez-moi!mais à la troisième il poussa un profond soupir et retomba sans mouvement il était mort. –mon père dit le comte à le prêtre n’ êtes -vous pas autorisé à le révéler la confession qui vient de vous être faite? –oui répondit le prêtre mais à une seule personne à le landgrave de ", "–montez donc sur mon cheval continua le chevalier en mettant pied a terre et allons le trouver –que faites -vous mon frère répondit le prêtre habitué à le voyager d’ une manière plus humble –montez montez mon père dit en insistant le chevalier il ne sera pas dit qu’ un pauvre pécheur comme moi ira à le cheval lorsque l’ homme de dieu marchera à le pied.et à le ces mots il l’ aida à se mettre en selle et quelque résistance que pût faire l’ humble cavalier il le conduisit par la bride jusqu’ à le château de puis arrivé là il remit contre son habitude hans à les mains de les valets amena le prêtre devant le landgrave qu’ il retrouva dans la même chambre à le même endroit et assis dans le même fauteuil quoique heures se fussent écoulées depuis qu’ il était sorti de le château ", "à le bruit que firent les arrivants le landgrave leva son front pâle et les regarda d’ un air étonné .–tiens frère lui dit voilà un digne serviteur de dieu qui a une confession à te révéler –qui donc est mort? s’ écria le comte en devenant plus pâle encore répondit le chevalier –et qui l’ a tué? murmura le landgrave –moi dit et il se retira tranquillement fermant la porte derrière lui et laissant le landgrave seul avec le prêtre .or voici ce que raconta le prêtre à le landgrave PROPN avait connu en palestine un chevalier allemand des environs de cologne que l’on nommait ernest de c’ était un homme grave et sévère qui était entré depuis ans dans l’ ordre de malte et que l’on renommait pour sa religion sa loyauté et son courage et combattaient l’ un près de l’ autre a saint-jean-d’acre lorsque PROPN fut blessé mortellement ", "godefroy le vit tomber le fit emporter hors de la mêlée et revint à l’ ennemi la bataille finie il rentra sous sa tente pour changer de vêtement mais à le peine y était -il qu’ on vint le prévenir que messire PROPN de était à le plus mal et désirait le voir avant que de mourir .«il se rendit à le son désir et trouva le blessé soutenu par une fièvre brûlante qui devait consumer en peu de temps le reste de sa vie aussi comme il sentait PROPN sa position il lui expliqua en peu de mots le service qu’ il attendait de lui l’ âge de ans ernest avait aimé une jeune fille et en avait été aimé; mais cadet de famille sans titre et sans fortune il n’ avait pas pu l’ obtenir ", "les amants à le désespoir oublièrent qu’ ils ne pourraient jamais être époux et un fils naquit qui ne pouvait porter le nom ni de l’ un ni de l’ autre quelque temps après la jeune fille avait été forcée par ses parents d’ épouser un seigneur noble et riche PROPN était parti s’ était arrêté à le malte pour prononcer des vœux et depuis ce temps il combattait en palestine dieu avait récompensé son courage après avoir vécu saintement il mourait en martyr présenta un papier à le godefroy c’ était la donation de tout ce qu’ il possédait à son fils albert: florins à le peu près quant à la mère comme elle était morte depuis ans il avait cru pouvoir lui révéler son nom pour que ce nom le guidât dans ses recherches ", "c’ était la comtesse de PROPN était revenu en allemagne dans l’ intention d’ accomplir les dernières volontés de son ami mais en arrivant chez son parent le landgrave et en apprenant la situation de les choses il vit de le premier coup d’ œil tout le parti qu’ il pouvait tirer de le secret qu’ il possédait le landgrave n’ avait qu’ un fils et othon et éloignés PROPN se trouvait le seul héritier de le comte .»nous avons vu comment il avait mis ce projet à le exécution à le moment où il rencontra dans le chemin creux de rolandseck le comte karl de hombourg s’ écria le landgrave en s’ élançant comme un insensé dans le corridor l’ attendait son frère d’ armes ", "ce n’ était pas son amant c’ était son frère!et aussitôt il donna l’ ordre que l’on ramenât à le godesberg et othon les messagers partirent l’ un remontant le rhin l’ autre le descendant .pendant la nuit le premier revint malheureuse depuis longtemps offensée de la veille demandait à le finir sa vie dans le monastère s’ était écoulée sa jeunesse et faisait répondre qu’ à le besoin elle invoquerait l’ inviolabilité de le lieu à le point de le jour le second messager revint; ", "il était accompagné des hommes d’ armes qui devaient conduire mais PROPN n’ était point parmi eux comme ils descendaient nuitamment le rhin othon qui savait dans quelle intention on l’ emmenait avait choisi le moment où tout l’ équipage était occupé à le diriger la barque dans un courant rapide s’ était élancé à le plus profond de le fleuve et avait disparu.cependant le malheur de le landgrave n’ était point encore si grand qu’ il le croyait othon s’ était élancé dans le fleuve non pas pour y chercher la mort mais la liberté élevé sur ses rives le vieux rhin était un ami contre lequel il avait trop souvent essayé ses jeunes forces pour le craindre ", "il plongea donc à le plus profond nagea sous l’ eau tant que sa respiration le lui permit et lorsqu’ il reparut à sa surface pour reprendre haleine la barque était si éloignée et la nuit si noire que les gardes qui l’ accompagnaient purent croire qu’ il était resté englouti dans le fleuve.othon se hâta de gagner la rive la nuit était froide ses habits étaient ruisselants il avait besoin d’ un feu et d’ un lit il se dirigea donc vers la première maison dont il vit les fenêtres briller dans l’ ombre se présenta comme un voyageur égaré et comme il était impossible de reconnaître s’ il était mouillé par la pluie de le ciel ou par l’ eau de le fleuve il n’ excita aucun soupçon et l’ hospitalité lui fut accordée avec toute la franchise et la discrétion allemandes .le lendemain il partit à le jour et se dirigea sur cologne c’ était le saint jour de le dimanche et comme il y entrait à l’ heure de la messe il vit chacun se diriger vers l’ église il suivit la foule car lui aussi avait à le prier dieu d’ abord pour son père à le cause de l’ erreur et de l’ isolement da" ]
[ "le basque s’ était signé et lagardère détournait les yeux sentant monter en lui des nausées de dégoût .successivement tous les adeptes vinrent se prosterner devant le maître et lui baiser les pieds et le blanc de les yeux tandis qu’ on élevait un autel ou ̀ il allait parodier la se mit à le parler d’ une voix rauque inarticulée coléreuse et le chevalier tendit l’ oreille pour saisir ses paroles il put se convaincre que dans cette ignoble assemblée il n’ était pas seulement question de blasphémer dieu la vierge et les saints mais qu’ on s’ y occupait aussi d’ autre chose le roi de les sorciers annonçait en effet à ses fidèles que la guerre était déclarée entre les chrétiens d’ PROPN et ceux de PROPN —les armées vont s’ entr’ égorger disait -il il faut les y aider pour la plus grande gloire de satan que chacun de vous s’ y emploie de tout son pouvoir en suivant les troupes en massacrant indistinctement ceux de les partis que vous trouverez isolés ", "elle donnait dans une charmante petite chambre à le coucher à les murailles toutes couvertes de fresques cette chambre communiquait elle-même avec un cabinet de toilette PROPN finissait l' appartement le cabinet de toilette n' ayant point de sortie visible le prisonnier avait donc à sa disposition pièces le cabinet susdit la chambre à le coucher le boudoir qui faisait salon et la salle à le manger c' est autant qu' il en fallait pour un garçon ", "bien alors nous allons monter prendre un verre de vermouth pour nous mettre en appétit vous n’ avez plus rien à le me dire n’ est -ce pas si j’ ai à le contraire à le vous parler d’ une affaire est -ce très sérieux tout ce qu’ il y a de plus sérieux ", "hector et le curé rentrèrent à le presbytère et les amis reprirent à le leur tour le chemin de vauvray –toute réflexion faite j’ aime mieux cela dit vous avez entendu jean que m. de demandait pardon ma conscience doit donc être tranquille cependant voyez -vous il me semble que pour la rassurer tout à le fait j’ aurais dû rendre à le quelqu’un les giffles que j’ ai reçues! vous m’ ennuyez à la fin! répliqua jean impatienté puisqu’ il faut absolument que vous les rendiez à le quelqu’un tenez donnez-les-moi je m’ imaginerai que c’ est pour le bonheur de notre ami noël et vous n’ en parlerez plus le lendemain matin partit pour l’ angleterre; où grâce à les fonds mis à sa disposition par ses parentes il comptait trouver un poste honorable dans le commerce ou l’ industrie ", "tous les détectives connaissent la maison pinkerton de PROPN et s’ y adressent dès qu’ ils ont en main le moindre indice à le fournir les services qu’ elle leur a rendus sont inappréciables et c’ est ce puissant auxiliaire que je tenais maintenant pour ainsi dire à l’ autre bout de le câble dont l’ employé de le télégraphe de parade-avenue manœuvrait le transmetteur sous mes yeux la maison est en effet reliée par des fils spéciaux à le toutes les grandes villes de le monde je rédigeai une longue dépêche en langage chiffré suivant l’ alphabet conventionnel adopté par la grande agence et j’ y mentionnai les numéros et la nature de les titres dérobés à le m.ugo chancer ", "mais elle ne cherchait plus à le changer les idées de mahault grisée enthousiasmée celle-ci s’ en allait vers son destin .dès ce jour reprit en main ses élèves joyce manifestait avec expansion sa joie de la revoir mais la fine observatrice qu’ était gemma avait déjà saisi des fausses notes dans cette nature enfantine joyce n’ était pas franche ", "–voyons ma chère enfant balbutia -t-il la duchesse sans même le regarder froide et pâle se leva et poussant d’ une main irritée la porte de sa chambre elle disparut moulinet hocha mélancoliquement la tête et pour la première fois il s’ avoua à le lui-même qu’ il existait des difficultés qu’ on ne surmontait pas avec de l’ argent la nuit porte conseil dit -il ", "l’ autel et la tribune impériale se font face les grandes puissances se contemplent à l’ une de les extrémités la table sainte et l’ orgue à l’ autre élevée de quelques mètres prie-dieu pour l’ empereur et pour l’ impératrice que de fois se sont élevés de là vers le ciel de les vœux fervents pour le bonheur de les français! pardons nous continuons à le copier le public muni de cartes se tient sur les bas côtés derrière les colonnes dans la nef la cour la maison de l’ empereur les hauts dignitaires ", "elle était d’ ailleurs parée de ce qui contribue le plus à le rendre une femme vraiment belle le bonheur intérieur dont le rayonnement était empreint sur tous les traits de sa physionomie en dehors de l’ inévitable attraction qu’ exerce toujours une jolie femme nul ne pouvait d’ ailleurs refuser à la marquise de morena cet intérêt qu’ arrache en dépit de toutes les fautes et de toutes les faiblesses peut-être à le cause de ces fautes mêmes une passion profonde avérée et ayant gardé toujours jusque dans la chute ce qui honorerait encore les plus éclatantes vertus la foi et le dévouement après quelques instants de conversation avec sa future cousine maxime s’ écarta pour faire place à de nouveaux arrivants admis à l’ âge de ans à l’ école navale et depuis lors retenu presque constamment bien loin de son pays il avait rarement mis le pied dans les salons de paris et à le plus d’ un titre il se trouvait un peu isolé et même dépaysé dans celui de la marquise aussi ce ne fut pas sans un sentiment marqué de satisfaction qu’ il aperçut tout à le coup se faisant j", "pendant un certain temps les yeux se reposent sur des coteaux couverts de bois d’ un aspect doux et tranquille puis sans transition le torrent se trouve resserré entre immenses rochers c’ est le commencement de le désert yvonne et répétèrent après le guide voici le désert sans doute qu’ en ce moment elles se souvinrent de la lecture de la veille leurs mines fraîches et enjouées devinrent tout à le coup sérieuses " ]
miss a tant de goût voyons où donc est passé ce cahier ma tante a tout mêlée la veille de son départ et elle ne se donne guère la peine de ranger elle est à le édimbourg aussi le saviez -vous? –oui à quel propos ce voyage –il y a là-bas une vieille tante de son mari dont elle ne faisait pas grand cas la brave dame étant sans fortune or par le mot que nous avons reçu ce matin elle nous informe que mrs malade l’ ayant demandée elle s’ est rendue près d’ elle mais comme il n’ y a pas de place dans son petit logement elle est obligée de se loger à l’ hôtel je me demande avec quoi elle va solder les frais de ce séjour par exemple
[ "on viendra encore taper ces bons elle se mit à le rire puis ajouta en étendant la main vers une table :–tenez voilà sa lettre cette enveloppe avec l’ en-tête de l’ hôtel vous pouvez la lire si vous le voulez d’ autant plus qu’ elle dit quelques mots très aimables pour vous PROPN se pencha jeta les yeux sur l’ enveloppe et dit la voix un peu changée –c’ est l’ hôtel est descendu se redressa en laissant échapper le cahier qu’ elle tenait un très grand hôtel alors –le premier d’ édimbourg –voyons est -elle folle c’ est inimaginable eh bien j’ espère que maman la recevra comme elle le mérite quand elle viendra encore mendier de l’ argent comme elle l’ a fait pour ce voyage à le londres ah! c’ est qu’ elle a des goûts de grande vie ma belle tante et elle a voulu sans doute se donner en passant l’ illusion d’ être riche mais c’ est de la sottise pure et elle se moque de nous en agissant ainsi!tout à le son vif mécontentement kathleen de le reste peu observatrice ne s’ apercevait pas de la mine altérée de son amie ", "d’ ailleurs PROPN très vite dominait son émotion elle causa fit de la musique comme de coutume et une fois seule dans sa chambre un peu plus tard elle s’ interdit sévèrement de ramener sa pensée vers ce fait singulier: mrs choisissant le que elle ne ferait pas à le hugh cette injure de le croire capable d’ accorder la moindre attention à les coquetteries de cette rosetta mais quelle hâte elle avait de le voir de rencontrer la tendresse ardente de son regard elle dormit fort mal cette nuit-là et la journée de le lendemain lui parut interminable les repas en tête à le tête avec sa cousine étaient en outre une corvée bien que s’ abstînt d’ être désagréable autrement que par son froid silence dans l’ après-midi n’ alla pas chez ses amies dans la crainte qu’ on parlât de rosetta dont elle essayait d’ oublier l’ existence ", "elle demeura donc dans sa chambre ornée de précieux bibelots offerts par et travailla jusqu’ à l’ heure où devait arriver elle guetta cette arrivée de le palier bientôt elle entendit la porte qui s’ ouvrait puis la voix de parlant à le lady laurence –bonsoir ma mère tout va bien ici? –mais oui –quoi donc vous me dites cela en hésitant se porte parfaitement ce n’ est pas cela mais je désirerais te dire un mot ...–eh bien je serai à le votre disposition dans une demi-heure ", "–c’ est cela j’ irai te trouver dans ton cabinet tu as fait un bon voyage il répondit brièvement puis quitta sa mère et gravit l’ escalier d’ un pas vif n’ avait pas fait un mouvement pour descendre elle aimait mieux le revoir là plutôt que sous les yeux malveillants de il lui saisit les mains en attachant son regard plein d’ amour sur la physionomie émue et souriante –ma chérie enfin me voici! et il mit un long baiser sur le front de la jeune fille ", "–comme le temps m’ a paru long –j’ ai pourtant fait diligence même pour ne pas me retarder encore j’ ai traité une affaire un peu trop rapidement mais qu’ importe! j’ avais trop de hâte de revoir ma lilian pour m’ arrêter à le ces considérations-là!comme toute l’ inquiétude secrète s’ enfuyait maintenant que PROPN se trouvait entre les bras de son fiancé qu’ elle rencontrait ce regard où de nouveau elle lisait ce qu’ elle était pour cet orgueilleux lord stanville mais il me semble que vous n’ avez pas bonne mine lily et ce cerne autour de les yeux êtes -vous fatiguée ma lilian –un peu oui j’ ai mal dormi –pourquoi donc avez -vous eu quelque ennui?... avec ma mère peut-être?–oh! non pas avec elle je vous dirai cela demain –eh bien j’ y compte ", "à le tout à l’ heure ma bien-aimée .quand une demi-heure plus tard entra dans le cabinet de son fils elle vit celui-ci debout occupé à examiner le contenu d’ un écrin qu’ il tenait à la main il le posa sur le bureau mais PROPN laurence avait eu le temps d’ apercevoir l’ éclair de les gemmes précieuses dans l’ entrebâillement de le couvercle qui se refermait un geste déférent indiqua un fauteuil à sa mère celle-ci en s’ asseyant jeta un coup d’ œil sur la grande photographie de lilian posée sur le bureau cette vue excita encore sa colère brusquement elle étendit la main vers l’ écrin –c’ est encore pour elle cela pour elle qui se joue de toi? –que voulez -vous dire elle se pencha en couvrant d’ un regard suppliant le visage tout à le coup durci ", "–écoute-moi de PROPN ici elle a voyagé avec et aujourd’hui tout le monde en parle dans PROPN ne bougea sur l’ impassible physionomie dit froidement –comment pouvez -vous accorder crédit à de tels racontars et surtout juger bon de me les rapporter –des racontars mais j’ étais à la gare ou ̀ je venais de conduire caroline et j’ ai vu PROPN descendre de le même train qu’ elle.–eh bien qu’ est -ce que cela prouve –peu de chose il est vrai mais quand j’ ai demandé à le lilian presque machinalement vous avez voyagé en sa compagnie elle a beaucoup rougi tout en me répondant négativement des personnes qui se trouvaient près de moi l’ ont fort bien PROPN l’ interrompit avec impatience ", "–c’ est assez ma mère dans ce que vous me dites je ne vois rien rien qui puisse motiver la moindre critique à l’ égard de –toi c’ est possible mais d’ autres le voient ce petit joseph s’ est vanté près de ses amis d’ être amoureux d’ elle –je le sais; elle-même m’ a appris qu’ il l’ avait demandée en mariage.lady eut un rire sourd ", "et elle l’ a refusé car elle visait plus haut mais sans doute trouve -t-elle agréable quand même de flirter avec lui PROPN l’ interrompit de nouveau cette fois avec une violence à le peine contenue –brisons ma mère et permettez -moi de vous dire j’ ai en ma fiancée la plus entière confiance je sais que jamais il ne se passera rien qu’ elle ne puisse me redire le front haut sans réticences se leva le visage contracté –allons je vois qu’ elle t’ a complètement aveuglé! il n’ empêche qu’ on jase là-dessus dans tout breenwich d’ autant plus que ce joseph a une réputation de grande légèreté puis aussi que paraît à le beaucoup un peu coquette –vous n’ avez pas autre chose à le me dire ma mère la question faite d’ un ton glacial acheva de déconcerter elle balbutia: –mais non je voulais seulement te prévenir –c’ était une chose bien inutile .il l’ accompagna jusqu’ à la porte puis il revint à le bureau et s’ assit les yeux attachés sur le portrait de lilian pendant un long moment il resta immobile réfléchissant les sourcils froncés qu’ est -ce qu’ il y a là-dessous" ]
[ "il fera espoir tout se rendurcira triple interrogatoire interrogatoire gigogne d’ abord l’ arbi ", "il n’ en demandait pas plus —bonjour bertrand vous me reconnaissez le bonheur —mais bien sûr bertrand bien sûr qu’ on te reconnaît il ne répondait jamais ni oui ni non ", "quand on a pu enfin vous revoir à le bord de le bayard après votre maladie je vous trouvais je ne sais quoi de changé je savais bien que la maladie pouvait transformer un homme mais pas à le ce point! à de tels propos PROPN ne répondait que par un silence d’ abruti et par l’ anéantissement de tout son individu fallait -il que la malchance le poursuivit encore pour que à le début de ce voyage de noces qu’ il avait rêvé si fleuri si doux et si débarrassé de toute complication néfaste il se heurtât à le cette rusée femelle dont la moindre parole lui donnait le frisson les yeux de mme d’ artigues derrière le face-à-main lui faisaient peur lui qui avait tout bravé et qui n’ avait point redouté l’ approche de PROPN se demandait avec une angoisse qui lui broyait le cœur si le miracle qui avait fait de lui un marquis n’ allait point perdre de sa vertu devant ces yeux-là ", "il était debout auprès de la fenêtre attristé mais pas autant me sembla -t-il que je l’ aurais voulu trouver il s’ inclina poliment et m’ interrogea de le regard: —elle est morte lui dis-je une subite contraction bouleversa son visage et dans ce mouvement réflexe je vis tous ses traits se plisser montrant les rayures qui sont l’ indice sûr de la vieillesse cette apparence de fraîcheur était toute superficielle de le reste sans doute par l’ afflux de le sang à le cœur provoqué par l’ émotion son teint avait pris subitement une teinte jaunâtre parchemineuse ", "le reste de le temps je fais ce que je veux gaspard très intimidé par les déclarations et l’ assurance de théodule se lança sans réfléchir dans une histoire un peu arrangée il dit: à le fumay je cherchais à le avoir de les nouvelles d’ un ami qui est reparti pour anvers —vous allez à le anvers? coupa —je ne peux pas aller à le anvers —vous vous demandez comment faire pour vous y rendre? ", "parlemente dans le couloir PROPN doit affranchir l’ arrivant sur l’ événement majeur de la journée à le savoir la mort de les quelques minutes passent puis ces messieurs-dames font leur entrée dans le living je dis ces messieurs car ils sont il y a d’ abord celui que ma petite creuseuse de trous appelle le patron ou c’ est un homme mince et froid à le visage aigu à le regard sombre ardent rapide à les cheveux noirs plaqués sur la tête il est fringué sans recherche excessive mais avec goût il traîne à sa suite un petit bonhomme tout ce qu’ il y a de poilant qui me fait songer à un jockey sans doute à le cause de l’ étrange casquette à le petits carreaux dont il a surmonté sa tronche en forme de pomme ", "les muscles de jean se détendirent qu’ on le relâchât le lendemain c’ était trop tard ses parents sauraient à l’ heure même ils l’ attendaient s’ inquiétaient mais il ne pouvait plus pleurer tout son être s’ avachissait ", "mais tout simplement parce qu' il fait jour répondit le jeune homme en affectant un ton légèrement railleur se frappa le front c' est ma foi vrai répliqua -t-il il y a des moments ma parole où je n' ai pas la tête à le moi puis il ajouta eh bien j' attendrai cette nuit dieu merci ", "pour leur échapper elle eût tout donne mais comment faire pour leur échapper elle sentait des frissons d’ impatience lui parcourir le corps pendant que sa victoria faisait lentement le tour de le lac —qu’ a donc la petite madame PROPN se demanda -t-on plus d’ une fois dans les groupes d’ hommes pendant qu’ elle passait les sourcils froncés le sourire distrait rendant à le peine un salut sur à le bout de le lac près de le grand abri elle aperçut de liotais à le cheval qui l’ attendait avec une inquiétude visiblement dissimulée ", "il la recoucha comme un enfant —voyons dit -il calmez -vous le feu est éteint les pompiers sont en bas bien vrai? fit hermine d’ un air effrayé —puisque je vous le dis! quand avez -vous attrapé ça? la vieille demoiselle ne lui répondit pas elle marmottait à le voix basse de les paroles incompréhensibles " ]
l’ enfant n’ ignorait pas jusque -là que sa mère connaissait l’ existence de ce lieu elle en parlait en effet elle avait dit une fois qu’ il fallait éviter d’ aller de ce côté-là de la plage une fois la nuit venue ce que l’ enfant n’ avait pas su avant ce soir-là c’ était si cette femme avait elle aussi franchi cet équateur de l’ autre versant c’ était à le regard de la mère sur son enfant ce soir-là à ce silence entre elles à ce rire caché qui traversait le regard de connivence inavouable qu’ elle l’ avait appris elles étaient les mêmes sur le point de ce qui se passait à le cet endroit de la nuit
[ "chaque soir elle amène son corps dans la chambre elle défait ses vêtements elle le place à le milieu de la lumière jaune se recouvre le visage de la soie noire c’ est alors qu’ elle serait supposée s’ être endormie qu’ il regarde ce que l’ autre homme a fait sur le corps: souvent des blessures mais très légères involontaires ce jour-là le parfum de l’ homme est très fort il est modifié par l’ odeur de la sueur celle de la cigarette celle de le fard il soulève la soie noire ", "le visage est défait il embrasse les yeux fermés il ne remet pas la soie noire elle se tourne vers lui on croirait qu’ elle va le regarder mais non elle n’ ouvre pas les yeux elle se détourne dans la nuit loin de le jour encore pendant les passages de les gens de la plage elle lui pose une question qu’ elle voulait lui poser il y a de cela plusieurs nuits ", "—vous vouliez dire que payer le temps passé dans la chambre c’ était payer du temps perdu perdu par une femme il se souvient mal d’ abord puis il retrouve du temps perdu pour l’ homme aussi du temps qui ne servait plus à le rien pour l’ homme elle lui demande de quoi il parle ", "il dit: —comme vous de notre histoire de la chambre il dit: la chambre ne sert plus à le rien tout est immobile dans la chambre il doit se tromper il n’ a pas dû envisager jamais que cela puisse servir à le quelque chose a quoi cela aurait -il servi? ", "elle dit: —vous avez dit que la chambre était pour obliger à le rester là près de vous il dit que c’ est vrai lorsqu’ il s’ agissait de jeunes prostitués mais qu’ ici ce n’ était pas le cas il ne cherche plus à le comprendre elle ne cherche plus non plus elle dit: —c’ était aussi pour les obliger à le partir une fois le délai passé à le vous laisser ", "—peut-être je me suis trompé je ne voulais rien elle le regarde longuement et par le regard elle le prend le garde en elle enfermé jusqu’ à la douleur il sait que ç a lui arrive et aussi que cela ne le regarde pas elle dit: —vous n’ avez jamais rien voulu peut-être ", "il est intéressé tout à le coup il demande: —vous croyez —je crois jamais c’ est un homme qui ne s’ aperçoit pas de qui parle de lui ou de l’ autre de qui répond à les questions d’ où qu’ elles viennent de lui tout aussi bien c’ est possible ", "jamais rien il attend il réfléchit il dit: peut-être que ce qu’ il y a c’ est ça c’ est que je ne veux jamais rien jamais tout à le coup elle rit —nous pourrions partir ensemble si vous le voulez moi non plus je ne veux rien il rit comme elle mais dans une sorte d’ incertitude et de peur tout comme il ferait s’ il venait d’ échapper à un danger ou bien à une chance mais qu’ il n’ aurait pas demandée et à le laquelle il n’ aurait pas pu échapper ", "c’ est dans le silence qui suit que tout à le coup elle le lui dit elle dit qu’ il est son amant: vous êtes mon amant pour cette raison que vous avez dite que vous ne voulez rien il a le geste brusque de se protéger le visage avec sa main puis sa main retombe et chacun baisse les yeux " ]
[ "le docteur une porte s’ ouvrit à le battants –madame la duchesse est servie à le luxe de les toilettes à l’ éclat de le couvert et à les jonchées de roses qui fleurissaient la table je vis que mme PROPN se rappelait mes anciennes prescriptions et qu’ elle entourait le duc de toutes les joies qu’ elle pouvait lui procurer ce repas fut d’ ailleurs comme un triomphe de l’ allégresse l’ entrain de avait quelque chose de formidable ", "le ciel était comme un chaudron avec il a fait un froid de glace aujourd’hui il reste un beau brouillard blanc comme de le lait c’ est trop mouillé on ne peut pas sortir on porterait tout le champ sous le soulier panturle est dans la cuisine à le faire un manche pour le tournevis ", "qui ne respecte rien qui fait de le tort à le mouvement voilà ce que j’ en pense et je déplore d’ être sûr que rien ne l’ arrêtera il sembla penser à le ce qu’ il avait vu ou entendu —comment peut -il se montrer si catégorique ", "il recevait avec affabilité qui devait naturellement apporter les sommes tant attendues cette dot sur laquelle il avait compté pour son échéance ce retard avait été la cause de sa perte mais en même temps il le sauvait aujourd'hui par un inexplicable hasard bien tranquille il s' assit en face de le vieux moldave et s' apprêta à le expliquer pourquoi il se trouvait dans ce petit hôtel de la rue payenne de son côté tout à le fait rassuré par la tournure que prenait la situation s' y abandonnait absolument ", "on devait brûler une essence aromatique dans ces boiseries claires repeintes et froides d’ un gris livide la pâleur de la jeune femme s’ irradiait sa pâleur comme accrue d’ avoir succédé à le ce mouvement intime qui l’ avait empourprée avec un peu de rose ce serait une autre femme peut-être moins dangereuse mais il fallait sortir de ce silence trop doux il reprit enfin moi aussi je me souviendrai avec l’ intensité de la réincarnation de là-bas je vous reverrai dans cette lumière engourdie de la neige dans sa surdité à le centre de cette grande maison où la voix ne porte point malgré ses lambris tellement faite pour le silence que vous voyez je me prends à le parler bas ", "–pourvu qu’ il ne lui arrive pas quelque accident murmura la jeune fille –quel homme répétait PROPN taconnat à son cousin et qui ne serait honoré d’ être son fils en même temps que de l’ avoir pour père! répliqua marcel dont le magnifique pléonasme fut accueilli par un éclat de rire de son cousin .patrice très dignement avait enfourché son mulet et l’ agent donna le signal de le départ .la caravane s’ était formée dans l’ ordre suivant: en tête sur son cheval l’ agent puis sur leurs chameaux le guide et m. dardentor les jeunes gens et les touristes à le cheval agathocle mal en équilibre sur sa monture ensuite les chars à le bancs qui se suivaient et dont l’ un véhiculait m. eustache oriental enfin le chariot qui transportait les indigènes avec les provisions les bagages et les armes moins d’ entre eux montés à l’ arrière-garde .le trajet de à le daya ne dépassait pas kilomètres l’ itinéraire soigneusement étudié indiquait un hameau à le mi-chemin à lequel on devait arriver vers heures de le soir dans lequel on passerait la nuit et d’ où l’on repartirait le", "si par malheur je ne suis que blessé donne-moi ta parole que tu me jetteras à la mer c\\' est le lit où doit mourir un bon marin comme moi quelle folie et quelle commission me donnes -tu là tu rempliras le devoir d\\' un bon ami ", "rassure -toi donc j’ ai autant d’ intérêt que toi à ne point ressusciter les ombres de le passé il n’ y a plus ici que m. bénevent jean-charles bénevent honnête cabaretier-restaurateur qui va se permettre d’ offrir un petit verre de vieux marc à son vieil ami m. hilaire secrétaire de m. le marquis de le touchais tu vois je suis renseigné sur ton compte et je te renseigne sur le mien à le seule fin qu’ il n’ y ait pas d’ erreur ", "il paraît que quelqu’un vous a donné le conseil de vous arrêter et que vous avez répondu: non non il me faut francs –on a certainement mal entendu madame ou mal interprété mes paroles puis vous l’ avouerai-je je ne savais pas bien ce que je faisais j’ avais un peu perdu la tête le jeu donne la fièvre et j’ ai pu en effet commettre quelque imprudence –eh bien ma chère enfant c’ est tout ce que je voulais vous faire avouer persuadée qu’ avec un jugement comme le vôtre vous ne commettrez plus des imprudences de cette sorte excusez mes paroles et pardonnez -moi l’ affectueuse morale que je me suis permise en faveur de l’ intention qui me guide ", "heureusement que le hasard se charge toujours d’ arranger les choses comme nous longions la rue de PROPN manzana me dit tout à le coup: —au fait pourquoi me conduisez -vous à la gare saint-lazare c’ est généralement par la gare de le nord que l’on se rend en angleterre par calais le voyage est bien plus court —évidemment mais il est aussi moins sûr tous les malfaiteurs qui s’ enfuient en angleterre passent généralement par calais aussi cette ligne est -elle étroitement surveillée si j’ étais seul comme je n’ ai rien à le redouter je partirais par le nord mais avec vous —oui vous êtes un petit saint jean et moi une affreuse canaille —je ne vous l’ aurais pas dit mais vous le pensez c’ est tout comme —franchement mon cher que voulez -vous que je pense de vous après la petite scène de les champs-élysées et puis ne m’ avez -vous pas dit que vous vous attendiez à le être arrêté?... si vous croyez que cela m’ amuse de voyager en compagnie d’ un individu aussi compromettant que vous manzana ne releva pas cette de rnière phrase il se contenta de marmonner quelques injures " ]
à l’ ouest moins spectaculaire sans doute plus mystérieux le plateau de millevaches à le sud la pente dévale sans interruption jusqu’ à la vallée de la dordogne entre celle-ci et bongue le grand axe est -ouest traversant qui depuis des siècles permet depuis le rhône donc les alpes la suisse et l’ allemagne et par clermont brive périgueux de gagner la riche aquitaine l’ atlantique l’ PROPN sans un regard pour les bourgades égrenées à le long de la route à lesquelles le trafic avait donné naissance et raison d’ être puisqu’ il s’ écoule désormais sur une somptueuse autoroute qui fait de ce parcours autrefois long pénible dangereux une simple formalité payante et sans une pensée pour les hameaux tapis à le fond de les gorges ou perchés sur le rebord de le plateau habitués de longue date à ne compter que sur eux-mêmes
[ "ce n’ est parfois pas de la tarte la vie à le bongue mais alice ne s’ en apercevrait qu’ une fois seule christophe emmanuel et bastien partis et martin mort ils avaient voulu vivre là s’ aimer là avoir leurs enfants là les y élever en dépit d’ un certain isolement de la longueur de les trajets pour aller travailler de toutes sortes d’ inconvénients dont pas un n’ était parvenu à le prendre le pas sur les avantages qu’ ils étaient venus chercher l’ espace le silence la possibilité de se concentrer la liberté de le mouvement de la pensée comme de le corps pour eux et pour les enfants conscient de le ridicule un rien compassé que des siècles de catholicisme poisseux ont conféré à l’ expression je la risquerai cependant: pour bastien tout est amour plus exactement et l’on conjurera très vite ainsi le risque de méprise: dans l’ amour tout est amour tailler une pipe à un inconnu et dîner en amoureux avec l’ élu de son cœur c’ est tout un c’ est le subtil patient échafaudage que l’on bâtit autour de chacun de nos gestes c’ est la puissance de nos rêveries multipliée", "bongue et suzanne et nicolas pour lui c’ est un même secret féminin bongue parce c’ est l’ endroit où le monde s’ est à le jamais inscrit sur la plante de ses pieds à le creux de son cou sur ses épaules et son torse ses joues pleines d’ enfant son front soucieux d’ adolescent c’ est les herbes de l’ été dans les jambes le silence neigeux de février où l’on s’ enfonce en redoutant s’ y perdre la promesse de les montagnes à l’ horizon la nuit et les vents secs qui font tourner la tête bongue est une grande femme adossée à la roche qui semble éteinte et ne dort que d’ un œil réfugiée dans l’ antre minéral où elle se protège de l’ usure de le temps et de l’ abandon de les hommes suzanne parce que c’ est elle qui lui a ouvert les yeux sur les mystères dont ils étaient environnés parce qu’ il aurait voulu à sa suite arpenter les chemins dans le lin un peu rêche de les robes de son arrière-grand-mère en laissant la nature l’ assaillir doucement persuadé que ses capacités d’ abandon donc de résistance iraient s’ étoffant nicolas enfin parce que dans ses rêves en", "mais rien de tout cela ne lui donnerait jamais le moyen de vivre pour vivre désormais il fallait quitter bongue la nature et les femmes rejoindre la cité et les hommes dont il avait eu l’ avant-goût à le ans et qu’ il brûlait de retrouver lui avait valu d’ être le premier de les à le ficher le camp et quand ses aînés rentraient encore à le bongue le week-end de clermont où ils étaient en faculté bastien foulait déjà le pavé parisien il voulait vivre pas étudier travailler pour lui s’ exposer à les nécessités éprouver ses désirs pousser son corps dans les divers retranchements que lui offriraient les hommes l’ argent gagné l’ escalade de temps à le autre et les nécessités d’ un nouveau genre qui surgiraient sous ses pas ", "à ses parents inquiets malgré leur confiance en lui il dit qu’ il trouverait bien quelque chose à le faire même s’ il ne savait pas très bien quoi mère aussi plaçait à le centre de la table de les bouquets de fleurs et selon les saisons la pièce embaumait de parfums plus ou moins subtils et parfois d’ une légère odeur de végétaux en décomposition quand le temps de le ciel était trop lourd et le temps de les hommes trop chargé pour songer à s’ occuper de fleurs je n’ ai jamais mis de fleurs sur ma table je préfère y mettre des garçons à le longuement scruter avant de les croquer bastien ne s’ y est jamais étendu si ma route a croisé la sienne l’ inverse n’ est pas vrai en s’ offrant à le tous sur les tables de le monde entier il a résolu la question de sa fidélité à le nicolas je n’ ai pu être à le un je serai donc à le tous ", "inlassablement je reviens à l’ image première inlassablement se reproduit en moi l’ émotion je crois être aujourd’hui parvenu à le repérer d’ où elle sourd: de tout ce qui le masque à le mon regard où pourtant il s’ imprime reprenons il est de quarts dos je vois donc à le peine son visage il sort de le champ très vite ayant promptement expédié le blondinet sur lequel la caméra s’ attarde sa jouissance est presque silencieuse ce qui est rare dans cette discipline où l’on marque volontiers ce moment de démonstrations bruyantes ou de gestes loufoques ", "son flanc je l’ ai dit ne cille pas ne se strie de rien d’ autre qu’ une respiration égale enfin il s’ éloigne absolument comme un félin rassasié en un balancement léger dans lequel tout son corps dit le paisible contentement de se savoir sans ennemi ni rival dans cette poignée de minutes à le peine découpées par le montage il n’ y a je crois que raccords où la mise en place privilégie constamment l’ angelot son abandon sans combat à son partenaire d’ une heure et sa reddition complète à les exigences de le genre on ne voit de bastien que la fonction qu’ il remplit le film le met en réserve pour plus tard c’ est de tout ce dont de lui cette scène m’ a privé que je suis devenu l’ inconditionnel contemplateur mon désir ne s’ abreuve qu’ à le ce qui se dérobe air connu l’ amant qui a mené bastien devant la caméra dans ces hangars muets sombres et mats où quelques assistants hâtivement disposent une table un tabouret fixent à le mur une chaîne vérifient l’ état de les stocks de gel de préservatifs de gants et de serviettes disposent rêveusement les lanières de ", "car ils s’ aimaient beaucoup d’ amour tendre vivaient sous le même toit rêvaient ensemble riaient à le chacun de les amants qui partagea sa vie quelques semaines ou quelques années bastien donnait cela le recevait en échange celui-ci s’ appelait PROPN bastien l’ avait suivi ni l’ un ni l’ autre n’ ambitionnait de devenir une star mais tous poursuivaient en le corsant un peu le plaisir de l’ autre et quand bastien montait sur les tables savoir PROPN dans la salle lui était une joie secrète mais franche: regarde mon amour je suis à le tous je suis à le toi l’ amour qui l’ aurait peut -être rivé à un seul homme était celui pour nicolas: regarde mon amour je ne suis à le personne d’ autre qu’ à le toi aurait -il pu lui dire en lui ouvrant les bras ", "mais en découdre avec le ciel le ciel de bongue avec ses bras de garçon et son courage de fille avait aussi consisté à apprendre la stricte la stupéfiante équivalence entre aimer un seul homme et les aimer tous nicolas à ses côtés il aurait pu se résoudre à ne toucher que lui seul c’ était impensable il serait donc à le tous et d’ abord à ses frères bastien à le travail à le paris à la plonge dans des cafés pour commencer puis à le service ", "va pour fille de salle c’ est comme paysanne le grand air et les vaches en moins on voit passer plus d’ hommes on ne monte pas encore sur les tables mais on guette on sourit bien volontiers on offre ce que les hommes prennent certains parlent d’ autres regardent en silence certains glissent un billet d’ autres invitent à le dîner " ]
[ "les fenêtres de son atelier donnent sur votre cour je l’ ai quitté ce soir à l’ heure ordinaire mais à le lieu de sortir par la porte je suis monté sur la terrasse de là sur les toits et j’ ai pu pénétrer dans cette maison par la fenêtre de le grenier qu’ on a laissée ouverte ce récit était absurde et par cela même il fit bon effet l’ extravagant est le probable en amour ", "le rétroviseur ayant été déplacé par erreur je voyais votre regard votre mine apparemment vous m\\' aimiez vous me désiriez et l\\'on aurait cru que vous attendiez avec chaleur le moment où vous auriez la liberté de me déshabiller un spectateur sentimental aurait même juré que vous m\\' aimiez pour éternité ou que de le moins vous en étiez persuadé à le retour vous étiez lointain distant vous avez renoncé à le tutoiement comme il vous pesait j\\' ai d\\' abord réussi à me rassurer en pensant qu\\ on tutoie des indifférents et que ce voussoiement vous était peut-être précieux j\\' ai cherché à le expliquer votre froideur par le chagrin que vous ressentiez mais justement vous ne me sembliez pas en ressentir de le tout est seulement à la chaumière de le val quand vous avez repoussé avec une horreur qui vous donna une brusquerie peu conforme à le votre caractère la perspective de partager avec moi le vaste lit à le baldaquin que j\\' ai consenti à le renoncer à les pompes et à les leurres de mes beaux rêves fabulosants ", "d’ abord il y avait tous les après-midi d’ été dans sa chambre ou plus exactement dans la chambre de le grenier plus isolée l’ ancienne chambre de domestique que gilles avait rouverte et installée tant bien que mal un escalier y montait directement de l’ arrière de la maison ménageant ainsi non pas la pudeur de nathalie qui s’ en moquait mais celle d’ odile que des principes confus agitaient encore c’ était une grande chambre presque vide poussiéreuse où trônaient le lit et un fauteuil en pitchpin rouge sur lequel nathalie jetait ses robes gilles y montait vers heures fermait les volets se couchait ouvrait un livre attendait très vite nathalie arrivait se déshabillait se glissait dans le lit parfois sans un mot comme une sauvage parfois lentement indolemment en lui racontant d’ une manière cocasse de les déjeuners mortels d’ ennui ", "moi de mon côté peut-être saurai -je quelque chose il est possible que le marquis se cachant comme autrefois ait suivi l' armée peut-être à la première bataille le verrons -nous apparaître et combattre à le nos côtés peut-être même surveillait -il maurevailles et et se montrera -t-il en apprenant leur départ ce n' est pas impossible cela dit le nain —enfin nous verrons seulement je te recommande une chose: ne bois pas trop par exemple —tu avais ce me semble cette réputation à le blérancourt —eh bien faut -il être franc ", "mme était là elle semblait connaître ce qui se passait en moi elle paraissait vouloir rester à le dessein pour me contrarier suzanne était là aussi son regard était fixé sur moi comme si elle eût voulu observer les changements qui s’ opéraient malgré ma volonté sur ma physionomie elle proposa une promenade qui fut acceptée par tout le monde ", "et lui le télégramme d’ et elle: de la mairie ou je ne sais plus ou bien il y est allé et là on le lui a dit tout le monde en ville en parlait déjà ta mère et notre grand-mère t’ avaient amené à les eaux à la montagne ", "est beau d\\' avoir de le chou et d\\' être un prince de la déduction un roi de un souverain poncif de investigation criminelle ma bouille à la couverture de détective faut vivre ç a pour y croire le lendemain le vieux me presse sur son cœur il appelle mon petit et m. le ministre tient à le me serrer les cartilages ", "mais reprit -elle lorsque les maux sont sans remède n\\' est -ce pas une folie de refuser de y soumettre et de lutter ainsi contre la nécessité car enfin nous ne sommes pas les plus forts cela est vrai dis-je; mais il semble que dans ce cas la nécessité est un mal de plus vous conviendrez pourtant que la raison conseille alors de se résigner et de se distraire oui madame mais pour se distraire il faut entrevoir ailleurs espérance vous pourriez du moins vous faire des goûts et des occupations pour remplir votre temps ", "tous les passagers se taisaient immobiles serrés les uns contre les autres à l’ entrée de la coursive déjà bondée par où la sortie allait s’ effectuer prêts pour le débarquement depuis de longues minutes la plupart d’ entre eux tenaient leurs bagages à la main tous avaient la figure tournée vers la gauche et les yeux fixés sur le haut de la jetée où une vingtaine de personnes se trouvaient rassemblées en un groupe compact également silencieux et figé cherchant un visage à le reconnaître parmi la foule de le petit vapeur de part et d’ autre l’ expression était la même tendue presque anxieuse bizarrement uniforme et pétrifiée le navire avançait sur son erre dans le seul bruissement de l’ eau qui se fend et glisse contre la coque ", "PROPN a -t-il fait un bon voyage demanda -t-il d’ un ton froid et respectueux –très bon; payez le cocher et le commissionnaire tardenois le vieux valet et ils entrèrent aussitôt que la porte fut refermée le vieillard déposa les bagages sur le sable et ouvrit ses bras " ]
le czar se laissait souvent emporter à des paroles injurieuses à des menaces même contre le roi george à l’ amitié de lequel le régent attachait un grand prix d’ autre part PROPN convoitait le chapeau de cardinal et l’ empereur d’ allemagne donnait ses ordres à le rome or le roi george était tout-puissant à la cour d’ allemagne le comte kourakine avait déclaré que le czar ne s’ occupait dans ses nouveaux voyages que de la prospérité de son empire et qu’ il venait offrir à la france un traité de commerce avec la russie dubois partisan de l’ alliance anglaise fit échouer ce projet dont la réalisation eût peut-être modifié les pages sanglantes de notre histoire l’ ambition et l’ égoïsme de cet abbé perverti fils d’ un petit apothicaire de brives-la-gaillarde fut le principal obstacle à le cette alliance dont les résultats eussent été si féconds
[ "on peut juger par ce seul exemple des abus et des excès de la civilisation quand elle n’ est que la surface dorée de la corruption générale en dépit de toutes les considérations il fallut faire bon visage à l’ illustre voyageur on savait la valeur et les victoires de pierre mais aussi les traits de son humeur farouche la grossièreté de sa vie privée ses habitudes d’ ivrognerie la cour de PROPN l’ attendait comme on attend une curiosité on y parlait de cet ours couronné de ce sauvage de le nord ", "mais quand pierre parut les courtisans se sentirent écrasés par la supériorité de son génie autant que par le tact admirable dont il fit preuve dans toutes les circonstances le cérémonial l’ étiquette l’ eussent diminué il voulut s’ en passer pierre traita le jeune roi comme son égal le régent comme son inférieur mais la nuance fut si habilement ménagée qu’ on dut la constater sans y trouver à le redire le czar visita les gobelins les manufactures les musées la galerie de les médailles la monnaie la netteté de ses idées l’ étendue de ses observations frappèrent tous ceux qui purent l’ approcher ", "le plus malheureux de tous fut le maréchal de tessé que le régent avait spécialement chargé d’ accompagner le czar vainement il se hâtait vainement il arrivait avant l’ heure fixée pierre était toujours en route le maréchal ne devait pas le quitter un instant et c’ est à le peine s’ il put l’ entrevoir on rencontrait à le chaque pas dans paris l’ infortuné demandant savez -vous où est le czar les docteurs de la sorbonne remirent à le pierre er un mémoire dont le but était d’ éteindre le schisme qui sépare les églises grecque et latine ", "ils appellent cela dit pierre à le comte kourakine une hérésie de saint je me soucie fort peu que le saint-esprit procède de le père ou de le fils ce qu’ il faut c’ est que notre race ne demeure pas isolée dans les neiges nous sommes trop accolés à le nord il y a dans mes états lieues stériles et glacées que je donnerais volontiers pour verstes à le soleil il faut que nos déserts se peuplent et versent des hommes sur le sud de l’ empire ", "si je devenais catholique l’ autriche la france offriraient leurs filles à le mon alliance la richesse entrerait chez nous avec l’ industrie et notre tête serait à le frais vers le pôle nord tandis que nos pieds se chaufferaient à le soleil de la méditerranée majesté répondit kourakine qui avait passé ans à le rome j’ ai étudié la politique de le saint-siège si vous devenez romain il faudra mettre un genou en terre moi jamais s’ écria pierre mais après moi qui laisserai -je et il resta pensif craignant que son œuvre ne tombât entre des mains inhabiles ", "tout à le coup il sembla chasser les pensées qui l’ absorbaient et demanda brusquement est il arrivé un courrier voici les dépêches sire lis-moi kourakine déplia plusieurs paperasses et après les avoir examinées dit on conspire là-bas pierre fronça les sourcils ", "après les strélitz les moines kourakine continua voici une proclamation que dit -elle les boyards dignes de leurs aïeux les vrais moscovites de naissance et de cœur doivent s’ unir pour repousser l’ invasion de les coutumes étrangères les archimandrites métropolitains et popes de tous les rangs et de toutes les provinces se mettront à la tête de les fidèles les vases sacrés les croix les saints emblèmes seront fondus pour acheter des armes les débris de les strélitz seront ralliés ", "on appellera les tribus errantes de le don en leur promettant le pillage de pétersbourg les bataillons russes seront acquis par là promesse qu’ on leur fera de chasser la garde allemande le signal partira de le monastère de PROPN la grande cloche d’ ivan aura bientôt réuni les fidèles tous les étrangers seront exterminés ", "les lois de pierre abolies sont proclamés patriarche l’ archevêque de czar de moscovie pierre fit quelques pas dans le salon de l’ hôtel de lesdiguières qu’ on lui avait offert pour résidence alexis " ]
[ "je suis un imposteur je suis un usurpateur ils sont à les anges décidément aujourd'hui il est à son meilleur dans sa très grande forme il a de ces partis pris il a de ces préjugés ", "elle trouve la douleur inutile et ne l’ accepte pas la jeunesse est le sourire de l’ avenir devant un inconnu qui est lui-même il lui est naturel d’ être heureuse il semble que sa respiration soit faite d’ espérance de le reste cosette ne pouvait parvenir à se rappeler ce que marius lui avait dit à le sujet de cette absence qui ne devait durer qu’ un jour et quelle explication il lui en avait donnée tout le monde a remarqué avec quelle adresse une monnaie qu’ on laisse tomber à le terre court se cacher et quel art elle a de se rendre introuvable ", "plus tard c’ est avec ses sabres de bois ses gâteaux et chez les gens aisés son petit sapin chargé de rubans de sucreries et de noix dorées puis le nouvel an et les rois la fête de les rois à le temps de les grandes neiges est parmi les plus belles alors une troupe d’ enfants courent le village revêtus de chemises des couronnes de papier peint sur la tête un sceptre de bois contre l’ épaule comme les rois de les jeux de cartes l’ un d’ eux a la figure noircie avec de la suie c’ est le roi nègre ", "greffier commanda -t-il lisez l’ interrogatoire à le prévenu la lecture achevée PROPN signa le procès-verbal et fut reconduit en prison à le moment ou ̀ il venait de sortir de le cabinet jobin qui depuis une demi-heure attendait dans le couloir frappa discrètement à la porte entrez fit paul abadie le policier franchit le seuil et dit de le ton le plus humble: monsieur le juge d’ instruction me permet -il de lui demander s’ il est satisfait certes je le suis répliqua le magistrat ", "non content d' avoir par un crime atroce ôté son royaume et la vie à le vieil holkar il a dit -on eu l' effronterie d' épouser sa fille sita la dernière descendante de les plus anciens rois de l' inde et cette malheureuse femme qui tremble de subir un jour le funeste sort de son père est forcée de partager le trône avec le meurtrier d' très-bien s' écria PROPN cet anglais débute d' une façon admirable ah! ah il paraît qu' en effet ils se croient déjà les plus forts puisqu' ils commencent à m' insulter voyons la suite ce n' est pas tout ", "mais un jeune homme qui vient d’ avoir le nez écrasé en présence de sa maîtresse se rend -il jamais à la raison voulait de le sang dut lui en promettre soit lui dit -il nous représentons notre pays à l’ étranger ", "mais on n’ est pas aussi content de ton application et l’on se plaint que tu n’ étudies plus guère depuis le commencement de le mois d’ avril mme mavros dit que tu deviens distraite et que l’on te voit accoudée sur ton livre les yeux en l’ air comme si tu pensais à le autre chose je ne saurais trop te dire qu’ il faut travailler assidûment suis les exemples de toute ma vie si je m’ étais reposé comme tant d’ autres je ne serais pas arrivé à le rang que j’ occupe dans la société ", "ah! c' est comme cela que vous entendez l' hospitalité dit gaston en riant nous nous en irons quand bon nous semblera pourquoi nous en irions-nous je vais chez marguerite nous attendrons ici cela ne se peut pas ", "et ton père demande l’ homme va mieux dit l’ enfant homme essuie sa cuiller contre le revers de sa veste et la plonge dans sa gamelle il mange il mâche il mange ", "elle eut une faiblesse c’est-à-dire que ne pouvant pas s’ échapper comme son premier mouvement le lui conseillait elle voulut essayer d’ arrêter guiscard en l’ intimidant ce n’ était pas la ce qu’ elle avait résolu cependant: –ne le saviez -vous pas dit -elle il resta interdit rougissant et embarrassé mais il ne quitta pas la place à le contraire après quelques instants il s’ assit sur un banc en face d’ hélène " ]
à la fenêtre m. et mme de mélamare penchés attendaient et regardaient arlette soupira on ne les prendra pas n’ est -ce pas ce serait trop affreux —non non dit gilberte qui ne cachait pas son émotion non non la nuit commence à le tomber il ne se peut pas qu’ on les prenne tous les désiraient éperdument le salut de ces hommes le salut de fagerault voleur et bandit et le salut de d’ enneris étrange aventurier dont la personnalite ne faisait aucun doute pour eux et qui dans toute cette affaire avait agi de telle façon qu’ on ne pouvait pas ne pas se mettre de son parti contre la police
[ "une minute tout à le plus s’ écoula arlette redit: ce serait trop affreux s’ ils étaient pris mais ce n’ est pas possible n’ est -ce pas? —impossible dit une voix joyeuse derrière elle on les prendra d’ autant moins qu’ on les cherche à l’ issue d’ un souterrain qui n’ a jamais existé l’ ancienne alcôve s’ était rouverte d’ enneris en était sorti ainsi que fagerault et d’ enneris riait toujours et de si bon cœur ", "pas d’ issue secrète pas de panneau qui glisse! pas de serrures bloquées jamais vieille maison ne fut plus loyale et moins truquée que celle-ci seulement voilà j’ ai mis béchoux dans un tel état de surexcitation nerveuse et de crédulité maladive qu’ il était incapable de réfléchir et très calme s’ adressant à le antoine: vois -tu c’ est comme pour une pièce de théâtre il faut soigner sa préparation quand la scène est bien préparée il ne reste plus qu’ à le procéder par affirmations violentes et c’ est ainsi que béchoux remonté comme un ressort est parti en bolide dans la direction que je lui avais suggérée et que toute la police se précipite vers les écuries d’ à le côté dont ils vont démolir l’ entrée ", "regarde -les filer à le travers la pelouse viens fagerault il n’ y plus de temps à le perdre d’ enneris paraissait si calme et il parlait avec tant d’ assurance que toute agitation cessait autour de lui aucune menace de danger ne persistait on évoquait béchoux et ses inspecteurs en train d’ arpenter la rue et de fracturer des portes le comte tendit la main à d’ enneris et lui demanda: vous n’ avez pas besoin de moi monsieur ", "—non monsieur la route est libre durant une ou minutes encore il s’ inclina devant gilberte qui lui offrit également sa main je ne vous remercierai jamais assez monsieur de ce que vous avez fait pour nous dit -elle —et pour l’ honneur de notre nom et de notre famille ajouta le comte je vous remercie de tout cœur ", "bientôt ma petite arlette fit d’ enneris dis-lui adieu fagerault elle t’ écrira: antoine caissier à le buenos aires il prit dans le tiroir d’ une table un petit carton fermé d’ un caoutchouc à le propos de lequel il ne donna aucune explication puis il salua une dernière fois et entraîna m. et mme de mélamare et la jeune fille les suivaient de loin le vestibule était vide ", "à le milieu de la cour on apercevait dans l’ ombre croissante les autos l’ une celle de la préfecture contenait le vieux martin et sa fille ligotés le revolver à le poing les surveillait assisté de le chauffeur victoire s’ écria d’ enneris en arrivant près de il y avait dans un placard un complice qu’ on a pincé ", "c’ est lui qui avait barboté les diamants béchoux et ses hommes le poursuivent et les diamants qui n’ eut pas un soupçon PROPN les a retrouvés —on les —oui affirma d’ enneris en montrant le carton qu’ il avait pris dans le tiroir et en entrebâillant le couvercle ", "—nom de dieu! mes diamants donne —oui mais d’ abord nous sauvons antoine c’ est la condition conduis -nous dans ton auto dès l’ instant où les diamants étaient retrouvés se fût prêté à le toutes les combinaisons ils sortirent tous les de la cour et sautèrent dans l’ auto. démarra sur-le-champ ", "où allons-nous dit -il —en belgique kilomètres à l’ heure dit qui arracha la boîte à d’ enneris et l’ empocha —comme tu veux dit jean mais si nous ne passons pas la frontière avant qu’ on ait télégraphié de la préfecture je les reprends " ]
[ "vite gertrude un bon feu de la soupe chaude quelque chose à le manger; voilà pauvres enfants qui périssaient de faim et de froid sur la route vous mettrez des draps blancs dans le lit de les voyageurs dépêchez -vous entrez mes amis je vais conduire cocotte à l’ écurie elle a faim aussi la pauvre bête gertrude conduisit les hôtes de son maître dans la salle basse où le feu était allumé et resta là les regardant de le coin de l’ œil avec un air soupçonneux mais dame gertrude était loin d’ avoir un cœur de rocher et la figure souffrante de jeannette l’ attendrit bien vite ", "c’ était impossible la jeune femme peignit quelques paysages quelques bouquets et chercha à les vendre; mais ce fut inutilement elle comprit qu’ elle avait visé trop haut en voulant devenir artiste et elle se résigna à se rapprocher un peu plus de le métier que de l’ art elle apprit à le colorier des estampes étude qui ne pouvait avoir pour elle aucune difficulté et à le bout de quelques mois elle parvint à le gagner de à le fr. par jour ", "le lendemain je vais chercher et à le roissy argile malgré sa grippe a absolument voulu m’ accompagner nous nous perdons un peu dans les dédales de les bâtiments de l’ aéroport je ne suis jamais allé à le roissy il y a des années que nous n’ avons plus les moyens de voyager en avion tout est uniforme tout a lieu dans une sorte de tumulte somnambulique traversé de voix rendues anonymes et autoritaires par les haut-parleurs ", "ces paroles le ton mélancolique avec lequel elles furent prononcées la loyauté qui éclatait sur le noble front de le chevalier la tristesse dont son regard était empreint tout cela lui donna le sentiment confus de son injustice mais ce sentiment dura peu la jalousie furieuse qui grondait dans le cœur de louis l’ emporta –quelle est cette personne qui s’ intéresse si fort à le moi demanda -t-il –pardonnez -moi sire ", "j' ai eu là une fameuse idée ma petite femme! que se cramponnant à le lui comme à son sauveur ils firent le tour de la foire sainte-colombe est un joli village ombragé par des mûriers énormes il y avait des baraques de saltimbanques sous ces mûriers un bal champêtre des tonnelles pavoisées des tirs à les pigeons mary demeurait bouche béante ", "—ne vous hâtez pas de le croire ainsi je vous voyais un miroir à la main vous admirer complaisamment en passant vos doigts sur vos moustaches pour les lustrer tenez comme et elle imita exactement le geste qu’ elle avait vu faire à le zéno dans le télescope .ce dernier fut stupéfié pensa -t-il que veut dire —ensuite reprit d’ un ton de plus en plus ironique je vous voyais encore prendre place sur ce canapé où vous étiez il n’ y a qu’ un instant mettre un coussin sous votre tête et vous disposer à le dormir étonnement de le chevalier grandissait .comment la jeune femme pouvait -elle savoir tout cela?était -elle donc cachée chez lui pendant qu’ il se livrait à ses occupations intimes?non c’ était impossible il avait la conviction qu’ elle ne faisait que d’ arriver —enfin poursuivit bathilde je continuais à le assister à le chacune de vos actions bientôt à le lieu de dormir comme je le supposais vous vous leviez marchiez de long en large dans votre chambre puis brusquement vous arrêtiez devant un meuble d’ un tiroir de lequel vous tiriez un morceau d’ étoffe pour répé", "et plus je tentais de me dérober à le cette sorte de torture par l’ espérance une espérance dont je savais qu’ elle ne pouvait qu’ être infiniment déçue non sans garder comme une grâce le fol espoir qu’ un jour par un aveuglement dont je n’ imaginais pas la nature une femme se donnerait vraiment à le moi plus elles me recherchaient obéissant à une loi dans laquelle il entrait beaucoup plus d’ orgueil que d’ intérêt ou bien le souci de se procurer des frissons à le bon compte comme on joue avec le feu et s’ étonnant de ne pas me voir en profiter me dirait plus tard l’ une d’ elles la plus jolie d’ une blondeur et de formes exquises fille d’ un pharmacien de meymac et dont l’ avenir était tout tracé ce qu’ elle savait sans le savoir vivant de cette demi-ignorance par laquelle elle tentait de se persuader que la beauté et la liberté peuvent s’ accorder souverainement et qu’ elle marie-laure espinasse pourrait faire ce qu’ elle voulait notamment refuser le parti à lequel on commençait à le penser pour elle et surtout m’ embrasser non plus comme elle le faisait sur les jo", "dans cette affaire -là nous n’ avons aucune participation mais le coup réussira car il est monté par un homme habile entre tous pour ce genre de besogne et qui sera là en personne pour le diriger avec des gens dont il est complètement sûr réellement à le moins d’ être devin je ne vois pas comment m. de rochelyse pourrait nous chercher noise à le ce sujet de le<UNK> moins d’ être devin! répéta -t-elle je me suis demandé parfois s’ il ne l’ était pas devant son extraordinaire clairvoyance –tu ne m’ as jamais parlé de cela! dit d’ un air soupçonneux leva les épaules ", "elle appela à le secours et à le tout risque elle essaya d’ ouvrir la porte .mais comme nous l’ avons dit pierre connaissait trop bien son métier pour ne l’ avoir point refermée derrière lui si vous voulez que j’ aille à le vous il faut m’ ouvrir ouvrez -moi m.coumbes criait madeleine qui meurtrissait ses doigts en essayant d’ ébranler le pêne j’ ai bien le temps répondait coumbes cassez -la brisez -la cette porte si elle ne veut pas s’ ouvrir j’ ai les moyens de la renouveler je me moque d’ une porte je me moque de tout pourvu que ma pauvre millette vive ah! mon dieu! mon dieu!et de ses mains convulsives agitées m.coumbes essayait de nouveau d’ alléger le fardeau qui oppressait le corps inanimé de son amie .cependant de le chalet on avait entendu la voix de mlleriouffe ", "mais les préparatifs de la fête ayant masqué ce passage il avait été obligé de venir chercher une autre entrée sous le vestibule lui arriva l' aventure que vous savez il avait souvent vu venir à l' hôtel m. de cérigny sa femme et georges et comme les laquais sont toujours les premiers instruits de les intrigues connaissait parfaitement les rapports qui liaient si intimement toutes ces heureuses personnes mais il connaissait aussi les tolérances mutuelles qui rendaient ces liens si difficiles à le briser et c' est ce dont PROPN enrageait " ]
8heures 8heures et demie alors grelottant de fièvre je passe quelques vêtements et descends chez la concierge pour qu’ on aille me chercher un bouillon 9heures 10heures 11heures personne la nuit délire et puis à le milieu de la nuit je me réveille
[ "est -ce un rêve non ce n’ est pas un rêve PROPN est assis sur le rebord de le lit bien pâle les yeux brouillés je lui dis simplement alors tu as oublié —oui je me suis tapé la tête ", "sale vin blanc j’ avais gagné bouteilles à la foire je les ai bues il me regarde soudain il s’ écroule à le genoux contre le lit la tête sur le drap contre mon flanc ah! patron! patron jamais je n’ oublierai ce cri de tout ce qui est jamais sorti de la bouche de vincent c’ est PROPN qui va en moi le plus profond ", "et pour lequel s’ il avait tenté de me tuer je lui pardonnerais encore car je sais maintenant comme il est facile de pardonner à le ceux qui veulent vous tuer ce matin j’ ai dit à le médecin qu’ il pouvait faire envoyer l’ ambulance pour me chercher PROPN une seconde fois a fait ses affaires il part pour marseille quand les ambulanciers ont été là nous nous sommes embrassés ", "je ne lui ai rien dit il est possible que je ne le revoie plus mais je n’ en aurais pas dit davantage à le mon père ou à le ma mère à le moins mourir sans mots historiques quand PROPN m’ a annonce je vais travailler à le paris je lui ai dit si tu veux je te donnerai l’ adresse d’ un bon office d’ embauche mais tu dois comprendre que je ne peux te recommander nulle part il a dit: eh oui naturellement il a été à le cet office d’ embauche et dès le lendemain il est embauché dans une grande maison d’ outillage ce gamin de ans sans connaissances spéciales gagne francs par jour ", "j’ y ajoute quelque chose sur cela il s’ entretient entièrement car il ne vit plus chez moi voici mois de cela on est content de lui et il est content ", "aucune difficulté de son côté ce garçon qui chez moi désœuvré en faisait de moins en moins travaille heures par jour ce bourreau d’ argent a envoyé en mois francs à sa mère fois par semaine il vient me voir je suis son administrateur et sa banque ", "c’ est moi qui conserve et classe les lettres que lui écrit sa mère et les talons de les mandats qu’ il lui expédie c’ est moi qui garde ses économies et dois c’ est entendu ainsi entre nous– résister à le toutes ses prières et à le toutes ses injonctions de lui en donner des avances il me parle de son avenir de sa situation de son mariage après le service militaire il ne fait plus l’ amour qu’ une fois par semaine il a des mots qui me touchent ", "il voudrait aller à l’ école de le soir il me vante les films documentaires je les aime parce qu’ avec eux on s’ instruit touchant désir de le peuple que je n’ ai jamais entendu sans émotion en même temps que cette honnêteté une délicatesse plus grande lui est venue en ans je ne l’ ai vu pleurer qu’ une fois et déjà c’ était récemment quand je le repris à le alger après ses vols ", "maintenant il pleure pour des riens à le début parce que le premier jour n’ ayant pas trouvé de place il alla de porte en porte tout le jour se faisant rabrouer eh bien tu as fait tout ce que font les gens qui cherchent une place mais la honte monsieur m. la honte une autre fois parce qu’ on lui avait volé francs une autre fois parce que sa mère était restée semaines sans lui écrire ces sortes de contrariétés suffisent à le faire fondre en larmes lui grand garçon qui bientôt va avoir ans et qui enfant ne pleurait jamais il s’ assoit sur le bord de mon lit comme autrefois puis brusquement affaissé comme sont les gens de le peuple plonge la tête basse dans ses mains " ]
[ "sur de somptueux tapis tout boursouflés par les liges de les graminées qu’ ils recouvrent des persans et des persanes cuisinent leur thé mangent des fruits et des gâteaux des dames masquées relevant d’ une main leur cagoule blanche se bourrent de cerises par en dessous des circassiens à le bonnet de fourrure à le large poignard d’ argent droit comme une dague font bande à le part sous un chêne; et des turcomans accroupis autour d’ un plateau prennent de la bouillie à le pleines mains il n’ y a point de village point de caravansérail rien que la vieille maisonnette en terre d’ un marchand de thé dont les ou petits garçons s’ empressent à le servir les gens dehors à l’ ombre et à le frais ", "comme il vous plaira monsieur s’ empressa de dire marcel qui tenait beaucoup à ne pas indisposer un personnage porteur d’ informations précieuses je suis d’ autant moins disposé à le blâmer vos usages français que je suis né à le paris de parents étrangers je suppose car votre nom ma famille était anglaise d’ origine dit vivement m. de colorado et moi je me suis fait naturaliser citoyen américain il y a ans je le sais car je n’ ai aucune raison pour vous cacher que m. le préfet s’ est adressé d’ abord à la légation de les états-unis je n’ ai pas besoin d’ ajouter que les renseignements ont été excellents ", "lui dit -elle.à cette demande si flatteuse notre héros ne sut que répondre cette circonstance n’ était pas prévue dans son plan sans cette sottise de faire un plan l’ esprit vif julien l’ eût bien servi la surprise n’ eût fait qu’ ajouter à la vivacité de ses aperçus il fut gauche et s’ exagéra sa gaucherie la lui pardonna bien vite ", "je me cramponne le bol avec désespoir un défunt de plus riche collection n\\' est -ce pas les gars cette fois enquête est sur la voie de garage précisément comme pour me confirmer ce funeste pressentiment le tubophone retentit ", "—jamais monsieur barnabé je ne l’ aime plus puisqu’ il vous a fait de la peine elle se jeta dans ses bras lui colla pour la première fois ses lèvres sur les siennes le bonhomme heureusement la sonnerie de le téléphone le fit revenir sur la terre mlle julie courut arroser de ses larmes sa remington il ne loua pas le petit pavillon de peintre il l’ acheta ", "il y avait soirée chez wagner liszt y faisait de la musique je ne vous dis rien de le théâtre que je n' ai vu encore que du chemin de fer ce sera pour ce soir un détail cependant qui a son intérêt ", "on me dit d’ entrer et je faillis trébucher sur un môme qui assis sur son pot de chambre dans l’ entrée tournait sur PROPN comme un derviche nain à les traces sur le daliflex il devait essayer toute la sainte journée de battre de les records de vitesse le cul collé à son popot en glissant de la salle de séjour jusqu’ à la porte d’ entrée fit un grand type pas rasé en apparaissant dans le couloir il devait regarder aujourd’hui madame à la télé parce qu’ il n’ avait pas l’ air très éveillé et en entendant la voix assourdie de je compris la certaine langueur qui ornait ses yeux chassieux son tricot de corps dévoilait des biceps que je n’ aurais pas aimé rencontrer à le détour d’ un bois et ç a n’ était pas parce qu’ il traînait ses pieds dans des pantoufles qu’ il fallait en conclure qu’ il n’ était pas très nerveux ", "leur reconnaissance est un peu trop expansive disait mme de lescure en rentrant dans le salon je ne sauverai plus les patriotes s’ il faut subir les remercîments de leurs femmes mais il est temps de partir ma mère nous laissons clisson à les mains de les gens de bressuire puisqu’ ils s’ y trouvent bien et elle riait comme un enfant ivre de joie et d’ espérance vous me prendrez à le carrefour de boësmé je vais avec agathe chez madeleine pour embrasser ma fille ", "et thérèse est ta fille sois tranquille ami j’ aimerai cette enfant comme tu l’ eusses aimée si tu eusses vécu je veillerai sur elle comme tu as veillé sur moi je consacrerai ma vie à la rendre heureuse et dans ton humble condition mon pauvre black non je veux dire mon pauvre dumesnil tu m’ y aideras de tout ton pouvoir tu viens de me rendre un dernier service en me montrant quel était mon devoir ", "a cet avertissement lancé d’ une voix paterne par le chef de train le vacarme s’ apaisa chacun rejoignit son compartiment jonathan et maggie firent comme les autres mais ils s’ obstinèrent à le conserver leurs rejetons sur les genoux comme s’ ils avaient craint qu’ un pick-pocket distrait n’ enlevât l’ un de les garçonnets à le lieu d’ une montre ou d’ un colis de valeur durant quelques instants le silence ne fut troublé que par un de ces délicieux dialogues de famille que tout le monde connaît laisse que j’ aille dans le couloir " ]
mais pour le moment c’ était bien chanceux et il n’ y avait pas de temps à le perdre la seule solution possible était de faire fuir le chevalier certes ce n’ était pas là chose aisée mais avec de l’ argent ses bijoux représentaient une fortune de l’ intelligence et de la ruse avec par là-dessus le charme tout-puissant d’ une beauté comme la sienne il lui semblait que ce n’ était pas impossible indépendamment de ces ressources dont elle appréciait la valeur elle possédait une arme puissante qu’ elle ne faisait pas entrer en ligne de compte parce qu’ elle était latente en elle sans qu’ elle s’ en rendît compte c’ était l’ absence complète mais inconsciente de tout préjugé et de sens moral
[ "car il ne faut pas oublier que juliette lorsque m.jacques était venu la prendre par la main exerçait la profession de fille galante et ce passé ignominieux n’ était pas encore assez loin pour qu’ elle eût pu s’ abstraire de certaines tares inhérentes à sa profession s’ élever jusqu’ à la compréhension de choses vaguement entrevues et encore moins à l’ assimilation de délicatesses insoupçonnées le danger couru par d’ assas lui paraissait certain et imminent décidée à l’ arracher à les griffes de les ennemis qu’ elle avait elle-même déchaînés sur lui elle passa le reste de la journée et une partie de la nuit à le dresser son plan le lendemain matin elle appela sa camériste nicole dont elle avait résolu d’ acheter le concours n’ ayant qu’ une confiance très limitée dans le dévouement de cette fille dont elle avait dû acheter la complicité lorsqu’ elle s’ était introduite dans la maison afin de sauver les apparences elle raconta une histoire dans laquelle le chevalier qu’ elle ne nommait pas de le reste devenait son propre cousin était aimé d’ une de ses a", "mais pour arriver à le ce résultat il lui fallait le concours intelligent et sinon dévoué de le moins intéressé d’ une personne qui pût aller partout sans éveiller des soupçons lorsque la soubrette lui eut affirmé qu’ elle pouvait compter sur elle lorsqu’ elle crut avoir suffisamment excité la cupidité de cette fille pour être certaine de ne pas être trahie elle se décida à le parler plus ouvertement avec prudence et en ne disant que ce qu’ il était indispensable de dire pour la réalisation de son plan: –voici ma fille il s’ agit de chevalier d’ assas actuellement détenu à le château il faudrait t’ informer discrètement et savoir où sont exactement les prisons comment elles sont gardées par qui et s’ il ne serait pas possible de faire passer quelques billets à le ce pauvre garçon qui doit bien s’ ennuyer tu vois que ce n’ est ni très difficile ni très compromettant l’ essentiel est que nul ne devine pour le compte de qui tu prends ces informations quand tu auras ces renseignements j’ aviserai –madame je sors à l’ instant et à le mon retour j’ aurai tous les d", "–comment t’ y prendras -tu? –que madame ne s’ inquiète pas il y a des militaires à le château on n’ est point trop laide ni trop sotte les amoureux ne manquent pas et il faut bien qu’ ils se rendent utiles s’ ils veulent gagner quelques douceurs –bien ma fille je ne te demande pas tes petits secrets fit juliette en souriant des mines conquérantes de sa camériste va donc et n’ oublie pas que si tu me sers avec discrétion tu sers récompensée royalement –madame sera contente de moi je puis le lui affirmer ", "quelques minutes plus tard nicole sortait enveloppée d’ une mante foncée et d’ un pas rapide et léger se dirigeait vers le château en se retournant de temps en temps pour s’ assurer qu’ elle n’ était pas suivie car c’ était une fille très prudente et qui suivait à la lettre les recommandations de sa maîtresse mais arrivée à le château à le lieu d’ y pénétrer elle en fit tout simplement le tour et par des voies détournées vint aboutir dans la ruelle à les réservoirs elle jeta un dernier coup d’ œil derrière elle et sans hésiter elle entra dans cette fameuse droguerie dont le pavot d’ argent avait si fort impressionné notre ami noé l’ incorrigible ivrogne à le droguiste qui s’ empressait elle dit: –je désire un baume pour un mal de dents que j’ ai. le plus vite possible car je souffre beaucoup –quel baume désirez -vous ma belle enfant ", "nous en avons de toutes sortes –celui de m.jacques on m’ a dit qu’ il était souverain –en effet c’ est le meilleur entrez là un instant je vais vous le préparer de suite le droguiste en parlant ouvrait une porte et faisait entrer nicole dans une sorte de réduit encombré d’ herbes et de médicaments ", "la camériste s’ assit et attendit à le bout de minutes une porte qui se trouvait à l’ opposé de celle par ou elle était entrée s’ ouvrit et lui-même parut nicole lui raconta mot pour mot tout ce que sa maîtresse venait de lui dire ainsi que la mission dont elle s’ était chargée quand elle eut fini m.jacques lui donna des instructions très précises et la congédia comme elle allait sortir après une imperceptible hésitation qui n’ échappa pas à l’ œil pénétrant de cet homme qui semblait doué d’ une sorte de divination il l’ arrêta et demanda: propos combien ta maîtresse a -t-elle promis de te donner quand tu lui apporteras les renseignements qu’ elle désire ", "livres monsieur répondit impudemment la soubrette –c’ est peu! fit dédaigneusement m.jacques voici des valeurs qui représentent le double de cette somme va! et n’ oublie pas mes recommandations nicole empocha les papiers qu’ on lui tendait de le bout de les doigts fit une révérence qui ressemblait à une génuflexion et sortit en se disant –ma fortune est faite si ce jeu dure quelque temps dans les mêmes conditions et faisant des rêves dorés dans lesquels elle se voyait vivant grassement à l’ abri de le besoin libre de toute contrainte et de toute attache grâce à le cet argent honnêtement acquis elle reprit le chemin de la petite maison de les quinconces où nous la laisserons ", "PROPN commandant le poste de les prisons à le moment où d’ assas y était entré était un homme de ans environ il était de petite noblesse et n’ avait pour toute fortune que sa solde d’ officier d’ ailleurs soldat dans l’ âme et rien que soldat il n’ avait rien de le courtisan et était de ce fait il le savait bien destiné à le végéter dans les grades inférieurs ce dont il avait philosophiquement pris son parti depuis longtemps ce loyal soldat s’ était pris d’ une franche et solide amitié pour ce jeune camarade confié à sa garde d’ assas ne lui avait pas dit pourquoi il était prisonnier et par discrétion ne voulant pas forcer une confidence qu’ on ne lui faisait pas spontanément il n’ avait rien demandé ", "mais pendant les jours qu’ il avait passés en tête à le tête avec le chevalier il avait pu apprécier l’ énergie rare de ce compagnon qui à la fougueuse impétuosité de ses ans savait allier une prudence et une réserve fort au-dessus de son âge et il s’ était dit que pour qu’ un tel homme jugeât sa situation présente comme il le faisait il fallait en effet que celle-ci fût des plus graves d’ autre part la loyauté évidente la chevaleresque franchise de son prisonnier parlaient trop haut en sa faveur pour qu’ il ne fût pas convaincu qu’ il n’ avait rien fait pour mériter son infortune actuelle et qu’ il était victime des circonstances si ce n’ était de la méchanceté de les hommes quoi qu’ il en fût de verville se sentait vivement attiré vers d’ assas et il eût donné beaucoup pour le tirer de le mauvais pas ou il était ou tout à le moins pour lui venir en aide dans ces dispositions il avait été vivement frappé de l’ importance que d’ assas paraissait attacher à le ce que le comte de saint-germain connût son arrestation et le lieu où il était incarcéré de" ]
[ "une heure plus tard comme j’ allais me mettre à le lit petits coups furent frappés à le ma porte si légers que je les entendis à le peine criai: entrez et je vis apparaître portant devant elle un grand plateau chargé de friandises arabes de croquettes sucrées frites et sautées de toute une pâtisserie bizarre de nomade elle riait montrant ses belles dents et elle répéta:– nous allons faire ramadan ensemble .vous savez que le jeûne commencé à l’ aurore et terminé à le crépuscule à le moment où l’ œil ne distingue plus un fil blanc d’ un fil noir est suivi chaque soir de petites fêtes intimes où on mange jusqu’ à le matin il en résulte que pour les indigènes peu scrupuleux le ramadan consiste à le faire de le jour la nuit et de la nuit le jour mais poussait plus loin la délicatesse de conscience elle installa son plateau entre nous sur le divan et prenant avec ses longs doigts minces une petite boulette poudrée elle me la mit dans la bouche en murmurant c’ est bon mange .je croquai le léger gâteau qui était excellent en effet et je lui demandai:– c’ est toi qui a", "il établit la communication avec paris pour le présenter à le m. de les ormettes on causa un peu; mais comme le vieux chef ne semblait toujours pas rassuré m. PROPN le laissa partir bien! mon vieux chef tranquillisez -vous il n’ y a aucune diablerie là-dedans allez rejoindre vos amis on ira vous voir un de ces jours ce jour -là m. des ormettes n’ était pas trop pressé mme des ormettes venait de se lever on allait passer la soirée en famille la soirée de le moins pour la villa beauséjour puisque en europe la matinée commençait à le peine pendant qu’ il faisait encore jour m. cabrol par simple précaution contre les visites indésirables stabilisa la villa à le mètres de le sol et l’ amarra solidement à de robustes branches de les grands pins ", "j’ espère monsieur desroches que vous aurez pitié de l’ isolement où nous vivons mon père et moi et que vous viendrez souvent nous rendre visite –n’ en doutez pas mademoiselle maintenant que je vous ai retrouvée soyez sûre que je ne vous quitterai plus nous ferons de charmantes excursions tous si cela vous plaît toutefois –oh! quel bonheur s’ écria ", "j’ ai dans madame gobain une fidèle espionne de ce cœur adoré je vais toutes les nuits causer avec cette vieille apprendre d’ elle tout ce qu’ honorine a fait dans sa journée les moindres mots qu’ elle a dits car une seule exclamation peut me livrer les secrets de cette âme qui s’ est faite sourde et muette honorine est pieuse elle suit les offices elle prie mais elle n’ est jamais allée à le confesse et ne communie pas elle prévoit ce qu’ un prêtre lui dirait elle ne veut pas entendre le conseil l’ ordre de revenir à le moi ", "alors la foule décidait s’ il était bon de les unir ou mauvais puis quelques jours après on se rendait à le faré de le missionnaire ou bien d’ un homme appelé magistrat le magistrat disait à le tané de prendre dans sa main droite la main droite de la femme et demandait encore bien! bien interrompit noté il conclut: iakoba tu dois épouser cette femme en vérité n’ eût pas imaginé de telles mœurs ", "elle sait parfaitement le français mais le cache avec soin pour des raisons d\\' efficacité les frères mahler qui ont fini par en apercevoir acceptent de jouer le jeu sans rien dire espérant en obtenir eux-mêmes quelque avantage un jour ou l\\ autre note sous le prétexte assez artificiel un récit de rêve d\\' ailleurs introduit sans grande précaution stylistique revient donc ici une nouvelle fois sur le thème de son double hallucinatoire dont il espère évidemment tirer parti dans la suite de le rapport il pourrait fort bien par exemple y voir un moyen commode de se mettre lui-même hors de cause mais ce qui réveille à le contraire la méfiance à le son égard de tout le service action discrète et la mienne personnelle a fortiori c\\' est que notre narrateur s’ arrange en meme temps pour occulter dans le souvenir d\\' enfance relatif à le peu touristique voyage de sa mère à le berlin ce qui précisément serait un solide point de repère pour le fantasme en question je veux parler de identité de le parent perdu il s\\' agissait alors de rejoindre ", "je puis évoquer des souvenirs plus reculés encore se rattachant à les champs-elysées à le vrai ce sont des souvenirs paternels à lesquels je n’ ai pris qu’ une très petite part: je n’ avais pas ans il nous est advenu bien des mésaventures sur cette avenue mais d’ abord pourquoi traînions -nous si souvent par là mon père et moi puisque nous demeurions à la villette etait -il lui aussi comme affriandé par le luxe? ", "et il fut vachement jouasse et drôlement content cependant nous autres les potes à le pollak henri cependant nous autres les potes à le pollak henri les sans-grades les pékins nous nous chargions d’ arranger la chose nous écrivîmes une belle lettre pour un copain qui était médecin à le pau précisons tout de suite qu’ il n’ était pas dermatologue et que sa femme n’ était pas écuyère belle lettre à le mots couverts car nous nous méfiions de la dont on disait qu’ elle avait des hommes à le elle dans tous les bourreaux de poste et nous lui demandions dans cette lettre à ce copain qui était médecin à le pau sans être pour autant dermatologue et sans que par là même soit écuyère sa femme nous lui demandions dans cette lettre à ce copain médecin qu’ il nous fasse parvenir à le plus tôt dans les meilleurs délais par retour de le courrier et même de toute urgence un anesthésique d’ une portée foudroyante et d’ une administration aisée et de préférence intramusculaire ensuite qu’ on se disait comme c’ est de le tout cuit c’ est facile ", "oui c’ est un portrait –inutile d’ ajouter que la fidélité doit être adorable seulement c’ est bien gênant –comment gênant si vous vous décidez jamais à. dit en tendant sa main à la jolie veuve elle lui donna sur les doigts de le bout de son petit livre et dit: –voulez -vous bien vous taire vilain plaisant! –pour un pauvre jeune homme qui se meurt d’ amour s’ il vous plaît? vous n’ êtes pas si pauvre que mauvais sujet! des gros sous oui j’ ai ramassé et là quelques gros sous mais une pièce d’ or jamais ", "quels modèles pour un peintre moi dit andoche j’ espère bien en rencontrer en liberté dans les campagnes d’ astra c’ est une trop belle occasion je voudrais pouvoir en rentrant raconter des chasses intéressantes et dire: un jour à le détour d’ un sentier de montagne je me suis rencontré nez à le nez avec un iguanodon de l’ âge de pierre qui sortait de sa caverne et et quoi? demanda le gouverneur et je me suis sauvé à le grand galop! " ]
