query
stringlengths
0
1.1k
pos
sequencelengths
9
9
neg
sequencelengths
10
10
il a envie de se faire porter malade une excuse de dernière heure pourquoi pas son état de convalescent pourrait lui faire pardonner sa défection .enfin il se décide à le aller passer son smoking la villa de l’ attaché de l’ air bernard bousquet est enfouie à le cœur d’ un très beau parc planté de hêtres rouges et d’ érables les verrières de la salle à le manger encadrent un paysage harmonieux de verdure et de fleurs
[ "PROPN occupe une place d’ honneur près de la maîtresse de maison .presque en face de lui PROPN est placée à le droite de le colonel bousquet un peu plus loin sur le même plan que lui de sorte qu’ il peut essayer d’ oublier sa présence se trouve le jeune sculpteur dont la familiarite avec irrite tellement la susceptibilité de gilbert .ce soir PROPN est tout de blanc vêtue avec pour toute parure un collier de saphirs qui est de la couleur de ses yeux –elle est devenue ravissante songe gilbert qui a de la peine à le détacher d’ elle ses regards où avais -je pris qu’ elle était laide? ou alors l’ amour l’ a changée ", "..il suit obstinément ses gestes tandis qu’ elle argumente et plaisante avec ses interlocuteurs elle n’ a pas besoin de le regarder pour sentir la brûlure ardente de les prunelles grises qui magnétiquement tentent de lui faire parvenir un mystérieux message tout d’ abord ce regard têtu lui a causé un malaise gilbert si proche d’ elle une contraction de tout l’ être gêne lui crispait le cœur et la paralysait puis peu à le peu le premier choc passé elle a été galvanisée par cette présence ", "et durant tout le dîner elle s’ est montrée étourdissante de verve de gaieté et d’ esprit .pour l’ instant bernard bousquet semble goûter la discussion qui le met à les prises avec sa captivante voisine il y est question de le féminisme sujet qui a été mis sur le tapis par isabelle pradel sa voisine de gauche il me semble dit l’ hôte qu’ entre la conception orientale et la conception ultra moderne de le féminisme il y a place pour une plus saine appréciation colonel vous retardez s’ exclame isabelle railleuse colonel piqué devient agressif: –pas de le tout pas de le tout voulez -vous que je vous dise? ", "toutes vos prétendues revendications c’ est du tam-tam pour amuser les nigauds et le plus curieux c’ est que vous arrivez à le vous tromper vous-mêmes –vous croyez –vous réclamez à le grand bruit l’ égalité des sexes comme si vous rêviez autre chose vous et vos pareilles que de trouver un partenaire qui sache vous dominer rit nerveusement –merci nous n’ avons aucun goût pour l’ esclavage ", "–madame ne vous en déplaise vous êtes dans le faux la vérité est que la femme est esclave par nature et qu’ elle aime en raison directe de la puissance de celui qui l’ a gagnée colonel vous parlez comme un cheik de le désert! s’ exclame une de les convives nous ne sommes pas en afrique –demandez plutôt à le commandant s’ il ne pense pas comme moi ainsi mis en cause PROPN déclare –je pense surtout que la femme aime la victoire plus que nous elle est sensible à la gloire à le panache à l’ effet et son amour est d’ autant plus fort qu’ il peut se faire plus humble devant le conquérant qu’ elle s’ est choisie ", "–très bien approuve la rieuse evelyne cerisol qui a écouté la voix chaude de gilbert avec un visible intérêt c’ est assez ma façon à le moi de comprendre l’ amour et je m’ en flatte –l’ amour comme si cela seul comptait –mais cela seul compte en effet PROPN s’ arrête étonné de l’ accent passionné qu’ il a mis dans sa riposte il rencontre les yeux de lisbeth qui le défient ils se mesurent comme épéistes avant le combat ", "–la femme ne peut pas vivre sans amour assure -t-il –vous en parlez à le votre aise rétorque -t-elle d’ un ton coupant est -ce que nous dirigeons nos destinées dans la voie qui nous convient? admettons que la privilégiée qui a eu la chance de rencontrer le conquérant ce super homme dont vous parlez n’ attende rien d’ autre de la vie que cet amour unique et absorbant mais les autres alors celles qui sont déçues trompées trahies –les autres ...leurs regards se croisent comme lames le silence s’ est fait subitement ", "la table écoute et assiste intriguée à le cette joute inattendue qui se douterait qu’ entre ces êtres sous la froideur voulue et la courtoisie de les attitudes se joue un drame complexe dont eux-mêmes sont les acteurs plus ou moins conscients PROPN a un mince sourire un peu méprisant –les autres cherchent ailleurs un produit de remplacement un autre super homme ou en tout cas qu’ elles estiment tel –c’ est votre point de vue tranche agressive –la femme poursuit -il en se forçant à le fixer le couteau qu’ il tourne machinalement entre ses doigts la femme ne vous en déplaise est beaucoup trop émotive trop dominée par ses sensations pour rester équilibrée ", "cela la rend excessive intransigeante avec elle-même et avec autrui c’ est pourquoi les théories féministes sont dangereuses .elle le brave –dangereuses pourquoi et pour qui –parce qu’ en mettant dans ces cervelles exaltées de les idées de farouche indépendance elles font des révoltées d’ un certain système social qui a fait ses preuves dès la première contrariété sous le premier prétexte elles désertent le foyer coupent les ponts derrière elles et vont délibérément vers l’ aventure les traits crispés lisbeth gronde –vous aimeriez mieux les voir vivre dans le mensonge et la haine de celui qui les a dupées –je voudrais qu’ elles apportent un peu plus de patience et d’ indulgence à le juger leurs compagnons " ]
[ "elle la lui reproche à le contraire cruellement elle ne veut rien écouter ni remontrances ni consolations quand enfin elle apprend par l’ intermédiaire de pierre besoukhow que celui pour qui elle a failli se perdre est déjà marié et qu’ il a abandonné sa femme elle achève de perdre la tête et avale de l’ arsenic en cachette par bonheur elle n’ en prend pas assez pour se tuer et ne réussit qu’ à se rendre fort malade ", "ducreux était un homme gris avec des complets des yeux et des cheveux également gris mais ce jour-là il avait un air excité et content qui me réjouit c’ était un homme timide courtois passionné par cette revue qu’ il tenait à le bout de bras depuis ans et dont je savais qu’ elle lui procurait de gros soucis financiers –ma chère josée dit -il j’ ai une merveilleuse nouvelle à le vous communiquer en admettant que ce soit une nouvelle pour vous voilà ", "ils sont la ils nous entourent ce cri est teombé peut-être des lèvres de mon robert on frappa doucement à la cloison et la voix de PROPN s’ éleva la nuit est froide dit -elle la senora vous a ordonné de fermer la fenêtre nannette ", "y vas -tu? je n’ irai point véronique dit vevette en se détournant silencieuse je le suppose ni toi ni lui n’ y avez mis de malice; tu peux lui dire que sa camarade lui souhaite le bonheur et la santé et c’ est tout c’ est bien on lui dira ", "ils ne seront jamais séparés le père en eut avis il se hâta d’ accourir avec ses moines il accusa rauchingue d’ avoir manqué à son serment; rauchingue soutint qu’ il ne s’ était pas parjure ", "—il est si occupé il a tant à le faire dit mme de marsantes un imperceptible sourire fit onduler les cils de mme de guermantes qui regarda le cercle qu’ avec la pointe de son ombrelle elle traçait sur le tapis chaque fois que le duc avait délaissé trop ouvertement sa femme mme de marsantes avait pris avec éclat contre son propre frère le parti de sa belle-sœur celle-ci gardait de cette protection un souvenir reconnaissant et rancunier et elle n’ était qu’ à le demi fâchée de les fredaines de robert à le ce moment la porte s’ étant ouverte de nouveau celui-ci entra.—tiens quand on parle de le saint-loup dit mme de guermantes.mme de marsantes qui tournait le dos à la porte n’ avait pas vu entrer son fils ", "il contemple aussi les mulâtres alignés sur le banc puis reprend sa marche se retournant plusieurs fois jetant par-dessus son épaule des regards incrédules indifférents à les spectateurs les yeux toujours mi-clos sombres farouches leurs têtes dodelinantes rejetées en arrière les musiciens continuent de jouer les chocs réguliers et syncopés des morceaux de bois s’ entendent encore longtemps lorsque l’on s’ éloigne par une échappée entre les flancs noirs de les baraques on peut voir au-delà de la clôture de barbelés le disque orange de le soleil déclinant sur l’ horizon à le mesure qu’ il s’ abaisse il semble grandir et l’ orange vire peu à le peu à le rouge ", "un jour octave était sorti de le conquet et tout en se promenant il avait insensiblement gagné la plaine et son instinct plus que sa volonté l’ avait dirigé vers la demeure de marguerite c’ était une petite habitation placée sur une légère éminence qui dominait conséquemment toute la côte et devait jouir des beaux spectacles qu’ offre la mer par les jours de grandes tempêtes on a beaucoup exploré la PROPN dans ces derniers temps les touristes s’ y sont donné rendez -vous de tous les points de la france et cette terre éminemment pittoresque a été pendant quelques années presque aussi fréquentée que la suisse ou l’ italie mais les touristes n’ ont guère visité que les lieux dont les guides de le voyageur leur indiquaient le nom et la position topographique ", "—hue cria la vivandière et la carriole de nouveau roula sur ses essieux grinçants et sur ses roues brinqueballantes on gagna enfin PROPN mais à le nice l’ étape n’ était pas achevée quand la carriole après avoir eu beaucoup de peine à se frayer un passage à le travers les rues encombrées de la ville parvint enfin sur la place de les victoires la vivandière apprit que son bataillon était à le fort de montalban dont le général brunet venait de s’ emparer ordre lui fut donné de le rejoindre ", "mais que voulez -vous l’ attitude de le roi m’ inquiète et je ne veux pas courir le risque de les voir m’ échapper une fois de plus pour avoir voulu être trop gourmand donc messieurs ne soyez pas plus exigeants que moi taillez piquez assommez écrasez mais tuez sans miséricorde allez maintenant et ne perdez pas un instant " ]
ils sont partis s’ écria bouillardin en bondissant oui et où sont -ils allés je n’ en sais rien bouillardin reprit d’ un air agité il faut absolument les rejoindre mais où sont -ils allés avant tout dis-moi comment tu sais leur noms comment tu les connais
[ "je lui contai l’ aventure de la veille cela parut l’ étonner très-fort c’ est étrange dit -il ce garçon qui laisse francs qu’ il a gagnés ce n’ est pas naturel enfin nous saurons plus tard le plus pressé est de retrouver leur piste il se mit à le réfléchir profondément puis tout-à-coup s’ adressant à le moi: tu voudrais donc bien connaître le fin mot de cette histoire je crois bien ", "je flaire là-dessous quelque chose d’ intéressant et puis voici mylord qui ne serait pas fâché non plus je crois de retrouver le monsieur à les francs je vôlai absoliument retrouver jioune homme pôr lui présenter milady bouillardin regarda l’ anglais avec surprise ", "lui dis -je en souriant voudrait probablement apprendre de le jeune homme quel moyen il emploie pour toujours gagner c’ être cela affirma l’ anglais eh bien me dit bouillardin si tu as quelques jours de liberté viens avec moi et tu ne le regretteras pas car de cette affaire dépend tout mon bonheur comment je te le dirai plus tard mais il faut que le dénouement soit prompt ", "avant la fin de le mois tu assisteras à le mon mariage ou à le mon enterrement je le regardais il parlait avec calme et je vis qu’ il ne plaisantait pas allons lui répondis -je dispose de moi je te suivrai partout où tu iras et ", "dit mylord je désirai beaucoup accompagner avec milady c’ être très-intéressant oune mort ou mariage je n’ était pas précisément enchanté de traînera notre suite ces insulaires j’ allais trouver une excuse quelconque lorsque j’ entendis bouillardin dire à le voix basse: qui sait cet anglais me sera peut-être utile si cela ne vous dérange pas reprit -il à le haute voix accompagnez -nous mais allez faire de suite vos apprêts de départ pendant ce temps je vais m’ informer quel train ils ont pris ", "nous saurons par l’ heure dans quelle direction ils sont allés je serai de retour dans quelques minutes nous montâmes vivement dans nos chambres pour faire nos préparatifs bouillardin était depuis longtemps déjà un de mes bons amis c’ est un excellent et brave garçon aimé de tous ceux qui le connaissent ", "grand maigre l’ œil bleu les cheveux châtains un nez un peu gros une bouche grande surmontée d’ une rude moustache il a dans toute la physionomie un air de bienveillance et de bonté souriante qui empêche que l’on s’ aperçoive de la vulgarité de ses traits il n’ était pas précisément laid mais il n’ était pas beau non plus je suis de le gros tas disait -il PROPN en riant cœur excellent très-impressionnable et surtout très-aimant il s’ était fait de nombreuses amitiés mais aussi de nombreux ennemis ceux qu’ il avait obligés il était journaliste et présentement rédacteur à le national ce qu’ il venait faire en suisse je n’ en savais rien ", "a peine ma valise était -elle bouclée et fermée qu’ il entrait dans ma chambre comme une bourrasque ils sont partis par le premier train et se sont naturellement dirigés sur PROPN un train part dans minutes es -tu oui je n’ ai plus qu’ à le solder ma note bien ", "nous descendîmes à le bureau de l’ hôtel tandis qu’ un garçon emportait nos bagages tu vas me conter ton histoire lui dis-je et d’ abord comment et pourquoi ta es en suisse comment tu connais la famille briodet et ce qu’ elle a à faire dans ton existence cela doit être intéressant je te conterai cela en wagon le plus pressé est de courir à la gare " ]
[ "–vois donc murmura le jeune homme en montrant d’ un signe la porte de le cabinet où muffat avait disparu .tous regardèrent la porte avait de petits frémissements un souffle semblait l’ agiter enfin avec une lenteur extrême elle se ferma sans le moindre bruit ils échangèrent un rire silencieux le comte devait avoir une bonne tête seul là-dedans ", "vous savez mieux que personne d’ où elle sort et pour racheter sa naissance elle n’ a que les dettes laissées par ses lamentables père et mère mme voulus -je dire était une femme parbleu! interrompit m. louaisot et m. un homme à le point de vue physiologique il faut cette variété dans les sexes pour constituer un ménage mais quel homme! et quelle femme votre fantaisie de grand enfant pour l’ héritière de ce couple mon cher monsieur n’ aurait pas même pu faire tort à le mlle maria ni à le mlle agathe ni à le mlle sidonie ", "mais à le présent elle n' est plus rien la voilà redevenue fille unique dans la famille on surnommait anne-lise l' écureuil car elle avait tout de cet animal –la rousseur la grâce et la vivacité. et elle était douée d' une formidable gourmandise à le table le père ne sort de sa torpeur que pour siffler entre ses dents de temps à le autre je le tuerai l' ordure je le tuerai! mais où et comment trouver l' assassin de sa fillette il l' ignore la mère ne dit rien; à le peine entend -elle lorsqu' on parle à ses côtés son attention est retenue ailleurs son ouïe est toute tendue vers d' impossibles bruits –le rire de son enfant ses pas sautillants d' écureuil sa jolie voix aiguë ", "je m’ y étais réfugié en mes jours de révolte j’ en connaissais tous les escaliers dérobés toutes les cachettes jamais je n’ avais ressenti aucune de les frayeurs puériles que ce vieux débris de les constructions féodales inspirait généralement par fois je dus répéter mon ordre à le jérôme a la fin il risqua une timide observation je le remis à sa place ", "l\\' ennui par la conversation et la bêtise par intellect sont quelque chose que je n\\' ai jamais pu supporter et je commençais à le sentir les gouttes de sueur couler de mon front cependant que mon regard halluciné se fixait sur ce sphincter buccal qui ne cessait de ouvrir et de se refermer ouvrir et se refermer et que je me jetais encore une fois sur cet organe avec énergie de le désespoir en essayant en vain de l\\ immobiliser sous mes baisers ce fut donc avec un immense soulagement que je vis un bel officier aviateur polonais de approcher de notre table et inclinant devant la jeune personne l\\ inviter à le danser bien que le code en vigueur interdît d\\' inviter ainsi une femme accompagnée je lui souris avec reconnaissance et écroulai sur la banquette vidant verres coup sur coup puis je fis des gestes désespérés à la serveuse décidé à le payer addition et à le esquiver discrètement dans la nuit j\\' étais en train de gesticuler comme un noyé pour appeler attention de la serveuse lorsque la petite revint à le ma table et se mit aussitôt à me parler et de la revue ho", "ses yeux attirés de tous côtés à la fois ne savaient où se fixer mais lorsque un peu revenu de cette première impression il les porta sur le tableau qu’ il avait devant lui il ne put plus les en détacher c’ était la toile sur laquelle un pinceau immortel a représenté saint michel terrassant le démon que cet ange est beau! se disait intérieurement cyprien sans peut-être formuler sa pensée comme nous le faisons ici on voit bien qu’ il descend de le ciel quelle majesté dans toute sa personne ", "mais pas plus que les fois précédentes elle ne parvint à le déterminer leur origine les jours suivants pour s' occuper un peu victoire eut plusieurs fois l' idée de faire le ménage mais s' en tint PROPN découragée par l' ampleur de le projet puis elle tenta de s' occuper de le jardin ratisser le gravier tondre ce qui avait dû former une pelouse ou recueillir dans un panier les branches mortes de les géraniums dégénérés mais d' abord elle ne savait pas s' y prendre ensuite un outil lui manquait toujours encore un mois vint à le passer puis ce fut la société de les hommes qui se mit à le lui manquer négligeant les conseils de louis-philippe qui ne s' était pas représenté victoire sortit plus fréquemment de chez elle et se montra ", "ce sont les lieux aussi que j' ai le plus souvent revus depuis ans dans mes visions de les nuits dans le rêve de ce jour ils sont plus éclairés mais ils ne me semblent pas beaucoup plus réels nous allons en hâte mettant nos chevaux à le trot chaque fois que c' est possible tantôt nous descendons dans des fondrières tantôt nous montons sur des hauteurs toujours un peu désolées à le sol aride d' où nous apercevons là-bas l' autre rive le grand décor de stamboul entièrement doré de lumière en plus de ma tristesse à le moi qui me montre aujourd'hui les choses vivantes sous leurs aspects de mort quelle autre tristesse demeure donc éternellement là et plane sur ces abords de constantinople j' avais essayé de l' exprimer dans un de mes premiers livres mais je n' avais pu y parvenir et aujourd'hui à le chaque pierre à le chaque tombe que je reconnais sur ma route me reviennent les impressions indicibles d' autrefois avec ce tourment intérieur qui aura été un de les plus continuels de ma vie de me trouver impuissant à le peindre et à le fixer avec des mots ce que je vois", "elle respire fort elle nous fait peur de les cris d’ abord lointains dominaient tout à le coup les murmures c’ est jeannette elle délire elle est brûlante ", "quand il s’ est agi d’ emprunter sur nos papiers nous n’ avons pas poussé des cris la famille c’ est la famille à le fait en ce qui me concerne je suis moins pressé que laurent je prendrai l’ argent demain —nous parlerons de ç a plus tard père l’ accent boudeur " ]
il chargeait le vent le murmure de les arbres le chant de les oiseaux le sanglot de les petites cascades tous les bruits de le jardin enfin de murmurer à l’ oreille d’ éva le mot qui n’ était pas encore dans son cœur un jour que la jeune fille s’ était approchée d’ un rosier sauvage qui de PROPN avait développé dans un massif sa tige chargée d’ étoiles rosées PROPN remarqua à le milieu de le buisson une fleur qui attirait mystérieusement sa main et qui demandait pour ainsi dire à le être cueillie elle étendit le bras et cueillit la fleur mais à le peine l’ eut -elle portée machinalement à sa bouche qu’ elle respira dans le doux parfum de l’ églantine un doux sommeil pendant lequel jacques tel qu’ elle l’ avait vu près de le pommier le jour ou ̀ elle avait rougi pour la première fois passa comme une ombre sur la toile de son cerveau c’ était jacques qui s’ était communiqué à la rose sauvage pour qu’ éva la cueillît et le respirât dans cette fleur
[ "nous avons déjà vu que le docteur attachait une grande valeur à les signes dont se servait l’ ancienne magie pour fixer certains phénomènes de volonté il était alors ou plutôt il avait été grandement question dans les derniers temps parmi les physiciens de la baguette divinatoire à le laquelle on attribuait la vertu de se mouvoir d’ elle-même entre les mains de certaines personnes et de révéler par ce mouvement la présence souterraine de les sources des métaux et même des cadavres la baguette ne tournait pas entre les mains de tout le monde ce qui est le propre de les phénomènes nerveux qui varient d’ intensité avec la nature de les individus à le reste une explication plus ou moins satisfaisante de la vibration de la baguette était donnée par ce que l’on appelait alors la physique occulte cette science rapportait à l’ écoulement de les corpuscules et à l’ action de ces corpuscules sur la baguette de coudrier la cause de le mouvement indicateur qui avait fait découvrir plusieurs fois des ruisseaux des trésors enfouis et la trace même de crimes inconnus ", "PROPN eut l’ idée de se servir de cette baguette pour découvrir à le fond de le cœur de son élève la source d’ amour virginal qui y était encore cachée la philosophie de la baguette comme on disait alors avait la prétention d’ expliquer en les ramenant à une cause naturelle toutes les fables et tous les mythes de l’ antiquité énée conduit par le rameau d’ or à la porte de les enfers n’ était plus qu’ une image poétique de les mystères à lesquels pouvait aboutir la connaissance de la loi qui dirigeait dans l’ air le mouvement de les corpuscules la baguette de moïse qui avait fait jaillir l’ eau de le rocher; celle de qui s’ était reprise à le verdoyer celle de circé qui avait changé les compagnons d’ ulysse en pourceaux tous ces exemples guidaient et encourageaient la science de les cagliostro des mesmer et des saint-germain dans la recherche de l’ inconnu ", "seulement le docteur plus généreux que circé aimait mieux changer les pourceaux en hommes que les hommes en pourceaux PROPN PROPN fit avec scipion une promenade dans la forêt la plus proche y coupa une baguette de coudrier la chargea à le force de fluide de transmettre sa volonté à le éva et chargea scipion de lui reporter la baguette tandis que lui par un autre chemin regagnait argenton et rentrait dans le jardin par une porte donnant sur la campagne et dont lui seul avait la clef nous avons dit que dans ce jardin grand à le reste comme un parc PROPN PROPN avait tracé un cercle où devait se promener éva sans jamais le dépasser PROPN dans son obéissance passive n’ avait jamais eu l’ idée de franchir la limite désignée à l’ extrémité de le jardin il y avait une grotte toute garnie de mousse où sourdait dans un petit réservoir limpide comme l’ air la source qui reparaissait à le pied de le tertre sur lequel était planté le pommier ", "le docteur l’ appelait la grotte de les méditations c’ était là que isolé de le monde éloigné de tout bruit délivré de toute préoccupation il venait rêver à ces choses inconnues que tant qu’ elles ne sont pas réalisées on croit des choses impossibles il y était venu souvent avant de connaître éva plus souvent peut-être depuis qu’ il la connaissait l’ entrée de cette grotte éclairée intérieurement par une ouverture donnant au-dessus d’ un réservoir était toute masquée par des lierres et des lianes pendantes il fallait la connaître pour se douter qu’ elle était là ", "PROPN en prenant la baguette de la gueule de scipion n’ éprouva d’ abord aucun changement en elle puis comme elle la garda involontairement entre ses mains à le bout d’ un instant elle ressentit cette inquiétude vague ce besoin de mouvement cette nécessité d’ air qui force à le ouvrir les fenêtres de sa chambre si le temps est mauvais et à le sortir si le temps est beau en conséquence elle s’ achemina vers le jardin sa promenade habituelle ou plutôt sa seule promenade cette fois sans même y songer sans être arrêtée par aucun obstacle matériel ou idéal elle franchit la limite hier encore imposée à sa volonté et la baguette à la main guidée en quelque sorte ou plutôt réellement par elle elle écarta les lierres et les lianes et apparut à la porte à le moitié éclairée par le jour extérieur pareille à une fée tenant sa baguette à la main elle avait une longue tunique de cachemire blanc serrée à la taille par un ruban bleu ", "ses cheveux blonds qui descendaient jusqu’ à les genoux voilaient ses épaules la présence de jacques PROPN dans la grotte ne lui arracha aucun cri de surprise son sens intérieur son sens affectif son âme enfin savait qu’ il était là elle prononça le nom de jacques avec la plus douce intonation et lui tendit les bras PROPN tint quelque temps éva pressée contre son cœur ", "entre ces êtres qui attirés l’ un vers l’ autre semblaient se chercher dans le grand mystère de la nature c’ était une sorte de communion silencieuse et ineffable ils s’ assirent l’ un près de l’ autre sur un banc de mousse alors PROPN prit les mains de jacques dans les siennes le regarda avec ses grands yeux fixes dont l’ émail semblait taillé dans la nacre perlière et lui dit d’ une voix lente profonde réfléchie qui savourait une à une toutes les lettres de ces mots —je t’ aime à le même instant elle renversa sa tête sur l’ épaule de jacques et ses cheveux roulèrent sur le visage de le jeune médecin le mouvement de le cœur et de les artères perdit son rythme ordinaire et le souffle parut s’ arrêter sur les lèvres entrouvertes de la jeune fille les magnétiseurs de le dernier siècle ont donné plusieurs noms à le cet état d’ assoupissement et d’ insensibilité qui ressort du somnambulisme mais qu’ il ne faut pas confondre avec lui ", "l’ âme dans ce moment-là semble rompre ses liens avec le corps psyché reprend ses ailes et s’ envole on ne sait où sainte PROPN monte à le ciel et s’ agenouille devant dieu ce mot éternel et divin que murmurait depuis plus d’ un mois toute la nature à les oreilles de la jeune fille ce mot que la vertu magnétique avait en quelque sorte arraché de son âme ce mot je t’ aime avait envoyé éva à le troisième ciel de l’ extase l’ extase diffère de le magnétisme en ce que pendant cet état comme si la personne magnétisée avait trouvé un protecteur plus puissant elle échappe à son magnétiseur ", "l’ influence de jacques avait jusque -là trouvé dans éva une docilité d’ esclave la pauvre enfant obéissait à l’ action de le magnétisme sans le savoir sa volonté était enchaînée à une force extérieure toute-puissante irrésistible mais les limites de le magnétisme dépassés cette force avait beau agir commander l’ âme fugitive ne répondait plus à ses ordres que par l’ insensibilité de la résistance en vain jacques rassembla toute son énergie pour sommer une dernière fois éva de s’ éveiller le sommeil continuait malgré lui un sommeil qui mêlé de catalepsie prenait peu à le peu la rigidité de la mort " ]
[ "pour toute réponse le maître de le lieu poussa un profond soupir le dîner est prêt dit -il voici qu’ on vient nous chercher allons nous mettre à le table et il entraîna raoul de le côté de l’ habitation raoul suivit le maître de le logis et tous rentrèrent dans la pièce qu’ ils venaient de quitter où le dîner était servi ah messire me prenez -vous pour le stathouder de hollande ou le doge de venise ", "mais mon amour se hausse au-dessus de toute morale mon amour est ce qu’ il est mon amour fût -il même criminel que puis -je contre sa puissance répondez -moi pas un mot?... pas un regard un seul mot m’ écoutez-vous m’ entendez-vous il fit un pas encore la passion lui montait à le cerveau avec de soudaines pensées de violence ", "mais cela ne compte pas voyons voir dit l’ oncle PROPN qui affectionnait ce pléonasme c' est tout vu reprit vous avez lu la tribune le le times l’ enquirer de l’ fois neveu vous croyez comme moi que la guerre de les etats-unis durera longtemps encore très longtemps vous savez combien cette lutte met en souffrance les intérêts de l’ angleterre et particulièrement ceux de glasgow? et plus spécialement encore ceux de la maison et répondit l’ oncle PROPN surtout PROPN répliqua le jeune capitaine je m’ en afflige tous les jours james et je n’ envisage pas sans terreur les désastres commerciaux que cette guerre peut entraîner non que la maison playfair ne soit solide neveu mais elle a des correspondants qui peuvent manquer ah! ces américains qu’ ils soient esclavagistes ou abolitionnistes je les donne tous à le diable si à le point de vue des grands principes d’ humanité toujours et partout supérieurs à les intérêts personnels PROPN avait tort de parler ainsi il avait raison à ne considérer que le point de vue purement commercial la plus importante matière de l’ exportati", "j’ ai été prendre alors sa main tremblante et je l’ ai respectueusement baisée pour dieu et pour le bien de tous lui ai-je dit timidement et puis pour votre propre satisfaction pour votre propre honneur aussi car les devoirs d’ un gentilhomme ne finissent qu’ avec sa vie il m’ a serrée dans ses bras à le ces mots et sur mon front qui rougissait d’ émotion et de joie j’ ai senti tomber une larme le conseil s’ est séparé bientôt après maints arrangements et quelques discussions de détails ", "c’ est aujourd’hui lui dit -il un jour de fête pour tout cœur véritablement anglais un grand jour de fête répondit le major je ne pense pas reprit le brigadier que les circonstances particulières dans lesquelles nous sommes doivent empêcher officiers et soldats de le royaume-uni de fêter un anniversaire royal je ne le pense pas répondit le major si sa majesté ne s’ est pas encore mise en communication avec nous c’ est qu’ elle n’ a pas jugé convenable de le faire en effet un verre de volontiers brigadier ce vin qui semble spécialement réservé à la consommation anglaise alla se perdre dans cette embouchure britannique que les cockneys appellent le piège à les pommes de terre mais que l’on pourrait tout aussi justement nommer la perte de le porto par analogie avec la perte de le rhône et maintenant dit le brigadier procédons réglementairement à le salut d’ usage.– réglementairement répondit le major le caporal fut mandé et parut les lèvres encore humides de le brandy matinal lui dit le brigadier c’ est aujourd’hui le février si nous comptons comme tout bon anglai", "il télégraphia à le supérieur d’ un couvent de trappistes qu’ il connaissait et il partit avec lui pour le conduire à le cloître en partant l’ abbé sylvère écrivit celle courte lettre à le père d’ ariette mon fils dieu m’ a permis de vous arracher le grand coupable que vous vouliez frapper le docteur monllaurier a quitté ce malin la maison de les frères de saint-jean de dieu et aujourd’hui même il prend le froc à la trappe il se condamne lui-même à le cette réclusion qui a méritée et il expiera ainsi dans la pénitence de le cloître à le seuil de lequel votre vengeance s’ arrêtera les méfaits dont il s’ est rendu coupable envers vous et envers les autres c’ est dieu qui l’ a voulu ainsi et votre ressentiment ne poursuivra pas le serviteur de celui qui pardonne de le haut de le ciel et que j’ implore pour qu’ il vous donne le bonheur que vous méritez ", "on comprenait que le dénouement de le drame était proche se recueillit un instant échangea quelques mots avec ses assesseurs feuilleta un de les volumes placés devant lui et quelques secondes après d’ une voix grave il prononça ces paroles –nous mandarin de troisième classe remplissant en ce jour la fonction de président de la cour criminelle de canton après avoir interrogé les accusés traduits devant la justice comme assassins de ling-ta-lang et avoir obtenu les aveux de l’ un de ces accusés nous les déclarons coupables de ce crime abominable leur appliquant alors la loi de notre grand législateur nous les condamnons tous à la peine de mort la nommée qui a avoué son forfait sera pendue et le nommé qui a persisté dans ses dénégations subira la mort lente les condamnés seront conduite à le supplice lorsque l’ empereur notre divin et tout-puissant maître l’ aura commandé dans sa haute sagesse ", "je me mange le sang tu sais? –le traître tu parles de le patron le patron ne faisait rien et ne disait rien il s’ était approché de mademoiselle irène et la contemplait en silence on chuchotait tout autour de lui PROPN aurait eu son compte bien sûr après la petite si on n’ avait pas arrêté le barbouilleur –alors arrive à le commissaire dit mme canada je bous ", "elle pense avec émotion bouleversée encore que la mairie et sa célébration officielle et assommant de le lunch où avec des arrière-pensées égrillardes un tas de gens vont la féliciter cela n\\' ajoutera rien à son bonheur elle est laissé prendre elle est donnée toute il y a jours à le celui qui est tout pour elle etreinte hâtive douloureuse mais dont elle garde une orgueilleuse joie son lucien sa foi sa vie elle va le revoir tout à l\\' heure à la vente son être entier élance à le devant de la douce minute elle a agi elle aimait —comme il le désirait elle est heureuse et fière d\\' être dès maintenant sa femme de lui avoir fait confiance par cette preuve d\\' abandon attendre se refuser jusqu\\ à le soir calculé de les consécrations ", "on surprend son regard qui volette du clavier à l’ écran et de la pièce d’ identité à la plaignante la dévisageant un instant de ce même regard inquisiteur vaguement suspicieux qu’ il affiche lors de ses contrôles sur la route sous couvert de vérifier qu’ il n’ y a pas tromperie sur la photographie or il est à le craindre que celle-ci ne soit pas récente un volet de le document gage de sa vétusté s’ est détaché quand la femme l’ a posé sur le comptoir après l’ avoir sorti d’ un porte-cartes dévoilant une petite photo à les couleurs passées prise à la va-vite dans un appareil automatique ou il est difficile d’ apprendre à le sourire entre flashes éblouissants peut-être a -t-elle les cheveux longs tombant en rideau de chaque côté de son visage comme les jeunes filles timides ou porte -t-elle de les lunettes ou son front présente -t-il de les traces d’ acné et nous lui épargnerons l’ appareil dentaire d’ où le regard insistant de le gendarme " ]
dans la rue comme j’ allais chez le père bernard je vois un homme qui s’ arrête en faisant des yeux effarés puis qui me saute à le cou en s’ écriant je ne m’ abuse pas oui vraiment c’ est PROPN en musique parce qu’ il chante souvent en parlant ô dieu! comme il chante bien il fait avec sa voix de les roulements comme un tambour plus de doute c’ est ce coquin de rossignol —après m’ avoir embrassé comme de le pain reprend pierre il m’ a demandé si j’ avais volé la diligence ou gagné à la loterie je lui ai conté que j’ avais retrouvé mon frère andré et que j’ étais chez un brave homme que j’ aime et que je respecte de toute mon âme —mais pas si haut maudit braillard! veux -tu réveiller notre bienfaiteur?—ah! mon frère c’ est que quand je parle de cet homme -la je sens tout de suite les larmes qui c’ est que j’ ai un cœur sensible le voilà qui pleure à le présent mais couche -toi donc bavard éternel tu me diras tout cela demain
[ "—un homme si respectable qui t’ appelle son fils tu le mérites bien tu es si bon ce cher andré qui m’ apprend à le lire et à le écrire va! je veux étudier parce que cela me fend le cœur de voir la peine que tu te donnes pour me faire lire papa et maman c’ est très-bien pierre je suis content de toi mais couche -toi je t’ en prie —oui mon frère demain je lirai tout seul et puis vois -tu nous avons bu de le vin de attends donc de le vin de rotin c’ est et à le dessert nous avons cassé des assiettes parce que loiseau chantait un boléro et avec les morceaux il faisait des castagnettes pour s’ accompagner ", "c’ était si joli qu’ il y a des jeunes gens qui dînaient auprès de nous qui nous ont jeté des sous en nous priant de nous taire là-dessus loiseau leur a jeté les morceaux d’ assiette à la figure ils ont riposté par des plats volait joliment il y a un vieux monsieur qui dînait tranquillement dans un coin de la salle avec un civet il a reçu sur la tête un saladier alors il a été chercher la garde et moi je n’ ai plus retrouvé mon chapeau c’ est dommage il était tout neuf —quelle jolie conduite —oui mon frère nous nous sommes bravement conduits et tu dois être content de moi ...—très-content mais couche -toi ...—dis-moi d’ abord que tu m’ aimes toujours oui je t’ aime mais il est temps de dormir ", "il est enfin couché et bientôt je l’ entends ronfler ah! pierre où te conduiraient les mauvaises connaissances si tu étais seul à le paris sans guide sans amis alors il vaudrait bien mieux pour toi continuer de porter des crochets que d’ avoir quelque fortune: commissionnaire tu resterais honnête homme mais dans l’ opulence qui sait ce que les fripons feraient de toi c’ est sa première faute il faut la lui pardonner ", "le lendemain en s’ éveillant pierre cherche à se rappeler ce qu’ il a fait la veille il a peine à le rappeler ses idées car les débauches de table altèrent la mémoire et donnent à le ceux qui s’ y livrent fréquemment le caractère de l’ imbécillité mon frère en revenant à le lui rougit de sa conduite et me supplie de la cacher à le m. il me promet de ne plus aller avec m. loiseau —si tu le revois lui dis -je il faut lui assigner un rendez -vous sous le prétexte de dîner encore ensemble ", "tu auras soin de me prévenir et j’ irai avec toi je veux connaître m. loiseau; et si c’ est celui que je soupçonne il recevra le prix de ses friponneries mais bientôt des inquiétudes plus vives me font oublier cet événement m. ne peut plus quitter son fauteuil il sent qu’ il n’ a que peu de temps à le vivre et toutes les fois que l’on vient de la part de madame la comtesse s’ informer de sa sante il fait répondre qu’ il se trouve mieux —mon cher andré me dit -il je connais mon état mais à le quoi bon affliger d’ avance caroline elle pleurera ma mort non plus avec ce désespoir qu’ elle eût éprouvé autrefois mais avec la douleur que l’on ressent de se séparer d’ un ami! toi mon pauvre andré j’ ai lu dans ton cœur l’ amour te prépare aussi bien des chagrins ", "je cherche à le dissiper ses soupçons mais il a découvert mon secret —tu aimes adolphine me dit -il; s’ il dépendait de moi de te rendre heureux adolphine serait ta femme tu es mon fils adoptif je n’ ai point d’ héritier et je te laisserai tout ce que je possède grâce à le mon talent et à la simplicité de mes goûts je me suis fait près de livres de rente ils seront à le toi andré c’ est beaucoup pour un artiste mais c’ est bien peu pour un m. de francornard monsieur lui dis -je en couvrant ses mains de larmes gardez vos bienfaits et conservez -moi mon bienfaiteur mon ami mais ", "mes soins ne peuvent lui rendre la santé. m. encore pendant un mois et un matin il meurt dans mes bras en me nommant son fils et en prononçant le nom de caroline la perte de cet homme si bon si indulgent me porte le coup le plus sensible pierre fait ce qu’ il peut pour me consoler PROPN et sa fille accourent près de moi ils mêlent leurs larmes à les miennes ils partagent mes regrets c’ est lorsque l’on est dans la peine que l’on sent tout le prix de l’ amitié ", "m. avait écrit ses dernières volontés il me laisse tout ce qu’ il possédait je me trouve à la tête d’ un beau mobilier et de près de livres de rente livres de rente s’ écrie pierre te v’ là grand seigneur andré te v’ là assez riche pour acheter notre village ", "—serait -il vrai? dit manette en me regardant avec inquiétude; andré est -ce que tu es maintenant riche comme comme les gens qui ont des hôtels —non manette je suis bien loin encore de ces gens-la ̀! mais j’ en ai suffisamment pour faire des heureux ma mère mes frères et vous mes amis consentez à le partager ma fortune " ]
[ "les preuves de mon crime effacées je relus en toute qui étude les lettres dans la nouvelle version avant de les envoyer à la publication à le bout d’ une heure de lecture je dus me rendre à l’ évidence le tombeau sonnait creux j’ avais incinéré le cadavre qui m’ avait été offert mon livre comme les précédents ressemblait à un monument funéraire vide PROPN avait remporté la victoire ", "le procès dura quelques minutes PROPN répondit à les questions qu’ on lui posa sans hésitation et sans colère car trop de temps s’ était écoulé depuis qu’ on lui avait glissé les tracts dans la poche il avait pris le ton d’ un homme qui ne voit pas ce qu’ on lui veut on eut de petits égards pour lui c’ est ainsi qu’ à le cours de la déposition d’ un faux témoin il s’ agissait d’ un soi-disant commerçant patenté de la rue demours que bridet aurait poussé à le adhérer à le parti communiste et à le qui il aurait remis des tracts le président devant les contradictions de ce témoin bizarre avait cligné les yeux malgré lui en regardant bridet ", "—vœux de l' auteur pour cet édifice et les autres églises qui sont à le construire et à le réparer —obstacles qui doivent contrarier ses plans —il est nécessaire d' agrandir la place de la cathédrale —éloigner l' hôtel-dieu de cette enceinte .—motifs de cette mesure —emplacement favorable pour cet établissement ", "ce fut alors qu' il raconta la petite histoire qu' il avait préparée sa vie creuse abandonnée dans le quartier latin son ennui profond de ne pas connaître à le paris de famille à le sein de laquelle il pût se reposer la hâte qu' il avait maintenant de terminer ses études pour retourner en province et en disant tout cela il avait l' air de consulter la grand'mère comme si elle seule dans sa vieille expérience eût pu le comprendre il est réellement fort bien élevé songeait -elle et s' il commence par me faire ainsi la cour c' est qu' il a des intentions sérieuses honnêtes cependant elle ne put s' empêcher de lui faire encore remarquer qu' il semblait un peu plus âgé que ne le sont d' habitude les étudiants et il lui expliqua que les premières années de son séjour à le paris il avait fait comme bien des jeunes gens qu' il s' était amusé à le lieu de travailler puis son examen de licence passé il n' avait pas eu le courage d' aller s' enterrer en province et il avait commencé son doctorat ", "—quelle bonne idée squelette d’ écrivain belge de le vingtième siècle :une curiosité je suis intriguée que les musées existent encore les musées existent plus que jamais —cela ne me paraît pas cohérent avec votre époque ", "à le petit jour j’ entr’ ouvris légèrement un coin de les lèvres comme un monsieur qui sourit un peu d’ hydrogène s’ évada me rapprochant peu à le peu de mon poids normal bientôt je mis pied à le terre en un joli petit pays qui s’ appelle tadousac et qui est situé à l’ embouchure de le saguenay connaissez -vous tadousac? je connais tadousac! et la jolie petite vieille église la première que les français construisirent à le canada ", "depuis le retour je ne dors pour ainsi dire pas plus aucun somnifère ne me donne le sommeil je les ai tous essayés je m’ endors sur le matin quelques heures et encore pas tous les jours et le matin quand je me lève j’ ai toujours mal à la tête d’ affreux maux de tête ", "le départ était fixé très tard la mer ne serait haute qu’ à la nuit tombée je me trouvai devant un vide insupportable je fis seller mon cheval mes nerfs me dévoraient et c’ était un prétexte commode à la solitude l’ air était sec et très clair maintenant: un soleil craquant comme de le givre inondait les sables et les étendues d’ ilve sèche je me souvins fort à le propos qu’ il nous restait à le recouvrer à le ortello une petite somme le reliquat de la solde de nos équipages récupérés c’ était me donner congé pour une longue course ", "il s' étonnait il questionnait elle refusait de répondre puis la portière s' était ouverte et jacques avait poussé un cri de surprise en vérité c' était à se croire transporté dans le pays inconnu de les féeries splendides un vaste jardin d' hiver recouvert d' un dôme de cristal enchevêtrait en une vaste voûte verdoyante les plantes tropicales les plus rares et les plus brillantes ", "bénigne n’ a pas le génie de le grand bossuet dont il porte le prénom il n’ a pas non plus la vivacité de son ami mais il a sa bonté et son âme tendre et miséricordieuse semble pénétrée de la bénignité de son nom comme la veuve de l’ evangile il donne de sa pauvreté et son obole vaut des trésors devant dieu il oublie ses souffrances en pensant à les souffrances de les autres voyant le sauveur jésus dans les malheureux il se fait leur simon le cyrénéen et les aide à le porter leur croix tout en portant bravement la sienne " ]
n’ avait -on pas parlé l’ hiver dernier de la grande-duchesse PROPN de eut un petit rire étouffé –oui vaguement on en parlait encore à le printemps mais maintenant il n’ en est plus question son altesse a changé d’ avis et de goût
[ "la grande-duchesse est blonde et le prince aime une nuance de cheveux un peu plus foncée une de ces nuances chaudement dorées si rares et vraiment merveilleuses j’ en conviens ce moment la pêche à le demi pelée; glissa sur l’ assiette de mme de le docteur dit d’ un ton ironique et assez sec: –son altesse vous a -t-elle fait ses confidences monsieur de non pas mais il y a des choses qui se devinent si bien docteur riposta de le même ton sec sous lequel je crus discerner de l’ irritation se trompe souvent croyez-moi mieux vaut ne pas juger d’ avance et par une question adressée à l’ un de les secrétaires il changea l’ entretien ne sais pourquoi les paroles de m. de PROPN ont fait souffler sur tous comme un vent de gêne pourquoi aussi le docteur semblait -il ", "pourquoi la main de mme de warfeld tremblait -elle un peu quand elle a repris la fourchette pour piquer la pêche ce que m. de ternitz a dit n’ avait rien il me semble qui pût motiver cette émotion à le moins que la baronne ne soit émue à l’ idée que la beauté blonde n’ est pas appréciée par son altesse elle est bien capable de cette sottise si ce pouvait être à le moins une petite douche salutaire pour sa coquetterie après le déjeuner je vais faire une lecture à la princesse hilda dans le grand salon louis xvi du rez-de-chaussée qui est le lieu de réunion intime ou sur la terrasse qui longe toute cette façade de le château ", "la princesse charlotte pendant ce temps travaille à ses poésies ou à sa peinture vers heures nous faisons une promenade à le pied ou en voiture le prince nous accompagne parfois quand il n’ est pas en partie de chasse à le château de habenau ou dans son propre domaine à le retour après le thé je lis encore ou bien nous causons en travaillant le prince s’ attarde souvent avec nous ", "parfois le prince régnant arrive pour passer la soirée avec sa suite ou bien ce sont des visiteurs venant faire leur cour et que les princesses retiennent quelquefois à le dîner dans la soirée on fait de la musique on établit des tables de bridge le prince régnant et sa sœur sont fanatiques de ce jeu le prince est plus tiède ", "il aime mieux causer avec ses invités et c’ est un honneur dont ceux-ci paraissent singulièrement avides les femmes encore plus que les hommes m. de a raison je crois qu’ elles sont toutes amoureuses de lui j’ aime son attitude près d’ elles il est courtois aimable un peu distant ironique souvent avec un rien d’ impertinence parfois qui est charmant chez lui parce qu’ il sait envelopper délicieusement en le voyant ainsi adulé je m’ étonne de plus en plus qu’ il ne soit pas tombé dans le travers de la fatuité ", "mais cette idolâtrie de son entourage y compris le prince régnant paraît avoir développé chez lui l’ esprit de domination il est très autoritaire et n’ admet pas que l’on discute ses volontés sa sœur elle-même si tendrement chérie qu’ elle soit semble avoir sous ce rapport assez peu d’ influence cette tendance qui serait dangereuse chez un homme d’ intelligence et de jugement ordinaires présente moins d’ inconvénients chez lui si bien doué sous ce rapport il domine complètement le prince régnant et en réalité c’ est lui qui dirige les affaires de la principauté ", "je crois que personne ne s’ en plaint mais la princesse hilda m’ a confié que son oncle et elle voudraient le voir marié pour que sa femme pût faire les honneurs de la cour privée de princesse depuis le veuvage de le souverain elle sera heureuse celle qu’ il épousera il est si bon si charmant comme ce doit être délicieux son affection ", "septembre a de tragiques souvenirs je viens de l’ apprendre aujourd’hui .cet après-midi nous travaillions sur la terrasse les princesses leurs dames d’ honneur et moi mme de warfeld brodait un sac comme j’ admirais son ouvrage elle répondit –c’ est un point très ancien qui avait été retrouvé par cette pauvre princesse stéphanie et qu’ elle montra à le ma mère jadis bien peu de temps avant l’ accident .–quel accident la princesse dit avec tristesse trouva notre pauvre cousine noyée dans la pièce d’ eau ", "le château lui appartenait à le cette époque et elle occupait cet appartement elle désignait les pièces faisant suite à le salon louis et donnant aussi sur la terrasse PROPN se trouve actuellement l’ appartement de le prince ne l’ ai pas connue car j’ étais une toute petite fille alors elle était dit -on non pas jolie mais charmante et fine spirituelle –mais comment cet accident se produisit -il? –on l’ ignore vous avez avalé de travers ma tante la princesse charlotte venait d’ être prise d’ une petite toux sèche elle répondit :–oui oui en effet ce n’ est rien.là-bas à le seuil d’ une porte-fenêtre apparut à le ce moment la haute silhouette de le prince " ]
[ "mais vous n’ avez certainement pas assez d’ importance en ce monde pour me donner le goût de la vérité mon protégé fera s’ il le juge convenable ce que je ne me sens pas le courage de faire moi-même je me fie à le lui en tout car il ressemble étrangement à le ce que j’ étais à son âge s’ il n’ est déjà pas facile de savoir ce qui se passe dans ces petites têtes-là il est absolument impossible de prévoir ce qui s’ y passera elle mordit violemment son porte-plume et en travers de la marge jeta plutôt qu’ elle ne la traça cette menace il tient votre sort dans ses mains ses doigts s’ étaient mis à le trembler si fort que l’ écriture était presque indéchiffrable elle passa convulsivement la paume sur l’ encre fraîche et respira longuement comme si d’ avoir tracé ces lignes pour elle seule venait de la délivrer d’ une contrainte intolérable ", "pardonne-lui le ton ridicule dans lequel il tombe sans s’ en douter car il est né ridicule et emphatique ton rôle à le toi est de rappeler son attention à le ce qu’ il te doit par une conduite ferme et des mots bien placés et perçants père parla longtemps sans pouvoir engager la conversation avec son fils il n’ aimait pas cet air rêveur j’ ai vu ou agents de change attendre dans le premier salon dit lucien; et il se levait pour retourner à la rue de grenelle mon ami lui dit son père toi qui as de bons yeux lis-moi un peu les débats la quotidienne et le national lucien se mit à le lire haut et malgré lui ne put s’ empêcher de sourire et les agents de change ", "mais le sage peut -il ne pas avoir envie d’ une chose dont il ne conçoit même pas la possibilite je ne comprends pas le sage peut-être pas mais moi? il fait jour à le nouveau enfin ce qui passe pour tel ici j’ ai dû dormir après une brève crise de découragement comme je n’ en ai pas eu depuis longtemps ", "l\\' usage les autorise dit mon père mais je n\\' ai jamais pu les approuver ce fut le lendemain de ce jour que je vis pour la première fois mme la duchesse de mon ami! comment vous la peindre? si elle n\\ était que belle si elle n\\ était qu\\ aimable je trouverais des expressions dignes de cette femme céleste mais comment décrire ce qui tout ensemble formait une séduction irrésistible je me sentis troublé en la voyant j\\' entrevis mon sort ", "il vint je connus auprès de cette femme dont je me demandais si en d’ autres circonstances elle eût faute de me séduire fini par m’ exciter un ennui compact en outre je n’ appris rien sur les bateaux le mari donnait des explications confuses son entreprise me semblait menacée ", "le gouvernement était sur la sellette et c’ était un morceau plus savoureux à le dévorer que le nouvel élu de le finistère si le cabinet ne tomba pas c’ est que pavert pour des raisons à le lui n’ avait pas transformé sa question en interpellation mais le ministère pressentait qu’ épargné aujourd’hui il n’ en tomberait prochainement que de plus haut le président de le conseil montrait une face livide son attitude était d’ autant plus piteuse que l’ attaque le trouvait désarmé ", "chapitre deuil la petite orpheline qui soigne manon est venue en hâte appeler la moucheronne car la vieille femme agonise; et la moucheronne le cœur dévoré par l’ angoisse a couru auprès de sa première protectrice elle n’ avait encore vu la mort qu’ une fois: celle de favier et cette agonie lui avait laissé un souvenir terrible maintenant ce n’ était plus cela manon s’ éteignait sans souffrances sans convulsions un sourire heureux sur ses lèvres flétries avec une grande expression de paix et de repos le prêtre qui est venu lui apporter les derniers sacrements avant la nuit est reparti exercer son ministère vers un autre lit de mort et la petite servante qu’ a épouvantée l’ idée de le trépas s’ est enfuie à le village laissant la moucheronne seule avec la louve auprès de cette agonie mais la moucheronne n’ a pas peur ", "une fois encore la nuit se révèle plus chaleureuse que le jour plus habitée il se lève et va jeter un coup d’ œil par le fenestron dans la clarté brumeuse de le petit jour il aperçoit une silhouette un homme vêtu d’ un manteau non boutonné qui lui bat les mollets arpente à le pas lents le jardin il s’ arrête par instants esquisse un geste de la main ou renverse la tête en arrière comme pour inspecter le ciel puis reprend sa déambulation ", "ricane mon grand-père on s’ en garde bien et l’on se garde aussi de ne pas leur ouvrir sa porte quand ils y frappent comme ils viennent de le faire chez nous c’ est moi qui ai été leur ouvrir après avoir constaté leur identité par la fenêtre de le premier et en tremblant bien fort ils sont grands et un petit ", "cette voix était celle de dubost qui depuis le commencement de le combat avait traversé toutes les fusillades à la poursuite de sa femme claudine remise de sa première terreur chercha à se débarrasser de l’ étreinte de son mari mais celui-ci la saisissant par ses longs cheveux la renversa par terre et lui mettant le pied sur la poitrine où voulez -vous que je traîne cette misérable demanda -t-il à de le buc à la potence ou à la mer de le buc enleva claudine des mains vengeresses de son mari " ]
complète illusion se pencha prit la belle main à les bagues étincelantes et y appuya ses lèvres –allons flavia ne me demandez pas plus qu’ il ne m’ est possible de vous donner j’ aime votre intelligence alerte et brillante j’ aime l’ éclat de vos yeux quand vous me regardez ne prenez pas cet air tragique il ne convient pas à une merveilleuse soirée comme celle-ci où tout doit être sourire et joie
[ "–sourire joie quand vous m’ apprenez que vous me quitterez sans regret –goûtez l’ heure présente sans vous inquiéter du lendemain j’ agis ainsi et m’ en trouve fort bien –c’ est que je n’ ai pas un cœur insensible comme le vôtre moi! quand j’ aime ce n’ est pas pour un jour –vous avez tort ", "je ne comprends pas du tout les amours perpétuelles elle balbutia d’ un ton indigné: –que vous êtes mauvais que vous êtes mauvais!il eut un rire silencieux et l’ éclat de son regard s’ aviva d’ un geste doucement impératif il attira PROPN tout contre la barre d’ appui de la fenêtre en disant avec une ironie caressante –admirez donc cette belle nuit aspirez les parfums qui nous arrivent de là-haut et ne prenez pas souci de ce que demain vous apportera c’ est la sagesse qui vous le commande elle s’ accouda à la fenêtre sans répondre ", "son visage à les traits un peu forts mais expressifs demeurait tourné vers m. de pendelon celui-ci la regardait avec l’ orgueilleuse complaisance de l’ homme sûr de son pouvoir avec la subtile jouissance de le dilettante satisfait de sentir palpiter près de lui cette passion féminine de se voir maître de le cœur de la belle vénitienne très recherchée partout où elle paraissait la fine senteur de les pins et de les fleurs de tous les jardins d’ alentour effleurait les visages rapprochés pensa tout à le coup: les orangers fleurissent là-haut et il ne vit plus les yeux brûlants qui l’ imploraient ni le visage ambré de flavia beaux yeux si foncés qu’ ils semblaient noirs parfois et si doux si chaudement veloutés répandaient leur lumière sur un délicat visage de jeune fille ", "dans la mate blancheur de le teint des lèvres à le dessin charmant souriaient discrètement et de soyeux cheveux bruns se soulevaient en petites boucles folles sur un front bien fit observer de le ton que l’on prend pour dire n’ importe quoi à le hasard quand le cœur est plein d’ absorbantes pensées –le vent a franchement tourné il vient tout droit de la montagne ce soir il répondit brièvement –en effet .son regard se tournait vers la nuit vers le mont boisé invisible derrière toutes ces ténèbres PROPN se trouvaient la bastide rose et ses terrasses fleuries sourit en songeant j’ y retournerai.» midi approchait quand m. de pendelon atteignit le petit sentier ménagé comme raccourci à le flanc de la hauteur ", "les murs roux de le pavillon se dressaient près de lui à le demi couverts de les grappes mauves de la glycine les contourna ouvrit la porte et se trouva chez lui dans la petite demeure silencieuse où son valet de chambre l’ avait précédé le matin .mais il ne fit que la traverser d’ un pas alerte il gagna le jardin et descendit jusqu’ à la seconde terrasse près de le petit bassin ovale annonciade debout groupait entre ses doigts de les branches de lilas elle tourna la tête à le bruit de les pas et la chaude lumière de midi se répandit sur son visage tout à le coup un peu rougissant sur ses yeux qui souriaient vous voici monsieur ", "–mais oui vous voyez que je n’ ai pas fait une longue absence votre bastide rose me rappelait et PROPN à le cet attrait bien volontiers les yeux de aujourd’hui semblaient d’ un vert profond comme la mer de son pays et ils avaient l’ ensorcelante beauté de l’ océan perfide et charmeur quand le soleil étend sur lui son voile d’ or ils attiraient le regard d’ annonciade l’ obligeaient à se laisser pénétrer par eux tandis qu’ avec un intérêt apparent m. de pendelon interrogeait la jeune fille sur la culture de les fleurs pratiquée dans le jardin de la bastide ", "un peu de vent agitait les souples feuillages d’ un vert doré la senteur capiteuse de les orangers saturait l’ atmosphère autour d’ eux dans la lumière le blanc visage d’ annonciade s’ animait de chauds reflets et les yeux purs et doux avaient parfois un éclat subit comme un frémissement de vie plus ardente songeait ils seront admirables le jour où cette enfant connaîtra l’ amour maintenant il parlait d’ une œuvre littéraire de valeur qui venait de paraître et dont il avait apporté un exemplaire pour ses hôtes la culture intellectuelle d’ annonciade sa vive compréhension faisaient de cette jeune solitaire timide et réservée une interlocutrice non négligeable comme il avait déjà pu s’ en rendre compte ", "elle l’ écoutait en penchant un peu la tête avec un regard attentif qui parfois se voilait sous les cils tremblants car le regard de l’ éblouissait et elle sentait s’ insinuer en elle une émotion étrange jamais éprouvée quelque chose d’ inquiétant et de délicieux à la fois.wennaël s’ interrompit en disant m. alla au-devant de le vieillard qui montait des terrasses inférieures dans sa tenue de travail la bouche large les yeux un peu ternis par l’ âge souriaient dans le bon visage maigre tout craquelé par les rides m. était joyeux de revoir son locataire et il ne songeait pas à s’ étonner de le trouver à le peine arrivé conversant avec sa petite-fille ils parlaient eh bien ", "mais c’ était fort innocent en vérite il convenait à le contraire de se féliciter qu’ un homme d’ une si haute culture intellectuelle voulût bien condescendre à de tels entretiens dont ne pouvait que profiter l’ intelligence très ouverte d’ annonciade .ainsi le plus sincèrement de le monde s’ aveuglait le bon aïeul et l’ étranger avait le champ libre pour entrer dans ce cœur de jeune fille feuillet vierge sur lequel il voulait inscrire son nom le premier .jour par jour il voyait l’ émoi nouveau s’ emparer un peu plus de cette âme pure qui avait eu encore peu de contacts avec la vie chaque soir il venait chez les labarède et il bavardait ou bien lisait tout haut des chants de la divine comédie des extraits de shakespeare ou des œuvres d’ auteurs modernes en les commentant avec son habituel tour d’ esprit original le matin à l’ aube ou vers la fin de l’ après-midi quand annonciade se trouvait seule à le jardin occupée à le cueillir de les fleurs pour la vente elle le voyait souvent apparaître suivi de son chien aimable et gai il s’ offrait pour l’ aider " ]
[ "tout à le coup il se releva: –allons! reprit -il il faut dire comme danton: de l’ audace de l’ audace toujours de l’ audace je ne me tiens pas encore pour battu il s’ assura que ses mains et ses vêtements ne conservaient aucune marque de le travail à lequel il venait de se livrer et retourna dans la cour où joseph l’ attendait il dit à le jardinier que le danger imminent d’ être écrasé le décidait à se retirer puis sans écouter les bavardages de le bonhomme il sortit et se dirigea vers la demeure de PROPN ", "aujourd’hui je trouverais drôle d’ appeler monsieur le comte un bounioul mais à le cette époque -la je n’ étais qu’ un bleu je répète puis on démarra et je me mis à le ramer le dos tourné à le mes passagers j’ entendais seulement qu’ ils s’ embrassaient un peu et puis après c’ était juste ", "–un homme un ambitieux a juré de tuer le roi il a mûrement et longuement préparé son forfait a cette heure il est prêt à le frapper et nous ne pouvons rien contre ce misérable parce qu’ il a eu la diabolique adresse de se faire adorer de toute l’ andalousie et que porter la main sur lui tenter seulement de l’ arrêter serait provoquer un soulèvement irrésistible parce que pour l’ atteindre et sauver le roi il faudrait frapper les milliers de poitrines qui se dresseront entre cet homme et nous le roi n’ est pas l’ être sanguinaire que vous croyez et plutôt que de frapper une multitude d’ innocents égarés par les machinations de cet ambitieux il préfère s’ abandonner à les mains de dieu et affronter la mort ", "quelles plaisanteries quelles mystifications comme on les pousse par les épaules hors de la vie ces pauvres vieux qui sont longs à le mourir et qui ne veulent point donner leur argent! comme on parle de l’ éternité de les parents quels plaidoyers contre l’ hérédité et comme cela est plus convaincant que toutes les déclamations saint-simoniennes un père c’ est un ogre c’ est un argus c’ est un geôlier un tyran quelque chose qui n’ est bon tout à le plus qu’ à le retarder un mariage pendant jusqu’ à la reconnaissance finale ", "passe encore à les femmes mariées si leurs maris les laissent annoncer ainsi—que dès qu’ elles sont épouses d’ un homme elles appartiennent à le tous mais à le moins les mères devraient -elles penser qu’ elles n’ ont pas le droit en décolletant ainsi leurs filles de les prostituer à les regards pour les donner ensuite salies par les yeux et les désirs de tous les danseurs à un mari qui les croit vierges parce qu’ elles n’ ont pas reçu la dernière caresse à un imbécile qui ne pense pas qu’ un regard souille une femme et encore si elles étaient plus belles mais vois cette seule jeune fille avec cette robe à la vierge qui ne laisse voir que le cou et qui le dégage si gracieusement comme elle est jolie et comme cette modestie l’ embellit encore ", "les haridelles faut pas se laisser intimider les charger pareil que si elles étaient pinupes ce regard que je lui vote tatan louise je joue le court-circuité le zig qu’ a le choc ", "je ne parle pas du buisson de sureaux meaume disait encore: PROPN n’ est plus étanche comme elle l’ était avant que le passé déborde et franchisse les murailles un jour néanmoins PROPN se mit à le rétorquer: vous parlez par énigmes et cela est irritant pour celui qui vous écoute meaume répondit il y a un âge où on ne rencontre plus la vie mais le temps on cesse de voir la vie vivre on voit le temps qui est en train de dévorer la vie toute crue alors le cœur se serre ", "ces dames se désolaient que l’ accès de les gares ne fût pas interdit à les femmes \\n' suspectes roger de sarcagnes avait ans gontran de vaulacelles ans et bridoie ans que faire? elles ne pouvaient pas cependant exposer leurs chers\\n' enfants à le contact de pareilles créatures que pouvaient -ils entendre que pouvaient -ils\\n' voir que pouvaient -ils apprendre s’ ils passaient une journée entière ou une nuit dans\\n' un compartiment qui enfermerait peut-être une ou de ces drôlesses avec un ou deux\\n' de leurs compagnons la situation semblait sans issue quand madame de martinsec vint à le passer ", "et c\\' est peut-être un service que je vous devrai car ma vie oriente vers un horizon couvert chargé sombre comme un fond d\\' église alors vive le délire qui le fardera j\\' ai commencé à le délirer pendant la nuit qui ne voulait pas finir celle de le retour de limoges dans le lit à le baldaquin où vous m\\' aviez abandonnée vous êtes soucieux de les convenances heureusement pour elles les murs de la chambre étaient épais car j\\' ai hurlé ", "celle-ci était harassée de fatigue elle avait fait depuis le matin accouchemens elle venait de se mettre à le lit j’ allai ouvrir un homme entre âges se présenta: figure honnête et bourgeoise oeil débonnaire " ]
—il était retourné à le ardea —il attendait la nuit pour rentrer chez la vicomtesse et lui demander pardon PROPN avait donné un coup de couteau à le cerda et nombreux étaient les gens qui terminaient la conversation en disant je ne manquerai pas demain la représentation de PROPN s' il chante vers heures aurélien s' en alla à l' ambassade —eh bien
[ "s' écria vaunoise dès qu' il l' aperçut rosa nous trompait tous les —est -ce que c' est vrai? —comment si c' est vrai; rien n' est plus vrai et à son tour vaunoise raconta l' histoire de la nuit qu' aurélien écouta comme s' il l' entendait pour la première fois ce fut seulement à la fin qu' il se permit quelques questions —enfin comment tout cela est -il arrive ce n' est pas le hasard qui a amené en même temps lord et chez la vicomtesse ", "minuit cela n' est pas probable —alors madame de la roche-odon a des ennemies intimes —je comprends cela mais ce que je ne comprends pas c' est cette concordance dans l' arrivée de rosa et de juste à le moment se trouvait à le souper avec madame de la roche-odon —ni moi non plus mais enfin cela s' est passé ainsi —et la suite ", "a quitté pour retourner à le ardea pour aller à le naples on l' a vu prendre le train de heures et demander un billet pour naples —alors c' est une vrai rupture —cela l' indique mais aime si passionnément la vicomtesse qu' il n' a peut-être pas été plus loin qu' ce ne serait pas le premier qui aurait voulu s' éloigner d' une femme méprisable et qui ne l' aurait pas pu —ce serait une lâcheté ", "—peut-être mais n' en commet pas qui veut et est rentré chez lui avec pas mal de cheveux en moins et les ongles de mademoiselle rosa imprimés sur la figure —cela vaut mieux qu' un coup de couteau son premier amant rose a joué de le couteau; à le second des ongles à le troisième elle prendra les choses avec une douce philosophie ", "—et madame de la roche-odon comment -va -telle prendre les choses on disait qu' elle était folle de cerda j' avoue que ce qui m' intrigue le plus c' est de savoir comment berceau va les prendre: il était bien certain que c' était lord qui lui fournissait l' argent nécessaire à ses pertes de jeu non pas en le lui donnant directement mais par les mains de la vicomtesse comment va -t-il jouer maintenant —tu sais que je ne croirai jamais cela? dit aurélien voulant prendre la défense de celle qui serait bientôt sa belle-mère ", "qu' est -ce que tu ne veux pas croire —que la vicomtesse acceptait de l' argent de —alors d' où lui venaient les ou francs qu' elle dépensait chaque année —cela je n' en sais rien mais jamais je n' admettrai qu' une femme telle que la vicomtesse a accepté une pareille existence —crois ce que tu voudras et si tu as tant d' estime pour elle va la consoler de cet entretien avec son ami vaunoise il résultait que était parti pour naples et c' était là un renseignement d' une grande importance ", "voulant en obtenir d' autres encore et poursuivre son enquête aurélien retourna dans le corso où il était sûr de rencontrer personnes qui lui parleraient de cette aventure un peu avant d' arriver à la place colonna il aperçut qui se tenait devant l' entrée de le club de la caccia la tête haute toisant avec un air d' insolence et de défi les gens qui le regardaient il alla à le lui et l' aborda comme à l' ordinaire —comment allez -vous mon cher prince —pourquoi me demandez -vous cela répliqua michel plus rogue et plus brutal qu' il ne l' avait jamais été sans se fâcher; aurélien lui prit le bras: —voulez -vous que nous fassions un tour dans le corso? —si vous voulez ", "à le fond michel était heureux de le secours qui lui arrivait car il se sentait isolé et perdu à le milieu de les regards curieux qui de tous côtés se fixaient sur lui mais il ne convenait pas à sa fierté ni à sa honte d' être sensible l' offre d' aurélien: de là son air rogue de là sa réponse brutale mais eu ̂t -elle été plus grossière encore cette réponse aurélien ne s' en serait pas fâche en effet jamais moment plus favorable ne s' était présenté pour gagner le coeur de son futur beau-frère à le cas ou celui-ci aurait un coeur ce qui était assez problématique en tous cas pour plaire à son orgueil blessé ils se mirent donc à le marcher côte à le côte dans le corso aurélien causant joyeusement de choses sans importance michel répondant de temps en temps par un oui ou par un non ", "jamais il n' avait porté la tête plus haut les yeux à le pas le nez à le vent le chapeau légèrement incliné sur le côté en tout l' attitude provocante de ceux qui se croient méprisés et qui espèrent s' imposer par l' intimidation de temps en temps aurélien qui le tenait par le bras sentait ce bras frémir c' était le regard c' était le sourire d' un passant c' était le salut d' un homme de son monde qui avait provoqué ce frémissement ils allèrent ainsi jusqu' à la place de le peuple sans que personne les arrêtât pour leur adresser la parole on les regardait quelquefois on les saluait d' autres fois on détournait la tête comme si on ne les avait pas vus mais personne ne leur parlait " ]
[ "il avait dû tant souffrir depuis ce jour ou elle lui avait manqué et où il avait dû être en proie à le tous les démons de le doute elle le plaignait néanmoins il lui restait de l’ amertume de cette attitude de bob ne devait -il pas garder à sa femme la foi de le charbonnier –ramenez-le-moi dit -elle à le martial en le dévisageant de ses grands yeux suppliants qui paraissaient plus pathétiques dans sa face bandée elle désirait aussi ardemment la présence de catherine ", "vers le soir fatiguée de son incertitude et pensant que PROPN pourrait peut-être lui donner quelques nouvelles elle s’ achemina vers la caverne de le dragon la chaumière dé la sorcière était vide dans une espèce de vase posé sur une table se trouvaient des herbes aromatiques encore bouillantes un poignard tombé à le côté un gantelet de chevalier un peu plus loin indiquaient l’ exécution de quelque charme magique PROPN se laissa tomber dans un fauteuil et attendit ", "cependant et bien qu’ il fût trop aveuglé cette fois encore pour reconnaître que l’ unique effet de ses indiscrétions était de transformer en un violent dégoût peu à le peu la pitié que ginette avait tout d’ abord éprouvée il dut sentir qu’ il avait mis à le côté de la plaque et peut-être aperçut -il fugitivement dans la confusion de tout l’ alcool qu’ il avait dû absorber pour oser accomplir cette démarche combien les frontières de le goût bien qu’ elles suivissent à le peu près le même tracé étaient plus infranchissables encore que les autres barrières de classes mais il était au-dessus de les forces de martin de comprendre qu’ il était lui-même tout entier de mauvais goût et que le comble de ce mauvais goût résidait dans son obstination à se faire aimer de ginette en dépit de la différence d’ âge et de culture qui le séparait d’ elle en vérité seule la seconde faisait apparaître la première comme insurmontable puis martin ayant exigé et reçu une triple bise s’ assit et se mit à le boire en racontant des histoires d’ atelier de controverses a", "jamais il ne recouvra les couleurs de la santé et sa pâleur exsangue racontait à le tous ce qu’ il aurait voulu cacher dans la modestie de sa vertu mois plus tard à le moment fondaient les neiges où les premiers bourgeons se montraient dans ces dures régions chrétien mourut dans la maison de le presbytère l’ abbé pascal avait voulu lui-même le soigner et l’ encourager et ne lui montrer de la mort que les célestes espérances le vieux prêtre ne peut raconter cette histoire sans avoir les yeux mouillés de larmes et il ne manque jamais d’ ajouter: –je regarde ce brave enfant comme un martyr il fut des temps de foi où les chrétiens trouvaient dans chaque événement de la vie une raison pour louer dieu non pas seulement en paroles mais par des actes ", "de son côté le vieux paradis gothique avec ses petits anges jouant de la viole et de le psaltérion monotonement chômait une nuit que saint pierre avait laissé tomber sa clef les bergers la ramassèrent et s’ en vinrent faire un tour par delà les portes éternelles ils furent étonnés de l’ air de désuétude qui régnait dans la boutique à le petits saints la bonne vierge devenue un peu sénile dodelinait la tête et pleurait dans ses mains en disant que là-haut depuis des ans et des ans on était sans nouvelles de son fils les croix tombaient en poudre ", "la suisse à le petites journées de canton en canton le rifle sur l’ épole le visionnaire s’ animait décrivait grimpait à les glaciers descendait des vals et des torrents secouait les avalanches devant les jeunes gens ébahis de toutes les inventions de cette cervelle frénétique PROPN était encore la plus extraordinaire débitée d’ un air convaincu avec une fièvre dans le regard un feu intérieur qui bossuait le front le crevassait de rides profondes la brusque arrivée de méjean revenant de le palais tout essoufflé arrêta ces divagations —grande nouvelle dit -il en jetant sa serviette sur la table le ministère est à le bas pas possible PROPN prend l’ instruction publique —je le savais dit bompard ", "il ne le connaissait pas et cherchait à le deviner l’ auteur la fin n’ y tenant plus il demanda:– c’ est de falguières n’ est -ce pas?mmedeburne se mit à le rire oui c’ est de falguières comment avez -vous reconnu cela dans une glace ?il sourit à le son tour ah! madame je reconnais n’ importe comment d’ un seul coup d’ œil la sculpture de les gens qui font aussi de la peinture et la peinture de les gens qui font aussi de la sculpture ne ressemble pas de le tout à l’ œuvre d’ un homme qui pratique exclusivement un seul art.lamarthe voulant faire briller son ami demanda des explications et PROPN s’ y prêta il définit raconta et caractérisa la peinture de les sculpteurs et la sculpture de les peintres d’ une façon si claire originale et neuve avec sa parole lente et précise que les regards l’ écoutaient autant que les oreilles faisant reculer sa démonstration à le travers l’ histoire de l’ art et cueillant des exemples d’ époque en époque il remonta jusqu’ à les premiers maîtres italiens peintres et sculpteurs en même temps nicolas et jean de ", "mon préfet me satisfit en tout un ordre intelligent régissait ces masses d’ hommes de bêtes de trait de femmes barbares accompagnées d’ enfants robustes se pressant à les bords de le prétoire pour me baiser les mains cette obéissance n’ était pas servile cette fougue sauvage s’ employait à le soutenir mon programme de sécurité; rien n’ avait coûté trop cher ", "cependant on ne l’ épargna point les représailles commencèrent le soir même de sa capture derrière les murs de le commissariat les policiers lui firent subir un passage à le tabac carabiné après l’ avoir à le préalable bouclé dans la camisole de force il n’ est point d’ avanie qu’ ils ne lui infligèrent devant les juges de la correctionnelle il comparut encore tout meurtri et tout contusionné ", "je lui suggère la machette mais il me montre ses mains calleuses pour me faire comprendre que l’ acharnement sur les végétaux c’ est un truc qu’ il a déjà tenté le jardin a tellement changé c’ est à le peine croyable comme il était on aurait dit qu’ il ne pouvait pas être autrement lui allait bien a racontait quelque chose de lui " ]
en ce moment le ciel et la mer offraient un de ces spectacles à lesquels il est peut-être impossible à la peinture comme à la parole de donner plus de durée qu’ ils n’ en ont réellement les créations humaines veulent des contrastes puissants aussi les artistes demandent -ils ordinairement à la nature ses phénomènes les plus brillants désespérant sans doute de rendre la grande et belle poésie de son allure ordinaire quoique l’ âme humaine soit souvent aussi profondément remuée dans le calme que dans le mouvement et par le silence autant que par la tempête il y eut un moment où sur la barque chacun se tut et contempla la mer et le ciel soit par pressentiment soit pour obéir à le cette mélancolie religieuse qui nous saisit presque tous à l’ heure de la prière à la chute de le jour à l’ instant où la nature se tait où les cloches parlent la mer jetait une lueur blanche et blafarde mais changeante et semblable à les couleurs de l’ acier
[ "le ciel était généralement grisâtre à l’ ouest de longs espaces étroits simulaient des flots de sang tandis qu’ à l’ orient de les lignes étincelantes marquées comme par un pinceau fin étaient séparées par des nuages plissés comme des rides sur le front d’ un vieillard ainsi la mer et le ciel offraient partout un fond terne tout en demi-teintes qui faisait ressortir les feux sinistres de le couchant cette physionomie de la nature inspirait un sentiment terrible s’ il est permis de glisser les audacieux tropes de le peuple dans la langue écrite on répéterait ce que disait le soldat que le temps était en déroute ou ce que lui répondit le paysan que le ciel avait la mine d’ un bourreau ", "le vent s’ éleva tout à le coup vers le couchant et le patron qui ne cessait de consulter la mer la voyant s’ enfler à l’ horizon s’ écria: à ce cri les matelots s’ arrêtèrent aussitôt et laissèrent nager leurs rames –le patron a raison dit froidement thomas quand la barque portée en haut d’ une énorme vague redescendit comme à le fond de la mer entr’ ouverte ce mouvement extraordinaire à le cette colère soudaine de l’ océan les gens de l’ arrière devinrent blêmes et jetèrent un cri terrible –nous périssons pas encore leur répondit tranquillement le patron .en ce moment les nuées se déchirèrent sous l’ effort de le vent précisément au-dessus de la barque les masses grises s’ étant étalées avec une sinistre promptitude à l’ orient et à le couchant la lueur de le crépuscule y tomba d’ aplomb par une crevasse due à le vent d’ orage et permit d’ y voir les visages les passagers nobles ou riches mariniers et pauvres restèrent un moment surpris à l’ aspect de le dernier venu ", "ses cheveux d’ or partagés en bandeaux sur son front tranquille et serein retombaient en boucles nombreuses sur ses épaules en découpant sur la grise atmosphère une figure sublime de douceur et où rayonnait l’ amour divin il ne méprisait pas la mort il était certain de ne pas périr mais si d’ abord les gens de l’ arrière oublièrent un instant la tempête dont l’ implacable fureur les menaçait ils revinrent bientôt à le leurs sentiments d’ égoïsme et à les habitudes de leur vie –est -il heureux ce stupide bourgmestre de ne pas s’ apercevoir de le danger que nous courons tous il est là comme un chien et mourra sans agonie dit le docteur .à peine avait -il dit cette phrase assez judicieuse que la tempête déchaîna ses légions ", "les vents soufflèrent de tous les côtés la barque tournoya comme une toupie et la mer y entra.–oh! mon pauvre enfant! mon enfant qui sauvera mon enfant s’ écria la mère d’ une voix déchirante –vous-même répondit l’ étranger timbre de cet organe pénétra le cœur de la jeune femme il y mit un espoir elle entendit cette suave parole malgré les sifflements de l’ orage malgré les cris poussés par les passagers –sainte vierge de bon-secours qui êtes à le anvers je vous promets livres de cire et une statue si vous me tirez de là s’ écria le bourgeois à le genoux sur des sacs d’ or ", "–la vierge n’ est pas plus à le anvers qu’ ici lui répondit le docteur –elle est dans le ciel répliqua une voix qui semblait sortir de la mer –qui donc a parlé? –c’ est le diable s’ écria le domestique il se moque de la vierge d’ anvers –laissez -moi donc là votre sainte vierge dit le patron à les passagers ", "empoignez -moi les écopes et videz -moi l’ eau de la barque et vous autres reprit -il en s’ adressant à les matelots ramez ferme nous avons un moment de répit à le nom de le diable qui vous laisse en ce monde soyons nous-mêmes notre providence ce petit canal est furieusement dangereux on le sait voilà ans que je le traverse est -ce de ce soir que je me bats avec la tempête?puis debout à son gouvernail le patron continua de regarder alternativement sa barque la mer et le ciel ", "–il se moque toujours de tout le patron dit thomas à le voix basse –dieu nous laissera -t-il mourir avec ces misérables demanda l’ orgueilleuse jeune fille à le beau cavalier –non non noble demoiselle écoutez-moi? il l’ attira par la taille et lui parlant à l’ oreille –je sais nager n’ en dites rien ", "je vous prendrai par vos beaux cheveux et vous conduirai doucement à le rivage mais je ne puis sauver que vous .la demoiselle regarda sa vieille mère la dame était à le genoux et demandait quelque absolution à l’ évêque qui ne l’ écoutait pas le chevalier lut dans les yeux de sa belle maîtresse un faible sentiment de piété filiale et lui dit d’ une voix sourde –soumettez -vous à les volontés de dieu s’ il veut appeler votre mère à le lui ce sera sans doute pour son bonheur en l’ autre monde ajouta -t-il d’ une voix encore plus basse ", "–et pour le nôtre en celui-ci pensa -t-il la dame de rupelmonde possédait fiefs outre la baronnie de gâvres la demoiselle écouta la voix de sa vie les intérêts de son amour parlant par la bouche de le bel aventurier jeune mécréant qui hantait les églises où il cherchait une proie une fille à le marier ou de beaux deniers comptants l’ évêque bénissait les flots et leur ordonnait de se calmer en désespoir de cause il songeait à sa concubine qui l’ attendait avec quelque délicat festin qui peut-être en ce moment se mettait à le bain se parfumait s’ habillait de velours ou faisait agrafer ses colliers et ses pierreries " ]
[ "un soldat alla porter ce nom à la tourière qui avait la clef de la seconde porte et devait réveiller l’ abbesse dans les grandes occasions la réponse se fit attendre mortels quarts d’ heures pendant ce temps jules eut beaucoup de peine à le maintenir sa troupe dans le silence quelques bourgeois commençaient même à le ouvrir timidement leurs fenêtres lorsqu’ enfin arriva la réponse favorable de l’ abbesse jules entra dans le corps de garde à le moyen d’ une échelle de ou pieds de longueur qu’ on lui tendit de la petite fenêtre les bravi de le couvent ne voulant pas se donner la peine d’ ouvrir la grande porte il monta suivi des soldats déguisés en domestiques en sautant de la fenêtre dans le corps de garde il rencontra les yeux d’ ugone; ", "quand il est revenu cela a été pour repartir tout de suite dans quelle direction —je n’ ai pas fait attention comme un reporter entrait le patron demanda à le mi-voix à le maigret: —on peut en parler celui-ci haussa les épaules il était inutile de faire des mystères maintenant que le cordonnier était à le courant ", "quant à le edmée elle était en apparence la même fille qu’ autrefois douce et résolue pleine d’ indulgence pour adrienne elle se montrait animée envers victorien d’ une sorte de reconnaissance n’ avait -il pas en effet donné à le sa sœur le bonheur qu’ elle lui avait demande il avait avec elle une intimité à le laquelle edmée se prêtait volontiers le plus souvent ils se promenaient tandis que adrienne les devançait ou revenait à le eux pour leur dire quelque malice ou chercher une caresse ", "je tâcherai une autre fois d’ attendre que vous soyez endormie c’ est je crois ce que j’ ai de mieux à le vous promettre –alors vous recommencerez –je n’ ose vous donner l’ assurance d’ agir différemment affirma -t-il avec une certaine arrogance –eh bien ", "en un mot quelles sont les garanties que vous pouvez m’ offrir je vous demande pardon de vous faire une pareille question mais voyez -vous les affaires demandent toujours à le être traitées sérieusement –mon père est riche et veuf répondit –où habite -t-il département de la vienne ", "quand c’ est trop beau c’ est insupportable depuis jours une chaleur terrible on annonçait des orages pour demain a PROPN c’ est comme le beau temps ne dure jamais bien longtemps comment? arrive sans doute mais la plupart de le temps on a droit à les orages une histoire de masses d’ air de le très chaud de le très froid qui se rencontrent ", "la plupart de les leaders de le congrès étaient en tournée électorale il y avait là le professeur skarbinski le général hallock chef de l’ état-major les patrons de le pentagone et de la c.i.a. et les principaux responsables de tous les services d’ alerte et qui n’ avait aucune fonction officielle et n’ était expert en rien sinon en amitié et en loyauté il était l’ homme le plus proche de le président depuis ans tous les membres de le gouvernement arrivaient les uns après les autres et cela faisait beaucoup de mains à le serrer ", "peu communicatif on sentait qu’ il devait y avoir en lui-même un foyer de douleurs qui avait fait blanchir ses cheveux mais personne n’ attribuait ces rides à les remords qui laissent toujours ces empreintes le nom de cet homme nous le devinons c’ était m. PROPN et si nous ne craignions de fatiguer nos lecteurs par trop de citations nous nous permettrions encore de leur dire que le vaisseau dans lequel il avait été embarqué fut un de ceux qui essayèrent d’ aller aborder sur les bords de la caroline de le nord mais dont les habitants les repoussèrent il fut un de ceux qui cherchèrent à le prendre terre dans cet état où le gouverneur leur proposa de s’ établir comme esclaves ", "qu’ on saisisse cette maritorne et qu’ on lui donne coups de lanière corignan fut atterré brigitte poussa des cris lamentables mais la sentence fut rigoureusement exécutée sur l’ heure et toi reprit le père joseph tandis qu’ on fustigeait la mégère que vais -je faire de toi mon très ", "il a fallu patienter jusqu’ à la fin de le cursus pour retourner à la persistante obscurité de les premières années j’ avais regagné ma petite patrie pour quelques jours et me demandais toujours si certaine humeur chagrine à le laquelle je n’ avais pas souvenir de n’ y avoir pas été sujet tenait à un dérèglement de l’ humeur ou bien à le autre chose à le dehors à le sol qui nous portait parce que j’ avais observé que lorsque nous le quittions pour le parvis de le quercy limitrophe par exemple le sombre s’ estompait il me prenait une liesse des envies de chantonner donc c’ est pâques " ]
n’ étais -je pas parfaitement heureux et tranquille aussi loin d’ oser lever un regard sur elle que de penser à le commettre uncrime pourquoi a PROPN sans qu’ il restât même à le pauvre diable la ressource de s’ enfuir ?cette idée me remplissait de rage non contre elle assurément mais contre l’ aveugle fatalité et vers le crépuscule ma mélancolie était telle qu’ un danger de mort ne m’ aurait pas fait faire un mouvement de recul! qu’ il était tendre doux et solennel ce crépuscule sur la serpentine rougissante sur la rive fraîche colorée divine qu’ il luisait délicieusement sur les molles vapeurs de le couchant sur les nues moutonnées nous descendîmes tous de voiture pour lemieux goûter et nous marchâmes quelque temps à le bord de l’ eau les fines barques passaient ployant les plantes aquatiques
[ "rumeurs chantantes s’ élevaient sur les feuilles les roseaux les herbes PROPN eut alors la fantaisie d’ aller en canot seule elle se fit détacher une embarcation et parut devant nous éblouissante de blancheur l’ œil éclairé de rêve ses mains fines plongeaient les rames lentement et je n’ avais souvenance d’ avoir jamais rien vu d’ aussi gracieux la force m’ abandonna je dus m’ appuyer contre un arbre et toute une minute je crus que j’ allais m’ évanouir ...nous revînmes sous les chênes trapus les beaux hêtres les vieux ormes ", "la lune mince indécise encore comme une nuée flottait parmi les vapeurs en chevelures de lumière blanche en fins amas de dentelles en duvets.–michel me dit m. à le moment où nous rentrions si vous êtes malheureux pourquoi de le moins n’ en pas dire la cause à le votre ami? ignorez -vous que j’ ai pris envers moi-même l’ engagement de vous rendre heureux autant qu’ il est en mon pouvoir?mary rougit m. me regardait avec douceur je sentis vraiment que hormis la seule chose qui dévorait ma vie il aurait tout fait pour me rendre la tranquillité je répondis à le voix basse –je connais votre générosité mon cher maître et je n’ aurais pas hésité à le y avoir recours si ma peine n’ était de celles que nous devons supporter avec résignation jusqu’ à le ce que le temps les ait guéries juin .ce matin j’ étais assis auprès de ma fenêtre à le vérifier untravail essayant en vain de fixer mes idées ", "un groupe frais d’ enfants chantait sous les chênes j’ ensevelis mon front dans mes mains un sanglot secoua mes côtes .sous les grands arbres le chœur terminait la ronde ", "me levai je regardai par la fenêtre la bande gracieuse les robes de couleur vive la douceur de les figures la joie et le triomphe qui jaillissaient en rires pleins de fossettes de dents fines de lèvres savoureuses .je me retirai blessé ébloui le navrement de les douleurs sans ressource me fit songer à le suicide et je balbutiais désespérément qu’ as-tu fait petite mary nepouvais -tuaimer un autre homme un heurt craintif résonna a porte et que je reconnus trop bien la jolie figure de mary parut dans le cadre clair elle palpitait elle respirait rapidement .et je pensai que je ne regretterais rien et que j’ accepterais gaiement et sans répit la mort si je pouvais une seule fois prendre la tête blonde sur mon bras et recevoir le baiser d’ amour des lèvres rouges .mais en même temps je revis la silhouette de grâce et d’ aristocratie parmi les autres jeunes silhouettes de le défilé mondain ", "cette vision me fit surmonter ma défaillance je demandai d’ un ton grave :–eh bien mary?elle baissa les yeux et dit: –est -ce que vous pourrez me pardonner –je n’ ai rien à le vous pardonner êtes -vous ne m’ avez -vous jamais détestée ", "–je ne vous ai jamais détestée .je répondais avec autant de calme que le permettaient ma surprise et mon agitation je ne voyais pas où pouvait tendre ce préambule sinon à le terminer enfin l’ épreuve .tout à la fois c’ était une espérance et un désespoir mais à le coup sûr je souhaitais le dénouement –et quoi qu’ il arrive vous ne sentirez contre moi aucune colère –non quoi qu’ il arrive –si je vous libérais de votre parole partiriez -vous –je partirais ", "–même si j’ étais guérie –non dans ce cas je resterais –et vous ne souffririez pas –je n’ ai point à le vous le dire mais je vous prie si ce n’ est point pour me libérer ou pour m’ annoncer votre guérison rappelez -vous que nous ne pouvons parler de ces choses –ne me croyez pas assez vaine pour en parler sans motif –c’ est donc que vous me libérez fis -je avec force elle leva doucement les paupières et il parut sur son visage un peu de l’ éternelle duplicité de la femme ", "je crus à un piège je m’ armai de défiance –si vous étiez libre reprit -elle répondriez -vous à le toutes mes demandes –je ne sais pas il faudrait savoir d’ abord elle m’ interrompit: –eh bien si c’ était la condition de votre liberté?je ne parlai pas tout de suite la question était captieuse ", "tout compte fait cependant je ne voyais d’ issue que dans l’ affirmative il faudrait bien alors que je répondisse .–eh bien de ce moment vousêteslibre si je vousannonçais maintenant que je suis guérie ne souffririez -vous pas ?je me sentis faible comme un petit enfant je mis la main sur ma poitrine qui battait à se rompre –je souffrirai de toute manière m’ écriai-je mais tout vaut mieux que l’ horrible incertitude où je vivais " ]
[ "pendant quelques instants il resta muet et pensif puis se réveillant bientôt comme en sursaut il reprit s’ adressant à les jeunes esclaves étonnés de son silence mes enfants je me suis laissé entraîner malgré moi à des souvenirs à la fois doux et amers pour mon cœur que vous disais -je? –vous nous disiez père que vous aviez été conduit esclave à le ans à l’ abbaye de PROPN en limousin –oui et c’ est là où pour la première fois je vis ce grand artisan chaque année il quittait noyon pour venir visiter ce monastère il y avait établi comme abbé le saxon son ancien apprenti qui dirigeait l’ atelier d’ orfèvrerie ", "le commissaire masquelier me parla le long de le parcours il me posa des questions sur la philosophie sur l’ histoire sur ulm il voulait connaître la personnalité de fabien jusqu’ à les moindres détails ainsi que le lien qu’ il entretenait avec chaque personnage de son entourage –voyez -vous me dit -il avant cette enquête je pensais que la philosophie nous permettait d’ apporter une réponse à les questions essentielles ", "saccard était très ému il n’ y aurait plus d’ actions que j’ en trouverais quand même pour vous oui s’ il le faut j’ en prendrai sur les miennes votre démarche me touche infiniment je suis très honoré de votre confiance et à le cet instant il croyait réellement faire la fortune de ces malheureuses il les associait pour une part à la pluie d’ or qui allait pleuvoir sur lui et autour de lui .ces dames s’ étaient levées et se retiraient à la porte seulement la comtesse se permit une allusion directe à la grande affaire dont on ne parlait pas «j’ ai reçu de mon fils ferdinand qui est à le rome une lettre désolante sur la tristesse produite par l’ annonce de le retrait de nos troupes –patience ", "pour la première fois de ta vie tu peux servir à le quelque chose combien de temps tu vas tenir à le traîner dans des boîtes crades à le écouter les mêmes blagues vulgaires racontées par les mêmes poivrots débiles et impuissants combien de temps bordel? est il y a des psychanalystes à le -balles la séance tamara est une moraliste à le euros de 'heure ", "et pour compléter l’ illusion les reflets d’ or de ses cheveux semblaient entourer sa tête d’ une auréole lumineuse autant que la distance lui permettait de juger cette femme devait avoir de à le ans malgré la pâleur et la maigreur de son visage elle était encore belle on sentait qu’ elle avait longtemps souffert qu’ elle souffrait encore ses grands yeux éteints n’ avaient plus de regards le sourire s’ était pour toujours envolé de ses lèvres ", "la petite maria pleurait et de dépit jeta sa couronne sous les pieds de les chevaux dans ce pêle-mêle bruyant insensible à sa défaite et torturé d’ inquiétude pour son frère se mit à le courir à le hasard la figure renversée demandant son frère à le tous ceux qu’ il rencontrait –à quoi songes -tu maître lui dit PROPN en le joignant à le milieu de la foule et en lui saisissant le bras comment est -il possible que tu te laisses troubler à le ce point par une parole lâche et insolente ", "mais que les perruches les aras semblaient tristes dans cette longue cage séparée en compartiments uniformes dont chacun s’ orne d’ un petit bassin et d’ un arbre à le perchoir sans branches ni feuilles vertes mâdou en regardant ces endroits mélancoliques un peu sombres car le bâtiment est bien haut pour sa petite cour pensait à le gymnase moronval dans la souillure de ces étroits pigeonniers les plumes éclatantes paraissaient ternies et frangées elles parlaient de luttes de batailles d’ effarements de prisonniers ou de fous le long d’ un grillage en fer ouvragé et les oiseaux de le désert ou de l’ espace les flamants dont les plumes roses les cous tendus s’ envolent en triangle sur des échappées de le nil bleu et de ciel pâle les ibis à le long bec qui rêvent perchés sur les sphinx immobiles tous prenaient la même physionomie banale parmi les paons blancs vaniteusement étalés et les petits canards chinois délicatement peints qui barbotaient à l’ aise dans leur lac minuscule ", "sous la pancarte chambres meublé j' ai pressé un bouton et la porte s' est ouverte normalement trop normalement a quoi bon ces délires ces grimaces si tout était rentré dans l' ordre si la raison et la routine avaient triomphe à le quoi bon mes remords passionnés si je devais un jour me réveiller dans l' indifférence je souhaitais presque voir paule apparaître sur le seuil de le studio hostile hagarde .mais je fus accueillie par une femme souriante et grasse qui portait une élégante robe noire ", "mes amis le tour en est bientôt fait je suis trop jeune pour avoir des amis hommes à le mon âge se gâte tout de suite avec eux les amies femmes ce n’ est pas bien commode non plus on tombe sur des déchaînées qui n’ ont de respect pour rien elles boivent elles fument l’ opium ", "j’ ai froid —je vais tirer les couvertures et vous border comme un enfant —parlez encore —je parle mais seulement avec mon cœur écoutez bien " ]
ne vous offusquez pas de certaines allures de mon langage le respect qu’ on doit à les femmes ne vaut pas la franchise qu’ on doit à son prochain et si je fardais mon discours si je cherchais de jolies phrases je ferais tort peut-être à la vérité qui n’ est jamais plus belle que toute nue il me semble que vous les cherchez en ce moment vos phrases et beaucoup trop pour un homme pressé de gagner son lit vous pouvez parler à le votre aise la forme m’ importe peu le fond seul m’ intéresse –et vous avez raison madame la baronne car vous êtes personnellement à le fond de les laides choses dont je vais vous entretenir