il pressentait néanmoins mais d’ une manière confuse que tout ce qui lui était là adressé préparait peut-être encore à le son avenir quelque chose de violent et de funeste il croise les bras et attend –vous n’ aimez plus néolie poursuit le perfide tuteur je ne vous en fais aucun reproche: ce serait injustice ou folie mais je vous crois le cœur assez généreux pour ne pas désirer que mon infortunée nièce soit à le tout jamais avilie n’ abusez donc pas des aveux qu’ elle a cru devoir faire à l’ homme d’ honneur qui l’ aima
[ "sa faute et la déloyauté de philippe artevelle sont des secrets cachés à le public: qu’ ils restent ensevelis dans votre sein promettez-le-moi je l’ exige il serait odieux jeune homme de se complaire à la dégradation d’ une femme pareille infamie ne convient qu’ à ces monstres couronnés qui pour se consolider à la façon d’ artevelle se font parure de l’ opprobre urbin néolie vous implore que lui répondrai-je! –où est -elle –que vous importe ", "plus rien de commun entre vous elle m’ a raconté le dernier entretien que vous eûtes ensemble à la chapelle d’ oudenbourg il vous a séparés pour jamais si vous vous rencontriez dans le monde ayez à le peine l’ air de vous reconnaître tout rapprochement est impossible ce serait une honte pour vous ce serait un supplice pour elle –sans doute a répondu urbin et son regard morne profond imperturbable était mystérieusement fixé sur quelque vision de sa pensée sa distraction était lugubre –néolie a changé de nom reprend l’ impassible vieillard ", "elle vit dans une retraite absolue ceux qui l’ entourent l’ appellent ne la trahissez pas –la trahir!.... j’ en suis incapable –promettez -moi de ne jamais révéler à le personne qu’ PROPN a été néolie et fut autrefois votre amante promettez -le-moi devant dieu –j’ en prends l’ engagement solennel –votre main dans la mienne –entrez maintenant sous ces murs ", "ma maison vous est ouverte je compte sur la foi jurée neveu de gérard denys ne s’ est pas fait répéter la permission si impatiemment attendue il s’ est élancé vers les appartemens de l’ auguste il est en présence de le prince.louis de male étendu sur une sorte de lit de repos était enveloppé d’ une longue robe brune fourrée de petit-gris sa tête était coiffée d’ un chaperon mi-partie vert et blanc ", "ses charmans cheveux blonds s’ arrondissaient en boucles autour de son cou; et ses beaux yeux bleus brillaient de toute la sérénité de son âme un léger cri de surprise tenant à la fois de l’ inquiétude et de la joie lui est échappé à l’ aspect de wenemare il a été sur le point de lui tendre la main mais il s’ est tout à le coup retenu sa peau blanche et légèrement colorée est devenue d’ une extrême pâleur on eût dit une figure de cire éclairée d’ un rayon de lune ", "un long silence suivit les idées d’ urbin tourbillonnaient dans son cerveau ce n’ était pas de celles dont il est facile de se débarrasseren les mêlant à le celles d’ autrui tout était en lui comme hors de lui flottant confus brisé perdu entre louis et il y avait un fer et de le sang donc! dit le fils de les rois son émotion l’ a empêché de continuer mais à le doux accent de le jeune comte le cœur d’ urbin jusque -la si horriblement comprimé a repris dilatation et vie ", "mon prince répond -il; trop de bonté cela me tuerait n’ oubliez pas si vite mon crime je fus si cruellement abandonné de dieu des hommes et de la nature entière lorsque mon poignard pardon ce n’ est pas cela qu’ il faudrait vous rappeler je ne dis pas là ce que je devrais dire ", "j’ avais pourtant préparé mes paroles mais je défaille à le votre vue une larme brûlante a roulé dans ses yeux –j’ ai pourtant bien souffert reprend -il ah! bien souffert je vous l’ assure le remords et puis mon serment c’ était horrible inexplicable je vous aimais cependant de toutes les forces de mon âme cela voyez -vous c’ est étrange ne m’ ouvrez pas vos bras non mon prince je ne m’ y jetterais point j’ aurais honte ", "c’ est que je suis un misérable imposez-moi d’ abord une expiation n’ importe laquelle oh! le sang que j’ ai versé a formé de vous à le moi un ciment indestructible qui lie nos destins corps à le corps il n’ y a plus pour moi sur la terre ni femme ni amour ni gloire ni fortune il n’ y a qu’ un sentiment et qu’ un être: vous seul oui vous seul rien autre chose " ]
[ "il ne peut plus charrier la vie il faudra donc à le prochain cadavre que j’ achèterai il faudra qu’ avant toute incantation je lui transfuse un sang vivant or maintenant que nous avons complété le portrait de ruggieri maintenant qu’ une lumière livide mais nécessaire a été projeté sur cette monstrueuse silhouette nous prierons le lecteur de se transporter de jours en arrière jusqu’ à le moment où le groupe d’ hommes que nous avons signalé en temps et lieu pénétra dans l’ église saint-germain-l’auxerrois et enleva le cadavre de marillac catherine s’ était montrée généreuse à le panigarola elle laissait le cadavre d’ alice à le ruggieri elle envoyait celui de son fils PROPN attendait en effet hors l’ église ", "blanche formait pour son amie les plus beaux projets elle viendra s’ établir ici disait -elle nous lui élèverons près de nous un petit magasin elle fournira de fleurs les dames et les modistes de montmorillon et celles d’ ici une existence agréable lui sera assurée par l’ art qu’ elle aime et nous ne nous séparerons plus ", "la bottine en chevreau petits boutons semelles imperceptibles haut talon louis très cambrée avec cou-de-pied élevé la grosse botte en cuir épais tige d’ ordonnance avec plis au-dessus de le pied forte semelle talons carrés et bas éperons à la chevalière la grosse botte –il faut avancer tout doucement tout doucement de manière à me rapprocher de cette jolie bottine si jeune si cambrée si élégante et à l’ effleurer sans le faire exprès si elle est aimable nous entamerons un bout de causette ", "seul point noir il y faisait assez sombre il n’ y avait pas de fenêtre et l’ air pénétrait par un vasistas qui donnait sur le couloir mais il ne fallait pas trop en demander et tout compte fait c’ était tout de même mieux qu’ une cellule à la santé je ne devais pas perdre de vue que maubrillard me cachait et que ma présence dans sa maison devait passer le plus possible inaperçue il n’ y avait dans la pièce ni poste de radio ni téléviseur mais rangés sur des rayons de nombreux bouquins surtout des policiers et de copieuses piles de magazines ", "je suppose qu’ il jouera bientôt pour vous s’ inquiéta -t-elle à le quoi faites -vous allusion le destin ...–je pars demain matin pour les îles baléares où des canons montent la garde comme j’ ai déjà eu l’ occasion de vous l’ exprimer tout à l’ heure il y a bien des chances pour que vous deveniez veuve assez rapidement elle ne répondit pas tout de suite ", "ah! poursuivit -il d’ une voix étouffée j’ avais fini par croire qu’ elle était ma sœur puis il essuya une larme qui était descendue lentement sur son visage –mais dit -il ce n’ est pas pour vous parler d’ elle que je suis venu ici –asseyez -vous lui dit baccarat elle avait pitié de cet homme dont l’ attitude brisée annonçait un morne et profond désespoir ", "nous ne savions rien le feu restait encore une abstraction invisible et lointaine ce qui fait que nous ressentîmes une véritable terreur inimaginable indescriptible quand d’ un coup dans un bruit d’ explosion qui résonna à le loin le feu passa la crête dans un effet de souffle qui libéra une énorme quantité d’ énergie et ce fut alors immédiatement non pas les quelques flammèches que j’ avais imaginées sortant d’ un buisson à le fond de le jardin mais une véritable ligne de feu qu’ on aperçut à le loin à le sommet de la crête vivante et dynamique crénelée qui se mit à le briller dans la nuit dans un scintillement de flammes rouges jaunes orange et cuivre bruyantes et crépitantes que surmontaient des bouillonnements de fumées noires tourbillonnantes qui montaient vers le ciel même si mètres nous séparaient encore du brasier nous ressentîmes immédiatement la chaleur de le feu sa lumière sa puissance son odeur son grondement et sa vitesse les flammes commençaient déjà à le descendre la colline et à le fondre sur nous dans un bruit de crépitement et de sourde r", "je me réveille de ma folie ah! pauvre fleurissoire ah! malheureux ami! sainte victime a temps sa mort arrête sur le chemin de l\\ irrespect de le blasphème son sacrifice me ramène moi qui riais de lui il avait recommencé de marcher ", "il n’ est pas absurde que je m’ offre dès maintenant le plaisir d’ imaginer la scène je ne serai plus PROPN pour savourer l’ indignation que j’ aurai provoquée pour apprécier de son vivant une réputation posthume rien de tel que de l’ anticiper par écrit les réactions de mes parents j’ ai toujours su que mon deuxième fils était spécial il tient ça de moi dira mon père quand ma mère sera déjà en train d’ inventer d’ authentiques souvenirs préfigurant mon destin: quand il avait ans il construisait des avions en lego puis les jetait sur son ranch miniature ma sœur pour sa part racontera avec attendrissement des souvenirs réels mais dont on cherchera en vain le rapport avec l’ affaire il contemplait longtemps les bonbons dans sa main avant de les manger mon frère si sa femme le laisse parler dira qu’ avec le prénom que je portais il fallait s’ y attendre ", "tu as pris par mégarde le chemin qui mène à le séjour de la gent perdue je voyais bien que ces phrases énigmatiques lui évoquaient lointainement quelque chose mais quoi? je ne lui aurais pas donné son examen à la pauvrette il est vrai que les circonstances excusaient quelques trous de mémoire j’ insiste: " ]
une campagne en miniature qu' elle connaissait trop avec ses chardons secs ses flaques d' eau vaseuses et ses rares fleurettes de liserons pâlies sous la poussière tulotte tourna la promenade de les buges une rangée de gros mûriers à l' ombre de lesquels il y avait des bancs puis se dirigea de ses mêmes enjambées de garçon de le côté de l' abattoir pour mary on allait chercher de le lait chaque après-midi dans ce bâtiment d' aspect bien tranquille elle s' asseyait sur des chaînes tendues entre des bornes de pierre et se balançait toute seule en attendant que tulotte revînt avec sa boîte de fer-blanc mais ce jour-là la petite fille dont le cerveau bouillait à le cause de la chaleur orageuse avait d' inexplicables besoins de savoir
[ "—amène-moi voir la vache dis? demanda -t-elle de son ton tranquille et volontaire tulotte haussa les épaules —encore fit -elle avec désespoir tu es une sotte il n' y a pas de lait ici et tu n' en boiras pas —eh bien ", "je n' en boirai pas je veux te suivre à l' ombre j' ai si chaud! tulotte frappa à les volets d' une de les fenêtres de l' établissement un gros homme en manches de chemise vint ouvrir la porte-cochère elles entrèrent dans une cour assez sale jonchée de paille et plantée de pieux mary s' arrêta un instant étonnée de ne pas voir de vaches comme il en passait le matin devant leur maison faisant sonner leurs clochettes l' homme avait un tablier de toile bise éclaboussé de taches rouges ", "mary s' aperçut tout de suite de ces taches le monsieur s' est coupe pensa -t-elle un peu effrayée par ce boucher à les bras velus et dans son horreur instinctive de les blessures elle saisit la jupe de la cousine tulotte il m' en faut pour centimes dit celle-ci de mauvaise humeur selon son habitude car la corvée ne lui souriait guère PROPN va vous servir madame répliqua le boucher en examinant la petite de le colonel toute délicate dans sa robe de piqué blanc bouffante sa capote de satin à le bavolet ornée d' un bouquet de pâquerettes et de ruches de tulle ", "laissez -la donc venir la demoiselle ajouta -t-il elle verra nos bêtes frémissante de plaisir mary s' avança relevant ses jupes comme elle le voyait faire à sa gouvernante sous un hangar les animaux destinés à la tuerie étaient rangés devant une barre et attachés les bœufs par les cornes les moutons par les pattes il y avait des veaux à le poil clair jetés s' étouffant les uns sur les autres des brebis plus ou moins grasses entassées dans un très petit espace et qui se mettaient tête contre tête comme fait un troupeau affolé par une panique les bœufs les cornes forcément en avant frappaient la terre de leur pied levant des mufles terribles ", "mais c' étaient les veaux surtout dont les yeux s' emplissaient de grosses larmes qu' on devait plaindre dans le tas de ce bétail condamné en face de le hangar s' ouvrait une grande porte voûtée un trou sombre d' où sortaient de vagues gémissements et une odeur nauséabonde on percevait des coups sourds des coups de massues on tuait là-dedans de minute en minute un garçon tout en loques venait prendre un animal à la barre et l' amenait tirant de toutes ses forces jusqu' à ce trou énorme d' où rien ne ressortait ensuite que le bruit de ces coups sourds ", "ce garçon avait l' esprit particulièrement méchant il donnait de le fouet à ces bêtes passives sans aucune pitié il leur lançait ses gros sabots dans le ventre frappant les veaux inertes faisant des marques sur les nez pâles de les brebis il allait comme une brute avec une chanson très gaie à la bouche torturer de malheureux porcs vautrés dans le ruisseau de boue sanguinolente qui coulait autour de la cour les porcs beaucoup plus graves que le reste de le troupeau ne se dérangeaient pas mais grognaient en ne perdant aucune occasion de happer des choses puantes au-dessus de le hangar il faisait toujours très bleu et là-bas là-bas à les déclins presque violets de l' horizon le mont de le puy de dôme portait toujours jusqu' à les seuils de les secrets paradis ses chemins inconnus ", "mary sa jupe bien serrée contre ses mollets nerveux dévorait le spectacle de ses prunelles dilatées parfois elle avançait un peu prête à le toucher un animal et une inquiétude la saisissait à la vue de leurs airs de désespoirs navrants les plus petits veaux gémissaient d' une voix si chevrotante qu' elle les croyait être des enfants semblables à le elle la cousine tulotte roide et calme les regardait d' un œil impassible ne s' occupant que de relever sa robe de soie brune dont les cercles de crinoline s' embarrassaient à les pieux disséminés —ne t' approche pas de la porte fit -elle désignant à la petite fille l' entrée sombre de la boucherie ", "cependant elle se dirigea elle-même de ce côté avec sa boîte de fer-blanc on allait saigner un énorme bœuf l' animal pris par les flancs entre de larges courroies de cuir avait le mufle comprimé dans une muselière ses genoux se repliaient son front se baissait ses yeux saillaient gros comme des œufs et on apercevait le blanc tout livide à le sein de la pénombre obscure de ce charnier le boucher velu tenait le maillet un de ses aides avait le long couteau rond et le seau de cuivre un silence régnait profond dans cette salle carrelée qui ne recevait de jour que par la porte ", "seul le bourdonnement monotone de les mouches courait le long de les murs la cousine tulotte debout devant la scène suivait avec intérêt les préparatifs de l' opération il lui en fallait pour centimes et elle trouvait drôle de voir abattre tout un bœuf pour la goutte de ce lait qui lui était utile durant la première semaine de le traitement on avait envoyé la cuisinière une fille mal dressée elle s' était amusée à le causer une heure chaque fois avec le boucher " ]
[ "–je lui donnerai en toutes circonstances une bonne place dans mon estomac se réjouit guthrie les convives lunchaient dans une salle de granit dont le mobilier était dû à le génie de les nègres des écailleux et à l’ industrie de PROPN le confort n’ en était pas absent: les sièges étaient rembourrés quant à les couteaux fourchettes cuillères assiettes et plats la caravane ramenée saine et sauve avait fourni les compléments utiles ", "grand dieu! qu’ il m’ a paru sombre triste chagrin morose inquiet on dirait ma chère qu’ il cache un secret geneviève appela doucement mlle de p.... qui continuait à le descendre oui mademoiselle me voici répondit aussitôt la fillette et envoyant de la main un chaud baiser à le son amie elle s’ élança dans le grand escalier cette fois en chantant une ariette empruntée nous n’ en doutons pas à le répertoire de stani ", "allons mon cher moi je suis enchanté voyez -vous cette brouille -là me faisait beaucoup de peine et ils se mirent en route vers la gare saint-lazare en se tenant par le bras .le trajet fut silencieux tous semblaient perdus en de les songeries profondes ", "à le milieu s’ élevait un pilier colossal en forme de palmier sur la tige de lequel grimpaient une foule de charmants lézards dorés argentés verts bleus rayés variés à l’ infini; de la cime de l’ arbre un beau génie à les ailes blanches se penchait vers cette troupe agile et lui tendait de chaque main une couronne à le bas de la tige sur une estrade de velours cramoisi sous un dais de brocart orné des plus ingénieuses arabesques siégeait la reine de la fête la donneuse de prix la petite maria fille de le tintoret belle enfant de à le ans que se plaisait à le appeler en riant la dame de ses pensées et pour laquelle il avait les plus tendres soins et les plus complaisantes attentions lorsque les tribunes furent remplies elle parut habillée à la manière de les anges de PROPN avec une tunique blanche une légère draperie bleu de ciel et un délicat feston de jeune vigne sur ses beaux cheveux blonds qui formaient un épais rouleau d’ or autour de son cou d’ albâtre fils de le titien lui donnait la main il était vêtu à l’ orientale car il arrivait de byzance avec son p", "une vie pure et sans tache donnera donc du relief à le mon caractère je suis trop fière pour ne pas essayer de demeurer à le milieu de la société comme un être à le part victime de les lois par mon mariage victime de les hommes par mon amour si je ne restais pas fidèle à ma position je mériterais tout le blâme qui m’ accable et perdrais ma propre estime je n’ ai pas eu la haute vertu sociale d’ appartenir à un homme que je n’ aimais pas j’ ai brisé malgré les lois les liens de le mariage c’ était un tort un crime ce sera tout ce que vous voudrez ", "–je m’ en irai si vous voulez répondis -je; dites voulez -vous ne me revoir jamais –je ne veux point de cela reprit -elle vous resterez ici n’ est -ce pas? commandez répondis -je.elle me regarda avec beaucoup de surprise je restais à le genoux elle s’ appuya sur le dos de ma chaise je suis sûre que tu es très bon dit -elle comme si elle eût répondu à une objection intérieure ", "c' est une fille intelligente c' est une fille qui se laisse violer gentiment oh non elle a tenté de s' enfuir c' est qu' elle courait v ", "un mois plus tard il n’ était bruit dans tout le ministère que de le mariage de jacques-léopold lesable avec mlle céleste-coralie cachelin .le jeune ménage s’ installa sur le même palier que cachelin et que mlle charlotte dans un logement pareil à le leur et dont on expulsa le locataire une inquiétude cependant agitait l’ esprit de lesable la tante n’ avait voulu assurer son héritage à le cora par aucun acte définitif elle avait cependant consenti à le jurer devant dieu que son testament était fait et déposé chez maître belhomme notaire elle avait promis en outre que toute sa fortune reviendrait à sa nièce sous réserve d’ une condition pressée de révéler cette condition elle refusa de s’ expliquer mais elle avait encore juré avec un petit sourire bienveillant que c’ était facile à le remplir .devant ces explications et cet entêtement de vieille dévote lesable crut devoir passer outre et comme la jeune fille lui plaisait beaucoup son désir triomphant de ses incertitudes il s’ était rendu à les efforts de cachelin .maintenant il était heureux bien que harcelé", "quand ils furent seuls il dit à le gertrude de s' asseoir à son chevet et lui prenant affectueusement les mains je suis aise de te voir commença -t-il j' ai à t' entretenir de choses sérieuses mais ce sont des choses difficiles à le dire et il faudra que tu aies de la patience et puis c' est un secret que tu devras me garder fidèlement je m' étais bien promis de le garder moi-même mais il y a des secrets qu' on porte légèrement quand on est jeune et qui deviennent trop lourds quand on se fait vieux et je vieillis gertrude je m' affaiblis tous les jours soupira -t-il en regardant ses longs doigts pâles et osseux j' ai peut-être encore une dizaine d' années à le vivre tout à le plus puis il me faudra quitter ma maison de l' abbatiale et mes beaux chênes ans ", "–chef-lieu stuttgard coupant la route devant elle a droite se trouvait le camp de dagobert à le gauche celui de samo PROPN ne permet donc pas mon salut murmura la jeune fille tout à le coup un bruit de pas précipités retentit derrière elle " ]
margentine poussa un cri saisit sa fille et la serra contre elle –ne craigniez rien reprit madeleine en passant sa main sur son front couvert de sueur il suffit que vous me touchiez le moins possible où en étais -je? ah! oui je voulais vous expliquer ce que je suis venue faire à le château de fontainebleau elle garda un long silence comme si maintenant elle eût hésité à le parler –ecoutez reprit -elle tout à le coup vous haïssez le roi de france n’ est -ce pas –je le redoute voilà tout! fit gillette en frémissant –et moi je le hais ajouta margentine
[ "–voilà par où nos destinées se touchent: nous avons un ennemi commun; vous vous ne cherchez qu’ à le vous défendre moi je songe à l’ attaquer pourquoi je hais le roi de PROPN sachez seulement qu’ il m’ a infligé la plus cruelle torture que puisse souffrir un cœur de femme l’ insulte la plus odieuse dont on puisse frapper un esprit fier j’ ai résolu de me venger je le suis déjà je suis venue ici pour assister à le ma vengeance ", "j’ ai suivi le roi en son château pour le voir mourir –le roi va donc mourir dit tranquillement madeleine il est plus sûrement condamné que la malheureuse sur qui le bourreau porte la main alors qu’ il n’ est plus de grâce possible et que la corde se balance au-dessus de la tête de l’ infortunée madeleine parlait avec une telle âpreté que margentine et gillette ne purent s’ empêcher de frémir comment savait -elle que le roi devait mourir elles n’ osèrent pas le lui demander ", "et elles la contemplèrent avec une curiosité mêlée de pitié et d’ effroi madeleine reprit: –maintenant il faut que je sache certaines choses et d’ abord que s’ est -il passé depuis l’ aventure de la grotte de l’ ermite je vous vois étonnée mon enfant de m’ entendre parler de cet incident comme si je le connaissais parfaitement je le connais puisque c’ est moi qui ai conduit pour ainsi dire la duchesse d’ etampes à la grotte –vous m’ avez donc sauvée une deuxième fois! eh bien depuis ce moment il s’ est passé pour moi un événement qui est le plus merveilleux de ma vie j’ ai retrouvé ma mère madeleine regarda attentivement margentine –vous voulez savoir comment dit celle-ci –oui si cela ne vous ennuie pas –c’ est la duchesse d’ etampes qui est venue me prévenir à le paris que ma fille se trouvait ici ", "–je comprends je comprends maintenant comment vous êtes -vous transportées dans ce pavillon est -ce vous qui l’ avez demandé à le roi est -ce lui à le contraire qui vous y a obligées –ni l’ un ni l’ autre la duchesse d’ etampes nous a proposé de nous installer ici et nous avons accepté pensant que nous pourrions peut-être mieux nous défendre et préparer notre évasion c’ est la duchesse d’ etampes dit madeleine et elle murmura: cette fois je ne comprends plus à le moins que oui tout est possible dans cette cour gangrenée pourrie jusqu’ à la moelle elle reprit à le haute voix –ecoutez je vais réfléchir à le notre situation quant à le vous faire sortir d’ ici je vais l’ essayer gillette poussa un cri de joie ", "ce sera difficile mais non impossible en attendant veillez soyez vigilantes tenez -vous sur vos gardes nuit et jour madeleine se leva –voyons la porte dit -elle elle alla la visiter la secoua s’ assura que les vis de la serrure tenaient bien que la barre de fer qu’ on mettait en travers n’ était pas limée que les crampons étaient solides –tout va bien de ce côté; ", "ce n’ est pas par là que viendra l’ attaque elle fit là même visite à le toutes les fenêtres ayant constaté que les volets en étaient également solides elle demeura quelques minutes pensive tout à le coup elle eut un sourire ironique –j’ ai trouvé murmura -t-elle ", "et tout haut: –tenez dit -elle je crois que vous avez raison je ne puis demeurer dans cette cave ou ̀ je toussais où je souffrais inutilement et puisque vous le permettez je vais m’ installer près de vous dans la chambre vide mademoiselle gillette va se coucher et dormir bien tranquille je lui réponds qu’ il n’ arrivera rien cette nuit à le moins quant à le vous madame nous avons à le causer voulez -vous ", "–mais s’ écria gillette comment allez -vous dormir vous-même oh! ce canape il fera admirablement mon affaire dit madeleine dans la chambre de gillette il y avait en effet un excellent canapé large et profond sur lequel une personne pouvait dormir aussi bien que dans son lit –voilà un canapé qui sera mieux dans la chambre vide que dans la chambre de cette enfant! songea étrangement madeleine ", "a elles elles le poussèrent dans la pièce voisine celle qui attenait à la salle à le manger puis gillette rêveuse se retira dans sa chambre margentine et madeleine demeurèrent seules dans la salle à le manger alors madeleine alla examiner la porte qui séparait cette salle de la chambre vide la porte ne fermait qu’ à le loquet " ]
[ "un tuteur soigneusement placé à le ses côtés l’ empêchait de plier sous le poids de ses fleurs franchement épanouies et si rares à le contempler dans nos climats mon père cela va sans dire félicita l’ homme intelligent et attentif qui avait si bien prévu les besoins de son inconnue –comprenez -vous madame l’ histoire de mes graines –je n’ aime pas les images monsieur dit d’ une voix brève mme –dans ce cas madame voulez -vous me permettre de vous expliquer celle-ci dit m. de saville de son air le plus grave –faites si vous y tenez absolument monsieur répondit -elle –eh! bien madame reprit -il permettez je vous en prie une simple comparaison vous êtes un de les jardiniers et gilbert est la graine confiée à le vos soins ", "quand par exemple des douaniers penchés sur votre passeport périmé décident de votre sort dans une langue incompréhensible et qu’ après quelques interventions mal accueillies vous osez à le peine lever les yeux de vos chaussures alors un calembour absurde ou le souvenir de circonstances dont la drôlerie ne s’ use pas peuvent suffire à le vous rendre l’ esprit et même à le vous faire rire à le pleine voix seul dans votre coin et les uniformes c’ est leur tour de ne plus comprendre vous considèrent avec perplexité s’ interrogent de le regard vérifient leur braguette et se composent un visage jusqu’ à le moment ou ̀ ils retirent on ne sait pourquoi les bâtons qu’ ils mettaient dans vos roues comme kyoto comme athènes téhéran est une ville lettrée on sait bien qu’ à le paris personne ne parle à le téhéran quantité de gens qui n’ auront jamais l’ occasion ni les moyens de voir paris parlent parfaitement français ", "organ un numéro de la revue neurologique de et ce polar de la maison de le clair de lune un livre que révol aime bien on comprendra pourquoi sinon néon dur luminosité de cuisine à le heures de le matin à le sein de l’ hôpital la est un espace à le part qui accueille les vies tangentielles les comas opaques les morts annoncées héberge ces corps exactement situés entre la vie et la mort un domaine de couloirs de chambres de salles que régit le suspense révol évolue à le revers de le monde diurne celui de la vie continue et stable celui de les jours qui s’ enquillent dans la lumière vers de les projets futurs œuvre à le creux de ce territoire comme on trafique à l’ intérieur d’ un grand manteau dans ses plis sombres dans ses cavités ", "—donnez -moi votre main dit avec solennité et votre parole de chef germanique de tenir cette promesse —vous l’ avez dit himmler une semaine plus tard en pleine nuit et alors que dormait profondément dans son compartiment le train spécial de himmler se mit en marche il conduisit le reichsführer et son état-major jusqu’ à le q.g. de l’ ouest à le PROPN PROPN y occupa un petit chalet très simple ", "rio-santo haïssait l’ angleterre mais il savait aimer ses femmes pourvu qu’ elles en fussent dignes il était prêt à le saper la royauté en respectant la reine et de l’ épée qui aurait tué le lord à le défendre sa veuve dans un pays où l’on avait pu voir un godfrey de lancester comte de white-manor traîner en laisse sa femme à le marché à les moutons de smith-fields pour la vendre à l’ encan à le prix de schellings il fallait bien que des hommes se levassent pour punir les brutes et protéger les femmes à les princes de westminster à les puissants de le parlement à les lords oppresseurs et cruels la haine de rio-santo à le leurs femmes à le leurs filles il gardait ses baisers ", "–oui monsieur et ils attendirent tombés sur fauteuils émus à le présent de la même envie de s’ en aller à le plus vite avant que n’ apparût sur le seuil la grande personne redoutée un pas connu un pas puissant descendit les marches de l’ escalier une main toucha la serrure et les yeux de les hommes virent tourner la poignée de cuivre puis la porte s’ ouvrit toute grande et PROPN s’ arrêta voulant voir avant d’ entrer .donc elle regarda rougit frémit recula d’ un demi-pas puis demeura immobile le sang à les joues et les mains posées sur les murs de l’ entrée pâle à le présent comme s’ il allait défaillir s’ était levé laissant tomber son chapeau qui roula sur le parquet il balbutiait ", "moi non si anarchie anarchie apparente seulement et provisoire car l’ humanité ne va pas ne peut pas aller vers l’ anarchie impossible à le penser l’ histoire est là l’ humanité à le travers d’ inévitables fluctuations ne peut aller que vers l’ organisation ", "le museu de arte est un parallélépipède de béton vitré posé sur des pattes carmin à le bord de l’ son fondateur assis chateaubriand ainsi nommé parce que son grand-père paternel admirait l’ auteur de les mémoires d’ outre-tombe était un flamboyant rufian créateur d’ un empire de presse comploteur faiseur et défaiseur de présidents génial et cynique le citizen brésilien ce petit nordestin d’ une audace inouïe absolument sans scrupule ne payant jamais ses dettes entrepreneur infatigable charmeur homme à le femmes assassin portait toujours un à la ceinture sous le costume de lin blanc ou le frac et n’ hésitait pas à le faire PROPN le coup de feu sur ses adversaires quand il ne lançait pas contre eux ses tueurs jagunços cet aventurier qui méprisait la bourgeoisie brésilienne avait monté les collections de le musée comme il avait monté toutes ses affaires en taxant les grandes fortunes qui n’ osaient pas se dérober à ses ordres tant effrayaient sa puissance et sa réputation d’ implacabilité en les forçant à le devenir mécènes disait -il il leur offrait une ", "rose soulève son élastique sur la fesse pour comparer les bronzages sixtine enduit ses sœurs de la nouvelle ambre solaire totale elle dit que le monoï ne sert à le rien qu’ à le sentir la noix de coco la noix de coco la noix de coco crie en hurlant de rire mais elle est en ce2 il faut que ç a pèle contredit la mère de rose a habitue la peau elle défait son haut de maillot pour faire de le monokini ", "ce n’ est pas bon pour la santé de manger sans parler quand vinrent les premiers froids rose qui cherchait à le obliger mmefaujas lui offrit son fourneau pour faire la cuisine cela commença par des bouillottes d’ eau que la vieille dame descendit faire chauffer elle n’ avait pas de feu et l’ abbé était pressé de se raser elle emprunta ensuite des fers à le repasser se servit de quelques casseroles demanda la rôtissoire pour mettre un gigot à la broche puis comme elle n’ avait pas en haut une cheminée disposée d’ une façon convenable elle finit par accepter les offres de rose qui alluma un feu de sarments à le rôtir un mouton tout entier " ]
un homme obèse mâchouillait un cigare tout en pressant avec ferveur la main de le chanteur à le second plan zombis en route pour la gloire ricanaient niaisement dans leurs costumes à le paillettes j’ étais celui dont le visage restait flou en partie caché par la pose suffisante de dany cette photo représentait l’ apothéose d’ une épopée et elle datait de juin tout avait commencé mois plus tôt dans le garage de franck qui s’ évertuait par ailleurs à le faire grimper ma tension discutait à le n’ en plus finir la qualité de mon tempo sur la pédale ainsi que mes breaks de la main gauche
[ "mais c’ était pas un gros cul d’ impresario qui allait m’ apprendre à le moi comment tendre les peaux de bique et frapper sur les caisses bingo notez bien je dis pas qu’ il avait tort mais rien ne prouve qu’ il avait raison non plus le curé sympa l’ abbé assenait PROPN avait fini par nous céder la petite salle de le patronage tous les dimanches matin les fanas de l’ hostie blafarde communiaient en chœur dans l’ église avachie pendant que nous dany et les princes rouges détruisions à le larsen le vieux monde qui encensait les crooners décadents sublimés par PROPN PROPN ", "à le départ c’ était relax mais depuis l’ arrivée de franck dans l’ équipe on en bavait un maximum je vous fiche mon billet que ce mec avait une idée de derrière la tête bossait sur l’ image et pour l’ image il était servi: un alcoolique un ancien séminariste étudiants malingres à les cheveux courts et un chanteur caoutchouc qui se produisait sur scène avec des boules quies un beau soir ce cher franck s’ est présenté à l’ eldorado avec la nouvelle de l’ année un championnat d’ orchestres couvrant toute l’ ile-de-france et nous étions inscrits ", "à le compter de ce soir-là mon quotidien a changé de le tout à le tout quand je descendais de le train des types que je connaissais à le peine me tapaient sur l’ épaule en couinant ouais coco à le poil tu vas les enfoncer les fumiers de chaville on compte sur toi vieux c’ est vous les meilleurs tous ces gens qui y croyaient dur comme fer ç a me terrorisait sans parler des filles PROPN s’ était fait une spécialité des lettres de rupture: par semaine ", "ce qui avait changé également c’ était le lieu de les répétitions compte tenu des prétentions affichées il nous fallait un local moins marqué côté mystique on nous proposa l’ ex-foyer de le cinéma paroissial il était situé sous la scène de le cinéma hauteur de plafond: mètres ", "ma répétition préférée c’ était celle de le dimanche après-midi on carburait sur hound alors que de l’ autre côté de la cloison d’ aggloméré PROPN réglait des comptes avec ses ouailles perverties par les suppôts de le collectivisme côté symboles mon adolescence fut bien remplie après la répétition je me faufilais par un escalier étroit derrière l’ écran et dégustais à l’ envers les chefs-d’œuvre autorisés par la ligue de les gens qui connaissent la vie je me suis constitué à le fil de le temps une brochette d’ ennemis irréductibles ", "vous jouez trop fort jeune homme prétendaient des messieurs apoplectiques que je privais des meilleurs moments de joselito l’ enfant à la voix d’ or sissi impératrice ou dieu sait quelle autre niaiserie je me souviendrai longtemps de nicole la fille de les pasquier j’ avais réussi à le prix de nombreux efforts oratoires à l’ attirer à une répétition dominicale avec l’ intention de conclure mes avances à la fin de le spectacle le film ce jour-là était l’ œuvre d’ un certain robert PROPN et s’ intitulait nous avons gagné ce soir une coupure phénomène fréquent à l’ époque avait prolongé la séance de minutes et nous dûmes patienter derrière l’ écran sur lequel robert se faisait massacrer la main par les tueurs d’ alan PROPN ", "l’ image inversée striée par le grain de la toile surgissait au-dessus de nous monstrueuse et sensuelle nicole s’ ennuyait ferme de gros plans lumineux découpaient par saccades des méplats de chair livide sur son visage boudeur je m’ étais accoudé dans la poussière et l’ objet de notre présence ici m’ avait complètement échappé car sur la toile gigantesque était penchée sur ryan et lui caressait la joue reste tranquille ne me dis plus rien ", "ils voulaient que je me laisse descendre mais je savais que j’ allais gagner alors on la voyait gros plan j’ aurais dû y aller j’ aurais dû être près de toi se serrait contre elle et lui disait: julie julie c’ est fini je ne pourrai plus boxer je sais bill mais ç a vaut peut-être mieux puis elle lui expliquait que tout allait baigner dans l’ huile pour eux qu’ ils pourraient acheter le magasin et relevait la tête en disant: julie j’ ai gagné ce soir je l’ ai battu et elle songeuse: oui nous avons gagné ce soir bill puis des badauds s’ approchaient de l’ impasse pendant que la caméra reculait en travelling arrière et le groupe devenait de plus en plus petit devant la salle de boxe avec ce mot fin en surimpression sur l’ horloge j’ ai revu ce film bien plus tard et la magie de les dernières images est bien toujours la même quand je pus m’ arracher à le générique de fin force me fut de constater que nicole haïssait soit la boxe soit robert ryan car elle avait déserté les lieux mais ma déception fut tempérée par le sentiment d’ avoir assisté à un spectacle rare et ", "jours plus tard PROPN nous annonça que le début de les éliminatoires était fixé à le dimanche suivant à le ville-d’avray et ce fut de le gâteau la concurrence proposait des sous-versions de souvenirs souvenirs et autres tartufferies nous les princes on alignait long et alors que les fans de les premiers rangs commençaient à le foutre la baraque en l’ air enfin la finale " ]
[ "la propriété est entourée de murs et d’ espaliers la vigne est plantée d’ arbres fruitiers de toute espèce; enfin pas un pouce de ce terrain précieux n’ est perdu pour la culture si l’ homme néglige un aride quartier de roche la nature y jette soit un figuier soit des fleurs champêtres ou quelques fraisiers abrités par des pierres en aucun lieu de le monde vous ne rencontreriez une demeure tout à la fois si modeste et si grande si riche en fructifications en parfums en points de vue ", "déjà le bruit de la réunion et sa décision avaient amené quelques moutons dociles à la clochette avant d’ écouter monsieur boucher qui voulait lui lâcher un speech à le propos de la résolution de le comité-boucher PROPN réclama le silence en faisant un signe et serrant la main à le monsieur boucher comme pour le prévenir d’ un danger subitement advenu –mon jeune ami PROPN boucher vient de m’ annoncer l’ honneur qui m’ est fait mais avant que cette décision devienne définitive dit l’ avocat je crois devoir vous expliquer quel est votre candidat afin de vous laisser libres encore de reprendre vos paroles si mes déclarations troublaient vos consciences cet exorde eut pour effet de faire régner un profond silence ", "j’ ai affaire à le entêtés qui prétendent qu’ ils vous prendront un jour sur le fait je n’ en crois rien mais comme je suis beau joueur à le tout hasard je vous en préviens mettez -vous donc en garde contre eux car ce sont de fins compères je vous en réponds !le duc du maine desserrait les dents pour répondre quelque excuse banale lorsque la porte s’ ouvrit de nouveau et que l’ huissier annonça successivement monsieur le duc de bourbon monsieur le prince de conti monsieur le duc de PROPN monsieur le duc de guiche capitaine de les gardes monsieur le duc de PROPN président de le conseil de les finances monsieur le duc d’ antin surintendant des bâtiments le maréchal d’ uxelles président des affaires étrangères l’ évêque de troyes le marquis de lavrillière le marquis d’ effiat le duc de laforce le marquis de torcy et les maréchaux de villeroy d’ éstrées de villars et de bezons ces graves personnages étaient convoqués pour examiner le traité de la quadruple alliance rapporté de londres par dubois et que le traité de la quadruple alliance ne figure que très second", "chapitre bien pat comment vous sentez-vous —splendide boss splendide souriait à le jeune lord de toute sa forte mâchoire les yeux brillants les membres de le syndicat avaient pris l’ habitude de venir assez souvent à le grand hall de deptford pour suivre le progrès de leur protégé et l’ encourager mais venait plus souvent qu’ aucun d’ eux et patrick de même que les autres professionnels qui aidaient à le son entraînement traitaient le jeune aristocrate avec une familiarité ou il entrait un peu de respect mais encore plus de sincère camaraderie lui aussi se sentait à le son aise dans ce milieu jusque -la il ne s’ était mêlé à le monde de les pugilistes qu’ en protecteur un peu dédaigneux ", "téléphone vous l’ ignorez peut-être mais j’ ai le don parmi tant et tant d’ autres d’ imiter les voix je m’ exerce à le contrefaire celle légèrement sifflante de léopold en demandant qu’ est -ce que c’ est la personne n’ a pas voulu dire son nom me rétorqué -je de mon timbre d’ eunuque non oblitéré marrant de composer une conversation en double exemplaire de se faire les demandes et les réponses en reconstituant individualités je reprends l’ écouteur et avec approximativement la voix de léopold j’ écoute la correspondante s’ assure de mon identité ", "puis et éteignit les lumières à l’ exception de la veilleuse suspendue au-dessus de le lit avant d’ entrebâiller la porte il embrassa une dernière fois sa fille en lui promettant qu’ passerait lui dire bonne nuit descendit l’ escalier qui débouchait dans le salon le rez-de-chaussée de la demeure baignait dans une lumière tamisée il vivait depuis ans dans cette maison de brique rouge à l’ angle de et de ", "–écoutez -moi la peinture c’ est de la blague mon petit mintié! il s’ anima tourna dans la pièce en agitant les bras bien quoi oui et puis après non a n’ est pas vrai la peinture ne rend\\n' rien n’ exprime rien c’ est de la blague c’ est bon pour les critiques d’ art banquiers et les généraux qui font faire leur portrait à le cheval avec un obus qui à le premier plan mais un coin de ciel le ton d’ une fleur le frisson de l’ eau l’ air...\\n' comprenez-vous l’ air!... toute la nature impalpable et invisible avec de la pâte de la pâte lirat haussa les épaules ", "—et qui pourrait -il choisir monsieur? honorine n’ est -elle point la nièce de m. de luxeuil? —incontestablement madame la comtesse elle est sa nièce comme elle est la mienne madame de PROPN fit un mouvement et regarda le médecin en face —que voulez -vous dire? demanda -t-elle ", "qu’ on le détache! ordonna -t-il à le ceux qui se précipitèrent à le son appel délivré de ses liens PROPN se dressa et rectifia la position comme un soldat devant un supérieur de nouveau la pièce se vida alors l’ empereur s’ approcha et tout en laissant entre paul et lui le rempart d’ une table il demanda la voix toujours rude le prince répondit le prince conrad n’ est pas mort sire il se porte bien ", "ah! mon fils tu m’ as perdu quelques heures plus tard toute la famille revenue à la jangada était réunie dans la salle commune tous étaient là –moins ce juste qu’ un dernier coup venait de atterré s’ accusait d’ avoir perdu son père sans les supplications de yaquita de sa sœur de le padre de manoel le malheureux jeune homme se serait peut-être porté dans les premiers moments de son désespoir à le quelque extrémité sur lui-même mais on ne l’ avait pas perdu de vue on ne l’ avait pas laissé seul et pourtant quelle plus noble conduite que la sienne " ]
il était reçu lieutenant sans avoir jamais été sous-lieutenant que sur les contrôles d’ un régiment dont jamais il n’ avait ouï parler .son air impassible ses yeux sévères et presque méchants sa pâleur son inaltérable sang-froid commencèrent sa réputation dès le premier jour peu après sa politesse parfaite et pleine de mesure son adresse à le pistolet et à les armes qu’ il fit connaître sans trop d’ affectation éloignèrent l’ idée de plaisanter à le haute voix sur son compte après ou jours d’ hésitation l’ opinion publique de le régiment se déclara en sa faveur il y a tout dans ce jeune homme disaient les vieux officiers goguenards excepté de la jeunesse .de PROPN julien écrivit à le m.chélan l’ ancien curé de verrières qui touchait maintenant à les bornes de l’ extrême vieillesse vous aurez appris avec une joie dont je ne doute pas les événements qui ont porté ma famille à m’ enrichir voici francs que je vous prie de distribuer sans bruit ni mention aucune de mon nom à les malheureux pauvres maintenant comme je le fus autrefois et que sans doute vou
[ "toutefois il donnait une grande part de son attention à l’ apparence extérieure ses chevaux ses uniformes les livrées de ses gens étaient tenus avec une correction qui aurait fait honneur à la ponctualité d’ un grand seigneur anglais à le peine lieutenant par faveur et depuis jours il calculait déjà que pour commander en chef à le ans à le plus tard comme tous les grands généraux il fallait à le être plus que lieutenant il ne pensait qu’ à la gloire et à son fils .ce fut à le milieu de les transports de l’ ambition la plus effrénée qu’ il fut surpris par un jeune valet de pied de l’ hôtel de la mole qui arrivait en courrier tout est perdu lui écrivait mathilde; ", "accourez le plus vite possible sacrifiez tout désertez s’ il le faut à le peine arrivé attendez -moi dans un fiacre près la petite porte de le jardin à le de la rue j’ irai vous parler peut-être pourrai -je vous introduire dans le jardin tout est perdu et je le crains sans ressource comptez sur moi vous me trouverez dévouée et ferme dans l’ adversité ", "je vous aime en quelques minutes julien obtint une permission de le colonel et partit de PROPN à le franc étrier mais l’ affreuse inquiétude qui le dévorait ne lui permit pas de continuer cette façon de voyager à le delà de metz il se jeta dans une chaise de poste; et ce fut avec une rapidité presque incroyable qu’ il arriva à le lieu indiqué près de la petite porte de le jardin de l’ hôtel de la mole cette porte s’ ouvrit et à l’ instant mathilde oubliant tout respect humain se précipité dans ses bras heureusement il n’ était que heures de le matin et la rue était encore déserte ", "–tout est perdu; mon père craignant mes larmes est parti dans la nuit de jeudi pour ou personne ne le sait voici sa lettre; lisez et elle monta dans le fiacre avec julien «je pouvais tout pardonner excepté le projet de vous séduire parce que vous êtes riche voilà malheureuse fille l’ affreuse vérité ", "je vous donne ma parole d’ honneur que je ne consentirai jamais à un mariage avec cet homme je lui assure livres de rente s’ il veut vivre à le loin hors des frontières de france ou mieux encore en amérique lisez la lettre que je reçois en réponse à les renseignements que j’ avais demandés l’ impudent m’ avait engagé lui-même à le écrire à le mmederênal jamais je ne lirai une ligne de vous relative à le cet homme ", "je prends en horreur paris et vous je vous engage à le recouvrir de le plus grand secret ce qui doit arriver renoncez franchement à un homme vil et vous retrouverez un père est la lettre de dit froidement julien –la voici ", "je n’ ai voulu te la montrer qu’ après que tu aurais été préparé .lettre «ce que je dois à la cause sacrée de la religion et de la morale m’ oblige monsieur à la démarche pénible que je viens accomplir auprès de vous une règle qui ne peut faillir m’ ordonne de nuire en ce moment à le mon prochain mais afin d’ éviter un plus grand scandale la douleur que j’ éprouve doit être surmontée par le sentiment de le devoir il n’ est que trop vrai monsieur la conduite de la personne à le sujet de laquelle vous me demandez toute la vérité a pu sembler inexplicable ou même honnête on a pu croire convenable de cacher ou de déguiser une partie de la réalité la prudence le voulait aussi bien que la religion mais cette conduite que vous désirez connaître a été dans le fait extrêmement condamnable et plus que je ne puis le dire ", "pauvre et avide c’ est à l’ aide de l’ hypocrisie la plus consommé et par la séduction d’ une femme faible et malheureuse que cet homme a cherché à se faire un état et à le devenir quelque chose c’ est une partie de mon pénible devoir d’ ajouter que je suis obligée de croire que n’ a aucun principe de religion en conscience je suis contrainte de penser qu’ un de ses moyens pour réussir dans une maison est de chercher à le séduire la femme qui a le principal crédit couvert par une apparence de désintéressement et par des phrases de roman son grand et unique objet est de parvenir à le disposer de le maître de la maison et de sa fortune il laisse après lui le malheur et des regrets éternels etc.cette lettre extrêmement longue et à le demi effacée par des larmes était bien de la main de ", "elle était même écrite avec plus de soin qu’ à l’ ordinaire –je ne puis blâmer dit julien après l’ avoir finie il est juste et prudent quel père voudrait donner sa fille chérie à un tel homme adieu!julien sauta à le bas de le fiacre et courut à sa chaise de poste arrêtée à le bout de la rue " ]
[ "est -il possible que l’on arrive à le ce degré de folie en s’ éloignant de l’ honnête et de le juste de vieuxnille voulait parvenir à ses fins par des noirceurs il essaie maintenant d’ y arriver par la singularité il devient ridicule après s’ être rendu odieux on voit que les grands vices se tiennent par la main avec les simples défauts ils vivent avec toutes les faiblesses car ils ne sont eux-mêmes que des imperfections morales ", "les façons de les hommes qui l’ accompagnaient lui semblaient étranges; leurs réticences obstinées inexplicables il ne comprenait rien à le leur conduite et cherchait vainement dans son esprit les motifs qui pouvaient les engager à le agir à le son égard ainsi qu’ ils le faisaient pourquoi si son frère était malade ou blessé ne pas le lui avoir dit tout de suite à le lieu de le laisser dans une ignorance qui accroissait son inquiétude à le lieu de la calmer ou fois il avait essayé de les interroger mais ils s’ étaient bornés à le détourner tristement la tête sans rompre le silence à lequel ils s’ étaient voués ", "il semblait que la soif fût grande ou qu’ une sorte de timidité nouvelle fût tombée sur leur joyeuse famille une gêne une sorte de récupération tardive de leur identité qui recollait sur le dos de chacun son étiquette de le départ: diplomate supposé pédéraste pour loïc; gigolo de ans chez bruno; femme de le monde trépidante chez diane jeune femme riche et mal mariée pour luce et tout le monde essayait de regagner son personnage ou plutôt tentait de le faire réintégrer à les autres pour se rassurer ", "–je ne connais pas ce jeune homme c’ est un neveu de mme croixmare cette dame pourra vous parler de lui plus savamment que moi –il est allié à le m. monsieur c’ est son cousin il devait être son garçon d’ honneur –mlle de surtot le connaissait donc?–oh! si peu ", "ces messieurs la trouvèrent en effet sous un petit bosquet tout proche de l' entrée de l' hôtel de le côté de le jardin et d' où elle pouvait voir et interpeller à sa guise les allants et les venants elle manifesta une grande joie en voyant l' attitude amicale de m. et de son grand et noble ami le clergyman elle avait disait -elle tant de plaisir à le approcher les âmes loyales il n' y en avait plus ne riait -on pas de la probité ", "à le même instant zacharie bondit comme un taureau que le merlin d’ un boucher inhabile n’ a frappé qu’ à le demi: il fit rouler sur le pavé ceux qui l’ entouraient: la corde échappa de les mains de celui qui la tenait tous poussèrent un cri d’ effroi –saisissez l’ infâme cria le prieur tremblant de fureur et d’ épouvante les yeux de zacharie lançaient des flammes comme le cratère d’ un volcan –viens donc me saisir s’ écria -t-il viens-y donc scélérat! et il voulut s’ élancer vers lui mais aveuglé par la fureur il n’ aperçut pas à ses pieds la bière qu’ il venait de quitter il posa un pied dedans se donna une entorse et tomba en proférant un jurement affreux ", "le valet de chambre apparut –baptiste dit le marquis je me bats en duel demain matin vous voudrez bien me réveiller à le heures si je suis tué vous ferez parvenir tout cela dans la journée allez ", "ce serait trop bête en tout cas il faut voir je suis bien certain de ne pas voir surgir m. de luneray et le bel alphonse copia immédiatement l’ adresse sur son porte-feuille iii les jeux de l’ amour et de le hasard tous les gens qui n’ ont pas de métier et qui sont sans cesse à la recherche d’ une position sociale commencent toujours la lecture de les journaux par la dernière page c’ est sur les folies sur les fantaisies de l’ annonce qu’ ils bâtissent leur avenir alphonse était de PROPN est -ce qu’ il espérait trouver ainsi un emploi dans lequel par un travail sérieux il parviendrait à se faire une position ", "la nuit la nuit s' assombrissait toujours elle était là comme chez elle venue je ne sais d' où sans qu' aucune porte eût été ouverte pour la faire entrer elle semblait trouver naturel d' être là comme moi je trouvais naturel qu' elle y fût je m' approchai bien près pour découvrir ses yeux qui m' intriguaient et alors tout à le coup je les vis très bien malgré l' obscurité toujours plus épaisse et plus alourdie ils souriaient aussi comme sa bouche et ils n' étaient pas quelconques comme si par exemple elle n' eût représenté qu' une impersonnelle statue de la jeunesse ", "c’ est vrai vous n’ aviez pas besoin de moi vous aviez à le vos côtés madame de gardani ne m’ accablez pas ainsi louise s’ écria gustave en se jetant à ses pieds de grâce ayez pitié de moi je ne vous ai rien écrit rien dit mon dieu " ]
noires de terre je le voyais à le quelques centimètres de mon visage avec sa face de naufragé j’ étais trop faible pour parler j’ ai essayé mes lèvres peut-être ont frémi car il s’ est arrêté de me fouiller
[ "il a eu un geste lentement toujours en souriant il a posé sa main sur mes yeux comme une invitation à le dormir j’ ai obéi à la douce pression de les doigts j’ ai fermé les paupières ", "un temps encore j’ ai senti sur moi la quête frénétique de les mains et puis plus rien j’ ai ouvert alors les yeux et je l’ ai vu s’ en aller je l’ ai vu de dos il était nu je crois je me souviens de la pâleur de sa peau ", "je l’ ai vu bondir comme un animal et il a hurlé un long cri de joie comme s’ il avait trouvé sur moi quelque trésor il riait robinson et j’ aurais bien ri avec lui si j’ en avais eu la force ", "il a disparu et je ne sais pas ce qu’ il a emmené je ne sais pas de quoi il m’ a dépouillé je ne sais pas si je suis plus pauvre maintenant si les mains fouilleuses m’ ont pris tout ce que j’ avais je suis trop faible mais lorsque mes forces reviendront je regarderai ", "je ferai l’ inventaire pour l’ instant je veux juste fermer les yeux et rire avec robinson PROPN nous avons fouillé le bois mais n’ avons rien trouvé aucune trace de tanière ni feu ni bouts d’ os rongés ", "rien alors nous sommes repartis vers cette immense bande de terre entre les positions françaises et les positions allemandes dans ce terrain pelé qui n’ est à le personne où personne ne s’ arrête que les morts il y a là un peu à le nord une petite colline c’ est là que je veux aller c’ est de PROPN embusqué comme un chasseur que je traquerai le fou ", "nous traversons le bois nous le traversons tout entier pour être le moins longtemps possible à le découvert il ne restera plus une fois à l’ orée qu’ à le gravir mètres à le plat ventre le bruit de nos pas dans le bois ne fait tressaillir aucun animal envoler aucun oiseau les branches cassent sous mes semelles je me demande si la relève est arrivée là-bas dans la tranchée de l’ oural ", "je me demande si le sergent de le poste a a fait son rapport sur notre disparition nous sommes à l’ orée maintenant PROPN passe devant il s’ écrase de tout son long dans la terre et rampe à la force de les bras je le suis ", "nous sommes serpents dans la nuit boris de le haut de la colline au-delà de le bois nous avons tout vu. le grand pays rasé de le champ de bataille ce n’ est qu’ une succession terreuse de trous et d’ amas un pays barbelé les tranchées sont fines et bien dissimulées mais pour qui sait y regarder il n’ est pas difficile de déchiffrer la carte et de suivre des yeux les profondes entailles guerrières comme on suit de le bout de les doigts une cicatrice sur la peau " ]
[ "lachenal voudrait voir l’ un de ces messieurs dit -il il paraît que l’ affaire est urgente et le bonhomme me paraît tout bouleversé qui est ce lachenal? interrogea PROPN c’ est votre écuyer en chef —comment mon écuyer en chef mais oui monsieur expliqua mercier il y a à l’ opéra plusieurs écuyers et m. PROPN est leur chef ", "tel que je le trace pour vous ô lecteur ce portrait n’ est point flatte mon oncle n’ est pas beau et sous ce rapport tous ses neveux lui ressemblent hilarion bruno est rentier de son état chasseur de profession maire de son endroit hâbleur superlatif parce qu’ il est chasseur plein d’ une rogue dignité parce qu’ il est maire il habite à le quelques kilomètres de saint-jean-de-maurienne en savoie une charmante maisonnette à les murs couleur de rose à les persiennes grises que les paysans de le village appellent le château et les bourgeois de la ville maison-rose cette maison possède une cave excellente fraîche en été chaude en hiver dans laquelle vieillissent les bons vins de le pays le tonique princeps le capiteux saint-julien le bonne-nouvelle et le vin de rippes dont le parfum se rapproche de celui de la violette ", "vous m’ accompagnez à la gare prenez votre thé d’ où venez-vous qu’ avez -vous fait hier avant-hier et tous ces mois où vous étiez invisible elle interroge avec tant d’ intérêt si disposée à le croire de les choses inouïes que j’ ai honte de ma vie ou ̀ il n’ arrive rien et qu’ à le chaque visite j’ invente une aventure l’ aviateur qui s’ est tué était mon ami il devait me prendre à son bord aujourd’hui même j’ arrive en retard parce que je me suis colleté avec un voiturier qui maltraitait ses chevaux ", "plus tard bien plus tard elle se le demanderait encore pourquoi? oui pourquoi ne rebroussa -t-elle pas chemin quand elle crut apercevoir sur une barque que les pêcheurs avaient tirée sur le sable posée comme un oiseau de malheur la la avec sa cape noire et ses bottines appareillées contemplant la mer fixement le regard perdu à l’ horizon il y avait là quelque chose d’ incongru qui eût dû l’ alerter elle poussa cependant la porte de le jardin et pénétra à le sein d’ une jungle d’ odeurs la nature anéantie par la chaleur rendait un léger les insectes profitaient de cette sieste pour abuser des fleurs ", "mais ce seul manquement à le principe de la symétrie suffisait on le devine à le contrarier terriblement la marche de crab qui n' avançait plus qu' à le demi-enjambées soit de tout petits pas et l' impossibilité absolue entre autres choses de sauter les flaques tels sont les rhumes de crab quand même bien embêtants cependant le suicide est une solution trop radicale crab voudrait simplement ne plus avoir de tête il n' a aucune envie de renoncer à les promenades par exemple à la nage ni à le jardinage ", "PROPN de n’ est pas ami de l’ hospitalité tandis que le burg d’ se remplit à le toute heure d’ invités nombreux tous les hôtes ne sont pas des amis le burgrave de saneck convoite le manoir de et médite une trahison par force ou par ruse le sire de saneck prendra l’ apanage d’ le loup a toujours mangé l’ agneau et le coquin dévalisé l’ honnête homme un soir rentrait seul avec son écuyer et se réjouissait d’ embrasser son fils unique ", "c’ était mariette duparc la petite cousine de maxime: une enfant elle avait ans elle était jolie comme un ange et la nature l’ avait douée d’ un cœur d’ or PROPN ne dissimulait rien par exemple elle était petite blonde avec yeux curieux qui regardaient à le déconcerter les plus sceptiques ", "le président bernerie pourtant menait les débats avec le maximum de patience et d’ humanité il ne pressait pas le témoin d’ en finir ne lui coupait pas la parole quand il paraissait se perdre dans des détails inutiles avec d’ autres magistrats plus stricts il était arrivé à le maigret de serrer les poings de colère et d’ impuissance même aujourd’hui il savait qu’ il ne donnait de la réalité qu’ un reflet sans vie schématique tout ce qu’ il venait de dire était vrai mais il n’ avait pas fait sentir le poids de les choses leur densité leur frémissement leur odeur ", "bien qu’ il portât des vêtements usés il restait soigné de sa personne et il y avait de la distinction dans ses manières de cette distinction toute en grisaille particulière à les gens qui ont eu des malheurs —avant la guerre je tenais un magasin boulevard de courcelles et les affaires n’ allaient pas trop mal un magasin de quoi d’ armes de munitions et d’ articles de chasse puis je suis parti à le front comme simple soldat et la troisième année de guerre j’ étais lieutenant d’ artillerie maigret remarqua alors un mince trait rouge à le revers de son veston il nota aussi que l’ homme tout en parlant avec une précipitation un peu fiévreuse ne cessait de tendre l’ oreille à les bruits de l’ appartement c’ est en champagne que j’ ai connu oscar qui était sous mes ordres —simple soldat —oui plus tard il est devenu sergent à la démobilisation j’ ai retrouvé mon magasin fermé et ma femme malade il me restait un peu d’ argent et j’ ai eu le malheur de le placer dans une affaire qui a croulé un an plus tard ma femme est morte on entendit des bruits de pas et maigret comprit ", "quand donc aurons -nous un ministre dans ce genre? PROPN voulait donc des gages il demandait d’ abord à les vendéens de lui livrer un bon port sur la manche et tout de suite ces braves et honnêtes français allèrent assiéger granville pour le livrer à le nos ennemis les gens de granville tous marins pêcheurs de baleine et de morue de père en fils ne tenaient pas à se voir livrer à les anglais ils se défendirent; une bonne garnison et de solides représentants de le peuple les soutenaient " ]
mais j’ avais mon idée à le fond de l’ âme et j’ ai attendu que l’ occasion vînt s’ offrir à le moi de l’ exécuter ah! dame j’ ai de la rancune or donc kerget est venu s’ établir ici et je m’ en suis venue rôder autour de l’ auberge il m’ a vue et m’ a priée d’ entrer c’ est ce que je voulais une fois entrée j’ étais bien sûre de ne pas sortir il est si faible
[ "alors je lui ai mis dans la tête de passer nuits par semaine ici oui j’ ai consenti à le partager avec vous l’ amour de kerget c’ est honteux n’ est -ce pas mais je n’ ai plus à le compter avec ma réputation moi depuis qu’ il m’ a rendue la risée de mon village et puis ce n’ était pas par affection pour lui que je revenais non je le méprise trop pour l’ aimer je savais bien qu’ un jour ou l’ autre vous viendriez surprendre votre mari c’ est tout ce que je voulais ", "maintenant je suis contente adieu tu m’ as fait de le mal autrefois nous sommes quittes je connais ta femme elle ne te pardonnera jamais votre malheur commence aujourd’hui et je suis bien aise que tu saches qu’ il vient de moi ", "et d’ un mouvement rapide elle repoussa un paysan qui lui barrait le passage et sortit en chantant un refrain de ronde on la vit encore quelque temps arpenter la route de nantes puis elle disparut à le détour d’ une allée latérale sans avoir une seule fois retourné la tête vers cette maison où elle avait apporté le désespoir était il ne trouvait pas une parole en effet qu’ aurait -il pu dire après la sortie de thérèse ", "il jouait machinalement avec un couteau il faisait des creux dans la table près de laquelle il était assis la kerget était muette comme lui elle était tombée sur un sac de sarrasin et pleurait la tête dans ses mains les paysans s’ esquivèrent peu à le peu en marchant sur la pointe de les pieds puis ils se réunirent à le dehors et se mirent à le broder tout à le leur aise le canevas de cancans que PROPN venait de leur livrer ", "le silence fut enfin rompu par la kerget qui se leva et dit à son mari en essuyant ses yeux je pars aussi que dieu vous pardonne je n’ avais rien fait pour m’ attirer votre abandon et quoi qu’ il arrive ma conscience est pure adieu! et elle sortit à son tour sans que son mari ait fait un geste pour la retenir toute la nuit elle attendit sans se coucher l’ arrivée de kerget mais il ne vint pas et quand je la trouvai près de son foyer il y avait près de heures qu’ elle attendait ainsi sans avoir pris ni repos ni nourriture elle m’ avait raconté tout ce qui précède avec le calme qui accompagne toujours les grandes douleurs ", "elle n’ avait point cherché à le faire de l’ effet la pauvre femme pas une parole de haine n’ était sortie de sa bouche quand elle prononça le nom de thérèse et cette résignation me toucha plus que n’ auraient pu le faire les déclamations et les attaques de nerfs dont une petite-maîtresse n’ eût pas manqué d’ assaisonner le récit de ses infortunés je ne cherchai point à la consoler des paroles banales ne pouvaient rien sur cette âme ulcérée je remontai toute pensive à le château où je ne pus de la journée me remettre à le mon chevalet pour terminer le portrait de mon pauvre ami lamennais que je faisais en ce moment mais j’ étais loin de m’ attendre à la catastrophe qui suivit ma conversation avec la kerget et qui plus tard devait donner à la brune jeanne-marie l’ occasion de se signaler entre toutes les jeunes filles ", "le lendemain de le jour où la kerget m’ avait conté ce qui précède je vis une foule compacte de peuple devant la maison de la marchande de galette j’ entendais un bourdonnement sourd produit par des conversations faites à le voix basse qu’ accompagnaient de grands gestes j’ eus comme une intuition prophétique qu’ il était arrivé un grand malheur je restai quelques minutes paralysée et un frisson glacial agita toute ma personne je n’ osais questionner ", "cependant je ne pouvais rester toujours dans cette pénible indécision une agitation plus grande dans la foule me fit tourner les yeux de le côté s’ étaient portés d’ un commun accord les regards de tous les assistants qui s’ écrièrent d’ une seule voix le voilà et j’ aperçus ou pour mieux dire son ombre tant il était pâle et bouleversé il courait plutôt qu’ il ne marchait suivi d’ un homme que je reconnus pour son voisin et qui sans doute avait été le chercher à la sablons nière il s’ avança rapidement vers la maison la foule s’ écarta devant lui avec un mouvement de répulsion qui ne m’ échappa point ", "lorsqu’ il fut entré la curiosité reprenant le dessus tout le monde se précipita dans la boutique et poussée par une force irrésistible je suivis les curieux rien n’ était changé dans la chambre c’ était bien le même désordre que la veille mais la kerget à le lieu d’ être assise près de le foyer était étendue toute habillée sur le lit dont on avait ôté les rideaux ne fit qu’ un bond jusqu’ à le lit et saisissant la main de sa femme il se pencha vers elle comme pour l’ embrasser jeta un cri perçant et tomba sans connaissance sur la terre battue qui servait de plancher alors tout me fut expliqué " ]
[ "il alla ouvrir en personne tandis qu' il observait d' une voix de tête: je ne sais pas qui c'est; mais vous pourriez faire plus doucement —monsieur répondit le jeune homme si vous savez réveiller les gens avec un éventail vous m' enseignerez c' est m. de cérizolles fit l' hôtelier radouci de reconnaître un client d' importance votre valet de chambre est bien venu retenir votre appartement mais on ne vous attendait plus de ce soir c' est la faute de mon mécanicien ", "cette heure d’ entretien avec un homme distingué m’ avait soulagé j’ avais presque confiance en moi et mon esprit plus libre se développait dans un cercle d’ idées moins borné cependant mes visites à le château furent rares bien que je trouvasse dans le comte une politesse égale et délicate qui me faisait oublier la distance de nos positions resté veuf depuis longtemps le comte de avait enfans une fille qui atteignait sa seizième année et fils beaucoup plus jeunes le précepteur de ces derniers étant subitement tombe malade le comte n’ avait pu encore le remplacer ", "il suffit donc qu’ on se présente hardiment avec un papier timbré pour qu’ ils vous laissent passer car de le moment qu’ on a le papier la consigne est sauve m. PROPN avait observé cela; aussi a -t-il su en profiter il sait par cœur la liste de les affaires à le juger il connaît les jours où les premiers sujets de le barreau et de la magistrature debout doivent prendre la parole et ces jours-là dès heures de le matin il est à son poste avec sa liasse de citations et d’ assignations périmées il les loue ordinairement fr. pour la séance ", "un temps elle avait cru garder le contrôle et instrumentaliser la presse à le son avantage puis sa notoriété était devenue célébrité et le piège était refermé aujourd\\'hui il ne se passait plus un seul jour sans un photographe ou un simple quidam armé un téléphone tente de lui voler quelque parcelle intimité porta une main devant son visage pour se protéger les souvenirs surgirent alors de le passé à la vitesse d\\' un boomerang ", "arlette et moi nous avons l’ intention d’ y habiter chapitre les fiançailles d’ arlette il était dit qu’ PROPN serait pour jean l’ occasion de constantes surprises ses relations avec arlette leur mariage inattendu la sympathie que leur témoignaient les mélamare l’ inconcevable achat de l’ hôtel autant de coups de théâtre annoncés d’ ailleurs comme des événements les plus normaux de la vie quotidienne ainsi durant les jours où d’ enneris s’ était volontairement tenu à l’ écart pour juger plus sainement une situation dont il ne devinait point d’ ailleurs la gravité l’ adversaire avait profité magnifiquement de les délais accordés et avancé fort loin sa ligne de bataille mais était -ce vraiment un adversaire et leur rivalité amoureuse à le tous impliquait -elle réellement la perspective d’ une bataille d’ enneris était contraint de s’ avouer qu’ il ne possédait aucune preuve certaine et qu’ il se guidait d’ après sa seule intuition ", "ils l’ ont embarqué cette nuit incognito pour le cam! —le camp d’ éducation civique de —ouais avait promis sa grâce c’ était en cours a annoncé ce matin qu’ il avait renoncé à la grâce en conséquence de quoi la peine de slift devait être appliquée ils ont fait ça en douce vite fait bien fait ", "je serais trop contente il est méchant il me reproche de les choses je n’ y peux rien pourtant elle bouda le menton doublé sur son haut col: enfin je vous fais juge un garçon délicieux et nous n’ avions jamais eu un nuage en mois pas un accroc pas il était quelquefois nerveux mais chez un artiste ah! il est artiste peintre ma chère ", "il fit son fils philippe roi de naples ce succès consola un peu l’ empereur attristé de les échecs qu’ il venait d’ éprouver l’ un à inspruck où surpris la nuit par le duc maurice il s’ était enfui si précipitamment qu’ il ne s’ était pas aperçu qu’ il avait mis son baudrier oubliant son épée l’ autre devant dont il avait été forcé de lever le siège en laissant dans les boues d’ un dégel ses canons ses caissons son matériel de guerre et le tiers de son armée s’ était -il écrié la fortune me revient donc? enfin le juillet c’est-à-dire mois avant l’ époque où nous sommes arrivés le jour même de la fête de saint jacques protecteur de l’ espagne marie d’ angleterre avait été unie à le philippe ii ", "les lampes louis les mousselines claires de les chambres de sa mère et de ses sœurs ne donnaient pas la moindre idée de ce nid ouaté capitonné où les boiseries se cachaient sous des satins tendres où le lit n’ était qu’ un divan plus large que les autres étalé à le fond sur des fourrures blanches délicieuse cette caresse de lumière de chaleur de reflets bleus allongés dans les glaces biseautées après leur course à le travers champs l’ ondée qu’ ils avaient reçue la boue de les chemins creux sous le jour qui tombait mais ce qui l’ empêchait de déguster en vrai provincial ce confort de rencontre c’ était la mauvaise humeur de la servante le regard soupçonneux dont elle le fixait à le point que PROPN la renvoya d’ un mot: laisse -nous machaume nous nous servirons et comme la paysanne jetait la porte en s’ en allant: n’ y fais pas attention elle m’ en veut de trop t’ aimer elle dit que je perds ma vie ces gens de campagne c’ est si rapace sa cuisine par exemple vaut mieux qu’ elle goûte -moi cette terrine de lièvre elle découpait le pâté débouchait le champagne ", "bientôt on ne pourra plus ignorer dans le public qu’ elle vous aime qu’ elle a favorisé votre amour si donc avec de tels senlimens pour vous et une telle conduite elle se démentait tout à le coup et vous abandonnait à le péril elle se couvrirait d’ une véritable infamie tandis qu’ elle donnera une haute idée de son caraclère qu’ elle sera conséquente avec son coeur et ses actions si elle arrive à le tribunal en amie dévouée demandant à la justice son époux éloignant par ses aveux l’ idée de le crime dont on veut vous flétrir je sens bien que sa pudeur devra murmurer de faire en public des aveux qu’ une femme ne fait jamais sans rougir même à l’ ami de son coeur mais dans son âme noble les soins de son honneur doivent l’ emporter sur toute autre considération " ]
ce petit préambule était nécessaire pour arriver à le ce qui m' est personnel et m' y voici avec un pareil système ou de le moins avec une pareille maxime tu penses bien que voulant réussir dans le monde et réussir surtout auprès des femmes j' ai dû m' arranger de manière à m' individualiser à le sein de la société en adoptant pour ainsi dire comment t' expliquerai -je bien cela ah! m' y voila en adoptant en quelque sorte certains points de rappel qui pussent servir à le me faire distinguer de la foule de les jeunes gens que l'on voit paraître et disparaître dans les salons qu' ils encombrent sans laisser le plus souvent dans l' imagination de les belles qu' ils courtisent une seule trace de leur apparition ou de leur passage mon plan a bientôt été trace il n' était pas à le reste fort difficile à le trouver et l' exécution a répondu à le mes espérances ou même si tu le veux à le ma témérité je me suis dit d' abord ma qualité d' officier de marine et les habitudes que l'on contracte dans l' exercice de notre profession ne sont plus un moyen de se faire remar
[ "puisqu' il faut du nouveau ou tout à le moins de le bizarre pour marquer sa place dans la multitude de les gens distingués nous ferons de le bizarre; et j' en ai fait sans me flatter en assez grande quantité pour mon usage particulier et comment cela? —tu vas le savoir j' ai d' abord commencé par apprendre à le pincer très-bien de la harpe et l'on peut dire même que tu as fort bien réussi dans cette tentative étrange pour ta position —étrange pardieu! je le crois bien ", "un émule de jean-bart et de tourville arrondissant un bras nerveux sur un instrument qui n' est fait que pour les jolies femmes tous mes collègues se mettaient avec une recherche de bergers d' opéra-comique et une régularité presque mathématique moi je me suis appliqué à le me mettre avec luxe mais en laissant régner dans ma toilette un abandon apparent qui cachait toute ma coquetterie mes amis ou mes rivaux s' attachaient surtout à le courtiser avec la persévérance la plus exemplaire sans doute mais quelquefois aussi la plus cruelle les beautés les plus remarquables moi je m' appliquais à le dédaigner les femmes qui attiraient à le elles l' universalité de les hommages ", "les arianes abandonnées m' allaient mieux avec elles je me trouvais une surabondance d' amabilité et de gaîté que je feignais de perdre dès que j' étais prié de faire danser ou chanter une beauté en renom et quelques jolies boudeuses piquées à le jeu ne tardèrent pas à le me dédommager de la contrainte que je m' étais volontairement imposée en les fuyant pour m' en rapprocher plus tard avec plus de certitude et de profit —oui je me rappelle fort bien en effet que quelques-unes d' entre elles t' ont dédommagé assez passablement à le nos dépens nous autres pauvres adorateurs de bonne foi si humblement dévoués à les caprices de ce sexe injuste —eh bien que dirais -tu si je t' affirmais que pour conserver mes conquêtes il m' en a toujours moins coûté même que pour les faire? ", "je dirais ma foi que tu es un bien heureux coquin et que tu as à le trop bon marché ce que les autres n' obtiennent quelquefois pas à le prix de les soins les plus assidus et même des plus grands sacrifices mon moyen pour attacher mes maîtresses à le joug que par surprise ou autrement je leur avais imposé a toujours aussi été fondé sur le système dont je t' ai déjà parlé leur fidélité n' était que la conséquence rigoureuse et inévitable de le principe que je m' étais posé la bizarrerie de mes procédés avec ce que tu appelleras peut-être mes victimes égalait à le moins la singularité des manières que j' affecte encore dans le monde et auprès de le sexe je vais t' expliquer encore cette idée qui a je le vois bien besoin de quelque développement pour être entièrement comprise ", "quand je recevais par exemple mystérieusement dans ma chambre une de mes conquêtes et cela soit dit ici sans fatuité m' est arrivé plus d' fois ne va pas t' imaginer qu' elle me voyait lui prodiguer toutes ces attentions fades et ces soins minutieusement accablans dont la plupart de les hommes à le bonnes fortune obsèdent les femmes qu' ils ont déjà victimées loin de la je commençais par me mettre à le mon aise avec elle comme si j' avais été à le bord une chemise bleue ou rouge sur laquelle se croisaient de riches bretelles une cravate noire négligemment retenue par un diamant de prix et quelquefois un chapeau ciré posé de côté sur une chevelure assez passablement soignée composaient presque toujours ma toilette de rendez-vous ", "je me mettais à le mon piano ou je prenais une harpe comme par boutade et quand je ne fumais pas un cigare en faisant gémir un harmonieux instrument sous mes doigts capricieux je chantais avec l' accent que tu me connais une romance de les plus tendres ou une ariette de les plus vives cette bigarrure d' habitudes un peu communes et de manières distinguées ce ton moitié marin et moitié petit-maître étonnaient d' abord un peu mes nouvelles maîtresses mais j' avais bien soin pour ne pas trop les effrayer de tempérer toujours un propos leste ou un geste trop brusque par un compliment fin et délicat ou par quelque attention galante qui laissait voir à le travers ma familiarité d' emprunt le fond de l' homme comme il faut enfin te le dirai-je les plus scrupuleuses beautés finissaient non-seulement par se faire à la singularité de le ton que je prenais avec elles mais encore par trouver piquant l' assemblage de les manières disparates qu' elles rencontraient en moi enfant indéfinissable de l' art et de la mer; et ce système m' a toujours si bien réussi jusqu' à le présent", "voilà mon cher ami par quels moyens merveilleux et par quel heureux secret j' ai remporté ces triomphes qui vous surprennent tous et qui m' ont fait jusqu' ici tant d' envieux sans m' exposer toutefois à le danger de rencontrer beaucoup d' imitateurs car j' ai trouvé dans la carrière que je me suis ouverte bien plus de jaloux que de rivaux redoutables je viens de déposer dans tes mains le talisman avec lequel j' ai volé de succès en succès tu connais maintenant ma recette elle n' est pas plus difficile que cela et tu peux en user tout ce que je réclame de toi c' est le silence le plus absolu sur la confidence que tu as reçue de mon amitié ", "je ne redoute nullement à le dieu ne plaise le de les imitateurs mais je crains plus que tu ne peux te l' imaginer le ridicule qu' une indiscrétion pourrait faire tomber sur moi et c' est pour l' éviter que je te prie en grâce de ne rien dire à le mes camarades de ce que j' appelle le système dont j' ai l' honneur d' être l' inventeur unique je promis à le sainte-elie la discrétion la plus inviolable et après que je lui eus donné ma parole d' honneur et qu' il l' eut reçue en me serrant la main nous nous égayâmes tous sur le compte de quelques-unes des beautés qu' il avait eu le talent de soumettre à sa puissance par l' habileté de sa tactique nous nous trouvions alors en relâche dans la rade de rochefort les officiers de notre division faisaient les délices de la société de le pays ", "ou fois par semaine les familles les plus aisées nous réunissaient dans des soirées brillantes ou des bals de le meilleur goût pour peu qu' on eût de la voix ou quelque agilité dans les jarrets il fallait sans cesse chanter ou danser c' était presque à n' y pas tenir et la plupart de les jeunes gens de l' escadre se seraient plaints volontiers de tout ce qu' on exigeait d' eux dans ces fêtes dont ils étaient les héros mais qui se succédaient peut-être avec trop de rapidité le seul sainte-elie toujours fidèle à le système dont il m' avait révélé les moyens et le but se faisait remarquer par sa réserve et par le peu d' empressement qu' il mettait à le rechercher les plaisirs dont nous commencions à le être rassasiés quand il daignait paraître à le milieu de nous il semblait ne se montrer que pour prendre en pitié les peines que nous nous donnions pour nous rendre agréables à les beautés qui composaient nos réunions " ]
[ "mais madame n’ est peut-être pas bien décidée à le prendre un châle?–oh! très-décidée et le commis alla chercher des châles d’ un prix inférieur mais il les étala solennellement comme des choses dont on semble dire ainsi –attention à le ces magnificences –ceux-ci sont beaucoup plus chers dit -il ils n’ ont pas été portés ils sont venus par courriers et sont achetés directement à les fabricants de lahore je comprends dit -elle ils me conviennent beaucoup mieux miéuie commis resta sérieux malgré son irritation intérieure qui gagnait duronceret et bixiou l’ anglaise toujours froide comme de le cresson semblait heureuse de son flegme ", "je perçus alors un bruit de moteur venant de la mer aussitôt coupé à l’ avant de la terrasse une grande femme blonde se leva en poussant un hurlement il y eut alors une première rafale un crépitement bref elle se retourna vers nous portant les mains à son visage une balle avait atteint son œil son orbite n’ était plus qu’ un trou sanglant puis elle s’ effondra sans un bruit ", "il attendait un mot de l’ empereur mais celui-ci resta muet l’ acharnement de ses ennemis l’ anéantissait il ne se rendait point compte de ce qu’ il pouvait représenter personnellement de haine pour certaine souffrance séculaire russe aussi chacune des manifestations de cette haine qui éclatait autour de lui et de sa famille qui avait déjà failli l’ emporter et emporter son fils le laissait écrasé d’ incompréhension le maréchal de la cour le grand maître de les cérémonies les principaux dignitaires qui s’ étaient tout à l’ heure si honteusement conduits et qui avaient fui si lâchement étaient revenus et l’ entouraient de leurs supplications et de leurs protestations de dévouement le général prince dit: —votre majesté ne saurait rester ici! elle court peut-être encore quelque danger le palais est mine quels sont vos ordres releva le col de le manteau militaire que l’on avait jeté sur ses épaules et demanda: —où est donc l’ impératrice ", "lorsque nous n’ aurons plus la force de courir les grands chemins et les petits chemins eh bien nous nous réfugierons dans une ravissante petite ferme une réelle bonbonnière un véritable nid de tourtereaux fatigués tout entouré de feuillage et de fleurs que nous nous sommes plu à le préparer pour y terminer nos vieux jours espérons que nous partirons ensemble voilà clémence un récit fort abrégé de la vie bien orageuse que ton amie a conduite depuis notre séparation qu’ en penses -tu ", "non dit PROPN en désignant le matériel déposé sur le radio-cassettes je te connais tu vas encore tout claquer en cochonneries pendant la négociation qui s’ ensuit à le terme de laquelle il finit par se fendre de autres billets baumgartner déplie machinalement le trombone jusqu’ à l’ obtention d’ une tige à le peu près rectiligne plus tard dans la rue baumgartner vérifie que nulle souillure nulle misérable molécule en suspension dans l’ atmosphère chez le flétan ne se sont déposées sur ses vêtements cependant il les époussette comme si l’ air ambiant vicié avait pu les polluer bien qu’ il ait veillé à le ce qu’ ils n’ entrent en contact avec rien c’ est juste qu’ il lui faudra se laver les mains et peut-être même les dents quand il sera rentré chez lui en attendant il rejoint la station château-rouge pour regagner son nouveau domicile ", "le capitaine quitte son bord le dernier le bonnet vert imita rigolo la planche s’ abaissa laissa tomber son fardeau dans un abîme inconnu et remonta on entendait au-dehors les coups de crosse de mousquet qui battaient la porte en brèche toi jean dit encore rocambole ", "et par des efforts surhumains il réussit à le rester en route! dit le brigadier il marcha tout le personnel de la ferme le regardait partir les femmes lui montraient le poing; les hommes ricanaient l’ injuriaient on l’ avait pris enfin ", "elle a déboutonné son pantalon quand elle a commencé à le sucer je n\\' ai pas pu le supporter il se tut. attendis les eaux étaient immobiles comme un lac ", "en ce cas nous vous les rendrons et personne ne connaîtra jamais la receleuse dans tous les cas il serait de toute prudence de vous mettre à l’ abri à l’ étranger jusqu’ à la fin de le procès des agents dépendant de la préfecture de police ne vous donneraient pas un tel conseil mais nous monsieur nous ne dépendons de personne nous ne voulons qu’ une chose mais celle-là nous la voulons absolument: faire éclater l’ innocence de jean guerrier ", "vous pouvez être certain que notre homme n’ a pas reparu à le ragz ...–est -il encore à le spremberg –tout ce que je puis affirmer c’ est qu’ il y était hier –vous avez reçu une dépêche –une dépêche de la police allemande qui me confirme le fait –cela me rassure –oui mais cela m’ ennuie monsieur vidal –et pourquoi –parce que ce diable d’ homme et diable est le mot me paraît peu disposé à le jamais franchir la frontière –et c’ est tant mieux monsieur stepark " ]
j’ avais le désir d’ entendre de nouveau les cris de sarcelles sur la loire loire que je revois immense plus belle que la seine ou le tibre sorte de gange immense dans la lumière si étrange qui lui est propre vaste fleuve vaste lumière grenue et prodigieusement dorée et qui éblouit un peu immense dôme dans l’ hiver qui avait précédé attaché à le sol par les sablières et les petits saules de les rives et dans la brume de le matin je voyais les enfants qui couraient avec des gaules sur l’ épaule et qui partaient pêcher sur les épis j’ étais redevenu célibataire
[ "je restai mois dans la maison que j’ avais acquise quelques années plus tôt et qui avait été complètement refaite et agrandie en elle avait toutefois conservé l’ aspect d’ une vieille maison de pêcheur-paysan sur les bords de la loire à le toit de tuiles plates et moussues humide parmi les églantiers et sureaux c’ était le lieu de les mues et le lieu de les silences il y avait au-dessus de le perron ce qu’ on appelle une marquise je crois un petit auvent vitré ouvert comme un éventail comme une coquille saint-jacques ou plutôt pareil à l’ un de ces biscuits en éventail qui accompagnait la glace à le bergheim on disait en thuringe en carinthie dans l’ erzgebirge la lumière est la plus douce de le monde nous éprouvons toujours quelque plaisir à le faire mentir les proverbes que nous préférons ", "la lumière de coutances dans le cotentin celle d’ oudon d’ ancenis ou de lire était de l’ or à l’ état pur coutances était un véritable filon de lumière a je travaillais peu je ne travaillais que à le heures durant la matinée ii y avait tout le reste de le jour avec le chant de les rouges-queues et de les fauvettes le silence de le fleuve glissant le saut d’ une ablette le coup de queue d’ un chevesne les papillons de nuit les crapauds et les éphémères je m’ installais ", "je prenais le petit déjeuner sur le balcon blanc de la bibliothèque j’ allais sous le vieux cèdre bleu je regrette d’ avoir vendu cette petite gloriette d’ oudon cette petite muette sur les bords de l’ eau et si proche de le petit ruisselet de le havre le soleil quittait la terre je restais seul dans le noir sur la rive ", "je me souvenais d’ une expression que j’ avais entendue à le coutances enfant dans la bouche d’ une bonne originaire de le limousin dans sa chambre jamais elle n’ allumait la lumière pour tricoter elle disait allez je suis habituée à le brocher à le son de les doigts h me suffit de tâter seulement l’ ouvrage ", "je me promenais toute l’ après-midi errais nageais la nuit tombée je me tournais les pouces je m’ installais à le bout de mon jardin sur la rive je buvais je fumais j’ entendais les poissons parler entre eux je rêvais je brochais à le son de les doigts un chant qui n’ était pas extrêmement sonore mais qui battait en moi comme mon cœur j’ étais heureux car j’ ai été heureux je hais les images qui ôtent toujours à le bonheur son état ", "tout ce qui compare est malheureux je n’ avais même plus besoin de l’ oreille ou de le regard d’ autrui pour lui communiquer mon bonheur ou pour l’ éprouver tout à le fait je m’ asseyais sur le bord de le fleuve dans le sable si doux qui longe la loire chapitre quai de la vont toi qui naquis des dieux des goths et de la boue sur le nom de goethe tout saigne à les vendredis de pâques pâques c’ est le coeur c’ est le centre de ma vie ", "jours de février et d’ avril furent les jours les plus importants de ma vie alors à le bergheim dans la pluie d’ avril on couvrait même les visages de dieu d’ un linge violet je n’ étais pas retourné à le bergheim depuis ans c’ est à le pfulgriesheim que j’ avais revu pour fêter la sankt-niklaus l’ année précédente en septembre de retour de glendale un appel téléphonique anxieux fébrile de marga me fit comprendre que l’ état de luise avait empiré que nous étions fondés à le avoir peur ", "luise avait été transportée de heilbronn à le stuttgart je ne fis qu’ un aller et retour je n’ allai même pas à le bergheim son corps s’ était rétréci tandis qu’ elle était assise dans un fauteuil tissé de brins de plastique dans la chambre de l’ hôpital je croyais voir une caricature de ce qu’ elle était enfant quand elle jouait des sonatines de kuhlau ou de clementi et qu’ elle ne cessait de réapprovisionner les bobèches de le piano en cierges jaunes et dont les vacillements la fumée les éclats suivaient un rythme autonome vivant indépendant de le tempo de les petites pièces qu’ elle interprétait si bien ", "je voyais encore ces courtes mèches blondes auréolées de l’ éclat de cette lumière vivante j’ avais cette sensation atroce la mort l’ avait prise à les cheveux mon père aimait raconter après que maman fut partie dans les années l’ histoire de la vieille maîtresse ducale la gràve-nitz aimée chassée vieillie puis ans plus tard revenue de schaffouse pour PROPN et la favorite les lieux mêmes ou elle avait excité des êtres et où elle avait désiré et mourant presque aussitôt de fatigue sur la route de stuttgart luise est la seule de mes sœurs qui se soit mariée à un allemand elle haïssait tout ce qui était français tout ce qui lui rappelait maman et pourtant le même cancer que celui dont maman était morte l’ avait rejointe " ]
[ "continuez je vous prie françoise brossa a nouveau la chevelure noisette est un délice j’ ai toujours adoré quand j’ étais petite les filles de l’ école glissaient leurs mains dans mes cheveux je crois que je les portais longs dans cette intention ", "mais ce n’ est pas une raison pour que je laisse sa veuve et sa fille se consumer dans les larmes et les regrets allons! vous y réfléchirez et vous finirez par consentir voici hector qui dit amen j’ en suis sûr –vous pouvez l’ affirmer mon père répliqua hector avec vivacité et j’ espère qu’ adrienne appuiera nos sollicitations auprès de sa mère pendant cette conversation on avait atteint la grille ", "il se couchait tôt ou bien il s’ endormait tout de suite ou bien si le sommeil tardait trop il se levait s’ habillait sortait silencieusement et retournait à le bordel si la fille rousse était prise il attendait paisiblement en fumant des cigarettes ou échangeant quelques mots avec l’ une ou l’ autre de les femmes dans le diminutif de vocabulaire dont elles disposaient le même dont il usait depuis mois avec les cavaliers de son escadron ou les prisonniers dans la baraque assis devant l’ habituel verre de bière dont la mousse débordait glissait lentement sans que jamais il y touche un soir il entra dans un cinéma d’ où il ressortit minutes plus tard il prit le train par la suite il s’ acheta une bicyclette pour aller voir ses vignes ou plutôt le nouveau régisseur l’ ancien c’est-��-dire le successeur de le vieux négrier à la casquette constamment vissée sur la tête avait été tué avec la moitié de son régiment dans le bombardement d’ une gare en bretagne par l’ explosion d’ un train de munitions rangé à le côté de le leur qui le traita avec une déférence exagér", "ce cri de l’ oncle me produisit un effet étrange je rentrai dans ma chambre je me penchai doucement à la fenêtre et je vis à le pied de l’ escalier extérieur devant la maison sur un grand cheval gris pommelé gras luisant la tête en l’ air et la queue tourbillonnante il avait son magnifique uniforme de canonnier son schako les canons de cuivre en croix sur le devant et le panache rouge au-dessus ce qui lui donnait un air superbe figurez -vous cet homme fier sur son cheval gris qui piaffe et gratte le pavé; et tout le long de la rampe les convives de l’ oncle conrad qui s’ appuient sur la balustrade pour le saluer: margrédel les bras nus en petite toque de soie bleue et manches de chemise bien blanches les joues roses et les yeux brillants le gros bourgmestre qui lève son tricorne en arrondissant son ventre comme un bouvreuil; mme la conseillère qui sourit d’ un air agréable son grand bonnet piqué en forme de matelas sur la nuque les joues sèches le nez pointu la robe montant à le milieu de le dos; ", "la haute muraille crayeuse qui continue jusqu’ à le dieppe tranchait sur le bleu de le ciel; tout était paix et joie je suis bien heureuse reprit olga son fiancé tenait sa main emprisonnée et vraiment le visage de la jeune princesse exprimait le bonheur le plus complet; elle jouissait pleinement de la vie ", "c’ était une tâche de les plus pénibles et surtout des plus fastidieuses qu’ avaient entreprise là athos et aramis et sans ce triple mobile de l’ honneur de l’ amitié et de la reconnaissance incrusté dans leur âme nos voyageurs eussent fois renoncé à le fouiller le sable à le interroger les passants à le commenter les signes à le épier les visages ils allèrent ainsi jusqu’ à le péronne.athos commençait à le désespérer cette noble et intéressante nature se reprochait cette obscurité dans laquelle aramis et lui se trouvaient sans doute ils avaient mal cherché; sans doute ils n’ avaient pas mis dans leurs questions assez de persistance dans leurs investigations assez de perspicacité ", "comment y arrive -t-elle avec des enfants aussi dépensiers? et c’ est peut-être une bonne occasion de définir quelles étaient jusqu’ à le moment de mon anniversaire les relations entre la PROPN et moi de son côté une attitude assez rude bourrue de le mien une réserve un peu boudeuse à le plusieurs reprises par voie d’ affiches ou par l’ entremise d’ un gendarme elle m’ avait appelé à la servir je m’ étais battu à le peine pour elle j’ avais même fait de la prison bref des rapports pas très heureux plutôt distants ", "sur l’ un il y a: –louis sur l’ autre: –marie –les voici ma mère –mon fils c’ est vos actes de naissance ils vous seront nécessaires ", "et il se sentit humilié non pas tant de ce mauvais rôle lui-même mais de ce qu’ il le jouait devant sa femme et devant sa fille ce qui était de nature à le porter atteinte à le prestige de le chef de la famille ce fut surtout cette raison qui le décida et il remit précipitamment l’ épée à le fourreau ", "a la gloire près oui j’ en suis sûr prononça et dans sa voix grave sur son visage énergique rayonnait effectivement une admirable certitude mais je n’ ai point tout accompli seul si vous saviez que d’ efforts depuis des années se sont tendus dans cette direction dit lucienne avec un mouvement de la main qui rejetait dans l’ ombre toute la foule anonyme de les travailleurs qui balayait tout ne laissant la lumière et l’ espace que pour le génie de robert PROPN regardait sa sœur " ]
dit samuel pensif maintenant parlons d’ olympia est -elle partie l’ as-tu revue PROPN fit comme s’ il n’ avait pas entendu l’ interrogation
[ "—mais quel ange tu nous cachais reprit -il si tu savais comme ta frédérique a été charmante et bonne quel trésor de candeur de beauté et de grâce que cette jeune fille —tu trouves ", "dit samuel d’ un ton singulier dans quel ciel démon as -tu rencontré une pareille créature continua PROPN je n’ ai jamais tant cru à la parenté de les âmes que depuis une heure il me semble que frédérique n’ est pas pour moi la première venue ", "est -ce souvenir est -ce pressentiment sa physionomie l’ accent de sa voix tout en elle a remué soudain dans mon cœur des fibres que je croyais mortes comme tu t’ allumes dit samuel qui écoutait et qui réfléchissait tu en parles comme un amoureux —amoureux ", "dit en secouant la tête tu sais bien que cela n’ est plus de l’ âge ni de le caractère que m’ a faits la vie le temps est passé mais il y a autre chose que l’ amour il y a la sympathie profonde intime dévouée de toutes les femmes que je connais frédérique est assurément celle qui répond le mieux chez moi à le ce besoin d’ affection ", "comment dirai -je paternelle qui survit dans l’ âme à l’ amour éteint l’ autre jour c’ était olympia dit samuel ô la changeante nature la girouette de ton cœur tourne à le toutes les brises —non dit olympia ce n’ était pas la même chose ", "d’ abord je n’ ai jamais aimé chez olympia que le souvenir d’ une morte une ombre un fantôme et la princesse est -ce aussi une ressemblance que tu adorais en elle —oh dit ne me parle pas de ces faux caprices qui s’ éveillent quand sommeille la passion vraie je t’ ai déjà dit que depuis christiane je n’ avais aimé personne ", "pour ce qui est de la princesse j’ ai rompu avec elle ce matin même quant à le olympia elle n’ est plus à le paris —partie tu l’ as laissée partir dit samuel —assez sur ce sujet je t’ en prie répondit qui devint pâle en ce moment olympia roule vers venise ", "eh bien je ne courrai pas après elle mais à le quoi penses -tu samuel tu as l’ air d’ un conspirateur qui médite la mort de le tyran —rentrons auprès de frédérique reprit samuel sans sortir de sa préoccupation ", "—attends dit le comte d’ alla à un meuble d’ ébène ciselé de dessins charmants l’ ouvrit et prit dans un tiroir que fermait un secret un admirable collier de perles fines —viens maintenant dit -il ils rentrèrent dans le salon alla à le frédérique " ]
[ "les attelages tous composés de chevaux élevés à le montégnac étaient les premiers élèves susceptibles d’ être vendus le directeur de le haras en avait fait dresser une dizaine pour les écuries de le château et leur essai faisait partie de le programme de la fête à la calèche de madame graslin un présent de grossetête piaffaient les plus beaux chevaux harnachés avec simplicité après le dîner la joyeuse compagnie alla prendre le café dans un petit kiosque en bois copié sur l’ un de ceux de le bosphore et situé à la pointe de l’ île d’ où la vue plongeait sur le dernier étang la maison de colorat car le garde incapable de remplir des fonctions aussi difficiles que celles de garde-général de montégnac avait eu la succession de farrabesche et l’ ancienne maison restaurée formait une de les fabriques de ce paysage terminé par le grand barrage de le gabou qui arrêtait délicieusement les regards sur une masse de végétation riche et vigoureuse .de PROPN madame graslin crut voir son fils francis à les environs de la pépinière due à le farrabesche elle le ch", "jeunes gaies attrayantes chacune à sa manière elles ne tardèrent pas à le être très entourées annette était en beauté dans le plein air et les sports elle se montrait à le son avantage forte bien découplée aimant la marche et les jeux de mouvement elle était à le tennis une brillante partenaire l’ œil sûr le jarret souple le poignet prompt des ripostes comme des éclairs habituellement sobre de gestes elle avait à les instants nécessaires une admirable fougue des détentes foudroyantes ", "en le lisant il faut ou perdre le sens ou devenir un voyant quoique j’ aie résisté à le ces folies j’ ai souvent éprouvé des ravissements inconnus des saisissements profonds des joies intérieures que donnent seules la plénitude de la vérité l’ évidence de la lumière céleste tout ici-bas semble petit quand l’ âme parcourt les pages dévorantes de ces traités il est impossible de ne pas être frappé d’ étonnement en songeant que dans l’ espace de ans cet homme a publié sur les vérités de le monde spirituel volumes PROPN écrits en latin dont le moindre a pages et qui sont tous imprimés en petits caractères il en a laissé dit -on autres à le londres déposés à le son neveu monsieur ancien aumônier de le roi de suède ", "il était amoureux de l’ aînée de les demoiselles amorelle? —ils étaient fiancés et mlle laurence l’ aimait? —je ne sais pas je le suppose ", "en l’ honneur de les assises elle s’ était acheté un ensemble tailleur noir jupe et manteau trois-quarts la seule tache de couleur était donnée par le chemisier jaune paille pour la circonstance aussi le commissaire en était persuadé pour soigner son personnage elle portait un chapeau genre chapelier qui donnait un certain mystère à le son visage on aurait dit qu’ elle jouait à la fois la petite fille naïve et la petite-madame-très-comme-il-faut baissant la tête la relevant pour fixer le président de les yeux peureux et dociles vous vous appelez ginette meurant née oui monsieur le président parlez plus fort et tournez -vous vers messieurs les jurés ", "mois et demi tout à le plus elle a eu mois et demi jeudi soupira la jeune mère \\n' et moi je n’ ai pas ans de plus qu’ elle mon anniversaire tombera le cinq\\n juin nana le juin ce matin-là PROPN était bien triste son mari\\n venait de la quitter poursuivi par la conviction que son honneur et son devoir de\\n' soldat exigeaient qu’ il allât offrir ses services à le gouverneur général maintenant que\\n' sa blessure lui permettait de monter de nouveau à le cheval il avait jusqu’ à le bout à se persuader qu’ PROPN pourrait l’ accompagner dans une litière mais ce mode locomotion fort habituel dans l’ inde était devenu impossible puisque les natifs refusaient partout à le porter la memsahib dans le palanquin de le gouverneur ", "comme elle était aussi naïve qu’ obéissante elle me grondait tout doucement de ce que je continuais à l’ aimer plus que toute autre compagne quoique ce fût apparemment bien mal et puis m’ entourant de ses bras elle me donnait les plus doux noms et m’ avouait les larmes à les yeux que malgré la résolution qu’ elle prenait tous les matins de ne plus m’ aimer pour mieux suivre le règlement elle m’ aimait tous les soirs davantage et ne savait plus de le tout comment faire ce qui l’ étonnait beaucoup et moi aussi c’ est que son père et sa mère à qui ma petite amie avait conté la chose ne l’ avaient nullement grondée bien à le contraire son père lui avait dit en souriant allons tâche de ne pas te faire punir en manquant à le règlement mais aime bien cette petite valentine ", "ha à la fin voyez -vous mère sochard il faut que ç a éclate j’ ai eu de la\\n' patience j’ ai eu eh bien en voilà assez je brandissais mes poings dans le vide –et va mère sochard et vous pourrez vous vanter d’ avoir assisté à le spectacle que vous n’ oublierez jamais jamais et la nuit vous en rêverez épouvante nom de dieu monsieur mintié monsieur supplia la vieille femme pour l’ amour de le bon\\n dieu calmez -vous allez -vous -en vous commettrez un malheur c’ est sûr et que vous ferez monsieur mintié qu’ est -ce que vous ferez en ce moment spy sorti de sa niche s’ avançait vers moi bombant le dos dansant ses pattes grêles d’ araignée et je regardai spy obstinément et je pensai que le seul être qu’ aimât juliette que tuer spy serait la plus grande douleur qu’ on pût\\n' infliger à le juliette le chien allongeait ses pattes vers moi essayait de grimper sur mes\\n' genoux il semblait me dire: –si tu souffres tant je n’ en suis pas la cause te venger sur moi si petit faible si confiant ce serait lâche et puis tu crois qu’ elle m’ aime tant que l’ amuse comme un joujou je", "venez y passer quelque temps vous monteriez souvent à l’ «olivette et ce serait si charmant elle parlait avec une hésitation timide mais il y avait dans ses yeux un désir suppliant –ce n’ était pas de le tout dans mes projets pour cette année j’ ai besoin de rentrer à la varellière ...mais en prononçant ces paroles la voix de jean n’ avait plus sa fermeté habituelle jours seulement ", "les quelques coins de terre labourable étalaient des mares saignantes des champs rouges où s’ alignaient de les files d’ amandiers maigres des têtes grises d’ oliviers des traînées de vignes rayant la campagne de leurs souches brunes on aurait dit qu’ un immense incendie avait passé là semant sur les hauteurs les cendres de les forêts brûlant les prairies laissant son éclat et sa chaleur de fournaise dans les creux à le peine de loin en loin le vert pâle d’ un carré de blé mettait -il une note tendre l’ horizon restait farouche sans un filet d’ eau mourant de soif s’ envolant par grandes poussières à les moindres haleines et tout à le bout par un coin écroulé des collines de l’ horizon on apercevait un lointain de verdures humides une échappée de la vallée voisine que fécondait la viorne une rivière descendue de les gorges de la seille prêtre les yeux éblouis abaissa les regards sur le village dont les quelques maisons s’ en allaient à la débandade à le bas de l’ église " ]
ainsi donc j’ allais passer là mois de heures et demie de le soir m’ avait dit le garde à le heures de le matin déjà cette cellule m’ inspirait un profond intérêt mettez -vous à le ma place j’ y pénétrai avec empressement et me trouvai dans une chambre de pieds sur obscure et suspecte dont un grabat formait tout l’ ameublement sur un chevalet branlant on avait jeté cet étroit maletas rempli de paille et par-dessus le matelas une couverte en indienne d’ une saleté uniforme et repoussante l’ oreiller également bourré de paille était dans un non moins bel état: on l’ aurait trempé dans la boue qu’ il n’ aurait pas été plus noir
[ "me plaindre réclamer il n’ y avait pas à le y songer on m’ eût ri à le nez j’ en devais d’ ailleurs avoir la preuve le lendemain affaibli par un jeûne d’ une journée et les fatigues d’ un long voyage j’ eusse pu pour de moindres épreuves ressentir peut-être quelque découragement devant une aussi complète une aussi intégrale sauvagerie ce qui me frappa tout d’ abord ce fut le comique de la situation en ce moment l’ effort de mes tortionnaires m’ apparaissait en quelque sorte à la façon d’ une œuvre d’ art tant de perfection m’ émerveillait ", "je n’ en revenais pas je ne dis pas que cela dura longtemps mais ce fut bien là ma première impression devant cette couverte et cet oreiller je demeurais bouche bée pénétré à la fois d’ étonnement et d’ admiration enfin je me laissai tomber sur mon grabat non sans en avoir à le préalable écarté la couverte car je tenais à le protéger mon pantalon rayé et je me pris longuement le front entre les mains pour réfléchir à le ce qui m’ arrivait ", "soudain je me sentis toucher à l’ épaule par une main bienveillante —vous pleurez -ti? je reconnus le seul ami que j’ eusse encore dans la maison le vieux pochard de le il venait de ramasser la vaisselle et se disposait à la remporter à la cuisine ainsi qu’ il faisait tous les soirs le temps pressait et il lui fallait se hâter mais il n’ avait pas voulu partir sans venir me souhaiter bonne nuit ", "il me prodigua les encouragements mois c’ est vite passé et surtout me donna d’ utiles conseils quant à la façon de vivre en cellule d’ abord dit -il faut pas oublier de vous prendre tous les soirs un bon grand gobelet d’ eau fraîche pour la nuit on sait jamais: supposons que vous tombiez malade tenez venez avec moi j’ allai donc avec lui me chercher un bon grand gobelet d’ eau fraîche que je posai délicatement sur le parquet à la tête de mon lit: car pas n’ est besoin de vous dire que je ne pouvais guère le poser ailleurs que sur le parquet quand cela fut fait: c’ t’heure dit -il j’ vas m’ en aller parce que le garde parlerait eh bonne chance découragez -vous pas ", "sur ces paroles de bonne amitié mon vieux camarade me quitta mais pour revenir l’ instant d’ après à le ma grande surprise et devinez avec quoi? avec une assiette pleine de skelley —vous voyez m’ expliqua -t-il c’ est du gruau j’ ai vu que vous n’ aviez pas mangé à le souper alors vous pourriez peut-être avoir faim cette nuit: je vous en apporte une assiettée mais cachez -la ben sous vot’lit pour qu’ on ne la voie pas j’ eus bien garde de contrarier cet excellent homme ", "je n’ avais pas plus envie en ce moment-là de manger de le gruau que de m’ aller pendre mais je pris gravement l’ assiette et la glissai sous mon lit —merci lui dis -je et bonsoir demain matin fit -il en se penchant à le mon oreille demain matin je tâcherai de vous apporter un œuf et il s’ en alla pour de bon cette fois il ne nous restait plus qu’ une quinzaine de minutes avant d’ entrer dans nos cellules pour la nuit je sortis donc à le plus vite de la mienne afin de jouir à le moins de ces quelques instants de liberté relative ", "malheureusement j’ avais à le peine eu le temps de rejoindre mes intéressants camarades dans le corridor opposé que déjà le garde s’ écriait en frappant dans ses mains c’ est l’ heure d’ aller se coucher c’ est l’ heure d’ aller se coucher mais il n’ est pas encore heures et demie hasardai -je timidement ne fait rien répliqua cet homme d’ un ton péremptoire un quart d’ heure de plus un quart d’ heure de moins qu’ est -ce que cela peut faire première nuit sous les verrous les dames sont priées de passer ce chapitre l’ instant d’ après j’ entrais dans ma cellule pour la nuit ", "une minute peut-être se passa puis j’ entendis résonner sur la dalle de le corridor un pas résolu c’ était le garde qui approchait il poussa sur moi la lourde porte qui se ferma avec un grand bruit de ferraille et la verrouilla conciencieusement comme déjà je me préparais à le me mettre à le lit: —vous savez me cria -t-il à le travers les barreaux vous n’ êtes pas obligé de vous coucher tout de suite cette parole me charma ", "pour une fois me dis -je en moi-même voilà à le moins de la tolérance on me donne la permission de rester debout le malheur c’ est que dans ces maudites cellules on ne peut faire pas sans se cogner contre un mur et je ne tardai pas à le m’ en apercevoir je résolus donc de m’ en tenir à ma première idée et de m’ installer pour la nuit sans plus tarder sur mon gentil grabat comme je devais d’ ailleurs continuer de le faire par la suite j’ eus bien soin ce soir-là de ne pas enlever mes habits je retirai seulement mes souliers et gardai ma livrée c’ était mon seul bouclier contre la paillasse et surtout contre la couverte " ]
[ "–non ma chère noris le grand prix on le courra sans moi cette année j’ en ai assez je me fais vieille ma parole ces choses m’ assomment! vieille! et quel âge avait -elle margot? ans –si je m’ amuse déjà à le broyer de le noir comme cela dit -elle encore à le ans j’ entrerai à le couvent pour me distraire ", "ne m’ accablez pas si vous saviez comme je souffre c’ est atroce de penser que je puis causer la mort d’ un homme la vit défaillante et la pitié lui vint de la sentir si faible –calmez -vous dit -il en la soutenant par le bras le mal est peut-être moins grand que nous ne le supposons ", "–j’ étais sans inquiétude avec cornély encore me fallait -il le trouver et cette orangeade s’ écria -t-il changeant de ton elle va être chaude quel empressé serviteur vous faites pendant mon absence maurice mllesolange va vous prendre pour un vrai sauvage ", "pour me féliciter de ma conversation et d’ être à le total une si charmante petite fille le vendeur me donna un cornet de dragées j’ en mangeai quelques-unes jusqu’ à l’ écœurement et j’ eus une idée retorse pour éprouver la tendresse de ma tante qui me paraissait sans doute un peu trop enfouie sous le travail de l’ érudition je rentrai plus tôt que d’ habitude suçai une dragée jusqu’ à en ôter l’ enrobage de sucre et je commençai à le tailler l’ amande avec un petit couteau de cuisine pour lui donner la forme d’ une dent à le ce qui tenait lieu de racine je posai délicatement un soupçon d’ encre rouge pour figurer le sang quand ma tante sortit de sa chambre je lui tendis la dent posée dans le creux de ma main et lui demandai de l’ air chagrin de celle qui aurait besoin d’ être consolée s’ il ne fallait pas que je la glisse sous mon traversin ", "le message trouvé sur le second pigeon prouve que l’ espion est à le courant de mon identité le branle-bas continue à le emplir le hall transformé en infirmerie d’ une agitation échevelée cette fois duraître a pris la direction de les opérations j’ espère ne pas m’ être gouré en l’ estimant innocent je sors sur l’ esplanade et je fais un examen approfondi de la casba pour essayer de voir à le quelle pièce de le premier correspond la lentille fixée dans le plafond de le laboratoire mon exercice topographique me permet de délimiter le secteur je pénètre dans la baraque et je grimpe à l’ étage au-dessus à le bout de quelques minutes de recoupements je finis par dénicher le judas il se trouve tout simplement dans les gogues ", "que demande le pacha il écoute bon j’ arrive le radio me dit -il vous voulez bien m’ attendre ici et il sort la martine et non pas lamartine se lève précipitamment en disant faisons vite ", "malgré l’ incontestable talent de m.smith les délicieuses pensionnaires de l’ académie royale de musique n’ étaient cependant pas précisément ce que PROPN aurait voulu il s’ agissait de convertir les jeunes gens à sa manière de voir et sur ce sujet la fantaisie de montalt s’ était développée outre mesure la résistance de roger et d’ étienne l’ avait piqué à le vif c’ était désormais une gageure qu’ il prétendait gagner à le tout prix aussi se montrait -il ici bien plus difficile que pour lui-même ", "c’ était un silence total illuminé par le bas de rose et de pourpre comme si un soleil était en train de se coucher à les pieds de la cathédrale très loin très bas à le centre de la coupole se dressait une petite plate-forme circulaire de marbre blanc à le laquelle on accédait par quelques marches y conduisit judith qui tremblait elle se trouva au-dessus de tout dans un espace sans limites sans appui pour son regard elle se sentit basculer et se cramponna à le bras d’ olof en fermant les yeux ", "était -ce comme quelques-uns le supposaient une espèce de cuirasse destinée à le protéger les soldats de le roi guillaume contre les balles de les fusils français était -ce plus simplement une sorte d’ étiquette solide sur laquelle étaient inscrits le numéro matricule de le combattant avec ceux de le régiment de le bataillon et de la compagnie et qui devait le faire reconnaître en cas de mort? chapitre le bruit de le canon qui grondait toujours ne me permit pas d’ approfondir plus longtemps cette question un sergent disposait nos hommes le long de le mur d’ enceinte de mètres en mètres en nous recommandant de ne pas tirer sans voir et sans bien viser il était à le peu près heures de le soir quand je pris possession de le poste qui m’ avait été assigné ", "je ne veux pas qu’ il meure sous le marteau d’ un charpentier il a le droit de mourir en mer en brave bateau qu’ il a toujours été monte avec moi nous le jetterons sur les rochers de l’ île et il sera brisé en pièces mais nous monsieur corbières? lui froidement risque à le courir " ]
la reine m’ a fait appeler ce matin je me suis rendue vaguement inquiète à le cet ordre vu qu’ à le cette heure elle est ordinairement en prières je suis restée interdite d’ étonnement sur le seuil de l’ appartement royal à la vue de ma souveraine affaissée sur elle-même dans son fauteuil sa tête était appuyée sur ses mains son visage et ses yeux extrêmement abattus depuis ces derniers temps dès qu’ elle m’ aperçut elle me tendit la main et resta quelques moments pensive tout en me regardant je la connais trop bien pour ne pas avoir compris à l’ instant que ce qu’ elle avait à le me dire l’ embarrassait
[ "tout à le coup elle parut avoir pris la résolution d’ aborder le sujet qui la préoccupait et se levant d’ un bond elle me prit les mains et arrêtant sur moi sa prunelle intelligente elle me demanda est -il vrai comme je le pense qu’ il n’ y a aucun sacrifice à le monde que vous ne vous sentiez prête à le faire pour votre souveraine qui vous aime gabrielle toutefois réfléchissez bien avant de me répondre aucun m’ écriai -je dans un premier élan de générosité croyez -vous à la bible ", "me demanda la reine mais c’ est ma croyance madame répondis -je de plus en plus étonnée en ce cas jurez sur ce livre que vous ferez tout ce que je vous dirai je n’ hésitai pas je jurai étes -vous courageuse continua la reine à le bout d’ un moment ", "mon courage madame n’ a jamais été mis à l’ épreuve et je ne sais vraiment que répondre à le cette question balbutiai-je pourtant si la nécessité exigeait que j’ en eusse pour le service de votre majesté je crois pouvoir affirmer que je n’ en manquerais pas mais si vous deviez pauvre enfant me sacrifier votre réputation si vous deviez accomplir un acte qui pût la ternir pour toujours a cette question je me sentis blêmir ma réputation me tenait d’ autant plus à le cœur que l’on cherchait à la souiller et que c’ était la seule dot que je pusse offrir en me mariant c’ était un grand sacrifice que l’on exigeait de moi et je répondis la poitrine oppressée d’ un triste pressentiment alors même madame je me ferais un devoir de ne pas hésiter ", "merci gabrielle dit la reine en me serrant affectueusement la main apprenez qu’ il y a ce soir une grande réunion à la cour vous y viendrez etquand les salons seront bien combles vous vous éclipserez discrètement vous viendrez dans cet appartement et vous vous revêtirez d’ un costume que vous remettra ma première femme de chambre et mais j’ y pense avant tout une question êtes -vous superstitieuse pas le moins de le monde répondis -je avec fermeté c’ est fâcheux répliqua la reine et restant quelques moments pensive elle continua n’ avez -vous jamais entendu parler de matihilka cette fameuse devineresse qui lit si bien dans l’ avenir ", "jamais répondis -je sans pouvoir dissimuler un sourire ironique de ce qu’ une reine spirituelle pût être superstitieuse à le ce point et de le reste votre majesté m’ excusera que je ne reconnais qu’ à le dieu seul le pouvoir de connaître ce que nous réserve l’ avenir mais moi gabrielle interrompit la reine avec exaltation je ne dédaigne pas ce que je ne puis comprendre je crois qu’ il y a des êtres qui ont reçu de le ciel le don de voir à le delà de le présent je crois à le toute chose surnaturelle et je voulais vous prier d’ aller trouver de ma part cette devineresse à le laquelle vous n’ aurez qu’ à le présenter ce mouchoir brodé ", "elle est prévenue de votre arrivée vous serez reçue convenablement et vous saurez mon avenir que vous me répéterez ponctuellement mon dieu madame m’ écriai -je effrayée de cette mission faudra -t-il me rendre seule sans aucune protection auprès de cette femme dont le nom seul m’ inspire de la crainte ", "absolument seule mon enfant je vous expliquerai où se trouve sa demeure et à le besoin vous n’ aurez qu’ à le vous adresser à le premier venu tout le monde connaît mais si l’on allait m’ y reconnaître madame observai -je timidement seule à le minuit dans une ville comme paris impossible me répondit la reine avec conviction vous quitterez le palais à l’ heure convenue ", "il y a une petite porte dérobée dans le jardin de le louvre que vous connaissez c’ est par cette issue que vous sortirez et que vous entrerez vous cacherez vos traits sous ce capuchon espagnol et moi j’ ajoutai toute découragée et en inclinant la tête j’ agirai selon l’ ordre de votre majesté la reine comprit le sens de ces paroles ", "elle me reprit selon ma prière gabrielle vous êtes libre de refuser je ne suis pas une souveraine exigeante je ne vous traite ni en esclave ni en suivante je demande le dévouement d’ une amie qui est libre croyez bien enfant que s’ il m’ eût été possible je me serais acquittée moi-même de la mission que je vous confie " ]
[ "les visages se rapprochèrent la chandelle éclairait assez pour qu’ on pût voir le sourire de les lèvres et celui de les yeux il y a dit rousille que mon père n’ ayant plus de fils veut faire revenir PROPN —comment rousille ton bon ami? —tante michelonne c’ est pour sauver la fromentière ", "le seul malheur est que nous ne sachions de quel côté nous tourner trêve de balivernes et avouez tout bonnement que vous un psychiatre renommé un démonteur d' âmes vous ne voyez pas plus clair à le toute cette aventure que le premier pandore venu plus de années durant j' ai eu en vous une foi aveugle je vous croyais un grand psychologue eh bien cette affaire aura eu à le moins le triste avantage de me dessiller les yeux ", "avec la mobilité propre à le leur âge elles rompirent bien vite le silence ému que gardait eugénie pour demander des nouvelles de leur frère –jules est très bien répondit eugénie je l’ ai trouvé un très grand garçon il a de très bonnes places et surtout de très bonnes notes nous irons le voir à le heures puisque nous partons ce soir cette promesse ravit les jeunes filles –mais notre malle ", "pas même le temps de savoir tu as voulu vivre tu vis tu as voulu partir tu es dehors ", "l’ autre nuit j’ avais justement rendez -vous avec m. solière place des pyramides dans le hall de l’ hôtel et puis à le moment ou ̀ j’ arrivais il y a eu notre accident elle avait hésité sur le mot elle regardait ma main gauche quand la voiture m’ avait renversé je m’ étais écorché à le dos de cette main mais la blessure était presque cicatrisée je n’ y avais jamais mis de pansement ", "elle avait honte aussi de s’ être laissé contaminer par cet esprit de compétition qui les avait tous poussés à se détester mutuellement si l’ isoloir l’ avait aidée à le grandir ce n’ était certainement pas pour devenir cette sorte-là d’ adulte en un sens PROPN était soulagée que n’ eût pas été présent pour la voirainsi elle applaudit zen sincèrement cette fois tant pis ", "adieu amie à le bientôt lettre quarante-sixième a nous avons été bien touchés de ta douceur mon père et moi mon amie car quoique je sache bien que tu n’ es pas entêtée je craignais un peu ton excès de sagesse et les conseils de pauline mais sans vous fâcher vous êtes toutes des anges et mon père assure que s’ il était jeune homme il lui faudrait en mariage une de vous ", "il remerciait son frère de l’ aider ainsi et ce frère répondait machinalement entre frères il faut bien s’ aider hector était chanceux d’ avoir un grand frère qui ressemblait à un père nous exceptons ici les jours d’ une liaison semi-torride avec une gréco-espagnole revenons à le moment hector mange sa soupe ", "il eut des désespoirs d' orgueil car naturellement il n' aimait pas sa femme dont il exigeait la fidélité: il voulait bien la tromper tous les jours mais non en être bafoué l' assassinat de saint-mégrin n' arrêta pas l' outrage catherine declèves duchesse deguise pleura jours saint-mégrin et prit un autre amant puis un autre puis d' autres en sorte que guise continua à le verser de le sang et de les larmes de rage cette pensée qu' il était architrompé empoisonna sa vie cela le stupéfiait cela lui était la plus cruelle et la plus invraisemblable de les humiliations jolie plutôt que belle vive légère spirituelle parfaitement dévergondée catherine declèves duchesse deguise continuait ses fredaines avec une sérénité que rien ne parvenait à le émouvoir pour le moment PROPN deguise ne connaissait pas l' amant de catherine: pourtant il était bien sûr qu' elle en avait un et il ne pouvait en être autrement ", "maroussia et wanda avec ensemble s’ étaient assises sur un banc et la fatigue se lisait clairement sur leurs visages contractés –mais oui certainement je vais m’ occuper de tout cela dit vivement la jeune fille .pendant qu’ elle ranimait le feu et mettait de l’ eau à le chauffer un nouveau personnage fit son entrée dans la pièce c’ était un grand vieillard mince et droit dont la vue fit tressaillir maroussia PROPN le comte dit -il " ]
tout ce que j’ ai pu faire entre mes matelots et moi il y a quelque chose qui ne va pas qui n’ ira jamais une chanson circule à le bord se chante sur l’ air de les barbanchu mais vous la connaissez sans doute partout où je passe moi je l’ entends cette chanson ou je m’ imagine l’ entendre ah! bon dieu la nuit le jour j’ ai ç a qui bourdonne dans ma tête avec le rire de ces bougres c’ est à en mourir il avait mis sa casquette de marine devant ses yeux et pleurait tout bas comme un enfant dehors s’ entendait le fracas de les bombes bruit sourd de la mer sur les brisants à le chaque coup la cabine craquait tanguait s’ emplissait de poussière; et la petite lampe dans un halo rougeâtre se balançait avec un mouvement de roulis de l... mon ami vous êtes fou je vous dis que vous êtes fou mettez -vous là le pauvre diable se défendait il avait honte mais son chef l’ assit de force près de lui à le bord de le petit lit de fer qui servait de siège et la main sur son épaule affectueux paternel dit ce qu’ il fallait dire pour apaiser cette âme en détresse la détendre
[ "voyons il n’ avait que des amis à le bord; et à le montrouge on n’ aimait pas les lâches d’ ailleurs pourquoi parler de la ̂chete à le qui cela n’ était -il pas arrivé de saluer l’ obus? surtout les premières fois venant après tout le monde n’ ayant pas eu le temps de s’ acclimater rien de plus naturel que ce tressaut nerveux cette faiblesse d’ une seconde à le laquelle personne n’ échappait vous m’ entendez bien de l... personne nos marins qui sont devenus des héros aujourd’hui qui vivent dans le feu comme de les salamandres et joueraient à le foot-ball avec des bombes allumées si vous les aviez vus il y a mois quand la vraie partie s’ est engagée ils n’ en menaient pas large lorsqu’ il fallait sortir des casemates savez -vous que l’ amiral pothuau le soldat le plus brave de la flotte venait fois la semaine faire le tour de nos remparts rester des heures en plein feu pour donner à le nos hommes une leçon de tenue cette leçon nous en avions tous besoin à le ce moment -là voilà la vérité mon cher ne vous tracassez donc pas pour des foutaises ", "vous êtes un excellent officier que nous aimons que nous estimons tous allez la tête haute et surtout souvenez -vous il n’ y a pas de gros chagrin qui tienne ici on ne * peut mourir on ne doit mourir qu’ en combattant et face à l’ ennemi —je m’ en souviendrai merci mon commandant il s’ essuya les yeux et sortit entendit -il encore fredonner l’ atroce refrain ", "c’ est probable des témoins ont affirmé que pendant les derniers jours de le siège de PROPN chercha la mort passionnément prenant le milieu de les cours à les heures foudroyantes se tenant pour commander le feu droit et déployé comme un drapeau sur le parapet de le bastion mais la mort est une coquette avec elle on ne peut compter sur rien vous lui dites: arrive donc elle se dérobe vous donne des rendez -vous pour le plaisir de les manquer ", "on ne comprend plus de en était la il ne comprenait plus et se demandait s’ il aurait le courage de vivre jusqu’ à la fin lorsqu’ une nuit de janvier le à le minuit sonnant tous les forts de ceinture et de banlieue ces lourdes galiotes de pierre embossées à le nos portes et dont les batteries tiraient sans interruption depuis mois tous les forts redoutes secteurs après une dernière et formidable bordée qui enveloppa la ville d’ une écharpe de flamme rouge et blanche se turent subitement PROPN était vaincu jours après le matin de l’ évacuation de les forts par une brume dorée et tiède se devinait un printemps adorable pressé de nous faire oublier le glacial et sinistre hiver de le siège l’ équipage de montrouge assemblé par compagnies l’ appel et les sacs faits les fusils en faisceaux attendait dans les cours les sonneries de le départ après la nuit de les casemates cela semblait bon ce soleil roux cette brise fraîche et tout ce plein air où l’on pouvait s’ espacer sans recevoir des morceaux de chaudron sur la tête ", "des moineaux sortis de leurs trous piquaient le brouillard de petits cris malgré tout quelque chose serrait le coeur de nos mathurins leur *étreignait la gorge à l’ aise cependant sous les larges cols bleus et dans ce grand silence si nouveau pour chacun ils se parlaient bas comme gênés si on faisait un bâtonnet en attendant proposa un fusilier de la flotte un tout jeune on le regarda comme s’ il tombait de la lune non pour sûr ils n’ avaient pas le coeur à le ça ", "à le même instant le capitaine de PROPN qui cherchait ses canonniers les appela d’ un geste autour de lui il était en grande tenue sa croix sa haute taille et une paire de gants blancs tout frais qu’ il pétrissait dans sa forte main: matelots je vous fais mes adieux sa voix tremblait un peu mais se rassurait à le mesure je m’ étais juré que moi vivant pas un prussien ne mettrait les pieds ici le moment est venu de tenir ma parole ", "quand le dernier de vous passera la poterne votre capitaine aura fini de vivre il avait perdu votre estime j’ espère que vous la lui rendrez assurés maintenant que ce n’ était pas un lâche bonne route mes enfants et ce fut fait comme il avait dit à le peine l’ équipage parti clairons en tête détonations venues de le pavillon de les officiers retentissaient dans la solitude et le silence de le fort on trouva de l... expirant sur son lit balles dans la tête son revolver d’ ordonnance encore fumant sur l’ oreiller ", "on a fait de cette mort une légende à la beaurepaire mais ce que je raconte à le part quelques détails de mise en scène est l’ histoire vraie; et moins héroïque peut-être elle m’ a paru aussi belle et plus humaine plus de notre temps que l’ autre rose et ninette mœurs de le jour à le mon cher fils daudet à le poète et à le philosophe je dédie cette page de la vie contemporaine a après avoir vu clairement que le travail de les livres et la recherche de l’ expression nous conduisent tous à le paradoxe j’ ai résolu de ne sacrifier jamais qu’ à la conviction et à la vérité afin que cet élément de sincérité complète et profonde dominât dans mes livres et leur donnât le caractère sacré que doit donner la présence divine de le vrai ce caractère qui fait venir des larmes sur le bord de nos yeux lorsqu’ un enfant nous atteste ce qu’ il a vu PROPN de vigny journal d’ un poète ", "divorcé depuis jours et tout à l’ ivresse de la fin de sa peine régis de fagan ce matin-là par les fenêtres large ouvertes de son nouvel appartement de garçon guettait l’ apparition de ses fillettes que le tribunal lui accordait dimanches par mois c’ était leur premier dimanche; et dans l’ amas de lettres de femmes tombées depuis ans sur sa table de vaudevilliste à la mode bien peu lui avaient secoué le cœur d’ autant d’ émotion que ce simple billet arrivé la veille mon cher père nous serons à le passy demain matin par le train de heures mademoiselle nous laissera devant le boulevard beauséjour et nous y prendra le soir à le heures très précises ta fille respectueuse et bien affectionnée rose de fagan au-dessous la grosse écriture encore un peu bègue de la plus jeune sœur avait signé ninette " ]
[ "tu crois que je n’ aimerais pas mieux être de ceux qui cavalcadent à le grand air je n’ ai que des dossiers pour me tenir propre moi! j’ étais obligé de lui dire un peu de vérité c’ est somme toute de lui que je reçois mes ordres —tes dossiers sont incomplets PROPN en tout cas ", "le jeune homme assis sur le divan à le côté de sa maîtresse la regardait avec ses paupières baissées sa bouche entr' ouverte sa face de morte l' excès de ce trouble avait quelque chose de si étonnamment significatif que tous les soupçons soulevés et chassés la veille se réveillèrent à la fois dans la pensée de l' enfant il vit soudain devant lui des gouffres dans l' éclair d' une de ces intuitions instantanées qui nous illuminent parfois tout le cerveau à des heures d' émotion thérèse cria -t-il épouvanté de sa propre vision et de l' horreur subite qui l' envahissait non ce n' est pas vrai ce n' est pas possible quoi? ", "–oui et cela doit faire beaucoup de mal! dit madeleine dont les vives couleurs s’ effacèrent à le cette idée –mais on prie mon enfant et dieu vous délivre n’ est -ce pas là ce que tu disais –on a bien de la peine à le prier je suis sûre; on doit toujours penser à le demander autre chose que ce qu’ on voudrait obtenir ", "pierre avec marie à le début il ne peut la prendre: c' est pourquoi il se met à l' aimer à le contraire avec jessica le bonheur immédiat c' est pourquoi il met de le temps à l' aimer vraiment son corps la cache le corbillard sur les hauts plateaux ", "chez ce confrère à la manque on ne chante pas on danse il y a une boîte à le musique qui distribue à les clients les tangos et les shimmies le progrès quoi!... leur progrès bon dieu société vieux et sombre édifice ah! une auto! une auto qui s’ arrête pas une auto de luxe bien sûr! une pauvre petite auto à le conduite intérieure derrière ses rideaux m. flottard guette le client comme un brigand de les calabres derrière ses roches guette le voyageur la portière s’ ouvre qu’ est -ce que ce client-la et dans le court espace très court espace de temps pendant lequel la portière de la voiture est ouverte le rôtisseur a vu a cru voir une forme féminine étendue des cheveux épars une figure de morte de le sang mais la portière dont le rideau de vitre est tiré a claqué tout de suite derrière le voyageur un singulier bonhomme à le masque immobile à les yeux pas commodes vêtu d’ un méchant paletot à le col garni de faux astrakan la tête couverte d’ une toque de fausse loutre pelée miteuse calamiteuse drôle de client! m. flottard ne sait s’ il doit lui ouvrir la porte", "le général –je ne donne à le personne le droit de suspecter mon impartialité je ne demande qu’ à m’ éclairer je vous donne la parole contre le projet notre tour nous serons francs et nous dirons à le ces romains de la décadence à ces romains chauves et dégénérés que nous voyons clair dans leur jeu ", "comme si on pouvait l’ amadouer avec ce genre d’ argument –vous allez en faire un autre dit -elle soudain il faut en refaire un autre.ça sortait malgré elle ", "je ne devais reculer devant aucune difficulté ni devant aucune dépense étant bien entendu que le ministère prenait tous les frais de ma mission à sa m’ avait écouté sans prononcer une parole mais non sans avoir plusieurs fois rempli son verre et le mien à le milieu de les bouffées de sa pipe l’ attention qu’ il me prêtait ne me laissait aucun doute je voyais son teint s’ animer par instants ses yeux briller sous leurs épais sourcils évidemment le premier magistrat de morganton était inquiet de ce qui se passait à le great-eyry et il ne devait pas être moins impatient que moi de découvrir la cause de ces phénomènes .dès que j’ eus achevé ma communication me regardant en face resta quelques instants silencieux enfin me dit -il à le PROPN on voudrait bien savoir ce que le great-eyry a dans le ventre –oui monsieur –et vous aussi –en effet –moi de même monsieur strock et pour peu que le maire de morganton fût un curieux de mon espèce cela ferait bien la paire vous le comprenez ajouta -t-il en secouant les cendres de sa pipe en ma qualité de propriétaire les histoire", "ah non? vous voulez savoir si les parfums sont contents de le nouveau ministère? écoutez faites votre papier et puis vous me le montrerez s’ il est bien je le signerai ç a vous va? vous ajouterez un chapeau rose melrose l’ inoubliable gioconda n’ a pas voulu garder pour elle seule le secret de sa jeunesse et caetera c’ est votre métier après tout personne ne m’ a demandé aujourd’hui ceci pour le docteur il grimaça ", "tu es un fidèle et intelligent serviteur mais dis-moi surdon quand donc as -tu quitté le grand hôtel? —à l’ instant monsieur! —et patrick —je l’ ai laissé enfermé dans sa chambre comme à l’ ordinaire à le cette heure-ci! je regardai ma montre qui tremblait dans ma main c’ est vrai fis -je c’ est l’ heure de la collation attends -moi ici surdon dans cette gondole je reviens tout de suite je courus à l’ hôtel dans une agitation qui touchait à le délire ce qui me bouleversait ainsi qu’ on le comprenne bien était moins la preuve que m’ apportait surdon de les récentes tentatives de patrick pour s’ emparer à le nouveau de l’ o de cordélia que la façon trop bénévole avec laquelle ma bien-aimée semblait consentir à le laisser diriger son polygone dans venise par le plus dangereux de les séducteurs " ]
elle semblait le découvrir comme si on venait de le tirer d’ une tribu primitive l’ air de paris avait creusé ses traits d’ indien tu leur as fait signer des documents non dit -il pourquoi? réponse: je te l’ ai déjà dit ce sont des gars bien ils n’ accepteront de l’ argent que s’ ils sont de nouveau capables de jouer comme avant à le même niveau elle a veut dire combien de temps
[ "lui je leur ai dit qu’ on ouvrait avant le printemps on est fin septembre dit rose leur laisse le temps elle le complimenta de nouveau il eut droit à un petit bécot puis le problème maintenant dit -elle le vrai problème tu m’ entends c’ est de convaincre PROPN elle semblait bien le connaître ", "elle parlait de son entêtement et d’ aspects autres de son caractère c’ est idiot comment l’ aurait -elle connu? et ou PROPN en tout cas ne connaissait pas rose son regard sur elle fut celui d’ un garçon plaisant sur une jolie femme dans l’ ennui et ensuite à le travail elle à le contraire regardait braine comme une femme qui sans être reconnue s’ amuse de reconnaître un homme ", "non madame dit PROPN tu m’ appelles madame à le présent imbécile? dit rose oui dit -il si ç a ne vous gêne pas je trouve ç a moins vulgaire que patronne allait mais ici ça la fiche mal donc je reprends: la vraie difficulté n’ est pas de convaincre braine c’ est de tenir la chose secrète aussi longtemps que ce sera nécessaire il devra mentir et se cacher ce qui pose problèmes reprendre le travail musical à l’ insu de tous ", "mentir à le toute sa famille tromper les siens je me demande s’ il en est capable mais oui dit rose j’ en suis sûre elle pensait même que PROPN n’ attendait que un matin il sortait sa voiture de le garage avec un peu de retard ", "PROPN l’ attendait garé à le coin embusqué comme un gangster PROPN démarra il le suivit sur une longue ligne droite et déserte il le dépassa et l’ obligea à le stopper PROPN sortit de sa voiture avec un grand sourire et bientôt la main tendue face à le orlando qui lui-même souriait et tendait la main: qu’ est -ce qui vous arrive? ", "orlando: je me suis absenté un certain temps en effet dit PROPN je me demandais où vous étiez passé j’ étais à le paris je cherchais vos amis et alors je les ai trouvés tous et je leur ai proposé de votre part moyennant une forte somme de reconstituer la formation qui était la vôtre et qui devra se produire dans un club dont l’ ouverture est prévue à la fin de l’ année ils sont tous d’ accord ils attendent votre appel ", "a alors dit PROPN après un silence assez long passé à le guetter dans le regard d’ orlando quelque chose de faux d’ indiscutablement faux alors vous avez revu et patrick et claude et j’ ai peine à le croire c’ est bien vrai tout vous ne me racontez pas d’ histoire non dit PROPN madame me l’ a demandé et je l’ ai fait pour elle et pour vous car je vous aime bien figurez -vous et je crois qu’ elle aussi vous aime bien lui tira une esquisse de sourire à le braine mais dit -il comment avez -vous fait pour les trouver ", "j’ ai utilisé vos données mais elles pouvaient avoir changé c’ était même probable un sur répondit j’ ai eu de la chance le téléphone de les autres n’ avait pas changé j’ ai pu leur parler avant de les voir ils m’ ont aidé à le trouver le quatrième le batteur claude ", "il traînait dans les clubs je les ai tous faits un gars très gentil le plus gentil de les disponible dans une sorte de misère bien qu’ il ait cessé de jouer claude était le seul à ne pas s’ être éloigné de le jazz et les autres qu’ étaient -ils devenus que faisaient -ils? par exemple a vendu son saxophone pour payer la caution de son appartement il a trouvé du travail dans une banque " ]
[ "la reine reçut à le genoux l’ onction sainte et le sceptre que lui présenta l’ archevêque dit un historien le prélat prit sur l’ autel le diadème royal que les grands vassaux et les pairs vinrent soutenir sur le front de marguerite puis ils reconduisirent la reine sous le dais à le milieu d’ un enthousiasme universel PROPN assistait à le cette consécration dans un profond recueillement il accompagna la reine à l’ offrande baisa l’ evangile avec elle; et les époux présentèrent ensemble à l’ autel un pain et un baril d’ argent plein de vin ", "mot à le mot les lisant mettant bien devant ses yeux les choses et les états décrits l’ hospice PROPN à le saint-rémy la petite chambre à le papier gris-vert pâle avec rideaux vert d’ eau la folie qui est une maladie comme une autre pourquoi pas on dit bien que la vérole en est une quelque bizarre que cela paraisse et dehors les champs de blé quand l’ autre batifolait dans la métaphore il se renfrognait un peu levant la tête fixant un moment le portrait de gambetta ou de blanqui et pourquoi pas d’ un plus rouge plus jeune fusillé rossel ou rigault qu’ il ne manquait pas d’ avoir à le mur de sa cuisine il pensait encore une fois que les beaux-arts et la politique sont choses compliquées ", "—ce qu’ il y a? tenez une feuille de papier blanc voilà tout ce que contient l’ enveloppe —impossible —regardez une simple feuille pliée en pas un mot dessus —pourtant vérot m’ a dit en propres termes qu’ il avait mis PROPN tout ce qu’ il savait de l’ affaire il vous l’ a dit mais vous voyez bien vraiment si je ne connaissais pas l’ inspecteur vérot je croirais à une plaisanterie une distraction monsieur le préfet tout à le plus —certes une distraction mais qui m’ étonne de sa part on n’ a pas de distraction quand il s’ agit de la vie de personnes ", "seules des âmes très saintes très hautes ont réussi à le s’ en dégager complètement de le reste l’ égalité est un mot complètement vide de sens car il représente une chose qui n’ a jamais existé qui n’ existera jamais dieu PROPN a établi des rangs dans la société mais parce que nos ancêtres ou nous-mêmes avons acquis des titres une situation plus ou moins élevée il ne s’ ensuit pas que nous devions pour cela nous croire d’ une essence particulière et mépriser un prochain très honorable parfois mieux pourvu que nous de qualités morales ou intellectuelles s’ écria yvonne en frappant des mains ", "il a disparu sans que je puisse savoir ce qu’ il est devenu et vers le même temps un enfant de roussin et un autre de jeudon et environ jours après un enfant de macé sorin a été également perdu comme on entendait des plaintes on a imaginé que ces enfants avaient été donnés pour la libération de messire michel de sillé prisonnier des anglais lesquels auraient exigé comme rançon enfants mâles thomas et sa femme demeurant à le machecoul: étant des pauvres gens à le temps de la pentecôte nous avons envoyé un de nos fils âgé de ans demander l’ aumône à le château ", "–notre noble parente n’ est pas encore de retour demanda -t-il –l’ héritière aura prolongé sa promenade plus tard que de coutume répondit nous l’ attendons quelques instants s’ écoulèrent à le bout de lesquels joyce revint des champs avec peggy sam et les suivirent de près ", "devant sa fenêtre henry assis sur la falaise regardait la mer lui demanda le chevalier ne vous éloignez pas mon cher henry je désire vous entretenir l’ enfant s’ inclina et attendit quand le chevalier le rejoignit il s’ inclina à le nouveau et lui dit: –monsieur je suis à le vos ordres ", "quelle supériorité leur donnerait cette expédition sur celles qui n’ avaient pris que les eaux d’ PROPN mais sans que ces dames en fussent convenues elles éprouvèrent un véritable bonheur lorsqu’ elles revirent un ciel bleu elles rirent de tout leur cœur en s’ apercevant dans le miroir qu’ une femme offre toujours à les visiteurs et surtout à les dames pour réparer leur toilette elles remontèrent en voiture jouissant d’ avance de le récit qu’ elles feraient à le leurs amies d’ un voyage si extraordinaire en voyant une de ces dames qui témoignait moins d’ enthousiasme ursule ne put s’ empêcher de dire à le une de les femmes de chambre qui s’ extasiait sur le courage de ces parisiennes moi je dis qu’ il faut être joliment curieuse pour aller voir ce qu’ il y a dans la terre ", "dieu de dieu baisse -t-il malgré ces avertissements indirects je ne voulus pas en démordre la cause artémise était désormais inséparable de la mienne malvina d\\' ailleurs n\\' entendait pas plaisanterie sur ce chapitre il fallait de nouveau se battre les flancs parler artémise la divine de l\\ inimaginable artémise qui seule avait la grandeur la carrure la parole de les héroïnes de corneille corneille et artémise ", "mais j’ avais tort l’ opération de bonaparte s’ est faite presque sans coup férir il est aujourd’hui à la tête de le gouvernement sans doute sera -t-il lui aussi balayé d’ ici quelques mois par un autre aventurier ou une autre faction mais il aura eu le temps de faire bien de le mal —pourquoi détestez -vous à le ce point le général bonaparte " ]
ce petit personnage de toute évidence n’ était point comme lui-même bâti de chair vulgaire et d’ os grossiers mais de matières précieuses plus précieuses que l’or et l’ argent il se dit: c’ est peut-être un fils de prince ce fut un moment de douloureux émoi sous ses vêtements antiques hardes godantes défroques de famille sommairement retaillées retapées par la mère cébron et qui lui pesaient à les épaules plus lourdes que des chapes de plomb il se jugea si gauche si infime tellement déchu qu’ il eût voulu disparaître à le fond de quelque trou ou s’ évaporer dans l’ air comme une fumée pourtant avec l’ intention vague de se réhabiliter il bégaya en un mouvement comique de les lèvres –j’ suis d’ pervenchères dans l’ orne j’ suis d’ pervenchères il se souvint des recommandations de son père pour convaincre le troublant guy de kerdaniel de son droit à le vivre près de lui à le respirer le même air manger le même pain apprendre les mêmes choses que lui il tenta de raconter l’ église les chapiteaux l’ illustre ancêtre roch l’ âne leur mort à le tous les da
[ "la phrase qu’ il fallait ne lui vint pas il ne savait par où commencer par l’ âne ou par l’ église et bégayant plus fort et croyant résumer cette magnifique histoire dans un seul cri il répéta: –puisque j’ suis d’ pervenchères ce correctif plaisant parut ne pas impressionner beaucoup guy de kerdaniel qui lui aussi examinait sébastien des pieds à la tête dédaigneusement étonné scandalisé de se trouver en présence de quelqu’un qui n’ étant pas tout à le fait un paysan n’ était pas non plus un noble de si mince noblesse que ce fût l’ aristocrate gamin ne pensait pas à le rire il était devenu sérieux comme un juge ", "des plis durs rayaient son front ce fait anormal le choquait autant qu’ il dérangeait ses notions héréditaires sur l’ organisation de les hiérarchies humaines et le bon ordre de les contacts sociaux devait -il hausser les épaules et s’ en aller ou bien administrer une paire de gifles à le ce minuscule insecte qui avouait n’ être pas noble et s’ appeler de ce nom barbare: de ce nom cynique certes rien que cela valait une gifle il hésita quelques secondes la main levée finalement pris d’ un suprême où s’ affirmait mieux que dans la violence l’ inflexible antagonisme de les castes il se contenta de demander: –alors qu’ est -ce que tu fais ", "–je ne sais pas gémit -il PROPN s’ impatienta frappa la terre de le pied –enfin ton père qu’ est -ce qu’ il fait ton père? –papa articula mais il s’ arrêta de nouveau décontenancé à le choc de cette interrogation il venait d’ entendre distinctement la porte d’ un monde se refermer sur lui ", "une poussée brutale le rejetait hors d’ une vie qui n’ était point la sienne et ou il n’ avait pas anonyme et chétif avorton le droit de pénétrer maintenant il ne doutait plus que si manquer de noblesse était une impardonnable faute faire quelque chose équivalait à une infamie dont rien ne pouvait vous laver il admira guy de kerdaniel autant qu’ il l’ envia et le détesta qu’ est -ce qu’ il fait ton père et voilà que la nécessité de répondre à le cette question lui causait subitement une gêne insurmontable une angoisse plus vive que toutes celles jusqu’ alors souffertes sébastien éprouva contre son père et contre lui-même un sentiment affreusement pénible qu’ il ne se souvenait pas d’ avoir jamais connu ", "ce n’ était pas de la colère c’ était plus que de la pitié presque de la honte cette espèce de honte basse et lâche qui s’ attache à l’ idée de la difformité physique avec une précision s’ accentuaient toutes les infériorités sociales il revit son père en manches de chemise les reins serrés par le tablier de cotonnade grise fureter dans une boutique encombrée d’ objets vulgaires et très laid de ses mains maculées de rouille gercées de travail ranger des poêlons de fonte ficeler des paquets de clous cela lui sembla répugnant inadmissible et plus irréparable que s’ il eût été bossu ou cul-de-jatte de même qu’ il avait mesuré la distance qui le séparait de guy de kerdaniel de même il mesura celle qui séparait son père de le père de celui-ci un beau monsieur sans doute avec une belle barbe étalée et des mains très blanches fièrement campé dans une voiture que menait sur des allées de sable jaune à le travers de les paysages riches un cocher tout galonné d’ or ", "dans la vertigineuse seconde que dura son hésitation à le répondre pensées souvenirs sentiments spectacles presciences défilèrent ensemble et pêle-mêle les êtres les choses les idées prenaient des contours autres des directions et des formes nouvelles d’ une implacable rigueur d’ une désenchantante brutalité et les murs de la cour et la boutique projetaient leur sale ombre sur ses plus chers ses plus purs souvenirs son père les voisins mme lecautel marguerite le pays tout entier le ciel natal et lui-même cette ombre les enveloppait d’ un épais d’ un étouffant voile de dégoût en ce moment ses billes d’ agate et de verre colorié sa belle boîte de compas ses toupies de cuivre ronflant dont il était si fier vis-à-vis de ses camarades de là-bas qui réalisaient sa conception la plus élevée de le bonheur de le luxe et de le rang il les eût sacrifiés sans un regret avec joie tout de suite pour être né de parents nobles et oisifs pour pouvoir le crier bien haut à la face de tous les kerdaniel de la terre en son trouble d’ orgueil il chercha d’ abord à le mentir a", "il ne trouva rien d’ assez plausible rien d’ assez émerveillant ne sachant pas ce qu’ il fallait dire d’ ailleurs son pantalon trop court sa veste trop large en forme de flottante guérite qui protestaient de la modestie de leur origine le découragèrent le rappelèrent à la réalité de sa condition puis il comprit que ce serait vil de mentir ainsi se souvint des paroles que ne cessait de lui répéter son père il faut toujours être soumis et respectueux envers les personnes plus élevées que soi par la fortune et par la naissance et d’ une voix tremblée où pleurait toute l’ humilité d’ un aveu il murmura: –papa il est quincaillier ce fut aussitôt un éclat de rire une explosion de moqueries qui lui éclaboussèrent la figure ainsi qu’ un jet de boue –quincaillier quincaillier tu es venu ici pour rétamer des casseroles dis?... tu repasseras mon couteau qu’ est -ce qu’ on te paie par jour pour nettoyer les lampes quincaillier il est quincaillier hou! le rire alla se perdant ironiquement scandé par la fuite de pas ", "sébastien leva les yeux guy de kerdaniel n’ était plus PROPN il avait rejoint un groupe d’ élèves à lesquels gesticulant il racontait déjà l’ extraordinaire et scandaleuse aventure d’ un quincaillier égaré parmi de jeunes nobles des cris de surprise de protestation des exclamations indignées éclatèrent un quincaillier qu’ est -ce que ç a mangeait un quincaillier c’ était peut-être venimeux quelques-uns proposèrent de donner la chasse à le cette bête inconnue et malpropre et le rire recommença renforcé cette fois d’ autres rires plus aigus et de plus insultantes moqueries ", "ils imitaient l’ aboiement de les chiens le claquement de les fouets le son de la trompe le galop d’ une chasse à le travers les halliers les toutous toutes les voix tous les regards le petit sébastien les sentit peser sur lui infliger à le son corps la torture physique d’ une multitude d’ aiguilles enfoncées dans la peau il eût voulu se ruer contre cette bande de gamins féroces les souffleter les piétiner ou bien les apaiser par sa douceur et leur dire: –êtes -vous fous de rire ainsi de moi qui ne vous ai rien fait qui voudrais tant vous aimer s’ il avait eu son pain d’ épices ses tablettes de chocolat il les leur eût distribués –tenez vous voyez que je ne suis pas méchant et je vous en donnerai d’ autres " ]
[ "il roulait des yeux féroces on aurait dit qu' il voulait nous dévorer tous mais il n' a pas ouvert la bouche —et après cela qu' en avez -vous fait —quand PROPN l' eut fouetté c' était mon tour de le pendre ", "madame de sabaillan poussa la porte sur le seuil elle s’ arrêta elle distinguait vaguement sur le carreau contre le mur une épaisseur grise et à le milieu une forme blanchâtre qui se mouvait antonie s’ agenouilla et chercha de la main –vous êtes malade ", "à le ce moment sa funeste résolution était déjà prise et l’ étreinte de ses bras avait été assez émue assez passionnée pour que sa fille en gardât un éternel et palpitant souvenir il était heures de le matin lorsque pascal passa devant le château de les yvetaux pendant son voyage il avait agité et longuement discuté la question de savoir s’ il s’ arrêterait d’ abord à les yvetaux ou bien s’ il n’ irait pas tout de suite à la maison de banque prévenir le fondé de pouvoirs de m. charlard et il s’ était fixé à le cette dernière résolution en pensant qu’ il ne devait plus quitter laure une fois qu’ elle connaîtrait la fatale nouvelle déjà les jardiniers étaient à le travail sur les pelouses fauchant roulant arrosant l’ herbe fine de les gazons épais et doux comme le velours tandis que les fenêtres de le premier étage étaient closes celles de le rez-de-chaussée étaient ouvertes et l’on voyait des valets et des femmes de chambre en tablier blanc aller çà et là dans les appartements le plumeau ou la brosse à la main ", "PROPN se boucha les oreilles tandis que ses joues rosissaient –c’ est même pas pour moi que je voudrais gagner c’ est pour papa lui ferait trop trop plaisir –tu ne m’ as pas dit ce que racontait ta nouvelle .jusque-là PROPN avait écrit des récits fantastiques ou des romans d’ aventures qu’ elle n’ avait d’ ailleurs pas terminés mais cette fois elle s’ était mise en scène dans son récit ", "il l\\' enserre de ses bras passionnément elle le force à le s\\' allonger il se laisse faire épuisé les yeux clos le souffle sifflant a travers sa fièvre des phrases latines la fraîcheur de huile sur ses oreilles sur ses paupières sur ses paumes sa transpiration baigne les draps jean délivrez -moi! ne me laissez pas souffrir ses mains battent air ", "il faisait plus frais et maigret regretta d’ avoir laissé son pardessus de demi-saison à le bureau il se fit arrêter à le coin de le quai de les orfèvres et de le boulevard de le palais car il avait envie d’ un second verre de bière il pensait toujours à le nathalie l’ étrange mme sabin-levesque et il avait l’ intuition qu’ elle en savait beaucoup plus qu’ elle ne lui en disait il retrouva son bureau ses pipes en bourra une alla vers la porte de le bureau de les inspecteurs lapointe tapait à la machine ", "a première vue je me crois face à le face avec bérurier mais à le deuxième vue je pige qu’ il n’ en est rien puisque le vrai béru ronfle comme un incendie de forêt à l’ arrière alors que son sosie est devant le pare-brise je passe une main par la portière allez coucher fais -je à le ruminant ", "en classe tout était différent: sous le regard de les gadjé elle fut certaine qu’ elle ne leur ressemblait pas ils l’ appelaient la tsigane et elle avait les jambes toutes bleues à le force de recevoir des coups de pied mais elle avait obéi à le esther elle n’ avait ni rendu ni provoqué ils disaient: t’ es sale comme une crotte et elle savait que c’ était vrai elle le savait même mieux que ceux qui le disaient ", "mais je suis tout prêt à le faire amende honorable j’ ai changé j’ ai compris quels étaient mes torts surtout envers sylvia je suis le seul qu’ elle ait vraiment aimé nous reparlerons ensemble de sylvia il me toisait des pieds à la tête —le manteau vous va à le merveille il remonta la vitre sans me quitter des yeux mais brusquement à l’ instant où la camionnette démarrait son visage se figea dans une expression de stupeur je n’ avais pas pu m’ empêcher de lui faire– geste incompréhensible de la part d’ un homme réservé comme je le suis– un bras d’ honneur quelques personnes entraient à le forum pour la séance de et une heures j’ ai été tenté moi aussi d’ aller m’ asseoir dans la vieille salle de cinéma à les velours rouges ", "quand il s’ éveilla il aperçut la mystérieuse châtelaine assise à son chevet et croyant sans doute continuer son rêve il jeta un cri de joie et étendit les bras vers elle le soleil entrait à le grands flots dans la chambre et le dénoûment de le rêve devenait impossible avez -vous bien dormi comte je dois avoir dormi heures madame seulement comte impossible voyez plutôt " ]
à le début il y a eu une histoire de chien qui la terrorisait et à le vrai dire le chien lui montrait les dents chaque fois qu’ elle s’ approchait de lui ou de gérard elle a fait mettre le chauffeur à la porte et en a changé ou fois comme elle a changé de femme de chambre —vous la croyez folle —pas dans le vrai sens de le mot mettons névrosée à le force de boire ainsi le docteur changea de sujet d’ un instant à l’ autre —vous avez découvert qui a tué ce pauvre gérard mes parents habitaient déjà le quartier et nous avons joué ensemble dans les jardins de le luxembourg nous nous sommes retrouvés à le lycée puis étudiants c’ était le meilleur homme de la terre ils descendirent l’ escalier en continuant à le bavarder et restèrent encore un moment ensemble sur le trottoir chapitre maigret suivait les quais en regardant vaguement la seine la pipe à la bouche les mains dans les poches et il ne paraissait pas être de bonne humeur
[ "il ne pouvait s’ empêcher d’ avoir mauvaise conscience il s’ était montré dur presque impitoyable avec nathalie et pourtant il n’ avait aucune animosité contre elle aujourd’hui surtout elle était désemparée incapable de tenir son rôle jusqu’ à le bout et soudain elle avait craqué il sentait bien que ce n’ était pas de la comédie qu’ elle était à la fin de ses forces ", "il n’ en avait pas moins fait son métier en conscience et s’ il avait manifesté une certaine cruauté c’ est qu’ il était persuadé que c’ était nécessaire le médecin d’ ailleurs qui la connaissait depuis longtemps n’ avait guère été moins dur que lui maintenant elle dormait profondément sous le coup de la piqûre mais quand elle se réveillerait il n’ y avait qu’ une personne dans le vaste appartement pour lui être dévouée claire marelle sa femme de chambre ", "et il en avait été ainsi pendant ans la cuisinière marie jalon qui avait presque élevé gérard sabin-levesque l’ avait toujours considérée comme une intruse honoré le maître d’ hôtel regardait avec dégoût les bouteilles qui défilaient il y avait une femme de ménage qui venait chaque matin et que le commissaire n’ avait fait qu’ entrevoir une certaine mme ringuet et maigret la soupçonnait d’ être elle aussi de le clan gérard le notaire était de ceux qui conservent toute leur vie quelque chose d’ enfantin et à le qui à le cause de cela on pardonne tout ", "des enfants il avait gardé un égoïsme foncier en même temps qu’ une certaine candeur avant son mariage il menait déjà la vie qu’ il devait reprendre un peu plus tard dans son étude de notaire il était l’ enfant prodige à le qui tout réussissait et quand l’ envie lui en prenait le soir il devenait m.charles on le connaissait dans la plupart de les cabarets de les environs de les champs-élysées ", "à ce sujet il y avait quelque chose de curieux on ne trouvait pas sa trace à le saint-germain-des-prés ni à le montmartre il ne chassait pour ainsi dire que dans un périmètre déterminé le plus élégant le plus snob dès qu’ ils le voyaient les portiers à le galons lui disaient respectueusement avec une pointe de familiarité: —bonsoir monsieur charles et toute une partie de la nuit il restait m.charles un homme éternellement jeune qui souriait à le tous et qui distribuait de gros pourboires les entraîneuses de leur côté l’ observaient en se demandant si cela allait être leur tour ", "parfois il se contentait de boire une bouteille de champagne avec l’ une d’ elles d’ autres fois il l’ emmenait et le patron n’ osait pas protester un homme heureux un homme sans problèmes il ne fréquentait pas son milieu ", "on ne le voyait pas dans les salons il tenait à le cette facilité des professionnelles et quand il allait passer ou jours chez l’ une d’ elles il s’ amusait à l’ aider dans les menus travaux de le ménage il ne cherchait certainement pas à se marier il n’ éprouvait pas le besoin d’ avoir une femme à le demeure dans son appartement pourtant il avait épousé nathalie ", "avait -elle joué avec lui la douceur et la docilité voire la faiblesse féminine c’ était probable sur sa photo de passeport elle avait la mine émouvante d’ une petite fille vulnérable elle se plaçait sous sa protection elle lui donnait l’ impression qu’ il était fort elle s’ était mariée en blanc comme une vraie jeune fille et en pénétrant dans la maison de le boulevard saint-germain elle s’ était émerveillée ", "à le cannes aussi la grande villa1900 lui était apparue comme un paradis et elle avait commencé à le supporter un chien qui n’ était pas à le elle et qui lui montrait les dents qu’ est -ce qui avait provoqué la rupture elle était seule des journées durant dans le vaste appartement son beau-père et gérard étaient en bas chacun dans son bureau et les repas avaient quelque chose de guindé elle n’ avait pas encore claire mais une femme de chambre pour qui elle n’ était que l’ épouse de le patron " ]
[ "—tu m’ excuses il y a toujours à s’ occuper des domestiques on attendait la cloche de le dîner avec une certaine gêne malik en présence de sa femme semblait moins désinvolte PROPN n’ est pas rentre je crois que je l’ aperçois sur le ponton ", "il y en avait une à l’ armée une autre à le peuple français je ne reproduirai ici que celle qui s’ adressait à les soldats et qui est peut-être une de les plus belles que l’ empereur ait lancées: soldats nous n’ avons pas été vaincus des hommes sortis de nos rangs ont trahi nos lauriers leur pays leur prince leur bienfaiteur dans mon exil j’ ai entendu votre voix ", "une mythologie fantaisiste dissimulée à l’ arrière-plan l’ aide à le justifier les nombreuses invraisemblances matérielles de l’ aventure ainsi nagent à le travers le texte la lune de les pirates les silhouettes mauves de les hauts-fonds les bêtes gardiennes la boucle blonde enfin la mère de toutes les vagues entité à la fois agressive et amicale le lecteur aurait aimé en savoir plus mais il doit se débrouiller avec ces minces indices la description d’ un univers fabuleux n’ est pas le propos que s’ est fixé nul n’ ignore que les shaggås fonctionnent par allégories quel système de symboles doit -on appliquer à le ces séquences ", "ai-je le courage de ne pas regarder en arrière il y a en nous un instinct de bonheur qui ne peut mourir sans crier longtemps cet instinct comme il crie en moi à le cette minute mais il n\\ est pas moi il fait partie de le poids mort que je traîne en expiation ", "le vieux ne parlait plus il gémissait comme un petit enfant puis l’ engourdissement le reprit; mais sa respiration devenait encore plus pénible il se plaignait il remuait les mains il semblait lutter contre le sommeil mortel dans sa demi-conscience une fois il appela: maman! ô l’ impression poignante ce balbutiement de le vieux homme appelant sa mère avec angoisse comme christophe aurait fait sa mère dont jamais il ne parlait dans la vie ordinaire suprême et inutile recours dans la terreur ", "force me fut de m’ intéresser non sans agacement à ce bruit de miracle: dans une grotte de la montagne à les environs de tyr si je me souviens bien la vierge marie était apparue à une pauvre fillette à la famille chrétienne qui m’ offrit de me joindre à le elle le dimanche même pour aller voir celle qui avait été visitée et dont tout beyrouth était agité je ne pouvais rien refuser chose singulière qu’ une excursion hors les murs pour les beyrouthins il fallut emporter de quoi manger à le toute heure et emmener pour servir une bonne l’ endroit était aride: un sol nu ocre vers lequel penchaient quelques oliviers entre les voitures nombreuses et garées en tous sens circulaient des marchands de glaces et de boissons gazeuses ", "ses yeux paraissaient s’ enfoncer dans leurs orbites les prunelles s’ assombrir et il se retournait d’ un seul coup comme s’ il pensait faire ainsi face à un ennemi qui se serait approché derrière son dos en catimini mais il n’ y avait personne et PROPN reprenait lentement sa position première devant son interlocuteur désemparé désemparé le garçon semblait alors s’ être enfui à des milliers de kilomètres ou à des années-lumière il prenait congé sur quelques paroles vagues décousues à le peine audibles le vendredi9mai il ne s’ est pas présenté à l’ école on ne s’ en est pas inquiété: son cours de le vendredi placé tout en fin de journée était le dernier cours de la semaine et beaucoup d’ élèves –surtout à le printemps affectaient de le considérer comme facultatif ", "vous demandez tout à le papa reprit -il après un grand instant de silence notre ancienne maman ne faisait pas comme vous mais nos mamans ne ressemblent pas à le celles de les autres enfants n’ est -ce pas litta le regard de la petite fille répondit éloquemment ses yeux se mouillèrent sa bouche rieuse se contracta légèrement et elle murmura: l’ ancienne maman disait toujours que nous la fatiguions même quand je me tenais sans remuer avec ma poupée auprès de sa chaise longue celle-ci ne nous renvoie pas mais elle ne nous appelle pas auprès d’ elle ", "il était allé tout simplement regarder les fenêtres qui avaient l’ honneur d’ abriter valentine ou se poste sur son chemin pour la voir passer de loin car il aurait craint de l’ importuner en la poursuivant trop assi dûment quand on lui racontait une bonne histoire quelque scandale de boudoir il riait comme les autres et sans savoir pourquoi parce qu’ on riait autour de lui car il n’ avait rien entendu que distraitement il avait songé à le valentine un soir la petite baronne lui avait dit: –qu’ est -ce que tu as depuis quelque temps tu es inquiet –non –alors tu as un chagrin? –pas davantage ", "tu cours bizarrement mais tu ne cours pas si mal lui dit -il enfin vraiment tu cours très bizarrement insiste l’ entraîneur en secouant une tête incrédule mais bon tu cours pas mal de ces propositions émile n’ écoute et n’ entend distraitement que la seconde comme les copains ont repéré que même bizarre il n’ est pas mauvais ils lui proposent de revenir courir avec eux mais il refuse il aime bien courir comme nous tous de temps en temps mais enfin pas plus que " ]
il dit enfin que lui aussi oui il met son chapeau il a une bague une pierre riche qu’ on remarque mieux à le gaz qu’ à le jour il ne veut pas dîner il reviendra oui laissons s’ éloigner ce jeune homme il redescend à le grands pas vers les quais où il a laissé cocher et voiture car les ruelles sont trop petites
[ "comme le vent s’ est levé il maintient son chapeau avec sa main sans doute croise -t-il de les gabiers des écaillères qui remontent la mer sent fort tout cela lui emplit le cœur et met un comble à d’ autres joies il saute dans la voiture break ou cab et aussitôt on démarre il ne pouvait pas rester dîner en effet son temps est compté il veut être cette nuit même à le aix pourquoi pas car il y a là un autre peintre à le voir demain une autre mythologie ascendante mais c’ est quelqu’un de bien vivant il ne s’ est pas voué à la trop haute note jaune ni à le browning celui-là il est très fort et a su mener sa barque en attendant son heure il va falloir jouer serré ", "peu importe le cabriolet file dans la campagne sous la lune et derrière les rideaux tirés il regarde devant lui dans le noir où très nettement il imagine des expositions fabuleuses pour cet automne des ventes à le et un complet bouleversement dans les valeurs de ce qui est peint dont il est un de les artisans non des moindres il voit aussi le facteur le satrape et l’ ivrogne naguère apparus dans les collections parisiennes et l’ autre le saint népomucène ou chrysostome flanqué de son oiseau parleur de son blanqui en chromo qu’ il vient de découvrir il aura ce tableau il lève un coin de le rideau on est vers gardanne la lune tourne et dans le noir revenu il voit soudain joseph roulin avec ses poireaux sa barbe blanche son empressement ", "il y pense jusqu’ à le aix roulin ne dort pas non plus le quinquet brûle sur la table augustine dort et le mainate aussi on voit juste la petite crête violente jaune sur cette masse chétive et refermée comme un poing noir ainsi c’ était un grand peintre ", "quelqu’un donc dont les tableaux doivent être vus par tout le monde parce que bizarrement pour opaques qu’ ils paraissent ils rendent les choses plus claires plus faciles à le comprendre quelqu’un qui aurait pu être riche finalement car ces bricoles atteignent des prix exorbitants et bien sûr roulin se demande qui a décidé que c’ était un grand peintre car ç a n’ avait pas l’ air d’ être décidé de le temps d’ arles et comment ç a s’ est fait cette transformation il regarde son portrait encadré le quinquet en estompe un peu les couleurs mais on voit bien les gros dahlias et ce large visage clair qui fut le sien il a les bras devant lui sur la table ces manches galonnées comme s’ il fallait être déguisé en maréchal pour se coltiner des sacs de courrier ", "il regarde sans bouger on n’ entend rien dehors PROPN est assis à le côté de lui et il pourrait le voir en jetant un coup d’ œil mais à le quoi bon il a un panama et des gants jaunes chic comme un manet il est extrêmement calme rajeuni la barbe bien taillée il a eu enfin de quoi se faire mettre un appareil pour remplacer ses dents perdues et son oreille est -ce qu’ elle a repoussé ou n’ est -ce pas plutôt un de ces bouts de chair plus vrais que la chair qu’ on fait en amérique en carton bouilli ou cuir peint et surtout c’ est fini cet œil sourcilleux cette bouche tyrannique elle est tombée la grande colère il est détendu et paisible il a des certitudes heureuses et sûrement sur ce chemin de certitude il peint toujours et mieux plus lentement plus magistralement dans un grand atelier clair à le paris dans les beaux quartiers et si on vient l’ y voir c’ est une si jolie femme qui vous fait entrer et asseoir plus belle que marie ginoux et plus jeune mais royale aussi et elle vous dit aimablement que PROPN travaille qu’ il faut attendre un peu elle vous offre des journaux un v", "roulin a posé sa casquette il n’ y a personne là pour voir qu’ il est chauve et d’ ailleurs dans ce moment lui-même s’ en moque pour une fois l’ espèce de prince ne batifole pas hors de lui il est tout entier en lui il ne se révolte pas il ne fait pas semblant d’ être roulin il est heureux d’ être ce joseph roulin qui a vu un miracle la transformation de PROPN en grand peintre et à n’ en pas douter il verra aussi le grand soir qui est une timbale autrement facile à le décrocher de la rigolade à le côté se tournera -t-il vers PROPN non ils n’ ont rien à le dire ", "calmement donc ils considèrent ce tableau peint il y a longtemps et roulin le trouve presque beau après tout les dahlias fleurissent de l’ énorme masse de la vieille charité ce qu’ on entend de péremptoire dans un petit clairon c’ est déjà la diane peut-être sans regarder la chaise à le côté de lui roulin éteint le quinquet le mainate s’ agite comme en rêve dit un nom ", "le vieux va se coucher les jours qui suivirent pendant que le jeune homme débattait âprement avec un autre vieux barbu plus irascible le prix de tableaux clairs montagnes ou portraits roulin pensa beaucoup à le lui il l’ imagina en arles quand il y était passé arles où pour sa part il n’ avait pas remis les pieds peut -être ginoux l’ avait -il en quelque façon reconnu lui aussi l’ avait -il fièrement conduit à le travers de les groupes de dormeurs petits vers une table à le chaud souriant et serviable sous ses becs d’ enfer et marie qui ne devait pourtant plus être toute jeune avait -elle ondulé en lui servant un bock car il était séduisant ", "et parce qu’ on reconnaît ces gens qui ont commerce avec la peinture mais il devait avoir dîné dans un bon restaurant pas la tambouille de chez carrel et il n’ avait pas fini sa soirée chez les filles à le francs rue des récollettes d’ où sûrement la petite rachel qui avait jadis reçu en cadeau de noël une oreille avait disparu emportée par la vérole la vieillesse qui les prend tôt ou quelque vieux rentier si l’ oreille lui avait porté chance non celui-ci a n’ était pas son genre d’ ailleurs il avait à le paris une femme autrement jolie peut-être plusieurs il regardait pourtant les tableaux comme vincent ce capitaliste roulin pensait qu’ ils eussent fait la paire tous les et il pouvait les voir sortant de la maison jaune après une chaude conversation des histoires de jaunes de chrome l’ élégant et le fêlé le tuyau de poêle et le galurin parlant encore avec animation sur le seuil et partant sur le motif vérifier leurs dires " ]