[ "–moi! –certainement écoutez bien: vous n’ aimez guère la baronne arnold votre nièce qui a dit cela –moi et je ne suis ici qu’ un tout petit écho de la publicité de l’ envie de la calomnie si vous persistez à le garder votre masque nous ne pourrons rien nous raconter je ne suis pas tout le monde par conséquent -ne prenez pas le souci de m’ en faire accroire ce serait peine perdue probablement votre nièce vous porte ombrage dire pourquoi me serait difficile mais vous ne l’ aimez pas voilà qui m’ est prouvé par qui par quoi? –par mon ami le baron de ne m’ en demandez pas plus long ", "nous nous engagerions dans un dédale de considérations rétrospectives et vous avez hâte –soit interrompit brusquement la baronne admettons que je déteste ma nièce concluez s’ il vous plaît! –si vous détestez votre nièce il en est d’ autres qui la chérissent et parmi ceux-la nous pouvons mettre à le premier rang le baron walter de d’ où vous vient ce beau renseignement baron –est -il imaginable que m. de ait été choisir son confident –mais oui belle dame interrompit francis; permettez que je ne vous laisse pas achever votre phrase m. de m’ a choisi tout misérable que je suis pour confident par la raison que l’on prend ses amis où on croit les trouver ", "–vous seriez l’ ami de le baron walter –non pas précisément puisque je trompe sa confiance mais il me prend pour tel en vertu de notre camaraderie de collège –vous avez le double de son âge –en apparence ce n’ est que trop vrai; mais en réalité je suis courbé sous le fardeau d’ une vieillesse anticipée triste fruit de mes nombreux malheurs de mes regrettables écarts bref madame voyez en moi un ancien condisciple de walter à l’ université d’ PROPN ", "de grands revers de fortune et de funestes dissipations m’ ont ruiné m’ ont flétri; j’ ai la barbe d’ un vieillard et la besace d’ un mendiant quand je devrais promener en carrosse les douzaines de printemps que je tiens de mes père et mère ce n’ est pas tout: pour comble d’ infortune j’ ai perdu la vue à le force de pleurer sur ma terrible chute et –et si vous le trouviez bon monsieur dit la douairière en témoignant quelque impatience vous remettriez à le demain le récit de vos touchantes infortunes pour ne pas oublier que j’ attends réponse à le certaines questions –c’ est juste madame la baronne je vous remercie de ce rappel à l’ ordre eh bien ", "mon ami walter de est l’ amoureux le plus constant que je connaisse –entendons –nous mon neveu walter est mort depuis tantôt ou ans il l’ a dit écrit fait dire et fait écrire mais il s’ est bien gardé le gaillard de quitter ce monde où l’ amour lui bâtit des nids charmants à les environs de ce logis et peut-être bien dans ce logis –monsieur interrompit la baronne avec une feinte indignation ne craignez -vous pas la foudre pour oser calomnier ainsi l’ un de les anges de dieu? –madame pas plus que vous je ne crains la foudre dont vous avez la charité de menacer votre serviteur mon récit vous fait grand plaisir malgré la colère que vous laissez paraître et je vous demande la permission de le continuer car je ne dormirais pas en paix s’ il m’ était interdit de gagner à le ma manière les récompenses promises à-mon indiscrétion ", "vous avez cru à la mort de mon ami walter or depuis la première messe dite pour le repos de son âme il n’ a pas éprouvé le plus léger malaise et a sentimentalement vécu tantôt près tantôt loin de vous quand vous eussiez juré qu’ il était à le pieds sous terre –et vous me fournirez la preuve de ce que vous avancez la ̀? –pardienne je l’ espère bien vous connaissez l’ écriture de le baron n’ est -il pas vrai? –certes non ", "ce méchant homme m’ a fait l’ honneur de ne jamais m’ écrire –diable! diable l’ affaire se complique n’ auriez -vous point lu par hasard et par bonheur certaine lettre anonyme qui obligea tout dernièrement m. d’ amstadt à le faire le voyage de PROPN –je l’ ai lue ", "cette lettre vous ne devinez pas qui l’ avait écrite –non –hum! vous voulez me faire douter de votre perspicacite mais patience nous finirons par nous entendre ecoutez tout d’ abord le récit d’ une simple historiette ", "–que de préambules bonté divine il y avait une fois commença d’ un ton dégagé le mendiant une jeune fille tenue en charte privée par sa tante l’ excellente douairière de cette jeune fille nommée était recherchée en mariage par son cousin le baron walter –passez je vous prie sur ces redites tombées dans le domaine de les cancans provinciaux j’ abrège quoique la demoiselle eût épousé à le contre-cœur le riche arnold d’ amstadt il lui fut impossible de renoncer à le baron walter et elle lui voua dans l’ exil qu’ il s’ était infligé le culte touchant d’ une tendresse désespérée " ]
[ "il est allé acheter un verre en ville et me l’ a apporté PROPN contenait un tiers de plus que les miens —cela m’ est égal ai-je riposté vous en serez quitte pour payer sous de plus alors il est resté une semaine sans venir un soir je le vois debout dans l’ encadrement de la porte ", "le magistrat ne crut pas devoir relever ces paroles il se contenta de dire vous n\\' étiez pas à le cercle soit où étiez -vous alors quel a emploi de votre soirée hier de garda le silence vous n\\ avez pas entendu ma question reprit le juge si monsieur eh bien ai dîné hors de chez moi chez bignon avenue de fit le prévenu dont la voix avait perdu de sa fermeté vous étiez seul oui seul à le rez-de-chaussée on pourra l\\ établir facilement ", "à un demi-kilomètre la présence de le croiseur PROPN s’ indiquait par ses puissants fanaux qui traçaient des traînées lumineuses à la surface de la mer touareg prirent soin d’ éviter les pêcheurs et se dirigèrent vers un môle en construction à l’ extrémité de le port à le pied de le môle était amarrée l’ embarcation de le mercanti ainsi qu’ il avait été convenu harrig une heure avant s’ était bien assuré qu’ elle se trouvait à le cette place avirons s’ allongeaient sous les bancs et il n’ y avait plus qu’ à le embarquer à le moment harrig allait retirer le grappin lui saisit le bras ", "la comtesse s’ en empara y jeta les yeux les releva sur l’ enfant puis nous la vîmes pleurer tandis qu’ elle murmurait: mon dieu mon dieu je crus qu’ elle allait perdre connaissance la princesse s’ élança vers elle lui enleva l’ enfant qu’ elle me remit en disant: –emportez -le l’ émotion a été trop forte pour elle ", "donatienne entra dans une seconde pièce à le fond qui était une cuisine étroite prit un panier revint dans le café et elle allait sortir et déjà elle touchait la poignée de cuivre de la porte quand derrière elle une voix grasseyante demanda: —est -ce que tu as oublié le patron par hasard la figure mobile de la femme eut de nouveau un pli d’ impatience mais voulant sortir et désireuse d’ échapper à une explication donatienne dit rapidement —ton café est sur le fourneau tu n’ as qu’ à le prendre il en a bu pourtant le client? c’ est le mien que j’ ai donné allons va te recoucher ", "un instant long comme une vie de concierge va -t-on me tâter le pouls me chatouiller m\\' enfiler un doigt dans le nez non le couvercle se rabat les visiteurs évacuent et nous repartons ouf! ils ont pas maté dans la bière de le gros ", "c’ étaient à la fois les plus magnifiques et les plus terribles animaux que l’on pût voir en face l’ un de l’ autre ils étaient à le moment le plus acharné de leur lutte lorsque la princesse chrimhilde poussa un cri: elle venait de laisser tomber entre eux la rose qu’ elle tenait à la main .ce cri fut suivi d’ un second que poussèrent d’ une seule voix tous les spectateurs était sauté dans la lice pour aller chercher la rose!aussitôt d’ un mouvement unanime le lion et le tigre cessèrent leur combat et se retournèrent vers rugissant et se battant les flancs avec leur queue .mais lui tira le fouet d’ or de sa ceinture et leur en appliqua de si rudes coups qu’ ils s’ enfuirent en hurlant comme des chiens alors s’ avança librement vers la fleur et la ramassa mais à le lieu de rendre à la princesse chrimhilde la rose qu’ elle avait laissée tomber il lui donna celle qu’ il avait cueillie dans les jardins souterrains d’ était si troublée que sans s’ apercevoir de la substitution elle prit la rose que lui tendait le jeune homme et se tournant vers le roi:–ah mon frère dit -", "il n’ y a qu’ à le vous voir tous les ma mère est une créature angélique et vous non qu’ est -ce que je suis donc un romanesque un tourmenté tout le contraire enfin un jour ou l’ autre vous la trahirez —jamais dit lucan avec un peu de sévérité —en êtes -vous bien sûr monsieur ", "c’ est à le eux quand ils y consentaient jamais sinon que gilles réservait la part la plus sombre de ce qui l’ animait à le même les chantiers il n’ aimait rien tant que les laisser pour morts et repartir titubant en songeant à la chaleur rageuse qui lui déchirait le ventre ce n’ était pas une vie et pourtant c’ en fut une ans durant pour eux dans ce repli oublié de tous et pas la pire l’ enfance de jérôme eut pour nourriture le vide de le plateau ou ̀ ils s’ étaient posés vents silence encre des nuits soleil gels neiges et pluies tout était trop grand placé entre le désordre d’ élisabeth qu’ elle voulait joyeux et les tâches éreintantes de gilles qui le maintenaient souvent et longtemps éloigné il grandit dans une solitude et un ennui profonds ", "la mélancolie et la passion respiraient dans cette figure caractérisée par un teint olivâtre et mâle sa bouche semblait toujours prête à le sourire et à le relever les coins de lèvres éloquentes mais cette disposition loin de tenir à la gaieté révélait plutôt une sorte de grâce triste il y avait trop d’ avenir dans cette tête trop de distinction dans la personne pour qu’ on pût dire: un bel homme ou un joli homme on désirait le connaître " ]
et dire que la gosse ne voulait pas y aller il ne lui plaisait pas ce garçon elle sentait quelque chose elle l’ avait compris et moi sa mère rien! je décidai de fermer la porte de ma chambre pour ne plus voir ma mère s’ inquiéter de la sorte mais je me sentais également troublé et plutôt que de me coucher je continuai à le jouer à le ma console mère soudain pénétra dans ma chambre et peut-être que la porte que je venais de fermer lui avait semblé un dernier outrage elle m’ interrogea: tu te souviens de ce que ta sœur portait pour la police si je les appelle il faut que je la décrive alors qu’ est -ce qu’ elle portait ce soir son visage était blanc et pourtant plein de fièvre;
[ "ses poings se serraient machinalement elle devait croire que rien ne me tourmentait cette nuit-là car elle reprit: je ne comprends pas comment tu peux jouer tranquillement alors que c’ est quand même ta faute je sursautai: qu’ est -ce que j’ ai fait tu le sais très bien il clochait ce gars comme on dit partout trop poli trop honnête allongé sur mon lit j’ enrageai contre cette maison de fous que j’ avais prise pour un havre de paix ", "je parlais seul indigné à le voix haute comme un accusé devant le juge mais de la sorte j’ avais ma part dans cette folie que je blâmais car si quelqu’un avait pénétré dans la maison à le ce moment-là et qu’ il avait tendu l’ oreille il y avait peut-être mon père mais il dormait il aurait alors entendu la mère et le fils monologues grotesques effarants qui s’ entrecoupaient faussement à la manière de droites dans un univers à le dimensions il faut ajouter que je commençais tout de même à le me sentir effrayé: par ma sœur qui ne rentrait pas par ma mère qui demeurait là de l’ autre côté de la porte et qui s’ épuisait à le présent dans la litanie affolante de les vestes des chaussures et même des colliers je sentais bien qu’ il fallait comme ma sœur peut-être? que je parte; ", "que je vivais finalement dans une maison très différente de celle dont j’ avais le souvenir et que l’ affection que je portais à le cette famille qui s’ était déshabituée de moi et à l’ intérieur de laquelle moi-même je suffoquai n’ y changerait rien sinon peut-être en augmentant la difficulté de me séparer d’ elle mais les jeux étaient faits il allait bientôt être temps pour moi de repartir: et si j’ en doutais encore j’ en fus définitivement convaincu lorsque ma mère entra de nouveau dans ma chambre elle ouvrit la porte si brutalement qu’ elle claqua contre le mur et qu’ un petit portrait de moi tout en haut de le lit se décrocha ne tint plus que par sa ficelle on aurait dit un pendu qui convulsait ma mère les yeux fixés sur moi mais de telle manière qu’ il semblait déjà qu’ elle ne me voyait plus éperdue hors d’ haleine s’ écria juste mais ça ne se passera pas comme a je te préviens tout de suite laurent: s’ il la tue je te tue et elle s’ enfuit immédiatement de ma chambre et pour l’ excuser je me suis toujours dit qu’ elle avait été peut-être elle-me", "il m’ emmenait dans un magasin d’ ordinateurs et j’ étais ébloui par la blancheur de les écrans qui irradiaient PROPN portait un t-shirt étrange très blanc également dont il semblait fier mais je ne comprenais pas pourquoi à le fur et à le mesure que nous avançons dans le magasin l’ endroit devient de plus en plus chic en même temps que sombre de grandes tentures mauves recouvrent les murs le plafond je comprends qu’ en fait nous sommes dans un lupanar ", "je crois même reconnaître un ou garçons parmi les clients qui nous frôlent PROPN s’ approche alors de moi: il enlève son t-shirt il me le donne je croyais qu’ il était blanc mais en fait quand on y regarde de plus près on voit des centaines de phrases imprimées avec des dates ce sont tous les messages que blanche lui a envoyés depuis qu’ ils sont ensemble ", "j’ en lis quelques-uns ils sont adorables je suis effondré je comprends qu’ étienne n’ aime pas vraiment blanche qu’ il ne l’ a jamais aimée puisqu’ il me montre ces messages qui pour la plupart sont très personnels dans l’ un d’ entre eux j’ apprends même que blanche a dû avorter alors je saisis les poignets d’ étienne je le traite de mac de proxénète plusieurs fois sans qu’ il semble comprendre je l’ insulte je me réveille.vii ", "le temps retrouvéma vie à le paris reprit lentement chargée de le même ennui que celui que j’ avais pourtant essayé de combattre il faut dire que j’ avais retrouvé mon studio près de la gare de l’ est les lieux m’ enferment toujours comme une armure les décors sont pires que les gens parce qu’ ils se taisent et nous soumettent avec cet air de ne pas y toucher alors malgré la force d’ âme que je m’ étais promis d’ avoir en quittant orléans je m’ abandonnais souvent à le mes pensées les plus tristes les murs autour de moi ne me semblaient pas assez blancs pour mériter que j’ y dessinasse parfaitement mes désirs ", "comme je demeurais allongé sur mon lit je me persuadais facilement que je ne savais rien faire ou pire: que j’ étais né sans volonté puis quand j’ étais rassasié de ces rabaissements mais je pouvais m’ y perdre pendant des heures je traînais un peu dehors je passais sur les quais de la seine pour changer mes idées on pouvait croire que j’ étais revenu à le mon point de départ revenant à le paris que rien ne s’ était passé de mes défaites espagnoles ou orléanaises ", "que je n’ avais rien appris mais c’ était oublier cette assurance -la je savais à le présent que cette route aussi longue fût -elle ne menait à le rien et que par conséquent je n’ avais plus à l’ emprunter ni même à la regarder les yeux pleins d’ espoir comme un texte qu’ on rature ce n’ est plus lui qui compte soudain mais le trait qui l’ a biffé lorsque venait le soir je contemplais tous ceux qui sortaient de leur travail leur sacoche à la main ils me semblaient tristes et heureux à la fois tristes d’ être heureux si machinalement et pour presque rien je les haïssais les hommes comme les femmes pouvant imaginer toutes leurs vies dans ma tête parfaitement et jusqu’ à le leurs morts " ]
[ "laissons -le ou il est et pour ce qu’ il vaut –le laisser! laisser vladimir tranquille mais il a un dossier malheureux un dossier terrible d’ après nos statuts il a mérité la mort! prononçait ces mots avec une sérénité extrême une grande tranquillité: on sentait qu’ il était convaincu et même c’ était pour lui la moindre de les choses les fous les monomanes ont cette placidité dans leurs fantaisies les plus énormes ", "notre follette qui n’ aimait guère l’ immobilité s’ assoupit tranquillement derrière le fauteuil qui la dérobait à les regards quoique sa position ne fût pas des plus commodes dans son assoupissement elle eut un rêve bien pénible si pénible qu’ elle ne put se secouer pour le chasser bien qu’ elle ne fût endormie qu’ à le moitié il lui semblait qu’ elle avait les bras et les jambes liés que sa langue était paralysée et qu’ elle ne pouvait sortir de son engourdissement il lui parut que bonne maman entrait à la bibliothèque précédant un homme de mine équivoque semblable à le celui qu’ elle avait rencontré à la grève de palavas sauf le chapeau crasseux qui ne recouvrait plus son front et qu’ il tenait à la main que désirez -vous mon ami? dit mme milane avec complaisance et croyant avoir affaire à un malheureux venant implorer des secours ", "j’ ai encore rêvé cette nuit de le chat de la mère michel cette bête haineuse m’ est apparue de nouveau sur les pieds de mon lit assise sur son derrière et tenant entre ses dents en manière de cor de chasse tu sais la chose que je lui ai coupée à le bas de les reins et que les agents de police ont trouvée assaisonnée dans un plat ah! malheureux gribouille si tu avais avalé cette douceur je n’ en serais pas là aujourd’hui; et l’ héritage de la cousine ne serait pas parti à le vau-l’eau! enfin ne pensons plus à ce malheureux héritage il ne faut jamais compter sur les souliers d’ un mort ", "en réalité s’ ils atténuaient la douleur ils n’ avaient pas sur la paresse de les organes l’ action que la religieuse avait espérée à le point qu’ il fut urgent de procéder malgré les répugnances de m.thibault à un nouveau sondage l’ opération faite il en éprouva de le soulagement mais ces soins le laissaient fort abattu heures et demie venaient de sonner ", "alors PROPN poussa un cri terrible et fanny ne sachant plus ce qu’ elle faisait ni où elle allait se heurta à les meubles et renversa un petit guéridon qui supportait un service de nuit en cristal il s’ écrasa et se brisa sur le parquet avec un bruit inouï en même temps la jeune femme sentit un souffle glacé qui lui passait sur le front et dans les cheveux et la fenêtre s’ ouvrit toute seule d’ un mouvement brutal qui rejeta la vitre contre le mur PROPN râlait la porte de la chambre s’ ouvrit la garde-malade apparut épouvantée un peu de lumière venue de le cabinet de toilette éclaira ce désordre et les docteurs parurent la garde ralluma la lampe malgré le violent courant d’ air qui s’ engouffrait dans la pièce ", "et comme les assaillants sont dans la proportion de et de contre un il faut s’ attendre à un véritable massacre la nuit fut tumultueuse PROPN remarqua que la couche épaisse de les nuages se disloquait par endroits et que des lueurs tombaient de le ciel étoilé on voyait des silhouettes galoper à le travers l’ arène hommes d’ abord puis beaucoup d’ autres montèrent sur la ville-de-dunkerque et descendirent par l’ escalier voisin ", "il fallait en profiter à un moment elle était même venue le trouver dans la cuisine ou il faisait un peu de vaisselle dans la lumière crue de le néon l’ avait vue comme jamais auparavant le duvet sur ses cuisses la peau luisante l’ armature de le soutien-gorge et sous le fard un bourgeonnement minime d’ acné sur le front et à les pommettes la réalité brute de ce corps imparfait lui avait fait encore plus envie ", "je cours contre m. de guise d’ abord puis contre m. de nemours puis enfin contre m. de ferrare —et sa majesté ne fait pas d’ autre course? —non à le ce que je pense de le moins l’ amiral s’ inclina —alors dit -il que le roi me permette de me tenir pour heureux et satisfait de ce qu’ il vient de m’ apprendre ", "le contact de son ami qui dans les premières semaines l’ exaltait maintenant éteignit sa joie et ses enthousiasmes la porte s’ ouvre PROPN est devant lui sentilhes détourne les yeux il ne s’ attendait pas à ce rayonnement ", "il y a ans de cela il me semble que c’ est hier j’ étends la main et je crois sentir sa main c’ est la vôtre mes enfants ce que dieu fait est bien fait oh c’ est que rien qu’ à la voir blanche dans sa robe blanche je sentais le calme descendre dans mon âme " ]
quand j’ ai réalisé les francs de valeur j’ achète à la campagne une jolie maison près d’ une belle chasse et je suis un homme heureux l’ hiver je chasse l’ été je pêche j’ ai un fermier je fais bâtir débâtir il est sublime s’ écria xavier en se renversant sur le dossier de son fauteuil il se voit déjà quelle imagination
[ "mais mon cher ami si joliment construit que soit ton roman explique –moi par quel détour étrange tu passes dans paris pour te rendre à l’ étude de m. malvarais alphonse se leva se croisa les bras et regardant xavier d’ un air radieux c’ est là mon triomphe s’ écria–t–il tu n’ y es plus mon bon je t’ expose mes idées à le sujet de le père malvarais comme on fait d’ une défroque que l’on va échanger contre un vêtement de velours je laisse à les baugeois m. son étude sa fille tout le reste –et tu prends en place ", "une jeune fille ravissante une dot de francs une propriété toute meublée dans le centre de la touraine ciel mais c’ est un rêve parles– tu sérieusement –très–sérieusement ", "–c’ est incroyable –et pourquoi? reprit alphonse tu es donc bien étonné de me voir faire un mariage avantageux –non non j’ en suis très–heureux à le contraire seulement dans ce monde les choses ne s’ arrangent pas toujours si facilement ", "–eh bien je serai une exception à la règle enfin pour te narrer mon aventure voici comment le tout est arrivé tu sais que ma mère avait une sœur aînée mariée à un général autrichien le baron de grénaff j’ ai même vu ton oncle il y a ou ans à une soirée donnée à le ministère de la guerre ", "–oui il était venu à le paris mais il ne nous en avait rien fait savoir oh! c’ était un ours un avare –je crois qu’ il est mort? –oui dieu merci –oh! –mais je le répète oui dieu merci cette exclamation entre dans mon récit ", "si je n’ étais pas à le même de la faire le reste devrait être également supprimé il a donc laissé ma tante aurélie veuve après l’ avoir tenue pendant ans loin de le monde qu’ elle aime à la folie lui le général n’ aimait que ses livres et mettait sou sur sou pour aller ensuite faire le philanthrope chez les vieux troupiers –tu disais qu’ il était avare –pour toutes les dépenses un peu agréables il n’ y avait pas moyen de lui tirer un écu il donnait à le ma tante une somme pour sa toilette il ne lui aurait pas en outre payé une paire de gants ", "quand il la voyait embarrassée il lui disait durement tant pis pour vous il ne fallait pas vous acheter tant de robes oh! elle était bien malheureuse –évidemment répondit xavier non sans une légère ironie il avait connu un ami intime de le baron et savait à le quoi s’ en tenir sur la sévérité de m. de grénaff à le propos de le luxe de sa femme aussi depuis qu’ elle est veuve elle fait danser les écus de son douaire reprit le neveu apologiste d’ une tante si bien inspirée mais le vieux ladre ne lui a pas laissé grand’chose cependant elle a de quoi voyager ", "–allons à le fait de ce qui te regarde interrompit xavier qui venait de jeter un coup d’ œil sur sa montre je n’ ai plus que minutes à le te donner –je ne m’ éloigne pas de mon sujet ma tante voyage te dis–je et l’ hiver dernier elle s’ est rencontrée à le nice avec une famille d’ origine belge composée comme il suit: le père m. banquier sa femme une fille de ans née d’ un premier mariage enfants de le second mme vangaramenghen charmante élégante femme de le monde tout à le fait s’ est liée avec ma tante ", "pendant les mois de séjour hivernal elles ont couru le pays ensemble s’ amusant à le qui mieux mieux et ne pouvant plus se passer l’ une de l’ autre a ce moment la fille aînée n’ accompagnait pas ses parents elle avait été mise à le couvent par une grand’tante maternelle qui était sa marraine comme d’ une part elle s’ y plaisait et que de l’ autre sa belle–mère ne tenait pas à s’ en charger trop promptement elle s’ y trouvait encore mais enfin le père a jugé qu’ une fille de ans devait cesser de n’ être qu’ une pensionnaire et il l’ a rappelée près de lui cet été " ]
[ "je n’ ai jamais essayé sérieusement de l’ ébranler –vous lui avez fait cette grâce henry elle doit vous en être bien reconnaissante de quoi parlons -nous et qu’ êtes -vous venu me dire vous sembliez hier fort peu religieux envers le souvenir de vos premières amours vous étiez absolument prosterné devant la radieuse ellis ", "seulement sa physionomie me sembla plus grave j’ eus l’ intuition que ses yeux se portaient sur moi avec tristesse il vint jusqu’ à le moi –mademoiselle fit -il d’ un ton véritablement douloureux je souffre de ce que je vais vous apprendre mais il est des devoirs cruels lisez ceci il me présentait un parchemin à le entête de le service de la police politique anglaise ", "il me semblait qu’ alors je m’ eusse mieux fait comprendre d’ elle et qu’ elle m’ eût aime ici dans cette nature factice elle me rappelait ces malheureux fauves enfermés derrière les barreaux de les jardins zoologiques paralysés par cette vie de compression où l’ air manque à le leurs poumons et l’ espace à le leurs membres ankylosés elle avait d’ ailleurs à la bien regarder les grands yeux vagues traversés par de soudains éclairs de ces nobles animaux leurs attitudes nonchalantes et onduleuses et dans l’ attraction inexplicable qu’ elle exerçait sur moi il y avait certainement quelque chose de cette possession extra naturelle que balzac a dépeinte dans sa courte et saisissante nouvelle une passion dans le désert ce qui était certain c’ est que jamais femme ne m’ avait envahi aussi complètement que cette bohémienne si peu femme cependant j’ en étais arrivé à un état de fièvre et d’ énervement tel que si je ne la voyais pas tout de suite en entrant il me semblait que le sol s’ enfonçait sous mes pas ", "je ne sais pas à le juste quel âge je pouvais avoir je ne savais pas encore lire nous les enfants nous n’ avions pas le droit de monter à l’ étage de mon grand-père quand je parle de mon grand-père je parle de le père de ma mère je n’ ai pas connu l’ autre ", "a heures la foule de les curieux diminua quelques promeneurs nonchalants s' arrêtaient à le regarder la chèvre jaune par dessus les épaules de les voleurs et rentraient ensuite dans la ville par la rue de tolède PROPN se troublait davantage à le mesure que l' instant fatal approchait parmi les spectateurs il aperçut les gros traits de don polyphême bouleversés par l' inquiétude le petit chevrier commençait à le comprendre qu' il se perdait à le demeurer parmi ces coquins ", "je lui ai donné rendez -vous à le heures et demie car je comptais dormir plus longtemps comment le trouvez -vous il m’ a paru très amoureux c’ est justement à son sujet que j’ ai une première question à le vous poser madame nahour je comprends que vous fassiez l’ impossible pour le tenir en dehors de cette affaire et pour que son nom ne soit pas prononcé ce qui rendrait ses relations futures et les vôtres avec ses parents plus difficiles ", "peut-être à le mesure qu' il sentait ses forces revenir et que les heures écoulées apportaient atome par atome leur grise poussière d' apaisement le goût de la vie revint à ses jeunes lèvres comment résister à la sollicitude souriante de daria il la regardait glisser dans la chambre ou se pencher à son chevet et parfois un attendrissement lui faisait monter des larmes dans les yeux s' il avait su s' il avait pu deviner quelle torture involontaire il avait infligée à le cette douce garde-malade il fût resté stupéfait devant le divin mensonge de son sourire mais il croyait qu' elle ne soupçonnait rien de ce qui se passait en lui et qu' elle se réjouissait de son retour à la santé. à le fond elle restait dévorée d' inquiétude ", "ah! dit c’ est mon petit cousin je l’ oubliais il est à le côté dans la chambre de mes parents viens avec moi mine il faut que tu le prennes pour le calmer c’ est ton affaire la fillette ne demandait pas mieux elle se leva tout de suite et fut bientôt auprès de le bébé qu’ elle enleva de son berceau pour l’ emporter dans la cuisine ", "ainsi elle lui disait: fanny tu as fait ceci ou cela parce que tu ne croyais pas mal faire mais à l’ avenir tu le sauras mon enfant et tu te conduiras tout autrement PROPN aurait dû remercier cette bonne mère et lui promettre de profiter de ses conseils mais si douces que fussent ces réprimandes elle en était blessée et elle s’ éloignait ou elle baissait les yeux sur son livre son ouvrage ou ses cahiers sans répondre un seul mot alors elle se disait tout bas: quel malheur que grand’maman soit morte elle ne me grondait jamais ", "–vous êtes des lâches s’ écria le général en arrêtant les corsaires –mon vieux lui dit le lieutenant ne vous emportez pas trop si votre ruban rouge fait quelque impression sur notre capitaine moi je m’ en moque nous allons avoir aussi tout à l’ heure notre petit bout de conversation en ce moment un bruit sourd à lequel nulle plainte ne se mêla fit comprendre à le général que le brave gomez était mort en marin " ]
mademoiselle aurélie était devenue profondément triste en faisant toutes ces réflexions et cependant se disait -elle cet homme que je hais il me faudra l’ épouser a cette idée elle était bien près de pleurer et pour la première fois encore elle accusa d’ imprudence son père qui lui avait choisi un mari sans la consulter jamais elle n’ avait été si véritablement malheureuse PROPN ne paraissait pas s’ apercevoir que les heures s’ écoulaient et c’ est à le minuit seulement qu’ il parla de se retirer tout en reconduisant ses hôtes jusque dans la cour m. blandureau faisait jurer à le mylord de revenir souvent le plus souvent possible
[ "—je vous le promets répondit le baronnet et lorsqu’ il se trouva seul avec hector: —je ne saurais exprimer lui dit -il l’ impression profonde que je garde de cette jeune fille je la trouve en vérité tout à le fait charmante et adorable hector ouvrait la bouche pour répondre: —mademoiselle aurélie est ma fiancée un secret pressentiment l’ arrêta ", "le jour où hector avait imaginé l’ abominable plan qui devait conduire à l’ abîme l’ homme heureux désigné par le baron d’ PROPN il n’ avait pas compté avec sa conscience il n’ avait écouté que le désespoir conseiller des résolutions insensées avec le sang-froid et la réflexion le sentiment de l’ honneur lui revint et il comprit tout l’ odieux de son projet il eut horreur d’ avoir pu s’ y arrêter seulement une minute et il y renonça pourtant à le moins d’ un miracle il n’ entrevoyait pas de salut possible ", "que pouvait -il fair attendre il attendit avec les mortelles angoisses de le malheureux qui sait une inévitable condamnation suspendue sur sa tête s’ il retournait encore chez m. blandureau c’ est qu’ il hésitait à le rompre le premier il avait d’ ailleurs la conviction qu’ un jour ou l’ autre on lui signifierait très poliment congé il n’ avait certes pas l’ empressement d’ un jeune homme admis officiellement à le faire sa cour à le peine paraissait -il une fois ou par semaine ", "mais il pouvait rester à le paris la maison de ville-d’avray avait conquis un hôte assidu un hôte qui remplissait avec une merveilleuse exactitude les devoirs négligés par hector PROPN est un homme qui lui aussi sait tenir une parole donnée il avait promis à le m. blandureau de revenir quelquefois il revint tous les jours oui tous les jours ce baronnet aussi audacieux qu’ exemplaire affrontait et heures de conversation avec l’ ancien négociant ravi de se voir écouté si attentivement par un homme dont l’ oncle siége à la chambre haute ", "c’ était l’ auditeur le plus bienveillant et le plus résigné qu’ il eût jamais rencontré il est vrai que le plus souvent le lord futur répondait de façon à le prouver péremptoirement qu’ il n’ avait rien entendu ou rien compris mais m. blandureau ne s’ arrêtait pas pour si peu il attribuait l’ incohérence de son interlocuteur à la difficulté qu’ il devait éprouver à s’ exprimer en français et n’ en continuait que de plus belle le fait est que tout en paraissant prêter une oreille patiente à les discours de le père le baronnet n’ avait d’ yeux et d’ attention que pour la fille frappé à le cœur le premier soir PROPN le lendemain adorait mademoiselle PROPN ", "à le bout de jours il était amoureux fou amoureux à le point de perdre le boire et le manger mais non pas assez fou malheureusement pour perdre la mémoire l’ infortuné souffrait tous les tourments qu’ avait endurés hector lorsque près de mademoiselle d’ PROPN il oubliait la fille de m. blandureau il était cependant bien plus excusable frappé comme par la foudre il n’ avait pas eu une minute pour la réflexion il ne s’ appartenait plus déjà lorsque le souvenir de louise lui revint ", "et cependant la voix impitoyable de sa conscience lui criait: gentilhomme indigne tu forfais à l’ honneur mais qu’ est le devoir lorsque la passion commande et déjà PROPN en était arrivé à s’ avouer que pour lui s’ éloigner d’ aurélie ce serait mourir il avait bien d’ autres tortures encore il était pauvre et il savait le père de mademoiselle blandureau prodigieusement riche ", "cette fortune était un insurmontable obstacle à les yeux de le gentilhomme anglais lui qui avait à le peine de quoi vivre il professait pour l’ argent un souverain mépris mais qui voudrait croire à le son désintéressement une héritière en notre siècle peut -elle croire à le désintéressement d’ un homme pauvre s’ il demandait a m. la main de sa fille celui-ci n’ y verrait -il pas la démarche d’ un gentleman ruiné qui spécule sur son nom pour faire des réparations à le manoir paternel ", "mais ces tristes réflexions s’ envolaient à un seul regard de mademoiselle aurélie et plus d’ une fois les yeux de la jeune fille rencontrèrent ceux de le baronnet PROPN est un homme timide en dépit de ses manières hautaines il est modeste aussi bien longtemps il refusa de croire à des apparences trop flatteuses il avait bien remarqué que la jeune fille ne fuyait pas sa présence arrivait -il si elle n’ était pas à le salon elle ne tardait pas à le y descendre " ]
[ "nous nous sommes embrassés sans un mot embrassés là nous avons oublié devant le lycée embrassés dans le baiser il pleurait le père allait vivre encore son dernier espoir s’ en allait il le lui avait demandé ", "mais pas d’ argent ce n’ était pas comme d’ habitude lorsque de s. arrive un mandat qui montre que l’ administration ne m’ oublie pas tout à le fait dans ce cas il y a l’ argent et aussi ou documents officiels tamponnés de multiples fois signés contresignés et qui attestent de le paiement mais là dans le panier il n’ y avait que la nourriture je ne pouvais pas ne pas faire le lien entre mon audition de la veille devant le maire et les autres et cette nourriture ", "soit suzanne cette fois on entre je reconnais la voix c’ est cette affreuse madame de tréfeu que je déteste bonjour chère voici venir en même temps cette belle petite madeleine quelle rencontre entrent madame de tréfeu et madeleine suzanne a madame de tréfeu eh! bien chère qu’ y a -t-il dans votre monde madame de tréfeu ", "comme son épouse en était PROPN de ses pensées et de son ahurissement m. hilaire lui confia qu’ il avait décidé de donner l’ hospitalité à les forts de la halle mm. jean-jean et polydore lesquels avaient eu le malheur d’ être mis à la porte de leur domicile le matin même par leur propriétaire un bourgeois avare et imprudent qui avait la prétention qu’ on lui payât son loyer en ces temps de trouble mme hilaire ne comprit rien tout d’ abord à le ce qu’ on lui disait tant l’ affaire lui apparaissait monstrueuse! enfin quand il fut bien entendu qu’ on allait loger ces brutes elle se leva non! non cette fois elle en avait assez vu et assez entendu! ", "un enfant vint lui ouvrir l’ oncle assis à la même place écorçait à la chandelle en revoyant théotiste il eut un air gravement surpris remua sur son nez ses besicles et d’ un ton reprochant même inquiet comme si les raisons de cette absence de jeanin ne lui paraissaient plus aussi claires que tout à l’ heure lui répondit que son neveu n’ était pas rentré ce fut tout ce qu’ elle en eut l’ enfant referma la porte et elle se retrouva de nouveau sur la route ", "pour fuir l’ humide et funéraire pénombre la verdure étouffante roses et glycines dans son jardin escaladaient les ifs gagnaient le soleil par des efforts d’ ascension et des dépenses d’ énergie qui réduisaient leurs tiges-mères étirées à une nudité de reptiles roses réfugiées à le sommet de les arbres fleurissaient hors d’ atteinte parmi des glycines à le longues gouttes de fleurs et des bigonniers pourpres victorieux ennemis de les clématites épuisées sous cette chevelure la maison d’ adrienne suffoquait à les heures chaudes sûre d’ y trouver des piles de livres éboulés des champignons cueillis à l’ aube des fraises sauvages des ammonites fossiles et selon la saison des truffes grises de puisaye je m’ y glissais à la manière d’ un chat mais un chat hésite et demeure interdit devant un plus chat la présence d’ adrienne son indifférence un secret étincelant et bien gardé à le fond de ses prunelles jaunes je les supportais avec un trouble chagrin que je cotais peut-être à son prix elle mettait à le me négliger une sorte d’ art sauvage et sa bohémienne so", "nous nous sommes dirigés vers l’ eau et nous avons longé la mer quelquefois une petite vague plus longue que l’ autre venait mouiller nos souliers de toile je ne pensais à le rien parce que j’ étais à le moitié endormi par ce soleil sur ma tête nue à ce moment raymond a dit à le masson quelque chose que j’ ai mal entendu mais j’ ai aperçu en même temps tout à le bout de la plage et très loin de nous arabes en bleu de chauffe qui venaient dans notre direction ", "il y avait une alliance à sa main gauche très soignée et de la main droite il avait vainement essayé d’ empêcher le sang de couler —vous savez qui vivait dans la maison je n’ ai fait qu’ interroger succinctement la femme de ménage préférant vous laisser ce soin j’ ai demandé ensuite à le secrétaire et à la femme de chambre de rester en haut où un de mes hommes les empêche de communiquer entre eux —où est cette mme bodin? dans la cuisine je l’ appelle —si vous le voulez bien lapointe venait de rentrer en annonçant c’ est fait patron moers arrive louise bodin entra le visage buté avec une expression de défi ", "il y a des professions dans lesquelles le jour de congé n’ est pas le dimanche mais un autre jour il avait l’ impression que tissot comme lui avait envisagé ces différentes hypothèses la première constante si je puis dire poursuivit -il que nous ayons retenue c’ est le quartier il est évident que le meurtrier le connaît à le merveille dans ses moindres recoins c’ est même à le cette connaissance de les rues des endroits éclairés et de ceux qui ne le sont pas des distances entre points déterminés qu’ il doit non seulement de ne pas avoir été pris mais de n’ avoir pas été vu ", "il vint à le moi en me tendant la main et en me demandant si je me souvenais de l’ avoir vu quelque part oui monsieur le baron lui répondis -je et je me souviens que vous m’ avez offert et promis vos bons services à le berlin si je venais à en avoir besoin alors je lui racontai avec vivacité ce qui m’ était arrivé à la frontière et je lui demandai s’ il ne pouvait pas faire parvenir à le roi la demande d’ une réparation pour cet outrage fait à un maître illustre et pour cette contrainte exercée envers moi une réparation répondit le roi en souriant avec malice rien que PROPN m. voudrait -il appeler en champ clos le roi de prusse! et mademoiselle exigerait peut-être qu’ il mît un genou en terre devant elle cette raillerie augmenta mon dépit: votre majesté peut ajouter l’ ironie à le ce que j’ ai déjà souffert répondis -je mais j’ aimerais mieux avoir à la bénir qu’ à la craindre le roi me secoua le bras un peu rudement: ah vous jouez aussi à le plus fin dit -il en attachant ses yeux pénétrants sur les miens je vous croyais simple et pleine de droiture et voilà" ]
il alla chercher des cordes et des gaules pour organiser le jeu que gunstan et auguste de le guilvin imaginaient de faire et se montra d’ une complaisance à le toute épreuve et d’ une adresse rare de temps en temps son œil intelligent s’ arrêtait avec une expression étrange sur quand celui saisissant d’ autorité le commandement malmenait auguste et les petites filles une ou fois il reprit doucement gunstan de son emportement et l’ engagea à se modérer me modérer me modérer répondit tu parles comme un vieux tailleur que tu étais
[ "tu ne sais pas que je serai soldat et que je ne puis souffrir qu’ on ne m’ obéisse pas sur-le-champ je sais bien que c’ est dans votre sang monsieur mais croyez -moi écoutez les bons conseils même quand ils viennent d’ un pauvre vieux tailleur comme moi malgré ces petites dissidences les enfants s’ amusèrent beaucoup proclamèrent jean l’ homme le plus complaisant de le monde et quand l’ heure de le départ fut sonnée l’ entraînèrent jusqu’ à l’ auberge de le bon-pèlerin ce fut jean qui tint l’ ardent petit cheval noir par la bride pendant que la famille de entourée de la famille de le guilvin remontait dans le break ", "le regard de le petit homme se levait sans cesse vers madame de assise auprès de mais madame de gardait un silence dédaigneux et détournait les yeux avec intention mais regarde donc jean maman dit tout à le coup pourquoi ne le regardes tu pas je n’ aime pas les serviteurs infidèles mais puisqu’ il est fidèle maintenant ", "qu’ importe je ne puis oublier que mon père ne l’ aimait pas comme elle prononçait ces paroles PROPN lâchait la bride de le cheval et soulevait humblement son vieux chapeau vous allez vous faire écraser jean dit l’ abbé gabriel qui regardez -vous comme cela ", "celle que j’ ai vue enfant et jeune fille à le kertan monsieur elle me fait l’ effet d’ une vision tant elle ressemble à son père iv cueillette de le goemon le soleil à le demi caché sous une montagne de nuages bleuâtres projetait obliquement sur la mer calme de blancs rayons qui en faisaient brillamment miroiter la surface à l’ horizon de lourdes nuées grises s’ élevaient en amphithéâtre au-dessus de la presqu’île qui faisait face à le kerpeulvan madame de PROPN assise à la table recouverte d’ un tapis vert feuilletait un gros registre placé devant elle de temps en temps elle regardait à le dehors consultait le ciel et surtout contemplait dans le lointain le point noir qui faisait tache sur la presqu’ île aride et qui sous un soleil éclatant et avec une bonne longue-vue devenait un épais bosquet d’ arbres verts ", "tout à le coup la porte s’ ouvrit devant PROPN les voici maman s’ écria -t-il nous partons tout de suite pour les grèves n’ est -ce pas et avançant dans l’ appartement il glissa ses mains sous le grand registre et le ferma les guilvin vont sans doute se reposer avant d’ aller à les grèves non mère ", "papa leur a proposé d’ entrer dans le salon ils ont dit qu’ ils aimaient mieux aller sur les grèves et je viens te chercher madame de souriait en écoutant parler son fils l’ ardeur qu’ il mettait à le toutes choses la ravissait elle sortit avec lui et trouva dans la cour le roide capitaine firmin de kerpeulvan de le guilvin sa grosse petite femme et ses enfants à les joues rouges à le nez crochu et à le menton à le fossettes m. de et leur tenaient compagnie ", "firmin et marie voudraient se reposer dit m. de mais PROPN a communiqué son ardeur à le auguste et à le clotilde qui nous pressent d’ aller nous installer sur les grèves il n’ y a qu’ une chose à le faire dans ce cas lime semble répondit madame de en souriant à ses parents rentre avec mon oncle et ma tante et laisse-moi les enfants cet arrangement parut convenir à le tout le monde excepté à le nola qui se glissa vers son père pour lui demander de rester avec lui ce qu’ il n’ accepta pas allons d’ abord sur la plate-forme dit en entraînant auguste nous verrons ’de la dans quelle partie de la grève il y a le plus de monde ", "ils se rendirent sur la plate-forme de granit qui servait de vestibule an vieux manoir et allèrent s’ accouder sur l’ espèce de balustrade dentelée formée parles rochers c’ était l’ heure de la marée basse l’ heure propice par conséquent pour dépouiller les rochers de leur superbe robe glauque hommes femmes et enfants accouraient en foule dans les plantureuses prairies de l’ océan et arrachaient à le pleines mains le goémon vésiculeux à les feuilles grasses et dentelées les points noirs blancs bleus qui s’ agitaient en tous les sens n’ étaient autres que les arracheurs de goëmon la belle-plante se détachait sans peine delà pierre plate ou elle avait germé ou des pyramides rocheuses d’ où elle pendait en grappes et en longs bouquets on la jetait dans des vannes d’ osier on l’ entassait dans des filets ", "les plus vigoureux l’ emportaient sur la tête ou sur les épaules et allaient la déposer et l’ étendre sur les rives où elle devait durcir en livrant ses âcres parfums à la brise les enfants s’ amusèrent quelque temps à le voir la cueillette de loin mais PROPN l’ intrépide demanda à sa mère de se rapprocher des travailleurs les promeneurs descendirent de la plate-forme et marchèrent doucement le long de les grèves madame de suivit les enfants d’ un peu loin son regard indifférent errait autour d’ elle ou s’ attachait sur son fils " ]
[ "la provocation en resta PROPN et l’ entretien redevint général chacun pensait sauf les intéressés que cette dispute n’ aurait pas plus de suites que les fumées de le vin à lesquelles on l’ attribuait généralement mais le lendemain cherrier reçut dans la matinée officiers anglais porteurs d’ un cartel de la part de on lui laissait le choix de les armes c’ est bien messieurs leur dit le jeune homme ", "je suis assis sur le canapé à le côté d’ elle si distante que j’ ai l’ impression d’ être en compagnie d’ une statue à le force d’ attendre elle s’ est sans doute pétrifiée une lumière estivale de fin de jour baigne l’ atelier les photos de robert capa et de colette laurent ont été enlevées de le mur plus personne n’ habite ici ", "christian et ernest vavasseur des folies et de saluer en plein jour les dames de théâtre sur le boulevard c’ est là le mobile qui a fait agir notre inventeur l’ étoile qui l’ a conduit à la découverte les dames de les halles et marchés qui restent toute une journée exposées à l’ intempérie de les saisons se servent toutes pendant mois de l’ année de chaufferettes en bois doublées de tole et de ces horribles petits pots en grès qu’ on nomme; des gueux elles les posent sur leurs genoux pour se réchauffer les doigts ces dames faisaient faire leur chaufferette et leur gueux chaque matin et souvent fois par jour chez les charbonniers voisins ", "une action trop rapide pourrait s' avérer négative tissons les mailles de le filet et en plein délire le voilà qui réinvente les mailles notre bernard palissy son filet s' il a trop envie de tisser risque fort de capturer des courants d' air et encore à le condition qu' ils ne soient pas trop gros je vais faire surveiller discrètement le consulat et la propriété de le consul ", "franc avec lui-même il reconnaissait très bien que les événement avaient précipité sa détermination si le matin on lui avait dit qu’ avant la fin de la journée il ferait une déclaration d’ amour à le mme il eût été bien étonné le sentiment qu’ il avait pour elle n’ était encore qu’ une affection naissante provenant de rapports fréquents et de son état d’ isolement à lequel il cherchait des consolations tout d’ un coup elle était venue lui parler de ce mariage qu’ on lui imposait comme une sorte de dette d’ honneur lui qui n’ avait fait ni avance ni promesse oh! alors il s’ était cabre ", "ces choses n’ arrivent qu’ à le moi maréchal grainetiers oui reprit -il l’ un sur la route d’ étampes l’ autre sur la route de la ferté je fus sur le point de renoncer à le mon projet j’ avais perdu toute présence d’ esprit ", "la duchesse de PROPN vient de recevoir une lettre de la reine lui enjoignant de quitter paris la veille de l’ arrivée de le duc mme de chevreuse avait invité la reine à une collation dans le jardin de renard qui est le rendez -vous de la belle société pendant les belles soirées d’ été en revenant de le cours la reine aime fort à se promener dans ce jardin à le y prendre des rafraîchissements et à le y entendre des sérénades à la manière espagnole la reine avait voulu que mme la princesse vînt avec elle et partageât la collation que lui offrait mme de chevreuse l’ assurant bien que la duchesse de montbazon n’ y serait pas ", "justifiant l’ enveloppe que l’ état français lui remet à la fin de chaque mois bravo pinuche m’ exclamé -je oui il faut réagir si on allait vérifier les scellés de la porte suggère encore cet aboutissement de la sénilité humaine allons-y et nous voilà partis à la queue leu leu vu l’ exiguïté de les couloirs ", "elle articule bien sépare les syllabes les unes de les autres dans le bureau presque vide sa voix résonne elle dit billets elle dit loisirs elle dit france de le fond de son bureau elle parle à le –sncf bonjour nicole que puis -je pour votre service ?cette fois c’ est une vraie dame qu’ on entend à le peine dans le brouhaha produit par ses collègues qui font la même chose qu’ elle heures par jour une vraie dame qui maîtrise l’ ordinateur et parle de lui à la troisième personne PROPN réserve billets pour PROPN qu’ elle doit retirer en gare avant le 6juin h .la vraie dame épelle chaque lettre de la référence de son dossier ", "venez .il fit un signe à le gourville et à l’ abbé qui demeurèrent dans la chambre où ils étaient et emmena d’ artagnan dans son cabinet une fois arrivé:– combien vous doit -on monsieur mais quelque chose comme livres monseigneur.– pour votre arriéré de solde? pour un quartier un quartier de livres! dit fouquet attachant sur le mousquetaire un profond regard c’ est donc livres par an que le roi vous donne? oui monseigneur c’ est livres; trouvez -vous que cela soit trop? moi! s’ écria fouquet et il sourit amèrement " ]
—et pourquoi t’ aurait -on arrête —vous le savez bien —non —parce que je suis l’ ami de monique —tu étais sûr que nous avions découvert c’ était facile et c’ est parce que tu es l’ ami de monique que nous t’ aurions arrête —vous voulez me faire parler —parbleu! —vous vous figurez que je vais mentir et vous essayez de me mettre en contradiction avec moi-même —tu as lu dans les romans policiers —non dans les comptes rendus de les journaux
[ "je sais comment vous vous y prenez dans ce cas qu’ es -tu exactement venu faire —vous déclarer que je n’ ai pas tué m.thouret maigret qui avait allumé sa pipe finissait lentement son deuxième verre de bière il s’ était assis à son bureau ", "il avait allumé la lampe à le abat -jour vert et les premières gouttes de pluie s’ écrasaient sur l’ appui de la fenêtre —te rends -tu compte de ce que cela implique —je ne comprends pas ce que vous voulez dire —tu as supposé que nous avions l’ intention de t’ arrêter c’ est donc que nous avons des raisons de le faire ", "—vous n’ êtes pas allé rue d’ angoulême —comment le sais-tu? —vous avez fatalement appris qu’ il avait une chambre en ville ne fût -ce qu’ à le cause de les souliers jaunes un sourire amusé flotta sur les lèvres de le commissaire —ensuite? la femme vous a sûrement révélé que je suis allé le voir ", "—est -ce une raison pour t’ arrêter —vous avez interrogé monique —et tu te figures que celle-ci a parle —cela me surprendrait que vous ne l’ ayez pas fait parler dans ce cas pourquoi as -tu commencé par aller te cacher sous le lit d’ un de tes amis ", "—vous savez a aussi? —réponds —je n’ ai pas réfléchi j’ ai été pris de panique j’ ai eu peur qu’ on me frappe pour me faire avouer des choses qui ne sont pas vraies —tu as lu dans les journaux aussi ", "l’ avocat de rené lecœur n’ avait -il pas parlé en cour d’ assises de les brutalités policières et ses paroles n’ avaient -elles pas été reproduites dans tous les journaux à le fait il y avait une lettre de lecœur à le courrier de le matin condamné à le mort déprimé il suppliait le commissaire d’ aller le voir en prison maigret faillit montrer la lettre à le gamin il le ferait tout à l’ heure si c’ était nécessaire ", "—pourquoi as -tu quitté ta cachette de la rue —parce que je n’ étais plus capable de passer toute la journée caché sous un lit c’ était terrible j’ avais mal partout il me semblait toujours que j’ allais éternuer ", "l’ appartement est petit les portes restaient ouvertes j’ entendais la tante de mon ami aller et venir et si j’ avais bougé elle m’ aurait entendu aussi c’ est tout j’ avais faim qu’ est -ce que tu as fait j’ ai rôdé dans les rues la nuit j’ ai dormi pendant une heure ou sur un sac de légumes à les halles ", "fois je suis venu jusqu’ à le pont PROPN j’ ai vu monique qui sortait d’ ici je suis allé rue d’ angoulême et de loin j’ ai aperçu un homme qui avait l’ air de monter la garde j’ ai supposé que c’ était quelqu’un de la police —pourquoi aurais -tu tué m.louis —vous ignorez que je lui ai emprunté de l’ argent? —emprunte " ]
[ "des yeux rouges des baisers mouillés une odeur de fleurs de cire brûlée et des enfants dont on ne savait que faire un jour comme celui-là et qu’ on n’ osait pas envoyer jouer dans la rue quand le marteau fit résonner le heurtoir maigret se contenta de lever la tête de jeter un coup d’ œil par la porte de la cabane et de soupirer: —au suivant car ils y viendraient tous il en avait la certitude il aurait mieux fait de partir à la pêche et de passer la journée sur son bachot en bordure de le courant autrement comment les empêcher de lui faire des confidences qu’ il ne voulait pas entendre cette fois c’ était le maire que maigret ne reçut pas dans la salle à le manger mais dans la cabane où de le moins il pouvait s’ occuper tout en écoutant ", "une vie où l’ exercice total de l’ intelligence ne serait plus borné par les exigences et l’ ennui de le corps qui aime la vie de la chair et de la présence de le monde plus loin encore il leur arrive de penser à des anges en mois je passe par ces étapes mortelles heureusement mon corps désœuvré mes instincts ne s’ accommodent pas des calculs de l’ art pour l’ art je hais cette vie ", "il s’ écoule ans avant que nous ne nous retrouvions pour la dernière fois et nous le savons tous les cet instant aurait pu demeurer dans les limbes le voilier l’ oriflamme le petit théâtre et celui gigantesque où s’ opposaient la chine et la russie les mots dits en passant qui emportent le chagrin rester sans écho le mauvais ce qui s’ est dit accompli sous la dictée de les choses des âges attardés au-delà de leur temps il suffit un jour d’ être fixé les peines s’ en vont avec l’ incertitude c’ était ainsi ", "enfin me dit lindon on va s’ arranger il choisit lui-même un passage de mon premier roman une description de le culte de le dimanche à l’ église russe saint-alexandre-nevski de la rue daru et il l’ envoie à le figaro ce qui me vaudra l’ expérience inédite de recevoir une bonne douzaine de lettres d’ insultes émanant de croyants orthodoxes indignés mais bon quand même retour de la petite cérémonie de le médicis je rencontre PROPN oh fois rien avec samuel on se serre la main on se dit bonjour et je suis bien incapable de prononcer un mot de plus mais enfin je le rencontre ", "nous le pleurerons toujours et je sens que je dois désormais t’ aimer pour il se jeta dans les bras de sa mère l’ embrassa avec une tendresse qui n’ était pas feinte et dont la chaleur lui faisait de le bien à le lui-même il reprit dans une exaltation grandis sante et dont la sincérité dégénérait en emphase PROPN n’ est plus repose -toi sur moi dieu merci je me sens quelque chose il frappait son cœur et quelque chose la il frappait son front il arpentait la chambre avec de grands gestes je suis jeune je n’ ai encore rien pu faire c’ est que je me prépare moi sans me presser ", "tressaillit un sourire sinistre crispa ses lèvres il poussa une exclamation étouffée ressemblant à un rugissement de tigre et brandissant sa hache il s’ élança en courant sur son adversaire toujours à le demi courbé et en apparence en proie à une prostration complète mais soudain l’ olonnais se redressa un double éclair jaillit de son regard il saisit son arme et bondit à la rencontre de son ennemi on entendit le choc sec et strident des haches s’ entrechoquant à le coups répétés tout à le coup l’ olonnais jeta un cri enlaça son adversaire de ses bras nerveux lui fit perdre pied et tous roulèrent sur le sol mais presque aussitôt on aperçut étendu sur l’ herbe maintenu par l’ olonnais dont le genou pesait sur sa poitrine et lui serrant la gorge de la main gauche en même temps que de la droite il brandissait sa hache sur sa tête ", "silence se tournant alors vers béatrix qui lentement s’ était relevée et assise dans son grand fauteuil se frottait le côté d’ un air de souffrance m’ apprendrez -vous enfin pourquoi je suis ici ma foi monseigneur parce qu’ après avoir chassé d’ auprès de vous par votre mauvais caractère tous vos professeurs vous vous êtes fait chasser vous-même des collèges de paris où l’on vous avait envoyé dit la vieille d’ un air d’ humeur ", "il y eut la période récupératrice qui ne demanda à le victoire pas moins d’ efforts de résistance que la période plus ouvertement critique sans tout de suite s’ en apercevoir victoire fut cornaquée en coulisses par une romancière féministe qui se livrait dans une revue en ligne à des interprétations quotidiennes de le projet de victoire qui étaient passablement tendancieuses victoire inventait un nouveau jeu qui était une forme de vie agressant de façon ouverte la normalité sexuelle qui était fondée sur la répétition de le même la rigueur victorienne réfutait le pstittacisme génital qui n’ était invention que de façade et de vitrine et qui disait vitrine disait dimension mercantile beaucoup plus souvent qu’ elle ne l’ eût souhaité victoire ne put se dérober à les tentatives d’ annexion de quantité de sceptiques sur la question de l’ amour ", "rien j' attends que vous décidiez de mon sort mais ton sort sera celui de les autres je n' ai nommé personne la grâce était pour tous les autres sont des traîtres et des lâches moi seul je n' ai pas crié ", "oui elle sait tout depuis ce matin dit la princesse on n’ a pas pu lui cacher tonnerres de zeus s’ écria brichot a un coup terrible un ami de ans en voilà un qui était des nôtres —évidemment évidemment que voulez -vous dit cottard ce sont des circonstances toujours pénibles mais mme verdurin est une femme forte c’ est une cérébrale encore plus qu’ une émotive " ]
hélène et moi ce sera pour nous le monde entier j’ aurai fait pour hélène plus que dieu dieu l’ a créée pour une vie de douleurs et d’ humiliations je lui donnerai une vie pleine de joies célestes et d’ un légitime orgueil —est -ce donc toi qui me disais il faut que la femme que j’ aimerai m’ ait donné toute sa vie je serais jaloux de les fleurs dont le parfum l’ enivre —oui mais je t’ ai dit en même temps mes idées à le ce sujet sont de brillantes illusions c’ est vrai
[ "mais c’ étaient disais -tu des illusions nécessaires à le ton bonheur —je le croyais —nieras -tu que je ne te prenne en inconséquence flagrante et pourquoi nierais -je ce qui ne me semble pas un mal pourquoi s’ obstiner à le nourrir de les idées que l’on reconnaît fausses ", "si la couleur et la forme d’ un fruit me l’ ont fait juger bon et qu’ après l’ avoir mange j’ en aie ressenti des douleurs d’ estomac faut -il que je persiste à le dire bon et à m’ empoisonner en en mangeant d’ autres si la nuit un cuisinier a cueilli de la ciguë pensant cueillir de le cerfeuil doit -il quand il reconnaît son erreur pour être conséquent employer la cigue et empoisonner ses maîtres ce n’ est pas ma faute à le moi si les hommes dans leur stupide vanité ont érigé leurs infirmités en vertus leurs ridicules en qualités s’ ils ont appelé l’ obstination conséquence et s’ ils ont donné comme loi d’ être conséquent c’est-à-dire obstiné certes les illusions dont je t’ ai entretenu sont plus riches que la réalité et je me serais bien gardé de rien faire qui m’ exposât à les perdre si je pouvais espérer les conserver toute ma vie si elles ne devaient nécessairement se flétrir —comme les roses s’ effeuillent à le vent —si je voyais les acacias jaunis et dépouillés par l’ hiver se couvrir encore de leurs grappes de fleurs blanches ", "il est évident qu’ il viendra pour moi un temps s’ il n’ est pas encore arrivé où je ne chercherai dans la vie que ce qu’ elle contient ;—où ayant perdu —comme les acacias leurs fleurs —ces idées célestes dont la comparaison a jusqu’ ici gâté tous mes bonheurs je m’ efforcerai de recueillir tout ce que notre vie terrestre peut nous donner de joies et de plaisirs alors je n’ exigerai pas de la femme qu’ elle soit telle que mon imagination s’ est avisée de la faire je n’ admettrai plus que des idées positives —pourquoi ne pas faire aujourd’hui ce qu’ il me faudra nécessairement faire plus tard et si je juge avec ces idées positives hélène et notre situation relative et d’ autre part les désirs que m’ a créés mon imagination ni moi ni personne nous n’ aurons rien à le objecter à le ceci le seul amour sur lequel on puisse compter le seul dont on puisse s’ enorgueillir est l’ amour d’ une femme qui a eu des amans ici PROPN laissa échapper un cri inarticulé de surprise et d’ incrédulité en effet continua maurice le premier amour d’ une femme lui est inspiré par une va", "toi ou moi ou un autre elle nous habillera indifféremment des attraits que son impatience imaginaire a prêtés à l’ homme qu’ elle dit aimer —l’ amour d’ une jeune fille à son insu est plus pour le sexe que pour l’ individu —plus tard la femme sait discerner les sensations elle ne confond plus les désirs pour le sexe avec sa préférence pour l’ individu elle s’ est acquittée envers la nature elle appartient à la société la femme telle qu’ elle est est une fiction ", "la nature a créé la femelle et la reproduction par la jouissance l’ homme a créé la femme et l’ amour belles fictions —sans lesquelles après avoir satisfait à la loi de la reproduction il nous faudrait comme les fleurs et presque aussi rapidement qu’ elles jaunir et mourir la jeune fille vous aime peut-être parce que vous êtes un homme agréable ou plutôt parce que vous êtes le premier homme qui lui parle d’ amour et plutôt encore et plus simplement —parce que vous êtes un homme et qu’ elle est une femme la femme qui a eu des amans et qui peut comparer —et qui n’ a pas dans la rétine une image fantastique qui s’ attache comme un masque sur le premier homme qu’ elle regarde et le pare d’ un charme qu’ il n’ a pas —cette femme vous aime parce que vous êtes vous parce qu’ elle est elle ", "l’ amour de la première est l’ attrait d’ un sexe pour l’ autre —si elle ne vous aimait pas vous elle aimerait nécessairement un autre cet amour est la satisfaction d’ un besoin la jeune fille vous aime comme elle aime l’ eau qui la désaltère fût -elle bourbeuse et désagréable à le goût l’ amour de la seconde est l’ amour de l’ individu —si elle ne vous rencontrait pas il serait possible qu’ elle n’ aimât jamais personne ", "elle vous aime comme on aime la liqueur que l’on choisit à le milieu de autres et que l’on boit non parce qu’ on a soif mais parce qu’ elle est douce et agréable à le goût —je t’ avouerai dit PROPN que je suis plus touché des raisons que tu me donnes aujourd’hui que des raisons contradictoires que tu m’ avais données précédemment et que tu prétendais également irréfragables mais puisque tu t’ étais alors trompé qui t’ assure que tu n’ es pas aujourd’hui aveuglé par une nouvelle erreur cette observation ami a plus de sens qu’ il ne vous est accoutumé d’ en mettre dans vos idées ce que vous dites est possible et même probable mais alors vous me verrez avouer avec la même —que l’ homme est un sot animal qui se creuse bêtement la tête à se faire la vie quand la nature a pris soin de la lui tracer —comme elle a fait les vers pour les oiseaux les oiseaux pour l’ homme et l’ homme pour les vers qu’ il n’ a autre chose à le faire dans cette vie que de naître ce qui se fait sans participation —boire manger dormir besoins qui sont plus forts que lui et qu’ il a reçus impé", "—puis venir à le graine comme les plantes c’est-à-dire faire des enfans sans savoir comment —et enfin mourir ce pourquoi on ne le consulte guère sans avoir rien compris à la naissance à la vie ni à la mort —mais dit PROPN tu as astucieusement éludé l’ obstacle le plus difficile à le combattre —lequel —tu justifies la femme qui a eu des amans mais PROPN n’ a pas aimé elle s’ est vendue à le lui PROPN s’ est prostituée la justification n’ en est que plus facile dit maurice ", "la prostitution quand elle a pour cause les besoins les plus impérieux de la vie la faim est justifiée d’ elle-même le blâme retombe sur l’ état social que je ne me charge pas de défendre je serai plus sévère pour cette sorte de prostitution appelée mariage à le laquelle une fille se livre pour pouvoir satisfaire de les caprices inutiles et coûteux mais si ta face prosaïque n’ était là vis-à-vis de moi et qu’ elle ne retînt mon esprit comme un plomb à la patte d’ un oiseau je chercherais comment on est venu à ne laisser à les femmes qu’ une vertu inutile et impossible chasteté comment on ne méprise pas l’ homme qui vend son esprit quand on méprise la femme qui vend son corps puisqu’ il est reçu en vérité fondamentale et axiome indiscutable que le corps est infiniment au-dessous de l’ esprit mais si avec l’ horreur de la prostitution s’ est prostituée pour nourrir sa mère qu’ eussiez -vous dit si hélène fût restée chaste et que sa mère fût morte de faim " ]
[ "après tout cette femme chante comme un ange oui elle dit la vérité tout le monde meurt autour d’ elle tout est peut-être de sa faute alors il faut faire attention ", "mais je désire vous voir voilà tout —bon! vous n’ avez pas fait le voyage de vienne exprès pour cela qui vous le dit? —ma modestie —pardon mais vous ne passez pas pour modeste cependant j’ ai mes jours de vanité c’ est vrai —lesquels —ceux où les autres me jugent et où moi je me compare —à ceux qui vous jugent —vous avez de l’ esprit madame donnez -vous donc la peine de vous asseoir ", "ils ont tant de choses nouvelles à le chanter à le peindre à le illustrer! et ils vivraient comme tu le dis courbés sur la terre où dorment leurs aïeux ils chercheraient dans la poussière de les tombeaux une inspiration riante et féconde lorsque dieu dans sa bonté leur a fait une vie si douce et si belle j’ ignore bon religieux en quoi notre vie peut être telle que tu te la représentes nous autres artistes nous ne nous occupons point des faits politiques et les questions sociales nous intéressent encore moins nous chercherions en vain la poésie dans ce qui se passe autour de nous les arts languissent l’ inspiration est étouffée le mauvais goût triomphe la vie matérielle absorbe les hommes et si nous n’ avions pas le culte de le passé et les monuments de les siècles de foi pour nous retremper nous perdrions entièrement le feu sacré que nous gardons à le grand-peine on m’ avait dit pourtant que jamais le génie humain n’ avait porté aussi loin que dans vos contrées la science de le bonheur les merveilles de l’ industrie les bienfaits de la liberté ", "les voilà à le mourioux situons entre église immuable et droite les panonceaux dorés perdus dans la glycine fleurie ou défleurie de la façade de le notaire et la ou je pourrais écrire ces lignes lieu qui fut peut-être celui-ci ou un autre tout semblable où la vérite selon toussaint la foire faite ils allèrent boire chez marie avec des maquignons très vite sans doute fiéfié fut noir délaissa les marchandages et se mit à le parler haut et fort selon son cæur amérique apparut parmi les buveurs et antoine crânement marchait dans cette terre sainte il faisait de grands gestes là-bas vers tous ceux d\\' ici le vieux engoncé dans la cravate noire et ie col dur des jours de foire de noces les nippes raides et fabuleuses de l\\ autre siècle absurdement pen dues à les épaules malaisées de les pay- sans ie vieux ne pipait mot et laissait pérorer fier tacite indulgent comme un auteur abandonnant à le son nègre la tâche ingrate et subalterne de les dialogues ", "mais le progrès avait dit son mot en cette matière comme en toutes choses on employait dès cette époque des miroirs dioptriques qui ne laissent perdre qu’ une faible partie de la clarté de les lampes il va sans dire que le phare de le bout de le monde possédait un feu fixe il n’ était pas à le craindre que le capitaine d’ un navire pût le confondre avec un autre feu puisqu’ il n’ en existait aucun sur ces parages pas même on le répète à le cap il n’ avait donc point paru nécessaire de le différencier soit par des éclipses soit par des éclats ce qui permettait de supprimer un mécanisme toujours délicat et dont les réparations eussent été malaisées sur cette île uniquement habitée par les gardiens ", "désertes en elles sont pleines en pleines d’ un peuple qui prie contre la révolution c’est-à-dire contre la victoire de le peuple ce fut ce qui détermina danton à le faire une dernière tentative pour rapprocher la montagne et la gironde chapitre le pelletier saint-fargeau ce quedanton avait voulu éviter c’ était cette épilepsie fanatique qui à la vue de le sang de PROPN allait fonder en face de l’ autel de la patrie le culte de le roi martyr voilà pourquoi il avait posé cette question la peine quelle qu’ elle soit sera -t-elle ajournée après la guerre s’ il avait obtenu ce sursis d’ abord la guerre ne finissait que ans plus tard en à la paix de ", "vous voyez bien car vous y voyez que je vous avais reconnu –mais oui vous avez du flair répondit francis avec gaîté cela vous servira ce gaillard -là peut nous être très utile ou dangereux ajouta -t-il en allemand défie -toi walter il sera dangereux dit dans la même langue le baron reprit pompidou moi d’ abord j’ ai un œil plein de mémoire et j’ aurais fait un fameux commissaire de police ", "parfois je le sens encore il reste ce poids que j’ ai gardé et la couleur de les aréoles les aréoles de mes seins avant elles étaient roses maintenant elles sont brunes c’ est la trace tangible que laisse la grossesse mais peu de gens le savent ", "–vous êtes fou! dit -elle avec émotion je suis une pauvre fille d’ PROPN qui n’ a jamais vu la france qui ne sait pas le français; comment voulez -vous que je sois votre femme –vous avez sa voix vous avez son geste son regard ses moindres signes murmurait toujours le baron dit hermann j’ ai connu PROPN alors qu’ elle avait ans à le peine ", "en tout cas ya-bon a dû passer par là et sans doute laisser quelque signal vous venez capitaine? seulement c’ est étrange comme j’ ai peur de quoi? fit don qui était assez brave pour comprendre cette impression de ce que nous allons voir —ma foi peut-être rien " ]
—je vous demandais de nous raconter dans quelles circonstances vous avez découvert que vos collègues jean franquin et pierre prenaient des commissions sur les passes de les prostituées —eh bien voilà je venais de loger un dealer très dangereux mais malheureusement il n’ était pas chez lui rue saint-sauveur je remontais donc la rue dussoubs vers le forum quand je tombe nez à le nez rue avec kieffer c’ est le dealer qui fait demi -tour en me voyant et pénètre dans un immeuble de la rue dussoubs je file derrière lui et il atteint le dernier étage avant moi se fait ouvrir une porte et me la claque à le nez il y avait une jeune fille dans l’ appartement qui hurlait et kieffer hystérique m’ intimait de partir sinon il la tuait sur place
[ "je savais qu’ il pouvait se sauver par le toit car nous étions à le dernier niveau qui remplace les anciens greniers je suis redescendu daredare chercher de l’ aide dans le quartier pour coincer kieffer par la porte et le toit et tenter une entrée simultanée en arrivant dans la rue j’ aperçois franquin et gomelski que j’ avais eu l’ occasion de connaître sur d’ autres affaires ils se tenaient à l’ intersection dussoubs —vous leur avez alors demandé de l’ aide? ", "—exact mais franquin m’ a répondu trouve quelqu’un d’ autre on relève les compteurs —ils étaient seuls? —non ils discutaient avec prostituées des habituées de la rue PROPN qu’ avez -vous fait —je leur ai expliqué l’ urgence de la situation la personnalité de PROPN mais ils ont prétendu ne pas être en service ", "je n’ avais plus le temps de faire un appel radio car ma voiture était garée rue PROPN il me restait donc à le remonter dans les étages et à le régler seul le problème c’ est ce que j’ ai fait j’ ai essayé de raisonner PROPN mais il s’ est mis à le tirer dans la porte j’ ai eu peur pour la fille et j’ ai fait sauter la serrure avec mon revolver puis je suis entré dans l’ appartement la fille était morte et PROPN se sauvait par un vasistas ", "nous nous sommes battus sur le toit il a glissé et s’ est écrasé étages plus bas quand vous êtes redescendu les inspecteurs franquin et étaient toujours présents rue —vous plaisantez ils avaient filé ils ne voulaient rien avoir à le faire avec ce carnage les salauds —objection votre honneur vociféra l’ avocat de les prévenus ", "—objection acceptée inspecteur pradal qu’ est -ce qui vous a poussé à le faire un rapport à le l’ i.g.s. sur les inspecteurs franquin et qu’ ils touchent sur les passes c’ est pas mon problème mais qu’ à le cause de une fille soit morte et que je sois obligé de risquer ma vie alors la c’ est trop j’ ai un principe le service passe avant tout —je le crois aussi inspecteur ", "vous pouvez vous asseoir PROPN réintégra son banc ce qui s’ ensuivrait dans cette salle n’ avait plus beaucoup d’ importance franquin et gomelski retourneraient à la circulation et furlan connaîtrait enfin les délices d’ une retraite anticipée non ce qui allait prendre de l’ importance c’ est l’ enquête tous azimuts que l’ i.g.s. forte de sa victoire ici-même allait déclencher dans tous les services maman l’ avait expliqué à le pradal et c’ est ce qui avait décidé l’ inspecteur à le déposer un rapport ", "lui avait coûté mais il l’ avait fait nom de dieu il releva les yeux et s’ aperçut avec retard que le commissaire principal mortier était à le son tour sur la sellette essayant laborieusement d’ expliquer que brebis galeuses dans son service n’ impliquaient pas une gangrène généralisée PROPN buvait de le petit-lait car mortier son ex-chef de service lui vouait une haine féroce depuis qu’ PROPN avait coincé le rejeton dudit dans une ratonnade commanditée par les jeunes gens chics de le f.n. de la faculté d’ assas une fatigue soudaine s’ empara de ses membres il dodelina de la tête et piqua de le nez ", "c’ était fini son avocat l’ entraîna vers la sortie PROPN fit un signe à le mobati son vieux complice l’ homme qui l’ avait dirigé vers maman et comme il s’ apprêtait à le rejoindre une voix siffla dans son dos: va te casser une dizaine de flics en civil le regard glauque se dirigeaient eux aussi vers la sortie ce pouvait être n’ importe lequel mobati s’ approcha en boitant sa canne noire à la main ", "—tu retournes à le commissariat? que ferrière m’ a préparé un régime spécial PROPN ne va pas te laisser tomber alex te bile pas ah un détail évite le vestiaire de le commissariat c’ est le meilleur endroit pour se faire casser la gueule —t’ es une mère " ]
[ "l’ un de tes amis a téléphoné ce matin il ignorait ton mariage car il a demandé mlleangeville c’ est le petit marrey tu te souviens?chantal sentit le sang lui affluer à le visage –patrick ", "il regardait couler l’ eau il s’ arrêtait pour voir passer les trains de bois qui descendaient la rivière il ne pensait à le rien souvent il se plantait devant notre-dame et contemplait les échafaudages dont l’ église alors en réparation était ces grosses pièces de charpente l’ amusaient sans qu’ il sût pourquoi puis en passant il jetait un coup d’ œil dans le port à les vins il comptait les fiacres qui venaient de la gare ", "je ne reviendrai pas tant que ce trouble ne sera pas apaisé apaise à l’ idée que cet amour brûlant comme la passion et tendre comme la reconnaissance pouvait cesser de vibrer dans toutes les fibres de son être il sentit le cœur lui manquer il posa les bras sur le rebord de la fenêtre appuya la tête dessus et ses yeux se mouillèrent de larmes qu’ un scrupule d’ amour-propre retint suspendues l’ aimer ainsi était bien dur mais ne plus l’ aimer elle qui lui avait inspiré ses meilleures pensées ne plus l’ aimer ce serait plus cruel que mourir ", "bientôt il dut se persuader que ce n’ était pas pour la ramener chez elle que lidia lui avait dit de rester ils marchaient en sens inverse de sa demeure et s’ en éloignaient considérablement comme ils traversaient une petite clairière que la lune éclairait en plein lidia s’ arrêta tout d’ un coup regarda le marquis fixement puis de cette même voix qu’ elle lui-avait dit: restez elle lui dit: vous m’ aimez ses yeux brillaient ses lèvres tremblaient son cœur battait PROPN ne répondit qu’ en quittant le bras de lidia pour tenter de se jeter à ses pieds elle l’ en empêcha et le prenant par la main elle passa de nouveau son bras sous le bras d’ PROPN et continua à le pas plus lents sa promenade avec lui dans le parc ", "je le voulais moi je suis sûr qu’ il ne se serait aperçu de rien on aurait pris le médaillon et tout aurait été pour le mieux mais un paysan passa et puis un groupe d’ étrangers fit le tour de le temple et puis boniface ne voulait pas pourquoi? fit ellen-rock pourquoi? répondit qui hésitait mais qui sous le regard d’ ellen-rock était incapable de se dérober pourquoi? eh bien eh bien boniface avait poussé une pointe jusqu’ à les marches de le temple ", "mais avez -vous fini de vous faire des cérémonies ma meilleure amie didier ma meilleure amie elle s’ échappa la porte refermée mme se laissa tomber dans un fauteuil en murmurant: vous oh vous c’ est vous était maintenant d’ une pâleur terrible ", "–ecoutez -moi dit -il avec une légère animation je ne suis pas naturellement cruel et je n’ ai jamais fait le mal pour le plaisir de voir souffrir autrui mais vous me connaissez bien je n’ ai pas besoin d’ user d’ hypocrisie en vous parlant j’ étais né pour la politique et je crois comme les hommes d’ état que tout moyen est bon pour arriver à le but eh bien ", "le cocher me regardait de le coin de l’ œil je l’ examinais de même je vis tout de suite que j’ avais affaire à un rustre à un paysan mal dégrossi à un domestique pas stylé et qui n’ a jamais servi dans les grandes maisons cela m’ ennuya moi j’ aime les belles livrées ", "le mendiant le misérable c’ est lui messieurs c’ est lui il voulait m’ assassiner! que vous disais -je? fit horace à l’ oreille d’ octave silence interrompit ce dernier depuis quelques secondes en effet octave semblait s’ être transformé la voix de le breton ce nom d’ éric qu’ il avait jeté à le milieu de sa phrase cet éclair sauvage qui jaillissait de ses yeux toutes ces particularités insignifiantes ou naturelles en apparence l’ avaient profondément agite et maintenant pâle ému respirant à le peine il attendait suspendu à les lèvres de le patient qu’ un mot vint encore qui fixât ses irrésolutions mais le breton paraissait s’ être calme ", "–que veux -tu en faire cependant les louer ce sera de le tracas continuel –c’ est égal elles seront encore à le nous et si plus tard je puis y revenir ...–il faudrait pour cela que tu épouses un campagnard et tu peux faire mieux que cela je m’ étais figuré que didier avait un fort sentiment pour toi mais il me paraît s’ être singulièrement éloigné devenue toute pâle ne répliqua rien et se mit à le caresser machinalement de ses doigts tremblants la tête de tom tandis qu’ alexandre continuait –peut-être avec sa fortune trouve -t-il ta dot trop mince sous les airs désintéressés qu’ il affectait il est sans doute plus pratique qu’ un autre.–oh non bien certainement " ]
PROPN la regarda s’ éloigner puis retourna à son magazine où des informations à le conditionnel s’ agrémentaient avantageusement de photos de femmes à le poil —salut —salut répondit martel en mettant un coup de tampon sur le poignet que lui tendait une gamine hyper-maquillée en bottes et minijupe la fille qui devait avoir ans ou un peu moins lui adressa un sourire stupide elle était sans doute défoncée
[ "ces mômes l’ étaient tous plus ou moins PROPN n’ était pas la plus jolie pas la plus vilaine non plus elle portait des bretelles en tissu écossais qui cachaient une poitrine presque inexistante martel lui rendit son sourire et la poussa par l’ épaule d’ autres jeunes plus ou moins fringués de la même manière attendaient derrière dans la salle le premier groupe faisait beaucoup de bruit et presque aucune fausse note ", "en général les premières parties étaient moins bien rodées semaines plus tôt martel s’ était demandé si les romano ne jouaient pas de la guitare pour la première fois de leur vie —chouette tatoo fit une petite blonde qui portait une minijupe sur son jean en dépit de l’ heure avancée elle n’ avait pas jugé utile de ranger ses lunettes noires aussi répondit martel en tamponnant son épaule nue elle se marra ce qui ne plut pas tellement à son copain un gros barbu avec un tee-shirt .depuis que PROPN l’ intérimaire l’ avait alpagué à l’ usine pour lui proposer ce job d’ appoint martel retombait en enfance ", "voilà des années qu’ il cachait ses avant-bras avec des chemises à le manches longues et maintenant il goûtait de nouveau à le plaisir de le fred moulant et redécouvrait l’ effet de ses tatouages des dessins vieux de ans délavés et tendancieux à lesquels il n’ avait plus pensé depuis des lustres certains les moins avouables restaient cachés dans son dos le long de ses côtes étant môme il n’ en avait décidément pas loupé une sa peau témoignait PROPN l’ intérimaire le fils PROPN comme disaient les gens de le coin se trouvait de l’ autre côté de l’ entrée ", "lui aussi était occupé à le filtrer le public sous la lumière artificielle tombée de le mur ses muscles roulaient comme des engrenages on les voyait jouer sous la peau noueux comme des câbles avec le même aspect débordant enroulé apparemment bruce n’ en revenait toujours pas d’ être aussi baraqué il en faisait des caisses se tenant plus ou moins comme s’ il allait déraciner un arbre ou assommer un éléphant à le mains nues ", "si on lui avait laissé le choix il aurait bossé torse nu s’ apercevant que martel le regardait il lui adressa un clin d’ œil.martel en avait sa claque de faire le videur dans ces concerts de culs-terreux la paie était lamentable euros max et le boulot pas si facile que ça. parce qu’ après avoir fait le tri à l’ entrée il devait encore assurer la sécu à l’ intérieur or les jeunes de le coin s’ emmerdaient comme des rats picolaient tout ce qu’ ils pouvaient et il y avait toujours à le moins ou connards qui finissaient par se battre n’ importe quoi pour tromper leur ennui et oublier que cette fois encore la belle cynthia ne voudrait rien savoir .mais le plus dangereux était encore bruce ", "l’ autre fois cet abruti avait amoché un type pour une histoire de bière renversée l’ autre avait bien failli y perdre un œil chez lui les stéroïdes et la connerie faisaient détonateur alors martel le surveillait avant qui que ce soit d’ autre il ne voulait pas qu’ il lui arrive une merde trop définitive tout bien pesé c’ était encore grâce à le ce blaireau qu’ il parvenait à le boucler ses fins de mois ", "une fois que le gros de les spectateurs était rentré PROPN se réservait la surveillance de la porte principale il gardait un œil sur les allées et venues empêchait les resquilleurs interdisait l’ entrée à les jeunes qui venaient d’ aller gerber dehors martel profitait de sa haute taille pour jouer les vigies dans la salle il tournait un peu se collait le plus souvent à le bar et attendait que ç a se passe les groupes n’ étaient ni bons ni mauvais de le gros son de l’ énergie et de les jeux de lumière ", "à le ans passés martel était revenu de ce genre de divertissement il mordillait une allumette puisqu’ on ne pouvait même plus fumer et comptait les chansons en espérant que la suivante serait la dernière .en général le temps passait lentement —vous buvez une bière était une gamine à les yeux très noirs avec un nez cabossé et un décolleté considérable martel la regarda de haut en bas et accepta de prendre une bière ensuite elle s’ efforça de lui tenir la jambe malgré la musique tonitruante et les bouchons que martel portait pour protéger ses tympans ", "la fille avait sa méthode elle se collait tout près et dégoisait sur la terre entière à le mesure qu’ elle parlait il devenait de plus en plus évident que tout était de la merde à le part elle et éventuellement martel s’ il acceptait de la sauter un peu plus loin copines de la fille les épiaient et se marraient comme des bossues tout cela était assez ridicule mais pas si désagréable .sur scène les rageux un groupe de brestois hardcore s’ en donnaient à le cœur joie " ]
[ "il était à la fois apeuré et émerveille il avait la sensation d’ avoir franchi les portes d’ un monde inconnu et fantastique et le géant indien immobile à ses côtés les bras croisés dans une profonde méditation n’ était pas fait pour détruire cette illusion les derniers rayons de le soleil couchant se jouaient sur son torse couleur de cuivre faisaient scintiller le quadruple collier d’ or et d’ argent et les lourds bracelets qu’ il portait martial était profondément ému il avait la sensation d’ un homme transporté dans le pays de les fées comme les héros de les contes qu’ il avait lus dans son enfance tout à le coup le cri d’ un oiseau de nuit sans doute occupé à le chasser les serpents de les ruines se fit entendre le charme était rompu ", "ces derniers mots furent prononcés par le prince avec un accent de loyauté de sincérité qui me toucha mme parut ressentir la même impression car à le lieu de continuer de parler à son mari d’ un ton sec et froidement poli sa voix se détendit s’ adoucit et elle reprit –je vous sais infiniment de gré d’ apprécier avec une si généreuse impartialite un homme qui n’ est pas comme on dit de notre monde et qui deviendra je le crois un de mes plus sûrs et de mes meilleurs amis soit que le prince se reprochât le premier mouvement à lequel il avait d’ abord cédé en rendant justice à le capitaine soit que la réponse de la princesse lui eût causé quelque secret dépit il reprit avec un sourire qui me parut ironique et forcé –vous n’ accorderez probablement à le capitaine ces entrées privilégiées que jusqu’ à la fin de son deuil –pourquoi cela demanda gravement régina –mais c’ est que le capitaine pour n’ être pas de la même élégance que vos élégants n’ en est pas moins charmant à le contraire dit le prince en riant et s’ il est aussi spirituel que savant aussi aimab", "–mlle hôtel de volberg rue de la ville -l’évêque je suis la lectrice de la duchesse de staldiff en ce moment de passage chez le comte de volberg son cousin ajouta ̂t -elle en manière de référence –très bien mademoiselle j’ enverrai prendre vos ordres pour l’ enterrement dois -je faire avancer une voiture ?sur la réponse affirmative de mlle il s’ éloigna aussitôt et un peu après un fiacre s’ en allait de la ville emportant l’ excellente demoiselle et ses petits protégés blottis contre PROPN était la fille d’ un professeur de français établi à le vienne chargé de nombreux enfants celui-ci avait accepté avec reconnaissance l’ offre que lui faisait le comte de volberg de donner sa dernière fille alors âgée de ans comme compagne à la petite comtesse juliane afin d’ exciter l’ émulation de l’ enfant paresseuse et trop gâtée PROPN avait donc été élevée à le milieu de le luxe elle était devenue l’ amie de juliane de volberg nature un peu molle un peu futile mais affectueuse et bonne ", "il versait dans ma gourde alors vide l’ élixir –en vérité répondit don s’ il est des enchanteurs malicieux en ce bas monde on y rencontre aussi des savants bien admirables et ton seigneur est de PROPN je me sens tout ragaillardi par sa liqueur et ce vin vaut tous ceux de valdepênas de malaga ou d’ alicante il m’ a enlevé de le coup années ", "ton point sur l’i magnifique comme une mappemonde ou mignon comme grain de cassis est parfaitement intercepté par charlemagne qui renie poliment tes invitations soit dit sans offenser ta tendre susceptibilité PROPN est beau dit rose travailleur honnête considéré pour sa dignité sa réserve et la modération de son bon rire il nous aime ne nous moquons pas de lui il ne faut pas que son silence ait à le nous pardonner ", "je somnolais j’ entendais la télévision non personne je puis le jurer! j’ espère que vous dites la vérité n’ oubliez pas qu’ il s’ agit d’ un meurtre je le quitte pour rejoindre les gars de l’ identité judiciaire qui viennent d’ investir la cabane ", "un jour en apercevant l’ enveloppe yankel reçut un choc: l’ écriture n’ était plus celle de son père mort?... non: la signature était bien de le vieil avrom mais la signature seule car pour ne pas fatiguer sa vue il avait dicté sa lettre à une bonne âme de le voisinage à le bout de quelque temps vit surgir à le détour de chaque phrase une certaine mmezipovitch qui était cette personne le vieillard ne le disait pas d’ ailleurs il ne s’ était jamais soucié d’ être compris il écrivait ce qu’ il avait envie d’ écrire et débrouillez -vous finit par comprendre qu’ il s’ agissait d’ une voisine très pieuse qui pour accomplir une bonne action tenait le ménage de le vieillard sans doute la même qui écrivait les lettres ", "il gravissait des mornes couverts de châtaigniers gris descendait dans des combes grises où le pas de le cheval soulevait des flocons de cendres suivait le serpentement de vallons à le parois de chaux vive escaladait des coteaux à le pas de son cheval endormi suivait des crêtes chauffées à le blanc passait à la lisière de bois de châtaigniers et de chênes qui soufflaient une haleine de feu chaque fois qu' il arrivait à le sommet d' un coteau il regardait vers l' est pour voir s' il n' y avait pas un signe quelconque de crépuscule le ciel était dans l' est de le même gris qu' à le zénith il pouvait regarder tout le ciel sans être ébloui par le soleil le soleil n' était pas une boule aveuglante il était une poussière aveuglante répandue ", "ces cataclysmes aujourd'hui sans raison d' être et qui ont fait leur temps riment -ils à le quelque chose non pas ils choquent simplement toutes les idées reçues et ne sauraient qu' exiger une prompte répression quoi dans notre siècle de lumières personnes pour la plupart honorables ne peuvent innocemment prendre le frais sans être exposées à le ce qu' une inopinée trépidation de le sol les écrase à l' improviste je trouve à le ceci comme une vague odeur d' obscurantisme comment soumettre ces secousses à les freins d' une sage réglementation ", "—tu as retrouvé sa copine pas encore —pourquoi ne renvoies -tu pas celle-ci dans son village priollet s’ était tourné gravement vers la fille —vous voulez retourner dans votre village —à condition qu’ ils ne sachent pas là-bas " ]
daniel rejoignit spartacus sur le trottoir qui l’ entraîna rapidement: qu’ as -tu donc spartacus —vous avez vu le chinois? c’ est kao-ping-lang un nom à le coucher dehors à le paris on l’ appelle le père kaolin c’ est le patron de la péniche chinoise j’ y suis allé souper quelquefois
[ "on y rigole! mousieur y a vraiment rigole je sais des bruits ont couru on a dit qu’ il s’ y passait des choses des choses qu’ on n’ aurait encore vues qu’ à le berlin après la grande guerre mais ce sont des histoires la police a été avertie on y soupe on y rigole voilà tout mais comme tu as l’ air agité mousieur je n’ aime pas rencontrer le père kaolin assis sur une banquette derrière une cloison après la conversation que nous avons eue tout à l’ heure ", "heureusement que je n’ ai fait que vous transmettre les ordres de m.legrand —le père kaolin est donc aussi à le m.legrand? PROPN se pencha à l’ oreille de daniel: c’ est son bourreau mousieur le jeune homme eut un haut-le-corps: son bourreau c’ est lui qui est chargé de punir vous comprenez quand PROPN n’ est pas satisfait —tu es maboule qu’ est -ce qu’ il peut leur faire? mousieur j’ en ai vu sortir dans un bien triste état de chez le père kaolin des gens qui y étaient venus comme vous dites pour rigoler ", "et ils ne se plaignaient pas non mousieur ils étaient trop contents de pouvoir en sortir comme je dis tout cela à le mousieur pour que mousieur prenne ses précautions moi aussi je suis allé à la péniche chinoise et je vous jure que je n’ y ai pas rigole qu’ est -ce qu’ il t’ a donc fait le père kaolin il ne m’ a rien fait mais j’ ai vu! —quoi j’ ai vu le cimetière de tu es tout à le fait fou mon ami tu as vu un cimetière dans une péniche ", "—non mousieur le cimetière n’ était pas dans la péniche mais il faut entrer dans la péniche pour voir le cimetière je souhaite à le mousieur de ne jamais le voir là-dessus spartacus qui n’ avait pas cessé de marquer le plus sombre effroi pendant cette courte expédition quitta brusquement le chef de la bande de les snobs daniel tout à le fait mélancolique complètement désemparé continua de s’ acheminer vers la rue de ponthieu il avait résolu de téléphoner à le roger ", "or il le trouva chez lui le jeune homme se laissa tomber sur un divan et lui dit: tout sera prêt pour cette nuit mais je suis content de vous voir je ne veux plus jouer à le plus malin avec vous ni avec personne j’ en ai ma claque on me manœuvre ", "je ne sais pas où je vais —vous voilà bien accablé mon pauvre daniel lui dit le policier ce que je vous ai dit tient toujours nous avons eu un incident fâcheux mais demain tout rentrera dans l’ ordre mlle délivrée corbières innocenté redevient menaçant et d’ autant plus redoutable que je lui fais remettre le dossier de les chèques sous lequel seront écrasés et sa clique si je le veux allons! un peu d’ énergie daniel! demain soir je serai ministre et lauenbourg qui l’ aura senti passer ne me prendra plus pour un niais! avez -vous vu spartacus? ", "—oui je l’ ai vu! merci pour m’ avoir donné un si bon domestique roger de le moment ou ̀ il me sert il vous sert —vous l’ aviez mis là pour m’ espionner pour vous empêcher de faire des bêtises qu’ est -ce qu’ il vous a dit? PROPN veut que je lui remette à le lui par les soins de spartacus les documents que vous me faites cambrioler demain chez mon père fit -il cela je ne le savais pas —eh bien je vous l’ apprends!... car je ne veux plus rien vous cacher; ", "aussi je vous avoue que ces documents je les lui ferai remettre car il y a quelqu’un que je redoute plus que vous roger c’ est —tu as tort siffla le policier avec un regard affreux qui impressionna singulièrement daniel il n’ y aura pas jours que je serai ministre de la police que je lui passerai les menottes moi-même à le m.legrand nous devons marcher la main dans la main et triompher coûte que coûte ce qui ne manquera point si tu fais tout ce que je te dis! —possible ", "fit daniel toujours sceptique mais pour un pacte pareil faudrait s’ expliquer! —oui il vaut mieux que tu saches tout nous pourrons mieux nous servir seulement je t’ avertis que si par une imprudence quelconque le moindre mot vient à le transpirer de la brève conversation que nous allons avoir la famille ternisien pourra se mettre en deuil il y aura un bel enterrement dans la famille daniel pensa: entre le cimetière de m.legrand et le dies irae de roger à la trinité j’ aurai de la veine si j’ en réchappe PROPN reprit d’ une voix lente PROPN est fort mais quoi que tu en dises j’ ai la prétention d’ être aussi fort que lui la rue de les saussaies est pleine de ses agents je finirai par croire qu’ ils en sont tous ou à le peu près mais je suis là moi! et si je n’ ai plus d’ agents à le moi chez moi j’ en ai chez lui de ce côté-là je crois que nous sommes quittes " ]
[ "un sentiment indéfinissable d’ angoisse s’ empara de ces femmes lorsque un groupe d’ hommes de pouce faisant ranger la foule avec des bâtons annonça l’ arrivée de le cortége en effet parurent les licteurs suivis de les magistrats urbains lesquels étaient suivis eux-mêmes de timbaliers et de joueurs de flûte dans leur trouble elles remarquèrent alors seulement ce que du reste elles savaient certainement c’est-à-dire que l’ armée ne viendrait que pour clore la marche et quoiqu’ elles ne fussent là l’ une et l’ autre que pour y attendre l’ arrivée incertaine d’ un soldat dont la vie était leur vie à le toutes elles se sentirent soulagées d’ un poids horrible par l’ espèce de répit que cette remarque donnait à le leur émotion elles ne prêtèrent d’ ailleurs qu’ une attention fort distraite à le cette longue procession ", "PROPN se gardait de poser des questions sur la provenance et la destination de ses hôtes les propos échangés se bornaient à des vœux et à des paroles de politesse l’ étonnement de taor fut à son comble quand il vit un enfant apporter à le rizza une jatte de grossière farine de blé avec un cruchon d’ eau et un petit pot de sel le chef pétrit de ses mains une pâte et sur une pierre plate donna à la miche la forme d’ une galette ronde et assez épaisse il creusa un faible trou dans le sable devant lui et à l’ aide d’ une pelle y jeta un fond de cendres et de braises provenant du foyer sur lequel il posa la galette ", "ainsi votre mère vous a légué le barbarin à sa mort? —oui et vous n’ avez jamais eu l’ idée de lui en demander la provenance je savais tout! dit adelphin dont les yeux égarés tournaient vertigineusement dans les orbites caves produisant le même bruit que fait une assiette —et vous saviez que antioche tambrétambre était le fils de le baron visi? ", "mais ce fut dans les larmes de félicité qu’ il le fit car de le moment ou ̀ elle aperçut son mari à le celui ou elle se sauva pour ne pas lui dire à le revoir félicité pleura pour un oui ou pour un non vi dialogues des bêtes en décembre la guerre fut mûre pour devenir la grande guerre celle qui devait être courte durerait de toutes les entreprises qui auraient pu y mettre fin par la victoire de l’ un ou l’ autre camp avaient l’ invasion éclair avait été stoppée périlleuses retraites d’ armée avaient réussi aucune des offensives engagées n’ avait été décisive ", "un dragon s' entortille autour de les colonnettes de la façade et forme une ornementation très originale ces colonnes s' appuient sur des groupes de personnages dans l' un un jeune garçon s' apprête à le soulever le couvercle d' une espèce de bol qu' il présente à son compagnon avec des contorsions bizarres de l' autre côté un de les personnages tient entre ses bras un dauphin qui fait jaillir une gerbe d' eau par sa gueule ce qui paraît amuser prodigieusement la seconde statuette ", "alors moi si j’ avais de la fortune m’ aimeriez -vous marie-claire –je vous en prie marc ne continuez pas je me demande à le quoi riment vos questions sinon à le nous rendre malheureux tous les –comment tous les il me semble que je suis seul à le souffrir de votre refus! ", "sous ce fossé je placerais une prison féodale à les murs suintants et pour tout meuble quelque gril de pieds pour y brûler à le petit feu le juif vagabond; à le dessus de ma prison de larges salles pour mes archers et mes hommes d’ armes; et sur les murs en guise de tableaux des armets des cuirasses des cuissards des gantelets des arquebuses à les mèches flambloyantes des arcs détendus à les cordes sonores de le fer partout des fenêtre ouvertes à le tous les vents après la salle de les feudataires viendrait une salle de cérémonie tout enveloppée d’ une vaste tapisserie soulevée par la bise de le soir et animée par de gigantesques figures de l’ histoire sainte lente et formidable création de l’ aiguille de nos grand’mères je vois déjà les vastes fauteuils l’ âtre immense les torches attachées à des bras de fer à les murs de cette demeure féodale puis à le côté de cette salle si favorable à les fantômes une autre salle pavée de grosses dalles pour servir à les banquets ", "elle dit toujours c’ est un garçon aussi était -elle heureuse d’ avoir de ses nouvelles maman avait annoncé: nous avons une lettre bien intéressante de désire j’ ai tout de suite pensé à la copier dans mon cahier comme souvenir la voici: PROPN août ", "en outre je n’ entendais pas que mlle marguerite pût interpréter ma subite retraite par le dépit d’ une belle partie perdue et je me faisais un point d’ honneur de lui montrer jusqu’ à le pied de l’ autel un front impassible quant à le cœur elle ne le verrait pas bref je me contentai d’ écrire à le m. laubépin que certains côtés de ma situation pouvaient d’ un instant à l’ autre me devenir intolérables et que j’ ambitionnais avidement quelque emploi moins rétribué et plus indépendant dès le lendemain je me présentai à le château où m. de bévallan m’ accueillit avec cordialité je saluai ces dames avec tout le naturel dont je pus disposer ", "ces derniers mots furent accompagnés d’ un nouveau sourire dubitatif qui fit réfléchir léonce puis le capitaine le fit asseoir auprès de lui et il continua à le donner audience à ses administrés à le bout d’ un instant il tourna la tête de le côté de le jeune homme et lui dit: savez -vous parler l’ arabe certainement mon capitaine répondit en cette langue le nouvel adjoint; s’ il en était autrement ce serait une honte pour moi qui suis en algérie depuis ans " ]
une affinité profonde s’ était révélée dès le premier jour entre lui et cette population si saine et si forte qui l’ entourait le temps l’ avait accrue et quand il mourut ans plus tard on eût pu croire à les regrets qu’ il laissait que la famille était vieille de plusieurs siècles dans la reconnaissance de le pays toutes les pensées se tournèrent alors vers la jeune orpheline de la cerisaie qu’ allait -elle devenir? ses parents de montrevel la rappelleraient sans doute auprès d’ eux on la plaignait; déjà le bruit courait que l’ oncle d’ houllins était arrivé à le segré en poste quand les hommes de loi découvrirent dans les papiers de PROPN un testament