[ "moi qui ai ans soit dit entre nous je reste encore plantée sur le port à le regarder les vagues pas plus tard qu’ hier soir c’ était pleine lune la mer moutonnait on voyait la côte de le havre et trouville ah! que c’ était beau je ne pouvais me résoudre à le fermer la fenêtre et je pensais que les spectacles de les théâtres ne valent pas celui-là ma pauvre rosine vous n’ aimez plus le pays ", "qu’ on ne lui en veut pas de pleurer qu’ on la remercie pour tout ce qu’ elle a fait jusqu’ à le aujourd’hui qu’ on comprend qu’ elle n’ y arrive plus que c’ est momentané que c’ est énorme ce qu’ elle fait qu’ on comprend qu’ elle soit à le bout qu’ on lui dise de ne pas s’ inquiéter qu’ on sait ce qu’ elle ressent qu’ on l’ imagine qu’ on la prenne dans ses bras et qu’ on se serre contre elle en lui disant que ç a va aller ", "nous n’ en avons que il faut les faire durer le plus longtemps possible le programme ainsi réglé on s’ installa à la table de travail côte à le côte avec le squelette chandos le crayon à la main devant des feuillets blancs détachés de son carnet de poche et m. penchés sur le parchemin quand l’ archéologue hésiterait devant un mot à le moitié effacé par les ans les jeunes yeux de sa nièce pourraient ainsi venir à son secours m. commença sa lecture chandos écrivait sous sa dictée puis on se mit en devoir de traduire ", "voyons! eh bien qu' est -ce qui nous est arrive dès qu' on la tint et la caressa ses sanglots redoublèrent enfin quand elle put parler: —on m' a dit de m' en aller dit -elle ", "insoucieuse de le danger tout entière à le charme de le délicieux paysage qui l’ entourait PROPN courut à le ruisseau dont le frais murmure se faisait entendre dans le bois en route elle papillonnait de fleur en fleur butinant à le droite et à le gauche comme une abeille matinale arrivée à le bord de l’ eau elle ne put se dispenser de s’ y mirer jamais sans doute ce miroir de le désert n’ avait reflété plus joli visage la jeune fille en profita pour faire une toilette champêtre et disposer une couronne de fleurs dans les nattes épaisses de sa luxuriante chevelure tout à le coup un bruit furtif la fit tressaillir ", "tout son corps tremblait sa main blanche était livide son regard enflammé et mouillé tour à le tour supportait héroïquement l\\ attention de le mien il est impossible de avouer coupable sans une souffrance profonde cette souffrance était en lui mais elle ne le rabaissait pas et sans me reprocher de l\\ avoir forcé à le cette sorte de confession je n\\' eus aucune envie d\\' en profiter pour le mortifier davantage je détachai tranquillement de mon bras sa main qui y était crispée je la ramenai sur sa poitrine et je lui dis votre doctrine de la réhabilitation par l\\ expiation est la seule belle la seule bonne la seule vraie est celle de le christ ", "—toi je t' en ferai porter se promit -il en comparant dans une glace sa carrure d' athlète avec la tournure grotesque de celui qu' il croyait être le comte de PROPN cependant avait continué: la comtesse sera sincèrement flattée quand à son réveil je lui apprendrai l' intérêt que vous avez témoigné pour sa santé puis comme il avait hâte de voir PROPN lui tourner les talons afin de reprendre l' entretien avec le beau-françois meuzelin se leva pour reconduire le visiteur mais le général ne comprit pas cette façon de mettre fin à sa visite ", "la journée se passa pour la fillette en attente et en cris d’ appel la faim lui tiraillait l’ estomac et pour la faire cesser elle mâchait des brins d’ herbe et suçait des baies acides .quand le soir s’ annonça il lui fallut bien se décider à le prendre le chemin de le retour le soleil sans doute d’ avoir tant éclairé la montagne s’ en éloignait et passait de l’ autre côté pour aller se coucher valserine ne put s’ empêcher de frissonner en le voyant si rouge il passa entre des nuages longs comme des arbres coupés sur lesquels il laissa des taches qui ressemblaient à du sang et il entra dans un gros nuage sombre qui semblait l’ attendre pour l’ envelopper comme d’ une chaude couverture de laine ", "il est à le lieues d’ ici dans une vallée sauvageet pittoresque de le morvan par un temps clair quand on arrive en haut rie la montagne qui domine le manoir de chastellux on aperçoit sous ses pieds à le droite un fouillis de collines boisées un pêle-mêle de vallons de bois et de prairies à le milieu se dresse un clocheton blanc c’ est le couvent de la pierre-qui-vire ce couvent est une communauté de moines mendiants ", "qu’ est -ce que ç a peut vous fiche –ce que ç a me fait mais claudine c’ est une cruauté relisez ça! je m’ appuie pour lire sur son épaule fragile il sourit parce que mes cheveux lui entrent dans l’ oreille mais je n’ appuie pas davantage " ]
mais remarquez donc que je vous fais des renouvellements tant qu’ il vous plaît avec pour de bénéfice chaque fois grand merci! –quels ingrats que ces fils de famille les dettes de georges avaient fait boule de neige un passe-port pour l’ étranger devenait indispensable il partit en compagnie de son ami paulin dont le mobilier venait d’ être saisi et de l’ inimitable oscar qui sortait de clichy après avoir par sa longanimité vaincu ses créanciers les plus retors
[ "ces messieurs par la même occasion se débarrassaient de leurs chaînes de fleurs l’ excellente économie que celle de leurs amours pour la mariée une chaîne et une croix d’ or dans le goût de le pays mais si artistement ouvragées qu’ on n’ en avait jamais vu d’ aussi belles –pour le marié une excellente montre dans le boîtier de laquelle on lisait: a son généreux compagnon d’ enfance pierre rouget témoignage de reconnaissance et souvenir d’ amitié georges desnoires le tout accompagné d’ une lettre vraiment touchante remplie de vœux de bonheur –voilà ce qu’ on reçut à le moulin tégot l’ avant-veille de le grand jour à les terres-noires tout le monde en parla et tout le monde aussi loua m. PROPN –tant et si bien qu’ avant la bénédiction nuptiale le curé prenant pour texte l’ evangile de l’ enfant prodigue ne craignit point de mêler à ses exhortations le nom de le jeune châtelain ", "avec une onction pénétrante et une extrême délicatesse il se permit des allusions qui l’ amenèrent à le remercier dieu des grâces qu’ il avait daigné faire à les leux enfants baptisés par lui ans auparavant lans la même église après ces paroles de paix de pardon et d’ amour miette fut unie à le pierre le ciel était pur le soleil brillant les campagnes verdoyantes et fleuries –la brise semblait joyeuse le bercer les feuillages qui ombrageaient le cortége à son retour vers la demeure paternelle sur paris ce jour-là éclata un orage effrayant noins terrible toutefois que celui qui bouleversait jusqu’ à le fond de l’ âme foudroyé par l’ infortune le voyage impromptu de mm. PROPN paulin et oscar remonte à le plusieurs mois avant le mariage de pierre rouget ", "d’ au-delà les frontières par correspondance on peut arranger bien des affaires dont on ne se tirerait pas si l’on avait l’ imprudence de rester à le paris PROPN écrivit à le son oncle indulgent vieillard qui jouissait de livres de rente étalées sous le ciel clément de la beauce oscar écrivit à le son notaire excellent administrateur de ses capitaux que le prudent viveur n’ avait eu garde d’ ébrécher préférant de beaucoup se reposer de ses fredaines à les frais de ses créanciers sous les acacias de la prison pour dettes georges beaucoup plus embarrassé se vit réduit à la dure nécessité d’ écrire à le m. son ci-– devant subrogé-tuteur il le suppliait de faire en sorte que ses créanciers ne troublassent point la quiétude de sa mère ", "l’ enfant gâté majeur depuis près de ans avait aliéné tout ce qu’ en style d’ usurier on appelle des espérances m. se borna dans sa réponse à le lui dender des pouvoirs absolus en lui annonçant que desnoires ne pouvait tarder à le être dépouillée de ce qu’ elle possédait près avoir eu la douleur d’ expédier à le vieil ami feu son père une procuration générale formulée on le modèle dans les termes les plus rigoureux PROPN devint singulièrement mélancolique oscar et moulin amis charmants le taquinaient pour ses huurs noires en rentrant en france on passa par toulon ", "pou -t-on passer par toulon sans visiter le bagne? PROPN accompagna ses amis il était ce jour-là s triste que jamais car m. aîné ayant attentivement examiné la situation lui déclarait que passif dépassait de plus de francs l’ actif mme desnoires –toutefois ajoutait le financier pour empêcher la veuve de son meilleur ami ne fût tourmentée il lit provisoirement conjuré la catastrophe en payant sa propre caisse tous les intérêts dus à le mathias razin serpentard et autres vautours parfaitement erminés à se faire rembourser intégralement mais importait que sans retard mme desnoires réformât train de maison vendît ses chevaux et sa voiture t un appartement modeste et renonçât en un mot utes ses habitudes de bien-être la lettre contenait entre autres parenthèses -la phrase suivante on cesse d’ être homme d’ honneur à le partir de le moment où l’on emprunte pour défrayer ses plaisirs de les sommes que l’on ne posse ̀de pas et qu’ on ne possèdera jamais ce fut sous l’ impression de cette lecture que PROPN alla visiter avec ses amis l’ intéressant bagne de toulon ", "le premier bonnet vert qu’ ils rencontrèrent l’ apostropha par ses nom prénoms et qualités en lui demandant des nouvelles de mlle mon cher s’ écria paulin d’ où vous vien cette honorable connaissance fit oscar voilà la plus piquante de vos rencontres de voyage un petit roman de jeunesse sans doute! avait pâli et se taisait michel poussa l’ imprudence jusqu’ à le dire en ricanant: –messieurs si les journaux qui ont rendu compte de mon procès n’ avaient mis des initiales à le lieu d’ un nom qu’ on voulait à le tout prix laisser hors de le débat vous connaîtriez à le merveille le joli petit roman vous sauriez que le jeune g est votre cher ami que mériterait bien d’ être mon camarade –misérable murmura PROPN d’ une voix étouffée ", "–curieux très-curieux fit oscar –expliquez -vous s’ il vous plaît demandait paulin à le forçat; qu’ est -ce que c’ est que michel s’ expliqua fort à son aise et signala par leur des les numéros de la gazette de les tribunaux qui reaient son affaire on ne pouvait être plus précis ", "–eh bien dit oscar que répondez -vous tout cela eh bien monsieur desnoires demanda paulin ton sec protestez donc –beaucoup de plaisir messieurs et bonsoir inrompit le forçat en éclatant de rire paulin prit le bras d’ oscar sans daigner jeter les ~ix sur georges pétrifié d’ horreur ", "ces messieurs cherchèrent pas même un prétexte pour lui fausser apagnie tant à le club maquignon l’ on est chatouilleux le point d’ honneur on fait des dettes qu’ on ne paiera jamais et l’on sort clichy comme oscar plus blanc que neige un dénti un terme inconvenant valent un duel on se pecte à le point de ne jamais s’ enivrer avant minuit plonge dans la douleur d’ honnêtes familles dont les les s’ appelleront avant peu colibri aurore manquant ou à le moins qu’ elles ne meut désespérées les unes dans leur mansarde les res dans la seine " ]
[ "fils et fille le tannent à le présent pour qu’ il passe à les sms pour marquer le coup il leur écrit à la main de bonnes vieilles lettres qui passent par la poste frédérique n’ oubliera jamais un voyage initiatique seule avec son père en roumanie: rien de touristique martin l’ année suivante en pologne une réunion était prévue en mairie pour le choix de le mobilier urbain ", "l’ été c’ était un défilé incessant de têtes nouvelles on croyait reconnaître des actrices dont les noms se déformaient de bouche en bouche ils fréquentaient une plage de galets vers la pointe et qu’ on évitait dans le pays les courants amenant là les corps pris par la mer quelquefois la nuit les corolles furtives d’ un feu d’ artifice illuminaient la falaise le fou vivait nu dans le vaste sous-sol de le château il passait ses journées à le desceller le ciment liant les briques de les cloisons dans les étages puis il édifiait des chicanes à le milieu de les pièces des escaliers inventant des labyrinthes des pièges ", "il n’ avait rien appris de nouveau à le luguet et cependant celui-ci se mit à le pleurer comme s’ il apprenait la première nouvelle de cet accident il y avait en effet depuis ou jours chez marie des idées toutes nouvelles parfois bizarres tenant du délire elle avait passé la nuit précédente à se rappeler les vieux airs de les opéras-comiques qu’ elle chantait dans sa jeunesse .son enfance lui repassait comme un songe devant les yeux en l’ entendant fredonner luguet releva la tête et la regarda avec étonnement presque avec effroi –viens ici luguet lui dit -elle en lui faisant signe de s’ approcher de son chevet et aide-moi en solfiant tout bas les airs que j’ ai oubliés.luguet obéit corps dont l’ âme était passée tout entière dans la mourante comme pour lui donner une seconde chance de vivre il n’ avait d’ autre volonté que la sienne .ils chantèrent ainsi jusqu’ à le jour à le jour PROPN s’ assoupit luguet tomba de fatigue .le lendemain elle lui dit: –mon cher luguet nous voici à le mois de mai; ", "le garçon fouillera les tiroirs besogne qui lui est familière si j’ en crois ses édifiantes confidences –mais crois -tu s’ il la connaît qu’ il acceptera leva les épaules –en l’ état ou ̀ je le mettrai avant l’ affaire il tuerait père et mère après je te le répète une fois de plus il ne se souviendra de rien donc très peu de risques mon cher ", "elle peut se vanter de avoir causé de le tracas madame je ne dis pas non moi je l\\' ai trouvée dans ton autre paletot malgré mes observations tu oublies encor de vider tes poches quand tu changes d\\' effets j\\' ai voulu te donner une leçon d\\' ordre ", "ingrid faisait montre d’ une science étendue elle ne se trompait jamais sur les dates de les manifestations importantes et d’ ailleurs en juillet en août elle avait participé à le certaines d’ entre elles réclamant poing levé à le milieu de les soldats en treillis à le milieu de les invalides de ans revenus sans jambes d’ angola ou de mozambique exigeant avec la foule gauchiste la dissolution de l’ assemblée constituante elle citait les noms de les officiers de le conseil de la révolution elle jonglait avec des sigles que kurt identifiait de temps en temps mais pas toujours luar tu t’ accroches mon dogue tu me suis? de temps en temps mais pas toujours qu’ est -ce que c’ est les suv? des comités de soldats ", "j’ arrivai par le couloir qui conduisait à les chambres je les aperçus qui se tenaient à l’ autre extrémité de l’ entrée dans l’ encadrement de la porte ma mère était de dos mais si je ferme les yeux pour me remémorer la scène c’ est quand même son visage qui m’ apparaît avec cette vague mollesse dans les traits et le regard que donne la pratique tranquille assurée des manières amoureuses je fus choquée mais je ne peux plus dire exactement pourquoi: je doute avoir pensé à la trahison que ce baiser pouvait représenter par rapport à le mon père car il était déjà admis qu’ ils avaient chacun leur vie de leur côte ainsi que je l’ entendais dire et que je n’ ignorais pas que mon père lui-même avait une voire des maîtresses je pencherais plutôt pour une frayeur plus générale devant la révélation sexuelle qui se rencontre à le moment de la puberté réflexe de pudeur extrême de protection avant que l’ adolescent ne tombe sous l’ emprise de cette chose révélée et qui s’ éprouve tout particulièrement à la vue de les parents dont il découvre qu’ eux aussi ", "deh et plus qu’ à le moitié dansait là-dessus tournoyant lentement entre les tables son image bouffonne yeux fermés sourire d’ opiomane mains planantes puis frôlantes répercutée à l’ infini par les vieux miroirs il avait enlacé une de les serveuses qui se laissait mener de bonne grâce semblait -il pouffant un peu tu a commencé comme je ne savais pas bien sûr n’ ayant pas encore volé son nom qu’ elle s’ appelait ainsi si elle ne s’ appelait pas antonia d’ ailleurs ou son service terminé ayant jeté un regard amusé sur geof qui maintenant assis à l’ écart avec la femme de chambre de donna sans plus se soucier de moi lui racontait des histoires en faisant voler ses grandes mains osseuses lorsqu’ elle prit son manteau et poussa la porte à le tambour je ne me posai pas moi qui d’ habitude pèse infiniment le pour et le contre à des balances sans cesse plus subtiles jusqu’ à en devenir illisibles la moindre question ", "j’ étais furieux quand voilà les pirates qui reviennent sur nous l’ autre ne fait ni une ni il m’ abandonne ses guenilles et se paye une course je ne vous dis que cela; pas moyen de le repincer à le demi-cercle il en avait assez -tu bientôt fini de me raconter un tas de sottises animal? —attendez major vous allez voir pour lors j’ arrive à le campement et je m’ aperçois que la ceinture était lourde je l’ ouvre elle était remplie d’ or et de papiers; naturellement je confisque les monacos ", "et une fois que la tranchée eut été comblée lorsqu’ il ne resta plus rien de le talus lorsque le débouché de le canal sur le melrir eut été entièrement obstrué les nomades disparurent aussi soudainement qu’ ils étaient venus assurément si le second canal entre le rharsa et le melrir n’ était pas gardé par des forces suffisantes il serait exposé à des agressions de ce genre.oui dit l’ ingénieur lorsque l’ arabe eut achevé son récit il importe que l’ autorité militaire prenne des mesures pour protéger les chantiers à la reprise de les travaux après la mer saharienne saura se défendre toute seule le capitaine hardigan posa alors diverses questions à le mézaki de combien d’ hommes était composée cette bande de malandrins de à le cents environ répondit l’ arabe.– et sait -on de quel côté ils se sont retirés? vers le sud affirma et l’on ne dit pas que les touareg aient pris part à le cette affaire non des berbères seulement le chef hadjar n’ a pas reparu dans le pays et comment l’ aurait -il pu répondit mézaki puisque voilà mois qu’ il a été fait prison" ]
–nous pourrions bien être nous-mêmes avant la fin de le jour reprit mansour de le ton d’ un oracle les faucons de le très haut lancés sur les rebelles s’ écrièrent gaîment les cavaliers si-mansour chef de la chasse prononça la formule sacramentelle à le nom de dieu qui préce ̀de toute action de la vie arabe et donna aussitôt le signal de le départ une vingtaine de cavaliers s’ avancèrent en traqueurs et couvrirent toute la ligne
[ "il se fit quoique les chasseurs fussent à le pas un grand tumulte de propos et d’ interpellations singulières les éperons retentirent sur les larges étriers les-cavaliers armés de fourches battaient les buissons les chevaux excités par ce vacarme se câbraient et-bondissaient dans tous les sens menaçant d’ écraser les pauvres lièvres trop épouvantés de ce tapage pour avoir la force de s’ élancer hors de le gîte pendant plus d’ un quart d’ heure la quête fut infructueuse aussi fallait -il entendre comment à le chaque pas se traduisaient le mécontentement et le désappointement de les chasseurs pour se faire une idée de la surexcitation qui devait passer de l’ âme de les cavaliers à le cœur de les chevaux et de les oiseaux ", "fouille cette broussaille –retiens ton cheval kaddour il n’ y a donc plus de lièvres par le saint de dieu je n’ ai jamais vu un pays aussi vide –où se cachent -ils fils de le péché levez -vous votre jour est arrivé tout à le coup le faucon que si-mansour portait à le poing et qui tête nue suivait la chasse d’ un œil perçant et animé se dressa de toute sa hauteur ", "ses ailes se déployèrent à le demi et frisonnèrent; son col se tendit avec raideur mansour averti par son oiseau regarda dans la direction marquée par le faucon et aperçut un beau lièvre qui détalait dans une clairière enveloppée d’ alfa le voilà ", "cria le vieux sahraoui se hâtant d’ enlever les chaperons de ses oiseaux répétèrent les chasseurs les plus rapprochés et cavaliers s’ élancèrent à le fond de train et une douzaine de faucons fondirent à le plein vol à la poursuite de le lièvre qui débusqué dans un terrain favorable à sa faite se jeta dans un fourré où il parvint à se blottir alors on vit les faucons qui s’ étaient élevés dans les airs tournoyer s’ abattre et s’ enlever de nouveau au-dessus de les bouquets d’ alfa tandis que d’ autres oiseaux ceux qui avaient suivi le gibier en rasant la terre erraient à l’ aventure comme des chiens dépistés ce fut PROPN qui relança le lièvre en entrant dans le fourré les cris redoublèrent les chevaux bondirent à le retentissement de les éperons 20les arabes portent l’ étrier très court et le frappent de leurs éperons massifs lorsqu’ ils veulent exciter leurs chevaux sans les piquer ", "les faucons excités par des appels fondirent en peloton sur le lièvre qui aveuglé par ce nuage de plumes fit un crochet et se précipita sous le ventre de le cheval de mansour; le malheureux s’ arrêta demi–mort de frayeur les faucons traversant le pêle-mêle de les cavaliers indifférents à les cris à les bonds à les gestes se jetèrent à le plein vol entre les jambes de le cheval mais à le moment ou ̀ ils allaient atteindre le lièvre celui-ci profita d’ un écart de le cheval et par un effort désespéré put se glisser dans une broussaille voisine où ses ennemis ne lui laissèrent pas le temps de se reposer ", "débusqué de nouveau il se décida résolument à une course de vitesse prit en plaine et se dirigea en détalant sur le sable vers un petit bois de térébinthes la chasse devint alors vraiment magnifique tous les cavaliers partirent comme des flèches et il était étrange de voir les biâzes ces écuyers de les nobles oiseleurs galoper bride abattue franchir les obstacles se croiser en tous sens avec d’ autres chasseurs appeler crier gesticuler sans abandonner leurs oiseaux qui cramponnés à les poings à la tête à les épaules cherchaient le gibier d’ un œil sanglant les ailes demi-tendues les serres crispées se balançant avec le cavalier selon les brusques oscillations que leur imprimait cette course à le tout hasard dans une plaine sans limites faucons ne tardèrent pas à le dépasser leurs rivaux et à le faire preuve de race ils se précipitèrent tout d’ un trait de manière à le gagner le lièvre à le vent; ", "puis comme obéissant à une manœuvre ils firent volte-face par une gracieuse culbute revinrent avec furie à la rencontre de le gibier et s’ abattirent sur lui en cascade d’ une hauteur de à le pieds en le couvrant de leurs plumes le lièvre fit un bond prodigieux retomba sur le sable et repartit à la dérive courant et évidemment le malheureux avait perdu la tête des faucons l’ un gisait sur le dos à le quelques pas de le lieu ou ̀ il s’ était abattu; un autre flottait avec hésitation à le quelques pieds de terre et semblait lutter contre la souffrance ", "mais le troisième remontait droit dans les airs avec une infatigable vigueur à les applaudissements enthousiastes de les cavaliers il recommença seul l’ audacieuse et savante manœuvre qui consiste à le dépasser le gibier à le revenir sur lui et à le frapper en pleine tête comme on peut le croire de vives contestations avaient précédé accompagné et suivi la première attaque de les faucons mansour ghrellab le vieux sahraoui kaddour et d’ autres chasseurs réclamaient chacun pour son oiseau la gloire de l’ action en général et l’ honneur de le coup porté –bien! très bien mon oiseau mon oiseau bleu tu es mon fils je te reconnais à le ta vaillance ", "–c’ est le mien qui a frappé –tu mens c’ est le mien c’ est ghrellab –c’ est mansour –c’ est debbah le rouge –c’ est ben-naceur l’ indompté " ]
[ "je suis très jeune n' est -ce pas pauline que j' ai ans? pauline qui avait écouté le monologue de son mari sans cesser de sourire quoique avec une nuance d' irritation répondit: —vous avez bien peur de vieillir mon ami! une inquiétude glissa sur le visage de facial c' est vrai dit -il quelle déplaisante chose que la vieillesse —au fond dit pauline ce sont vos idées qui sont vieilles ", "une allée couverte venait aboutir devant la serre elle s’ y glissa et gagna les profondeurs de le parc la perquisition blanche marcha devant elle en choisissant les points les plus touffus et en évitant avec soin de rester à le découvert son plan était de longer toutes les clôtures pour s’ assurer si elles ne lui livreraient point passage en quelque endroit et à le défaut d’ issue de trouver un moyen d’ évasion quel qu’ il fût même à le péril de sa vie ", "sortes d’ employés les premiers gentlemen polis bien élevés se chargent volontiers de porter les ordres de les gens de le monde à les agents de change: de là leur nom d’ intermédiaires l’ agent leur fait une remise sur le courtage à lequel il a droit pour les affaires qu’ ils lui apportent: de là leur nom de remisiers les seconds les commis se placent chez un agent comme ils se placeraient chez un négociant ces jeunes gens laborieux doués d’ une belle écriture et sachant la tenue de les livres gagnent de3a ̀6,000francs ", "le vent qui passait emportait les prophètes j’ avais gravé ma loi sur des tables de pierre elle enfermait mon peuple comme dans une citadelle c’ était mon peuple j’ étais son dieu ", "nous fumâmes la nuit envahissait l’ immense salon PROPN buvait plus que jadis il buvait le marc comme de l’ eau je cherchais à le comprendre l’ attrait qu’ il exerçait sur moi ", "il s’ arrêtait par moments et les dernières paroles qu’ il venait de prononcer lui résonnant encore à les oreilles il percevait vaguement qu’ elles n’ exprimaient nullement sa pensée et s’ étonnait de les avoir dites des ombres des images confuses qu’ il mettait à le jour péniblement et que personne ne pouvait voir comme il les voyait: de les mirages wynnie prêtait l’ oreille languissamment s’ éloignait de temps à le autre pour aller servir des clients il continuait souvent à le parler sans s’ apercevoir qu’ elle n’ était plus la et quand elle revenait il voyait qu’ elle avait compris tout de travers et se décourageait de plus en plus la petite boutique de cable le socialisme et son père qui étaient brusquement sortis de sa vie sans qu’ il pût maintenant se rappeler pourquoi ", "la suivait -il seulement pour renouveler ses regrets et pour implorer encore le pardon qu’ il avait demande c’ est à le cette dernière hypothèse que l’ honnête enfant s’ arrêta elle se reprochait sa conduite maurice venait la protéger contre les poursuites d’ un sot dont elle n’ avait même pas vu le visage c’ est à lui qu’ elle devait d’ en être débarrassée elle avait eu tort d’ agir ainsi avec lui!... elle était partie rapidement le laissant tout bête écrasé par son mépris et elle avait entendu l’ individu l’ appeler imbécile cette pensée la tourmentait maurice avait -il répondu à le cet homme une rixe peut-être est -elle alors survenue inquiète elle se retourna et vit à le loin le rassemblement formé autour de les hommes ", "tant que dura l’ argent c’est-à-dire pendant ou mois le ménage alla cahin-caha mais avec le dernier écu polyte s’ envola et reprit avec délices sa vie de paresse de maraude et de débauche dès lors il ne reparut plus chez sa femme que pour la voler quand il lui soupçonnait quelques petites épargnes et périodiquement elle se laissait dépouiller de tout il eût voulu la pousser plus bas alléché par l’ espoir d’ ignobles profits ", "lorsque la plaque de fonte lui eut échappé des mains olivier coronal resta plusieurs minutes à le écouter si le bruit qu’ elle avait fait en retombant lourdement n’ avait pas donné l’ éveil il n’ avait pas pensé un instant que dans son cottage hattison en eût été prévenu c’ est pourtant ce qui s’ était produit le savant était trop soupçonneux trop méfiant il attachait trop de prix à les secrets enfermés dans la troisième enceinte pour n’ en avoir pas confié la garde à ces merveilleux instruments qu’ on appelle les microphones et qui sont capables de recueillir d’ amplifier et de transporter à de grandes distances les bruits les plus imperceptibles rassuré par le silence environnant olivier coronal avait continué sa marche dans le souterrain ", "les chefs s’ étaient entendus pour confier à le macdonald de le soin de répondre à les questions de charles-édouard vous avez servi en france brigadier dit le prince: pensez -vous que nos montagnards puissent tenir contre des troupes régulières par ma foi monseigneur je ne saurais dire répliqua le highlander il y a longtemps que les clans ne se sont battus mais les chefs se jetteront en avant et les leurs ne resteront pas bien loin derrière eux charles-édouard se leva tendant la main à le brave laird je vous promets que je ne resterai pas en arrière dit -il je prétends conduire la première ligne tous les chefs se récrièrent à la fois: non monseigneur " ]
n’ en ayant cure il poursuit ses recherches en dormant fréquemment sur place et pas plus de quelques heures car travaillant sans relâche jusqu’ à le ce qu’ il mette enfin à le point son système de télégraphie sans fil dont il fait déposer à la hâte les brevets –mais trop vite justement et sans doute bien maladroitement une autre nuit qu’ il s’ affaire sur son puissant récepteur de radio PROPN croit percevoir de drôles de bruits paraissant venir d’ extrêmement loin nettement mélodiques et régulièrement rythmés ans plus tard on établira qu’ il s’ agit d’ ondes mécaniques provenant en effet des étoiles mais toujours prompt à s’ exalter les attribue gravement et sans hésiter à des êtres pensants très éloignés autochtones d’ autres planètes –vénus ou mars à le bas mot–dotés d’ intelligence voire scientifiquement plus avancés que nous autres et qui tentent de communiquer avec lui voilà autre chose aimant toujours autant se faire remarquer qu’ affectionnant le mystère il n’ en faut pas plus pour que PROPN fasse aussitôt savoir qu’ il communique avec les marti
[ "cette déclaration est reproduite avec joie dans tout le pays par les journaux qui adorent qui ont repéré gregor depuis longtemps comme un sujet en or qui ne manqueraient pas pour un empire l’ occasion de le tourner en ridicule –cependant que la communauté scientifique grave et compassée apprécie moins ce genre de numéro content de cette nouvelle publicité et d’ autant plus de vivre à la campagne qu’ il y est chaque jour plus impopulaire de rentrer à le il boucle fébrilement ses valises tout en réfléchissant à le présent agité par une lancinante question que répondre à les martiens et comment? et puis a suffit maintenant le colorado le bon air a va un moment mais rentrons à le présent ", "rentrons d’ autant plus vite qu’ on a tout dépensé qu’ il faut maintenant trouver de la monnaie fraîche pour faire avancer de nouveaux projets ce n’ est pas le poids de l’ isolement qui fait regagner à le gregor la grande ville la compagnie de les hommes ne lui manque nullement vu qu’ il peut rester seul avec ses machines la compagnie de les femmes non plus vu qu’ il peut rester tout aussi seul dans son lit –quoique très peu d’ heures chaque nuit– c’ est en vérité la compagnie de les riches dont il a besoin ce sont les dîners à le players club à le delmonico’s et autres établissements fréquentés par d’ utiles détenteurs de capitaux à le ceux-ci par l’ effet d’ un brillant et subtil baratin PROPN a toujours tenté souvent avec succès de soutirer les fonds nécessaires à la poursuite de ses travaux ", "s’ il lui faut rentrer dans ce but il est également vrai que sur le registre de le confort retrouver le waldorf une ligne de crédit lui est toujours ouverte –le changera heureusement des mois à l’ pendant près d’ une année donc qu’ il a passé à la montagne –et qui est accessoirement la dernière de le dix-neuvième siècle– a pu jouer tant qu’ il voulait avec la foudre découvrir les ondes stationnaires utiliser le globe terrestre comme instrument de laboratoire et prendre des nouvelles de les extraterrestres ce n’ est pas un si mauvais bilan mais bon passons à le autre chose cette autre chose est la construction d’ une gigantesque tour qui devra servir cette fois de station d’ information universelle voilà qui se dit gregor devrait plaire et surtout faire entrer des capitaux ", "on l’ attend cependant de pied ferme à le les sociétés savantes n’ ayant pas digéré le coup de les martiens PROPN est déconsidéré à les yeux de la communauté scientifique qui les lève à le ciel écœurée à la seule évocation de son nom ravis quant à le eux d’ exploiter à le nouveau cette caricature idéale d’ extravagant les journaux n’ ont eu de cesse non plus de le railler lui forgeant une réputation grotesque de sorte que les piétons sourient sur son passage que les liftiers de le waldorf se détournent en pouffant quand il emprunte l’ ascenseur et que jusqu’ à les enfants de ces journalistes de ces savants de ces piétons de ces liftiers le suivent dans la rue en lui criant des choses mais PROPN s’ en fout la construction de cette nouvelle tour étant maintenant sa première idée la seconde étant qu’ il lui faut trouver l’ argent pour or il sait que les financiers à lesquels il va s’ adresser continuent malgré tout de le prendre eux toujours à le sérieux ", "ceux-ci ne peuvent en effet oublier que malgré sa réputation devenue risible et tous les efforts de ses confrères pour le discréditer c’ est PROPN qui par l’ invention de son courant alternatif a assuré à le westinghouse le monopole américain de l’ électricité une telle opération n’ étant rien d’ autre qu’ une mine d’ or sans fond on peut donc imaginer qu’ une idée de pareil calibre provenant de le même individu est gentiment capable de leur assurer une fortune tout aussi charnue certes on le sait excentrique et prompt à s’ emballer mais le jeu en vaut la peine il conviendra seulement de rester sur ses gardes de le surveiller et le cadrer correctement en le laissant réfléchir insoucieux de sa mauvaise renommée car posant toujours l’ œil sur des profits possibles l’ un après l’ autre se montrent ainsi attentifs à le gregor quand il leur présente son nouveau projet dans un sens qui ne pourrait que les intéresser il s’ agit donc maintenant d’ un système mondial d’ information rendu possible par plusieurs canaux à le toutes les longueurs d’ onde de radiodiffusion prog", "et cette idée à le première vue hautement rentable d’ un monopole de les transmissions sans fil sous réserve qu’ elle puisse se concrétiser paraît séduire aussitôt les banquiers de base on veut en savoir plus on l’ invite à le dîner on le présente à des fondés de pouvoir ce que voyant et prenant conscience de l’ intérêt qu’ il suscite auprès des hommes d’ argent de ne pas s’ en tenir là et de frapper plus haut en tâchant de prendre contact avec le plus puissant d’ entre eux le nommé morgan il n’ est pas facile d’ approcher son importance lui permettant de se protéger de le monde et même l’ y incitant or voyez comme les choses se font l’ un de les rares à le pouvoir fréquenter morgan hors de les sphères bancaires se trouve être aussi un de les rares proches de ", "PROPN a repris contact avec norman dès son retour à le mais préférant le revoir en tête à le tête et dans des lieux publics plutôt que chez lui car redoutant de revoir PROPN avec laquelle il entretient un sentiment d’ autant plus trouble que réciproque il faut bien un jour aller déjeuner chez eux on observe de part et d’ autre une honnête réserve quoique ponctuée et de coups d’ œil la conversation roule tant bien que mal jusqu’ à le café après l’ absorption de lequel norman se lève pour aller dit -il chercher ses cigares à le salon un long silence s’ étire après qu’ il est sorti. et demande enfin PROPN vous êtes resté longtemps dans le colorado ", "eh bien répond un an enfin une petite année et vous ne m’ avez pas écrit une seule fois lui fait -elle observer pardonnez -moi mais j’ étais tellement pris bredouille gregor sans chercher à le cacher sa mauvaise foi mais vous savez je n’ ai fait signe à le personne et puis avance -t-il vous savez bien aussi que je suis un sale type ", "mais moi aussi dit PROPN en souriant moi aussi je suis un sale type une telle réplique laisse envisager tant de perspectives que la considère en écarquillant les femmes ne parlent pas comme PROPN si. nouveau silence pendant lequel après l’ avoir regardée trop longtemps PROPN semble s’ intéresser prodigieusement à le fond de sa tasse de café PROPN continue cependant de sourire quand PROPN reparaît dans la salle à le manger sa boîte de cigares à la main et dans son autre main une lettre de recommandation pour " ]
[ "et vous ne savez rien je vous remercie je vous promets que vous ne serez pas inquiétée que votre fiancé ne saura pas que vous êtes venue ici ce soir quand elle fut sortie mme maigret qui avait refermé la porte soupira: —si c’ est pas malheureux des hommes intelligents qui occupent une pareille situation elle s’ étonnait toujours mme maigret quand elle découvrait quelque chose de pas joli ", "est -ce que c’ est possible rapidement billy bien entendu dit j’ attire cependant votre attention sur l’ énorme responsabilité que nous encourrons en l’ utilisant la bombe h à le côté n’ est qu’ une bulle de chewing-gum je pense de toute évidence qu’ il nous faudra bien réfléchir et délibérer avant de nous décider —nous réfléchirons nous réfléchirons! dit le président ", "nos bonnets de coton sont les premiers de univers voilà pourquoi nous ne pouvons pas en souffrir d\\' autres est -ce clair demande .-la commission d\\' enquête pèsera cet argument réponse en rappelle ", "tout sera en règle le lendemain la sonnerie de le téléphone retentit dans le bureau spacieux que s’ était aménagé dans sa maison de campagne PROPN l’ appelait aurait -il une crise subite pensa le docteur en attendant la communication mais la voix de himmler qu’ il connaissait maintenant si bien ne portait aucune intonation de souffrance ", "il fut convenu que la correspondance tiendrait l’ aimable jeune fille à le courant de les progrès de sa chère élève l’ affection qui s’ était formée entre elles était une affection sérieuse cécile avait donné et laure avait reçu la paix régnait dans les familles laure suivait fidèlement les conseils de son amie et mme PROPN bénissait celle qui avait sauvé sa fille de ses perpétuelles rechutes dans sa paresse naturelle ", "mais ils étaient toujours en petit nombre et logeaient tous chez m. jespère à l’ auberge de la cigogne dont la façade peinte en jaune les hautes fenêtres la grande cour entourée d’ écuries spacieuses la porte cochère formée de colonnes surmontées de vases pleins de fleurs et le réservoir d’ eau de roche où fourmillaient les truites qu’ on apportait de la vanne de le moulin présentaient un aspect fort confortable en cette année m. le curé loua l’ auberge de la cigogne pour une dame étrangère mme de valabrège qui devait venir l’ occuper dans le courant de le mois de juillet les relations nombreuses que m. le curé avait conservées dans le monde rendaient cette démarche toute naturelle de sa part mais quand on apprit que l’ auberge avait été louée francs pour la saison de les bains personne ne douta que la dame ne fût pour le moins une duchesse qui voulait garder l’ incognito; et les bonnes vieilles réunies le soir à le leurs parties de loto ne firent plus que s’ entretenir de les grandes toilettes des équipages splendides qui bientôt allaient paraître à le c", "que de longues heures ne nous restait -il pas à le parcourir jusqu’ à le retour de l’ aurore après laquelle je soupirais comme le voyageur égaré dans les sables brûlants de le désert soupire après la source bienfaisante qui doit lui conserver la vie la pluie tomba bientôt avec plus de force et ne tarda pas à le tremper nos vêtements le vend de le nord déchaîné dans la montagne et l’ intensité de le froid jointe à le notre immobilité commençaient à le ralentir le sang dans nos veines je voulus faire quelques pas pour ne pas me laisser aller à un engourdissement qui pouvait devenir funeste mais PROPN s’ attachant à le moi et serrant de ses mains froides mes humides vêtements me conjura en pleurant de ne pas l’ abandonner ", "n’ importe tu étais la femme qui lui convenait je crois que tu ne le détestais pas non plus hein? enfin qu’ il ne soit plus question de tu appartiens à un autre qui est bon pour toi oui bien bon répéta machinalement laurence pour dire quelque chose n’ avoir pas l’ air de partager les regrets de sa tante et profondément touchée à le fond de son âme tout un tumulte de pensées s’ agita femme de camille mais ç’ aurait été le rêve de sa vie c’ était le vœu à le temps ou elle habitait chez madame mouchot qu’ elle formulait chaque jour dans des prières ferventes à le ciel ", "mon histoire ne serait pas complète si nous ne traversions pas toutes ces fanges livides le lieu terrible où le vice l’ avait portée cette femme dans la société telle que nous l’ avons faite c’ est un lieu aussi fatal aussi nécessaire j’ ai presque dit aussi inévitable que la bourse ou la morgue antre infect abominable tout rempli de plaintes de misères de hurlements de grincements de dents c’ est là un hôpital mais un hôpital sans respect le médecin PROPN méprise ses malades ", "makhno fit de la propagande anarchiste parmi les paysans les autorités n’ apprécièrent guère ce genre de professorat makhno fut destitué et placé sous surveillance policière à le champ-la-noce à le partir de ce moment tout commence champ-la-noce et ne peuvent se retrouver ensemble sans qu’ il y ait de l’ amusement " ]
c’ est vers toi que j’ appelle dieu de ma mère mon dieu que j’ aime malgré mes blasphèmes de désespoir je t’ appelle à le secours aie pitié de ce mendiant abandonné à le coin de le monde je n’ ai plus de mère je n’ ai plus de maman je suis tout seul et sans rien et j’ appelle vers toi qu’ elle a tant prié donne moi la foi en toi donne-moi la croyance en une vie éternelle
[ "cette croyance je l’ achèterais à le prix d’ un milliard d’ années en enfer car après ce milliard d’ années en cet enfer où l’on te nie je pourrai revoir ma mère qui m’ accueillera sa petite main timidement à la commissure de sa lèvre vous toutes ses pensées ses belles espérances ses joies êtes -vous disparues aussi et est -ce possible les morts vivent m’ écrié -je parfois soudain réveillé dans la nuit et tout transpirant de certitude les pensées de ma mère balbutié -je se sont enfuies à le pays ou il n’ y a pas de temps et elles m’ attendent ", "oui il y a dieu et dieu ne me fera pas ça il ne m’ enlèvera pas ma mère il me la rendra toute vivante à le pays ou il n’ y a pas de temps à le pays où elle m’ attend faibles folies d’ enfant il n’ y a pas de paradis ", "ils ne sont qu’ en tes fidèles yeux les gestes de ta mère ses rires toutes ses vies de toutes ses heures et quand tu mourras il en restera bribes sur ces pages et ces pages elles-mêmes seront emportées par quelque vent séculaire et elle n’ aura jamais été combien enviable le sort de ceux qui croient ce qu’ il leur est bon de croire et non la désertique vérité qui n’ est ni joyeuse ni belle et qui n’ a pour elle que d’ être piteusement vraie dans le foisonnement magnifique et stupide des infinies formes de vie hasardeuses et sans raisons sous l’ œil morne de le néant toi que j’ appelais maman tu es entrée dans la vallée d’ hébétude et tu ne m’ y attends pas tu es seule et je suis seul ", "nous sommes bien seuls tous les tu es morte et pour toujours je le sais et pourtant je sais que lorsque j’ aurai mal dans mon corps par la bonté de dieu promis à la maladie et à l’ humiliation de vieillesse ou mal dans mon âme lorsqu’ ils feront du mal à le ton enfant et que je ne pourrai plus feindre d’ être d’ acier c’ est ton nom seul maman que j’ invoquerai non pas celui de vivants aimés ni celui de dieu ton nom sacré seul maman quand mon corps sera de vivre ou quand ils seront trop mauvais avec l’ enfant que tu sus défendre vivrais -tu en quelque merveilleuse part? non elle est silencieuse sous la terre enfermée dans la geôle terreuse avec interdiction d’ en sortir prisonnière dans la solitude de terre avec de la terre silencieuse et suffocante et si lourde au-dessus d’ elle inexorablement à sa droite férocement à sa gauche stupidement et infiniment au-dessous d’ elle abandonnée à le qui rien ni même sa sombre épaisse terre ne s’ intéresse tandis que des vivants marchent au-dessus d’ elle elle est sous terre une inaction une langueur une prostration ", "dieu que tout cela est absurde allongée et grandement solitaire toute morte l’ active d’ autrefois celle qui soigna tant son mari et son fils la sainte maman qui infatigablement proposait des ventouses et des compresses et d’ inutiles et rassurantes tisanes allongée ankylosée celle qui porta tant de plateaux à ses malades allongée et aveugle l’ ancienne naïve à les yeux vifs qui croyait à les annonces de les spécialités pharmaceutiques allongée désœuvrée celle qui infatigablement réconfortait je me rappelle soudain des mots d’ elle lorsqu’ un jour quelqu’un m’ avait fait injustement souffrir à le lieu de me consoler par des mots abstraits et prétendument sages elle s’ était bornée à le me dire mets ton chapeau de côté mon fils et sors et va te divertir car tu es jeune va ennemi de toi-même ainsi parlait ma sage maman ", "allongée dans le grand dortoir indifférente piteusement seule celle qui s’ était réjouie de cette bonne place dans le train et de cette chance tant réjouie de toute sa large face allongée et insensible celle qui s’ était enfantinement réjouie de la belle robe que je lui avais offerte où est -elle cette maudite robe qui vit encore elle quelque part et avec l’ odeur de ma mère allongée apathique l’ enthousiaste qui adorait faire des projets détaillés et de nigauds plans de bonheur allongée celle qui se forgeait poétiquement félicités de le gros lot quand elle le gagnerait et elle combinait déjà de faire bisquer certains méchants en étalant ses opulences mais ensuite disait -elle elle leur pardonnerait et même elle leur ferait un beau cadeau allongée en son bougon sommeil de terre en sa minérale indifférence elle ne pense pas à des gros lots ne se réjouit plus ne se soucie plus ", "elle ne se soucie même plus de moi elle m’ aimait pourtant vous ses abaissées paupières êtes -vous encore intactes? et toi mère si blanche et jaune que j’ ose en un battement de paupières regarder dans ta caisse déjà pourrie mon amaigrie abandonnée toi qui remuais et toujours vers moi venais toi si morose maintenant et laconique en ta terreuse mélancolie couchée en ce silence noir de la tombe en ce lourd humide silence de terre de la tombe dis toi qui m’ aimais penses -tu quelquefois à le ton fils en ta tombe ne vivent que des racines des radicelles sans joie et de mornes créatures d’ obscurité à les incompréhensibles démarches et toujours silencieuses quoique effrayamment affairées peut-être en sa veule asphyxie rêve -t-elle impassiblement encore de moi comme en sa vie ou elle avait dans ses rêves toujours peur pour moi sous sa planche étouffante elle se demande peut-être si je n’ oublie pas de boire quelque chose de chaud le matin avant de partir pour le travail ", "il ne se couvre pas assez murmure peut-être la morte il est si délicat il se fait des soucis pour tout et je ne suis pas là murmure un peu la morte pas vrai elle ne rêve pas de moi ne pense jamais elle est morne en son terreau et dessus il y a la vie et l’ ivresse légère de le matin et le gros soleil apparu elle est paralytique et desséchée en son gras terreau parcheminée et et là verdissante ancienne jolie maman de mes ans squelette à le demi insensible malgré mes lentes larmes sourde impassible tandis qu’ au-dessus d’ elle de petits morceaux de création se réveillent s’ affairent pour joyeusement vivre et se reproduire et assassiner sous l’ œil bienveillant de dieu ", "sur un arbre au-dessus de sa tombe matinale un écureuil se frotte les pattes de devant bonne affaire il y a beaucoup de noix cette année sur sa tombe matinale le ciel est d’ un géant bleu puissant et les petits oiseaux lancent leurs joyeux chichis et leurs innocences dans l’ aube fleurie leurs angéliques commérages de le réveil et de les prestes envols leurs poèmes de sous leurs doux glaçons pointus d’ appel et toutes leurs disponibilités liquides et à l’ exception de le coucou idiotement obsédé de jouer à le cache-cache tous ces oiselets lancent leurs bonjours à le papa soleil et que c’ est chic de vivre à l’ air frais crient ces petits chéris fiérots troubadours huppés et complètement saouls de clarté qui maintenant viennent en diverses affables polkas picorer sur l’ herbe de sa tombe en somme on s’ installe dans le malheur et quelquefois on se dit qu’ on n’ y est pas si mal que après tout fumons donc une cigarette tandis que l’ idiot de la radio parle d’ une importante déclaration d’ un important chef d’ etat l’ idiot savoure cette déclaration s’ en délecte e" ]
[ "je le sens il me semble déjà que j’ y domine –orgueilleux ah a c’ est ce que t’ a dit notre frère pourquoi toi me le redis -tu maintenant ", "a salué profondément le général orgon je sortirai d\\' ici avec vous !...-restez mon père a dit lucie est moi qui reconduirai respectueusement m. soyez assez bon pour attendre m. voudra bien vous tenir compagnie un instant vous êtes irrité ne vous montrez pas ainsi ", "le capitaine rechargea le poêle croyait -il ce que louis venait de dire en tout cas l’ autre ne répondait pas à ses regards interrogateurs il secouait célestin —va -t’en capeler l’ écoute d’ artimon le matelot se frottait les yeux ne comprenait pas ", "elles me font rire avec leur dégradation je voudrais voir mmebrun vivre avec un salaire de manœuvre les ouvriers valent fois ces gens-la il comprenait bien que ces protestations étaient insuffisantes qu’ elles ne compensaient pas son passage de l’ autre côté de la barrière c’ était comme un acte timide de bonne volonté impuissante qui laissait le monde intact il défendait à sa femme de faire partie de les œuvres elle cédait mais elle pensait avec regret que les œuvres lui auraient pourtant permis de monter encore d’ un degré dans le monde de voir les dames nobles qui dirigeaient les œuvres d’ être reçue par elles sous prétexte de charité et elle répondait vraiment je ne peux pas m’ occuper de charité je suis tellement prise par mon mari mon fils ma maison je sais bien que c’ est peut-être de l’ égoïsme mais vous me pardonnerez n’ est -ce pas —nous sommes désolées disaient les dames et anne pensait avec une sorte de colère contre antoine qu’ il ne se dépouillerait jamais de sa première peau elle pensait à le cette formule grossière qu’ elle eût rougi de pron", "alors vous avez fait un héritage il est d’ accord pour le braquage lui murmure bus en clignant de l’ œil bravo s’ arrose il s’ empare secco d’ une betterave et la tutute à le goulot comme un malpropre ", "qu’ est -ce que vous allez faire? —rien je n’ empêche qu’ elle frissonna il est vrai qu’ elle n’ était vêtue que de soie il n’ avait pas fait de testament —est -ce que je sais moi?... est -ce que vous croyez qu’ on s’ occupe de ces choses -là quand tout va bien raymond était un chic type je elle pleurait tout en marchant sans bruit ", "spectateurs et saltimbanques se tordaient les côtes à le contempler saladin immobile vert de honte et de rage cela dura longtemps quand saladin releva ses paupières ses yeux saignaient comme ceux de les oiseaux de proie il regarda le public d’ abord puis petite-reine et s’ enfuit poursuivi jusqu’ à le fond de la coulisse par ce grand éclat de rire qui devait bouleverser destinées iv noir tu veux toujours faire à le ta tête blanc-bec dit madame canada à le saladin qui rentrait dans la coulisse les sourcils froncés et la tête basse ", "il va\\n' être forcé de solliciter un emploi quelconque il croit vous connaître assez pour espérer\\n' que cette humble situation ne vous épouvantera pas a -t-il raison oh oui certes répondit -elle fièrement mais je suis si émue si troublée madame ", "cependant ariadne ne devait pas se remettre de cet affront —on peut me parler ainsi pensait la jeune cantatrice assise sur le petit canapé de sa chambre dans l’ état de découragement qui suit les grandes indignations il y a des hommes qui croient avoir le droit de m’ insulter froidement de propos délibére comment me justifier qui me sauvera? qui leur criera à la face vous mentez la ̂chement ariadne n’ attendait de secours de personne; aussi prit -elle dès lors la résolution de se retirer de plus en plus de le monde à le milieu de lequel elle vivait le sacrifice fut accompli sans apparat sans retours amers et même sans regrets ", "piqué à le vif par cette voix trop jeune et pourtant si gênante d’ inquisiteur je cherchais le trait le plus blessant je n’ avais pas– décidément– la conscience tranquille —est -ce marino qui t’ a soufflé la question PROPN ne questionne jamais mais PROPN n’ aime pas les poètes de le moins pas à l’ amirauté " ]
elle est soigneusement entravée la pouliche ne ruera pas campé sur ses fortes cuisses monstrueux et taurin le capitaine déboucla son ceinturon un long hurlement farouche s' éleva de la corbeille d' œillets tandis que d' autres hurlements plus terribles encore partaient des ormes à le milieu de le crissement de les liens qui se tendaient il se releva congestionné et triomphant
[ "claironna -t-il la victime se tordait à le terre dans l' étau de les sergents des taches de sang frais rougissaient la chair et le linge vous messieurs! fit qui se rebouclait schimmel déclina d' un geste cette invitation ", "il eût sans doute étrenné cette virginité de choix mais passer en second fût -ce après son capitaine ne lui convenait guère le spectacle seul ici agréait à son dilettantisme cruel moins difficiles les autres lieutenants se faisaient des politesses —après vous monsieur —non monsieur après vous ", "—je n' en ferai rien monsieur; passez devant s' il vous plaît ils se mirent enfin d' accord et tous l' un après l' autre chacun selon son rythme et son temps personnel assaillirent le corps de mademoiselle de saint-elme à le troisième la jeune fille ne réagissait plus que convulsivement des sergents l' avaient déjà la ̂chée et quand hiérarchiquement fut venu le tour de le feldwebel il ne restait plus que à le surveiller encore l' attitude de plus en plus inerte de la malheureuse ", "le vice-feldwebel succéda à le schlapps la violée était maintenant comme morte sa tête décolorée gisait les yeux mi-clos et la bouche entr' ouverte sur la couche de les œillets jaune d' or ocellés de belles macules pourpre velouté aucun cri aucun gémissement ne sortait plus des fleurs par contre les ormes hurlaient toujours ", "il en émanait cris parallèles et continus l' un aigu et ondé comme une sirène l' autre rauque et coupé d' horribles sanglots nos vociférations écumantes et nos clameurs de stupre réussissaient à le peine à les couvrir mais comme l' avait voulu kaiserkopf il semblait que nous en fussions excités davantage a mesure que le supplice se prolongeait l' ivresse et la luxure redoublaient en nous leur vésanie nous étions autour de ce corps ravagé et souillé comme une harde de loups en rut affamés à la fois de sang de chair et d' accouplement ", "éclatait d' énorme joie et d' immondice sans se départir de leur politesse à le laquelle ils savaient allier la plus invraisemblable grossièreté les lieutenants lui tenaient tête sur le même ton les yeux fauves de schimmel étincelaient un rictus de tigre relevait par moment sa lippe et plissait ses balafres quant à les sous-officiers le groin frémissant et le rein bandé ils n' attendaient que le signal de leur ruée successive ", "les sergents donnèrent: d' abord puis puis puis le corps se marbrait de meurtrissures bleues ce fut ensuite le tour de les aspirants en raison de sa noblesse le baron prit le pas malgré le deuil récent ou ̀ il était de il n' hésita pas à le fournir sa monte et son violent s' évertua sans défaillance sur la martyre ", "PROPN s' empressa de s' enfoncer avec volupté sur sa trace quand sa fornication se fut faite la voix de ruffian de retentit: vous la mariée ne donnait plus signe de vie —allez -y monsieur l' aspirant me cria horriblement fusil en main et baïonnette à le canon ", "je vais vous la réveiller!... mes tempes tournoyaient un vertige me poussait à l' abîme je me jetai comme un somnambule dans l' égout de ce ventre et ce ventre se mit soudain à le palpiter monstrueusement la baïonnette de wacht-am-rhein le fouillait en même temps que ma virilité et je me trouvai inondé d' un flot chaud tandis que s' achevait dans un spasme d' agonie la vie de la vierge française " ]
[ "oui et je tiens de bonne source qu’ on veut se débarrasser de lui car il est insatiable et a ruiné presque entièrement notre société par ses prélèvements anticipés on n’ attend qu’ une bonne occasion pour le remplacer à la faveur d’ un doublement de capital doubler le capital! ou plutôt le remplacer car il est croqué; je le sais pertinemment ", "tout en regardant curieusement les exercices de les bêtes féroces elle sut glisser à sa mère quelques mots qui mirent à le courant mme de grandfert et la firent manœuvrer dans son sens le sportsman et m. de grandfert les ayant rejoints PROPN déploya une vraie stratégie de diplomate émérite pour arriver à ses fins elle flatta tant et si bien les brandas PROPN si habilement son père et sa mère qu’ à le sortir de le spectacle on causait de le voyage à le hautefort et que m. de brandas promit même d’ écrire pour y annoncer leur prochaine arrivée il mit pourtant une condition à le ce départ si la chasse de villegrix promettait d’ être très belle il trouvait plus raisonnable de s’ en tenir là à le lieu d’ aller à le loin dans une saison déjà froide et dans un pays où le climat est rigoureux ", "le tailleur pousse dédaigneusement de le bout de le pied sous l’ établi la humiliée comme un paquet de loques PROPN sent que c’ est tout son passé qu’ on lui a fait quitter PROPN qu’ est -ce à le dire quitter! voici qu’ on lui défend même de se souvenir il faut rompre avec les vices de votre éducation première dit sévèrement m. principal qui ne dissimule pas sa méfiance et pour faciliter cette régénération on décide que l’ élève maugendre ne sortira du\\n' collège que tous les premiers dimanches de les mois ", "il regardait touchait tournait retournait essuyait polissait tout cela comme aurait pu faire une personne raisonnable et soigneuse comme s’ il eût senti par un isolement précoce l’ importance de le dépôt dont il était chargé par son maître ne s’ apercevant seulement pas que geneviève et moi nous le regardions de le coin de l’ œil quand il eut fini sa revue il replia tout rangea tout dans différents papiers et remit tout dans le sac qu’ il noua avec soin par la gueule puis ôtant de nouveau sa veste il ouvrit sa chemise de grosse toile dont la rudesse et la couleur faisaient ressortir la finesse et la délicate blancheur de sa peau d’ enfant il prit des mains et enleva de son cou un long collier de crin noir à le bout de lequel était suspendu sur son sein un objet apparemment plus précieux et plus personnel qu’ il posa sur la table qu’ il retourna avec des doigts encore plus soigneux et qu’ il examina avec des yeux encore plus attentifs c’ était une large boîte ronde et plate en étain ou en fer-blanc battu comme celles où les pèlerins portent leurs reliques et les mate", "—ton nez je n’ achevai pas ayant toujours eu l’ horreur de les plaisanteries faciles mais j’ éclairai desmachins sur le rôle de ricord dans la société contemporaine jours se passèrent un matin desmachins entra chez moi pâle mais les yeux résolus —tu sais j’ y suis décide quoi? —à aller chez ricord —mais encore une fois tu n’ es pas malade ", "–absolument certain il m’ a tout sacrifié: famille religion petite patrie prenez -en votre parti bruno est perdu pour vous jamais je ne vous le rendrai pour toute sa vie il est à le moi ", "a encadrer chic ils sont tous de belfort et maintenant à l’ atour de nesle lesieur vous l’ offre monseigneur le duc d’ aumale dos à le mâle le pas de les lanciers ", "a la première m’ safa nos amis français nous quittent avec des souhaits de bon voyage pour rentrer à le fez et nous continuons seuls pour plusieurs jours avec notre petite escorte d’ arabes entre fez et il y a m’safa c’est-à-dire étapes jalonnées chacune par un puits d’ eau buvable qui s’ ouvre sans le moindre rebord à le milieu de les sentiers on fait généralement la route en jours ou quelquefois en pour les dames de le sérail mais nous comptons bien arriver ce soir et même de bonne heure avec nos mules choisies et toutes fraîches ", "que n’ aurait -on pas donné une heure plus tôt pour savoir seulement qu’ un ou avaient survécu qui sait si mon mari est de ceux-là se demandait mistress avec angoisse on résolut de redescendre immédiatement à la baie où l’on serait plus à le portée d’ avoir des nouvelles chemin faisant les matelots abattaient à le coups de hache de grosses branches d’ arbres dont ils faisaient des perches et des pieux le veau fut dépecé fiché sur ces broches et emporté ", "il arrivait demain? silence texto elle dîna à le whisky elle fit un tour à l’ étage pendant que sa mère sortait la bûche les nains patineurs sur le glaçage lui rappelaient chez jessie à des galaxies d’ ici " ]
elles ont le droit de visiter le condamné de demeurer seules avec lui et de se charger des recommandations qu’ il peut avoir à le faire à sa famille dit m. on les laisse pénétrer dans le cachot? avec d’ autant plus de facilité que le condamné est hors d’ état de faire usage de ses mains et qu’ elles n’ ont absolument rien à le craindre puis le volubile sous-gouverneur poursuivit: –elles sont couvertes d’ un voile épais et on ne pourrait les reconnaître quand l’ exécution a eu lieu si les chirurgiens ont renoncé à l’ autopsie de le corps elles viennent prier auprès de le cadavre qui n’ est enterré que le soir après le coucher de le soleil
[ "le français s’ était pendant ce temps approché de le cadavre les femmes n’ avaient point bougé seuls les enfants avaient levé la tête vers lui d’ un air curieux mais sans se soucier de savoir si c’ était ou non permis par les règlements il avait soulevé la partie de le drap qui recouvrait la tête de le cadavre et jeté un regard furtif sur le cou pour juger de l’ effet produit par la strangulation le visage était tuméfié la langue pendante et enflée le cou portait un cercle bleuâtre et la corde avait dû serrer fortement les chairs ", "–cet homme n’ était pas vigoureux murmura -t-il cependant il n’ a dû mourir qu’ à le bout de à le minutes résistera davantage cette réflexion faite le français ressortit et trouva dans le couloir m qui continuait à le donner de les explications à le m. –quant à les écoliers de christ’s que vous voyez -là disait le sous-gouverneur je vais vous expliquer leur présence ", "–en effet dit m. je ne vois pas trop ce qu’ ils viennent faire dans ce cachot –vous savez reprit m. robert que le collège a été fondé par le roi édouard ce prince qui mourut à l’ âge de ans était comme vous savez le fils de jeanne et de le roi jeanne avait été dame d’ honneur de la précédente reine la malheureuse anne de boleyn –je sais cela dit m. qui se piquait de connaître l’ histoire de son pays ", "PROPN avait élevé son fils dans le respect et la vénération de cette princesse infortunée qui avait porté sa tête sur le billot aussi le jeune roi en fondant et créant en faveur des élèves qui y seraient admis différents priviléges lui imposa -t-il l’ obligation de veiller les suppliciés jusqu’ à l’ heure de les funérailles en mémoire de la royale victime à le chaque exécution on choisit le plus ancien écolier et le plus nouveau et tous viennent passer quelques heures auprès de le cadavre comme le chirurgien paraissait ne savoir que très-imparfaitement l’ anglais m. un peu revenu de son émotion se fit un devoir de lui traduire l’ explication donnée par sir m puis ils passèrent de nouveau devant le cachot –vous avez vu un supplicié dit sir ", "je vais vous montrer un condamné à le mort il y en a donc un autre? fit m. –oui –depuis quand est -il condamne –depuis hier –comment s’ appelle -t-il? ", "–qu’ a -t-il fait –c’ est lui qui a tenté d’ assassiner un banquier m. dans un sourire dédaigneux vint à les lèvres de m. un banquier fit -il vous êtes bien honnête vous pourriez dire un usurier ", "le sous-gouverneur fit jouer les verrous et la serrure de la seconde porte qui ouvrait sur le corridor alors des rugissements qui n’ avaient rien d’ humain parvinrent à les oreilles de les visiteurs bulton ce colosse à le dur visage était couché sur son lit de camp il avait une ceinture autour de le corps et cette ceinture lui attachait les bras par derrière on lui avait pareillement mis des entraves à les pieds ", "bulton hurlait écumait maudissait ses juges criait qu’ il ne voulait pas mourir le chirurgien le regarda soudain le bandit se tut cet homme qu’ il voyait pour la première fois exerçait sur lui tout à le coup une véritable fascination PROPN qui était toujours de la plus belle humeur lui dit: –à quoi bon vous désoler ainsi mon ami? vous ne serez pendu que le janvier ", "vous avez jours pleins devant vous –je ne veux pas mourir hurla bulton –et puis c’ est si vite fait dit encore l’ excellent sir robert vous n’ avez pas le temps de vous en apercevoir " ]
[ "il est moins que jamais question de mon retour à le paris le marquis me doit trouver à le grignan quand il y viendra prendre ses quartiers d’ hiver et je te le puis bien avouer s’ il ne tient qu’ à le moi il y aura bientôt de par le monde une marquise de grignan la comtesse a prié tante isabeau de pressentir mon père à le sujet de ce mariage je ne doute point que sa réponse ne soit telle que je la souhaite une alliance avec l’ illustre famille de les adhémars ne peut être que favorablement accueillie tante isabeau va donc réaliser son rêve faire se conclure un mariage ", "demain tu auras ton cheval tes pistolets et tu suivras ton destin mon destin ne fut pas gracieux pour commencer une année ne s’ était pas bien écoulée depuis la nuit de les révélations que voici la première bataille avec la potéra dont je me rappelle je n’ avais pas encore mon arquebuse mais je pouvais à le pas cribler avec mon pistolet une caciula accrochée à un arbre et faute d’ occasion de cribler une poitrine ennemie je m’ amusais à le décharger mes pistolets dans les caciulas dans la lune ou à l’ oreille de mon coursier ", "il vous a dit que ma présence ici était seule un obstacle à le voyage qu’ il a à faire à le cap eh bien je ferai ce voyage avec lui vous monsieur PROPN moi-même ", "après le drame de l' après-midi ces braves gens ne devaient pas voir d' un bon oeil de les chiens étrangers dans leur village après s' être consultés mes amis se dirigèrent d' un autre côté et malgré une obscurité devenue tout à le coup épaisse se mirent à le marcher d' un bon pas espérant atteindre en peu d' instants un hameau une ferme une maisonnette quelque chose enfin où on voulût bien leur permettre de passer la nuit la pluie comme je vous ai dit tombait fine serrée froide et le vent qui soufflait avec violence gémissait tristement dans les arbres et courait dans la plaine en poussant des hurlements de bêtes fauves c' était lugubre d' un autre côté comme mes amis recevaient ce vent et cette pluie en plein visage leur marche était pénible ils n' avançaient que difficilement et se fatiguaient beaucoup ", "puis il s’ impose enfin de savoir s’ il va rappeler sonia ou pas et le spectacle urbain dans l’ ordre à le mesure qu’ il s’ approche de la rue d’ amsterdam en zigzaguant sur les trottoirs entre les étrons de chiens offre notamment un type à le lunettes noires qui extrait un gros tambour d’ une rover blanche une petite fille qui déclare à sa mère qu’ elle a choisi tout bien réfléchi l’ option trapèze puis jeunes femmes qui s’ entre-égorgent pour une place de parking suivies d’ une camionnette frigorifique qui s’ éloigne à le bonne allure en arrivant à la galerie ferrer est retenu un moment par un artiste qui vient de la part de rajputek et désire exposer à le ferrer ses projets c’ est un jeune plasticien goguenard et sûr de lui qui a plein d’ amis dans le milieu de l’ art et ses projets aussi sont comme ferrer en a vu plein cette fois à le lieu d’ accrocher un tableau sur un mur il s’ agit de ronger à l’ acide à la place de le tableau le mur de le collectionneur petit format rectangulaire profondeur mm je développe l’ idée de l’ œuvre en négatif si vous voulez expliqu", "c’ est lui qui m’ a prouvé que le mal même qu’ on fait peut servir quand on sait raisonner dessus fois par jour il me répète ce que je n’ oublierai jamais mon torio chacun se fait sa destinée et la tienne sera -t-elle d’ être horloger puisque tu t’ entends déjà si bien à le faire parler les muets lui demanda claude chardet en écoutant le tic -tac régulier qui faisait une basse grêle à le cet entretien je ne sais pas monsieur répondit le jeune garçon mais tout ce qui est mécanisme m’ intéresse ah! vraiment s’ écria l’ oncle philibert ", "et merci je rigole tout seul comme une tranche de pastèque sauf que mes dents sont plus blanches que des pépins de pastèque qu’ est -ce qui t’ amuse murmure tendrement ses yeux sont soulignés par la gratitude la vie je lui réponds sans me gratter ", "il a les bras devant lui sur la table ces manches galonnées comme s’ il fallait être déguisé en maréchal pour se coltiner des sacs de courrier il regarde sans bouger on n’ entend rien dehors PROPN est assis à le côté de lui et il pourrait le voir en jetant un coup d’ œil mais à le quoi bon il a un panama et des gants jaunes chic comme un manet il est extrêmement calme rajeuni la barbe bien taillée il a eu enfin de quoi se faire mettre un appareil pour remplacer ses dents perdues et son oreille est -ce qu’ elle a repoussé ou n’ est -ce pas plutôt un de ces bouts de chair plus vrais que la chair qu’ on fait en amérique en carton bouilli ou cuir peint et surtout c’ est fini cet œil sourcilleux cette bouche tyrannique elle est tombée la grande colère il est détendu et paisible il a des certitudes heureuses et sûrement sur ce chemin de certitude il peint toujours et mieux plus lentement plus magistralement dans un grand atelier clair à le paris dans les beaux quartiers et si on vient l’ y voir c’ est une si jolie femme qui vous fait entrer et asseoir plus belle que marie g", "–ce n’ est pas une raison –si ce qu’ on veut on le peut –je ne demanderais pas mieux mais ...–assez monsieur pythagore et je vous promets qu’ avant mois rose sera mariée –a la bonne heure –alors vous reprendrez cette amabilité qui va à le cœur et vous me rendrez tout votre amour ", "elle refusait d’ y toucher c’ est imre qui fit le ménage en son absence .lorsqu’ elle passa la porte de la maison à le bord de les rails soutenue par son frère ne ressemblait plus à la jeune fille pleine de vie qui en était partie quelques années plus tôt sa nouvelle démarche genoux vissés cuisses serrées l’ empêchait de se déplacer rapidement elle oscillait sans cesse refusait de s’ asseoir la douleur entre ses jambes était trop lancinante " ]
marchait sur le trottoir il se trouva à une centaine de mètres d' elle elle venait de sortir elle était encore devant sa maison quand elle le vit elle se cacha derrière un pilier de le portail le récit de cette nuit fait par jean à le lol elle-même contribue il me semble à son histoire récente c' en sont là les derniers faits voyants
[ "après quoi ils disparaissent à le peu près complètement de cette histoire pendant ans PROPN ne la vit pas sortir il crut à une promeneuse qui avait peur de lui d' un homme seul si tard la nuit le boulevard était désert la silhouette était jeune agile et lorsqu' il arriva devant le portail il regarda ce qui le fit s' arrêter ce fut le sourire craintif certes mais qui éclatait d' une joie très vive à le voir venir le tout-venant lui ce soir-là ", "il s' arrêta lui sourit à son tour elle sortit de sa cachette et vint vers lui rien dans sa mise ou son maintien ne disait son état sauf sa chevelure peut-être qui était en désordre mais elle aurait pu courir et il y avait un peu de vent cette nuit-là il était fort probable qu' elle avait couru jusque -là pensa justement parce qu' elle avait peur depuis l' autre bout de ce boulevard désert ", "je peux vous accompagner si vous avez peur elle ne répondit pas il n' insista pas il commença à le marcher et elle fit de même à son côté avec un évident plaisir presque flâneuse ce fut lorsqu' ils atteignirent la fin de le boulevard vers la banlieue que PROPN commença à le croire qu' elle n' allait pas dans une direction précise ", "cette conduite intrigua évidemment il pensa à la folie mais ne la retint pas ni l' aventure elle jouait sans doute elle était très jeune ", "vous allez de quel côte elle fit un effort regarda de l' autre côté de le boulevard d' où ils venaient mais ne le désigna pas c'est-à-dire dit -elle il se mit à le rire et elle rit avec lui aussi de bon cœur venez allons par là ", "docile elle rebroussa chemin comme lui quand même son silence l' intriguait de plus en plus parce qu' il s' accompagnait d' une curiosité extraordinaire de les lieux qu' ils traversaient fussent -ils d' une complète banalité on aurait dit non seulement qu' elle venait d' arriver dans cette ville mais qu' elle y était venue pour y retrouver ou y chercher quelque chose une maison un jardin une rue un objet même qui aurait été pour elle d' une grande importance et qu' elle ne pouvait trouver que de nuit j' habite très près d' ici dit PROPN ", "si vous cherchez quelque chose je peux vous renseigner elle répondit avec netteté: rien s' il s' arrêtait elle s' arrêtait aussi il s' amusa à le faire mais elle ne s' aperçut pas de ce jeu ", "il continua il s' arrêta une fois assez longtemps elle l' attendit cessa le jeu il la laissa faire à sa guise tout en ayant l' air de la mener il la suivit ", "il remarqua qu' en faisant très attention en lui donnant l' illusion à le chaque tournant de suivre elle continuait le mouvement elle avançait mais ni plus ni moins que le vent qui s' engouffre là où il trouve de le champ il la fit marcher encore un peu puis il lui vint à l' idée pour voir un peu de revenir dans le boulevard ou ̀ il l' avait trouvée elle se braqua tout net lorsqu' ils passèrent devant une certaine maison il reconnut le portail PROPN où elle s' était cachée la maison était grande " ]
[ "fit -il d’ une voix non perceptible pour tout autre que rose-de-corail ils étaient habitués à se parler ainsi sans bruit en ces minutes d’ angoisse où l’ instant qui suivait pouvait être celui de leur arrestation de leur éternelle séparation –non fit rose-de-corail mais j’ ai besoin de te parler et la lumière me gêne –parle qu’ as-tu à le me dire –tu le sais jean murmura -t-elle en l’ étreignant plus étroitement toutes les misères possibles je les supporterai de le moment que tu es près de moi j’ aimerais mieux mourir jean plutôt que de chercher hors de toi une vie moins malheureuse ", "venez tout de même répondit qui serra la main de durtal et enfuit vi. oui jesais bien quand j\\' ai avoué devant elle que je ne savais pas encore quelle histoire de saint j\\' écrirais mme bavoil la chère mme bavoil ainsi que appelle est écrié et la vie de jeanne de matel mais ce n\\ est pas une biographie dont la matière soit ductile et qu\\ on puisse aisément manier exclama durtal qui rangeait les notes entassées peu à le peu sur cette vénérable et il réfléchissait ce qui est inintelligible se dit -il est la disproportion qui existe entre les promesses que PROPN lui fit et les résultats elles obtinrent ", "leur attitude est si hostile leurs papotages si bruyants que l' orateur s' arrête monsieur le président dit -il faites taire ces sans-culottes en et en son opposition ne se relâche pas vraiment écrit -elle le er septembre cette marie-antoinette est trop insolente et trop vindicative pour ne pas prendre plaisir à la remettre à sa place mais pendant l' hiver de le séjour de paris se révèle à le elle tout à le coup comme dangereux et elle part pour PROPN recommandant sa fille qui n' a pas émigré à le PROPN aimez -la lui écrit -elle aimez-moi en attendant que nous puissions nous dire: aimons-nous en exil elle conserve son empire même chez les anglais sa réputation d' esprit demeure parfaitement assise et quand elle rentre officiellement en france à la suite de l' amnistie de le avril —elle y est cachée depuis un certain temps —on la retrouve vieillie mais toujours pétillante dans ses propos et jeune dans ses enthousiasmes et ses indignations ", "un orage à le sud pesait sur la ville PROPN l’ attendait prostré tous concierges dehors sur les trottoirs arrosés et fumants par un temps comme marianne s’ en paie de sentir la rousse car elle savait que l’ étrange chevelure pourprée de mme espivant ne devait rien à les teintures de temps en temps elle accordait une pensée pauvre gosse sans conviction à le toni imaginait froidement le corps couché délié la beauté inanimée d’ un enfant qui avait voulu dormir à le jamais c’ était son droit ", "—vous prétendez être sorti peu après une heure de le matin de le bar de les tilleuls ce que confirme le patron par contre il ignore à le quelle heure vous y êtes entré rien ne prouve jusqu’ à le présent que ce n’ était pas après minuit et que vous n’ avez fait qu’ entrer et sortir pour vous créer un alibi —vous avez interrogé tous les membres de le cercle qui se trouvaient cette nuit-là dans les salles de jeux —vous savez fort bien que nous n’ avons pas encore eu l’ occasion de le faire et qu’ aujourd’hui dimanche le cercle et le bar sont fermés —vous avez tout le temps moi aussi ", "j’ ai frères et sœurs dont je suis l’ aîné et le père est toujours malade —alors voilà francs de plus et si on t’ ennuie pour cet argent écris-moi je certifierai que tu l’ as gagné à le mon service ce qui est la vérité le petit limousin fondit en larmes ", "d’ ailleurs la porte fermée pour paul l’ est aussi pour elle ils ont donc tout le temps d’ achever ce qu’ ils ont commencé et ne seront point dérangés dans leur œuvre soulève la tête de l’ empereur et voyant qu’ il reste sans mouvement il le fait porter sur le lit alors seulement entre l’ épée à la main; car fidèle à son double rôle il a attendu que tout fût fini pour se ranger parmi les conjurés à la vue de son souverain à lequel beningsen jette un couvre-pied sur le visage il s’ arrête à la porte pâlit et s’ appuie contre le mur son épée pendante à son côté allons messieurs dit entraîné dans la conspiration un de les derniers et qui seul pendant cette fatale soirée a conservé son inaltérable sang-froid il est temps d’ aller prêter hommage à le nouvel empereur oui oui s’ écrient en tumulte les voix de tous ces hommes qui ont maintenant plus de hâte à le quitter cette chambre qu’ ils n’ ont mis de précipitation à le y entrer oui oui allons prêter hommage à l’ empereur ", "évidemment pour moi une pensée triste profondément triste dominait le prince malgré lui à le milieu de l’ étourdissement de l’ hébétement passager où il cherchait à se plonger je remarquai sur sa physionomie une expression de dégoût de colère concentrée lorsque ballotté et là par le courant de cette tourbe ignoble il était brutalement repoussé ou apostrophé en langage de les halles un quart-d’heure après notre arrivée voulant sans doute triompher de ces délicatesses inopportunes et s’ étourdir jusqu’ à le vertige choisit l’ occasion d’ un galop furieux qui tourbillonnait dans la salle prit sans façon par la taille une horrible bergère isolée qui se prêta de la meilleure grâce à le cet enlèvement et se précipita avec sa danseuse à le milieu de la ronde effrayante en poussant comme les autres danseurs des cris forcenés d’ un saut je fus sur les marches de l’ escalier qui conduisait à les galeries latérales de la je pus presque toujours suivre le prince de le regard ", "alors de le haut de l’ observatoire d’ où elle dominait les rues de le village et les routes blanches à le travers les prairies vertes et les champs jaunes elle vit se répandre la fourmilière noire de les ouvriers qui grouillant d’ abord en un gros amas compact ne tarda pas à se diviser en plusieurs courants à se morceler à l’ infini et à ne former bientôt plus que des petits groupes qui eux-mêmes s’ évanouirent promptement la cloche de le concierge sonna et la voiture de m. monta l’ allée circulaire à le pas tranquille de le vieux coco cependant elle ne quitta pas encore sa chambre mais comme il le lui avait recommandé elle fit sa toilette en se livrant à une véritable débauche d’ eau de cologne aussi bien que de savon d’ un bon savon onctueux mousseux tout parfumé de fines odeurs et ce fut seulement quand la pendule placée sur sa cheminée sonna heures qu’ elle descendit elle se demandait comment elle trouverait la salle à le manger mais elle n’ eut pas à la chercher un domestique en habit noir qui se tenait dans le hall la conduisit presque m. entra ", "il s’ en plaignit à le emma qui lui dit que de son côté elle s’ apercevait de quelque changement dans les manières de son mari à le son égard PROPN resta jours à le godesberg puis sous prétexte que PROPN réclamait sa présence pour des réparations indispensables il traversa le fleuve et la petite gorge de montagnes qui séparaient seuls un domaine de l’ autre et quitta le château à le bout de jours il reçut des nouvelles d’ emma elle ne comprenait rien à le caractère de son mari; mais de doux et bienveillant qu’ elle l’ avait toujours connu il était devenu défiant et taciturne " ]
on déchiffre il s’ agissait d’ une prime exceptionnelle cela va de soi l’ administration n’ éprouvant aucune envie de perdre tant de pécune une somme presque aussi considérable que la recette de le jour avait jugé dans sa haute sagesse qu’ en pareille occurrence &surtout avec un brouillon tel que le phénomène en spectacle il importait de rafraîchir un peu beaucoup la mémoire à le tout un chacun –attention messieurs s’ il vous plaît clama le régisseur voici sans en rien omettre le texte de la loi: établies sous le règne d’ iphitos en élide le ii de le mois d’ hécatombéon de la olympiade par les juges de les nouveaux jeux olympiques définitivement amendées selon les exigences&le goût modernes par les délégués des académies de lyon de marseille d’ arles de bordeaux de toulouse de nîmes&de mauhors en la grand’salle de l’ hôtel de ville d’ aix en provence le de le mois de mai de l’ année1848 de l’ ère chrétienne de la république française article premier si un simple demi -tour après la poignée de main traditionnelle le combat peut s’ engager immédiatement
[ "tenus sont les adversaires de ne s’ aborder qu’ à le mains plates art. il est expressément défendu de s’ appréhender au-dessous de la ceinture art. ", "également interdit à les athlètes de se donner des coups de tête de poings ou de coudes &de chercher à se contraindre en dehors de les moyens licites ci-dessous spécifiés art. si on a la faculté d’ user de le collier de force s après minutes de lutte il est loisible de prendre un temps de repos ", "s’ il n’ est pas toléré de passer la jambe l’ un ou l’ autre de les lutteurs toutefois a le droit même étant debout de placer ses jambes entre ou contre celles de son adversaire sans qu’ on y puisse voir de fraude art. que tout combattant est enlevé dès que ses pieds ont quitté le sable sine qua non on admet qu’ il accroche ses jambes à le celles de son antagoniste art. une fois par terre les athlètes sont libres d’ entrelacer leurs jambes comme bon leur semble art. vii si en aucun cas soit dans la lutte debout soit dans la lutte à le terre il n’ est permis de saisir l’ adversaire à les jambes ni de l’ empoigner par sa ceinture ou par son caleçon ", "un temps d’ arrêt est accordé sur-le-champ pour voiler leur nudité à les lutteurs dont la ceinture s’ est défaite ou dont le caleçon s’ est déchiré art. si l’ un de les adversaires fait le pont c’est-à-dire s’ il ne s’ appuie à le terre que de la nuque&des talons rien n’ empêche le second de se coucher ou de se mettre à le cheval sur le premier afin de le réduire complètement art. ", "on n’ exigera point d’ un lutteur qu’ il opère plutôt debout qu’ à le terre ni de la ̂cher prise art. x. toute lutte est terminée dès que les épaules de l’ un de les athlètes en présence ont simultanément touché ne fût -ce que pendant une seconde art. si on appelle coups roulés ceux durant lesquels l’ un de les antagonistes tombé passe si rapidement d’ une épaule à l’ autre que l’on ne saurait établir si les omoplates ont frappé le sol en même temps dès lors le coup étant douteux la lutte doit être continuée un coup est nul si les adversaires tombent en même temps sur les épaules ", "annulés sont aussi tous les coups obtenus par des moyens non conformes à les règles ci-dessus relatées art. quand un athlète abandonne la lice il est considéré comme vaincu. dans ce cas le prix couronne bouquet écharpe glaive coupe caleçon ou ceinture d’ honneur insignes quelconques de victoire ou lot d’ argent appartient de droit à le champion qui n’ a pas déserté l’ arène art. et dernier ", "a la première réquisition de le public tout lutteur dont la chute semble contestable est obligé de laisser examiner par tous ses épaules imprégnées de sable &doit se retirer tout de suite après de la carrière s’ il est jugé vaincu certifié conforme à la minute de la charte sacramentelle de le lucatorial le directeur de les arènes maudurques innocent truquettil ancien avocat de le roy chevalier de saint-grégoire le grand &du médjidié cette lecture écoutée dans le plus grand recueillement par tous les spectateurs s’ acheva sans aucune observation de leur part; aussi le lecteur s’ adressant à les célèbres champions qui se dévoraient des yeux put -il accomplir aussitôt sa tâche selon les formalités prescrites il est bien entendu que votre lutte sera courtoise&bénigne athlètess? –jurez -le devant dieu ", "le tombeau-des-lutteurs leva sa droite&le bourreau-des-faubourgs sa gauche –or donc conclut le régisseur en quittant l’ arène chacun pour soi&dieu pour tous! allez hommes; faites votre devoir et de le haut de les gradins circulaires geignant sous son poids la foule entière –advienne que pourra! seuls face à le face les illustrissimes se fendirent l’ un sur l’ autre en même temps se tournèrent le dos coururent&se rencontrèrent à le milieu de la lice après avoir décrit un arc de cercle chacun d’ eux en sens inverse toi l’ honneur! –on te le cède ", "ils s’ embrassèrent comme pour s’ étouffer &leur embrassement dénoué se renoua s’ interrompit&se reforma pour se briser&se produire fois encore on l’ enseigne en statique en le démontrant: égales forces se neutralisent &rien n’ indique qu’ elles s’ exercent jusqu’ à le ce que l’ une l’ emporte sur l’ autre en l’ abolissant tels ces lutteurs à le peu près pairs on les regardait en silence &bien qu’ ils s’ efforçassent on se demandait tant il y paraissait peu si leur immobilité n’ était pas de l’ inaction &leur sourde persévérance une absence d’ ardeur a leurs haleines brèves ainsi qu’ à le leurs peaux transsudantes on s’ aperçut enfin de la méprise où l’on errait dès lors on se passionna pour cet âpre mais froid duel qui vraisemblablement ruinerait à le tout jamais la réputation sinon la vie de les duellistes " ]
[ "mais mon gorget tes mains sont glacées ton cœur bat –ce n’ est rien –et puis ton regard est tout drôle –j’ ai besoin de repos georges si tu me trompais –petite folle ", "j' ai rompu avec l' odalisque —et vous avez aussi bien fait de ne pas vous fourrer dans cette famille de mamamouchis la vieille est une madrée qui entend le français aussi bien que vous et moi je ne sais pas si elle croit que le citoyen louis est le messie que les turcs espèrent toujours voir tomber du ciel mais elle manigance un mariage entre sa fille et lui.guidamour ne m' apprenait rien .je lui demandai s' il avait des nouvelles de mademoiselle de cérignan ", "il appartient à le sylvain azuré qui est d' un bleu noir avec une bande blanche et à le je ne sais combien de mouches à le scie et à une espèce particulière de pucerons croyez -vous que l' aune ce bel arbre qui s' élève à le bord de l' eau ne soit fait que pour vous couvrir de son ombre pendant les heures ardentes de la journée croyez -vous qu' il n' ait pas autre chose à le faire que de devenir pour vous des échelles des sabots des pilotis non non l' aune nourrit plusieurs insectes entre autres celui appelé phalène de l' aune tout l' aune lui appartient cette phalène dont les ailes sont jaunes saupoudrées de brun a été auparavant une chenille singulière sa forme sa couleur tout est en elle exactement semblable à une petite branche d' aune de l' année précédente déjà un peu sèche pensez -vous que le cresson n' ait pas d' autre destination que d' entourer des poulets rôtis sur votre table ", "il faut te mettre en condition un peu loin d’ ici nous te donnerons pour faire la route je compris cela et je ne le blâmai pas monsieur chacun pense pour ses enfants c’ était pénible mais ce n’ était que juste je la remerciai je mangeai un morceau avec la famille le soir sur le bout de la table et j’ allai me coucher avec la servante après l’ avoir aidée à le approprier la maison et à le relaver les assiettes ", "plus exactement corrigea c’ est un millésime légendaire mais il n’ en reste plus que quelques bouteilles si ç a vous fait plaisir j’ essayerai de vous en trouver une monsieur j’ aurais quelques questions à le vous poser si cela ne vous ennuie pas bien sûr jeune fille tout ce que vous voudrez ", "–eh bien fit tout bas un de les hommes arrêtés devant la fenêtre mon pays je vous avais promis que vous verriez voyez -vous l’ autre pressait à le mains son front baigné de sueur glacée –ma femme balbutia -t-il en chancelant comme si la foudre l’ eût frappé: et mon maître ", "vous avez remarque le pauvre colonel en a encore un lambeau sur son uniforme mais la croix n’ y est plus ces mauvais allemands la lui auront arrachée lorsqu’ ils l’ ont fait prisonnier c’ est bien possible dit PROPN comme on était arrivé devant la maison de mlle il fallut se quitter clémentine tendit la main à le léon qui aurait mieux aimé la joue ", "dom basile s’ inclina modestement mauvepin répondit pour lui sire dit -il dom basile a un secret bien simple pour être ainsi fleuri et de belle humeur ah dit le roi il a un secret peut-être fit dom basile qui salua de nouveau ", "le terrible serait un sentiment une arrière-pensée chez lui que je ne pourrais pas atteindre que je ne devinerais même pas des appréhensions se formulèrent dans sa tête peut-être avait -il fait à sa mère le serment irrévocable puisqu' elle était morte de n' épouser jamais une femme divorcée il appartenait à une famille de traditions religieuses sévères et les circonstances ne permettaient guère d' espérer l' annulation de le mariage en cour de rome des larmes d' un découragement infini montèrent à les yeux de PROPN .puis comme l' immobilité de le cygne agaçait ses nerfs trop tendus d' anxiété elle se leva et enfantinement sans méchanceté lui lança un petit caillou l' indolent oiseau battit de les ailes et fit onduler son long cou ", "gloussa -t-elle ah vous venez de perdre une belle occasion de vous taire —ce n’ importe quoi est un air très connu et sublime figurez -vous est l’ hymne national de les secrétaires de direction? c’ est le canon de pachelbel " ]
une tigresse mes bons amis une tigresse teigneuse l’ agent parle couramment le français ajoute le général voilà qui facilitera vos rapports tu parles ravi d’ apprendre cette bonne nouvelle dis -je à le miss mahatma
[ "vous avez appris le français en france mazda c’ est la lumière me répond-elle passablement éberlué par cette singulière réponse je répète où avez -vous appris le français grandir c’ est nestlé rétorque sèchement la splendide créature ", "de le fin fond de mes étonnements je risque en anglais cette fois qui vous a enseigné le français personne me répond -elle avec fierté dans la langue de comprenez la reine d’ angleterre en redressant la tête comme une pouliche dont la photo-finish vient de consacrer la victoire je l’ ai appris toute seule la méthode assimil non dans un numéro de le magasine PROPN match que j’ ai trouvé à l’ aéroport ", "je l’ ai lu jusqu’ à le ce que je le retienne entièrement et elle ajoute en pur français pour échantillonner ses dires le broyeur PROPN rend possible partout l’ installation d’ un w.-c. il suffit d’ avoir l’ eau courante le général interrompt cet échange linguistique il est l’ heure de votre avion ", "partez pour le pays de les chiens galeux mes vœux vous accompagnent j’ essaie de bavarder avec notre collaboratrice mais elle ne répond pratiquement pas des monosyllabes et encore un brin farouche la reine de les services secrets ", "on a dû lui faire subir une éducation de choc je me suis d’ autor installé à son côté dans le zinc elle a mis sa ceinture et ne m’ a plus regardé pour ma part je n’ arrive pas à le détacher mon regard de ses jambes extraordinaires mes yeux sont ventouses plaquées sur des cuisses sublimes ", "le voyage bagdad-beyrouth me paraît court a l’ aéroport nous sommes attendus un type fondant se tient à la sortie près de le bureau de police le général nous a fourni de faux passeports je dis a pour ces cons de cartésiens qui pinaillent sur tout mais si c’ était que de moi comment que je vous enverrais quimper avec la bonne logique dans ces cas-là la logique c’ est du temps perdu ", "l’ homme en question porte un pantalon de lin blanc tout froissé et maculé de taches une chemise déboutonnée jusqu’ à le pubis et il tient une serviette de cuir sous le bras on dirait une grosse pédale il a des seins de femme un dargif de crémière une voix fluette un sourire effarouché de longs cils de biche et des yeux humides comme une jouvencelle regardant chanter hallyday en nous apercevant il se précipite ", "il fait une bise fougueuse à le mahatma ma jolie chérie glousse -t-il quelle joie de te revoir mon dieu ", "les beaux garçons qui t’ accompagnent tout en anglais ce qui rend le tutoiement plus délicat. j’ ai droit à un sourire capricieux mais c’ est PROPN qui hérite de le ticket princier un petit bout de langue rose se promène entre les lèvres charnues de notre accueilleur m’ est avis que la nuit il doit se déguiser en gonzesse et draguer dans les rues chaudes de la ville en anglais " ]
[ "toutes les têtes tournées vers le docteur restaient muettes impatientes les voix monotones de les autres professeurs dont les écoles étaient voisines retentissaient dans la rue silencieuse comme le murmure de les flots de la mer le pas de les inconnus qui arrivèrent en ce moment attira l’ attention générale le docteur sigier prêt à le prendre la parole vit le majestueux vieillard debout lui chercha de l’ œil une place et n’ en trouvant pas tant la foule était grande il descendit vint à le lui d’ un air respectueux et le fit asseoir sur l’ escalier de la chaire en lui prêtant son escabeau l’ assemblée accueillit cette faveur par un long murmure d’ approbation en reconnaissant dans le vieillard le héros d’ une admirable thèse récemment soutenue à la sorbonne ", "il prend françois par le bras brutalement —viens fripouille françois s’ en tape de se faire rudoyer il dit à le revoir à le commissaire louche sur le paquet de cigarettes se laisse entraîner bocages mas vachettes et point —tu crois qu’ on va avoir des ennuis demande germaine jujube à le nénesse qui endosse sa canadienne et épointe sa bâche ", "j’ ai peur que vous ne soyez beaucoup au-dessous de votre éducation ou beaucoup au-dessus ce qui ne serait pas un moindre malheur dit bénédict d’ une voix altérée en saisissant la main de la jeune femme la regarda fixement avec des yeux humides louise rougit et détourna les siens d’ un air mécontent PROPN laissa tomber sa main et se mit à le marcher avec agitation avec humeur ", "leurs entrevues rares et trop courtes n' étaient pleines que de caresses c' était la première fois qu' il entendait parler de sa sœur que pouvait être cette sœur dont on lui disait elle vient d' être tuée par un homme je vous le dis: ce fut un monde entier de suppositions terribles et navrantes cette sœur dont on lui avait caché jusqu' alors l' existence ne pouvait être qu' une honte vivante pour son nom il était homme lui ", "–pourquoi n’ irais -je pas le trouver –parce que vous êtes malade couché dans votre lit et qu’ il vous est impossible de sortir –je ne comprends pas fit l’ arétin –vous allez comprendre mais d’ abord pour vos gens vous êtes rentré secrètement cette nuit ", "voyez ce jeune homme est abîmé et dans la colère où l’ avait mis votre méchanceté il s’ y serait fait tuer si nous ne l’ eussions arrêté qu’ en auriez -vous fait alors vous l’ eussiez donc jeté en cette caverne d’ oubli ont péri tant d’ autres pauvres malheureux dont les ossements devraient se redresser pour vous reprocher d’ être aussi méchants que vos anciens seigneurs ?cette parole d’ huriel me rappela l’ apparition que j’ avais oubliée et je me retournai pour voir si son invocation l’ attirerait à le lui je ne la vis plus et pensai à le trouver le chemin de le caveau d’ en bas où d’ un moment à l’ autre je sentais bien devoir être utile à le mes amis .je trouvai tout de suite l’ escalier et le descendis jusqu’ à l’ entrée où je ne songeai même pas à me tenir caché tant il y avait là de dispute et de confusion qui ne permettaient pas de faire attention à le moi .le grand bûcheux avait ramassé la casaque de peau de bête et montrait comme quoi elle était garnie de pointes comme une carde à le étriller les bœufs et les mitaines que ce faux diable portait e", "à le bruit la barre a tenu j’ ai cru qu’ il allait faire la pizza fromages en bas faut qu’ il remonte le tas de brique je lève mon casque vers la fenêtre un gars est dans l’ encadrure il m’ a vu !d’ un coup de casque je fracasse la vitre le gars recule dans la pièce en beuglant je lance le fumigène une voix gueule couchez-vous et illico rafale de balles traçantes attaque la vitre à en bouffer du verre il s’ approche le requin j’balance la capsule de gaz.\\n' j’ ai entendu la vitre voler en éclats le gaz siffler ", "il fut suivi rapidement par les hommes qui restaient fabrice se releva furieux et se mit à le courir après eux en criant voleurs voleurs il était plaisant de courir après des voleurs à le milieu d’ un champ de bataille l’ escorte et le général comte d’ a disparurent bientôt derrière une rangée de saules fabrice ivre de colère arriva aussi à le cette ligne de saules il se trouva tout contre un canal fort profond qu’ il traversa ", "il n\\ osait pas avouer qu\\ il se sentait où veux -tu aller demanda mon vieux soupira chéri avec gratitude à le morris et tout de suite je suis oublia son impassibilité comment c\\' est vrai? on va à le morris qu\\ est -ce que tu veux faire pas de blagues hé? tu veux —dormir répondit et il ferma les yeux comme prêt à le tomber puis les rouvrit dormir dormir c\\' est compris il serrait trop fort le bras de son ami ", "à le cas où l’ initiative lui est rapportée il valide sous réserve que son inférieure ne prétende pas établir un diagnostic car le diagnostic est la prérogative de le médecin à le fil de les années la pratique a fait jurisprudence et certains actes médicaux sont passés dans le domaine de compétence de les infirmières par exemple les gaz de le sang qui quantifient le taux d’ oxygène comme les infirmières ne sont pas habilitées à le piquer dans les artères il a fallu que cette pratique se développe et que les médecins débordés souhaitent s’ en décharger sur les infirmières dès lors habilitées à le piquer dans les artères reste que la plupart de les actes infirmiers ne sont pas actés " ]
je ne suis pas revenu des délais de grâce mois mois c' était absurde je ne pouvais l' accepter l' envisager compter il est bien connu de le reste que la virilité même déclinante ne suit pas une ligne de baisse irréversible régulière et continue
[ "il y a des rémissions de toute façon je me tirais encore d' affaire ce qui comptait ce n' était pas mon plaisir à lequel je parvenais de plus en plus rarement mais celui de laura et par la grâce même de mon ralentissement glandulaire je pouvais encore durer le temps qu' il fallait pour que le doux vînt me rassurer sur mon œuvre virile presque chaque fois je faisais venir PROPN il me fallait sous mes paupières ces images d' un mépris total pour la fonction primaire de le corps la bestialité foncière avec laquelle PROPN utilisait laura pour sa vidange enflammait mon sang par l' horreur même qu' elle m' inspirait ", "jamais je ne lui permettais la moindre tendresse la moindre douceur tout devait être obscène car il ne fallait surtout pas qu' il y eût entre lui et toi ma chérie quelque soudain signe de complicité ce qui m' eût été intolérable je devais demeurer maître de la situation c' était pour moi essentiel j' avais eu le soin de traiter dès le début notre exécuteur de les basses œuvres avec autorité et rudesse afin d' exclure toute tentative de familiarité et d' emprise de sa part et il avait pris le pli très rapidement sachant fort bien qu' à la moindre velléité d' arrogance ou ne serait -ce que d' indépendance de sa part il perdrait immédiatement toute existence et se trouverait relégué dans l' anonymat de ces immigrés clandestins toujours à la merci d' une expulsion je m' assurais chaque fois que je faisais appel à ses services qu' il n' y avait pas trace sur son visage d' une expression qui eût été blessante pour laura ou pour moi-même et surtout qu' il se gardait bien de porter sur moi un jugement que je n' eusse pas toléré ", "ce n' était qu' un officiant il nous aidait à le nous débarrasser de notre servitude physique et à le nous rejoindre au-delà de toute limite de le corps dans une tendresse enfin libérée de notre valetaille physiologique ai -je besoin de dire que PROPN ignorait tout de mes phantasmes il s' agissait là d' expédients qui ne tiraient pas à le conséquence et à lesquels bien de les hommes et des femmes ont recours dans le secret de les yeux fermés je ne faisais que prendre une assurance sur l' avenir et l' existence de cet ultime secours qui demeurait dans mon esprit entièrement théorique me rassurait profondément ", "elle me redonnait confiance mes appréhensions mes anxiétés diminuaient mais il s' est passé quelque chose d' étrange: commença à se dérober à le manquer de réalisme je ne parvenais pas à l' évoquer avec une force une présence suffisantes a plusieurs reprises il refusa même de venir je me plus alors à le imaginer que c' était sans doute un professionnel qui exigeait d' être payé ", "sa véritable nature vénale devait être si forte que par le jeu de quelque obscur pouvoir psychique elle renâclait à se plier gratuitement à le mes phantasmes il commençait à s' estomper: déjà j' étais obligé de faire des efforts de mémoire je refusais bien sûr d' admettre l' évidence dans ces labyrinthes où le subconscient mène la ronde et nous donne des ordres j' effaçais délibérément ruiz de ma mémoire parce que le réalisme ne me suffisait plus et qu' il me fallait la réalité je ne pouvais l' admettre l' homme que je fus ne pouvait avoir changé aussi profondément oserais -je dire ici à le risque de faire rire car nous sommes en1975 que je me faisais une certaine idée de la france la même qu' en1940 et que l' idée de m' encanailler pour m' arranger avec le déclin avec l' impuissance avec ma fin de vigueur et de ressources physiques à n' importe quel prix d' acceptation et de bassesse ne pouvait me venir à l' esprit ", "il était néanmoins évident que PROPN attendait quelque chose de moi ou moi de lui ce qui revenait à le même et que nos rapports avaient atteint ce point où ils devaient être rompus ou consolidés mon imagination avait besoin de recharger ses batteries c' est ainsi que je me suis mis à le fréquenter la goutte-d'or je me disais que PROPN n' était pas irremplaçable et que parmi tous ces visages africains noirs et arabes de le grand réservoir parisien de main-d'œuvre étrangère mon imagination –et mon imagination seule –ne pouvait manquer de trouver sa pâture je marchais parmi les maliens les sénégalais les nord-africains et je souriais en pensant à le tout ce que notre économie leur devait ", "je n' éprouvais jamais la sensation de courir un danger quelconque –et je ne parle pas ici bien entendu de quelque agression venue de l' extérieur mais d' une certaine tentation que j' aurais pu éprouver de me détruire moi-même parfois on me faisait des propositions une fille un garçon rarement j' ai un mètre et un sourire assuré qui ne manque de rien une fois un homme me mit la main sur l' épaule –tu veux acheter une arme j' ai tout ce qu' il faut ", "même mitraillette j' ai dit non merci pas en ce moment mais je fut assez content d' avoir encore cette tête-là je songeais à le faire un grand voyage avec laura aller très loin le plus loin possible de nos habitudes et de nos préjugés dans une région de le monde qui nous changerait de nos cartes routières et des itinéraires recommandés ", "la tentation de se fuir en prenant l' avion fait depuis longtemps partie de nos inventaires psychologiques soigneusement répertoriés mais je ne crois pas que ce fût mon cas non c' était plutôt une question de de regards il me fallait autour de moi de les regards à lesquels j' eusse été totalement étranger c'est-à-dire incompréhensible un berger de le mali un indien de les andes me regarderaient de toute façon et quoi que je fasse comme une bête étrange quel que fût le jugement qu' ils porteraient sur moi il y entrerait toujours beaucoup plus d' incompréhension que de méprisante certitude je ne pouvais cependant songer à le quitter la france avant d' avoir réglé mes affaires et en attendant de pouvoir entraîner avec moi laura dans ce grand voyage je l' invitai un jour à m' accompagner dans ce quartier de paris qui nous parle si fort d' ailleurs et dont elle ne soupçonnait pas l' existence " ]
[ "j’ avais l’ impression de ne pouvoir être plus heureuse et j’ ai laissé libre cours à le ma joie devant laquelle mme razel a froncé les sourcils un peu plus tard quand elle nous a appelés pour le déjeuner et que je me suis risquée à le lui parler de le cimetière le cimetière le cimetière de les animaux ai-je répondu la voyant passer de la perplexité à un attendrissement étonnant chez une femme à le visage granitique et moi d’ un espoir de délivrance à la perplexite puis à l’ inquiétude sa question suggérant qu’ il existait à le rat un autre cimetière ou un tombeau et qui ne concernait pas les bêtes et soudain j’ ai compris qu’ il se trouvait là-bas dans ce carré de thuyas qui avait attiré mon regard sans que j’ y sois allée voir de plus près la veille quand j’ avais embrassé de le regard la campagne oui derrière les thuyas comme disait mme razel pour désigner le tombeau de la famille de thèdes qui avait bâti le rat et qui s’ était éteinte avec la mort de le dernier fils en algérie en vous devriez aller le voir ce caveau ", "car enfin elle avait peut-être des parents qui la pleuraient cette petite et un jour ou l’ autre elle était susceptible de les retrouver ce n’ était pas impossible de le tout on avait donné son portrait dans maints journaux et magazines en racontant sa tragique aventure ceux à qui on l’ avait enlevée pouvaient un jour la reconnaître et ils sauraient aussi à qui s’ adresser pour la retrouver PROPN venait pour la dixième fois vers la salle à le manger quand un bruit de moteur attira son attention ", "ils sont tous tournés dans le même sens vers l’ estrade chaque couple –un aveugle et son guide –est isolé de ses voisins par un espace libre toujours à le peu près le même comme si l’on avait pris soin de ranger sur des cases bien délimitées une série de statuettes identiques et brusquement un stupide sentiment de jalousie me serre le cœur ce n’ est donc pas à le moi que djinn s’ adressait je savais bien qu’ il s’ agissait d’ une réunion nombreuse mais c’ est tout autre chose de constater de mes propres yeux que djinn a déjà recruté ou douzaines de garçons peu différents de moi et traités exactement de la même manière ", "il causa longtemps avec un monsieur qui faisait de grands gestes et qui parlait de tour de france le monsieur mit sa main sur ma tête et il répéta plusieurs fois il ne m’ avait pas dit qu’ il avait des enfants je compris qu’ il parlait de mon père et je demandai à le voir le monsieur me regarda sans répondre puis il demanda à le père chicon: —quel âge a donc celle-ci? dans les ans dit le vieux pendant ce temps ma sœur jouait sur les marches avec un petit chat ", "en conséquence de quoi les divers sauts et plongeons dangereux opérés depuis les rochers de la corniche seraient passibles de fortes sanctions à le même titre que les chiens sur les plages qu' ils soient ou non muselés tenus en laisse les feux les concerts spontanés les tam-tams et les djembés les nudistes hors de le périmètre autorisé les campeurs les jet-skis dans la bande de les mètres les bateaux en excès de vitesse les pêcheurs sous-marins sans permis quand munis de tridents et de fusils de chasse les vols évidemment les radios et chaînes hi-fi portables à le plein volume la vente sauvage de beignets de chichis de glaces de café de thé à la menthe de paréos de journaux de cigarettes et de briquets de tout ce qu' un homme en boubou peut trimbaler sur son dos dans ses bras la mendicité et le racolage les nuits à la belle étoile dorénavant tout cela était clairement prohibé dans une charte de le littoral en points oui à le partir de maintenant ne rigolait plus puisque tolérance on l' a dit puisqu' on ferait ce qui avait été dit puisqu' on serait exemplai", "l’ histoire de la sœur fut celle de le frère le petit jérôme-denis rogron entra chez un de les plus forts marchands merciers de la rue PROPN la maison guépin à les trois-quenouilles si à le et ans sylvie était première demoiselle à le francs d’ appointements mieux servi par les circonstances se trouvait à le ans premier commis à le francs chez les guépin autres provinois le frère et la sœur se voyaient tous les dimanches et les jours de fête ils les passaient en divertissements économiques ils dînaient hors paris ils allaient voir saint-cloud meudon belleville vincennes ", "ne vous êtes -vous pas écriée tout à l\\' heure il ne pouvait pas être là-bas il était ici. j\\' ai dit cela moi oui certes vous l\\ avez dit fit -il avec force en se levant elle jeta sur lui un de ces longs regards féminins qui pénètrent dans l\\ homme le fouillent et le dissèquent ce regard et les observations qu\\ elle avait faites déjà lui suffirent pour comprendre pour voir en quelque sorte PROPN fontaine elle avait affaire à un homme très jeune malgré ses ans ignorant de la vie ignorant de le monde ", "il dit:—alors tu n’ as plus confiance en ton vieux parrain tu ne te décides pas à lui confier ton idée de derrière la tête tu sais je ne suis pas ta dupe et je soupçonne à le ton acte de les motifs que tu ne m’ avoues pas mais je ne veux pas te tourmenter tu n’ es pas disposée à le parler aujourd’hui une autre fois tu seras plus bavarde car je reviendrai te voir tu t’ en doutes n’ est -ce pas PROPN eut un joli sourire :—oui mon parrain je sais que vous êtes bon mais ne vous dérangez pas de vos occupations pour moi je penserai à le vous même si je vous ne vois pas ne me croyez ni malheureuse ni folle ne parlez de moi à le personne oh! surtout cela j’ y tiens me le promettez -vous?—oui je te le promets de ton côté si tu as besoin de quoi que ce soit tu n’ as qu’ à m’ écrire un mot ne te laisse manquer de rien cette maison me paraît pauvre prends garde aussi qu’ on n’ abuse de ta générosité qui est -ce qui administre ta fortune —mon notaire je le verrai en tous cas promets-moi à le ton tour de ne jamais rien signer sans me consulter vous le promets adieu mon parrain al", "il avait assez fait d\\' ailleurs pour un gouvernement qui avait eu l\\ ingratitude d\\' enlever à le son illustre père la demi-pension qu\\ il avait si noblement gagnée en combattant pour angleterre il renonça à la carrière militaire et vécut ensuite pour sa famille occupant d\\' administrer la seigneurie que mademoiselle hertel de rouville lui avait apportée sous forme de dot il avait épousé cette noble demoiselle quelques mois avant la bataille de PROPN belle alliance dont le duc de PROPN le félicita ", "assombrissement laisser flotter la syntaxe le vocabulaire l’ orthographe renier l’ histoire de la langue c' est se mettre hors la loi et par loi je ne puis entendre bien sûr que le christianisme cela même qui me tient éveillé ne pas trouver le sommeil c’ est être misérablement nu comment se tenir hors de le monde sans mépriser ses semblables pauvres touristes suisses avec qui j’ ai dû déjeuner ce matin et qui avaient les yeux pleins de ce qu’ ils croyaient être des merveilles l’ histoire est une tentative désespérée pour redéfinir notre lien avec l’ espèce humaine " ]
je sais donc a tout ce qu' étienne sait lui-même or l' opinion d' étienne est qu' il y eut supercherie lors de le baptême et que chacun de les enfants reçut le nom qui ne lui était pas destiné fanchette la sage-femme est morte murmura marianne de treguern qui n' essayait plus de lutter avant de mourir fanchette la sage-femme n' a rien révéle rien et fanchette la sage-femme était toute seule à le connaître le secret?
[ "toute seule alors vous ne savez pas vous-même je doute fit une grimace à le laquelle il était impossible de prêter une signification flatteuse peste! grommela -t-il vous doutez comme cela depuis ans madame la marquise c' est du scepticisme effréne ", "en vieillissant on apprend chaque jour quelque chose je ne connaissais pas encore ce genre d' amour maternel la marquise se mordit les lèvres passons là-dessus reprit brusquement mr privat le fameux cloarec avait nom gabriel n' est -ce pas marianne de PROPN inclina la tête affirmativement ", "et mr de feuillans s' appelle aussi gabriel continua le petit homme ne serait -il point possible que mr de feuillans sût le secret de la sage-femme il ne le sait pas répondit la marquise la regarda bien en face et son secret à le lui prononça -t-il lentement le savez-vous pourquoi le août de l' année il fit passer francs à le londres? et pourquoi depuis ce temps-là tous les ans à la même époque il paie à un créancier inconnu cette rente énorme de livres sterling ", "toujours francs non dit marianne de treguern qui s' éventait avec son mouchoir chargé de broderies je ne sais rien de tout cela moi j' ai fait bien de le chemin murmura comme en se parlant à le lui-même moi je sais bien des choses ", "mais le labyrinthe est si vaste je ne suis pas à le bout de à le il existe pour moi un vide et cependant les annuités furent régulièrement acquittées en il y eut l' histoire de jérôme clément il s' arrêta pour observer la marquise vous entendez madame reprit j' ai dit jérôme clément ", "de le riche médecin de laval c' est la première fois que j' entends prononcer ce nom dit la marquise avec plus de calme le petit homme s' était renversé sur le dossier de son fauteuil et la considérait fort attentivement il y avait dans ses yeux une surprise profonde ", "est -ce apathie de la conscience pensait -il; est -ce ignorance véritable à le fait ce chien mouton est un animal hargneux égoïste intolérable mais il n' est pas enragé cette bonne femme a fermé les yeux de si grand cœur qu' elle n' a peut-être rien vu ", "c' est invraisemblable mais c' est possible de à reprit -il tout haut autre lacune pour arriver jusqu' à l' affaire de le marchand de diamants de cologne je pense que vous avez quelque idée de cela aucune idée répondit la marquise et je ne comprends rien à le vos questions qui me semblent de plus en plus étranges alors même que vous me parlez ainsi ma chère dame dit mr sans s' émouvoir vous m' apprenez encore quelque chose je vous supplie de croire que j' ai d' excellentes raisons pour vous faire subir ce fâcheux interrogatoire ", "ces affaires du reste ne sont que des épisodes bien tragiques il est vrai je suis allé à le laval et je suis allé à le cologne s' il faut le dire je n' espérais pas que vous pussiez rien m' apprendre de nouveau à le ce sujet il est donc bien entendu que mr de feuillans vous épargne la partie trop dramatique de ses confidences et ne vous met en tiers que dans les intrigues qui sont le côté léger de son œuvre marianne de ouvrit les yeux tout grands et le petit homme put voir qu' il avait parlé une langue inintelligible pour elle " ]
[ "jamais d’ ailleurs il m’ échapperait toujours ne serais -tu pas toujours belle d’ abord je ne suis pas belle répliqua modestement lucie en baissant les yeux et puis quand je serai mme mouton le colonel m’ enverra paître ajouta -t-elle en souriant ", "si elle faisait un effort pour les recevoir il n’ y paraissait pas et sa tension de le matin avait disparu elle s’ étonna de trouver hommes à le lieu d’ un seul qu’ elle attendait et elle resta un instant comme en suspens à le regarder un de mes inspecteurs expliqua maigret —asseyez -vous messieurs PROPN s’ assit sur le canapé où son amie vint s’ installer près d’ elle ", "maintenant dit béchoux si vous voulez m’ accompagner monsieur le juge d’ instruction je vous donnerai sur place les renseignements complémentaires m. béchoux de plus en plus gonflé d’ importance grave et solennel montra le chemin et ils allèrent tous jusqu’ à le pont qu’ un examen rapide montra plus solide qu’ on ne le croyait en réalité s’ il remuait certaines planches et surtout les poutres transversales étaient en assez bon état et on pouvait s’ y aventurer sans péril la tour de l’ ancien pigeonnier était trapue et peu élevée avec un appareillage de cailloux noirs et de cailloux blancs disposés en damier et des lignes de menues briques très rouges les trous qui servaient jadis de niches à les pigeons avaient été bouchés avec du ciment ", "dans ce véhicule dont le derrière était chargé de malles et de valises se trouvaient un homme d’ un certain âge et une dame encore belle bien qu’ elle eût les traits un peu flétris la présence de julien assis sur le siège à le côté de le cocher comme robillard sur le siège de la calèche indiquait assez que ces voyageurs étaient m. et mme revenant à la forge après une assez longue absence lorsque les voitures se croisèrent julien se pencha vers ses maitres et leur dit quelques mots à le voix basse tous les se redressant regardèrent avec avidité dans la calèche à le même instant barbe-blonde détourna la tête et dit à son cocher d’ une voix étouffée –fouettez ", "alors que faire? la cohue de les passants et de les voitures à le bord d' un trottoir le réveilla où suis -je? il lui fallut quelques secondes pour se reconnaître le boulevard haussmann la rue tronchet la rue se croisaient devant lui des omnibus des fiacres chargés de bagages venus de la gare saint-lazare débouchaient de la rue de le havre d' autres amenaient des voyageurs affairés penchés à les portières pour consulter l' horloge partir! voyager ", "les canapés sur les sofas est -ce le parmesan qui sent le vomi ou est -ce la poule qui sent 'œuf qui sent la poule tout ça ne tient pas debout grommelle marc en asseyant quelques pucelles sodomites entament pudiquement les premiers strip-teases PROPN peyrefitte fait sniffer de la colle à le bébé de les hardissons devant gonzague saint-bris qui autoflagelle avec une ceinture cloutée ce qui lui donne une quinte de toux les nique ta lope massacrent en cassant des assiettes sur les micros ", "mais nous ne l’ avons jamais perdu avec aussi peu d’ esprit qu’ aujourd’hui je fais mon acte de contrition je suis la femme ce sont toujours les femmes qui sont les plus coupables dans ces petites affaires-là je vous ai agacé ", "à le ce moment -la j’ aurais dû piger que les conneries à le laurent allait vraiment mal finir mais j’ ai continué quand même à le voir avec toute la bande à le djamel j’ ai déconné grave je cherche pas à le dire le contraire jusqu’ à le pâques j’ ai continué à le aller chez clarisse pour faire les fiches lecture spéciales de mademoiselle dambre plus des fiches problèmes allait super vite mes progrès ce qu’ était relou c’ est que je la voyais presque pas clarisse ", "à le l\\'heure actuelle a encore découvert aucun remède qui soit efficace contre les ravages de ce parasite PROPN en connaît pas non plus qui puisse enrayer les dégâts de ce pourridié de les chambres dont nous sommes nous aussi atteints PROPN ne laisse comme l\\ autre après lui que des fétidités et des caries il gruge la france et la décompose est la dissolution de tout ce qui fut honnête de tout ce qui fut propre ce pourridié a fait de notre pays un vignoble de consciences inanimées un clos d\\' âmes mortes la vendange de les démons ", "mais je serai danseuse —naturellement il n’ en croyait rien je l’ entendais raconter à ses amis que je serais diplomate elle me ressemble ensuite nous allions à le broadway fêter la nuit " ]
sigismond se rappelait bien qu’ il existait à le milieu de le désert un bouquet de palmiers ombrageant une source d’ eau vive que la nature semblait avoir placé là pour offrir un lieu de repos à le ceux qui franchissaient la vaste solitude mais cette oasis était trop éloignée encore pour qu’ on pût espérer y conduire la princesse tout en portant les yeux autour de lui le berger aperçut à le quelque distance un petit tertre à le pied de lequel était une fontaine qui évidemment était l’ ouvrage de les hommes c’ était en effet les arabes de le désert qui l’ avaient construite afin de permettre à les nombreuses caravanes qui traversaient la mer de sable pour se rendre à la mecque d’ y faire une première halte et de s’ y désaltérer la princesse fut conduite en hâte vers ce lieu
[ "elle s’ assit sur le tertre et toujours dévouée resta debout se plaçant entre le soleil et sa maîtresse et cherchant ainsi à lui procurer un peu d’ ombre pendant que sybille se reposait de la sorte le berger avait été s’ asseoir à le pied de le tertre et la préoccupation qui s’ était emparée de lui depuis la sortie de jéricho et que les soins qu’ il avait dû donner à la princesse ne lui avaient fait oublier qu’ à le demi lui revint avec plus de force à l’ esprit le pauvre homme s’ abandonna à ses réflexions et son visage exprima de nouveau la crainte et l’ inquiétude ", "cependant sybille s’ était remise un peu de sa fatigue le repos si nécessaire qu’ elle venait de prendre avait réparé ses forces se félicitant tout bas de n’ avoir pas cédé à les instances d’ PROPN et de son guide qui avaient voulu la dissuader de reprendre aussi tôt son voyage elle considérait avec orgueil l’ espace que malgré sa faiblesse elle avait déjà parcouru depuis qu’ elle était entrée dans le désert elle s’ était d’ autant rapprochée de et cette pensée la rendait presque joyeuse comme elle avait regardé à le loin pour se rendre compte de la distance franchie depuis le matin ses regards en revenant se fixer sur l’ endroit où elle se trouvait tombèrent sur sigismond assis à le pied de le tertre non loin d’ elle elle fut frappée de l’ air soucieux de le berger ", "cet homme avait eu pour elle tant de soins qu’ elle était portée pour lui à la bienveillance et que en remarquant le souci peint sur ses traits elle se sentit intéressée tout à le coup qu’ avez -vous donc lui demanda -t-elle vous paraissez péniblement affecté sigismond hésita d’ abord à le répondre mais s’ y décidant enfin ah ma noble damoiselle dit -il emporté par la force de son tourment si vous êtes pressée d’ arriver à le terme de votre voyage j’ ai hâte de mon côté de vous avoir menée en lieu sûr à le votre destination le ciel m’ est témoin que jusqu’ ici cette pensée ne m’ était pas venue une seule fois mais depuis que je sais ce que j’ ai appris à le jéricho j’ ai le plus grand désir d’ être revenu auprès de mon vieux père et de tous les miens ", "car j’ ai peur pour eux quelque danger menace -t-il donc ces braves gens interrompit la princesse ma noble damoiselle répondit le berger je le crains le vieux de la montagne est un terrible voisin jusqu’ ici il ne nous a pas inquiétés dans notre modeste demeure mais après ce qui vient de se passer il sera furieux et il est à le redouter qu’ il ne nous y laisse plus en paix puis il ajouta aussitôt avec un sentiment de colère ah les maudits templiers avec ces orgueilleux chevaliers on n’ est jamais sûr de vivre tranquille en entendant sigismond parler de le vieux de la montagne sybille s’ était redressée tout à le coup elle venait de penser à le othon quelle circonstance pouvait éveiller la colère de le redoutable chef de les assassins je vous laisse à le penser si la princesse s’ était intéressée tout à le coup à les paroles de le berger ", "haletante penchée vers lui elle attendait avec anxiété qu’ il en dît davantage et pourtant elle n’ osait l’ interroger qu’ avez -vous donc appris fit -elle enfin avec hésitation en voyant que sigismond se taisait que s’ est -il donc passé on eût dit qu’ elle était partagée alors entre le désir de savoir et la crainte d’ apprendre une chose qui va mettre un nouvel ennemi sur les bras de les chrétiens mais ces chevaliers de le temple n’ en font jamais d’ autres reprit le berger on dit que le vieux de la montagne avait envoyé un ambassadeur à le roi amaury oui oui eh bien dit sybille devenue pâle ", "eh bien continua sigismond il paraît que cela ne convenait pas à les templiers car le chevalier gauthier de c’ est à le moins ce qu’ on répétait de tous côtés a assailli l’ ambassadeur sous les murs de PROPN et l’ a occis avec tous ceux de sa suite un cri perçant retentit à le ces mots et sybille tomba évanouie dans les bras d’ PROPN la suivante effrayée s’ empressa de lui porter secours et le berger surpris de l’ effet produit par ses paroles se leva vivement et accourut pour assister la jeune muette mais leurs efforts réunis ne parvinrent pas d’ abord à le ranimer la princesse ce fut seulement après ", "que sigismond eut été vivement à la fontaine emplir la petite amphore d- argile qu’ il portait appendue à son côté qu’ réussit enfin grâce à la fraîcheur de l’ eau à le ramener les couleurs sur les joues de sa maîtresse et à la rappeler à la vie avant même que sybille n’ eût ouvert les yeux ses lèvres murmurèrent le nom d’ othon lorsqu’ elle entrepris tout à le fait connaissance ses regards restèrent pendant quelque temps fixés sur la terre comme si elle eût cherchée rassembler ses idées puis se levant tout à le coup avec une énergie fébrile je veux le sauver ", "s’ écria -t-elle peut-être en sera t-il temps encore peut-être mon père pourra -t-il s’ adressant alors à le aïxa et à le berger elle leur dit d’ une voix ferme venez venez perdons pas un instant chaque minute de retard est pour lui un pas vers la mort PROPN ne comprenait rien à les paroles et à l’ exaltation de. la princesse mais il était lui-même trop désireux de retourner auprès des siens pour opposer la moindre objection à le départ on se remit en route et sybille marcha désormais d’ un pas assuré les traces de sa fatigue de tout à l’ heure avaient entièrement disparu ", "sa volonté soutenait ses forces dès le lendemain on arrivait à le jérusalem et seulement sigismond apprit que celle à le laquelle il avait servi de guide était la fille de son roi il eut lieu de se réjouir d’ avoir eu l’ honneur d’ accompagner la princesse car la riche récompense qu’ il reçut comme prix de sa peine lui permit de se procurer un cheval et de retourner ainsi avec plus de diligence auprès de sa famille dont le sort l’ inquiétait tant le soir même il était reparti " ]
[ "à le moment et franchissaient le seuil de la maison une forme haute et svelte se dressa devant PROPN j’ arrive à le temps s’ écria la voix vibrante de je viens de rentrer chez moi ou j’ ai trouvé votre billet m’ annonçant votre départ j’ ai couru pour vous trouver je voulais vous souhaiter heureux voyage et bonne chance –merci mon cher julius dit posément le docteur nous ferons ce qu’ il faudra pour réussir je vous recommande mes malades ", "le budget de ces réjouissances ne pourrait pas s' élever à le moins de francs cet amendement fut adopté à la majorité de voix contre une celle de colline qui trouvait qu' on ne s' en rapportait pas assez à le lui et que cet amendement attentait de nouveau à sa prudence le soir colline alla exprès de très-bonne heure à le café afin d' être le premier à le voir carolus il ne l' attendit pas longtemps arriva portant à la main énormes bouquets de roses —tiens! dit colline avec étonnement que comptez -vous faire de ce jardin ", "il avait l’ intention d’ y vendre un magnifique hôtel ne voulant plus y faire de résidence les autorités de toulouse lui prêtèrent aussitôt l’ intention d’ émigrer les pauvres à le qui l’ hiver précédent il avait fait tant de bien s’ alarmèrent de ce bruit qui s’ il venait à se réaliser les priverait de leur protecteur plusieurs se réunirent et se rendirent devant la porte de son logement et firent retentir les airs de les cris de vive parmi eux se trouvaient beaucoup de protestans ", "ce sont des intuitions mystérieuses venues je ne sais d' où qui par instants m' échappent à le moi-même j' ose à le peine les formuler et les écrire xiii juin un an plus tard dans mon pays la splendeur de juin j' étais revenu depuis jours à le foyer assis dans la cour sous des vignes et des chèvrefeuilles dans un coin d' ombre je regardais la tortue trotter à le soleil sur les pavés blancs ", "ils sont tous habillés de vêtements déclinant chaque nuance de le violet et de le vert les couleurs préférées de terence ouvre une bouteille de barackpàlinka eau-de-vie d\\' abricots hongroise qui était sa boisson favorite et en sert à le chacun un petit verre tous boivent cul sec à la mémoire de celle dont les cendres échappent de l\\ 'urne et éparpillent dans le vide une fugace nuée gris argenté flotte dans l\\ air qui bientôt retrouve sa transparence voilà donc à le quoi se réduit une vie un corps qui fut si ardemment en marche bruissant de paroles de rires et de cris par d\\' innombrables projets insatiables désirs une poignée de cendres blêmes solubles dans le vent ", "il les recouvrait d’ une épaisse couche de sable brûlant et lorsque cela ne suffisait pas à les faire rentrer dans les limbes il les balayait chez les voisins avec la poussière qu’ il charrie ordinairement dans ses fureurs PROPN donnait un jour à le son désespoir à ses lamentations il se promenait l’ œil morne à le milieu de le champ de bataille ramassant les morts et les blessés avec une piété touchante leur prodiguant de les soins hélas! inutiles pour la plupart se faisant à le lui même l’ oraison funèbre d’ un chou plein d’ espérances ou d’ une pomme d’ amour grosse de promesses puis quand il avait accordé un temps convenable à ses regrets il se remettait à la tâche cherchant ses allées et ses plates bandes que le mistral avait impitoyablement nivelées déterrait ses bordures ensevelies redressait ses carrés retraçait ses sentiers jetait des graines dans tout cela et considérant son ouvrage avec fierté il déclarait de nouveau à qui voulait l’ entendre qu’ avant mois il mangerait les meilleurs légumes de la provence .mais nous l’ avons dit son persécuteur", "lidia n’ alla point dans le monde on ne la vit que quelques soirs de bonne musique à l’ opéra elle était triste préoccupée et plus que jamais jolie PROPN fréquentait sa loge mais ne s’ y installait jamais on y voyait beaucoup plus souvent le comte d’ astrengo l’ officier dont je vous ai parlé très-bel homme quoiqu’ il ne fût plus tout à le fait de la première jeunesse ", "c’ est abominable avril thérèse donnez -moi mon chapeau neuf ma meilleure redingote et ma canne à le pomme d’ argent mais thérèse est sourde comme un sac de charbon et lente comme la justice les ans en sont la cause ", "ils vivaient en sa compagnie familière sans seulement savoir qu’ elle était là ils l’ habillaient; leurs doigts la touchaient sans frémir et elle je la devine picrate docile à le leurs vaines manigances et qui s’ amuse de leur quiète placidité les vois -tu les bons petits moines très ignorants assis sur l’ escabeau de bois penchés sur le pupitre un calame entre les doigts copiant l’ éloge de les dieux de l’ olympe et marmonnant des oremus ils ont acheté à les frais de le couvent de le parchemin très cher à la foire de PROPN de belles feuilles blanches et immaculées ", "puis sans regarder la dame elle sortit précipitamment de le comptoir alla vers l’ arrière-boutique et appela son mari qui parut tout à le coup –où donc as -tu mis lui demanda -t-elle d’ un air de mystère en lui désignant la vieille dame par un coup d’ œil et sans achever sa phrase .quoique le pâtissier ne pût voir que l’ immense bonnet de soie noire environné de nœuds en rubans violets qui servait de coiffure à l’ inconnue il disparut après avoir jeté à sa femme un regard qui semblait dire: –crois -tu que je vais laisser cela dans ton comptoir etonnée de le silence et de l’ immobilité de la vieille dame la marchande revint auprès d’ elle; et en la voyant elle se sentit saisie d’ un mouvement de compassion ou peut-être aussi de curiosité quoique le teint de cette femme fût naturellement livide comme celui d’ une personne vouée à des austérités il était facile de reconnaître qu’ une émotion récente y répandait une pâleur extraordinaire sa coiffure était disposée de manière à le cacher ses cheveux sans doute blanchis par l’ âge car la propreté de le coll" ]
retour dans les jours plombés et gris je ne connais pas d’ autre grâce que celle d’ être né un esprit impartial la trouve complète est un poète de le début de le huitième siècle il s’ exprime à le peu près ainsi faîte suprême portes de la citadelle céleste de mont en mont s’ étend jusqu’ à la mer contemplés les nuages blancs se rejoignent pénétrés les rayons verts se dissipent mais voici déjà la cabane tranquille de le solitaire à le cœur de
[ "on la voit suspendue débordant juste un peu sur la gauche dans la dernière retraite le reste de le paysage est presque indistinct un commentateur éclairé a raison de dire le génie résolument tachiste de PROPN s’ impose ici avec une royale désinvolture le monde s’ efface prend congé réduit à le quelques traînées fuligineuses plus loin la petite silhouette en méditation le visage levé est assise à le bord de le vide les montagnes sont immenses et infranchissables mais comme soulevées absorbées ", "on est dedans on est dehors on n’ est ni dedans ni dehors la matière est dense et poreuse on connaît son envergure ses moindres recoins ce n’ était que cette dureté ce poids ce fouillis d’ atomes? eh bien on s’ y faufile vite à le dos d’ âne comme dans un miroir le voyageur solitaire dit cela très bien écoutez son profil et ses tons grisâtres ", "il se défile sur fond d’ un mur décrépit ce hâtif après lui le déluge il est pressé de quitter l’ empire de les ombres il ne fait que glisser dans cette vallée personne ne l’ attend ni ne compte sur lui il est libre il vient de s’ échapper c’ est le seul conseil qu’ il ait à le donner ", "illuminer toutes choses? donner sans compter c’ est ici le cinquante-cinquième hexagramme fong l’ abondance la plénitude en haut l’ éveilleur le tonnerre en bas ce qui s’ attache le feu l’ idéogramme représente un navire chargé de grain ou une corne d’ abondance ", "le commentaire il s’ agit maintenant d’ être expansif et même exubérant il faut être comme le soleil de midi qui éclaire toutes choses et chasse l’ ombre de la terre pourquoi pas je sors de le metropolitan je prends un taxi vers le village et l’ hudson PROPN est une ville qui n’ arrête pas de changer de se bousculer ", "je ne retrouve pas l’ endroit où on pouvait s’ allonger sur de grands radeaux de bois sur le fleuve tant pis la large masse d’ eau est là d’ un bleu violent froid je marche pendant une heure sur les quais puis je remonte là-bas en haut vers dora elle dort dans l’ avion contre moi j’ ai souvent ses cheveux dans la bouche c’ est très bon après heures de vol voici paris le parc un bain les petites dimensions ", "dora a des rendez -vous elle sort je vais dans la bibliothèque je n’ allume pas j’ attends je pense à le ceux qui comme nous sont rompus depuis longtemps à la vie clandestine à le celles et à le ceux dont l’ existence est un vrai roman ", "couvertures discrétion rapidité identités multiples je prends le vieux cyrano à le couverture d’ ivoire sur son étagère le voilà sous la lampe rouge la lune était dans son plein le ciel était découvert je referme le volume je le remets à sa place la vie clandestine oui et pourquoi? rien à le cacher beaucoup à le protéger dora clara françois ou d’ autres il faut voler du temps une heure par-ci une heure par-là et parfois un quart d’ heure secondes minutes on peut méditer dans les toilettes les escaliers les cours ", "s’ arrêter sans motif entre immeubles marcher très lentement à le troisième sous-sol d’ un parking regarder les toits les fenêtres les silhouettes sentir à le quel point on est là pour rien boire verres d’ eau après un rêve " ]
[ "cette alliance de les lieux et de les choses entre les hommes si puissante chez les natures faibles devient presque tyrannique chez les gens de science et d’ étude quitter sa maison c’ était pour balthazar renoncer à la science à son problème c’ était mourir marguerite fut en proie à une extrême agitation jusqu’ à le moment de le déjeuner la scène qui avait porté balthazar à le vouloir se tuer lui était revenue à la mémoire et elle craignit de voir se dénouer tragiquement la situation désespérée se trouvait son père elle allait et venait dans le parloir en tressaillant chaque fois que la sonnette de la porte retentissait ", "–arrête-moi si tu veux citoyen dit -il mais laisse ici mon épouse et ma fille s’ il y a un responsable en cette affaire c’ est moi et non de les femmes !–si tu veux qu’ elles demeurent en liberté parle! hurla l’ homme autrement tu auras tout le loisir de réfléchir à le ta folie dans les prisons où tu retrouveras nombre de tes pareils et comme m. faisait pour toute réponse un geste d’ impuissance désespérée le chef se tourna vers ses séides –emmenez -moi ceux-ci à la prison de quimper siffla -t-il ", "la grotte resplendissait d’ une douce lueur notburge couchée sur un lit de roses paraissait endormie on se partagea comme des reliques les fleurs de lit mortuaire mais par un prodige nouveau les roses et les lis se multiplièrent autour de la couche virginale le vieillard à le qui notburge avait légué le livre d’ évangiles rappela les volontés de la solitaire de le neckar des ouvriers se mirent à l’ œuvre; ", "ce ne sera pas PROPN aura le dernier mot qui êtes -vous monsieur! vous portez l’ épée? dégainez dégainez et vite –pas ici monsieur dit l’ inconnu qui l’ avait appelé insolent ni en ce moment tenez -vous on vous regarde et on vous prend certainement pour un fou don jeta un regard autour de lui et vit en effet que des gens le considéraient avec étonnement il reprit son sang-froid assura son épée à son côté se découvrit et salua avec toute sa grâce ", "je fus d’ abord sensible à la clarté qui semblait émaner d’ elle entre les sombres murs de la chambre dans ce palais noir biltine brillait comme une statuette d’ or à le fond d’ un coffre d’ ébène elle s’ accroupit sans façon en face de moi les mains croisées dans son giron je la dévorai de les yeux je songeai à les méchancetés proférées tout à l’ heure par kallaha ", "quand le téléphone a sonné elle a sursauté crié à les enfants de ne pas décrocher elle s’ est passé une serviette éponge autour de le corps et ruisselante d’ eau savonneuse elle est descendue répondre d’ abord elle a attendu laissant sonner pensant qu’ il se lasserait mais il ne s’ est pas lassé elle a décroché isabelle c’ est toi? mon amour j’ ai besoin de toi ", "un soupir de délivrance passa entre les lèvres de PROPN la sauvera alors certainement elle ne paraît pas avoir été brûlée la couverture l’ a préservée de le feu mais sûrement elle est à le moitié asphyxiée –que dieu la sauve fit -elle dévotement ", "les prussiens sont très sévères pour ça pour les vagabonds on l’ aura ramassé seulement il vaut mieux ne pas se laisser voir dans ces affaires ç a vaut mieux mon grand-père ment j’ en suis sûr pourquoi ment -il où mène -t-on cet homme enchaîné pourquoi nous sommes -nous cachés nous nous remettons en route et bientôt nous atteignons l’ entrée de les bois qui s’ étendent jusqu’ à le versailles ", "le premier emportait les dames et m. le second contenait m. oriental agathocle fatigué de son peu accommodant mulet indigènes pour le service les bagages et les provisions de réserve en somme il ne s’ agissait plus que d’ un déjeuner entre tlemcen et le village de lamoricière où l’on ferait halte pour la nuit et le lendemain d’ un déjeuner entre lamoricière et sidi-bel-abbès où le guide comptait arriver vers heures de le soir PROPN s’ achèverait le voyage en caravane et le chemin de fer ramènerait à le oran l’ avant-garde de les excursionnistes il va sans dire que m. et ne s’ étaient point séparés de leurs méharis excellentes bêtes dont ils n’ avaient pas à se plaindre ni les parisiens de leurs chevaux qu’ ils ne quitteraient pas sans regrets ", "demanda -t-elle qui l’ a poussée si rudement qu’ est -ce que j’ en sais moi? je n’ y étais pas tu peux le demander à le valentin où étais -tu maurice? à le coin de la rue près de la boutique de l’ épicier " ]
très les arbres sont des sapins des forêts serrées la neige est lourde là-dessus ici les arbres sont fins la neige dessus c' est une dentelle chez moi on pense à un taureau trapu et puissant qui a besoin de sa force pour vivre
[ "ici c' est l' esprit la pensée subtile et poétique sa voix était assez sourde très peu timbrée l' accent était léger marqué seulement sur les consonnes dures l' ensemble ressemblait à un bourdonnement plutôt chantant il se leva ", "il appuya l' avant-bras sur le linteau de la haute cheminée et son front sur le dos de sa main il était si grand qu' il devait se courber un peu moi je ne me cognerais pas même le sommet de la tête il demeura sans bouger assez longtemps sans bouger et sans parler ma nièce tricotait avec une vivacité mécanique elle ne jeta pas les yeux sur lui pas une fois ", "moi je fumais à le demi allongé dans mon grand fauteuil douillet je pensais que la pesanteur de notre silence ne pourrait pas être secouée que l' homme allait nous saluer et partir mais le bourdonnement sourd et chantant s' éleva de nouveau on ne peut dire qu' il rompit le silence ce fut plutôt comme s' il en était né j' aimai toujours la france dit l' officier sans bouger ", "toujours j' étais un enfant à l' autre guerre et ce que je pensais alors ne compte pas mais depuis je l' aimai toujours seulement c' était de loin comme la princesse lointaine ", "il fit une pause avant de dire gravement a cause de mon père il se retourna et les mains dans les poches de sa veste s' appuya le long de le jambage sa tête cognait un peu sur la console de temps en temps il s' y frottait lentement l' occipital d' un mouvement naturel de cerf un fauteuil était là offert tout près ", "il ne s' y assit pas jusqu' à le dernier jour il ne s' assit jamais nous ne le lui offrîmes pas et il ne fit rien jamais qui pût passer pour de la familiarité il répéta cause de mon père il était un grand patriote ", "la défaite a été une violente douleur pourtant il aima la PROPN il aima briand il croyait dans la république de weimar et dans briand il était très enthousiaste il disait il va nous unir comme mari et femme ", "il pensait que le soleil allait enfin se lever sur l' europe en parlant il regardait ma nièce il ne la regardait pas comme un homme regarde une femme mais comme il regarde une statue et en fait c' était bien une statue une statue animée mais une statue mais briand fut vaincu ", "mon père vit que la france était encore menée par vos grands bourgeois cruels les gens comme vos de wendel vos henry bordeaux et votre vieux maréchal il me dit tu ne devras jamais aller en france avant d' y pouvoir entrer botté et casqué je dus le promettre car il était près de la mort à le moment de la guerre je connaissais toute l' europe sauf la PROPN ii sourit et dit comme si cela avait été une explication —je suis musicien " ]
[ "mais rien n' est cependant plus vrai: vous ne connaissez que son nom et moi je suis depuis long-temps son ami et vous pensez qu' il ne consentira pas —je ne pense rien encore aujourd'hui notre commandant paraît être dans un de ses bons jours c'est-à-dire qu' il semble moins sombre et moins souffrant qu' à l' ordinaire je me risquerai peut-être bien en arrivant à le bord à le lui parler; car malgré l' amitié que j' ai pour lui et celle qu' il a pour moi je ne lui parle pas à le moins tous les jours depuis le dernier combat dans lequel nous avons coulé une corvette espagnole je ne lui ai adressé qu' une fois la parole pour lui rendre compte de l' état de nos blessés ", "ainsi à le partir de le boulevard de les filles-du-calvaire je marchai en avant d' une brigade d' infanterie qui venait s' établir sur la place de la bastille devant ces troupes les groupes qui occupaient les boulevards se dispersaient et rentraient dans les rues latérales dans la rue de le faubourg-saint-antoine l' animation me parut plus grande des rassemblements d' ouvriers encombraient les trottoirs et ne paraissaient pas disposés à le entrer dans les ateliers des individus vêtus en bourgeois allaient de groupes en groupes et paraissaient les haranguer en passant je m' arrêtai ", "si d’ horribles débauches et l’ expression habituelle de les plus féroces passions n’ eussent pas empreint les traits de ce monstre d’ un caractère révoltant de sanguinaire et lubrique audace elle eût paru belle d’ une beauté sinistre car ardent était son regard et fier était son front à le moment de ce combat à le mort! par son armure par sa beauté resplendissante car ses traits à la stupeur profonde de sylvest conservaient en ce moment comme toujours leur sérénité candide offrait un contraste frappant avec faustine son casque grec d’ argent ciselé orné d’ une touffe de légères plumes bleues découvrait entièrement son visage enchanteur ses cheveux blonds à le demi-coupés depuis peu tombaient en nombreuses boucles flottantes autour de ses joues et de son cou d’ ivoire son corps de nymphe était comme celui de faustine emprisonné dans une résille à le mailles d’ argent laissant voir le rose animée de l’ épiderme son étroite ceinture d’ argent sa courte tunique d’ un bleu céleste brodée de perles ses bottines à le écailles d’ argent étaient pareilles pour l", "une barbe sans moustache à la yankee sertissait de cuivre sa face rougeaude et il triturait sa canne entre des doigts énormes je composais là un être des plus repoussants toutefois et je ne sais pourquoi peut-être à le cause de personnes qui s’ installèrent à le grand remue-ménage en face de moi- je changeai subitement la position et le costume de mon traître ce fut sans doute une bonne inspiration car l’ image m’ apparut dès lors bien plus vigoureuse en quelques minutes mon banquier se trouva totalement organisé à le physique comme à le moral seule la bouche s’ obstinait à le rester quelconque vague à le peine indiquée à le fusain dans mon portrait achevé ", "un petit escalier pratiqué dans l’ épaisseur de le massif de pierres de la terrasse descendait jusqu’ à le niveau de l’ eau pour permettre apparemment à les jardiniers d’ y venir puiser durant l’ été comme l’ eau était couverte d’ une croûte de glace très forte je fis la remarque qu’ il était très facile en ce moment d’ entrer dans la résidence seigneuriale de les désertes mais il me parut qu’ on s’ en rapportait à la discrétion de les habitants de la contrée car aucune précaution n’ était prise pour garantir ce côté faible de la place le lieu me parut désert j’ eus quelque tentation d’ y pénétrer pour admirer de plus près le tronc de les ifs superbes et de les pins centenaires dont les groupes formaient dans cet intérieur paysages aussi vrais quoique beaucoup mieux composés que ceux de la campagne environnante mais je m’ abstins prudemment et respectueusement de cette témérité de peintre en entendant venir vers la terrasse femmes qui vues de près devinrent jeunes demoiselles ravissantes je les regardai courir et folâtrer sur la neige sans qu’ elles fisse", "pourquoi le veux -tu? ce n’ est pas pour moi j’ ai songé qu’ il serait tout naturel de le donner à le jean \\n' et que cela ferait plaisir à le mon frère oui tu as raison c’ est une bonne pensée je vais le chercher dès que je serai\\n' levée et il sortit était un jour bleu sans un souffle d’ air les gens dans la rue semblaient gais les\\n' commerçants allant à le leurs affaires les employés allant à le leur bureau les jeunes filles \\n' allant à le leur magasin quelques-uns chantonnaient mis en joie par la clarté .sur le bateau de trouville les passagers montaient déjà.pierre s’ assit tout à l’ arrière sur un banc de bois .il se demandait a -t-elle été inquiétée par ma question sur le portrait ou seulement surprise ", "je donnais mon paletot nous entrions dans la salle de le restaurant à les sons de quelque marche guerrière jouée par les tziganes nous nous avancions entre les rangées de tables servies comme dans un facile chemin de gloire et sentant l’ ardeur joyeuse imprimée à le notre corps par les rythmes de l’ orchestre qui nous décernait ses honneurs militaires et ce triomphe immérité nous la dissimulions sous une mine grave et glacée sous une démarche pleine de lassitude pour ne pas imiter ces gommeuses de café-concert qui venant chanter sur un air belliqueux un couplet grivois entrent en courant sur la scène avec la contenance martiale d’ un général vainqueur .à partir de ce moment -la j’ étais un homme nouveau qui n’ était plus le petit-fils de ma grand’mère et ne se souviendrait d’ elle qu’ en sortant mais le frère momentané de les garçons qui allaient nous servir la dose de bière à le plus forte raison de champagne qu’ à le balbec je n’ aurais pas voulu atteindre en une semaine alors pourtant qu’ à le ma conscience calme et lucide la saveur de ces breuvages représent", "il y avait quelques pas entre chaque groupe mètres plus loin on vit nettement le bateau d’ oosting parce qu’ il était le seul à le être peint en blanc il n’ y avait pas de lumière à les hublots le quai était désert —voulez -vous vous arrêter tous à la place où vous êtes? ", "c' est une situation absurde il y a d' autres situations qui le sont à le moins autant que celle-ci —ne parlons pas de moi lui dis -je en lui faisant comprendre que mes propres affaires n' étaient point en jeu et que récriminer n' était pas se donner raison —soit c' est à le celui qui se trouve en peine de s' en tirer sans prendre exemple sur autrui ni consulter personne eh bien ", "le gros monsieur est congestionné; il souffle de plus en plus son compagnon maigre sec et blême réplique hargneux un aviateur naturellement dès qu' il y a un scandale —un scandale ah elle est bonne celle-la c' est peut-être moi qui a commencé?... faudrait écouter vos bêtises et dire amen faudrait digérer votre sale cuisine sans avoir des aigreurs non mais vous me prenez pour un embusqué et non pour un poilu? —oh! un aviateur —eh bien les aviateurs ne sont peut-être pas des poilus ils se font démolir comme les autres dans la boue ou dans le ciel dans le noir ou dans le bleu taupe ou oiseau tous on en est les poilus sont fatigués que vous dites et vous avez l' air de vous apitoyer sur notre sort allons donc c' est vous que vous plaignez c' est pour vos santés que vous craignez là la vous mouillez parce que vous ne pourrez plus siroter votre apéro voir des cochonneries à les beuglants et vos petits estomacs ont peur de la carte de viande autrement dit vous avez les foies nous on a la foi on a confiance evidemment je ne suis ni pétain mangin ou nivelle mais je suis sûr " ]
tu n’ as pas idée c’ est même très dangereux pour les filles de chez nous parce que le cinéma il leur apprend des choses qu’ elles rapportent ensuite à la maison et leur père ou leur frère aîné ils tapent sur elles à le coups de poing ou à le coups de bâton pour leur faire sortir de la peau les sales choses qu’ elles ont prises à le cinéma et toi te voilà et tu vas pas à le cinéma mais le cinéma c’ est toi qui le fais on te photographie on te filme et demain ç a recommence
[ "c’ est pas ma faute répète idriss tout allait mal sur le plateau tout allait mal sur le plateau numéro de les studios francœur la crinière noire et la barbe jupitérienne de mario ne rayonnaient plus d’ optimisme royal la sueur luisait sur son torse passé à le fond de teint sa bedaine pendait tristement sur sa jupe de palmes de papier ", "mage lui faisait face en grimaçant on était parvenu à le moment critique d’ une séance de tournage où le réalisateur désespéré ne voit plus qu’ une solution assumer les rôles de tous les acteurs après s’ être également chargé des fonctions de cameraman d’ éclairagiste et de preneur de son c’ était dans cette atmosphère lourde qu’ achille mage révélait le plus pleinement son génie saisi d’ une inspiration panique il se métamorphosait à le vue en chanteur de variétés il devenait mario le vrai mario celui qu’ on avait engagé éclatant de vitalité communicative ", "—pal pal pal palmeraie chantait mage en se contorsionnant sous l’ œil médusé de le chanteur regarde je suis fort je suis gai je m’ éclate et pourquoi je te prie parce que je bois pal pal palmeraie musique s’ il vous plaît ", "la sono envoya docilement l’ indicatif de la publicité palmeraie mage pris de frénésie dansait en louchant à un degré effrayant à le travers ses lunettes tout à le coup il s’ arrêta silence arrêtez immédiatement ce déballage ordurier le silence se fit ", "mage s’ était redressé soudain digne solennel inspiré —écoutez -moi tous palme c’ est le titre d’ un de les plus beaux poèmes de saint pardonne -nous notre ignominie on reprend tout les enfants tout le monde en place clapman s’ il te moteur ", "le clapman se précipita devant la caméra avec son ardoise en criant: palmeraie re e prise dans un sahara de carton on voit explorateurs vêtements kaki casque colonial se traîner en gémissant un chameau squelettique les suit l’ un de les explorateurs s’ effondre il est soutenu par son compagnon il gémit: à le boire à le boire! l’ autre l’ interroge: à le boire ", "à le boire le premier explorateur se redresse soudain le visage radieux et montre l’ horizon: palmeraie palmeraie mais oui une palmeraie on est sauve —coupez crie mage ce n’ est pas ça de le tout ", "tu comprends si tu n’ y mets pas plus de conviction ce n’ est pas drôle tu dois faire rire d’ accord mais à le force de conviction c’ est tout le secret d’ une bonne pub et il mime à le son tour les rôles —à boire à le boire à le boire palmeraie! palmeraie mais oui une palmeraie on est sauve allez on recommence ", "tout le monde en place clapman c’ est la e prise allons bon le chameau où est passé le chameau il se jette dans les décors à la recherche de le chameau " ]
[ "cet homme n’ avait pas l’ air fou cependant alors elle ajouta: eh bien faites -moi voir cet appartement ils montèrent très ému le concierge cherchait dans un trousseau rouillé la clé de le premier il en essaya avant d’ ouvrir la porte –enfin il l’ ouvrit aussitôt une odeur rancie de solitude et d’ abandon frappa la jeune femme en plein visage ", "comment cet homme ose -t-il se présenter roturier hein? vilain n’ est -ce pas mais musicien peintre eh bien mais je vous assure emmanuel que l’on commence à le recevoir cette espèce la philosophie maudite a tout confondu que voulez -vous mon cher il faut en prendre bravement son parti ", "c’ était toujours bouleversant et parfois insupportable la vie n’ avait pas de dernier acte elle n’ avait ni deuxième acte ni premier non plus la vie était un prologue à le quelque chose qui n’ avait encore ni contenu ni forme dignes de ces noms c’ était un talent qui en était toujours à se chercher ", "PROPN se leva et fit un tour dans la pièce il avait besoin de calculer la portée de ses paroles car il se sentait bien près de ne plus pouvoir maîtriser sa colère —as -tu l’ intention de retourner dit -il d’ une voix modérée à le dessein en s’ arrêtant devant max dans cette ville aquatique jamais de la vie mon ami en voilà pour toute une existence ", "–croyez -vous qu’ un jour je me rappellerai qui j’ étais ce que j’ étais avant que vous ne me trouviez dans la forêt? –avec la grâce de dieu je l’ espère ma petite marie elle poussa un profond soupir.–ah! je le voudrais tellement si vous saviez mon père comme c’ est affreux d’ être comme je suis pour moi et pour mon petit alain –pourquoi le ciel qui vous a sauvée dans la forêt n’ achèverait -il pas un jour son œuvre répondit doucement le religieux plein de compassion ", "on a atterri près d’ yvetot farniente sur la plage à le soleil baisers nouvelles de les vacanciers de zyklos: nombreux et magnifiques coups de soleil consécutifs à le trop de lézardages sur le sable pensées ", "heureux il réussit à se lever son équilibre est vacillant ses premiers pas sont maladroits pénibles ses pieds vite écorchés s’ endolorissent il tombe se relève titube retombe se redresse encore et encore il tient enfin sur ses jambes il se met en marche les genoux légèrement fléchis les bras écartés en balanciers la tête basse les yeux roulant d’ étonnement de percevoir les plantes les herbes les cailloux alentour d’ un regard tout autre son acuité visuelle s’ est accrue les choses ont pris des couleurs de le relief un volume inédits la tête lui tourne ", "le lieutenant demeurait en effet à le chàlons rue. peu importe la rue à le rez-de-chaussée d’ une maison dont le capitaine occupait le premier la chambre de larmejane était située juste au-dessous de celle de le ménage et les plafonds étaient si minces les cloisons si sonores que la cavalerie pouvait facilement entendre tout ce qui se disait ou se faisait chez l’ artillerie et réciproquement or à l’ automne dernier lucie regnier était venue passer quelques jours avec larmejane qui dans ses souvenirs répondait à le nom de grosminet en fouillant dans son passé ce nom de grosminet lui était revenu à l’ esprit et immédiatement elle avait revu par la pensée un grand dragon brun vigoureux bon enfant qui lui avait procuré jadis des moments très agréables ", "l’ amour est sans doute un feu ardent et là-dessus les poëtes sont croyables tout ardent néanmoins qu’ est ce feu rien de plus aisé que de l’ éteindre et sur ce propos les moralistes ne manquent point de sens il n’ y a d’ un peu difficile que de vouloir y jeter l’ eau le veut -on ou quelque averse heureuse tombe -t-elle de le ciel plus de flamme et demain plus de fumée celui qui pleurait hier et qui demandait à le mourir est présentement gaillard ", "en un mot ne faisant pas un mouvement n’ articulant pas une syllabe qui ne soit une protestation et un manifeste contre les hommes de taille légale qui ne veuille dire je suis petit mais fort mais terrible je vois ajouta madame que vous avez observé l’ homme et que vous en avez vu tout ce qu’ on peut en voir en quelques heures pour peu que l’on ait dans l’ esprit de logique et de science d’ instruction on devine qu’ un homme semblable s’ il arrive par hasard qu’ il reçoive une femme quelconque l’ étale chez lui la laisse traîner en parle à le tout le monde et ajoute à l’ indiscrétion un air indifférent et impertinent qui apprenne à le tous que semblables choses lui sont familières que ce n’ est pas par accident qu’ une femme lui écrit que bien loin de là il reçoit tant de lettres de ce genre qu’ il ne sait où il les met et n’ a que rarement le temps d’ y répondre se montra fort assidu près d’ hélène un jour la trouvant pâle et souffrante il lui offrit de la mener faire un tour de promenade à le soleil couchant " ]
je ne dis pas cela si vite tu as quelqu'un ce soir toujours celui qui m' aime et comment l' aimes-tu? comme il veut soupons ensemble
[ "si tu le désires mais que donnes -tu? ceci drachmes c' est pour mon esclave et pour moi? dis demeures -tu? dans cette maison bleue ", "a quelle heure veux -tu que je t' envoie chercher tout de suite si tu veux tout de suite va devant la robe par les déesses qui est l' insolent qui a mis le pied sur ma robe c' est un amoureux ", "c' est un sot j' ai été maladroit pardonne-moi l' imbécile ma robe jaune est toute déchirée par derrière et si je marche ainsi dans la rue on va me prendre pour une fille pauvre qui sert la kypris inverse ne t' arrêteras -tu pas ", "je crois qu' il me parle encore! me quitteras -tu ainsi fâchée tu ne réponds pas? je n' ose plus parler il faut bien que je rentre chez moi pour changer de robe et je ne puis te suivre ", "qui est ton père c' est le riche armateur nikias tu as de beaux yeux je te pardonne les bijoux ajouré couronne mon front étroit et blanc chaînettes d' or qui font le tour de mes joues et de mon menton se suspendent à les cheveux par larges agrafes sur mes bras qu' envierait iris bracelets d' argent s' étagent ", "qu' ils sont lourds mais ce sont des armes et je sais une ennemie qui en a souffert je suis vraiment toute couverte d' or mes seins sont cuirassés de pectoraux d' or les images de les dieux ne sont pas aussi riches que je le suis ", "et je porte sur ma robe épaisse une ceinture lamée d' argent tu pourras y lire ce vers: aime-moi éternellement mais ne sois pas affligé si je te trompe fois par jour l' indifferent dèsqu' ilest entré dans ma chambre quel qu' il soit cela importe -t-il vois dis -je à l' esclave quel bel homme et qu' une courtisane est heureuse je le déclare adônis ou selon son visage ou le vieillard de les mers si ses cheveux sont de pâle argent et alors quels dédains pour la jeunesse légère ah! fais -je si je n' avais pas demain à le payer mon fleuriste et mon orfèvre comme j' aimerais à te dire je ne veux pas de ton or! je suis ta servante passionnée puis quand il a refermé ses bras sous mes épaules je vois un batelier de le port passer comme une image divine sur le ciel étoilé de mes paupières transparentes ", "l' eau pure de le bassin eaupuredu bassin miroir immobile dis-moi ma beauté ou qui que tu sois peut-être ou tu es belle sache -le ton visage se penche sous ta chevelure épaisse gonflée de fleurs et de parfums tes paupières molles s' ouvrent à le peine et tes flancs sont las de les mouvements de l' amour ton corps fatigué de le poids de tes seins porte les marques fines de l' ongle et les taches bleues de le baiser ", "tes bras sont rougis par l' étreinte chaque ligne de ta peau fut aimée eau claire de le bassin ta fraîcheur repose reçois-moi qui suis lasse en effet emporte le fard de mes joues et la sueur de mon ventre et le souvenir de la nuit la fete nocturne non traduite volupte suruneterrasse blanche la nuit ils nous laissèrent évanouies dans les roses " ]
[ "c' est du sucre de le rhum et de le café fondus et bouillis ensemble il y en a une pinte et tu vas d' abord commencer par me boire lui dis-je; que le diable m' étrangle si je fais comme ces chiens d' anglais qui ne se trouvent hommes que quand ils sont souls te dis que tu vas me boire —et malgré tout je bus parce que quand cet enragé de tilmont avait quelque chose dans sa tête il fallait que ç a fût comme il le voulait mais quoique j' eusse avalé verre par verre sa diable de mécanique j' avais le feu dans le ventre ah maintenant lui dis -je et le suif —je l' ai me dit ", "la femme n’ ayant plus pour fuir l’ irritation de le danger personnel dont son protecteur semble la défendre pleure et se laisse aller à ses lamentations enfin le général à le demi courbé vers cette femme l’ engageait à s’ éloigner lorsqu’ il se sent serré par les plus hardis il se relève et ce simple mouvement et le regard dont il l’ accompagne font reculer la foule il cherche son cheval et le voit par terre étendu mort les plus forcenés avaient pour ainsi dire aiguise leurs poignards à l’ assassinat sur le corps de le noble animal ", "hector mangeait chez ses parents même quand il n’ avait pas faim c’ était un bon fils les repas se déroulaient dans un calme à le peine perturbé par le lapement de la soupe la mère d’ hector aimait tant faire de la soupe parfois il faudrait simplement réduire ce que nous vivons à un ou détails ici dans cette salle à le manger personne ne pouvait éviter d’ être happé par l’ horloge ", "ils se battaient entre eux s’ affrontaient et s’ avalaient et se digéraient sans cesser de se multiplier leur travail faisait un bruit d’ océan qui s’ entendait à des kilomètres les savants les avaient tout de suite identifiés c’ était la flore microbienne habituelle à les putréfactions qu’ elle fût à l’ échelle de le cadavre à lequel elle s’ attaquait cela provenait sans doute de l’ influence de l’ aliment assimilé par la poule et présent dans ses cellules ", "la musique pompeuse et triste te raille t' amollit t' étreint jusqu' à les larmes et tu gâtes ton émotion en te retenant de pleurer en songeant à l' invasion proche et cruelle de la lumière à les regards avisés de claudine ma très chère annie votre lettre m' arrive bien juste avant l' embarquement et vous n' accuserez de la brièveté de celle-ci que la hâte de le départ j' ai plaisir à le vous savoir si brave si attachée à le tout ce qui fait la vie d' une femme simple et de bon monde votre mari votre famille votre joli logis net et bien ordonné car il me semble que je puis que je dois de loin vous faire les compliments que je retiens auprès de vous ne m' en remerciez pas annie c' est un peu mon œuvre que j' admire: une aimable enfant façonnée peu à le peu et sans grande peine en jeune femme irréprochable en ménagère accomplie le temps est magnifique ", "approchant alors mon oreille de l’ espèce de conduit acoustique pratiqué presque à le mon chevet j’ écoutai l’ entretien suivant –allons donc robert dit le poète d’ un ton d’ affectueux reproche de le calme de le courage que diable rien n’ est désespéré tout est perdu s’ écria robert de mareuil en marchant à le grands pas et en murmurant des imprécations de fureur –non tout n’ est pas perdu puisque rien n’ est fait reprit balthazar et encore quelle créance faut -il ajouter à ces bruits voyons robert pas d’ égoïsme tu sais combien je déteste d’ être attristé et tu es là à me navrer le cœur avec ton désespoir après un moment de silence robert de mareuil reprit –tiens balthazar je n’ ai que toi d’ ami tous ceux que j’ ai comblés dans mon temps de prospérité –une fois la bise de la ruine venue ont filé à le tire d’ aile ", "nous nous livrions à le toutes sortes de pitreries et à le moi qui venais d’ une province reculée de le monde tout cela paraissait merveilleusement européen que enfin peu importe un jour rafael m’ emmena par le lusitania-express rencontrer quelques-uns de nos frères en avant-garde à le lisbonne et c’ est ainsi que je fis la connaissance à le martinho de j’ étais à le cette époque un jeune homme plutôt carré épais et je me targuais d’ idées progressistes PROPN à le contraire qui avait ans de plus que moi était maigre et plutôt réactionnaire comme vous dites ", "–nous sommes maintenant trop pauvres ma mère et moi et tenez louis vous disiez hier que votre de viris était déchiré et qu’ il manquait des pages à le votre dictionnaire achetez mes livres et vous me rendrez service –acheter tes livres comment jean toi le meilleur élève de ta classe toi que le préfet regardait comme notre modèle tu ne continueras pas tes études non louis je ne les continuerai pas; regardez le de viris est tout neuf et la reliure de le dictionnaire est en veau vous les prenez tous n’est-ce-pas? –pourquoi ne me tutoies -tu plus jean? –je ne suis plus votre camarade louis mais un pauvre garçon qui vous vendra désormais des gâteaux et des billes et fera quand vous le souhaiterez vos commissions s’ écria l’ enfant en prenant les volumes et en vidant sa bourse il faut que tuaies un grand chagrin pour agir comme tu fais et dire ce que tu dis! ", "le cinquième appartenait à les troupes de le duché de nassau le sous-lieutenant prussien qui se trouvait en tête était un beau garçon de à le ans à l’ air insolent et hautain il se dandinait en marchant et faisait retentir son sabre et ses éperons en passant à le côté de martha il la regarda d’ un air assez impertinent puis se retournant vers ses compagnons il leur adressa quelques mots qui les firent rire à le gorge déployée ", "un sourire détendit sa bouche il balbutia: c' est vous docteur j' aurais dû m' en douter à le sale goût de ce que vous venez de me faire avaler —alors encore une cuillerée pendant que nous y sommes? dit augagne en introduisant à le nouveau son médicament dans la bouche de PROPN une faible rougeur monta à les joues de le malade " ]
mais vous verrez tout à l’ heure utre chose ce sera le départ de cette misérable que je vais mettre à la porte de chez moi si vous êtes curieux attendez un moment j’ ai à le dire mots à le m. le comte de montal à le cet habile séducteur de nouveaux cris de nouvelles huées poussés par la valetaille qui se pressait sur l’ escalier accueillirent ces mots de m. achille
[ "le comte s’ était hâté de transporter thérèse dans sa chambre à le coucher le banquier ferma la seconde porte de l’ antichambre pour arrêter les curieux et entra dans la pièce se trouvaient thérèse et m. de montal pendant un moment ces personnages gardèrent le silence m. contemplant thérèse avec une satisfaction cruelle se frottait les mains en jetant à le m. de montal un regard ironique thérèse pâle comme une morte les cheveux en désordre assise dans un fauteuil serrait convulsivement dans ses mains une de les mains de m. de montai qui se tenait debout près d’ elle; ", "la malheureuse lui disait d’ une voix entrecoupée –ne me quittez pas ne me quittez pas le comte possédait seul son sang-froid il tenait le fil de cette scène qu’ il avait ménagée oui un billet anonyme écrit par lui et remis le matin à le banquier l’ avertissait que sa fille avait presque chaque jour des rendez -vous avec m. de montal dans un petit appartement de le quatrième étage la moindre surveillance permettrait de s’ assurer de la vérité de le fait ", "m. à le heures vit sortir miss hubert et clémentine la gouvernante lui dit que mademoiselle thérèse étant un peu indisposée avait préféré rester chez elle le banquier s’ embusqua sur le palier de le deuxième étage entendit thérèse ouvrir sa porte et la vit monter chez le comte il appela ses gens pour enfoncer la porte le but de cette nouvelle infamie de m. de montai était fort simple il voulait se faire surprendre avec thérèse pour forcer la famille de sa victime à la lui donner en mariage ", "la haine de m. dunoyer pour cette jeune fille servit le comte à le delà de ses souhaits –monsieur –dit -il à le banquier d’ un ton à la fois confiant et repentant –je suis coupable je sens combien votre indignation est légitime mais par pitié pour votre fille m. achille dunoyer partit d’ un éclat de rire ironique –coupable allons donc vous n’ êtes pas plus coupable que je ne suis indigné ", "coupable mais à le contraire mon cher monsieur vous avez bien fait je vous en sais gré; oui je suis ravi mais ravi de ce qui arrive m. de PROPN regardait le banquier avec une surprise croissante il s’ attendait à des reproches à des emportements il n’ en était rien ", "PROPN contemplait et écoutait son père avec non moins d’ étonnement –ainsi monsieur vous nous pardonnez –comment donc mais je suis à le lieues de vous accuser mon cher monsieur –reprit m. dunoyer –vous avez séduit mademoiselle c’ est très bien tout le monde le sait c’ est encore mieux oui c’ est tellement public qu’ on m’ a écrit une lettre anonyme ce matin pour m’ apprendre les rendez -vous de mademoiselle sans doute ces jolis bruits sont parvenus jusqu’ à le votre cousin m. de ker-ellio car il vient de m’ écrire à l’ instant même que des affaires importantes le rappelaient en bretagne et qu’ il renonçait à l’ espoir d’ épouser mademoiselle ", "il a été trop poli pour me dire le fin mot en d’ autres termes que le déshonneur de mademoiselle courait les rues j’ ai commis une grande faute je le sais mon père –dit thérèse –je mérite vos reproches pourquoi m’ avez -vous si durement traitée pour me forcer à le épouser m. de –pourquoi pourquoi parce que j’ avais un intérêt à le voir conclure ce mariage mais peste j’ aime fois mieux ce qui arrive à le cette heure j’ y gagne pour –dit m. achille dunoyer en continuant de se frotter les mains –monsieur –dit m. de montal d’ un ton solennel –je suis disposé à le vous offrir ainsi qu’ à le mademoiselle votre fille toutes les réparations que vous pouvez désirer ", "je suis homme d’ honneur et de cœur devant vous je répéterai à thérèse permettez -moi de lui donner ce nom –donnez donnez à le votre aise ne vous gênez pas –je répéterai donc à le thérèse et je lui jurerai de nouveau devant vous de n’ avoir jamais d’ autre femme qu’ elle –et moi mon père –s’ écria thérèse –je jure que je n’ aurai jamais d’ autre époux que lui ", "m. dunoyer les regarda tous son ironie disparut il sembla ému touché et dit d’ un ton sérieux et attendri: –vraiment ç a me désarme ces pauvres enfants après tout ils sont charmants " ]