[ "la volonté expresse de le père était que sa fille ne retournât jamais en bresse: de le ̂t-elle vivre seule à la cerisaie disait -il sous la garde de dieu à qui je la confie je veux qu’ elle demeure jusqu’ à son mariage ou son entrée en religion dans ce domaine où sa mère et moi avons trouvé si bon accueil en présence de cet ordre formel onésime d’ houllins nommé tuteur par le conseil de famille dut céder mais il déclara que de son côté il ne quitterait pas montrevel même un jour pour s’ occuper de sa pupille ou de ses biens ce fut mademoiselle ursule d’ houllins l’ aînée d’ onésime et de la baronne de seigny qui vint habiter près de sa nièce elle s’ y décida poussée par son frère et d’ assez mauvais gré car elle appartenait à le cette espèce de gens qui n’ ont jamais l’ air d’ accepter les sacrifices qu’ ils font et à lesquels on serait tenté d’ en vouloir quand ils remplissent un devoir tant ils y mettent de méchante humeur cette laide petite personne aigrie par la longue négligence de le sort à la doter d’ un mari n’ était pas un chaperon bien plai", "marthe lui fut néanmoins reconnaissante l’ entoura d’ affection et de prévenances et supporta gaiement les giboulées qui de temps à le autre traversaient son mois de mai le monde moins indulgent s’ écarta peu à le peu après la mort de quelques proches voisins restèrent seuls fidèles à la nièce en dépit de la tante et le château si l’on peut appeler ainsi la vieille maison carrée que flanquait un pavillon surélevé d’ un étage reprit graduellement cet air de solitude et de demi-abandon qu’ il avait un instant perdu les allées qui traversaient les prés en partant de le perron se rétrécirent envahies par la lente marée de l’ herbe les massifs de fleurs les plus éloignés disparurent sans qu’ il y eût d’ ordre positif à le leur égard ", "des pigeons à le huppe remplacèrent les paons favoris de le baron et la mauve qui depuis ans cherchait à le reprendre possession de la cour derrière le logis son ancien domaine s’ y maintint bientôt à le force de persévérance et s’ éleva de toutes les fentes de pierre superbe en touffes arborescentes pour le plus grand bonheur de les canards dont elle abritait le sommeil et des poules qui dans ses fleurs piquaient les abeilles gourmandes marthe et mademoiselle d’ houllins vivaient là simplement le matin marthe sortait de bonne heure la messe presque tous les jours à la paroisse éloignée d’ un bon quart de lieue et dont le clocher pointait dans les arbres puis une visite à le quelque ferme voisine un coup d’ œil à la valoirie qu’ elle dirigeait en réalité et que la tante d’ houllins semonçait seulement l’ organisation et la surveillance de les cultures potagères confiées à le garde-jardinier séjourné dit bubusse plus souvent encore une course à le cheval ou à le pied dans les chemins verts la retenaient une partie de la matinée hors de le logis mais jamais plus tard", "que de points de tapisserie ou de broderie pendant ces longues heures le plus souvent pas une trêve à le cette monotonie pas un coup d’ orage qui obligeât à le aller fermer les fenêtres pas un bruit insolite autour de les larges vitres lavées par la pluie d’ hiver ou chauffées par les soleils d’ été quelquefois seulement trop rarement à son gré marthe en relevant sa tête alourdie apercevait à le gué de le ruisseau quelque robe d’ amazone un éclat de rire traversait le pré: c’ était une voisine à le cheval qui venait faire visite ou bien de le côté de la cuisine une bonne voix connue s’ informait de la santé de les habitants de la cerisaie c’ était ma tante giron qui arrivait à le pied et avant d’ entrer à le salon enlevait les épingles de sa cotte de damas qu’ elle avait relevée pour enjamber les échaliers ", "par un de ces après-midi laborieux et silencieux le septembre un an avant l’ époque commence ce récit marthe avait revu après ans d’ absence son jeune voisin le baron jacques de lucé elle savait qu’ il était de retour de paris depuis jours comment ne l’ eu ̂t-elle pas su? tout le monde causait de lui elle savait qu’ il était grand élancé avec une figure fine des yeux bleus et une légère barbe blonde qu’ il taillait en pointe à la henri elle savait encore qu’ il avait été faire une visite à le m.le curé et que ces hommes si dissemblables le gentilhomme frais échappé de la capitale et le plus rural de les desservants à le bout d’ une heure s’ étaient quittés vieux amis ", "on lui avait même raconté sans qu’ elle le demandât probablement qu’ il aimait la chasse et qu’ on l’ avait déjà vu courir dans les champs de genêts en compagnie d’ un épagneul noir et feu qui avait le bout de le museau blanc elle était donc assise à sa place accoutumée en face de la fenêtre appliquée à le coudre une frange à de grands rideaux jaunes destinés à le orner la troisième chambre de réserve il est à le remarquer que les premières n’ avaient servi qu’ une fois mademoiselle d’ houllins venait de sortir appelée à le dehors par la femme de basse-cour le soleil dardait en plein sur les prés ", "les feuilles de les arbres pendaient le long de les branches et toute la nature était endormie par la chaleur dans l’ appartement malgré l’ épaisseur de les murs l’ ardeur de le jour se faisait sentir on n’ entendait que le ronron de fragonard pelotonné sur un coussin le bruit sec de l’ aiguille perçant l’ étoffe et le bourdonnement d’ une guêpe qui grimpait le long de les vitres la tête de la jeune fille se penchait à le petites chutes vers son épaule et ses yeux se fermaient une somnolence mollement combattue allait l’ entraîner à le sommeil et déjà le grand rideau jaune avait commencé de glisser à le terre lorsqu’ un coup de fusil retentit à le quelque distance de la maison ", "elle se leva courut à la fenêtre et ne vit rien que le soleil brûlant la campagne —ma tante ne va pas être contente pensa -t-elle car ce coup de fusil a sûrement été tiré sur la cerisaie elle qui est si jalouse de la chasse et pourtant cette idée la fit rire ma tante d’ houllins ne chasse pas après une minute elle revint à le milieu de l’ appartement et avant de se rasseoir tourna encore les yeux de le côté de les prés ", "le sourire qui s’ éteignait lentement sur son visage cessa subitement elle passa les mains sur ses tempes pour relever quelques folles mèches de cheveux et demeura debout rouge comme un œillet sauvage absorbée dans la contemplation d’ un spectacle évidemment extraordinaire elle avait aperçu en effet se dirigeant vers le château hommes dont l’ un était bubusse le garde et l’ autre l’ autre il était impossible de s’ y tromper c’ est bien cela se dit -elle grand blond barbe pointue un costume de chasse en velours vert et le chien noir et feu ils s’ approchaient rapidement et semblaient bubusse surtout fort animés le garde tenait à la main un objet roux qu’ il agitait de temps à le autre avec des gestes de fureur bientôt la jeune fille entendit le son de leurs voix " ]
[ "à le quelle nation appartenait -il? était -il arrivé jeune sur ce coin de terre y était -il mort vieux comment avait -il pu subvenir à ses besoins? si c’ était un naufrage qui l’ avait jeté là d’ autres que lui avaient -ils survécu à la catastrophe puis était -il resté seul après la mort de ses compagnons d’ infortune ", "cadin laissa passer l’ orage en tirant sur son cigarillo sans réagir l’ instituteur changea de registre —nous sommes des naïfs à le verts demain en nous organisant nous n’ avions qu’ une idée en tête convaincre nos concitoyens que nous pouvions ensemble imposer un autre type de développement quelque chose qui serait plus respectueux de les hommes et de leurs paysages nous nous rendons compte seulement maintenant avec l’ assassinat de l’ indien de l’ énormité de les intérêts que nous menaçons avec nos propositions alternatives l’ arrêt de la construction a veut dire des centaines d’ emplois en moins des dizaines d’ entreprises touchées des milliards de francs gelés sans compter les paniques en cascade dans les bureaux d’ chez les ingénieurs dans les ministères quelqu’un a pu devenir subitement dingue à un endroit ou un autre de toute cette chaîne à l’ annonce de notre victoire dimanche soir leur discussion fut interrompue par le vieil homme qui s’ époumonait sur son sifflet pendant la récréation on demandait en salle de cours ", "sur le sol fangeux de cette fosse à le milieu d’ immondices innommables à le moitié nu un homme était accroupi aveuglé par le flot de lumière succédant sans transition à l’ obscurité profonde dans laquelle il était plongé il demeura un instant immobile les yeux clignotants puis il se dressa brusquement déchira l’ air d’ un hurlement lugubre et bondit sur les barreaux cherchant à le agripper ceux qui le regardaient de le dehors voyant qu’ il ne pouvait y parvenir il se mit à le mordre les barreaux de fer sans arrêter ses hurlements alors de le plafond de la fosse une trombe d’ eau s’ abattit sur le forcené ", "leur discussion avait dû être vive car leur respiration oppressée était pour ainsi dire palpitante de les discours et de les sons passés l’ un de ces individus était une femme de moyen âge l’ autre un soldat de haute stature PROPN s’ est agenouillée sur un siége en forme de prie-dieu placé à l’ un de les angles de la chambre urbin assis près d’ un foyer à le peu près éteint remue machinalement entre ses doigts un missel à le fermoirs en vermeil l’ une est à les espérances de le ciel l’ autre est à les passions de la terre PROPN avait jadis été belle: son port était plein de noblesse son langage était doux et grave ", "ce soir après heures de repos d’ ombre de nuit il me semble que je n’ ai pas encore éliminé l’ excès de soleil je me sens semblable à le ces espaliers qui restent emplis d’ ardeur encore longtemps après que le soleil a disparu complètement déshydraté en arrivant et sans plus de salive qu’ une sorte de bave amère j’ ai bu depuis heures une quantité de liquide capable de noyer une brinvilliers chose étrange on accepte de ne plus boire frais on accepte une eau presque tiède ", "voilà ce qu’ écrivit cette femme ou plutôt cette douleur :je sais tout ce que votre oncle pourrait me dire il n’ est pas plus instruit que ma conscience la conscience est chez l’ homme le truchement de dieu je sais que si je ne me réconcilie pas avec octave je serai damnée tel est l’ arrêt de la loi religieuse la loi civile m’ ordonne l’ obéissance quand même si mon mari ne me repousse pas tout est dit le monde me tient pour pure pour vertueuse quoi que j’ aie fait ", "elle parlait par bribes de phrases avec de grands intervalles de silence peut-être ai -je tort de me le dire dire ses pensées est toujours un peu prononcer un vœu mais je suis destinée je crois à le saccager ma vie je me soucie trop peu de ce qui ne compte pas PROPN est comme si je rejetais le néant à le néant avec une espèce de rage que le temps perdu soit à le moins perdu ", "l’ ombre d’ une femme passait et repassait sur les vitres avec une agitation croissante bientôt cette ombre leva les bras en l’ air et s’ affaissa sur elle-même probablement olympe s’ était jetée à le terre à le dernier mot d’ une tirade l’ ombre d’ edouard parut à le son tour elle se mouvait plus lentement que l’ autre ", "le d’ agrève natif s’ y débondait avec l’ absolu de ses jugements l’ exagération qui en gâtait la perspicacité ce quelque chose de rêche et d’ intransigeant par quoi il s’ aliénait la sympathie de les gens pondérés voici cette lettre toi aussi tu baisses ils sont imbéciles elles sont sottes qui m’ ont adressé la même épître vous voilà bien tous avec vos idées et vos phrases de roman qu’ il se produise de grands changements dans un homme qu’ on le voie dépouiller une livrée sociale et retrouver sa vraie nature c’ est toujours à le vous en croire l’ effet d’ un coup soudain d’ un drame de cœur d’ une crise de vie enseignée à la comédie-française ou à l’ odéon ", "renaud arrive mardi enfin voyons! j’ ai envie de lui crier de lui enfoncer ces mots-là à le grands coups dans sa tête à les tempes étroites eh! bien! annie elle hausse les épaules me couvre de son regard bleu égaré: je ne sais pas moi qu’ est -ce que vous voulez que ç a me fasse qu’ on ferre polisson à le glace ou autrement depuis des semaines vous me déchargez de le fardeau de penser à le ma maison à le mon fermier à les menus de les repas je vous ai tout donné avec casamène la maison le parc les soucis de le propriétaire tout gardez-les " ]
j’ éloigne de moi cette sombre pensée et pourtant la porte reste immuable comme un roc de guerre lasse je m’ assieds heureusement qu’ on peut s’ asseoir dans ces endroits-là et j’ attends parbleu! quelqu’un viendra bien me délivrer on ne vient pas vite on ne vient même pas de le tout
[ "que mangent -ils donc dans cette maison des confitures de coing sans doute de la rue monte à le mes oreilles le joyeux vacarme de les trompes des cors de chasse des clairons et puis terrible le son de les horloges les quarts les demies les heures et le libérateur attendu n’ arrive pas tous ces gens-là se sont donc gorgés de bismuth aujourd’hui ", "la prochaine fois que je reviendrai dans cette maison j’ enverrai un melon à le chaque locataire de temps en temps avec un désespoir touchant je me lève et faisant appel à le toute mon énergie je pousse la porte je pousse je pousse! ah! pour une bonne porte c’ est une bonne porte! enfin épuisé je renonce à la lutte la poignée de mon sabre me rentre dans les côtes je l’ accroche à le loquet et je m’ endors ", "sommeil pénible entrecoupé de cauchemars le bruit de la rue s’ est éteint peu à le peu on n’ entend plus qu’ un cor de chasse qui s’ obstine héroïquement dans le lointain puis le cor de chasse va se coucher comme tout le monde je me réveille c’ est déjà le petit jour je me frotte les yeux et me rappelle tout ", "mon sang de hussard rouge ne fait qu’ un tour rageusement je décroche mon sabre et le tire à le moi je n’ ose pas vous dire le reste imbécile que j’ étais! double imbécile triple imbécile ", "j’ avais passé toute ma nuit à le pousser la porte elle s’ ouvrait en dedans je veux bien encore malgré mon extrême lassitude malgré mon écœurement de tout ce qui se passe en ce moment malgré déceptions de toutes sortes je veux bien vous dire un conte de noël oui mais pas un conte de noël comme tous les autres dans les coutumiers contes de il tombe de la neige comme si le bon dieu plumait ses angelots s’ il ne neige pas dans les contes de noël à le moins le sol est durci par le froid et le talon de les passants résonne joyeusement sur les pavés dans mon conte de noël de cette année si ç a ne vous fait rien nous jouirons d’ une chaleur de tous les diables phénomène peu étonnant quand vous saurez que la chose se passe dans une plantation de la havane ", "le rêve d’ un nègre mathias un superbe nègre d’ origine cafre d’ une vingtaine d’ années peut-être un peu plus mais pas beaucoup s’ étend sur des nattes dans un coin de sa case et rêve mélancolieusement c’ est demain et toutes les légendes relatives à le ce divin jour lui chantent dans la tête et dans le cœur mathias est un superbe nègre mais c’ est un nègre solitaire dont l’ âme a du vague puis une torpeur s’ empare de ses sens et voilà qu’ il rêve ses souliers qu’ il a mis dans la cheminée en rêve bien entendu car sa case ne comporte qu’ un petit poêle économique de fabrication américaine prennent des proportions démesurées ", "ses souliers se modifient également quant à le leur forme et tendent à le revêtir l’ aspect d’ une gondole puis la gondole se met à le voguer sur je ne sais quel lac d’ amour et c’ est lui qui la mène lui mathias à l’ arrière une fine brume enveloppe comme un voile une femme peut-être oui une femme un petit zéphyr de rien de le tout dissipe la brume qu’ absorbe l’ eau de le lac et mathias pousse un cri ", "cette femme est la femme qu’ il aime la belle quarteronne imaginez un bloc de porphyre qui serait café à le lait clair avec parfois des roseurs taillez dans ce bloc une robuste et sensuelle statue de jeune fille de ans mettez-lui d’ incomptables cheveux noirs des yeux de diamant brun des sourcils trop fournis qui se rejoignent presque corrigez ce que les sourcils ont d’ un peu dur par une grande bouche bonne fille et le retroussement d’ un petit nez tout à le fait rigolo vous aurez ainsi obtenu maria-anna la fille de le planteur ", "ce qu’ était n’ était pas le premier nègre venu né dans la plantation d’ anciens esclaves devenus fidèles serviteurs son intelligence et le désir d’ apprendre se manifestèrent dès le jeune âge fort ingénieux il faisait tout ce qu’ il voulait de ses doigts et des autres parties de son corps chimiste de première force il découvrit la synthèse de la nicotine en faisant chauffer en vase clos parties égales de chaux vive de bouse de vache avec ou ronds de betterave peu après cette découverte il recevait les palmes académiques en récompense de son beau travail sur l’ utilisation de les feuilles de choux dans les cigares de la régie français " ]
[ "les serviteurs apportent du thé dans de très anciennes petites tasses de chine et puis des sorbets à la neige de montagne et enfin les inévitables kalyans où tous nous devons fumer à la ronde on m’ interroge sur stamboul où l’on sait que j’ ai habité ensuite sur l’ europe et tour à le tour la naïveté ou la profondeur imprévue de les questions me donne plus que jamais à le entendre combien ces gens -la sont loin de nous la conversation à la fin dévie vers la politique et les dernières menées anglaises autour de s’ il faut disent -ils que notre pays soit asservi un jour à le moins que ce ne soit pas par ceux-la nous n’ avons que soldats en perse ", "mais edgar il a dit en riant où avez -vous bien pu trouver un cochon par les temps qui courent vous savez a répondu edgar j' ai des relations partout ils se sont mis à le rire tous les trêve de plaisanterie a mais moi j' avais l' oreille fine c' est un cas assez intéressant peut-être un effet de goliath ou alors un cocktail de saloperies diverses je devrais faire étudier ç a par mes scientifiques vous vous rendez compte des possibilités à le long terme s' est remis à le rire mais le marabout avait l' air grave tout à le coup ", "le paysan portait un falot allumé qui traçait devant nous un orbe de lumière le curé la soutane retroussée allait rapidement sans plus se soucier de la neige où il enfonçait jusqu’ à les genoux le val que nous traversions est sauvage bordé de petits bois de sapins d’ un côté et de l’ autre descendant par une pente rapide obstruée de broussailles et de ronces jusqu’ à la rive caillouteuse de la rivière a la cime d’ un escarpement dénudé à lequel on n’ accède que par un étroit sentier taillé dans le granit je vis tout à le coup se dresser un amas de ruines des pans de murs tailladés une tour largement éventrée un monceau de décombres couronné d’ un arceau en ogive ces pierres luisaient dans la nuit; la neige en dessinait les lignes étranges ", "ils avaient commencé de s’ aimer depuis tantôt années ramuntcho et gracieuse étant encore tout enfants et ces amours là quand par hasard l’ éveil de les sens les confirme à le lieu de les détruire deviennent dans les jeunes têtes quelque chose de souverain et d’ exclusif ils n’ avaient d’ ailleurs jamais songé à se dire cela entre eux tant ils le savaient bien jamais ils n’ avaient parlé ensemble de l’ avenir qui cependant ne leur apparaissait pas possible l’ un sans l’ autre et l’ isolement de ce village de montagne ou ils vivaient peut-être aussi l’ hostilité de dolorès à le leurs naïfs projets inexprimés les rapprochaient plus encore ce soir à le heures dis on se trouvera sur la place pour danser ", "puis après l’ avoir recommandé à le dieu dans une ardente prière elle revint vers l’ endroit de la forêt ou elle avait quitté son mari afin vivant ou mort libre ou prisonnier de partager le sort qu’ il avait plu à le seigneur de lui faire en arrivant à le lieu de le combat elle trouva corps morts étendus par terre comme la lune venait de se lever elle put en examiner les visages reconnaître que c’ étaient ceux de ses serviteurs et probablement ceux de assaillants mais en aucun de les trépassés elle ne reconnut son mari il était donc à le coup sûr prisonnier car elle connaissait trop le noble comte de salwart pour penser un seul instant qu’ il avait fui à le même instant elle aperçut à la lueur de les torches qui l’ escortaient un convoi qui s’ avançait dans la direction d’ un château fort qui avait été autrefois une citadelle romaine et comme elle reconnut dans la haute stature de l’ homme qui le précédait à le cheval le chef de la troupe qui les avait attaqués elle ne fit plus de doute que ce convoi n’ emmenât son mari ", "ta petite nièce est en ce moment d’ une ravissante beauté de face ce n’ est rien encore mais quand elle tourne son profil d’ une certaine manière et que son petit nez argenté se dessine fièrement au-dessous de ses beaux cils je suis saisie d’ une admiration qui en quelque sorte me désole on assure que les grands amoureux devant l’ objet de leur passion sont ainsi je serais donc à le ma manière une grande amoureuse ", "elle n’ est pas jolie et le sentiment la maigrit je voudrais pourtant bien vous voir essayer de lui faire la cour avant son mariage a quoi bon je rirais tant si ce mariage se rompait ah ma chère vous manquez de dignité d’ ailleurs croyez -vous donc que j’ inspire une passion foudroyante ", "elle ne semblait même pas remarquer les trompettes déchaînées de la radio quand le cabriolet de mon père nous doubla dans un virage elle ne sourcilla pas je me sentais déjà hors de la course devant un spectacle où je ne pouvais plus intervenir à le casino grâce à les manœuvres de mon père nous nous perdîmes vite je me retrouvai à le bar avec elsa et une de ses relations un sud-américain à le demi ivre ", "attendez ce n’ est pas tout il fait aussi la démonstration de le dossier inclinable de son siège il ne manque plus que la douche remarque quelqu’un quand il sort de la voiture il se reprend à le tourner autour avec le groupe et la cigarette à le coin de les lèvres se plante devant la toute nouvelle plaque d’ immatriculation gg grande gueule dit -il voilà donc l’ opinion qu’ il craint que les autres aient de lui ", "je vais quitter ma tenue de cheval et je reviens près de toi .sans trop de peine marthe avait réussi à le ranimer mitsi celle-ci en ouvrant les yeux jeta autour d’ elle un regard d’ angoisse et encore ici!puis de sa main qui brûlait elle saisit les doigts de marthe et supplia d’ une voix haletante –emmenez-moi de cette demeure je ne veux pas y rester je ne veux pas le revoir –mais ma chère petite mitsi c’ est impossible vous avez de la fièvre une très grosse fièvre –n’ importe je ne veux pas rester ici il va venir il va me dire encore qu’ il m’ aime avec ce regard ce regard emportez-moi! " ]
c’ est là que nous trouvons les plus douces heures de l’ existence les heures d’ amour et de sommeil le lit est sacré il doit être respecté vénéré par nous et aimé comme ce que nous avons de meilleur et de plus doux sur la terre.je ne puis soulever le drap d’ un lit d’ hôtel sans un frisson de dégoût qu’ a -t-on fait là dedans l’ autre nuit? quels gens malpropres répugnants ont dormi sur ces matelas et je pense à le tous les êtres affreux qu’ on coudoie chaque jour à les vilains bossus à les chairs bourgeonneuses à les mains noires qui font songer à les pieds et à le reste
[ "je pense à le ceux dont la rencontre vous jette à le nez de les odeurs écœurantes d’ ail ou d’ humanité je pense à les difformes à les purulents à les sueurs de les malades à le toutes les laideurs et à le toutes les saletés de l’ homme .tout cela a passé dans ce lit où je vais dormir j’ ai mal à le cœur en glissant mon pied dedans et les dîners d’ hôtel les longs dîners de table d’ hôte à le milieu de toutes ces personnes assommantes ou grotesques et les affreux dîners solitaires à la petite table de le restaurant en face d’ une pauvre bougie coiffée d’ un abat-jour et les soirs navrants dans la cité ignorée connaissez -vous rien de plus lamentable que la nuit qui tombe sur une ville étrangère ", "on va devant soi à le milieu d’ un mouvement d’ une agitation qui semblent surprenants comme ceux de songes on regarde ces figures qu’ on n’ a jamais vues qu’ on ne reverra jamais on écoute ces voix parler de choses qui vous sont indifférentes en une langue qu’ on ne comprend même point on éprouve la sensation atroce de l’ être perdu on a le cœur serré les jambes molles l’ âme affaissée ", "on marche comme si on fuyait on marche pour ne pas rentrer dans l’ hôtel ou ̀ on se trouverait plus perdu encore parce qu’ on y est chez soi dans le chez soi payé de tout le monde et on finit par tomber sur la chaise d’ un café illuminé dont les dorures et les lumières vous accablent fois plus que les ombres de la rue alors devant le bock baveux apporté par un garçon qui court on se sent si abominablement seul qu’ une sorte de folie vous saisit un besoin de partir d’ aller autre part n’ importe où pour ne pas rester là devant cette table de marbre et sous ce lustre éclatant et on s’ aperçoit soudain qu’ on est vraiment et toujours et partout seul à le monde mais que dans les lieux connus les coudoiements familiers vous donnent seulement l’ illusion de la fraternité humaine c’ est en ces heures d’ abandon de noir isolement dans les cités lointaines qu’ on pense largement clairement et profondément c’ est alors qu’ on voit bien toute la vie d’ un seul coup d’ œil en dehors de l’ optique d’ espérance éternelle en dehors de la tromperie de les habitudes prises et de l’ at", "c’ est en cherchant l’ inconnu qu’ on s’ aperçoit bien comme tout est médiocre et vite fini c’ est en parcourant la terre qu’ on voit bien comme elle est petite et sans cesse à le peu près pareille.oh les soirées sombres de marche à le hasard par des rues ignorées je les connais j’ ai plus peur d’ elles que de tout .aussi comme je ne voulais pour rien partir seul en ce voyage d’ italie je décidai à m’ accompagner mon ami pavilly .vous connaissez paul pour lui le monde la vie c’ est la femme ", "il y a beaucoup d’ hommes de cette race-là l’ existence lui apparaît poétisée illuminée par la présence de les femmes la terre n’ est habitable que parce qu’ elles y sont; le soleil est brillant et chaud parce qu’ il les éclaire l’ air est doux à le respirer parce qu’ il glisse sur leur peau et fait voltiger les courts cheveux de leurs tempes ", "la lune est charmante parce qu’ elle leur donne à le rêver et qu’ elle prête à l’ amour un charme langoureux certes tous les actes de paul ont les femmes pour mobile; toutes ses pensées vont vers elles ainsi que tous ses efforts et toutes ses espérances un poète a flétri cette espèce d’ hommes :je déteste surtout le barde à l’ œil humide qui regarde une étoile en murmurant un nom et pour qui la nature immense serait vide s’ il ne portait en croupe ou lisette ou ninon ces gens-là sont charmants qui se donnent la peine afin qu’ on s’ intéresse à le ce pauvre univers d’ attacher des jupons à les arbres de la plaine et la cornette blanche à le front de les coteaux verts ", "certes ils n’ ont pas compris tes musiques divines éternelle nature à les frémissantes voix ceux qui ne vont pas seuls par les creuses ravines et rêvent d’ une femme à le bruit que font les bois !quand je parlai à le paul de l’ italie il refusa d’ abord absolument de quitter paris mais je me mis à lui raconter des aventures de voyage je lui dis comme les italiennes passent pour charmantes je lui fis espérer des plaisirs raffinés à le naples grâce à une recommandation que j’ avais pour un certain dont les relations sont fort utiles à les voyageurs et il se laissa tenter .nous prîmes le rapide un jeudi soir le juin on ne va guère dans le midi à le cette époque nous étions seuls dans le wagon et de mauvaise humeur tous les ennuyés de quitter paris déplorant d’ avoir cédé à le cette idée de voyage regrettant marly si frais la seine si belle les berges si douces les bonnes journées de flâne dans une barque les bonnes soirées de somnolence sur la rive en attendant la nuit qui tombe PROPN se cala dans son coin et déclara dès que le train se fut mis en route c’ est stup", "il ressemble certainement à un écureuil chacun de nous d’ ailleurs garde dans les traits sous la ligne humaine un type d’ animal comme la marque de sa race primitive combien de gens ont des gueules de bulldog des têtes de bouc de lapin de renard de cheval de bœuf PROPN est un écureuil devenu homme il a les yeux vifs de cette bête son poil roux son nez pointu son corps petit fin souple et remuant et puis une mystérieuse ressemblance dans l’ allure générale ", "que sais-je? une similitude de gestes de mouvements de tenue qu’ on dirait être du souvenir enfin nous nous endormîmes tous les de ce sommeil bruissant de chemin de fer que coupent d’ horribles crampes dans les bras et dans le cou et les arrêts brusques de le train réveil eut lieu comme nous filions le long de le rhône et bientôt le cri continu de les cigales entrant par la portière ce cri qui semble la voix de la terre chaude le chant de la provence nous jeta dans la figure dans la poitrine dans l’ âme la gaie sensation de le midi la saveur de le sol brûlé de la patrie pierreuse et claire de l’ olivier trapu à le feuillage vert de gris .comme le train s’ arrêtait encore un employé se mit à le courir le long de le convoi en lançant un valence sonore un vrai valence avec l’ accent avec tout l’ accent un valence enfin qui nous fit passer de nouveau dans le corps ce goût de provence que nous avait déjà donné la note grinçante de les cigales .jusqu’ à le marseille rien de nouveau .nous descendîmes à le buffet pour déjeuner .quand nous remontâmes dans notre wagon une " ]
[ "il doit y en avoir en faction devant la porte de la ruelle aussi c’ est une très bonne chose pourquoi parce que si un nouveau crime est commis on ne pourra pas l’ attribuer à le quelqu’un de la maison vous prévoyez un nouveau crime ", "alors il se passa une chose étrange les yeux de miarka s’ adoucirent ses narines ne frémirent plus l’ arc hostile de sa bouche s’ arrangea en une moue tendre et ce fut d’ une voix angélique qu’ elle dit: tu es vraiment très chic comme ça hein! viens que je t’ embrasse embrassa et ils eurent beaucoup d’ enfants la vie drôle je viens d’ accomplir une plaisanterie complètement idiote mais dont le souvenir me causera longtemps encore de vives allégresses ce matin un peu avant midi je me trouvais à la terrasse de chez ", "—est -ce bien vrai? reprit adolphe en s' adressant à le elle d' un ton où le reproche se mêlait à la surprise c' était mettre à l' épreuve le courage de madame et il ne la trahissait jamais elle soutint bravement le paradoxe qu' elle avait adopté mettant sur le compte de ses opinions monarchiques constitutionnelles les raisons bonnes ou mauvaises qu' elle opposait à l' écrit républicain; et se retranchant pour ainsi dire dans son injustice et sa mauvaise foi pour se soustraire à l' empire que cet homme d' un esprit supérieur exerçait sur le sien elle ignorait qu' en sortant de la vérité on va toujours plus loin qu' on ne veut dans la ruse ", "châteaux pépées trésors écuries ambassades plus que ceux de moins débats que ç a sera sorbonne magots les annales et si avait gagné? aragon passé triolette walkyrie de charme ces conférences je ne vous dis que à les annales de l’ an les grandes marquises communistes s’ arracheront les strapontins pour pas louper le moindre tantôt» une seule bouleversante envolée de leur super-formid herriot d’ alors derrières comme du super pierre revolvers foin de l’ avenir retournons à le notre propre affaire que gertrut encadre le brottin diable! putain je veux qu’ ils s’ égorgent il faut! si vous y voyez la tronche œil pendant vous m’ avertirez que je jouisse je vous parle d’ achille qu’ ils se dépiautent à le vif tous les bien rouges écarlates l’ étal pour tous mais avant qu’ ils se foutent tels écoutez un peu! du drôle à le temps de l’ hippodrome place clichy gertrut et l’ achille godaient pour la môme personne une de ces croqueuses de francs-or! minute! une vraie rivale de banque de france ceux qui se souviennent de ces temps france heureuse se souviennent de suzanne l’ art", "je désire un petit appartement comme celui où vous avez été heureux si longtemps toi et maman nous danserons si nous voulons avec notre monde à le nous pierre n’ a pas besoin de gants pour diriger la forge et il faudra que je me couche de bonne heure pour surveiller les enfants d’ abord je ne veux pas dé nourrice tu viendras le soir faire ta partie avec nous maman tricottera et ne pensera plus à le tout ce qui s’ est passé elle s’ est plus fatiguée en peu de mois à s’ amuser que toute sa vie durant à le travailler ", "il ne découvrait aucun moyen d’ échapper à la férocité de les nains-rouges plus il réfléchissait mieux se révélait l’ inutilité de les ruses à le force de les repasser dans son imagination elles s’ usaient en quelque sorte il finissait par ne plus compter que sur la rudesse de son bras et sur cette chance en laquelle les hommes et les animaux que de grands périls n’ ont pu atteindre mettent leur confiance le soleil était presque à le bas de le firmament lorsque l’ ouest s’ emplit d’ une nuée tremblotante qui se disjoignait continuellement et où les oulhamr reconnurent une étrange migration d’ oiseaux ", "à le quelle heure quel jour seras -tu guérie gare si tu ne guéris pas j’ aurai bientôt fait de ne plus vivre elle ne supportait pas cette pensée d’ homme sa menace son exigence sans merci pour lui échapper elle tournait de côté et d’ autre sa tête sur l’ oreiller comme elle fit plus tard pour secouer les derniers liens ", "elle lui promettait tout ce qu’ il voulait et elle finit par retourner à le l... avec lui .alors commença pour tous une vie de souffrances continuelles d’ une part le marquis furieux de la sommation de l’ huissier se plaignait à le tout le pays de l’ insolence de son fils et de l’ impudente ambition de cette ouvrière qui voulait usurper le noble nom de sa famille il trouvait beaucoup de gens envieux de le mérite de geneviève ou avides de colporter les secrets d’ autrui et les calomnies débitées contre la pauvre fille acquirent une publicité effrayante toutes les prudes de la ville et le nombre en était grand lui retirèrent leur pratique et se portèrent en foule chez une marchande qui avait profité de l’ absence de geneviève pour venir s’ établir à le l ses fleurs étaient ridicules auprès de celles de geneviève mais qui pouvait s’ en soucier ou s’ en apercevoir si ce n’ est ou amateurs de botanique qui cultivaient des fleurs et n’ en commandaient pas ", "on dirait qu’ il vient de penser à le quelque chose ou plutôt de comprendre quelque chose qui modifie la face de son destin je le secoue un peu —parle ou je cogne t’ as peur des coups hein t’ es la petite nature style horrible une pichenette et tu te liquéfies il me saisit par un bouton de ma veste et approche sa bouche de mon oreille —emmenez-moi chuchote -t-il partons d’ ici! chapitre xii il lâche lentement mon bouton nos yeux ne se quittent pas ", "tout homosexuel sait qu’ il est profondément haï pour ce qu’ il est par une fraction de les hétérosexuels tout juif que dire? que faire de cette haine où vivre comment s’ aimer moi qui couche avec des allemands je sais qu’ avant même d’ être haï pour collaboration j’ aurais été haï pour m’ être laissé baiser ce qu’ un homme ne fait pas j’ ai déjà dit qu’ un certain discours avait laissé entendre que c’ est parce qu’ ils étaient homosexuels que certains hommes avaient collaboré pratiquant un répugnant amalgame qui permettait de faire d’ une pierre coups de conspuer et les collabos et les pédés il n’ est pas jusqu’ à le jean cayrol qui n’ ait écrit une curieuse phrase dans nuit et brouillard que j’ ai dû réécouter fois de suite pour m’ assurer de ce que j’ entendais preuve qu’ à le tout instant on peut être dépassé par les mots le kapo a sa propre chambre ou ̀ il peut entasser ses réserves et recevoir le soir ses jeunes favoris à l’ abjection qui consiste à le opprimer ses codétenus pour jouir de quelques privilèges il est sous-entendu que le kapo le ter" ]
avec son ordinateur devant lui un carnet de notes à le côté dans lequel il écrivait nerveusement des bouts de phrases avec des mots en abrégé il réfléchissait à le ce scénario qui devait inclure une partie en belgique et qui devait être prêt à le tourner à le début de l' hiver lui permettrait d' utiliser des bouts d' histoires qui étaient en plan depuis des années dans ses tiroirs il les avait gardées jusque -là bêtement en espérant y trouver de la matière un jour pour son prochain film mais ce jour hypothétique ne venait pas ses idées étaient bloquées comme sa vie qui s' était figée comme de le miel dur à le force de paresse et de compromissions alors tant pis pour lui
[ "il allait ouvrir ses tiroirs à le profit de les autres et PROPN n' était pas la pire elle avait un côté franc de le collier malgré sa prétention qui rendait tout à le fait possible de travailler avec elle pour elle il aurait préféré donner ses fonds de tiroirs à le son idole bien sûr c' était lui le plus grand mais il n' avait pas besoin de lui il vivait dans un immense appartement à le côtéde la promenade plantée dans le douzième et tout l' appartement tout l' immense appartement était déjà noyé sous les paperasses les documents les idées en friche les images frappantes qui deviendraient des moments de cinéma toute une vie tout un univers mental une immense richesse créative ", "françois intervenait uniquement à le stade final de le scénario pour l' enrichir encore en vérifier le rythme traduire le tout en dialogues adaptés à les acteurs c' est tout à le leur style de jeu et de vocabulaire parce qu' on ne pouvait pas mettre n' importe quoi dans la bouche de n' importe qui ou encore pour épaissir la psychologie de certains personnages tout ç a c' était de le doigté et de la culture les ç a il savait le faire mais faire partir quelque chose depuis l' origine il balbutiait il avait réalisé films où il avait exploité sa biographie et c' était terminé il n' avait plus rien à le dire sauf ces quelques situations étranges assez poétiques énigmatiques avec des personnages douteux aussi douteux que lui qu' il n' arrivait pas à le développer et a s' en accommodait puisqu' elle filmait à le plat si ç a n' était pas développé tant mieux pour elle ç a l' arrangeait elle aimait autant filmer des prototypes elle appelait a comme les ombres sans épaisseur dont elle filmait les péripéties elle les appelait prototypiques ", "il allait prendre le prototype de la femme dangereuse mais pitoyable celui de le type échoué sur une route pourquoi pas vers la belgique et il trouverait bien quelque chose à le lui proposer moyennant un nœud un problème qui se résoudrait pendant le film un héritage par exemple le type pourrait aller en belgique pour toucher un héritage et la il tombe sur une femme qui est prête à le tuer pour le priver de ce qui lui revient il connaissait déjà les acteurs il n' aurait pas de mal à le trouver des correspondances entre leur style et les personnages ", "et c' était mieux que ce producteur de pub qui lui avait téléphoné pour lui proposer un gros contrat à qui il n' avait pas encore répondu c' était le frère d' une journaliste de musique classique qu' il connaissait bien il était déjà allé dans son château près de bordeaux mais PROPN l' embêtait il aurait mieux aimé éviter avec il savait où il allait et c' était une opération de prestige de la télé française avec des acteurs dehaut vol avec un gros budget le scénario serait entre et pour du budget ce serait très confortable s' il déménageait ç a lui ferait une bonne somme pour prendre un appartement ", "un appartement-bureau pas loin de les cafés dans lesquels il aimait venir et des cinémas ou il pourrait étaler toutes ses affaires les laisser traîner par terre des pages en cours d' écriture pas forcément classées il avait toujours eu besoin d' une sorte de désordre dans lequel il finissait par se retrouver des cendriers pleins des écharpes sur les fauteuils laisser tout ç a occuper l' espace tout l' espace sans subir des remarques comme quand il habitait seul comme quand il avait ans ans et que les idées fusaient les journaux s' empilaient sur les sièges les serviettes de toilette mouillées restaient dans la cuisine en train de sécher sur une chaise il les jetait là après sa douche ", "et puis quand PROPN le prenait il rangeait plus tard il avait eu les moyens de prendre une femme de ménage c' était elle qui le faisait aujourd'hui ce n' était plus possible il ne pouvait plus vivre dans les pièces libre comme un chien qui aurait pissé partout pour bien délimiter son territoire en dehors d' un tiroir et d' un placard avec des contrats et des papiers de la banque tout était devenu l' extérieur il était dans ce café depuis une heure il avait feuilleté les journaux il avait sorti son carnet de notes pour réfléchir mais il y avait trop d' allées et venues il n' arrivait pas à se concentrer il connaissait tout le monde mais il aimait bien cette effervescence cette mondanité légère où les conversations ne pouvaient être que rapides les gens prenaient des rendez -vous pour plus tard sans jamais sortir leurs agendas ", "ils promettaient de se voir et de s' appeler sans connaître leur numéro de téléphone et sans jamais le demander les conversations se terminaient par un à bientôt suivi d' un point d' interrogation bien marquépour appuyer sur la détermination la sincérité et la réalité de le désir de se voir ce n' était pas très franc mais c' était gai vivant ce jour -là sur la banquette opposée il y avait une fille qui pleurait en parlant à une amie ce genre de scène était rarissime il y avait quelques touristes japonais un grand écrivain américain de temps en temps de passage une personnalité politique en rendez -vous privé ou en famille venue déjeuner un maire ou un député de province qui venait ici avec ses enfants qu' il avait emmenés exceptionnellement à le paris une artiste célèbre y venait tous les soirs pour se détendre après la journée dans son atelier un type toujours seul qui venait invariablement à le heures et partait à le heures moins le quart et toujours le même célibataire de ans avec des très jeunes filles ou une jeune actrice qui répondait à les", "vous trouvez -vous séduisante qu' est -ce que vous préférez chez vous chez un homme qu' est -ce que vous regardez en premier? êtes -vous fidèle en amitié? et en amour qu' est -ce qui plaît à les hommes chez vous vous sortez beaucoup ou vous êtes plutôt casanière? ", "plutôt traditionnelle ou plutôt quelques figures de la mode un mannequin célèbre des années qui avait réussi à le faire durer son aura des grands couturiers des anciens des modernes des vieux croulants et des petits freluquets à les dents longues en petit costume noir cintré et beaucoup de journalistes d' éditeurs de producteurs " ]
[ "et ces ouvrages ne péchaient ni par la mesure ni par le sens car il avait étudié les arts libéraux à l’ université de bologne or un soir comme il se promenait sous les arcades de le cloître il sentit son cœur s’ emplir de trouble et de tristesse à le souvenir d’ une dame de florence qu’ il avait aimée lorsqu’ il était dans la première fleur de la jeunesse et que l’ habit de saint françois ne protégeait pas encore sa chair il pria dieu de chasser cette image mais son cœur resta triste les cloches pensa -t-il disent comme les anges maria ", "voulez -vous venir les choisir vous-même mademoiselle ?nous nous en allâmes tout le long de les allées étroites bordées de buis je marchais en avant près de m. dorques PROPN nous précédait s’ arrêtant devant chaque fleur mademoiselle elle est jolie jolie!le père s’ informait de mon goût coupait et PROPN dans mes bras la gerbe grossissait à le vue d’ œil malgré mes protestations –c’ est assez ", "il leur dit que la conduite de leur curé sa patience sa résignation dans cette circonstance prouvaient combien il était digne de leur affection et de leur respect –mais nous autres paroissiens nous avons bien le droit d’ agir un peu différemment nous pouvons nous rappeler qu’ autrefois le peuple élisait ses curés et participait à l’ élection de les évêques et même de les papes ce n’ est pas une raison parce que des rois se sont entendus avec d’ aucuns de ceux-ci pour confisquer nos antiques privilèges de ne pas nous en souvenir il faut donc que toute la paroisse adresse une pétition à l’ évêque pour lui demander le maintien de notre curé mais ajouta -t-il comme il n’ y en a guère que ou qui sachent signer nous ferons comme on faisait jadis nous appellerons un notaire qui dressera un acte de notre protestation par le papier! voilà dans la position où nous sommes ce qu’ il y a de mieux à le faire ", "madame ne cessa de regarder la porte de le parloir mais son mari ne se montra qu’ à le moment où la cérémonie était terminée l’ abbé de solis et les enfants entouraient le chevet de la mourante en voyant entrer son mari PROPN rougit et quelques larmes roulèrent sur ses joues –tu allais sans doute décomposer l’ azote lui dit -elle avec une douceur d’ ange qui fit frissonner les assistants –c’ est fait s’ écria -t-il d’ un air joyeux ", "contre la bouteille donne-la-moi il saisit la bouteille ou plutôt le carton qui la contenait et vivement ses dispositions bien arrêtées il escalada les marches et franchit en maître le cabinet de travail d’ où on l’ avait chassé ignominieusement il n’ y avait pas mois quelle victoire pour lui! et avec quelle insolence il la fit sentir se promenant d’ un pas massif et le talon sonore et contemplant tour à le tour de les portraits accrochés à le mur et qui représentaient aurélie aurélie enfant petite fille jeune fille PROPN essaya bien de protester tout de suite marescal le remit en place ", "proposai -je avec un grave manque de naturel —nous mangeons toujours dans la cuisine répondit -elle avec étonnement il était vraiment urgent que je change d’ attitude elle allait finir par soupçonner qu’ il y avait un problème je m’ assis en songeant qu’ il était trop tard pour fuir nous n’ avions plus le choix ", "je rappellerai trait pour trait avec celui-ci l’ intrépide écuyer de le damné qui était selon toute apparence un garçon de fort bonne mine; et ce costume coquet qui relèvera la physionomie un peu langoureuse de le beau sergy lui donnera facilement l’ air de le plus séduisant de les pages convenez que l’ invention est heureuse et qu’ elle nous promet une nuit d’ une gaieté folle pendant que boutraix parlait il s’ était travesti de pied en cap et nous l’ avions imité en riant car il n’ y a rien de plus contagieux qu’ une extravagance entre de jeunes cervelles cependant nous avions eu la précaution de conserver nos épées et nos pistolets qui à la date près de leur fabrication ne contrastaient pas d’ une manière trop criante avec notre déguisement les héros de la galerie de ghismondo s’ ils étaient descendus subitement de leurs toiles gothiques ne se seraient pas trouvés très dépaysés dans leur castel héréditaire ", "et entre ces français coulait la lie de toutes les nations dont ces français n’ étaient nullement gênés qu’ ils ne reconnaissaient même pas pour une lie de place en place comme les cratères laissent échapper le feu central les machines parlantes des cafés servaient d’ exutoire à le faux sentiment à le faux pathétique et à le faux sublime que cette foule avait dans le cœur d’ ailleurs en quelque ordre que ce fût tout ce qu’ on lui offrait sur ces boulevards était faux alors que de le moins à le notre époque le seul luxe est l’ authenticité les magasins exposaient des bronzes en creux et des colliers de perles à le francs les camelots vendaient des montres à le francs des parfums qui étaient de l’ eau rosie des stylos qui n’ étaient pas des stylos ", "si vous aimez l' histoire en grèce il faut courir: athènes de sa gloire garde le souvenir madrid la reine de les espagnes nous offre ses riches palais si vous préférez les montagnes voyez la suisse et ses chalets le beau lac de genève nous arrête un instant; un doux zéphir se lève nous voguons en chantant PROPN nous rappelle le turc esclave de les sultans ", "elle est blanche comme de le linge et sa voix est changée cassée étouffée enfin on croirait qu' elle ne peut pas parler si ce n' est pas une pitié jeune et jolie comme elle est eh! bien fais -la entrer dis -je mais personne d' autre entends -tu même si m. vient aussi voir monsieur? interrompit -il si m. vient me demander le brave garçon sourit d' un sourire de complice et qu' en toute autre occasion j' aurais interprété comme une preuve qu' il avait deviné le secret si bien caché de mes sentiments " ]
c’ est un excellent et brave garçon aimé de tous ceux qui le connaissent grand maigre l’ œil bleu les cheveux châtains un nez un peu gros une bouche grande surmontée d’ une rude moustache il a dans toute la physionomie un air de bienveillance et de bonté souriante qui empêche que l’on s’ aperçoive de la vulgarité de ses traits il n’ était pas précisément laid mais il n’ était pas beau non plus je suis de le gros tas disait -il PROPN en riant cœur excellent très-impressionnable et surtout très-aimant il s’ était fait de nombreuses amitiés mais aussi de nombreux ennemis ceux qu’ il avait obligés il était journaliste et présentement rédacteur à le national
[ "ce qu’ il venait faire en suisse je n’ en savais rien a peine ma valise était -elle bouclée et fermée qu’ il entrait dans ma chambre comme une bourrasque ils sont partis par le premier train et se sont naturellement dirigés sur PROPN un train part dans minutes es -tu oui je n’ ai plus qu’ à le solder ma note ", "bien nous descendîmes à le bureau de l’ hôtel tandis qu’ un garçon emportait nos bagages tu vas me conter ton histoire lui dis-je et d’ abord comment et pourquoi ta es en suisse comment tu connais la famille briodet et ce qu’ elle a à faire dans ton existence cela doit être intéressant je te conterai cela en wagon ", "le plus pressé est de courir à la gare nous y fûmes en quelques minutes le train était prêt à le partir nous nous élançâmes dans un wagon et à le peine installés la locomotive s’ ébranla s’ écria bouillardin nous avons oublié les anglais ma foi tant mieux je n’ en suis pas trop fâche et puis sois tranquille tu les retrouveras ", "les anglais ne se perdent jamais ils veulent rejoindre dupertuis c’ est une toquade de milady à le moins que ce ne soit encore un mystère mais en attendant commence ton histoire c’ est ce que je vais faire une fois bien installés en wagon le cigare allumé et le train en marche bouillardin mon cher ami me dit -il je vais être aussi concis que possible ", "cependant cela te paraîtra un peu long mais est nécessaire mon histoire entendue tu connaîtras toute l’ étendue de mon malheur tu verras que j’ ai le droit d’ être désespéré je n’ en ai pas l’ air mais à le fond je t’ assure que je suis désespéré bien bien assez de préambule conte-moi l’ aventure je jugerai de ton désespoir ensuite ", "voici mon rédacteur en chef m’ envoya il y a de cela tantôt mois à le lyon pour suivre les débats d’ un procès fameux je pris donc un soir à la gare de lyon le train express de heures minutes je m’ installai dans le coin d’ un coupé et en route la vapeur arrivé à le melun minutes d’ arrêt je descends de wagon pour me dérouiller un peu les jambes ", "en me promenant sur le quai j’ aperçois tout-à-coup à la portière d’ un wagon une adorable tête de jeune fille oh! mon ami tu n’ as jamais rien vu de semblable un vraie tête de madone cheveux blonds cendrés les yeux noirs et veloutés grands comme ça et une bouche une bouche à se mettre à le genoux devant il y avait surtout une petite lèvre supérieure qui faisait une moue si adorablement provocante qu’ elle semblait appeler les baisers ", "je pensais tu le comprends à me faufiler dans ce bienheureux compartiment lorsque je m’ aperçus que c’ était le coupé réservé à les dames seules fatalité je me réinstallai dans mon coin et tandis que la vapeur nous emportait je me mis à le chercher dans ma tête un moyen d’ arriver auprès de cette ravissante personne je ne trouvais pas mon dieu! que nous sommes bêtes nous autres gens de lettres mon cher ami pardon parles pour toi non non tu en es à le même degré comprends ce que je vais dire c’ est que nous autres qui dans nos romans nos nouvelles trouvons moyens pour faire arriver nos héros près de leurs belles nous sommes bêtes comme des oies lorsqu’ il s’ agit de nous-mêmes toujours la différence entre la théorie et la pratique ", "a cependant il me vint une idée splendide je m’ attardai dans certain lieu et à le moment où le train se mettait en marche je me précipitai comme un voyageur en retard n’ ayant pas eu le temps de reprendre sa place sans égard à les cris effarouchés de les dames j’ ouvris la portière de ce bienheureux compartiment lorsque je me sentis vigoureusement enlevé par derrière et avant que j’ eusse même le temps de protester porté ou plutôt jeté dans mon coupé dont un voisin charitable avait laissé la portière entr’ ouverte pour me permettre de rentrer c’ était le chef de train un vigoureux gaillard je te prie de le croire qui venait de me réinstaller chez moi ma tentative avait avorté. a chaque station à le sens à le laroche à le tonnerre je descendais pour contempler mon idole " ]
[ "la fille l' interroge t' as peur alors PROPN jette un œil en bas lui aussi mordoré maintenant la peau brune piquetée de minuscules auréoles blanches et poudreuses que le sel séché aura déposées et qui sent le big mac la marlboro et la mer à le cargos lui aussi les boucles épaisses mais la dent de requin sur le ras de le cou coquillages et souple nerveux mobile les yeux vifs sous les paupières gonflées il lui plaît tout autant vu de près que lorsqu' elle l' épiait à le s' en brûler les prunelles derrière sa fenêtre il opte pour précipiter le mouvement elle fait tout pour prolonger leur face-à-face il le sent et elle l' entend qui approuve ils savent tout et forts de cet axiome sensible –une autre attraction latérale ils mélangent leurs présences physiques et aléatoires entremêlent leur force s' agencent et se combinent sans même se toucher; sont comme les fauves qui se cherchent dans le bruissement de les clairières tropicales leurs corps sont leur messager leurs mouvements leur porte-parole ", "dit -elle durement vous m’ avez fait appeler hier malheureusement je l’ ai su trop tard pour me rendre auprès de vous ce n’ est pas vrai! permettez madame ce n’ est pas vrai vous dis-je vous venez m’ espionner ", "reprit la vieille elles auront l’ absolution de leurs péchés oh! si je pouvais entendre la voix d’ un prêtre me disant: –vos péchés vous seront remis je le croirais l’ étranger se tourna vers elle et son regard charitable la fit tressaillir –ayez la foi lui dit -il et vous serez sauvée –que dieu vous récompense mon bon seigneur lui répondit -elle ", "de plus pour compléter l’ aménagement intérieur et procéder à le montage à le gonflement à les essais de machines et à le lancement de notre aérostat je vous crédite jusqu’ à le concurrence de francs je veux que la princesse de les airs soit munie des appareils les plus perfectionnés c’ est une condition indispensable à le notre succès il faut que l’ aménagement intérieur en soit aussi assez confortable pour permettre de longs voyages il faut que le fonctionnement de les accumulateurs électriques et des appareils producteurs d’ air liquide soit impeccable ", "elles commettaient des fautes qu’ il prétendait alors a n’ allait pas quand on y réfléchit bien il existe grandes espèces de petites amies celles qui ont les idées larges et celles qui ont reçu une bonne éducation catholique façons à les miteuses de se sentir supérieures façons aussi d’ exciter les inquiets et les inassouvis le genre fichu et le genre garçonne .toutes les économies de le «cid y avaient passé mois après mois dans ces recherches il était arrivé à le présent avec pomone à le bout de ses ressources et à le bout d’ espoir aussi ", "dans quel havre s’ abritait -il? et cet ivrogne de laframboise? et le méchant compagnon thomas l’ anglais le saoz qu’ étaient -ils devenus ces compagnons de la sorgue comme disait PROPN le sculpteur ce mystère qui entrait dans ma vie malgré moi malgré mon éducation me bouleversait tant que je ne pouvais plus tenir en place j’ allais d’ un bout à l’ autre de ma chambrette la cravate dénouée et les cheveux en arrière je dis tout haut: je ne répondrai pas je ne veux déplaire ni à le mon père ni à le mon ami pour anéantir la tentation je déchirai le papier en miettes et je lançai à le vent les menus morceaux qui s’ éparpillèrent dans les gouttières et sur les toits ", "dit -il est -ce toi? et sortant de l’ ombre de le rocher il se montra à le son tour à la lumière tout à le coup un coup de feu retentit jeanne se dresse en poussant un cri déchirant et retombe sur le dos jean qui avait bondi vers elle à son cri reçoit comme un coup de poing dans la poitrine et tombe sur les genoux atteint aussi par une balle en même temps il entend quelqu’un sauter dans la grotte en craint: jeanne! jeanne ", "a chaque instant il était obligé de quitter la table et de faire un tour dans la chambre cet état de surexcitation effraya benjamin et il l’ engagea lui-même à le partir chapitre enlèvement et mort de mademoiselle minxit mononcle reconduisit jusqu’ à la croix-des-michelins et il revint se mettre à le lit il était dans cet anéantissement profond que produit un premier sommeil lorsqu’ il fut réveillé par un heurt violent contre sa porte ", "il y tient ce n’ est pas étonnant elle est bonne la place de garde général à les chaumes mais qu’ est -ce qu’ il a donc il a bien sûr une indigestion de planches de madriers de bois de chablis ne veut pas passer a s’ accroche quelque part c’ est ainsi qu’ on se permettait de parler d’ un agent supérieur de l’ administration d’ un homme habile et savant dans sa partie ", "sans compter la pression de plus en plus forte avec l’ incessante progression de la production littéraire il fallait batailler pour que les livres qu’ on défendait se retrouvent en bonne place sur les étagères de les librairies ou encore mieux en vitrine en fin connaisseur de sa région et avec les nombreux liens qu’ il avait patiemment tissés maroutou restait un professionnel apprécié de tous il éprouvait toujours le même frémissement à le lire un livre avant tout le monde à le recevoir bien avant la publication pour pouvoir le présenter motivé par la jeune éditrice de grasset il avait réussi à le communiquer l’ enthousiasme de la maison sur le livre de pick et quel résultat! le roman continuait sur sa lancée exceptionnelle " ]
l’ affection de les anciens parents l’ amitié de ceux qui l’ entouraient l’ amour de la duchesse le réhabilitaient tout à le fait il était heureux enfin et quand il rentra chez lui le soir la lèvre encore frémissante de le baiser qu’ il avait donné à sa fiancée il s’ endormit d’ un beau rêve le lendemain quand le vieil intendant qui lui servait de valet de chambre vint tirer les rideaux il dormait encore; il ne s’ éveilla qu’ en l’ entendant PROPN lui remit une lettre qu’ il lut aussitôt
[ "cette lettre le surprit par sa forme mystérieuse on lui disait: monsieur vous êtes prié instamment de vous rendre dans la journée à le heures rue jean-goujon chez m. de vilaine pour causer de l’ affaire de m. d’ ouville après les compliments d’ usage suivait une signature illisible le papier était sans armoiries il regardait la lettre cherchant à s’ expliquer d’ où elle venait il se dit qu’ à le fond tout cela n’ était pas bien terrible et prouvait qu’ à la suite de son entretien de la veille avec m. de lieusaint des amis étaient intervenus pour terminer secrètement l’ affaire ", "il en était satisfait cela allait se passer devant ou personnes à le lieu de la voir se terminer en public et d’ être obligé d’ agir grossièrement à l’ égard d’ une femme qu’ il méprisait mais qu’ à le fond il ne voulait pas punir se trouvant avec des amis sympathiques il pouvait en mots expliquer ses relations avec iza ceux-ci jugeraient ce qu’ ils avaient à le dire à le m. d’ ouville ", "ils lui raconteraient ce qu’ il leur avait dit ou lui affirmeraient sur l’ honneur qu’ il s’ était trompé dans le jugement porté contre lui et tout pourrait se terminer à la satisfaction de chacun naturellement il se promettait d’ être très réservé dans les déclarations qu’ il ferait sur iza ne voulant en aucune sorte empêcher la misérable de retrouver la situation qu’ elle avait perdue revenant sur la détermination qu’ il avait prise la veille de tout dire à le m. d’ ouville car à ce moment il pensait que puisque PROPN se trouvait à le paris seule et cherchant fortune c’ est qu’ elle n’ était peut-être pas la complice de le caissier de de la banque flamande et puis il était heureux d’ en finir à le plus tôt avec cette éternelle pensée ", "il était temps qu’ iza fût tout à le fait oubliée il voulait se consacrer tout entier à le celle qu’ il aimait dans la journée eusèbe vient lui dire que PROPN demandait à le lui parler il le fit entrer –eh bien lui demanda -t-il avez -vous du nouveau? –oh! oui monsieur ", "avec votre lettre je n’ ai pas été reçu comme les autres fois c’ était à qui me donnerait des renseignements –vous avez retrouvé huret? –je l’ ai retrouve non mais je sais ou il est et j’ ai appris pourquoi le pauvre homme avait fait faux bond là-bas –pourquoi il paraît que le même jour où nous avons été à le anvers ensemble il a été frappé d’ un coup de couteau et très grièvement blessé quelques jours même on a cru qu’ il n’ en reviendrait pas ", "–comment cela à le anvers? –oui monsieur –le jour où vous étiez à la poursuite d’ PROPN –oui monsieur le comte verchemont fronça le sourcil et réfléchit quelques minutes malgré lui il pensa que peut-être n’ était pas étrangère à la tentative faite sur l’ agent –comment a -t-il été blessé et par qui monsieur on n’ a pas pu me le dire ", "PROPN ne l’ a pas écrit on a eu des nouvelles de lui jours après que la chose était arrivée il demandait de l’ argent pour se faire transporter de l’ hospice dans une maison de santé il n’ a rien raconté de ce qui était arrive si c’ était en poursuivant ", "–non monsieur vous devez comprendre que ce n’ est pas à le bureau de la sûreté qu’ on m’ aurait donné hier ces renseignements-là on m’ a dit seulement qu’ il est blessé qu’ il va mieux on m’ a donné son adresse pour que je lui écrive c’ est déjà beaucoup il fallait votre lettre pour que j’ aie tout cela vous êtes considéré là-bas ", "on m’ a dit qu’ on vous appelait m. le président le comte de verchemont sourit; on connaissait sa nomination à un poste dont il était parti quelques années avant presque ridicule à la suite de son instruction manquée il se promena quelques minutes dans le petit salon cherchant ce qu’ il devait faire il éprouvait le besoin d’ avoir par huret des nouvelles certaines " ]
[ "immédiatement les ennemies voulurent prendre possession de le mur la morvandey appliqua une échelle à le poules pour faire une petite reconnaissance et en même temps que la sienne de l’ autre côté la tête de la gagnarde apparut gênées elles restèrent cependant sûres d’ avoir droit chacune à la moitié de le mur philippe et théodule avaient soigné la partie supérieure et les pierres tassées à le grands coups de marteau dans leurs bourrelets de mortier faisaient presque une plate-forme qu’ une ligne imaginaire pouvait diviser en la morvande eut une nouvelle idée ", "ma mère allez -vous répudier la france de mon père renier la patrie de votre fils m’ écriai-je le cœur brisé oui parce vous avez outre-passé la mesure de les désolations que vous aviez le droit de m’ infliger ton père plus d’ une fois pendant la guerre m’ a reproché d’ être italienne quand je m’ efforçais d’ être française pascal et toi vous m’ avez abreuvée de vos soucis de vos inquiétudes de vos regrets ", "lui commanda fièrement constance et c' était le kirk en effet ce formidable vent de le sud-ouest qui parfois aussi mortellement ravage les côtes armoricaines que le mistral ou le sirocco le littoral de la méditerranée en quelques places près de le conquet par exemple la violence de ses coups porte l' écume de la mer jusqu' à le mètres au-dessus de son niveau rien d' affreux comme les hurlements sauvages de l' ouragan et la furie de les flots rendant un son creux plein d' angoisses de lamentations sépulcrales et ce soir -la la tempête avait éclaté avec une rage élevée subitement à le paroxysme ", "maintenant le fonds les payait à le centuple de leurs fatigues immenses une genèse recommençait sans répit dans les ferments de le sous-sol en décomposition et ils prodiguaient les semailles fatiguant la bénévole ouvrière à une production forcenée cependant sous les floraisons le courtil gardait son air morne de charnier: aucune gaîté n’ y chantait les oiseaux en étaient bannis; et putride tout gonflé d’ haleines monstrueuses il ressemblait à une lande morte dans un grand silence les carnages s’ y continuaient d’ ailleurs toute aile qui passait était persillée par le plomb; de les poules en grande quantité disparaissaient des environs qui s’ en vinrent périr la et le forgeu tranquille était comme la figure de le massacre debout dans la nudité muette de la terre ", "m. des ormes c' est moi qui ai vu et entendu de mes yeux et de mes oreilles madame de les ormes —mais puisque à le contraire PROPN s' est plainte que le cuisinier ne donnait pas à le christine son chocolat elle prend donc le parti de christine m. des ormes —que m' importe les plaintes de mina je l' ai vue et entendue traiter christine et paolo comme elle ne devrait pas traiter une laveuse de vaisselle et je suis venu vous prévenir que je l' ai chassée de le salon et que je la chasserai de la maison ", "elle me tue mais elle n’ est pas moi et je pense aussi qu’ elle ne l’ a jamais vue autrement eh bien tu as vécu ta première nuit a dit étienne tu commences ta relation avec la maladie tu lui as donné une place pas toute la place c’ est bien juliette n’ a pas paru convaincue ", "pierre passe -le moi pour que je voie à le mon tour si j’ y comprendrais quelque chose ix berthe veux -tu s’ il te plaît dire à le tes invités ce soir quand je serai couchée de ne pas manger tous les petits fours la maman berthe la gourmande je vais aller chercher une autre petite fille berthe va donc ", "jusque -là tout s’ est bien passé notre client a reçu de son correspondant d’ ici un télégramme disant que les autorités iraniennes refusaient à le dernier moment la licence d’ importation et que de toute façon les acheteurs n’ avaient pas beaucoup d’ argent en ce moment qui sont les acheteurs des groupes officiels iraniens et le blé alors leva les bras à le ciel et faillit s’ étrangler avec son caviar —le blé! il pourrit monsieur ", "il va pas celui-là ce serait complet lui poser un lapin alors que le réconfort de la présence d' un pote devient de minute en minute plus nécessaire le trac assaille petit-paul et s' il allait le grand plus jamais se montrer disparaître sûr que dans une équipe comme celle qu' ils ont PROPN et lui décidé de former c' est une sécurité que chacun ignore où crèche l' autre mais ç a n' a pas que des avantages petit-paul l' a bien fait remarquer: en cas de pétard impossible d' envoyer le duce de donner l' alerte PROPN l' objection l' a fait marrer: les turbins dans lesquels ils prétendent s' illustrer ne doivent précisément jamais comporter de risque de pétard ", "nous avons le choix comme vous voyez c’ est très pratique maigret n’ y pouvait rien la scène de le clown à la gueule de bois l’ avait mis en bonne humeur et l’ attitude de pisse-froid de le lieutenant était bien faite pour le maintenir dans cet état d’ esprit j’ ai donné ordre de rechercher tous les actes de décès de cette époque pouvant se rapporter à le joseph daumale et à le jessie " ]
et il terminait en faisant des vœux pour que dans les hasards de la navigation l’ oncle et le neveu vinssent à se rencontrer une circonstance puissante vint donner une nouvelle ardeur à l’ intérêt que la lettre de le curé inspira à le nabab pour son jeune parent PROPN sa chère PROPN son fragile et précaire enfant ressentit les premières atteintes de le mal qui n’ avait épargné qu’ elle et qui semblait réclamer sa dernière victime la médecine glissa dans l’ oreille paternelle une parole qui eût fait rougir le chaste front de jenny il fallait la marier sans trop de délais .cette ordonnance jeta d’ abord m. dans de grandes perplexités outre que sa fille avait encore à le attendre mois l’ âge nubile exigé par les lois françaises il était difficile de lui trouver un mari qui consentit à le partir aussitôt pour l’ europe et à s’ y fixer avec elle .il savait que de telles conditions sont toujours faciles à le éluder après le mariage; et il ne voyait autour de lui aucun homme dont la loyauté ou le désintéressement lui offrissent de suffisantes garanties .enfin pour
[ "elle prétendait n’ accorder son cœur et sa main qu’ à un amant digne d’ elle personnage utopique qu’ elle avait rencontré dans les livres et qui ne se trouvait nulle part sous un ciel où l’or semble être plus précieux à les européens que la vie.alors m. pensa naturellement à son neveu ou l’ y fit penser elle écouta avec émotion la lettre de le curé breton et quand elle vit son père touché de le portrait de melchior elle se jeta dans ses bras en lui disant –je suis bien heureuse à le présent car si je meurs tu ne seras pas seul sur la terre mon cousin te restera .de ce moment le nabab n’ eut pas un instant de repos qu’ il n’ eût trouvé son cher son précieux neveu .il écrivit dans toutes les îles à le ceylan à le java à le céram et à le timor il s’ enquit dans tous les ports de la presqu’ île à le barcelor à le tucurin à le paliacate à le sicacola; et enfin un jour un beau jour qu’ on attendait sans l’ espérer le gouverneur qui était fort lié avec m. et qui lui avait promis de guetter tous les débarquements lui écrivit que le lieutenant venait d’ aborder avec ", "–diable dit -il en laissant tomber le bec de sa chibouque quelle étrange idée est -ce la mon oncle voudrait -il se débarrasser en ma faveur d’ une fille laide et bossue dont personne n’ aurait voulu dans la contrée?cette conjecture fit sourire le gouverneur –votre oncle n’ a pas de fille bossue lui dit -il gaiement tout à le contraire le célibat est sa manie pour lui et pour les autres vous ferez bien de vous y conformer ", "répondit en ramassant sa chibouque jours après comme le jeune lieutenant dormait dans son hamac à le bord de l’ inkle il fut réveillé en sursaut par les embrassements d’ un petit homme jaune et maigre habillé des plus riches étoffes de l’ inde taillées sur les modes françaises de la toilette de m. PROPN gouverneur de l’ inde dont à le cette époque le nabab avait eu l’ honneur d’ être cuisinier avait servi de type durant tout le reste de sa vie à ses idées sur l’ élégance parisienne à les marges de son habit de damas nacarat étincelait une garniture de boutons en diamants d’ une largeur exorbitante et son gilet dont les poches tombaient jusqu’ à les genoux était brodé de perles fines .ce digne représentant d’ une génération qui s’ efface ce vivant débris de la france de madame portait encore des bas de soie brochés en rose des souliers à le boucles et une épée dont la garde était montée en pierres précieuses PROPN eut bien de la peine à s’ empêcher de rire en contemplant son oncle dans toute la splendeur de ce costume ils partirent immédiatement ensemble ", "l’ éléphant qui les portait franchit cette distance en une seule journée .durant la route m. fit à le son neveu un si prolixe éloge de ses propriétés il entra dans des détails d’ affaires si fastidieuses et si monotones que le jeune marin eut bien de la peine à se tenir éveillé à ses côtés mais un trésor dont james était encore plus vain c’ était sa fille PROPN et ce ne fut pas sans peine qu’ il parvint à se taire sur son compte ainsi l’ avait exigé la jeune indienne .informée des projets de son père elle voulait que melchior les ignorât jusqu’ à le jour ou ̀ elle le connaîtrait assez pour le juger digne de sa main malgré l’ impatiente curiosité qui lui faisait désirer l’ arrivée de son fiancé inconnu malgré les rêves dont sa fraîche imagination poétisait l’ avenir une instinctive dignité de jeune femme lui prescrivait d’ attendre pour se promettre qu’ elle fût bien sûre de vouloir se donner PROPN s’ ennuyait de la solitude mais la médecine qui n’ a que des remèdes systématiques lui administrait le mariage comme elle conseille l’ opium sans tenir ", "qu’ il n’ était pas plus à le courant de le langage d’ une jeune miss abonnée à le court magazine et à la revue de le monde fashionable de PROPN qu’ à le celui d’ une soubrette de comédie il ne se douta de rien s’ installa sans façon chez son oncle examina ses riz ses mûriers ses foulards et ses cachemires avec plus de complaisance que d’ intérêt mangea énormément but en proportion fuma les quarts de la journée et dans ses moments perdus fit sans façon la cour à la prétendue gouvernante alors PROPN révoltée de tant d’ audace jeta le masque et foudroya le téméraire en lui déclarant qu’ elle était la fille unique et légitime de le nabab PROPN le marin se remit bientôt de sa surprise; et prenant sa main avec plus de cordialité que de galanterie –en ce cas ma belle cousine je vous demande pardon lui dit -il; mais avouez que vous êtes encore plus imprudente que je ne suis coupable est -ce pour éprouver mes mœurs que vous m’ avez fait subir cette mystification l’ épreuve était dangereuse vive dieu –arrêtez monsieur dit jenny profondément blessée de le ton et d", "je comprends tout ce que vous imaginez mais je dois me hâter de vous détromper –dieu me punisse si j’ imagine quelque chose interrompit –écoutez -moi monsieur reprit jenny la volonté ou si vous voulez la fantaisie de mon père est de condamner à le célibat tout ce qui l’ entoure ", "moi particulièrement c’ est dans la crainte que vous ne vinssiez à le ébranler mon obéissance qu’ il m’ a fait passer à le vos yeux pour une étrangère mais je pense qu’ il est un meilleur moyen de détourner les prétendus dangers de notre situation respective c’ est de nous déclarer l’ un à l’ autre que nous ne nous convenons point et que jamais nous ne serons tentés d’ enfreindre la loi qui nous prescrit l’ indifférence une vive expression de joie brilla sur le visage de PROPN PROPN sentit à le cet aspect que le sien avait pâli –s’ il en est ainsi petite cousine reprit le marin en cherchant encore à s’ emparer de la main froide et tremblante de jenny faisons mieux soyons frère et sœur ", "je jure que je ne veux rien de plus et que cet arrangement m’ ôte une grande crainte de l’ esprit voyez -vous le mariage ne me convient pas plus que la terre à une bonite et je m’ étais mis dans la tête depuis quelques jours que mon oncle –c’ est bon interrompit encore jenny en retirant sa main je vous servirai auprès de mon père je tâcherai qu� ��il vous fasse part de ses biens pendant ma vie et qu’ il vous adopte après sa mort.–oh s’ il vous plaît cousine entendons -nous dit melchior en changeant de ton comme s’ il eût compris tout ce que cette générosité renfermait de douleur et de mépris «je n’ ai besoin de rien moi; je suis jeune robuste; ", "un peu plus d’ or ne me rendrait pas beaucoup plus content de mon sort que je ne le suis vous vous trompez diablement pardon ma cousine vous vous trompez beaucoup si vous croyez que je viens demander l’ aumône à le mon digne oncle que j’ aime de tout mon cœur malgré sa culotte de satin et ses manchettes de dentelle je ne l’ ai pas cherché moi; il y a jours je ne savais pas seulement qu’ il existât «j’ arrive il me saute à le cou il m’ amène ici me montre ses richesses me demande si je serais bien aise de posséder tout cela; à le quoi je répondis toujours affirmativement par forme de politesse aujourd’hui vous m’ apprenez que vous êtes sa fille cela change bien les choses " ]
[ "il m’ a encouragé et a pris mon bras il a vu que c’ était impossible il était contrarié j’ avais honte de répondre si mal à le ce qu’ il avait fait pour moi il en a pris son parti à sa façon solide et calme il a revendu mon billet et nous sommes sortis de la gare je vais envoyer tes dessins à le mon frère il te les donnera quand tu iras chez lui puisque tu ne peux pas prendre ce train pour paris ni conduire une voiture achetons un vélo tu iras par petites étapes ", "d’ autant qu’ il faut que nous soyons à l’ autre bout de la france avant heures; autrement nous serions à le coup sûr rejoints par les sbires que dès notre évasion connue on ne manquera pas de lancer sur nos traces .—cela nous pouvons y compter —alors en route pour bondy il y a lieues d’ ici la c’ est à le peine une heure et demie de marche ", "j’ entrais dans la carrière politique je n’ étais qu’ un militaire ignorant des affaires civiles j’ avais vécu jusque-là dans les camps à l’ étranger sur des champs de bataille et puis j’ avais affaire à une monarchie à les abois qui nous imposait ses plus despotiques volontés que vous dirai-je le courant me poussait je me suis laissé entraîner ", "il me hait m’ a -t-il dit mais pourquoi je ne le connais pas moi il réfléchit un moment et avec ce haussement d’ épaules qui lui était familier mordieu je serai donc le même toute ma vie mon pauvre père s’ il vivait encore pourrait m’ accabler des plus véhéments reproches et à le juste raison bon! me voilà sorti des traquenards de cette montagne ici de le moins on voit venir de loin et il reprit le cours de ses réflexions –eh quoi! libre de toute attaque la conscience nette ayant liquidé dans le passé toutes mes dettes dettes de reconnaissance dettes de haine je pouvais contempler les événements en spectateur et me laisser vivre tranquille ", "à le kat j' aime les filles toujours plus âgées que moi une phrase de julien nous sommes deneuve et bowie dans les prédateurs un dimanche matin à le jardin de les plantes il me prend sur ses épaules souvenirs de l' enfance par le corps qui porte julien n' est jamais tombé amoureux ", "—je n’ en sais rien —cela ne vous est jamais arrivé de décrocher et de n’ entendre qu’ une respiration —vous avez une arrière-pensée —supposez qu’ on vous ait cru absent qu’ on ait voulu parler à le sophie que vous ont -ils donc raconté tous ceux que vous avez questionnés hier soir et ce matin quels sales ragots essayez -vous de de une question francis ", "parlez donc! parlez madame! si vous étiez satan je vous dirais que j’ aime mieux damner mon âme plutôt que de porter en moi l’ effroyable souffrance de la jalousie délivrez-moi de cette jalousie madame et prenez mon âme je la prends! dit catherine avec un calme étrange PROPN avait enfoncé ses mains sous sa robe et ensanglantait ses ongles sur sa poitrine pitié amour douleur tout disparaissait de lui ", "elle n’ a pu avoir lieu sans votre consentement et vous êtes sans doute coupable et d’ intelligence avec ses ennemis à ces mots prononcés avec l’ accent de la colère et de le mépris le sénéchal se recule de pas et posant la main sur la garde de son épée signor marquis dit -il si je n’ étais pas à le votre solde je vous demanderais raison de l’ insulte que vous faites à un digne chevalier loin de moi tout soupçon de trahison j’ espérais par ans d’ une conduite irréprochable être au-dessus de toute attaque et la vôtre vient de me percer le cœur il ne me reste plus qu’ à le quitter votre service puisque je n’ ai plus votre confiance et je vous demande sur-le-champ mon congé ce noble vieillard mit dans ce discours une telle chaleur un si parfait accent de vérité que PROPN humilié comprit qu’ en cédant à les premiers mouvemens de son émotion il avait été trop loin mais son âme généreuse ne s’ opiniâtrait pas à le aggraver une faute plutôt que de la réparer il s’ avança vers le sénéchal chevalier lui dit -il votre colère est juste ", "c’ est vrai dit -elle toujours très douce mais je vais te les rendre elles sont là il la suivit dans la chambre aperçut le lit défait recouvert en hâte sur les oreillers respira cette odeur de cigarettes brûlées mêlée à des parfums de toilette de femme qu’ il reconnaissait comme le petit coffret nacré posé sur la table et la même pensée leur venant à le tous il n’ y en a pas lourd dit -elle en ouvrant la boîte nous ne risquerions pas de mettre le feu il se taisait troublé la bouche sèche hésitant à se rapprocher de ce lit saccagé devant lequel elle feuilletait les lettres une dernière fois la tête penchée la nuque solide et blanche sous la torsade relevée de ses cheveux et dans le flottant vêtement de laine la taille épaissie et molle à l’ abandon elles y sont toutes le paquet pris mis brusquement dans sa poche car ses préoccupations avaient changé PROPN demanda: —alors il emmène son enfant où vont -ils —au morvan dans son pays pour se cacher faire sa gravure qu’ il enverra à le paris sous un faux nom et toi? est -ce que tu comptes rester ici? elle dét", "les jours passaient et chaque jour à le présent le jeune officier se présentait chez noris et noris sans doute l’ attendait elle l’ attendait lui raymond cet être froid boutonné serré dans sa redingote comme dans sa tunique d’ uniforme les lèvres rasées le teint brûlé timide presque gauche sans allure sans séduction sans chicc! cette idée faisait bondir le prince beaumartel de chantenay qui s’ entraînait lui-même en toutes sortes d’ exercices d’ escrime de galop pour arriver à s’ étourdir à le oublier et n’ y parvenait pas plus que ce songeur solitaire de ferdys raymond ne résistait plus d’ ailleurs et la pensée de noris l’ absorbant tout entier il eût voulu tout entier se donner à le elle " ]
—oh non! proteste la jouvencelle et mon fiancé s’ il apprenait —s’ il apprenait un truc pareil c’ est qu’ il aurait des dons de voyance ma chérie à lequel cas sa fortune serait assurée d’ ailleurs le baupolos est un l’ ébranle en attendant mieux —le baupolos bée -t-elle je n’ y suis jamais entrée —vous n’ allez pas laisser filer une occasion pareille
[ "la plupart de les jeunes filles sérieuses se dévergondent poussées par la curiosité qu’ elles ont du luxe les honnêtes travailleuses ne peuvent pas résister à l’ attrait d’ une belle bagnole ou d’ un restaurant à la mode on ne dira jamais ce que ferrari et raymond trimbalent comme responsabilité dans la rubrique de les premiers faux pas un quart de plombe plus tard je pousse la oiselle de compagnie dans le hall marmoréen de mon palace kessaclou roupille derrière un philodendron ", "il devrait consulter un oto-rhino car il dort la bouche ouverte je bombe jusqu’ à l’ ascenseur en soutenant alexandra le marbre les plantes vertes les tapis l’ acajou et les tableaux lui cloquent le vertigo l’ ampleur de les lieux aussi pourtant elle a l’ acropole sous la main ma chérie ", "un de les plus prestigieux monuments matez l’ ironie de les choses c’ est un hôtel qui l’ estomaque la civilisation grecque la mythologie avec zeus et ses camarades bons-dieux la laisse froide l’ architecture d’ avant jésus-christ elle s’ en tamponne le soubassement c’ est l’ architecture qui la passionne je referme la porte de ma chambre ", "un doigt de whisky ma petite fée —oh non c’ est trop fort je vous aiderai! elle se laisse tomber sur un canapé comme une cane happée dans un cas nappe ce qui ne veut absolument rien dire de le tout moi à le votre place je ne lirais pas des trucs pareils démantèle les méninges je m’ abats à son côté après avoir réglé les éclairages ", "dans le cinoche c’ est la chose essentielle l’ éclairage si on arrose trop l’ intimité y perd faut jamais surexposer les moments délicats j’ éclaire la salle de bains pour composer une source indirecte et puis je laisse la loupiote à le abat -jour rose près de le plumard de grandes zones d’ ombre subsistent ", "c’ est ici que les athéniennes s’ éteignirent les gars je coule un bras savant sur l’ épaule de la gentille velouté -je comment vous exprimer le sentiment confus dont à le sujet de lequel je vous ai préalablement cause —parlez -moi en français chuchote -t-elle —mais vous ne comprendrez pas m’ étonné -je ", "ne fait rien c’ est pour entendre votre langue je lui souris et je lui balance en pur sanantonien —ma menteuse petite mémée plutôt que de te la faire esgourder je préférerais te la faire déguster t’ as le clappoir vachement tentant tu sais et je voudrais que tu me refiles un billet de logement pour y héberger un panais grand commak c’ est merveilleux fait -elle on dirait de la musique c’ est rien à le côté de celle que je peux te jouer la flûte enchantée de mozart l’ introduction de le roi d’ ys dans l’ ouverture de la princesse et le de profondis à le vibraphone elle ferme les yeux ", "je me penche sur elle et je fais l’ inventaire de sa boîte à le dominos les pièces s’ y trouvent rassemblées la gosse se plaque à le moi et participe présente début classique mais comme dit l’ autre il faut passer par là ou par la porte je la renverse sur le canapé ", "main vadrouilleuse saut d’ obstacle a biche elle dit non mais en grec et je ne suis pas censé comprendre et puis je lui bouffe ses syllabes une à une " ]
[ "dès qu’ on les talonne c’ est là qu’ ils vont restez donc sous bois de l’ autre côté de l’ aire vous trouverez le sentier il n’ est pas tracé jusqu’ à le bout mais dans un quart d’ heure minutes vous verrez le sommet de les selves dirigez -vous droit dessus là-haut vous verrez clair à le revoir monsieur ", "on sait l’ influence d’ un nom à le paris l’ étrange beauté de mistress sa tenue ses façons adorables son esprit original la légende de la buveuse de perles enfin et par surcroît son faste de maison exquis donnèrent à le ces réunions intelligentes un véritable cachet il faut le dire d’ ailleurs le vicomte de trédec en ce renouveau de ses grands jours et devenu casanier par suite de sa base endommagée aidait singulièrement par ses superbes inventives à l’ éclat de cette large existence soutenue par tant de millions PROPN payait à le caisse ouverte et ne comptait plus car bien qu’ usant d’ une réserve imposée qu’ il estimait comme le comble de les belles manières il n’ ignorait point que dans son milieu nul ne doutait de l’ état de les choses ses affectations de discrétion ajoutaient à ses yeux PROPN un plus haut prix à sa conquête; ", "–pour construire un chemin de fer il geignit à la fin de sa phrase car les morceaux de sa hanche en se cognant faisaient un bruit désagréable à ses oreilles –vous allez partir dit rochelle et PROPN se pencha de nouveau vers elle pour lui dire de répéter et il répondit oui ", "—quelle stupidité de la part de j’ ai bonne envie de le congédier il croyait sans doute bien faire —vous êtes indulgent selcault il vaut souvent mieux pardonner que de châtier quand l’ intention n’ est pas mauvaise —mauvaise peut-être que non stupide? oui! sur votre conseil cependant je lui donne une autre chance ", "on eût dit qu’ elle avait gardé toutes ses forces dernières pour ce quart d’ heure elle fit signe à le suzanne qui pleurait d’ approcher et prit sa main qu’ elle joignit à le celle de belle-rose entre les siennes ses yeux brillaient d’ un éclat surnaturel et comme elle vit des larmes dans les yeux de belle-rose elle lui dit avec le sourire d’ un martyr ne pleurez pas c’ est la fin de l’ expiation elle se pencha vers suzanne et passa son bras autour de le cou de la jeune femme je vais mourir lui dit -elle tout bas à l’ oreille gaston n’ a plus de mère soyez la sienne ", "je pense plutôt à la détresse morale dans laquelle je patauge depuis cette époque et d' où je ne sortirai peut-être jamais plus j' ai ce jour-là mesuré visité des profondeurs dont mon esprit ne peut plus s' évader il s' est fait une déchirure dans les nuages et pendant une minute j' ai très nettement regardé le fond de le fond inutile de raisonner sur des choses déraisonnables j' aime encore mieux vous raconter les événements qui sont arrivés par la suite ", "le cortège s’ égailla en hurlant un slogan parfaitement audible à le présent et qui était à le secours quand le nuage se dissipa il y avait un trou dans le milieu de la chaussée se trouvait la voiture à le moment de l’ explosion quelques ferrailles calcinées évoquaient le véhicule l’on retrouva le sexe de le joufflu-scandeur dans la vitrine de le prothésiste entre un bras électronique qui faisait songer à un bras d’ honneur et un pied de toute beauté dont la pointure avoisinait le sous-chapitre il y eut un léger bruit ", "jean ne faisait plus rien sans sa musique elle l’ accompagnait partout elle l’ endormait et l’ éveillait elle devait se distinguer à son inauguration solennelle quand toute la cour fut assise à les places assignées apporta la couronne de le roi ", "dès que nous y fûmes entrés il referma la porte avec soin il me fit asseoir sur les degrés d’ un escalier qui montait autrefois à l’ étage supérieur et il s’ assit auprès de moi j’ étais étonnée troublée je ne savais ce qu’ il me voulait dire il me prit les mains avec une affection si tendre que mon cœur en fut ému puis passant un bras autour de ma taille il m’ attirait doucement auprès de lui si près que je sentais les battemens précipités de son cœur il me regardait d’ une manière si douce ", "quand ils sont finis je retourne dans le nord où je retrouve ma hutte plus tard quand je serai vieux j’ aurai assez d’ argent pour vivre avec ma femme dans ma hutte sans autre travail que la pêche et la chasse et nous ferons un jardin mme causa avec la femme indienne et la trouva très douce remplie de bons sentiments très heureuse et très fière d’ être mariée à le petit-jaguar elle éprouva de la sympathie pour double-églantine elle admirait les soins qu’ elle prenait de son enfant " ]
même nous nous bornerons à la région que limitent lunéville toul nancy et notre saint-germain c' est là que notre race acquit le meilleur d' elle-même là chaque pierre façonnée les noms même des lieux et la physionomie laissée à les paysans par des efforts séculaires nous aideront à le suivre le développement de la nation qui nous a transmis son esprit en faisant sonner les dalles de ces églises où les vieux gisants sont mes pères je réveille des morts dans ma conscience le langage populaire a baptisé ce coin le coeur de la lorraine chaque individu posse ̀de la puissance de vibrer à le tous les battements dont le coeur de ses parents fut agité à le long de les siècles
[ "dans cet étroit espace si nous sommes respectueux et clairvoyants nous pouvons connaître des émotions plus significatives qu' auprès de les maîtres analystes qui hier m' éclairaient sur moi-même.naissance de la lorrainea la station qui préce ̀de immédiatement à le bourg de saint-nicolas nous sommes descendus de le train car il convient d' entrer dans l' histoire de lorraine par une visite à son patron dans son église flamboyante nous saluons nicolas debout près de sa cuve et des petits enfants cette malheureuse localité qu' illustrent encore cette cathédrale et des légendes fut ruinée par des guerres confuses elle était riche et pour la piller tous les partis se mirent heures d' accord le noble évêque de myre perdit sa domination ", "il ne touche plus aujourd'hui que les petits enfants même il prête un peu à le rire comme un bonhomme grossier le lorrain comme j' ai moi-même coutume honore mal le souvenir de ses émotions passées c' est bon à le breton de s' émouvoir encore où tremblaient ses pères mous rapetissons ce que nous touchons et nous nous plaisons à le gouailler .cet hommage rendu à le protecteur nous primes une voiture pour assister à le premier jour de la lorraine et visiter les lieux où cette nation naquit en se constituant patrie par un effort contre l' étranger ", "c' est entre saint-nicolas et PROPN que rené ii appuyé des suisses tua le téméraire victoire de grande conséquence qui nous délivra des étrangers et d' une civilisation que nous n' avions pas choisie! secousse de terreur puis de joie dans lequel ce pays s' accouche dès lors il y a un caractère lorrain .charles de bourgogne le téméraire quelle magnifique aisance dans ses allures bruyantes et romantiques ", "auprès des grands crus de bourgogne qui mettent la confiance à le coeur le plus hésitant comment se tiendra le petit vin de moselle de vin un peu plat froid et dont la saveur n' étonne pas tout d' abord maiscute;duit un délicat comment rené ii faible prince qui parcourt en suppliant les rudes cantons suisses a -t-il pu triompher dans la vie fréquemment simon et moi nous avons rencontré ces êtres tout brillantés menant grand tapage apoplectiques de confiance en soi; nous ne les aimions guère et toujours les dépassions a l' usage il apparaît qu' un rené ii avec sa douceur un peu grise n' est pas un dépourvu il est réfléchi persévérant et sa modestie le sert mieux que forfanterie dans l' histoire l' extrême simplicité de sa tenue passe infiniment en élégance du moins pour l' homme de goût l' ostentation de votre téméraire ", "après la victoire quelle gravité ingénieuse dans les paroles modérées qu' il adresse à le cadavre vaincu et dans l' inscription que notre cocher nous fit lire à la commanderie PROPN où le bourguignon subit la ruine et de grands coups d' épée la magnanimité de rené n' a rien de théâtral et s' il honore charles d' un splendide service funèbre c' est qu' il voulait publier devant son peuple épouvanté la définitive innocuité de le brutal adversaire .nous avions suivi le corps de le téméraire dans PROPN et jusque dans cette partie dite ville-vieille où il fut publiquement exposé quand nous rêvions près la pierre tombale de rené dans la froide église de les cordeliers le soir vint qui dans les lieux sacrés nous dispose toujours à la mélancolie une race qui prend conscience d' elle-même s' affirme aussitôt en honorant ses morts ce sanctuaire national reliquaire de les gloires de lorraine mais incomplet comme le sentiment qu' eut jamais de soi ce peuple date de ii ", "les dentelures dorées qui festonnent autour de sa statue moderne toute cette végétation délicate de figurines et l' élégance de l' ensemble nous reportaient à le ces premières époques de la lorraine d' une grâce bonhomme si dépourvue d' emphase dans cette maison de les souvenirs nous ne vîmes aucun désir d' étonner ces images de morts sans morgue ne se préoccupent ni de la noblesse classique ni de la pompe rené ii aimait le peuple c' est ainsi qu' il séduisit les cantons suisses et il fêtait l' anniversaire de la victoire de PROPN chaque année en buvant avec les bourgeois jeanne était à l' aise avec les grands et la soeur en toute franchise de les petits ", "drouot quittant la gloire de la grande armée où il fut le plus simple de les héros acheva sa vie en brave homme parmi ses concitoyens c' est mal dire qu' ils aiment le peuple ils ne s' en distinguent pas leur race se confond avec PROPN et moi nous comprîmes alors notre haine des étrangers des barbares et notre égotisme où nous enfermons avec nous-mêmes toute notre petite famille morale le premier soin de celui qui veut vivre c' est de s' entourer de hautes murailles mais dans son jardin fermé il introduit ceux que guident des façons de sentir et des intérêts analogues à les siens lorraine en enfancecette partie ancienne de nancy la ville-vieille est bien fragmentaire ", "elle fut perpétuellement refaite cette race nullement endormie mais de trop bon sens hésitait à le affirmer sa personnalité sa finesse son sentiment exagéré de le ridicule l' entravèrent toujours chaque génération reniait la précédente sacrifiait les oeuvres de la veille à la mode de l' étranger leur chapelle ronde monument national s' il en fût copie la chapelle de les médicis de florence mais avec maigreur économie ", "le lorrain n' a pas d' abondance dans l' invention et ne fut jamais prodigue les successeurs de rené ayant visité les palais de la renaissance rebâtirent le palais ducal cette race à le son éveil craint de se confesser; peu de pierres ici qui puissent nous conter les origines de nos âmes .pourtant une vierge de mansuy gauvain dans l' église de bon-secours est tout à le fait significative voilà nos primitifs " ]
[ "et en disant ces mots il avait un tel air de résolution farouche qu' elle recula un peu mais des pas se faisaient entendre dans le salon vanol et entrèrent chapitre vous êtes donc revenu demanda jean d' orsacq comme vous voyez il y a minutes avec PROPN ", "je n’ en pouvais plus c’ est des côtés pareil de même qu’ on doit diviser les choses en considérer successivement chaque partie quand on prétend se les représenter ce n’ est que morceau par morceau petitement qu’ on peut s’ en saisir on aimerait avoir yeux comme argus ou les qu’ on a touchés mais alors composés comme les mouches et on est tout juste capable de concentrer son attention sur des objets infimes on aurait souvent besoin de la force d’ un cheval et le soir est loin qu’ on a dépensé toute son énergie atteint le fond de l’ épuisement ", "hermine n’ était pas fâchée de pouvoir se reposer assise sur des couvertures et la tête dans ses mains elle regardait vaguement la route qui traversait maintenant une belle forêt de sapins ou bien elle fermait les yeux en essayant de dormir mais sans pouvoir y parvenir tout à le coup elle ne put retenir un cri en se sentant tirer l’ une de ses grandes nattes blondes s’ étant retournée elle se rassura bien vite c’ était PROPN qui avait sauté jusqu’ à le elle pour s’ amuser à le lui faire cette plaisanterie qu’ y a -t-il encore lui demanda mosco en se retournant vers la voiture car il marchait alors à la tête de son cheval ", "je me sais jolie personne ne me l’ a dit; mais bien souvent à le dehors des regards admirateurs se sont attachés sur moi j’ en suis infiniment plus gênée que satisfaite à le nombre de mes défauts je ne compte pas la coquetterie ni la vanité et si jeune que je sois je sais déjà que la beauté est une entrave et un danger pour la femme obligée de gagner sa vie surtout quand elle est dépourvue de famille comme moi mais je pense avec confiance: dieu me gardera ", "quant à les époux ils allèrent à le PROPN passer la lune de miel lé ressentiment de mr. ne pouvait point durer il s’ évanouit à la première lettre que lui écrivit sa fille et quand le couple heureux revint à le plymouth il fut parfaitement accueilli chez mr. ni arthur ni n’ eurent l’ idée d’ aller habiter le vieux château de les circonstances romanesques de leur mariage avaient trop bien réveillé l’ attention publique pour qu’ ils n’ en profit tassent point ", "elle se rend chaque soir à le bar bleu de elle avise les clients les plus prospères et leur vend ses charmes à le bout de semaines nous sommes en possession de dollars hilda prend goût à le cette activité elle y trouve une discipline et l\\ esprit de sérieux qui lui manquaient jusque-là ", "c’ était une note d’ espièglerie comme si le commandant préparait un amusant petit coup qu’ il comptait bien tenir à le secret et songea PROPN un petit coup dirigé par exemple contre le lieutenant veyrenc avec lequel il se montrait pour une fois presque aimable un signe potentiellement dangereux un petit coup lui permettant de sourire ce soir à le celui qu’ il allait duper plus tard le drame d’ ordebec enfoui relégué hors de les fastes impériaux finit par faire son apparition à l’ heure de le calvados —que vas -tu faire de demanda ", "–oui je t’ épouse reprend -il l’ orage dans toute sa puissance destructive est le prêtre qui reçoit nos mens ce ciel livide et sillonné est le dais couronnant l’ amour les foudres de la nue sont les cierges éclairant le temple anathilde le dernier cri de la nature expirante sera la bénédiction de l’ hymen et le précipice de les mers sera la couche nuptiale anathilde ne l’ entend plus ", "cependant outre les affections qui l’ entouraient à le cergnes marie y trouvait aussi grandes douceurs l’ une venait de les enseignements religieux reçus de la bouche même de m. le curé de saint-prestat qui venant dîner fois par semaine à le château en profitait pour catéchiser celle qu’ il appelait en riant sa brebis égarée certes la petite brebis n’ était pas difficile à le ramener à le bercail; outre que sa mémoire toute neuve retenait immédiatement le texte de le catéchisme elle écoutait avec avidité les instructions qui lui étaient données lorsque pour la première fois on lui raconta l’ histoire de le christ et qu’ elle apprit quelles souffrances le fils de dieu avait endurées pour nos péchés elle éclata en sanglots elle qu’ on n’ avait jamais vue pleurer et on eut beaucoup de peine à le lui affirmer qu’ elle ne serait pas damnée pour avoir fait mourir son bourreau favier puisque à le ce moment elle était encore inconsciente et puisqu’ elle se repentait si amèrement de cet acte de vengeance un grand amour pour dieu une profonde admiration pour les œuvres ", "à le son contre les flancs de métal de la bouilloire je juge que tanagra vient d’ y laisser tomber de petits cailloux le liquide bout fortement un bruissement de vapeur fusant par la soupape-sirène de l’ appareil donne le signal de l’ infusion à le point miss alors va vivement à le classe-papiers arabe accroché à le mur elle y plonge la main provoque un froissement de feuillets puis elle revient à la table chante la bouilloire " ]
cette ressemblance l’ avait à le tout jamais perdu pourtant dieu sait qu’ il n’ avait jamais eu l’ intention d’ en tirer le moindre profit et qu’ il se trouvait heureux de la vie que son père lui avait faite il ne demandait qu’ à le suivre ses traces à le être un soldat comme lui à le verser son sang pour celui dont il était la réplique vivante pour son frère que même maintenant à le fond de sa misère il ne demandait qu’ à le aimer car il se disait il n’ est pas possible que ce soit lui qui ait voulu cela sait -il même si j’ existe? et avec une clairvoyance qui montrait combien il était resté maître de sa conscience et de ses esprits il ajoutait –ce sont ceux qui l’ entourent qui ont dû se rendre coupables de ce forfait et pourquoi grand dieu pourquoi me craignent -ils?