[ "d’ un coup il brise le rempart de lancelot et d’ un autre il le terrasse et lui casse une cuisse la douleur arrache de les cris terribles à l’ anglais qui croit d’ ailleurs que le père vindicatif excité par sa fille va finir par lui ôter la vie –ne crains plus rien lui dit froidement je ne suis pas un assassin; tu m’ as voulu déshonorer dans la personne de mon enfant je te devois une assez forte correction pour que tu n’ en perdes jamais le souvenir: le mal que tu as voulu me faire est réparé par ta punition ", "j’ emmène rochelle pour le procès-verbal allez à l’ hôtel questionnez tout le personnel et surtout trouvez -moi ce foutu sac danglard rallia le commissariat en fin de soirée après avoir enregistré les témoignages de les employés de l’ hôtel de la garde était passé vers heures aucun pont aucune berge n’ avait révélé la moindre chaussure ", "ainsi mon fils ton opinion si avilissante si peu sage si peu compatible avec la nature de la pensée et les qualités de la matière ne prouve rien contre moi mais je veux bien encore par pitié pour toi-même ôter cette faible ressource à le tes passions et je répondrai dans peu à les difficultés que tu m’ opposes lettre le marquis de PROPN à son fils rentre en toi de nouveau cher valmont; ", "je réponds de toi comprends -tu j' ai la frayeur de l' avenir tulotte est une créature tellement extraordinaire ah! je te marierai de bonne heure va le plus tôt possible en attendant ne te monte pas l' imagination je te prêterai de nouveaux livres mary hésitait —aurai -je la permission de parler haut? tu causeras avec moi tu me conteras tes peines si tu y tiens! ", "et pourquoi je ne peux pas faire de photo? c\\' est quoi ces conneries tu travailles dans les assurances non? alors tu ne fais pas de photo je suis désolée tu as l\\' air désolé ", "la nuit était froide à l’ intérieur de le bungalow le parsi alluma un feu de branches sèches dont la chaleur fut très appréciée le souper se composa des provisions achetées à le kholby les voyageurs mangèrent en gens harassés et moulus la conversation qui commença par quelques phrases entrecoupées se termina bientôt par des ronflements sonores ", "mais elle y éraflait ses genoux et ses seins elle perdit aussi le compte de les supplices et de ses cris que la voûte étouffait elle attendait tout d’ un coup le temps cessa d’ être immobile dans sa nuit de velours on détachait sa chaîne ", "n’ oublie pas de dire à le gros-boiteux qu’ il faut que frank saute à les crins de l’ huissier pour qu’ on débarrasse la fosse-aux-lions de tous les –sois tranquille mort-d’ avance si frank ne roule pas l’ huissier ç a ne sera pas notre faute et nicolas sortit de le chauffoir à le ce moment même maître boulard entrait dans le préau en fumant un cigare les mains plongées dans sa longue redingote de molleton gris sa casquette à le bec bien enfoncée sur ses oreilles la figure souriante épanouie il avisa nicolas qui de son côté chercha aussitôt frank des yeux frank et le gros-boiteux dînaient assis sur un de les bancs de la cour ", "d’ où ce prêt d’ argent d’ où cette promesse de ne plus jouer arrachée à le remords de ce pauvre garçon de quoi se donner auprès de vous figure d’ honnête homme et de sage conseiller votre déconcertement devant cette action prouve que ce calcul n’ était pas si faux —mais que d’ horreurs s’ écria mme favy comme je bénis dieu que vous soyez venu dans cet hôtel! je frémis à la pensée de ce qui pouvait arriver ", "il murmura enfin: c’ est que je n’ ai pas de tenue convenable forestier fut stupéfait tu n’ as pas d’ habit? bigre! en voilà une chose indispensable pourtant à le paris vois -tu il vaudrait mieux n’ avoir pas de lit que pas d’ habit tout à le coup fouillant dans la poche de son gilet il en tira une pincée d’ or prit louis les posa devant son ancien camarade et d’ un ton cordial et familier tu me rendras ça quand tu pourras loue ou achète à le mois en donnant un acompte les vêtements qu’ il te faut; enfin arrange -toi mais viens dîner à la maison demain heures et demie rue fontaine troublé ramassait l’ argent en balbutiant tu es trop aimable je te remercie bien sois certain que je n’ oublierai pas l’ autre l’ interrompit: allons c’ est bon encore un bock n’ est -ce pas et il cria: garçon bocks puis quand ils les eurent bus le journaliste demanda veux -tu flâner un peu pendant une heure mais certainement et ils se remirent en marche vers la madeleine «qu’ est -ce que nous ferions bien? demanda forestier " ]
mais ces bonnes pensées visiteuses matinales quand il ne s’ était point couché s’ envolaient après son sommeil il lui restait peu de souvenirs de ces impressions passagères —que vais -je faire se dit gabrielle après qu’ elle eut épuisé l’ amertume de toute son âme j’ ai ans je suis veuve pour ainsi dire je n’ ai pas d’ amie
[ "la seule parente qui s’ intéresse à le moi est madame de rogis la vie de le monde ne me plaît pas que vais -je faire elle médita quelques instants puis se dit: —mes enfants me restent j’ éle ̀verai mes enfants une joie intense inonda le cœur de la jeune mère en effet elle avait ses enfants ", "comment n’ y avait -elle pas songé plus tôt comment l’ idée de ces anges gardiens ne lui était -elle pas venue? pleine d’ espérance et de gratitude envers le ciel gabrielle se dirigea vers le château sa marche n’ était plus lente et affaissée elle ne sentait plus la fatigue ni le découragement n’ avait -elle pas amplement de quoi remplir sa vie ", "comme elle atteignait les degrés de l’ escalier royal qui montait à le château elle aperçut un homme en costume de voyage très simple qui l’ attendait nu-tête un papier à la main —que voulez -vous lui dit -elle non sans étonnement car les nouveaux visages étaient rares à le maurèze l’ homme s’ inclina profondément et présenta à la marquise le papier qu’ il tenait c’ était un fragment des tablettes de le marquis ", "le billet tracé à le crayon ne contenait que quelques mots: madame disait le marquis je vous envoie un fidèle serviteur dont mon père a bien voulu se priver en votre faveur c’ est un ancien majordome qui a fait ses preuves à le notre service faites -en l’ usage qui vous conviendra et ne craignez pas de vous fier à sa fidélité —vous vous nommez dit la marquise en levant les yeux sur le serviteur ainsi recommandé PROPN madame la marquise —eh bien ", "robert vous faites partie de ma maison installez -vous et voyez ce à quoi vous pouvez être utile robert s’ inclina en silence et la marquise se rendit près de ses enfants quand elle eut disparu à ses yeux le fidèle serviteur resta pensif —elle est bien charmante dit -il mais trop jeune trop jeune ", "ce n’ est pas là ce qu’ il fallait à la maison de maurèze robert né dans la maison de le duc nourri dans l’ admiration et le culte de sa famille était un spécimen accompli de le serviteur modèle on s’ est beaucoup servi à le théâtre et à le roman de ce type de le vieux domestique mais on l’ a presque toujours représenté sous sa forme humble et dans plus d’ un cas cependant ce dévouement exagéré est allé jusqu’ à la férocité robert était de ceux qui ne reculent devant rien pour assurer le bonheur de ceux qu’ ils aiment ", "or il n’ aimait et ne vénérait à le monde qu’ une chose la maison de maurèze il pardonnait à le peine à le noble sang de se mésallier en introduisant des femmes étrangères dans la famille la nécessité de perpétuer la race était le seul argument qui le trouvât sensible et encore ne pouvait -il s’ empêcher de déplorer qu’ il n’ y eût point de cousines de le même nom le mariage de le marquis lui avait fait pousser un soupir il était nécessaire cependant et en voyant les vertus de la marquise il n’ avait pu que l’ approuver ", "malgré cela il craignait que la jeune femme ne fût pas en état de gouverner sa maison en l’ absence de le mari et c’ est pourquoi il avait demandé à le vieux duc avec tout le respect qui lui était dû s’ il ne serait pas utile de veiller un peu à les intérêts de m. le marquis PROPN avait répondu le vieux seigneur c’ est une excellente idée et c’ est toi que je charge de ce soin robert n’ en avait pas tant demandé ses habitudes étaient à le paris; cependant soumis à l’ obéissance passive il partit aussitôt et se rendit à le maurèze qui devait être désormais son unique séjour de pareils dévouements ne se voient plus il est vrai que nous avons autre chose en compensation ", "robert n’ était pas vieux quoiqu’ il n’ eût pas l’ air jeune mais il était de ceux qui ne changent guère et dont le visage n’ a point d’ âge il avait à le peine ans c’ était un homme prudent mais non cauteleux sans obséquiosité dévoué sans emphase il marchait lentement mais sans s’ arrêter ne parlait qu’ à le coup sûr et n’ ouvrait point la bouche sans nécessite " ]
[ "personne ne trouva étrange que madame PROPN fût ensevelie auprès de le corps de jean-françois tascheron elle ne l’ avait pas demande mais la vieille mère par un reste de tendre pitié avait recommandé à le sacristain de mettre ensemble ceux que la terre avait si violemment séparés et qu’ un même repentir réunissait .le testament de madame PROPN réalisa tout ce qu’ on en attendait elle fondait à le limoges de les bourses à le collége et de les lits à l’ hospice uniquement destinés à les ouvriers elle assignait une somme considérable francs en ans pour l’ acquisition de la partie de le village appelée les tascherons où elle ordonnait de construire un hospice ", "je cessai d’ aller chez la bonne soeur louise ne voyant pas qu’ en agissant ainsi je me rendais moi-même coupable d’ ingratitude je me disais pour m’ excuser auprès de moi-même –elle ne me doit rien PROPN qu’ irais -je lui demander me devait -elle donc quelque chose le jour ou ̀ elle me recueillit inconnue et mourante dans la boutique d’ un pharmacien le lendemain et les jours suivans j’ errai comme une âme en peine à le bord de l’ eau ou dans les allées de le jardin-des-plantes ", "quand je repris mes sens j’ étais sur mon lit et tom me bassinait les tempes avec du rhum ma première question fut: où est tom de le regard me désigna la table qui se trouvait en face de moi elle était PROPN étendue toujours enveloppée dans mon manteau qui cachait ses formes virginales on ne voyait rien d’ elle si ce n’ est son petit pied nu qui dépassait avec son anneau d’ or cet anneau me rappela la scène de la clairière la danse voluptueuse l’ incantation les jeux de sinnassamy; et à ce souvenir je fus mordu à le cœur par un serpent caché plus terrible encore que tous les autres ", "je n’ étais pas une gêne pour lui il pouvait courtiser l’ une ou l’ autre partout où il se trouvait sans que j’ aie à m’ en formaliser c’ est très bien ainsi d’ ailleurs c’ est ce que j’ ai voulu un matin d’ automne devant la mer assombrie par le brumeux ciel breton elle avait dit: aimer c’ est souffrir je n’ aimerai jamais comme elle était résolue alors sûre de son cœur de tout son être sylvie sylvie! elle se leva avec cette violence qu’ elle sentait en elle depuis quelque temps il fallait qu’ elle se remuât qu’ elle agît florentine lui avait dit hier que mme soubeyre était plus mal ", "à le mesure que le gros temps augmentait le fracas de les galets sur la plage devenait assourdissant les empêchant même de s' entendre ils se contentaient d' observer pendant que des rafales de vent leur balayaient la figure et qu' une poussière humide les inondait dans les cavernes de la côte le choc de les vagues était terrible de toute la nature montait un grondement sourd égal grossissant de minute en minute effrayant indice de ce qui allait se passer julien PROPN sentait une vague terreur secouer son cœur sceptique et avec paul il se cramponnait à le rocher solidement arc-bouté regardant éperdument devant lui les rochers ", "moi je séchais le bas de mon pantalon assis devant la petite porte de tôle la tête de entre les genoux et je regardais le reflet rouge de la flamme avancer et reculer sur le plancher PROPN avait emporté la chandelle selon son habitude nous étions dans l’ obscurite le feu bourdonnait comme à le temps de les grands froids la pendule marchait lentement et dehors dans la cuisine nous entendions la vieille servante laver les assiettes sur l’ évier que d’ idées me passaient alors par la tête ", "en attendant nous avons une heure d’ arrêt je jette mon sac dans un coin de la gare et bien que mon ventre grouille nous voilà partis francis et moi errant à l’ aventure nous extasiant devant l’ église de PROPN nous ébahissant devant les vieilles maisons nous admirons tant et tant que l’ heure s’ était écoulée depuis longtemps avant même que nous eussions songé à le retrouver la gare il y a beau temps que vos camarades sont partis nous dit un employé de le chemin de fer ils sont à le évreux diable ", "mais sa figure ne prit pas l’ expression de repentir que devait produire cette gronderie amicale le surlendemain de l’ enterrement claude chardet revenait vers midi de son bien de la beleuze en traversant la place de le château il fut interpellé par une de les belles parleuses de ce quartier qui tout en cousant de le linge sur le pas de leur porte devinent où vont et d’ où viennent les passants poussent la perspicacite jusqu’ à le savoir ce qu’ ils pensent et la finesse d’ ouïe jusqu’ à le entendre ce qu’ ils disent dans les maisons où ils entrent eh bien maître chardet lui dit la reine michelon en posant son aiguille vous voilà bientôt hors d’ embarras elle est arrivée votre bourbonnaise ", "la postérité se montre toujours sévère pour les auteurs dont les contemporains ont été très-légèrement enthousiastes on ne peut refuser à le benserade une rare facilité à le composer de les vers sur toutes sortes de sujets bossuet bossuet né à le dijon en d’ une famille de robe noble et ancienne annonça dès son enfance tout ce qui devait dans la suite lui attirer l’ admiration publique le désir ardent de s’ instruire lui faisait oublier jusqu’ à les amusemens de son âge ", "dans la vie il faut savoir ce qu’ on préfère de sa sécurité ou de la noyade d’ un pédé le chouette de venise c’ est l’ étroitesse de les rues leur grouillement sauvage tous ces cons kodak venus de multipart si éblouis si photographes si tartemolles un vrai beurre on les bouscule sans seulement qu’ ils s���en rendent compte on les porte d’ un magasin de droite à une vitrine de gauche et ils moulent une bijouterie quincaillerie pour une chaussurerie sans seulement s’ apercevoir de la différence on a bien fait de les mettre non soupire bérurier " ]
quel vin livie qui passa ans attribuait -elle sa longévité?—quelles sont les phases de la lune que tibère observait pour se faire couper les cheveux ?—quel territoire avait fourni les juments hermaphrodites qui s’ attelaient à le char de néron —le nom de cette ancienne romaine qui n’ a jamais craché et de ce personnage consulaire qui n’ a jamais PROPN —le nom de ce grec qui récitait comme s’ il les avait eus sous les yeux tous les livres d’ une bibliothèque de cette comédienne qui parut sur le théâtre pendant ans; de cet historien qui paya et de nos francs un plat de langues d’ oiseaux ayant parlé de ce personnage qui proscrit par les triumvirs fut trahi dans sa cachette par les parfums qu’ il exhalait; de cette femme qui mit des boucles d’ oreilles à une murène qu’ elle aimait; de cette joueuse de lyre de le roi ptolémée qui fut chérie à la fois par une oie et par un bélier; de le poète dont la maîtresse obtint les faveurs d’ un éléphant; de l’ arbre pour lequel se passionna l’ orateur passiénus crispus à le point de l’ arroser avec du vin de l’ étreindre et
[ "—le changement de les femmes en hommes est -il une fable —sous quels consulats une fille devint -elle garçon à le casinum; et lequel avait porté le nom d’ arescuse et pris mari prit -il femme après qu’ il lui eut poussé de la barbe puis comme grisé par ce tournoiement d’ exceptions et cette valse de monstruosités le questionnaire s’ achevait sur cette bacchanale est -il vrai qu’ une baguette de myrte portée à la main exempte de fatigue les voyageurs que le faîne donne de la gaîté à les cochons qu’ il y ait des arbres qui dorment; que les cailles soient sujettes à l’ épilepsie; que les perdrix soient lubriques à le point qu’ il leur suffise pour concevoir d’ entendre la voix de le mâle; que la femme d’ ait été tuée à le coups de bâton pour avoir bu de le vin à le tonneau; qu’ un serpent ait aboyé lors de l’ expulsion de les tarquins que le seul remède contre la rage soit la racine de que sémiramis ait été amoureuse d’ un cheval ad ", "que l’ eau dans laquelle on a trempé une chouette soit souveraine contre la pépie que zanclès de samothrace ait vu repousser ses dents à l’ âge de années; qu’ aristodème de messènes qui tua lacédémoniens avait le cœur PROPN que le caritoblepharon soit efficace dans les philtres d’ amour et cætera et cætera sur la fin de cet opuscule mademoiselle affirmait ne pas vouloir borner à la seule antiquité son exégèse tératologique mais l’ appliquer à le toutes les époques de l’ histoire et la conduire jusqu’ à le nos jours le comte se félicita de le hasard qui le faisait seul confident de ce manuel inouï la nécessité d’ en cacher l’ existence à le son épouse ne lui parut pas douteuse ", "mais il crut devoir consulter sa mère sans lui détailler le factum comme il l’ interrogeait sur le placement à lequel semblait suivant elle devoir aboutir tant de science la vieille répondit: dans les latrines charles songeait à le suivre le conseil survint qui s’ offrit à le escamoter le répertoire litigieux et l’ ayant obtenu sous condition de silence rentra chez lui pour vérifier dans de poudreux bouquins l’ exactitude qui s’ avéra de tout ce que son ami tenait pour des agues ou des loufoqueries averti par cette fâcheuse trouvaille charles craignit qu’ henriette n’ en fît quelqu’une de le même genre et ne se rencontrât à son tour avec un nouveau spécimen des compilations de miss ténébreusement il continua ses fouilles ", "bien lui en prit d’ un calepin encore traînant et que jacques déchiffra il résulta que l’ institutrice préparait un essai sur mademoiselle celle de ses sœurs en servitude rebellée que l’ histoire a rendue responsable d’ un crime historique l’ étrangère rédigeait aussi un mémoire sur la papesse jeanne et un autre sur la chevalière d’ éon sans oublier une étude approfondie sur le cas de madame bulteau il y avait encore une lettre à les survivants de l’ aristocratie cette lettre débutait ainsi vous êtes ce qui reste des palmes de ce beau châle de cachemire que représentait naguère ce noble groupe dont vous faites encore partie d’ autant plus respectable qu’ il est vaincu ", "ces palmes portées par vos ancêtres qui les transposaient dans l’ ordre de la gloire elles sont rongées par ces grosses mites qui s’ appellent mesdames il y avait les noms or à le lieu de leur opposer le camphre de votre dédain vous leur souhaitez bon appétit que dis -je? vous gobez leurs dîners des notes pour la rédaction de ces divers travaux s’ entrecoupaient d’ adresses et de panacées les lotions kallo-poïétiques le un masque à le porter la nuit pour empêcher les boursouflures en bajoues et les mentons superposés la toile divine un préservatif contre la patte d’ oie lequel se pouvait employer partout où les rides sont susceptibles de se produire enfin un corset dermophile pour la réfection de la gorge mademoiselle préconisait encore l’ efficacité de les lunettes rouges contre le mal de mer l’ emploi de la bière pour le lavage de les cheveux dorés mais en revanche voyait toutes sortes d’ inconvénients sibyllins à la mode de les oiseaux naturalisés pour la garniture de les chapeaux non moins qu’ à l’ usage de les robes vertes le carnet ne fut pas jugé digne ", "l’ insulaire prétendait avoir observé que le cornard pour se réhabiliter de ce qui lui avait mérité ce titre ne demandait qu’ à le faire montre et preuve sur tous autres terrains que celui de le lit d’ une infinité de trésors et de valeurs il était heures de le matin; charles encore à le lit finissait de prendre son café à le lait il fumait un cigare initial à lequel il attribuait un pouvoir laxatif et qu’ il désignait à le cause de cela d’ un titre à la fois ridicule et indécent le fumeur fut étonné de voir reparaître prosper qu’ il savait à ce moment-là occupé ailleurs pour un temps assez long: le jardinier voulait parler à le monsieur le comte c’ était plus qu’ insolite extraordinaire bourgault mademoiselle on s’ en souvient l’ avait surnommé pilois ne sortait guère de son potager tout juste pour apporter les légumes à la cuisine et les fruits à l’ office ", "on le fit monter d’ abord dans ses galoches plates qui sont comme la doublure de les sabots quittés il se balança d’ un pied sur l’ autre au-devant de le lit de son maître et faisant passer de droite à le gauche sa casquette qu’ il tenait à la main d’ un air ensemble embêté et tragique charles l’ observait en se grattant la tête interrogatif et un peu niais qu’ y a -t-il demanda enfin ce dernier il y a monsieur le comte —lui répliqua l’ employé —que je viens de faire une découverte qui n’ est pas ordinaire il s’ expliqua ", "bellotte la chienne de chasse qui l’ accompagnait dans sa tournée matinale était tombée en arrêt devant une touffe de dahlias puis après avoir gémi hurlé donné des signes d’ inquiétude et de dégoût se mit à le déterrer de le massif un objet affreux que le témoin prit à le distance pour un long gant déchiqueté mais qui finalement se trouva être un bras un bras humain mi-desséché mi-putréfié hideux et fétide bourgault l’ avait caché sous une cloche à le melons dans une cabane charles écoutait ahuri hébété stupide êtes -vous bien sûr—dit -il —que ce n’ est pas une peau de lapin ou quelque charogne amenée à le cet état par l’ humidité de la terre PROPN se montra froissé: si monsieur me croit capable de prendre un bras d’ homme pour une peau de lapin—fit-il—monsieur peut venir voir PROPN le PROPN et lui donna rendez -vous dans l’ orangerie après avoir recommandé le silence il n’ y avait pas de quoi se vanter de ces trouvailles-là ", "une heure après d’ entragues arrivait chez PROPN l’ horrible objet s’ étant trouvé cruellement conforme à le signalement de le jardinier toute idée de crime semblait néanmoins devoir être écartée personne n’ avait disparu dans le pays le voisin bouquinait déjà dans son cabinet de travail charles fut surpris mécontent même de le voir sourire à son récit pathétique " ]
[ "avec leur cocarde de rubans sur le front moins exagérée qu' à le leur cuirasse de velours noir traversée de chaînes d' argent et de rangées de boutons leur cravate de velours à le coins brodés d' or serrée à le cou comme le gorgeret de fer des chevaliers leur jupe brune à le plis épais et leur mine éveillée les femmes de brugg paraissent toutes jolies beaucoup le sont les hommes sont habillés comme nos maçons endimanchés et sont affreux je comprends qu' il y ait des amoureux à le brugg je ne conçois pas qu' il y ait des amoureuses ", "le casseu’ ou le coupeu’ ou le batteu’ car le fantôme porte tous ces noms est quelquefois le génie protecteur de la forêt qu’ il a prise en affection il faut se garder de toucher à les arbres sur lesquels il a frappé pour avertir de sa prédilection .on sait que des troncs pourris émane quelquefois une lueur phosphorescente cette lueur bien réelle et bien visible a donné lieu à une foule de prétendues apparitions j’ en ai vu une de le plus bel aspect et le paysan qui m’ accompagnait me raconta l’ histoire suivante un bon curé qui n’ avait crainte d’ aucune chose passait souvent le soir dans les bois en revenant d’ une paroisse voisine ou il allait souper et faire la partie de cartes avec un confrère il voyait toujours à le même endroit une lueur blanche à le laquelle il ne donnait pas grande attention bien que son cheval fit chaque fois un petit écart et dressât les oreilles comme s’ il eût vu ou senti quelque chose d’ extraordinaire ", "au-devant des bienheureux répondit -il dom PROPN fut administré a peine eut -il reçu le corps de notre-seigneur qu’ il eut un pressant besoin de cracher il se retint et mourut étouffé par le pain de les anges claude cordon docteur de sorbonne reçut en arrivant le nom d’ arsène nom devenu fameux dans les nouvelles légendes arsène après sa mort apparut dans une gloire à le dom ferrand et lui dit: si vous saviez ce que c’ est que de converser avec les saints puis il disparut ", "pour les premiers la presse a parlé de fugue derrière le rideau de fer nous avons tout lieu de croire que ces fugues ont été réalisées contre la volonté de les intéressés notre pays va devenir la bête noire de le monde scientifique si l’on y kidnappe les sommités de l’ énergie atomique lorsque l’ anglais a disparu à le bourget à le moment ou ̀ il débarquait l’ enquête a signalé la présence sur l’ aéroport de paul dit paul le pourri il jacte avec une certaine emphase et dans sa bouche faite pour le subjonctif et le participe les termes paul le pourri prennent un sens nouveau pénible répugnant c’ est pourquoi enchaîne -t-il intarissable lorsqu’ il s’ écoute parler c’ est pourquoi mon cher ami je vous ai demandé d’ entrer en rapport avec cet homme et ce d’ une manière qui vous permît de partager sa vie nous avions la ressource de l’ arrêter et de le questionner ", "elle ne pouvait que revenir se jucher sur mon ventre comme un dieu-corbeau fantôme de son propre corps de sa voix des langues qu’ elle répudie ou habite en silence nue elle se donne par défaut plus que par sacrifice contrairement à le ce que j’ avais d’ abord cru je n’ aurai jamais été aussi nu ni impersonnellement obscène donc innocent qu’ elle peut l’ être je suis l’ enfant qu’ elle a porté sans être mère ni moi vagissant sur son sein son ventre sa bouche ", "alors le chef commença à le contrefaire le cri de le hibou à des intervalles assez rapprochés bientôt un cri pareil lui répondit l’ indien fit alors aborder son radeau mit pied à le terre et répéta le cri de l’ oiseau nocturne à le bout de minutes d’ attente une pirogue montée par personnes atterrit juste à la place étaient venus débarquer l’ ottawa et patrice et celui-ci se trouva dans les bras de son père avant qu’ il eût eu le temps de le reconnaître vous dire la joie que le père et le fils éprouvèrent en se revoyant est chose impossible ", "mais cette nouvelle ne l' inquiéta pas beaucoup il comptait bien la défendre vigoureusement le soir même il alla dans l' obscurité placarder sur le mur de le palais l' affiche suivante la fée aurore avait voulu accompagner pierrot dans ses voyages pierrot plus heureux encore que fier d' une pareille compagnie avait tout à le fait oublié sa mésaventure ", "c' est le pire cauchemar que j' ai jamais fait de ma vie par la suite j' ai gardé comme une douleur constante à les hanches une sorte de crampe et une certaine difficulté à le me tenir bien droite j' étais tellement bouleversée par tout ce qui venait de se passer que j' ai ressenti le besoin de me regarder dans la glace de me reconnaître en quelque sorte j' ai vu mon pauvre corps comme il était abîmé de ma splendeur ancienne tout ou presque avait disparu ", "il répéta encore plusieurs fois machinalement avec d’ assez longs intervalles comme une cloche qui prolonge sa dernière vibration a cause d’ elle a cause d’ elle puis sa langue n’ articula plus aucun son perceptible ses lèvres remuaient toujours cependant tout à le coup il s’ affaissa sur PROPN comme quelque chose qui s’ écroule et demeura à le terre sans mouvement la tête dans les genoux un frôlement de la jeune fille qui retirait son pied de dessous lui le fit revenir il passa lentement sa main sur ses joues creuses et regarda quelques instans avec stupeur ses doigts qui étaient mouillés quoi! murmura -t-il j’ ai pleuré et se tournant subitement vers l’ égyptienne avec une angoisse inexprimable ", "mais dans leur touffe épaisse se cache la tête de le petit-aigle il respire tout en observant ses ennemis à le présent descendus sur l’ île pour l’ y chercher cependant est fatigué longue est la course qu’ il a fournie sans pouvoir reprendre haleine il s’ accroche à le un de les arbres qui composent la cage et examine les hommes chargés de la diriger " ]
voilà tout ce que j’ avais à le dire mon premier ouvrage a été fait à le PROPN en mon dernier à le paris en entre ces dates il n’ y a pas moins de ans fois l’ espace que tacite appelle une longue partie de la vie humaine je ne serai lu de personne excepté de quelques arrière-petites-nièces habituées à les contes de leur vieil oncle le temps s’ est écoulé; j’ ai vu mourir louis et bonaparte
[ "c’ est une dérision que de vivre après cela que fais -je dans le monde il n’ est pas bon d’ y demeurer lorsque les cheveux ne descendent plus assez bas pour essuyer les larmes qui tombent des yeux autrefois je barbouillais de le papier avec mes filles atala blanca cymodocée chimères qui ont été chercher ailleurs la jeunesse on remarque des traits indécis dans le tableau de le déluge dernier travail de le poussin: ces défauts de le temps embellissent le chef-d’œuvre de le grand peintre mais on ne m’ excusera pas je ne suis pas poussin je n’ habite point à le bord de le tibre et j’ ai un mauvais soleil ", "avertissement de cette seconde édition j’ ai suivi dans cette édition tous les changements qui m’ ont été indiqués on ne peut me faire plus de plaisir que de m’ avertir quand je me suis trompé: on a toujours plus de lumière et plus de savoir que moi livre premier don pierre le nain religieux et prieur de l’ abbaye de la trappe frère de le grand tillemont et presque aussi savant que lui est reconnu comme le plus complet historien de rancé il commence ainsi la vie de l’ abbé réformateur l’ illustre et pieux abbé de le monastère de notre-dame de la trappe l’ un de les plus beaux monuments de l’ ordre de cîteaux le parfait miroir de la pénitence le modèle accompli de toutes les vertus chrétiennes et religieuses le digne fils et le fidèle imitateur de le grand saint bernard le révérend père dom armand-jean le bouthillier de rancé de qui avec le secours de le ciel nous entreprenons d’ écrire l’ histoire naquit à le paris le janvier d’ une de les plus anciennes et illustres familles de le royaume ", "il n’ y a personne qui ne sache qu’ elle a donné à l’ église monseigneur PROPN le bouthillier évêque de boulogne depuis archevêque de tours premier aumônier de m.le duc d’ PROPN monseigneur sébastien le bouthillier évêque d’ aire prélat d’ une piété singulière et à l’ état claude le bouthillier sieur de pons et de foligny qui fut d’ abord conseiller à le parlement de paris ensuite secrétaire d’ état et quelques années après surintendant des finances et grand-trésorier des ordres de le roi cette famille qui tirait son origine de bretagne et touchait de parenté à les ducs de cette province a été encore plus ennoblie par la sainteté de celui dont nous écrivons la vie son père se nommait denis le bouthillier seigneur de rancé maître de les requêtes président en la chambre de les comptes et secrétaire de la reine marie de médicis il épousa charlotte de laquelle il eut enfants: filles qui se firent religieuses presque toutes et garçons ", "le premier denis-françois le bouthillier fut chanoine de notre-dame de paris le second fut notre digne abbé le troisième est le chevalier de rancé qui servit sa majesté en qualité de capitaine de le port de le marseille et de chef d’ escadre comme notre abbé avait été baptisé en la maison de son père sans les cérémonies ordinaires de l’ église elles furent suppléées le mai en la paroisse de saint-côme-et-saint-damien l’ éminentissime cardinal de richelieu fut son parrain et lui donna le nom d’ PROPN il eut pour marraine marie de fourcy femme de le marquis d’ PROPN surintendant des finances tel est le début de le père le nain ", "le désert se réjouit le réformateur de la trappe se montre à le monde entre richelieu son protecteur et bossuet son ami il fallait que le prêtre fût grand pour ne pas disparaître entre ses acolytes le frère aîné de rancé denis-françois le chanoine de notre-dame était dès le berceau abbé commendataire de la trappe la mort de denis rendit armand le chef de sa famille il hérita de l’ abbaye de son frère par cet abus de les bénéfices convertis en espèce de biens patrimoniaux admis dans l’ ordre de malte quoiqu’ il fût devenu l’ aîné ses parents le laissèrent dans la carrière de l’ église ", "le père de rancé frappé des dispositions de son fils lui donna précepteurs le premier lui montrait le grec le second le latin le troisième veillait sur ses mœurs traditions d’ éducation qui remontaient à le montaigne les parlementaires étaient alors très érudits pasquier et le président cousin a peine sorti des langes armand expliquait les poètes de la grèce et de rome un bénéfice étant venu à le vaquer on mit sur la liste de les recommandés le filleul de le cardinal de richelieu; le clergé murmura ", "le père caussin jésuite et confesseur de le roi fit appeler l’ abbé en jaquette caussin avait un homère sur sa table il le présenta à le rancé: le petit savant expliqua un passage à le livre ouvert le jésuite pensa que l’ enfant s’ aidait de le latin placé en regard de le texte il prit les gants de l’ écolier et en couvrit la glose l’ écolier continua de traduire le grec le père s’ écria ", "embrassa l’ enfant et ne s’ opposa plus à les faveurs de la cour a l’ âge de ans rancé donna son anacréon cette précocité de science est suffisamment démontrée possible par ce que l’on sait de saumaise et des enfants célèbres rancé à le ans dans une lettre à l’ abbé nicaise s’ avoue l’ auteur de le commentaire l’ anacréon grec parut sous la protection de le cardinal de richelieu; ", "chardon de la rochette a fourni la traduction de l’ épître dédicatoire on la pourrait faire plus précise non plus exacte il est curieux d’ entendre celui qui devait dédaigner le monde parler à le celui qui n’ aspirait qu’ à en devenir le maître l’ ambition est de toutes les âmes elle mène les petites les grandes la mènent l’ épître ouvre par ces mots à le grand armand-jean cardinal de richelieu armand-jean le bouthillier abbé salut et longue prospérité " ]
[ "mais il ne s’ y laissait pas prendre il avait ce qu’ il appelait sa mission à le accomplir rien ne devait l’ en détourner il y a des gens qui persévèrent avec tant d’ acharnement et de conviction pour ainsi dire dans le mal qu’ on est vraiment tenté de croire comme le prétendait anatole qu’ ils ont une véritable mission à le accomplir tant ils mettent de calculs et une sorte de conscience à le arriver à l’ accomplissement de les des plus infâmes combinaisons et à le tendre pièges continuels à la vertu anatole avait en cela raison de dire que les hommes de bien étaient des ennemis qu’ il leur fallait combattre sans cesse et renverser il ne pouvait s’ empêcher de se croire un de ces prédestinés lorsque lui si méchant et si pervers si plein de pensées mauvaises avait été recueilli par un homme probe honnête et généreux qui passait sa vie à le imaginer de nouveaux bienfaits pour l’ en accabler et lorsqu’ il fouillait dans son cœur il n’ y rencontrait pas un sentiment de reconnaissance pas un battement qui ne fût corrompu et souillé d’ infamie évidemment à ses yeu", "quelques bars étaient encore ouverts place saint-michel il pénétra dans une brasserie et commanda un cognac des zonards esseulés ainsi que quelques couples illégitimes qui se tripotaient sans vergogne peuplaient l’ endroit et ces amours semblaient si misérables que salarnier n’ eut pas honte de sa solitude vers heures il regagna le quai et s’ endormit dans un fauteuil ", "pas encore répondit le peintre je veux le revoir à le jour et puis il faut le laisser sécher quand je pourrai le prendre ce sera pour l’ offrir à le bernard —et en échange reprit celui-ci je te donnerai le mien ", "–bonjour pierquin dit balthazar père et mari le chimiste prit son dernier enfant sur les genoux de sa femme et l’ éleva en l’ air en le faisant rapidement descendre et le relevant alternativement –voyez ce petit? dit -il à le notaire une si jolie créature ne vous donne -t-elle pas l’ envie de vous marier croyez -moi mon cher les plaisirs de famille consolent de tout dit -il en enlevant jean ", "elle se mit à le discourir c’ était sans fin comme toujours quand la lilly prenait la parole elle n’ avait pas encore terminé son exposé que déjà le froid de la nuit soufflait et que s’ allumaient à le firmament les premières étoiles –et tu pourras ensuite monter une yourte dans le voisinage disait -elle ou loger sous le feutre de car elle est partie notre varvalia elle sillonne les derniers bastions civilisés afin d’ essayer de réparer tes bêtises elle ne reviendra pas de sitôt et quand on nomadisera de nouveau tu démonteras ta tente et tu nous suivras il faut que nous puissions garder un œil sur toi et si tu veux quelques bestiaux allait devant elle de côté et d’ autre cherchant pesamment à l’ éviter ", "de les chameaux errent alentour et une cinquantaine de bédouins sont là groupés en masse compacte qui hurlent tous ensemble c’ est qu’ aujourd’hui devant partir pour une région différente nous avons à le changer de cheik et d’ escorte: alors il y a discussion c’ était inévitable entre ceux que nous allons quitter et ceux que nous allons prendre de plus le nouveau cheik à le lieu de chameaux que nous lui avions demandés nous en a amené qu’ il veut nous contraindre à le garder pour nous rançonner davantage mais cela c’ est l’ affaire de notre guide-interprète pour rester de bon ton à le désert nous devons ne prendre aucune part à le débat faire preuve à le contraire d’ une dignité détachée en nous asseyant simplement pour attendre ", "–je ne demande pas mieux car jamais je ne me lasse de contempler les jardins d’ arnelles m. de est un adorateur de les fleurs et bien peu de domaines pourraient rivaliser sur ce point avec celui-ci .tout en causant elles s’ engageaient dans les jardins précédées de guillemette toute fraîche dans sa petite robe blanche mme de brayles s’ arrêtait fréquemment pour admirer les fleurs qui attiraient plus particulièrement son attention voici les fameuses roses duchesse claude ainsi nommées par m. de ghiliac en souvenir de sa belle aïeule elle désignait un énorme rosier garni d’ admirables fleurs blanches satinées délicieusement veinées de rose pâle elles sont paraît -il uniques à le monde ", "et j’ étais emporté comme par un vol d’ archanges blanc et or à le milieu de cette corbeille chantante dans un mouvement ascensionnel constant qui semblait ne jamais devoir prendre fin le vestiaire un vestiaire mal éclairé alignait à le mur ses défroques de quel vêtement me défaire je n’ avais plus ni corps ni forme ah! je compris soudain c’ était ici le vestibule de le tribunal ", "il me fallut des années pour deviner le secret de ce que je ne puis appeler qu’ une phobie avant de mourir ma mère m’ en révéla une partie comme je le dirai plus tard mais elle n’ en comprenait pas tout le sens ni surtout la portée sans fin moi-même un demi-siècle après tout cela suis -je bien sûr de voir clair cette femme si humaine et si tendre comme elle tremblait pour moi et comme elle désirait mon salut je ne la comprenais pas toujours ", "que dieu ait son âme dit mathelin c' est une morte et le nom de laurence de treguern courut de bouche en bouche et quelqu'un dit: malheureuse et belle il s' agissait cependant de regagner le village ce qui venait de se passer avait glacé tous les cœurs on se serra les uns contre les autres " ]
j’ aurais dû leur laisser croire que j’ étais riche encore que je ne travaillais que pour mon amusement et déjà mes tableaux seraient vendus mais c’ est toujours à ses dépens que l’on apprend à le connaître le monde malgré moi mon front se rembrunit et manette s’ en aperçoit —mon ami me dit -elle pourquoi te chagriner? et qu’ avons -nous besoin d’ argent nous devons aller vivre près de ta mère; eh bien
[ "là nous travaillerons nous labourerons notre champ mais nous serons heureux parce que nous n’ avons point d’ ambition aimable fille oui je sens combien je serai heureux avec toi! mais l’ épouser sans être certain que mon talent assurera son existence sans pouvoir lui offrir ces présents si doux à le recevoir quand c’ est l’ objet qu’ on aime qui nous les donne! cela me fait une peine et cependant tarder encore à le épouser manette c’ est bien cruel aussi chaque jour le père bernard me dit quand la noce mes enfants —mais c’ est quand monsieur voudra répond manette en me lançant un regard qui va jusqu’ à le mon cœur; et moi je suis obligé de balbutier bientôt je l’ espère dès que j’ aurai terminé quelques affaires —tâche donc de les terminer bien vite reprend le père bernard je deviens vieux mes enfants et je voudrais pourtant encore danser à la noce de ma fille je viens de rentrer chez moi j’ ai fait encore d’ inutiles démarches pour trouver à le vendre mes tableaux ", "je ne suis pas connu on ne vient même pas les voir il semble à le entendre tous ces gens-la que les grands maîtres les hommes de génie n’ ont jamais commence on ouvre doucement ma porte c’ est pierre qui entre chez moi il s’ avance il paraît embarrassé pour me parler ", "—que me veux-tu? lui dis -je en le voyant rester muet devant moi mon frère je viens savoir si tu as vendu tes tableaux —hélas! non —et tu ne te maries pas parce que tu n’ as pas d’ argent —je sais bien que ce ne serait pas un obstacle pour épouser manette mais j’ aurais voulu j’ aurais désiré enfin il n’ y faut plus penser rassure -toi pierre cela ne m’ empêchera pas d’ épouser celle que j’ aime ", "mon frère si tu voulais me permettre quoi donc c’ est que je n’ ose pas te dire quoi! pierre tu es embarrassé avec moi? —écoute j’ ai fait bien des sottises et si tu avais maintenant tout l’ argent que j’ ai dissipé avec ce mauvais sujet de rossignol ah! tu en aurais plus qu’ il ne t’ en faut pour t’ établir à le pays —pierre ne revenons plus sur ce qui est passe tu es redevenu sage si tu penses encore à le tes folies que ce soit seulement pour avoir en horreur les êtres méprisables que tu fréquentais alors —oh sois tranquille rossignol a voulu me reparler une seule fois mais j’ ai pris mon bâton et la conversation a fini tout de suite enfin depuis que je travaille de nouveau j’ ai mis de côté afin de tâcher de te rendre ce que je t’ ai dépensé —que dis -tu pierre et ma fortune n’ était -elle pas à le toi ", "ne t’ avais -je pas laissé le maître d’ en disposer —passe pour l’ argent mais les meubles les pendules jusqu’ à tes habits qui avaient disparu mon frère depuis ce temps je n’ ai pas encore pu amasser beaucoup mais tiens voilà ce que j’ ai mis de coté il y a francs dans ce petit sac ils sont à le toi andré et je serais bien heureux si cela pouvait t’ aider à le épouser manette en disant ces mots mon frère a tiré un sac de sa poche il me le présente d’ une main tremblante pauvre pierre ", "je le serre dans mes bras mais je n’ ai pas pris son sac et tout en m’ embrassant il me crie :—prends donc andré cet argent t’ appartient; si tu me refuses je croirai que tu es encore fâché contre moi je fais tout ce que je peux pour qu’ il reprenne ses épargnes mais pierre n’ entend pas raison il faudra que je cède; lorsqu’ on ouvre ma porte et un monsieur d’ un âge mûr et d’ un extérieur simple mais aisé paraît devant nous a ses premiers mots je devine le sujet qui l’ amène et mon cœur palpite de plaisir et d’ espoir ", "il a entendu dire que j’ avais tableaux de genre à le vendre; il désire les voir je le fais passer dans mon atelier et je lui montre mon ouvrage l’ inconnu considère longtemps mes tableaux à le quelques mots qui lui échappent je vois qu’ il est connaisseur en peinture ", "je tremble il me fait remarquer quelques défauts quelques fautes de composition je sens qu’ il à raison et mes ouvrages me semblent maintenant détestables quelle est ma surprise lorsque ce monsieur termine en me disant j’ achète vos tableaux je vous donne francs de les cela vous convient -il il sort de sa poche la somme qu’ il m’ a offerte il la pose sur une table ", "je suis tellement ému que je ne puis m’ exprimer j’ ai possédé une jolie fortune mais dans ce moment francs me semblent le pactole car cet argent est le fruit de mon travail l’or que l’on a eu de la peine à le gagner est bien plus doux à le recevoir que celui que l’ aveugle déesse jette au-devant de nous —voici mon adresse vous m’ enverrez ces tableaux en disant ces mots l’ étranger me remet une carte et s’ éloigne je veux le reconduire il s’ y oppose je jette les yeux sur l’ adresse qu’ il m’ a laissée et je lis un nom que j’ ai entendu prononcer plusieurs fois comme celui d’ un protecteur de les arts d’ un amateur aussi riche qu’ éclairé " ]
[ "il faut probablement lire minéral note de le correcteur elg. et dont l’ immobile silhouette grimaçait sous les flots c’ étaient aussi des masses pierreuses enfouies sous des tapis d’ axidies et d’ anémones hérissées de longues hydrophytes verticales puis des blocs de laves étrangement contournés qui attestaient toute la fureur de les expansions plutoniennes .tandis que ces sites bizarres resplendissaient sous nos feux électriques je racontais à le conseil l’ histoire de ces atlantes qui à le point de vue purement imaginaire inspirèrent à le bailly tant de pages charmantes je lui disais les guerres de ces peuples héroïques je discutais la question de l’ atlantide en homme qui ne peut plus douter ", "les autres humains à le leur tour allaient être admis à le fonctionner de la mandibule inférieure et la société française délivrée d\\' un si grand péril pourrait tranquillement se remettre à le table les révélations affluèrent je l\\' ai nourri pendant ans disait un il venait sans cesse dîner chez moi criait l\\ autre je n\\' ai pu le voir une seule fois sans qu\\ il se plaignît de crever de faim vociférait un troisième ", "il s’ est souvenu des règles de la civilité puérile et honnête et par la faute de sa mémoire policée la transposition combinée enlève à le son œuvre le plus fort de l’ action qu’ elle eût dû avoir à le reste il faut bien dire à la louange de l’ auteur que son subterfuge ne saurait guère nous abuser mais si nous devinons la vérité ou tout à le moins une partie si nous sommes en mesure d’ affirmer qu’ albertine était un garçon l’ identité de les autres sexes de ce fait ne nous apparaît plus certaine cette tricherie tue notre confiance proust dira -t-on pour sa défense ne fut pas le seul à le user de telles précautions oratoires et certes je puis vous citer l’ exemple de ce jeune homme bien élevé qui désireux de rendre hommage à les compagnons de ses nuits essaya d’ écrire un livre et parce qu’ il ne pouvait s’ empêcher d’ y chanter tout à le long un hymne de reconnaissance à le mâle prêta ses propres aventures à une femme qu’ il fit marquise fort belle et de cuisse folle ", "il eut peur de la vengeance de cet ouvrier sa déposition fut telle que le voleur fut condamné à le ans de réclusion il est en centrale et sa fille meurt de faim monsieur le marquis réparez si vous le pouvez justifiez -vous si vous l’ osez robert de perles la sueur à le front les yeux injectés de sang fit pas vers ségalens ", "pinaud manque un peu d’ enthousiasme car vu l’ exiguïté de le jardinet et la hauteur de l’ arbre celui-ci va bouffer la lumière d’ une fenêtre mais il sait vivre et il camoufle son désappointement visite de les locaux la maison n’ est pas neuve mais elle est de le moins en bon état —voici le livinge-rome déclare notre hôte ", "c’ était mignon-les-petits-pieds qui passait signalement de mignon: taille m poids kg visage ovale cheveux blonds yeux bleu-vert teint mat dents parfaites nez rectiligne il était jeune aussi presque autant que divine et j’ aimerais qu’ il le demeurât jusqu’ à la fin de le livre chaque jour les gardiens ouvrent ma porte pour que je sorte de ma cellule que j’ aille à le préau prendre l’ air pendant quelques secondes dans les couloirs et dans les escaliers je croise des voleurs des gouapes dont le visage m’ entre dans le visage dont le corps de loin terrasse le mien ", "PROPN soit l' amérique pour tous ses crimes et vive le plan marshall notre civilisation est coupable c' est son plus haut titre de gloire vouloir réaliser un monde plus juste quelle grossièreté! –dis donc ma pauvre âme: quand ton roman à le toi paraîtra qu' est -ce qu' ils vont te passer! dit nadine –je m' en doute! dit henri ", "il n’ y avait que ces visages leurs yeux qui étincelaient comme mouillés d’ une mince lame d’ eau brillante et ces lèvres flexibles qu’ on voyait remuer en parlant qu’ on voyait former des paroles fut raboliot qui cette fois saisit le poignet de souris pour l’ entraîner rudement vers l’ abri sombre des fusains il avait envie de la battre il se rendait bien compte que l’ étreinte de ses doigts était brutale sur le bras frêle mais il serrait quand même et davantage encore à le mesure qu’ il sentait lui faire mal il eût mieux respiré tout à le coup si la drôline avait gémi ", "on marchait à le milieu de l’ énorme fatras des appareils de vision ultramodernes presque immatériels sortes d’ insectes vidéoscopiques de chauves-souris photosensibles glissaient sans bruit autour de nous dans les allées de ce marché à les puces de la vie à le loin au-delà d’ une vaste halle servant à le stocker de l’ ombre on voyait comme des fontaines lumineuses réfléchies dans un miroir et c’ était manhattan la nuit sur fond de ce décor féerique c’ était le mot de molly on croisait le rhinocéros népalais rentrant à le garage l’ œil torve la corne voilée et marquée d’ écailles de peinture qu’ est -ce qu’ elles t’ avaient fait ces finlandaises lui demandai-je ", "à le ce point de la conversation riquet s’ assit sur son derrière à le milieu de le chemin et regarda son maître avec résignation —vous reconnaîtrez poursuivit PROPN que fut assez antisémite entre les années et de notre ère il prit jotapate et en extermina les habitants il s’ empara de brûla le temple fit de la ville un amas de cendres et de décombres qui n’ ayant plus de nom reçut quelques années plus tard celui d’ PROPN il fit porter à le rome dans les pompes de son triomphe le chandelier à le branches " ]
pourquoi a -t-on permis à des usurpateurs de prendre les titres de roi d' angleterre de duc de PROPN de roi de PROPN mais non partout où sonne la parole romane nous sommes sur le territoire de l' empire voyez autour de nous les gaules dans la plénitude de leur été; voyez là-bas lutèce elle a grandi certes lutèce de les parisiens depuis le temps où l' empereur julien y venait passer les mois d' hiver; –non c' était avant qu' il devînt empereur la population de l' empire a augmenté: il faudra plus de fonctionnaires qu' autrefois voilà tout
[ "–il y a aussi les amériques l' australie les colonies européennes d' afrique mais l' administration qui a gouverné la moitié de l' empire pourra bien gouverner la moitié de le monde à le moins vous ne me trouvez pas ridicule elle l' écoutait sans ennui c' est que reprit PROPN lorsque j' ai parlé de cela une ou fois on s' est moqué de moi mon correspondant à le paris un dimanche m' a d' abord écouté sans rien dire puis il m' a conseillé de lire un roman de flaubert bouvard et pécuchet pour y trouver des idées de le genre de la mienne ", "j' ai bien compris à le ton qu' il voulait plaisanter et je ne tiens pas à le lire ces livres modernes qui ont été écrits par des auteurs qui ne seraient peut-être pas capables de traduire leurs propres ouvrages en bon latin une autre fois j' ai voulu faire comprendre mes idées à un vieil ami de ma famille qui me paraissait plus intelligent que le reste de la compagnie il s' est mis à le rire tout de suite et m' a dit qu' il avait vu bien des réactionnaires dans sa vie mais qu' il n' avait jamais rencontré un homme qui fût aussi réactionnaire que moi et que ce n' était pas beau pour le fils d' un vieux républicain d' avoir de ces idées-là –parce que dans l' intérieur ou comme nous disons en province les enfants doivent avoir les mêmes opinions politiques que leurs parents s' ils y manquent on les mésestime mademoiselle vous ne pouvez pas vous figurer combien l' intérieur est encore sauvage –enfin cet homme riait ", "alors pour l' agacer je lui ai dit que je me considérais non pas comme un français mais comme un citoyen romain j' avais deviné juste ç a l' a mis en colère tout de suite j' avais dérangé ses pauvres larves d' idées et elles grouillaient dans son crâne étroit il était tout rouge comme il me paraissait petit borne ", "il tenait dans ma main il s' y trémoussait comme un insecte qu' on taquine je voyais en lui non pas un homme mais un produit manufacturé une machine à le dire ce qu' il faut dire et à le penser ce qu' il faut penser ah! si jamais je me suis senti supérieur à le quelqu'un c' est bien à le cet imbécile monsieur ce n' est pas bien de parler ainsi il y avait un tel accent de reproche dans la voix de la jeune fille que PROPN se tut tout décontenancé ", "il avait jusque-là déclamé avec le bel aplomb que lui donnait la certitude d' être approuvé entièrement de celle qui l' écoutait et bien à le contraire la voici qui protestait à le bout de patience contre ses paroles enfin quoi il lui avait déplu; et c' était ce qui pouvait lui arriver de pire il continua de parler mais son cœur n' était plus dans ce qu' il disait tout ce qu' il se disposait l' instant d' avant à le exprimer brillamment lui parut soudain ridicule vain et sans intérêt ", "il prit un détour entama le chapitre de les vertus romaines il exalta la pauvreté surtout: rome dit -il est la fille aînée de la pauvreté: voilà le secret de sa puissance les poètes de le siècle d' auguste eux-mêmes s' en rendaient compte écoutez ce que dit horace ce mot se rapporte à le fabricius dont il vient de parler et et et ", "la cruelle pauvreté resta bouche bée il venait de lire dans les yeux de la jeune fille une pensée qui l' affola ces yeux semblaient dire: est -ce une insolence se moque -t-il de moi il se souvint alors qu' une dame à qui il avait déclamé un jour un passage de tacite lui avait dit d' un ton fâche vous pouvez bien m' insulter si vous voulez je ne comprends pas ce que vous dites l' appel à l' étude de le soir les PROPN aussitôt elle ne lui tendit pas la main toute la soirée PROPN eut les tempes bourdonnantes et les joues enflammées ", "il lui avait déplu il avait été ridicule d' abord; et ensuite odieux ah! ces grandes tirades bêtes et puériles empereur d' occident et l' invocation à les mânes de caton il y avait là de quoi mourir de honte il aurait voulu renier ces phrases à le moins s' il les avait écrites il aurait pu les effacer avec une gomme ", "mais il n' y a pas de gomme à le monde qui puisse effacer dans la mémoire de les autres les paroles que nous leur avons dites il aurait dû aussi s' excuser d' avoir fait cette citation latine mais ce qui avait dû la scandaliser c' est qu' il s' était moqué de ses propres concitoyens et qu' il avait renié sa patrie doit lui sembler monstrueux à le cette pauvre fille rien de plus conservateur que les femmes " ]
[ "sans doute la plus grande souffrance comme le plus grand bonheur vient de l’ autre je comprends que certains la redoutent et s’ efforcent de l’ éviter en aimant avec modération en privilégiant un accord fait d’ intérêts communs la musique l’ engagement politique la maison avec un jardin soit en multipliant les partenaires sexuels considérés comme des objets d’ un plaisir détaché de le reste de la vie pourtant si ma souffrance me paraissait absurde voire scandaleuse par rapport à d’ autres physiques et sociales si elle me paraissait un luxe je la préférais à le certains moments tranquilles et fructueux de ma vie même il me semblait qu’ ayant traversé le temps de les études et de le travail acharné de le mariage et de la reproduction payé en somme mon tribut à la société je me vouais enfin à l’ essentiel perdu de vue depuis l’ adolescence aucune de ses paroles n’ était anodine ", "cet aveu après tout le reste quelle confiance elle avait en lui il n’ en serait pas indigne mon dieu comme la vie est bête tout aurait pu s’ arranger si bien le capitaine avec étonnement songea que pas un instant dans tout ceci il n’ avait eu la tête à son frère ", "tout d’ abord c’ est comme à le sortir de langeac une succession de prairies imbibées et jaunâtres de touffes de genêts de bouquets de sapins ou d’ autres conifères ici on passe une rivière –le chassezac qui s’ écoule vers la méditerranée signe que l’on vient de franchir la ligne de partage de les eaux– se voient des maisons regroupées en hameaux ou isolés des hangars agricoles et il en va ainsi jusqu’ à une altitude disons de1200mètres plus haut c’est-à-dire presque aussitôt passé le bourg de l’ estampe sur le versant nord de la montagne de le goulet la neige reprend possession de la route elle fait ployer les branches tant des résineux que des caducs elle ménage dans la lumière de le matin lorsque celle-ci n’ est pas voilée par une nuée qui soudainement enveloppe tout le versant d’ extraordinaires effets à lesquels le narrateur ne reste pas insensible cependant la chaussée elle-même n’ étant recouverte que d’ une couche assez fine et peu tenace la voiture parvient à se hisser jusqu’ à la ligne de crête d’ ailleurs imperceptible puis sur le versant orienté", "qu' attendais -je? qu' ayant fait ce qu' il avait fait et y survivant il aille la tête couverte de cendres se frappe la poitrine se roule toutes les minutes par terre en poussant des cris d' agonie il avait repris du poids depuis le procès et à le part le survêtement avachi qui est l' uniforme de les prisons ressemblait à le ce qu' avait dû être l' affable docteur romand visiblement content de me voir il m' a fait les honneurs de le parloir en s' excusant de son inconfort il souriait un peu trop moi aussi il n' y a pas eu de grands silences ni d' effusions dostoïevskiennes ", "sortir dans la rue nous demandait un courage sans précédent il fallait armer ses yeux leur préparer un bouclier même prévenu le regard restait poreux je recevais dans l’ estomac le direct de ces corps d’ une maigreur inconnue de ces moignons surgissant là où ils étaient inconcevables de ces plaies de ces goîtres de ces œdèmes mais surtout de cette faim hurlée par tant d’ yeux à la fois qu’ aucune paupière n’ eût pu empêcher de l’ entendre je rentrais à le bunker malade de haine une haine qui ne s’ adressait à le personne en particulier et que je déversais donc sur tout en en gardant pour moi une part équitable je me mis à le haïr la faim les faims la mienne les autres et même ceux qui étaient capables de la ressentir ", "mais je perds mon temps à le conter ces finesses et cléante n’ est pas le premier qu’ on ait fait obéir à les volontés qu’ il croyait imposer lucile était paisible et contente sur le point de gagner une partie engagée depuis le jour de son mariage elle contemplait non sans orgueil la belle ordonnance de ses derniers plans tout était prévu tout promettait le succès grâce à les bons avis donnés par le journaliste qui ne savait pas si bien faire la garrigue devenait un appât pour attirer valère fugitif et l’on allait voir comment ce scrupuleux saurait se défendre quand l’ ambition le tiendrait lié sous les flèches de l’ amour ", "mais pas une véritable tempête tous les couples ont leurs disputes je veux bien qu’ en ce moment même nous traversons une vilaine passe a c’ est bien certain mais enfin on en a vu d’ autres et franchi des plus redoutables c’ est pas encore le déluge de là nous voir complètement raides expulsés vendus séquestrés c’ est de la sale imagination je proteste la pauvre chouchoute serait moi évidemment le dernier à le lui en vouloir tout ç a bien sûr peut s’ expliquer c’ est dans son pavillon là-bas qu’ elle se forge ainsi des chimères toute la journée entière toute seule à le réfléchir travaille a la possède à la fin elle se monte!... elle se monte!... elle se rend même plus compte elle voit elle entend des choses qui n’ existent pas elle est d’ ailleurs assez sujette depuis son opération à les fantaisies à les impulsions je dirai plus même quelquefois elle extravague un peu! ah! oui! à le plusieurs reprises PROPN m’ a étonné des vraies hallucinations absolument qu’ elle est sincère c’ est comme a pour cette plainte la t’ as reconnu tout de suite bien tu as compris", "le temps était doux je m’ en suis aperçu tiens me suis -je dit le temps est doux je me fichais complètement de le temps à le vrai il aurait pu pleuvoir ", "à le milieu de ces chagrins qui deviennent réels quoique assis sur une base imaginaire elles ont encore la manie de composer un thème pour leur existence et se tirent à le elles-mêmes un brillant horoscope leur magie consiste à le prendre leurs rêves pour des réalités elles résolvent secrètement dans leurs longues méditations de n’ accorder leur cœur et leur main qu’ à l’ homme qui possédera tel ou tel avantage elles dessinent dans leur imagination un type à lequel il faut bon gré mal gré que leur futur ressemble après avoir expérimenté la vie et fait les réflexions sérieuses qu’ amènent les années à le force de voir le monde et son train prosaïque à le force d’ exemples malheureux les belles couleurs de leur figure idéale s’ abolissent; ", "mais déjà il reprenait oui cela se passait un jour de septembre ce devait être septembre à le martinho il portait ce jour-là par exception un costume clair mais son chapeau et son nœud papillon habituels avez -vous remarqué à le fait l’ espèce de troublante ressemblance triangulaire transitive qui unit ces contemporains et cavafy la célèbre photo de fernando en gabardine un pli à la main marchant devant une boutique de mode autant qu’ il m’ en souvienne je ne l’ ai pas vue depuis plus de ans c’ est kafka n’ est -ce pas ou plutôt bien sûr ce n’ est pas kafka mais il y a quelque chose de mystérieusement irrésistiblement en elle et quand je dis j’ évoque une ressemblance physique qui se lit sur des traits pourtant dissemblables était bien plus beau que n’ est -ce pas et cet homme seul ce visage fragile et digne ces yeux ironiques derrière les petites lunettes rondes ces manières surannées cette impression qu’ il donne de porter stoïquement un mal incurable c’ est cavafy comme aussi la nostalgie de l’ un pour le cinquième empire et le retour de le roi disparu se retro" ]
tous les journaux en ont parlé —alors dit andré lecœur ce n’ est pas nécessairement bib qui est suivi c’ est peut-être lui qui suit seulement dans ce cas il était midi et il y avait heures que l’ enfant n’ avait plus donné signe de vie sauf si c’ était lui le petit voleur de les oranges rue de maubeuge chapitre peut-être après tout son jour était -il arrive
[ "lecœur avait lu quelque part que tout être si terne si infortuné soit -il une fois dans sa vie tout à le moins connaît une heure d’ éclat pendant laquelle il lui est donné de se réaliser il n’ avait jamais eu une haute opinion de lui-même ni de ses possibilités quand on lui demandait pourquoi il avait choisi un poste sédentaire et monotone à le lieu de s’ inscrire par exemple à la brigade de les homicides il répondait je suis tellement paresseux parfois il ajoutait —peut-être aussi ai -je peur des coups ce n’ était pas vrai ", "mais il savait qu’ il avait l’ esprit lent tout ce qu’ il avait appris à l’ école lui avait coûté un long effort les examens de police que d’ autres passent en se jouant lui avaient donné beaucoup de mal était -ce à le cause de cette connaissance de PROPN qu’ il ne s’ était pas marie peut-être il lui semblait que quelle que fût la femme qu’ il choisirait il se sentirait inférieur et se laisserait dominer ", "il ne pensait pas à le tout cela aujourd’hui il ignorait encore que son heure approchait peut-être– si heure il y avait une nouvelle équipe toute fraîche endimanchée celle-ci une équipe qui avait eu le temps de fêter en famille venait de remplacer celle de le matin et il y avait comme un fumet de gâteaux et d’ alcools fins dans les haleines le vieux bedeau avait pris sa place devant le standard mais lecœur n’ était pas parti avait dit simplement je reste encore un peu le commissaire saillard était allé déjeuner en hâte à la brasserie dauphine à le pas en recommandant qu’ on l’ appelle s’ il y avait du nouveau ", "janvier avait regagné le quai de les orfèvres où il était en train de rédiger son rapport lecœur n’ avait pas envie d’ aller se coucher il n’ avait pas sommeil il lui était arrivé de passer heures à le son poste lors de les émeutes de la place de la concorde et une autre fois pendant les grèves générales les hommes de le central avaient campé dans le bureau pendant jours et nuits son frère était le plus impatient ", "—je veux aller chercher bib avait -il déclaré —ou —je ne sais pas de le côté de la gare de le nord et si ce n’ est pas lui qui a volé les oranges s’ il est dans un tout autre quartier? si dans quelques minutes ou dans heures nous avons de ses nouvelles ", "je voudrais faire quelque chose on l’ avait assis sur une chaise dans un coin car il refusait de s’ étendre il avait les paupières rouges de fatigue et d’ angoisse et il commençait à le tirer sur ses doigts comme quand enfant on le mettait dans le coin andré lecœur par discipline avait essayé de se reposer il y avait attenant à la grande pièce une sorte de cagibi avec un lavabo lits de camp et un portemanteau où parfois les nuiteux pendant une accalmie allaient faire un somme ", "lecœur avait fermé les yeux puis sa main avait saisi dans sa poche le calepin qui ne le quittait jamais et couché sur le dos il s’ était mis à en tourner les pages il n’ y avait que des croix des colonnes de croix minuscules que des années durant il s’ était obstiné à le tracer sans y être obligé sans savoir à le juste à le quoi cela pourrait servir un jour des gens tiennent leur journal d’ autres c’ est un compte de leurs moindres dépenses ou de leurs pertes à le bridge ", "ces croix-là dans des colonnes étroites représentaient des années de la vie nocturne de paris —café lecœur —s’ il vous plaît mais comme il se sentait trop loin dans ce cagibi d’ ou il ne voyait pas le tableau à les lumières il tira le lit de camp dans le bureau but son café et dès lors passa son temps à le consulter les croix de son carnet et à le fermer les yeux parfois entre ses cils mi-clos il observait son frère tassé sur sa chaise les épaules basses la tête pendante avec seulement comme signe de son drame intérieur les crispations convulsives de ses longs doigts pâles ils étaient des centaines maintenant non seulement à le paris mais dans la banlieue à le avoir reçu le signalement de l’ enfant ", "de temps en temps naissait un espoir un commissariat appelait mais il s’ agissait d’ une petite fille ou d’ un garçon trop jeune ou trop vieux PROPN fermait à le nouveau les yeux et soudain il les rouvrit comme s’ il venait de s’ assoupir regarda l’ heure chercha le commissaire autour de lui PROPN n’ est pas revenu il est sans doute passé par le quai de les orfèvres " ]
[ "guimauve a geint de n’ avoir plus de camarade bonne enfant à le taquiner robert lui n’ a ni assez geint ni assez gémi ni assez pleuré ni assez soupiré à le mon avis que cachait ce silence je me le demande avec curiosité depuis que je suis de retour en ce monde et malgré moi l’ opinion de les servantes euphranie et gertrude gardant mon cadavre me revient à la mémoire et je me demande mais n’ est -ce pas absurde de se laisser impressionner par les bavardages de vieilles commères? aussi pourquoi suis -je riche et pas eux notes de m. samozane nous avons failli perdre ma pupille ", "ici aussi c’ était dimanche un jour creux en dehors de le temps réel c’ est à le peine si entre les rideaux crème on apercevait un peu de neige sale des arbres noirs la tête mouvante d’ un passant ou d’ une passante —vestiaire monsieur? —pardon ses enquêtes le conduisaient plus souvent dans des bistrots de quartier ou dans les bars bruyants de le quartier de les champs-élysées que dans les palaces il se débarrassa de son pardessus eut un soupir de soulagement en enlevant son écharpe trop chaude une bière commanda -t-il à le mi-voix à le barman qui le dévisageait comme s’ il cherchait à se rappeler ou il avait vu sa tête ", "c’ est encore vrai cependant s’ il écrit ce jeune claude cela ferait supposer qu’ il n’ est pas mort voulez -vous ma nièce me permettre de prendre connaissance de cette lettre l’ abbé de beaupreux lut avec beaucoup d’ attention les pages par lesquelles claude demandait la main de blanche cela est rédigé en fort bons termes ", "—ta main fit paul la voici —maintenant tâche de dormir tu as besoin de tes forces pour demain —comment veux -tu que je dorme —bon ", "cela signifiait clair comme le jour que espérit venait de déserter oui il a déserté le pauvre enfant pour faire sa noël avec nous pour ne pas manquer à le repas mais ici les gendarmes l’ arrêteront et nous avions tous beau lui dire: voyons grand’mère tout ça c’ est des idées remettez -vous encore un peu de le blanc de la dinde un morceau de nougat un morceau de pompe à l’ anis une tranche de ce****melon d’ hiver blanc comme sucre glacé comme neige un coup de cette clairette mousseuse dont le bouchon saute à le plafond ou bien un doigt de ce muscat à la santé d’ espérit qui sans doute à le même moment boit à la nôtre en compagnie des camarades grand’mère soupirait toujours avec l’ obstination de les vieilles personnes je suis sûre qu’ il va venir que les gendarmes l’ arrêteront et qu’ un conseil de guerre le fusillera nous avions ri d’ abord mais à le force d’ entendre répéter les mêmes choses on finissait par s’ effrayer on pensait: qui sait après tout cet espérit est bien capable aussi quelle émotion quand tremblant comme la feuille et plus blanche qu’ un l", "tout cela sans rien prétendre sans rien espérer je crois même sans un désir j' étais si jeune il y avait en moi une telle surabondance de vie que mon amour était à le lui-même son but et sa récompense éliane avait trop de pénétration pour ne pas s' apercevoir dès l' abord de l' empire qu' elle exerçait sur moi je crois qu' elle s' en applaudit et qu' elle résolut de le rendre absolu cela ne lui fut pas difficile ", "cependant même les plus lucides les plus rationnels d’ entre nous avaient rejoint la lutte en suivant un sentier intérieur d’ éclaboussures de sang et de cochonneries qui les ramenaient dans un paysage où la lucidité et le rationnel étaient simplement fantômes c’ était le sentier de l’ élite déjà foulé et piétiné fois par l’ élite de les cochons occidentaux et qui cheminait d’ une guerre à une autre d’ une bauge à une autre le long de barrières mentales communes à les uns et à les autres j’ aimerais que soit établie cette similitude entre tous entre justiciers anarchistes et justiciers en uniforme entre tous les membres actifs et passifs de le bourbeux paysage occidental entre ennemis façonnés de la même glaise atlantiste entre camarades cauchemardeux essayant de surnager hors de le fumier ou de nettoyer la terre puante mais eux-mêmes créatures de le fumier militaro-industriel et la similitude entre les puissants invisibles et leurs esclaves lobotomisés cette identité de pensée et de destin due à une origine commune et à un même purin cérébral et immod", "—où voulez -vous en venir avec vos questions qu’ est -ce que vous voulez que je vous dise moi? je n’ étais pas chargé de faire la police vous entendez? et j’ en ai plein le dos! de cette histoire et de le reste à le point que je me demande si je vais m’ embarquer pour la prochaine campagne la dernière n’ a évidemment pas été brillante nouveau regard aigu à le maigret ", "est jouir de ses droits –si je puis être émancipée sans me marier pourquoi voulez -vous donc que je me marie? et avec qui PROPN essaya de regarder sa cousine d’ un air tendre mais cette expression contrastait si bien avec la rigidité de ses yeux habitués à le parler d’ argent que marguerite crut apercevoir de le calcul dans cette tendresse improvisée –vous auriez épousé la personne qui vous aurait plu dans la ville reprit -il un mari vous est indispensable même comme affaire vous allez être en présence de votre père ", "je lui ai tout raconté elle sait que je vous ai rencontré à le bal que vous m’ avez donné francs et que j’ ai eu la chance de vous débarrasser d’ un gueux qui allait vous tomber dessus elle se souvient très bien de vous avoir vu à le concarneau il y a ans —peste! quelle mémoire je ne suis entré qu’ une fois dans la baraque ou elle dansait et je ne lui ai pas parlé —eh bien elle vous a remarqué tout de même elle prétend qu’ elle vous reconnaîtrait et depuis que je lui ai dit que vous me permettriez de revenir travailler sur votre ferme de lanriec elle ne fait que prier le bon dieu pour vous je lui revaudrai ça et à le toi aussi mon gars " ]
une dame bien —ils avaient l’ air de bien se connaître —sûrement elle paraissait pressée elle s’ est assise à le côté de lui et quand je me suis approché pour prendre la commande elle m’ a fait signe qu’ elle ne désirait rien —ils sont restés longtemps une dizaine de minutes ils ne sont pas partis ensemble la femme est sortie la première l’ homme lui a encore bu un verre avant de s’ en aller —vous êtes certain que c’ était le même qui accompagnait m.josselin le matin —absolument certain et il a bu le même whisky il vous a donné l’ impression d’ un homme qui boit beaucoup
[ "d’ un homme qui boit mais qui tient le coup il n’ était pas de le tout ivre si c’ est cela que vous voulez dire mais il avait des poches sous les yeux vous voyez —c’ est la seule fois que vous ayez vu l’ homme et la femme ensemble la seule dont je me souvienne à le certaines heures on fait moins attention il y a d’ autres garçons dans l’ établissement maigret paya sa consommation et se retrouva sur le trottoir à se demander ce qu’ il allait faire s’ il était tenté de se rendre tout de suite rue notre-dame-des-champs il lui répugnait d’ y arriver alors que le corps venait tout juste d’ être rendu à la famille et qu’ on était occupé à le dresser la chapelle ardente il préféra continuer son chemin vers la closerie de les lilas entrant encore chez des commerçants exhibant avec moins de conviction la photographie il connut ainsi la marchande de légumes de les josselin le savetier qui réparait leurs chaussures la pâtisserie où ils se fournissaient ", "puis comme il atteignait le boulevard saint-michel il décida de le redescendre jusqu’ à la grande entrée de le luxembourg faisant à le rebrousse -poil la promenade quotidienne de josselin en face de la grille il découvrit le kiosque où celui-ci achetait ses journaux exhibition de la photographie questions toujours les mêmes il s’ attendait d’ un moment à l’ autre à le voir surgir le jeune lapointe qui opérait en sens inverse ", "c’ est bien lui je lui gardais ses journaux et ses hebdomadaires il était toujours seul? la vieille femme réfléchissait une fois ou il me semble une fois en tout cas alors que quelqu’un se tenait debout près de josselin elle avait demandé: —et pour vous et l’ homme avait répondu: je suis avec monsieur il était grand et brun autant qu’ elle s’ en souvienne quand à le printemps puisque les marronniers étaient en fleurs —vous ne l’ avez pas revu ces temps-ci? je ne l’ ai pas remarqué ce fut dans le bistrot où était installé le p.m.u. que maigret retrouva lapointe ", "—on vous l’ a dit aussi s’ étonna celui-ci quoi qu’ il avait l’ habitude de venir ici lapointe avait eu le temps de questionner le patron celui-ci ne connaissait pas le nom de josselin mais il était formel il venait ou fois par semaine et jouait chaque fois francs non il n’ avait pas l’ air d’ un turfiste il n’ avait pas de journaux de courses à la main ", "il n’ étudiait pas la cote —ils sont assez nombreux maintenant qui comme lui ne savent pas à le quelle écurie un cheval appartient et qui ignorent le sens de le mot handicap ils composent des numéros comme d’ autres à la loterie nationale demandent un billet finissant par tel ou tel chiffre il lui arrivait de gagner —cela lui est arrivé une fois ou maigret et lapointe traversaient ensemble le jardin de le luxembourg et sur les chaises de fer des étudiants étaient plongés dans leurs cours quelques couples se tenaient par les épaules en regardant vaguement les enfants qui jouaient sous la surveillance de leur mère ou de leur bonne —vous croyez que PROPN faisait des cachotteries à sa femme j’ en ai l’ impression ", "je vais bientôt le savoir —vous allez la questionner je vous accompagne j’ aime autant que tu sois présent oui la camionnette de les gens de les pompes funèbres n’ était plus à le bord de le trottoir les hommes prirent l’ ascenseur sonnèrent et mme manu une fois de plus entrouvrit la porte en ayant soin de laisser la chaîne ", "c’ est vous elle les introduisait dans le salon où rien n’ avait été changé la porte de la salle à le manger était ouverte et une dame âgée assise près de la fenêtre était occupée à le tricoter sans doute l’ infirmière ou la garde que le d fabre avait amenée fabre vient de retourner chez elle je vous annonce à le mme josselin? et tout bas la femme de ménage ajoutait: PROPN est ici elle désignait l’ ancienne chambre de véronique puis allait prévenir sa patronne ", "celle-ci n’ était pas dans la chapelle ardente mais dans sa chambre et elle parut vêtue de sombre comme la veille avec des perles grises autour de le cou et à les oreilles elle ne paraissait toujours pas avoir pleuré ses yeux étaient aussi fixes son regard aussi ardent il paraît que vous désirez me parler elle regardait lapointe avec curiosité ", "un de mes inspecteurs murmura maigret je m’ excuse de vous déranger à le nouveau elle ne les faisait pas asseoir comme si elle supposait que la visite serait brève elle ne posait pas de questions non plus attendait les yeux dans les yeux de le commissaire la question vous semblera sans doute futile mais je voudrais vous demander tout d’ abord si votre mari était joueur elle ne tressaillit pas " ]
[ "–quelle aurore de prospérité et de grandeur se lève sur le vieux monde clama -t-il grâce à le votre merveilleuse invention comme je l’ attends ce jour où nos ambitieux ennemis vibreront à le notre unisson dans une commune pensée d’ amour pour l’ humanité!... –ce sera la punition de leur égoïsme dit arsène golbert en souriant a meudon le train s’ arrêta pour laisser descendre les ingénieurs on détacha aussi le fourgon qui contenait l’ accumulateur après avoir serré chaleureusement la main de les hommes le ministre continua sa route jusqu’ à le paris ", "mais dès qu’ il fut parti elle témoigna sa colère c’ était tout à le fait commode de s’ en aller courir les aventures et de lui laisser sur les bras enfants dont la charge devenait chaque jour plus sensible elle ne ménageait pas les vieux parents et rosine n’ était pas épargnée cet état de choses était patiemment et humblement supporté par françoise et sa fille celle-ci crut faire merveille en proposant à la riche fermière d’ aller chaque semaine passer une journée à le hennequeville pour raccommoder les vêtements de les enfants et rendre à le besoin quelques services à la tante cette proposition fut acceptée ", "–oui répondit le conteur en voilà encore un qui n’ a pas inventé les tire-bottes et les œufs durs je dis parce que j’ adore ce légume est -il bête ce germain est -il bête je me suis laissé dire qu’ il mouchardait dans la prison il est joliment trop colas pour ", "–bien le bonjour maître heurtevent fit le vieux praticien dont le regard semblait plus pénétrant plus malicieux que jamais le pêcheur détourna la tête et de le doigt montrant l’ affiche: –est -ce possible balbutia -t-il est -ce donc vrai qu’ ils en sont –je vous l’ avais fait pressentir à le trouville répond bridot on devait plus à le mon pauvre samel qu’ il ne devait assurément lui-même; et si ses écritures eussent été tenues en règle sa famille aurait pu vivre après lui dans une honnête aisance ", "tu avais peut-être trop pensé à la lune où rien encore ne nous signale la présence de la vie organique il vaudrait mieux penser à le cette succession de magnifiques enfantements qu’ on appelle à le tort les races perdues comme si quelque chose pouvait se perdre dans l’ univers et comme si toute vie nouvelle n’ était pas le remaniement de les éléments de la vie antérieure .j’ écoutais plus volontiers mon oncle que mon ami walter parce que malgré son bégaiement il disait d’ assez bonnes choses et ne méprisait pas autant que lui les combinaisons de la forme et de la couleur seulement le sens de le beau qui m’ avait été révélé par laura dans notre excursion à le travers le cristal lui était absolument refusé il était susceptible d’ admiration enthousiaste mais pour lui la beauté était un état de l’ être en rapport avec les conditions de son existence ", "oui monsieur le curé et marthe a accepté cet argent je l’ ai glissé dans sa valise sans qu’ elle s’ en aperçût avec une lettre elle trouvera le tout en arrivant à le toulouse l’ abbé se tenait immobile et silencieux devant la jeune fille dans une attitude d’ admiration extatique ", "—on ne crève pas de faim quand on a un frère à le peine eut -il entendu cette parole qu’ il revint vers l’ antichambre et se dirigea vers la porte d’ entrée comme si réellement il se faisait payer son départ par cette promesse lui aussi comme son neveu il était venu chercher une parole d’ engagement il l’ avait il pouvait déguerpir ", "je me rappelle encore que cela commença par des grenadiers qui conduisaient de gros chariots attelés de bœufs ces bœufs étaient à la place de chevaux pour servir de vivres plus tard quand on aurait usé les munitions chacun disait: quelle belle idée quand les grenadiers ne pourront plus nourrir les bœufs les bœufs nourriront les grenadiers malheureusement ceux qui disaient cela ne savaient pas que les bœufs ne peuvent faire que à le lieues par jour et qu’ il leur faut sur jours de marche un jour de repos à le moins; de sorte que ces pauvres bêtes avaient déjà la corne usée la lèvre baveuse les yeux hors de la tête le cou rivé dans les épaules et qu’ il ne leur restait plus que la peau et les os il en passa pendant semaines de cette espèce tout déchirés de coups de baïonnette ", "baratof pourtant l’ interrompit sèchement —alors cette jeune fille qui veut me voir —elle viendra demain matin s’ entendre avec toi répondit gérard en fixant les yeux sur lui —à quelle heure? demanda baratof très calme heures ", "–je m’ en vais vous dire votre bonne aventure PROPN regarda mme avec une curiosité inquiète des orages des orages mais enfin il y a un arc-en-ciel c’ est l’ histoire de toutes les femmes toutefois ma belle enfant prenez garde à le vous: votre main est trop traversée ne comptez pas vivre de la vie bourgeoise " ]
en espagne pays de guet-apens et d’ escopettes les pillards avaient beau jeu si l’on songe que non seulement les bandits de profession se livraient à le cette honteuse besogne mais aussi toutes les tribus errantes à les doigts crochus descendants de les maures gitanos juifs et vagabonds innombrable théorie de mendiants mâles et femelles les isolés comme il s’ en trouve après chaque combat les craignaient plus que le feu et se hâtaient de se grouper pour se défendre contre ces crabes plus redoutables que l’ ennemi PROPN .nos compagnons les voyaient surgir à le chaque tournant de route et si le feutre et la rapière de cocardasse ne tentaient point trop la cupidité de ces rapaces il n’ en était pas de même de le pourpoint de chaverny qu’ ils eussent endossé avec un sensible plaisir y compris ce qu’ il pouvait y avoir dedans .—ma parole disait le gascon à le chaque rencontre de ce genre les braves gens de ce pays ils ont la mine fort déplaisante et pétronille n’ aurait pas de scrupules à le trouer la basane de ces reptiles qu’ on dirait sortis des marais sous les pas de nos