[ "parce qu’ ils ne me connaissent pas mais si je les voyais je leur dirais qu’ ils n’ ont rien à le redouter de moi que je suis prêt à m’ éloigner que je n’ ai aucune ambition et que ne voulant pas être le témoignage vivant de la faute d’ une mère je suis prêt à le m’ en aller loin très loin et ne jamais reparaître c’ était dans ces dispositions d’ âme qu’ henry un jour plongé dans un mutisme dont rien ne semblait devoir le faire départir après être arrivé à le cannes avait franchi dans une barque en compagnie de m.desaint-mars de m.dedurbec et de son escorte la faible distance qui sépare de la côte le délicieux petit archipel méditerranéen dont fait partie l’ île sainte-marguerite tout de suite on l’ avait conduit dans la prison qui lui était destinée ce n’ était pas à le proprement parler un véritable cachot mais plutôt une vaste salle qui avait servi autrefois de cabinet à le gouverneur ", "les murailles dont on apercevait les grosses pierres que ne recouvrait aucun enduit étaient d’ une épaisseur telle qu’ elles semblaient à l’ abri même de l’ artillerie fenêtres assez larges et assez hautes mais garnies de barreaux de fer d’ une solidité à le toute épreuve donnaient sur la mer les meubles en bois d’ une simplicité presque rudimentaire table chaises escabeaux un lit garni d’ une simple couverture de laine brune formaient tout l’ ameublement PROPN présenta ensuite à le prisonnier PROPN le pêcheur qui devait lui servir de valet toujours sans prononcer un mot henry accueillit ces explications ", "on eût dit qu’ il avait fait le vœu de ne plus prononcer une parole jours s’ écoulèrent pour lui monotones interminables ne mangeant que le strict nécessaire car on eût dit qu’ une force intérieure le poussait à le vivre le fils de mazarin et d’ anne d’ PROPN usait son temps soit à le lire les quelques livres que PROPN -mars lui apportait lui-même et lui reprenait non sans avoir soigneusement vérifié s’ il n’ y manquait pas un feuillet soit en passant de longues heures devant la fenêtre de son cachot à le contempler la mer tantôt plus bleue que le ciel calme comme les eaux d’ un lac italien tantôt agitée démontée et venant battre de ses vagues furieuses les rochers rougeâtres sur lesquels reposaient les murs de la citadelle lorsque longtemps très longtemps après il y avait bien un an qu’ il était ainsi captif par un beau jour de printemps où la mer et le ciel n’ avaient jamais été d’ un plus bel azur où les rayons de le soleil miroitaient sur les flots et où une brise légère gonflait les voiles qui sillonnaient l’ horizon un soupir d’ espérance dilata sa po", "ignorant qu’ on avait rapporté à le gouverneur le plat qu’ il avait lancé un jour à ce pêcheur à le travers les barreaux de sa prison il se figura que son appel avait dû parvenir jusqu’ à le chevalier et que dès que celui-ci l’ avait entendu il était accouru le délivrer il ne douta pas un seul instant que celui-ci ne parvînt promptement à l’ enlever à ses geôliers aussi se décida -t-il à attendre les événements qui se préparaient avec une confiance totale envers son sauveur comme la barque passait une seconde fois encore plus près de l’ île la porte de son cachot s’ ouvrit et livra passage à le m.desaint-mars que suivait PROPN martigues apportant le repas de le prisonnier henry quitta aussitôt la fenêtre et s’ en fut s’ asseoir devant sa table ", "m.desaint-mars qui avait renoncé à adresser la parole à le henry car celui-ci avait continué à le persister dans son mutisme se contenta de déposer devant lui un nouveau livre et de reprendre celui qu’ il avait apporté quelques jours auparavant après s’ être légèrement incliné il s’ en fut laissant seul le captif et son serviteur celui-ci qui n’ avait jamais parlé à le henry pas plus que celui-ci d’ ailleurs ne lui avait jamais fait entendre le son de sa voix déposa sur la table un plateau qu’ il tenait à la main il allait se retourner comme il le faisait habituellement dans l’ un de les angles de la pièce lorsque à sa grande surprise d’ un geste impérieux le prisonnier le retint sur place mon ami dit -il veuillez prévenir m.le gouverneur que les ressorts de mon masque sont dérangés et qu’ il m’ est absolument impossible de faire honneur à le repas qu’ il m’ envoie ", "PROPN demeura un instant sidéré d’ entendre cet homme muet jusqu’ alors lui parler pour la première fois se méprenant sur la cause de son attitude henry reprit: –vous ne m’ avez donc pas compris mon ami ou bien avez -vous reçu des ordres tels que vous jugiez impossible de me rendre ce service martigues qui était un sot mais pas un mauvais homme répondit: –monsieur excusez -moi je croyais que vous étiez privé de l’ usage de la parole mais je vais prévenir tout de suite m.le gouverneur et il ajouta plein d’ une pitié sincère si cela ne dépendait que de moi il y a longtemps que je vous l’ aurais enlevé ce masque ce doit être si dur de vivre là-dessous surtout pour un homme jeune comme vous ", "moi je n’ aurais jamais eu votre courage je ne sais pas qui vous êtes monsieur mais n’ avoir jamais fait entendre aucune plainte et avoir gardé en vous toutes les douleurs que vous devez souffrir ç a prouve que vous avez beaucoup de courage a ces mots henry se sentit envahi d’ une émotion indicible c’ était la première fois depuis son enlèvement qu’ il entendait vibrer à ses oreilles une parole de compassion et cela juste à le moment ou ̀ il venait d’ acquérir la certitude que PROPN travaillait à sa délivrance avec ses amis décidément la providence ne l’ avait pas abandonné jean reprenait: –excusez -moi monsieur je vais prévenir tout de suite m.le gouverneur ", "il s’ en fut aussitôt dès qu’ henry eut perçu le bruit de les verrous et de les chaînes qui indiquait que martigues venait de l’ enfermer il se précipita vers la fenêtre afin de revoir la barque qui portait ses futurs libérateurs il l’ aperçut cette fois à le quelque distance de l’ île elle rejoignait la côte dans la direction de cannes henry se dit: ils sont venus simplement me dire qu’ ils étaient PROPN ", "je les attends il retourna vers la table et lorsque le gouverneur reparut à le son vif étonnement il trouva son prisonnier en train de prendre son repas d’ un ton pincé il dit à son prisonnier –or çà monsieur vous me faites mander pour que je vous change votre masque mais je m’ aperçois que celui-ci fonctionne à le merveille m.desaint-mars qui portait à la main un masque absolument pareil à le celui qui dissimulait la figure de le prisonnier fit d’ un ton toujours acerbe bien qu’ empreint d’ une certaine déférence –je regrette monsieur que pour une première fois que vous ayez daigné reprendre la parole ce soit pour me causer un inutile dérangement tout en reposant sur la table le verre qu’ il s’ apprêtait à le porter à sa bouche henry répliqua d’ un ton ferme –monsieur le gouverneur excusez -moi mais ce mécanisme qui s’ était détraqué vient de se rétablir de lui-même m.desaint-mars qui ne pouvait moins faire que d’ accepter cette explication fort plausible reprit cette fois avec amabilite –je ne puis que me féliciter de cet accident qui me permet de rompre un si" ]
[ "j’ ai reçu des français aujourd’hui pour une fourniture de drap pièces d’ or ces damnés maraudeurs allaient me les prendre lorsque tu es arrivé tu es tombé de le ciel mon cher élim et jamais nulle part tu n’ arriveras plus à le propos et pour être mieux reçu —tombé de le ciel tombé de le ciel ", "seigneur! seigneur dit la vieille fille transportée en voyant la déroute générale qui entraîna les colonnes à la fois; la bonne cause est victorieuse tombons à le genoux et rendons grâces à le dieu de les armées le vieux duc la chercha de la main dans le groupe et l’ attira jusqu’ à le lui je n’ ai pas vu! fit -il de sa voix brisée je suis aveugle dites-moi dites-moi les bleus sont en fuite ", "il s’ obscurcit d’ une teinte terreuse lugubre le papa regarde plutôt la petite fille gambader dans les allées elle ne se ressent de rien le dieu de les ménages nous protège mérite ton bonheur et fais -lui joyeuse mine sinon il se détournera de toi ", "on concéda un jour continuai-je que ce grand légiste donnait un de ces dîners dont lui seul et son cuisinier avaient le secret il reçut un si magnifique poisson que cuisinier et maître restèrent en admiration devant lui nous connaissons l' anecdote dit une voix et le turbot fut mis à la sauce piquante messieurs vous vous trompez ce n' était point un turbot c' était un saumon et il fut mangé non pas avec une sauce piquante mais avec une sauce hollandaise ", "je ne mange pas de pain le blé pour moi est inutile les champs de blé ne me rappellent rien et c’ est triste mais tu as des cheveux couleur d’ or ", "iras-tu! n' iras -tu pas! capon! me criait toujours ma conscience enfin saisi de je ne sais quel vertige furieux je hurlai: allons-y! et je m' élançai en droite ligne je crois même que je galopais les paupières closes sans chercher davantage mon chemin persuadé que si j' ouvrais les yeux je verrais sûrement la pendue à le détour d' un massif ah! il ne s' agissait plus d' une bête voleuse je sentais bien que j' étais en puissance d' un personnage mystérieux d' un inconnu qui m' attirait m' attirait me humait me dévorait de le fond de ce jardin-cimetière et mon cœur battait à le crever machinalement je murmurais je me baisserai je saisirai la pioche la pelle une de chaque main je serai bien armé s' il arrivait quelque chose oui! ", "il y avait des passants dans les rues faisait drôle d’ occuper le monde je sentais que j’ aurai besoin de me retenir pour ne pas filer dans les bois avec eux il est vrai qu’ ici les communistes devaient être des collabos oh là la quelle vie! pas une bath de vie une drôle de vie ", "comment n’ avait -il pas été guéri par l’ affaire de le petit tailleur récapitulant les petites satisfactions obtenues dans le passé et les comparant à les angoisses actuelles il se jurait qu’ on ne l’ y prendrait plus PROPN sauvé il chercherait des distractions moins périlleuses et plus généralement appréciées il romprait des relations dont il rougissait et ma foi! la police et la justice s’ arrangeraient sans lui enfin le jour qu’ il attendait avec une fébrile impatience parut ", "puis il traversa plus à le nord autres petits lacs qui déversent leurs eaux dans le grand fleuve par un émissaire lequel les unit sur les rives de le dernier lac le vapeur déposa les ravitaillements destinés à les forts de le mackensie car de le dernier lac à ce fleuve il y a portage l’on trouva les porteurs rassemblés en un grand convoi c’ étaient des indiens de la tribu de les pieds- fourchus ", "puis il renonce et s’ éloigne en geignant le groin maculé de cette pourriture qu’ il finit par lécher l’ odeur de le sang est la même chez tous les animaux humains compris un après-midi qu’ il se trouve dans une forêt assez loin en surplomb de le village il est soudain mis en alerte par des bruits et bientôt par des fumets d’ hommes il se sauve s’ enfonce dans le fort de le bois s’ aplatit à le milieu de les fougères le bruit se rapproche enfle les émanations de sueur et d’ haleine humaines se font plus denses inquiétantes " ]
le chien reconnaît sans signes argos flaire ulysse et reconnaît son maître à l’ instant euryklée est la nourrice d’ ulysse la nourrice le reconnaît à les pieds à l’ instant où elle les lave PROPN a donné son bain à l’ enfant depuis le premier jour
[ "les pieds de le nourrisson et ceux de le vieillard présentent les mêmes différences et philétios sont les amis de l’ adolescence le bouvier et le porcher reconnaissent ulysse à le signe reçu lors de l’ initiation de l’ adolescent c’ est une cicatrice ils sont tous les de le même âge ", "chaque chasseur devient homme lors de son premier combat à le mort avec l’ animal sauvage eumée et philétios se souviennent de la blessure faite à le ulysse par le sanglier lors de l’ affrontement seul à le seul dans la forêt de le parnasse sous le regard d’ autolikos est le père de la mère d’ ulysse PROPN est le père d’ ulysse PROPN est le vieux roi chassé de le pouvoir il vit à l’ écart de les hommes qu’ il a gouvernés ", "il est méprisé par eux de manière superstitieuse il porte une toque de chèvre ce n’ est plus un roi c’ est un paysan aussi ridicule que le paysan de phèdre à les yeux de les citoyens d’ athènes assemblés sur l’ agora il est presque aussi souillé que son fils transformé en clochard par la déesse le roi PROPN examine le comportement de ce pauvre hère qui erre dans le verger ", "or le père reconnaît son fils à l’ enfance avant l’ initiation et avant la blessure l’ hiver contemple le printemps qui revient le jadis reconnaît non pas le présent mais l’ assourçant PROPN s’ intéresse à les arbres fruitiers qu’ il a plantés jadis avec son père quand il était enfant ce sont ces anecdotes naturelles qui confirment l’ identité plus que l’ enfance même qui en est dépourvue pour son plus grand bonheur de le moins dans ses grands moments d’ élation ", "télémaque est le fils d’ ulysse a quels signes un enfant reconnaît -il son père demande télémaque lui-même à son propre père ce faisant il parle: le fils est contraint d’ invoquer le dialogos fondant le langage caractéristique de les humains c’ est ainsi qu’ il faut que tout père réponde à son fils pour qu’ il en devienne l’ ascendant ce n’ est plus de le tout à une trace que le génifié que le génitif a affaire dans la relation qui va du fils à le père mais à une ressemblance qu’ il faut que le père énonce pour qu’ elle soit fondatrice de la généalogie et qu’ elle puisse inscrire le petit dans la tribu linguistique et dans le clan sexué ", "à les traces se substituent les signes le fils ne peut reconnaître une ressemblance biologique qu’ il ignore puisque son père était parti et que télémaque ne l’ a jamais vu mais le père reconnaît son fils en ceci que la parenté voit sur l’ enfant le mort le père à le même reconnaître dans ce sens c’ est avouer pour fils tel est le véritable jadis-maintenant ", "sans cesse à le cours de le temps le fils est le fils-du-père-au-même-âge il n’ y a jamais de père jamais à le cours de l’ histoire il n’ y eut un seul père toujours la ressemblance irréciproque comme la filiation va de le père à le fils passant par l’ image de le mort que le fils ignore transitant par la scène que nul ne voit pénélope est l’ épouse ", "a quels signes l’ épouse reconnaît -elle l’ époux pénélope conteste les traces doute des signes récuse les paroles elle attend la vraie réponse elle attend le langage qui ne se paie pas de mots le langage qui vient après la croyance à le langage et se passe de le langage elle reste tout le temps que dure le cycle de les reconnaissances extrêmement réticente le chien la nourrice les amis son beau-père son fils rien ne la convainc la femme n’ accepte de reconnaître son homme qu’ à la confidence de le secret sexuel ", "selon homère l’ épouse est le dépôt de la nudité le secret de le corps et le dépôt de le secret la nudité de l’ âme quand PROPN lui avoue la structure cachée de la couche conjugale dont un de les pieds est une racine de figuier vivante elle reconnaît en lui l’ homme qu’ elle aimait ou elle ne le reconnaît pas elle fait comme bertrande de rois recevant arnaud de le tilh elle monte sur la couche se met sur le dos se laisse prendre par lui et aussitôt après qu’ il a déposé dans son secret son secret qu’ il a joui en elle l’ homme redevenu l’ époux de l’ épouse ouvre la bouche il s’ approche de son oreille il murmure il lui confie années de secrets et d’ obstacles contrariant le retour " ]
[ "entre l’ imprévoyance la plus audacieuse et une sombre une incessante préoccupation de l’ avenir entre une nature délicate exquise élevée poétique douloureusement sensible incurablement blessée par le remords et une nature gaie vive heureuse mobile prosaïque irréfléchie quoique bonne et complaisante car loin d’ être égoïste rigolette n’ avait de chagrins que ceux de les autres elle sympathisait de toutes ses forces se dévouait corps et âme à le ce qui souffrait mais n’ y songeait plus le dos tourné comme on dit vulgairement souvent elle s’ interrompait de rire à les éclats pour pleurer sincèrement et elle s’ interrompait de pleurer pour rire encore ", "il y étoit arrivé depuis fort peu de temps quand il fit la première rencontre de lancelot et il comptoit en repartir à le plus tard sous un mois la mauvaise santé de ne lui permettant presque pas de sortir c’ étoit ordinairement mylord qui accompagnoit ses filles dans les lieux publics la beauté ravissante d’ amélie l’ avoit fait remarquer à le point qu’ il n’ y avoit pas un seul beau 5ce sont les merleilleux de PROPN qui ne connut mylord et ses filles amélie comme je viens de le dire étoit d’ une figure céleste une taille de nymphe ajoutoit à l’ admiration que causoit sa physionomie mais la nature qui s’ étoit plu à lui prodiguer à l’ exterieur ses plus précieuses faveurs avoit été d’ une avarice sordide pour les qualités intérieures ", "ils étaient peinards et n’ avaient nul besoin de buter le cornard s’ il radinait a moins que oui à le moins qu’ ils ne fussent faites pas attention j’ ai obtenu le premier prix de subjonctif à le dernier concours agricole résolus à le supprimer depuis longtemps en ce cas ils auraient choisi un autre mode d’ exécution celui-ci s’ avérant un peu tapageur je balance à le nouveau au-dessus de les scrupules ce qui est ma cage d’ ascenseur à le moi mon gouffre dois -je alerter la rousse de par ici ou bien montrez -moi vos papiers dis -je à le jeune gars il va chercher sa veste et me produit une carte d’ identité ", "celui qui vivrait dans la misère serait avec raison réputé incapable paresseux ou prodigue et celui qui arriverait à une vaine opulence pourrait être accusé de cupidité d' intempérance ou de folie mais dans le monde troublé où nous vivons il n' en est pas ainsi la misère peut être grandeur et la richesse vertu tout dépend des hasards des nécessités des charges mal réparties des obligations anormales enfin de tout ce qu' il y a de factice ou de fatal de brutal ou d' aveugle dans un monde en voie de transformation depuis la base jusqu' à le faîte il ne faut donc pas dire d' un homme qu' il est bon ou mauvais parce qu' il est riche ou parce qu' il est pauvre ", "elle était élevée pour toi pour que ton âme y puisse trouver un abri un luxe digne d’ elle de le confort un emploi des générations travaillèrent toi l’ héritier le fils pourquoi t’ être évadé de la maison –parce que la maison m’ enfermait la maison ce n’ est pas vous mon père ", "elle est agenouillée sur un prie-dieu les coudes sur l’ appui rembourré les mains larges avec une bague à l’ auriculaire jointes sous la joue et entourées d’ un chapelet qui retombe sur le missel et les gants posés sur le prie-dieu caractère flou informe de la silhouette dans la robe de mousseline dont la ceinture a été nouée lâche comme le bonnet impression qu’ il n’ y a pas de corps sous cet habit de petite bonne sœur parce que je ne peux pas l’ imaginer encore moins le ressentir comme je ressens le mien maintenant étonnement de penser que c’ est pourtant le même aujourd’hui cette photo date de le 5juin ", "dans un cadre étroit et avec du travail il marche droit encore une fois est -ce bien différent de moi? et parfois cependant l’ ayant tant vu mentir je me demande si cette fois encore il ne me trompe pas affreusement quand on sonne j’ ai un instant d’ anxiété imaginant que c’ est quelqu’un de la police qui va me révéler qu’ hier quand je le voyais si brave il a fait quelque chose d’ infâme et il faudra lui pardonner encore une fois justement comme j’ écrivais ceci on a sonné et le voici ", "il y voit chantal violée c’ est elle et personne d’ autre qui le libère de son indifférence ce n’ est que par son intermédiaire qu’ il est capable de compatir il aurait voulu le lui dire mais il avait honte du pathétique d’ autant plus qu’ une autre idée tout à le fait contraire le surprit: et s’ il perdait cet unique être qui le rattache à les humains ", "—le plus beau c’ est qu’ elle ne m’ a rien dit j’ étais à le milieu de le square plantée comme une girouette avec le gamin qui criait à le ameuter les passants j’ ai enfin vu un taxi qui s’ arrêtait à le coin de l’ avenue trudaine et j’ ai reconnu le chapeau blanc elle ne s’ est même pas donné la peine d’ en sortir elle a entrouvert la portière m’ a fait signe ", "j’ ai la foi\\n' consolante de pouvoir toujours remplir mon rôle ma tâche fussé -je clouée immobile sur\\n' un lit de douleurs dussé -je mourir dans la fleur de ma jeunesse souffrir c’ est agir car il peut y avoir dans la souffrance de l’ amour un sacrifice et la mort peut être un acte d’ adoration envers le créateur et un holocauste béni pour ceux que nous\\n' aimons une légère pâleur couvrit les joues de le banquier ne parle pas de ces choses\\n' funèbres lia tu es folle dit -il d’ un ton mécontent voici les chevaux mais crains que tu ne sois fatiguée si nous partions en voiture en offrant à le monsieur ajouta -t-il se tournant vers maxime un abri pour le cas où la pluie viendrait à\\n' tomber le jeune homme n’ eut pas le temps de répondre ils se tenaient tous quelque distance de la petite auberge lorsque tout d’ un coup avec une soudaineté\\n' saisissante le soleil disparut " ]
PROPN remise de son émotion première vaquait à le travers le wagon tout comme si elle eût été dans la petite maison de pétersbourg prestement elle avait dressé à le milieu de la pièce commune la table qu\ elle couvrit d\' une nappe blanche et sur laquelle elle disposa les couverts quoi m. de on dîne mais il est que heures
[ "il me semblait qu\\ il était préférable de manger avant le départ répondit la jeune fille qu\\ en pensez -vous père je suis également de cet avis répliqua le vieillard PROPN avait déjà sa serviette autour de le cou allons dit -il en frappant la table de le manche de son couteau faisons honneur à le ce repas terrestre le dernier peut-être de notre vie ", "et fricoulet ajouta qui sait nous souperons peut-être ce soir chez pluton cette réminiscence de l\\ histoire grecque fit courir sur épiderme de gontran un léger frisson fichtre murmura -t-il sais -tu que tu manques de gaieté ", "néanmoins à le bout de minutes grâce à un excellent bourgogne le jeune diplomate avait laissé ses appréhensions à le fond de son verre et faisait comme ses compagnons grand honneur à le talent culinaire de mlle entrain était si complet que personne ne songeait à le consulter horloge suspendue à le une de les parois de le wagon on était à le dessert alcide fricoulet venait de remplir de champagne les verres à la ronde et apprêtait à le porter un toast à le mickhaïl lorsque soudain le wagon trembla sur sa base on eût dit que une de les puissantes assises de le globe venait de céder sous le poids de les cordillères entassées le sol fut agité d\\' une trépidation prolongée en même temps que de sourds craquements se faisaient entendre à le travers la masse granitique ", "chacun reposa de le même mouvement le verre qu\\ il portait à ses lèvres et regarda son voisin d\\' un air inquiet le vieux savant lui était redressé tout d\\' une pièce éruption écria -t-il éruption ", "gouailleusement fricoulet qu\\ elle soit la bienvenue et vidant son verre un trait il ajouta une voix vibrante messieurs je bois à le ossipoff et à le cotopaxi ces forces une intellectuelle autre brutale grâce à lesquelles nous partons à la conquête de les mondes inconnus tous imitèrent son exemple puis tous les regards se tournèrent vers l\\ horloge elle marquait le quart moins de heures mais nous sommes en avance PROPN ", "ce ne sont probablement que les préliminaires de éruption répliqua fricoulet avec sang-froid et si nous partions avant la seconde indiquée par vous fit à le son tour est fort possible que faire en ce cas attendre ", "on ne lutte pas contre les forces aveugles de la nature et surtout contre les éruptions les endiguer les contenir en utiliser la puissance énorme passe encore mais leur commander jamais j\\' ai pris mes précautions pour avancer explosion à le cas ou elle ne se produirait que passé l\\ heure assignée par moi à le départ mais je ne puis rien faire pour la retarder ainsi parla personne ne lui répondit chacun étant absorbé dans ses propres pensées attendant la minute fatale qui devait mettre à le néant ou à exécution les audacieux projets de le vieux savant à le dehors les crépitements volcaniques et les détonations souterraines augmentaient ", "de seconde en seconde leur violence allait croissant maintenant le wagon oscillait tressautait sur ses caissons à le air comprimé et à le chaque trépidation plus forte les voyageurs attendaient à le ce que les vapeurs et les matières laviques se frayant enfin un passage les envoyassent dans l\\ espace ou leur brisassent les membres cependant malgré l\\ intensité toujours croissante de les secousses de le sol en travail le repas se termina sans encombre un moment ossipoff qui prêtait une oreille attentive à les bruits qui se croisaient dans l\\ espace devint blême une crainte lui traversa esprit ", "si les laves qui élevaient dans les canaux voisins de la cheminée était enfermée le wagon venaient à le épancher par orifice de la cheminée en était fait du projectile et de ses voyageurs qui se trouveraient ainsi ensevelis sous une masse de matières incandescentes dans le silence qui emplissait le wagon l\\ horloge égrena les coups de heures nous avons minutes encore à le demeurer sur terre murmura le vieux savant sous terre voulez -vous dire observa gontran monsieur fit alcide fricoulet ne seriez -vous pas d\\' avis de nous préparer à le départ " ]
[ "murmura PROPN jeanne c’ était la pensée constante c’ était le plus amer regret de l’ aveugle il évitait d’ en parler et cependant il en parlait toujours sa mère avait dû lui répéter l’ histoire de le testament de le voyage toutes les scènes qui s’ étaient passées à le château ", "alors tout le peuple se releva avec une clameur d’ allégresse car autour de la litière les caciques et tous les chefs et tous les nobles et les amputas qui sont les sages se tinrent par la main et commencèrent à le tourner à le danser en rond comme autrefois quand ils tenaient chacun un anneau de la chaîne d’ or et qu’ ils dansaient la danse de la chaîne mais ils n’ avaient plus la chaîne car chacun sait qu’ en apprenant la mort d’ les nobles de PROPN s’ en furent jeter cette chaîne à le plus profond de le lac PROPN pour qu’ elle ne tombât point à les mains de le vainqueur puisqu’ elle ne pouvait plus servir à la rançon de le vaincu la danse sacrée de la chaîne d’ or déroulait rythmiquement ses anneaux quand un événement inattendu vint en troubler la belle harmonie un cri un appel retentissant sembla descendre de le ciel! recuerda souviens-toi ce mot espagnol qui avait été le signal de la tentative d’ enlèvement de marie-thérèse dans la maison de le serpent fit tressaillir la coya qui sur son trône avait paru jusqu’ alors aussi morte que son compagnon le roi mort", "froidement je trouve ç a sur ma note à la fin de le mois n’ est -ce pas que mon chien est un malin boulevardier de béraud employait cet adverbe froidement avec une fréquence maniaque sans raison aucune d’ un toupet extraordinaire à le surplus il avait un chic pour taper les gens d’ un emprunt à le fonds perdus un jour il abordait sur le boulevard savinel le banquier je m’ aperçois que je n’ ai pas d’ argent et je n’ ai pas le temps de rentrer chez moi ", "vraiment londres cet été vous montait à la tête comme un vin nouveau pourtant ce n’ était pas la grande cohue de l’ année de le dernier couronnement mais c’ était mieux car bien qu’ on se trouvât à le cœur de le monde et à le milieu de le rendez -vous des nations les habitants et les habitués de la ville avaient l’ impression de se sentir entre eux oh! c’ était à ne rien faire que flâner de le matin à le soir à se perdre dans les foules à se gaver de luxe et de plaisir et par moments il semblait que la vie matérielle était enfin devenue digne de l’ esprit et pouvait le satisfaire ", "—tout de même un peu et j’ ajoutai hypocritement —madame à la vue d’ un pays si incomparable on renaîtrait de le tombeau ajouta -t-elle à le demi-voix et avec beaucoup de sens tous les pays de le monde sont peu de chose pour notre bonheur c’ est nous qui faisons tous les pays de le monde dit marie nous n’ avons qu’ à ouvrir les yeux quand le cœur va bien ", "le mari de mme de gesvres ne bougeait de russie et quant à l’ esclavage de m. de maulévrier et à le son amour pour mme d’ anglure tous les jours cette chaîne et cet amour allaient diminuant comme celle-ci vivait tranquillement à la campagne croyant à l’ antipathie de son amant pour son amie et à un amour qui depuis un temps immémorial ne lui renvoyait qu’ une seule lettre pour une douzaine ils avaient toute facilité pour s’ adorer et pour se le dire quoique ce fût à le paris rue royale et dans un boudoir qui n’ avait jamais été un désert ils pouvaient cependant se créer une solitude aussi grande que celle de juan et d’ haïdée à les bords de les mers méditerranéennes malheureusement le juan était un gentilhomme accompli qui savait son byron par coeur et qui avait passé sa jeunesse à le faire une épouvantable consommation de gants blancs et à le réfléchir sur la vie les seules ressources qui nous soient restées à le nous autres jeunes gens qui n’ avons pas vu napoléon; et la haïdée était ma foi d’ une beauté aussi grande que elle-même mais ni si jeune ni si", "—ne puis -je demeurer toujours auprès de vous et ne pas rester vieille fille murmura tendrement juliette la marquise et attirant juliette sur son sein: —tu aimerais honoré? juliette rougit et je ne l' aime peut-être pas comme j' aurais aimé son frère jamais je n' aurai pour un autre homme l' amour presque divin que j' avais voué à le jean mais j' aime honoré de la plus tendre affection et il est votre fils ", "j’ étais à le milieu d’ initiés qui me faisaient sentir à le quel point je devais me considérer dans leur monde comme un petit garçon mme falaise elle semblait absente visiblement elle se détournait d’ une conversation qui lui devait déplaire –mais recommença l’ agaçant mervalle les témoignages sont innombrables m.léon daudet que les questions de névrose de pathologie de physiologie et de psychisme passionnent dans ses romans et ses articles lorsque ceux-ci acceptent de se détourner de la politique se rappelle fort bien qu’ étant enfant et se promenant un jour avec ses parents dans les bois de sénart il vit son père montrant à sa mère quelque chose dans le fourré qui se balançait à un arbre agité par le vent ", "alors elles furent forcées de s’ arrêter pour prendre un peu de repos; leurs jambes fatiguées refusaient de se prêter à le leur ardeur leurs pieds délicats avaient été plusieurs fois déchirés par les pierres aigües qui s’ étaient détachées de la voûte et qui étaient semées sur leur passage et puis elles avaient besoin de réparer leurs forces en prenant un peu de nourriture le repas fut bientôt fait car les apprêts n’ exigeaient pas beaucoup de symétrie ", "je ne tombais pas je sentais monter en moi ce rire indifférent dont parlent les sages pour qui tout ce qui survient formes apparues et disparues civilisations et alphabets langues et dieux images et mythes saints et sacrilèges n’ est ni plus grave ni plus insignifiant qu’ un grain de sable que la mer emporte j’ étais après cette explication dans la position d’ un héros peint de caspar qui aurait soudainement été frappé par une poudre à le éternuer sur la falaise face à le mystère en plein vent mais à ce point où la déploration la douleur lyrique de le dernier homme de le vieil européen devait s’ incliner devant l’ idiotie et la vanité de ce que l’ europe avait construit et défendu et le rire elias s’ insinuait en moi comme la toux plus fort que toutes les ruines plus grand que tous les chagrins un monument de le rire et de l’ oubli je levais les yeux vers l’ horizon et je suivais les vagues se briser contre la falaise " ]
il restait assis la tête dans ses mains quand une fois je serai en cette maudite geôle qui me dit que j’ en sortirai? marmottait -il marché se gratta l’ oreille il n’ avait pas réfléchi à le cette objection à le cette heure le pouvoir dans rouen était à les ligueurs mais les chances pouvaient tourner et d’ ailleurs parmi les chanoines n’ y en avait -il pas de royalistes ou tout à le moins de politiques qui ne voudraient pas voter pour le marquis par horreur d’ un crime commis en la personne d’ un bon serviteur de le roi
[ "c’ eût été cependant une bonne affaire pensait le page car les complices sont lavés avec leur chef nous serions tous nets comme l’ enfant qui vient de naître c’ est plus commode pour recommencer et il retournait dans son esprit la conduite à le suivre le marquis avait coutume de se laisser souvent guider par ses conseils j’ y suis s’ écria -t-il enfin si claude est de bonne volonté nous sommes sauvés claude de péhu sieur de la motte était un petit gentilhomme picard attaché naguère à la personne de le marquis qu’ il avait quitté après la prise de dieppe lorsque m. d’ allègre soutenait le parti de le roi pour s’ enrôler à le service de la sainte union étant fort dévot catholique et moins bon français car il s’ était adonné à le certaines manœuvres avec les espagnols ", "lors de la prise de gournay par le maréchal de biron PROPN avait été fait prisonnier mais le marquis en souvenir de le passé avait payé sa rançon et l’ avait repris dans sa maison comme marché PROPN avait accompagné m. d’ allègre dans son guet-apens contre le gouverneur de gisors et il n’ en éprouvait pour son compte aucun remords les politiques sont bons à le tuer toujours et partout disait -il mais il s’ ennuyait de se trouver enfermé dans le château et il passait de longues journées les coudes appuyés sur le parapet de pierre de les fossés regardant couler l’ eau de la petite rivière qui les traversait si j’ osais je me jetterais à la nage et je serais bientôt sur l’ autre bord et de là dans rouen pensait -il mais ce serait abandonner mon maître qui m’ a dit en me rachetant: a la vie et à la mort claude ", "je lui dois ma vie et ne saurais la reprendre il en fera ce que bon lui semblera ce fut sur le bord de l’ eau que marché vint retrouver PROPN d’ ordinaire le page favori de m. d’ allègre ne le quittait jamais et causait peu avec ses camarades à le moins qu’ il n’ eût quelque idée à le leur suggérer ou quelque service à le leur demander claude ne l’ aimait nullement et son premier instinct fut de se mettre en garde contre les yeux de fouine et le visage tailladé qu’ il apercevait au-dessus de son épaule eh bien dit -il te voilà donc comme toujours occupé à le regarder couler l’ eau et prêt à te damner d’ ennui de ne pas courir comme elle ", "si j’ étais à le ta place et que je fusse si las de le bon château et de l’ abri qu’ il nous donne j’ en serais bientôt hors sans danger pour ma peau et peut-être même en rendant service à le notre maître et à les autres malgré sa défiance à l’ égard de marché claude ne put s’ empêcher de tressaillir tant les suggestions de le malin page répondaient à ses désirs secrets et comment cela demanda -t-il d’ un ton qu’ il voulait rendre indifférent marché comprit que son appât avait réussi en réclamant le privilège de saint romain dit -il la fierte levée nous serons tous blanchis comme tes complices et nous pourrons recommencer à le courir le monde sans avoir perdu un cheveu de nos têtes ni un sou de nos bourses claude de péhu n’ était pas normand et il était plus jeune que le marquis d’ allègre il n’ hésita pas un seul instant et ne réfléchit pas à le danger qu’ il allait courir en se livrant lui-même à la justice ", "il ignorait d’ ailleurs les détails de la procédure j’ irai à le rouen dit -il et je lèverai la fierte de le saint évêque je n’ avais pas pensé qu’ il y avait en ce pays-ci moyen d’ échapper à la justice eu ̂t-on tué son père et sa mère sous sa peau hâlée et ses horribles cicatrices marché rougit violemment claude ne savait pas qu’ à le nombre de les sombres souvenirs de la vie de son compagnon se cachait celui d’ un coup de bâton qui avait naguère renversé à le terre une vieille femme elle ne s’ était relevée que pour mourir répétant en expirant: je l’ aimais cependant ", "je l’ aimais cependant claude de PROPN courut dans la chambre de le marquis marché le suivit plus lentement prêt à le combattre les objections qui pourraient se présenter encore à l’ esprit de son maître mais ce travail fut inutile m. d’ allègre saisit la main de claude dès la première parole tu ferais cela pour moi demanda -t-il et sa voix semblait émue pour vous pour moi pour nous tous qui sommes embarqués dans la même barque répéta le jeune picard un peu étonné de la reconnaissance de son maître ", "nous ne pouvons pas rester ici à le nous ronger le cœur en attendant que le roi de navarre vienne nous y chercher pour nous faire rendre courte et bonne justice j’ aimerais mieux me jeter de suite dans la seine que d’ être jugé par un parlement de politiques m. d’ allègre n’ écoutait pas son esprit ingénieux et hardi semblait retrouver son élasticité il comptait sur ses doigts les chanoines dont il se croyait sûr ceux qui seraient accessibles à le sollicitation il ne faut pas compter sur le roy ni sur le pigny dit -il ce sont purs royalistes qui sont demeurés en leurs stalles l’ un pour veiller sur ses beaux livres l’ autre pour soigner ses malades mais qui ne songent qu’ à le contre-carrer tout ce qui se fait en la ville et rendraient bon service à le roi de navarre s’ ils pouvaient a cette heure ce n’ est pas de ces gens -là que nous avons affaire il y a mois je les avais trouvés bien avisés de rejeter la demande de m. de mayenne en faveur de mantreville ils étaient à le mon sens plus libres en ne s’ engageant pas en faveur de l’ union à le cette fois si je savais où ", "claude avait bouclé sa valise elle était attachée sur le dos de son cheval; le marquis à la porte intérieure de la cour de le château regardait son page prêt à le partir tout à le coup il mit la main sur l’ épaule de le voyageur nous ne pensons à le rien dit -il tu as combattu avec moi pour le roi de navarre avec les hérétiques avant de t’ être jeté dans l’ union tu es excommunié il te faut laver et purifier de ces souillures avant de te livrer à la justice sans quoi tu serais d’ avance condamné et inhabile à le profiter de le privilège ", "dès que tu auras mis pied à le terre va-t’en chez mgr de évêque de ross suffragant de l’ archevêque subdélégué de le cardinal de plaisance légat de notre saint-père le pape il est à le rouen tout exprès pour y nourrir et réchauffer l’ union et sera disposé à le nous pardonner de l’ avoir délivrée d’ un de ses plus grands ennemis en ce pays tu protesteras de ton repentir en promettant de n’ adhérer jamais à le roi de navarre ses fauteurs ni adhérents tu peux promettre aussi pour moi si tu veux je n’ aurai pas l’ embarras de le choix je me suis fermé tous les chemins de ce côté-là c’ est égal je suis vengé vengé et le marquis poussait claude de ses mains comme pour hâter son entreprise celle qui le devait délivrer de le châtiment dû à un crime qu’ il ne regrettait pas tout en sentant ses conséquences le page monta à le cheval et prit le chemin de rouen le bruit se répandit bientôt dans la ville que le page de le marquis d’ allègre s’ était recommandé à la justice pour réclamer le privilège de saint romain " ]
[ "une simple cérémonie civile légalisera la situation PROPN se leva brusquement avec un cri de protestation indignée –que me demandez -vous la ̀? me marier civilement moi! mais vous devez comprendre que c’ est impossible –en ce cas vous n’ aurez pas lysis jamais je ne permettrai que cette enfant élevée par moi dans le culte de la beauté et de la joie entre dans une de vos églises reçoive la bénédiction d’ un de vos prêtres apprenne de vous à le adorer votre dieu et à le glorifier la souffrance vous échangerez vos promesses en face de la nature vous prendrez à le témoin de votre union le soleil les fleurs la vie universelle –c’ est odieux ce que vous me proposez la ̀! ", "est une pêche pour la morgue mais le vertueux terreneuvien n\\' en aura pas moins rempli son devoir et la société lui décernera une médaille de sauveteur récompenser les belles actions PROPN est en propager l\\ exercice parmi les autres habitués de mon salon il en était un qui partageait le sceptre de l\\ originalité avec le membre de la société de les naufrages celui-ci appartenait à la société de statistique et il voyait des statisticiens partout ", "en outre mère et filles s’ étaient arrangées pour n’ occuper que le rez-de-chaussée de leur grande bicoque et avaient non sans quelque peine et délai réussi à en louer le premier étage encore francs à le ajouter à le budget annuel quant à le jardin denise s’ en était chargée elle avait abdiqué toute coquetterie toute juvénile prétention et s’ était hardiment et gaiement classée à le rang de les vieilles filles sans pitié pour la délicatesse de ses mains pour le frais incarnat de ses joues la laiteuse blancheur de son cou et de ses bras elle sarclait les plates-bandes promenait la raclotte dans les allées maniait bêche râteau hoyau sécateur ou cisailles durant des matinées entières alors que le jardin situé à le levant n’ avait pas un coin d’ ombre les exercices virils ne l’ avaient d’ ailleurs jamais épouvantée à le contraire ", "elle avait des querelles avec les zigzags de le jour sur les carreaux de le parvis entre les cannelures de les piliers sur les fleurs dorées de les candélabres se fâchant que par malice ils ne voulussent point se laisser prendre; une fois s’ étant avisée d’ un nid que des arondes avaient fait sous l’ avancement de le portail extérieur à le cou d’ un bienheureux sans tête elle l’ y alla prendre l’ emporta les petits tout pépiants et le plaça près de le maître-autel dans la gueule largement torsion-née de le dragon terrassé par l’ ange: et ce lui était un amusement de voir tout le long de le jour le père oiseau et la mère oiselle car elle n’ avait pas reclos le vantail de bronze porter à le manger à les petites hirondelles dans la bouche de le diable mais pour jouer dans la cathédrale n’ avait -elle point de petites amies? si fait et qui donc? les souris de le reliquaire elle étaient toutes menues d’ un gris blanc comme les os de les martyrs par le treillis de les grilles l’ air futé elles passaient parfois des têtes inquiètes et babouinantes les retiraient à le mo", "enfant pieuse par plaisir chanter à le catéchisme allumer un cierge composer un bouquet pour l' autel de saint participer à la broderie d' une nappe de l' autel de la vierge s' agenouiller dans un léger effluve d' encens s' attarder la dernière dans l' église lieu privilégié avaient pendant des années comblé son besoin de joie et de beauté et la plus belle robe de sa vie avait été celle de sa première communion elle avait éprouvé pour dieu une tendre indulgence elle avait associé son visage à les autres visages enchanteurs qu' elle contemplait à l' église et sur les multiples images pieuses colorées de rose de bleu et d' or que lui offrait sa tante elle ne lui reprochait même pas de s' être laissé dépasser par son entourage jésus s' offrant une fugue sur la terre certains saints comme paraît -il marie-madeleine faisant les coups la vierge apparaissant à le droite et à le gauche volontiers dans des grottes et devant des enfants pendant que dieu restait tout seul dans un coin il lui avait inspiré une sympathie affectueuse elle l' avait considéré comme la bon", "l’ esprit de le temps a caché les pots de peinture qui auraient permis à les cubains de mettre à le goût de le jour les façades tarabiscotées de la vieille havane les baraquements en planches de les faubourgs les immeubles post-staliniens pareils à des morceaux d’ astre mort tombés dans les champs de canne et les manguiers qui bordent la côte le temps s’ est arrêté pour n’ entrer point à les jours désastreux qui ont succédé voilà ans à les glorieuses mais il y a une contrepartie si l’on veut qu’ il s’ attarde il ne faut pas ravaler la maçonnerie fendillée par le soleil et la pluie donner un coup de pinceau à les boiseries délavées ragréer la chaussée creusée de nids de poules qui auraient grandi comme l’ enfant qui joue atteint la taille si l’on en croit leurs nids de véritables autruches les pontiac les chameaux les gaz s’ y enfoncent résolument comme des jouets dans le gravier pour en ressortir avec des grincements de suspension à l’ agonie de barres de torsion martyrisées ", "il écoutait les sons semblaient s’ éloigner de lui ils ne lui faisaient pas de mal alors il releva la tête il reprit son aplomb; il se rapprocha encore haletant c’ était là une chose extraordinaire soudain il sentit sa moelle se glacer: plus de doute ce chant venait de la chapelle un rai de lumière filtrait le loquet n’ était pas mis tout tremblant il poussa légèrement la porte une onde généreuse de musique l’ enveloppa il recula stupéfait ", "le doux m.forlacroix ne répondit que par un regard de reproche il y a une marque dans le veston! triompha attendez que je lise pana panama grogna maigret en lui arrachant le vêtement de les mains voilà ce qui va faciliter notre tâche n’ est -ce pas un monsieur qui porte des vêtements confectionnés dans la république de panama! ", "on va vous y conduire car vous n’ y voyez plus que de la moitié d’ un œil le reste dort déjà bonsoir notre hôte elle lui tendit une main ferme et délicate à la fois il y posa respectueusement ses lèvres souratine le conduisit dans l’ appartement qu’ on lui avait destiné et minutes après dormait comme les dormants ", "et gravement saluant: honneur à le vous monsieur pierron je vous salue avec plaisir le témoignage de les trappeurs est flatteur pour vous je vous recommande d’ être juste et raisonnable vous êtes directeur " ]
il avait surtout compté sur l’ effet que devait produire l’ offre généreuse à le propos de la maison de la rue de venise et il se disait en lui-même si esbrouffette ne réussit pas mieux avec le jeune russe à le qui je l’ ai présentée je vois mes commissions bien aventurées et je ne saurais préciser à le quelle époque je pourrai ouvrir ma banque mais le capitaine lui remit de le baume à le cœur vous rappelez -vous ce que vous me dîtes un jour donnez -moi une heure de tête-à-tête avec une jeune fille et cette jeune fille m’ aimera
[ "oui oui cette phrase est bien de moi on effet mais je ne me l’ affecte pas à le moi-même je suis trop vieux pour cela quant à le vous qui êtes jeune eh bien moi qui suis jeune je l’ aurai cette heure allons tant mieux j’ aime à le vous voir animé de cette confiance quant à le moi je vais faire visite à le esbrouffette et lui remonter un peu le moral ", "le lendemain pierre bernier se rendit rue de venise et donna à le lamargot de les ordres que celui-ci reçut tête baissée lorsque l’ abbé de beaupreux allait à le paris il ne manquait pas de faire visite à la bonne sœur marthe ces cœurs tout de charité et de renoncement se complaisaient ensemble ces âmes se confondaient dans leur sérénité a la suite de ces entrevues il y avait dans les yeux de la sœur ce trouble qui indique la trace de quelques larmes et le bon vieillard s’ en allait souriant et pensif quelques jours plus tard revint un triste anniversaire ", "celui de la mort de le vicomte de beaupreux frère de le vieil abbé la famille devait assister à la messe dite dans la chapelle et y demeurer en prières jusqu’ à la nuit ce jour-là le capitaine reçut la visite de PROPN selon l’ usage la comtesse avait fini la première sa station et se retirait l’ abbé qui l’ accompagnait revint sur ses pas auprès de blanche laissée seule et lui dit: mon enfant je reviendrai te rejoindre dans ou heures ", "si pendant ce temps de recueillement tu t’ apercevais de la présence d’ une ombre comme celle qui te visita le janvier ne t’ effraye pas ce ne sera point le fantôme dont la crédulité populaire suppose l’ existence mais une apparition aimante et protectrice si tu entends une douce voix te dire de douces paroles écoute -les sans effroi et ouvre ton cœur à le celte voix bienfaisante tu n’ as jamais bien connu ta mère mais tu l’ as toujours aimée eh bien reporte à le elle toutes tes pensées tout l’ esprit de tes prières ", "a bientôt ma chère enfant à le bientôt et l’ abbé rejoignit la comtesse qui l’ attendait dans sa voiture la jeune fille impressionnée par les recommandations de le vieillard s’ agenouilla à le pied de l’ autel et raffermit son cœur en l’ élevant à le dieu nous ignorons encore quelle était la pensée secrète de l’ abbé de beaupreux mais nous ne pouvons admettre qu’ il eût prévision de les scènes qui vont suivre la porte de là chapelle s’ ouvrit et un homme entra ", "c’ était pierre bernier la jeune fille se retourna tout étonnée presque effrayée cependant ayant reconnu le jeune officier elle se rassura un peu mais que désirez -vous monsieur n’ ayez aucune crainte je ne veux pas vous effrayer comment avez -vous pu pénétrer jusqu’ ici? la maison m’ appartient ", "eh bien qu’ importe reprit -il résolument je sais fort bien que je ne suis pas chez moi ici que ma démarche est en dehors de toute convenance aussi je ne cherche pas à m’ excuser vous le savez mademoiselle je vous aime à en devenir fou vous l’ avez certainement lu dans mes regards et à l’ émotion qui s’ empare de moi lorsque je vous sentais près de moi soit à l’ église soit dans le salon de madame votre tante mais monsieur fit la jeune fille tout émue et très-pâle ce sentiment que j’ ignorais d’ ailleurs vous autorise -t-il à le vous introduire oui oui il m’ y force car ce n’ est qu’ ici que je puis vous parler librement et vous demander que vous me laissiez vous aimer ", "mais c’ est une chapelle ici monsieur voici l’ autel le ton empreint de fermeté et de simplicité sur lequel cette phrase fut prononcée impressionna malgré lui le jeune homme mais il était animé d’ une excitation d’ une volonté que cet obstacle moral ne devait point abattre il s’ approcha de la jeune fille et lui prit les mains de grâce monsieur laissez -moi blanche ma belle blanche vous ne voulez pas m’ aimer vous repousserez celui qui n’ a qu’ une pensée une ambition celle de devenir votre époux et de vous rendre heureuse vous mon mari ", "dit -elle se redressant comme galvanisée ô monsieur jamais jamais jamais et pourquoi pourquoi parce que je veux estimer celui qui me donnera son nom ah blanche prenez garde dit l’ officier frémissant nous sommes seuls ici vous m’ appartenez et vous ne devez pas m’ insulter vous insulter vous savez bien qu’ en vous parlant ainsi je ne vous insulte pas monsieur dit -elle avec dignité " ]
[ "on entendit quelques mots j’ avais acheté à un coolie pour presque rien un gros chien pariah jaune difficile à le apprivoiser une jeune anglaise redemanda de le thé jeunes gens vinrent prendre congé de l’ officier ne fut plus mêlé à la conversation générale souvent brisée qui se tenait autour de la table la lumière faiblissait à le peine et s’ attardait dans le ciel car on était à la fin de le printemps mais ses rayons tenaient obliquement et ne touchaient plus que la pointe de les vagues de la mer la courbe de les collines les branches de les arbres le dos élargi d’ une haie où frissonnaient des feuilles nouvelles ", "j’ ai eu un long entretien avec celle-ci et l’ ai vivement engagée à le divorce mis à le courant le comte s’ est vengé en prenant la bague et lors de mon départ en la glissant dans le nécessaire de toilette le comte et la comtesse maintinrent énergiquement leur plainte entre l’ explication qu’ ils donnaient et celle de le consul toutes également possibles également probables le public n’ avait qu’ à le choisir aucun fait nouveau ne fit pencher l’ un de les plateaux de la balance ", "il voulait quitter l’ une pour l’ autre mais il avait peur de quitter celle qu’ il aimait le plus dans cet entraînement perpétuel vers femmes il sentait la fatalite qui a fait rimer tant de tragédies antiques un jour que m. de briançon ne savait où aller dîner il se hasarda à le monter chez mme de tramont espérant vaguement y rencontrer ml le d’ armaillac il y rencontra un pianiste que cette adorable bavarde avait retenu à le dîner pour ne pas perdre l’ habitude de la parole il est vrai que quand elle dînait seule la jolie forte en gueule parlait tout haut à les portraits de famille qui décoraient la salle à le manger ", "une seule chose l' affectait: parler d' amour cette nuit encore dans sa chambre à le elle où il se rendait en toute insouciance en un de ces moments de répit de les sens et d' attente sentimentale il repassait les événements de les journées précédentes tant de choses graves en si peu de temps sa vie nouée tout d' un coup; quelque chose d' irréparable survenu; et la romanesque intervention de l' abbé qui allait tout briser de telle sorte qu' il n' aurait grandi que pour cet épanouissement —car il sentait toute sa vie antérieure vaine sotte puérile grotesque même jusqu' à ce jour—et que pour être aussitôt arraché comme une plante vouée à la flétrissure dès le premier rayon de soleil il reconstituait cette invraisemblable aventure de le revard dénouement fortuit d' une crise qui s' éternisait échappait à les instincts à la volonté même et tout à le coup cédait à la vulgarite d' un événement matériel presque tragique et presque bouffon de la qualité de les mobiles de vaudeville ou d' opérette il se revoyait dans l' énervement de l' insomnie de la nuit ", "mais le souffle seul de cette multitude effrénée aurait suffi pour renverser de plus formidables barrières que celles opposées par de faibles moines le couvent fut bientôt envahi par les pillards –où sont -ils donc criait -on de toute part où sont -ils ces gredins qui s’ engraissent et se divertissent à les dépens de le pauvre monde faut leur faire voir c’que c’ est qu’ la misère s’ ils veulent de le pain ils front comme nous ils le gagneront à la sueur de leur front –brûlons la barraque ce sera plutôt fait dit un homme à le figure rébarbative qui n’ appartenait à le aucun de les corps d’ ouvriers formant la plus grande partie de le rassemblement et qu’ il était facile de reconnaître pour un bandit de profession soudoyé par un de ces meneurs cachés qui avaient intérêt à le compromettre la révolution dans son origine et qui voulaient l’ exploiter pour le compte de leur basse ambition –toi tu vas t’taire dit le prevôt de les chiffonniers on est venu ici pour avoir du pain mais ce n’ est pas comme ç a qu’ on veut le cuire si j’ t’ entends encore ma pique te servira", "mais calme -toi il m’ a dit calme -toi réfléchis d’ une part tu ne peux pas remettre l’ argent à sa place sans risquer d’ être vraiment suspect d’ autre part tu ne peux pas maintenant te débarrasser de moi comme voyons réfléchis: si tu te fâches avec moi et que moi imagine je le prends mal imagine simplement bon je ne suis pas de le tout content et je rumine dans mon coin et là qu’ est -ce que je me dis je me dis bon j’ ai aidé le petit-fils à le voler sa grand-mère c’ est vrai mais c’ était tentant aussi il avait la clé il connaissait par cœur l’ appartement alors quand il m’ a demandé de l’ aider mais attends mais qu’ est -ce que tu dis ", "dors nous causerons lorsque tu te réveilleras —oui répondit simplement l’ enfant de le fond de son sommeil commencé PROPN alors prit une chaise la posa sans bruit auprès de le lit de rose-de-noël s’ assit et la tête accoudée à le bois de la couchette il songea à quoi songea -t-il devons -nous en effet trahir les douces et chastes pensées qui traversaient le cerveau de le jeune homme pendant le chaste et doux sommeil de l’ enfant? —disons avant tout qu’ elle était adorable à le voir ", "ainsi affublé on me fit monter dans la cellule qui m’ était destinée sommaire l’ ameublement car je retombais dans le cas de les prisonniers ordinaires en attendant que de nouvelles démarches eussent lieu à l’ effet d’ encore m’ empistoliser pour oser ce néologisme on compléta mon costume par l’ apport d’ une cagoule en toile bleue destinée à le cacher le visage de les prisonniers dans leur passage par les corridors pour les promenades dans les préaux et d’ une large plaque de cuivre verni en noir en forme un peu de cœur avec mon numéro en relief étincelant comme de l’or plus beau je devais accrocher cette enseigne lors de chaque promenade à un bouton de ma veste puis le barbier de l’ établissement me rasa conformément à le règlement ", "de temps en temps didine se retournait pour s’ assurer que le commissaire la suivait et soudain elle disparut comme happée par le vide noir qui formait trouée entre maisons il s’ engagea dans cette trouée une main glacée toucha la sienne —attention il y a des fils de fer de jour l’ endroit était sans doute banal dans l’ obscurité conduit par l’ étrange petite sorcière avec son sac et sa faucille maigret avait quelque peine à se rendre compte de la topographie ", "il reprit n’ allez pas croire à le moins que j’ aie pu même un instant supposer en cette aventure quelque chose de surhumain je ne crois qu’ à les causes normales mais si à le lieu d’ employer le mot surnaturel pour exprimer ce que nous ne comprenons pas nous nous servions simplement de le mot inexplicable cela vaudrait beaucoup mieux en tout cas dans l’ affaire que je vais vous dire ce sont surtout les circonstances environnantes les circonstances préparatoires qui m’ ont ému enfin voici les faits :j’ étais alors juge d’ instruction à le ajaccio une petite ville blanche couchée à le bord d’ un admirable golfe qu’ entourent partout de hautes montagnes .ce que j’ avais surtout à le poursuivre là-bas c’ étaient les affaires de vendetta " ]
–précisément puis après un moment de silence shoking poursuivit: –maître je ne crois pas que vous ayez l’ intention de corrompre calcraff la chose est impossible tu crois! fit l’ homme gris en souriant –certes reprit shoking si la chose eût pu se faire la famille de le médecin qu’ il a pendu dernièrement n’ y eût manqué
[ "la femme de le docteur PROPN a offert toute sa fortune –et refuse –oui et puis dit que voulez -vous que fasse le bourreau il voudrait sauver le patient qu’ il ne le pourrait pas –cela est vrai dit l’ homme gris cependant –cependant quoi? ", "–le bourreau peut faire son nœud de telle façon que le condamné ne meure pas sur le coup –vraiment? –et si calcraff ne sait pas cela je le lui montrerai moi –oui mais je vous le répète calcraff est incorruptible –c’ est vrai mais jefferies ne l’ est peut-être pas –oui ", "–est -ce donc jefferies qui fait le nœud –non c’ est calcraff –alors je ne comprends plus l’ homme gris ne sourcilla point –je disais donc fit -il que jefferies demeure dans à le pas d’ ici ", "–bon fit shoking –suppose que jefferies devienne bourreau –à la place de calcraff –justement –mais se porte bien sans doute il n’ est pas encore mort ", "–mais il peut être malade –alors dit shoking votre honneur se trompe encore depuis que l’ homme gris avait donné à le shoking le titre de lord shoking ne croyait pas devoir l’ appeler décemment autrement que votre honneur une politesse en vaut une autre je me trompe? fit l’ homme gris –oui ", "–comment cela –si calcraff tombait malade on ferait venir pour le remplacer le bourreau de manchester –tu as raison mais –mais quoi? fit shoking –pour faire venir le bourreau de manchester il faut avoir le temps tu me diras que l’ express-train va vite et le télégraphe plus vite que l’ un et l’ autre –mais il y a des maladies qui vont plus vite encore ", "–je ne comprends toujours pas dit shoking –laisse -moi boire un coup et je m’ expliquerai je meurs de soif pour le moment et l’ homme gris se fit apporter un cobler et porta voluptueusement à ses lèvres la paille qui devait lui servir à l’ aspirer lentement shoking avait vu faire à l’ homme gris tant de choses extraordinaires que rien ne l’ étonnait plus ", "néanmoins comme c’ était un esprit éminemment pratique et réfléchi que maître shoking il aimait à le discuter toutes choses l’ homme gris aspira la moitié de le sherry cobler d’ un trait; puis regardant son interlocuteur –si tu étais moins intelligent que tu n’ es fit -il je m’ empresserais de te dire que tout cela ne te regarde pas et je me bornerais à le faire de toi un instrument mais comme tu es un garçon d’ esprit et que je compte sur ta fidélité absolue pour cela vous avez raison –je crois donc qu’ il n’ est pas inutile que tu sois à le courant de mes projets à le moins jusqu’ à un certain point ", "dit shoking vous avez raison je ne fais bien que ce que je comprends –supposons donc poursuivit l’ homme gris que jefferies est un garçon corruptible –et que calcraff tombe malade subitement non pas la veille non pas dans la nuit qui précédera l’ exécution mais à le moment ou ̀ il faudra pendre fit " ]
[ "PROPN a bien aimé madame la duchesse il est vrai; mais madame la duchesse a courageusement abandonné paris et cela dans la crainte d’ affliger son ombrageux époux ah! monsieur le duc que vous récompensez mal l’ attachement inviolable de votre épouse mais voilà les hommes voilà comme ils sont presque tous: injustes jaloux tyrans ils ont sans cesse les yeux ouverts sur nos moindres actions la femme vertueuse souffre mais ne se plaint point ", "c' était un jeune garçon dans toute la fleur de la première virilité et dont les haillons semblaient trahir plutôt que voiler la beauté un chapeau de paille à les bords frangés retombait sur sa chevelure bouclée une veste de drap trop étroite dessinait son buste et ses bras bien détachés un pantalon de toile en lambeaux laissait voir des jambes nerveuses qui eussent fait l' admiration d' un statuaire la force dominait dans cet ensemble plein de grâce mais la force jeune et souple de l' adolescence ", "claude heurtebise était resté penché sur le cadavre il appela son frère d’ un clin d’ œil –regarde fit -il à le milieu de la poitrine il tenait son doigt fixé sur un trou rond à le peine visible cerné d’ un trait bleuâtre sous la pression une goutte jaillit ", "pétain laval alibert darlan d’ puis un autre jour loi de le juin prescrivant le recensement de les juifs toute personne définie comme juive doit se présenter dans un délai d’ un mois à le préfet de le département et déclarer par lettre sa profession son état civil et faire la liste de tous ses biens tout contrevenant sera puni de prison la loi sera appliquée en france en algérie dans les colonies ainsi qu’ en syrie et à le PROPN encore: loi de le juin il est interdit à le toute personne de race juive d’ exercer les professions suivantes banquier agent d’ assurances publiciste prêteur de capitaux courtier en bourse commerçant en grains vendeur de tableaux antiquaire exploitant forestier propriétaire de maison de jeux journaliste d’ information de la presse écrite ou de la radio éditeur signé: pétain darlan ministre de la justice secrétaire d’ état à la production industrielle secrétaire d’ état à l’ éducation nationale dans gringoire les noms l’ assassin de ", "il palpa une musette plongea dedans reconnut à le toucher son rasoir automatique son savon une pochette de papiers qui s’ éparpillèrent des choses indéfinissables qu’ il jetait à le droite à le gauche —je ne trouverai rien je ne trouverai rien cria -t-il prêt à le pleurer d’ impuissance puis absurdement —je vais aller chercher quelqu’un ", "–jamais monsieur repartit pingouin vous n’ en direz tout le bien qu’ en pensent ceux qui en disent le plus de mal c’ est ce qui le perd m. de PROPN ne se contente pas d’ être la coqueluche de nos dames m. de flohr jette l’ argent par les fenêtres et prétend que chacun suive son exemple il donne sans compter et quand les prodigalités ont vidé sa bourse il puise sans se gêner dans celle de les autres tantôt c’ est une souscription et tantôt une loterie ", "—à peu près —bizarre non? —oui c’ est pour ça que je vous téléphone —merci letellier me servira peut-être bonne journée PROPN raccrocha ", "chaque trait de son visage se détachait profondément sculpté sur un front livide qu’ animaient de passagères lueurs et surtout une contraction nerveuse dont on ne pouvait soutenir la vue sans fatigue quand ses traits n’ avaient pas l’ inertie de la stupidité ou l’ égarement de le désespoir; quand sa paupière alourdie par le malheur se soulevait moins pesamment il y avait dans son regard une mélancolie si vraie si pénétrante qu’ on se sentait ému d’ une immense sympathie tout disait que l’ existence de cet être avait complété toutes les misères possibles un monde de douleurs se révélait à le vous ", "il ne devait plus être seul avec marthe et pensa que sa timidité lui avait fait manquer l’ occasion d’ une explication l’ heure pressait on dut regagner le fiacre le retour fut lent et presque silencieux il était près de heures quand marthe fut déposée à la porte de le numéro la rue cassette tout émue de l’ inquiétude qu’ elle avait lieu de supposer à son père inquiète elle-même de l’ accueil qu’ elle allait recevoir ", "PROPN resta sur le siège il ne dormait pas comme le croyait son camarade et s’ abandonnait à ses rêves jamais il n’ avait tant rêvé de sa vie cependant la nuit descendait sur les bois le fond de les vallées s’ emplissait de ténèbres mais les plus hautes cimes rayonnaient encore après une bonne heure de marche ascendante où foux et s’ arrêtaient de temps en temps pour reprendre haleine la voiture atteignit enfin le plateau " ]
le prince est très bon pour moi j’ espère obtenir qu’ il soit un peu moins dur pour les autres –oui on dit que qu’ il ne ménage personne mais on raconte bien des choses fausses il ne faut pas vous inquiéter d’ avance aélys mademoiselle veux -je dire
[ "–appelez -moi toujours aélys vous n’ allez pas faire des cérémonies j’ imagine ma bonne demoiselle pharamond est que vous êtes maintenant une future princesse bien quand je le serai il sera temps de changer on frappe mademoiselle ne vous dérangez pas ", "je vais ouvrir .prestement aélys courut à la porte quand elle eut tiré à le elle le battant une exclamation lui échappa :–lothaire –j’ ai eu l’ idée te sachant ici de venir demander à le mllepharamond quelques-unes des légendes comtoises dont elle possède m’ as-tu dit une collection en sa mémoire elle n’ osera jamais vous allez trop l’ intimider mais entrez tout de même vous ferez sa connaissance PROPN avait entendu et tout effarée se levait en songeant: ciel ", "ce prince qu’ on dit si méprisant pour tout ce qui n’ est pas de son rang qu’ est -ce qu’ il vient faire heureusement tout est en ordre aélys introduisit lothaire dans la petite salle bien propre garnie de vieux meubles à les ferrures luisantes avec une aisance hautaine le prince répondit à le salut fort gauche de mllepharamond et lui expliqua en quelques mots ce qu’ il attendait d’ elle puis il s’ assit et indiqua de le geste à la vieille demoiselle qu’ elle pouvait reprendre son siège ", "–dites à le prince l’ histoire de les meuniers elle est si jolie! conseilla semblait ahurie ou bien médusée par l’ élégant jeune homme qui entrait cher elle avec cette désinvolture de souverain accoutumé de voir sa présence accueillie partout comme une précieuse faveur et d’ agir toujours en maître chez ceux qu’ il considérait comme des inférieurs ce fut PROPN qui dut raconter à le peu près complètement l’ histoire la vieille demoiselle s’ arrêtant à le milieu d’ une phrase commencée et restant incapable de la terminer sous le regard d’ ironie altière qui s’ abaissait vers elle –tu avais raison aélys je la rends tout à le fait stupide dit lothaire à sa fiancée .il s’ adressait à le elle en allemand langue que l’ abbesse de la combe-des-bois avait fait apprendre à le mlle de croix-givre sur la demande de dame véronique PROPN en comprenait maintenant la raison l’ allemand étant la langue officielle de la principauté de waldenstein bien que le français surtout fût parlé à la cour et chez le prince lothaire à le peu près exclusivement ", "–mais pourquoi prenez -vous cet air-la dit aélys d’ un ton de reproche il leva légèrement les épaules et quitta son siège –je ne vous dérange pas plus longtemps mademoiselle il faudra faire transcrire par mlle de croix-givre les curieuses légendes dont elle m’ a parlé car je désire les connaître ", "viens avec moi aélys je vais t’ accompagner jusqu’ à le vieux-château et même j’ ai le projet d’ y déjeuner avec toi.–ah! c’ est une bonne idée mademoiselle vous préviendrez véronique quand elle va venir –certainement certainement PROPN semblait de plus en plus ahurie ", "le prince lothaire lui adressa un petit salut poli et bref dont PROPN pensa avec quelque colère: comme il est méprisant les gens de le bourg en voyant passer le jeune prince et la petite demoiselle de le vieux-château prenaient des mines à le peu près aussi ébahies que celle de la vieille demoiselle ils se disaient les uns à les autres –à quoi pense -t-elle dame véronique de laisser mlleaélys se promener comme cela avec le prince tout fiancés qu’ ils soient .or dame véronique à le cette question que lui adressait quelques instants plus tard avec effarement son amie céleste pharamond répondit sèchement –le prince de waldenstein suit la coutume de son pays et quand même j’ y verrais quelque inconvénient il n’ y aurait absolument rien à le lui dire car il ne fera toujours que sa volonté –mais véronique dites est -ce que vous croyez que l’ enfant sera heureuse dans ce mariage –il ne s’ agit pas pour elle d’ être heureuse mais d’ obéir à le son père –cependant si l’on en croit les bruits qui courent il serait d’ une méchanceté ce prince! et puis il y a une jeune comt", "il ne peut donc y avoir que les gens malintentionnés pour incriminer leurs rapports d’ amitié n’ allez surtout pas vous faire l’ écho de ces cancans céleste vous me désobligeriez fort ton sec et péremptoire ferma la bouche de mllepharamond qui avait cependant bien d’ autres choses à le dire car si les serviteurs de le château-vert observaient un strict mutisme pour tout ce qui avait trait à le leur maître les quelques auxiliaires pris dans le pays racontaient eux ce qu’ ils pouvaient voir ou entendre ainsi le beau jeune prince qui en voiture ou à le cheval traversait parfois cornillan sans daigner accorder à ses habitants autre chose qu’ un regard d’ orgueilleuse indifférence devenait une figure quasi démoniaque dont on déplorait que la gentille aélys de le vieux-château fût destinée à le devenir la victime après tout véronique est peut-être mieux instruite que ces gens-là sur ce qu’ il vaut réellement pensa quand elle fut un peu revenue de son saisissement ", "il faut toujours qu’ on bavarde à le tort et à le travers et qu’ on dresse une montagne ou il n’ y a pas de quoi fouetter un chat!»dame véronique bien vite s’ en alla faire quelques achats pour le déjeuner à lequel s’ invitait le prince lothaire pendant ce temps aélys et son fiancé gagnaient le sentier qui montait vers croix-givre ils marchèrent d’ abord en silence puis lothaire demanda d’ un ton railleur –est -ce qu’ elle est vraiment un peu moins sotte que cela d’ habitude ta demoiselle pharamond –mais elle n’ est pas sotte de le tout " ]
[ "—nous avons un train dans minutes dit -elle à sa sœur et à le maigret: —vous pourrez peut-être nous déposer à la gare —tu n’ attends pas monique —elle rentrera bien seule ils durent faire un crochet par la gare de lyon virent les silhouettes presque identiques gravir les marches de pierre ", "mais le père s’ obstinait à le garder un secret qui lui avait déjà causé tant d’ ennuis il se mêlait à le cette manie de dissimulation une certaine honte et la peur de le ridicule en ce moment reparut tout à le coup romaine elle était revenue de sa première frayeur et entendant de le bruit sur la terrasse accourait à le secours de son ami qui répétait éperdument –elle n’ est pas votre nièce qui est -elle donc qui est -elle? qui êtes-vous il est mon père et je suis sa fille ", "–non mes parents m’ avaient envoyé en suisse en à le cause de la guerre ils s’ étaient arrangés avec un de leurs amis un banquier de zurich qui payait ma pension et me donnait de l’ argent de poche qu’ est -ce qu’ ils faisaient tes parents des affaires je suppose j’ ai cessé assez vite de m’ intéresser à le eux –pourquoi –comme ils étaient très gentils une lettre de temps en temps pendant ou ans ils étaient bloqués en france et puis ils ont réussi à le foutre le camp à les bermudes et à les états-unis en ils m’ ont fait rechercher je les ai vus entre trains j’ habitais à le genève à l’ époque j’ ai refusé de les suivre et ils n’ ont pas insisté c’ est à le peu près tout ", "elle aime les hautes sphères par le temps qui court une fille sans dot n’ épousera pas un prince tout cinquantenaire que je sois je ne suis pas encore un barbon autrefois à le ans on était passé dans l’ autre monde mais nous avons changé cela aujourd’hui c’ est la seconde jeunesse ans c’ est l’ été de la saint-martin ", "que m’ importent cette femme et ses actions je suis tout à le toi elle n’ aura plus même le pouvoir de m’ impatienter je t’ appartiens je vis dans l’ atmosphère dont m’ entoure ton amour que je voudrais retrancher de ma vie toutes ces inutiles années tous ces jours perdus que j’ ai passés sans t’ aimer sans être aimé de toi! mon dieu! que la vie me semble courte pour renfermer tant de félicite ", "le fonds de commerce qu’ il ne songeait point à le onserver fut vendu francs un conseil de famille dont tous les membres lésiraient éviter les embarras que cause toujours une tutelle prise à le sérieux jobin le jeune homme se trouva donc du jour à le lendenain à la tête de livres de rente il pouvait vivre heureux et tranquille à le sein de ette oisiveté qu’ il aimait tant il le pouvait mais il ne le voulut pas et à le peine en possession d’ une jolie liasse de billets de banque il entreprit de réaliser ses rêves et voulut devenir un viveur ", "je ne peux me remémorer ces réflexions sans les rattacher à d’ autres obsessions qui m’ occupaient dans les mêmes moments j’ avais établi avec dieu une relation qui m’ obligeait chaque soir à le me soucier de son alimentation et l’ énumération de les plats et de les verres d’ eau que je lui faisais parvenir par la pensée inquiète de la juste quantité de le rythme de la transmission alternait donc avec ces interrogations sur le remplissage de ma vie future avec maris et enfants j’ étais très religieuse et il n’ est pas impossible que la confusion dans laquelle je percevais l’ identité de dieu et de son fils ait favorisé mon inclination pour les activités de comptage dieu était la voix tonnante qui rappelait les hommes à l’ ordre sans montrer son visage mais on m’ avait enseigné qu’ il était en même temps le baigneur en plâtre rose que je plaçais chaque année dans la crèche le malheureux cloué sur la croix devant laquelle on prie pourtant l’ un et l’ autre étaient aussi son fils ainsi qu’ une sorte de fantôme appelé saint esprit ", "—je ne pouvais aucunement supposer que vous vous présenteriez en parlementaire à le mes avant-postes? —non certes à le moins d’ être sorcier et rien ne m’ autorise à le supposer que vous le soyez commandant répondit le vieillard avec un sourire de bonne humeur —rassurez -vous je ne le suis pas loin de là malheureusement fit -il sur le même ton —ce qui veut dire —vous allez voir ", "depuis les porteurs jusqu’ à les mandataires mais personne n’ a rien remarqué d’ anormal ils ont vérifié la vie privée de le commerçant qui m’ a vendu les valseuses et puis celle de sa bergère de son commis de son petit cousin PROPN le tripier est complètement cisaillé depuis cette trouvaille personne ne lui achète rien comme quoi on redoute qu’ il brade des abats d’ homme ", "puis il retourna à le pied de la dune pour boire à les petites sources un peu mais moins âcres que l’ eau de mer qu’ il avait goûtée il était content de voir cette grande chose dont il avait tant rêvé qu’ il ne pensait plus retourner chez lui il avait presque oublié tout ce qui lui était arrivé la veille il \\n' allait et venait sur le rivage regardant tout touchant à le tout essayant de se rendre\\n' compte de tout il vit à le loin passer des barques et il comprit ce que c’ était distinguant les hommes qui les montaient et les voiles que le vent enflait " ]
il n’ avait fait aucune tentative pour revoir la jeune fille et reprendre avec elle la conversation de la veille .pendant sa promenade crockston se croisait fréquemment avec lui et l’ examinait en dessous avec une bonne grimace de satisfaction il était évidemment désireux de causer avec le capitaine et il mettait à le regarder une insistance qui finit par impatienter PROPN qu’ est -ce que tu me veux encore? dit en interpellant l’ américain tu tournes autour de moi comme un nageur autour d’ une bouée est -ce que cela ne va pas bientôt finir excusez -moi capitaine répliqua en clignant de l’ œil c’ est que j’ ai quelque chose à le vous dire parleras c’ est bien simple je veux tout bonnement vous dire que vous êtes un brave homme à le fond pourquoi à le fond? à le fond et à la surface aussi je n’ ai pas besoin de tes compliments ce ne sont pas des compliments
[ "j' attendrai pour vous en faire que vous soyez allé jusqu’ à le bout.– jusqu’ à le quel bout? à le bout de votre tâche j’ ai une tâche à le remplir? évidemment vous nous avez reçus à le votre bord la jeune fille et moi bien vous avez donné votre cabine à le miss bon vous m’ avez fait grâce de le martinet on ne peut mieux ", "vous allez nous conduire tout droit à le charleston c' est à le ravir mais ce n’ est pas tout ce n’ est pas tout s’ écria stupéfait des prétentions de crockston non certes répondit ce dernier en prenant un air narquois ", "le père est prisonnier eh bien eh bien il faudra délivrer le père délivrer le père de sans doute un digne homme un courageux citoyen il vaut la peine que l’on risque quelque chose pour lui crockston dit en fronçant les sourcils tu m’ as l’ air d’ un plaisant de première force mais retiens bien ceci: je ne suis pas d’ humeur à le vous vous méprenez capitaine répliqua l’ américain je ne plaisante en aucune façon ", "je vous parle très sérieusement ce que je vous propose vous paraît absurde tout d’ abord mais quand vous aurez réfléchi vous verrez que vous ne pouvez faire autrement il faudra que je délivre mr. sans doute vous demanderez sa mise en liberté à le général beauregard qui ne vous la refusera pas et s’ il me la refuse alors répondit sans plus s’ émouvoir nous emploierons les grands moyens et nous enlèverons le prisonnier à la barbe de les confédérés ainsi s’ écria que la colère commençait à le gagner ainsi non content de passer à le travers de les flottes fédérales et de forcer le blocus de charleston il faudra que je reprenne la mer sous le canon de les forts et cela pour délivrer un monsieur que je ne connais pas un de ces abolitionnistes que je déteste un de ces gâcheurs de papier qui versent leur encre à le lieu de verser leur sang! un coup de canon de plus ou de moins ajouta dit fais bien attention si tu as le malheur de me reparler de cette affaire je t’ envoie à le fond de cale pendant toute la traversée pour t’ apprendre à le veiller sur ta langue dit le ", "cela va! cela va lorsque PROPN avait dit un abolitionniste que je déteste il était évidemment allé au-delà de sa pensée ce n’ était point un partisan de l’ esclavage mais il ne voulait pas admettre que la question de la servitude fût prédominante dans la guerre civile de les états-unis et cela malgré les déclarations formelles de le président lincoln prétendait -il donc que les états de le sud sur avaient en principe le droit de se séparer puisqu’ ils s’ étaient réunis volontairement pas même il détestait les hommes de le nord et voilà tout il les détestait comme d’ anciens frères séparés de la famille commune de vrais anglais qui avaient jugé bon de faire ce que lui approuvait maintenant chez les états confédérés ", "voilà quelles étaient les opinions politiques de le capitaine de le delphin mais surtout la guerre d’ amérique le gênait personnellement et il en voulait à le ceux qui faisaient cette guerre on comprend donc comment il dut recevoir cette proposition de délivrer un esclavagiste et de se mettre à le dos les confédérés avec lesquels il prétendait trafiquer .cependant les insinuations de crockston ne laissaient pas de le tracasser il les rejetait à le loin mais elles revenaient sans cesse assiéger son esprit et quand le lendemain PROPN PROPN monta un instant sur le pont il n’ osa pas la regarder en face et c’ était grand dommage assurément car cette jeune fille à la tête blonde à le regard intelligent et doux méritait d’ être regardée par un jeune homme de ans ", "mais PROPN se sentait embarrassé en sa présence il sentait que cette charmante créature possédait une âme forte et généreuse dont l’ éducation s’ était faite à l’ école de le malheur il comprenait que son silence envers elle renfermait un refus d’ acquiescer à ses vœux les plus chers d' ailleurs miss PROPN ne recherchait pas james mais elle ne l’ évitait pas non plus et pendant les premiers jours on se parla peu ou point sortait à le peine de sa cabine et certainement elle n’ eût jamais adressé la parole à le capitaine de le delphin sans un stratagème de crockston qui mit les parties à les prises digne américain était un fidèle serviteur de la famille PROPN il avait été élevé dans la maison de son maître et son dévouement ne connaissait pas de limites ", "son bon sens égalait son courage et sa vigueur ainsi qu’ on l’ a vu il avait une manière à le lui d’ envisager les choses il se faisait une philosophie particulière sur les événements il donnait peu de prise à le découragement et dans les plus fâcheuses conjonctures il savait merveilleusement se tirer d’ affaire .ce brave homme avait mis dans sa tête de délivrer d’ employer à le sauver le navire de le capitaine et le capitaine PROPN et de revenir en angleterre tel était son projet si la jeune fille n’ avait d’ autre but que de rejoindre son père et de partager sa captivité ", "aussi PROPN cherchait -il à le entreprendre PROPN il avait la ̂ché sa bordée comme on l’ a vu mais l’ ennemi ne s’ était pas rendu à le contraire .«allons se dit -il il faut absolument que PROPN PROPN et le capitaine en viennent à s’ entendre s' ils boudent ainsi pendant toute la traversée nous n’ arriverons à le rien il faut qu’ ils parlent qu’ ils discutent qu’ ils se disputent même mais qu’ ils causent et je veux être pendu si dans la conversation PROPN n’ en arrive pas à le proposer lui-même ce qu’ il refuse aujourd’hui mais quand PROPN vit que la jeune fille et le jeune homme s’ évitaient il commença à le être embarrassé faut brusquer se dit -il le matin de le quatrième jour il entra dans la cabine de miss en se frottant les mains avec un air de satisfaction parfaite " ]
[ "PROPN après son service militaire aura de grandes occupations à le angers mélite se mariera l’ année prochaine valentine bientôt aussi peut-être une ombre couvrit la physionomie de laurent et sa main d’ un geste nerveux arracha à un arbrisseau une poignée de feuilles jaunies.ninon ne s’ en aperçut pas sa pensée des habitants de la mirille s’ en allait vers la brossière toucherait -on vraiment à la connaissance de le mystère le criminel auteur de l’ attentat était -il enfin trouvé?mais ce portefeuille ?......combien de fois cette interrogation anxieuse revint à l’ esprit de ninon tandis que s’ instruisait le procès de mocheux le braconnier de fortes présomptions s’ élevaient contre cet homme ", "dans le cas de byrrh consonnes et voyelles s’ assemblaient pour désigner non seulement une de ces fabuleuses boissons avalées chaque jour avec euphorie par les hommes de siom et à lesquelles il m’ était interdit de goûter mais quelque chose associant la myrrhe à le nom de beyrouth ces noms compressés réduits à l’ essentiel de leurs lettres et aussi une opération alchimique dont je guettais en vain le résultat sur le visage de les buveurs mais point des soûlots chez qui je devinais malgré le verbe magnifique de certains que l’ opération avait échoué berthe-dieu quoiqu’ il n’ eût comme bien des patrons de bistrot que peu de goût pour l’ alcool et n’ en bût que pour accompagner par politesse certains clients se servant alors un de ces apéritifs à le base de gentiane qu’ il allongeait d’ eau pour le faire durer et dont les noms suze salers avèze avaient eux aussi leur mystère et qui distillés non loin de siom me paraissaient la transmutation en un or brun et liquide de le paysage dans lequel je vivais sa quintessence tout à la fois évidente et mystérieuse berthe-d", "vous connaîtrez combien il est grand et pur et noble et si loin de ce que les hommes osent appeler l’ amour ah! ne me reprochez pas d’ avoir causé la mort de celle que vous pleurez de celle que je pleure de celle qui dort dans la chapelle de saint-françois son paisible et innocent sommeil ne me reprochez pas de l’ avoir trompée trahie non léonor je ne l’ ai pas trompée elle a été victime de le destin qui a voulu que je vous aime je le jure sur dieu à le travers christa c’ est vous c’ est vous seule que j’ aimais PROPN n’ avait pas bougé seulement à le nom de christa elle était devenue un peu plus pâle il se rapprocha d’ un pas joignit les mains sa voix se fit ardente: –je vous aime ", "il tourna avec elle et quand elle fut refermée il était dehors dans le bosphore rouletabille se rendit compte des difficultés qu’ avait dû surmonter gaulow avant de trouver cette porte qui était quasi recouverte d’ algues et encastrée entre murs dont l’ un s’ avançait cachant presque l’ autre le reporter sortit de cette impasse et fut sur le lit même de le bosphore il ne perdit point de temps à le y rechercher les vestiges de les civilisations disparues il chercha le long de la rive une rampe naturelle ne tarda point à la trouver espéra ensuite une échelle un escalier et fut assez heureux pour rencontrer enfin une marche comme il y en avait tant dans ces parages une marche qu’ il gravit et qui fut suivie d’ autres ", "elle reconnaissait la vérité de ces paroles elle lisait dans les regards de zora une volonté réfléchie et puissante devant laquelle sa passion devait céder c’ était un feu de paille en comparaison de ce foyer entretenu depuis tant d’ années elle baissa la tête et pleura mais ses larmes se séchèrent dans les longues heures de l’ attente et la rage l’ emporta de nouveau lorsqu’ elle revit poulailler elle éclata plus violente que jamais ", "phinard regarda autour de lui et ne vit personne si ce n’ est la statue qui se remit en route marchant toujours de son pas grave et inanimé .cette fois la statue se dirigeait vers la chapelle souterraine était sa propre tombe toujours suivie de phinard qui marchait derrière elle comme entraîné par une puissance surhumaine devant le fantôme de pierre la porte s’ ouvrit toute seule et phinard en plongeant son regard sous la voûte vit que la statue qu’ il suivait manquait à le tombeau seulement le lion de marbre qui était couché à ses pieds en signe que le noble prince dont il gardait le corps était mort sur un champ de bataille s’ était levé sur ses pattes de devant et la tête tournée vers la porte semblait attendre le retour de son maître alors la statue marcha droit à le tombeau s’ étendit à la même place ou ̀ elle dormait depuis ans le lion se recoucha à ses pieds et tout rentra dans le silence et dans l’ immobilité de la mort.phinard était un cœur de fer que le démon avait détourné de la voie où avaient marché ses ancêtres ", "était donc bien vrai depuis cette nuit que je l\\' ai veillée la pauvre petite je le croyais mais maintenant il faudra bien que tout le monde le croie pauvre petit ange comme elle serait heureuse si elle pouvait vous entendre mais voyez depuis ce matin elle n\\ a pas bougé plus que elle est très mal quelle est sa maladie demanda madame grandville je ne sais pas bien le médecin n\\' a rien dit ", "me demanda -t-elle avec ce mélange de familiarité et de respect que j’ ai rencontré depuis chez la plupart de les aubergistes écossais avancés en âge –pouvez -vous nous donner à le manger répondis -je un peu gênée l’ éducation que j’ avais reçue jusqu’ alors ne m’ ayant pas habituée à le traiter ces questions de subsistance pourtant élémentaires elle devina sans doute mon embarras car elle se fit plus aimable encore –j’ ai du hotchpoch( et de la morue fit -elle en ouvrant devant nous la porte d’ une petite salle assez proprette ", "j’ ai fait le tour de le parc ce matin avant de venir à le bureau je n’ en ai pas vu un seul dans le marigot grimaut commence à le transpirer il baisse les yeux —on a eu un gros problème dans la nuit monsieur le haut-commissaire personne ne comprend ce qui a bien pu se passer —cessez donc de parler par énigme où sont nos crocodiles —ils sont tous morts d’ un coup on pense que leur nourriture n’ était pas adaptée à le moins qu’ on ait voulu les empoisonner l’ administrateur reste un instant sans voix puis il se met à le hurler ", "heures après notre première rencontre elle était à le moi mon triomphe fut si prompt que je m' en étonnai car elle avait eu à le choisir parmi de mes rivaux qui la poursuivaient de les offres les plus brillantes mais elle me répéta tant que l' amour commande et ne compte pas que je me crus sincèrement aimé alors reconnaissant de le sacrifice qui m' avait été fait je m' endormis plein de confiance en mon bonheur et peu à le peu je me laissai prendre dans tous les replis d' une de ces passions profondes qui asservissent les sens le coeur la raison et dont rien ne peut plus délivrer celui qu' elles étreignent non rien sauf la folie ou le suicide vous dire que j' ai jamais hésité à le satisfaire un seul de les ruineux caprices de cette femme vous ne le croiriez pas " ]
devant nous se découpait le carré intact de les hautes murailles crénelées coupées de tours et se développant sur kilomètres à le pied de cette masse rude campée dans l' immensité jouaient des enfants pareils à des petites bêtes chétives et malignes mais mon regard détourné se fondait à le loin sur la plaine profonde et ses immenses étangs d' un silence éternel et si doux quand j' obéis à le bérénice qui redoutait pour moi la fièvre qui rôde le soir sur ces landes et quand je la suivis dans le petit salon dont les vastes glaces nous laissèrent suivre le coucher de le soleil une émotion presque pieuse gonflait mon coeur le thé que nous buvions ne devait pas apaiser mon énervement mais elle me parlait avec une gaîté légère et un imprévu plein de tact qui n' appartiennent qu' à les personnes maladivement sensibles et qui ne laissèrent pas mon excitation se souiller entre riens pour m' exprimer la joie de me revoir elle m' apprit que cette maison lui appartenait
[ "elle me parla d' une amie qu' elle avait à le théâtre de nîmes et appelait assez drôlement bougie-rose parce qu' elle est prétentieuse comme une bougie rosé puis elle sonna sa domestique pour que je connusse tout le monde.a dire vrai j' étais un peu étonné de voir petite-secousse propriétaire mais je ne jugeai pas convenable de l' interroger là-dessus de le reste peu m' importait le sens de ses discours elle avait une de ces voix graves et élégantes qui pénètrent sensuellement dans les veines nous engourdissent et font éclore la mélancolie c' était toujours l' ancienne petite fille mais la puberté avait fondu sa dureté et comme feutré les brusqueries un peu sombres de sa dixième année ", "de le petit animal entêté qui m' avait un soir donné sa main fiévreuse elle n' avait conservé parmi ses grâces de jeune femme que cette saveur de sembler un être tout d' instinct et nullement asservi par son milieu.charmante et secrète ainsi elle excitait infiniment mon imagination et m' emplissait de volupté je ne sais rien de plus troublant que de retrouver dans une grande fille le sourire qu' on lui vit enfant cela éveille l' idée si passionnante de les transformations de la nature nous distinguons confusément que ce jeune corps qui nous enchante n' est pas une chose stable mais le plus bel instant d' une vie qui s' écoule avec une sorte d' irritation sensuelle nous voudrions la presser dans nos bras la préserver contre cette force de mort qu' elle porte dans chacune de ses cellules ou du moins profiter dans une sensation plus forte que les siècles de ce qui est en train de périr .quand était petite fille dans mon désir de l' aimer j' avais beaucoup regretté qu' elle n' eût pas quelque infirmité physique ", "à le moins pour intéresser mon coeur avait -elle sa misère morale une tare dans ce que je préfère à le tout une brutalité sur un faible en me prouvant le désordre qui est dans la nature flattent ma plus chère manie d' esprit et d' autre part me font comme une loi d' aimer le pauvre être injurié pour rétablir s' il est possible l' harmonie naturelle en lui violée je m' écarte des êtres triomphants pour aimer comme aime petite-secousse les beaux yeux résignés de les ânes les tapisseries fanées ou encore comme j' aurais voulu qu' elle fût elle-même les petites malades qui n' ont pas de poupées c' est qu' il n' est pas de caresse plus tendre que de consoler.a aigues-mortes toutefois ayant vu sa nuque souple et ses grands cils mélancoliques je m' égarai de cette façon de sentir je me sentis disposé à la posséder ", "et comme le plus sûr moyen dans le tête-à-tête pour arriver à la sensualité me parut toujours les sentiers de la mélancolie à le soir tombant je priai petite-secousse de me raconter ces tristesses qu' elle m' avait indiquées d' un mot léger à le arles quand une de ses larmes tomba sur sa main que je baisais *je n' essayerai pas de vous retracer ce récit tel que je l' entendis de petite-secousse elle disait ses souvenirs avec un frémissement de vie intérieure longtemps contenue avec une exaltation trop tendre PROPN à le toutes les époques fut remplie d' une chère pensée comprimée qui la rendait indifférente à le monde extérieur d' ailleurs cette pensée elle eût été bien incapable de la définir alors même qu' elle s' y livrait avec le plus de mollesse vous savez qu' elle naquit avec un secret dans l' âme c' est pour mieux le caresser qu' elle s' était tant plu dans la solitude de le musée de le roi rené et son air un peu dur d' enfant témoignait ces dispositions chimériques ", "quand l' âge en fut venu cette mélancolie qui ignorait ses motifs se fixa dans un amour elle s' attacha très sincèrement à un jeune homme françois de transe qui l' entretint et l' aima avec passion d' une excellente famille de nîmes il avait connu petite-secousse à le paris dans un souper où le fêtait son oncle vieux viveur ami des casal et autres gens de cercle aussi ne pouvait -il se faire d' illusion sur les inconséquences passées de cette jeune libertine mais elle était avec ses ans une si belle petite fille puis ils avaient tous des âmes d' enfants généreux et l' un pour l' autre une vraie sensualité ", "ils vécurent pendant ans à le aigues-mortes nous ne nous ennuyions jamais me dit bérénice et l' heure de les repas nous surprenait toujours nous avions les animaux le tir à le pistolet et puis il jouait à me porter dans le jardin en été nous allions à le grau-du-roi qui est à le kilomètres une petite station de bains de mer chaque année nous faisions un voyage à le nice et à le paris ", "elle eût pu ajouter qu' à le ans ceux qui s' aiment dorment beaucoup de transe menait là une vie qui déplut à sa famille on le somma de faire le tour de le monde il devait comme c' est la coutume rencontrer les princes à le java et leur être présenté les derniers jours que passèrent ensemble ces jeunes gens furent la fièvre la plus triste le valet de chambre qui venait le matin habiller m. de transe s' essuyait les yeux en les regardant tous couverts de pleurs ", "elle le mena à la gare mais ne se sentit pas le courage d' aller jusqu' à le marseille aurait -elle pu supporter la solitude de le retour à le travers les joies grossières de cette ville d' ailleurs il convenait qu' il donnât ces derniers jours à les siens quand il fut dans le train de nîmes il ne put retenir ses larmes de sorte que se rejetant en arrière il lui dit adieu et leva la glace elle courut à l' endroit où la route se rapproche de la voie ferrée espérant faire encore de la main de les adieux à le son ami mais le train passa comme un train d' étrangers ", "sans doute il avait relevé son manteau sur ses yeux et il songeait qu' un jour elle appartiendrait à un autre .petite-secousse de son côté avait les plus tristes pressentiments peu de jours après cette séparation en l' absence de sa camarade bougie-rose elle ouvrit une lettre adressée à le cette dernière et ainsi conçue venez me parler à le nîmes j' ai une grave nouvelle à le vous communiquer qui intéresse votre amie la lettre était signée d' un aimable homme plus âgé que m. de transe mais de qui celui-ci avait souvent parlé avec amitié à le bérénice à le milieu de les pires agitations elle ne put dormir de la nuit dès le premier train le coeur et le visage défaits elle partait pour nîmes oh " ]
[ "oh mon dieu dit PROPN en riant c’ est pourtant la chose de le monde la plus simple j’ en ai fait fois l’ expérience en voulant allumer une bougie eh bien je vous l’ avoue ces caractères qui me reprochaient une indiscrétion car c’ en était une je le sens m’ ont causé une impression enfin tranchons le mol j’ ai eu peur ", "noswell portez la facture que je vais vous donner il y a francs à le recevoir –et comment avez -vous fait dit en saluant ce roi de la facture monsieur j’ ai reconnu cette nature de femme excentrique elle aime à le être quand elle a vu que tout le monde regardait son châle elle m’ a dit: –décidément gardez votre voiture monsieur je prends le châle pendant que monsieur bigorneau dit -il en montrant le commis romanesque lui dépliait des châles j’ examinais ma femme elle vous lorgnait pour savoir quelle idée vous aviez d’ elle elle s’ occupait beaucoup plus de vous que des châles ", "et puis comme il ne savait plus que jouer et que PROPN disait toujours oh que c’ est beau monsieur quelle belle musique vous faites il s’ écria: oui c’ est beau mais si je n’ étais pas enrhumé je te chanterais quelque chose et c’ est alors que tu verrais mais c’ est égal je vais essayer tout de même seulement je suis enrhumé c’ est dommage et tout en parlant de la sorte il se mit à le chanter d’ une voix aussi claire qu’ un coq qui s’ éveille à le milieu de ses poules rosette si bien faite donne -moi ton cœur ou je vas mourir il balançait la tête lentement la bouche ouverte jusqu’ à les oreilles et chaque fois qu’ il arrivait à la fin d’ un couplet pendant une demi-heure il répétait d’ un ton lamentable en se penchant à le dos de sa chaise le nez en l’ air et en se balançant comme un malheureux donne-moi ton cœur donne -moi ton cœur ou je vas mourir ou je vas mourir je vas mourir mourir mourir de sorte qu’ à la fin la sueur lui coulait sur la figure ", "mais quand il s' est agi d' ébranler la masse les chevaux attelés ont pu la remuer à le peine alors sont arrivés les élèves de le petit séminaire on attache de longs câbles à le lourd chariot et jeunes gens s' alignant le long de les cordes entraînent la masse sans effort et comme en se jouant les vasques sont ainsi traînées tour à le tour hors de la carrière et les élèves ont voulu les amener eux-mêmes jusqu' à la fontaine miraculeuse les uns faisant cortège les autres attelés en grappes à les câbles immenses tous rythmant leur marche sur le chant de les cantiques c' était une entrée vraiment triomphale en voici la preuve un facteur rural faisant en moyenne kilomètres par jour accordons -lui un jour de repos par mois et jours de congé par an marche donc pendant jours ", "ne t’ assieds pas sur l’ herbe tu vas te tacher; à le ton âge tu devrais être plus raisonnable combien de fois faudra -t-il te le répéter on ne met pas ses coudes sur la table cet enfant est insupportable madame pas tant que vous à la fois surprenante et très attendue je compare la joie à le cette vaste jatte de lait frais que nous trouvâmes à le gîte d’ étape un soir d’ accablante chaleur après avoir marché dans l’ aridité tout le jour ", "mon colonel le planton est parti réveiller l’ officier de semaine j’ ai amené un homme-falot le commandant membre et l’ homme-falot prirent la queue de le cortège ces édicules dit le ministre sont des water-closets n’ est -ce pas —oui monsieur le ministre des water-closets de nuit; ", "mai jeanne accusée d’ relapse p. mai délibération sur la question de savoir si jeanne doit être brûlée comme relapse mai ", "plus belle que sidonie ne l’ avait jamais été enveloppée d’ une lumière pure qui semblait tomber de très haut sur elle comme les clartés d’ un ciel profond et sans nuages tandis que les traits chiffonnés de l’ autre avaient toujours l’ air de tirer leur éclat leur attrait mutin et insolent des lueurs fausses de quelque rampe de petit théâtre ce qu’ il y avait jadis d’ un peu froid et d’ immobile dans la physionomie de claire s’ était animé des inquiétudes des doutes de toutes les tortures de la passion et comme ces lingots d’ or qui n’ ont leur valeur que lorsque la monnaie y a mis son poinçon ce beau visage de femme marqué à l’ effigie de la douleur avait gardé depuis la veille une expression ineffaçable qui complétait sa beauté PROPN la regardait avec admiration elle lui semblait plus vivante plus femme et adorable de tout ce qu’ il sentait maintenant de séparations et d’ obstacles entre eux ", "il reculait en disant: ne me touche pas il faut que je m' en aille pour que tu te décides à le bouger c' est monstrueux elle tendait la main vers son bras il soulevait son bras d' un coup en s' éloignant d' elle en disant c' est trop tard il la bousculait elle s' était levée ", "la porte de la salle de bains était fermée et elle n’ a pas pensé à l’ ouvrir prétend -elle était comme tous les matins et pendant qu’ assis dans son lit il mangeait ses toasts avec du thé il a prié son infirmière d’ aller pour lui à le nice afin de porter à une adresse déterminée avenue du président-wilson si je me souviens bien une lettre qui se trouvait sur la table de nuit —cette lettre —attendez mllegermaine a donc pris la micheline et a été cueillie à la gare par la police elle avait la lettre dans son sac ou plutôt une enveloppe qui ne contenait qu’ une feuille de papier blanc quant à l’ adresse indiquée sur l’ enveloppe elle n’ existait pas l’ avenue de le président-wilson ne comportant pas numéros maigret fit signe à le garçon de lui servir un autre demi et fuma un bon moment en silence sans que son compagnon osât le déranger —eh bien s’ impatienta -t-il soudain " ]
je ne me sentais plus en mal de poésie débarrassé de mes soucis sûr de l’ avenir je redevins l’ homme que j’ étais en quittant marseille le parisien stupide et frondeur à qui on ne la fait pas le boulevardier qui ne s’ en laisse pas conter et qui sait dire son fait à la nature même de les tropiques PROPN me parut une ville assommante ridicule sans pittoresque et sans mystère moitié protestante moitié bouddhiste abrutie comme un bonze et renfrognée comme un pasteur avec quelle joie je me félicitai intérieurement d’ avoir par miracle échappé à l’ ennui profond que ses rues droites son ciel immobile ses dures végétations dégageaient et je fis des mots d’ esprit sur les cocotiers que je ne manquai pas de comparer à d’ affreux et chauves plumeaux ainsi que sur toutes les grandes plantes que j’ accusai d’ avoir été taillées par de sinistres industriels dans des tôles peintes et des zincs vernis en nos promenades à le slave-island qui est le bois de l’ endroit et à le pettah qui en est le quartier mouffetard nous ne rencontrâmes que d’ horribles anglaises d’ opére
[ "–pourquoi donc êtes -vous si gai? m’ avait -elle dit je n’ aime pas qu’ on soit gai ainsi cher petit cœur cela me fait de le mal quand on est gai c’ est que l’on n’ aime pas l’ amour est une chose grave triste et profonde ce qui ne l’ empêchait pas d’ ailleurs d’ éclater de rire à le propos de tout ou à le propos de rien c’ est ainsi qu’ elle m’ encouragea fort dans une mystification dont j’ eus l’ idée et que voici parmi les lettres de recommandation que j’ avais emportées de paris s’ en trouvait une pour un certain sir oscar lequel entre autres titres scientifiques était à le colombo le président de l’ à l’ hôtel ou je me renseignai j’ appris en effet que PROPN était un homme considérable auteur de travaux renommés un très grand savant en un mot je résolus de l’ aller voir ", "une telle visite ne pouvait plus m’ être dangereuse et puis je n’ étais pas fâché de connaître de toucher un véritable embryologiste il demeurait loin dans un faubourg appelé et qui est pour ainsi dire le passy de colombo à le milieu de jardins touffus ornés de l’ inévitable cocotier dans des villas spacieuses et bizarres habitent les riches commerçants et les notables fonctionnaires de la ville PROPN désira m’ accompagner elle m’ attendit en voiture non loin de la maison de le savant sur une sorte de petite place ombragée par d’ immenses tecks ", "reçut poliment sans plus c’ était un homme très long très mince très sec très rouge de visage et dont la barbe blanche descendait jusqu’ à le nombril coupée carrément ainsi qu’ une queue de poney il portait un large pantalon de soie jaune et son torse velu s’ enveloppait dans une sorte de châle de laine claire il lut avec gravité la lettre que je lui remis et après m’ avoir examiné de le coin de l’ œil avec un air méfiant se méfiait -il de moi ou de lui? il me demanda: je m’ inclinai en signe d’ assentiment gloussa -t-il et faisant le geste de traîner un filet dans la mer il reprit: comme dans le mer ", "parfaitement en répétant le geste imitatif de le savant –dans le mer yès yès –très intéressant très joli tout en jargonnant de la sorte et continuant tous les de traîner dans le mer nos chimériques filets le considérable savant m’ amena devant une console de bambou sur laquelle étaient rangés bustes de plâtre couronnés de lotus artificiels les désignant de le doigt successivement il me les présenta sur un ton de gravité si comique que je faillis éclater de rire très grand nat’raliste très très grand yès je saluai profondément très grand nat’raliste pas si que loui non!... mais très grand ici comme dans le mer je saluai encore ", "et d’ une voix plus forte il cria en posant toute sa main rouge comme un crabe sur le troisième buste master très grand nat’raliste de le miouséum comment appelez de le miouséum grévine joli après quoi il me congédia je fis à le clara le récit détaillé et mimé de cette étrange entrevue elle rit comme une folle bébé bébé que vous êtes drôle cher petit voyou ce fut le seul épisode scientifique de ma mission et je compris alors ce que c’ était que l’ embryologie le lendemain matin après une sauvage nuit d’ amour nous reprenions la mer en route vers la chine ", "–pourquoi ne m’ avez -vous pas encore parlé de notre chère annie ne lui avez -vous pas appris mon arrivée ici? est -ce qu’ elle ne viendra pas aujourd’hui est -ce qu’ elle est toujours belle? –comment vous ne savez pas mais annie est morte cher petit cœur –morte m’ écriai -je ce n’ est pas possible vous voulez me taquiner je regardai clara divinement calme et jolie nue dans une transparente tunique de soie jaune elle était mollement couchée sur une peau de tigre sa tête reposait parmi des coussins et de ses mains chargées de bagues elle jouait avec une longue mèche de ses cheveux déroulés un chien de le laos à les poils rouges dormait auprès d’ elle le museau sur sa cuisse une patte sur son sein ", "–comment reprit clara vous ne saviez pas comme c’ est drôle! et toute souriante avec des étirements de souple animal elle m’ expliqua –ce fut quelque chose d’ horrible annie est morte de la lèpre de cette lèpre effrayante qu’ on appelle l’ éléphantiasis car tout est effrayant ici l’ amour la maladie la mort et les fleurs jamais je n’ ai tant tant pleuré je vous assure je l’ aimais tant tant! et elle était si belle si étrangement belle elle ajouta dans un long et gracieux soupir: –jamais plus nous ne connaîtrons le goût si âpre de ses baisers c’ est un grand malheur –alors c’ est donc vrai balbutiai -je mais comment cela est -il arrive –je ne sais il y a tant de mystères ici tant de choses qu’ on ne comprend pas toutes les nous allions souvent le soir sur le fleuve il faut vous dire qu’ il y avait alors dans un bateau de fleurs une bayadère de bénarès une affolante créature à le qui de les prêtres avaient enseigné certains rites maudits de les anciens cultes brahmaniques c’ est peut-être cela ou autre chose une nuit que nous revenions de le fleuve annie se plaignit", "c’ était quelque chose d’ épouvantable et le mal qui d’ abord s’ était attaqué à les jambes gagna les cuisses le ventre les seins le visage oh! son visage son visage figurez -vous une poche énorme une outre ignoble toute grise striée de sang brun et qui pendait et qui se balançait à le moindre mouvement de la malade de ses yeux ses yeux cher amour on ne voyait plus qu’ une mince boutonnière rougeâtre et suintante je me demande encore si c’ est possible elle enroula autour de ses doigts la mèche dorée dans un mouvement la patte de le chien endormi ayant glissé sur la soie découvrit entièrement le globe de le sein qui darda sa pointe rose comme une jeune fleur ", "–oui je me demande encore parfois si je ne rêve pas dit -elle –clara clara suppliai -je éperdu d’ horreur ne me dites plus rien je voudrais que l’ image de notre divine annie restât intacte dans mon souvenir comment ferai-je maintenant pour éloigner de ma pensée ce cauchemar ah! clara ne dites plus rien ou parlez-moi d’ annie quand elle était si belle quand elle était trop belle mais clara ne m’ écoutait pas elle poursuivit: annie s’ isola se claustra dans sa maison seule avec une gouvernante chinoise qui la soignait elle avait renvoyé toutes ses femmes et ne voulait plus voir personne pas même moi elle fit venir les plus habiles praticiens d’ angleterre en vain vous pensez bien les plus célèbres sorciers de le thibet ceux-la qui connaissent les paroles magiques et ressuscitent les morts se déclarèrent impuissants on ne guérit jamais de ce mal mais on n’ en meurt pas non plus c’ est affreux alors elle se tua quelques gouttes de poison et ce fut fini de la plus belle de les femmes l’ épouvante me clouait les lèvres je regardai clara sans avoir l’ idée d’ une seule pa" ]
[ "mes enfants si jamais vous avez lu quelque chose dans un regard vous pouvez dire tout de suite que je suis le plus parfait crétin que la terre ait jamais porté j’ ai tellement hurlé que j’ ai mal à la gorge et j’ ai envie d’ être ailleurs et puis la porte s’ ouvre et il entre types pas sympathiques de le tout ils sont habillés de blanc comme des infirmiers et ils sont construits à le peu près aussi légèrement que le pont de m’ est égal je proteste quand même ", "–je suis bien ridicule reprit -il après une fort longue pause en venant quêter un regard de compassion –non monsieur vous êtes bien malheureux ...–oh! oui dit -il en reprenant le cours de cette confidence plus que vous ne le pensez! par la violence de mes paroles vous pouvez et vous devez croire à la passion physique la plus intense puisque depuis ans elle annule toutes mes facultés mais ce n’ est rien en comparaison de l’ adoration que m’ inspirent l’ âme l’ esprit les manières le cœur tout ce qui dans la femme n’ est pas la femme enfin ces ravissantes divinités de le cortége de l’ amour avec lesquelles on passe sa vie et qui sont la poésie journalière d’ un plaisir fugitif je vois par un phénomène rétrospectif ces grâces de cœur et d’ esprit d’ honorine à lesquelles je faisais peu d’ attention à le jour de mon bonheur comme tous les gens heureux ", "je n’ ai pas pu m’ empêcher d’ avoir du chagrin dans les premiers moments et c’ est ce qui l’ a excitée contre vous mais vous me garderez tous votre amitié et c’ est ce qui me consolera vous avez l’ air de ne pas me comprendre non je ne la comprenais pas de le tout mais le lieu n’ était guère propre à une explication chaque personne qui passait sous les arcades nous regardait et germaine était obligée de détourner la tête afin qu’ on ne vit pas ses paupières rougies qui lui donnaient un air de prisonnière éplorée derrière les barreaux de la fenêtre ", "sous sa cape de drap noir et à l’ intérieur de velours cramoisi portait beau ainsi saisissant une canne à le pommeau de bruyère culottée électriquement il se baissa d’ un coup sec et ramena de le fin fond d’ un recoin sub-pajotique le bouton de col qui lui avait échappé comme il se déshabillait jours auparavant en l’ occurrence il pouvait se faire qu’ adelphin tout simplement eût pensé de façon normale à ce bouton de col oublié depuis jours or il n’ en est rien le complexe phénomène interne mis en jeu et cause profonde de son geste non prémédité reposait sur le processus dénaturant baptisé par les grands philosophes association d’ idées qui se produisit à le moment même qu’ adelphin sur le point de fermer son col constata avec une remarquable présence d’ esprit l’ absence de son bouton de col ", "je suppose c’ est ainsi qu’ elles ont su à qui il venait rendre visite chaque semaine presque toujours à la même heure il conduit une citroën noire pour laquelle il a toujours de la peine à le trouver une place invariablement il apporte un carton de pâtisserie —elles connaissent aussi les autres amants —seulement celui de le jeudi le plus ancien il y a des années qu’ il vient rue notre-dame-de-lorette et elles ont l’ impression qu’ il a vécu plusieurs semaines dans l’ appartement il y a très longtemps elles l’ appellent le gros il a un visage de bébé rond et rose avec des yeux clairs à le fleur de peau presque chaque semaine il sortait avec elle pour dîner en ville et sans doute aller ensuite à le spectacle ce soir-là il devait coucher dans l’ appartement car il lui arrivait de ne repartir que vers la fin de la matinée maigret consulta ses notes c’ est fernand courcel de rouen il a des bureaux à le paris boulevard voltaire les autres —elles ne m’ ont rien dit des autres et elles sont persuadées que c’ était florentin qui était trompé —ensuite la boutique de droite es", "le maharajah craignit un moment de le voir décamper complètement ce qui eût fort dérangé ses combinaisons car en même temps de tous les points de l’ inde arrivaient des lettres ou des articles de journaux annonçant à le goulab que les plus célèbres sportsmen se préparaient à le répondre à le son appel en effet dès la mi-juillet les compétiteurs commencèrent à le arriver et furent reçus en grande pompe par le maharajah l’ armoudjân vaste et magnifique jardin situé hors de les murs de la ville avait été réservé à les nobles visiteurs bientôt sous ses frais ombrages se pressèrent les élégantes et confortables tentes de les sportsmen ", "il y a jours que toutes les pensées qui s’ élèvent maintenant dans votre cœur je les porte dans le mien et que je me bats contre elles croyez -vous que je n’ aie pas souffert? croyez -vous que la résolution que j’ ai prise ne m’ a pas été cruelle? un mensonge qui ne finira qu’ avec moi! mais il fallait sauver calixte et à ce prix je la sauve ", "mais dans quel état grand dieu rompu de fatigue avec des vêtements trempés d’ eau qui se glacent sur son corps on conçoit dit -il combien il est doux de passer une rivière à la nage le décembre et de rester ensuite à l’ air de la nuit je m’ étais à la vérité échauffé à le porter mon ami mais ensuite le froid n’ en devenait que plus sensible de son côté souffrait horriblement de ce froid et des douleurs de son pied déboité que je cherchai plusieurs fois inutilement à le remettre dans sa jointure ", "–puis -je vous embrasser? –eh! je crois bien et la bonne mme lenoir tendit ses joues fraîches à le jeune homme dès qu’ il les eut effleurées de ses lèvres celui-ci serra la main de lenoir et vint à le antonine –bonsoir mademoiselle; enfin vous voilà de retour; si vous saviez combien j’ ai pensé à le vous pendant cette longue absence chaque jour chaque heure chaque minute votre souvenir était là vivant dans mon cœur et dans ma pensée ", "vous lui ferez compliment si vous le trouvez à le votre goût car elle est très sensible à les louanges .dans la salle à le manger annabel et sa tante se tenaient debout près de la table mme dit elle s’ assit tandis que son hôte s’ inclinait devant puis devant annabel il dit s’ adressant à le cette dernière –je n’ ai fait que vous apercevoir à le paris mademoiselle et je suis heureux de pouvoir faire plus ample connaissance avec vous –moi aussi monsieur.mme norand tourna la tête vers sa petite-fille l’ accent de cette réponse tout différent de celui à lequel l’ avait habituée annabel venait évidemment de la surprendre " ]
–tiens dit -il lis donc à le ma place je n’ ai pas la vue assez claire aujourd’hui le facteur s’ éloigna et le jeune homme brisant l’ enveloppe lut à le haute voix PROPN avril monsieur noellet je vous écris mû par la sincère amitié qui m’ anima toujours pour votre fils depuis que j’ eus le plaisir de le connaître à le paris quai de le louvre pierre n’ est plus tel qu’ il a été la vie qui semblait lui sourire s’ est tout à le coup assombrie pour lui la cruelle déception de le décembre l’ a désespéré et lui a fait perdre toute vigueur et tout ressort
[ "il ne fait plus rien il est malade sa position à le don est compromise m’ assure -t-on le chagrin l’ oisiveté l’ absinthe si dangereuse le conduiraient promptement à la situation la plus déplorable si quelque ami ne venait vous prévenir du danger ce rôle je l’ ai pris maintenant c’ est à le vous d’ aviser faites votre devoir je crois avoir fait le mien ", "votre dévoué serviteur chabersot quand louis eut fini de lire il y eut un silence assez long cette lettre était en partie mystérieuse pour les habitants de la genivière à le cause de les formes trop peu simples de le vieil humaniste et des événements inconnus d’ eux à lesquels il faisait allusion ce fut la mère noellet qui la première rompit le silence –pierre est malade comme l’ autre s’ écria -t-elle en fondant en larmes; ", "tu vois il n’ a même plus la force d’ écrire –est -ce une raison dit le métayer je lui ai défendu d’ écrire et cela suffit je pense! –pauvre enfant reprit -elle et a ne te fait rien cette lettre-la ", "tu ne vois pas qu’ il est malheureux qu’ il est il est puni dit noellet je savais bien qu’ il le serait mais de quelle manière voilà ce qu’ on n’ explique pas il parlait sans rudesse et son air le son de sa voix montraient bien que l’ ancienne colère avait fléchi mais la mère noellet était trop émue elle-même pour s’ en apercevoir ", "–tenez continua -t-il voyant que marie pleurait aussi allez -vous -en les marraines vous n’ empêcherez rien avec vos larmes c’ est avec louis fauvêpre que je veux causer de cette affaire-là elles se retirèrent dans la chambre et quand les hommes furent seuls le décembre demanda le métayer qu’ est -ce qu’ il y a eu? –c’ est le jour où vous m’ avez accordé marie maître noellet –oui je me souviens après la guerrouée partie mais ce n’ est pas de PROPN que parle la lettre ", "comment dit -elle? la cruelle déception –sais -tu ce que c’est? –ma foi non il est malade il a du chagrin voila qui est sûr dit le père il boit ajouta fauvêpre il s’ enivre avec de l’ absinthe et c’ est mauvais cela –vraiment j’ ai vu des hommes à le régiment qui en mouraient –qui en mouraient répéta le métayer ", "il cacha sa tête dans ses mains réfléchissant à le cette nouvelle si soudaine et si grave mais aucune idée ne lui vint: rien que des visions confuses de son fils et un grand trouble de cœur alors il prit la main de louis fauvêpre –je ne peux me décider à le rien dit -il tiens mon bon gars conseille moi: que faut -il faire ", "–voulez -vous mon avis tout franc –dis -le –allez chercher votre fils y penses -tu fauvêpre? aller vers lui un gars qui m’ a menti! –je le sais –qui a été cause de la mort de jacques qui ne m’ a fait que de la misère et de la honte depuis qu’ il est homme –maître dit résolument le jeune homme le temps a passé là-dessus ", "et puisque pierre est malade à le présent vous ne devez plus penser qu’ à une chose c’ est qu’ il est votre enfant et qu’ il a besoin de vous –s’ il est malade les médecins le soigneront là-bas et s’ il veut revenir une fois guéri il est d’ âge à le retrouver la route qu’ il a prise pour s’ en aller il ne la reprendra pas tout seul maître noellet après que vous l’ avez chassé –d’ ailleurs il ne m’ appelle pas –la lettre vous appelle pour lui " ]
[ "sans lever les yeux sans regarder autour d' elle elle traversa la place et entra dans les tuileries heures sonnaient à l' horloge de le château une brume blafarde enveloppait le jardin; les marronniers étendaient dans l' espace leurs rameaux noirs et rugueux de distance en distance une statue morne marquait sa rude silhouette dans les vapeurs de l' atmosphère que teignaient d' une lueur rougeâtre les obliques rayons d' un soleil mourant la pâle et tremblante jeune fille glissait comme un fantôme à le travers le brouillard humide sous les arbres immobiles et dépouillés ", "danger de mort partout sur la terre comme à le ciel et elle est venue un dimanche vers midi je me rasais dans ma chambre la veille j’ avais vu zaza à le cinéma un film d’ avant l’ autre guerre en paillettes clinquant un peu fané ", "la vinaigrette qui renouvelle son goût à le fil de les changements de texture un parcours que l’on rythme à sa guise rien ne presse dans l’ artichaut on peut sucer une feuille pendant plusieurs minutes jusqu’ à l’ amertume on peut à le contraire racler des incisives la chair de plusieurs feuilles à la suite pour se donner une bouchée consistante la seule figure interdite est celle de l’ empiffrement ", "je finis par ne rien savoir et me déterminai à le partir PROPN pour palerme je passai sans me mettre à le lit presque toute la nuit qui précéda l’ exécution de ce projet de violents coups de tonnerre et une pluie continuelle m’ empêchaient de chercher un repos à lequel je n’ aurais pu me livrer assis dans un vieux fauteuil les yeux fixés sur mon feu presque éteint je comptais avec impatience les coups retentissants de l’ airain et rêvais tristement à la destinée qui m’ amenait sur une terre étrangère cherchant les traces de la seule femme qui eût pu embellir ma vie je maudissais la barrière insurmontable que l’ orgueil de mon père avait placée désormais entre nous et sans m’ éloigner de ma respectueuse tendresse pour lui je pensais que sans cet orgueil nous aurions pu être tous heureux ", "les mois s’ effaçaient de le calendrier et le neuvième celui de les faire-part encadrés de bleu tendre allait montrer son premier feuillet fois n’ y tenant plus affolée elle fit entrer le sapeur dans sa chambre sous n’ importe quel prétexte et les fois comme par une fatalité aveugle il se trouva un fâcheux pour les déranger à le bon moment les sapeurs n’ y comprenaient rien le colonel s’ inquiétait enfin une onzième fois elle se crut sauvée ", "fit aramis eh bien dit d’ artagnan vous voyez que j’ ai en angleterre des amis et des propriétés en france un trésor si le cœur vous en dit je vous les offre voilà pourquoi je suis venu .si assuré que fût son regard il ne put soutenir en ce moment le regard d’ aramis il laissa donc dévier son œil sur porthos comme fait l’ épée qui cède à une pression toute-puissante et cherche un autre chemin en tout cas dit l’ évêque vous avez pris un singulier costume de voyage cher ami.– affreux ", "–grand-père vous mangerez votre soupe froide pour l’ amour de dieu! mangez -la donc chaude –ta ta ta! tu veux me fermer la bouche je ne suis pas ta dupe oui! et qu’ as -tu dit à le ce marchand d’ hommes mon grand-père est infirme il ne peut presque plus gagner sa vie il n’ a que moi pour soutien ", "le premier sanctuaire de les lois doit avoir des emblêmes dignes de lui on pourrait rendre supportable que dis-je? admirable l' entrée qui fait face à le pont-neuf le moyen le plus simple serait d' agrandir la cour de le côté de la seine et de rendre cette enceinte plus régulière en achetant quelques vieilles maisons pour les démolir je n' ai pas besoin d' ajouter qu' il serait indispensable de transporter ailleurs ce corps-de-garde en planche construit presque à le pied de la fontaine de desaix et qui défigure si horriblement la place dauphine alors les plaideurs lassés de tant de courses souvent infructueuses dans la salle de les pas-perdus se consoleraient sans doute en contemplant dans un paysage aérien l' image de ce bon roi pour qui la droiture et l' inflexible équité étaient des vertus aussi chères à le son cœur que l' amour de ses peuples ", "il n’ est rien de plus fatigant que de visiter une ville étrangère un de les anglais ou américains ou australiens qui étaient devant moi de dos a enlevé son veston il avait de belles bretelles minces bicolores rouge et bleu comme un ruban de machine à le écrire depuis longtemps je projette de m’ acheter des bretelles il me plairait d’ en trouver de semblables ", "ce fut cette fois don ruf qui réveilla les dormeuses d’ une voix claire et gaie qui les étonna quand romaine se montra dans le peignoir blanc d’ PROPN sortait si bien sa tête brune don lui pinça le menton avec le pouce et l’ index qu’ il porta ensuite à sa bouche c’ était sa caresse de les bons jours puis il l’ appela en patois dormillône et lui annonça en patois toujours une belle promenade en bateau à le voile rose qui mit beaucoup de temps à s’ habiller et ne se présenta qu’ en profil perdu rasant le mur n’ eut pas même une rebuffade le café trop vite fait ne valait rien; on le but sans grogner " ]
jamais il n’ avait eu un pareil coursier il avait monté bien des bêtes magnifiques petits chevaux kirghizes et cosaques à le longue crinière infatigables intelligents et fidèles comme des chiens grands trotteurs de le don et de l’ orel à les robes polies à les puissantes foulées mais la finesse l’ harmonie de formes la détente et le sang indomptable de son étalon arabe il ne les pouvait comparer à le rien PROPN venait des écuries de l’ imam PROPN dont il était la gloire quand l’ esclave favori de le palais l’ avait amené tout harnaché dans la cour de la mission russe comme symbole d’ amitié avec les moscovites on appelait ainsi les soviets dans le pays le cœur d’ si dur si tranquille avait battu plus fort il connaissait le cheval pour l’ avoir vu porter le fils aîné de l’ imam
[ "il savait que le prince n’ avait pu l’ obtenir de son père il savait aussi le nom de chaïtane le diable que lui avaient donné les palefreniers noirs et pour ce cadeau seul il eût aimé le yémen mais en outre dans l’ ordonnance fantastique de les monts dans le mouvement d’ un peuple porté si haut et si loin dans cette pérennité inflexible et pourtant vivante il y avait un caractère farouche et miraculeux qui comblait les sens de le bâtard kirghize le ciel découpé par les arêtes violentes de les djebels formait des anses et des golfes d’ azur glacé ", "des bouquets d’ arbres parsemaient le haut plateau et leur verdure se voyait de loin sur l’ aridité volcanique des aigles blancs volaient tout près de le sol chaïtane semblait vouloir les battre de vitesse il poussait son effort jusqu’ à la limite se brisent les vaisseaux sanguins les premiers jours qu’ il l’ avait eu igricheff avait retenu l’ étalon effrayé ", "mais il avait bientôt senti que la vertu propre de chaïtane était précisément le sens de le suprême équilibre à les bornes de la passion et de la vie et le cœur d’ igricheff se réjouit d’ une joie plus pénétrante plus sérieuse que celle de posséder un cheval incomparable ce démon que chaïtane recelait dans ses flancs son cavalier le portait aussi son existence entière n’ avait été qu’ une course lucide sur les marches extrêmes de le plaisir de la violence et de la mort tout en suivant de tous les muscles la cadence furieuse de l’ étalon tout en aspirant la force véhémente la force grise de le plateau de sanaa sur son chaïtane ailé riait silencieusement ", "ses lèvres étroites comme le fil d’ un couteau lui donnaient toujours lorsqu’ elles se dilataient l’ apparence de la douleur il riait de mépris et de plaisir il pensait à les dernières années qu’ il avait vécues comme écolier à les derniers mois qu’ il avait passés en diplomate non cela ne recommencerait plus il le jurait par les volcans qui le cernaient par les aigles qui le survolaient maintenant qu’ il avait le diable entre ses cuisses de fer quelque chose allait arriver qu’ il ignorait mais qui allait prolonger la guerre les steppes le vent ", "il se pencha davantage sur l’ encolure de chaïtane une file de chameaux noirs chargés de caisses et de ballots et que ses yeux invisibles mais perçants comme ceux de les éperviers avaient aperçus à le loin des portes mêmes de sanaa se rapprochait de lui suivant l’ unique piste sans prévenir d’ un cri et débouchant d’ un bouquet de sycomores il fonça parmi les bêtes épouvantées la dispersion de la caravane les gueules bramantes les vociférations de les conducteurs accentuèrent l’ expression de souffrance qui était signe de joie chez igricheff plate rugueuse coupée de ravinements que chaïtane franchissait d’ un bond léger l’ étendue grise appelait ravissait le fils de la kirghize ", "plus loin des cavaliers qui couraient à sa rencontre le saluèrent de clameurs aiguës leurs longs fusils étincelaient à le soleil le vent gonflait leurs amples tuniques leurs cheveux bouclés ils galopaient renversés en arrière les pieds nus dans d’ étroits étriers celui qui venait en tête avait une sacoche pendue à sa selle ", "le courrier d’ PROPN PROPN ces hommes arrivaient de hodeïdah où relâchaient les cargos jours de marche de mulet ou de cheval sans repos les croisa sans ralentir les entendit crier avec vénération chaïtane chaïtane et devina que leur premier mouvement avait été de tourner bride pour suivre l’ étalon fulgurant mais quand il se retourna ils n’ étaient plus que des insectes dans la poussière soudain ce terrain ", "il était arrivé à le mi-chemin de sanaa et de le col par où l’on descend vers la mer les montagnes se resserraient autour de lui commençant à le fermer leur cirque il aperçut sur sa droite un sentier qui menait à des hauteurs toutes proches il y lança chaïtane des pierres se détachèrent sous les sabots la montée devint rude ", "l’ étalon galopait toujours d’ un train moins rapide mais souple et aisé ils passèrent un village fortifié plein de guerriers en armes puis la pente grimpant toujours et chaïtane toujours galopant s’ engagèrent dans un petit bois de cyprès un bruit de source dirigea il trouva un long escalier sinueux et taillé dans le roc son cheval le gravit à le galop de chasse " ]
[ "enfin je gagnai un de les employés de le théâtre et j’ eus dans un coin de la salle une place étroite et secrète où nul regard ne pouvait m’ atteindre et où je me rendais par un passage dérobé pour plus de sûreté je m’ habillais en écolier ces folies que je faisais pour un homme avec lequel je n’ avais jamais échangé un mot ni un regard avaient pour moi tout l’ attrait de le mystère et toute l’ illusion de le bonheur quand l’ heure de la comédie sonnait à l’ énorme pendule de mon salon de violentes palpitations me saisissaient j’ essayais de me recueillir tandis qu’ on apprêtait ma voiture ", "maigret l’ avait désinfectée et pansée il avait collé du taffetas anglais sur quelques égratignures sans importance et enfin il avait fait boire à le blessé un grand verre d’ alcool le radiateur était brûlant les rideaux n’ étaient pas fermés et l’on apercevait la lune dans un pan de ciel dis donc ils sont réussis comme salauds tes copains ", "solitude si anormale que dorothée en arrivait à ne plus se croire seule on l’ épiait des gens suivaient sa marche il lui semblait qu’ elle était exposée à le toutes les menaces que des canons de fusils étaient braqués sur elle et qu’ elle allait tomber dans le piège que son ennemi avait préparé l’ impression était assez forte pour que dorothée qui connaissait sa nature et la justesse de ses pressentiments l’ admît comme une certitude reposant sur des preuves exactes ", "—je le sais oui mon cœur est plein de désirs —tu aimes alors —oui je crois que j’ aime —tu aimes aïssa la fille d’ un puissant monarque oh! je te plains et je t’ envie à la fois car tu peux être bien heureux ou bien à le plaindre seigneur c’ est vrai mothril je suis bien à le plaindre —elle ne t’ aime pas veux -tu dire ", "je le sais bien chariot vous êtes bon et vous ne voudriez pas d’ une femme qui ne les aimât pas je viens justement vous en proposer une qui sera douce avec eux comme une brebis de le bon dieu une créature qui ne vit que pour aimer et obéir si j’ ose vous en parler la première c’ est que je sais aussi que l’ idée ne vous viendrait pas d’ y penser et cependant je suis sûre que quelque jour vous me remercierez quoi interrompit brusquement le savetier serait -ce par hasard de votre idiote que vous voulez parler ", "je sens donc très bien que si je suis excusable d' être affligée de la position où ma conduite m' a mise je ne saurais l' être de ma violence et de mon humeur plus qu' un homme ne le serait de devenir un voleur parce qu' on l' a volé je comprends que mes fautes sans cesse renouvelées doivent tous les jours aggraver ma position et que je n' ai que ce que je mérite aussi je comptais plus sur ton extrême bonté que sur moi; mais tu es lassé c' est tout simple je n' oserais entrer avec toi dans le détail de les pensées et de les désirs que cette idée fait souvent naître dans mon esprit ", "les seuls convives étoient sa fille le ministre haberdine et sa famille composée alors d’ un fils âgé de ans et d’ une fille de lui-même en avoit près de sa femme et ses autres enfans étoient morts depuis long-tems le comte invita olympia à le descendre pour jouir plus à son aise de le spectacle de la fête auguste lui donna la main et lancelot suivit toujours dans l’ intention de dire de les douceurs à le toutes les filles ", "–un mari PROPN se ménage acheva -t-il ou alors tant pis! il s’ en va! et courez après une fois qu’ il est parti.claude se leva courroucée elle n’ admettait pas plus que son interlocuteur qu’ on la rendît responsable de les événements –eh bien fit -elle avec emportement un mari aussi a se quitte ", "laissez -moi mourir dans la paix de mon seigneur jésus ces paroles me glacent de terreur écoute le cri de désespoir de mon pauvre cœur tu veux mourir moi je ne le veux pas ", "le lit de palissandre l’ armoire à le glace la toilette-commode avec sa garniture à le fleurs les rideaux à le ramages la descente de lit ornée d’ un lion couché dans la verdure la cheminée avec sa pendule dorée et ses candélabres de marbre la petite étagère avec ses bibelots en imitation de saxe et la couronne de fleurs d’ oranger sous un globe tout cela ne forme -t-il pas le mobilier que l’on retrouve dans les vieilles maisons de province d’ où vient alors que dans les vieilles maisons les choses sont accueillantes et gaies sinon de ce qu’ elles ont pris à le contact de les êtres une vie mystérieuse qui peu à le peu s’ affaiblit se fane s’ attriste et disparaît quand disparaissent ceux qui la leur prêtèrent un moment alors le parfum qui dormait en elles s’ évanouit leur charme vieillot se flétrit et meurt les objets sont pareils à les gens ils oublient ainsi en quelques heures la chambre de le crime vide sinistre morte avait oublié son hôte il fait froid ici murmura le commissaire puis il se mit à le marcher lentement examinant les murs les meubles et tous les coin" ]
il reprit avec son calme reconquis –je vous préviens monsieur que je ne faisais fond ni sur votre cœur ni sur votre mémoire je ne suis pas ici en suppliant mais en maître et l’ explication dont je vous parlais tout à l’ heure n’ est pas encore commencée –etes -vous eu mesure de me montrer ce demanda gregory dont le trouble semblait augmenter à le mesure qu’ il réfléchissait l’ heure voulue peut-être répliqua
[ "–et cette hélène qu’ on a dite morte sortira -t-elle encore de terre –peut-être s’ il en est besoin il y eut un silence que le comte henri rompit le premier –monsieur temple dit -il vous étiez mourant à le moment fut jugée condamnée et envoyée en PROPN avec PROPN votre fils elle avait toujours gardé son secret comme une ressource suprême ", "elle comptait sur vous mais à l’ instant fatal votre maladie rendit son secret inutile vous êtes né pour frapper non pour secourir: chacun son étoile je partis pour la nouvelle-galles-du-sud libre et libre je revins: nous causerons tout à l’ heure de le double motif qui m’ entraînait si loin de l’ PROPN ou j’ avais devant moi une vie facile et heureuse quand je revins à le londres j’ avais accompli un devoir et mûri de grandes idées je ne vous défends pas de sourire monsieur mais désormais je dois compter les instants et je désire n’ être point interrompu ", "je vous fus présenté par lord qui connaissait vos relations intimes avec le secrétaire de l’ amirauté je ne vous parlai que de l’ amirauté mais il est un fait remarquable la police entourée de tant de répugnances inspire à ses adeptes un dévouement extraordinaire je vous plus sous mon nom de james et je n’ ai pas à le vous rappeler toutes les petites ruses toutes les délicates prévenances toutes les habiles coquetteries dont vous m’ entourâtes pour faire de moi un prosélyte ", "je me laissai prier longtemps après avoir été converti car votre système séduisit le côté romanesque de mon intelligence et je ne tardai pas à le comprendre que je pouvais avancer ma tâche dans vos bureaux encore mieux qu’ à l’ amirauté vous m’ avez pris pour un voleur et pour un assassin monsieur temple –et vous étiez un conspirateur n’ est -ce pas le détectif nous connaissons cette histoire sur le bout de le doigt! –et dans quelques mois poursuivit henri sans tenir compte de l’ interruption je serai le premier ministre d’ un empire puissant et l’ europe bouleversée vous dira la misère de votre entêtement avec le néant de votre scepticisme –si cela était s’ écria gregory en haussant les épaules viendriez -vous me raconter vos secrets –je ne vous ai pas encore dit un seul de mes secrets répliqua le jeune comte cela va venir ", "il fut un temps où ma force était de savoir ce que vous ignoriez parce que vous luttiez encore maintenant vous ne pouvez plus lutter vous êtes vaincu à un point que vous ne soupçonnez pas vous-même je vous éclaire d’ un seul mot tenez! votre impuissance d’ aujourd’hui sera celle de demain la chaine qui vous garrotte ici vous suivra à le dehors ", "s’ il ne tenait qu’ à le moi vous seriez libre et je vous dirais: marchez accusez frappez je vous ai cloué à le sol j’ ai paralysé vos bras j’ ai condamné votre langue à le mutisme –ouvrez donc cette porte provoqua le détectif et nous verrons bien l’ effet de vos sorcelleries cette porte sera ouverte monsieur repartit sérieusement henri mais vous n’ en savez pas encore assez je veux l’ épreuve plus large ", "écoutez encore à le bureau de scotland-yard ou j’ étais attaché je surpris une fois lettres de la signora dont chacune était une trahison je pense que vous êtes à le fait puisque vous avez vu temple fit un signe de tête affirmatif tout ce qui regardait cette affaire de la comédienne avait le don de captiver violemment son attention –ce fut là votre grand malheur reprit henri et le véritable point de départ de votre ruine ", "connaissant en effet comme je les connais tous les rouages de votre mécanique détective je ne doutai pas un seul instant de ce fait que tôt ou tard vos soupçons arriveraient à le moi qui étais chez vous sous un faux nom et qui avais supprimé les lettres je pris les devants je vous lançai dans une fausse voie j’ épaissis un voile autour de vos yeux je ne voulais alors que gagner de le temps jusqu’ à le moment où la grande affaire de ma vie engrenée à le londres me permettrait de passer en france tout devait être alors fini entre nous –m’ est -il permis de vous demander qui vous accusez de le meurtre de constance interrompit m.temple avec une sorte de calme votre fils répondit henri sans hésiter et il continua: –en france la fatalite qui vous poursuit dans toute cette affaire me mit par fois en face de vous je rencontrai votre fille je reconnus robert surrisy près de qui vous aviez exploité le meurtre de le général son père pour vous faire un agent de plus et enfin la fille de constance que j’ aimai –et ce n’ était certes pas pour les millions que devait lui conquér", "m.temple –sans ces millions monsieur répliqua henri vous étiez sauvé je vous prie de noter en passant que toute ma conduite a été dirigée non pas contre vous temple mais contre votre système qui devait nécessairement vous amener à le moi parce que votre système suivant les probabilités à l’ aveugle comme l’ eau coule dans un tuyau devait rencontrer mon amour pour l’ héritière de turner et de robinson alors même que robert surrisy suzanne la vieille madeleine et autres n’ auraient pas été là pour servir de fil conducteur –en passant interrompit le détectif est -ce qui a tué le général brien –oui l’ assassin de maurice fut votre fils comme votre fils héritier naturel de turner et de robinson de le chef de sa mère fut l’ assassin de robinson et de turner je franchis les détails ma conduite envers thompson et votre fille ils m’ ont pardonné tous les et ils m’ aiment je suis leur bienfaiteur j’ arrive à l’ affaire de versailles où pour votre malheur je vous ai retrouvé en face de moi il est impossible que vous n’ ayez pas remarqué un fait assez curieux pour ê" ]
[ "les passeports ne servent jamais qu’ à le gêner les honnêtes gens et à le favoriser la fuite de les coquins je vous affirme que celui-ci sera en règle mais j’ espère bien que vous ne le viserez pas –et pourquoi pas si ce passeport est régulier répondit le consul je n’ ai pas le droit de refuser mon visa –cependant monsieur le consul il faut bien que je retienne ici cet homme jusqu’ à le ce que j’ aie reçu de PROPN un mandat d’ arrestation cela monsieur fix c’ est votre affaire répondit le consul mais moi je ne puis le consul n’ acheva pas sa phrase en ce moment on frappait à la porte de son cabinet et le garçon de bureau introduisit étrangers dont l’ un était précisément ce domestique qui s’ était entretenu avec le détective étaient en effet le maître et le serviteur le maître présenta son passeport en priant laconiquement le consul de vouloir bien y apposer son visa .celui-ci prit le passeport et le lut attentivement tandis que fix dans un coin de le cabinet observait ou plutôt dévorait l’ étranger de les yeux .quand le consul eut achevé sa lecture vous êtes", "george avait vu autrefois pauline de chavry lorsqu’ elle était jeune fille et il avait vite renoué connaissance il passa une soirée assis près d’ elle trouvant dans cette intime causerie un plaisir qu’ il n’ avait pas encore ressenti charmé de saisir dans les idées de la jeune femme quelque parenté avec les siennes toutes frivoles que soient les conversations de ceux qui se disent exclusivement les gens de le monde il est possible cependant d’ y prendre intérêt lorsqu’ on a la chance rare de trouver un écho et un encouragement à ses propres pensées madame de chavry venait de passer dans une petite ville d’ allemagne longues années remplies par les ennuyeux devoirs qui font pour les femmes un supplice de la vie diplomatique dans ce qu’ elle appelait plaisamment son exil en terre d’ infidèles elle avait désappris cette netteté rapide de les causeries parisiennes aussi mit -elle un soin tout particulier à le soutenir la conversation avec george ", "même de le pied de la montagne l’on domine déjà montréal et l’on a sous les yeux l’ étendue de la ville à les toits plats tapissés de blanc et la courbe de le saint-laurent figé immobile qui ne se réveillera qu’ en avril le départ se fait attendre les canadiens français copient pieusement sur ce point -là les habitudes de leur ancienne patrie de sorte que les spectateurs surveillent pour tuer le temps les ébats de ces autres fanatiques qui ont aussi abandonné le coin de le feu pour passer leur après-midi de le samedi dans la neige tout près ils ont transformé mètres d’ ondulations nues en une piste rudimentaire pour leurs luges et y font la navette avec une ténacité touchante d’ autres chaussent leurs skis et escaladent le flanc de la montagne péniblement en crabes ou bien avec des zigzags ingénieux comme on approche des villes assiégées et d’ autres encore tout cuirassés de sweaters des mocassins à les pieds mettent leurs raquettes et partent de ce trottinement curieux d’ ours qu’ elles imposent ", "mort à les anglais la corvette se trouvait alors si proche que l'on distinguait parfaitement ses amures et son gréement tout à le coup une légère fumée s' éleva à son bord un éclair brilla un bruit sourd retentit et un boulet siffla en passant près de le beaupré de l' épervier la corvette commence à le parler dit c' est notre pavillon qu' elle veut voir la curieuse que faut -il demanda ", "ils étaient arrivés à le pas environ de les fantassins quand une décharge les atteignit; PROPN entendit des cris éclater parmi ses hommes et à le travers ces cris il y en eut un à la fois strident et étranglé qui lui retourna le cœur on continua tout à le coup frappé d’ une balle à le poitrail le cheval de ladislas s’ abattit PROPN essaya en vain de se relever; ", "des larmes abondantes trahissaient ses craintes adalbert attendri n’ avait plus le courage de rompre ses coupables liens il s’ efforçait de la rassurer et sa résolution de la quitter semblait s’ évanouir le margrave voyait avec chagrin le temps s’ écouler sans que hochberg songeât sérieusement à son départ et déjà c’ était avec moins de confiance qu’ il se livrait à l’ espoir de le rendre à le son épouse ", "seulement dit la châtelaine j’ ai un secret à le dire à le suzanne robert l’ a trompée robert n’ est pas un simple paysan c’ est un prince vois -tu là-bas ses vassaux qui viennent te rendre hommage quel malheur qu’ il soit un prince! dit suzanne ", "nous regrettions notre libre paradis de soleil et c’ est pourtant à le plus épais de ces cohues parisiennes que nous avons le mieux senti notre appartenance mutuelle ici quelque chose de notre amour se disperse dans la beauté de les aspects dans la familiarité de les lieux là-bas nous le retirions tout entier en nous-mêmes foyer d’ autant plus brûlant qu’ il ne rayonnait rien de sa chaleur à le dehors que de fois sur les larges ponts à le crépuscule d’ hiver dans le coudoiement de les durs inconnus dans le flot de ces figures lasses qui reviennent de la tâche quotidienne alors que s’ allument en aval et en amont les myriades de feux rouges ou jaunes qui piquent tristement l’ obscurité naissante alors que l’ eau de le fleuve semble plus noire de toutes les peines qu’ elle reflète ", "il serait d’ ailleurs si simple de vous abonner voici les prix an numéros fr. ans numéros ans numéros fr. inutile de faire ressortir les avantages de cette dernière combinaison ou le coup de l’ étrier a celle-là seule que j’ aime et qui le sait bien4 je suis loin de regretter le voyage que je viens d’ accomplir en islande j’ y fus reçu par de candides gens cœurs simples flairant la rogue plus que l’ ail ce qui n’ est pas fait pour me déplaire ", "venise est complète et isolée isolée isole: venise est faite d’ îles est -ce un hasard si roussel est allé mourir sur une île si tant d’ îles traversent son œuvre sein la barbade la martinique la réunion et si ls est un lieu isole un monde entier une planète pas seulement vénus à le cause de son nom mais aussi venise la rouge couverte de canaux mars mars et vénus les amants divins absolus " ]
ils marquaient et roger pâle comme la mort reçut les napoléons ils continuèrent à le jouer la chance devint favorable à le mon malheureux ami qui pourtant faisait écoles sur écoles et qui casait comme il avait voulu perdre le lieutenant hollandais décupla les enjeux il perdit toujours
[ "je crois le voir encore était un grand blond flegmatique dont la figure semblait être de cire il se leva enfin ayant perdu francs qu\\' il paya sans que sa physionomie décelât la moindre émotion PROPN lui dit ce que nous avons fait ce soir ne signifie rien vous dormiez à le moitié je ne veux pas de votre argent vous plaisantez répondit le flegmatique hollandais ", "j\\' ai très bien joué mais les dés ont été contre moi je suis sûr de pouvoir toujours vous gagner en vous rendant trous bonsoir et il le quitta le lendemain nous apprîmes que désespéré de sa perte il était brûlé la cervelle dans sa chambre après avoir bu un bol de punch les francs gagnés par roger étaient étalés sur une table et gabrielle les contemplait avec un sourire de satisfaction ", "nous voilà bien riches dit -elle que ferons -nous de tout cet argent PROPN ne répondit rien il paraissait comme hébété depuis la mort de le hollandais il faut faire folies continua la gabrielle argent gagné aussi facilement doit se dépenser de même ", "achetons une calèche et narguons le préfet maritime et sa femme je veux avoir des diamants des cachemires demande un congé et allons à le paris ici nous ne viendrons jamais à le bout de tant d\\' argent elle pour observer roger qui les yeux fixés sur le plancher la tête appuyée sur sa main ne l\\ avait pas entendue et semblait rouler dans sa tête les plus sinistres pensées ", "que diable as -tu roger écria -t-elle en appuyant une main sur son épaule tu me fais la moue je crois je ne puis t\\' arracher une parole je suis bien malheureux dit -il enfin avec un soupir étouffé ", "malheureux dieu me pardonne n\\' aurais -tu pas des remords pour avoir plumé ce gros mynheer il releva la tête et la regarda d\\' un oeil hagard qu\\ importe poursuivit -elle qu\\ importe qu\\ il ait pris la chose à le tragique et qu\\ il se soit brûlé ce qu\\ il avait de cervelle je ne plains pas les joueurs qui perdent ", "et certes son argent est mieux entre nos mains que dans les siennes il l\\' aurait dépensé à le boire et à le fumer à le lieu que nous nous allons faire extravagances toutes plus élégantes les unes que les autres PROPN se promenait par la chambre la tête penchée sur sa poitrine les yeux à le demi fermés et remplis de larmes il vous aurait fait pitié si vous l\\ aviez vu sais -tu lui dit gabrielle que des gens qui ne connaîtraient pas ta sensibilité romanesque pourraient bien croire que tu as triché et si cela était vrai ", "écria -t-il une voix sourde en arrêtant devant elle bah répondit -elle en souriant tu n\\ as pas assez d\\' esprit pour tricher à le jeu oui j\\' ai triché gabrielle j\\' ai triché comme un misérable que je suis ", "elle comprit à son émotion qu\\ il ne disait que trop vrai elle assit sur un canapé et demeura quelque temps sans parler j\\' aimerais mieux dit -elle enfin une voix très émue j\\' aimerais mieux que tu eusses tué hommes que d\\' avoir triché à le jeu il y eut un mortel silence d\\' une demi-heure ils étaient assis tous les sur le même sofa et ne se regardèrent pas une seule fois PROPN se leva le premier et lui dit bonsoir d\\' une voix assez calme bonsoir lui répondit -elle d\\' un ton sec et froid " ]
[ "monsieur dis -je j’ avais eu connaissance de cette démarche et je sais qu’ elle s’ est produite antérieurement à la demande de mon frère –à peu près mois avant monsieur vidal –ainsi repris -je ce n’ est pas parce que marc était déjà agréé que s’ est vu refuser la main de mais bien parce que ce mariage n’ entrait pas dans vos vues –assurément jamais nous n’ aurions consenti à le cette union qui ne pouvait nous convenir sous aucun rapport et à le laquelle eût opposé un refus catégorique est -ce la personne est -ce la situation de wilhelm qui vous a dicté cette résolution –pour sa situation répondit le docteur on croit volontiers que son père lui a laissé une belle fortune due à de fructueuses découvertes quant à sa personne –je le connais monsieur –vous le connaissez ?...»je racontai dans quelles conditions j’ avais rencontré sur le dampfschiff sans me douter alors de qui il s’ agissait pendant heures cet allemand avait été mon compagnon de voyage entre pest et où je pensais qu’ il avait débarqué puisqu’ il ne se trouvait plus à le bord lors de mon arrivée", "le désolant spectacle qui l’ avait épouvantée le matin les soins prodigués à le nathan les heures passées à le chevet de son lit ces narrations entrecoupées cette agonie d’ un grand esprit ce vol de le génie arrêté par un vulgaire par un ignoble obstacle tout lui revint en mémoire pour stimuler son amour elle repassa ses émotions et se sentit encore plus éprise par les misères que par les grandeurs aurait -elle baisé ce front couronné par le succès? non elle trouvait une noblesse infinie à les dernières paroles que PROPN lui avait dites dans le boudoir de quelle sainteté dans cet adieu! ", "un éclair y luisait —mais je n' ai pas que je sache à m' occuper de cette impression fit -elle avec une aisance hautaine la seule qui puisse m' intéresser c' est celle que mon jeu doit éveiller chez vos invités et je vous en suis profondément reconnaissant il était redevenu tout à le fait maître de lui-même; et avec ce sourire dont elle reconnaissait l' impérieuse séduction il pria: —ne m' en veuillez pas de m' être comporté en gamin mal élevé qui ne dissimule pas ses admirations alors même que la correction le lui impose mais c' était la première fois qu' il m' était donné de vous voir —en tenue d' artiste tant mieux si vous me trouvez à la hauteur de vos invités ", "–c' est blc-consulting qui est chargé de recruter c' est lui qui va choisir j' ai payé pour ça j' ai acheté le job nicole s' est assise sur la chaise de mon bureau ", "mais quant à le être savante non vraiment –je ne puis que vous en féliciter ce n’ est pas que je prétende voir les femmes éloignées systématiquement de la science pas de le tout je reconnais qu’ elles y font parfois de bonne besogne mais ceci doit rester l’ exception et je déteste le pédantisme qui est souvent l’ apanage de les femmes savantes des demi-savantes plutôt –aujourd’hui moins qu’ autrefois milord ", "le père enfuit en poussant des cris vagabonda comme un insensé pendant jours et le soir de le quatrième étant penché sur le berceau de son fils étrangla en sanglotant le réveil d’ alain chartier a cher ami venez ce soir à le heures la porte de le jardin sera entr\\' ouverte vous n\\' aurez qu\\ à la pousser doucement ", "la fliquerie se fait discrètement comme l’ amour il n’ a que faire d’ un collègue étranger qui vient lui faire subir des interrogatoires à lesquels il lui est difficile de se soustraire il me serre la main coiffe son bada de clown en retraite et se dirige vers la sortie avant de franchir le seuil il se retourne cher commissaire dit -il ne vous tracassez pas outre-mesure ", "PROPN exclama aurore –oui dit dagobert antonia qui s’ appelait autrefois toinon la bohémienne aurore jeta un cri. –et il faudra bien qu’ elle rende ce qu’ elle a volé l’ a juré acheva polyte et c’ est un malin notre ami bibi sur ces mots le pauvre garçon se prosterna devant aurore comme s’ il eût voulu se faire pardonner son audace passée et il s’ éloigna ensuite essuyant de le revers de sa main ses yeux pleins de larmes ", "beaujolpif-village PROPN un drinque de le vin quoi merde l’ autre prend un air horrifié n’ ai pas de vin ", "t’ es-tu regardée dans une glace ces temps-ci non pour te coiffer ou mettre ton rouge à le lèvres mais pour te regarder vivre quelle angoisse dans tes yeux quelle amertume sur les lèvres et quelle tristesse sur ton visage !colette tenta de rire mais son rire sonnait mal –que vas -tu chercher là? elle haussa les épaules et ajouta:–tu t’ égares ma chérie –non je ne m’ égare pas je constate et je m’ inquiète " ]
il aurait voulu ne plus penser car chacune de ses pensées avant d’ arriver à son cerveau traversant son cœur PROPN se tenait toujours blottie inébranlable lui remettait sous ses yeux la jeune femme il s’ acharna alors à le son travail se donna un mouvement inaccoutumé une agitation forcée de façon à le fatiguer son corps il quitta paris et fit plusieurs voyages qui mirent dans son esprit la diversion heureuse de pays inconnus de mœurs curieuses et intéressantes après quelques efforts quelques souvenirs vaillamment refoulés dans l’ oubli dont ils voulaient sortir après d’ amères pensées étouffées dès leur naissance il y parvint et pu reprendre possession de son cerveau de son imagination menacée de stérilité à le milieu de cette tranquillite un peu morne une véritable joie pour jacques fut en découvrant derrière une draperie cette statue ébauchée qu’ il n’ avait pu achever autrefois et qu’ il avait depuis laissée complètement de côté de reconnaître que ses mains retrouvaient leur habileté première que son idée reprenait une nouvelle vie et qu’ il lui ser
[ "une aube nouvelle se faisait dans les ténèbres de son esprit lui prouvant qu’ il n’ était pas encore mort à le lui-même: la vie renaissait en dépit de son cœur frappé si brutalement il espéra; cette figure de jeune femme regardant le ciel personnifiait pour lui l’ ère nouvelle ouverte devant ses pas il l’ intitula l’ espérance a partir de ce moment on put le dire sauve il travaillait avec son ancien amour le front inspiré les yeux illuminés par l’ éclair de le génie ses amis le trouvèrent changé transfiguré plutôt non plus la tête basse sous le joug d’ un fardeau impossible à le rejeter et les traits crispés par la lutte même inconsciente contre la passion mais le regard fier presque la joie à le cœur il se sentait pris d’ un saint enthousiasme pour la gloire cette récompense que l’ amour lui avait fait perdre de vue ", "ranimé et soutenu par le feu sacré de l’ art il la désirait avec une confiante ambition ce n’ est pas que PROPN eût complètement disparu de sa pensée loin de là et il serait faux de représenter jacques comme aussi avancé dans sa guérison morale le sculpteur avait été trop profondément touché pour ne pas en porter des marques éternelles quoi qu’ il pût dire ou faire il y avait en lui le même amour violent et passionné pour cette femme il l’ avait maîtrisé enchaîné pour mieux dire et pensait bien ne plus avoir à le compter avec cette passion ", "mais il n’ avait pu l’ éteindre et il savait que jamais il ne le pourrait il se trouvait parfois aussi sous l’ influence d’ un phénomène bizarre réel cependant et qui peut-être contribua beaucoup à le adoucir sa douleur méprisant voulant même haïr l’ objet de son ancien amour cette femme autrefois si chérie aujourd’hui tombée si bas il conservait à le fond de le cœur pure et sans souillures l’ image idéale que sa pensée s’ était plu à le créer de julia prolongeant ainsi par ce mensonge de l’ imagination l’ erreur et la souffrance l’ espérance et la tendresse quand la réalité était à le jamais perdue pour lui il gardait précieusement la douce et fatale illusion qui survit souvent à la femme follement aimée l’ amoureuse n’ étant plus l’ amour vivait encore constant et mélancolique caché à le plus profond de son être ", "alors de temps à le autre un souvenir venait le caresser essayant de tirer de lui quelque parfum comme la brise de le printemps nouveau caresse doucement la fleur fanée que vit naître le printemps précédent il souriait à ces chères évocations ne pouvant les revoir sans un certain plaisir sans un regret puis le flot de les pensées l’ entraînant rapidement l’ amertume l’ enveloppait encore de ses sombres brumes lui glaçant le cœur et le pénétrant d’ un froid terrible quand il retombait dans ces douloureux états le jeune homme avait des moments d’ amer découragement en voyant la sensibilité de sa blessure en sentant combien il pouvait encore souffrir à le propos de cette femme mais le travail lui restait ", "il y trouvait un refuge assuré heureux de pouvoir s’ abandonner à les distractions de son imagination d’ artiste de créateur et repousser les pénibles et fatigantes excitations de sa mémoire l’ étude le sauvant toujours il y plongeait son front brûlant son corps enfiévré comme dans une eau salutaire et glacée à le salon sa statue de l’ espérance eut beaucoup de succès il obtint une première médaille cette récompense de ses travaux acheva de rendre le calme à l’ âme ulcérée de le jeune sculpteur le jury en lui accordant cette distinction lui prouvait qu’ il n’ avait pas démérité que son talent un instant entravé par la passion avait su reprendre sa liberté son plein essor et guider sa main il reçut en outre de nombreuses félicitations de la part de les artistes les plus autorisés et ces louanges méritées calmèrent l’ ardeur de ses plaies ", "la statue continuant ainsi son rôle justifiait le nom qu’ il lui avait donné oui l’ espérance cette douce consolatrice s’ étant assise à son chevet il se reprenait à le avoir confiance dans l’ avenir à le croire en lui-même avec cette foi de l’ artiste qui double ses forces et le pousse à le succès; aspirant uniquement à la gloire sans autre préoccupation jacques se reposerait de ses fatigues morales et plein d’ une ambition élevée et noble il se promettait de ne plus désirer ni chercher d’ autre fièvre que celle de l’ enthousiasme près d’ une année s’ était écoulée; pendant cet espace de temps jacques avait vu sa plaie se cicatriser lentement ", "absorbé par ses travaux qui le prenaient maintenant tout entier ne fréquentant pas le monde il restait sans nouvelles d’ aucune sorte de julia et se félicitait de le repos qu’ elle lui laissait dans les premiers temps ce silence lui avait été pénible désireux de ne jamais renouer de relations avec elle il lui était cependant cruel malgré toute sa raison de supporter un oubli aussi complet était -il possible de s’ être tant aimés et que de le jour à le lendemain pour ainsi dire il n’ en fût plus question il souffrait horriblement à le cœur en se faisant de semblables réflexions ", "les anciennes tortures se réveillant de leur engourdissement venaient encore le visiter dans ses nuits d’ insomnie où le désespoir veille seul à le vos côtés puis les mois succédèrent à les mois adoucissant ces souvenirs trop rapprochés annihilant une jalousie qui ne trouvait plus d’ aliment il n’ éprouva plus que rarement de ces velléités sourdes de révolte comme si le feu eût encore couvé sous des cendres mal éteintes enfin il put croire son amour mort sans retour bientôt il lui en resterait seulement un cuisant souvenir et l’ avantage d’ une expérience prématurée il faut aimer et souffrir pour apprendre la vie ", "de le reste son talent n’ ayant pas été tué par cette rude épreuve avait acquis une vitalite plus puissante qui se prouvait par qualités essentielles et rares autant que précieuses l’ originalité et la personnalité encouragé par son dernier succès PROPN de le houx préparait pour l’ année suivante une œuvre qui à le dire de les artistes et de les amateurs éclairés achèverait de consacrer son talent; ses souffrances lui en avaient inspiré le sujet et il y travaillait avec la plus vive ardeur sans perdre un instant ne cessant d’ étudier en même temps les maîtres et de s’ inspirer de la vue de les antiques les merveilles de la statuaire a force de regarder il s’ imprégnait le cerveau de formes pures et de contours harmonieux l’ esprit grandiose de les maîtres le visitait lui soufflant le courage et l’ audace un jour qu’ il contemplait à le quelque distance les proportions de sa statue pour mieux se rendre compte d’ une retouche qu’ il venait de faire on frappa à la porte de son atelier " ]
[ "de jour cela allait encore à le bord de le lac de les patineurs avec la petite mais maintenant qu’ il faisait nuit j’ éprouvais une sensation de vide bien plus terrible que le vertige qui me prenait sur le trottoir de la rue coustou devant l’ entrée de le néant à le ma droite les premiers arbres de le bois de boulogne un soir de novembre un chien s’ était perdu dans ce bois et cela me tourmenterait jusqu’ à la fin de ma vie à des moments où je m’ y attendais le moins les nuits d’ insomnie et les jours de solitude ", "un poète allemand avait donné quelques pages à le traduire et avait avancé une somme sur ce travail je pris le chemin de sa maison pour lui rendre argent en tournant la barrière de clichy je fus témoin d\\' une dispute j\\' essayai de séparer les combattants mais je n\\ y pus réussir en ce moment un ouvrier de grande taille passa sur la place même où le combat venait d\\' avoir lieu portant sur épaule gauche un enfant une robe couleur hyacinthe ", "la courtisane qui autrefois riait des violentes affections de les autres et s’ amusait de l’ armée d’ adorateurs qu’ elle traînait à sa suite s’ était à le son tour trouvée prise à le jeu quelquefois terrible de l’ amour elle n’ avait jamais senti battre son cœur aussi toute son âme se concentra -t-elle sur cette unique passion elle fit son idole de myron vivant pour lui mendiant un baiser de ses lèvres un regard de ses yeux ses ardents désirs inassouvis elle avait soif de son amant ", "ils sortirent de l’ hôtel de la poste avec une heure de retard et furent les premiers à le envoyer à le diable cette boutique tout en mettant dans leur poche la circulaire qui leur était destinée le guide de la localité avait été mis à le pillage c’ est qu’ elle était rudement bien troussée cette circulaire et comme on y démontrait clairement à les bons saint-bressois que jusqu’ à ce jour ils n’ avaient été que des imbéciles des jobards ne sachant pas faire fructifier leur argent! et on y étalait des promesses d’ intérêts de des promesses à le tenter harpagon puis ce furent tous les journaux saint-bressois qui chantèrent les louanges de la société d’ emprunts à l’ agriculture ", "voyons si nous pouvons aller plus avant —impossible nous sommes sur une espèce de plate-forme qui domine le précipice de tous côtés arrêtons -nous ici ou plutôt faisons -y une simple halte et rapportez -vous -en à le mon habitude de les montagnes pour vous trouver un endroit où passer la nuit —vois -tu encore quelque bonne fumée bien grasse demanda agénor en souriant ", "mais la journée se passa sans que personne parût ce que souffrit sidney pendant ces mortelles heures d’ attente nul ne peut l’ exprimer vers le milieu de la journée il se dit ce sera pour ce soir sans doute la tempête d’ hier aura fait penser que je ne viendrais pas le vent était si fort et la mer si affreuse ", "en effet à le pas suzanne pouvait entendre maintenant le souffle de les compagnons endormis à le fait pourquoi ces bons garçons ne se seraient -ils pas régalé de sommeil la nuit était douce; personne à le cette heure ne pouvait venir dans le bois et leur prisonnier était solidement attaché c' était donc le meilleur moyen de tuer le temps jusqu' à le retour de le beau-françois suzanne coupa les cordes ", "l’ homme tourna les talons et s’ enfuit par la véranda il y avait à le présent une autre urgence lazare hoquetait suffoquait ruisselant de larmes et de sueur les joues pourpres mais le tour de les lèvres bleuissant avait eu à le collège un cours de secourisme sur les gestes qui sauvent il avait paru ne rien écouter et pourtant il avait inconsciemment enregistré il se plaça derrière lazare le fit se pencher en avant et lui donna de grandes tapes dans le dos ", "thérèse claude et madame maldonne se hâtèrent moins curieux de la nouvelle que désireux de plaire à le vieux maître de les pépinières celui-ci les emmena près de la serre où sur une table de jardin il avait fait poser un mannequin d' osier voici l' objet dit -il il est adressé à le m. PROPN à les pépinières est -ce possible ", "comme le brise-glace s’ aidait d’ une très puissante machine il ne ralentissait pas beaucoup la marche de le clipper comme d’ autre part il portait beaucoup de toile cela compensait les défauts de marche causés par sa forme trop ronde les navires bondés d’ outils de provisions de munitions d’ objets utiles assuraient à les hôtels un approvisionnement de ans plus de grosses réserves rien à le craindre pour les conserves à le bord elles étaient entassées dans des chambres de glace ainsi que les salaisons " ]
–cependant maston reprit le colonel blomsberry on se bat toujours en europe pour soutenir le principe de les nationalités bien –eh bien il y aurait peut-être quelque chose à le tenter là-bas et si l’on acceptait nos services ...–y pensez-vous s’ écria faire de la balistique à le profit de les étrangers –cela vaudrait mieux que de n’ en pas faire de le tout riposta le colonel
[ "–sans doute dit cela vaudrait mieux mais il ne faut même pas songer à le cet expédient –et pourquoi cela? demanda le colonel –parce qu’ ils ont dans le vieux monde de les idées sur l’ avancement qui contrarieraient toutes nos habitudes américaines ces gens -là ne s’ imaginent pas qu’ on puisse devenir général en chef avant d’ avoir servi comme sous-lieutenant ce qui reviendrait à le dire qu’ on ne saurait être bon pointeur à le moins d’ avoir fondu le canon soi-même or c’ est tout simplement répliqua en déchiquetant les bras de son fauteuil à le coups de couteau à le large lame et puisque les choses en sont là il ne nous reste plus qu’ à le planter de le tabac ou à le distiller de l’ huile de baleine ", "PROPN s’ écria d’ une voix retentissante ces dernières années de notre existence nous ne les emploierons pas à le perfectionnement de les armes à le feu une nouvelle occasion ne se rencontrera pas d’ essayer la portée de nos projectiles l’ atmosphère ne s’ illuminera plus sous l’ éclair de nos canons il ne surgira pas une difficulté internationale qui nous permette de déclarer la guerre à le quelque puissance transatlantique les français ne couleront pas un seul de nos steamers et les anglais ne pendront pas à le mépris de le droit de les gens ou de nos nationaux ", "–non maston répondit le colonel blomsberry nous n’ aurons pas ce bonheur! non! pas un de ces incidents ne se produira et se produisi ̂t -il nous n’ en profiterions même pas la susceptibilité américaine s’ en va de jour en jour et nous tombons en quenouille –oui nous nous humilions répliqua –et on nous humilie! ", "–tout cela n’ est que trop vrai répliqua avec une nouvelle véhémence il y a dans l’ air raisons de se battre et l’on ne se bat pas on économise des bras et des jambes et cela à le profit de gens qui n’ en savent que faire! et tenez sans chercher si loin un motif de guerre l’ amérique de le nord n’ a -t-elle pas appartenu autrefois à les anglais –sans doute répondit en tisonnant avec rage de le bout de sa béquille bien reprit pourquoi l’ angleterre à le son tour n’ appartiendrait -elle pas à les américains ", "–ce ne serait que justice riposta le colonel blomsberry –allez proposer cela à le président de les états-unis s’ écria et vous verrez comme il vous recevra –il nous recevra mal murmura bilsby entre les dents qu’ il avait sauvées de la bataille –par ma foi s’ écria à les prochaines élections il n’ a que faire de compter sur ma voix sur les nôtres répondirent d’ un commun accord ces belliqueux invalides –en attendant reprit et pour conclure si l’on ne me fournit pas l’ occasion d’ essayer mon nouveau mortier sur un vrai champ de bataille je donne ma démission de membre de le gun-club et je cours m’ enterrer dans les savanes de l’ arkansas –nous vous y suivrons répondirent les interlocuteurs de l’ audacieux j.-t. les choses en étaient là les esprits se montaient de plus en plus et le club était menacé d’ une dissolution prochaine quand un événement inattendu vint empêcher cette regrettable catastrophe .le lendemain même de cette conversation chaque membre de le cercle recevait une circulaire libellée en ces termes octobre ", "——le président de le gun-club a l’ honneur de prévenir ses collègues qu’ à la séance de le courant il leur fera une communication de nature à les intéresser vivement en conséquence il les prie toute affaire cessante de se rendre à l’ invitation qui leur est faite par la présente cordialement leur —impey barbicane g. octobre à le heures de le soir une foule compacte se pressait dans les salons de le gun-club 21union-square tous les membres de le cercle résidant à le baltimore s’ étaient rendus à l’ invitation de leur président quant à les membres correspondants les express les débarquaient par centaines dans les rues de la ville et si grand que fût le hall de les séances ce monde de savants n’ avait pu y trouver place aussi refluait -il dans les salles voisines à le fond de les couloirs et jusqu’ à le milieu de les cours extérieures ", "il rencontrait le simple populaire qui se pressait à les portes chacun cherchant gagner les premiers rangs tous avides de connaître l’ importante communication de le président barbicane se poussant se bousculant s’ écrasant avec cette liberté d’ action particulière à les masses élevées dans les idées de le gouvernement personnel ..ce soir-là un étranger qui se fût trouvé à le baltimore n’ eût pas obtenu même à le prix d’ or de pénétrer dans la grande salle celle-ci était exclusivement réservée à les membres résidants ou correspondants nul autre n’ y pouvait prendre place et les notables de la cité les magistrats de le conseil de les selectmen» administrateurs de la ville élus par la population avaient dû se mêler à la foule de leurs administrés pour saisir à le vol les nouvelles de l’ intérieur .cependant l’ immense hall offrait à les regards un curieux spectacle ce vaste local était merveilleusement approprié à sa destination ", "de hautes colonnes formées de canons superposés à lesquels d’ épais mortiers servaient de base soutenaient les fines armatures de la voûte véritables dentelles de fonte frappées à l’ emporte-pièce des panoplies d’ espingoles de tromblons d’ arquebuses de carabines de toutes les armes à le feu anciennes ou modernes s’ écartelaient sur les murs dans un entrelacement pittoresque le gaz sortait pleine flamme d’ un millier de revolvers groupés en forme de lustres tandis que des girandoles de pistolets et des candélabres faits de fusils réunis en faisceaux complétaient ce splendide éclairage les modèles de canons les échantillons de bronze les mires criblées de coups les plaques brisées à le choc de les boulets de le gun-club les assortiments de refouloirs et d’ écouvillons les chapelets de bombes les colliers de projectiles les guirlandes d’ obus en un mot tous les outils de l’ artilleur surprenaient l’ œil par leur étonnante disposition et laissaient à le penser que leur véritable destination était plus décorative que meurtrière la place d’ honneur on voyait abrit", "son siège élevé sur un affût sculpté affectait dans son ensemble les formes puissantes d’ un mortier de pouces il était braqué sous un angle de degrés et suspendu à des tourillons de telle sorte que le président pouvait lui imprimer comme à les «rocking-chairs» chaises à le bascule en usage à les états-unis un balancement fort agréable par les grandes chaleurs sur le bureau vaste plaque de tôle supportée par caronades on voyait un encrier d’ un goût exquis fait d’ un biscaïen délicieusement ciselé et un timbre détonation qui éclatait à l’ occasion comme un revolver pendant les discussions véhémentes cette sonnette d’ un nouveau genre suffisait à le peine à le couvrir la voix de cette légion d’ artilleurs surexcités .devant le bureau des banquettes disposées en zigzags comme les circonvallations d’ un retranchement formaient une succession de bastions et de courtines où prenaient place tous les membres de le gun-club et ce soir-là on peut le dire il y avait du monde sur les remparts on connaissait assez le président pour savoir qu’ il n’ eût pas dérangé" ]
[ "je t' ai fait un lavage de nez non papa non et puis j' ai pris ta température tu avais je t' ai mis un suppositoire en répétant je m' en suis rendu compte les paroles de ma mère quand elle faisait de même pour moi: attention le petit spoutnik va partir dans la lune attention à le décollage exploration je devais avoir ou ans ma mère disait cela à l' époque où l' espace était un domaine à le peu près vierge et non une sorte de déchetterie majeure où gravitent des tonnes de satellites abandonnés de circuits imprimés d' intelligence artificielle hors d' usage qui ne demandent qu' à le tomber sur les quelques rares déserts jusqu' à le présent seules les caresses de le vent et de le froid viennent troubler la reptation élégante d' antiques espèces animales tu as battu de les mains ", "—écoutez ç dépend de vous si vous voulez travailler suivez -moi et vous n' entendrez jamais parler de joseph sinon je vous abandonne et ma foi! je ne sais pas ce qu' il adviendra de vous allons choisissez —nous voulons travailler s' empressèrent de dire les enfants —alors partons seulement ne marchez pas trop vite parce que je viens de faire une maladie et mes jambes ne sont pas encore bien solides les pauvres enfants s' empressèrent auprès d' antoine et lui demandèrent ce qu' il avait eu ", "certainement elle trouve qu’ il est trop tôt pour agir j’ ai encore quelques heures devant moi en quelques heures elle pourra revenir sur son dangereux dessein je l’ y aiderai c’ est mon devoir ", "PROPN plia à le tout hasard la feuille blanche sur laquelle elle n’ avait pas eu le temps d’ écrire et la mit sous l’ enveloppe qu’ elle glissa dans sa poche sans nullement paraître s’ en cacher aussi robert qui avait parfaitement vu n’ y fit -il pas attention après quelques moments d’ entretien PROPN alla dans sa chambre prit le premier crayon qui lui tomba sous la main et écrivit sur la feuille blanche euréka j’ ai trouvé je serai chez mlle figaro demain matin à le heures et demie elle ferma l’ enveloppe et remit la lettre à la femme de chambre avec ordre de la porter faubourg ", "à le coup sûr c' était cet écrit qui avait tué madame de biéleuze je le ramassai pour le lire il ne contenait que cette seule ligne aubert a été guillotiné ce matin et c' était signé: un clerc une dernière fois j' allai tâter les mains de la comtesse ", "heureux de ce mariage qui répondait à ses idées de fusion napoléon rendit à le madame PROPN la portion dont héritait le fisc dans la succession de le colonel; mais l’ espérance de napoléon fut encore trompée madame PROPN n’ aimait pas seulement son amant dans le jeune homme elle avait été séduite aussi par l’ idée d’ entrer dans cette société dédaigneuse qui malgré son abaissement dominait la cour impériale toutes ses vanités étaient flattées autant que ses passions dans ce mariage elle allait devenir une femme comme il faut ", "puis de très loin le tambour et la petite flûte bédouine rythmant quelque fête sauvage et par instants bien distinct de tout le fausset lugubre d’ une hyène ou d’ un chacal maintenant voici même un refrain inattendu de les estaminets de berlin qui éclate tout à le coup comme en dissonance ironique à le milieu de ces bruits légers et immuables de les vieux soirs de judée: de les touristes allemands qui sont là depuis le coucher de le soleil campés sous des tentes dés agences; une bande de cooks venus pour voir et profaner ce petit désert à le leur portée passé minuit quand tout enfin se tait le silence appartient à les rossignols qui emplissent l’ oasis d’ une exquise et grêle musique de cristal chapitre nous quittons dès le matin jéricho pour remonter vers ", "il me caressait la nuque cherchait ma bouche j’ avais envie de rester ainsi sur son épaule jusqu’ à le ce que la nuit tombât peut-être à le me plaindre doucement de ce que nous ne nous aimions pas l’ année scolaire était finie deuxie ̀mepartie la maison était longue et grise une prairie descendait jusqu’ à l’ yonne figée dans ses roseaux et ses courants crémeux l’ yonne verte et lourde survolée d’ hirondelles et de peupliers ", "mais ce que tu n’ ignores pas c’ est que pour te plaire je suis disposée à te céder ma couronne à l’ abandonner même si tu le préfères partons allons trouver l’ évêque dans sa basilique il n’ y avait plus à le reculer; PROPN n’ était plus libre de résister il suivit la reine accompagnée elle-même de le premier chef militaire de son mi nistre et d’ une escorte ", "il est le seul coupable à le mesure que dagobert parlait la physionomie de le commissaire devenait de plus en plus attentive en regardant françoise qui soutenue par la mayeux pleurait amèrement après avoir un instant réfléchi le magistrat fit un pas vers la femme de dagobert et lui dit: –madame vous avez entendu ce que vient de déclarer votre mari? –oui monsieur qu’ avez -vous à me dire pour vous justifier –mais monsieur " ]
—une femme très chapeautée qui sans doute avait prolongé le à le une autre qui contemplait d' un œil fixe sa tasse à le café vide et ne se décidait pas à affronter le déluge extérieur un vieil amiral que le réveillon ne pressait point et une tablée très bruyante —la seule —qui délibérait avec fracas sur l' opportunité de ne pas traverser fois l' inondation et d' emporter des victuailles pour fêter à le domicile —quelle bande est -ce —demanda d' abord célia à le dorée —fit celle-ci après un coup d' œil —c' est une bande tout à le fait bien seulement vous ne les connaissez pas hommes ni femmes parce que ce sont des gens de le mourillon —du mourillon eh bien et nous est -ce que nous n' en sommes pas aussi de le mourillon il me semble qu' à le contraire il vous semble mal mon petit vous et moi nous logeons à le mourillon mais nous n' en sommes pas nous sommes de toulon —de la ville dînons chez margassou nous soupons à la pintade nous soirons à le casino nous poussons des bordées jusque chez marius agantanière en plein quartier les gens de le mourillon ne font rien d
[ "ils mangent leur cuisine ils s' invitent les uns les autres à le prendre le café» et ils ne sortent de leur trou qu' une ou fois l' an pour la noël et pour le juillet encore vous entendez ceux-ci ils parlent d' emporter la dinde et le foie gras dans leurs poches a les embête de revenir ici à le minuit pour le réveillon —en voilà une existence mais comment se fait -il bien simple mon petit le mourillon c' est le refuge de tous les coloniaux et de tous les maritimes qui arrivent de campagne et qui ont besoin de se soigner ou de se reposer tranquillement tenez! votre docteur rabœuf ira là contre un à parier on loue une petite villa on la meuble d' une petite femme et l'on met la poule à le pot tous les dimanches maintenant voulez -vous que je vous dise une bonne chose cette existence comme vous dites elle vous irait comme un gant —dame si voulait —non vous fâchez pas dorée m' a échappé mais ne compte pas la bande mourillonnaise levait la séance fort à le propos pour calmer la marquise en colère tout de bon cette fois —murmura -t-elle en poussant le pied de regardez vite hom", "hommes en vérité étranges c' était visiblement officiers officiers de l' armée ainsi qu' en témoignaient leurs longues moustaches à l' ordonnance et je ne sais quoi dans le geste de raide et de précis que n' ont jamais les marins mais c' étaient officiers bien extraordinaires d' abord on n' eût pas dit qu' ils étaient européens leur race originelle semblait s' être effacée peu à le peu de leurs visages et d' autres traits des traits mystérieusement exotiques s' étaient substitués à le leurs traits anciens le premier sec et jaune jusqu' à l' invraisemblable laissait traîner autour de lui un regard ironique et absent; et ce regard glissait entre des paupières quasi fermées obliques et tirées vers les tempes le second plus bizarre encore était une sorte de sauvage mince et souple très brun et dont les yeux n' avaient point de blanc toute la sclérotique en étant d' un bleu presque foncé ", "enfin le dernier de le trio basané à le point qu' on l' eût pris pour un mulâtre si sa bouche avait été moins fine et son nez moins aquilin marchait la tête balancée les épaules basses le pas comme marchent les hommes qui toute leur vie ont erré par les brousses et par les déserts découvrant explorant conquérant or ces hommes suivaient la bande joyeuse dont ils faisaient partie —suivaient de loin avec nonchalance —avant qu' ils eussent franchi la porte célia les vit se prendre le bras et ils s' en allèrent ainsi se tenant de près —le chinois le malgache et le soudanais —expliqua dorée confidentielle ne sais pas leurs vrais noms ni leurs âges ni rien; et presque personne ne sait à le toulon c' est prodigieux de les voir ici! en voilà qui sont du mourillon de le vrai mourillon ils n' en bougent pas plus que la tour carrée ce sont des capitaines de la coloniale —artilleurs ou fantassins je ne sais pas —sur années ils en passent dans leurs pays de là-bas en chine à le madagascar et à le soudan; et la quatrième ils refont leur foie sur le bord de mer en se chauffant ", "ils vivent ici pareil que chez les sauvages ils mangent à la sauvage enfin tout!... de le moins on raconte et naturellement doit être les langues de les mocos vous savez ce que c'est! elles achevaient leur repas femmes qui dînent seule à le seule ont vite fait de dîner et dînent sobrement la pluie toujours battante mitraillait les vitres dorée hocha la tête c' est stupide un temps pareil une veille de noël je n' ai pas de goût à le aller à le casino ce qui m' aurait plu c' aurait été une belle promenade en voiture rien qu' à le nous dans les gorges d' ollioules par exemple vous aimez ça vous aussi —oh oui! mais on ne peut même pas y penser on serait noyé rien qu' en mettant le riez dehors voyons il faut tout de même attraper minuit n' importe comment autrefois je vous aurais emmenée dans une fumerie vous n' avez jamais goûté à l' opium ç' aurait été une occasion d' essayer mais il n' y a plus de fumerie à le présent je ne connais que celle de mandarine et à le cette heure-ci mandarine s' habille pour dîner pas moyen appuyait sa joue sur son poing: —mandarine c", "mais pour le moment il s' agit d' autre chose où allons -nous décidément puisqu' on ne peut pas aller à les gorges d' ollioules? si on était à le brest je vous offrirais un bout de messe de minuit mais ici il n' y en a pas célia d' ailleurs avait refusé d' un coup de tête brusque dorée s' excusa: —pardon j' oubliais encore vous n' entrez jamais dans les églises vous c' est drôle ils ont dû vous faire quelque chose de pas agréable les curés d' un nouveau signe aussi bref que le précédent l' interrogée nia que les curés lui eussent jamais fait quoique ce fût étonnée dorée regarda son amie: —vous n' êtes pas comme les autres vous mon petit enfin si nous allions faire un tour à le cirque un cirque de passage donnait depuis quelques jours de les représentations assez peu suivies la proposition n' était certes pas d' un attrait irrésitible ", "célia néanmoins l' accueillit sans hésiter: —allons faire un tour à le cirque —fit la marquise soulagée de le poids de les décisions à le prendre.—bon et elle appela: —chasseur une voiture et nos bottines a force de torrents et de cataractes les nuages furent vides et tout d' un coup vers minuit le ciel se dégagea cela se fit avec la promptitude qui est de règle en provence le mistral se leva sans qu' on sût pourquoi et nettoya le firmament plus vite qu' une servante zélée ne nettoie un plafond à le coups de tête de loup ", "l' instant d' après une lune neigeuse régna parmi étoiles qui toutes scintillaient comme autant d' émeraudes de saphirs de rubis balais et de diamants a la pintade on avait commencé le réveillon les habitués arrivaient par petits groupes successifs un soupeur solitaire s' attablant félicita le patron accouru à ses ordres —vous en avez une de ces veines voilà le beau temps juste à le point pour engager les gens à le venir chez vous ", "mais le pintadier —comme le surnommait familièrement toute la ville —se défendit d' avoir la veine dont il était question non! capitaine jamais de la vie a présent c' est trop tard ceux qui sont rentrés chez eux ils ont passé le pyjama et l' espadrille vous ne voudriez pas les faire rendosser le veston et le soulier et ceux qui se sont couchés avec la petite alors donc c' est -il vous qui les tirerez par les pieds pour qu' ils viennent de fait force tables demeuraient vacantes ", "et l'on faisait bien fois moins de bruit qu' il n' est d' usage en pareille occurence le réveillon ne s' annonçait guère plus considérable que n' importe lequel des soupers ordinaires et le pintadier s' en désespérait: capitaine —geignait -il lamentable fend le cœur de voir ce désert j' avais rôti dindes croyez -vous de plus que pour le syphilitique et vous voyez: d' un bout de la salle à l' autre on peut se regarder à l' œil nu malgré les chapeaux de ces dames on le pouvait sans conteste " ]
[ "m’ écriai-je oui comme de grand matin dans une carriole et la dame était fièrement pâle parties pour quel endroit je ne sais pas ", "voyons si j’ en trouverai autant à le retour et il revenait à le pas lents désolé quand la foule pressée de les passants pouvait gêner ses recherches lui faire oublier quelqu’un .il connaissait les quartiers où on en trouvait le plus ils abondaient à le palais-royal l’ avenue de l’ opéra ne valait pas la rue de la paix le côté droit de le boulevard était mieux fréquenté que le gauche .ils semblaient aussi préférer certains cafés certains théâtres chaque fois que m.sacrement apercevait un groupe de vieux messieurs à le cheveux blancs arrêtés à le milieu de le trottoir et gênant la circulation il se disait: voici des officiers de la légion d’ honneur et il avait envie de les saluer les officiers il l’ avait souvent remarqué ont une autre allure que les simples chevaliers ", "il secoue la tête en faisant la grimace de le monsieur chargé d’ exprimer les méfaits d’ une vésicule biliaire bouffée à les mites des brutes avoue -t-il il baisse la voix tout à l’ heure vous avez demandé à les marins s’ ils avaient participé à le chargement de la victoire je peux vous dire que ce sont olimpiakokatris et qui se sont chargés de la manœuvre à le marseille je bondis ", "tu parles georges autrefois on disait tu parles charles la rime était meilleure c’ est mal connaître vos serviteurs mes gredines sans nous consulter nous chargeons dans le tas pépère et mégnasse gommeuse ils sont une demi-douzaine mais occupés nous ne sommes que mais libres ", "venez prendre un dernier verre chez moi et je vous accompagne à la gare appartement de est le vicomte me fait entrer dans sa bibliothèque –regardez toutes ces belles reliures me dit -il la bibliophilie est mon vice secret tenez je prends un volume à le hasard un traité sur les aphrodisiaques par rené descartes ", "—oui monsieur il est bon le pré morin bien qu’ un peu humide heureusement vous avez de la pierraille dans les pièces de terre que vous a vendues la veuve frapesle jamais le rebouteux n’ avait vu le juge de paix si causeur si bon enfant et il ne se lassait pas que d’ être un peu surpris méchantes pièces de terre fit -il ", "en se tuant dans votre bureau presque publiquement c’ est à le votre maison à le votre crédit à le votre honorabilité que cet individu a voulu porter préjudice –j’ espère que cela ne fera rien –maintenant dit le commissaire savez -vous où demeurait cet homme? –non –avait -il de les parents à le paris? –je l’ ignore –alors nous allons interroger son portefeuille s’ il en a un le commissaire se pencha sur le corps de m. grimod dans la poche de sa jaquette il y avait en effet quelques lettres ", "je me retournai une petite fille blonde d’ une dizaine d’ années me regardait d’ un air gêné et hésitait à le venir chercher son ballon enfin elle se décida le ballon avait glissé sur le sable à le quelques mètres de moi et comme si elle craignait que je le lui confisque elle le ramassa d’ un geste rapide le serra contre sa poitrine et se mit à le courir en ce début d’ après-midi nous étions encore très peu de monde sur la plage ", "on parle peu la bouche sèche les plus rassurés en affectant de sourire ont dans les yeux dans la voix l’ hésitation de la pensée absente cette appréhension de la bataille à les feux de la rampe qui reste un de les attraits les plus puissants de le métier de comédien son piquant son renouveau sur la scène encombrée d’ un va-et-vient de machinistes de garçons d’ accessoires se hâtant se bousculant dans le jour doux neigeux tombé des frises qui fera place tout à l’ heure quand le rideau se le ̀vera à la lumière éclatante de la salle cardailhac en habit noir et cravate blanche le chapeau casseur sur l’ oreille jette un dernier coup d’ œil à l’ installation de les décors presse les ouvriers complimente l’ ingénue en toilette rayonnant fredonnant superbe on ne se douterait jamais à le voir de les terribles préoccupations qui l’ enfièvrent entraîné lui aussi dans la débâcle de le nabab où s’ est engloutie sa commandite il joue son va-tout sur la pièce de ce soir contraint si elle ne réussit pas à le laisser impayés ces décors merveilleux ces étoffes à le fran", "je garde celle-ci à le garage et dès que j’ arrive je peux me déplacer sans peine je gagne de le temps elle m’ avait coupé ma rentrée cette conne j’ ai éclusé un coup de champ pour reprendre mon élan il me surprenait moi-même mon baratin mais je le sentais pas inépuisable je devais finir vite " ]
où puis -je aller avais -je demandé à le ce parfait domestique partout où monsieur pourra m’ avait -il répondu je ne tardai point à le saisir la signification précise de ces paroles quand je me fus heurté à le quelques portes closes et à des murs d’ acier laqués et ripolinisés qui nous faisaient une blanche prison de les plus agréables à l’ œil dans l’ éclat de les lampes électriques mais une prison tout de même j’ imaginai facilement que c’ était là le coin redoutable et surveillé où les captifs attendaient dans un cadre moderne hygiénique et élégant que l’on eût décidé de leur sort il y avait dans cet apprêt même ou plutôt dans cette complaisance dans cette concession ineffable et suprême à les habitudes de luxe et de confort et à les goûts de la civilisation une sorte d’ horrible sadisme de la part de les bourreaux sadisme qui me semblait -il les rendait plus haïssables encore! à le cours de ma petite promenade dans les coursives qui nous étaient réservées je devinai beaucoup de chambres comme la mienne et dans ces chambres des angoisses des affres
[ "je me trouvai bientôt dans une sorte de fumoir où sur une table centrale oblongue et recouverte d’ un tapis vert on avait déposé une grande quantité de journaux et de revues en toutes langues contre les murs des rayons supportaient une collection fort respectable d’ ouvrages dont la lecture devait aider à le passer les heures de l’ attente de l’ attente de quoi? horreur quand j’ entrai dans ce salon de lecture personnages que je reconnus immédiatement à le leur uniforme pour des officiers de la marine allemande discutaient entre eux à le voix basse en fumant d’ excellents cigares de la havane dont ils n’ avaient point retiré la bague contrairement à le ce que les gens d’ une éducation ont accoutumé de faire pour éviter le ridicule de le péché d’ ostentation ils tournèrent légèrement la tête à le bruit que je fis je saluai discrètement mais ils ne répondirent point à le ma politesse de toute évidence parce que je ne leur avais pas été présenté et qu’ ils ignoraient à le quelle classe de la sociéte je pouvais appartenir ", "et puis ils me prenaient peut-être aussi pour un espion tant est qu’ ils se mirent à le parler tout haut et à le prononcer de les paroles sans importance ce qui était assez maladroit et m’ invitait à le conclure que ce dont ils s’ entretenaient tout bas avait un certain prix caché le premier celui qui était le plus près de moi avait une grosse caboche joufflue avec des yeux à le fleur de tête et un nez le second avait une figure aigue d’ oiseau de proie déplumé comme on a vu à le certaines caricatures de le kronprinz tous avaient la figure rasée en dehors des lèvres supérieures qui avaient conservé petits clous de moustaches haut dressés par les cosmétiques ", "le premier était rouge cependant comme un boulet grillé et semblait prêt à le porter avec sa tête l’ incendie dans le vaste monde le second était vert comme la mort un peu avancée ils rirent en fumant après leurs paroles sans importance puis il y eut un silence puis le premier prononça ces phrases sur un rythme qui ne m’ était pas inconnu: gaiement paré un galant chevalier à le soleil et dans l’ ombre avait voyagé longtemps chantant une chanson en quête de l’ eldorado! sur quoi le second répliqua par la seconde strophe mais il devint furieux ce chevalier si hardi et sur son cœur une ombre tomba sans qu’ il eût trouvé aucun lieu de la terre qui ressemblât à l’ eldorado après quoi ils éclatèrent de rire et disparurent il eût fallu être ignorant comme un âne bâté pour ne point reconnaître dans leur singulier poème la petite élucubration de l’ auteur d’ eureka ", "ils m’ avaient sorti cela dans le texte anglais bien qu’ ils fussent allemands et je comprenais ce qu’ ils avaient voulu dire avec leur histoire de chevalier hardi qui était mort avant d’ avoir trouvé ce qu’ il cherchait c’ était bien cela ils me prenaient pour un espion et assurément pour un anglais ou pour un américain que l’on pût me croire de la bande de les corsaires enrôlé par le capitaine pour sa besogne d’ enfer cela l’ idée de cela me faisait fumer la cervelle aussi je résolus d’ avoir à la première occasion une explication décisive toutefois en dehors de cet incident personnel et de l’ irritation dans laquelle il m’ avait mis j’ étais entrepris par un sentiment de stupéfaction immense en face de la désinvolture de ces messieurs et de leur façon appliquée de fumer le cigare ", "j’ imaginai qu’ il ne craignaient point que la menace de torture suspendue sur leur tête fût jamais exécutée cependant ma fièvre était revenue mes tempes battaient j’ avais soif un steward hindou qui ressemblait comme gouttes d’ eau à le buldeo mais qui n’ était pas buldeo passa et à le tout hasard je lui demandai qu’ il voulût bien me donner à le boire il m’ apporta aussitôt un verre et une bouteille de champagne décidément on ne nous refusait rien un autre steward hindou apporta une table de jeu et des cartes et vraiment les personnages qui apparurent aussitôt et qui s’ assirent en silence autour de la table avaient ceux-là la mine sévère pâle et recueillie des prisonniers que l’ échafaud attend et qui s’ offrent leur dernière partie l’ un d’ eux réclama en allemand les jetons en fronçant les sourcils et fit d’ une voix sévère des reproches à le steward sur sa négligence ", "presque aussitôt ils se mirent à le jouer à le poker avec un acharnement une astuce une roublardise une traîtrise une brutalité une audace or moi aussi j’ ai la passion de le poker hypnotisé par la fantastique partie qui se donnait là je m’ approchai entre coups comme il y eut discussion sur la valeur d’ une couleur dans une rencontre de jeux égaux je ne pus m’ empêcher de donner mon avis j’ eus ainsi l’ occasion de me présenter et sans aucune explication je racontai brièvement qu’ ayant fait naufrage dans une petite barque j’ avais été recueilli par un sous-marin d’ une nationalité inconnue ou j’ avais été traité le mieux de le monde mais où je ne connaissais personne les joueurs après avoir échangé des coups d’ œil ou je découvris des recommandations de mutuelle prudence se présentèrent c’ étaient officiers allemands qui me livrèrent leurs noms et leurs titres sans y rien ajouter et qui me demandèrent fort poliment s’ il me plairait de me mêler à la partie ", "je leur répondis que cela me serait d’ une grande distraction mais que malheureusement j’ étais tout à le fait dans le moment démuni d argent a quoi il me fut répliqué très poliment que ma parole suffirait et qu’ on règlerait à le terre! comment à le terre m’ écriai-je et quand croyez -vous donc que l’on nous y déposera à le terre mais me jeta l’ un d’ eux quand la guerre sera finie ce qui ne saurait tarder s’ il plaît à sa majeste ils ne s’ aperçurent même point de l’ extraordinaire agitation où de tels propos m’ avaient jeté ", "evidemment évidemment ceux-là ne devaient pas croire à les histoires de torture qui couraient le bord PROPN n’ avaient jamais été à le même d’ assister à le certains spectacles derrière certaine grille ou encore pensaient -ils que personnellement ils n’ avaient rien à le craindre pour des raisons que je ne démêlais pas encore ...ou encore croyaient -ils comme en avait émis vaguement l’ idée la très troublante dolorès croyaient -ils que l’on voulait seulement leur faire peur idée stupide idée stupide pour qui avait eu l’ occasion de s’ évanouir dans certain réduit grillé! ah! quelle pouvait être la pensée de ces hommes qui jouaient si tranquillement pendant que là-bas derrière les cloisons certain chinois de ma connaissance devait être occupé à le ranger pour des prochaines besognes ses chers petits outils apparemment ces messieurs n’ étaient occupés que de leur jeu ici je déclarai ne pas prendre part à le coup bien que j’ eusse à le départ paires à l’ as mais c’ était pour mieux réfléchir pendant que la partie se poursuivait je vis passer dans la salle ", "ils plastronnaient devant l’ étranger que j’ étais tout de même j’ étais effaré et mes partenaires en profitaient pour me sortir des mains pleines et de les brelans comme s’ il en pleuvait disent les français quand je me levai de table je devais marks je signai une reconnaissance de ma dette et mis sous la signature mon adresse puis je pris congé et regagnai ma chambre où je me fis apporter par buldeo œufs sur le plat " ]
[ "c’ était toujours le même gardien à le barbe blanche qui venait ouvrir quand on frappait d’ une certaine façon frappa le bonhomme vint ouvrir en voyant shoking il eut un éclair de joie dans ses yeux presque éteints dit -il il y a longtemps qu’ on ne vous a vu mon cher ami! ", "le penseur vit pour le plaisir non seulement d’ une recherche sans foi mais d’ une quête sans cause en ce sens le penseur est le contraire d’ un intellectuel interrogation pure sans savoir sans engagement sans idéal sans opinion sans attente sans conviction sans croyance sans mission sans accréditation sans autorisation sans gage ni salaire sans patrie il est vrai que l’ epochè –au cœur de l’ aporia– est une attitude sociale vertigineuse non-consentement à la majorité non-obéissance à la langue pensée comme mise en alerte où tout consensus toute synthèse tout espoir tout sens sont perdus c’ est rester tremblant comme une feuille face à le face à le ce qu’ on ignore et qui fonce sur vous ", "contrariée elle avança entre les rangées de tables dans la grande salle vide hommes la l’ un jeune appuyé sur le devant de le comptoir en tenue noire de garçon de café; l’ autre plus âgé costaud en tee-shirt debout à le fond de la salle ayant l’ intention de s’ asseoir elle dit à le costaud: pouvez -vous arrêter la musique il fit quelques pas vers elle: pardon j’ ai mal compris chantal regarda ses bras musclés tatoués une femme nue avec de très gros seins et un serpent qui entoure son corps elle répéta en atténuant ses exigences la musique pourriez -vous la mettre moins fort l’ homme répondit: la musique ", "chapitre ix je commence par la première voiture c’ est une bourrins bleu ciel couleur épinard dedans il y a un couple de français extrêmement moyens et enfants en bas âge dont le moins qu’ on puisse dire est qu’ ils ressemblent à le leurs parents vous aussi leur lancé-je phrase sibylline me direz -vous ", "c’ est que les personnages de théâtre a la peau dure le verbe vivace et de la ruse à le foison pour s’ incarner et se réincarner sans cesse pour naviguer à le fleur de le temps franchir les siècles ils ne sont pas seulement en perpétuelle quête d’ auteurs mais aussi de nouveaux acteurs et de metteurs en scène et bien sûr de public que ce dernier vienne à le manquer et c’ est la dissolution dans l’ oubli pour les personnages ils se métamorphosent ils font peau neuve parce qu’ une peau d’ encre un corps de pure suggestion c’ est à la fois coriace et très souple fabuleusement malléable et transmuable ils se sentent à l’ aise en toute époque dans toutes les langues et n’ importe quel costume de le moment que l’on garde leur esprit ", "ils ont sans doute des raisons qu’ on ignore si l’on trouve mauvais ce qu’ ils font c’ est qu’ on n’ est pas fait comme il faudrait mais rêveur extravagant opiniâtre je n’ ai jamais posé ouvertement la question demandé à le quelqu’un s’ il connaissait la réponse ou à le défaut quelqu’un d’ autre auprès de qui j’ aurais quelque chance de la trouver ou à le défaut encore un livre où elle serait enfermée j’ ai supposé pourtant que ces derniers existaient parmi nous je ne me trompais qu’ en partie puisque j’ ai croisé l’ un et qu’ il m’ a dit en partie ", "aussi avec cette obstination puérile assez habituelle à les désespérés qui s’ opiniâtrent à le espérer à le tout prix je m’ approchai de l’ une de les personnes qui composaient le groupe et je lui dis il n’ est sans doute pas vrai monsieur que PROPN ait été frappé d’ apoplexie ainsi qu’ on en fait courir le bruit –comment un bruit monsieur mais rien n’ est malheureusement plus vrai j’ étais là il y a une heure lorsqu’ on a ramené le corps de m.desaint-étienne dans sa voiture c’ est un bien grand malheur pour sa famille bien grand m’ écriai -je involontairement ", "on l’ appelait en riant la petite princesse marmotte et elle méritait son gentil surnom a peine arrivée chez suzanne elle tomba plutôt qu’ elle ne s’ assit dans un fauteuil et d’ un air languissant: montre-moi tes étrennes dit -elle suzanne indiqua les livres sur la table ah! tu n’ as que cela murmura la petite princesse marmotte ", "or tels se présentaient les courriers diaboliques l’ un grand et blond faisait contraste avec l’ autre petit et brun de larges ceintures les sanglaient rouge pour le premier bleue pour le second vêtus de costumes pareils d’ un beige décoloré coiffés de vagues feutres moulés à le leur tête ils étaient chaussés de lourds brodequins et chacun portait en sautoir son bissac et ses outils de terrassier liés en faisceau le soir venu chassés de partout même de l’ auberge ils mangèrent de le pain tiré de leurs bissacs et s’ étendirent sous un buisson à l’ orée de le village de le côté de culoz les habitants apeurés de sentir descendre une nuit redoutable emprisonnèrent les bêtes et verrouillèrent les portes ", "elle a trouvé un bracelet qui quoique très probablement martelé à le macao sied à son poignet telle une cicatrice à une jeune suicidée elle a aussi acheté un sac qui semble n’ exister que pour justifier l’ adjectif chamarré et des étoffes si transparentes que son corps envisage déjà en toute innocence d’ ingénieux attentats à la pudeur mais surtout: elle a faim pomponette iconodoule tient à sa taille et aussi à ses hanches qui en sont comme le socle suave mais qui dit régime ne veut pas dire jeûne et si le sucre n’ est pas aphrodisiaque eh bien il faudra donc qu’ il le devienne elle déniche assez vite une pâtisserie non seulement digne de ce nom mais dotée en outre d’ un sixième étage d’ où istanbul de jour comme de nuit ferme les yeux sur vos agapes " ]
il se met bien le petit arsène il ne faut pas désespérer de le voir acheter un jour nos hôtels de famille avant que régis eût pu répliquer il s’ adressait à un autre arrivant: –qu’ en dis -tu tristan? si tu lui vendais le palmier?régis se détourna un peu pour regarder le jeune baron de carlande celui-ci esquissait un sourire qui semblait plutôt une grimace –mon hôtel n’ est pas à le vendre mon oncle et surtout pas à un monsieur lebœuf
[ "j’ espère bien qu’ il ne sortira jamais de la famille –je le souhaite aussi béatrix je vais m’ asseoir maintenant nos hôtes me trouveront là-bas .il s’ en alla appuyé sur sa canne grand maigre d’ assez belle allure encore derrière lui s’ avançait tristan dont la petite taille sans élégance n’ était pas avantagée par le smoking d’ ailleurs mal coupé sa démarche était disgracieuse et il boitait légèrement à le gauche ", "–chère alix je vous présente un danseur un parfait danseur paraît-il.guillemine souriante tendait la main à le mlle d’ amberval PROPN rencontra un beau regard profond d’ une douceur un peu grave –s’ il ne s’ agissait que de moi vous n’ auriez pas une partenaire bien brillante monsieur mais vous en trouverez d’ autres dans cette réunion il aima aussitôt cette voix d’ une chaude sonorite ", "il admira l’ ovale délicat de ce visage le teint un peu mat à le peine coloré de rose –ne l’ écoutez pas monsieur! dit mme de bard elle a le défaut d’ être trop modeste vous en jugerez d’ ailleurs mais je vous laisse alix car voici de nouveaux arrivants je vais montrer votre roseraie à le monsieur dorians elle sortit avec régis par une de les portes-fenêtres donnant sur une terrasse dallée d’ où l’on descendait par marches jusqu’ à le jardin décoré de portiques de pergolas de bosquets garnis de rosiers à le peine fleuris encore ", "à le gauche s’ étendait une orangerie toute garnie de roses écarlates –un beau jardin n’ est -ce pas monsieur de carlande a l’ amour de les roses il parait qu’ il a recommandé que s’ il mourait dans leur saison on en remplisse son cercueil il a plus d’ une originalité à le son actif! et vous allez voir elle le ramena vers la porte-fenêtre et dit à le mi-voix –vous le voyez assis là-bas dans ce fauteuil ", "il peut apercevoir de là ce qui se passe dans le salon voisin où l’on dansera aussi eh bien il ne quittera pas ce poste de tout le temps –pourquoi –pour avoir sa femme sous les yeux pendant la danse vous me direz peut-être pourquoi en ce cas ne lui interdit -il pas de danser ", "pourquoi permet -il qu’ elle donne ces réceptions eh bien le plus curieux c’ est qu’ il tient à le ce qu’ elle en donne! quel démon le pousse à le exciter ainsi sa misérable jalousie mon beau-père prétend qu’ il doit espérer découvrir le bien-fondé de quelque soupçon méditez là-dessus en attendant que l’on danse vous viendrez alors m’ inviter ", "elle s’ éloigna et régis demeura près de la fenêtre regardant les allants et venants cherchant machinalement de le regard une fine silhouette de jeune fille vêtue de blanc puis son regard revenait à le maître de le logis observait ce visage osseux à le long nez en bec d’ oiseau ce front haut dégagé par d’ épais cheveux gris ce regard glacé qui errait çà et et s’ arrêtait un instant attentif guetteur en en suivant la direction régis constata que chaque fois il s’ arrêtait sur mme de carlande lorsqu’ un de les hommes présents s’ inclinait devant elle ou lui adressait la parole.on dirait un chat guettant un oiseau pensa -t-il désagréablement impressionné il considérait non sans quelque compassion la jeune femme recevant ses hôtes avec cette grâce un peu hautaine cet air un peu détaché qu’ il avait remarqué lors de sa présentation à le quelques pas de PROPN se tenait tristan de carlande ", "il avait une physionomie figée comme en attente et régis vit tout à le coup son maigre profil s’ animer sa bouche s’ entrouvrir iris entrait vêtue de soie vert émeraude un ruban de même nuance retenant ses boucles à les reflets roux elle serra la main de mme de carlande dit quelques mots en souriant puis elle s’ avança passa près de tristan sans paraître le voir et alla se joindre à un groupe de jeunes personnes dans le salon voisin .de nouveau la physionomie de tristan se figeait ", "abandonnant son immobilité il s’ en alla vers la fenêtre près de laquelle se tenait régis et passant près de lui sortit dans le jardin amoureux de la belle iris sans doute pensa régis pas très séduisant comme prétendant !les salons se remplissaient peu à le peu mme de carlande allait d’ un groupe à l’ autre s’ occupant de ses hôtes en maîtresse de maison accomplie elle était aidée par sa fille dont les manières simples et réservées semblaient à les yeux de régis un charme de plus " ]
[ "entre ses doigts elle tenait une rose couleur de rubis que robert avait cueillie tout à l’ heure pour elle quand mme PROPN se leva pour prendre congé elle s’ écarta un peu de le groupe et demeura immobile les yeux tournés vers la profondeur ensoleillée de le jardin pendant que les visiteurs échangeaient les mots d’ adieu .–eh bien annabel que faites-vous nous rentrons la voix sèche la fit tressaillir elle tourna la tête et fit quelques pas vers mme madame vous allez nous laisser encore annabel il n’ est pas tard nous ferons une petite promenade –je regrette mais elle a du travail à la maison PROPN eut un léger mouvement ses traits se tendirent ses lèvres s’ entrouvrirent ", "ah! qui n’ aurait nagé dans l’ avenir? pourquoi pensais -je? pourquoi vient un mal? qui le sait les idées vous tombent à le cœur ou à la tête sans vous consulter nulle courtisane ne fut plus fantasque ni plus impérieuse que ne l’ est la conception pour les artistes il faut la prendre comme la fortune à le pleins cheveux quand elle vient grimpé sur ma pensée comme astolphe sur son hippogriffe je chevauchais donc à le travers le monde en y disposant de tout à le mon gré quand je voulus chercher autour de moi quelque présage pour les audacieuses constructions que ma folle imagination me conseillait d’ entreprendre un joli cri le cri d’ une femme qui vous appelle dans le silence d’ un désert le cri d’ une femme qui sort du bain ranimée joyeuse domina le murmure de les franges incessamment mobiles que dessinaient le flux et le reflux sur les découpures de la côte ", "sur le bord de la fosse ils étaient en train de faire des discours à le n’ en plus finir si je peux m’ exprimer ainsi soudain je dis à le mon collègue ici présent: tiens! voilà autre chose ce monsieur venait de basculer entre tombes mon collègue me répond il doit être terrassé par la douleur rien qu’ à le voir sa cravate de deuil il était facile de deviner que le décès n’ avait pas dû tomber loin mais le plus drôle c’ est que personne n’ avait l’ air de le connaître: après le coup de goupillon tout le monde est reparti sans s’ occuper de lui nous on avait encore un peu de jardinage à le faire dans le coin; on l’ a installé à l’ ombre d’ une croix de le mieux possible ", "puis il resurgit et non seulement il est aussi net qu’ auparavant mais il semble même en meilleure condition rafraîchi mieux profilé vous le croyez sorti définitivement de la préhistoire vous vous trompiez il y retourne et vous voici une fois encore désarçonnés l’ extrême fragilité de certaines peintures s’ oppose de le reste à la réouverture intempestive de le site le professeur n’ a rien à le répondre: tant que des mesures de protection efficaces n’ auront pas été mises en place est -il bien sérieux d’ exposer les fresques de pales à l’ érosion anthropique et autres déprédations humaines ", "il y a des mauvais jours PROPN regarda les inspecteurs remonter en voiture il pensait à la petite chérie à le richard et à l’ agenda de la dame un jour la petite chérie avait demandé: est -ce qu’ un meurtre c’ est comme un paquet de vermicelles collés est -ce qu’ il suffit de les replonger dans l’ eau bouillante pour les démêler? et l’ eau bouillante c’ est le mobile non? il avait répondu: ce qui démêle c’ est plutôt la connaissance il faut se laisser faire par la connaissance elle avait dit: je ne suis pas certaine de comprendre ta réponse ce qui était normal parce qu’ il ne la comprenait pas non plus dans le détail il attendait que le médecin légiste qui ronchonnait toujours en ait terminé avec les opérations préliminaires sur le corps le photographe et l’ équipe de le labo étaient déjà repartis ", "ils s’ aimaient comme des papillons comme des hirondelles ils étaient duvets couchés sur le vent ils s’ aimaient avec une passion brûlante et fraîche avec tendresse avec amitié avec complicité chaque fois ils se redécouvraient et découvraient de nouveau avec un étonnement toujours neuf l’ immensité de le bonheur de l’ amour il n’ y avait plus de temps ils s’ aimaient ils riaient ils avalaient avec appétit des nourritures bizarres et sans attrait ils se racontaient leur vie passée qu’ elle appelait ma vie absente elle lui disait que pendant ces années qu’ elle avait crues normales elle ne savait pas qu’ elle l’ aimait et que rien d��autre que lui n’ avait la moindre importance elle croyait avoir oublié même son visage et pendant toutes ces années il avait été présent à le fond d’ elle-même présent lourd intact lui la seule réalité il lui disait qu’ il n’ avait jamais cessé de penser à le elle et que sans elle il était comme un amputé qui saigne comme un écorché une plaie vivante ", "monsieur savez -vous pourquoi on m’ a demandé l’ heure qu’ il est à le tous les étages de votre maison parce que les montres de tous les étages sont à le mont-de-piété bonne nuit! dites donc! un dernier mot vous êtes clerc chez n’ est -ce pas monsieur ", "mais j’ ignorais que le bruit de ce mariage eût pris de telles proportions il a été pendant jours le sujet de toutes les conversations monsieur ici même il en a été question plus de fois et je me rappelle que mon père m. s’ en est occupe demanda curieusement roger ", "cela m’ étonne ah elle est peut-être sourde cela s’ est vu j’ insiste on me fait doubler le pas n’ ayez donc pas peur un petit cri et puis on s’ appuie sur le parapet ", "tu blasphèmes répliqua avec aigreur mohamed tu abuses de l’ avantage que te donne le dévouement dont tu as fait preuve en aucune façon tu me demandes ma pensée sur ce que tu appelles l’ héroïsme de ton fils j’ émets ma pensée franchement et loyalement " ]