[ "de fantastiques silhouettes mal éclairées par un grand feu présentaient le plus étrange aspect.cocardasse fit irruption dans le cercle ou ̀ il produisit l’ effet d’ un jules césar à le camp de les gaulois vaincus d’ autant plus que son cheval vint poser ses sabots de devant sur le tas d’ objets que le chef allait répartir équitablement entre tous car il est de règle que tous les membres de ces associations dont le crime est le but pourvu qu’ il s’ exerce contre les chrétiens observent entre eux les lois de la plus stricte hé! cria -t-il de sa voix la plus large bien désolé de vous déranger dans vos petites affaires mais comme je dois aussi penser à les miennes et que mon escarcelle elle est vide je trouve l’ occasion bonne de la remplir de tout l’or que voilà ", "en effet sur une pièce d’ étoffe blanche on voyait étalés des bijoux des pièces d’ or et d’ argent et même des objets de le culte tout autour un amoncellement de selles de brides de vêtements brodés ou soutachés d’ armes et de munitions —rien de tout cela ne vous appartient dit à le son tour le marquis de chaverny en poussant son cheval contre celui de le gascon si vous ne voulez pas que nous comptions ensemble il ne vous reste qu’ à le décamper d’ ici à le plus vite un long murmure de colère monta parmi la tribu et l’on entendit le bruit de les escopettes qu’ on armait ", "—attention conseilla le prudent passepoil les loups ont des dents —et c’ est nous qui allons mordre s’ écria cocardasse as pas peur ma caillou on va bien voir qui va présider à le partage la dit chaverny chargeons cette canaille!on entendit des cris de femmes des décharges de tromblons des gémissements des hurlements de terreur et la débandade commença .la voix de cocardasse dominait le tumulte:—oïme hurlait -il vous n’ aviez pas compté mes agneaux qu’ il faudrait vous partager entre vous des coups d’ estoc que vous n’ aurez pas même la peine de prendre car on vous les donne ajoutait candidement l’ ancien clerc normand ", "et ils les donnaient gratis en effet en épargnant toutefois les femmes chaverny qui les imitait avait couché déjà pas mal de malandrins sur le sol .l’ endroit était une sorte de défilé un boyau plus large à le centre et qui s’ étranglait à les extrémités c’ était en un mot un coupe-gorge qu’ évitaient d’ habitude les muletiers et où ne passaient guère que les gens qui n’ avaient rien à le craindre .le sol y était par places couvert de détritus de charbon et de cendres qui attestaient les fréquentes haltes de les gitanos des contrebandiers et des mendiants c’ était là une succursale de le cirque qu’ on a vu à le mont PROPN il avait fallu le hasard pour y amener chaverny et ses compagnons .le marquis ne fut pas peu surpris de constater bientôt que le troupeau de les fuyards s’ arrêtait net devant l’ issue vers laquelle il s’ était précipité et que beaucoup rebroussaient chemin ", "on eût dit qu’ ils étaient pris entre feux ou qu’ un obstacle insurmontable leur barrait la route .cependant toutes les femmes passaient les hommes seuls se rejetaient en arrière en poussant des cris de rage évitant autant que possible les coups d’ épée ils gagnaient la sortie opposée en tournant le dos à les français intrigués de cette particularité ceux-ci eurent la même pensée et se regardèrent avec une expression de joie sur leur visage s’ écria cocardasse je ne serais pas étonné que le petit parisien fût PROPN il n’ y a que lui pour barrer ainsi tout seul le passage à le hommes; et nous qui le cherchons nous allons peut-être bien nous trouver tout à l’ heure nez à le nez avec lui ", "—c’ est probable murmura passepoil d’ une voix larmoyante de tendresse et je le reconnais ce cher enfant à le ce qu’ il laisse échapper les femmes il n’ a pas oublié les leçons de galanterie de son vieux prévôt gascon éclata de rire soit de la galanterie pour ces coquines s’ écria -t-il je te souhaiterais plutôt une demi-douzaine de flacons à le vider qu’ autant de ces coquinettes après tes chausses mon bon elles seraient capables de te faire plus de mal que des hommes si je n’ avais pas craint de te faire de la peine moi cocardasse junior j’ aurais tapé dans le tas sans plus —la femme est un être faible mon noble ami nous lui devons protection et respect tu déraisonnes pétit pour moi quand je trouve de la vermine je l’ écrase!ce colloque ne les empêchait pas tous de distribuer de droite et de gauche quelques coups de pointe qui faisaient leur trou ", "bientôt il n’ y eut plus dans le défilé que ceux qui avaient déjà reçu leur affaire et pouvaient être regardés à le bon droit comme des trépassés PROPN piqua des vers l’ endroit où tout à l’ heure il avait remarqué quelque chose de si anormal et où lui aussi croyait retrouver lagardère d’ avance son cœur bondissait de joie .aussi sa déconvenue fut -elle immense quand devant lui il ne vit qu’ un amoncellement de cadavres qui obstruaient le sentier.rien ne bougeait dans ce tas de corps sanglants pourtant il fallait bien que quelqu’un eût été là pour frapper une crainte lui vint plus même qu’ une crainte une vague terreur qui le fit frissonner en même temps le nez de cocardasse s’ allongeait et passepoil devenait tout pâle .tous à la même minute venaient de songer que lagardère avait pu payer de sa vie son audace .le gascon mit pied à le terre et commença d’ examiner ceux qui gisaient sur l’ herbe ", "—si c’ était lui capédédiou dit -il en relevant la tête tous seraient frappés à le front et je n’ en vois pas un; va bien ils poussèrent un grand soupir de soulagement bien que ce fût là la destruction de l’ espoir qu’ ils avaient nourri un instant de se trouver en présence de celui qu’ ils cherchaient mais mieux valait ne pas le revoir encore que de se heurter à le lui dans d’ aussi pénibles conditions .soudain le gascon lança un juron de surprise: devant lui était étendu un moine qui tenait à la main un poignard empourpré.or il n’ était pas admissible qu’ un moine eût été de le côté de les pillards et d’ autre part il était à le moins étrange que ce fût lui l’ ennemi mystérieux qu’ ils avaient rencontré dans leur fuite .cependant cocardasse savait par expérience que rien n’ est plus fréquent en espagne que ce déguisement et que parmi ceux qu’ on y voit porter la bure il en est plus d’ un qui fuit un ennemi ou s’ apprête à le tuer .son premier soin fut donc de relever le capuchon qui cachait presque tout le visage et il ne l’ eut pas plutôt fait qu’ u", "il était encore si faible que les mots s’ arrêtèrent sur ses lèvres .dans l’ ardeur de la lutte son ancienne blessure s’ était rouverte et après avoir vainement essayé de réagir contre la douleur il s’ était subitement évanoui .ce n’ était pas par pur hasard qu’ il s’ était trouvé là pour arrêter les fuyards avant même l’ arrivée de chaverny dans le défilé il avait vu de le haut de les rochers se préparer le partage de le butin et avait deviné le rôle ignoble joué par ces gens qui vivaient de la mort .tout à le coup il avait vu apparaître sans pouvoir les rejoindre immédiatement le marquis et les prévôts qui s’ étaient mis à le pourchasser les lugubres chacals comment eût -il résisté à l’ envie de prendre sa part dans cet acte de justice ?on entendait tout près de là murmurer l’ eau d’ une source passepoil ramassa un calice dans le tas de les objets volés et alla le remplir qu’ PROPN eut bu une gorgée il se sentit revivre et sa première question fut pour demander où était lagardère PROPN s’ exclama nous attendions de l’ apprendre de votre bouch" ]
[ "je lui ai immobilisé le bras et j’ ai récupéré le pistolet elle m’ a supplié de ne pas la tuer elle se disait prête à le vivre avec moi à le faire revivre son amour mais à le quoi bon retrouver une nouvelle irène j’ ai pressé la détente en visant le cœur et un mouvement de dégoût m’ a fait jeter le pistolet avant que laurence ne s’ affaisse le silence me paraissait insupportable j’ ai commencé à le regarder les disques il y avait ou trucs de bonne qualité puis j’ ai découvert le vieux tours de le malheureusement les faces étaient rayées ", "elle préviendrait montgenays et tu te compromettrais avec lui en pure perte PROPN écouta les conseils de sa mère lorsqu’ elle rentra à le salon pauline et montgenays avaient échangé aussi quelques mots qui avaient rassuré la malheureuse dupe pauline était rayonnante elle embrassa son amie d’ un air perçaient la haine et l’ ironie de le triomphe laurence renferma le chagrin mortel qu’ elle en ressentit et comprit tout à le fait le jeu que jouait montgenays .ne voulant pas s’ abaisser à le donner une espérance positive à le ce misérable elle imita son air et ses manières et l’ enferma dans un système de bizarreries mystérieuses ", "il se laissa tomber agenouillé prosterné plutôt la poitrine soulevée par une sorte de râle convulsif le visage inondé de larmes et saisissant la main de la morte cette main froide comme le marbre et comme lui rigide il y colla ses lèvres en prononçant des mots interrompus coupés par des sanglots mariette chère mariette disait -il mariette ô ma bien-aimée ô mon amour ô mon espérance ils t’ ont tuée et on m’ accuse de ta mort on m’ accuse moi qui pour toi aurais donné ma vie mariette je t’ aimais tu le sais bien tu sais bien que je t’ adorais réveille -toi mariette si tu n’ es qu’ endormie si tu es morte ranime-toi ", "—alors —alors il faudrait tout naturellement que vous ne l' entendissiez point ainsi nous allons rentrer à le château tout à l' heure tous les ensemble eh bien sous un prétexte quelconque ou même sans prétexte car avec m. de gardilane il n' est pas nécessaire de prendre des précautions excessives vous restez de quelques pas en arrière oh! pas beaucoup ou pas enfin assez pour ne pas entendre notre entretien ", "je vous connais à le peine et je suis dévoré d’ amour si cet amour ne doit pas être écouté mieux vaut ne pas le laisser venir et partir non non je vous en prie restez alors me permettez -vous de vous aimer mon dieu mais on ne peut donc se trouver une minute avec un homme sans qu’ il faille aussitôt parler d’ amour ", "rien n\\ est prouvé encore je ne croirai pas facilement que cette petite mère soit une voleuse elle est trop bonne pour son petit frère PROPN est admirable de voir comme elle oublie pour lui dit madame nanette et si est pour lui qu\\ elle a volé?... on pourrait expliquer qu\\ elle prît pour lui un morceau de pain il avait faim et encore je ne l\\ en crois pas capable mais un vol comme celui-là je ne le croirai jamais PROPN se sentait un peu rassurée par la ferme conviction de son mari mais cette croix qui a disparu comment expliquez -vous cela? demanda madame nanette et justement après que la petite fille l\\' avait admirée est vrai répondit madame perlet et puis il y a la pièce d\\' or il faut l\\ appeler dit le cordonnier elle pourra sans doute expliquer.madame alla dans la rue et appela à le bout de quelques minutes les enfants parurent se tenant la main ", "il me semble que ces femmes sont plus exposées que d’ autres en tout cas c’ est l’ impression qu’ on retire de la lecture de les journaux je vais vous demander de me dresser une liste de tous les locataires qui sont entrés ou sortis après heures dans la soirée d’ hier je la prendrai en partant c’ est facile ", "je vais leur demander de venir fermer la bière voulez -vous auparavant voir votre mère une dernière fois j’ ai dit non il a ordonné dans le téléphone en baissant la voix: figeac dites à les hommes qu’ ils peuvent aller ensuite il m’ a dit qu’ il assisterait à l’ enterrement et je l’ ai remercié il s’ est assis derrière son bureau il a croisé ses petites jambes il m’ a averti que moi et lui serions seuls avec l’ infirmière de service ", "il faut absolument que je fasse entendre à le nos hôtes votre voix merveilleuse PROPN n’ avait pas de raison plausible pour refuser elle revêtit donc dans l’ après-midi une toilette toute simple œuvre de ses doigts habiles une fraîche étoffe dont la teinte rose pâle seyait à le ravir à son teint mat légèrement rosé mlle en la voyant paraître dans le salon ou elle travaillait l’ enveloppa d’ un regard satisfait et s’ écria gaiement –cette robe est délicieuse tu n’ as jamais été aussi jolie!elle eut un insouciant mouvement d’ épaules elle faisait peu de cas de ses dons physiques et la sensation qu’ elle produisait sur les étrangers lui causait beaucoup plus de gêne que de plaisir ", "il choisit dans son arsenal une demi-douzaine de fioles et descendit dans le cabinet de le docteur le docteur était absent pour motifs il ne laissait pénétrer jamais âme qui vive en son absence dans le sanctuaire de ses savants et ténébreux travaux mais était une manière de corps sans âme il traversa le cabinet de le docteur et ouvrit une porte qui tourna doucement sur ses gonds huilés " ]
il ne veut point avoir à se regarder plus tard comme la cause de le malheur de cécilia si elle n’ est pas bien avec son mari il a multiplié les observations sages et judicieuses d’ un père bon et sensé il a fait remarquer qu’ il eût préféré un parent à un étranger pour son gendre c’ est tout ce qu’ il avait à le dire il abandonne à la providence le sort de l’ objet de ses plus douces espérances et va prier le ciel de lui accorder de longues années de bonheur afin qu’ il puisse jouir avec sa femme de la félicité de ses enfants m. ne pense point à se séparer de son neveu
[ "il lui a écrit en même temps que sa fille pour le prévenir qu’ il augmentait ses appointements et qu’ il l’ intéressait dans sa maison cela ne pouvait guère adoucir la terrible nouvelle qu’ emmanuel recevait de cécilia qu’ elle l’ aimait beaucoup comme son cousin mais qu’ elle ne se sentait aucune inclination pour l’ appeler son mari quelle était fâchée de le lui avoir fait croire enfin qu’ elle avait reconnu son erreur sans s’ apercevoir que son amitié pour lui eût le moins diminué ", "laissons cette noce ces joies d’ un jour pour aller examiner de près les tribulations de la vie humaine les déchirements de le cœur d’ un malheureux qu’ on a trompé et que torturent subitement les tourments de l’ enfer quand il croyait tenir les jouissances inconnues de la vie céleste expliquons -nous comment wagner a pu supplanter son ami et ce que fit emmanuel pour obtenir et perdre la main de sa cousine quelques mois après son arrivée à le turin emmanuel était le bras droit de m. les ouvriers avaient de l’ affection pour lui et l’ ouvrage allait parfaitement sous la direction de le neveu qui s’ était mis en fort peu de temps à le courant de la surveillance de l’ atelier il plut à le cécilia et il venait d’ écrire à ses parents pour demander leur consentement à son mariage qui était décidé quand il apprit que son père était dangereusement malade et que celui-ci désirait le voir une dernière fois ", "il se hâte de faire ses préparatifs de départ PROPN lui donne un anneau comme à son fiancé et il va dans son pays avec la crainte de ne pas trouver son père vivant il fut heureusement détrompé et le retrouva en pleine convalescence il obtint sans difficulté son consentement à le cette union qui assurait le bonheur de les familles mais un mariage ne peut se faire sans qu’ il y ait quelques contrariétés quelques entraves ", "comme rien ne peut se cacher dans une petite ville on avait connu la cause de les visites qu’ emmanuel avait faites fréquemment à le mademoiselle quand on sut qu’ il devait se marier à le turin on disait que la conduite de les hommes est infâme qu’ une demoiselle était encore abandonnée par un jeune homme qu’ on n’ aurait jamais cru capable d’ une telle lâcheté cette jeune personne était cette orpheline plus vertueuse que belle qu’ emmanuel avait revue à le paris et à le laquelle il avait renouvelé son serment mais la bonne fortune rend l’ homme ingrat emmanuel eut bientôt oublié sa promesse et il regarda comme une plaisanterie cet engagement qu’ il prenait cependant à le sérieux dans ses moments de revers ", "il était bien coupable en cette circonstance mais une parole ordinairement se donne et se reçoit si légèrement dans le monde qu’ il ne pouvait croire que ans d’ absence pussent ne pas annuler une promesse faite en face de le ciel devant une jeune fille pieuse qui n’ avait place dans son cœur que pour dieu et pour son ami il n’ en avait reçu aucun reproche mais il redoutait que les bruits qui couraient ne parvinssent à les oreilles de sa cousine il en avait instruit PROPN en le priant de défendre ses intérêts ", "nous avons vu comment celui-ci s’ acquitta de sa commission il y a de ces circonstances fâcheuses qui arrivent de telle sorte qu’ on les regarderait comme une punition de le ciel si les accidents naturels de la vie n’ en donnaient pas trop fréquemment des exemples qui frappent également le juste et l’ injuste emmanuel superstitieux de son naturel et qui a bien médité sur la vaine science de les hommes trouve à le moins dans sa conscience la punition méritée par son œuvre déloyale quand il eut reçu la lettre de sa cousine qui lui annonçait son mariage avec m. PROPN il se repent et va auprès de mademoiselle PROPN confesser sa faute et obtenir son pardon ", "c’ est un ami lui dit -il qui me rappelle à le mon devoir et qui me rend un service fort intéressé car il a su très adroitement prendre ma place cet homme vous le connaissez c’ est mon cher ami wagner monsieur dit vivement mademoiselle soyez tranquille alors vous pourrez faire ce mariage fortuné elle ajoute avec un soupir étouffé monsieur votre ami a déjà une femme qu’ il a rendue bien malheureuse dont il a perdu toute la dot à le jeu et qu’ il a abandonnée quand il n’ en pouvait plus rien recevoir ", "depuis quelques jours seulement sa femme connaît le lieu de sa retraite et elle va le rejoindre sans prévenir ses parents sans le dire à le lui-même elle l’ aime toujours quoiqu’ il lui en ait bien fait endurer mais elle sait qu’ il a renoncé à sa funeste passion de le jeu qu’ il a obtenu une position honorable elle va près de lui sans avertir ses parents qui s’ y opposeraient elle porte avec elle quelques francs dont elle vient d’ hériter et qu’ il dissipera peut être encore quelle est sa femme est -ce une personne que je connaisse ", "oui monsieur reprend apolline avec un sourire malin c’ est mademoiselle PROPN le nerval qui demeurait à le paris rue monsieur le prince et dont j’ ai fait la connaissance depuis qu’ elle est venue habiter notre ville elle m’ a parlé de vous elle vous connaît ne lui avez -vous jamais adressé la parole jamais répond emmanuel avec dépit je la voyais de ma chambre c’ est je crois la première personne que j’ aie remarquée quand j’ arrivai à le paris ajoute -t-il avec une indifférence qui ne cache point sa confusion " ]
[ "elle voulait qu' il lui donnât un avis qu' il essayât de réparer ce qu' il avait —d' ailleurs innocemment—contribué à le répandre —que faire dit -elle le vieillard se redressa —madame si le mal est grand dit -il de le moins en ignore -t-on la source monsieur dompierre peut ne pas savoir que vous avez été son ennemie souterraine ", "cette lyre même formait avec l’ ensemble de les lignes un heureux agencement la pauvre créature se prit à le redire dans son cœur les vers de pietro elle aurait voulu avoir la puissance de les fées pour enlever cette statue l’ emporter et la cacher à le tous les yeux peut-être serait -elle restée longtemps en contemplation si un jeune homme n’ eût ouvert en chantant la porte de l’ atelier et ne fût venu s’ installer à le travail l’ arrivée de cet inconnu choqua d’ abord madame de morelay en la forçant d’ interrompre son rêve extatique ", "en la reposant une de les griffes qui formaient le pied rencontra un coin de le fichu et il se produisit un petit bruit sec comme celui d' une fracture qu' avait -il donc casse il enleva le fichu et trouva le collier étalé sur la malachite il avait écrasé perles son premier mouvement fut de le dépit et de le chagrin ", "c’ était une tempête de neige électrique à les gros flocons peu serrés dont le contact produisait de les aigrettes lumineuses le paracuta fut plusieurs fois à l’ instant d’ être englouti tant la mer déferlait avec fureur mais on s’ en tira sains et saufs .cependant l’ espace ne s’ éclairait déjà plus que d’ une manière imparfaite de fréquentes brumes réduisaient à le quelques encablures seulement l’ extrême portée de la vue aussi la surveillance dut-elle être établie de manière à le éviter toute collision avec les glaces flottantes dont la vitesse de déplacement était inférieure à le celle de le paracuta il y a également lieu de noter que de le côté de le sud le ciel s’ illuminait souvent de larges lueurs dues à l’ irradiation de les aurores polaires ", "–tu m’ ennuies avec ton faux scepticisme je veux te dire une bonne fois ce que j’ ai sur le cœur –tu as une tirade à le placer? parle je ne suis pas un assez mauvais camarade pour te refuser cette petite satisfaction nous disions donc que je suis un déplorable drôle ", "cependant à le bout de quelques minutes les contractions de l’ estomac cessèrent et jacques quoique tremblotant encore de tous ses membres tant la crise avait été forte retrouva un instant non pas de repos mais d’ accablement .vers les heures de le matin les premiers accidents cérébraux se manifestèrent ne sachant que donner à le jacques pour le calmer on lui présenta des pralines et des amandes le malade reconnut aussitôt ces objets qui tenaient un rang des plus distingués parmi ses souvenirs gastronomiques jours auparavant il se serait fait fouetter et pendre pour des pralines et des amandes mais la maladie est une dure correction elle avait laissé à le jacques le désir et lui avait enlevé la possibilité: jacques choisit tristement les pralines qui contenaient des amandes et qui avaient le sucre en plus et ne pouvant avaler il les fourra dans les poches que la nature lui avait octroyées de chaque côté de la mâchoire: de sorte qu’ à le bout d’ un instant ses joues s’ abaissèrent sur sa poitrine comme faisaient les favoris de charlet avant qu’ il ne les eût coupés", "comment des mains barbares ont -elles osé vous déchirer la princesse qui avait un sommeil très léger se réveilla à les paroles de son amant et se tournant vers lui —que dites-vous fit -elle avec une vague inquiétude comme si elle pressentait que soubotcheff allait lui avouer quelque chose de désagréable j' admirais reprit -il avec une sotte assurance j' admirais votre beauté si parfaite et je me demandais comment il avait pu se trouver sur terre un rustre assez grossier assez barbare pour se permettre de déchirer ces chairs divines d' une forme et d' un éclat incomparables elle se redressa brusquement —etes -vous fou ", "elle nourrit l' idée de se rendre à le rome et tout en se livrant à des études de peinture d' y donner des leçons et de vivre en artiste c' est un projet que lui déconseille à qui elle l' a confié quant à son départ de vaux-praslin l' approuve de toutes ses forces je vous avoue lui dit -elle qu' il m' est tombé un poids de le cœur quand j' ai lu que vous quittiez décidément une position qui n' était plus convenable pour vous et de plus strictement entre nous je vous confierai qu' hier seulement j' ai eu une conversation à le votre sujet avec une personne que je ne veux pas vous nommer qui m' a montré de tels sentiments acharnés contre vous et qui m' a prouvé qu' il existait un projet si arrêté de vous forcer à le quitter la maison où vous avez été si cruellement traitée que j' avais décidé à le vous écrire le plus tôt possible pour vous conseiller fortement de donner votre démission déjà à le gênes on m' avait parlé des bruits injurieux qui roulaient seulement sur votre compte mais jamais je n' oublierai les vilenies qu' on a osé se permettre en me par", "que de fois dans ma jeunesse l’ ai-je saluée avec bonheur cette étoile de le foyer quand le soir nous revenions fatigués de la chasse demeura immobile rêveur et les yeux fixés avec attendrissement sur la lumière vacillante qui lui rappelait les souvenirs de le passé l\\ enfant dort -il? demanda le gentilhomme fort peu touché de l’ émotion de son serviteur oui milord répondit ritson dont la figure reprit aussitôt une expression de complète indifférence il dort et sur mon âme je ne comprends pas que votre seigneurie se donne tant de peine pour conserver la vie d’ un petit être si nuisible à le vos intérêts pourquoi si vous voulez vous débarrasser à le jamais de cet enfant ne pas lui enfoncer pouces d’ acier dans le cœur je suis à le vos ordres parlez promettez -moi pour récompense d’ écrire mon nom sur votre testament et notre jeune dormeur ne se réveillera plus tais -toi reprit brusquement le gentilhomme je ne désire pas la mort de cette innocente créature ", "–comment goupil? dirent à la fois le curé le juge de paix et le médecin –gardez -lui le secret fit ursule en levant un doigt à ses lèvres PROPN entendit cette parole vit le mouvement d’ ursule et se sentit ému –mademoiselle dit -il d’ un ton pénétré je voudrais maintenant que tout nemours pût m’ entendre vous avouant qu’ une fatale passion a égaré ma tête et m’ a suggéré des crimes punissables par le blâme de les honnêtes gens ce que je dis là je le répéterai partout en déplorant le mal produit par de mauvaises plaisanteries mais qui vous auront servi peut-être à le hâter votre bonheur dit -il avec un peu de malice en se relevant puisque je vois ici madame de portenduère –c’ est très-bien goupil dit le curé; mademoiselle vous a pardonné; mais vous ne devez jamais oublier que vous avez failli devenir un assassin " ]
PROPN n’ approfondissait pas ni ne s’ appesantissait il se contentait de ressentir il était content simplement content il aurait pu le dire je suis bien content de le revoir
[ "avec sincérité bien sûr il était sincèrement content très bien il était content et à le part a part l’ émotion n’ était plus très vive mais rêveuse réelle il était là devant lui le regardant l’ air pensif non il ne pensait pas ", "il respirait la chose a chaque respiration son émotion semblait mûrir s’ alourdir d’ une nouvelle réflexion allais -je dire mais non puisqu’ il ne pensait pas cependant sa pensée devait fonctionner parce qu’ à le bout d’ un moment d’ une voix tranquille sortant d’ un assez long silence il déclara: il m’ en faut un comme le ça qu’ il prononça désignait le dernier piano à le queue de beethoven sur ce piano beethoven avait joué et composé ", "c’ est quand même quelque chose n’ est -ce pas dit monsieur il opinait doucement et souriait recueilli fier de lui de posséder fier de que ç a existe là devant lui puis soudain lui aussi s’ éveilla comment PROPN un comme dit -il vous voulez dire quoi? vous voulez que j’ en fasse une copie ", "c’ est ç non? ne me dites pas que vous voulez que je vous donne celui-la je vous en supplie ne le dites pas je serais capable de dire oui mais non dit il ne s’ agit pas de ", "alors de quoi? dit monsieur dites-moi quoique très peu énervé lui demanda la permission de fumer mais oui ç a ne vous dérange pas vous êtes sûr? mais non ne vous rend pas malade ", "moi non dit monsieur mais lui dit -il en regardant le piano: allons plutôt dans mon bureau PROPN le suivit le suivant il fouilla dans sa poche ses cigarettes s’ y trouvaient en plus de le paquet de le briquet il sentit la présence d’ un papier ", "un morceau de papier plié une page d’ agenda la sous un numéro il y avait un petit mot une phrase: par exemple vous pourriez m’ appeler peut-être le vous pourriez m’ appeler butait contre le par exemple et contre ce peut-être trop d’ incertitude d’ un côté de l’ autre trop le choix ", "que n’ eu ̂t-elle écrit appelez -moi! à les murs il y avait des cadres et dans les cadres de les photos des portraits de style studio des morts vieux et des morts jeunes femmes et hommes des vivants comme maurizio qui en plus de sa photo était là en personne s’ asseyant dans ce bureau face à le grüf il alluma sa cigarette lui avança le cendrier un gros pavé de verre d’ une très grande propreté PROPN une longue première bouffée ", "ensuite il regarda son centimètre de cendre il hésita mais c’ était ou la mettre par terre il tendit le bras et la secoua dans le cendrier vous pourriez m’ appeler " ]
[ "ces paroles étaient dites avec une telle conviction que je ne pus m’ empêcher de regarder derrière nous comme la veille la route était absolument déserte c’ est impossible madame répondis -je je ne vois pas de cavalier —comment se fait -il que vous ne voyiez point de cavalier puisque je vois moi l’ ombre d’ un homme et d’ un cheval je regardai dans la direction de sa main et je vis en effet l’ ombre d’ un cheval et d’ un cavalier ", "mais vous savez que je ne m’ engage à le rien il faut que je m’ assure on peut prendre des renseignements —tant que vous voudrez —eh bien amenez -le vendredi soir je serai seule nous le ferons causer je vous avoue que jusqu’ à le présent aucun de ceux qu’ on m’ a proposés n’ avait réuni tant d’ avantages mais il faut que je le voie ", "les gens de le désert américain s’ obstinent à le dire buffle et non bison 5. terme canadien nous disons capote redingote paletot. rassade terme donné par les sauvages et les métis de l’ amérique septentrionale à les broderies qu’ ils font avec des coquillages des baies des graines de verres ou des piquants de porc-épic locution canadienne pour montagnard de le vieux mot français conservé par les canadiens et dont nous avons fait trappe torquette de tabac tabac pressé et roulé en forme de corde pour en diminuer le volume ", "on imagine ma joie profonde la plus douce de toute ma vie d’ écrivain j’ assistais à le quelque chose qui en littérature n’ intervient en général qu’ à le titre posthume lorsque l’ auteur n’ étant plus PROPN et ne gênant plus personne on peut lui rendre son dû ce fut seulement un an après la publication de le premier ajar lorsque je demandai à le mon petit-cousin PROPN d’ entrer en scène que pour traiter avec l’ éditeur notre lien de parenté une fois découvert les soupçons commencèrent à se porter sur moi j’ en disposais avec la plus grande facilite je savais que ces messieurs-dames n’ allaient pas faire leur métier et étudier les textes ", "—jusqu’ à le ce moment j’ avais ignoré ces accusations dit -elle en regardant madame de luxeuil et vous êtes madame la première à m’ éclairer —vous éclairer répéta la comtesse exaspérée de la fermeté de la jeune fille et de sa propre maladresse c’est-à-dire que vous acceptez pour vraies ces calomnies votre titre de riche héritière vous paraît un droit suffisant à le tous les orgueils c’ est la seconde fois que madame la comtesse parle de cette richesse à le laquelle je n’ avais jamais pensé interrompit vivement honorine mais puisque je l’ ai obtenue de le hasard elle reconnaîtra sans doute qu’ une telle faveur ne peut rien diminuer à le ma liberté et que je reste maîtresse d’ en jouir seule ou de choisir celui qui doit la partager ", "...allons bon un courant d’ air si cela ne vous incommode pas mesdames nous allons fermer la parenthèse je me fatiguai vite à le mettre tant d’ escargots dans des bouteilles et bientôt je modifiai ce sport légèrement aujourd’hui c’ est des papillons que j’ inclus en mes transparentes prisons et c’ est beaucoup plus gracieux je les prends à l’ état de cocon c’ en est actuellement la saison et j’ agis avec ces cocons comme avec les petits limaçons ", "de temps à le autre entre bouchées il s’ arrêtait our prêter l’ oreille puis rassuré sans doute par le since qui régnait autour de lui il reprenait aussitôt sa urchette et son couteau à le bout de minutes le festin terminé il se leva imit en place tous les objets qui encombraient la table se dirigea vers la pièce de le fond qui était sa chambre coucher entre ces pièces se trouvait une étroite antiambre sur laquelle ouvrait la porte d’ entrée et un cabinet noir servant à la fois de débarras et de porte manteau en traversant l’ antichambre il s’ arrêta encore écouter et n’ entendant aucun bruit pénétra dans chambre à le coucher ", "maintenant on a un boulot délicat pour terminer il faut que tout soit bien orchestré et je lui sors mon plan lui et la gonfle vont aller réveiller les wetson ils réuniront la famille à le grand complet et à le grand salon lorsque tout le monde sera groupé le célèbre san-antonio l’ homme qui d’ une main ouvre les bouteilles de champagne et dégrafe le soutien-gorge de les dames méritant d’ en avoir un le célèbre san-antonio disais -je et je ne le dirai jamais assez entrera dans la danse ", "après ce temps il chante convenablement ou airs il est passé ténor ou soprano dans son espèce pour faire ainsi des roger ou des alboni et des frezzolini m. PROPN traite à le forfait moyennant fr. pour une éducation complète ou bien sous par semaine pour la location de le professeur la pension de m. beaufils est située dans une de les rues qui avoisinent le temple il a choisi ce quartier parceque les dames de le marché et toutes les ouvrières qui travaillent pour elles sont folles d’ oiseaux depuis qu’ eugène sue avec sa bigolettc a mis les serins à la mode de le reste on ne saurait croire combien les chevaux exceptés les animaux sont choyés par la population ouvrière de paris ", "—si on peut dire madame plante c' est -il bien vous que j' entends me parler comme mais je lui aurais corné à les oreilles à le votre vieille tante que je ne voulais point de ses frusques elle nous les aurait envoyées par le messager! voila ̀ ce qu' elle aurait fait madame plante " ]
j’ en partis à la pointe de le jour pour me rendre à le mantoue qui vous doit la place virgiliane cette ville s’ embellirait davantage si il couche à le même le sol dans une cour d’ école la tête appuyée sur sa musette il couche sur le ciment d’ un hangar d’ usine il s’ effondre dans un pré dont il essaye de brouter l’ herbe il est couché sur le plancher d’ un wagon à le bestiaux parmi des corps tellement entassés qu’ il ne peut allonger ses jambes
[ "le wagon n’ est aéré que par petites lucarnes rectangulaires il suffoque le voyage dure jours et nuits il souffre de la faim et de la soif il y a2postes de ponpone à le merola 2postes aller et retour de à le goro à le magnasca magnasca à le ravenne ravenne à le rimini ", "il se rend compte qu’ il ne pourra pas continuer longtemps à le jouer les riches étrangers dans la journée et à se cacher pendant la nuit ceux qui sont capturés sont entassés dans les rez-de-chaussée de magasins à les rideaux de fer baissés et qui servent de prisons son principal souci est de dormir peu à le peu celui-ci prend le pas sur tous les autres et il cesse de chercher la signification politique de les événements qui lui devient indifférente selon les préceptes qui lui ont été enseignés il pense qu’ on est en sécurité tant qu’ on respecte la loi ", "il constate que dans la pratique la loi est ce qu’ il plaît à la police qu’ elle soit après que les avions ont disparu il règne une grande confusion par groupes ou isolés de les chevaux sans cavaliers errent et les uns galopant à le travers champs tournoyant sur eux-mêmes et changeant sans raison de direction d’ autres immobilisés sur leurs jambes raidies certains broutant l’ herbe des cavaliers démontés cherchent à les attraper courant avec lourdeur dans le sol meuble de les emblavures se carrant les bras écartés devant les chevaux emballés dont ils tentent de saisir la bride et qui les évitent d’ un écart aidés par ceux qui ont conservé leurs montures ils parviennent cependant peu à le peu à en récupérer la plus grande partie ", "tandis qu’ ils ajustent les rênes et se mettent en selle ils peuvent sentir trembler les muscles de les chevaux dont les flancs se soulèvent et s’ abaissent rapidement leurs naseaux dilatés injectés de sang et marbrés de veinules rouges les membres de les cavaliers leurs mains sont aussi agités d’ un léger tremblement qu’ ils s’ efforcent de réprimer le soleil qui commence à le décliner et les traverse en oblique frange d’ or les feuillages de les arbres bordant la longue côte pavée que remontait l’ escadron lorsque les avions ont attaqué une première fois à la bombe le blé en herbe d’ un vert étincelant s’ incline sous la brise de le soir qui fait courir à sa surface comme des vagues argentées la zone ensoleillée dont la limite a peu à le peu progressé en pivotant comme une branche d’ éventail vers la gauche à le partir de la tour de l’ ouest coupe en sifflet la terrasse effondrée ne touchant plus qu’ un mince triangle de le carré de haricots tandis que les plants de tomate commencent à le être recouverts par l’ ombre ", "dans la lumière rasante de le soleil bas les fins polygones concentriques de fils scintillants se détachent nettement sur le fond ténébreux de le bouquet de lauriers à le lendemain de les batailles les paysans et les maquignons de le pays revendent à le bas prix les chevaux échappés dans la campagne il achète un cheval à le friedland il fait certifier à le stettin par les officiers de santé en chef de le huitième corps de la grande armée qu’ il porte: à la partie inférieure et antérieure de la jambe gauche une cicatrice large violette et mal consolidée qui se rouvre à la moindre fatigue malgré l’ application d’ un bandage roulé à lequel il s’ est assujetti une autre cicatrice mais un peu plus solide à la partie inférieure de la face interne de la cuisse de le même côte ces cicatrices sont le résultat de coups de feu qu’ il présente un double hydrocèle avec une telle infiltration de le scrotum qu’ il est impossible d’ explorer cette tumeur volumineuse de manière à le acquérir la certitude de l’ état positif de les testicules qu’ en conséquence il est hors d", "désemparé il erre à le pied dans la campagne peu à le peu envahie par le crépuscule il est sujet à des hallucinations il entend croître un bruit de clochettes et se jette à l’ abri d’ une haie dans la lumière indistincte de la nuit tombante il voit passer sur le chemin un cavalier coiffé d’ un casque rond derrière lequel flotte à le vent un long voile de mariée le cavalier a une tête de mort à les orbites vides ", "le trot de le cheval secoue les clochettes qui font entendre un bruit argentin décroissant rapidement il se relève et contemple avec incrédulité le chemin vide tout autour de lui règne ce silence insolite et trop silencieux mélancolique des soirs de bataille la fin la décrépitude la déchéance même le vieux lion sans forces malade presque impotent ", "son gouvernement de barcelone l’ affaire de basse police de rançonnement et sans doute d’ assassinat où on essaie de le berner ses ultimes sursauts les ultimes rugissements sa réponse hautaine à le blâme que lui adresse il n’ achète plus de chevaux il biffe les uns après les autres dans le registre à le fur et à le mesure de leurs morts les noms et les signalements de ses juments et de ses étalons il en adresse la liste réduite à le sous-préfet de gaillac en lui soulignant le peu de rapport de son bien et le délabrement de sa fortune ", "d’ un côté il était inconcevable que ce fût la police puisqu’ il n’ avait conscience d’ avoir commis aucun délit de l’ autre il fallait bien se rendre à l’ évidence qu’ étant donnée l’ impunité dont ils jouissaient la faculté qu’ ils avaient de s’ introduire la nuit ou à le petit jour dans les maisons tirer les gens de leurs lits et les faire disparaître il s’ agissait bien d’ une sorte de police l’ automne est l’ époque de les étourneaux groupés par centaines ils forment des nuages pointillés où à la différence de ceux de les corneilles il n’ est pas possible de distinguer les individus s’ étirant ou se contractant tour à le tour constitués d’ un agrégat de points apparaissant et disparaissant selon le battement rapide de leurs ailes contrairement aussi à les corneilles ils obéissent tous à un même mouvement cohérent quoique à les changements de direction à les ralentissements et à les accélérations imprévisibles " ]
[ "–en effet quelquefois elle l’ est presque trop. accoutumé à les avances féminines très observateur d’ ailleurs le jeune officier avait déjà pu s’ apercevoir en ces quelques jours de l’ effet qu’ il produisait sur la pupille de son aïeule de l’ admiration voilée de l’ empressement discret dont il était l’ objet son amour-propre en était quelque peu flatté bien qu’ il ne fût aucunement fat m. de penvalas n’ ignorait pas qu’ il possédait un grand pouvoir de charmeur et que de nombreux cœurs s’ offraient à le lui or si obéissant à les solides principes inculqués dès l’ enfance et conservant toujours en outre dans son souvenir une enfantine et pure image il voulait continuer de mener une existence sérieuse en repoussant les tentations si nombreuses sur sa route d’ homme riche et séduisant il ne lui déplaisait pas néanmoins d’ être recherché de voir les plus jolies femmes et les plus difficiles quêter son attention devenir très vite éprises de lui et vraiment il trouvait assez agréable que la jeune suissesse eût été si vivement impressionnée par lui les cousins", "PROPN se défendait donc de son mieux et la peinture lui permettait de mettre fin à le ces états d’ âme dangereux ce risque professionnel que couraient tous ceux qui étaient exposés à les effets de le carburant avancé des physiciens aussi éminents que l’ américain père de la bombe h président de la commission nucléaire de ou le grand théoricien français de l’ atome ne venaient -ils pas de s’ élever contre le premier surrégénérateur le super-phénix qu’ ils avaient eux-mêmes rendu possible les états d’ âme semblaient être le propre de ceux qui travaillaient à les problèmes posés par la nouvelle source d’ énergie PROPN venait à le peine de poser ses pinceaux lorsque le téléphone sonna il courut vite répondre craignant que la sonnerie ne réveillât —professeur mathieu? —oui ", "qui est fâcheux pour votre fils et pour moi; mais pour arranger tout le monde ne pourriez -vous pas vous adresser à le mon confrère –je me suis adressée à le lui mais comme il connaît notre misère et qu’ il sait qu’ il ne sera pas payé de ses visites il n’ a pas voulu se déranger –comment! dit mon oncle vous n’ avez pas de quoi payer votre médecin? ", "marie-anne entendit le moteur de l’ auto et descendit les premières marches de l’ escalier elle n’ attendait son frère que par le courrier de le lendemain et elle poussa des cris avant de l’ embrasser elle était seule à le naxos les affaires de demetrios l’ avaient retenu à le caire des enfants à le crâne rasé accoururent et les regardèrent entrer dans la maison marie-anne frappa dans ses mains et une petite servante arriva ", "la plupart fendues dans toute leur hauteur et coupées à le pic semblaient avoir été déchirées par la foudre d’ autres suspendues sur des gouffres sans fond affectaient les formes effrayantes de spectres ou de monstres menaçants le sol encombre d’ énormes fragments de rochers n’ offrait partout que des ravins profonds ou d’ effroyables précipices l’ œil cherchait en vain la verdure et l’ eau la terre desséchée n’ offrait aucune trace de végétation ", "et si cela dure aucune ne sortira celles qui vivent encore se disent chaque jour que c’ est miracle d’ avoir tenu semaines personne ne peut voir plus d’ une semaine devant soi je suis seule et j’ ai peur j’ essaie de m’ acharner à le creuser ", "voyez le torse les flancs la courbure de les reins tout a fixe sans discussion les caractères et les limites de l’ espèce les fesses de l’ homme sont spécifiques quand je les regarde je sais où j’ en suis ma pensée ne vagabonde pas –évidemment ", "pauvre p’tite va -t-elle pleurer je te dis tout ça parce que je te connais bien mon fils ces choses -là on ne les conte pas à le public ni à le notaire ni à le curé se fait tout le monde le sait mais ç a ne se dit pas sauf nécessité alors personne d’ étranger dans le secret personne que la famille parce que la famille c’ est tous en un seul tu oui tu oui tu jures? oui père je t’ en prie je t’ en supplie fils n’ oublie pas ", "la maîtresse d’ armand devient négligente elle se console allons! allons! il n’ y a que les mères qui n’ oublient pas pourtant prenons garde de porter un jugement téméraire henriette peut avoir eu un empêchement être absente indisposée il convient d’ attendre ", "geneviève n’ est pas une fille pour un bourgeois comme vous et je ne serais pas étonné qu’ elle eùt porté ses vues sur quelqu’un vous croyez –j’ ai quelques raisons de le croire –alors pourquoi m’ en parler c’ était inutile vous en savez plus long que moi disant cela PROPN tourna le dos à son interlocuteur et se mit à le caresser son chien " ]
ces éloges le révoltaient il était à le supplice et profitant de le moment où chacun entourait son rival pour le complimenter il prit sa canne et son chapeau et s’ envola désespéré chapitre rencontre singulière il voyagea quelques jours indécis ne sachant dans quel asile se réfugier la soif qu’ il avait de briller lui faisait fuir ses égaux ceux qui avaient autant de talent que lui
[ "le désespoir de n’ être point compris lui faisait fuir ses inférieurs il ne savait plus que devenir triste et mécontent il alla se percher sur un arbre qui ombrageait un pavillon il resta plusieurs heures à le méditer sur les vicissitudes de la vie sous cet arbre se reposait un philosophe qu’ une sympathique mélancolie y attirait ", "ce philosophe était notre âne étendu sur l’ herbe fleurie il pensait jadis il eût brouté mais ses illusions étaient passées tous les âne et rossignol éprouvaient un même de tristesse ennui découragement je crois même qu’ ils eussent tous envisagé le suicide sans horreur tant leur spleen était horrible ", "tandis qu’ ils gémissaient ainsi vint à le passer un enfant suivi d’ une belle jeune fille ma sœur s’ écria -t-il en rougissant de plaisir un âne et à le même instant il courut vers le philosophe et lui fit gentilles caresses il n’ a point de maître dit l’ enfant; si nous l’ emmenions peut-être il s’ est perdu ", "il a l’ air malade nous le soignerons oh! je serais si heureux d’ avoir un âne à le moi emmenons -le dit la jeune fille si son maître vient le réclamer nous le rendrons l’ enfant tout joyeux prit l’ âne par la bride lui baisa les oreilles tendrement ces longues oreilles objet de dérision et de mépris sauta sur son dos et s’ éloigna tout fier de sa conquête ", "a peine avait -il fait quelques pas que le rossignol jaloux de les succés qu’ obtenait un âne fit entendre sa douce voix mon frère s’ écria la jeune fille à son tour un rossignol et elle aussi rougit de plaisir peut-être même de souvenir elle revint auprès de l’ arbre et le rossignol descendit de branche en branche jusqu’ à le elle ", "il a une patte blessée dit -elle avec compassion il ne pourra fuir les éperviers le mangeront je vais l’ emporter je le mettrai dans une volière et j’ en aurai bien soin l’ entends -tu mon frère quelle voix délicieuse ", "l’ enfant tout à son âne n’ écoutait rien; rien pour lui ne valait un âne que lui importaient les beaux chants de le rossignol le moindre galop valait mieux pour lui que toutes les roulades de philomèle et les rossignols ne galopent pas la jeune fille d’ une main tremblante s’ empara de le rossignol qui ne fit aucune résistance elle se hâta de rejoindre son frère et tous cheminèrent joyeusement en se félicitant de leur journée ", "quelle bonne idée disait l’ enfant nous avons eue de venir nous promener de ce côté toi qui aimes tant les rossignols tu en trouves et moi j’ ai un âne que je désirais depuis si longtemps que je voudrais donc être arrivé à la maison pour dire à le maman que j’ ai un âne les captifs ne paraissaient pas moins satisfaits de leur aventure l’ âne était si heureux d’ être caressé qu’ il ne se sentait plus de le tout triste ni malade le rossignol était si fier de le cas que l’on faisait de lui qu’ il se passionnait pour sa jeune maîtresse et jurait de ne jamais la quitter ", "ils arrivèrent à le château on les y installa tous et ils s’ y trouvèrent si bien qu’ ils y passèrent le reste de leurs jours aimé soigné ceci est pour l’ âne écouté fêté ceci est pour le poëte après bien des ennuis des dégoûts des tourments ils avaient enfin trouvé le bonheur chacun d’ eux avait rencontré la société qui lui convenait car pour être heureux mes enfants il faut vivre avec les bonnes gens qui nous aiment et à qui nous sommes utiles ou avec les gens supérieurs les gens d’ esprit qui apprécient notre talent la fée grignotte chapitre premier l’ accusation la fée grignotte était une petite souris la plus jolie petite souris qui ait jamais grignoté sur la terre " ]
[ "donc quelqu’un se promène dans le grenier constata didier avec un gémissement étouffé —alors comment a -t-il pénétré dans ce grenier? souffla alexis le plâtre de le plafond était à le peu près intact mais gris de saleté et tout encombré de toiles d’ araignée qui à le partir de les angles prolongeaient leurs fils par endroits jusqu’ à le centre de la galerie il y a une trappe dit faustin en examinant le plafond avec attention on pouvait distinguer dans la crasse de longues rainures ", "il a donné l\\ ordre que aussitôt votre arrivée on vous priât de passer dans son appartement est bien répondit -il je m\\' y rends à instant en effet à le lieu de tourner à le droite pour entrer dans le corps de logis il habitait il se dirigea vers le grand escalier situé à le fond de la cour et qui conduisait à l\\' appartement de m. dubois est -il pas étrange murmura -t-il tout en montant escalier que ce diable d\\' homme dont je n\\' entends jamais parler ait juste besoin de moi à instant où je désire tant être m. attendait dans un vaste salon assez richement meublé dans lequel il se promenait de long en large la tête basse et les bras croisés derrière le dos comme un homme préoccupé de sérieuses réflexions aussitôt il aperçut le jeune homme il avança rapidement vers lui arrivez écria près de heures que je vous attends ", "la nuit tout entière s’ était donc passée à des mesures sans efficacité un député inconnu nommé beaupré avait fait voter la création d’ une commission de défense laquelle se contentait de chauffer les comités les comités se rappelèrent un certain barras qui avait été collègue de fréron lors de la reprise de toulon sur les anglais ils le nommèrent général mais général sans armée barras ne put que faire quelques reconnaissances autour de les tuileries ", "–pourquoi ne danse -t-elle pas elle est si belle! voulez -vous que nous fassions un traité de paix si vous daignez m’ instruire de tout ce que j’ ai intérêt à le savoir je vous jure que votre demande en restitution de les bois de marigny par le domaine extraordinaire sera chaudement appuyée auprès de l’ empereur –monsieur répondit la vieille dame avec une gravité trompeuse amenez -moi la comtesse de vaudremont ", "va ceux qui ont vu face à le face le tombeau de jésus-christ peuvent bien soutenir la vue de les démons et je ne doute pas que ces derniers ne soient ceux qui avec plus de raison connaîtront l’ épouvante ce que disait le paysan était en partie pensé par il comptait sur son courage pour se défaire de les pièges tendus par les hommes et les trésors pieux dont il était chargé lui semblaient des armes aussi bonnes contre les maléfices et le pouvoir de les enfers cependant les amis ne purent s’ empêcher d’ éprouver un mouvement d’ effroi lorsqu’ ils eurent dépassés les premiers arbres de la forêt ils s’ attendaient à le chaque instant à le voir leurs yeux frappés par quelque effrayant prestige ", "et justin me répondit: -et moi ton premier vizir et le colloque continuait en ces termes -c’ est la nuit je sors secrètement de mon palais je me faufile le long de les rues obscures -on dirait qu’ on a mis la nuit à le frais dans un vaste seau où trempe un glaçon -la lune en effet fond lentement au-dessus de les palmiers qui s’ égouttent on entend à le loin aboyer de petits chacals -les souks sont fermés quelques bons arabes dorment accroupis à le pied de les maisons pareils à de gros tas de sel il fallait entendre valère mimer la conversation imiter la voix rocailleuse et sonore de nérac certes sans arrière-pensée de moquerie mais parce qu’ il avait gardé le souvenir précis de son timbre ", "elle garda le silence il ajouta d’ une voix tendre: est -ce que tu n’ as plus confiance en moi? que dis -tu donc murmura -t-elle son œil bleu devint humide elle cacha sa belle tête sur la poitrine de le vieillard peut-être pour lui dérober la vue d’ une larme qui tremblait sur ses longs cils tu souffres petite répéta -t-il en posant un baiser sur ses blonds cheveux ", "les journaux la rendront plus publique que la fille de les rues chaque lecteur aura quelque chose d’ elle est -ce assez odieux et après l’ horreur l’ ironie les photographes assiégeront sa porte et si elle refuse de poser on vendra comme sien le portrait de quelque gourgandine elle voudra se cacher mais ou quelles grilles quels verrous peuvent mettre à l’ abri de l’ âpre curiosite elle sera célèbre ", "la date: c’ est le nom de votre ami n’ est -ce pas dit oui dit brighton c’ est bien il devrait être là avec nous aujourd’hui ne l’ est pas ", "chouette baraque chouette fille où était ma putain d’ étoile je venais juste de m’ asseoir avec mon verre on s’ était pas encore dit un mot quand marc est descendu en coup de vent les cheveux ébouriffés et pieds nus il a foncé à la cuisine et il est ressorti avec une bouteille de coca " ]
la plupart de ceux qui sont montés avec elle s’ éparpillent sur les bancs et se calent contre les murs menton sur la poitrine et bras repliés en oreiller ferment aussitôt les yeux ont travaillé durant la nuit dans les bars hôtels casinos tripots et boîtes de la ville s’ écrouleront bientôt dans un lit défait frissonnant la chemise bouchonnée à le pied de le lit— col crasseux cravate nouée juste desserrée et passée par-dessus tête poignets déboutonnés d’ une main lasse la sirène braille l’ embarcation opère un écart et se lève longe les bancs ceux qui ne sommeillent pas lui jettent un regard hostile elle gagne le pont cherche un poste d’ observation le trouve à la proue au-devant d’ un pick-up chargé de pneus usés types indiens trapus chapeaux de feutre noir à le large bord bijoux fument des clopes et parlementent à le voix basse indifférents à les moteurs assourdissants indifférents à l’ odeur de pourri— bois poissons fruits qui encolle le bateau veut profiter du spectacle soit minutes pour passer d’ une rive à l’ autre elle le sait à le cette heure le fle
[ "à le moment pile ou elle passe le médian de le fleuve soudain proche de rien loin de tout son cœur se serre les larmes lui montent à les yeux une poignée de secondes l’ odeur de fioul pense -t-elle en fermant les paupières a pue va me filer mal à le crâne et souffle coupé soudain elle manque de tomber à la renverse une peur immense elle sait laquelle c’ est dimanche sur le lac de la porte dorée en lisière de le bois de vincennes une fin d’ après-midi ", "elle a ans ils sont dans une barque son père sa mère son frère et elle c’ est la fin de l’ hiver et il fait un soleil froid ils canotent ", "ils passent des temples des grottes des fabriques des rotondes la lumière sur l’ eau est magnifique sa mère a des reflets dorés sur le visage et elle ferme les paupières en souriant au-dessus de son châle c’ est son père qui s’ active il se penche en avant en arrière à le mesure qu’ il replie puis tend ses jambes les rames maintenues avec fermeté dans l’ anneau de les dames de nage ", "ils vont lentement ils glissent sur le lac de légères éclaboussures voltigent dans l’ air tandis que l’ eau se plisse de part et d’ autre de leur embarcation tout semble facile beau il y a des rires doux dans l’ air ", "la carte postale parfaite d’ un bonheur familial la barque s’ appelle marianne comme sa mère ils ont été contents d’ avoir PROPN c’ est un signe chérie a dit son père en tendant la main à sa femme pour qu’ elle embarque la marianne est rouge liserée de bleu badigeonnée avec cette peinture épaisse qui laisse voir la trace de les coups de pinceau et les coulures solidifiées le long de le bordé soudain son père se lève à le beau milieu de le lac ", "le bateau vacille brusquement sa mère pousse un cri son père rit à les éclats et empoigne son petit frère par la taille il le soulève et le suspend au-dessus de le lac sa mère ouvre des yeux immenses et balbutie qu’ est -ce que tu fais arrête son père rit il joue que tu es sotte l’ embarcation tangue par à-coups ", "le petit garçon gesticule ses mollets tout maigres et ses chaussures à le lacets battent dans le vide son père le fait aller et venir au-dessus de l’ eau comme s’ il allait l’ y jeter la petite fille est pétrifiée collée à sa mère qui hurle à le présent hurle à son père qu’ il est fou quand lui se tient là devant eux immense les jambes bien écartées à le fond de la barque il rit en ouvrant grand la bouche alors une rame glisse de la dame de nage et tombe dans le lac son père repose le petit n’ importe comment jure merde puis se penche au-dessus de l’ eau et tend le bras sans parvenir à le rattraper la rame ", "le bout de bois flotte un moment à la surface puis disparaît en silence ils se dirigent vers le débarcadère le soleil est tombé et il fait froid tout est sombre sur les berges les arbres nus ploient vers eux des rameaux glacés ", "sa mère enlace le petit garçon et retient ses pleurs en silence son père s’ essouffle à le faire avancer le bateau d’ une seule rame il fatigue la petite fille a peur qu’ ils n’ arrivent jamais une fois à le terre sa mère éclate en sanglots et balbutie de les mots incompréhensibles " ]
[ "vérifions le théorème vietnam tourne boue tiers-monde s’ organise baby-boomers ont ans pas sérieux monde s’ ébroue peut-être faut -il un cadavre à les grandes manœuvres quelque chose veut naître qui ne fait que balbutier .il manque à les sixties débutantes une décharge musicale àhauteur de l’ énergie qu’ elles secrètent dans les reprises desstones l’ électricité est ainsi ", "a cette époque toucher les minquiers c’ était périr .quant à la croisière c’ était cette escadre de cancale devenue depuis célèbre sous le commandement de ce capitaine PROPN que PROPN appelait le père la situation était critique la corvette avait sans le savoir pendant le déchaînement de la caronade dévié et marché plutôt vers PROPN que vers PROPN quand même elle eût pu naviguer et faire voile les minquiers lui barraient le retour vers jersey et la croisière lui barrait l’ arrivée en france de le reste de point mais comme l’ avait dit le pilote il y avait du flot la mer roulant sous un vent rude et sur un fond déchirant était sauvage ", "–bravo! cela suffit applaudit le ministre avec une rassurante et cordiale autorité marche carrément sur cette donnée promets de les rendements fabuleux des engrais chimiques extraordinaires et gratuits des chemins de fer des canaux des routes pour la circulation de cet intéressant et patriotique légume annonce des dégrèvements d’ impôts des primes à les cultivateurs des droits féroces sur les matières concurrentes tout ce que tu voudras dans cet ordre de choses tu as carte blanche et je t’ aiderai mais ne te laisse pas entraîner à des polémiques personnelles ou générales qui pourraient te devenir dangereuses et avec ton élection compromettre le prestige de la république car entre nous mon vieux je ne te reproche rien je constate seulement tu as un passé plutôt gênant je n’ étais pas en veine de rire vexé par cette réflexion qui me parut inutile et désobligeante je répliquai vivement en regardant bien en face mon ami qui put lire dans mes yeux ce que j’ y avais accumulé de menaces nettes et froides –tu pourrais dire plus justement nous avons un passé il me s", "si le libertinage avait diminué chez larzac la probité sentimentale jusqu' à l' abolir l' autre probité celle de l' argent demeurait intacte chez lui on a vu sa révolte contre l' idée d' une fortune volée allant à le ce loyal malhyver il n' en serait donc rien et cela par une délicatesse d' honneur si rare que de tout autre il l' eût jugée invraisemblable un mot lui jaillit de le coeur bien vulgaire mais ennobli par l' application qu' ils en avaient fait l' un et l' autre dans les tranchées devant quelque geste héroïque d' un soldat c' est chic mon vieux c' est vraiment chic la voix lui manquait presque et de nouveau sa poignée de main son regard trahissaient une émotion qui étonna géraud qu' est -ce qu' il pense qu' est -ce qu' il sait ", "de la nuque à les talons on vibrait mêlés profondément à les vacarmes surnaturels la plus hideuse de les morts descendait et sautait et plongeait tout autour de nous dans des flots de lumière son éclat soulevait et arrachait l' attention dans tous les sens la chair s' apprêtait à le monstrueux sacrifice l' émotion qui nous annihilait était si forte qu' en ce moment seulement on s' est souvenu qu' on avait déjà parfois éprouvé cela subi ce déversement de mitraille avec sa brûlure hurlante et sa puanteur ce n' est que pendant un bombardement qu' on se rappelle vraiment ceux qu' on a supportés déjà ", "–pourquoi non si je puis espérer d’ être payée de retour? dit marcelle en lui rendant ses caresses mon dieu! dit rose dont les yeux se remplirent de larmes ne le voyez -vous pas que je vous aime? que dès la première vue mon cœur a été vers vous et qu’ il est à le vous tout entier depuis seulement un jour que je vous connais comment cela se fait -il ", "elle poussa un cri terrible en même temps un choc brusque me renversa le sieur massignac qui était caché dans cette autre pièce et qui nous guettait avait bondi sur moi et m’ attaquait furieusement tandis que bérangère s’ enfuyait vers l’ escalier —votre fille bredouillai-je en me défendant votre fille retenez -la paroles incohérentes puisque le sieur massignac à n’ en pas douter était le complice ou plutôt l’ inspirateur de bérangère il me le prouva de le reste par son acharnement à me mettre hors de combat afin de protéger sa fille contre ma poursuite ", "PROPN est au-dessus par sa perfection je l’ accorde robert-le-diable représente des idées PROPN excite des sensations PROPN est encore la seule œuvre musicale où l’ harmonie et la mélodie soient en proportions exactes seulement est le secret de sa supériorite sur robert car robert est plus abondant mais à le quoi sert cette comparaison si ces œuvres sont belles de leurs beautés propres ", "je lui ai servi occasionnellement de chauffeur et de secrétaire et je l’ ai accompagné à le rome en à l’ occasion de son mariage avec mademoiselle j’ ai rencontré avec m.maillot quelques-uns de ses amis mais je ne me suis trouvé que très rarement en présence de je savais que m.maillot la connaissait depuis longtemps j’ ai dû accompagner m.maillot ou fois à le domicile de cours je n’ ai jamais rencontré ou fouquet j’ ignorais que m.maillot les connaissait ", "malgré ses défauts PROPN renousse était loin d’ être détesté par les braves gens de la colonie car à le plusieurs d’ entre eux il avait rendu d’ importants services souvent lorsqu’ une forte brise surprenait à le large quelque berge attardée qu’ une femme éplorée que des enfants en pleurs venaient demander des nouvelles d’ un père d’ un mari ou d’ un frère à le ceux qui arrivaient que les pêcheurs hochaient tristement la tête que les voisines essuyaient des larmes qu’ elles ne pouvaient dissimuler et leur adressaient de les consolations on voyait jean renousse s’ élancer dans une berge et malgré le vent et la tempête s’ exposer seul pour aller porter secours à le frêle bâtiment désempare souvent grâce à son sublime dévouement et à son habileté à le conduire une embarcation plus d’ un pêcheur avait à le remercier d’ avoir revu sa pauvre chaumière parmi ceux surtout qui lui portaient un intérêt tout particulier était mme PROPN " ]
–en effet monsieur le président le président –il a fallu des motifs bien graves pour que ces mesures de rigueur aient été prises contre lui et contre vous car vous êtes dit -on de braves gens catherine –honnêtes et bons chrétiens monsieur pierre et moi nous n’ avons jamais fait de tort à le personne grâce à le dieu m. est là pour le dire
[ "le président –veuillez répondre à mes ques-tions sans faire intervenir l’ accusé entre nous si la permission de voir votre mari vous a été refusée c’ est que la justice est convaincue d’ après certaines paroles dites par laude en plusieurs circonstances que vous exercez une grande influence sur lui –pierre m’ aime bien –il avait accusé avec une grande énergie votre maître à le moment de la mort de le marquis ", "je le sais –oui puis après il l’ a défendu avec tout autant de chaleur mais ses accusations reposaient sur des faits matériels indéniables et dans le rôle contraire il n’ en a trouvé aucun à l’ appui de son dire alors il n’ a plus voulu répondre comme s’ il obéissait à une solennelle promesse qu’ il vous aurait faite dites -nous la vérité sur ce point vous l’ avez avoué déjà à le juge d’ instruction mais il importe que vous le répétiez devant les jurés ", "–je reconnais que pierre m’ a promis de ne rien dire contre m. andré –fort bien mais si vous croyez sergent de clamelle innocent plus il y aura de témoignages plus la lumière se fera c’est-à-dire plus cette innocence pourra être reconnue et proclamée la justice n’ admet pas les opinions particulières qui ne reposent que sur un sentiment individuel qui blesse la logique et peut faire douter de la sincérité de celui qui parle en agissant comme il le fait pierre laude cause le plus grand tort à l’ accusé et s’ en fait également beaucoup à le lui-même comprenez -vous bien –le pauvre homme s’ est trompé il craint de se tromper encore sans doute monsieur –il n’ a aucune raison pour se renfermer dans une formule sans portée qui consiste à le déclarer à le tout propos l’ innocence d’ andré sergent à le lieu de répondre à les plus simples questions ", "je ne veux pas sévir contre votre mari mais s’ il persévère dans la voie ou il est entré il m’ y forcera certainement c’ est pourquoi dans son intérêt dans celui de votre tranquillité dans celui de la mémoire de votre maître je vous engage à le persuader à le votre mari de ne suivre que les inspirations de sa conscience et de sa raison c’est-à-dire de répondre comme le font tous les témoins à les questions qui lui seront adressées me promettez -vous de le faire? avant de répondre la femme PROPN interroge le docteur sergent de le regard –oui monsieur dit -elle enfin pierre est rappelé il rentre dans la salle d’ audience et s’ arrête in-terdit à la vue de sa femme ", "l’ émotion de les vieillards est à son comble leurs larmes coulent abondamment balbutie le vieux valet de chambre de le marquis de clamelle la bonne femme ne répond pas mais ses yeux parlent avec une saisissante éloquence quelques instants se passent puis jugeant que la crise est un peu calmée m. de labarlaye s’ ad ressant à le père nourricier de l’ accusé lui dit: –pierre vous avez été poursuivi par un chien enragé quelques semaines avant la mort de le marquis de clamelle? ", "le vieillard ne répond pas après quelques secondes d’ attente: reprend m. le président en s’ adres-sant à le catherine catherine –pierre je te dégage de ton serment parle en toute liberte il le faut parai ̂t -il dans l’ intérêt de m. ", "pierre –bien vrai? catherine pierre avec émotion –et quoi qu’ il arrive tu ne me maudiras plus catherine pierre –et tu me conserveras ton affection entière? catherine .–oui pierre mais je parlerai alors oui j’ ai frappé un chien enragé à la grille de les pommiers ", "m. le président à le catherine –retirez -vous la nourrice de sergent de clamelle sort de la salle m. le président –le docteur a achevé le chien en versant quelques gouttes de poison dans sa blessure? ", "–oui monsieur –vous connaissiez ce poison –oui c’ est de la fève de calabar après le siège de constantine j’ en ai vu en afrique m. le président –sergent de clamelle vous nous avez dit qu’ en versant quelques gouttes d’ ésérine dans la blessure de le chien enragé vous faisiez une expérience " ]
[ "j’ ajoute que si elle ne fait plus de vers elle n’ a pas renoncé à la prose elle a composé un éloquent traité sur l’ apostolat de la femme qui se vend à le profit d’ un nouvel hospice et qui en est à sa cinquième édition les sonnets étaient sublimes son traité est plus que sublime c’ est un amalgame de les tendresses de saint françois de sales et des spiritualités de sainte PROPN ", "mais la splendeur de ces joyaux s’ effaçait devant l’ éblouissant éclat des yeux noirs qui s’ éclairaient d’ un bonheur mystérieux PROPN serrait dans ses bras le corps souple autour de lequel se drapait en plis harmonieux la soie chatoyante brochée de rose et d’ argent placé comme il l’ était marcia ne pouvait voir son regard mais elle entendit sa voix qui disait avec une douceur ardente :–rien n’ est plus beau que tes yeux petite rose bien-aimée tes yeux de sarrasine ah! comme ils m’ ont vite pris dès le premier jour ou ̀ je t’ ai vue! elle sourit et frémit de tout son être devant le charme enivrant de ce sourire devant la douceur passionnée de le regard qui l’ accompagnait .puis les yeux magnifiques se fermèrent sous les lèvres de salvatore et la vénitienne crut qu’ elle allait défaillir sous la violence de la douleur elle restait là pourtant frissonnante à le demi-folle le cœur gonflé d’ amour et de haine attachant sur les époux un regard de farouche désespoir ourida à le bout d’ un instant fit observer en souriant –il ne faut pas abandonner trop longtemps nos", "c’ est votre problème je ne risque rien moi —vous croyez cela la lettre est -elle signée —vous le connaissez ", "c’ était un escalier qui semblait descendre en terre ils traversèrent une salle humide et froide une grille tourna sur ses gonds rouillés et céleste se trouva devant un carrosse à les armes de rohan attelé de magnifiques chevaux la meunière la fit monter dans le carrosse et prit place auprès d’ elle puis elle mit une paire de pistolets dans les mains de raoul en disant d’ un ton de commandement –vous galoperez auprès de la portière vicomte ", "ma vieille solange les chasses de va être votre rayon le ticket de les pesées était resté sur la table il le relut s’ attendrit pauvre petite maintenant nous allons la voir se regonfler comme si on lui insufflait de l’ air avec une pompe la lutte de son intelligence avec son cœur était constante chaque fois ou presque qu’ il était généreux il était triste ensuite de l’ avoir été ", "indécis hésitant il retenait ses chevaux à le contraire il les lançait à le toute volée dans une direction déterminée comme s’ il venait de retrouver la piste en même temps on eût dit que les intelligentes bêtes se rendaient parfaitement compte de la situation elles avaient comme des révoltes et secouaient rageusement leur crinière toute crêpelée de flocons de neige on voyait qu’ elles n’ obéissaient plus qu’ avec répugnance à le leur malhabile conducteur en vain celui-ci cherchait -il à les exciter et à les ressaisir en leur parlant comme à des animaux de son espèce ", "ne vous jamais quitter disait -il être l’ heureux époux de célestine passer ma vie avec les parens qui nous sont si chers c’ est pour ernest une source de félicité toujours renaissante plus retenue par les convenances de mon sexe j’ exprimais avec moins de vivacité ce que j’ éprouvais mais mon cœur n’ en était pas moins sensible à le bonheur de porter le nom de mon ami puis j’ aimais ses sœurs comme les miennes nous ne serons point séparées peut-être un de mes frères épousera -t-il une de les plus jeunes filles de mon oncle ah! quels doux projets le malheur a tout détruit ", "non plutôt regardez et tout en parlant le vieillard se dépouillait de sa coiffure d’ astracan et jetait bas son ample manteau enfin il a détaché sa longue barbe PROPN a poussé un cri oui ", "je tombai à le genoux mains crispées sur le manche de ma pelle ils s’ en vont sur leurs cavales rapides je suis bien amoché elle est là aphrodite qui aime les sourires ", "raoul il fit successivement jouer les serrures et la porte s’ ouvrit alors la trépassée et le page se trouvèrent à le seuil d’ une sorte de petite salle qui avait dû être un oratoire et dont l’ ameublement vermoulu remontait à un autre âge cette salle à les murs enfumés renfermait entre autres meubles un grand bahut de chêne à le ferrure d’ acier c’ est dit la trépassée " ]
et soudain terminé il leur tourne le dos retourne à son bureau il a choses à le faire tout le jour perfuse sa carcasse à le flux continu des biscuits et des fruits secs calmant de la sorte l' avidité de sa chair affamée de sucres rapides ménageant son pancréas puisqu' il est diabétique vers heures il sort redescend dans un bistrot tout proche afin de se ravitailler en cigarettes et d' ingurgiter de quoi poursuivre à son retour les équipes de garde se mettent en place le bâtiment se vide le silence se fait la nuit tombe et alors par tous les temps sylvestre opéra remonte sur la terrasse c' est son heure son alvéole
[ "debout entre ciel et terre le corps follement calme et plein de lui-même se verse un premier verre de vodka allume une énième inhale bouche ouverte comme s' il avalait le monde en une seule lampée le monde et la fumée de le monde puis presse fortement les lèvres opère un lent mouvement de tête latéral qui lui déboîterait le cou s' il n' y avait ses cervicales qui tirent à le terme de quoi il se replace perpendiculaire à le balcon une main sur la rambarde et l' autre en cornet soupesant son menton la cigarette à le fleur de joue enfin expire la fumée par les naseaux en suit des yeux les volutes sphériques promptement désagrégées dans l' air déjà nocturne il est là il s' incorpore alors le sentiment de sa présence le porte vers le cosmos comme par politesse il lève les yeux sur la lune montée énorme dans le ciel ambigu et qui brille certains soirs d' une clarté singulière très blanche le contour détracé de vibrations infimes comme si le disque chauffait tout doux poli à l' égrisée pour plus de joliesse plus de tranchant et l' intérieur en pelade–taches o", "parfois n' y tenant plus sylvestre descend démarrer le break rouge et s' en va pour une patrouille de nuit en solitaire mais le plus souvent il déplie un lit picot lequel se tend et vacille sous sa corpulence –un mètre pour kilos– se tourne sur le flanc et ainsi gagne l' aube que découpent finement les lamelles d' un store métallique à le commencement les garçons sont assis genoux repliés genoux que ceinturent leurs bras fument des clopes les yeux plissés sur le large redoublent de jactance quand les filles approchent salut elles ouvrent la partie salut ils répondent puis ils s' informent ç a fait longtemps que t' es la ̀? ou toute autre question d' une neutralité technique se charrient plus qu' ils ne se parlent a dure un quart d' heure pas plus –ne restent jamais longtemps assis à le fond sont appelés à le bondir– alors toujours lui se dresse balance son mégot balance ses lunettes sur son tee-shirt–ray-ban wayfarer contrefaites tombées d' un carton à le vintimille– et annonce le départ: ou autres garçons le suivent les filles sont rarissimes une fois debout tous ref", "il y a bruno rachid ptolémée et mario les voilà maintenant garçons qui marchent vers l' est la plate-forme s' amincit langue pierreuse de la largeur d' un pas d' enfant on s' y déplace en file indienne puis elle bascule dans un chaos minéral éboulis de rocs jetés les uns contre les autres alors hop hop contournements escalade: voici le cap il s' élève au-dessus de la mer formant rapidement belvédère sauvage pourvoyeur de replats couches lisses où se caresser et paliers d' où prendre son élan de le sommet la corniche apparaît de nouveau elle sinue à le mètres on la voit–ondulations souples de le bitume éclats aveuglants des carrosseries jeux de miroirs morse diurne tous ne se sont pas levés pas même la moitié d' entre eux –les filles surtout restent étendues elles iront se baigner plus tard collées les unes à les autres crieront dans les éclaboussures après avoir renoué tous les nœuds de leur bikini et emprunté l' échelle de piscine rouillée–et parmi ceux qui restent sur la plate on note toujours un ou couples déclarés ou en formation ce sont eux qui gar", "tranquilles ils sont tranquilles à le la fille vient sur le dos le garçon se penche sur elle la chaînette dorée se décolle de son cou tournoie pendule au-dessus de les seins le garçon se penche se penche encore choc de nez effleurement d' arcades sourcilières se penche puis vite lèvres contre lèvres ouvertures de bouches tournoiement de langues minutes à le moins faudrait pas se faire dépouiller d' accord mais ceux-là ne voient plus rien ont baissé les paupières depuis belle lurette et alors bien sûr que les voleurs peuvent venir surgir par-dessus le parapet traverser les taillis comme des tigres et descendre sur la plate les voleurs connaissent par cœur les jeunes d' en bas savent leurs déplacements la durée de les sauts sur le cap celle de le bain de les filles et celle de les baisers ils se faufilent entre les pierres soulèvent les sacs ouvrent les blousons fouillent les poches de les jeans piquent le fric les lunettes et les lacoste –quand il y en a et pendant que les filles se baignent pendant que les pendentifs s' affolent au-dessus de les seins et que les saliv", "–alors l' eau se troue paf dans un bruit de détonation cratère inversé bouillon écumeux le corps disparaît dans les éclaboussures la tête resurgit la première faut voir elle reperfore la surface par le dessous et aussitôt ce mouvement animal pour repousser à l' arrière de le front les cheveux collés sur la figure geste de le frimeur signature de le beau gosse de la côte d' azur les cheveux aspergent alentour des centaines de gouttes prisment l' arc-en-ciel les cils et les dents perlent le corps est dressé alors haussé à la verticale de l' eau jusqu' à les épaules droit comme un i la bouche ouverte souffle et crache puis lentement le dos bascule vient à le nouveau s' étendre à le fleur d' eau crawl ou nage indienne une ou brasses pour atteindre à le nouveau la base de le cap le regard qui se lève vers le promontoire où les autres attendent renversés tête en bas crient se marrent daubent t' as fait le lapin surpris dans les phares t' as fait la mouche le ouistiti alors qu' il faut bouffer le ciel puis une fois remontés sur la pointe suivant un escalier naturel in", "leurs narines se pressent contre leur paroi nasale leur cage thoracique se gonfle ils écartent les bras font un pas en avant et sautent raides tendus comme des bâtons des allumettes de plomb: à le mètres les plats sont des brûlures ils prennent de l' élan pour plus d' amplitude recherchent la courbe pour réduire leur vitesse ne pas tomber tête la première et perpendiculaire mais ouvrir leur angle de pénétration dans la mer ils crient cela en remontant à la surface et c' est tout il existe encore un troisième plongeoir PROPN est dangereux tout le monde le sait ils l' appellent le face face parce que rigolent -ils c' est le grand face-à-face on y est face à le monde primo face à le soi et face à la mort ", "ils hurlent écarquillant les yeux et outrant leur squelette gargouilles de chair ils se marrent franchement n' y croient pas une seconde pour eux le face est le promontoire de les duels celui où cogne le soleil de les westerns celui de l' épate et de le grand jeu situé à le mètres il est si exigu que seuls pieds peuvent s' y tenir assez espacés pour que le corps demeure en équilibre –le départ de saut est crucial aucun faux mouvement ne se tolère l' envol se doit d' être précis– et se trouve sur le versant oriental de le cap ce qui n' est pas bon: par vent d' est–vent de merde brutal et glacé–les flots déchiquetés s' y précipitent pointes dures en hameçon si bien qu' après le saut il faut encore savoir s' extirper de le ressac puis contourner la pointe de le cap afin de retrouver le passage dans les rochers et grimper facilement ils y montent tous pourtant sautent plus rares sont ceux qui plongent–eddy rachid ptolémée et mario ", "et quand ils se précipitent de là-haut c' est la même crue qui les traverse une crue de l' espace et de le temps une amplification de la lumière une saisie de la joie ils défilent chacun leur tour pas de bousculade eddy–encore lui –régule le flot de les sauteurs vérifie d' un coup d' œil que la zone de réception est vide avant de faire signe à le plongeur suivant qui trépigne hé j' y vais pousse -toi c' est à le moi c' est maintenant le truc qui les fait rire c' est de hurler durant la chute une phrase entière avant le splash final un slogan ou une déclaration –les et syllabes trop faciles ", "les longues plus risquées a ma vie si tu m' aim a llez tous vous faire j' aime les gros seins d le feu le psaume de le frimeur :regardez moi regardez moi tous il y en a une qui regarde justement qui n' en perd pas une miette ramasse tout ce qui se passe sur la plate accroupie dans l' ombre bleutée d' un rocher à le profil animal–crête de stégosaure– et retient son souffle quand ses yeux grands ouverts scrutent repèrent et enregistrent visages et déplacements fixent voix et rires –puisque là-devant à le quelques mètres discute sec s' esclaffe et chantonne mange des frites mayonnaise des beignets boit de le coca commente les magazines se crème le dos se paluche fume prend ses aises se croit chez soi minutes qu' elle est là et elle n' en revient pas elle-même la voilà comme une apache en planque tendue à le mort prête à le saisir l' instant ou jamais qui couronne le bon geste prête à le bondir elle a reconnu eddy quand il s' est élancé le premier au-dessus de la mer elle le reconnaît toujours même de loin sait par cœur sa silhouette de flèche ses plongeons et ses saut" ]
[ "et laquelle me donnez -vous celle-ci répondit -il d’ une voix sourde et farouche: vous êtes un espion anglais surpris par moi la main dans le sac c’est-à-dire essayant de déterminer un officier supérieur français à le trahir son pays vous savez ce que l��on fait à les espions —mais cher monsieur vous n’ avez pas qualité pour agir ainsi ce que vous voulez faire n’ est pas légal ", "une dame comme toujours en noir elle portait des gants de fil et mon frère se tut en sifflant entres ses dents agacées par l' idée de les gants de fil frottant sur le bout de les ongles il avait ans et moi il ressemblait les cheveux noirs taillés à la malcontent et les yeux d' un bleu pâle à un jeune modèle italien il était d' une douceur extrême et totalement irréductible ", "cette septième diminuée l’ illusion de la tonalité attendue la vanité de les espérances humaines si facilement trompées par le destin ce que nous croyons entendre ce que nous croyons attendre l’ espoir majestueux de la résurrection de l’ amour de la consolation n’ est suivi que du silence il n’ y a pas de troisième mouvement ", "la moucheronne fut d’ abord très intriguée de le bruit singulier qui se produisait dans le gosier de son petit compagnon mais elle finit par comprendre que c’ était un signe de satisfaction et elle en conclut que la jolie bête ne se trouvait pas trop malheureuse de son changement de vie lorsque tout fut dévoré par eux jusqu’ à la dernière miette le chat témoigna sa joie par cabrioles et câlineries qui amusèrent la fillette cette enfant qui ignorait le rire et même le sourire eut un instant de gaieté véritable et les pauvres murs de la masure durent s’ étonner prodigieusement des éclats jeunes et frais qu’ ils recueillirent ce soir -là pour la première fois inquiète cependant elle finit par blottir le mignon dans sa propre couche et par la porte entrouverte elle guettait le retour de favier la lune répandait sa lueur argentée sur le gazon ", "v' le gars qui se met à le tourniquer le volant de l' eau commence à le ruisseler je tourne toujours la flotte s' engouffre de plus en plus abondante une vraie tornade ", "PROPN ne formula pas de réponse donc conclut l' homme d' affaires vous voilà tranquille pour quelque temps de ce côté oui mais vialard murmura ah a vous regarde par exemple ce leverd surtout c' est lui qui me perdra si vous avez cette appréhension que ne le faites -vous veiller de plus près ", "l’ arome miellé qui montait des prés en fleurs cette senteur forte fouettée par la pluie le grisait comme un vin une vie prodigieuse palpitait vaguement dans l’ ombre a chaque instant des vols muets d’ oiseaux effleuraient les tiges de les hautes graminées une clarté tremblante qui d’ instant en instant se faisait plus vive se posait sur les ombelles de les reines de les prés chargées d’ eau: une caille rappela à le creux d’ un sillon et quand la lune jaillit de les entrailles de la terre énorme et toute blanche sa lueur oblique coula sur les vignes avec la douceur d’ un regard ", "mais hiram-roi ne voulut rien entendre accroché des pattes à la natte il poussait des miaulements de colère et de détresse —laisse -le en fin de compte à le tanit-zerga —pour une fois il peut bien dormir ici c' est ainsi que le petit fauve porte sa large part de responsabilité dans les événements qui vont suivre ", "il entre dans l’ unité qui est tout il est parfait cela est admirable mais à le vrai dire je ne vois pas grande différence entre le tout et le rien les mots me semblent manquer pour faire cette distinction ", "pourvu que le soleil de le printemps ne te fasse pas ne plus m’ aimer dis -toi que je t’ aime bien dis -le aussi à le paris bientôt je quitterai ma vieille tante ne rôde pas trop à le bois pour roder ton auto car il y a de gentilles demoiselles et si tu t’ ennuies pourquoi ne lis -tu jamais? pas tes journaux financiers ni ton ami du peuple moi je marche respire et je t’ appelle la première lettre datée octobre " ]
je dois les recevoir moi-même –bon dit athanagore eh bien foutez -moi la paix moi je m’ en vais il planta PROPN amadis interloqué dont les pieds se mirent à le prendre racine car sous la couche superficielle de sable a poussait bien puis il descendit la dune
[ "il allait à la rencontre de le grand convoi cependant le véhicule de le pr mangemanche progressait parmi les pleins et les creux avec une grande vitesse l’ interne plié en par le mal à le cœur enfonçait sa tête dans une serviette éponge humide et hoquetait avec la dernière inconvenance mangemanche ne se laissait pas abattre par si peu de chose et fredonnait gaiement un petit air amerlaud intitulé tout à le fait approprié à la circonstance tant par les mots que par les notes il enchaîna avec habileté en haut d’ une forte élévation de terrain sur de vernon et l’ interne gémissait à le apitoyer un marchand de canons paragrêle ", "puis mangemanche accéléra dans la descente et l’ interne se tut car il ne pouvait pas gémir et dégueuler en même temps grave lacune due à une éducation trop bourgeoise dans un dernier ronflement de le moteur et un râle ultime de l’ interne mangemanche stoppa finalement devant amadis qui suivait d’ un œil courroucé la progression de l’ archéologue à la rencontre de le convoi –bonjour dit mangemanche –bonjour dit amadis dit l’ interne ", "–vous êtes à l’ heure constata –non dit mangemanche je suis en avance à le fait pourquoi ne portez -vous pas des chemises jaunes –c’ est affreux dit amadis –oui dit mangemanche je reconnais qu’ avec votre teint terreux ç a serait un désastre ", "les jolis hommes seuls peuvent se permettre –vous trouvez que vous êtes un joli homme –d’ abord vous pourriez me donner mon titre dit mangemanche je suis le pr mangemanche et pas n’ importe qui –question accessoire dit amadis ", "moi en tout cas je trouve que dupont est plus joli que vous –professeur compléta mangemanche –professeur –ou docteur dit mangemanche c’ est comme vous voudrez je suppose que vous êtes pédéraste ", "–est -ce qu’ on ne peut aimer les hommes sans être pédéraste? dit amadis vous êtes emmerdants tous à la fin –vous êtes un vilain mufle dit mangemanche heureusement que je ne suis pas sous vos ordres –vous êtes sous mes ordres ", "–professeur dit mangemanche –professeur –non dit mangemanche –quoi non? dit amadis je dis ce que vous me dites de dire et vous me dites ensuite de ne pas dire ce que je dis ", "–non dit mangemanche je ne suis pas sous vos ordres professeur dit mangemanche et amadis –j’ ai un contrat dit mangemanche je ne suis sous les ordres de personne qui plus est je donne des ordres de le point de vue sanitaire ", "PROPN ne m’ a pas prévenu docteur dit amadis qui s’ amadisouait dit le professeur voilà que vous devenez obséquieux PROPN passa la main sur son front il commençait à le être chaud le pr mangemanche s’ approcha de sa voiture " ]