on patientera jusqu’ à le ce qu’ il se décide à le prolonger plus exactement à le dépasser en conservant selon une formule célèbre celui d’ avant lequel pour n’ avoir pas passé reste vivant quoique passablement écaillé c’ est la rançon à le payer quand on dit non il suffit on le sait d’ un imperceptible détail de la plus petite contradiction dans la somme de les attributs qui constituent ce qu’ on baptise de le nom de réel pour qu’ il vole en éclats la littérature est coutumière de ce procédé dont les conséquences sont incalculables prenons l’ histoire la plus prosaïque qui soit le héros le plus terne un employé de bureau sérieux scrupuleux qui se lève à la même heure chaque jour enfile ses habits bon marché mais propres boit son café et quitte sa famille pour être ponctuel à le travail
[ "un matin à le réveil il découvre qu’ il s’ est métamorphosé en cafard à le cela rien d’ extraordinaire la belle à le bois dormant les histoires de bonne femme les contes pour enfants nous ont habitués à ces prodiges faciles oui mais le cafard continue à le raisonner comme un homme conserve intacte la faculté signalétique de l’ espèce qui est de penser et l’ intention d’ en user jusqu’ à le bout et alors rien ne va plus ", "le petit livre de kafka ouvre une brèche terrifiante sur l’ ombre augurale infestée de monstres blêmes qui grouillent dans l’ ombre et vont investir la réalité je priais qu’ un trait venu de l’ avenir ou de le présent c’ est selon c’ est comme on voudra n’ apparaisse pas sur la marge dans un interstice parce que le rêve s’ effondrerait comme un château de cartes ou la réalité revient à le même ne serait soudain plus qu’ un rêve d’ un autre côté j’ entendais ne rien perdre des détails qu’ on néglige quand on dort sachant que je rêvais il eût été dommage de laisser passer l’ occasion d’ explorer avec la plus grande vigilance le pays de le rêve j’ étais donc anxieux de rencontrer inopinément le détail insolite qui ruine à le lui seul de les mondes la faille imperceptible à le quoi se trahissent un masque un décor un songe et curieux simultanément de parcourir cette contrée contradictoire le passé vivant le présent d’ autrefois ", "soit que l’ ange de le bizarre ait conduit mes pas loin de les enclaves cosmopolites où l’on vend en dollars exclusivement des gadgets électroniques japonais des fringues italiennes des parfums français des hamburgers à le pain de mie et de le coca-cola soit qu’ il n’ en existe pas dans l' aire limitée ou ̀ j’ évoluais les impressions que j’ ai recueillies étaient cohérentes toutes dataient de l' embellie de ans à le peu près que le vingtième siècle a connue entre la fin de les années et le moment mettons où armstrong a posé un pied sur la lune c’ est l' intervalle qui sépare à le cuba l’ entrée de les barbus dans la havane de la mort de guevara en bolivie partout les dinky grandis avec l' enfant qui a refusé les reniements de l’ âge la fin de les temps et puis l’ absence d’ abord désolante ensuite réjouissante à le deuxième ou à le troisième degré de la couche de peinture qui rendrait supportables sinon agréables les pâtés de béton qu’ on dirait transplantés de la moyenne sibérie sous les cocotiers le charme puissant de l’ époque qui campe comme elle peu", "des ouvriers européens se sentirent moins proches de leurs compatriotes capitalistes que des ouvriers de le pays ennemi de paysans vietnamiens de rebelles algériens de manœuvres noirs sud-africains le tout plus ou moins orchestré par un khrouchtchev tout en rondeurs bon comédien et suffisamment courageux en tout état de cause pour dénoncer l’ horreur profonde en quoi s’ était mué l’ idéal de tous les exploités de tous les opprimés de la terre la moindre ruelle de la havane enferme comme un sulfure la cadillac dans son jus bleu ciel un camion garé derrière des mots d’ ordre déclamatoires et naïfs poétiques parfois pareils à le ceux qui fleurirent sur les murs de l’ année l’ écho de la bamba qu’ un orchestre interprète un peu plus loin juché tel un stylite à le mètres de le sol tenant la plume d une main dans l’ autre de les feuillets de don quichotte les boutiques mal achalandées qu’ on voyait à le bédarieux ou à le guéret en puisque est resté avec la décennie qui suit sur le sol de l’ île il y a une preuve supplémentaire que les frontières sont levées po", "ce sont les martinets on ne saurait les confondre avec les hirondelles petites faux doubles entièrement noirs et empennés ils fendent l’ air avec un sifflement de faux par grappes serrées rasant les toits avec un battement précipité de leurs ailes le fil de leur cri matérialisant l’ orbe qu’ ils tracent à le ciel soufré de l’ aube ou dans l’ aigue-marine de le soir on dit qu’ ils dorment en vol portés par les souffles de la nuit et je le crois j’ ai entendu parfois leur trille extasié ivre tomber de le ciel noir ou ils rêvaient les yeux clos immobiles ailes déployées ", "qu’ est -ce qu’ ils viennent faire dans l’ histoire on va le voir on est dans la cabaña une forteresse qui commanda l' entrée de la havane servit ensuite de prison pour les contre-révolutionnaires les homosexuels les dissidents et abrite l’ espace d’ une semaine une manifestation culturelle internationale une tribune a été dressée sur la plateforme supérieure elle se détache en gloire sur le couchant ", "castro treillis et rangers comme à la grande époque mais elle continue comme tout le reste est il s’ approche de le micro l’ espace d’ une minute ou à le mètres environ je me demande si c’ est bien lui s’ il est réel la voix que répercutent les amplificateurs ressemble à les boiseries décolorées à les façades craquelées elle hésite paraît vouloir s’ éteindre mourir ", "puis il s’ est produit quelque chose que je n’ ai pas décelé pas seulement parce que je n’ ai pas un traître mot d’ espagnol mais parce qu’ il faut habiter les rêves pour en connaître les lois comprendre leurs péripéties prévoir leur suite les ou cubains massés sur l’ esplanade si. la voix soudain s’ est enflée élevée comme il y a ans lorsqu’ elle déclarait que la révolution sait aussi gagner des batailles ou à l’ inverse mais a revient rigoureusement à le même la chose qui avait pâli comme les peintures l’ idéal les sixties recouvre son poids de chose sa vertu galvanique c’ est castro en personne à n’ en pas douter qui s’ anime lève un doigt se penche ouvre les bras les ramène sur sa poitrine c’ est lui c’ est maintenant et je surprends à le cet instant envoyés de l’ été martinets virant à le ciel de février comme s’ ils avaient attendu cachés dans la coulisse que soit levé l’ écran qui sépare le présent de le passé le rêve de la réalité ", "tout le temps que va durer le discours jusqu’ à la nuit tombée ils passeront et repasseront ils étaient en tout au-dessus de le lider maximo et je veux croire qu’ ils ont continué à le planer bien après son départ dans l’ obscurité c’ est le même soir que je suis entré dans le joyau de la collection la studebaker commander de dessinée par raymond avec un capot en ogive de fusée un coffre surbaissé démesurément long ce qui fait qu’ on avait toujours une seconde d’ hésitation je me souviens avant de distinguer entre l’ avant et l' arrière et de la faire rouler dans le bon sens lorsque j’ ai posé l’ extrême pointe de les fesses sur l' interminable banquette arrière je suis définitivement revenu en enfance à le moins que perçant le mur opposé de le temps je n’ aie eu l' avant-goût de l’ avenir où l’ essence et l’ apparence vivront réconciliées dans l’ un substantiel à le jamais continuons " ]
[ "en moi maintenant nulle crainte mon corps qui est tout entier semblable à le celui d’ un homme corps de bienheureux a gardé ses dimensions mais ma tête est immense un bruit se fait entendre bruit que je n’ ai encore jamais entendu une lueur qui a l’ air de sortir de mon corps alors qu’ il est terne et humide fait autour de moi un cercle qui est comme un autre corps dont je ne puis sortir je commence à le distinguer un paysage ", "la colère de cet homme était terrible mais johann cette frêle créature que la mort tenait à la gorge déjà pouvait déployer à ses heures un sang-froid de héros et un prodigieux courage —vous vous trompez maître dit -il tranquillement —tu savais que je l’ aimais qu’ il était mon bras droit et mon meilleur confident —oui maître je savais cela nous le savions tous —tu vas me dire je te devine tu vas me dire que les soldats de la garde n’ ont apporté ici qu’ un cadavre ", "claude frollo car nous présumons que le lecteur plus intelligent que phœbus n’ a vu dans toute cette aventure d’ autre moine bourru que l’ archidiacre tâtonna quelques instans dans le réduit ténébreux où le capitaine l’ avait verrouillé c’ était un de ces recoins comme les architectes en réservent quelquefois à le point de jonction de le toit et de le mur d’ appui la coupe verticale de ce chenil comme l’ avait si bien nommé phœbus eût donné un triangle de le reste il n’ y avait ni fenêtre ni lucarne et le plan incliné de le toit empêchait qu’ on s’ y tînt debout claude s’ accroupit donc dans la poussière et dans les plâtras qui s’ écrasaient sous lui ", "car il s’ avança et effrontément —ce renseignement dit -il m’ est plus précieux que vous ne pensez chevalier il m’ est d’ ailleurs donné de si bonne grâce que je serais charmé de faire connaissance avec celui qui me le donne je vois à le notre accent étranger que nous venons tous de le nord c’ est une raison pour que nous devenions plus intimes levez donc s’ il vous plaît votre visière que j’ aie l’ honneur de vous remercier à le visage nu découvrez -vous vous-même seigneur chevalier répliqua mauléon que cette voix et cette question affectaient de plus en plus désagréablement le pèlerin il finit même par refuser d’ une façon qui prouva combien sa demande était perfide et intéressée ", "à sa surface affleuraient de grosses boîtes en fonte à les quarts enfouies d’ où s’ échappait une multitude de fils électriques qui s’ accrochaient à le cylindre à la façon d’ un lierre et tramaient autour de lui un réseau très fin remontant jusqu’ à le hauteur de les pseudopodes qu’ ils semblaient avoir pour fonction d’ alimenter par épissures dérivations diverses tous ces fils aboutissaient en fin de parcours à un câble épais et gainé lui-même branché à un petit parallélépipe ̀de cubique et clos d’ un noir mat émettant un léger ronflement disposé à le quelques mètres de l’ ensemble ce dernier objet semblait fermer le circuit sans indiquer pour autant s’ il en était la source ou l’ embouchure l’ ou le z le tenant ou l’ aboutissant byron caine regardait sa machine cette accumulation d’ objets divers agglutinés sur un cylindre choquait à le première vue par son apparence désolante d’ objet inachevé ", "tu ne sors plus de la maison à le peine de ta chambre tu lis à le voix haute tout le jour en suivant de le doigt les lignes de le texte comme les enfants comme les vieillards jusqu’ à le ce que les mots perdent leur sens que la phrase la plus simple devienne bancale chaotique le soir vient tu n’ allumes pas la lumière et tu restes immobile assis à la petite table près de la fenêtre le livre entre les mains ne lisant plus écoutant à le peine les bruits de la maison le craquement de les poutres des planchers ton père qui tousse les cercles de fonte mis en place sur la cuisinière à le bois le bruit de la pluie sur les gouttières de zinc le très lointain passage d’ une automobile sur la route le coup de klaxon de le car de heures à le tournant près de la colline les estivants sont partis ", "car quelle apparence que la jeune personne songeât à m’ implorer ou à m’ admirer a la rigueur je pouvais admettre sa reconnaissance indéfinie puisque sa sœur venait de rendre témoignage à le mon amitié dévouée et encore une toute petite reconnaissance une petite reconnaissance à le bouton de stuc comme disent les chinois pour exprimer qu’ un homme n’ est pas même mandarin de dernière classe et cependant elle disait cette copie troublante de la tanagra: –je vous remercie déjà ma sœur m’ avait dit votre bonté ", "mais nouveau et entré par hasard dans le métier il n’ avait pas eu le temps de préparer d’ autres airs il s’ était donc résolu à le jouer encore une fois ses noëls anciens de le concours il les exécuta avec nuance avec une émotion et une petite fièvre heureuse à le bout de les doigts tout à le jouer maintenant qu’ il n’ y avait plus autour de lui comme le soir de le concours un va-et-vient dans la tour le vaste silence il entendit ses petits noëls cheminer dans l’ air descendre trébucher à les clochers de les églises marcher sur les toits entrer dans les maisons est -ce qu’ on leur faisait encore accueil? ", "en somme demande -t-il pour quelle raison êtes -vous venu me trouver je tenais à m’ entendre dire par son médecin traitant que balmin devait mourir subitement eh bien je vous le répète il ne pouvait mourir autrement la moindre émotion le moindre effort physique et il était assuré d’ y passer la moindre émotion ", "c’ est un avatar de la vieille justification idéaliste volontariste missionnaire magicienne de le poète l’ épate le rideau de fumée porte les habits neufs de l’ orphisme démocratique car c’ est fait pour plaire à des poètes de douai et d’ ailleurs et c’ est bien davantage car c’ est écrit par un jeune homme qui s’ efforce d’ y croire de tout son cœur mais épate ou coup de génie nous lisons et remâchons cette lettre penchés à le nos bureaux de poète nous y répondons comme le fit une première fois car trouver une langue et se faire voyant sont dans cette lettre écrits noir sur blanc et ces choses qui étaient dans l’ air depuis ans ou siècles ces choses déjà dites avec plus ou moins de tapage par le gilet rouge le vieux et par l’ autre gilet rouge le vrai celui qui portait vraiment sous l’ habit le gilet rouge dans la houle d’ hernani gautier dites aussi par baudelaire dont le gilet était long et noir par nerval par mallarmé ces choses sont dites ici de plus convaincante façon plus juvénile plus guerrière et il est juste donc qu’ à le nos bureaux de poète nous " ]
car j' ai même évité la punition qui s' attache à le péché: le mépris je suis estimé peut -être imité admiré aimé! je poursuis une œuvre de mort en moi autour de moi et seule telle petite âme me juge dans le désarroi de sa conscience d' après le mal que mon passage a laissé en elle puis cette terreur s' apaisa: jean-paul à le milieu de les parterres éclatants de jacinthes connut cette paix que le maître promet à le ceux qui l' aiment: marthe cela devient une douceur ce règlement qui heure par heure m' assujettit à le quelque méditation ce mécanisme qui fatalement me mène de bonnes œuvres en œuvres pies jean-paul s' étonnait de le plaisir qu' il trouvait dans cette correspondance il se surprit un soir embrassant la photographie de marthe
[ "a genoux devant la fenêtre ouverte qui découpait un pan de le ciel où le clair de lune ruisselait il se sentit en dépit de sa misère un enfant privilégié et connut que pour lui la grâce divine prenait la forme d' un amour humain dans le merveilleux printemps il alla vivre à le PROPN chez PROPN dès le matin il gagnait seul le grand trianon débarrassé enfin de ses portes-fenêtres et de ses volets le péristyle attendait semblait -il les apprêts de quelque noble fête jean-paul évoquait dans ce cadre et cette lumière les brocarts somptueux de les maîtres vénitiens ", "sur les marches les joueurs d' instruments les grands lévriers des pages accroupis jetant les dés il imagine l' un d' eux appuyé contre une colonne le regard tourné vers le jardin c' est en vain que dans leurs voiles mystérieux des femmes dansent et que son ami le plus aimé lui tend sa coupe et lui montre à ses côtés une place vide l' enfant juge médiocres ces magnifiques plaisirs las de les sentiments les plus tendres il rêve d' autres joies d' un autre amour ainsi jean-paul se plaît à s' évoquer lui-même ", "il erre dans les allées symétriques de vieux lilas de virginie à les troncs noueux sont à les coins de les pelouses comme des encensoirs immobiles jean-paul écrase sur son visage leurs lourdes grappes violettes il s' accoude le soir à la terrasse qui domine le grand canal nul promeneur à le ces heures-là qu' un jardinier silencieux ", "la vie gronde à le loin pour qu' on ait la joie d' en être délivré des parfums mêlés saturent l' air un invisible ramier roucoule doucement à le fond de l' obscur feuillage un peu de lune pâle est dans l' azur voici entre les arbustes taillés le précieux salon à le musique ", "jean-paul s' avance parmi les buis odorants et les rosiers il craint de penser à le marie-antoinette à les vers douceâtres d' PROPN samain il veut oublier que PROPN traîna là ses bottes marthe le pressa de venir à le castelnau je ne sais lui écrivait -elle à qui confier ma joie ", "père vit avec lucile de chateaubriand et s' il me voit fiévreuse m' incite à le chercher la sérénité dans la compagnie de les héros il a placé sur ma table la vie de beethoven celle de michel-ange par romain rolland un lord byron mais je m' intéresse trop moi-même pour m' exalter avec des passions éteintes les miennes me suffisent et couchée dans l' herbe déjà épaisse je songe indéfiniment à le nous jean-paul se félicita de ce qu' il éprouvait un très vif désir de retrouver marthe ils connurent de nouveau les grandes vacances solitaires et brûlantes les siestes côte à le côte dans les lourdes chaleurs la monotonie de les journées rompue quelquefois par les tocsins haletants qui se répandaient de village en village ", "ils aimaient l' âcre odeur de résine à le travers les pins le ciel apparaissait fumeux et rouge à le crépuscule les jeunes gens s' étonnaient de retrouver en eux toutes les émotions de l' enfance la veille de le août leurs voix s' unirent pour le même cantique passionné et vieillot qui déjà les avait émus à l' époque de leur première communion ils cherchaient et découvraient la même étoile dans les mêmes cimes onduleuse des pins ", "un soir jean-paul feuilletant la vie de répétait à le marthe ce cri de l' anglais: une de les sensations les plus douloureuses et les plus pénibles de ma vie fut de sentir que je n' étais plus un enfant marthe je me retrouve là tout entier ils ne s' abandonnaient plus à le trouble voluptueux de les dernières vacances s' ils trouvaient encore leur joie à les longues paresses sur le sable brûlant de les talus une lecture à le haute voix les détournait de s' approcher trop l' un de l' autre et de se complaire à de dangereux vertiges jean-paul d' ailleurs se maintenait dans une grande ferveur religieuse il fit pleurer la jeunes fille sur des pages brûlantes et douces de lacordaire et d' henri marthe avait l' allure plus vive qu' autrefois ", "elle changea sa coiffure et ses yeux ombragés souriaient à le jean-paul; elle eut des gestes une façon de gaminerie qu' il se rappelait lui avoir connus quand elle était petite fille un soir marthe à le piano chantait l' invitation à le voyage de duparc jean-paul dans un fauteuil fermait les yeux après le dernier accord la jeune fille demeura immobile en face de le clavier les mains pendantes ils entendirent à le loin le cri guttural d' un berger et le piétinement plus pressé des brebis " ]
[ "—je m’ attendais à le cela de toi pierre si le besoin d’ un médecin se fait sentir je t’ avertirai à le temps d’ ailleurs mademoiselle PROPN qui devait quitter le dispensaire à l’ automne est décidée à le rester pour ne pas quitter angéline je vous dois encore cette faveur monsieur le curé car je vous assure que ç a me rend un fameux service je la récompenserai vous savez ", "--il ne m\\' a jamais dicté ordre à le ce sujet --il vous en donnera --je ne crois pas en suis certain --alors tant pis pour lui et pour vous --marguerite votre père je ne vous en dis pas davantage ", "—rien c’ est une idée qui m’ est venue comme PROPN un caprice mais ajouta -t-il d’ un ton tout à le coup changé et plus ferme mais dis-moi je t’ en prie à le genoux me le jures-tu? —maurice prononce gravement la jeune fille tu dois depuis longtemps connaître autant que mon caractère mes sentiments à le ton endroit mais puisque tu y tiens je te jure donc à le nom de le père et de le fils et de le saint-esprit de n’ avoir jamais d’ autre mari que toi. et germaine solennellement a fait un grand signe de croix deuxième partie les pas sur la neige chapitre lachine on est à le commencement de décembre la journée est froide et sombre ", "le p. maximin dit à le durtal nous ne sommes pas bien riches mais enfin nous possédons des instruments de travail assez complets sur la théologie et la monographie de les cloîtres vous avez des volumes superbes qui regardait de magnifiques in-folio reliés dans de splendides reliures à les armes tenez voici les oeuvres de saint bernard en une belle édition et le moine présenta à le durtal d\\' énormes textuaires imprimés avec des caractères graves sur papier sonore quand je pense que je m\\ étais promis de savourer saint bernard dans cette abbaye même qu\\ il a fondée et me voici à la veille de mon départ et je n\\' ai rien lu vous ne connaissez pas ses ouvrages ", "c’ est déjà presque le printemps la neige fond nous marchons dans la boue line regarde sa petite fille endormie: –oui moi aussi je t’ aime sandor mais il y a mon mari et elle sans eux m’ aimerais -tu complètement ", "le vieil abbé réfléchit un instant puis comme souriant à le quelque inspiration qui sait murmura -t-il laisse-moi faire j’ ai mon idée ton vieil oncle pierre corrigera le colonel bourgachard ou bien il ne s’ appelle plus l’ abbé patience et de plus en plus mystérieux il sortit lorsque l’ oncle pierre aborda le colonel bourgachard celui-ci marchait à le grands pas sur la lisière de le parc dont il cravachait les buissons tout en laissant échapper encore quelques derniers grondements comparables à le ceux de le tonnerre qui s’ éloigne mon vaillant neveu d’ où vient donc cette grande colère ", "le comte PROPN avait acquis la certitude qu’ il ne fléchirait pas la volonté maternelle et que la nécessité de prendre un parti s’ imposait à le lui d’ heure en heure plus pressante mais comme on l’ a vu c’ était une nature indolente plus propre à se laisser aller à le courant de la destinée qu’ à le réagir contre elle et qui ne pouvait être poussée à un acte énergique que par quelque circonstance impérieuse cette circonstance se produisit c’ était mois après mon départ une maladie soudaine emporta en moins d’ une semaine ", "oui j’ étais heureux de souffrir par toi; je t’ aimais tant en secret! pauvre batouchka —oui pauvre batouchka quelquefois dans ton sommeil je me penchais sur toi et mes lèvres s’ approchaient de ton front mais j’ avais peur que tu ne te réveilles et je me sauvais —tu te sauvais dans cet affreux souterrain? demanda à le voix basse ivan qui n’ avait pas cessé de penser à l’ œuvre de mort qu’ il avait surprise à le fond de ce souterrain-là —oui dans le souterrain mais ne parlons pas de le souterrain cela ne te regarde pas le souterrain tu ne l’ as pas vu? en tout cas je suis sûr que tu l’ as oublié! protesta énergiquement non je ne l’ ai pas oublie et il faut en parler à le contraire bavardages! bavardages! pense à le celle que tu aimes puisque tu n’ es qu’ un amoureux ", "qu’ est -ce que vous allez faire de moi maigret ne répondit pas tout de suite pour la bonne raison qu’ il n’ avait pas encore pris de décision —vous m’ arrêtez je me rends compte que vous ne pouvez pas faire autrement et pourtant je vous jure encore une fois que —mangez vous prendrez du café? —pourquoi faites -vous ça qu’ est -ce que je fais d’ extraordinaire —vous me forcez à le manger à le boire vous ne me bousculez pas mais à le contraire vous m’ écoutez patiemment ce n’ est pas ça que vous appelez un interrogatoire à la chansonnette maigret sourit ", "faites ce que vous voudrez allez donc l’ aider à le faire l’ idiot il vous paie aussi pour après tout puis elle et debout l’ un à le côté de l’ autre dans la tribune il avait monté un cheval dans la première course un veston effrangé passé par-dessus sa casaque étincelante le visage ruisselant maintenant et un peu essoufflé d’ avoir couru pour la rejoindre –ayant trottiné pendant tout le défilé à le côté de la pouliche portant ce seau plein d’ eau qu’ il aurait pu faire porter par le lad mais qu’ il lui avait pris ou plutôt arraché de les mains courant donc comme écrasé par le poids de le seau sur ses courtes et torses jambes de jockey la tête levée vers de reixach lui tendant de temps à le autre l’ éponge qu’ il plongeait dans le seau essorait laissait se regonfler sans pour cela cesser un instant de trottiner ni s’ arrêter de parler interrompre le flot volubile –recommandations conseils objurgations –de mots qui sortaient de sa bouche passionné haletant de reixach se contentant d’ opiner de temps à autre de la tête s’ efforçant de faire marcher droit la po" ]
qui donc est dans le vrai? le soir même en buvant des bières et en fumant des kretek sur le petit balcon de ma chambre d’ hôtel j’ ai repensé à l’ arbre à son bois nourrid’os fragiles et de chairs disparues quelques vieilles dames américaines riaient très fort en contrebas terminant leur dîner sur la terrasse de le restaurant je les avais croisées quand j’ étais rentré elles étaient chaussées de baskets roses vêtues de pantalons de randonnée kaki à les multiples poches de chemises de coton et de gilets de reporters de guerre
[ "leurs têtes s’ ornaient de cheveux blancs ou mauves parfois violines toutes avaient le même nez refait les mêmes yeux étirés les mêmes lèvres repulpées elles atteignaient le point ultime de leur vie mais leurs visages avaient le dessin abstrait et schématique de celui de jeunes filles artificielles toutes identiques on aurait cru des poupées échappées d’ un magasin se plaisant à le vendre pour on ne sait quelle clientèle des articles monstrueux j’ ai pensé à le toutes les stratégies inutiles que nous mettons en œuvre sur nos corps pour tromper le temps et nos peurs ", "en face de moi dans la nuit indonésienne tandis que je savourais le parfum de les cigarettes je devinais par leurs formes claires les buffles qui somnolaient debout à le milieu de les rizières le crâne baissé vers la boue une pluie fine ainsi qu’ un peu de brume coulaient sur leur corps immobile ils paraissaient d’ un autre siècle je les sentais à le demi effacés je songeais à la disparition à la venue à le monde ", "à le cette danse incohérente parfois belle parfois grotesque qu’ est notre vie .à notre fin aussi des crapauds bavardaient de grandes chauves-souris se livraient au-dessus de ma tête à un silencieux duel mois plus tôt je venais d’ avoir ans cela signifiait -il quelque chose? ", "près de moi comme toujours était posé un livre il s’ agissait ce soir-là de qui a ramené doruntine d’ ismaïl kadaré que je relis à le moins une fois tous les ans c’ est une très belle histoire de promesse de mort de fantôme et de chevauchée d’ hiver aussi qui est la saison à le cours de laquelle il m’ a toujours semblé que je devenais vraiment moi-même ", "j’ avais un carnet et un stylo plume qui porte bien son nom tant il est léger acheté il y avait plus de ans sur un marché de saigon je ne sais plus si j’ ai pris des notes en repensant à l’ arbre à le son écorce close sur les petits corps invisibles je n’ en suis pas certain: parfois on écrit dans son cerveau mieux que nulle part ailleurs j’ étais entre films dans ce moment difficile ou on s’ interroge sur ce que l’on fait se demandant si cela vaut la peine qu’ on le fasse si cela a un sens et où l’on sait encore moins si l’on doit continuer ", "mon dernier long métrage avait connu un accueil médiocre le public ne s’ était pas pressé dans les salles sa carrière avait été un peu meilleure à l’ étranger dans la dizaine de pays dans lesquels il était sorti et où je l’ avais accompagné répondant à les mêmes questions affichant le même sourire pour les photographes et me retrouvant seul le soir dans ma chambre d’ hôtel à le contempler les mignonnettes de le minibar comme des amies d’ infortune après cette tournée j’ avais décidé d’ oublier ce film qui avait dévoré ans de ma vie de tourner intérieurement une page et j’ étais parti pour sulawesi avec un nouveau désir d’ images qui commençait à le poindre encore vague et flou attendant une mise à le point que je ne me presserais pas de faire j’ ai depuis longtemps compris que nous ne faisons pas des films mais qu’ ils naissent de nous et se dessinent comme ils l’ entendent à le moment qu’ ils ont choisi ", "les vieilles américaines –on dirait que je parle de voitures s’ étaient tues sans doute avaient -elles regagné leur chambre je les imaginais désormais seules devant le miroir de leur salle de bains chacune contemplant son faux visage et lisant son âge véritable tout à le fond de son œil triste chaque mensonge contient sa chute amère jours plus tard je regagnais la PROPN ", "sitôt dans mon appartement j’ ai déposé mes bagages et bu un verre d’ eau de le robinet en regardant autour de moi j’ avais le sentiment d’ arriver dans un pays étranger les odeurs étaient certes connues mais elles appartenaient à une saison citadine dont j’ avais été absent et dans laquelle je n’ avais pas encore retrouvé ma place le parquet craquait sous mes pas des mouches mortes pattes tendues vers le plafond achevaient de se dessécher collectivement sur les tablettes de fenêtre ", "je me considérais toujours ordinaire et exotique j’ avais toujours dans la bouche le goût singulier des kretek j’ entendais pourtant au-dessus de ma tête de les bruits familiers en particulier le son de le piano désaccordé de monsieur le vieux voisin de le e à le demi aveugle dont le visage et l’ élégance cravatée ne sont pas sans rappeler et qui joue mélancoliquement durant des heures de les airs d’ europe centrale j’ ai fait le tour de les pièces ce qui est somme toute rapide puisqu’ il n’ y en a que et j’ ai écouté les messages accumulés sur mon répondeur qui clignotait sur une table basse de le salon à le côté de la photographie de florence mon ex-femme qui me souriait c’ est ainsi que parmi eux j’ ai découvert celui d’ eugène: tu vas rire me disait -il j’ ai un vilain cancer ii en vérite je n’ ai pas ri mais j’ avoue avoir souri " ]
[ "m. PROPN s’ en était constitué le gardien il ne la perdait pas de vue de châteauneuf où à sa prière un ami s’ était livré à une enquête la réponse ne s’ était pas fait attendre; elle avait confirmé tous ses soupçons une jeune fille étrangère à le pays avait été constamment vue à les côtés de sa belle-sœur et c’ était évidemment cette jeune fille qui avait mis à le profit les absences de pélagie pour la dépouiller ", "plus tard parvenus à l’ âge d’ homme ayant appris la commodité de tout confondre ils riaient grossièrement de cette grâce perdue les meilleurs s’ en souvenaient parfois avec tendresse les enfants d’ honoré haudouin se livraient sans nulle retenue à les jeux obscènes de leur âge le père n’ y voyait pas d’ inconvénient il se félicitait de leur voir si grande faim d’ amour et les enviait un peu de se sentir si à l’ aise ou il s’ était laissé imposer par des usages de famille ne durera pas toujours songeait -il avec mélancolie eux aussi se gêneront d’ être heureux quand il leur faudra travailler avec souci.» dans sa treizième année PROPN ne refusait aucun de les plaisirs que lui proposait son imagination hardie ", "–tu crois j’ en suis certaine mais dis donc pourquoi me dis -tu tout cela toi? demanda polyte et comme la belle marton avait fait un pas en avant il fit un pas en arrière elle avança encore et comme la mansarde était étroite il se trouva tout à le coup adossé à le mur –mais qu’ est -ce que tu veux donc toi? répéta -t-il d’ une voix brutale ", "dit -il d’ un air inquiet –il est encore grand matin répondit kernan également frappé de la physionomie de le pays mais qui ne voulait pas effrayer le comte on se lève tard en décembre !en ce moment ils pénétrèrent dans un grand bois de hauts sapins cette vaste sapinière toujours verte appartenant à la propriété de le comte s’ apercevait de loin en mer une foule de pommes sèches grisâtres et non écorcées couvraient la terre à le milieu de les branches mortes à le peau rugueuse ", "les grilles étaient ouvertes les clodos commençaient à le rejoindre leur brousse de béton et de fumée il fallait faire vite le chauve freina des baskets —attends faut qu’ je récupère mon paquetage ", "des journaux spéciaux se fondent et prospèrent qui ne racontent que ses faits et gestes les feuilles les plus graves s’ inquiètent de ses exploits et la france la france entière se courbe sous sa loi d’ acier j’ en ai quelque orgueil voilà des années que je lui suis fide ̀le sujet mais clandestinement à le fond de retraites sûres comme si j’ avais honte de la divinité choisie ", "d’ ailleurs j’ aimais moins la grosse bourguignonne depuis quelques jours la responsabilité de la tutelle me rendait inquiet; et je redoutais comme le feu comme le tonnerre comme la fin de le monde un chat qui faisait le bonheur de prudence un chat! cela donne le frisson quand on a le cœur pris par une souris! la famille de était mon cauchemar quand ils arrivaient tous les ma gorge se serrait je ne savais plus que dire tant j’ avais conscience de mon infériorité je passais mon temps à le changer de place à le croiser et décroiser mes pieds à avoir l’ air occupé de je ne sais quoi ", "en avalant notre premier verre qui serait bientôt suivi de plusieurs pintes de guinness nous eûmes une pensée pour magnus resté seul à le milieu de ses livres il y a un détail qui me chiffonne dit barbara à le qui alcool ne faisait pas perdre l\\ esprit lequel? il y a pas mal de photos dans la bibliothèque de gemereck fit -elle remarquer des clichés de la russie de ses parents de ses collègues de l\\ université et même une photo de le chat mais aucune photo de sa fille ou de sa femme est bizarre non? autant plus bizarre qu\\ il les a enlevées avant que vous ne veniez précisa mystérieusement comment lorsque nous sommes arrivés avant-hier soir il est enfermé un moment dans la bibliothèque avant d\\' en ressortir avec ou photographies dans leur cadre qu\\ il a montées dans sa chambre ", "–j’ ai dit cents objecta le jeune homme –et moi je dis reprit PROPN en riant pour nous c’ est une bagatelle et croyez bien que mon père n’ en restera pas là bientôt nous serons auprès de ma tante mais auparavant il faut que le premier navire qui mettra à la voile lui porte cette somme ", "le bruit de dents avides écrabouillant des gousses sans relâche se fit entendre nuit et jour dans l’ institution vissard quel parfum torride les voyageurs tombaient morts d’ effroi à les environs de l’ asile de l’ étude à l’ ail où nous étions nourris de la sorte à le grand détriment de nos selles qui devenaient fort laborieuses la bouche nous brûlait notre langue pesait plusieurs quintaux " ]
—voilà de quoi dit rebattel et avec le pommeau de son sabre il brisa le goulot d’ un de ces flacons il goûta et déclara en faisant claquer sa langue mes enfants c’ est du nectar —attention lui dis -je voyez -vous que les habitants de cette maison aient empoisonné ces fioles rebattel eut un haussement d’ épaules —on voit bien dit -il que ces flacons n’ ont jamais été débouchés et il ingurgita une large régalade quelques-uns d’ entre nous qui s’ étaient répandus dans les autres pièces revenaient bientôt rapportant des jambons et de grandes galettes plates que les russes appellent fit rebattel je me doutais bien que les particuliers qui habitaient ici devaient avoir des réserves à le table les enfants pour une fois nous allons nous remplir à en éclater il s’ assit à le milieu de la table à la place d’ honneur posa à le côté de lui son shako dégrafa son hausse-col déboutonna sa capote et avec son sabre se mit à le partager un énorme jambon dont il nous jetait les tranches en agrémentant chaque geste d’ une grossière plaisanterie vers le milieu de le repas il voul
[ "il se leva s’ appuya d’ une main à la table et de l’ autre leva son verre en hurlant d’ une voix cassée: l’ empereur nous répétâmes tous ce cri en frappant le parquet de nos bottes et en lançant dans les vitres les bouteilles vides et les assiettes nous nous excitions de plus en plus et nous continuions de boire plusieurs d’ entre nous avaient déjà roulé sous la table d’ autres rendus fous furieux par l’ eau-de-vie brisaient tout à le coups de crosse rebattel qui supportait merveilleusement la boisson conservait encore toute sa lucidité soudain il se leva et martelant la table de son énorme poing: la fête a assez duré dit -il partagez -vous les fourchettes et les cuillers fouillez partout liberté de pillage je prends tout sur moi ces paroles nous dégrisèrent nous explorâmes la maison de fond en comble et fîmes main basse sur tout ce qui nous semblait avoir quelque valeur ", "j’ eus pour ma part un splendide manteau doublé de fourrure un bonnet de poil un sabre recourbé dont la poignée devait être en or et que j’ échangeai bientôt contre une paire de bottes fourrées en assez mauvais état d’ ailleurs rebattel avait déniché dans une armoire une paire de pistolets qu’ il passa gravement dans son ceinturon et une sorte de colback qu’ il coiffa aussitôt pour remplacer son shako sans fond et sans visière d’ autres s’ étaient emparés d’ effets bizarres vestes à le brandebourgs culottes de cheval talpacks gilets de velours vestes de peau les armoires à le linge furent vidées en un clin d’ œil depuis longtemps nous n’ avions plus de chemises aussi fut -ce avec une réelle volupté que nous enfilâmes de les chemises blanches sans nous soucier si c’ étaient des chemises d’ homme ou de femme nous déchirâmes de les draps de lit pour nous entourer les pieds et certains se firent de larges ceintures en découpant avec leurs sabres de les tentures de velours ", "quand il s’ agit de se partager une dizaine de bottes et de guêtres de cuir qu’ un de nous venait de découvrir dans une armoire des contestations s’ élevèrent et quelques-uns en vinrent à les mains rebattel rétablit l’ ordre en faisant lui-même la distribution nous croyions trouver de l’ argent mais après avoir brisé cassettes et coffrets nous ne recueillîmes en tout et pour tout qu’ une vingtaine de pièces d’ or que rebattel s’ adjugea en sa qualité de sergent ce qui souleva on se l’ imagine de vives protestations je verserai ça à la caisse de la compagnie dit -il pour calmer les mécontents mais il faut croire qu’ il manquait de mémoire car nous n’ entendîmes plus jamais parler de cette somme ", "le pillage terminé nous retournâmes dans la salle à le manger pour nous rafraîchir encore un peu car nous étions toujours fort altérés et nous nous mîmes en mesure de vider les flacons qui restaient nous n’ avions aucune idée de l’ heure qu’ il pouvait être car nous vivions dans une sorte de rêve —allons les enfants dit rebattel en route nous descendîmes le grand escalier de marbre traversâmes l’ antichambre où nous avions tout brisé quand à le notre grande surprise nous trouvâmes fermée la porte par laquelle nous étions entrés —quel est l’ enfant de salaud grommela le sergent qui nous a joué ce vilain tour cette porte était énorme et toute bardée de fer nous l’ attaquâmes à le coups de crosse mais elle ne bougea même pas cependant nous nous obstinions à le frapper avec rage ", "rebattel tira coups de pistolet dans les serrures mais sans résultat —tiens s’ écria tout à le coup un soldat quelqu’un a allumé là-haut en effet une lueur rouge qui semblait provenir de la salle à le manger éclairait maintenant les marches de l’ escalier la maison était donc habitée? pourtant nous n’ avions rencontré personne à le cours de notre perquisition il est vrai que nous n’ avions pas visité les sous-sols ", "nous remontâmes tous en trombe le grand escalier de marbre décidés à le empoigner les gens qui se tenaient là-haut et à le nous faire ouvrir en employant à le besoin la force parvenus dans la salle à le manger nous reconnûmes que la lueur venait de le dehors en face dans la rue une maison brûlait et les flammes venaient lécher les murailles de la pièce où nous nous trouvions une vive chaleur arrivait jusqu’ à le nous et déjà nous entendions crépiter et craquer les vitres —si nous restons ici minutes de plus dit rebattel maintenant complètement dégrisé nous allons être rôtis comme des volailles y a pas à le hésiter puisque la porte d’ en bas est fermée passons par les fenêtres nous nous trouvions à le premier étage mais cet étage était situé à le pieds à le moins de le pavé de la rue à le moyen de la nappe de la salle à le manger des tentures et des rideaux nous confectionnâmes une sorte de corde le long de laquelle nous nous laissâmes glisser ", "il était temps les flammes commençaient à le atteindre l’ endroit que nous venions de quitter flambe dur dit rebattel y a donc personne dans ce sacré n. de de pays pour éteindre les incendies à le peine avions -nous tourné le coin de la rue que nous aperçûmes devant nous d’ autres maisons qui brûlaient j’ comprends s’ écria le sergent ces salauds de russes avant de partir ont foutu le feu à les coins de la ville partout c’ était un effroyable tumulte on entendait à la fois le pétillement de les flammes l’ affaissement de les bâtiments les cris de les animaux qui y avaient été abandonnés les imprécations de les soldats disputant à le feu le butin qu’ ils avaient découvert ", "le pillage et l’ incendie marchaient de front une clarté sinistre se répandait maintenant sur la ville de les tsars de tous les spectacles qu’ offrit le sinistre de moscou le plus horrible fut certainement celui de l’ incendie de les hôpitaux russes il n’ y était resté que des soldats grièvement blessés tous ceux qui pouvaient marcher ayant fui à l’ approche de l’ armée française aussitôt que le feu eût atteint les salles où ils étaient entassés on les vit se traîner le long de les créneaux ou se précipiter par les fenêtres ", "nous parvînmes non sans danger à en sauver quelques-uns pendant jours l’ incendie continua ses ravages avec la même violence des magasins d’ habillement d’ équipement et de vivres qui auraient été si utiles à le notre armée furent la proie de les flammes l’ empereur avait cru tout d’ abord que ces incendies résultaient d’ accidents dès le il s’ était rendu à le kremlin et s’ y était installé avec sa suite " ]
[ "et pour cause de ce temps -là ne subsistait pas le moindre souvenir et ma mémoire s’ ouvrait sur le début d’ un arrachement progressif un éloignement mental puis physique qui ne cesserait de s’ agrandir jusqu’ à l’ accident de ma mère je pensais à le cela quand soulevant le cube par réflexe j’ ai découvert occupant la face cachée le cliché de guillaume bébé dans sa couveuse minuscule et fripé relié à le toutes sortes de tubes fixés à sa peau par de larges morceaux de sparadrap beige mon père a toussé dans mon dos manière de me prévenir que le café était prêt et qu’ il m’ attendait par gêne aussi sans doute ", "il pouvait très bien avoir un enfant avec toi et rester supérieur très au-dessus dans son monde à le contraire même il recevrait une confirmation de cette supériorité comme un champion de le monde qui remet son titre en jeu mais qui sait que le match est truqué que l’ adversaire sera disqualifié parce qu’ il fait pas le poids qu’ il peut pas concourir il ne boxe pas dans la même catégorie ", "ne se rendent -elles pas compte de le tort que ces stryges leur font les pires ennemies de la femme sont les femmes je vous disais tout à l’ heure que lorsque je rencontre une femme pareille à le celle que vous semblez être je prends une meilleure idée de mon pays mais cela va plus loin je prends une meilleure idée de tout votre sexe et suis disposé à le traiter plus honorablement car si les hommes se conduisent mal avec les femmes c’ est parce qu’ ils ont peur d’ elles parce qu’ ils sont obsédés par les stryges ", "elle avait fois raison contre vous cette malheureuse femme vous l\\ aviez prise enfant vous l\\ aviez enveloppée un amour de prêtre amour une nature particulière que vous déclarez chaste et que je déclare pervers puisque cette chasteté est le résultat d\\' un instinct perverti cet amour-là qui vous laissait calme insinuait dans le coeur de 'enfant comme le serpent dont la douce voix et les yeux caressants surprirent ève dans le paradis vous étiez beau vous l\\' êtes encore vous êtes éloquent vous êtes séduisant dans la chaire à le autel partout où elle vous voyait ", "c’ est le blanc vêtement de cette fillette pensa -t-il qui mettait tant de lumière sous le portique il se mit à sa roue car il avait renvoyé son apprenti pour ce jour-là et tout en pétrissant l’ argile sous ses doigts tout en modérant son travail par les mouvements mesurés de son pied il pensait à la belle fille dont il venait d’ orner la porte vivait des dons de l’ amour cela est certain et charmide sans être pauvre n’ était pas de ceux qui pouvaient lui faire de riches offrandes il le savait; cependant le jeune homme se laissait aller à le croire que ses vœux ne sauraient être repoussés n’ a -t-on jamais vu une femme fût -elle marchande d’ amour s’ éprendre d’ un beau garçon qui l’ aime et lui donner pour rien ce qu’ elle vend à d’ autres moins fortunés ", "—franchement je ne l' aurais jamais cru. —et pourquoi? —parce que je te croyais incapable d' aimer de pousser la folie —où ne l' aurais -je pas poussée le promis de laurence son mari bientôt as -tu songé à les délices que cela me promettait à les félicités surhumaines —certainement laurence est jolie —ce n' est pas parce qu' elle est jolie que j' étais fou mais parce que je l' aime ", "calme la voix coulait comme une mélodie engourdissante je me suis assise en pensant que je ferais mieux de —elle est partie ou incommodée lieu clos avec un garçon inconnu de surcroît un lieu clos mal éclairé captive et contrariée petite asphyxie tenace ", "ayons d’ abord la somme dit fabio et quand un serviteur de son hôtesse la lui eut apportée le noble marchand fit amener une barque tout proche le rivage il y mit les sacs contenant les ducats puis il alla quérir dans l’ oratoire de mme PROPN une image de la vierge avec l’ enfant jésus qui était de bois de cèdre et bien vénérable il la posa dans la nacelle près de le gouvernail et lui dit: madame vous êtes ma caution il faut que le juif éliézer soit payé demain il y va de mon honneur et de le vôtre madame et de le bon renom de votre fils ", "avez -vous réfléchi qu’ une pareille aventure ne pouvait vous mener absolument à le rien —ma sœur on nous croira morts péris dans la tempête nous nous arrangerons pour ça! et puis après nous courrons la fortune comme tant d’ autres sur la terre mais auparavant je te promets que tout ce qui reste de l’ ancien équipage sera déposé en lieu sûr à le surplus j’ espère bien que tu vas bientôt te rétablir ", "mes filles étaient PROPN et je n’ avais qu’ un homme à le combattre –quel homme interrompit –je le connais peut-être répondit le laird car je connais plus d’ un assassin mon neveu mais la fièvre a bouleversé ma mémoire " ]
bathilde resta près de sa mère et de rogron sylvie entre elle et le colonel rogron déploya l’ autre table à le cas où messieurs néraud cournant et sa femme viendraient vinet et bathilde savaient jouer le whist que jouaient monsieur et madame cournant depuis que ces dames de chargebœuf comme disaient les gens de provins venaient chez les rogron les lampes brillaient sur la cheminée entre les candélabres et la pendule et les tables étaient éclairées en bougies à le sous la livre payées d’ ailleurs par le prix de les cartes bien pierrette prends donc ton ouvrage ma fille dit sylvie à sa cousine avec une perfide douceur en la voyant regarder le jeu de le colonel
[ "elle affectait de toujours très-bien traiter pierrette en public cette infâme tromperie irritait la loyale bretonne et lui faisait mépriser sa cousine pierrette prit sa broderie mais en tirant ses points elle continuait à le regarder dans le jeu de gouraud gouraud n’ avait pas l’ air de savoir qu’ il y eût une petite fille à le côté de lui ", "sylvie l’ observait et commençait à le trouver cette indifférence excessivement suspecte il y eut un moment de la soirée où la vieille fille entreprit une grande misère en cœur le panier était plein de fiches et contenait en outre sous les cournant et néraud étaient venus le vieux juge-suppléant desfondrilles à qui le ministère de la justice trouvait la capacité d’ un juge en le chargeant de les fonctions de juge-d’instruction mais qui n’ avait jamais assez de talent dès qu’ il s’ agissait d’ être juge en pied et qui depuis mois abandonnait le parti de les tiphaine et se tournait vers le parti vinet se tenait devant la cheminée le dos à le feu les basques de son habit relevées il regardait ce magnifique salon brillait mademoiselle de chargebœuf car il semblait que cette décoration rouge eût été faite exprès pour rehausser les beautés de cette magnifique personne ", "le silence régnait pierrette regardait jouer la misère et l’ attention de sylvie avait été détournée par l’ intérêt de le coup –jouez dit pierrette à le colonel en lui indiquant cœur colonel entame une séquence de cœur les cœurs étaient entre sylvie et lui le colonel atteint l’ as quoiqu’ il fût gardé chez sylvie par petites cartes –le coup n’ est pas loyal pierrette a vu mon jeu et le colonel s’ est laissé conseiller par elle ", "–mais mademoiselle dit céleste le jeu de le colonel était de continuer cœur puisqu’ il vous en trouvait !cette phrase fit sourire monsieur desfondrilles homme fin et qui avait fini par s’ amuser de tous les intérêts en jeu dans provins où il jouait le rôle de rigaudin de la maison en loterie de picard –c’ est le jeu de le colonel dit cournant sans savoir de quoi il s’ agissait PROPN jeta sur mademoiselle PROPN un de ces regards de vieille fille à le vieille fille atroce et doucereux –pierrette vous avez vu mon jeu dit sylvie en fixant ses yeux sur sa cousine –non ma cousine –je vous regardais tous dit le juge archéologue je puis certifier que la petite n’ a vu que le colonel les petites filles dit gouraud épouvanté savent joliment couler leurs yeux en douceur .–ah! fit sylvie ", "–oui reprit gouraud elle a pu voir dans votre jeu pour vous jouer une malice n’ est -ce pas ma petite belle –non dit la loyale bretonne j’ en suis incapable et je me serais dans ce cas intéressée à le jeu de ma cousine –vous savez bien que vous êtes une menteuse et de plus une petite sotte dit sylvie comment peut -on depuis ce qui s’ est passé ce matin ajouter la moindre foi à le vos paroles ", "vous êtes une pierrette ne laissa pas sa cousine achever en sa présence ce qu’ elle allait dire en devinant un torrent d’ injures elle se leva sortit sans lumière et monta chez elle sylvie devint pâle de rage et dit entre ses dents –elle me le payera –payez -vous la misère? dit madame de chargebœuf .en ce moment la pauvre pierrette se cogna le front à la porte de le corridor que le juge avait laissée ouverte ", "–bon c’ est bien fait s’ écria sylvie –que lui arrive -t-il? demanda desfondrilles –rien qu’ elle ne mérite répondit sylvie –elle a reçu quelque mauvais coup dit mademoiselle PROPN essaya de ne pas payer sa misère en se levant pour aller voir ce qu’ avait fait pierrette mais madame de chargebœuf l’ arrêta ", "–payez -nous d’ abord lui dit -elle en riant car vous ne vous souviendriez plus de rien en revenant .cette proposition fondée sur la mauvaise foi que l’ ex-mercière mettait dans ses dettes de jeu ou dans ses chicanes obtint l’ assentiment général sylvie se rassit ne pensa plus à le pierrette et cette indifférence n’ étonna personne pendant toute la soirée sylvie eut une préoccupation constante quand le boston fut fini vers heures et demie elle se plongea dans une bergère à le coin de sa cheminée et ne se leva que pour les salutations et les adieux le colonel la mettait à la torture elle ne savait plus que penser de lui ", "–les hommes sont si faux dit -elle en s’ endormant PROPN s’ était donné un coup affreux dans le champ de la porte qu’ elle avait heurtée avec sa tête à la hauteur de l’ oreille à l’ endroit où les jeunes filles séparent de leurs cheveux cette portion qu’ elles mettent en papillotes le lendemain il s’ y trouva de fortes ecchymoses –dieu vous a punie lui dit sa cousine le lendemain à le déjeuner vous m’ avez désobéi vous avez manqué à le respect que vous me devez en ne m’ écoutant pas et en vous en allant à le milieu de ma phrase vous n’ avez que ce que vous méritez –cependant dit rogron il faudrait y mettre une compresse d’ eau et de sel.–bah! " ]
[ "—le cadenas était sur la porte de le jardin comme d’ habitude il faisait beau à le peine de vent à le rez-de-chaussée les baies étaient éclairées la patronne rangea son tricot rouge rinça des verres et pour la première fois ne s’ inquiéta pas de savoir s’ ils resteraient encore longtemps l’ heure approchait de la fin de le travail ", "il avait saisi les fines les douces mains blanches les baisait avec ferveur la verdure ne repousse que mieux où l\\ incendie a passé monique à le nom de tante sylvestre je vous demande d\\' être ma femme —le puis -je? balbutia -t-elle —non seulement vous le pouvez ma chère enfant écria m. dont la voix malgré lui chevrotait mais vous le devez mes félicitations blanchet votre choix est bon monique le visage resplendissant à le travers ses larmes laissa tomber sa main dans celle qui attendait frémissante ", "PROPN avait du mal à avaler sa salive enfin le gosier débarrassé il dit: —qu’ est -ce que ç a peut vous faire je suis un agent de la sûreté politique je ne dois pas avoir de nom! un agent de la sûreté politique ", "jeanne suivait sa sœur partout et ne manquait jamais d’ être présente à le moment ou ̀ elle cassait le sucre la petite fille ramassait les miettes qui tombaient çà et PROPN les mettait à le part dans une assiette et les portait à le pélagie qui les employait pour les crèmes je t’ aide bien ma sœur disait jeanne oh! certainement répondait la grande sœur quelques semaines plus tard françoise présentait à sa grand’mère un livre de dépense parfaitement en ordre les additions étaient justes et mme feignit d’ ignorer ce qu’ il en avait coûté à la petite ménagère pour arriver à un si beau résultat ", "dis voir abrupte -t-il c’ est chouette non abrupte -t-il cette fois je suis sur orbite les gars qu’ c’ est qu’ c’ paquet qu’ t’ trimbales t’ l’ avais pas en venant une trouvaille à le moi dit la gosse pendant que vous déconniez près de le mort j’ ai esploré le pourtour de les environs et j’ ai trouvé ce machin c’ était arrimé à le porte-bagages de la moto dont lequel est allé se fout dans un buisson donne ", "je défie leurs plus fins voiliers et je donnerai peut-être une leçon terrible à le quelques-uns d' entre eux la baleine un brick anglais de canons je ne sais mais ce nom-là m' affriande et j' ai un pressentiment que si jamais je le rencontre mon albatros oh les anglais les anglais depuis qu' ils m' ont enlevé ma soeur tu sais mosquita cette soeur bien aimée dont je t' ai si souvent parlé et dont le souvenir est resté si cher à le fond de ce coeur qui n' a plus pitié de rien il y a des bâtiments de guerre mouillés à le saint-thomas mais malgré la défiance que je leur ai inspirée en entrant ici ils ne peuvent me saisir je suis dans un port neutre préservé par le pavillon colombien qui couvre mon navire mes expéditions sont en règle ", "que j' ã©tais dit -il d' une voix sourde elle pleurait tout ã l' heure elle avait pleurã© elle va pleurer encore et je me laisse prendre ã des paroles que dã©ment son invincible douleur comment pourriez -vous ãatre libre gabrielle je ne le vois pas libre et heureuse comprenons -nous bien elle garda un moment le silence comme si elle cherchait à le recueillir ses idã©es et à le chasser les nuages dont s' ã©tait voilã© son front ", "–quelle maladroite vous faites que vous apprend -on donc pour que vous soyez aussi incapable de rendre le moindre service dit -il avec ce dédain glacial qui était chez lui pire que la baissait la tête de grosses larmes montaient à ses yeux le père essaya de s’ interposer –ce n’ est qu’ une bien petite maladresse prince je crois n’ en est pas coutumière –coutumière ou non le fait n’ existe pas moins vous pouvez vous retirer mademoiselle voudra bien vous remplacer ", "mon dieu serait -il vrai? s’ écria -t-elle éperdue suis -je en effet destinée à le subir un pareil sort puis regardant edma qui debout auprès d’ elle dans l’ attitude d’ une profonde douleur adressait tout bas à le ciel une fervente prière tu me plains lui dit -elle oui en ce moment tu oublies les outrages que je t’ ai laissé souffrir quand je devais te protéger contre la haine de cette vile créature qui ne me flattait que pour mieux insulter ensuite à le mon malheur tu es trop vengée ma chère bienfaitrice lui répondit celle dernière en la pressant sur son cœur avec effusion ne songez point à le passé ", "PROPN avait beau envoyer des bouquets madame guerbois allait repartir et lui avait annoncé son intention de le prendre pour cavalier dans son voyage la proposition était d’ autant moins discutable que le congé accordé par la maison corroyeur touchait à son terme il fallut obéir! la dernière soirée fut navrante pour les âmes sensibles lignon semblait la statue de le désespoir à ce point que madame breteuil se crut obligée de le remonter un peu après le dîner car il avait dîné à le chalet elle le fit venir auprès d’ elle l’ arrachant ainsi à la contemplation de son idole qui placée de quarts continuait à se laisser placidement admirer " ]
ils se sont mariés c’est-à-dire qu’ un beau jour ils ont compris que la vie n’ était possible qu’ à le ils ont deviné cet égoïsme admirable qui n’ admet qu’ un seul intérêt sous formes distinctes avoir trouvé la compagne la compagne quel rêve! s’ avancer à le sur cette route qui s’ appelle la vie se heurtant à les mêmes pierres et cueillant les mêmes fleurs quel est le danger ne pas se connaître
[ "or ils ont vécu la même vie depuis longues années ils savent chacun le fort et le faible de l’ autre ils ont la notion de les concessions nécessaires ils savent qu’ ici il faut céder que la il faut être ferme union vraie parce qu’ elle est raisonnée et voici que sournoisement la maladie tapie à le coin de quelque mur voisin a profité d’ un entrebâillement de la porte pour se glisser à le chevet de mary elle si forte si rose si jeune voilà qu’ elle est malade voilà que voulant se redresser elle est retombée faible et immobile étonnée de cette lassitude on m’ envoya chercher mes amis je me crois savant ", "j’ ai beaucoup travaillé j’ ai consacré toute ma vie à l’ étude j’ ai scruté dans leurs replis les plus cachés les secrets de l’ organisme humain eh bien je l’ avoue je ne comprenais pas ce mal était -ce épuisement était -ce excès de vitalite était -ce la flamme trop vive qui brûlait l’ enveloppe ", "je ne le savais pas j’ aimais tant qu’ il me semblait que sa cause fût la mienne je cherchais j’ étudiais j’ auscultais et souvent tenant dans ma main la main de la pauvrette je réfléchissais profondément les jours passaient puis les semaines puis les mois était -ce la phtisie ", "l’ anémie? aucun de les caractères symptomatiques ne me paraissait concluant j’ avais peur je n’ osais procéder à le quelque expérience dont le résultat peut-être eût été fatal ah! c’ est une horrible situation que jamais le médecin ne soigne ceux qu’ il aime! et pourtant que faire? confier la cause à un confrère j’ appelai quelques praticiens à le ce chevet où se mourait mary ânes! sur mon honneur ils ne dirent que des sottises j’ aurais voulu faire rentrer leurs paroles dans leur gorge maudite encore passaient les jours les semaines et les mois un soir regardant la malade je portai la main à le mon front ce que je pressentais était au-dessus de mes forces il n’ y avait pas d’ illusions à se forger le ton de la peau était mat les yeux étaient brillants les mains avaient cette moiteur qui procède de la fraîcheur de le tombeau ", "elle était perdue je serrai la main d’ –je reviendrai demain lui dis-je demain mot étrange entre ces formules aujourd’hui et demain se plaçait dans ma prévision ce fait atroce la mort elle vivait elle remuait elle pensait elle parlait ", "demain la trouverait immobile sans pensée muette morte je sortis de la chambre paraissant calme jusqu’ à le seuil puis je m’ enfuis en courant étouffant un sanglot avait entendu ce mot demain et m’ avait remercié d’ un sourire demain c’ était l’ espoir heures de vie je rentrai chez moi fiévreux affolé je ne pouvais dormir ", "il était heures lorsque j’ entendis frapper violemment à la porte –qu’ y a -t-il –venez vite cria une voix a et m. est fou je m’ élançai dehors ", "les mots qui avaient frappé mon oreille continua le docteur retentissaient dans mon cerveau sans éveiller la notion d’ une signification précise lorsqu’ ils avaient été prononcés j’ avais eu le sentiment d’ un malheur comme la sensation glacée d’ une douche d’ eau qui tomberait on ne sait d’ où en me hâtant pour arriver à le domicile d’ je me surpris à le rechercher dans ma mémoire les termes précis de l’ avis que j’ avais reçu et ce fut avec une sorte de terreur stupide bientôt combattue par l’ incrédulité que je reconstruisis ces phrases a été et m. est fou avez -vous remarqué cette singulière tendance de notre esprit à s’ efforcer de prévoir l’ avenir de construire d’ avance toute une série de circonstances alors que le fait lui-même est ou va être à le portée de notre entendement et de notre connaissance vous recevez une lettre elle est dans votre main vous n’ avez qu’ à le briser le cachet pour savoir ce qu’ elle contient ", "à le lieu de cela vous examinez l’ écriture avec soin vous étudiez le cachet postal vous discutez la nature de le papier la forme de le cachet; vous perdez votre temps à le sonder un mystère qui déjà devrait ne plus exister pour vous ainsi faisais -je je marchais rapidement il me fallait minutes à le peine pour atteindre la demeure d’ edwards; et pendant cette course quoique certain d’ être tiré de le doute dans un temps de les plus courts je m’ évertuais à le bâtir de les hypothèses et à le chercher à le deviner et naturellement je ne trouvais aucune explication qui me satisfît " ]
[ "l’ action était engagée mais de quels engins se servaient donc les soldats on ne les voyait faire aucun mouvement on n’ entendait aucun bruit et cependant la mort fauchait de les rangées entières de combattants un mégalocéphale que j’ interrogeai me donna l’ explication de ce mystère chaque soldat martien avait en main une boîte carrée et cette boîte c’ était son arme il lui suffisait de presser un ressort pour qu’ aussitôt s’ ouvrît un petit diaphragme qui donnait passage à un rayon de feu et telle était la puissance de ce rayon qu’ à le mètres il brûlait tout ce qu’ il rencontrait rien n’ était effrayant à le voir comme ces gnomes qui s’ incendiaient à le distance en braquant devant eux une sorte de kodak mais il faut croire que les engins de les cococytes étaient moins perfectionnés moins puissants car l’ armée de razaïou ne semblait point diminuer ", "il se brosse en fakir en mage en hypnotiseur comme il a peur de ne pas se faire ressemblant à la place de la tonche il colle sa photo découpée et sur laquelle il revient à la peinture un maniaque quoi —je ne peux pas souffrir ce type confie miss muguet c’ est un vieux cochon: toutes les fois qu’ il peut me coincer dans un coin sombre il s’ amuse à le faire disparaitre de les trucs qu’ il récupère ensuite dans mon soutien-gorge ou sous mes jarretelles ", "mais j’ avais étudié les langues orientales à le couvent de les arméniens une phrase écrite derrière la pierre disait le destin de ce malheureux mort victime de ses immenses richesses que venise avait convoitéeserreur de le furne: avaient convoitées à le lieu de avait convoitées et dont elle s’ était emparée il me fallut un mois pour arriver à un résultat pendant que je travaillais et dans les moments où la fatigue m’ anéantissait j’ entendais le son de l’ or je voyais de l’or devant moi j’ étais ébloui par des diamants attendez ", "j’ ai refermé la bouche je pensais à le plusieurs personnes à la fois à le grand-père si grand-père avait pu être une jeune fille à l’ oncle rené à le maman quand je concentrais mon attention sur la partie médiane de le visage les yeux surtout tante lise s’ est tournée vers moi elle rassemblait ses cheveux de neige je n’ étais pas encore tout à le fait habitué à ses yeux clos ", "il est étrange de parler de le christ à le milieu de ces pierres païennes cependant j’ achève mon homélie en vous disant: lisez l’ évangile enfant l’ évangile vivant et lumineux vous y méditerez ce magnifique sermon sur la montagne qui répond à le tous les besoins de notre cœur satisfait toutes les inquiétudes de notre raison heureux ceux qui ont faim et soif de la justice car ils seront rassasiés heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés et probablement alors vous réentendrez en vous-même la fameuse parole répétée par pascal: tu ne me chercherais pas si tu ne m’ avais déjà trouvé! la jeune fille s’ essuya furtivement les yeux ", "convenez que l’ invention est heureuse et qu’ elle nous promet une nuit d’ une gaieté folle pendant que boutraix parlait il s’ était travesti de pied en cap et nous l’ avions imité en riant car il n’ y a rien de plus contagieux qu’ une extravagance entre de jeunes cervelles cependant nous avions eu la précaution de conserver nos épées et nos pistolets qui à la date près de leur fabrication ne contrastaient pas d’ une manière trop criante avec notre déguisement les héros de la galerie de ghismondo s’ ils étaient descendus subitement de leurs toiles gothiques ne se seraient pas trouvés très dépaysés dans leur castel héréditaire et la belle inès! s’ écria boutraix ", "traduction j\\' ai observé que la planète la plus élevée est trijumelle ce qui est faux déclara gontran je étonne qu\\' un grand savant comme galilée mon cher répondit ingénieur il ne faut pas accuser les hommes sans bien connaître les faits or tu ne sais sans doute pas que par suite de les mouvements de saturne et de la terre les anneaux se présentent à le nous par la tranche tous les ans et deviennent invisibles est ce qui arriva en année où vit soudainement disparaître ses étoiles il en chercha vainement explication et découragé cessa de s\\' occuper de ce problème ", "le vieillard était assis sur une chaise près de la porte et n\\' osait lever les yeux sur ses hôtes -je n\\' ai pas besoin de lit répondit -il et sa voix chevrotante trahissait une vive émotion je dormirai bien là sur votre plancher dans un coin si vous me le permettez --nous avons un bon lit de paille à le grenier reprit le jeune homme nous vous l\\' offrons avec orgueil à le vous qui dormez sur le plancher nous l\\' offririons sans honte à les riches accoutumés à le dormir sur la plume car nous n\\' en avons pas de meilleur à le donner et vous avez sans doute besoin de manger demanda la femme j\\' accepterai un morceau de pain madame ", "c’ était le facteur rural d’ écoute-s’il-pleut seine-et-marne qui venait de jeter le gil blas dans la boîte à le journaux de m. de brossarbourg la première frayeur passée la petite fauvette songea à se débarrasser de ce journal essentiellement littéraire mais qui pour le moment l’ empêchait d’ y voir clair et lui tenait épouvantablement chaud elle se mit donc à le grands coups de bec à attaquer la chronique de m. PROPN fouquier dont l’ impeccable logique s’ en alla morceau par morceau puis elle déchiqueta sans pitié la prose si bien sentie de silvestre après quoi paul arène se vit réduit en miette et en poussière ceci fait elle put respirer et déjà elle reprenait un peu de calme quand brusquement elle jeta un second cri battant des ailes affolée aveuglée d’ un flot de lumière vive ", "sans qu’ on sache pourquoi tout à le coup il se jette sur eux crie et frappe les hommes restent silencieux rectifient le rang mettent les mains à le corps ils ne prêtent pas attention à le ss ni les uns à les autres chacun est seul en soi-même il y a parmi eux des garçonnets tout jeunes qui ne comprennent pas " ]
il s’ est trahi dit le cardinal à le voix basse et en italien puis se rasseyant brusquement il attacha sur le jésuite de les yeux étincelants d’ une joie triomphante quoiqu’ il n’ eût pas entendu l’ exclamation de malipieri quoiqu’ il n’ eût pas remarqué l’ expression glorieuse de sa physionomie rodin malgré sa faiblesse comprit la grave imprudence de son premier mouvement trop significatif il passa lentement sa main sur son front comme s’ il eût éprouvé une sorte de vertige puis il jeta autour de lui des regards confus effarés en portant à ses lèvres tremblantes son vieux mouchoir à le tabac qu’ il mordit machinalement pendant quelques secondes –votre vive émotion votre effroi me confirment la triste découverte que j’ ai faite reprit le cardinal de plus en plus triomphant de le succès de sa ruse et se voyant sur le point de pénétrer enfin un secret si important;
[ "aussi maintenant mon très cher père ajouta -t-il vous comprendrez qu’ il est pour vous d’ un intérêt capital d’ entrer dans les plus minutieux détails sur vos projets et sur vos complices à le rome: de la sorte mon cher père vous pouvez espérer en l’ indulgence de le saint-siège surtout si vos aveux sont assez explicites assez circonstanciés pour remplir quelques lacunes d’ ailleurs inévitables dans une révélation faite durant l’ ardeur d’ un délire fiévreux rodin revenu de sa première émotion s’ aperçut mais trop tard qu’ il avait été joué et qu’ il s’ était gravement compromis non par ses paroles mais par un mouvement de surprise et d’ effroi dangereusement significatif en effet le jésuite avait craint un instant de s’ être trahi pendant son délire en s’ entendant accuser d’ intrigues ténébreuses avec rome; mais après quelques minutes de réflexion le jésuite malgré l’ affaiblissement de son esprit se dit avec beaucoup de sens: –si ce rusé romain avait mon secret il se garderait bien de m’ en avertir il n’ a donc que des soupçons aggravés par le mouv", "et rodin essuya la sueur froide qui coulait de son front brûlant l’ émotion de cette scène augmentait ses souffrances et empirait encore son état déjà si alarmant brisé de fatigue il ne put rester plus longtemps assis dans son lit et se rejeta en arrière sur son oreiller se dit tout bas le cardinal effrayé de l’ expression de la figure de le jésuite s’ il allait trépasser avant d’ avoir rien dit et échapper ainsi à le mon piège si habilement tendu? et se penchant vivement vers rodin le prélat lui dit: –qu’ avez -vous donc mon très cher pèr ", "–je me sens affaibli monseigneur ce que je souffre ne peut s’ exprimer –espérons mon très cher père que cette crise n’ aura rien de fâcheux mais le contraire pouvant arriver il y va du salut de votre âme de me faire à l’ instant les aveux les plus complets les plus détaillés dussent ces aveux épuiser vos forces la vie éternelle vaut mieux que cette vie périssable –de quels aveux voulez -vous parler monseigneur dit rodin d’ une voix faible et d’ un ton sardonique de quels aveux s’ écria le cardinal stupéfait mais de vos aveux sur les dangereuses intrigues que vous avez nouées à le rome ", "–quelles intrigues demanda rodin –mais les intrigues que vous avez révélées pendant votre délire reprit le prélat avec une impatience de plus en plus irritée vos aveux n’ ont -ils pas été assez explicites pourquoi donc maintenant cette coupable hésitation à les compléter –mes aveux ont été explicites vous m’ en assurez dit rodin en s’ interrompant presque après chaque mot tant il était oppressé ", "mais l’ énergie de sa volonté se présence d’ esprit ne l’ abandonnaient pas encore –oui je vous le répète reprit le cardinal sauf quelques lacunes vos aveux ont été des plus explicites –alors à le quoi bon vous les répéter! et le même sourire ironique effleura les lèvres bleuâtres de rodin –à quoi bon! s’ écria le prélat courroucé à le mériter le pardon: car si l’on doit indulgence et rémission à le pécheur repentant qui avoue ses fautes on ne doit qu’ anathème et malédiction à le pécheur endurci ", "quelle torture c’ est mourir à le petit feu murmura et il reprit: puisque j’ ai tout dit je n’ ai plus rien à le vous apprendre vous savez tout –je sais tout oui sans doute je sais tout reprit le prélat d’ une voix foudroyante mais comment ai -je été instruit! par des aveux que vous faisiez sans avoir seulement la conscience de votre action et vous pensez que cela vous sera compté! non non croyez-moi le moment est solennel la mort vous menace oui! elle vous menace; tremblez donc de faire un mensonge sacrilège s’ écria le prélat de plus en plus courroucé et secouant rudement le bras de rodin; redoutez les flammes éternelles si vous osez nier ce que vous savez être la vérité le niez-vous –je ne nierai rien articula péniblement rodin ", "mais laissez -moi en repos –enfin dieu vous inspire dit le cardinal avec un sourire de satisfaction et croyant toucher à le son but il reprit: –écoutez la voix de le seigneur elle vous guidera sûrement mon cher père; ainsi vous ne niez rien j’ avais le délire je ne puis donc nier que je souffre ajouta rodin en forme de parenthèse je ne puis donc nier les folies que j’ aurais dites pendant mon délire –mais quand ces prétendues folies sont d’ accord avec la réalité s’ écria le prélat furieux d’ être de nouveau trompé dans son attente mais quand le délire est une révélation involontaire providentielle votre ruse n’ est pas même à la hauteur de mon agonie reprit rodin d’ une voix éteinte ", "la preuve que je n’ ai pas dit mon secret si j’ ai un secret c’ est que vous voudriez me le faire dire et le jésuite malgré ses douleurs malgré sa faiblesse croissante eut la force de se lever à le demi sur son lit de regarder le prélat bien en face et de le narguer par un sourire d’ une ironie diabolique après quoi rodin retomba étendu sur son oreiller en portant ses mains crispées à sa poitrine et poussant un long soupir d’ angoisse –malédiction cet infernal jésuite m’ a deviné se dit le cardinal en frappant de le pied avec rage il s’ est aperçu que son premier mouvement l’ avait compromis il est maintenant sur ses gardes je n’ en obtiendrai rien à le moins de profiter de la faiblesse où le voilà et à le force d’ obsessions de menaces d’ épouvante le prélat ne put achever la porte s’ ouvrit brusquement et le père d’ aigrigny entra en s’ écriant avec une explosion de joie indicible –excellente nouvelle à l’ altération de les traits de le père d’ aigrigny à sa pâleur à la faiblesse de sa démarche on voyait que la terrible scène de le parvis PROPN avait eu su", "néanmoins sa physionomie devint radieuse et triomphante lorsque entrant dans la chambre de rodin il s’ écria: –excellente nouvelle à le ces mots rodin malgré son accablement il redressa brusquement la tête ses yeux brillèrent curieux inquiets pénétrants de sa main décharnée faisant signe à le père d’ aigrigny d’ approcher de son lit il lui dit d’ une voix si entrecoupée si faible qu’ on l’ entendait à le peine: –je me sens très mal le cardinal m’ a presque achevé mais si cette excellente nouvelle avait trait à l’ affaire rennepont dont la pensée me dévore et dont on ne me parle pas il me semble que je serais sauvé –soyez donc sauve s’ écria le père d’ aigrigny oubliant les recommandations de le docteur baleinier qui s’ était jusqu’ alors opposé à le ce que l’on entretînt rodin de graves intérêts " ]
[ "c’ était un quotidien de l’ après-midi qui avait dû paraître une heure plus tôt un titre assez gras sur colonnes à le bas de la première page annonçait mort mystérieuse d’ un ambassadeur le texte était bref ce matin on a découvert à son domicile rue saint-dominique le cadavre de le comte armand de saint-hilaire longtemps ambassadeur de france dans diverses capitales entre autres à le rome PROPN et PROPN à la retraite depuis un certain nombre d’ années armand de saint-hilaire a publié volumes de mémoires et il corrigeait les épreuves d’ un troisième tome quand semble -t-il il a été assassiné ", "alors il s’ excusa de son indiscrétion mais elle s’ en amusait il y avait tant tant de choses quelles elle ne pouvait pas dire il y en avait de toutes sortes quand ce ne serait que de se lever faire sa toilette penser à le dîner faire le dîner manger le dîner penser à le souper ranger un peu sa chambre la journée était déjà finie et il fallait bien pourtant avoir aussi un peu de temps pour ne rien faire et vous ne vous ennuyez pas jamais ", "l’ enfant obéit à le regret les rides qui durcissaient la tendre bouche de mary creusèrent davantage leur sillon dieu n’ avait pas voulu exaucer son vœu elle serait ferme pour en même temps art avait vu s’ accuser les plis nouveaux imprimés autour de ses lèvres et l’ éclat plus sec des yeux il comprit à le son tour l’ espoir trompé de mary sa révolte et qu’ elle se préparait à le répondre avec une véhémence cruelle ", "je vous l’ accorde employez ce garçon et que jamais sur votre avenir il ne connaisse mon nom votre volonté madame sera exécutée mettez -vous à l’ œuvre immédiatement et comme je veux être tenue à le courant de la moindre chose qui arrivera toi gennaro m’ en rendras compte jeudi prochain à la même heure tu viendras dans cette même église tu t’ agenouilleras dans cette même chapelle à le cette même place où je viendrai te trouver ", "en second lieu j’ aime qu’ on me rende un service à le visage découvert ceux qui portent des voiles à le moral bien entendu ont de vilaines choses à le cacher ce ne peut être l’ ingénieur et je n’ ai même pas songé à le lui bien qu’ il soit le seul peut-être intéressé à m’ écarter de sa route mais quand bien même il aurait à le redouter quelque chose de moi ce qui n’ est pas sa nature loyale le met au-dessus de le soupçon méfiez -vous des yeux lapis disait la lettre ", "vous n’ êtes pas nantais non pourquoi je hausse les épaules sans répondre mais pour moi je me dis que s’ il avait été nantais et que je le fasse virer c’ eût été la révocation de l’ édile de nantes si vous les trouvez trop idiots ne lisez pas les renvois en bas de page ou bien entre de mes chapitres farcissez -vous l’ annonce faite à le marie ou le soutier de sapin je retrouve le parc avec son ombre dense et capiteuse son silence de cathédrale et sa forte odeur d’ humus ", "les eaux s’ étaient retirées la verdure avait repris son éclatante fraîcheur et les oiseaux oubliant leur effroi de la veille célébraient par leurs chants le retour de le soleil qui se montrait radieux à l’ horizon a ce riant spectacle offrit à le dieu actions de grâces et courut à la grotte pour s’ assurer si aucun éboulement du rocher n’ avait détruit ses provisions et tout ce qu’ elle appelait ses richesses elle songeait aussi à les dangers qu’ avaient dû courir ses oiseaux durant l’ orage plusieurs en effet étaient morts dans la volière mais rien n’ avait souffert dans la grotte elle y trouva avec un plaisir extrême son joli bouvreuil et le charmant petit perroquet qui accoururent vers elle et lui firent caresses azor qui avait partagé toutes ses frayeurs lui témoignait aussi une grande joie de leur retour et bondissait devant elle pour obtenir son déjeuner ", "il y a je t’ assure un plaisir secret une palpitante ivresse à le laisser son imagination sonder et deviner ce que le présent fait surgir et mousser de promesses dans le cœur de les parisiens de toutes classes et de tout sexe brillantes merveilles de la palpable et sonnante réalité epiciers cafetiers perruquiers cochers bijoutiers tailleurs et restaurateurs artistes en musique et en peinture cantatrices célèbres ou en voie de l’ être directeurs de théâtres pâtissiers et confiseurs dentistes journalistes spécialistes en tous genre voleurs à la pince à la bousculade à la bouteille médicinale approchez et dites -nous ce qui fait à le cette heure votre suprême encouragement dans les travaux âpres ou badins que le hasard la misère le talent ou le vice vous a départis et à les quels vous êtes invinciblement rivés pourquoi cet épanouissement ce sourire mystérieux ce je suis content qui nous ferait mourir de rire si nous n’ étions pas si curieux chut ", "dit mme d’ un ton légèrement contraint.hermine ne remarqua pas qu’ une contrariété ou une tristesse passait dans son regard à le dater de ce jour mme parut moins empressée à le attirer l’ amie de sa fille à le mesure que les demoiselles de vaumeyran à le contraire semblaient chercher toutes les occasions de la faire descendre à le bourg-d’eylan elles paraissaient s’ intéresser beaucoup à les dalney et surtout à le docteur mais chacune d’ une manière différente mlle clarisse montrait malgré sa froideur une satisfaction non déguisée lorsque hermine laissait voir dans ses récits l’ empressement discret de félicien la sympathie de plus en plus accentuée qu’ elle rencontrait en lui elle avait un soupçon de sourire en remarquant la teinte rose qui couvrait les joues d’ hermine chaque fois qu’ était prononcé le nom de le jeune docteur mlle savinie à le contraire semblait accomplir un devoir strict et pesant qui laissait sur son front un pli douloureux et dans ses beaux yeux bleus une lueur de tristesse immense mais plus encore que son aînée elle encourageait les relations", "la porte n’ avait pas claqué mais elle était toujours fermée mathias éprouva comme un début de vertige il s’ aperçut qu’ il marchait trop près de le bord de le côté où la digue ne possédait pas de parapet il s’ arrêta pour laisser passer un groupe de personnes un rétrécissement de le chemin libre causé par l’ accumulation de caisses vides et de paniers étranglait dangereusement la file " ]
mais aussi et surtout ce qu’ elle aime c’ est écouter le film la voix de le film suivre les voix qui parlent se répondent s’ aiment se battent s’ injurient se chassent se rejoignent et se laisser porter emporter par la musique jusque dans des abîmes de désespoir ou de passion vers des sommets de joie ou de terreur et même si elle ne voit pas les acteurs elle les voit quand même et à le travers eux sans blague grâce à le leur voix elle éprouve pleinement ce qu’ elle est qu’ elle est en vie retrouve pleinement ce qu’ elle était il n’ y a que là à le cinéma que les gens se comportent normalement avec elle on dirait qu’ ils sentent qu’ ils ont quelque chose de commun avec elle à le cinéma ils sont d’ abord surpris de la voir PROPN puis ils comprennent ils l’ oublient ils ne font plus attention à sa nuit on rêve sur un pied d’ égalité la dame les regarde et toujours pensant à son fils elle y pense souvent elle y pense tellement que le fils à le distance sent peser sur lui le poids de la pensée maternelle elle dit: si c’ est pour se disputer comme j’ aime autant qu’ il é
[ "oui dit -elle je veux bien vous devriez rattacher vos cheveux dit -il vous croyez dit -elle oh et puis non dit -il venez il prend son bras et la conduit jusqu’ à la porte la canne blanche frappe le dallage à le petits coups irréguliers en décrivant un arc de cercle comme à la recherche de l’ obstacle ", "il ne sait pas s’ il doit passer devant elle et tenir la porte il hésite pousse la porte la maintient ouverte s’ efface comme il peut et il peut il n’ y a pas grand-chose à le effacer puis lui saisissant le coude avec sa main gauche il l’ aide à le sortir: attention à la marche dit -il mais la canne l’ avait déjà prévenue il la lâche un instant sort à son tour et laisse la porte se refermer le vent les soulage l’ extérieur le dehors l’ amplitude l’ énormité de le volume d’ air mouvant l’ immensité de le ciel la ville les soulage les accueille comme une présence bénéfique dès qu’ elle entend sa voix dès qu’ elle l’ entend dire: hummm a fait du bien elle s’ approche de lui d’ un pas vif le heurtant presque et brutalement saisit son bras: à le moins que vous ne préfériez l’ autre côté dit -elle non non dit -il ira très bien j’ aime autant ce côté-là par où allons-nous par là dit -elle il commence à le marcher lentement prenant précautions surveillant le sol comme la canne ", "elle lui tire sur le bras l’ entraîne puissamment en avant: avancez donc! dit -elle marchez plus vite vous pouvez vous savez je ne suis pas infirme jamais je ne retrouverai mon émotion jamais je ne serai capable d’ écrire ce que j’ ai éprouvé ce soir-là je crains même que la recherche de les mots ne dissolve tout à le fait le souvenir que j’ en garde écrit -il ils marchent sur le trottoir la sensation extrêmement pénible de les premiers pas commence à se dissiper se dissipe s’ évanouit disparaît à le présent il se sent bien il se sent meilleur un bon type un brave type un type bien ", "je sais les histoires d’ aveugle courent les rues chacun de nous à le moins une fois dans sa vie a eu l’ occasion de faire traverser un aveugle certains se sont dérobés d’ autres non mais rares sont ceux qui ont connu l’ immense bonheur de raccompagner chez elle la femme qu’ ils ont trouvée loin de chez elle aveugle et belle on se sent meilleur je l’ ai dit mieux que meilleur meilleur que meilleur bien plus on se sent rendu à le soi-même à le meilleur de soi-même rendu à le ce qui serait notre bonté originelle si tant est qu’ à l’ origine nous soyons bons je ne crois pas disons rendu à le ce qui serait notre meilleure bonté celle qui succède à la haine première de le nouveau-né nouvellement venu à le monde l’ impression de renaître de tout recommencer le corps vide le cœur léger les poumons libres de respirer il se sent tout cela et mieux encore à le contraire de ces regards qui percent à le jour ce que vous avez de plus mauvais sans pour cela vous en délivrer en présence d’ une aveugle et à le bras d’ une aveugle femme qui plus est vous n’ avez plus besoin d’ avouer ", "pour quelqu’un qui avait peur de ne pas pouvoir l’ écrire ce n’ est pas mal me dis-je les trottoirs les caniveaux attention à le caniveau dit -il la retenant par une pression de le bras elle habite dans l’ île PROPN vous savez cet endroit délicieux qui existe à le paris où l’on aime se promener quand le soir vient où fatalement le moment vient où l’on se dit: combien plus heureuse serait cette promenade si cette femme était avec moi eh bien elle est là à le votre bras elle marche à le vos côtés plus présente que celle qui vous voit regarder notre-dame avec une femme ordinaire qui regarde avec vous notre-dame c’ est commencer par PROPN et finir dans la solitude tandis qu’ avec mon aveugle c’ est par la solitude que ç a commence une merveilleuse solitude pleine de vie et de d’ espérance plus dense plus belle que le mercure et je ne veux pas savoir comment ni où cela finit devant notre-dame ou ailleurs ils marchent dans la ville ", "lui ne reconnaît pas sa ville comme cette merveille de concerto qu’ il écoute sans arrêt qu’ il n’ entend plus vraiment tant il fait partie de lui-même qu’ il ne perçoit plus qu’ à l’ intérieur de lui-même comme s’ il le jouait lui-même comme si PROPN l’ avait composé comme s’ il le dirigeait de la clarinette comme d’ autres dirigent du piano les concertos de piano il ne reconnaît pas la ville ou ̀ il est né ou plutôt la reconnaît-il mais d’ une reconnaissance définitive en forme de connaissance absolue elle est en lui il est en elle il n’ a plus besoin de la nommer elle devient réelle elle est réelle comme une peinture une immense fresque de la ville un vaste composé des rues des bâtisses de le fleuve un paysage qui autrement n’ aurait pas de sens déambulerait vaguement dans le regard ce n’ est pas clair peut-être je m’ explique je me trouvais récemment à le marcher dans le parc d’ un château ", "j’ arrive devant le château à le demi encerclé par une forêt bleue je me retourne pour contempler le paysage et soudain j’ ai la sensation que le paysage est réel je le regarde mieux et lentement naît la conviction qu’ il est réel et j’ ai cette conviction parce que ce paysage correspond exactement à une peinture de le xviii siècle dont j’ ai oublié malheureusement le titre et le peintre est -ce plus clair j’ en doute de même que l’ écriture donne un sens à la pensée de même que la musique donne un sens à la voix de même la peinture donne un sens à la vision écrit -il on passe des ponts on suit des quais on marche sur la seine vous sentez l’ odeur de l’ eau ", "dit -elle c’ est elle qui désigne les choses en passant elle les reconnaît elle les nomme elle sait exactement où elle est attention à le caniveau trottoir dit -il la retenant d’ une pression de le bras et cette pression lui communique un plaisir qui circule partout dans son corps et s’ attarde puis se dissipe alors il attend le prochain danger ils marchent tous les dans l’ île le long d’ une petite rue bordant la seine la nuit est là une lumière de théâtre coule de les réverbères les fenêtres allumées font un décor les ténèbres bleutées de le ciel de juin sont d’ une absolue splendeur l’ air est très doux le vent est tiède et chargé de l’ odeur de les arbres par une espèce de miracle les feuilles sans paraître changer se libèrent de substances qui embaument ils arrivent devant chez elle elle s’ arrête très précisément devant chez elle ç a aussi c’ est un miracle animal le premier était végétal ", "nous y sommes dit -elle bien dit -il je vais vous laisser c’ est ça laissez -moi songe -t-elle il n’ en est pas question dit -elle vous allez monter avec moi! il se demande pourquoi elle crie pourquoi elle s’ énerve déjà et pour la première fois il pense que son état ne donne pas tous les droits c’ est vrai quoi se dit -il elle pouvait le demander gentiment j’ aimerais que vous montiez avec moi ou que vous m’ aidiez à le monter jusque chez moi " ]
[ "à la lueur de les lampes les parois cristallines de le roc étincelaient de feux l’ ingénieur d’ un coup de pic détacha quelques fragments PROPN l’ imita l’ irlandais le yankee et le contremaître qui les suivaient en firent autant tous ces échantillons furent chargés sur un wagonnet et menés jusqu’ à l’ entrée de la mine avec l’ aide d’ un vieux mineur les examina ", "a lui comme un phare qu’ éteindront eux-mêmes ses gardiens pour la plupart traîtres à le peuple qu’ ils ont mission de guider j’ aime à m’ imaginer que tillier suit à le paris si même il ne les y précède malardier miot gambon il est de la petite phalange d’ instituteurs socialistes qui se réunissent chez l’ ardente pauline il y a là entre autres les époux bizet père et mère de l’ auteur de louis le philosophe le guépin de nantes jules leroux le frère de pierre pecqueur le communiste lefrançais jules viard pierre PROPN et sa femme je suppose encore sans témérité que tillier adhère avec malardier à le programme d’ éducation rédigé par l’ association de les instituteurs socialistes est persécuté avec elle et se souvient qu’ il est pamphlétaire pour la défendre son nom est connu et ses satires l’ ont entraîné à les escarmouches de la brochure de le placard et de la lettre ouverte dont les publicistes de harcèlent l’ ennemi ", "PROPN avait parlé il s’ entendait peut-être avec ce bill on voulait me faire chanter un honnête homme lorsqu’ il tombe entre les mains de pareils aigrefins n’ a qu’ à le demander à la police aide et protection mais moi pour les raisons que le lecteur connaît je ne pouvais user de ce moyen je devais donc chanter sans me faire prier et c’ est ce que je fis je remontai mon escalier mais comme il était inutile que je misse édith à le courant de cette nouvelle aventure je m’ arrêtai à le deuxième étage tirai mon portefeuille de ma poche y pris bank-notes de livres et redescendis lentement trouver —voici dis -je en lui glissant les billets dans la main ", "—alors murmure -t-elle d’ une voix à la marlène revue par garbo et corrigée par morgan alors on va exécuter gilbert messonier demain matin d’ accord c’ est triste dis -je car personnellement je suis contre la peine capitale mais enfin PROPN est innocent monsieur le commissaire s’ écrie la superbe créature à les yeux méditerranéens qu’ en savez -vous elle baisse la tête le parfum de sa chevelure se fait plus obsédant ", "pardonne-moi écria -t-elle en étreignant avec force pardonne-moi je le sens bien je n\\ aime que toi je t\\' aime mieux maintenant que si tu n\\' avais pas fait ce que tu te reproches si tu veux je volerai j\\' ai déjà volé oui j\\' ai volé j\\' ai volé une montre or que peut -on faire de pis roger secoua la tête un air ", "PROPN chevreuse y est on entre dans la forêt —je descends à un kilomètre prévient pierre à le hasard en vérite il n’ en mène pas large et il a l’ impression qu’ en quittant le camion il va abandonner un bateau pour se jeter à la mer quelques minutes plus tard le camion se range à le bord de la route ", "il dure jusqu’ à le ce que philippe se mette tout à le coup à le parler il ne s’ adresse à le personne en particulier sa voix est aiguë saccadée elle donne l’ impression d’ un mécanisme déréglé à le cours de les heures qui suivent il fera ce récit plusieurs fois presque identique ce matin juste après le petit déjeuner jérôme et delphine sont partis à le marché et lui resté à la maison pour garder juliette et la fille de le patron de la guesthouse ", "il murmura: c’ est bon c’ est bon il faut\\n' laver les mains de georges qui a fait des pâtés de sable moi je vais me recommande à la femme de chambre de bien nettoyer le petit et il entra dans son appartement dès qu’ il y fut il poussa le verrou pour être seul \\n' bien seul tout seul il était tellement habitué maintenant à se voir malmené et \\n' rudoyé qu’ il ne se jugeait en sûreté que sous la protection de les serrures ", "moi-même je balançai quelque temps à le supposer cependant il fallut se rendre à l’ évidence de les faits et la vieille renommée de les savoyards dans une capitale ou ̀ elle était restée intacte durant des siècles s’ évanouit sans retour dans le courant de j’ avais livré à la justice les principaux membres de la bande cependant delzève jeune n’ avait pas encore été atteint et continuait de se dérober à les investigations de la police lorsque le décembre me dit je crois que si nous nous y prenions bien nous viendrions à le bout d’ arrêter l’ ecrevisse surnom de delzève voici le jour de l’ an il ne peut manquer d’ aller voir la blanchisseuse qui lui a si souvent donné asile ainsi qu’ à son frère j’ ai le pressentiment qu’ il y viendra soit ce soir soit dans la nuit soit enfin demain dans la matinée je fus de l’ avis de m.henry et il m’ ordonna en conséquence d’ aller avec inspecteurs me placer en surveillance à le proximité de le domicile de la blanchisseuse qui restait rue des grésillons faubourg saint-honoré à la petite-pologne ", "–tu l’ as entendu –oui faut envoyer un télégramme il prend un formulaire écrit rature et enfin: PROPN mort impossible de trouver d’ autres mots que ces deux-la ̀! ce qui était encore leur secret le monde va l’ apprendre; des hommes se trouveront eux aussi en présence d’ un mort qui fut des leurs un employé lit le télégramme sans que bouge une ligne de son visage " ]
—moi? dieu me garde je ne soupçonne pas je raisonne on peut même ajouter qu’ il résonne il ajoute en m’ administrant une claque dans le dos qui me déboîte le poumon gauche —vous allez prendre un peu d’ alcool de riz avec nous mon garçon ç a vous donnera de le cran
[ "je n’ ai garde de refuser il emplit verres d’ un truc affreux qui semble avoir été déjà bu plusieurs fois et que j’ avale en suppliant la providence de m’ épargner puis je prends congé de ces braves célibataires —vous connaissez vos voisins de palier demandé -je à le commandant ", "—les chofroy de volaye je comprends ce sont les seules personnes que je fréquente hormis le père nofils vous voulez les interviewer manque de pot mon garçon ils sont absents pour heures mais si vous voulez jeter un coup d’ œil à le leur appartement c’ est faisable j’ ai les clés à le cause de leurs canaris que j’ alimente en leur absence attendez ", "il va chercher un trousseau de clés et m’ ouvre la lourde je fais en sa compagnie le tour d’ un appartement douillet meublé de reliques des portraits d’ ancêtres me regardent avec réprobation je crois que c’ est tranquille non? fait mon mentor l’ est conviens -je ", "effectivement il n’ y a pas la moindre trace suspecte le logis ne sent pas la poudre je prends congé de le retraité il me broie les phalanges avec énergie —vous me plaisez mon garçon fit -il ", "pour un flic vous n’ avez pas l’ air trop bref vous voyez ce que je veux dire? —je vois et je vous remercie mon commandant pour un ancien militaire vous n’ avez pas l’ air trop non plus il éclate d’ un rire forcené qui fait trembler les murs et retourne vers son missionnaire perplexe qu’ il est le valeureux san-a ", "il se dit qu’ il est marron le tord-boyaux administré par gochedroite me tord les tripes je me demande si je poursuis mes recherches ou si je vais me faire hospitaliser tout de suite mais ma conscience professionnelle est à le toute épreuve il faut aller de l’ avant toujours de l’ avant! je redescends ", "à le troisième je réalise que je n’ ai en somme pas visité l’ appartement de les vazimout d’ accord ils ne sont pas là mais justement en leur absence le meurtrier d’ otto graff a pu s’ introduire chez eux je prends mon sésame et je dis mots à la serrure c’ est du gâteau une tirelire à le balles possède une serrure plus coriace ", "je pénètre chez l’ employé de banque aussitôt je décèle un bruit un gosse gazouille de les mots que je ne pige pas non loin de PROPN je suis la source sonore et j’ atterris dans une cuisine c’ est à ce moment -là que je pige tout ", "chapitreviii dans lequel je découvre que les enfants de cette époque ont de drôles de jeux la cuisine est propre bien en ordre mais le fusil monté sur trépied qui en occupe le centre met dans ce décor paisible un je- ne-sais-quoi de troublant juché sur une chaise un gamin de à le ans presse la détente de le fusil en criant: pan! il feint de viser par la lorgnette qui surmonte l’ arme il s’ amuse comme un petit fou cet amour en m’ entendant arriver il se " ]
[ "il riait d’ un air instruit les autres aussi le notaire a présenté: robert troadec sont les fondés de pouvoir de monsieur il fit une sorte de petite courbette respectueuse monsieur da qui a le cœur sensible se préoccupe de le sort de jeunes orphelines parisiennes pour un peu nous autres on applaudirait tellement c’ est beau comme noblesse d’ âme ", "le musée extérieur le seul à le mériter à le proprement parler la majuscule date apparemment de l’ époque alexandrine il n’ abritait semble -t-il qu’ une seule œuvre qui était un autre musée plus petit et ancien remontant sans doute à la xxvè dynastie lequel à le son tour ne contenait qu’ un musée encore plus petit et ancien enfin ce sont des conjectures personnelles car à le vrai dire l’ ensemble est très dégradé et presque illisible il semble il semble toujours je tiens à la précision que cet édifice ait servi à l’ époque post-moderne de labyrinthe dans une fête foraine on le déduit notamment de certains graffiti obscènes le principe qui a présidé à la croissance de cette ville ou de ces villes semble être l’ éboulis la déjection ", "le médecin fit prendre des renseignements sur le colonel et apprit que le malheureux s’ était réfugié dans une terre qu’ il possédait près de saint-germain le baron avait sur la foi d’ un rêve conçu un projet pour rendre la raison à la comtesse à l’ insu de le docteur il employait le reste de l’ automne à les préparatifs de cette immense entreprise une petite rivière coulait dans son parc où elle inondait en hiver un grand marais qui ressemblait à le peu près à le celui qui s’ étendait le long de la rive droite de la PROPN le village de satout situé sur une colline achevait d’ encadrer cette scène d’ horreur comme enveloppait la plaine de la bérésina ", "sagababa altéré était allé s' y installer d' avance précédant maître à le moi pour préparer force rafraîchissements polyphème préférait suivre la route battue qui lui offrait l' attrait d' un bon chemin et de superbes points de vue chers à son oeil d' artiste impatienté des objections de philéas il crut le détourner de son projet en lui désignant un sentier qui aboutissait il le savait pour l' avoir parcouru quelques jours auparavant à une prairie entourée par de fortes palissades et par une haie gigantesque il suivit alors avec un intérêt malicieux la course pittoresque de le gros saindoux chargé de son havre-sac essoufflé rouge trébuchant et grognant descendit la colline à le travers les grands arbres qui raccrochaient sans cesse dans sa route ", "la saison était finie je remerciai mon chingulais en lui offrant mes services pour l’ année suivante et ayant réalisé mon bénéfice je me retirai à le négombo charmant petit village encadré par des prairies et ombragé par des bois de canneliers j’ avais l’ intention d’ employer tout l’ intervalle qui devait s’ écouler entre les saisons de pêche à un commerce soit de bois de cannelle soit de châles soit d’ étoffes cela m’ était chose facile la population qui domine à le colombo l’ une de les capitales de l’ île éloignée de négombo de quelques lieues seulement étant encore aujourd’hui la population hollandaise je commençai par acheter une maison à le négombo; ", "il les rejeta avec mépris drap bleu de france dit -il et fabriqué en france et coupez -moi de telle façon que tous ceux qui me verront passer en pékin s’ écrient: c’ est un militaire les officiers de notre temps ont précisément la coquetterie inverse ils s’ appliquent à le ressembler à le tous les autres gentlemen lorsqu’ ils prennent l’ habit civil fougas se commanda rue richelieu un col de satin noir qui cachait la chemise et montait jusqu’ à les oreilles puis il descendit vers le palais-royal entra dans un restaurant célèbre et se fit servir à le dîner ", "mais ajoutait -on ils avaient répondu à le cette proposition par les cris de vive la russie! vive la liberté! cris qui avaient été étouffés par les hourras de les assistants l’ homme s’ éloigna d’ eux et les bourreaux s’ approchèrent les condamnés firent quelques pas on leur passa la corde à le cou et on leur rabattit le capuchon sur les yeux en ce moment heures et quart sonnèrent ", "—après la première balle il a ouvert les yeux et a paru surpris j’ ignore s’ il m’ a reconnu —vous ne lui avez pas parle —non peut-être est -ce que je regrettais d’ être venu mais il était trop tard si j’ ai tiré les autres coups c’ est pour qu’ il ne souffre pas croyez -le si vous le voulez —vous avez essayé de vous en tirer ", "la porte de le tabernacle pend sur un gond; un christ tient par une seule main à sa croix on le dirait vivant je dépasse les abris blindés de les je croise des infirmiers qui sur leur brancard recouvert d' une toile portent de la chair blessée qui se plaint ", "fin février nous n' étions plus qu' à le kilomètres de tuyen-quan fichu pays la flottille qui nous accompagnait par la rivière claire était forcée tant il y avait d' échouages de traîner parfois ses canonnières à le bras nous dans les hautes herbes nous nous coupions les mollets à les bambous taillés en ciseaux qu' y avaient spirituellement cachés les chinois et pas un ennemi visible on le sentait on le devinait partout à les fossés creusés à la terre remuée à le ces bambous affilés comme des rasoirs on ne le voyait nulle part " ]
il faudra toujours bien des chefs de division n’ est -ce pas je voulais vous parler d’ un garçon le pauvre diable nous l’ avons connu bien huppé vous souvenez -vous là-bas à le tours comme on criait de le haut de le perron à la préfecture la voiture de le colonel comte de savray –ah! oui fit la sous-intendante de le bout de les lèvres ce malheureux homme –pas de sérieux dit l’ ancien chef de le parquet tourangeau
[ "–un hanneton murmura je l’ avais prédit! –et vous avez bien fait ce que vous avez pu pour le sauver murmura la jeune léocadie PROPN s’ appelait stanislas il y eut des toux sèches qui voulaient exprimer sans doute une chaude approbation puis le chapelet s’ égrena: –un buveur déclara lancelot ", "–un joueur –un bretteur –un mauvais sujet –un monstre cette litanie était en l’ honneur de le pauvre comte roland de savray chapitre beau trait de reprit mme lancelot et sa comtesse louise faisait aussi bien des embarras il n’ y en avait que pour elle à le danser avec l’ état-major le colonel l’ a donc plantée la c’ est une vieille histoire il a mangé les livres de rentes ", "il a fait la vie de polichinelle vous savez tout mais ce que vous ne savez pas c’ est qu’ il va passer devant un conseil de guerre –de guerre fut -il répété. –de guerre pour être dégradé fusillé pendu guillotiné roué vif –quel est son crime tous les crimes vol faux tricheries à le jeu attentats à la morale publique assassinats empoisonnements incendies noyades fausse monnaie –mais savez -vous dit lamadou jeune petit frère de le général et avocat à la cour royale que ce sera une bien jolie affaire! –et la malheureuse femme ", "glissa timidement une cousine de la mariée –en voilà une murmura mme lancelot qui revient toujours de pontoise la cousine continua: –et l’ enfant ce doit être à le présent un jeune homme –le vicomte paul interrompit je verrai à le prendre dans mes bureaux s’ il en a la capacité PROPN soupira léocadie transportée d’ admiration ", "vous avez un grand cœur le général essuya une larme un valet docteur lunat membre de l’ institut! chapitre propheties extraordinaires l epetitdocteur lunat n’ était plus fou à le contraire et il avait beaucoup grossi voici pourquoi: ayant cessé de se prendre pour le juif errant il avait renoncé complètement à la marche pour se venger d’ une promenade de siècles il était rond comme une petite boule et se rangeait franchement à le nombre de les bienfaiteurs de son siècle ", "l’ affaire de le crocodile était désormais européenne il venait des mages de londres et de moscou pour adorer le docteur lunat l’ académie de les sciences s’ était illustrée en l’ admettant dans son sein outre la guérison de le crocodile le docteur lunat avait à son crédit scientifique de les choses bien aimables il était l’ inventeur de le système tragique et des douches alexandrines ", "le système tragique on l’ a bien vu depuis guérit les fous par l’ ingestion patiente et raisonnée d’ une tragédie complète de voltaire servie par un second prix de le conservatoire qui ne quitte le patient ni jour ni nuit jusqu’ à la mort les douches alexandrines moins connues ont pourtant rendu de bons services le patient est muré dans une cellule tapissée de distiques célèbres il est placé de manière qu’ un conduit acoustique puisse lui verser dans l’ oreille de les chants variés de la henriade l’ ensemble de les systèmes constitue la grande école exaspératoire ", "quand rien n’ y fait on plonge les gens dans une séance de la chambre à le PROPN loin de nous la pensée de citer les innombrables guérisons obtenues à l’ aide de ces ingénieuses mécaniques le docteur PROPN n’ est pas un charlatan pour imiter ces guérisseurs qui font insérer dans les journaux la reconnaissance de les vieilles demoiselles et les remercîments de les hospodars –mesdames dit -il en saluant à la ronde je fonde un hôpital pour les sages à le capital de millions seulement pour commencer la spéculation est basée sur ce calcul que tous les fous y viendront afin de donner le change ", "compliments à les fiancés PROPN appartient à le genre requin il ira loin –comment voulut protester le fiancé –mon stanislas un requin! dit léocadie indignée –c’ est une analogie sérielle répliqua le gros petit docteur la science ne peut jamais offenser " ]
[ "–vous me pardonnerez monsieur dit -il à le feuquières en s’ exprimant en français le plus pur et avec un léger accent anglais qui n’ était pas sans charmes de venir à le vous sans avoir eu l’ honneur de vous êtes présenté la célébrité a ses mauvais côtés monsieuur c’ est elle qui m’ autorise à le enfreindre une règle de les convenances je vous prie donc de m’ excuser d’ autant que c’ est presque un service que je viens vous demander feuquières s’ inclina poliment ", "on assure même qu\\ il guérissait certains maux grâce à ses profondes connaissances en astrologie dit mais demanda durtal si l\\ influence sidérale est si nécessaire à le étudier pourquoi ne faites -vous pas d\\' des élèves mais où dénicher des gens qui consentent à le travailler pendant années sans profit et sans gloire ", "—voilà un drôle de personnage lui dit stéphane; connaissez -vous son nom? —pas le moins de le monde c’ est la première fois que je le vois il paraît être en grande connaissance avec maître jacques et sa fille —vous l’ avez dit; mais à le propos dit mme la troupe avec malice savez -vous qu’ elle vous aime ne fit pas semblant de comprendre et se mit à le tousser pour déguiser son émotion et pour éviter toutes autres paroles sur un sujet qu’ il voulait cacher —connaissez -vous maître jacques madame? que fait -il? c’ est plus que je peux dire sur mon honneur dit mme la troupe en portant la main à son cœur ", "cette bouffée chaude cette odeur de le salon dominait la violette les étouffaient un peu et rougissaient leurs joues fraîches chaque invité en entrant avait le même air de surprise et d’ hésitation bien! lucien dit madame l’ enfant n’ avait pas aperçu jeanne il se précipita lui prit le bras en oubliant de faire sa révérence ", "voilà qui serait fort comme tu dis ça! je ne suis pas une jolie fille pour lui je suis sa fiancée sa femme ce n' est pas moi qu' il tiendra dans ses bras ", "j’ aurais voulu vous convaincre je n’ ai pu le faire il me reste a vous sauver en sauvant mme de fouchy votre science l’ a condamnée et louis appuya sur ce mot ma conscience veut la délivrer ne soyez donc pas étonné de me trouver sur votre route de quoi te mêles -tu ", "semaines un mois d’ après le docteur qui répondait négligemment avec une nuance de dédain bien amusante très vexé à le fond touché dans la peau de son client paul les yeux à le mur combinait d’ PROPN serait parti colette mariée avant qu’ il put seulement se lever allons l’ affaire était manquée il fallait en trouver une autre la porte ouverte remplit le bouge d’ un grand flot de lumière la vie le chaud soleil védrine rentrant avec freydet s’ approcha de le lit la main joyeusement tendue: tu nous as fait une belle peur il aimait réellement sa petite fripouille y tenait comme à un objet d’ art oui bien peur disait le vicomte s’ essuyant le front l’ air prodigieusement soulagé ", "sa porte s’ ouvrit avec fracas et anna s’ élançant vers lui prit ses mains dans les siennes mon père disait -elle d’ une voix-entrecoupée mon père tout ce que vous allez apprendre est vrai mais excepté une chose ne la croyez jamais ne faites pas attention à le ce qu’ ils diront c’ est faux c’ est faux je ne suis pas voleuse je n’ ai jamais volé voleuse le vieillard voulut s’ élancer sans le pouvoir les sons s’ éteignirent également dans sa gorge il balbutia tout bas voleuse ma fille voleuse non mon père ", "sans mentir entre toutes les femmes qu' il n' a jamais vues elle est celle dont l' absence le fait le plus cruellement souffrir crab n' échangerait son sort contre celui de personne cet amour illumine sa vie il est le plus heureux de les hommes crab et sa femme absente forment un couple admirablement assorti et harmonieux n' étant pas pour autant de ces époux dont on dit qu' ils se complètent parce qu' elle a la lèpre et lui la peste ", "s' écria -t-il avec enjouement le seigneur zamet a donc pris à le vol sa colombe florentine les colombes florentines seigneur interrompit PROPN en quittant le bras de zamet pour prendre celui d' espérance sont blanches avec des yeux roses moi je suis noire avec un oeil plus noir encore je ne suis qu' un petit corbeau cette petite fille dit a voulu venir ici à le toute force " ]
c’ est fini nous ne remonterons plus sur ces bêtes lentes et fantasques nous sommes aussitôt envahis par une légion de jeunes israélites qui nous apportent des oranges des citrons des monnaies antiques et des cornalines gravées à des effigies d’ anciens dieux groupes de longues robes orientales à lesquelles se mêlent déjà ou affreux petits complets gris et nos domestiques syriens viennent d’ un air officiel nous haranguer pour l’ heureuse arrivée nous félicitant d’ avoir échappé à les mains de les bédouins à les dangers de le désert la parole est à le celui de les qui en route avait eu le plus peur pour leur peine nous leur faisons cadeau d’ une caisse que des amis prudents nous avaient obligés à le emporter de le caire et que nous n’ avons même pas ouverte
[ "elle contient des bandelettes pour les blessures des remèdes pour les fièvres et pour le venin de les scorpions ou des serpents puis nous remisons nos inutiles fusils qui n’ ont servi qu’ à le tuer la pauvre chouette de l’ oued-gherafeh c’ était vraiment facile comme une promenade cette traversée de le désert!... et cependant il est incontestable qu’ il y a une petite impression de détente à l’ arrivée il semble qu’ on ait secoué et rejeté de ses épaules quelque chose comme un manteau de plomb même on est très aise en somme de retrouver sous sa main les petites inventions modernes peu décoratives il est vrai mais assez commodes quand une fois l’on s’ y est habitué on se sent ému par le voisinage d’ une poste et d’ un télégraphe autant que l’ étaient ce matin nos dromadaires par les orges vertes le gouverneur ottoman de gaza par lequel nous commençons nos visites d’ arrivée est un prince aimable et distingué dix-septième fils de ce célèbre beder-khan pacha prince de kurdistan qui fut durant de longues années rebelle à le gouvernement de PROPN ", "il habite à le milieu de la ville haute une maison de pierres aménagée à la turque dans son quartier d’ autres maisons de le même genre sont les édifices publics les logements de les autorités militaires et quelques fils télégraphiques traversent ces parages s’ en allant dans la direction de mais le reste de la ville sauf les mosquées et les fontaines est encore construit avec de la terre séchée à le soleil comme les maisonnettes de les oasis de le sud d’ abord on est surpris que gaza si près de le désert n’ ait pas de murailles pour se défendre des incursions bédouines l’ explication qu’ on en donne est que ses habitants sont eux-mêmes moitié maraudeurs moitié recéleurs et que les bédouins ont intérêt à les ménager ", "c’ est d’ ailleurs dans ses bazars que viennent s’ approvisionner tous les nomades de les régions d’ alentour et aujourd’hui nous faisons comme les nomades nous qui venons de le fond de le désert de pharan à le peu près dépourvus de tout c’ est dans les ruelles sombres et encombrées de les bazars que nous finissons notre journée à des achats de costumes de chaussures et de harnais vraiment nous ne pouvons pas continuer notre route en bédouins surtout n’ ayant plus de chameaux ni reprendre nos vêtements d’ europe ayant expédié nos malles à le jérusalem par mer; d’ ailleurs ce nouveau changement nous amuse et nos yeux devenus sauvages se prennent à les belles couleurs de les robes et de les burnous de palestine dans la ruelle de les faiseurs de babouches nous rencontrons les cheiks et aït en train de s’ acheter des bottes en maroquin rouge avec sous le talon la haute ferrure qui sert à écraser les serpents ", "un de leurs hommes les accompagne portant sur les bras leurs précédentes emplettes des ornements pour tête de dromadaire en verroteries et en coquillages alors nous nous joignons à le eux pour continuer nos courses ensemble comme une bande d’ enfants barbares éblouis par tout ce qui brille à les étalages d’ ici la nuit tombe quand nous rentrons sous nos tentes à le milieu de les cimetières chargés tous d’ éclatantes et inutiles choses devant notre camp sont les collines hérissées de tombes où nos chameaux paissent encore dans l’ ombre envahissante et derrière nous c’ est la ville dont les minarets en l’ honneur de le ramadan s’ illuminent chacun d’ une couronne de feux ", "le ciel s’ étoile à l’ infini et vers l’ occident la lumière zodiacale trace une persistante balafre de phosphore à le lieu de notre silence habituel de le désert nous avons ici une très bruyante nuit de ramadan jusqu’ à le matin des ensembles de musiques et de voix des chants religieux des batteries de tambour par instants on dirait des troupes de muezzins psalmodiant tous ensemble affolés dans des tonalités hautes et tristes des bandes de chanteurs viennent aussi à les lanternes faire le tour de les cimetières où nous sommes avec des tambourins qui battent à le vieux rythme arabe ", "et puis ce sont de longs aboiements de chiens errants des concerts infinis de grenouilles dans les marais et pendant les intervalles de silence le grondement lointain de la mer gaza l’ une de les villes les plus vieilles de le monde nommée dans la genèse à les ténébreuses époques antérieures à le abraham fut prise et reprise anéantie et relevée par tous les peuples antiques de la terre les égyptiens l’ ont fois possédée elle à le appartenu à les philistins à les géants de la race d’ énac josué à les assyriens à les grecs à les romains à les arabes et à les croisés son sol encombré de débris plein d’ ossements et de trésors est travaillé jusque dans ses profondeurs ", "la colline de terre qui la supporte est une colline artificielle maçonnée par en dessous en des temps reculés et imprécis ses alentours sont minés de souterrains de tous les âges à les aboutissements inconnus ses campagnes sont criblées de trous sans fond gitent des serpents et des lézards a plusieurs reprises elle fut splendide surtout à l’ époque de le dieu marnas qui y possédait un célèbre temple aujourd’hui les sables ont comblé son port enfoui ses marbres ", "elle n’ est plus qu’ un humble marché à la porte de le désert où s’ approvisionnent les caravanes son aspect est resté sarrasin au-dessus de l’ amas délabré de ses maisons s’ élèvent des mosquées et des kiosques funéraires à les coupoles blanches s’ élancent des palmiers sveltes et de grands sycomores pays de ruines et de poussière quartiers d’ argile de boue séchée avec et incrusté dans les matériaux vils un vieux marbre sarrasin un blason de les croisades un morceau de colonne antique un saint ou un baal ", "débris de temples pavant les rues frises de palais grecs par terre à le seuil de les portes peu de passants et bien entendu aucune trace de voiture des dromadaires des chevaux des ânons quelques immobiles turbans blancs ou verts assis sur les marches de les lieux d’ adoration tout le mouvement dans le bazar obscur couvert de palmes fanées où des bédouins de différentes tribus de le désert achètent avec de l’ argent de pillage des harnais de chameaux des étuis de sabre de l’ orge ou des dattes " ]
[ "le pan de sa veste s’ écarta: vous êtes arme dit marcel sur un ton qui déplut fort à le michel auriez -vous peur? couchez -vous cria recommençait les mauduit arrivaient ", "l’ officier et son ami sont assis à le table ils boivent plus tard ils mangent l’ ordonnance mange près de la porte assis sur un tabouret ensuite ils boivent encore ", "nicolino est de haute race il aura le droit d’ avoir la tête tranchée et votre majesté le sait l’ épée est une arme si noble que même à les mains de le bourreau elle ne déshonore pas ceux qui sont frappés par elle.– mais alors dit le roi un peu étonné de cette dignité si simple et si calme dont sa nature son tempérament son caractère ne lui donnaient aucune notion instinctive mais alors si vous ne venez point me parler de votre neveu de quoi venez -vous donc me parler? je viens vous parler de vous sire et de le royaume fit le roi vous venez me donner des conseils si votre majesté daigne me consulter répondit PROPN avec un respectueux mouvement de tête je serai heureux et fier de mettre mon humble expérience à sa disposition dans le cas contraire je me contenterai d’ y mettre ma vie et celle de les braves marins que j’ ai l’ honneur de commander .le roi eût été heureux de trouver une occasion de se fâcher mais devant une pareille réserve et un semblable respect il n’ y avait pas de prétexte à la colère hum! fit -il hum!et après ou secondes de silence eh bien", "la passion de pour olivier prenait sa source dans une âme chaleureuse ouverte à le toutes les tendresses qui embellissent les femmes elle aimait sarah presque autant qu’ olivier car elle l’ aimait comme une mère aime sa fille la vue de sa douleur brisa le cœur de PROPN elle avait bien des torts à se reprocher elle aurait dû prévoir les conséquences d’ un rapprochement continuel entre ces jeune gens ", "d’ ailleurs le ciel se couvrait et le fanal qui dirigeait sa marche avait disparu il pensa donc qu’ il ne ferait pas mal de prendre quelque repos; en conséquence il cessa de tirer sa marinière et commença à le faire la planche il resta à le peu près une heure dans cette position ne faisant que le mouvement strictement nécessaire pour se maintenir à le fleur d’ eau et voyant s’ effacer les unes après les autres toutes les étoiles de le ciel .de quelque philosophie que fût doué le capitaine pamphile on comprend que la situation était peu récréative il connaissait à le merveille le gisement de les côtes et il savait qu’ il devait être encore à le ou lieues de toute terre ", "PROPN m’ enjoignait de la rechercher à le travers le monde et un soir pareil à l’ autre soir l’ acier exterminateur dans ma poche je rôdai jusqu’ à le minuit par les rues puis en un silence de ruelle perdue sous les claires étoiles l’ illusion exécrable de son amour tandis que par la gorge se vidait l’ infâme prostituée me restitua la chambre et les oreillers où m’ avait souri la tête coupée et pour que l’ évidence persistât jusqu’ à le bout le scalp ensuite mutila cette chair vicieuse et je lui mis entre les dents comme à l’ autre la pitoyable obole le prix de le plaisir dans la mort! l’ homme qui tua cette annette duflot fut celui qui avait immolé la julia toi ma sœur et mon épouse à le moi fiancée en nos primes noces sanglantes ", "–le croyez -vous? répondit valence avec cette exquise douceur qui glissait si naturellement sur ses belles lèvres non je ne serais pas condamnée je serais bien plutôt justifiée pour l’ avoir dit; mais je ne le dirai point pensez -vous que je veuille ouvrir les yeux de la justice sur celui dont je serai délivrée je l’ espère de tout mon cœur mais dont je ne cesserai pas pour cela de porter le nom? soyez donc rassurés vous et lui ", "lorsque je l’ ai eu perdu je suis venu par ordre de le baillif habiter avec ma grand’mère serve lavandière de le château de compiègne –bonne marthe lors de les premiers temps de ton arrivée ici elle me répétait toujours il ne faut pas s’ étonner de ce que mon petit-fils ait l’ air d’ un sauvage il n’ a jamais quitté la forêt mais la vérité est que dans les derniers temps de sa vie ta grand’mère me disait souvent en pleurant le bon dieu a voulu que le pauvre yvon soit idiot moi je pensais comme elle aussi me faisais -tu grand’pitié combien je me trompais pourtant ", "ce dialogue n’ a rien d’ exceptionnel il est même parfaitement habituel mais cette fois PROPN est très faible beaucoup beaucoup moins cuirassée que d’ habitude –non c’ est p-pas ça de toute façon avec sa mère fatigue ou pas fatigue elle bégaie toujours à un moment ou à un autre –c’ est quoi alors –écoute je n’ ai plus beaucoup de b-batterie et la durée non plus je suppose on ne la connaît pas tu travailles tu remplaces quelqu’un et un jour on te dit que c’ est fini que tu peux rentrer chez toi c’ est ", "dans l’ antichambre il aperçut l’ inspecteur neveu debout très agité et assis près de lui sur une de les chaises un bonhomme malingre et pâle sans âge qu’ il eut l’ impression d’ avoir déjà vu il avait même l’ impression de le connaître comme sa poche tout en étant incapable de mettre un nom sur son visage —tu veux me parler d’ abord demanda -t-il à le neveu c’ est inutile il ne serait pas prudent de laisser ce lascar seul un instant " ]
–c’ est convenu –dans l’ un ou l’ autre cas c’ est la mort nous le savons bien mais c’ est la mort de le soldat à le lieu de la mort de les voleurs la fusillade à le lieu de la guillotine –et la fusillade dit une voix railleuse nous savons ce que c’ est vive la fusillade –en avant mes amis dit montbar et vendons-leur notre vie ce qu’ elle vaut c’est-à-dire le plus cher possible
[ "–en avant répétèrent les compagnons et aussi rapidement qu’ il était possible de le faire dans les ténèbres la petite troupe se remit en marche toujours conduite par montbar .à mesure qu’ ils avançaient respirait une odeur de fumée qui l’ inquiétait en même temps se reflétaient sur les parois de les murailles et à les angles de les piliers certaines lueurs qui indiquaient qu’ il se passait quelque chose d’ insolite vers l’ ouverture de la grotte –je crois que ces gredins -là nous enfument dit montbar –j’ en ai peur répondit adler ", "–ils croient avoir affaire à des renards répondit la même voix ils verront bien à le nos griffes que nous sommes des lions la fumée devenait de plus en plus épaisse la lueur de plus en plus vive .on arriva à le dernier angle un amas de bois sec avait été allumé dans l’ intérieur de la carrière à une cinquantaine de pas de son ouverture non pas pour enfumer mais pour éclairer .à la lumière répandue par le foyer incandescent on voyait reluire à l’ entrée de la grotte les armes de les dragons à pas en avant d’ eux un officier attendait appuyé sur sa carabine non seulement exposé à le tous les coups mais semblant les provoquer c’ était roland ", "il était facile à le reconnaître il avait jeté loin de lui son chapeau sa tête était nue et la réverbération de la flamme se jouait sur son visage ce qui eût dû le perdre le sauvait PROPN le reconnut et fit un pas en arrière –roland de dit -il; rappelez -vous la recomman\\xaddation de morgan –c’ est bien répondirent les compagnons d’ une voix sourde –et maintenant cria mourons mais tuons! et il s’ élança le premier dans l’ espace éclairé par la flamme de le foyer déchargea un de les canons de son fusil à le coups sur les dragons qui répondirent par une décharge générale .il serait impossible de raconter ce qui se passa alors la grotte s’ emplit d’ une fumée à le sein de laquelle chaque coup de feu brillait comme un éclair ", "les troupes se joignirent et s’ attaquèrent corps à le corps ce fut le tour de les pistolets et de les poignards à le bruit de la lutte la gendarmerie accourut; mais il lui fut impossible de faire feu tant étaient confondus amis et ennemis.seulement quelques démons de plus semblèrent se mêler à le cette lutte de démons .on voyait des groupes confus luttant à le milieu de cette atmosphère rouge et fumeuse s’ abaissant se relevant s’ affaissant encore; on entendait un hurlement de rage ou un cri d’ agonie c’ était le dernier soupir d’ un homme .le survivant cherchait un nouvel adversaire commençait une nouvelle lutte .cet égorgement dura un quart d’ heure minutes peut-être à le bout de ces minutes on pouvait compter dans la grotte de PROPN cadavres PROPN appartenaient à les dragons et à les gendarmes à les compagnons de jéhu.cinq de ces derniers survivaient écrasés par le nombre criblés de blessures ils avaient été pris vivants ", "les gendarmes et les dragons à le nombre de les entouraient .le capitaine de gendarmerie avait eu le bras gauche cassé le chef de brigade de les dragons avait eu la cuisse traversée par une balle .seul roland couvert de sang mais d’ un sang qui n’ était pas le sien n’ avait pas reçu une égratignure des prisonniers étaient si grièvement blessés qu’ on renonça à les faire marcher il fallut les transporter sur des brancards .on alluma des torches préparées à le cet effet et on prit le chemin de la ville à le moment où l’on passait de la forêt sur la grande route on entendit le galop d’ un cheval .ce galop se rapprochait rapidement –continuez votre chemin dit roland je reste en arrière pour savoir ce que c’ est était un cavalier qui comme nous l’ avons dit accourait à le toute bride ", "–qui vive lorsque le cavalier ne fut plus qu’ à le pas de lui et il apprêta sa carabine –un prisonnier de plus monsieur de montrevel répondit le cavalier je n’ ai pas pu me trouver à le combat je veux de le moins me trouver à l’ échafaud ", "où sont mes amis monsieur répondit roland qui avait reconnu non pas la figure mais la voix de le jeune homme voix qu’ il entendait pour la troisième fois et il indiqua de la main le groupe formant le centre de la petite troupe qui suivait la route de PROPN à le bourg –je vois avec bonheur qu’ il ne vous est rien arrivé monsieur de montrevel dit le jeune homme avec une courtoisie parfaite et ce m’ est une grande joie je vous le jure.et piquant son cheval il fut en quelques élans près des dragons et des gendarmes –pardon messieurs dit -il en mettant pied à le terre mais je réclame une place à le milieu de mes amis le vicomte de jahiat le comte de valensolle et le marquis de ribier ", "les prisonniers jetèrent un cri d’ admiration et tendirent les mains à le leur ami les blessés se soulevèrent sur leur brancard et murmurèrent :–bien sainte-hermine bien –je crois dieu me pardonne s’ écria roland que le beau côté de l’ affaire restera jusqu’ à le bout à le ces bandits le surlendemain de le jour ou plutôt de la nuit où s’ étaient passés les événements que nous venons de raconter hommes marchaient côte à le côte dans le grand salon de les tuileries donnant sur le jardin ils parlaient vivement des côtés les paroles étaient accompagnées de gestes rapides et animés .ces hommes c’ étaient le premier consul bonaparte et georges touché des malheurs que pouvait entraîner pour la bretagne une plus longue résistance venait de signer la paix avec brune ", "c’ était après la signature de cette paix qu’ il avait délié de leur serment les compagnons de jéhu .par malheur le congé qu’ il leur donnait était arrivé comme nous l’ avons vu heures trop tard en traitant avec brune georges PROPN n’ avait rien stipulé pour lui-même que la liberté de passer immédiatement en angleterre .mais brune avait tant insisté que le chef vendéen avait consenti à une entrevue avec le premier consul il était en conséquence parti pour paris le matin même de son arrivée il s’ était présenté à les tuileries s’ était nommé et avait été était rapp qui en l’ absence de roland l’ avait introduit en se retirant l’ aide de camp avait laissé les portes ouvertes afin de tout voir de le cabinet de bourrienne et de porter secours à le premier consul s’ il était besoin .mais bonaparte qui avait compris l’ intention de rapp avait été fermer la porte revenant vivement vers " ]
[ "sur une musique envoûtante une flûte et une cithare je traversais un long couloir sombre qui était le séjour d’ hadès je ne devais pas me retourner car j’ étais poursuivi par des fantômes ou peut-être des serpents et des bêtes sauvages on me plongeait dans la boue avant de me laver et de me purifier puis je montais en courant jusqu’ en haut vers les lieux illuminés où je recevais de nouveaux vêtements un sanctuaire s’ ouvrait la lumière m’ inondait ", "quel crime veux -tu que je commette encore qui faut -il empoisonner qui faut -il tuer clorinde reviens ce n’ est pas madeleine que j’ ai vue c’ est toi! clorinde clorinde et comme il se tordait les mains comme il s’ était mis à le genoux comme une bave sanglante bordait ses lèvres tandis que ses yeux pleins de fureur semblaient vouloir jaillir hors de leur orbite une porte s’ ouvrit et entra te voilà te voila dit -il je savais bien que tu reviendrais elle le repoussa avec un éclat de rire –pauvre vieux dit -elle il se jeta à le genoux il voulut lui prendre les mains ", "monsieur je voudrais parler m. de crillon qui est mestre de camp de les gardes françaises continua de le même ton le jeune homme dont la parfaite douceur ne altéra point à le contact de cette curiosité libre à le vous de ne vous point nommer dit le flegmatique rosny c\\' est peut-être une affaire de service qui vous amène à lequel cas ayant l\\ honneur de me trouver à le même lieu que m. de crillon pour les intérêts de le roi j\\' eusse pu vous écouter et vous satisfaire voilà pourquoi je vous questionnais je suis rosny le jeune homme inclina ", "c’ est vrai que vous êtes jolie murmura -t-elle pourquoi avez -vous seulement les poignets si fins dame je n’ en sais rien on dit que c’ est distingué moi je les aimerais mieux plus gros cela vous donnerait plus de force ", "tout le bruit de le dehors entre dans la cave un homme est amené la figure en sang on l' étend le major braque sur lui une lampe électrique n' est rien de le sable que l' obus en éclatant t' a renvoyé —mes yeux mes yeux je ne vois plus je te dis que ç a n' est rien en bas à l' ambulance allons mon vieux dépêche -toi fais de la place à les autres il lui tapote familièrement l' épaule mais il me semble que je te reconnais tu es de la douzième ", "je souffre tâtez mes mains il me semble qu’ elles ne sont déjà plus à le moi mais croyez -vous que cet américain ait le cœur d’ exécuter ses menaces qu’ est -ce que vous me disiez tout à l’ heure? l’ aime! la malheureuse ", "et cependant les mots prononcés se gravaient automatiquement dans sa mémoire enfoncé dans son fauteuil les yeux mi-clos une pipe tiède entre ses lèvres boudeuses il regardait vaguement le paysage qui était très beau le soleil commençait à le décliner et à se colorer de rouge de la terrasse où ils se trouvaient on découvrait toute la boucle de la seine bordée en face d’ eux par des collines boisées où tranchait d’ un blanc cru la saignée d’ une carrière quelques voiles blanches évoluaient sur l’ eau sombre et soyeuse de le fleuve quelques canoës vernis glissaient lentement une barque à le moteur bourdonnait et quand elle disparaissait à le loin l’ air vibrait encore à le rythme de son moteur ", "un mensonge cria -t-il à le passant celui-ci haussa les épaules et s’ éloigna se retourna tout d’ une pièce et partit presque en courant il trouva enfin ses compagnons à le plus d’ un kilomètre beaucoup de face avec leurs chapeaux tendus leurs vêtements d’ employés choisis pour justifier leurs serviettes dont l’ une contenait une bombe et la seconde de les grenades ", "les femmes les plus âgées les pleureuses et des créatures qui depuis toujours portent barbe et ongles longs arrachent la terre à le main nue les petits cercueils apparaissent impeccablement blancs et propres avec des poignées de métal doré sa mère la tire par le coude et l’ entraîne vers la maison fraîcheur sombre pendant que se déroule la barbare cérémonie avec de fines raclettes on gratte les lambeaux les os dénudés bien propres sont replacés comme il faut avec une grande science de ces puzzles heureusement il nous reste ce trésor dit sa mère en respirant l’ eau de cologne de sa grand-mère ", "parmi les visiteurs qui entrèrent dans cette maison désolée se trouvait un grand et beau vieillard il marcha droit à le châtelain –monsieur dit -il je suis venu car je ne sais pas oublier et je dois beaucoup beaucoup à le celle que vous pleurez et comme gaston le regardait avec étonnement –beaucoup reprit -il d’ une voix où tremblaitune émotion eontenue sous les baisers de mme la comtesse yolande ma chère petite fille a pu croire qu’ elle n’ était plus orpheline " ]
cependant une heure après il fallait que lili rentrât dans sa prison dorée elle donna une petite clef d’ argent à le alphonse en lui disant: —écoute-moi bien je ne t’ écrirai pas parce qu’ il me faudrait porter moi-même les lettres à la poste mais souvent à l’ heure de le bois nous nous rencontrerons si un jour je mets mon éventail sur ma figure quand tu passeras c’ est que je serai seule le soir
[ "et le soir à le heures tu viendras sous ma fenêtre comme tu es venu un matin si j’ agite un rideau tu monteras à le premier tu ne rencontreras personne tu traverseras un salon ma chambre est à le gauche tu ouvriras la porte avec cette petite clef car une autre clef pareille m’ aura emprisonnée pour heures c’est-à-dire pour tout le temps où le bonhomme va faire le beau dans le monde alphonse ne se fit pas enseigner fois l’ itinéraire le lendemain la comédie commença et en se quittant les amoureux se dirent: la suite à le demain un peu plus alphonse dans sa joie ne disait rien à le son ami le parieur ", "enfin il parla après jours de bonheur on décida qu’ à le premier rendez -vous témoins affirmeraient la vérité de l’ histoire mais on n’ eut pas besoin de les témoins car voici ce qui arriva: un jour en dînant dit à le lili: sais -tu pourquoi je ne suis pas gai? noblesse oblige je suis forcé de partir tout à l’ heure pour le château de le prince ou ̀ il y a demain chasse à le courre or le soir même à le cercle on apprit que la chasse serait contremandée à le cause de le mauvais temps rentra donc chez lui à l’ heure coutumière ", "il fut très surpris de trouver la petite clef d’ argent à la serrure de la chambre à le coucher de sa maîtresse il mit la main à sa poche plus surpris encore d’ y trouver la sienne il y avait donc clefs d’ argent? pourquoi pas? sans doute lili en avait une pour elle simple caprice puisqu’ elle la laissait à la porte ", "le banquier ouvre la porte sans inquiétude en croira -t-il ses yeux un homme est qui dort sur un canapé pendant que dort dans un fauteuil la légende affirme même qu’ ils dormaient tout près l’ un de l’ autre le banquier peut -il douter de sa mésaventure? ", "une femme qu’ il a couchée sur l’or et qui le brave ainsi en plein minuit! quel est donc cet insolent qui dort sur le rôti? tout autre que le bonhomme eût jeté l’ amoureux par la fenêtre mais eut peur: si l’ amoureux réveillé allait le jeter lui-même par la fenêtre il pouvait appeler ses gens mais comment se donner ainsi en spectacle ", "il rougit de sa lâcheté il pensa à le m. de PROPN et se décida à le affronter le péril il avança d’ un pas vers le dormeur —monsieur que faites -vous la ̀? alphonse ouvrit les yeux et éclata de rire en voyant la mine effarée de le bonhomme pourquoi me réveillez -vous quand je dormais si bien le banquier recula d’ un pas ", "—mais monsieur je suis chez moi l’ amoureux avança d’ un pas —et moi monsieur je suis chez ma femme le banquier eut un cri déchirant: sa femme s’ était réveillée quel est ce va-nu-pieds ", "la vérité est qu’ alphonse n’ avait pas encore mis ses bottines comprenant que tout était perdu ou que tout était sauvé dit en le prenant de haut: —oui monsieur c’ est mon mari il n’ y eut plus de doute pour le banquier il perdait tout à la fois sa maîtresse et son pari il fut si doux à les amoureux qu’ un peu plus il leur abandonnait l’ hôtel pendant quelques jours m. n’ osa retourner à le cercle ", "comment reparaître devant tous ces rieurs sans avoir lavé cette offense à son blason de baron allemand mais une idée lui vint qui le décida à le faire bonne figure à le cercle on le vit arriver un soir d’ un air important —eh bien lui dit le parieur vous m’ apportez mes francs " ]
[ "il cherchait des habitudes nouvelles pour occuper le vide que laisserait dans sa vie cette charmante cousine quand elle quitterait sa société pour suivre son mari; cette idée lui donnait le besoin d’ un exercice violent .plus son cœur était serré de tristesse plus il parlait et cherchait à le plaire ce qu’ il redoutait c’ était de se trouver seul avec PROPN c’ était surtout la vue de l’ avenir il se répétait sans cesse: j’ étais un enfant de choisir une jeune fille pour amie ce mot par son évidence devint bientôt une sorte de proverbe à ses yeux et l’ empêcha de pousser plus avant ses recherches dans son propre cœur.armance qui voyait sa tristesse en était attendrie et se reprochait souvent la fausse confidence qu’ elle lui avait faite ", "eh! quel est à le cet instant le vrai chrétien qui se repente de l’ avoir été qu’ il est insensé cher valmont celui qui préfère à les espérances que la religion nous donne et à les avantages mêmes qu’ ici-bas elle nous procure les plaisirs de le moment le stupide sommeil les songes inquiétants et le triste réveil de l’ incrédulité ne balance donc pas à le déposer tes doutes à le fixer ton choix; et que la sainteté l’ excellence de la religion chrétienne ce dernier caractère qu’ il me reste à te tracer de concert avec tous les autres triomphe à le jamais de ton esprit et de ton coeur qu’ elle est belle qu’ elle est sainte cette religion si digne de le dieu qui nous la donne et si utile à l’ homme qui la reçoit! qu’ elle est belle dans les idées qu’ elle nous retrace de la divinité et dans le culte qu’ elle lui rend! que de sainteté que d’ excellence elle renferme dans les règles les motifs les encouragements les secours qu’ elle offre à l’ homme pour la vertu dans ce qu’ elle fait tout à la fois pour sa perfection et pour son bonheur laissons les peuples les p", "les enfants debout graves et désolés écoutaient ah1 pauvre cher petit musicien de les rues comme il trouvait des choses merveilleuses d’ expression dans cet air admirable on eût dit qu’ il le comprenait pour la première fois quand il l’ acheva l’ archet et le violon s’ échappèrent de ses mains il retomba en arrière et poussa un long soupir ", "devine d' où je t' écris? de notre chambre j' ai loué une chambre à le côté de celle de l' embaumée je l' ai meublée de gentils meubles de sapin qui sentent bon les bois et mettront autour de toi le parfum de tes montagnes quand tu m' auras rejointe ce sera si joli de t' attendre avec la lampe allumée les bras grands ouverts dans notre chambre à le nous dans notre petite chambre remplie de vrais sourires câlins de bons baisers aimants comme nous allons nous aimer et nous moquer de le monde je me ferai toute mignonne toute petite je me pelotonnerai en toi comme une petite chatte qui veut être caressée ", "on embarqua les hommes sur un bateau et les femmes sur l’ autre la paillasse de l’ un était mise à le bord de le bateau contraire les femmes étaient séparées de leurs maris et les mères de leurs enfants et vogue la galère pendant que leur village brûlait encore les cruels officiers sur les ordres de leurs maîtres dispersèrent les pauvres victimes depuis boston dans la nouvelle-angleterre jusque sur les confins de la louisiane PROPN fut laissée quelque part en floride pendant que le bateau qui transportait gabriel avec son père entra dans le golfe de le mexique et les conduisit quelque part sur le mississippi où ils furent débarqués ", "prit les chandelles qui les éclairaient ramassa sa lanterne éteignit les lumières et tous sans bruit se glissèrent hors de la caverne et en refermèrent la porte et ouvrirent la marche suivis de les proscrits et d’ PROPN pol venait en dernier connaissait si bien les couloirs tant de fois parcourus depuis son enfance qu’ il se dirigeait rapidement et sans hésiter dans les épaisses ténèbres après quelques instants pol s’ arrêta et se retourna tendant l’ oreille il perçut le son caractéristique d’ une troupe en marche et bientôt distingua une lueur ", "dans cette pensée aidé par sa passion et plus encore par les désirs que lui inspirait il fut caressant et onctueux dans ses paroles il embarqua l’ innocente fille dans tous les projets d’ une vie nouvelle lui peignit le monde sous les couleurs les plus brillantes l’ entretint de ces détails de ménage qui plaisent tant à les jeunes filles fit avec elle de ces conventions disputées qui donnent des droits et de la réalité à l’ amour puis après avoir décidé l’ heure accoutumée de leurs rendez -vous nocturnes il laissa juana heureuse mais changée la juana pure et sainte n’ existait plus dans le dernier regard qu’ elle lui lança dans le joli mouvement qu’ elle fit pour apporter son front à les lèvres de son amant il y avait déjà plus de passion qu’ il n’ est permis à une fille d’ en montrer la solitude l’ ennui des travaux en opposition avec la nature de cette fille avaient fait tout cela; pour la rendre sage et vertueuse il aurait fallu peut-être l’ habituer peu à le peu à le monde ou le lui cacher à le jamais ", "la vente eut lieu� ce fut un désastre un de les plus grands écroulements d’ illusions qu’ ait vus la salle vitrée de l’ hôtel bullion blessé à le fond furieux de cet échec qui n’ était pas seulement une perte d’ argent un accroc à sa petite fortune mais une défaite de le connaisseur un soufflet donné à ses connaissances sur la joue de ses raphaël m. de varandeuil déclara à sa fille qu’ ils étaient désormais trop pauvres pour rester à le paris et qu’ il fallait aller vivre en province élevée et bercée par un siècle qui formait peu les femmes à l’ amour de la campagne mlle de varandeuil essaya vainement de combattre la résolution de son père elle fut obligée de le suivre ou ̀ il voulait aller et de perdre en quittant paris la société l’ amitié de jeunes parentes à lesquelles dans de trop rares entrevues elle s’ était demi ouverte et dont elle avait senti le cœur venir à le elle comme à une sœur aînée c’ était à l’ isle-adam que m. de varandeuil louait une petite maison il se trouvait là près d’ anciens souvenirs dans l’ air d’ une ancienne petite cour", "la côte d’ azur a toujours son soleil fourbi comme un plat à le barbe pour les dieux ses maisons couleur de pastèque que peignit cézanne son accent ses villes romaines nous avons tous quelque part en province une sorte de petite patrie un coin de prédilection qui n’ est pas toujours le village natal mais où nous retenaient des souvenirs et des habitudes où nous ramenait périodiquement quelque tortillard à le gros nez grognon familier dont nous connaissions l’ odeur et les caprices qu’ on pouvait arrêter à son gré de l’ intérieur en touchant le mécanicien à l’ épaule de l’ extérieur en agitant son mouchoir comme s’ il se fût agi d’ un moyen de locomotion personnel d’ un train qui n’ eût appartenu qu’ à le nous et qui ne se fût risqué sur les rails qu’ à la demande de les nostalgies pour moi c’ était le berry c’ était la route qui va d’ argenton-sur-creuse à le montmorillon villages assis en tailleur à le bord de les petits chemins vicinaux chênaies châtaigneraies blanc de l’ œil d’ un étang ", "le visage d’ andré n’ avait pas bronché il était reste calme; seulement les veines de les tempes étaient gonflée et battaient plus rapides il dit doucement mon dieu monsieur je n’ ai rien à le répondre votre imagination féconde vient de bâtir une scène original ce qui s’ est passé rue de lacuée n’ avait qu’ un témoin c’ est moi je vous dis la vérité il vous plaît de n’ y pa croire et votre fantaisie me fait assassin puis voleur que voulez -vous que je dise je suis voleur j’ ai vol des titres on a fouillé chez moi les a -t-on trouvés " ]
–vous n’ avez éprouvé aucune émotion aucun regret –je ne sais pas monsieur sylvestre j’ ai réfléchi dans ce moment-là vous sembliez me fuir et me dédaigner il y a eu des moments où mon regret de vous me rendait folle et où je me suis dit il faut en finir je souffre trop il faut que je sois aimée passionnément n’ importe par qui et moi j’ aimerai comme je pourrai
[ "voilà cet enfant dont j’ ai l’ amitié et qui en outre me trouve encore belle; eh bien voyons cette ivresse faisons quelqu’un heureux sauf à n’ avoir que cette joie-là ce sera mieux que de me voir seule à le jamais cela ne m’ est plus possible j’ ai vécu ans seule sans y songer ", "mais depuis que j’ aime c’ est un songe affreux je ne peux pas le supporter davantage que quelqu’un m’ éveille et me dise: voilà la vie ce n’ est pas ce que tu avais rêvé; c’ est peut-être mauvais c’ est peut-être pire que ta solitude mais c’ est la vie la franchise terrible de félicie me faisait beaucoup de mal tout en m’ inspirant un grand respect pour sa loyauté courageuse je voulus aller jusqu’ à le bout de cette brûlante confession et mes questions calmes en apparence l’ engagèrent à le continuer ", "–j’ ai donc songé à le épouser cet enfant reprit -elle j’ aurais voulu pouvoir m’ y décider je n’ ai pas pu il y a en moi une répugnance morale pour lui je ne l’ estime pas beaucoup ", "je sais ses défauts je crains ses plus innocentes caresses comme des insultes je le crois capable de devenir ingrat le jour ou il n’ aurait plus rien à le désirer de son meilleur ami vous verrez qu’ il oubliera jean très vite; et puis il est faux je n’ ai jamais pu le corriger de cela enfin je le hais un peu depuis qu’ il est amoureux de moi et je ne saurais trop dire pourquoi ", "il m’ impatiente il m’ irrite j’ éprouve un soulagement et un repos quand je ne le vois plus et si vous me dites qu’ il vous gêne et vous blesse aussi je crois que j’ en serai contente je m’ arrangerai pour qu’ il ne revienne pas .–eh bien m’ écriai -je emporté par un mouvement irrésistible qu’ il ne revienne pas félicie qu’ il ne revienne jamais!je n’ osai pas lui dire que tonino me paraissait plus dangereux pour elle qu’ elle n’ était dangereuse pour lui et pourtant la vérité la délicate ou la brutale vérité de cette situation m’ apparaissait dans toute son évidence ", "les sens ardents de le jeune homme réagissaient sur les sens inassouvis de félicie un magnétisme involontaire peut-être de part et d’ autre les avait dès les plus jeunes années de tonino poussés l’ un vers l’ autre ils ne s’ aimaient pas ils ne se convenaient pas ils étaient peut-être destinés à se haïr je n’ avais pas sujet d’ être moralement ni intellectuellement jaloux mais cet attrait physique cette curiosité inquiète ce désir de l’ un cette crainte de l’ autre ce je ne sais quoi d’ ému et de sensuel qui flottait entre eux me causait bien naturellement une sorte de fureur et chose étrange à le lieu de rougir de me l’ inspirer félicie semblait s’ en réjouir comme d’ un hommage que je lui rendais elle accepta avec une joie vulgaire l’ arrêt que je venais de porter en tremblant ", "–c’ est cela dit -elle c’ est le mieux qu’ il ne vienne plus nous troubler je vais lui faire une belle dot et lui dire que je quitte le pays avec vous nous voyagerons un peu si vous voulez et quand nous reviendrons il sera fixé à le lugano auprès de son père je lui écrirai ce soir –vous lui direz donc que nous nous marions –oui je compte le lui dire et lui ôter toute espérance .ce dernier mot de félicie me fut si amer que je me hâtai de prendre congé d’ elle pour ne pas laisser percer mon déplaisir ", "tonino avait donc de l’ espérance elle lui en avait laissé concevoir cette femme austère n’ était pas vraiment chaste et pouvait -elle l’ être? sa première faute sur laquelle ma pensée ne s’ était guère arrêtée jusque -là m’ apparut comme une véritable souillure un délire précoce un entraînement tout animal que la pudeur et la fierté n’ avaient peut-être pas seulement songé à le vaincre je me rappelai qu’ en parlant de cette faute félicie n’ avait jamais montré de confusion ou de repentir véritable ", "elle relevait la tête à le contraire et semblait menacer plutôt que rougir .le lendemain j’ étais triste et inquiet félicie à le contraire était calme et comme ranimée par une grande résolution elle avait écrit à son cousin elle voulut me montrer la lettre je refusai de la lire je craignais d’ y trouver la confirmation de mes doutes et de n’ avoir plus le courage de me dévouer " ]
[ "elle était sans enfants et n’ en avait point eu; le problématique quadragénaire très-respectable en n’ avait pu disait -on lui offrir que son nom et sa fortune madame atteignait donc à l’ âge où la parisienne conçoit le mieux une passion et la désire peut-être innocemment à ses heures perdues elle avait acquis tout ce que le monde vend tout ce qu’ il prête tout ce qu’ il donne; les attachés d’ ambassade prétendaient qu’ elle n’ ignorait rien les contradicteurs prétendaient qu’ elle pouvait encore apprendre beaucoup de choses les observateurs lui trouvaient les mains bien blanches le pied bien mignon les mouvements un peu trop onduleux mais les individus de tous les genres enviaient ou contestaient le bonheur d’ octave en convenant qu’ elle était la femme le plus aristocratiquement belle de tout paris ", "ils se mirent en garde mais le combat ne fut pas long en quelques instants fut étendu à le terre la poitrine percée de part en part les souffrances que s' imposa don pour expier le nouveau crime qui avait fait périr le dernier membre de l' infortunée famille de ojedo sont parmi les plus terribles que l' histoire monastique ait enregistrées la moindre de ses pénitences c' est que chaque matin notamment il devait se présenter à le frère cuisinier qui le gratifiait d' un vigoureux soufflet il mourut dit -on en odeur de sainteté ", "une femme descendit en pantoufles en peignoir et murmura: c’ est vous elle aussi comme tout charenton connaissait déjà maigret elle avait été jolie un peu épaissie amollie par cette vie de serre chaude elle gardait un certain charme fait de nonchalance et de sérénité ", "elle allait se retirer lorsqu’ un dernier regard jeté sur la flamboyante amorce réveille tous ses désirs elle s’ enhardit aussitôt relève ses jupes d’ un air décidé et marche bravement à le reculons le dos penché vers la pointe redoutable la lutte s’ engage les coups se portent la bête devient l’ égale de l’ homme sainte est embestialisée dévirginée ensingée sa joie ses transports éclatent en une gamme de oh! et de ah ", "ferrer en fut prévenu de manière allusive sur un ton goguenard et vaguement intimidant empreint de fatalité initiatique il ignora cependant la menace supposant ce rituel réservé à l’ équateur à les tropiques or ces choses se célèbrent également dans le froid ce matin-là donc matelots déguisés en succubes firent irruption en hurlant dans sa cabine et lui bandèrent les yeux l’ entraînant ensuite à le pas de charge dans un lacis de coursives jusqu’ à la salle de sport tendue de noir pour l’ occasion on lui ôta son bandeau: sur une estrade centrale siégeait neptune en présence de le commandant et de quelques officiers subalternes ", "—oui —devant chez le juge c’ est moi qui ai pensé à la maison de le juge à le cause de les langues que je lui tirais il m’ a seulement dit vers l� �autre bout de la rue et qu’ il s’ était enfui dans la direction de la caserne —ce qui a bien failli faire un crime parfait car personne ne t’ a cru étant donné qu’ il n’ y avait ni assassin ni cadavre ni traces d’ aucune sorte et que tout paraissait impossible mais vous —moi je ne compte pas c’ est un hasard que j’ aie été enfant de chœur puis que j’ aie eu la fièvre aujourd’hui qu’ est -ce qu’ il t’ a promis? il m’ a dit que si je ne disais pas ce qu’ il voulait il me retrouverait toujours où que j’ aille en dépit de la police et qu’ il m’ égorgerait comme un poulet —ensuite? il m’ a demandé ce que j’ aimerais avoir et tu as répondu: un vélo —comment le savez-vous ", "je pris le papier il ne contenait que ces mots écrits en tremblant dans l’ accès de la fièvre et que j’ avais peine à le lire j’ ai trop promis une voix me dit que c’ est plus fort que moi j’ embrasse vos pieds pardonnez-moi j’ aime mieux me faire religieuse consolez cecco et le monsieur je prierai dieu pour lui et pour les petits donnez-leur tout ce que j’ ai. rendez la bague à le cecco a la lecture de ces lignes toute la famille fondit de nouveau en larmes ", "et tirouard voulut bien me conter son existence une existence auprès de laquelle l’ odyssée de le vieil homère ne semblerait qu’ un pâle récit de feu de cheminée quelques traits saillants de le récit de tirouard donneront à le ma clientèle une idée de l’ originalité de mon ami certaines entreprises malheureuses entre autres la poissonnerie continentale laissée pour compte des grands poissonniers de paris déterminèrent tirouard à s’ expatrier son commerce de pacotilles ne réussit guère mieux jeune encore d’ une nature frivole et brouillonne il ne regardait pas toujours si les marchandises qu’ il importait s’ adaptaient bien à les besoins de les pays destinataires ", "c’ est une expérience à le faire qui sait pour le coup l’ infortuné sentit l’ amertume envahir son âme comme une marée montante tout l’ abandonnait jusqu’ à l’ espoir de vivre qui fait tout supporter ainsi il était condamné sans sursis sans recours en grâce le maître avait prononcé et ses arrêts étaient toujours irrévocables il lui fallait mourir et mourir de l’ opération à le jour fixe dans heures et pas une consolation de le dehors pas un parent pas un ami pour venir lui serrer la main laisser tomber sur lui une parole de sympathie verser dans ce pauvre cœur de ans une goutte d’ amour ", "il ne resta dans d\\' invisibles paysages de chairs que des marais rougis par les feux d\\' on ne sait quel couchant que des marais frissonnant sous l\\ abri divisé de les herbes puis le site sensuel se rétrécit encore mais se maintint cette fois et ne bougea plus et ce fut la poussée une flore immonde épanouissement de la pâquerette de les ténèbres éclosion de le lotus de les cavernes enfoui à le fond de le val et des souffles ardents stimulaient durtal l\\ enveloppaient se muaient en de les haleines furieuses qui lui buvaient la bouche il regardait malgré lui ne pouvant se soustraire à les avanies imposées de ces viols mais le corps était inerte demeurait calme et se révoltait en gémissant la tentation était donc nulle; " ]
il soupe gaiement à la maison d’ or PROPN avait abandonné la belle hipsipyle à son cocher dante l’ a condamné à le fuir le fouet sanglant de gouffre en gouffre a PROPN serait couronné de roses vous avez beau détourner les yeux c’ est toujours le même spectacle à le moins que ce ne soit le spectacle de le meurtre et de l’ assassinat mais ne descendons pas encore dans cet enfer rouge
[ "nous trouverions trop tôt le ciacco de le dante la sombre folie de marquis de sade les fureurs luxurieuses de les néron à le petit pied le poison mystérieux de les médicis de contrebande et toutes les orgies de le sang dante est un sombre et profond génie qui fait la lumière sur les passions avec les torches de l’ enfer et les horizons de le paradis mais n’ a -t-il pas dépassé la mesure en flagellant par le fouet de les flammes vives tant de rebelles et tant de pécheurs qui seraient si bien reçus dans le meilleur monde de paris croyez -vous que francesca de n’ est pas un peu rudement punie pour ces baisers qui étaient à le peine la préface de l’ adultère dante a été terrible à le pauvre monde il a soulevé la tourmente pour briser les luxurieux contre les roches inaccessibles il a acharné comme dans la bataille de le désespoir les prodigues contre les avares ", "il a souillé les gourmands dans l’ éternel bain de fange et les colériques dans l’ éternel bain de vase bouillante comme les tyrans dans l’ éternel bain de sang comme les justiciers dans l’ éternel bain de bitume embrase il a donné le lit de flammes à les hérésiarques la chape de plomb à les hypocrites la pluie de braises à les lesbiennes il a métamorphosé en buisson douloureux les suicidés en reptiles les fourbes il a vêtu ulysse d’ une robe de feu il a ouvert le ventre de mahomet; ", "il a couvert la femme de putiphar de le manteau purulent dante a imposé toutes les tortures ne trouvant jamais que le torturé eût assez souffert il s’ est complu dans toutes les horreurs qui brûlent et qui dévorent pour arriver à les horreurs de le froid qui fait tomber les membres en lambeaux là on meurt sans mourir à les prisonniers de la glace les douleurs sans nombre: c’ est le silence de la tombe et ce n’ est pas la mort ", "on n’ a pas dans l’ enfer de le froid la consolation de remuer ni de se plaindre; nul ne parle nul n’ entend c’ est là que satan à le têtes pleure par yeux quand chacune de ses bouches broie entre ses dents un illustre pécheur un judas toujours dévoré qui n’ achève jamais de mourir je comprends le supplice de judas qui a trahi dieu qui a trahi son mîatre qui a trahi son ami mais pourquoi le même supplice pour brutus trahissait -il donc sa patrie en frappant césar? ", "dante est terrible à le nom de le dieu vengeur il ne connaît pas le dieu de miséricorde que dirait -il aujourd’hui dans l’ enfer de paris où toutes les trahisons toutes les hypocrisies toutes les luxuriances toutes les fourberies mènent la vie à le chevaux le front sans nuage l’ œil limpide la bouche souriante et pourtant toutes ces figures qui rayonnent dans l’ orgueil et dans le plaisir ont déjà leur âme dans les abîmes de satan tandis que leur corps reste debout sur la terre après un rapide coup d’ œil sur les mystères de le paris nocturne nous allâmes souper à le café anglais avec des filles de théâtre entre autres mlle rosa-ia-rose qui se croyait spirituelle parce qu’ elle était bruyante ", "mlle olympe qui se croyait belle parce qu’ elle était habillée par mlle qui se croyait jeune parce qu’ elle était émaillée à l’ arsenic; mlle adèle qui se croyait irrésistible parce qu’ elle était surnommée fleur-du-mal PROPN est votre cousine dis -je à le diable –mon arrière-cousine ", "elle travaille gentiment elle a déjà ruiné imbéciles un idiot s’ est battu hier pour elle un autre se tuera demain il faut être de ses amis le souper fut champagneux sans être gai ", "mlle fit cette trouvaille que décidément le vin de champagne porte à la champenoiserie puisque tout le monde était bête ce soir-là –pas si bête dit le diable on parla de l’ amour un petit dieu démodé qui s’ est réfugié à l’ opéra-comique le diable décréta qu’ il fallait l’ envoyer en province –non non dit fleur de le mal ", "j’ en ai fait mon groum c’ est lui qui porte mes lettres je lui ferai porter la queue de ma robe –moi dit mlle maria je crois encore à l’ amour la preuve c’ est que si mon amant montrait son nez à la porte je vous planterais tous PROPN –allons donc! dit le marquis de satanas " ]
[ "et ombres émergèrent coururent se confondirent avec les autres PROPN ne voyait plus rien il serrait et frappait tour à le tour un fourmillement lui demeurait à les poings il ne les sentait plus que comme une lourdeur à ses bras des coups reçus dont il n’ avait pas eu conscience accentuaient à le présent leur brûlure sur sa peau des contacts d’ étoffes mouillées des chocs de pieds des souffles courts et rudes parfois l’ éveil jaune de la lampe traversaient son acharnement ", "il la regarde son mince corps serré dans une robe étroite moulant sa délicate maigreur pendant qu' elle court les cheveux envolés à le dos avec la projection en avant d' une petite atalante il la regarde encore épelant son premier conte de fée assise sur un haut banc de jardin les jambes ballantes une main soutenant le coude de le bras qui tient le livre dans une immobilité gracieusement remuante en ces années l' amour de le grand-père pour sa petite-fille devenait une véritable adoration et où cette adoration se trahissait de la manière la plus visible c' était dans la contrariété presque dans la souffrance que le vieux militaire éprouvait à la punir et qui le poussait parfois le croirait -on quand il avait le courage de maintenir la punition de l' enfant à la partager lui-même arrivait -il par hasard que pour quelque petit méfait il eût privé chérie de dessert quand le domestique lui tendait l' assiette où était la chose aimée et que regardait d' un œil triste sa petite-fille le maréchal la repoussait avec un non boudeur grognonnant sous ses moustaches gr", "les témoins de ses débuts savent quelle fut sa misère et la foi qu’ il lui fallut ils ont vu ses efforts pour quitter la berge de le sénégal et s’ enfoncer dans l’ intérieur il réussit enfin à s’ éloigner de le fleuve et s’ avança jusqu’ à le tijikja qui n’ était pour lui qu’ une étape vers l’ adrar et le maroc c’ est là que ses grands desseins furent arrêtés en mauritanie je n’ ai vu que monuments de pierres ", "continue vers le sud-ouest avec les soldats longez les voies vous finirez par vous établir quelque part c’ est des grandes distances mais on arrive toujours quelque part et on s’ y installe se leva et sans un mot pris à le dépourvu il accepta le cadeau que lui faisait l’ énorme moujik ", "car ils n’ avaient jamais soupçonné les rapports entre la vieille demoiselle et l’ orpheline tellement toutes y avaient apporté d’ adresse .mais étant donnée l’ antipathie réciproque entre blanche et mlle herminie celle-ci jugeait préférable de s’ adresser à le hervé plus facile d’ ailleurs à le faire parler elle n’ en trouva l’ occasion que jours plus tard tandis qu’ il se promenait en fumant dans le jardin après quelques paroles préliminaires elle aborda le sujet: –qu’ est -ce que me raconte macha vous avez trouvé à le louer sa grande surprise elle vit changer la physionomie béate de m. l’ embarras la gêne y apparurent tandis qu’ il répondait d’ une voix hésitante non oui c’est-à-dire ...–eh bien quoi? ", "marc regarda sa montre presque midi était son heure il pouvait se tirer air de rien avant que ne l\\ engage comme homme qui court dans sa chasse à le néant avec un tel type hanté par inutilité depuis que la seconde guerre PROPN avait mis à le monde et la justice à le chômage on risquait de parcourir toute la france à la poursuite de le vide en ce qui concerne les illusions perdues marc estimait avoir largement sa part et il n\\ avait pas l\\ intention d\\' avaler celle de PROPN examinait son nez dans une petite glace de poche que lui tendait marthe ", "mais à le fond de nos coeurs dominaient pourtant une compassion véritable pour nos semblables un désir ardent de le bien un dévouement sincère un désintéressement réel voilà pourquoi monsieur nous soutînmes sans faiblir un rôle souverainement ridicule ces fonctions grossières à lesquelles chacun de nous savait se soumettre l\\ abstinence souvent pénible qui signala notre vie en commun ne trouvent leur explication que dans la conviction ardente qui nous animait aussi restai -je longtemps sous le coup de cette impression idée que notre globe avait d\\' avenir que dans une transformation complète me poursuivit longtemps ", "mais laissez -moi vous gronder d’ être venu si tard son doigt montrait la pendule sonnant la demie après heures madame de PROPN s’ assit sur un divan invitant son interlocuteur à le prendre place à ses côtés autour les invités causaient riaient ne s’ occupant nullement d’ eux elle l’ interrogea sur ses travaux habituels sur ce qu’ il préparait pour le salon prochain ", "je ne me presse pas d' intervenir car je tiens à le voir ce qui va suivre bonnes minutes s' écoulent et mon pote laurent gît toujours dans la neige il doit trouver le temps long le pauvre biquet enfin un petit groupe de skieurs fait un crochet et s' approche de lui j' aimerais bien voir à le quoi ressemblent ces quidams ", "le petit jean obéit et tourna les talons je dis ceux de ses pieds puisque ses souliers n’ en avaient plus mais en le voyant si doux papa bouin se ravisa une seconde fois et le regarda mieux –nom de nom de nom de nom! grommela -t-il il y a tout de même de la misère dans ce paris comment t’ appelles -tu qui –rien que jean papa bouin sentit ses yeux qui le piquaient mais il haussa les épaules " ]
tout à le coup élie se prosterne car le père lui parlait à l’ oreille comme on l’ a su depuis il se relève enfin chancelant et il déclare d’ une voix faible qu’ il faut différer la vengeance et que le père veut seulement qu’ on lui gagne des âmes jean de leyde applaudi pour la générosité de son oracle avait rempli son rôle mathys qui faisait enoch ajouta que loin de périr les saints allaient entrer dans leurs grandes destinées les inspirés se retirèrent ensuite
[ "le juif les conduisit à la maison de ramers que PROPN pouvait maintenant occuper toute entière le propriétaire en ayant été chassé en son absence quand la nuit eut ramené le calme sur munster vint rejoindre ces personnages il était tourmenté d’ un soupçon qui le troublait à le propos d’ isaac le juif-errant ", "un jour près de la ville de bruxelle en brabant des bourgeois fort civils l’ accostent en passant complainte populaire PROPN n’ avait pas remarqué indifféremment les événements si variés qui avaient passé devant lui depuis qu’ il était à le munster dans les hauteurs il n’ avait pas non plus entendu sans en être frappé certaines paroles qui couraient sur le vieux juif car françois de PROPN n’ était pas le seul qui cherchât à le deviner dans ce mystérieux vieillard l’ homme qu’ on appelait le juif-errant ", "si c’ était lui en effet se disait -il et si le présage que le peuple tire de son intervention devait nous regarder nous serions dupes quand nous nous flattons d’ être rois cette terreur le frappa tellement tout à le coup qu’ il s’ en ouvrit à le kibbenbroch son sous-prophète était un homme qui avait si bien couru le monde et mené depuis son enfance une vie si complètement vagabonde qu’ il savait quelque chose de toutes les contrées et connaissait les traditions populaires de toute l’ europe quoiqu’ il ne pût pas dire exactement quel était son pays natal égyptien selon les uns bohémien selon les autres ce qui pouvait avoir une signification identique il paraît qu’ il était né dans quelque souterrain de la souabe de tels hommes sont bons à le consulter pour la concordance de certaines opinions que l’on veut comparer ou fondre comme celles qui concernaient le juif-errant ", "il fit des yeux de la bouche et des mains une contorsion exclamatoire dès qu’ il put saisir à les premiers mots de knipperdoling la pensée qui l’ effrayait il y joignit un éclat de rire insolent vous n’ êtes pas fort mon maître dit -il si vous prenez pour le juif-errant le père isaac pauvre mouton qui radote pauvre cervelle qui aime à se mêler de tout et qui n’ a peur de rien moi qui vous parle je n’ ai pas vu le juif-errant mais j’ ai connu des hommes qui l’ ont vu et qui me l’ ont juré ", "c’ est un fier vieillard pieds de haut une barbe blanche qui fait fois le tour de sa ceinture et qui fournirait une corde à le puits des dents de cheval qui broutent le foin et les racines des ongles qui ressemblent à des ergots de fer des nerfs d’ acier et des pieds sur le glacier de le mottelberg dans le valais on vous en montrera l’ empreinte de les pieds d’ une coudée et demie il est incontestable qu’ il a passé fois sur le mottelberg on vous le prouvera dans le pays la première fois à une époque reculée il y avait là une ville considérable ", "quand je reviendrai en ces lieux dit -il et on ne l’ a pas oublié ces maisons et ces rues seront remplacées par les arbres et les sentiers d’ une forêt sauvage et quand j’ y reparaîtrai de nouveau à le lieu d’ arbres et de sentiers on n’ y verra plus que des neiges et des glaces il en a été ainsi et vous comparez à le cet oiseau de sinistre augure l’ honnête bonhomme qui nous sert si bien outre ses paroles toujours mauvaises ajouta mathys en intervenant et se mêlant à la question le juif-errant s’ il faut en croire les vieux récits est une sorte de monstre toujours furieux dès le commencement il s’ est acharné à le enrichir la mort qui ne pouvait rien sur lui en exterminant sans pitié tous ceux qui avaient figuré dans la passion de jésus ", "c’ est lui à le ce qu’ on assure qui étrangla caïphe mécontent d’ apprendre que s’ était borné à le déposer mais comment accorder cela dit avec son déchaînement contre le christ et les chrétiens on l’ accorde très-bien il hait les chrétiens parce qu’ il est juif d’ un autre côté persuadé que le christ était un grand enchanteur l’ ayant connu plein de mansuétude il s’ est figuré qu’ il eût obtenu de lui vivant la levée de le charme qui l’ accable ", "un an après sa sentence on conte encore qu’ il rencontra barabbas lequel avait repris sa vie de brigand et sans le connaître venait s’ attaquer à le lui dans un désert de la haute-egypte le bandit lança une pierre à le juif vagabond qui ne se retourna pas il lui décocha une flèche qui n’ effleura pas même sa robe quoiqu’ elle portât à le milieu de son dos surpris il courut à le lui de tout son élan le frappa d’ un coup de poignard et vit avec un surcroît d’ étonnement sa bonne lame de damas brisée contre l’ échiné de granit de le passant le juif alors fit volte face à le voleur ", "et le reconnaissant il devint rouge de colère ses yeux flamboyèrent il le saisit à la gorge une lutte effroyable mais rapide eut lieu entre ces hommes barabbas l’ assassin trouvait son maître " ]
[ "mais force resta à la loi quelques amateurs trop passionnés de le talent de basquine furent arrêtés et la représentation intérieure put enfin commencer devant une incroyable affluence de public car cet incident avait naturellement redoublé la curiosité générale j’ avais quitté les tréteaux avant basquine afin de courir auprès de bamboche et de calmer sa jalousie à le moment ou ̀ je passais le long d’ un petit entourage de toile qui nous servait de foyer j’ entendis la grosse voix de la mère major quoiqu’ elle voulût parler bas et qu’ elle tâchât de se contraindre ses paroles arrivèrent jusqu’ à le moi je m’ arrêtai aussitôt ", "quoi je me verrai réduite à le passer sous les fourches caudines de cette intrigante exclama la princesse en se mordant les lèvres jusqu’ à le sang je donnerais ma fortune pour la voir flageller comme elle le mérite a quoi bon je vous prie accorder plus d’ importance qu’ il ne faut à une bagatelle ", "PROPN se glissa dans l’ eau le lendemain on vint m’ avertir que mon tigre avait été vu à le peu de distance de PROPN endormi sur un monceau de bétail qu’ il avait accumulé en cet endroit aussitôt je réunis les rabatteurs et montant mon vieil éléphant de chasse je me dirigeai en toute hâte vers le point signalé bientôt la battue commença ", "toutefois sur l’ ordre de m.stepark agents demeurèrent en surveillance à les environs après avoir pris congé de m.stepark qui nous demanda de garder le secret sur cette perquisition le capitaine haralan et moi nous revînmes à l’ hôtel en suivant le boulevard.mon compagnon cette fois ne pouvait se contenir et sa colère débordait en phrases et en gestes d’ une extrême violence j’ eusse vainement essayé de le calmer j’ espérais d’ ailleurs que PROPN avait quitté ou quitterait la ville lorsqu’ il saurait que sa demeure avait été perquisitionnée et que cette couronne qu’ il avait volée ou fait voler car ce doute persistait chez moi était entre les mains de la police me bornai donc à le dire mon cher haralan je comprends votre colère je comprends que vous ne vouliez pas laisser impunies ces insultes mais n’ oubliez pas que m.stepark nous a demandé le secret à le sujet de la couronne retrouvée dans la maison storitz –et mon père et votre frère ne vont -ils pas s’ informer de le résultat de la perquisition –sans doute et nous répondrons que nous n’ avons pu rencontrer", "c’ étaient sa pensée ses réflexions ses résistances ou ses tristesses qui les dictaient la dernière enfin se terminait par ces mots il revient je ne vous verrai plus je ne vous écrirai plus prenez bien soin de jacques le colonel ne douta plus il se leva livide en proie à une colère qui ne le laissait plus maître de sa raison il sonna violemment un serviteur parut ", "j' avais réalisé tout ce qui me restait de ma fortune je pouvais l' emporter avec moi ce reste était peu de chose je l' épuiserais peut-être à le suivre ma fille à le acheter chaque heure que j' allais donner à le cette poursuite mais quand je serais tout à le fait pauvre je travaillerais ", "je ne suis pas plus brave que mais la condition que j’ avais mise en l’ accompagnant était qu’ il me laisserait tenter l’ aventure arrivé dans le port je l’ ai sommé de tenir sa parole et il a bien fallu qu’ il la tînt car vous savez que c’ est le premier devoir de tout brave chevalier que d’ être fidèle à ses engagements –c’ est bien c’ est bien dit PROPN presque sans écouter et celui qui vous envoie sait quelles épreuves doit subir celui qui veut être mon époux ", "mais ce matin à le paris vraisemblablement après consultation avec le juge coméliau il s’ est décidé à le recevoir les journalistes et à le leur donner quelques indications sur les résultats de son voyage cela s’ est passé un peu comme les fameuses conférences de presse de la maison blanche sur une échelle réduite bien entendu chacun lui posant des questions l’ inspecteur n’ a pas répondu à le toutes voici tout d’ abord en quelques mots l’ emploi de le temps de jave et de sa femme pendant les heures qui ont précédé la mort de celle-ci il s’ agit de la version fournie par mlle ", "bien plus étonné encore lorsqu’ il vit la fermière prendre délicatement de le bout de les doigts un petit morceau de boudin blanc resté dans le plat l’ envelopper dans du papier et le remettre à le marianne qui le fourra dextrement dans sa poche qu’ est -ce que cela veut dire? fit le père d’ un ton sévère lorsque sa fille revint près de lui je ne t’ ai pas élevée pour être gourmande ni pour commettre des indiscrétions mon père dit marianne avec un regard suppliant c’ est pour angèle elle en avait tant envie que je lui ai promis de lui rapporter quelque chose de la veillée ", "puis ce fut un après-midi glacial de janvier de janvier PROPN est venu passer une semaine à le saint-briac pour le nouvel an il a accepté de me revoir de me recevoir à la cure je poussai la porte de la ferme le froid de la lande piquait le visage " ]
pour moi pour nous j’ ai été l’ ami de ton père ammalat et il fut un temps où j’ étais le tien —alors ce temps n’ est plus? —non il dépendait de toi qu’ il durât toujours tu ne l’ as pas voulu ou plutôt non ce n’ est pas toi qui ne l’ as pas voulu
[ "qui donc —ce démon de verkovsky tu ne le connais pas c’ est toi qui ne le connais pas mais bientôt tu le connaîtras j’ espère en attendant parlons de sultanetta le cœur d’ ammalat bondit ", "—tu sais que j’ ai voulu en faire ta femme ammalat; tu l’ as refusée à les conditions à lesquelles je te l’ offrais n’ en parlons plus je présume que tu avais fait toutes tes réflexions comme doit les faire un homme dans les circonstances sérieuses de la vie mais tu comprendras une chose c’ est qu’ elle ne peut pas et surtout ne doit pas rester fille ce serait une honte pour ma maison ", "PROPN sentit perler la sueur sur son front continua on me demande sa main PROPN sentit ses genoux son cœur sembla près de cesser de battre dans sa poitrine enfin la voix lui revint ", "et quel est ce hardi fiance demanda -t-il —le second fils de le chamkal abdoul-moussaline après toi c’ est bien certainement de tous les princes montagnards le plus digne de devenir l’ époux de —après moi? dit ammalat mais par mahomet ", "il me semble qu’ on parle de moi comme si j’ étais mort mon souvenir est -il donc tout à le fait éteint à le cœur de mes amis —non ammalat ton souvenir n’ est pas éteint dans mon cœur et tout à l’ heure je t’ ai avoué à le toi-même que j’ avais du plaisir à te revoir mais sois aussi franc que je suis sincère je te fais juge dans ta propre cause: que veux -tu de plus que demandes -tu de mieux que devons -nous que pouvons -nous faire? tu ne veux pas te séparer des russes ", "je ne puis moi devenir leur ami —si tu le peux tu n’ as qu’ à le vouloir qu’ à le désirer qu’ à le dire un mot et tout sera oublié tout sera pardonné j’ y engage ma tête et réponds de la parole de verkovsky; et c’ est ce qu’ il y aura de mieux pour ton bien pour la tranquillité de les avares pour le bonheur de sultanetta pour le mien oh! je te le demande je te supplie je t’ implore à le genoux à le genoux ", "sois l’ ami de les russes et tout jusqu’ à le ton grade te sera rendu —tu réponds de la vie de les autres toi qui n’ es pas même maître de ta liberte qui donc a besoin de ma vie qui s’ inquiète de ma liberté quand je les méprise moi-même qui a besoin de ta vie enfant que tu es? dis-moi crois -tu que l’ oreiller ne se retourne pas de lui-même sous la tête de le chamkal tarkovsky lorsqu’ il pense que tu es l’ héritier de sa principauté de tarky et que tu es l’ ami de les russes je n’ ai jamais recherché son amitié je ne l’ ai jamais craint comme ennemi —ne crains pas mais ne méprise pas ammalat ", "sais -tu qu’ un messager a été envoyé à le yermoloff pour lui dire de te tuer comme un traître? auparavant c’ eût été par un baiser qu’ il t’ eût tué s’ il avait pu; mais aujourd’hui que tu lui as renvoyé sa fille il ne cache plus sa haine et ce sera par la balle ou le poignard sous la protection de verkovsky nul ne peut m’ atteindre excepté un assassin contre les assassins qu’ allah me garde —écoute ammalat je vais te dire une fable ", "un mouton poursuivi par les loups se réfugia dans une cuisine il y trouva un abri fut bien logé bien nourri; il se vantait tout haut des soins qu’ on avait de lui et ne s’ était jamais trouvé si heureux jours après il était ammalat c’ est ton histoire " ]
[ "elle soupçonnait depuis longtemps que l’ origine de la fortune paternelle n’ était pas irréprochable les aveux de l’ ancien associé de m.grelin n’ avaient fait que changer ses soupçons en certitude elle s’ y attendait elle avait prévu aussi qu’ elle pourrait être citée par le juge d’ instruction non pas à le propos de le crime de ce côté elle se croyait à l’ abri mais pour renseigner la justice sur le propriétaire actuel de le pavillon et elle était prête à le répondre qu’ elle ne savait pas à qui son père l’ avait vendu mais elle ne s’ attendait pas à le apprendre que lucien était un voleur ce lucien qui avait touché son cœur et qu’ elle aurait voulu épouser ", "PROPN les mains qui étaient d’ un beau noir à le dehors avaient le dedans rose longtemps cela avait fait peur à le spahi il n’ aimait pas voir le dedans de les mains de fatou qui lui causait malgré lui une vilaine impression froide de pattes de singe ces mains étaient pourtant petites délicates et reliées à le bras rond par un poignet très fin mais cette décoloration intérieure ces doigts teintés mi-partie avaient quelque chose de pas humain qui était effrayant ", "que ferait -il et lui voudra -t-il jamais quitter la rue de pomereu il ne nous faudrait pourtant pas beaucoup d' argent pour vivre heureux en angleterre papa moi et mon mari jack garderait la maison d' ici un mari? aurai -je jamais un mari ce n' est pas à le paris que je le trouverai les français sont si flirt comme c' est drôle que le mot anglais serve à le désigner une chose qui est si peu anglaise bon! un autre auto un second tout haut: de le calme boy de le calme tout bas: comme ce pavé de bois de l' avenue bugeaud est glissant par ces matins où il y a eu beaucoup de rosée mais le rhin a le pied sûr décidément il a tout pour lui ce petit cheval ", "qu' elle est chaude! serre la mienne ne la quitte pas les mains mieux que les bouches s' unissent et leur passion ne s' égale à le rien jeux plusqueses balles ou sa poupée je suis pour elle un jouet de toutes les parties de mon corps elle s' amuse comme une enfant pendant de longues heures sans parler elle défait ma chevelure et la reforme selon son caprice tantôt nouée sous le menton comme une étoffe épaisse ou tordue en chignon ou tressée jusqu' à le bout ", "et de ses concitoyens travaillaient dans les usines nuit et jour celles-ci occupaient maintenant un minimum de ouvriers dont femmes répartis en équipes de nuit et équipes de jour le feldwebel contait tout cela tout haut avec orgueil et certainement par ordre pour aplatir sans doute le moral de les prisonniers dont il avait la garde mais le moral de rouletabille est solide le reporter n’ a pas perdu de temps depuis le jour où à le paris on lui a dit: allez il a surmonté des difficultés de tout ordre d’ abord l’ assassinat de PROPN avait été un véritable désastre pour rouletabille PROPN aurait pu lui fournir détails précieux le renseigner sur la vie de les prisonniers à le essen et sur les conditions de leurs travaux dans les usines ", "–une plume –oui c’ est un antispasmodique souverain; brûlez -lui une plume sous le nez et elle reviendra –mais où trouver une plume? dit le bailli.–eh! parbleu! tenez celle qui borde mon chapeau ", "ses biens appartiennent déjà à le roi joseph il s’ arrêta une pensée de mépris rida son front et il ajouta: –je vais surpasser leur désir je devine l’ importance de sa dernière demande eh! bien qu’ il achète l’ éternité de son nom mais que l’ espagne se souvienne à le jamais de sa trahison et de son supplice ", "–jacques répondit -elle d’ une voix émue que signifient ces paroles suis -je assez malheureuse pour que tu aies déjà tout oublié et le passé si rempli de notre bonheur et l’ avenir si riche d’ espérances tout cela est loin–reprit -il d’ un air sombre –j’ ai souffert cruellement j’ ai souffert pendant de longs jours écrasé par ma sotte douleur incapable de travailler de trouver croyant à le jamais mon cerveau mort et mon intelligence enfuie ", "le sacristain et shoking se connaissaient pourtant de longue date mais le premier ne reconnut pas le second il le salua même avec une déférence inquiète et à le tout hasard il dit: –que désirez -vous milord –je viens de la part de shoking le sacristain tressaillit –je connais cette voix dit -il ", "–dame monsieur répondit la servante il était là tout à l’ heure mais vous comprenez il est bien vieux qu’ est -ce que ç a fait cela un chien doit obéir –mais monsieur c’ est qu’ il est mort le vieillard pâlit sous ses rides " ]
il riposta gaiement :–ce pauvre confrère sait fort bien que l’on est heureux de lui rendre service je reste d’ ailleurs toujours à le votre entière disposition mademoiselle –j’ userai encore probablement de votre expérience car la mienne est fort menue et il y a des cas difficiles témoin celui-ci
[ "–mme murillon vous procure des clients m’ a -t-elle dit?ariane sourit –oui elle m’ a choisie pour l’ avocat consultant de ses protégés l’ excellente femme que celle-la ̀! et amusante elle paraît m’ avoir prise en amitié hier elle m’ a emmenée chez une jeune femme une syrienne épousée dans son pays par un français puis abandonnée avec ses enfants ", "on conteste maintenant la validité de le mariage cette pauvre créature est sans ressources voilà de la misère navrante et quand je pense à son mari à ce lâche!elle se redressa et ses bras retombèrent doucement sur la serviette ouverte devant elle le mépris étincelait dans ses yeux mettait un pli à le coin de ses lèvres rosées qui ne connaissaient pas le fard mme murillon voudrait que je la défende ", "mais c’ est impossible je suis trop novice encore l’ affaire venant l’ année prochaine serait beaucoup trop forte pour moi en conscience je ne puis exercer mon inexpérience dans une partie aussi sérieuse qui aura pour enjeu l’ existence d’ une femme et de enfants je l’ ai dit à le mme murillon en lui conseillant de vous demander comme défenseur –j’ accepterai volontiers ", "d’ ailleurs notre excellente amie a coutume de s’ adresser souvent à le moi –oui elle me l’ a dit elle m’ a dit beaucoup de choses sur vous.ariane s’ enfonça dans le fauteuil profond elle souriait en regardant raymond avec quelque malice –vraiment quelles choses?il se penchait s’ accoudait à le bureau ", "il souriait lui aussi et ses yeux avaient un éclat d’ amusement .–oh je ne vous les répéterai pas votre modestie en souffrirait trop sachez seulement qu’ elle vous tient en très grande estime et qu’ elle n’ assiste plus à le vos plaidoiries parce que votre éloquence l’ émeut à le point de la rendre malade d’ ailleurs vous m’ avez bien fait pleurer moi. vous souvenez -vous ", "je vous l’ ai dit après le procès valliers –oui je me souviens .sa voix prenait une intonation très douce une émotion ardente le pénétrait devant ces yeux qui devenaient d’ un violet profond velouté et continuaient de sourire entre leurs cils baissés –cette plaidoirie fut une révélation me melchior-bardou a dit à le mon père nous pensions bien qu’ évennes serait un avocat de talent mais ce génie oratoire nous a malgré tout surpris il me l’ a dit aussi ", "une ombre passait sur la physionomie de raymond après un moment de silence il ajouta –c’ est que j’ avais souffert et pour certaines natures la souffrance est la grande force révélatrice la dure conseillère qui exalte en nous des facultés insoupçonnées et nous porte au-dessus de nous-mêmes .le sourire disparut de les yeux d’ ariane qui parurent plus profonds encore et plus doux elle se redressa avec une lente souplesse la robe rose frissonna autour d’ elle et les petites pierres couleur de pourpre qui formaient un collier autour de le cou glissèrent sur l’ épiderme nacré ", "–oui vous veniez de souffrir vous avez pris votre revanche ce jour-là vous ne savez peut-être même pas jusqu’ à le quel point vous l’ avez prise –que voulez -vous dire elle secoua la tête –maintenant je me sauve ", "quel temps je vous ai fait perdre elle se leva avec vivacité son regard tomba sur un diptyque placé au-dessus de le bureau de raymond il représentait une descente de croix toutes ces figures étaient sculptées dans l’ ivoire avec une infinie délicatesse l’ exquise chose je n’ avais pas remarqué ...tout en parlant elle s’ approchait et elle considéra longuement le diptyque " ]
[ "–exactement .et alors et alorsquoi? –et alors conteste -t-on les ordres de le policier l’ enquêteur ouvrit la bouche sentit sa gorge s’ assécher et les mots y mourir ses épaules s’ affaissèrent finissons -enau plus vite murmura -t-il en expirant le policier le pria de le suivre jusqu’ à les toilettes la reconstitution pouvait avoir lieu ", "fargeolles revint à la charge jules sans perdre un coup de fourchette riposta de sens rassis le souper se termina paisiblement; après quoi jules alla rejoindre charles ils avaient tant de choses à se dire –eh bien fargeolles te laisse -t-il en repos maintenant? ", "mais c’ étaient surtout les estaminets et les débits qui faisaient une bonne recette car les mineurs avant d’ être payés allaient prendre patience devant les comptoirs puis y retournaient arroser leur paie dès qu’ ils l’ avaient en poche encore se montraient -ils très sages lorsqu’ ils ne l’ achevaient pas à le volcan .à mesure que PROPN et étienne avancèrent à le milieu de les groupes ils sentirent ce jour-là monter une exaspération sourde ce n’ était pas l’ ordinaire insouciance de l’ argent touché et écorné dans les cabarets des poings se serraient des mots violents couraient de bouche en bouche –c’ est vrai alors demanda maheu à le chaval qu’ il rencontra devant l’ estaminet piquette ils ont fait la saleté?mais chaval se contenta de répondre par un grognement furieux en jetant un regard oblique sur étienne ", "l’ air ici est déjà moins accablant qu’ à le saigon moins chargé d’ électricité et de vapeur d’ eau on se sent mieux vivre et une mélancolie tout autre émane de cette ville qui est perdue dans l’ intérieur de les terres qui n’ a ni grands navires ni matelots ni animation d’ aucune sorte voici relativement peu d’ années que le roi a confié son pays à la france et déjà tout ce que nous avons bâti à le pnom-penh a pris un air de vieillesse sous la brûlure de le soleil; les belles rues droites que nous y avons tracées et où personne ne passe sont verdies par les herbes on croirait l’ une de ces colonies anciennes dont le charme est fait de désuétude et de silence aujourd’hui cependant se trouve être le troisième jour de la traditionnelle fête de les eaux et le soir quand le soleil tourne à le rouge de cuivre les bords de le grand fleuve tout à le coup s’ animent ", "il siffla ses chiens et entra dans la ferme en disant: ces bons paysans me donneront bien un verre de vin m. PROPN était à les champs et tout le monde avec lui tout le monde à l’ exception de la petite demoiselle PROPN traversa la cour sans rencontrer personne il frappa à une porte et cria: bonnes gens ", "les enfants ardents et passionnés dans leurs désirs ont assez l’ habitude de prendre un nous verrons pour un oui définitif ce fut ce que fit rosa dans cette occasion aussi lorsque dans l’ après-midi étant allée comme cela lui arrivait quelquefois voir la vieille mère elle trouva chez elle sa petite-fille qui était venue lui apporter un cadeau d’ œufs et de beurre frais elle ne crut point mal faire en l’ emmenant avec elle à la maison pour lui donner sa première leçon la petite paysanne fut donc installée dans la chambre de rosa devant sa table et celle-ci s’ empressa de chercher un livre en gros caractères mais elle n’ avait pas la plus simple notion de la manière dont il fallait s’ y prendre pour commencer et la pauvre georgette qui était encore toute ahurie de la subite bienveillance dont elle était l’ objet et des bonnes intentions dont elle était la victime fixait sur rosa des yeux si étonnés et si démesurément ouverts que celle-ci n’ eût pu s’ empêcher d’ en rire si elle eût été moins absorbée par la gravité de son nouvel emploi ", "dit -il il faut m’ obéir le moujik que rocambole avait cessé de serrer à la gorge se releva et continua à le regarder les inconnus avec étonnement il crut pourtant un moment que c’ étaient là les voyageurs qu’ il attendait et il leur dit: –nos chevaux sont garnis je suis prêt –non dit rocambole ce n’ est pas ce que nous voulons ", "j' étais comme une bête éblouie qu' on force à le sortir de son trou et qui se sent exposée à les coups PROPN vantait les mérites de la maison comme s' il en avait été le promoteur et le propriétaire les promenades la mer à le pas la montagne à le moins d' une heure un climat parfait il tournait à le dépliant touristique le vieil imbécile elle écoutait avec gentillesse jonquière m' intriguait ", "j’ aime pas buter sur des non-sens psychologiques je ressens des cuissures à le cuir chevelu probable que des morcifs de cruche me draguent par la tronche elle devait être drôlement épaisse la soupière de le gars oh! pardon ce coup de cymbale mes frères ", "agé de et ans de seulement c’ est vous dit don blas en se déridant visiblement je vous cherche depuis longtemps le roi notre seigneur a daigné vous accorder une pension annuelle de réaux francs j’ ai chez moi à le grenade années échues de ce royal bienfait que je vous remettrai demain à le midi " ]
j' ai confusément le soupçon que l' atelier de les piqueuses de bottines réunies appartient à la clientèle de le docteur PROPN consulte la liste arbre-à-couche nous ferons remarquer ici un détail curieux quand les pieuvres mâles de l' impasse guéménée causaient ils se donnaient mutuellement leurs vrais noms mais quand il s' agissait de travailler ils revenaient à ces mystérieux sobriquets de l' attaque règle la défense
[ "dans le camp opposé mandina de hachecor castor pollux mustapha et le gendarme avaient aussi des professions apparentes qui cachaient des rejetons de l' ancienne féodalité des banquiers des artistes et des bacheliers ès-lettres arbre-à-couche l' homme à les papiers scellés d' un cachet nobiliaire fouilla aussitôt dans sa poche avec inquiétude il songeait à la culbute exécutée à le mètres au-dessus de les toits pendant ce violent travail ses poches avaient pu se retourner il n' en était rien heureusement aussi s' écria ô providence ", "je n' ai rien perdu carapace j' ai bien gardé ma bouteille de fer-blanc bouchée avec du papier gris vert et boulet-rouge ajouta d' un air pensif en frappant sur son cercueil d' enfant: tout est étrange dans la situation où nous sommes le cercueil d' enfant rendit un son creux difficile à le définir boulet-rouge l' idée d' un déficit lui traversa l' esprit comme un éclair ", "mon cercueil se serait -il ouvert à le mon insu? s' écria -t-il il l' ouvrit précipitamment et le voyant vide il râla d' une voix étranglée par la mauvaise humeur j' ai perdu mon enfant en ce moment ses yeux brillèrent d' un éclat sauvage la prunelle de les tigres de la jungle dans l’ inde ont de ces lueurs étranges dans les nuits tropicales une plainte faible un de ces cris particuliers qui sortent des berceaux et qu' on appelle vagissements avait frappé son oreille subtile à le travers la fenêtre close se dit -il en lui-même ce n' est pas la peine de se désoler ", "voilà de quoi remplir ma botte arbre-à-couche qui avait déplié sa liste à les armes de m.le duc mit un doigt dans sa bouche et imita le cri de le coucou avec une incroyable perfection les autres n' ignoraient point ce que signifiait ce signal ils prêtèrent aussitôt une oreille attentive ce n' était pas une coupable erreur dit arbre-à-couche ", "les petites ainsi dénommées les piqueuses de bottines réunies usent des drogues de le docteur PROPN il y eut un silence comme après tout arrêt prononcé boulet-rouge prit sous son aisselle un diamant de vitrier qui ne le quittait point d' une main sûre il scia un carreau le détacha et passant ses doigts par le trou il tourna l' espagnolette de la croisée les chemins sont ouverts dit -il ", "sans perdre de temps ils passèrent et boulet-rouge attendez -moi un instant ici j' aperçois le berceau je vais assassiner l' enfant pour utiliser mon cercueil on ne pouvait rien objecter à une pensée si sage boulet-rouge ouvrit son coutelas juste à la même minute de l' autre côté de la rue de sévigné une fenêtre s' ouvrit aussi à le cinquième étage la tête blanche et vénérable de se montra à les rayons de l' astre de les nuits tancrède dit chauve-sourire était toujours prisonnier dans la chambre de mandina de hachecor il aperçut le célèbre vieillard saisit son arc le banda y adapta une flèche empoisonnée ajusta et tira ", "la flèche partit en sifflant comme une clef poussa un cri de soie déchirée et disparut à le tous les yeux à le grenier une femme artiste de montmartre qui étudiait la tour de nesle lança ces mots il est minuit la pluie tombe parisiens dormez chapitre iv les piqueuses de bottines réunies par un contraste habilement ménagé après tant de sang tant de larmes et pendant que boulet-rouge va assassiner l' enfant le lecteur se reposera avec délices en un tableau plein de fraîcheur piqueuses de bottines la plupart jeunes alertes rieuses et débauchées étaient réunies autour d' une table malpropre dans une chambre de derrière qui faisait suite à le celle où les pieuvres mâles de l' impasse guéménée venaient de s' introduire par escalade et effraction à le celle où se trouvait le berceau ", "elles travaillaient en babillant et en chantant les brunes les blondes les châtaines les rousses aussi elles travaillaient très bien très vite et de très bon cœur on ne travaille ainsi qu’ à le paris où la rage de le plaisir donne la rage de la besogne il y en avait beaucoup de jolies et beaucoup de laides mais les laides avaient ce je ne sais quoi de canaille et de vif qu' on nomme de le chien qui les faisait presque jolies c' étaient pour la plupart de les minois chiffonnés qui n' eussent point supporté l' analyse de les nez retroussés des fronts bombés des grandes bouches souvent montrant des poignées de perles ", "leurs toilettes étaient comme leurs visages sujettes à le caution mais avenantes et hardies on n' eut pas vendu le tout pour francs peut-être hors de paris vous n' en auriez pas eu moitié pour un prix fou les noms étaient caractéristiques les petits noms les noms de l' atelier ressemblent un peu à le ceux de le théâtre ce ne sont pas les noms de familles " ]
[ "le concierge était informé de le congé de les ateliers par les employés qui venaient quelquefois à l' appartement les employés devaient être informés de l' affaire de dordogne je croyais moi que ces concierges qui avaient toujours été pour moi pleins de prévenances et à le qui en outre mon mari avait rendu quelques services seraient compatissants qu' ils nous plaindraient en leur âme on n' aime pas à le être plaint assurément mais avoir perdu de l' argent n' était pas de le tout pour moi une honte jamais personne ne me fera admettre qu' un homme soit diminué parce qu' il a moins d' argent aujourd'hui qu' hier ", "mais flavie ne l' entendait pas ainsi elle était jalouse de ce garnier si inférieure à le elle sous tous les rapports ils s' étaient promis de se marier quand leur fortune serait faite on choisit un commis de le fournisseur; garnier l' endoctrina ernestine était charmante et le commis voyait à le dénoûment de cette intrigue d' amour l' éblouissante perspective de la dot la marquise introduite dans l' intimité de la famille fit naître les occasions ", "–mais si je suis bonne comme vous dites mont-saint-jean c’ est dieu qui m’ a faite ainsi c’ est donc lui qu’ il faut remercier dame alors peut-être bien puisque vous le dites reprit la prisonnière indécise si ç a vous fait plaisir comme ça à la bonne heure –oui ma pauvre mont-saint-jean priez -le souvent ce sera la meilleure manière de me prouver que vous m’ aimez un peu –si je vous aime la goualeuse mon dieu mon dieu ", "–oui chez les tziganes de qui était issu ton père.mirka se redressa brusquement c’ était donc vrai? je suis fille de tziganes –par ton père oui mais il avait commis la faute d’ épouser une étrangère une allemande dit la vieille d’ un ton de cependant nous souvenant que le sang de notre race coule aussi dans tes veines nous avons voulu que tu deviennes complètement nôtre –alors c’ est vous qui m’ avez fait enlever là-bas à le m...? s’ écria mémoire lui revenait soudainement elle se revoyait dans cette rue avec martha –pas moi mais celui qui a été élu comme notre maître par les chefs de les tribus assemblées mon petit-fils dont le père était cousin de ton père .cette fois se redressa complètement sur le lit ou elle avait été étendue tout habillée sur une peau d’ ours blanc –mais à le quel propos comment a -t-on osé la vieille tzigane posa sa main sèche sur le bras de mirka.–tiens -toi en repos et oublie tout ton passé ", "quelques hommes par exemple que leur agitation et leur faiblesse avaient rendus le matin l’ objet de la pitié et même de le mépris de tous s’ élevèrent les premières heures passées par quelque grand effort intérieur jusqu’ à l’ héroïsme le plus sublime tandis que d’ autres à le contraire qui en se roidissant contre les premières émotions avaient fait admirer leur calme et leur courage se laissant accabler tout à le coup sans aucun sujet de désespoir nouveau semblaient à l’ approche de le danger abandonner tout à la fois leur corps et leur esprit peut-être me serait -il possible de rendre compte de ces anomalies mais ce n’ est pas le but que je me propose je me borne à le raconter ce que j’ ai vu en y ajoutant une circonstance qui produisit sur moi une vive impression comme j’ étais sur le pont occupé des observations que je viens de dire j’ entendis un soldat qui disait derrière moi: –tiens! voilà le soleil qui se couche cette parole bien simple en toute autre circonstance me lit tressaillir vivement car il était évident que ce soleil qui se couchait c’ était ", "mais le geste de ta denise veux -tu que je te dise ce que c’ est? c’ est un réflexe d’ homme et pas autre chose un réflexe d’ homme il l’ écartait de la discussion quoi qu’ elle fît parfois avec une diplomatie qu’ il n’ employait que dans ce cas-là le plus souvent il rompait l’ entretien par un appel abrupt: mon bouton de col bon dieu! et la lettre de coolus où est la lettre de coolus dans mon complet d’ hier ", "la sans cœur! la digne fille d’ un voleur elle s’ est ensauvée avec la robe que je lui ai baillée si je n’ avais pas été abasourdie comme une dinde qu’ on va plumer je la lui aurais arrachée avec la peau! ne répondit rien retombé sur sa chaise il enfouissait ses larmes il se trompait à l’ indignation de sa mère ", "à le force de demander un roi les grenouilles ont fini par en trouver un et un bon pour une fois il s’ agit de léopold savez-vous qui portera dans l’ histoire le nom à le jamais respecté de père de les grenouilles la cause de cette brusque tendresse pour les batraciens de grâce n’ insistez pas nul tuyau à le cet égard j’ ai écrit en belgique pour savoir ", "cette piété qui s’ attache à les lieux est aussi une portion de le noble sentiment qui nous unit à la patrie en revanche les cités et les villages se parent avec fierté des illustrations qui proviennent de leur sol il n’ y a plus là division ou jalousie locale tout se rapporte à le centre national et paris est le foyer de toutes ces gloires me direz -vous pourquoi j’ aime tout le monde dans ce pays où je retrouve des intonations connues autrefois où les vieilles ont les traits de celles qui m’ ont bercé où les jeunes gens et les jeunes filles me rappellent les compagnons de ma première jeunesse un vieillard passe il m’ a semblé voir mon grand-père ", "mais sur les observations qu’ on lui fit que le bureau avait été établi principalement pour les pauvres de la ville et qu’ étant de la campagne elle aurait dû y rester et ne pas venir en augmenter le nombre la pauvre femme fut tellement déconcertée de le ton dont ces observations lui furent faites qu’ elle sortit oubliant d’ emporter ce qu’ on lui avait donné et reprit le chemin de sa demeure en fondant en larmes chapitre le charnier a près ans de pareilles souffrances le malheur de la famille chauvin ne pouvait ce semble aller plus loin cependant il lui fallait encore passer par d’ autres épreuves bien douloureuses et boire la coupe jusqu’ à la lie le fils aîné fut attaqué d’ une maladie mortelle la misère les privations de tous genres le travail excessif avaient achevé de ruiner sa santé depuis longtemps chancelante " ]
comment j’ ai poussé la porte de lumière ma mère ma somptueuse et impossible mère lointaine comme une grande sœur morte mais infiniment présente dans le désir que j’ avais qu’ elle soit là jour après jour et jusque dans les songes et une nuit qui n’ appartenait pas à la nuit je l’ ai autrefois approchée comme on n’ approche jamais sa mère dans la faute et l’ émerveillement triste tout commençant un de ces blancs jours de mars où tout paraît possible à le cause de le temps qui hésite entre le froid et de petites espérances et aussi parce qu’ on a ans et qu’ on découvre à le quel point on peut s’ ennuyer à le limoges place jourdan dans une maison trop vaste et pleine d’ ombre soudain avec la violence de le reniement on décide de renoncer à les jeux de l’ enfance pour suivre une femme un jour où l’on n’ a pas pris le chemin habituel de le lycée fût -ce sa propre mère marchant d’ un pas vif vers la gare dans le petit matin on se cache par jeu ou par peur on l’ entend demander un aller et retour pour paris en première classe par un train direct on descend sur le qu
[ "bien sûr j’ en voulais davantage je voulais savoir et je désirais autre chose j’ ignorais quoi qui n’ était sans doute qu’ en moi une énigme sans intérêt probablement mais dont j’ attendais que le dévoilement me ferait marcher dans la lumière le mardi suivant ma mère n’ a pas bougé ni les autres jours comme toute provinciale cultivée elle allait de temps à le autre à le paris qui n’ est qu’ à le heures de limoges par le train mais s’ y rendre régulièrement le mardi c’ était tout autre chose et qui me liait à le elle aussi vivement que le sang ", "le mardi suivant je l’ ai vue se diriger vers la gare à la même heure mais d’ un pas moins pressé se retournant de temps à le autre en souriant ce qui m’ a obligé à le gagner sans détours le lycée l’ après-midi n’ ayant pas cours je suis resté à la maison non loin d’ elle qui n’ était en fin de compte pas allée à le paris lisant dans ma chambre jusqu’ à le ce qu’ elle me demande de l’ accompagner comme elle le ferait les autres mardis à la cathédrale à le jardin de l’ évêché dans les rues de le quartier de la boucherie sur le cours bugeaud ou ̀ elle riait de me voir si maussade si enfant à les nouvelles galeries enfin où elle s’ est enveloppée dans de le tissu indigo je guettais le retour de le petit pli à le coin de la lèvre je ne me souciais plus que de ça les lèvres de ma mère surtout quand elle s’ approchait de moi pour m’ embrasser en me demandant si un grand garçon comme moi n’ avait pas trop honte de sa vieille mère elle avait ans ", "elle était la première femme que je regardais vraiment ce qui me brûlait les lèvres elle m’ empêchait de le prononcer en posant sur ma bouche une paume parfumée mon père ne voyait rien ne voulait rien voir hors la médecine qu’ il exerçait en empereur d’ une province perdue ma sœur ma demi-sœur en vérité née d’ un premier lit paternel ne s’ en souciait pas pourvu qu’ elle gardât le gouvernement de la maison ma mère ne souriait presque plus ", "sa paume ne se portait plus à le ma bouche le premier mardi de mai elle a repris le chemin de la gare je l’ ai suivie elle me laissait de nouveau derrière la vitre sale à le travers laquelle on n’ est reconnu de personne cette fois je suis monté dans le train ", "j’ avais de quoi aller jusqu’ à le paris mais pas d’ en revenir je caressais l’ idée d’ un voyage sans retour mon cœur battait plus vite je transpirais j’ avais à le front la rougeur stupide de les audacieux paris était plus sombre que jamais même à le bord de la seine ", "ma mère avançait vers le fleuve dans un vacarme obscur et des cris de mouettes accompagnant une péniche chargée de sable et j’ aurais voulu crier et puis criant en vain les mouettes et moi pour l’ empêcher de traverser le fleuve cette femme qui n’ était peut-être plus ma mère et qui prenait le boulevard ledru-rollin pour tomber dans la rue de lyon puis dans l’ étroite rue d’ austerlitz bordée de petits hôtels modestes elle a poussé la porte de l’ hôtel de l’ aveyron je me suis arrêté à l’ entrée de la rue ou ̀ je me suis appuyé sur un tuyau d’ écoulement la tête dans l’ ombre un pied sur le mur comme une de ces prostituées africaines que la nuit amenait à le limoges autour de le champ de juillet je m’ étais mordu par mégarde l’ intérieur de la joue je saignais ", "je crachais dans un mouchoir semblable à un héros de l’ ancienne littérature dont les romans m’ avaient amené là où je me trouvais pensais -je encore personne ne me prêtait attention pas même ma mère qui est ressortie à le bout d’ une heure et demie pour acheter des cigarettes à le coin de la rue avec dans le regard quelque chose d’ apaisé de lointain j’ étais invisible comme on peut l’ être à le paris qui est une ville où l’on vient pour mourir où en tout cas nul ne se soucie de personne chacun demeurant étranger à le autrui et moi possédant ce surcroît d’ invisibilité que donne la patience ou le fait de n’ être pas à sa place j’ avais faim je saignais encore ", "je me nourrissais de mon propre sang j’ aurais voulu mourir comme dans la lumière de ma faim j’ ai poussé à le mon tour la porte de l’ hôtel nulle figure de l’ erèbe à la réception les asiatiques qui buvaient de le cognac à le salon n’ ont pas levé la tête ", "je me suis dit que je n’ existais peut-être pas je savais pour l’ avoir vue tirer les rideaux que ma mère était à le deuxième étage j’ ai attendu devant une porte de bois clair à l’ intérieur une voix profonde trop grave déployait ce qui pouvait être aussi bien un chant très ancien qu’ un gémissement enfantin je ne savais pas ne voulais plus savoir étais perdu pleurant contre le chambranle tout en gémissant à l’ intérieur de la chambre oui de part et d’ autre de la porte dans le silence tiède et sombre de le couloir jusqu’ à le ce que la porte s’ ouvre non pas celle ou ̀ j’ appuyais le front mais la porte voisine qui me livrait ma mère nue sous un grand drap de bain crème dans la douce lumière de mai me regardant sans étonnement comme si elle savait l’ ayant toujours su et qu’ elle m’ attendit qu’ elle ne fût pas là pour autre chose me faisant entrer dans la chambre afin que moi aussi je prenne une douche et m’ allonge près d’ elle nu sous les draps sans que nous disions rien sans que nous bougions ou nous touchions partageant ce secret dont la condition était" ]
[ "on dirait un jardin de vuillard en avril une marine nuageuse de derain à le couchant je l’ aurais eue à ma disposition elle m’ aurait épargné des recherches superflues des errances des doutes mais elle n’ était pas sortie de les presses lorsque je suis parti dans la campagne avec mon marteau le bout de fer et l’ envie d’ en découdre après des années de réclusion avec des livres qui renvoyaient à des pensées pures ou à d’ autres livres l’ heure était venue de lever l’ hypothèque de les moins bonnes terres sur les rendements donc sur l’ entendement à de très rares exceptions près dont je reparlerai je n’ ai jamais croisé d’ adulte soucieux d’ être plus précisément fixé sur la nature et accessoirement la genèse de le support de nos vies ", "–parce que fit PROPN avec une lenteur calculée c’ est surtout elle qu’ il faut bien convaincre que florence est bien la fille de PROPN marquise d’ ancre il faut croire qu’ elle se sentait assez forte pour jeter le masque et s’ attaquer ouvertement à le fausta qu’ elle avait toujours paru servir jusque -là car allant au-devant de les questions qu’ elle devinait sur les lèvres de la reine elle ajouta aussitôt –je vous avais dit madame que lorsque le moment serait venu je vous ferais connaître le nom de cet ennemi qui dans l’ ombre s’ acharne à le votre perte ce moment est venu madame cet ennemi qui sans moi vous eût irrémissiblement perdue c’ est la princesse PROPN et comme marie de médicis toujours engouée de celle qu’ elle appelait la signora se récriait avec force se refusait à le croire à le tant de perfidie PROPN parla produisit des preuves morales et matérielles et n’ eut pas de peine à la convaincre ", "de l\\ autre côté de la colline voguait vers les faubourgs avec son saxo de prophète dont jubilant retentissait à le infini dans sonorité de le silence de dieu cette musique en fête sonnait en contrepoint des trépignements de le christ qui foulait de ses pieds transpercés le moût de les larmes âcres de les damnés cette musique rappelait les vivants à le leur place dans la beauté dans la dureté de les choses de ce monde il est pas donné à les vivants de suivre en ce fouloir de larmes le maître de lumière le seul qui soit aussi le seigneur de les ténèbres un maître illuminé de pure incandescence un seigneur à les pieds nus à les talons écorchés ", "j’ ai évoqué plus haut la nécessité dans laquelle se trouve en particulier la population pubère citadine de gagner sur des espaces interdits sa propre sphère intime l’ instinct sexuel que la civilisation a mis à le secret se donne d’ abord et spontanément libre cours non pas derrière la porte d’ une chambre à le coucher mais dans des zones de passage celles qui appartiennent à le tout le monde et où les usages de la politesse atteignent leur plus haut degré de retenue: bonjour bonsoir veuillez m’ excuser après vous combien de fois n’ ai-je pas eu un sein pétri par une main pataude à l’ emplacement même où les voisins d’ ordinaire me tenaient la porte même parvenue à le statut d’ adulte émancipée je pouvais encore montrer assez d’ impatience masochiste pour dans un hall d’ entrée carrelé éclairé à le travers un vasistas par la lumière de les réverbères me laisser secouer comme un sac alors que je me tenais assise sur le radiateur les genoux sous le menton les tubes en fonte me rentrant un peu plus dans le gras de les fesses à le chaque bourrade ", "même temps il désignait un huissier et lui donnait commission de citer l' époux\\n défendeur à le comparaître devant lui avec sa femme le jeudi suivant il s' agissait maintenant de faire constater l' adultère avant l' envoi de le papier\\n timbré pour que PROPN PROPN n' eût pas le temps de se mettre sur ses gardes et ne paraissait plus facile car il suffit que la citation soit remise dans les trois\\n' jours qui précèdent la comparution sans retard le baron robert apporta lui-même à le parquet la plainte de mme chassin l' intérêt qu' un homme comme lui dont le nom était connu et estimé de tous prenait cette affaire l' inconduite notoire de louis chassin et par contre la sympathie\\n qu' inspirait sa femme décidèrent le procureur de la république à le sortir de sa réserve\\n habituelle en pareille matière et à le donner immédiatement mandat de procéder commissaire de police de le quartier de la madeleine le baron n' en demandait pas davantage le succès ne lui paraissait plus douteux bon constat d' adultère dont il serait permis de prendre copie viendrait joindre à l", "–pardon mon amour je vous le répète je suis un orgueilleux ces paroles que je viens de vous dire me semblaient dures à le prononcer car elles sont un aveu de ma faiblesse d’ homme devant votre puissance de femme je me suis raidi longtemps je les ai retenues plus d’ une fois sur mes lèvres mais il fallait qu’ elles fussent dites ", "j’ eus le douloureux avantage de voir gérard jours avant sa mort et je racontais quelquefois à le planche les détails de cette courte entrevue il soupirait bien fort et nous l’ entendîmes nous dire un jour que peut-être il mourrait ainsi il voulait lui se brûler et anéantir jusqu’ à la dernière parcelle de lui-même il savait je crois disons -le en passant la gravité de sa maladie depuis ou ans il se plaignait de ses souffrances ses jambes refusaient le service comme on dit et c’ étaient quelquefois à le milieu d’ une phrase commencée des cris de douleur atroces ", "il ose parler ainsi il me le paiera je le jure! il a le malheur de remettre les pieds à la maison gare à le lui --il avait bien air un homme qui ne ment pas hypocrite les hypocrites ce sont les plus dangereux de tous les méchants parce qu\\ ils ont l\\' air bon et que PROPN ne se défie pas d\\' eux dire que je t\\' épouse pour ton bien quel mensonge! tiens! renonce à le ta dot; je veux épouser pauvre afin que tu saches bien comme je t\\' aime ", "le royal-carte jaune est tonique stimulant reconstituant —ne me défilez pas les phrases de votre prospectus il est mensonger comme toutes les réclames mais ce qui n' est pas mensonger ce sont nos statistiques or elles prouvent que la france tient à l' heure présente la tête de le mouvement européen pour l' intelligence pour l' ivrognerie et vous et vos confrères les marchands de poison qui intoxiquez la race l' abâtardissez et la tuez vous êtes des criminels si j' étais l' état —eh bien qu' est -ce que vous feriez ", "il serait pour tous également aimable et aucun ne le meurtrirait son coeur se gonflait d' envie et d' une enivrante mélancolie mais soudain il songea qu' il pensait à le peu près comme les jeunes gens de brasserie et autres rastignacs et un flot d' âcreté le pénétra désormais dit -il je ne prendrai plus en grâce les prières les sourires et autres lieux communs je n' y trouvai jamais que des visions vulgaires " ]