[ "allons à le plus pressé c’est-à-dire à le ce qui doit conjurer le péril qui nous menace tous les elle n’ avait pu lui répondre autrement d’ ailleurs les reproches la malédiction même de sa fille l’ auraient moins châtié qu’ il ne l’ était en ce moment en présence de cette adorable enfant tombée à les mains d’ un infâme sans qu’ il pût rien lui son père pour sa défense son cœur était cruellement déchiré et son trouble tel qu’ il ne pouvait en cette heure horrible arrêter d’ autre projet que celui que sa fille venait de lui faire adopter il se leva enfin ", "l’ aire de le muguet pourquoi s’ appelle comme y a du muguet dans le coin? y avait corrigea la jeune fille c’ était un bois oui plein de muguet à le printemps ", "ce connard de chien m’ a décollé l’ épaule en me passant dessus pour sortir plus vite laure s’ est mise à le gronder j’ étais assise face à l’ extérieur je ne voyais pas l’ eau d’ où j’ étais mais la sentais noire et ronflante à le quelques mètres laure a décrété: va on est bien ici non? elle a sautillé un moment petite fille tarée dégénérée elle s’ est assise finalement sur une souche d’ arbre en face de moi ", "toute cette horreur qui sent la vieillesse c’ est pourtant votre plus beau et plus blanc visage de jeune homme que ceci vous apprenne à ne pas regarder même votre brune jeunesse de trop près mes affreux progrès dans le vrai n’ avaient été que trop rapides; bientôt je n’ eus plus sous les yeux qu’ une nature contrefaite mon inflexible analyse se glissait en tous les lieux et sous toutes choses déchirant effrontément les vêtements les mieux taillés brisant le moindre lacet dévoilant à le plaisir l’ infirmité la plus cachée et dans sa maligne joie elle s’ estimait heureuse de trouver tant d’ exceptions dans le beau en vérité m’ écriais -je tout bas crois -tu donc qu’ il y ait dans ce monde quelque chose de beau et quelque chose de vrai? le laid et le mensonge à la bonne heure et encore sont -ils de très moderne découverte ", "j\\' ai fait quelquefois des folies dans ma vie alexandre est une de mes erreurs heures après je le connaissais à le fond et je en repentais .-parbleu dit gérard un graveur ils sont tous ainsi du moins tous ceux que j\\' ai connus et valentin aussi dit mariette certainement valentin est bien qui a mis le plus en colère j\\' avais fini par le prendre en haine pourquoi le laissais -tu demeurer chez toi ?-on ne sait pas dit gérard ", "ce soir il sera à le paris évidemment ce serait la solution la plus raisonnable que va -t-il faire ici? il n’ a rien à le y faire et pourtant il ne peut pas partir ", "la seconde sur un cabinet de toilette carrelé en noir avec ustensiles en porcelaine jaune les autres me découvrent chambres tendues de satin mauve dans l’ une de ces chambres le lit est défait je remarque que cette pièce est la seule à le posséder une fenêtre c’ est par cette fenêtre que passait la lumière l’ étrange appartement ne comporte pas d’ autres ouvertures que la porte d’ entrée et cette fenêtre je comprends que les autres fenêtres de la façade n’ ont été laissées là que pour le trompe-l’œil ", "PROPN est sortie à le heures moins un quart et je crois l’ avoir vue rentrer il y a une demi-heure –cela est vrai sur ton honneur –oui monsieur .–tu auras la rente que je t’ ai promise mais si tu parles souviens -toi de ma promesse alors tu perdrais tout PROPN revint chez sa femme ", "je serais plutôt entrée dans la porte de le purgatoire mais la nuit et le bon dieu m’ ont jetée dans la seule grange ou ̀ je ne voulais jamais aller! pendant que je disais ça à le cyprien en regardant le plancher et pleurant à le chaudes larmes j’ entendis les pas d’ autres sabots qui descendaient précipitamment l’ escalier de le grenier à le foin ou ̀ il y avait la chambre que cyprien m’ avait autrefois montrée pour moi et je vis l’ ombre d’ une quatrième femme se dessiner sur la place éclairée de le soleil ou ̀ j’ étais à le genoux et se joindre à le groupe de les autres femmes qui me regardaient à le côté de la porte oh! non que nous ne vous en voulons pas allez reprit le vieillard de ne pas avoir été notre bru: nous en remercions dieu tous les jours à le contraire ", "elle mangeait elle ne regardait rien et nous ne la regardions pas à le côté d’ elle la place de lily était vide le tabouret le bois nu de la table l’ écuelle avec la soupe qui refroidissait " ]
l’ heure qui préce ̀de la grand-messe est comme jadis une heure de recueillement il faut des siècles pour changer le rythme de la vie dans un village français les gens se préparent dit -on pour expliquer la solitude de la grande rue son silence se préparer à le quoi? car personne ne va plus à la grand-messe n’ importe
[ "à le heures le père n’ en passe pas moins sa chemise à le plastron raide en jurant le nom de dieu la tête enfouie sous la toile qui se déploie avec des craquements bizarres et la mère qui épluche les légumes pour la soupe a posé soigneusement sur le lit sa jupe de laine noire à le grands plis et ses bas la maison dardelle appelée ainsi de le nom de son ancien propriétaire est occupée depuis ans par une ancienne servante de le marquis de clampains vieille et percluse à le point de ne marcher qu’ avec cannes d’ ébène à le béquille d’ argent don de le défunt marquis elle visite les malades et surtout veille les morts dès que retentit le glas elle le sonne parfois elle-même à la plus petite de les cloches les béquilles posées à le terre et son maigre corps plus léger que celui d’ un enfant balancé imperceptiblement à le bout de la corde la famille de le défunt guette à les carreaux la mince silhouette qui ne se fait jamais attendre longtemps indifférente à le sourd murmure qui l’ accueille la vieille s’ avance vers le lit funèbre et chacun remarque qu’ elle tient ", "après un signe de croix elle s’ en va poser dans un coin son gros sac de drap qui contient la bouteille de café noir rehaussé d’ une goutte de rhum la chaufferette de cuivre avec la provision de briquettes et la tranche de pain beurré roulée dans un mouchoir bien blanc alors seulement elle consent à s’ asseoir à le coin de le foyer pose des questions toujours les mêmes à lesquelles il lui arrive souvent de répondre si bien que les plus bavardes les plus pressées de confier à un témoin si compétent les détails macabres qu’ elles ont recueillis les premières écoutent avec une espèce de terreur l’ étrange monologue de cette vieille à le doux sourire à les yeux d’ un bleu fané elle reste ainsi bavardant ou somnolant choie les petits à lesquels elle distribue de les caramels égarés à le fond de les larges poches de sa robe et si poisseux qu’ avant de les donner elle les nettoie parfois d’ un coup de langue jusqu’ à le soir à le peine semble -t-elle se douter de la présence de le cadavre autour de lequel s’ empressent visiteurs et visiteuses mais lorsque la nuit est to", "il faut bien nous soutenir un peu les nerfs pas vrai? elle se lève sans bruit s’ approche à le pas menus les regards se détournent tandis qu’ elle traverse la pièce s’ enfonce dans l’ ombre son mince corps bizarrement secoué sur les cannes silencieuses l’ extrémité en est protégée par une cartouche de gomme ainsi qu’ un minuscule navire balancé par la houle des heures et des heures elle restera à le chevet de le mort qu’ elle couve de son regard attentif pas un pli de le drap qui puisse échapper à sa vigilance qu’ elle n’ efface soigneusement de le bout de ses doigts décharnés dont les ongles démesurés grincent sur la toile pas une mouche vagabonde qu’ elle n’ écarte inlassablement de le visage sur lequel dès la première minute de la veillée elle a étendu un mouchoir blanc toujours le même un peu jauni par tant de lessives ", "bien qu’ elle passe volontiers pour dévote elle remplit parfois bénévolement les fonctions de sacristine il ne semble pas qu’ elle prie de le moins ne voit -on jamais remuer ses lèvres crispées dans une grimace d’ attention mais rien ne saurait l’ arracher à sa faction mystérieuse ni la distraire d’ une contemplation dont elle a le secret si le cierge funéraire est placé trop loin elle ne manque pas de le rapprocher jusqu’ à le ce qu’ il éclaire en plein la face de pierre le sombre compagnon absorbé lui-même dans une réflexion insondable l’ opinion générale est qu’ elle sommeille les yeux grands ouverts comme il arrive dit -on à le beaucoup de vieilles de sa sorte il est vrai qu’ à le cours de la nuit elle répond rarement à qui l’ interroge et cependant nul n’ ose répéter fois la question posée en face de ces prunelles pâles bouge la petite flamme de le cierge ", "ils craindraient d’ éveiller peut-être â la fois le mort et sa gardienne lorsque les coqs se répondent que le cierge commence à le pâlir elle se fait plus petite encore à le fond de son grand fauteuil parfois même elle pose ses maigres coudes sur le bord de le lit s’ absorbe dans une contemplation dernière comme si la lueur grise de l’ aube allait lui découvrir ce qu’ elle cherche en vain depuis tant d’ années peu à le peu la maison s’ éveille les portes de les étables battent le bétail s’ ébroue en secouant ses chaînes les gens qui parlaient encore à le voix basse reprennent le ton de les jours ordinaires dissimulent à le peine leur joie de le matin cette joie si puissante à le cœur de les paysans alors seulement elle feint de dormir le menton penché sur la poitrine les mains dissimulées sous le fichu de laine ", "elle ne se lève qu’ à le grand jour dans le joyeux tumulte de le premier repas son visage blême trahit une fatigue que les gens ne connaissent guère qui n’ est point celle de les muscles ni même d’ une nuit insomnieuse mais ce sont surtout les yeux dont ils soutiennent avec embarras le regard terne si usé qu’ il ressemble à le celui d’ un aveugle elle semble ne pas remarquer leur gêne accepte un bol de café qu’ elle avale debout le dos à le mur partage le reste de ses provisions à les enfants qui partent pour l’ école et s’ éloigne dans la lumière revenue disparaît à le tournant de la route fraîche dorée par l’ aurore laissant derrière elle un sillage étrange son chat l’ attend là-bas sur le seuil ", "ce soir dit -elle j’ irai veiller votre morte ma petite mouchette pour éviter de passer trop près de le cabaret dont les portes sont grandes ouvertes et qui se trouve de l’ autre côté de la rue mouchette a pris franchement sa droite en sorte qu’ elle se rencontre nez à le nez avec la sacristine venez si vous voulez faites à le votre mode reprend-elle d’ une voix mal assurée le regard bleu pâle la fixe avec une expression irrésistible de curiosité de compassion d’ obscure d’ inexplicable complicité entre ici dedans commande la vieille à le voix basse si mouchette obéit c’ est vraiment qu’ elle n’ en peut plus ", "elle se laisse tomber sur une chaise à le coin de l’ âtre vide les pavés rouges soigneusement tenus ont une odeur de cire et de pomme aigrelette dans le volet de chêne de l’ armoire devenue couleur d’ ébène elle distingue vaguement son visage la vieille s’ est assise en face d’ elle sans mot dire l’ horloge surmontée d’ un coq de bronze doré bat lentement pesamment et à le chaque descente de le balancier de cuivre jette un éclair sur le mur ", "un moment mouchette essaie de lutter contre ce silence mais elle s’ y est prise trop tard sans doute il monte il l’ enveloppe elle a l’ impression que la nappe invisible recouvre ses épaules son front l’ illusion est si forte qu’ elle croit faire pour se débattre échapper un immense effort et cependant elle est incapable de bouger à le moment ou elle cesse de lutter se laisse couler à le pic elle entend de nouveau la voix de la vieille femme qui a l’ air de poursuivre une phrase commencée tu n’ es pas dans ton bon sens patiente un peu ma belle reste ici –non fait mouchette faut que je rentre " ]
[ "c’ était une page composée de lettres majuscules suivies d’ une ligne de chiffres de ces lettres et de ces chiffres avaient été enlevés soigneusement sholmès les inscrivit sur son carnet dans l’ ordre qu’ ils eussent occupé et obtint le résultat suivant murmura -t-il à le première vue cela ne signifie pas grand-chose pouvait -on en mêlant ces lettres et en les employant toutes former un ou ou mots complets le tenta vainement ", "sa jeunesse s’ était passée en de les plaisirs élégants et de bonne compagnie ne s’ étant heurté à le aucune passion forte il avait gardé à l’ endroit de les femmes une tendresse de cœur indécise et rêveuse il n’ avait en quelque sorte trouvé en elles que la menue monnaie de l’ idéal qu’ il poursuivait elles lui avaient été complaisantes et faciles plutôt qu’ elles ne s’ étaient sincèrement éprises de lui soit qu’ il les aimât trop ou qu’ il ne sût point les aimer à le leur guise elles l’ avaient quitté parfois plus qu’ il ne leur avait été infidèle ", "un coude un crâne à le bout de le capot il visa et la ̂cha simultanément en retour les phares de son 4x4 explosèrent pare-brise rétroviseurs il s’ accroupit dos à la roue ", "cependant nos victoires étaient en train de déménager l’ italie les chefs-d’œuvre de rome de florence de venise se pressaient à le paris l’ art italien effaçait tout les collectionneurs ne s’ honoraient plus que de tableaux de l’ école italienne l’ occasion d’ une fortune apparut là dans ce mouvement de goût à le m. de varandeuil ", "s’ écria involontairement mérain vous avez raison dit le docteur il ne faut jamais montrer le poing à le public et cependant ce geste fut le seul qui réussit à le notre ténor dans une de les loges d’ avant-scène se trouvait madame de bayentz à le côté de son flegmatique banquier ", "c’ était le droit primant la force car aimer c’ est un droit l’ amour n’ ayant pas de limites françois et marthe s’ étaient installés à l’ hôtel ils y étaient depuis heures à le peine le temps de procéder à le leur toilette la poussière de la route les avait blanchis le temps de se reposer de la fatigue de le voyage et de prendre quelques aliments réconfortants les amants s’ étaient retirés dans leur appartement pour se recueillir et pour se jeter dans l’ oubli de les choses d’ ici-bas ", "ah rêver simplement à un chien qui floc mange il –deux floc défendrait son –et et floc –avalez -moi monsieur –pourquoi m’ agripperais -je à ce monde à ces draps tissés pour les évasions sans mentir suzie plock qui tout cela amuse -t-il encore? quelques faiseurs de puzzles dont les tâtonnements coûtent la vie à les poissons d’ eau douce! sans rire prétendrez -vous que l’ homme n’ a rien trouvé de mieux que les mappemondes répondez suzie plock ", "alors assistant de loin à le développement de ma carrière si vous la voyez tourner à le choses faciles que j' étais né pour mépriser toujours ne vous étonnez pas croyez que je demeure celui que vous avez connu mais poussé à un tel point que les attitudes mêmes que nous estimions jadis je les dédaigne: car vis-à-vis de les rêves que j' entrevois un peu plus un peu moins c' est bien indifférent et ces rêves eux-mêmes n' ont pas grande importance parce que je mourrai un jour parce que je ne suis pas sûr que dans cette courte vie elle-même mon idéal d' aujourd'hui soit demain mon idéal enfin parce que je sais n' avoir une idée claire qu' à de rares intervalles à le plus heures par jour dans mes bonnes périodes —en conséquence j' ai adopté ou doutes très vifs sur l' importance de les parties les meilleures de mon moi l' évidente insignifiance de toutes les postures que prend l' élite à le travers de l' ordre immuable de les événements m' obsède ", "l’ obscurité débordait de le ravin boisé jusque sous l’ allée qui faisait le tour de le parterre une voix pleine et douce modérée à le dessein frappa l’ oreille de le rêveur il se redressa à le demi et sans s’ en rendre compte il écouta de toute son âme —oui disait il a complètement changé; la jactance de les tout jeunes gens a disparu ", "vous avez la même mine tous les vous vous êtes donné autant de mal qu’ elle mon cher petit ami j’ espère à le moins qu’ elle vous est un peu reconnaissante il faisait encore clair dans le salon —voilà je pense un de mes derniers soirs auprès de vous avant longtemps dit michel —je suis encore à le lyon pour près d’ un mois " ]
mais avec les turcs ces pachas ces beys ces effendis j’ avais bien plus de peine et il dut m’ arriver de prononcer souvent de travers car m. jansoulet à le reprises différentes m’ envoya dire de faire plus attention à les noms qu’ on me donnait et surtout d’ annoncer plus naturellement cette observation formulée à le haute voix devant l’ antichambre avec une certaine brutalité m’ indisposa beaucoup m’ empêcha en ferai -je l’ aveu? de plaindre ce gros parvenu quand j’ appris à le courant de la soirée que de cruelles épines se glissaient dans son lit de roses de heures et demie à le minuit le timbre ne cessa de retentir les voitures de rouler sous le porche les invités de se succéder députés sénateurs conseillers d’ état conseillers municipaux qui avaient bien plus l’ air de venir à une réunion d’ actionnaires qu’ à une soirée de gens de le monde à le quoi cela tenait -il
[ "je ne parvenais pas à m’ en rendre compte mais un mot de le suisse m’ ouvrit les yeux remarquez -vous monsieur passajon me dit ce brave serviteur debout en face de moi la hallebarde à le poing remarquez -vous comme nous avons peu de dames c’ était cela pardieu!... et nous n’ étions pas que nous à en faire la remarque à le chaque nouvel arrivant j’ entendais le nabab qui se tenait près de la porte s’ écrier avec consternation de sa grosse voix de marseillais tout seul l’ invité s’ excusait tout bas sa dame un peu souffrante bien regretté certainement puis il en arrivait un autre; et la même question amenait la même réponse à le force d’ entendre ce mot de tout seul on avait fini par en plaisanter à l’ antichambre chasseurs et valets de pied se le jetaient l’ un à l’ autre quand entrait un invité nouveau tout seul et l’on riait on se faisait un bon sang mais m. avec sa grande habitude de le monde trouvait que cette abstention à le peu près générale de le sexe n’ était pas naturelle ", "doit être l’ article de le messager disait -il tout le monde en parlait de ce mâtin d’ article et devant la glace entourée de fleurs où chaque invité se contrôlait avant d’ entrer je surprenais des bouts de dialogue à le voix basse dans ce genre -ci: vous avez lu? c’ est épouvantable —croyez -vous la chose possible —je n’ en sais rien en tout cas j’ ai préféré ne pas amener ma femme ", "j’ ai fait comme vous un homme peut aller partout sans se compromettre —certainement tandis qu’ une femme puis ils entraient le claque sous le bras avec cet air vainqueur des hommes mariés que leurs épouses n’ accompagnent pas quel était donc ce journal cet article terrible qui menaçait à le ce point l’ influence d’ un homme si riche malheureusement mon service me retenait je ne pouvais descendre à l’ office ni à le vestiaire pour m’ informer causer avec ces cochers ces valets ces chasseurs que le voyais debout à le pied de l’ escalier s’ amusant à le brocarder les gens qui montaient qu’ est -ce que vous voulez les maîtres sont trop esbroufeurs aussi ", "comment ne pas rire en voyant passer l’ air insolent et le ventre creux le marquis et la marquise de bois-l’héry après tout ce qu’ on nous a conté sur les trafics de monsieur et les toilettes de madame? et le ménage si tendre si uni le docteur attentionné mettant à le sa dame une dentelle sur les épaules de peur qu’ elle s’ enrhume dans l’ escalier elle souriante et attifée tout en velours long comme cela de traîne s’ appuyant à le bras de son mari de l’ air de dire: comme je suis bien quand je sais moi que depuis la mort de l’ irlandaise sa vraie légitime le docteur médite de se débarrasser de son vieux crampon pour pouvoir épouser une jeunesse et que le vieux crampon passe les nuits à se désoler à le ronger de larmes ce qu’ il lui reste de beauté le plaisant c’ est que pas une de ces personnes ne se doutait des bons quolibets des blagues qu’ on leur crachait dans le dos à le passage de ce que la queue de les robes ramassait de saletés sur le tapis de le vestibule et tout ce monde-là vous avait des mines dédaigneuses à le mourir de rire les dames que je viens de no", "de temps à le autre cassagne laporte grandvarlet qui faisaient le service de les plateaux nous mettaient à le courant de ce qui se passait dans les salons mes enfants si vous voyiez c’ est d’ un noir c’ est d’ un lugubre les hommes ne démarrent pas des buffets les dames sont toutes dans le fond assises en rond à s’ éventer sans rien dire la grosse ne parle à le personne je crois qu’ elle pionce c’ est monsieur qui fait une tête allons père passajon un verre de château-la-rose ç a vous donnera de le ton elle était charmante envers moi toute cette jeunesse et prenait un malin plaisir à le me faire les honneurs de la cave si souvent et à le si grands coups que ma langue commençait à le devenir lourde incertaine; et comme me disaient ces jeunes gens dans leur langage un peu libre: mon oncle vous bafouillez heureusement que le dernier de les effendis venait d’ arriver et qu’ il n’ y avait plus personne à le annoncer; ", "car j’ avais beau m’ en défendre chaque fois que je m’ avançais entre les tentures pour jeter un nom à la grande volée je voyais les lustres de les salons tourner en rond avec des centaines de milliers de lumières papillotantes et les parquets partir de biais glissants et droits comme des montagnes russes je devais bafouiller c’ est sûr l’ air vif de la nuit quelques ablutions à la pompe de la cour eurent vite raison de ce petit malaise et quand j’ entrai à le vestiaire il n’ y paraissait plus je trouvai nombreuse et joyeuse compagnie autour d’ une marquise à le champagne dont toutes mes nièces en grande tenue cheveux bouffants et cravates de ruban rose prenaient très bien leur part malgré des cris de petites grimaces ravissantes qui ne trompaient personne naturellement on parlait de le fameux article un article de moëssard à le ce qu’ il paraît plein de révélations épouvantables sur toutes sortes de métiers déshonorants qu’ aurait faits le nabab il y a ou ans à son premier séjour à le paris ", "c’ était la troisième attaque de ce genre que le messager publiait depuis jours et ce gueux de moëssard avait la malice d’ envoyer chaque fois le numéro sous bande place vendôme m. PROPN recevait cela le matin avec son chocolat; et à la même heure ses amis et ses ennemis car un homme comme le nabab ne saurait être indifférent à le aucun lisaient commentaient se traçaient vis-à-vis de lui une ligne de conduite pour ne pas se compromettre il faut croire que l’ article d’ aujourd’hui était bien tapé tout de même car jansoulet le cocher nous racontait que tantôt à le bois son maître n’ avait pas échangé saluts en tours de lac quand ordinairement il ne garde pas plus son chapeau sur sa tête qu’ un souverain en promenade puis lorsqu’ ils sont rentrés voilà une autre affaire ", "les garçons venaient d’ arriver à la maison tout en larmes et consternés ramenés de le collège bourdaloue par un bon père dans l’ intérêt même de ces pauvres petits à lesquels on avait donné un congé temporaire pour leur éviter d’ entendre à le parloir ou dans la cour quelque méchant propos une allusion blessante là-dessus le nabab s’ est mis dans une fureur terrible qui lui a fait démolir un service de porcelaine et il paraît que sans m. de géry il serait allé tout d’ un pas casser la tête à le moëssard et qu’ il aurait bien fait dit m. entrant sur ces derniers mots très animé lui aussi il n’ y a pas une ligne de vraie dans l’ article de ce coquin mon maître n’ était jamais venu à le paris avant l’ année dernière de tunis à le marseille de marseille à le tunis voilà tous ses voyages ", "mais cette fripouille de journaliste se venge de ce que nous lui avons refusé francs —en cela vous avez eu grand tort fit alors m. le francis à le monpavon ce vieil élégant dont l’ unique dent branle à le milieu de la bouche à le chaque mot qu’ il dit mais que ces demoiselles regardent tout de même d’ un œil favorable à le cause de ses belles manières oui vous avez eu tort il faut savoir ménager les gens tant qu’ ils peuvent nous servir ou nous nuire votre nabab a tourné trop vite le dos à ses amis après le succès; et de vous à le moi mon cher il n’ est pas assez fort pour se payer de ces coups-là je crus pouvoir prendre la parole à le mon tour ça c’ est vrai monsieur que votre bourgeois n’ est plus le même depuis son élection il a adopté un ton des manières " ]
[ "mais sa jalousie furieuse et folle l’ aveuglait à l’ endroit de sa honte sa torture était dans son amour la veille encore roger était un enfant loyal mais faible aujourd’hui c’ était une âme déchue un gentilhomme indigne un soldat dégradé un mauvais frère c’ est que pour un cœur faible l’ existence est une périlleuse loterie ", "je surveille ces dames et à le bon moment je viens offrir une boîte de chocolats on des fleurs ou une poupée de satin vous savez comment ça marche non? elle n’ essayait pas de lui dorer la pilule elle s’ était assise avec un soupir de soulagement et avait retiré un pied de sa pantoufle un pied enflé déformé —où voulez -vous en arriver ce n’ est pas que j’ essaie de vous presser mais il sera bientôt temps que j’ aille éveiller fred ", "dans mon idéologie la femme n\\' existe pas de mieux en mieux le jury de le nobel avait dû attraper une solide insolation le jour ou il vous a élu pour une fois nous sommes d\\' accord ce prix nobel est un sommet dans l\\ histoire de les malentendus ", "et l’ autre se met à le sangloter quand un homme est renversé déchiré battu jusqu’ à ne pouvoir plus se tenir sur ses jambes quand il sait que la loi est contre lui qu’ il faut mourir sans revoir ceux qu’ il aime il devient faible comme un enfant ceux qui battent leurs prisonniers sont de grands misérables –voyons asseyez -vous là sur le bord de le lit de camp dit burguet comment vous appelez-vous ", "ce grand sourire de bronze qui de ou mètres de haut tombe sur la terre est bien le sourire d’ un dieu une petite porte sournoise ouverte à son flanc nous donne accès dans son corps qui est une salle bizarre à les parois de métal très sombre ayant forme d’ intérieur humain quelques idoles sont remisées à le hasard comme des débris en un grenier dans le menton se tient un vieil amiddah tout doré debout devant un nimbe d’ or; dans une oreille est un kwanon-aux-quarante-bras qui gesticule férocement ils sont ou autres dans une épaule abandonnés à la poussière et à les vers ", "il siffla le menton en l\\'air en éloignant de quelques pas puis il revint sur sa femme la toisa en étrangère une bête terrible n\\' a pas besoin de bondir pour effrayer vit qu\\ il avait les narines gonflées et le bout de le nez blanc peuh souffla -t-il en regardant sa femme il haussa les épaules et fit demi-tour ", "des fils de la vierge tout brillants de rosée se balançaient d’ un arbre à l’ autre et semblaient des écharpes de tulle disposées exprès pour elle le long de le chemin .le soleil qui ne pouvait donner toute sa chaleur donnait cependant toute sa lumière et pour que rien ne vînt assombrir cette lumière un vent frais déchirait en tout petits morceaux les nuages qui voulaient se reposer sur la montagne était l’ époque où les troupeaux de génisses descendent par bandes de les hauts plateaux et déjà la montagne était pleine de le bruit de leurs clochettes des pâtres chantaient et leurs voix fortes s’ élevaient des routes et des sentiers l’ un d’ eux un jeune et solide garçon quitta son troupeau pour descendre à le fond d’ un ravin où un large ruisseau chantait aussi il écarta violemment les broussailles qui s’ accrochaient à le son habit comme pour le retenir à le passage ", "ainsi mon cher monsieur duval dit -il à le créole vous pensez donc que cet homme à lequel vous avez fait un si cordial accueil est un voleur ou un espion déguisé a ces mots éclata d’ un gros rire qu’ il essaya plusieurs fois d’ interrompre pour parler mais la figure grotesque et niaise de nadau que cette explosion de joie rendait comique de fureur et d’ étonnement redoublait son hilarité mais où diable votre imagination vous emporte -t-elle s’ écria -t-il enfin ", "il y a quelques mois j’ avais pour vous des intentions semblables malgré l’ impression peu favorable produite sur moi par votre malveillance à l’ égard de celle à le qui nous devons tant et qui s’ est montrée malgré tout si patiente et si bonne à le votre endroit mais il s’ est passé depuis un fait me montrant qu’ il ne s’ agissait pas seulement d’ une jalousie d’ une antipathie passagère lorsqu’ une femme froidement délibérément inflige une blessure profonde à une autre femme qui ne lui a jamais fait que du bien lorsqu’ elle ne craint pas dans sa rage jalouse de lui faire croire ce qu’ elle sait n’ avoir jamais existé pour avoir l’ atroce plaisir de la faire souffrir je n’ ai qu’ un mot pour qualifier un tel acte je l’ appelle une lâcheté perfide et j’ avais jugé que celle qui s’ en était rendue coupable n’ était plus digne d’ être traitée comme ma sœur.pâle et tremblante irène baissait les yeux il lui semblait soudain que tout s’ écroulait autour d’ elle ...–...cependant sur l’ instante demande de myrtô dont la charite ne connaît pas de limites j’ ai consent", "PROPN veut -elle s’ habiller demanda caroline –il faut qu’ il soit bien impertinent pensa la marquise prie toutes les femmes d’ imaginer elles-mêmes le commentaire PROPN de listomère termina le sien par la résolution formelle de consigner monsieur eugène à sa porte et si elle le rencontrait dans le monde de lui témoigner plus que du dédain; car son insolence ne pouvait se comparer à le aucune de celles que la marquise avait fini par excuser elle voulut d’ abord garder la lettre mais toute réflexion faite elle la brûla " ]
comme un chevalier remettant son estoc à le fourreau à le premier signe de sa dame il demeurait immobile instinctivement correct et déférent les yeux bruns tout à l’ heure chargés d’ éclairs jetaient un feu plus doux le dédain de le sourire se changeait en caresse l’ espagne belliqueuse s’ effacait devant l’ espagne courtoise!ceci cependant n’ empêchait pas le jeune homme de réfléchir peut-être à le fond était -il un peu gêné de sa trop facile victoire PROPN qui sous l’ impulsion de l’ orgueil blessé par les paroles de m. le cadreron s’ était dressé si fougueusement peu de temps auparavant se demandait tout à le coup s’ il n’ allait pas commettre une mauvaise action en emmenant orane loin de les siens après une telle discussion il hésita durant un moment puis il s’ inclina devant sa femme avec une nuance de regret et de respect tout à la fois –pardonnez -moi señora si je parais à le présent rejeter votre décision mais j’ ai cru comprendre c’ est un sacrifice de votre part que d’ accepter de me suivre tout en vous en remerciant profondément je ne saurais y conse
[ "votre père a prononcé des paroles très dures pour mon amour-propre je veux espérer qu’ il n’ exprimait pas exactement le fond de sa pensée mais ma fierté d’ homme me défend maintenant d’ accepter le bénéfice de notre union trop hâtive je vais partir et vous dire adieu señora j’ avais de trop beaux projets et peut-être aussi avais -je fait un rêve très doux pardonnez -moi le père parut ce garçon ne jouait -il pas la comédie mais bientôt tout heureux il se tourna vers sa fille –tu entends mon petit reste ici ", "vois -tu je ne veux que ton bonheur moi je t’ assure –non coupa orane le front têtu et le regard durci subitement quoi que vous puissiez dire l’ un et l’ autre je suis décidée à le tenir mes engagements je n’ oublie pas la gratitude et la reconnaissance que je vous dois ruitz à le défaut de l’ amour que je ne puis ressentir pour vous qui m’ êtes presque inconnu ces sentiments suffisent pour que j’ accepte sans déplaisir de vivre à le vos côtés d’ autre part je ne suis pas moins chrétienne que vous et je ne reconnais pas à l’ homme que j’ ai épousé le droit de me chasser de sa vie je suis irréprochable moi! quel prétexte prendrait -il pour s’ écarter de moi ", "–loin de moi la pensée de vous accuser de quoi que ce soit protesta interdit PROPN n’ est pas la question mon petit intervint l’ industriel tu te crées de les liens et de les devoirs qui n’ existent pas mais orane ne lui permit pas de développer son argument –mon père je vous en prie ne continuez pas supplia -t-elle ce malentendu dure entre vous et moi depuis quelque temps déjà ", "si vous n’ avez pas encore admis que j’ étais mariée moi je ne l’ oublie pas pas plus que je n’ oublie la reconnaissance que je dois garder à le celui qui m’ a protégée en me donnant son nom un jour vous m’ avez dit que vous aimeriez mieux me voir morte que la femme d’ un soldat ayant servi sur le front gouvernemental espagnol vous avez certainement vos raisons pour parler ainsi mais moi j’ ai préféré la vie j’ ai peut-être été lâche mon père il n’ en est pas moins vrai qu’ entre les choses c’ est avec joie que j’ ai accepté l’ offre de monsieur et que je recommencerais encore si les événements d’ un passé douloureux se reproduisaient .puis sans laisser à le châtelain estomaque le temps d’ intervenir à le nouveau elle se tourna vers ruitz et le prévint –attendez -moi je vous prie ", "je vais préparer ma valise et je reviens .pour sa mère elle ajouta:–maman tu m’ expédieras mes affaires plus tard je ne vais prendre aujourd’hui que le strict nécessaire .cette rapide décision acheva de désarmer tout à le fait la superbe de le jeune espagnol ce descendant des conquistadores était bouleversé d’ une si complète victoire un peu bredouillant il dit avec déférence –je vous attends señora et je vous remercie d’ avoir admis la légitimité de mes droits tout mon respect et toute ma ferveur vous sont à le jamais acquis .puis devenu très calme de le moins autant que puisse l’ être un homme dont le naturel est fait de nervosité et de fougue il se tourna vers mme le cadreron et avec une sincérité qui n’ était pas feinte il lui exprima sa reconnaissance –vous aussi madame je vous remercie de votre accueil ", "vous ne m’ avez pas été hostile systématiquement et je crois que je serais arrivé à le vous convaincre de la pureté de mes sentiments si le temps et l’ occasion m’ en avaient été laissés –je suis navrée que les choses aient tourné ainsi reconnut la mère qui avait les yeux pleins de larmes ma petite fille va nous quitter dans de bien pénibles conditions –je suis désolé qu’ il en soit ainsi madame il n’ a pas dépendu de moi seul que les événements tournassent autrement quoi qu’ il en soit orane reste entièrement libre d’ en décider ", "je ne suis ici que pour m’ incliner devant ses décisions si vous croyez devoir lui parler et l’ amener à le changer d’ avis vous êtes libre madame non interrompit mme le cadreron ma fille m’ a toujours dit qu’ elle considérait son mariage comme valable je ne me reconnais pas le droit de la faire changer d’ avis .son mari haussa les épaules –tu es absolument ridicule ma pauvre amie ", "ton devoir est d’ empêcher ta fille de faire des bêtises en partant avec un inconnu dont elle ignore le caractère les origines et les mœurs PROPN n’ est pas très sûr que ses revendications soient justes puisqu’ il s’ appuie sur la volonté d’ orane pour pouvoir l’ enlever.–oh! pardon monsieur interrompit celui qui faisait dans cette famille figure d’ intrus ne donnez pas à mes paroles un sens qu’ elles n’ ont pas j’ estime ma démarche naturelle et justifiée: orane est ma femme et mes devoirs de mari exigeaient que je vienne lui rappeler que ma vie est à le elle et que je ne me dérobe pas devant les charges que le mariage crée pour moi ", "mais je n’ ai jamais eu la prétention de lui imposer ma volonté et de la contraindre à le me suivre il y a même une nuance très marquée –ce sont des subtilités qui ne riment à le rien vous êtes venu ici vous prévaloir d’ obligations imaginaires il était naturel que ma pauvre petite refusât de s’ y PROPN regarda durement celui qui lui attribuait de pareils sentiments mais il ne parla pas seuls ses yeux hautains qui eussent pulvérisé son adversaire s’ ils en avaient eu le pouvoir marquèrent son mépris pour une si totale mauvaise foi .tourné vers mme le cadreron il essaya en gentleman de rejeter sur la fatalite la responsabilité de les événements " ]
[ "j’ ai ouvert la porte pour vider le seau comme je faisais et dans une bourrasque juste avant de fermer les yeux j’ ai aperçu une silhouette ni près ni loin! petite silhouette et j’ ai vu que c’ était un enfant il passait très lentement à le côté mais loin mais c’ est pas vrai! je connaissais tous les gosses de le village ", "il est notre force à le midi et demi m. roquevillard vint déjeuner —servez -nous vite mélanie dit -il dès la porte je suis pressé il avait son air de bataille un plu à le front le regard droit impossible à le éviter difficile à le soutenir et les muscles de le visage tendus les dernières veilles la douleur inquiétude avaient vieilli les traits ", "martin m’ a dit voilà comment PROPN marche et j’ ai dit à le martin PROPN comment PROPN marche ensemble on a marché dans l’ aventure de le corps notre seule possession l’ ivresse de la découverte nous jetait l’ un dans l’ autre quasiment tous les jours de le printemps la fois où nous avons franchi le pas suivant martin étendu sur le dos à le bord de le lit moi à le genoux par terre ses jambes reposant doucement sur mes épaules sa queue dans ma bouche en une adéquation parfaite à le point que parfois nous suspendions tout mouvement concentrés lui dans ma bouche moi l’ absorbant dans une certitude irréversible de toucher là sans nous payer de mots l’ essence de le monde sa fonction essentielle d’ être à le monde en un mot et le plaisir ouvrant nos corps repoussant leurs limites le plaisir étendant le monde à l’ infini dans lequel nous loger le plaisir étendant nos corps à l’ infini dans lesquels accueillir la terre qui nous portait martin m’ a dit prends-moi j’ étais dans l’ ignorance de le sens que revêtaient ces mots accolés mais sûrement pas de la chose qu’ ils re", "je saisis sa main je la posai sur mon cœur je la portai à le mes lèvres et la couvris de baisers et de larmes mais bientôt craignant; de me trahir je m’ arrachai à le cette délicieuse situation je vous bénis mon fils lui dis -je que le ciel vous comble de toutes ses faveurs grand dieu! dit le gouverneur je me rappelle cette circonstance comme si la chose venait d’ arriver; et ce vieillard ce pélerin était mon malheureux père ah! monsieur le maréchal continuez je vous en conjure je puis mourir maintenant j’ ai vu mon fils ", "PROPN explora le rivage sur l’ espace de plus d’ sans découvrir aucun vestige de sa bien aimée vainement il fit retentir les échos de son nom ses appels inquiets ne reçurent aucune réponse de son côté l’ indien avait poussé jusqu’ à les grandes cataractes ses recherches infructueuses cependant comme il revenait sur ses pas son œil perçant découvrit dans les broussailles un objet provenant de la jeune fille c’ était la médaille que PROPN avait fait porter à le clara lorsqu’ il était à les mains de les français il en conclut que la fugitive n’ était pas tombée sur le bord mais qu’ elle avait remonté le courant ", "PROPN avait un gros paquet de papier dans sa poche c’ étaient les discours prononcés le matin avant les élections dans la grande salle de la mairie par m.le prévôt et son lieutenant; et puis les procès-verbaux de comparution de le clergé de la noblesse et de le tiers état les discours étaient bien beaux et comme maître jean s’ étonnait que des gens qui nous parlaient si bien nous eussent toujours traités si mal chauvel dit en souriant: —à l’ avenir il faudra que tout soit d’ accord: les actions et les paroles ces messieurs voient que le peuple est le plus fort et ils lui tirent le chapeau mais il faut aussi que le peuple connaisse sa force et qu’ il en use alors tout ira selon la justice ", "le procédé n’ est pas tellement élégant je sais bien mais comme disait le père clemenceau: je fais la guerre et écoutez bien ce que je vous dis: la guerre se fait à le coups de saloperies bonne-bouille fait une cabriole dans le fosse en voilà un qui n’ aura jamais su ce qui lui est arrivé notez que cette tombée de rideau est préférable à le celles qui se font dans les chambres closes de la gestapo ", "c’ est gai c’ est frais et quelle mer! une ouate bleue on voudrait s’ y rouler cependant ç a ne suffit pas encore faut -il qu’ on dîne hier dame rose si rosa une vieille bonne de papa qui est venue avec nous ne savait comment s’ y prendre pour nous donner à le manger il a fallu courir à l’ hôtel tibère ou ̀nous sommes arrivés juste à l’ heure de la table d’ hôte ", "et les marques d’ amour tontalien dégénérèrent peu à le peu saligaud va! on passa à le mimi appuyé à la lichette sur la nuque à la gentille caresse mammaire à le bitougnet acoustique à l’ anguille sous roche à le et enfin à le ladouce carambole dans des pénombres parfumées de lys; voluptueuse en plein suave douce lascive à l’ abandon vertigineux bref gertrude devint sa chose sa maîtresse innocente qu’ il façonna éduqua tout ça bon parfait très bien on suit la trajectoire sans encombre l’ humain la trique les sens le fade prends-moi mets-moi le doigt plus haut traite-moi de salope va plus doucement tourne à le gauche tends la main suce refais arrête plus vite chante ferme la radio tire le rideau rajoute doigts dis-moi que tu m’ aimes la vie que je te dis hé baudruche bien vicelarde componctieuse et ardente selon des années il se l’ est baladée dans les extases la merveilleuse gertrude ", "quand vous êtes sortie de cette chambre vous avez descendu un escalier oui long il représentait étages la chambre que vous occupiez était mansardée non donc la maison comprend à le moins étages plus un grenier a doit être un pavillon important les constructions de ce genre comportent un perron y en avait -il un certes on me tenait le bras pendant que je le descendais il faisait bien à le marches je souris nous brûlons mes enfants berthe vous êtes une femme merveilleuse " ]
fit maxime soit je vais commencer par toi qu’ est -ce que l’ amitié cher c’ est être n’ avoir qu’ une bourse qu’ une épée et qu’ une plume et aimer femmes c’est-à-dire ne jamais chasser l’ un chez l’ autre
[ "ta définition me plaît maxime a toi que veux -tu savoir qu’ est -ce que l’ amour c’ est avoir bouches qui s’ unissent en un baiser cœurs qui n’ ont qu’ un seul battement haleines qui se confondent âmes que le bonheur abrutit et qui ne sont plus qu’ un instinct raymond eut un cri de joie et tendit ses mains l’ une à le maxime l’ autre à le antonia ", "pardonnez -moi d’ avoir douté de vous dit -il tu as douté oui de toi mon cher maxime qui après avoir été mon coppin de collège es devenu mon ami dans le monde de toi ma bonne antonia à les genoux de qui j’ ai vécu si heureux pendant années je t’ aime ", "murmura -t-elle je suis ton frère ajouta maxime alors amis dit raymond écoutez ma confidence voyons firent -ils étonnés ", "raymond redevint tout à le coup mélancolique savez -vous bien dit -il que je ne sais ni mon nom ni mon origine bah je me nomme raymond raymond tout court qu’ importe ", "fit antonia je n’ ai pas de préjugés aristocratiques soit reprit raymond je suis né je ne sais où mes souvenirs d’ enfance se perdent dans un vieux château ou ̀ m’ élevait une femme encore jeune et toujours belle que j’ appelais ma mère et dont je n’ ai jamais su le nom un jour je fus séparé d’ elle brusquement et placé dans cette pension de la rue de PROPN où tu m’ as connu maxime et tu n’ as pas revu ta mère ", "jamais cependant une main mystérieuse faisait payer ma pension et mes maîtres d’ agrément j’ ai été élevé comme un fils de roi escrime équitation peinture musique j’ ai tout appris a ans j’ étais reçu avocat ", "ce fut alors que le directeur de ce pensionnat dans lequel j’ avais passé mes jeunes années et qui avait toujours été l’ intermédiaire entre mes protecteurs inconnus et moi me dit raymond mon ami vous êtes homme et l’ avenir est à le vous peut-être ignorerez -vous toujours votre origine mais la fortune console de bien de les maux quand elle vient à l’ appui d’ une bonne éducation et d’ un noble cœur vous avez tout cela mon enfant vous êtes instruit vous avez l’ âme bien placée et vous allez entrer dans la vie avec livres de rente tous les mois vous recevrez une lettre chargée qui contiendra francs ", "allez et soyez homme je voulus en vain le questionner mon ami me dit -il je suis le dépositaire d’ un secret qui mourra avec moi raymond soupira cet homme est mort ajouta -t-il et je ne saurai jamais maxime et antonia se regardèrent silencieusement te souviens -tu antonia poursuivit raymond de trim mon cheval alezan brûlé ", "oh certes dit la jeune femme m. de b... te l’ a payé francs et j’ ai trouvé même que tu avais eu tort de le vendre bien qu’ il toussât légèrement il ne toussait pas ma chère alors pourquoi l’ as-tu vendu parce que j’ avais besoin de francs " ]
[ "mais crab vit un vrai calvaire c' est même un caillou plutôt rond néanmoins crab maintenant peut à le peine poser le pied tant sa douleur est vive il y a de quoi être surpris en effet car ce caillou rond est presque entièrement recouvert d' herbe tendre et de mousse d' asphalte élastique et de terre meuble de neige molle de sable fin ou d' algues douces mais crab décidément ne veut plus bouger la souffrance est la même partout pas à le pas où qu' il aille aïe insupportable ", "il avait voulu couper ce lambeau avec son couteau et il s’ était évanoui le matin il avait été amputé par un chirurgien prussien .devant l’ ambulance des prussiens et des français causaient ensemble; n’ ayant pas les mots pour se faire comprendre ils conversaient par gestes comme les muets ceux qui avaient les mains libres roulaient pour les autres de les cigarettes ils avaient presque tous des écharpes à la tête à le bras à la jambe et s’ appuyaient sur des cannes et des béquilles ", "depuis la mort de son père sa mère avait appris à le envoyer des sms dont elle ne maîtrisait pas toute l’ écriture rédigeant son texte en majuscules sans virgules oubliant des mots ce qui la rendait difficile à le lire mais pas à le comprendre c’ était toujours pareil elle se plaignait s’ ennuyait il faisait froid son père lui manquait car après tout il n’ était pas un mauvais bougre quand reviendrait -il la voir lui aussi lui manquait la maison était bien vide maintenant elle avait ses amies son frère mais ce n’ était pas pareil elle ne concevait pas la vie sans un homme à la maison elle détestait cuisiner pour elle seule les dimanches étaient longuets et tous les jours avaient fini par devenir des dimanches mornes et pluvieux en dépit de le soleil qui revenait timidement sur les hortensias de le jardin dont elle lui enverrait la photographie comprenait sa mère sa solitude sa tristesse mais il lui en voulait son désarroi n’ entrait pas dans son programme et il détestait se sentir perturbé par ce qu’ il n’ avait pas décidé par ce qui le dépassait seule sa frén", "elle voyait qu’ elle irritait tess; elle songeait: pauvre petite teresa elle avait pitié d’ elle mais elle ressentait une inquiète cruauté le désir de connaître pour la première fois de mesurer l’ étendue de son pouvoir de femme son petit visage pâli par la nuit de veille était tendu et tremblant elle pensa brusquement qu’ est -ce que je fais la voix d’ un enfant qui s’ éveillait parvint de l’ étage où vivait le petit olivier le fils de les beauchamp se leva: heures olivier se lève –ne restez pas avec lui maintenant allez vous reposer prit l’ éventail qui était resté sur la chaise et sortit de la pièce ", "à le heures notre père qui êtes à les cieux je vous salue marie je crois en dieu tout-puissant je confesse à le dieu actes de foi d’ espérance de charité de contrition parfois souvenez -vous ô très pieuse vierge marie à le heures notre-père et je vous salue marie de plus brèves souvent remplacées par un cantique à les rentrées de récréation à les sorties de le matin et de le soir les internes ont droit à le double de prières de le lever à le coucher la prière est l’ acte essentiel de la vie le remède individuel et universel ", "j’ ai toujours révéré les vertus antiques mais je n’ ai pas assez réfléchi que PROPN n’ a été grand que parce qu’ il a eu pour mobile et pour but une grande action si j’ eusse cherché mes modèles dans la religion chrétienne à le lieu de les chercher dans les grecs et dans les romains j’ eusse été plus miséricordieux sans cesser d’ être juste à le chacune de ses pages l’ evangile m’ aurait enseigné le pardon à le lieu de rompre avec mon fils comme je l’ ai fait dans le rigorisme démon honneur outragé je devais accepter l’ expression de son sincère repentir et tout en lui faisant envisager une longue séparation comme une expiation nécessaire lui permettre d’ espérer que sa réhabilitation dépendrait de lui même et de ses constants efforts ma dureté pouvait le pousser à des actes à le jamais déplorables heureusement à le côté d’ un père trop rigide il y avait une mère dont le cœur était plein de mansuétude et de tendresse ", "ce serait plus correct mieux loyal vis-à-vis de toi si féalement mien une manière de te toucher la bite en te parlant en gage de délices futures t' assurer que déconneur mais présent santantonio avec toute sa rutilante panoplie homicidiaire que t' halèteras d' ici pas loin t' auras de les sécrétions d' adrénaline dans le guignol et de les lichées de chiasse dans le calbute devant tant d' horreurs si horribles promis juré ", "ah! malheureux que je suis s’ écria -t-il en montrant la plus grande affliction qu’ ai -je fait a présent comment me tirer de la ̀? –rien de plus aisé lui répondis -je si l’on te questionne à le sujet de la scène d’ hier tu diras: ma foi quand je suis ivre je suis capable de tout surtout si j’ en veux à le quelqu’un je ne sais pas ce que je n’ inventerais pas chante-à-l’heure prit le conseil pour argent comptant le même jour un nommé pinson qui passait pour un mouton fut conduit de la force à la préfecture de police: cette translation ne pouvait s’ effectuer plus à le propos je m’ empressai de l’ annoncer à le chante-à-l’heure en ajoutant que tous les prisonniers pensaient que pinson n’ était extrait que parce qu’ il allait faire quelques révélations a cette nouvelle il parut consterné ", "attache toujours une épingle à le ton jabot avant d’ entrer chez elle .si elle te permet de t’ asseoir sur le même sofa et qu’ elle te donne la facilité de poser ta main sur la sienne résiste à le cette tentation tu ne saurais prendre sa main sans que la température de la tienne lui fasse deviner ce qui se passe en toi laisse -la toujours dans l’ indécision sur ce point et sur beaucoup d’ autres en te conduisant ainsi tu auras à le moins sa curiosite pour toi; et si ta belle n’ est pas encore entièrement soumise et que ton âne continue à le regimber ce qui est fort probable tu te feras tirer quelques onces de sang au-dessous de les oreilles suivant la pratique de les anciens scythes qui guérissaient par ce moyen les appétits les plus désordonnés de nos sens. avicenne est d’ avis que l’on se frotte ensuite avec de l’ extrait d’ ellébore après les évacuations et purgations convenables et je penserais assez comme lui mais surtout ne mange que peu ou point de bouc ni de cerf; et abstiens -toi soigneusement c’est-à-dire autant que tu le pourras de paons de grues de foulque", "et cet engrais roboratif un instant avait nourri le gésier affamé de le champ qui s’ était mis à le verdir dans une levée maigre après mangée par les chiendents voraces et les vesces parasites a la fauche on avait eu bottillons à le peine pas même un fourrage pour le râtelier mais simplement de la litière sur laquelle on avait fait bouser les vaches et par milliers les taupes les campagnols les mulots les musaraignes tout un grouillement baveux de limaces avaient élu domicile dans les sillons l’ hiver entier se passa à le recommencer la lutte jamais on n’ en avait fini d’ extirper les filaments de le sous-sol " ]
les bouquets de palmiers immobiles et de sycomores poussiéreux les rangées d’ ibis sur le rebord de les terrasses blanches les vergers à le delà de les murailles de la ville les ondulations de les collines lybiques et arabiques mais en voilà assez déjà ce que le jeune artiste distinguait surtout dans l’ agglomération de les masures groupées autour de les temples sur lesquelles il planait ce qu’ il couvait d’ un œil attendri c’ était imperceptible et perdue dans la masse générale l’ humble bâtisse cuite et recuite par le soleil où dans l’ ombre de sa chambre de jeune fille la belle taéï lissait sans doute ses admirables cheveux noirs en agaçant de son peigne avec gaieté de temps à le autre un chat roide et pensif juché sur un coffre et s’ imprégnant de la chaleur ambiante avec gravité ainsi qu’ il sied à un animal vénéré
[ "parfois PROPN regardait immédiatement à le dessous de lui sa propre petite maison où dormait dans un joli coffret finement décoré d’ émaux bleus oranges et verts la somme lentement amassée à la suite de longs mois de travail et de privations et dont le total suffisait presque déjà à le rachat de sa créance et à l’ achat de taéï tout à le coup il songea avec une inquiétude vive qu’ il était parti le matin sans avoir refermé le précieux coffret après en avoir compté et recompté le contenu comme il faisait cette réflexion désagréable il aperçut un grand singe cynocéphale qui escaladait les murs de séparation de les jardins et de les cours s’ arrêtant pour extraire de sa toison quelque indiscret parasite puis reprenant le cours de ses exercices gymnastiques PROPN respectait infiniment les faits et gestes de les singes sacrés leurs excursions autour de les temples où ils adoraient le soleil levant –à ce qu’ assuraient de le moins les prêtres qui en pre– naient soin –trouvaient en lui un censeur indulgent ", "il éprouvait même une certaine sympathie à l’ égard de ces fantaisistes velus et quand il avait à le sculpter leur profil d’ un sérieux comique sur la paroi de quelque édifice il le faisait avec infiniment de plaisir cependant il trouvait parfois que les cynocéphales de son quartier se permettaient bien des choses notamment de gâter les provisions de bouche de le pauvre monde et d’ en voler les meilleurs morceaux à le commencer par les œufs de les oies dont ils laissaient la coquille parfaitement vide dans les basses-cours le cynocéphale dont les sauts et les gambades avaient attiré soudain l’ attention de pahétar prenait des précautions quasi humaines pour s’ assurer s’ il n’ était point observé avant de se glisser furtivement dans l’ intérieur de les maisons on l’ n voyait ensuite sortir avec précipitation et s’ entuir à le grands pas les bajoues gonflées ces allures de voleur faisaient sourire pahétar ", "il pensait que les fruits de ses voisins devaient subir de terribles assauts quand il vit l’ animal entrer dans sa propre maison il eut l’ âme fort égayée –ce larron à le mains va être volé à son tour se dit -il mon buffet est vide pourtant quand le singe reparut sur le seuil de la maison de pahétar celui-ci constata que les bajoues de l’ animal étaient distendues d’ une façon absolument insolite ", "–qu’ a -t-il donc pu me dérober se demanda -t-il en regardant le cynocéphale qui escaladait de nouveaux murs et toits et galopait de terrasse en terrasse en toute hâte comme il se faisait cette question il perdit de vue le singe qui disparut derrière les murailles d’ une chapelle consacrée à le dieu thot protecteur de les arts et de les lettres dont le fronton se dressait à le loin au-dessus de les plates-formes gazonnées d’ un tas pressé de cabanes populaires un soupçon cruel traversa l’ esprit de le jeune homme en ce moment il se rappela son coffret laissé entr’ ouvert et frissonna d’ angoisse tout d’ abord ", "puis il rit largement se moquant de sa peur en murmurant: les singes préfèrent les dattes à les sekels d’ or que je suis sot! néanmoins il descendit rapidement de son échafaudage et retourna chez lui d’ un pas pressé il constata d’ un coup d’ œil en arrivant dans le réduit où gisait son trésor que le singe à le défaut de dattes avait enlevé le contenu de la boîte précieuse il vit alors clairement qu’ il était la victime ainsi que plusieurs de ses voisins sans doute de l’ habileté d’ un singe dressé à le voler les objets d’ or et d’ argent par quelque misérable prêtre des environs probablement par l’ unique pastoph ore de la chapelle de thot vers laquelle le singe ses exploits accomplis s’ était dirigé avec tant de vitesse PROPN entra dans une colère désespérée et attesta les dieux qu’ il tirerait une vengeance éclatante de le misérable prêtre ", "il se sentait perdu il lui devenait impossible de rembourser à le temps le prêt fait sur la momie paternelle et c’ était de la folie de songer maintenant à acquérir la main de il gémit douloureusement affaissé sur son lit il s’ écriait les larmes à les yeux mon corps sera dévoré par les animaux sauvages dans les sables et mon âme ne fera point partie de les âmes bienheureuses qui tour à le tour rament sur la barque de ra à le lever de l’ aurore il disait encore: ", "tu seras bientôt la femme de ce riche porte-ombrelle de le roi qui te poursuit de ses vœux en même temps que moi et comme je ne puis plus à le présent apaiser la soif d’ or de tes parents ils te vendront sans doute à ce vaniteux porte-ombrelle qui a déjà fait orgueilleusement graver sur le premier registre de sa future stèle funéraire qu’ il a été honoré de la faveur royale dès sa sortie de le sein de sa mère ainsi s’ exclamait le malheureux jeune homme et il ajoutait autres paroles touchantes sur l’ ignominie de sa sépulture et sur le renversement affreux de ses espérances d’ amour mais il songeait aussi qu’ il lui serait bien difficile à le lui chétif de traîner devant la justice un prêtre de thot un homme vénérable puissant protégé par lois redoutables et que d’ ailleurs le seul témoin qu’ il pût invoquer en cette affaire était un singe intelligent mais privé de la parole après avoir bien pesé le pour et le contre il prit la résolution de chercher à le punir le pieux malfaiteur d’ une façon adroite impunément secrètement mais en renonçant à le lui ", "à le lieu de grains comme l’ oiseau qu’ il voulait y prendre était un singe et un singe filou il mit en guise d’ appât les quelques petits lingots d’ or oubliés dans le coffret par l’ ami et pourvoyeur de le détestable prêtre de thot protecteur de les lettres et de les arts puis son ouvrage achevé il retourna à ses sculptures comme si le cours de sa vie avait continué d’ être le même pour lui il avait son plan un jour jours jours se passèrent sans que le cynocéphale donnât signe d’ existence il explorait évidemment d’ autres quartiers ", "pahétar devenait très mélancolique et c’ était d’ un burin sans conviction le quatrième jour qu’ il écrivait sur le granit de son pylone ces litanies de le soleil levant de le resplendissant ra debout à le seuil de sa cabine sur la barque mystique souhaitait naturellement à l’ infâme prêtre de thot toutes les disgrâces qui atteignent l’ impie et il demandait ardemment à le tous les dieux thot excepté car le protecteur de les arts et de les lettres s’ était bien mal acquitté de sa tâche en cette occasion d’ anéantir son ennemi comme le fut apap le ténébreux le cinquième jour une joie délicieuse coula –tel un filet d’ eau glacée dans le gosier d’ un voyageur qui marche à le soleil –dans le cœur de pahétar le cynocéphale plein de confiance les bajoues flottantes à le vent l’ air plus avisé que jamais pénétra de nouveau dans la maison de le sculpteur d’ hiéroglyphes il n’ en ressortit pas " ]
[ "mais ce soir nous sommes pressés lucien m' invite à le dîner et à le danser nous irons à le palace je n' ai que le temps de me changer la semaine dernière tu te rappelles que j' avais laissé ma petite tenue de cuir elle avait insisté sur la semaine dernière craignant que cette tante trop innocente gaffât en oubliant les recommandations qui lui avaient été faites le matin mais pourquoi te changer ", "il ne causait plus à le personne écoutant à le peine son avocat envahi par une tristesse immense un doute de tous les instants qui se traduisait par une excitabilité extraordinaire la pensée qu’ il était le jouet de forces surnaturelles avait tant passé et repassé dans son esprit qu’ elle était devenue une certitude il essayait encore de se débattre un jour n’ y tenant plus sentant sa raison se perdre fuir son cerveau il se dressa brusquement décidé à le faire cesser cette terrible comédie à le tout avouer à le tout subir peines humiliations pourvu qu’ il pût revoir le jour le grand ciel et la vie pourvu surtout qu’ il se convainquît une fois pour toutes qu’ il était demeuré l’ arbitre de ses décisions le maître de sa volonté il se rua vers la porte et appela le gardien ", "s’ écria l’ un d’ eux en sentant la main de le rôdeur s’ appuyer pesamment sur son épaule je sais tout j’ ai tout vu lui répondit à le demi-voix ce dernier ce qu’ il me faut c’ est le nom de cette femme que vous accompagniez ", "elles ont voyagé quand nous les mangeons c’ est pour cela qu’ il faut les relever si fort on n’ oserait pas les y assaisonner aussi simplement dalgrand souriait: je t’ avais bien dit allons encore une! pas de fausse honte puis se renversant contre le dossier de sa chaise: ah! nous y voilà donc dans cette belgique enfin je touche à le but ", "mais c’ est égal on aurait bien dû m’ éviter un tel affront enfin conclut -il ç’ a été pour moi la journée de les émotions pauvre père jean il ne se doutait pas que le lendemain il aurait encore une émotion mais une émotion inattendue extraordinaire comme peu d’ êtres en éprouvent et qui allait nous empoigner nous-mêmes et nous remuer jusqu’ à le fond de les entrailles chapitre xi quelqu’un qu’ on n’ attendait pas c’ était le soir nous étions en train de dîner ", "PROPN essayait encore de se mettre debout sur ses jambes de devant et retombait celle-ci lève seulement la tête à le bout de son cou elle tend écartant tant qu\\ elle peut du sol en ouvrant longuement son mufle qui laisse sortir une légère fumée blanche c\\' est quand justement le gazon commence lui aussi à le fumer blanc à le cause de la rosée ils comptaient et et et bêtes; alors clou riait de nouveau ", "mais mon oncle alors sera bien vieux bien vieux enfin il faut attendre on n’ est jamais un savant à le mon âge nous avons dîné sur notre tumulus à l’ ombre de nos chapeaux sur ces hauteurs l’ herbe elle-même est rare après le dîner nous avons fait le tour de l’ île et nous sommes allés voir chez le garde un crucifix de cuivre ciselé de style byzantin ", "et que fait -il il est ventriloque le médecin monologue pour cadet pour avoir du toupet je ne connais personne comme les médecins un toupet infernal! et un mépris de la vie humaine donc! vous êtes malade votre médecin arrive il vous palpe vous ausculte vous interroge tout cela en pensant à le autre chose ", "–on prétend dit roland que ce nostradamus fait de l’ or à sa guise croyez -vous qu’ il veuille acheter mon âme –je le crois! dit brantôme avec un sourire pincé –demain j’ irai voir nostradamus dit roland détour du sanglier le royal de beaurevers aborda renvoya la barque à le fil de l’ eau et monta le talus qu’ ombrageaient des ormes et surtout d’ antiques peupliers sur sa gauche le louvre dressait ses colossales ossatures ", "les chevaux ont eu peur de ces gouffres béants les robes blanches surchargées à l’ arrière de nœuds mauves de dentelles de ruches de broderies les toilettes bleu-méditerranée; les fleurs les plumes les oiseaux empaillés qui voltigeaient s’ enroulaient s’ épanouissaient sur les toquets microscopiques les fillettes à les longs cheveux flottant sur les épaules les bambins vêtus de bazin blanc tout cela faisait avec la foule à les couleurs ternes un singulier contraste et rappelait assez les coquelicots les bleuets les pervenches perdus dans les blés le curé a été éloquent à sa manière c’est-à-dire qu’ il a parlé vite et longtemps " ]
elles sont trop malignes –et toi comment le sais-tu? j’ ai des yeux ah! oui elle a des yeux des yeux terriblement sérieux qu’ elle penche sur antoine à le lui donner le vertige –tu as de les yeux oui mais leurs parents aussi où se rencontreraient -elles tes copines avec leurs amants –à la sortie de les cours tiens! réplique minne indémontable ils échangent des lettres vrai! s’ ils n’ échangent que des lettres –qu’ est -ce que tu as à le rire –eh bien elles ne courent pas le risque d’ écoper un enfant tes amies
[ "minne bat des cils et se méfie de sa science incomplète –je ne dis que ce que je veux dire penses -tu que je vais livrer à le à la honte l’ élite de la société parisienne –minne tu parles comme un feuilleton –et toi comme un voyou! –minne tu as un sale caractère c’ est comme je m’ en vais –eh bien va-t’en! elle se détourne très digne et va quitter la chambre lorsqu’ un brusque rayon jailli d’ entre les nuées provoque chez les enfants le même de surprise le soleil quel bonheur ", "l’ ombre digitée de les feuilles de marronnier danse à le leurs pieds sur le parquet –viens courons! elle court à le jardin qui pleure encore suivie d’ PROPN qui traîne ses semelles avec mauvaise grâce elle longe les allées encore trempées contemple le jardin rajeuni à le loin l’ échine de les montagnes fume comme celle d’ un cheval surmené et la terre finit de boire dans un silence fourmillant devant l’ arbre à le perruque minne s’ arrête éblouie ", "il est pomponné vaporeux et rose comme un ciel trianon: de sa chevelure en nuages pommelés diamantée d’ eau ne va -t-on pas voir s’ envoler des amours nus de ceux qui tiennent des banderoles bleu tendre et qui ont trop de vermillon à les joues et à le derrière l’ espalier ruisselle mais les pêches en forme de citrons qu’ on nomme tétons-de-vénus sont demeurées sèches et chaudes sous leur velours imperméable et fardé pour secouer les roses lourdes de pluie minne a relevé ses manches et montre des bras d’ ivoire fluets irisés d’ un duvet encore plus pâle que ses cheveux; et antoine morose se mord les lèvres en pensant qu’ il pourrait baiser ces bras caresser sa bouche à le ce duvet d’ argent la voilà accroupie au-dessus d’ une limace rouge et le fin bout de ses boucles trempe dans une flaque d’ eau: –regarde antoine comme elle est rouge et grenue on dirait qu’ elle est en sac de voyage il ne daigne pas pencher son grand nez qui boude –antoine s’ il te plaît retourne -la je voudrais savoir s’ il fera beau demain –comment –c’ est célénie qui m’ a appris si les limaces ", "–retourne toi! me dégoûte en grognant pour sauvegarder sa dignité antoine retourne d’ un brin de bois la limace qui bave et se crispe minne est très attentive –à quel bout est son nez dis? accroupi près d’ elle antoine ne peut défendre à son regard de glisser vers les chevilles de minne sous le jupon blanc à le feston jusqu’ à les dents brodées de le petit pantalon le vilain animal en lui tressaille il songe qu’ un geste brusque renverserait minne dans l’ allée humide mais elle se lève d’ un bond: –viens antoine nous allons ramasser des courgelles sous le cornouiller! rose d’ animation elle l’ entraîne vers le potager lavé et reconnaissant ", "la tôle gondolée de les choux déborde de pierreries et les arbres fins qui portent la graine de les asperges balancent un givre rutilant un escargot raye regarde on dirait un berlingot escargot manigot montre-moi tes cornes! si tu m’ les montres pas j’ te ferai prendre par ton père par ta mère par le roi de PROPN ", "minne chante la vieille ronde de sa voix haute et pure puis s’ interrompt soudain: un escargot double antoine –comment double il se baisse et reste penaud n’ osant toucher les escargots accolés ni regarder minne qui se penche: –n’ y touche pas minne c’ est sale –pourquoi sale pas plus sale qu’ une amande ou une noisette c’ est un escargot philippine après cette grande pluie la chaleur est revenue brutale à le peine supportable et la maison sèche a refermé ses persiennes ", "comme le dit maman dolente dans ses percales claires la vie n’ est plus possible l’ oncle tue dans sa chambre les lentes heures de le jour et la salle à le manger sombre pleine d’ échos et de craquements abrite de nouveau minne alanguie antoine bienheureux il est assis en face de sa cousine et dispose mollement les paquets de cartes d’ une patience il est ravi d’ avoir devant lui minne changée qui a relevé hardiment ses cheveux en chignon haut pour avoir frais elle découvre en tournant la tête une nuque blanche bleutée comme un lis dans l’ ombre où des cheveux impalpables échappés de le chignon se recroquevillent avec une grâce végétale sous cette coiffure qui la déguise en dame minne parade d’ un air aisé et tranchant qui relègue loin antoine et ses essais d’ élégance pantalon de coutil blanc chemise en tussor ceinture haute bien sanglée sans qu’ il s’ en doute avec sa chemise de soie rouge ses cheveux noirs et son teint hâlé il ressemble terriblement à un cow-boy de le nouveau-cirque pour la première fois PROPN éprouve l’ indigence de les moyens de plaire et ", "il fait trop chaud elle s’ en va à les volets clos applique son œil à le trou rond qu’ y fora un taret et assiste à la chaleur comme à un cataclysme: –si tu voyais il n’ y a pas une feuille qui bouge et le chat de la cuisine il est fou cet animal de se cuire comme il attrapera une insolation il est déjà tout plat tu peux me croire je sens la chaleur qui me vient dans l’ œil par le trou de le volet ", "elle revient en agitant les bras pour faire de l’ air et demande: qu’ est -ce qu’ on va faire nous –je ne sais pas lisons –non a tient chaud antoine enveloppe de le regard minne si mince dans sa robe transparente ne pèse pas lourd une robe comme –encore trop et pourtant je n’ ai rien mis dessous presque tiens elle pince et lève un peu l’ ourlet de sa robe comme une danseuse excentrique PROPN entrevoit les bas de fil havane ajourés sur la cheville nacrée le petit pantalon dentelé serré au-dessus de les genoux les cartes à le patience échappées de ses mains tremblantes glissent à le terre –je ne serai pas si bête que la dernière fois songe -t-il affolé il avale un grand coup de salive et réussit à le feindre l’ indifférence c’ est pour en bas mais tu as peut-être chaud par en haut dans ton corsage mon corsage " ]
[ "mais ne va plus chercher querelle à le scindiah il rentra alors dans sa tente où d' autres soins l' appelaient louison et garamagrif s' étendirent à l' entrée comme factionnaires chargés de veiller à la sûreté de le maharajah et personne assurément ne fut tenté de violer la consigne sans nécessité le lendemain dès heures de le matin PROPN fit reprendre les armes à ses troupes et continua la poursuite la route était jonchée d' armes de chevaux et de cavaliers tués et dépouillés presque toute la cavalerie anglaise était détruite ou dispersée ", "cela posé elle en arriva vite à le conclure ceci: que en quittant à le heures le lendemain matin cette heure lui semblait en tous points convenable serait à le croast-worth à le heures et demie donc le lendemain à le heures et demie ginette accompagnée de mistress était sur la route épiant l’ arrivée de le tuteur de son amie ce n’ avait point été sans peine qu’ elle avait obtenu de mlle de p... la faveur extraordinaire de quitter la salle d’ étude afin d’ aller se promener ma cousine lui avait -elle dit ce matin j’ ai du vif-argent dans les veines j’ étudierai tout en marchant ", "j’ avais sur moi à le moment ou ̀ j’ avais été blessé louis à le peu près que l’on retrouva dans ma bourse plus en bagues et en agrafes pour une dizaine de livres de diamants vous étiez riche qu’ avais -je besoin d’ être riche vers le commencement de janvier je quittai l’ abbaye plein de reconnaissance pour l’ hospitalité qu’ on m’ y avait donnée ", "le dentiste sourit et dit non sans une légère impertinence et pour montrer qu' il n' était pas dupe des stratagèmes employés par les dames de les environs pour venir à la ville s' il n' y avait pas quelque inconvénient nous aurions trop de monde mais son timbre étranger était si aimable qu' on ne pouvait point se froisser il était néanmoins trop tard quand elles sortirent pour aller jusqu' à le marmoutier mlle cloque voulait entraîner geneviève voir la nouvelle église c' était une idée fixe la malheureuse passait désormais sa vie à le rôder autour de le monument exécré ", "vous n’ aurez pas de pluie pour vos moissons attendu que vous avez tari la source de les eaux de le ciel en épuisant la patience de le seigneur PROPN est grand et vous êtes vous-mêmes la cause de votre misère l’ orateur se tut leva les yeux à le ciel serra sa barbe rouge dans sa main et dans cette pose il ressemblait à le jupiter prêt à le laisser échapper de sa main toute-puissante un faisceau d’ éclairs et il faut dire la vérité c’ était un savant très distingué que dès qu’ il avait commencé à le parler c’ était comme si l’on eut entendu murmurer un ruisseau ou chanter un rossignol ", "de les centaines de caïques la sillonnaient va-et-vient séculaire à la fermeture de les bazars mais de si haut on n’ entendait ni le bruissement de leur sillage ni l’ effort de leurs rameurs ils semblaient de longs insectes défilant sur un miroir et la rive d’ en face cette rive de stamboul changeait à le vue d’ œil; toutes les maisons avoisinant la mer tous les étages inférieurs de le prodigieux amas venaient de s’ estomper et comme de fuir sous cette perpétuelle brume violette de le soir qui est de la buée d’ eau et de la fumée stamboul changeait comme un mirage ", "la massacrer serait la dernière de les lâchetés la violenter serait la dernière de les infamies elle est française comme moi je la prends sous ma protection malheur à qui l’ approcherait ", "j’ en suis charmé lui répondit -il mais je tiens à le revenir sur ta phrase précédente qui me semble profondément vraie tu disais que je n’ ai jamais eu les idées de tout le monde comme c’ est juste tu disais que j’ avais des goûts spéciaux mais non protesta m. de guermantes qui en effet n’ avait pas dit ces mots et ne croyait peut-être pas chez son frère à la réalité de ce qu’ ils désignent ", "après une sixième rupture grave sur le pont bir-hakeim sous la pluie paul écœuré soldait son compte en banque et renouvelait son passeport quand chopin s’ endormit séances plus tard les ongles en sang dents en moins PROPN s’ évadait d’ une geôle à le djakarta lorsqu’ une main secoua l’ épaule de chopin qui ouvrit les yeux droit sur l’ écran: voici qu’ à le présent l’ infortuné rôle-titre s’ écorchait profondément en rampant sous un barbelé la sueur inondait sa figure de cuivre allons -y souffla en le suivant vers la sortie de la salle chopin se retourna vers le film–paul venait de s’ y prendre une balle dans l’ omoplate dehors il faisait noir aussi et pas suffisaient pour s’ engouffrer dans l’ ambulance garée devant le cinéma rideaux tirés ", "–sans doute! répondit en souriant et en reprenant tout à le coup sa douceur et sa gaieté ordinaires il doit être capable de le faire car je lui ai donné d’ assez bons principes pour cela eh bien qu’ avez -vous donc tous à le prendre cette pose morne on dirait autant de saules penchés sur une citerne tarie voyons qu’ y a -t-il la nina a -t-elle oublié le dîner " ]
les nuages à les formes qui défilent à le travers de ce rectangle de ce petit templum qui ajoure le plafond et qui perce le toit– projettent leurs ombres sur la feuille de papier sur le plancher de bois blanc sur la blancheur de le drap même sur la couverture de laine polaire légère ce lieu ce mouchoir de lieu ce sudariolum de lieu changer la bouteille d’ eau changer l’ ampoule nue qui pend à le bout de son fil qui éclaire admirablement la page lue ou la page qui s’ écrit laver les draps les petites boîtes contenant les recharges d’ encre par terre pour les stylos faire le ménage chaque dimanche à le terme de le travail comme une pauvre messe à le moins laver avec une éponge imprégnée d’ eau de javel le sol de lattes blanches pour le plaisir de les petites narines retroussées de les chats qui en assurent l’ inspection méticuleuse à le chaque crépuscule travailler dans ce lieu rendent ma vie nécessaire plus modeste plus désenténébrée plus offerte plus simple ma vie devient plus claire tant elle se fait plus simple mon corps plus maigre se fait plus absent mon esprit
[ "il affirme tout à le coup qu’ il faut percevoir la pensée avant même toute détermination comme un mouvement qui apporte les êtres ou les silhouettes de les êtres ou leurs noms à la conscience interne la pensée dit -il est une chose et cette chose se meut c’ est ce mouvement qui agite le co-agitare de le souffle qui fait l’ âme et non la pensée thématisée c’ est ce mouvement qui naît de la naissance ce mouvement terrible de l’ intrusion psychique de le souffle qui fait sentir à le ego sa vie et qui lui fait remarquer comme une haleine blanche sur les lèvres l’ hiver témoigne de le mouvement de ce souffle qui fait l’ âme de façon toujours inopinée sa persistance constante à le cours de la rumination linguistique c’ est ainsi que –pour retraduire en grec ces concepts latins si imprécis qu’ emploie descartes alors qu’ il cherche à le exprimer cette sensation difficile qu’ il veut mettre en avant il y a un aiôn réaffleurant à le fond de le chronos noétique il y a un exit jadis que chaque corps renouvelle en pensant et qui se meut même dans la non-motricité apparente", "c’ est l’ émotion de penser tous les temps linguistiques toute la chronique noétiquesociale est soulevée par cette halenée vivante cette vague temporelle plus archaïque à la limite de la rêvée animale qui se tient directement en amont de le souffle psychique s’ y ajoute constamment le mouvement de naître cette réflexion de la pensée se mouvant en soi comme une chose dans le corps ou bien forme de toutes pièces un certain pli intime ou bien trouve le moyen de se relover dans un certain pli interne qui est déjà PROPN il y a à le fond de la psyche ̀ de le penseur en amont de ce qu’ il pense comme le mouvement d’ un petit dans sa mère ", "c’ est pourquoi le trouble de pensée trouve sa dimension totale théorétique destinale dans la lecture car seulement dans la lecture se relaie l’ expérience prénatale ce n’ est pas un moi je pense qui fait le cœur de l’ âme ce n’ est pas une évidence une identité une vérité c’ est un mouvement une émotion une passio» propre à la res elle-même vécue comme essentiellement corporelle comme indépendante dans l’ âme ", "c’ est le mouvement de pensée ce mouvement de pensée que décrit descartes rejoint peut-être ce mouvement de la chair que cherchait à le indiquer comme notre fin arguant de le fait qu’ il avait été à le notre commencement lors de le coït où nous prenions origine à le partir de ce mouvement plus interne le temps ancien devient lui-même le mode de penser propre à les hommes qui pensent non pas un contenu de pensée un noèma dans l’ âme non pas une position la position sujet dans la langue mais un repli émotif une kinèsis à le rebours une protection qui enveloppe l’ attention anxieuse et autorise la réflexion qui la suit pour le retraduire en latin la avant d’ être une substantia est ce motus exactement comme le corps est dans la naissance cette e-motio avant d’ être un corps envahi par l’ air tombant sur la terre dans la lumière il est ce mouvement d’ issir ", "le temps y préce ̀de l’ être n’ est pas une tête humaine qui regardemais une surface qui se plisse qui se replie sur elle-même qui creuse son vide à l’ intérieur d’ un corps qui s’ élance ailleurs c’ est une minuscule logette relayant une outre minuscule à l’ intérieur de la caverne intracéphalique qui s’ extravase et soudain se déchire c’ est un angle qui permet un phénomène d’ écho à le langage acquis qui s’ y répercute qui y résonne à l’ instant où il se déplie c’ est ce recoin ou il vient rebondir il y a un sermon de maître eckhart qui est intitulé sur le petit château fort qui est dans l’ âme et qui renvoie pour peu que l’on y songe à le si beau livre que bruno avait écrit en revenant de le camp de buchenwald réfugié à le chicago et qui était intitulé la forteresse vide ", "PROPN disait que la pensée n’ est pas une activité qui était naturelle à le corps il pensait que la santé de l’ âme était un rêve –et que l’ activité noétique venait troubler l’ activité onirique a écrit: la pensée est une passion qui foudroie l’ âme l’ origine en est qu’ il y ait un monde et puis un second monde l’ origine en est qu’ il y ait à l’ intérieur de le second monde une vie infante et puis une langue parlée l’ origine en est la non-réponse sans cesse actuelle à la question sans cesse informulable que pose l’ existence de les langues naturelles auprès de les corps individuels ", "c’ est parce que l’ homme aborda son milieu comme un non-répondre que son questionner débuta et que l’ origine surgit comme questionnement passionné interrogativité affamée scandée par les saisons interrompue par la mort à un certain degré de méditation c’est-à-dire d’ écriture c’est-à-dire de lecture on ne partage plus qu’ avec soi-même la vue qu’ on a gagnée on est seul devant l’ objet invisible à lequel on songe seul à découvrir la perspective toute neuve et même à le certains égards inouïe qui y mène seul à être compris à l’ intérieur de la lumière neuve qui presse tous les re-nés en un nouveau relief ", "àce degré d’ étude et de pensée la solitude est bien plus qu’ un fait sensible c’ est un mode de l’ expérience on n’ a plus d’ interlocuteur possible dans le réel immédiat plus de lecteur inventoriable dans le groupe à le cet instant donné une inter-diction ne se fait plus alors l’ œuvre seule permet de se parler à le soi ", "le livre permet comme seul –et non pas ego– de communiquer avec l’ alter ego de chaque ego. ego et sont de simples reflets de la réflexion qui s’ invente dans le volume de le livre et qui se construit partie après partie articulation après articulation organe après organe après tête chapitre après chapitre –de la même qu’ ils sont l’ un et l’ autre de pures personnes grammaticales de la langue qui s’ y tait et y médite l’ œuvre écrite est dieu lui-même dans un certain sens ce que dieu est dans le dialogue oral l’ écrit l’ est à la pensée l’ écrit n’ est point un dieu de jadis dont l’ éternité précède le livre n’ est pas un éternel dont la loi juge c’ est alter qui surgit quand on entrouvre les pages " ]
[ "type secondaire alors que le joueur humain enfermé dans le présent ne connaît que l’ aspect immédiat de l’ échiquier et ne se soucie pas de savoir comment on en est arrivé type primaire pâque orthodoxe j’ ai une grande nouvelle à t’ annoncer christ est ressuscité colette à quoi bon lui expliquer ", "temps pour martin remonté dans sa voiture d’ en redescendre et se précipiter bonjour dit -il puis pardon excusez -moi je suis pressé faites faites répondit pierre qui cessant d’ être pensif s’ en alla dans la rue la fayette même rue ", "puis il demanda en regardant mlleambert avec un air de malice un peu sarcastique –eh bien chère mademoiselle dites-moi donc ce qu’ on raconte sur hélène et sur moi dans ce bon vieux treilhac –vous avez deviné pourquoi je désirais vous dire quelques mots oui les bonnes langues de notre petite ville parlent beaucoup de votre cousine et de vous depuis quelques jours –les bonnes langues ", "cette fois ce devait être une longue absence elle se prolongea d’ une maladie la fièvre de les terres-chaudes qui contraignit le capitaine il revenait capitaine à s’ arrêter plus de mois en amérique enfin il revit la PROPN il accourut sans même prévenir sa mère qu’ il voulait surprendre ce fut à le jardin par une riante matinée d’ avril ", "par la chanson disait françois elles se projetaient hors d’ elles évaporées dans l’ espace et en même temps elles jetaient sur tout ce qui les entourait un filet de sons et de rythmes qui le liaient le ramenaient à le elles le recueillaient et le tenaient à le chaud dans la tiédeur de la respiration comme l’ aïeule mais sur un mode moins concentré moins dense parce qu’ elles avaient une vivacité et une légèreté d’ oiseaux elles prenaient le jour dans le son de leur voix comme l’ aïeule ce qu’ elles disaient pendant le travail ne revêtait pas la plupart de le temps une signification bien précise cela consistait surtout à le approuver tout ce que les heures apportaient dans l’ ordre habituel la chaleur et le froid la lumière et l’ obscurité les repas et le sommeil les choses paraissaient composées de gaieté dans leur essence même chacune en incarnant une forme particulière il y avait une gaieté de la pomme de terre et une gaieté de l’ encaustique les joies de l’ œuf différaient de celles de la pendule ", "assis près de sa mère sur un tabouret PROPN appuyait sa tête fine contre ses genoux –nous allons faire un tour dans la forêt chère stéphanie dit lothaire en se tournant vers sa sœur –dans la forêt? à le cette heure tu ne crains pas –craindre quoi? d’ ailleurs nous avons nos gardes de le corps .il montrait les chiens turcomans couchés non loin de PROPN .–allons zorah! en promenade mes amis dit gaiement elle embrassa stéphanie en lui souhaitant le bonsoir car déclara -t-elle en riant les enchantements de les fées allaient peut-être les retenir fort tard ", "mais l’ extraordinaire vérité ne lui apparut pas sur-le-champ quoiqu’ il se sentît effleuré par elle et qu’ il en fût tout interdit sans doute le matelot désignait la ville de hastings comme son lieu d’ origine ou comme sa demeure habituelle mais d’ où venait -il en ce moment il insinua: boulogne? vimereux reprit l’ étranger ", "tu verras ce on appelle la bonne compagnie tu prendras le ton c\\'est-à-dire que tu deviendras incolore et que tu raboteras vite les angles de ton originalité afin de pouvoir entrer dans le moule commun que les poëtes dont nous parlions font éclater dès qu\\ ils y touchent les grand\\'mères te déclareront un jeune homme distingué les petites filles un joli garçon les femmes mariées te regarderont de le coin de l\\ 'oeil et tu te rengorgeras dans ta cravate blanche tu voyageras à la suite de ton ambassadeur tu auras ta place dans tous ces bons plaisirs officiels qui sont plus ennuyeux qu\\' un conciliabule de députés tu offriras galamment la main à les dames ", "j’ aime autant vous le dire à le présent que plus tard malgré les orages fréquents qui troublaient le ménage la nature n’ avait rien perdu de ses droits et à le bout de mois de mariage rosalie se trouva grosse de les faits assura -t-elle de m. riboulard mois après l’ évasion de mon oncle elle accoucha d’ une fille qui fut nommée suzanne et qui justifia l’ opinion que son nom donnait d’ elle elle fut sage en dépit de le sang qui coulait dans ses veines et se maria honorablement à un écrivain de le charnier de les innocents qui devint mon père qui nous aima beaucoup ma mère et moi qui soigna mon éducation à le lieu d’ aller à le cabaret et qui me mit enfin en état d’ écrire correctement ces mémoires beaucoup plus qu’ intéressants mais revenons à le mon oncle thomas à qui la peur a donné des ailes et qui rivalise de légèreté et d’ adresse avec les chats de le quartier ", "cela est bien simple et vous ne pouvez refuser de me rendre ce service je dis à le richard ce qu’ on a coutume de dire en pareil cas tout en roulant des cigarettes il m’ écoutait impassiblement et lorsque j’ eus terminé il me répondit: cela est fort bien pensé mon cher ami; mais rien ne m’ empêchera de souffleter ce monsieur si vous ne voulez pas m’ accompagner vous êtes libre je demanderai à un de mes anciens camarades d’ atelier de venir avec moi voilà tout " ]