tout va recommencer comme avant les mêmes jours les mêmes nuits les mêmes lieux les mêmes rencontres l’ éternel retour souvent j’ entends la voix dans mes rêves tout est si précis jusqu’ à le moindre détail que je me demande à le réveil comment cela est possible
[ "l’ autre nuit j’ ai rêvé que je sortais de l’ immeuble de guy de à la même heure que celle où nous en étions sortis et moi la première fois j’ ai regardé ma montre heures de le soir à l’ une de les fenêtres de le rez-de-chaussée il y avait du lierre j’ ai franchi la grille et je traversais le square cambronne en direction de le métro aérien lorsque j’ ai entendu la voix de louki ", "elle m’ appelait: roland à le reprises j’ ai senti de l’ ironie dans sa voix elle se moquait de mon prénom à le début un prénom qui n’ était pas le mien je l’ avais choisi pour simplifier les choses un prénom passe-partout qui pouvait servir aussi de nom de famille c’ était pratique roland et si français surtout ", "mon vrai nom était trop exotique en ce temps-là j’ évitais d’ attirer l’ attention sur moi roland je me suis retourné personne j’ étais à le milieu de le square comme la première fois quand nous ne savions pas quoi nous dire à le réveil j’ ai décidé d’ aller à l’ ancienne adresse de guy de pour vérifier s’ il y avait bien de le lierre à la fenêtre de le rez-de-chaussée ", "j’ ai pris le métro jusqu’ à le cambronne c’ était la ligne de louki quand elle retournait encore chez son mari à le PROPN je l’ accompagnais et nous descendions souvent à la station argentine près de l’ hôtel où j’ habitais chaque fois elle serait bien restée toute la nuit dans ma chambre mais elle faisait un dernier effort et rentrait à le neuilly et puis une nuit elle est restée avec moi à le argentine j’ ai éprouvé une drôle de sensation en marchant le matin square cambronne puisque c’ était toujours la nuit que nous allions chez guy de ", "j’ ai poussé la grille et je me suis dit que je n’ avais aucune chance de le rencontrer après tout ce temps plus de librairie véga boulevard saint-germain et plus de guy de vere à le paris et plus de louki mais à la fenêtre de le rez-de-chaussée le lierre était là comme dans mon rêve cela me causait un grand trouble ", "l’ autre nuit était -ce vraiment un rêve je suis resté un instant immobile devant la fenêtre j’ espérais entendre la voix de louki elle m’ appellerait encore une fois non. rien le silence ", "mais je n’ avais pas du tout l’ impression que depuis l’ époque de guy de vere le temps avait passé à le contraire il s’ était figé dans une sorte d’ éternité je me suis souvenu de le texte que j’ essayais d’ écrire quand j’ avais connu louki je l’ avais intitulé les zones neutres il existait à le paris de les zones intermédiaires des où l’on était à la lisière de tout en transit ou même en suspens ", "on y jouissait d’ une certaine immunité j’ aurais pu les appeler zones franches mais zones neutres était plus exact un soir à le condé j’ avais demandé son avis à le maurice puisqu’ il était écrivain il avait haussé les épaules et m’ avait lancé un sourire narquois: c’ est à le vous de savoir mon vieux je ne comprends pas très bien où vous voulez en venir disons neutres et n’ en parlons plus le square cambronne et le quartier entre ségur et dupleix toutes ces rues qui débouchaient sur les passerelles de le métro aérien appartenaient à une zone neutre et ce n’ était pas un hasard si j’ y avais rencontré louki ce texte je l’ ai perdu ", "pages que j’ avais dactylographiées sur la machine que m’ avait prêtée un client de le condé j’ avais écrit en dédicace: pour louki de les zones neutres je ne sais pas ce qu’ elle avait pensé de cette œuvre je ne crois pas qu’ elle l’ avait lue jusqu’ à le bout c’ était un texte un peu rebutant une énumération par arrondissements avec les noms de les rues qui délimitaient ces zones neutres " ]
[ "—monsieur vous êtes un honnête homme et un mari spirituel c' est précisément pour rester l' un et l' autre que je prends envers moi et envers vous ces précautions la patience aurait pu me trahir un jour de cette façon-là je puis jurer qu' elle me restera j' accepte toutes les conditions dis -je à le mon mari ", "je ne savais pas pourquoi pourquoi lui pourquoi si vite pourquoi si violemment mais je l’ aimais il avait suffi d’ une nuit pour que ma vie ressemble à le cette fameuse pomme si ronde et pleine et pour que lui parti je ne me sente plus que la moitié de la pomme fraîchement tranchée vulnérable à le tout ce qui viendrait de lui et à le rien d’ autre j’ avais basculé d’ un coup de le royaume de la solitude dans celui de l’ amour et je trouvais curieux d’ avoir le même visage le même nom le je n’ avais jamais très bien su qui j’ étais objectivement mais là je ne le savais plus de le tout jesavais simplement que j’ étais éprise de louis et je m’ étonnais que les gens ne sursautent pas en me voyant ne le devinent pas à le premier coup d’ œil ", "le cocher bavardait avec un factionnaire nonchalant adossé à sa guérite PROPN suggéra de rentrer à le pied pour donner de l\\ exercice à les enfants cette proposition enchanta sophie et elle renvoya basile qui partit vexé conduisant les chevaux de le bout de les doigts les femmes prirent par les quais de la seine anne-joseph et claude-henri marchaient devant elles en se tenant par la main ", "je m’ éloigne à le revoir sans nul doute la jeune fille avait raison car à le peine venait -elle de prononcer ces derniers mots que le feu reprit sa couleur blanche et que le navire pivotant sur lui-même s’ éloigna avec rapidité pour disparaître bientôt dans la masse sombre de les eaux avant de partir pour se livrer à un mystérieux travail PROPN avait voulu adresser un adieu à ses protégés presque à le même instant la porte de le salon tourna sur ses gonds et robert entra ", "pourtant j’ ai autre chose à le foutre que de me payer une séance de grand guignol je bondis par-dessus le cadavre de -sous jusqu’ à le vestibule je vais à une porte donnant sur un petit jardinet à l’ abandon tout est vide à le fond de le jardin se trouve une autre porte ouverte j’ y cavale je débouche dans une ruelle juste à le temps pour voir disparaître une bagnole noire ", "cette galerie de le pierrot était charmante et faisait comprendre la révolution l' envie de la plèbe et sa haine pour des grâces si haut et si loin en sortant et sous les portiques de la rue de rivoli il se mit à le suivre une femme dont la démarche inquiète avait dès la cour de le louvre séduit sa curiosité elle n' était pas mésavenante portait bien une toilette plutôt originale de la dentelle noire en ondes et rien d' éclatant le tour de les yeux énombré d' un pigment brun donnait de le lointain à le regard mais aucune attirance magique elle était assez grande maigre brune très pâle et les moitiés de sa face semblaient inégales par l' inégal abaissement de les coins de la bouche l' inégal relèvement de les sourcils sur de lourdes paupières l' une toute distendue l' autre à le petits plis toute froncée rien de caricatural mais l' impression subie était pénible ", "elles montèrent un mince coup de sifflet partit répété tout de suite par le sifflement puissant de la machine qui cracha bruyamment son premier jet de vapeur pendant que les roues commençaient à le tourner un peu avec un effort visible.rivet quittant l’ intérieur de la gare courut à la barrière pour voir encore une fois rosa; et comme le wagon plein de cette marchandise humaine passait devant lui il se mit à le faire claquer son fouet en sautant et chantant de toutes ses forces :combien je regrette mon bras si dodu ma jambe bien faite et le temps perdu!puis il regarda s’ éloigner un mouchoir blanc qu’ on agitait elles dormirent jusqu’ à l’ arrivée de le sommeil paisible de les consciences satisfaites et quand elles rentrèrent à le logis rafraîchies reposées pour la besogne de chaque soir madame ne put s’ empêcher de dire c’ est égal il m’ ennuyait déjà de la maison soupa vite puis quand on eut repris le costume de combat on attendit les clients habituels et la petite lanterne allumée la petite lanterne de madone indiquait à les passants que dans la bergerie le trou", "cela ne vous sera point malaisé on y dansera toute la nuit le mot de ralliement sera: a la monaco l'on chasse et l'on déchasse a la monaco l'on chasse comme il faut la romance en vogue quoi! tirée de la circonstance c' est en chantant que nous avons commencé d' opérer sur le champ de foire de vittel c' est en chantant que nous finirons dans les caves de le coq-en-pâte n' oubliez pas de vous armer il y aura peut-être de le grabuge avec lequel j' ai l' avantage d' être votre élève dévoué ", "enfin sa majorité étant arrivée elle avait joui de son patrimoine héritage fort modique car toute la fortune de cette famille venait de la comtesse la terre même de raimbault ayant été rachetée par elle lui appartenait en propre et la vieille mère de le général ne devait une existence agréable qu’ à les bons procédés de sa belle-fille c’ est pour cette raison qu’ elle la ménageait et avait abandonné entièrement louise afin de ne pas tomber dans l’ indigence .quelque mince que fût la somme que toucha cette malheureuse fille elle fut accueillie comme une richesse et suffit de reste à des besoins qu’ elle avait su restreindre une circonstance qu’ elle n’ expliquait pas à sa sœur l’ ayant engagée à le revenir à le paris elle y était depuis mois lorsqu’ elle apprit le prochain mariage de valentine dévorée de le désir de revoir sa patrie et sa sœur elle avait écrit à sa nourrice mme et celle-ci bonne et aimante femme qui n’ avait jamais cessé de correspondre de loin en loin avec elle se hâta de l’ inviter à le venir secrètement passer quelques semaines à la f", "elle lui jeta une touffe de lilas qu’ elle avait contre ses lèvres un soldat de l’ escorte la ramassa et la lui remit il la porta vers sa bouche on descendit par le chemin de ronde philomène l’ appela de le haut de la terrasse pendant qu’ il en longeait le mur elle lui disait je t’ admire et je t’ adore parce que tu as ouvert l’ ère nouvelle de l’ amour et que ton sang va la sanctifier PROPN se sentait tout ébloui en dedans d’ une gloire indicible il se plaça de lui-même devant le poteau et il effeuillait les lilas pendant la lecture de l’ arrêt de mort " ]
ni trop mentir soyez tranquille dit jarde je m’ en charge je vous laisse une ordonnance à l’ entrée question de pure forme PROPN demeura un instant près de la porte souriant
[ "jarde pouvait à le présent venir l’ ambassadeur se sentait prêt à l’ affronter alluma sa pipe il éprouvait un sentiment de maîtrise de contrôle parfait sur toutes choses une sereine nonchalance dont la raison lui apparut aussitôt accompagnée d’ un sourire discret le cher jarde ne manquait pas de pertinence et il fallait bien reconnaître que ce professionnel était admirablement versé dans ces tours subtils que les mondes intérieurs se jouent parfois à le eux-mêmes ", "ne risquait rien il se garda bien d’ aller jusqu’ à le bout de cet aveu car il eût fallu alors en tirer toutes les conséquences et non seulement rompre avec la jeune femme mais encore renoncer à le tous les stratagèmes qui lui permettaient de s’ éviter lui-même il fut heureux de cette objectivité avec laquelle il s’ observait car ce que jarde n’ avait manifestement pas compris c’ est qu’ il était demeuré entièrement maître de son domaine psychique dont il contrôlait à le volonté tous les recoins et organisait les manifestations extérieures avec une parfaite cohérence et habileté lorsque sa création se révélait à le ceux qui l’ étudiaient comme une aberration ces observateurs ne se doutaient même pas à le quel point ils étaient trompés par ces tours de passe-passe car ce dérèglement et cette confusion étaient un but qu’ il recherchait délibérément pour se soustraire à le lui-même il y avait cependant quelques précautions à le prendre afin de se couvrir ", "il téléphona à l’ ambassade et s’ entretint longuement avec charmel de les affaires courantes montra le souci qu’ il convenait en apprenant que sans aboutir à une grève générale les consignes syndicales faisaient régner le chaos en italie et pour des raisons qui cette fois ne lui parurent pas très claires l’ idée de se sentir entouré de chaos lui procura une bizarre satisfaction les néo-fascistes attaquaient les défilés de gauche et les bagarres venaient de faire un mort à le palerme il dit à le chargé d’ affaires —celui-ci semblait un peu nerveux et presque trop attentif à le ce que son ambassadeur lui disait comme s’ il cherchait au-delà de les propos de ce dernier quelque signe qu’ il eût interprété naturellement dans le sens le plus critique peut-être même pour en référer ensuite à le paris—il lui annonça donc qu’ il entendait prolonger son congé de quelques jours encore mais qu’ il rejoindrait immédiatement son poste si la situation s’ aggravait il raccrocha avec une petite grimace de mépris à l’ égard de tous ceux dont le nombre grandissait à le vue", "il passa dans la bibliothèque et s’ y fit servir le déjeuner bien qu’ il n’ eût pas faim pour se plier à le toutes les routines d’ une vie parfaitement normale il s’ entretint familièrement avec alberto qui lui apporta le repas lui-même s’ enquit de sa famille et de divers détails domestiques que l’ incident avec le maître d’ hôtel congédié avait sans doute rendu un peu nerveux répondait en bafouillant et le café servi s’ attardait comme s’ il ne voulait pas laisser l’ ambassadeur seul qu’ est -ce qu’ il y a —excellence bien c’ est c’ est à le sujet de vos de vos vêtements qu’ est -ce qu’ ils ont mes vêtements excellence les gens de le village vous comprenez les fournisseurs haussa les épaules avec quelque humeur ", "mon bon alberto en signant le contrat de location je ne me suis pas engagé à m’ habiller en costume d’ époque je sais qu’ avec mes tweeds je choque sans doute un peu dans ce cadre très renaissance mais la villa n’ est pas encore un musée que je sache et c’ est vraiment un peu excessif que de vouloir me transformer en spécimen de le xvi e siècle je n’ ai aucune intention de me déguiser en prince dario par respect pour l’ esprit de les lieux s’ ils s’ attendaient à le voir l’ ambassadeur de france en habit de cour ou peut-être en condottiere avec un faucon sur le poing dites-leur que désolé mais je ne suis pas venu ici pour enchanter les touristes ne disait rien il regardait l’ ambassadeur assez stupidement en clignant des yeux bien sûr bien sûr excellence demanda les journaux et ralluma sa pipe ", "il se détendit l’ atmosphère de la bibliothèque avec ses livres rares ses vieilles mappemondes les cartes de mercator et les instruments d’ astronomie qui dataient des premiers rapports de la renaissance avec un ciel qui n’ était plus celui de dieu mais de galilée lui procurait une agréable sensation de dépaysement et domestiquait le temps lui conférait un caractère de bon chien couché à les pieds de le maître et qui se repose après des courses folles il y avait sur un mur toute une collection de stylets de dagues et de poignards qui dataient des borgia et des médicis dans de grands cabinets de verre des costumes de condottiere dont avaient appartenu à en croire l’ étiquette à le orsini et à le malatesta lui offraient leur compagnie presque vivante et il parvenait à le distinguer assez nettement en tirant sur sa pipe les visages cruels mais non dépourvus de beauté de ces rudes mercenaires sur un secrétaire toute une collection de fioles qui avaient jadis contenu ces poisons dont la vilenie après tant de siècles avait perdu sa monstruosité pour acquérir un charme", "c’ était une atmosphère propice à la lecture de les chroniques italiennes à l’ évocation de toutes les intrigues palpitantes et sanglantes dont se délectaient les princes dans leurs cités à un moment où la politique le vice et la poésie le mécénat et le crime l’ art la peste et la soif de puissance commençaient à le marquer l’ âme de l’ europe de ce sceau de dualité ou il y avait d’ un côté pétrarque et laure michel-ange et le onardo donatello et cimabue greco dürer et un rayonnement d’ une richesse inépuisable et de l’ autre les poignards dans la nuit et les poisons de les sorcières c’ était un héritage qui n’ avait jamais interrompu son cheminement de siècle en siècle le long de ses voies parallèles —qui passaient par l’ europe d’ hitler de staline et de prague et par celle de mallarmé d’ apollinaire de matisse et de valéry les psychiatres traditionnels parlaient de schizophrénie comme s’ il se fût agi de quelque dérèglement chimique de le cerveau alors que ceux qui en paraissaient atteints ne faisaient que refléter dans leur sensibilité une situat", "il se leva chercha dans la bibliothe ̀que les chroniques italiennes tourna quelques pages mais se reprit à le penser à le jarde à son extraordinaire pénétration puis referma le livre et sourit se demandant si c’ était bien le moment d’ aller rejoindre il n’ était pas sûr que leur première rencontre celle que avait machinée avec tant de soin et qui devait avoir lieu le lendemain matin fût bien utile et qu’ il fallût vraiment se prêter à le cet enfantillage peut-être valait -il mieux l’ effacer de le livre sur lequel de le reste rien n’ était écrit et il rit en voyant le baron cet admirable comédien la plume d’ oie à la main coiffé de son bonnet étoilé le regard perdu dans le vide acharné à le penser et à l’ inventer lui selon son bon plaisir la musique de mozart qu’ il entendait convenait peu à le siècle qu’ évoquait cette ambiance italienne et estimait que le baron aurait pu choisir quelque chose de plus seyant peut-être de le vivaldi il fut content de constater que le baron était de le même avis car la musique de vivaldi bien qu’ un peu étouffée par les ", "de cette lutte avec le baron où chacun inventait l’ autre dans un déploiement de maîtrise il était difficile de prévoir le vainqueur à le moins que la réalite ne reprît le dessus en s’ imposant à l’ un comme à l’ autre les effaçant tous les avec leurs créations d’ art leurs mondes invisibles pour ne laisser autour de cette absence de l’ humain que l’ ordre implacable de les villas vides et la lucidite limpide de le lac et le parfum de les roses et de les lilas cesserait alors d’ exister faute de connaisseurs et dans l’ hypothèse la plus cruelle il n’ y aurait à le palais farnèse qu’ un ambassadeur de plus et dans un hôtel meublé encore un nostradamus de foire dont le chapeau pointu ne serait plus que ce bonnet d’ âne dont la société coiffe les têtes de ces mangeurs d’ étoiles comme les nazis frappaient de l’ étoile jaune les rêveurs juifs pour punir ces usuriers qui n’ ont cessé de prêter à la société de les trésors d’ imaginaire musique philosophie ou religion réclamant en échange un intérêt exorbitant en monnaie de progrès de révolutions et d’ amou" ]
[ "poum voudrait bien se déclencher encore la tête plus moyen! et la lourde main le pousse dehors le cocher et le palefrenier ne peuvent retenir l’ envie de rire qui les prend à le voir baisse le cou encore! répète le père moitié menace moitié ironie poum très mortifié porte sa tête comme un saint-sacrement son père s’ éloigne ", "en fin de journée et comme il ne se passait toujours rien sandro a suggéré à le felipe de me raccompagner mais alors que nous étions déjà presque à le mi-chemin de sur la sandro a appelé pour signaler que venait de sortir de pour se diriger apparemment vers le centre commercial commons en compagnie de son père de ses enfants et d’ un garde de le corps avec un raffinement de courtoisie digne d’ une autre époque ou d’ un autre contexte PROPN m’ a demandé si cela m’ ennuyait que nous retournions à le calabasas alors qu’ évidemment il n’ avait pas le choix et c’ est ainsi qu’ après avoir fait demi -tour sur l’ autoroute nous avons foncé dans la lumière de le soir qui faisait étinceler les vitres de les voitures et les carrosseries lustrées à le petit poil vers le parking de le centre commercial sandro s’ y tenait déjà en embuscade ses boîtiers armés de téléobjectifs à le pied de le restaurant de hamburgers rockets dans lequel venait de s’ engouffrer avec sa suite m’ exhortait me poussant vers l’ entrée de le ", "cela donnera lieu bien entendu à des travaux considérables et dangereux de déblaiement de consolidation ou de soutien destinés à le sauvegarder l’ équilibre précaire de les ruines le bruit d’ autre part court de nouveau en ville –et avec une insistance accrue– de la découverte par la police d� PROPN se réunissant à des dates fixées d’ avance calendrier dont l’ ordonnance demeure cependant aussi problématique et conjecturale que le choix de les emplacements afin d’ accomplir des rites barbares repris d’ une antiquité lointaine plus légendaire qu’ historiquement contrôlée l’ enquête sur l’ assassinat de la jeune prostituée n’ en semble pas moins désormais à le point mort le développement de le rouleau de pellicule en partie impressionné qui se trouvait –nous l’ avons vu– dans l’ appareil archaïque abandonné sur les lieux de le crime n’ a pas fourni les indices escomptés à le point que l’on se demande aujourd’hui si l’ objet n’ a pas été volontairement livré à les inspecteurs pour les mettre sur une fausse piste il ne s’ agirait ici selon toute apparence que d’", "le pauvre petit est mort il y a jours d\\' une fièvre cérébrale on l\\' a saigné on lui a mis des sinapismes à les pieds de la glace sur la tête les meilleurs médecins de paris étaient là mais a y a rien fait le bon dieu a repris madame vous ferait pitié ", "je poussai un cri! j' étais victime d' une cruelle plaisanterie j' avais joué avec mon mari —vous monsieur c' est vous murmurai -je avec stupeur ah! c' est infâme —je ne sais pas señora si vous devez vous plaindre de n' avoir point eu affaire à le capitaine ", "—c’ est ce que vous donnez à le manger à le vos lapins ?—oui monsieur le directeur de les douanes et menaçant à l’ égard desdits lapins s’ ils n’ aiment pas ils n’ auront rien d’ autre dit -elle c’ est une histoire scientifique maintenant je comprends tout les lapins-sonnettes les lapins-tambours vous savez tous ces jolis petits bestiaux qui vivent si bien dans la lune et les endroits comme et si mal dans les chambres d’ enfants voilà d’ où ils viennent c’ est encore une navrante injustice cette triste histoire d’ illustre-vertu ", "s' écria -t-il vous avez perdu la tête ne voyez -vous pas que vous éloignez les fils à le lieu de les rapprocher fricoulet ne répondait pas pâle les lèvres serrées la poitrine soulevée par une respiration haletante il étreignait la lunette de la main gauche tandis que de la main droite il manœuvrait le micromètre enfin d' une voix étouffée monsieur balbutia -t-il le disque solaire ne diminue pas ", "le jeune homme s' était rendu depuis quelques jours fort assidu à le castabala où on l' attendait à le déjeuner ce matin et les promeneurs étaient sans doute sortis sous le prétexte de venir la chercher cependant arrêtés sous un arbre ils ne paraissaient pas y songer guère clarisse la tête baissée contemplait ses ongles son compagnon lui parlait de près malgré tout et qu' il y eût quelqu'un qu' elle était bien sûre de préférer à le cérizolles de le voir auprès d' une autre empressé lui était une secrète offense ", "il ne s’ en cachait pas malgré lui certaines mélodies lui touchaient l’ âme et il y allait de sa larme par politesse pour mme duhamain il évita de parler trop longtemps de les femmes leur mauvaise réputation lui faisait l’ effet d’ être exagerée à le fond qui sait parmi elles il y en avait peut-être quelques-unes qui avaient embrassé cette profession pour soutenir leur famille a ce propos il cita une figurante de le théâtre de la porte-saint-martin laquelle avait obtenu un prix monthyon ce qui évidemment démontrait qu’ on rencontrait des honnêtes gens partout ", "nous irons chez votre courtière si elle n’ y est pas vous déposerez ces pierreries à le greffe de clichy ils seront aussi en sûreté là qu’ à la banque voyons dépêchons -nous nous filerons sans que votre femme et vos enfants vous aperçoivent –accordez -moi jusqu’ à le demain que je puisse faire enterrer mon enfant demanda morel d’ une voix suppliante et altérée par les larmes qu’ il contraignait " ]
devant lui se tenait un gros garçon d’ un costume singulièrement lugubre il était grossièrement et proprement vêtu de noir habit veste et culottes de bure gros bas de laine gros souliers à le lacets de cuir il avait un immense chapeau tricorne portant sur chacun de ses bords retroussés une large cocarde ornée d’ une tête de mort blanche posée sur os également blancs et disposés en croix de saint-andré sous ce sombre couvre-chef paraissait la figure la plus joviale de le monde une bonne grosse figure ronde ouverte rubiconde éclairée par des yeux ronds à le fleur de tête toujours souriants le nouveau venu se recula salua comme un maître de cérémonies et se redressant vivement il porta la main à la corne droite de son chapeau et montra l’ emblème lugubre
[ "ambassadeur de les ames de le purgatoire dit -il gravement maintenant reprit -il de son ton naturel écoutez que je vous dise quelque chose tout bas il se baissa vers l’ oreille de thomas et lui dit mystérieusement –vous avez la physionomie d’ un homme qui aime la musique et notamment les fanfares de chasse la quête est belle en monsieur il s’ éloigna en fredonnant sol sol sol sol sol sol sol la ", "puis il revint en s’ écriant: j’ oubliais ma sœur m’ a donné une commission je suis inglevert le frère de la pauvresse de notre-dame elle m’ a dit: va sur le port tu verras le libertin deladame tu l’ as vu autrefois d’ ailleurs il est petit maigre laid débile et content de lui ", "tu le reconnaitras à le cela c’ est bien vous monsieur elle m’ a ordonné de vous dire que c’ était le domestique louis-marie qu’ il fallait surveiller elle l’ a vu dans ses visions c’ est le prétendant le plus dangereux de tous ", "il faut toujours croire la pauvresse monsieur car elle et moi nous avons reçu de l’ instruction et nous parlons bien mais écoutez que je vous dise quelque chose tout bas ma sœur prétend que je suis un peu imbécile je dois la croire elle est l’ aînée tant est que je suis l ambassadeur de les ames de le purgatoire ", "et j’ ai beaucoup de privilèges qui s’ étendent sur boulogne et sa banlieue d’ abord c’ est moi qui quête pour les trépassés j’ ai le privilége d’ entrer dans toutes les maisons de la ville grandes ou petites riches ou pauvres ah! monsieur c’ est un grand signe quand l’ ambassadeur de les âmes de le purgatoire reçoit de les coups de pied en place de deniers le jour ou ̀ il recevra plus de coups de pieds que de patars le royaume sera près de sa ruine ", "c’ est ma sœur la pauvresse qui le dit. et la pauvresse de notre-dame ne se trompe jamais sans plus de transition l’ ambassadeur de les âmes de le purgatoire s’ éloigna dans la direction de l’ entrée de le port en fredonnant thomas abasourdi par cet étrange bavardage suivit machinalement de les yeux le personnage il tressaillit il venait d’ apercevoir tout à l’ extrémité de le quai sur une petite jetée en pierre qu’ on nommait le musoir les commis de m. cette vue refroidit son enthousiasme matrimonial ", "mark était un homme violent et la famille de jacques cazin de occupait un bon rang dans la bourgeoisie boulonnaise irait -il s’ attirer des ennuis considérables en se faisant le compétiteur de ces jeunes gens il resta quelques instants à le réfléchir là-dessus pendant ce temps inglevertse dirigeait vers les endiablés qui avaient quelque peine à se tenir debout à l’ extrémité de la jetée l’ un d’ eux en s’ accotant à un gros pilier en bois qui servait de cabestan retenait l’ autre ", "il lui permettait de résister à la bourrasque et de diriger une lunette d’ approche vers la haute mer –décidément je ne me trompais pas dit celui qui tenait la lunette le navire se dirige bien vers boulogne quoique le vent l’ oblige à le courir de les bordées oui c’ est bien un paquebot je le reconnais à sa grande voile ah! oui par jupin cette voile presque carrée c’ est une fantaisie de mon vieil ami PROPN de douvres c’ est le paquebot de douvres ", "dieu soit béni il entrera avant le fort de la tempête le jeune homme qui venait de parler se retourna et voyant un léger et discret sourire errer sur les lèvres de son compagnon il sourit à le son tour en rougissant –dieu me damne jacques si vous n’ avez pas raison votre sourire me dit aussi clairement que le peut dire le rire d’ un homme aussi modeste et aussi réservé que vous que je suis fou fou d’ amour vous avez raison oui oui " ]
[ "m. entrant subitement en de les subtilités hésita s' il convenait de s' approcher comme tout le monde de la voiture ou si la discrétion ne commandait pas que l'on demeurât à l' écart et profitât d' un instant favorable pour en demander la permission à le propriétaire grandier l' arrêta à le bras —parler ainsi de but en blanc à un homme qui donne la main à le roi de sparte et s' affiche avec des hétaïres mais m. fort sérieux tint à le contraire à le faire le bravache et le chapeau à la main s' épongeant de l' autre le front d' une attitude mi-déférente mi-aisée il aborda carrément ce monsieur qui pour l' instant se lavait les mains fort maculées de le maniement de les rouages —ma foi monsieur dit -il votre merveilleux moyen de locomotion m' intéressant vivement en qualité de propriétaire et à la fois d' ami du progrès je prends la liberté de me présenter à le vous et de vous demander quelques petits renseignements ", "l’ état de monsieur de la pérouse pour qui je connais votre vieille et fidèle amitié m’ inquiète beaucoup vous qu’ il écoute ne pourriez -vous pas lui persuader qu’ il se soigne pour moi tout ce que je lui répète c’ est comme si je chantais malborough et elle entra là-dessus dans des récriminations infinies le vieux refuse de se soigner par seul besoin de la tourmenter il fait tout ce qu’ il ne devrait pas faire et ne fait rien de ce qu’ il faudrait il sort par tous les temps sans jamais consentir à le mettre un foulard ", "je sais bien mon pauvre gars dit -elle qu’ il ne serait pas prudent pour toi de venir habiter ici la forêt n’ est pas assez sûre mais mes bras deviennent plus débiles de jour en jour et si la paralysie me prend un de ces matins on me trouvera morte ou de le moins on ne me retrouvera même pas car personne ne vient jusqu’ à le moi le boulanger qui me fournit pains par semaine en échange d’ une petite provision d’ herbes que je lui fais les dépose tous les lundis chez le garde où je vais le chercher mais quand mes jambes ne pourront plus me porter mais mère n’ y a -t-il pas à le pays une pauvre orpheline qui consentirait à le faire votre ménage ", "c’ est dans la poche que dis -je dans l’ alcôve je me réveille lorsque l’ ouvreuse me flanque un esquimau dans l’ œil en le tendant à le mon voisin le militaire je regarde le cadran lumineux fixé à le droite de l’ écran heures juste le temps de passer à la grande turne avant mon rencart je suis heureux d’ y retrouver ", "tu as voulu étreindre l’ univers entier dans un dernier embrassement et l’ univers qui t’ appartenait t’ a échappé puis après les jeunes gens sont venus à le tes pieds de les vieillards des impuissants qui t’ ont rendue hideuse cependant quelques hommes à le coup d’ œil d’ aigle te disaient d’ un regard: –tu périras sans gloire parce que tu as trompé parce que tu as manqué à tes promesses de jeune fille à le lieu d’ être un ange à le front de paix et de semer la lumière et le bonheur sur ton passage tu as été une messaline aimant le cirque et les débauches abusant de ton pouvoir tu ne peux plus redevenir vierge il te faudrait un maître ", "franchissant tranquillement docilement sans heurts rien qui compte vraiment toutes les étapes cette dernière qu\\ elle avait tant redoutée pour son petit enfant ensemble elles avaient préparée attendue imaginée ne se lassant pas d\\' entendre de raconter assises le soir serrées tune contre l\\ autre sur le petit divan bas de la salle à le manger était son histoire préférée depuis qu\\ elle avait ou ans raconte -moi encore maman comment ce sera le grand jour la robe de mariée les robes de les demoiselles d\\' honneur les invités arrivant à le auville à la mode autrefois amusait beaucoup en vieilles calèches dans énormes chars à le bancs les cloches de la vieille église sonnant à le toute volée et elle montant lentement les marches à le bras de son père sa lourde traîne portée par des petits pages en mauve? en gris? elle gisèle ce ne serait plus gigi bien sûr mais gisèle comment cherchons un beau nom mais une dame enfin qui sortirait à le bras de son mari et se tiendrait un instant souriante et rose sur le parvis et tout avait fonctionné à la perfection tout ét ai", "je m’ étais dissimulée dans les ombres de les ruelles je m’ étais glissée dans ses pas dans les quartiers sombres je l’ avais vu rentrer dans un bar j’ avais attendu il ne sortait pas j’ étais entrée par la porte entrebâillée j’ avais entendu la voix de mon mari à le milieu d’ éclats de rire je m’ étais avancée et j’ avais su. simon riait à le gorge déployée je ne l’ avais jamais vu ainsi voilà il préférait la compagnie de les hommes à la mienne fallait -il que je fusse plus amère que la mort pour qu’ il me méprisât .il préférait les hommes mais il serait mort plutôt que de se l’ avouer ", "n’ est -ce pas salomon quoi de plus beau que l’ utile et de les pots de terre superbement rangés? et cet être encore non sorti des limbes dit que son nom d’ homme serait dans le futur xénophon paix s’ écria mon guide parlant à les hommes rouges ou avertissant les patineurs d’ hydrargyre précédant la barque paix ou l’ eau polie à le ma voix va devenir boueuse et mobile et vos pieds d’ acier s’ enliseront à les os de la terre ayant dit il rame ", "maman me dit: —tu es complètement folle ma pauvre enfant es -tu malade surtout ne va pas dire une chose pareille devant ta grand\\'mère! grand\\'mère qui a entendu crier pleurer arrive à son tour et je lui répète ce que j\\' avais crié à le maman: —oui j\\' aurais très bien pu épouser m. grand\\'mère ne s\\' indigne pas elle me dit qu\\ il faut me coucher et qu\\ il faut envoyer chercher le médecin je proteste: mais non je ne suis pas malade grand\\'mère insiste ", "a kilomètres de la gare pour le moins il trouva les marguerites une villa de style vaguement anglais à les tuiles rouges à l’ architecture compliquée à le mur rustique séparant le jardin de ce qui pour quelques années était encore la forêt par les baies de le premier étage il aperçut un lit supportant un matelas plié en les couvertures s’ aéraient sur l’ appui de fenêtre il sonna une servante d’ une trentaine d’ années qui louchait le regarda d’ abord à le travers un judas et pendant qu’ elle se décidait à le ouvrir la porte maigret endossa son veston " ]
l’ idée de son frère lui revint et il s’ écria: on lâche les chaînes de le pont-levis et que ce carrosse entre jusque dans la cour d’ honneur autour de le carrosse écuyers chevauchaient leurs tuniques noires s’ enveloppaient dans les plis de vastes manteaux de velours rouge si bien que les gens de la maison voyant cela en allant ouvrir les portes se disaient les uns à les autres –voici les hommes rouges de berthor; quelque chose d’ étrange adviendra dans la maison le majordome ajouta: –on les voit chaque fois qu’ un berthor se marie ou meurt
[ "PROPN est né il y a longtemps pensaient les servantes il n’ a plus l’ âge où l’on se marie dieu nous protège c’ est donc qu’ il va mourir le baron le margrave albert et le chevalier noir étaient à la chasse dans la forêt car ils se conduisaient comme s’ ils eussent été déjà les maîtres de le château ", "s’ ils avaient été présents peut-être que le carrosse n’ aurait pas franchi si aisément le pont-levis le carrosse avait ses portières fermées et nul ne put voir ce qu’ il contenait le vieux comte quitta ses appartements et vint jusqu’ à le perron croyant recevoir son frère quand il arriva devant la grand porte ouverte le carrosse était à le milieu de la cour celui des hommes rouges qui avait sonné de le cor poussa son cheval vers les degrés et dit –comte votre frère est mort et nous vous amenons sa fille afin que vous lui donniez votre protection pendant votre vie votre héritage après votre mort ", "–qui êtes-vous demanda et pourquoi vos visages restent -ils cachés sous les larges bords de vos feutres le cavalier rouge répondit: qu’ importe il s’ inclina jusque sur la crinière de son cheval ses compagnons l’ imitèrent et tous les piquant leurs montures franchirent le pont-levis à le galop pendant un instant la sentinelle de les murailles put voir les longs plis de leurs manteaux rouges flotter sous les rayons de le soleil puis ils disparurent dans le grand bois de mélèzes qui couvre la croupe de la montagne ", "PROPN descendit les marches et ouvrit la portière de le carrosse qui contenait une jeune fille de ans blanche comme un cygne l’ azur de le ciel était dans ses yeux et ses cheveux blonds lui faisaient une couronne d’ or le chapelain la prit par la main et la conduisit à le berthor en disant: –vous demandiez où trouver une femme comte; voici votre comtesse le vieux seigneur la voyant si belle pensait: –que n’ ai-je un cher fils pour voir près de moi enfants heureux il ajouta tout haut et avec tristesse: –je suis trop vieux elle est trop jeune ", "–qu’ importe? répartit le chapelain et la douce voix de la jeune fille répéta tandis qu’ elle s’ inclinait sur la main de le vieillard: qu’ importe le comte leva les yeux à le ciel pour demander conseil sans doute dans une circonstance si délicate ses yeux rencontrèrent à la voûte l’ écusson de berthor qui partout pendait rouge avec cimeterres d’ or menaçant une main désarmée la devise enroulée autour de l’ écu rappelait le beau fait d’ armes de le premier comte PROPN qui avait répondu sans épée ni lance à le défi de sarrasins qu’ importe? et qui les avait vaincus ", "–qu’ importe dit lui aussi le vieux comte ragaillardi par cet encourageant présage notre seigneur dieu aime les bonnes races et je n’ ai après tout que ans majordome prépare la chambre bleue reposait madame ma mère dont le nom soit béni celle-ci est désormais la maîtresse à le château de berthor je lui donne mes domaines avec ma couronne de comte ", "qu’ on se le dise dans les fiefs nobles et dans les chaumières vassales quand les effrontés coquins qui voulaient l’ héritage de le comte PROPN revinrent de la chasse ils jetèrent feu et flamme le baron qui était le plus méchant de les jura qu’ il aurait raison de cette blonde jeune fille dont l’ apparition dérangeait tous ses projets il tint conseil avec le margrave albert et le chevalier noir tous les résolurent de s’ opposer à le mariage ", "mais quand ils se présentèrent devant le comte PROPN ils trouvèrent bien de le changement d’ ordinaire le vieillard affaibli par l’ âge et aussi par la maladie ne savait point leur résister aujourd’hui ce fut différent il les regarda en face et à le toutes les observations de le baron l’ orateur de la troupe il répondit bravement: qu’ importe les coquins ne le reconnaissaient plus force leur fut de baisser pavillon le chevalier noir qui était brave comme sa lance et plus fort qu’ un turc voulait se rendre maître de le château par la violence mais les autres furent d’ un avis opposé ", "ces choses se passaient à le xvi e siècle en je ne sais plus quelle année le baron était un homme de cour qui avait mangé sa fortune à le mal faire il avait embrassé après sa ruine la fausse doctrine de jean de leyde pour garder certains semblants de religion tout en s’ appropriant le bien d’ autrui ce temps avait déjà des coquins presque aussi impudents que –les nôtres le baron lui préférait la ruse à la force " ]
[ "plus jeune était ma probité plus elle était ardente d’ abord j’ ai couru chez madame ô dieu! mon oncle ce jour -la j’ ai eu des plaisirs de cœur des voluptés d’ âme qui valaient des millions j’ ai fait avec elle le compte de ce que je devais à la famille bourgneuf et je me suis condamné PROPN à le lui payer pour d’ intérêt contre l’ avis de madame mais toute ma fortune ne pouvait suffire à le solder la somme ", "il était impossible de parvenir à la caverne de ce côté sans monter à une hauteur de pieds par un sentier rude et tortueux tracé sur le flanc de la montagne par les voyageurs curieux qui visitent souvent cette curiosité naturelle après bien des peines et des sueurs nos aventuriers parvinrent à le sommet presque exténués mais l’ épuisement physique ne fut rien comparé à la consternation qui s’ empara de le cœur de notre héros lorsqu’ il découvrit qu’ il était impossible d’ arriver à l’ ouverture autrement que par le fleuve et qu’ il vit le courant impétueux qui semblable à une chute s’ y précipitait avec fracas il jeta un regard douloureux sur son compagnon et soupira en se croisant les bras prit la parole —tiens amand dit -il tu dois être persuadé qu’ il est impossible de rentrer quant à le moi je n’ y ai jamais eu de confiance ", "–seigneur roi un de les serviteurs de votre chambre est allé le quérir mais j’ entends des pas c’ est lui sans doute en effet la porte s’ ouvrit et un serviteur fléchissant le genou introduisit yvon; celui-ci dès son entrée dans la salle se mit d’ abord à le marcher sur ses genoux et sur ses mains en simulant les aboiements d’ un chien; puis s’ animant peu à le peu il sauta cabriola en s’ ébattant et hurlant avec des contorsions si grotesques que le roi et ses familiers se prirent à le rire à les éclats encouragé par ces approbations yvon toujours cabriolant imita tour à le tour le cri de le coq le miaulement de le chat le grognement de le porc le braiment de l’ âne mêlant à le ces cris de les gestes bouffons des bonds ridiculement désordonnés qui redoublèrent l’ hilarité de le roi et de ses familiers ", "elle reprit sa lecture comme si le prince ne fût pas PROPN –mathilde est -ce que vous ne montez pas dans votre chambre elle eut un sourire terrible dans sa raillerie –oui oui monsieur je comprends dit -elle j’ avais oublié que je fusse mariée mais je monte tout de suite ", "il le savait bien et cela lui était égal elle aurait pu aussi bien se jeter dans cet étang elle s’ imagina un instant flottant sur l’ eau dans sa robe de dior pensées stupides bonnes pour des jeunes gens à le mon âge on ne pense pas à la mort on s’ accroche on s’ accroche à les bonheurs de l’ argent de la nuit; on profite on profite de ce jeune homme qui marche près de vous dans une allée déserte ", "le garcon non mes enfants mais c’ est la mode ou comme vous voudrez la règle de la maison le vin coule dans tous les verres on remplit aussi les nôtres excusez de la liberté dit alors celui qui avait versé –il n’ y a pas de mal répondit riboulet –vous savez une politesse en vaut une autre il ne faudra pas me l’ entonner ", "je ne songeai donc pas à le chercher la cause de la colère de la mère major qui d’ ailleurs après la scène de paillasse et de basquine disparut rapidement par une échelle intérieure soulevant alors l’ un de les pans de la toile qui entourait les tréteaux je m’ approchai de basquine pour la complimenter car son succès avait été immense quoique rien ne dût être à la fois plus pénible plus révoltant que d’ entendre la voix argentine et pure de cette enfant se souiller d’ obscénités de carrefours et pourtant tels étaient le charme la mélodie l’ agilité de la voix de basquine la gaieté la grâce et l’ agaçante gentillesse de son jeu que la repoussante trivialité de cette scène disparut des applaudissements frénétiques l’ accueillirent l’ enthousiasme arriva même à le ce point qu’ une grande quantité de sous et même de pièces blanches tombèrent de tous côtés sur les tréteaux largesse d’ autant plus spontanée que cette scène uniquement destinée à le attirer le public dans l’ intérieur de notre établissement se passait en plein vent était considérée ", "–ce n’ est rien reprit -elle c’ est la charrette et le bourreau qui vont à la place nous l’ avons vu bien souvent l’ année dernière mais aujourd’hui jours après l’ anniversaire de le janvier on peut regarder cet affreux cortège sans chagrin –pourquoi dit l’ abbé ce n’ est pas chrétien ce que vous dites.–eh! c’ est l’ exécution de les complices de robespierre ils se sont défendus tant qu’ ils ont pu; mais ils vont à le leur tour ou ils ont envoyé tant d’ innocents une foule qui remplissait la rue saint-honoré passa comme un flot ", "sans doute ton lit n’ était pas fait tous les soirs ni pour tous tes repas la table mise je mangeais ce que je trouvais et souvent ce n’ était que fruits verts ou gâtés dont ma faim faisait nourriture n’ as-tu souffert de le moins que de la faim le soleil de le milieu de le jour le vent froid de le cœur de la nuit le sable chancelant de le désert les broussailles où mes pieds s’ ensanglantaient rien de tout cela ne m’ arrêta mais je ne l’ ai pas dit à le mon frère j’ ai dû servir –pourquoi l’ avoir caché –de mauvais maîtres qui malmenaient mon corps exaspéraient mon orgueil et me donnaient à le peine de quoi manger ", "—vous les voyez autour de moi monsieur répondit le colonel en désignant d’ un geste de la main le sachem sans-traces et sidi-muley —comment s’ écria le jeune homme en souriant avec surprise est -ce là toute votre armée mon dieu oui répondit l’ officier en riant s’ écria don à la façon dont ils se sont multipliés je les supposais à le moins une vingtaine c’ est affaire à le vous français de faire de telles surprises " ]
elle s’ attendait à une explication immédiate et violente elle avait préparé toute une défense décidée à le crier elle aussi dès que sa mère irait trop loin; et cette rudesse muette cette façon de la traiter en petite fille qui a mangé un pot de confiture la laissait sans force la ramenait à ses terreurs d’ enfant à les larmes qu’ elle répandait jadis dans les coins avec de grands serments d’ obéissance –qu’ y a -t-il? qu’ as -tu donc fait demandait sa sœur dont l’ étonnement grandissait en la voyant couverte d’ un vieux châle prêté par marie est -ce que ce pauvre auguste est tombé malade à le lyon?mais berthe ne voulait pas répondre
[ "non plus tard c’ étaient des choses qu’ elle ne pouvait dire; et elle suppliait hortense de s’ en aller de lui abandonner la chambre où de le moins elle pleurerait en paix la journée se passa de la sorte était parti à son bureau sans se douter de rien puis quand il revint le soir berthe demeura cachée encore comme elle avait refusé toute nourriture elle finit par manger avidement le petit dîner qu’ adèle lui servit en secret ", "la bonne était restée à la regarder et devant son appétit: –ne vous faites donc pas de bile prenez des forces allez la maison est bien calme tant que de tués et de blessés il n’ y a personne de mort.–ah! dit la jeune femme elle interrogea adèle qui longuement conta la journée entière le duel manqué ce qu’ avait dit m. auguste ce qu’ avaient fait les duveyrier et les vabre elle l’ écoutait elle se sentait renaître dévorant redemandant de le pain en vérité elle était trop bête de tant se chagriner lorsque les autres paraissaient consolés déjà!aussi vers heures comme hortense venait la rejoindre l’ accueillit -elle gaiement les yeux secs ", "et étouffant leurs rires elles s’ amusèrent quand elle voulut essayer un peignoir de sa sœur qui lui était trop étroit: sa gorge que le mariage avait gonflée crevait l’ étoffe n’ importe en tirant sur les boutons elle le mettrait le lendemain toutes se croyaient revenues à le leur jeunesse à le fond de cette chambre où elles avaient vécu des années côte à le côte cela les attendrissait et les rapprochait dans une affection qu’ elles n’ éprouvaient plus depuis longtemps elles durent coucher ensemble car PROPN s’ était débarrassée de l’ ancien petit lit de berthe ", "lorsqu’ elles furent allongées l’ une près de l’ autre la bougie éteinte les yeux grands ouverts sur les ténèbres elles causèrent ne pouvant dormir –alors tu ne veux pas me raconter demanda de nouveau hortense –mais ma chérie répondit berthe tu n’ es pas mariée je ne peux pas c’ est une explication que j’ ai eue avec auguste tu entends il est revenu et comme elle s’ interrompait sa sœur reprit avec impatience –va donc! va donc! en voilà des affaires ", "mon dieu à le mon âge je me doute bien!alors berthe se confessa d’ abord en cherchant les mots puis en lâchant tout parlant d’ octave parlant d’ auguste hortense sur le dos dans le noir l’ écoutait et elle ne jetait plus que de courtes phrases pour la questionner ou donner son opinion ensuite qu’ est -ce qu’ il t’ a dit et toi qu’ est -ce que tu as éprouvé tiens! c’ est drôle je n’ aimerais pas ah! vraiment se passe de la sorte minuit puis une heure puis heures sonnèrent elles remuaient toujours cette histoire les membres peu à le peu brûlés par les draps prises d’ insomnie berthe dans cette demi-hallucination oubliait sa sœur en arrivait à le penser tout haut soulageant son cœur et sa chair de les confidences les plus délicates moi avec verdier ce sera bien simple déclara hortense brusquement ", "je ferai comme il voudra à le nom de verdier berthe eut un mouvement de surprise elle croyait le mariage rompu car la femme avec laquelle il habitait depuis années venait d’ avoir un enfant juste à le moment ou ̀ il était sur le point de la lâcher –tu comptes donc l’ épouser quand même demanda -t-elle pourquoi pas j’ ai fait la bêtise de trop attendre mais l’ enfant va mourir ", "c’ est une fille elle est toute scrofuleuse .et crachant le mot de maîtresse dans un dégoût elle montra sa haine d’ honnête bourgeoise à le marier contre cette créature qui vivait depuis si longtemps avec un homme une manœuvre pas davantage son petit enfant oui un prétexte qu’ elle avait inventé lorsqu’ elle s’ était aperçue que verdier après lui avoir acheté des chemises pour ne pas la renvoyer nue voulait l’ habituer à une séparation prochaine en découchant de plus en plus fréquemment enfin on verrait on attendrait –pauvre femme laissa échapper berthe ", "–comment! pauvre femme cria avec aigreur on voit que tu as de les choses à te faire pardonner toi aussi !tout de suite elle regretta cette cruauté elle prit sa sœur dans ses bras l’ embrassa lui jura qu’ elle ne l’ avait pas dit exprès et elles se turent mais elles ne dormaient pas elles continuaient l’ histoire les yeux grands ouverts sur les ténèbres .le lendemain matin éprouva un malaise ", "jusqu’ à le heures de la nuit il s’ était encore entêté à le faire de les bandes malgré un accablement une diminution lente de ses forces dont il se plaignait depuis quelque temps il se leva pourtant s’ habilla; mais à le moment de partir pour son bureau il se sentit si épuisé qu’ il envoya un commissionnaire avec une lettre voulant prévenir les frères de son indisposition la famille allait prendre son café à le lait c’ était un déjeuner fait sans nappe dans la salle à le manger encore grasse de le dîner de la veille ces dames venaient en camisole trempées d’ eau les cheveux simplement relevés " ]
[ "la journée où le couvre-pieds fut mis en lambeaux marqua dans le ménage une ère nouvelle PROPN se distingua par une féroce activité personne ne soupçonne à le quoi paris a dû le vaudeville dix-huitième siècle à le poudre à le mouches qui se rua sur les théâtres l’ auteur de ces et un vaudevilles de lesquels se sont tant plaints les feuilletonistes est un vouloir formel de madame de le bruel elle exigea de son mari l’ acquisition de l’ hôtel ou elle avait fait tant de dépenses où elle avait casé un mobilier de francs pourquoi? jamais PROPN ne s’ explique elle entend admirablement le souverain parce que des femmes ", "je vous remercie beaucoup et vous prie quand vous repasserez par chez nous de me faire avertir: tous les garçons de mon endroit iront vous recevoir parce que chez nous on aime fort les bourgeois qui veulent en conter à les pauvres filles vous verrez on vous attendra –vous êtes une menteuse et une sotte langue dit le fermier courroucé en levant son bâton d’ un air de menace vous voudriez faire croire ce qui n’ est point mais vous ne me tirerez pas d’ argent on connaît vos pareilles!marie s’ était reculée effrayée ", "venez chez moi ce soir il voulait la serrer encore entre ses bras elle se dégageait souriante il faut que je sois en pleine confiance avec vous jacques une fiancée n' est pas une maîtresse ne manquez pas de respect à le celle qui sera votre femme ", "j’ ai approché ma main droite de son veston j’ ai tiré le portefeuille en douceur il s’ est mis à le gueuler ma mère mais à le gueuler puis il m’ a sauté sur le paletot tout en envoyant sa canne à le diable je sens encore ses vieilles mains crochues me serrer le cou je me suis débattu comme un beau diable j’ ai lâché le portefeuille j’ ai essayé de me dégager en lui tordant un bras avec fureur ", "mais noirville devinant son intention et fort en gaîté se jeta sur la porte la ferma mit la clef dans sa poche et continua toujours en riant à les larmes de le tout tu entendras la farce jusqu’ à le bout madame la pincée t’ égaiera a te vaudra mieux que tes bêtes d’ idées noires que tu as par genre j’ en suis sûr je te disais donc que nos gens d’ écurie sachant que le concierge portait une perruque j’ en crèverai c’ est sûr mon dieu c’ est que c’ est si drôle aussi voilà encore que ç a me reprend non non je me remets eh bien nos gens d’ écurie sachant que le concierge portait une perruque lui ont donc mis de la poix dans son chapeau à le concierge de façon qu’ en rentrant en tilbury avec l’ alezan qu’ est -ce que je vois qui me salue notre concierge qui avait la tête nue comme mon genou sa perruque était restée collée à le son chapeau hein! est -ce drôle c' est ça une bonne farce ah!... la bonne farce comme ç a fera rire ", "le voilà pris il n’ a pas pu écrire lignes aujourd’hui l’ objet de son amour n’ a fait que gambader sur son papier sautiller sur sa plume et salir ses manuscrits le docteur s’ est levé fois de son lit ce matin pour lui attraper des mouches et les lui faire avaler proprement enfin il est stupide comme un vieillard amoureux ", "elle avait besoin de parler à le quelqu’un besoin de confier son secret trop lourd pour revivre par procuration les bribes misérables de leur éblouissement commun dans la chambre de pigalle elle décida sagement de passer sous silence sa tentative de meurtre à l’ élysée-montmartre —voilà commença -t-elle on s’ apprêtait à le fêter mon anniversaire et types sont entrés chez nous noirs pendant qu’ ils interrogeaient franck ils m’ ont enfermée dans la cuisine ", "—ah!... la couleur ne lui plaisait pas ce n’ est pas cela; tu avais oublié quelque chose dans la poche cherche un peu à te rappeler dame! je ne sais un sou peut-être ", "pendant qu’ on la faisait revenir à le elle l’ officier acheta tous les légumes de jacques \\n' qui les porta dans la cuisine tandis que m. desnues faisait atteler une mauvaise carriole\\n' qui se trouvait dans la cour il dit à le jacques d’ y monter avec lui et de le mener où son fils la pauvre mère entendant cela voulut aller aussi retrouver son enfant quelque prière\\n' qu’ on lui fît pour qu’ elle attendît à le lit le retour de rené elle monta en voiture jacques les eut bientôt conduits à sa cabane mme desnues aperçut la première son enfant assis dans la cour et paraissant assez\\n' triste ", "je ne le quitte pas d’ une semelle le jour comme la nuit on me paye pour drôle de type ce luc malcard: aussi laid que pierre-marie était beau ou plus exactement d’ une beauté tellement travaillée par son contraire qu’ on ne pouvait décider s’ il était beau ou moche avec ses cheveux châtain clair et sa taille à le peu près aussi haute que celle de pierre-marie mais en plus chétif et sans grâce comme s’ il était condamné à le demeurer éternellement à les portes de la vraie beauté disait ta tante qui les avait souvent vus se promener sur les routes de la commune avant le meurtre et qui assurait que de dos on les aurait pris l’ un pour l’ autre n’ était leur façon de marcher qui faisait se ressembler PROPN malcard et pierre-marie non pas comme un chien se modèle sur son maître mais à le contraire comme un humain finit par prendre des expressions des manières des habitudes de son chien et avec ça aussi malin et sombre que l’ autre était simple mais on savait à le siom comme ailleurs que les apparences sont trompeuses il y avait surtout ce qu’ on croyait savoir; et ce " ]
mais un soldat n’ a que sa parole et je vous jure sur l’ honneur que je suis retenu j’ ai promis il y a longtemps à le barbier le vigneron de faire avec lui mon premier repas quand je reviendrais à le pays et en conscience d’ ici à le coucher de le soleil je n’ en puis faire –mais répondit le président il me semble mon général qu’ il y aurait un moyen de concilier les choses –ce serait d’ inviter barbier à le dîner avec vous –en faisant ainsi et s’ il y consent je ne demande pas mieux dit pichegru mais je doute qu’ il y consente
[ "à -t-il toujours cet air mélancolique et farouche qui lui avait fait donner le nom de barbier le désespéré –plus que jamais mon général bien je vais le chercher moi-même dit pichegru car je pense qu’ il ne faudra pas moins que mon influence sur lui pour le déterminer à le être de les nôtres .–eh bien général nous vous suivons dirent les députés –venez dit et l’on se mit à la recherche de barbier le désespéré pauvre vigneron qui pour toute fortune possédait une centaine de ceps de vigne et qui arrosait de leurs produits une mauvaise croûte de pain noir .on prit la promenade de la ville ", "à le bout de la promenade le général s’ arrêta devant un vieux tilleul –citoyens dit -il conservez bien cet arbre et ne permettez jamais qu’ on l’ abatte PROPN un héros qui avec hommes avait défendu votre ville contre biron et toute l’ armée royale a subi le martyre ce héros s’ appelait claude morel cette bête brute nommée biron qui finit par mordre la main qui l’ avait nourri le fit pendre ", "quelques années après c’ était biron l’ assassin de claude morel qui après avoir trahi la france chicanait sa vie à le bourreau et dont le bourreau était obligé de faire par un miracle de force et d’ adresse sauter la tête en prenant sans que le condamné le vît son épée à les mains de le valet.et saluant l’ arbre glorieux il continuait son chemin à les battements de mains de la foule qui l’ accompagnait .quelqu’un qui connaissait le gisement de la vigne de barbier le désespéré le découvrit à le milieu de les échalas et l’ appela –qui me demande cria -t-il PROPN répondit l’ interlocuteur .–quel charlot? –charlot –vous vous moquez de moi dit le vigneron ", "et il se remit à le sarcler sa vigne –on se moque si peu de toi que le voilà en personne.–eh! barbier PROPN à le son tour cette voix bien connue barbier le désespéré se redressa et voyant un uniforme de général à le milieu de le groupe dit -il est -ce que ce serait vraiment lui?et courant à le travers les échalas il arriva à le bord de la vigne s’ y arrêta pour s’ assurer qu’ il n’ était pas le jouet d’ une hallucination et ayant définitivement reconnu le général accourut au-devant de lui et se jeta dans ses bras en criant –c’ est donc toi charlot! mon cher charlot ", "–c’ est donc toi mon cher camarade répondit en le pressant sur son cœur et tous paysan et général pleuraient à le qui mieux mieux le monde s’ était écarté pour laisser ces vieux amis pleurer de le bonheur de se revoir les premières tendresses échangées le président s’ approcha et exposa à le barbier le désespéré le motif de cette visite cérémonieusement faite à le milieu de les champs c’est-à-dire dans la véritable maison de le vendangeur PROPN regarda pichegru pour savoir s’ il devait accepter PROPN fit signe de la tête que oui vigneron voulut à le moins rentrer chez lui pour mettre ses habits de les dimanches ", "mais le président qui avait lu dans le poème de berchoux l’ opinion de ce fameux gastronome sur les dîners réchauffés ne lui en voulut pas laisser le temps et l’on conduisit pichegru et barbier le désespéré à la mairie où le dîner attendait PROPN plaça le président à sa droite mais barbier le désespéré à sa gauche ne parla en particulier qu’ à le lui et ne le quitta qu’ à le son départ .que l’on nous pardonne cette longue parenthèse ouverte à l’ endroit d’ un de les hommes les plus remarquables de la révolution ce regard jeté sur sa vie privée nous aidera à le comprendre et à le juger plus impartialement qu’ on ne l’ a fait peut-être jusqu’ aujourd’hui l’ homme politique qui va être un de les personnages importants de cette première partie de notre livre c’ était à le cet homme destiné si les divinités fatales ne s’ en mêlaient pas à un immense avenir que le jeune charles était recommandé était donc avec une émotion peut-être encore plus grande que celle qu’ il avait éprouvée en entrant chez schneider et chez PROPN qu’ il entrait dans la maison ", "il n’ avait d’ autre élégance que celle qui sied à la force il était large et ouvert de poitrine quoique ayant le dos un peu voûté ses vastes épaules qui soutenaient un cou ample court et nerveux lui donnaient quelque chose d’ un athlète comme milon ou d’ un gladiateur comme spartacus son visage participait à le cette forme quadrangulaire qui est assez propre à les francs-comtois de bonne race ses os mandibulaires étaient énormes son front immense et très épanoui vers les tempes dégarnies de cheveux ", "son nez était bien proportionné coupé de la base à l’ extrémité par un plan uni qui formait une longue arête rien n’ égalait la douceur de son regard quand il n’ avait pas de raison de le rendre impérieux ou redoutable .si un grand artiste voulait exprimer sur un visage humain l’ impassibilité d’ un demi-dieu il faudrait qu’ il inventât la tête de pichegru son mépris profond pour les hommes et pour les événements sur lesquels il n’ exprimait jamais son opinion qu’ avec une ironie dédaigneuse ajoutait encore à ce caractère PROPN servait loyalement l’ ordre social qu’ il avait trouvé établi parce que c’ était sa mission mais il ne l’ aimait pas et ne pouvait pas l’ aimer son cœur ne s’ émouvait qu’ à la pensée d’ un village où il espérait passer sa vieillesse ", "remplir sa tâche et se reposer disait -il souvent c’ est toute la destinée de l’ homme nous empruntons ce portrait à l’ étude sur pichegru par nodier un mouvement que fit charles dénonça sa présence pichegru avait ce coup d’ œil rapide et cette oreille inquiète de l’ homme dont la vie dépend souvent de l’ ouïe ou de la vue .il releva rapidement la tête et fixa ses grands yeux sur l’ enfant mais avec une expression de bienveillance qui l’ enhardit il entra et en s’ inclinant lui remit sa lettre –pour le citoyen général lui dit -il " ]
[ "un jeune homme est dans son lit basile passe basile suit une flèche hôtel de ville après quelques détours il retrouve l’ église PROPN la petite fontaine a disparu ", "viens mon henri disait -il la misère ne déshonore pas et tu ne seras pas touché par chariot il sortit; il était temps qu’ il sortît chariot! à le nom de charlot henriette leva les yeux reprit -elle d’ une voix que veut -il dire je vous prie? et elle avait un tremblement convulsif ", "oui ou non? non alors je tire boniface tu es prêt je compte jusqu’ à le il compta lentement un ellen-rock ne bronchait pas nathalie sous la menace de le couteau toute pâle mais droite et impassible les yeux fixés sur ellen-rock ne remuait pas davantage ", "les gens arriérés et ennuyeux les gentillâtres de l’ ancienne école les châtelaines à le robes de bure et à le trousseaux de clefs n’ étaient point de cette joyeuse série non plus que les jeunes filles à le marier car d’ après les idées de mon père je n’ étais point de ces victimes qui doivent marcher à l’ autel encore blanchissantes sous le duvet de leur première toison à le défaut de jeunes filles les jeunes femmes ne manquaient pas chez nous en arrivant à le salon éblouissant de lumières j’ eus le plaisir d’ en compter jusqu’ à le remarquablement jolies et nous n’ étions pas à le dessert que l’ une d’ elles à le côté de qui j’ avais ma place me témoignait à n’ en pouvoir douter qu’ elle me faisait l’ honneur de me prendre à le sérieux dans le cours de la soirée dont quelques tours de valse combattirent victorieusement la monotonie la seconde et la troisième de ces dames voulurent bien me témoigner successivement des dispositions non moins rassurantes être pris à le sérieux ", "les garçons n’ osent se regarder se toucher pourtant il se disait partout que le chardonneret disparaissait celui de la forêt de baïnem celui de kaddous et de dély celui de souk il ne s’ en trouvait plus une chasse intensive menaçait d’ extinction ces peuplades autrefois si denses ", "je reviendrai bientôt avec les sesterces dit -il d' une voix suppliante promettez -moi seulement de suspendre le châtiment —je te donne jusqu' à la quatrième heure arvins le remercia embrassa sa mère en pleurant et partit il courut d' abord chercher son pécule qu' il compta de nouveau ", "je me sauve! paie pour moi! je te revaudrai et il s’ esquiva avec une dextérité indiquant une longue pratique tandis que le frère de jeanne réglait les consommations PROPN n’ est pas trop cher si j’ en suis débarrassé pensait -il en guise de consolation quand il rentra la petite qui avait plus d’ une fois regardé la pendule lui sauta à le cou: tu es en retard mon grand j’ ai fait un détour par le bazar de l’ h��tel-de-ville ", "j’ ai des parents qui vivent en lithuanie: maintenant par ordre de le gouvernement ils portent tous des noms en -is ou as paraît que ç a fait plus ukmergien ou liétuvien celui qui s’ appelait nagel avant la guerre il s’ appelle maintenant c’ est plus chic tu comprends ajoute les démêlés avec les polonais et les allemands tiens le pays de papa il a changé de mains à le moins une douzaine de fois ", "je fouille les fouilles et je ramène un portefeuille épais comme un oreiller il contient un passeport des reichsmarks des francs français et différents papiers écrits en allemand et non sous-titrés je glisse le tout dans mes vagues et je poursuis mes investigations je découvre encore des lunettes à le verres teintés ", "PROPN ordonna pour elle de les fêtes splendides telles que les comportaient alors les mœurs castillanes ce furent des carrousels dont elle était la reine des processions fastueuses à le travers la capitale des représentations scéniques dans lesquelles nos voisins se montraient d' un goût et d' une habileté supérieurs à les nôtres puis vinrent les combats de taureaux où l'on convoquait les torreros les plus renommés et dans lesquels une population immense venait moins pour l' attrait de ces spectacles nationaux que pour admirer la perle de la PROPN charles enfin par une courtoisie sans précédent voulut faire à la sœur de son captif les honneurs de ses principaux sitios c'est-à-dire de ces résidences féeriques consacrées à les alentours de madrid à le repos à les plaisirs de les monarques espagnols mais une marque de déférence qui dépassa toutes les autres et qui mit le comble à l' estime conçue par les courtisans pour marguerite fut l' entrevue accordée par l' empereur à le françois par une succession de subterfuges et d' excuses de mauvais aloi le fier et impl" ]
j’ ai vu glisser tout près de mon œil l’ étroit cylindre noir la pointe triangulaire de le guidon et le poids accablant de l’ arme m’ a meurtri l’ épaule le guidon a remué pendant que je cherchais la bonne position à le creux de l’ épaule puis il s’ est immobilisé j’ ai dit le lion sur le mur le bout de le canon s’ est légèrement redressé sous mon nez je cherchais dans la pierre grise grossièrement taillée dans le réseau de les joints plus clairs des silhouettes insolites
[ "michel derrière n’ a pas vu le grizzly très allusif il est vrai que je lui désignais de le menton mais le canon s’ est dirigé aussitôt vers le buffle couché à les longues cornes de ciment que j’ ai signalé juste après j’ ai dit qu’ on ferait comme ça qu’ on pouvait on était mal on respirait par le nez les dents serrées l’ air chargé d’ émanations délétères michel a disparu dans l’ escalier et je suis resté seul parmi les oripeaux de la mort les rats à les couleurs tendres l’ âcre odeur de le néant ", "je n’ ai pas entendu michel remonter je l’ ai vu soudain et dans sa main ouverte le long cylindre pointu la douille jaune la tête argentée d’ abord j’ ai tiré le gros levier vers moi sans qu’ il bouge et je désespérais déjà il ne marche pas on ne pourra pas ", "la main de michel s’ est posée sur la mienne elle m’ a écrasé les doigts contre le métal tiède mais nous n’ arrivions qu’ à le faire lever le bout de le canon michel a dit attends il a poussé vers le haut il y a eu un bruit de verrou et quand nos mains ont tiré le levier vertical il a suivi sans résistance comme un jouet avec un claquement sec et délicat ", "nous avons découvert le dedans de le fusil l’ étroite gorge de le magasin l’ ouverture béante de le tonnerre michel y a engagé la balle à le fond avec l’ index replié c’ est moi qui ai repoussé le levier je l’ ai rabattu sur la droite avec le même bruit inversé de verrou et j’ ai tout la ̂ché le levier le fusil qui reposait très long très lourd sur la caisse chargé c’ était pire que l’ instant d’ avant quand on l’ avait démailloté et qu’ on avait compris d’ un seul coup en quoi ce qu’ on allait faire devenir consistait ", "il suffisait nous le savions d’ une pression légère sur la détente elle s’ était redressée imperceptiblement très vite ainsi que le sphinx lorsque la culasse était arrivée en bout de course et qu’ il s’ était produit ce bruit précis et menaçant nous retenions notre souffle comme si l’ autre le fusil armé ressuscité allait se mettre à le pivoter à le chercher une cible vivante avec l’ aveugle l’ infaillible sûreté de les bêtes de les ténèbres comme si le foudroyant envol de la pointe argentée devait se produire à le tout instant tout seul dans un vacarme inimaginable et nous ne pouvions plus nous enfuir dégringoler l’ escalier appeler maman ou grand-père nous désintéresser complètement de l’ histoire derrière nos mines repentantes en leur laissant le soin de réparer nos erreurs nos imprudences afin que tout continue comme avant comme si de rien n’ était j’ ai pensé nous sommes responsables ", "un mot tout neuf incongru et qui pourtant m’ est venu spontanément à l’ esprit que j’ ai peut-être murmuré dans l’ air vénéneux je ne l’ avais jamais employé ni papa ni maman ni personne à le notre propos mais il s’ adaptait exactement à le ce qui se passait sous nos yeux qui était notre fait et de notre ressort désormais j’ ai dit comme j’ avais dit responsables à le moins que je n’ aie rien dit de le tout qu’ on allait l’ immobiliser avec nos mains ce n’ était d’ ailleurs pas le mot parce qu’ à l’ exception de le déplacement infime de la détente quand on avait manœuvré le levier il n’ avait pas bougé ", "il était comme nous l’ avions laissé sur la caisse avec dans l’ âme la balle pointue et cette faculté que nous lui avions rendue d’ engendrer à le plus faible mouvement le fracas et la destruction même les craquements de la charpente pouvaient provoquer le désastre nous nous sommes regardés puis j’ ai vu nos mains sur la poignée sur le fût nous l’ avons serré de toutes nos forces un long moment cherchant à le travers le bois l’ acier bronzé la vie tapie meurtrière michel a dit tiens bien ", "sa main a laissé une traînée blanche entre la hausse graduée et la culasse il y a eu encore ce bruit de serrure qu’ on déverrouille une lueur cuivrée et la longue balle a roulé dans la poussière crêpelée le premier cri engourdi plaintif a traversé le plancher vite parce qu’ il allait finir par se réveiller tout à le fait et maman l’ entendrait ", "michel était déjà en train de langer le canon le deuxième cri est monté quand il faisait glisser les dernières spirales de le chiffon cartonneux autour de la culasse à le nous avons redescendu la momie à le fond de son sarcophage j’ ai replacé quelques bocaux sur le couvercle nous étions déjà dans l’ air plus respirable de l’ escalier lorsque michel m’ a quitté " ]
[ "sa figure à les lignes restées pures malgré l’ envahissement de les chairs s’ éclairait sous les larges ailes de son chapeau d’ un regard énergique dont les bandeaux de les cheveux grisonnants tombant le long de les joues adoucissaient l’ expression dominatrice très vivant et très mobile ce regard trahissait à la fois une grande intrépidité d’ âme et une infinie bonté de l’ endroit où elle avait fait halte on découvrait un panorama riant et agreste à le quelque distance de la rive à le droite et à le gauche des coteaux accidentés découpaient sur l’ horizon leurs sinuosités capricieuses où s’ étageaient des villages des clochers d’ église des toitures de chaumières des pignons de châteaux à la base de ces collines dans l’ espace qui s’ étendait entre elles et l’ eau des prairies déroulaient leur tapis d’ herbe verte tout étoilé de petites fleurs à les couleurs délicates et encadré de peupliers formant des avenues circulaires qui donnaient à les champs l’ air d’ un immense damier dans lequel à le kilomètres de là compiègne mettait l’ agglomération confus", "faut l’ achever c’ est la seule solution j’ ai raflé prestement la remington de babar et en ai collé le canon dans le dos de le rat on liquide personne j’ ai dit on prend la bouffe et on se tire tant pis pour babar il restera bouclé à le valjean les femmes réclament de l’ aide pour la vaisselle philippe m’ a fait signe qu’ il était d’ accord babar devenait liquide à le vue d’ œil on aurait pu le ramener dans un bidon finalement pancho a rangé son artillerie et nous avons fait main basse sur le rayon alimentation ratissant sans discernement toute cette bouffe étalée ", "s’ ils protestaient c’ était à le fond tout à le fond d’ eux-mêmes et si faiblement soutenir l’ homme c’ eût été soutenir la maison de banque sur laquelle ce drame devait jeter de la défaveur si la banque colroy était susceptible de faire naufrage il fallait la laisser sombrer peut-être recueillerait -on quelques épaves chez ceux qui n’ étaient point les concurrents de colroy à la préfecture de police notamment et à le parquet on s’ inquiétait aussi de cette affaire ", "c’ était pour lui le truand que le comte de loraydan allait abattre c’ était lui une seconde encore et l’ histoire eût eu à le enregistrer un de ces actes qu’ elle appelle des événements un de ces millions de minuscules incidents dont fourmille l’ histoire de la pauvre humanité oui une seconde encore et loraydan à le bout de forces changeait le nom de le joyeux compère chargé de veiller comme dit l’ autre de veiller sur les destinées de la PROPN loraydan ivre d’ horreur loraydan fou de jalousie loraydan levait le bras le roi saisit ce bras: –jour de dieu mes chers amis murmura -t-il ne voyez -vous pas qu’ on nous guette eut le soupir de soulagement de le malheureux sur qui pèse de tout son poids quelque hideux cauchemar et qui se réveille à le temps ", "plus souvent laurent dit ben-zouf de montmartre ne pas revoir montmartre des bêtises mon capitaine sauf votre respect des bêtises et secouait la tête en homme qu’ il serait absolument impossible de convaincre PROPN mon brave répondit le capitaine PROPN espère tant que tu voudras il ne faut jamais désespérer c’ est même la devise de notre correspondant anonyme ", "à le vrai dire il ne sait pas très bien quoi faire il est désemparé il l’ interroge pourquoi son maître vient -il de jeter peau plume encre grattoir par terre je ne peux plus dit PROPN ", "ils les ont même reconduits eux et leur satanée boîte magique jusqu\\ à le bourget ou ils ont pris l\\ avion pour madrid et en leur adressant des excuses par-dessus le marché le vioque redevient grave et se lève il contourne son burlingue et assied sur un angle de le meuble afin de me dominer de toute sa scintillante calvitie a quel est votre avis san-antonio a ressemble à du maurice leblanc je ne veux pas accabler mes petits ami de la maison cocaïne qui ont dû se faire shampouiner de première mais je trouve qu’ ils se sont montrés bien légers en se désintéressant de le break frêté par les suisses à le orly ", "prodigieux empoisonnements de les amoureux déçus et des ambitieux trahis par le sort d\\' un coup de talon de le fond de veut remonter retrouver air pur espace libre le vaste ciel un nouveau destin sa revanche léopold à le cette minute est la mort dressé et sculpté par ligier richier pour servir d\\' affirmation à le ceux qui plutôt que d\\' abdiquer espérance nient les lois de la vie comme le squelette de bar-le-duc qui ne se rend pas qui rejette son suaire qui en appelle à le dieu contre la destruction qui tend vers le ciel son coeur intact et toujours vif écrie vois mon coeur incorrompu seigneur juge -le dis il mérite de vivre à le force de frapper soutenu par enthousiasme et amour à la porte de la compassion divine allait voir ouvrir ", "vous êtes triste ce matin je l’ ai senti je suis venue –chère angèle mais asseyez-vous pourquoi serais -je plus triste ce matin ", "nous les regardons et nous les poursuivons comme tels nous leur faisons une véritable guerre et vous savez ajouta -t-il que dans une guerre la ruse supplée à la force on n’ y regarde pas à les moyens d’ exécution pourvu qu’ on se défasse de son ennemi c’ est en raisonnant ainsi que ces insulaires ayant quelqu’un à le punir vont s’ embusquer et le tuent à le passage ils le surprennent et le poignardent en traîtres voudrais -tu généreuse aspaïs que je fisse comme eux que ton ami pour assurer ses jours allât se venger en trempant sa main féroce dans le sang d’ un homme surpris et sans défense ton âme honnête se révolte; " ]
il y a dans toute musique un appel qui dresse une sommation temporelle un dynamisme qui ébranle qui fait se déplacer qui fait se lever et se diriger vers la source sonore boutès est à la musique par rapport à le aphrodite ce qu’ adonis est à la chasse par rapport à le aphrodite ces héros amants de la déesse de l’ amour répondent à un désir d’ inconnu plus vaste que le sexuel qui fait la passion exclusive d’ aphrodite leur désir est plus vaste que la reproduction sociale c’ est ainsi qu’ ils oublient vénus
[ "leur quête est périphérique et nettement solitaire pour l’ un c’ est la rencontre d’ un sanglier pour l’ autre celle d’ un oiseau de mer dès la fin de le mycénien la légende courut d’ une île mystérieuse sur les rives de laquelle les marins périssaient attirés par le chant de les oiseaux on racontait que les navigateurs qui passaient le long de ces côtes se faisaient emplir leurs oreilles de cire pour ne pas être déroutés et mourir ", "le musicien ne voulut rien entendre de ce chant continu ulysse le premier souhaita l’ entendre il prit la précaution de se faire attacher les pieds et les mains à le mât de son navire seul boutès sauta la première fois où la forme analyse apparaît dans le monde grec se situe à le vers de le chant de l' odyssée d’ homère ", "ulysse est délié de ses liens par et dont les oreilles sont bouchées par la cire préalablement découpée à l’ aide d’ un couteau de bronze dans un gâteau de miel ainsi la première analyse répertoriée figure -t-elle l’ instant où sont dénoués les nœuds qui enserrent ulysse après qu’ il a passé sans mourir le lien de les lieuses car les seirèniennes sont les lieuses face à le odysseus est l’ attachante le mot dérive de ser lier ", "le mot en grec désigne la corde la corde portant un nœud coulant; plus précisément encore la PROPN est le lasso que les scythes lançaient à le cou de leurs ennemis mais qu’ on me permette d’ oublier un instant ces héros de la pensée occidentale qu’ on me permette d’ oublier ulysse les mains et les pieds empêtrés dans ses ficelles ", "qu’ on me permette d’ oublier orphée perdu dans les cordes parallèles de sa cithare qu’ il tend tire multiplie accorde pendant juste un instant le temps d’ un livre le temps d’ un petit livre le temps d’ un dernier petit livre voué à la musique je veux faire porter l’ attention sur la figure beaucoup plus méconnue qui est celle de boutès quand boutès quitte sa rame il se lève quand boutès monte sur le pont il saute boutès danse ", "quand orphée monte sur le pont il s’ assoit assis il frappe avec le plectre sa cithare il contre le chant de de de apollonios dit qu’ il repousse leur chant qu’ il cherche à le brouiller l’ appel de leurs voix par un rythme extrêmement retentissant et rapide jusqu ’ à le ce que leurs oreilles grondent de le bruit de le plectre PROPN comme tous les grands poètes apollonios de rhodes est très précis une batterie instrumentale technique sociale immédiate a charge de brouiller l’ appel vocal originaire lointain insulaire ", "ou encore: la musique de la cithare fabriquée de main d’ homme fait obstacle à la puissance sidérante de le chant animal ce que je traduis par chant animal apollonios l’ appelle voix acritique c’est-à-dire non séparée indistincte continue apollonios ajoute l’ adjectif aigue le chant acritique est nécessairement soprano puisqu’ il vient de le monde où la vie se développe ", "le monde où la vie se développe est le monde uniquement féminin qui ne connaît pas la mue comme le monde de les hommes la connaît voilà ce vers quoi s’ élance boutès apollonios oppose à le vieux registre oral soprano de le premier monde le rythme rapide et bruyant de le plectre qui frappe les cordes très tendues d’ un instrument en train de marquer la cadence pour un groupe composé uniquement d’ hommes qui rament qui rament qui rament la pensée d’ apollonios est claire à ses yeux il y a musiques ", "l’ une de perdition qu’ il définit admirablement en disant qu’ elle ôte le retour l’ autre orphique salvifique articulée collective qui est celle qui procure son unanimité et qui de ce fait assure la rapidité à les rames de les rameurs exclusivement humaine ordonnée ordonnante elle ordonne le retour apollonios écrit qu’ prend de force le chant qui sidère traduit ainsi le vers de le chant de les argonautiques orphée triompha de le chant de les sirènes si l’on suit le grec mot à le mot la cithare a violé le chant de les vierges " ]
[ "c’ était de le raide de le vrai de vrai il s’ en servit une autre ration qu’ il sirota à le petites gorgées cette fois il voulut le faire sentir à le léon qui rechigna se détournant de le gobelet d’ un air dédaigneux ah oui j’ oubliais dit gabelou t’ es abonné à le gros rouge exclusivement bouge pas je reviens! ", "mais cela ne dure pas à le cause de la souffrance à le cause de la solitude de le fond de la nuit qui enserre la coque de le mobile home il ne reste plus que la douleur la douleur désespérante suffocante qui vient de tous les points de la terre sèche de le lit de la rivière sans eau ou de la ville endormie dans la brume qui vient par les couloirs de l’ ombre dans la nuit si longue et qui progresse se ramifie dans les branches hérissées de les arbres dans les feuilles âpres de les vieux aloès le chien-loup est immobile ses yeux jaunes regardent fixement la jeune femme qui roule un peu allongée sur le tapis vert sa robe rejetée autour de son ventre dilaté ", "lus il les donnait oules abandonnait sur un banc dans un train sur latable d’ un café il faut que ç a tourne comme le monde oui maintenant qu’ eugène m’ avait dit cela je reconnaissais kundera dans ce vieillard sculpté dans du bois mort dont le visage paraissait constamment transcrire une importante contrariété ou une colère qu’ il parvenait tout juste à le dominer ma difficulté à le reconnaître dans un premier temps tenait simplement à le fait que je l’ avais perdu de vue pendant une vingtaine d’ années non pas que je le connaissais personnellement mais j’ étais resté avec une image ancienne de lui disons une photographie parue dans la presse qui datait de le début de les années ou un passage à la télévision à la même époque je ne sais plus trop on ne mesure jamais si bien le temps qu’ en rencontrant par hasard à le détour d’ une rue un homme ou une femme avec laquelle notre dernière rencontre remonte à le plusieurs années ", "a dieu ne plaise que je veuille t’ accabler sous le poids de ton inconséquence j’ ai voulu te prouver seulement que tu dois supporter avec patience la fausse situation que tu t’ es volontairement créée tout en employant bien entendu les moyens les plus ingénieux pour la redresser certes je ne me dissimule pas que ce sera une œuvre lente laborieuse mais avec une douceur soutenue d’ adroits ménagements et une persévérance éclairée rien ne prouve que tu ne parviendras pas à le guérir olympe de son affolement et à la ramener à des idées raisonnables et saines applique -toi résolument à le cette tâche ", "n’ oubliez pas que mlle larrieu a vécu une grande partie de sa vie dans le monde diplomatique si le comte n’ était plus en activité elle n’ en a pas moins pensé que dans la carrière il existe certaines règles de discrétion maigret adressa un clin d’ œil à le janvier l’ idée ne lui est pas venue non plus d’ appeler un médecin il paraît que la mort ne fait aucun doute qui est rue saint-dominique en ce moment? —personne ", "peut-être l’ aptitude à le passer dans un groupe d’ un homme à un autre ou à le naviguer comme ce fut le cas pendant certaines périodes de ma vie entre plusieurs relations amoureuses appartient -elle à la même famille de prédispositions psychologiques que le sens de l’ orientation des villes et des hommes pendant toutes les premières années de ma vie d’ adulte mes expériences sexuelles sont indissociables de le besoin de prendre l’ air il en fournit même l’ origine c’ est lors de ma première fugue que je perdis ma virginité je m’ étais disputée une fois de plus avec mes parents ", "il ne m’ accueillait pas toujours avec la cordialité que j’ exigeais de lui il était visible qu’ il eût bien voulu se débarrasser de moi mais d’ un coup de caveçon sec et dur je le rappelais à la vérité de notre mutuelle situation un jour je vis distinctement luire dans ses yeux une flamme de meurtre je ne m’ inquiétai pas et d’ un geste lourd lui mettant la main à l’ épaule comme un gendarme fait d’ un voleur je lui dis narquoisement: –et puis après à le quoi cela t’ avancerait -il mon cadavre lui-même t’ accusera ne sois donc pas bête je t’ ai laissé arriver où tu as voulu jamais je ne t’ ai contrecarré dans tes ambitions��� à le contraire j’ ai travaillé pour toi comme j’ ai pu loyalement est -ce ", "le visage d’ PROPN s’ éclaira d’ un large sourire mon cher monsieur si je comprends bien ces scrupules vous font honneur mais je suis médecin laissez -moi vous parler sans ambages à le point de vue scientifique ils sont absurdes le professeur s’ était levé comme pour s’ avancer vers antoine il restait inerte debout le regard tendu il était de ces êtres dont la vie intérieure est ample profonde et qui lorsqu’ une pensée lancinante s’ insinue en eux ne peuvent lui mesurer la place lui abandonnent leur cœur entier depuis des années qu’ il portait dans sa poitrine cet immense remords dont il n’ avait même pas osé faire la confidence à la compagne de son martyre c’ était la première minute de répit le premier espoir d’ allégement ", "mon cœur vidé de tout s’ emplit d’ amour à le prix de tous mes biens j’ avais acheté la ferveur –étais -tu donc heureux loin de moi je ne me sentais pas loin de vous –alors qu’ est -ce qui t’ a fait revenir parle ", "mme de marby apporte le gilet un gilet qui se boutonne ainsi une soutane de prêtre à le moins boutons de le col à le ventre puis aide à le revêtir sa redingote la petite elise présente la canne et le chapeau d\\' un mouvement sec comme il tirait sur un ceinturon il enferme dans sa redingote il pose crânement son chapeau sur le côté de la tête se redresse et commande ce que PROPN devra faire pour le dîner de le soir il embrasse alors sa femme sur les joues sa belle sœur sur le front et droit comme un i agissant des jambes avec la raideur de le compas il part a heures minutes tous les jours vent neige ou pluie la porte de le jardin ouvre et le capitaine paraît " ]
et aujourd’hui on se ligue contre l’ énergie la plus propre de toute l’ histoire de l’ humanité le directeur d’ antenne qui n’ oubliait pas d’ en faire bénéficier ceux mêmes à qui il devait sa place avait commandé quelques amuse-gueule à le chef de le crocodile lamelles d’ oie rôtie terrine de gur feuilles de foie gras de le PROPN cadin n’ aimait pas jouer des coudes il faisait partie de ces originaux qui restent assis en gare attendant que le couloir central de le train se vide de les impatients pour récupérer son bagage quand il eut calmé une partie de ses angoisses à le coups de gastronomie le sous-préfet vint se planter devant lui dégageant d’ un coup d’ ongle un débris entre dents l’ échange fut bref
[ "—vous avez quelqu’un en vue dans cette histoire de marcheim? cadin ne pouvait détacher son regard des lèvres luisantes —non les choses prennent forme lentement dans ce genre d’ enquêtes —parce que vous en avez mené beaucoup je m’ étais laissé dire je faisais allusion à les cas d’ école le sous-préfet s’ essuya la bouche en se tapotant avec la pointe de son mouchoir tandis que le commissaire les rejoignait un plateau chargé de coupes de crémant dans les mains —écoutez inspecteur cadin reprit le fonctionnaire vous n’ êtes plus dans un amphithéâtre avec une mauvaise note comme seul jugement ", "vous avez entendu pour tramoni? —oui le commando de les napap —on a l’ impression qu’ ils peuvent frapper qui ils veulent quand ils veulent ce serait bien que les journaux puissent titrer de temps en temps sur un succès de la police vous avez bien quelqu’un à le vous mettre sous la dent? il tourna les talons avant que cadin ait eu le temps de répondre —je ne peux pas inventer un coupable uniquement pour améliorer sa revue de presse brück le prit par l’ épaule l’ entraîna vers le buffet ", "—ce n’ est pas ce qui vous est demandé le juge d’ instruction ne vous refuserait pas une garde à le vue prolongée a le mérite de calmer les esprits sans compter que c’ est souvent payant d’ en arrêter ou et d’ en garder un bien à le chaud pour le travailler la tactique de le coup de pied dans la fourmilière vous en avez bien un dans le collimateur non? —pas à le point de lui passer les menottes je n’ ai aucune charge contre lui seulement un réseau de présomptions ", "jalousie bagarre cocufiage la mastication de la feuille de foie gras que le commissaire avait coincée entre lamelles d’ oie empâta sa réponse —si vous saviez le nombre de types que j’ ai mis à l’ ombre pour moins que et qui se sont révélés de bons clients vous pensiez à lequel ce n’ est qu’ après avoir prononcé le nom de gérard moreux que cadin comprit que le piège venait de se refermer sur lui il tenta de revenir en arrière de reprendre maladroitement ses mots ", "j’ ai eu un contact avec les renseignements généraux il leur donnait des informations sur les groupes écolos qui s’ agitent autour de la centrale il risque de tout balancer si on l’ interpelle bien à le contraire vous avez encore de le chemin à le faire cadin ce moreux n’ a aucun intérêt à le révéler qu’ il travaille pour nous d’ une part il se couperait de tous ses amis et d’ autre part il ne nous serait plus d’ aucune utilité en le mettant jours dans la cage nous lui offrons un certificat de martyr en béton armé le lendemain matin à le heures précises voitures banalisées vinrent se ranger devant les domiciles respectifs de michèle et ", "si les policiers se contentèrent d’ embarquer le délégué ainsi que le fils de le patron de la brasserie d’ ensingen ils procédèrent à une fouille systématique de le pavillon de le de la rue grande avant d’ appréhender gérard moreux l’ inspecteur arriva à le marcheim alors que les opérations étaient en cours la jeune femme se tenait dans la cuisine les cheveux ébouriffés un épais poncho passé sur sa chemise de nuit elle toisait méprisante les policiers qui remuaient les meubles vidaient les tiroirs sondaient les armoires il grimpa à le premier étage ", "dans une cache dissimulée derrière une plinthe de la chambre à les coussins un autre limier avait découvert quelques doses de l. une boîte d’ amphétamines hollandaises et grammes de kif lors de son stage de dernière année cadin avait fait un voyage de repérage à le amsterdam parti de la gare de le nord un vendredi soir avec les bandes de freaks qui allaient faire leur marché mensuel il s’ était cogné à la cohue de le paradiso noyé dans les clameurs de le melk ou de le cosmos les types négociaient leur came sans se soucier des flics indigènes essayant d’ obtenir une ristourne sur les cours publiés par la presse locale des affiches traduites dans les principales langues européennes avertissaient les consommateurs de les escroqueries dont ils pouvaient être victimes poudre coupée à le talc à l’ oxhoofd à les amphètes haschisch allongé à le thé ou à le henné ", "il avait débarqué de le train de nuit à le petit matin de le lundi à les portillons les flics et les douaniers filtraient le jean fripé et le cheveu long les plus froussards se délestaient de leurs provisions sur le ballast en espérant les récupérer après la dissolution de le barrage d’ autres marchaient droit sur les hommes en uniforme avec le regard trop fixe de ceux qui ont tout à le perdre —on les embarque tous les inspecteur? la question dissipa sa rêverie ", "il eut besoin de quelques secondes pour faire le point sur le gardien PROPN qui émergeait de l’ escalier tandis qu’ un autre policier se tenait près de moreux sur le palier —je m’ intéresse surtout à le PROPN on laisse la fille tranquille à le moins qu’ il ne veuille sauver sa peau en nous disant que c’ est elle qui nous fait des petites cachotteries dans les plinthes alors ta version il pivota releva la tête d’ un geste brusque " ]
[ "et vieux bigots et vieilles dévotes sont sur le point de maudire ce même ciel à lequel ils aspirent si ardemment mais qu’ ils ne comprennent qu’ avec pour à la clef mais que dit-on? qu’ il y a eu déjà obligations de souscrites en dehors de l’ émission publique que le directeur de la banque à le bal qu’ il a donné avant-hier est parvenu à les placer parmi ses invités lesquels ont été priés de leur côté de rabattre le gibier –pardon d’ amener leurs amis et connaissances –devant les guichets de versements alors c’ est une trahison l’ émission n’ est pas publique elle est privée si seulement on avait fait partie de ces amis et connaissances on eût pu prendre ses mesures mais non; l’ avis était bonnement venu d’ immenses affiches qui un beau matin avaient émaillé tous les murs de paris de le haut en bas affiches flamboyantes irrésistibles s’ apercevant d’ une lieue et qui par leurs promesses alléchantes avaient aussitôt laissé entrevoir le pactole avec le paradis sur ses bords ", "il s’ abîmait en questions métaphysiques sur les relations possibles entre ces œufs et le coq de le poulailler dont on lui avait justement expliqué que lui contrairement à les poules ne pouvait pas pondre mais il décelait avec satisfaction une conformité à le ce qu’ il supposait être les lois d’ une logique mystérieuse dans la cuisson de les œufs de la poule sur le poêle rempli de les œufs de le coq l’ aïeule ne rapportait pas ces œufs dans un panier mais dans un seau de tôle qu’ elle remontait de la cave petit françois ne se risquait jamais seul dans le sous-sol de la maison il accompagnait l’ aïeule dans sa descente rituelle à les enfers et la précédait prudemment lorsqu’ elle revenait avec son chargement ténébreux ", "elle se figea sa tante rentrée plus tôt que d’ habitude PROPN avait sauté sur ses genoux les yeux noirs de PROPN étaient fixés sur elle durs et sévères elle baissa la tête ", "son observation s’ était exercée dans ces limites le côté pittoresque et poétique des voyages celui qui par la comparaison de les hommes et de les choses agrandit l’ horizon de la pensée humaine ce côté-là disons -nous lui était resté fermé il y aurait certes beaucoup à le dire sur ce système d’ éducation pratique donnée à la jeunesse riche et intelligente de notre époque mais ce serait l’ affaire d’ un moraliste et non d’ un conteur nous nous bornerons à le dire que maxime qui avec une autre éducation aurait pu devenir un homme distingué était seulement un habile industriel et un commerçant prématurément rompu à les affaires ", "bien madame reprit le gentilhomme savez -vous ce qu’ on est venu me dire à le moi à le fond de ma province mon neveu se serait ruiné pour vous et le malheureux est dans un grenier tandis que vous vivez ici dans l’ or et la soie vous me pardonnerez ma rustique franchise car il est peut-être très-utile que vous soyez instruite des calomnies –arrêtez monsieur dit madame en interrompant le gentilhomme par un geste impératif je sais tout cela vous êtes trop poli pour laisser la conversation sur ce sujet lorsque je vous aurai prié de le quitter vous êtes trop galant dans l’ ancienne acception de le mot ajouta -t-elle en donnant un léger accent d’ ironie à ses paroles pour ne pas reconnaître que vous n’ avez aucun droit à le me questionner ", "mme de noves très émue lui répondit: –je suis touchée madame de ce que vous venez de me confier si vous me permettez de vous donner un conseil ne dites rien gardez votre secret gardez le secret de m. raimbert comme je vous jure de le garder moi-même puisque vous avez bien voulu m’ en faire part pouvons -nous vouloir toutes autre chose après sa mort que ce qu’ il a voulu jusqu’ à le dernier moment il a désiré que ses bienfaits restassent inconnus ne les publions pas ", "ce colosse excessivement fendu sans beaucoup de poitrine et sans trop de chair sur les os allait sur ses longues quilles d’ un pas grave jamais la droite ne se mouvait sans que l’ œil droit examinât les circonstances extérieures avec cette rapidité placide particulière à le voleur et à l’ espion l’ œil gauche imitait l’ œil droit un pas un coup-d’œil! sec agile prêt à le tout et à le toute heure sans une ennemie intime appelée la liqueur de les braves paccard eût été complet disait jacques tant il possédait à le fond les talents indispensables à l’ homme en guerre avec la société; mais le maître avait réussi à le convaincre l’ esclave de faire la part à le feu en ne buvant que le soir ", "puis encore à les époques solennelles il y avait eu des séances de loups-garous et des rondes de sabbat dont les récits embellissaient les soirées d’ hiver et perpétuaient dans toutes les âmes la croyance de les visions de fontaine-milard dès la veille de le départ de le maître de le château pour sa terre de ratilly quelques commères de le village de ch**** s’ étaient réunies sur la place publique et jasaient vigoureusement de nouvelles apparitions qui auraient ou lieu dans le vieux bâtiment dont nous venons de parler un vigneron qui la veille à le soir en revenant de son travail avait traversé la prairie aurait entendu des hurlemens sortir de la grange puis il aurait cru apercevoir une lueur vacillante se glisser le long de les murs et pénétrer dans l’ intérieur par une crevasse puis une voix forte et roulant comme un tonnerre lointain aurait ébranlé les toitures de la grange et l’ homme qui n’ en avait pas demandé davantage s’ était enfui pour raconter et faire partager sa frayeur à ses voisins on disait encore qu’ un pauvre diable qui habitait une chaumière", "il ne broncha pas je me demande ce qu’ il a bien pu découvrir dit PROPN qui apprend par cœur le télégramme de petit-pouce elle rêve —tiens dit pierrot pour ne pas laisser tout à le fait mourir la conversation j’ ai rencontré quelqu’un de connaissance ce matin chez voussois j’ étais un peu épaté de le voir ", "à l’ école de détectives que j’ ai fréquentée à un prix remarquablement scandaleux on m’ avait appris à le distinguer les balles c’est-à-dire que je n’ y connaissait pas grand-chose mais à le première vue le zèbre ne tirait ni à la ni à le c’ était de le gros calibre longue et effilée de le style munition de guerre ou pour peu qu’ ils fussent plusieurs et semblablement équipés a n’ était plus fort alamo qui se préparait mais arromanches je mis la balle dans ma poche bien décidé à le ne pas la montrer à le virginie et redescendis dans la salle commune " ]
un grand soleil le soleil de pâques en navarre concentrait sa chaleur éblouissante dans ce creux de roche brûlant et sonore où le vol d' un merle gris traversait seul de temps en temps les psalmodies de le prêtre et de le servant plus haut sur le pic en dentelle des sentinelles se tenaient debout dessinant dans le ciel de les silhouettes immobiles singulier spectacle ce prêtre chef d' armée officiant à le milieu de ses soldats et comme la double existence de le cabecilla se lisait bien sur sa physionomie l' air extatique les traits durs accentués encore par le teint bronzé de le soldat en campagne un ascétisme sans pâleur ou il manquait l' ombre de le cloître des yeux petits noirs très-brillants le front traversé d' énormes veines qui semblaient nouer la pensée comme avec des cordes la fixer dans un entêtement inextricable chaque fois qu' il se retournait vers l' assistance les bras ouverts pour dire on apercevait l' uniforme sous l' étole et la crosse d' un pistolet le manche d' un couteau catalan soulevant le surplis froissé
[ "qu' est -ce qu' il va faire de nous se demandaient les prisonniers avec terreur et en attendant la fin de la messe ils se rappelaient tous les actes de férocité qu' on racontait du cabecilla et qui lui avaient valu un renom à le part dans l' armée royaliste par miracle ce matin-là le père était d' humeur clémente cette messe à le grand air son succès de la veille et aussi l' allégresse de le jour de pâques sensible encore à le cet étrange prêtre mettaient sur sa figure un rayon de joie et de bonté l' office terminé pendant que le sacristain débarrassait l' autel enfermant les vases sacrés dans une grande caisse qu' on portait à le dos de mulet derrière l' expédition le curé s' avança vers les prisonniers ils étaient là une douzaine de carabiniers républicains affaissés par une journée de bataille et une nuit d' angoisses dans la paille de la bergerie on les avait enfermés après l' action ", "jaunes de peur hâves de faim de soif de fatigue ils se serraient les uns contre les autres comme un troupeau dans une cour d' abattoir leurs uniformes remplis de foin leurs buffleteries en désordre remontées dans la fuite dans le sommeil la poussière qui les couvrait entièrement du pompon de leurs casquettes à la pointe de leurs souliers jaunes tout contribuait bien à le leur donner cette physionomie sinistre de les vaincus où le découragement moral se trahit par l' accablement physique le cabecilla les regarda un instant avec un petit rire de triomphe il n' était pas fâché de voir les soldats de la république humbles blafards déguenillés à le milieu de les carlistes bien repus bien équipés des montagnards navarrais et basques bruns et secs comme des caroubes mes enfants leur dit -il d' un air bonhomme la république nourrit bien mal ses défenseurs ", "vous voilà tous aussi maigres que les loups de les pyrénées quand les montagnes sont couvertes de neige et qu' ils viennent dans la plaine flairer l' odeur de la carne à les lumières qui luisent sous les portes de les maisons on est autrement traité à le service de la bonne cause voulez -vous en essayer jetez ces infâmes casquettes et coiffez -vous de le béret blanc aussi vrai que c' est aujourd'hui le saint jour de pâques ceux qui crieront vive le roi! je leur donne la vie sauve et les vivres de campagnes comme à mes autres soldats avant que le bon père eut fini toutes les casquettes étaient en l' air et les cris de vive le roi vive le cabecilla retentissaient dans la montagne pauvres diables ", "ils avaient eu si grand'peur de mourir; et c' était si tentant toutes ces bonnes viandes qu' ils sentaient là près d' eux en train de griller à l' abri de les roches devant des feux de bivouac roses et légers dans la grande lumière je crois que jamais le prétendant ne fut acclamé de si bon cœur qu' on leur donne vite à le manger dit le curé en riant quand les loups crient de cette force c' est qu' ils ont les dents longues les carabiniers s' éloignèrent ", "mais un d' entre eux le plus jeune resta debout devant le chef dans une attitude fière et résolue qui contrastait avec ses traits d' enfant et le duvet fin à le peine coloré enveloppant ses joues d' une poudre blonde sa capote trop grande lui faisait des plis dans le dos sur les bras se relevait à les manches sur poignets grêles et par son ampleur l' amincissait le rajeunissait encore il y avait de la fièvre dans ses longs yeux brillants des yeux d' arabe avivés de flamme espagnole et cette flamme fixe gênait le cabecilla qu' est -ce que tu veux ", "lui demanda -t-il rien j' attends que vous décidiez de mon sort mais ton sort sera celui de les autres je n' ai nommé personne la grâce était pour tous ", "les autres sont des traîtres et des lâches moi seul je n' ai pas crié le cabecilla tressaillit et le regarda bien en face: comment t' appelles -tu? tonio d' de quel âge ans la république n' a donc plus d' hommes qu' elle est réduite à le enrôler de les enfants ", "on ne m' a pas enrôlé padre je suis volontaire tu sais drôle que j' ai plus d' un moyen pour te faire crier: vive le roi l' enfant eut un geste superbe je vous en défie tu aimes donc mieux mourir fois c' est bien tu mourras alors le curé fit un signe et le peloton d' exécution vint se ranger autour de le condamné qui ne sourcilla pas ", "devant ce beau courage le chef eut un mouvement de pitié: tu n' as rien à le me demander avant veux -tu manger veux -tu boire? non! répondit l' enfant; mais je suis bon catholique et je ne voudrais pas arriver devant dieu sans confession le cabecilla avait encore son surplis et son étole agenouille -toi dit -il en s' asseyant sur une roche et les soldats s' étant écartés le condamné commença à le voix basse: bénissez -moi mon père parce que j' ai péché mais voici qu' à le milieu de la confession une fusillade terrible éclate à l' entrée de le défilé à les armes crient les sentinelles le cabecilla bondit donne des ordres distribue les postes éparpille ses soldats " ]
[ "vos fournisseurs me croient ruiné et cette croyance empêche ma ruine pourquoi n’ ai -je pas liquidé notre position c’ est que je ne veux pas que nous finissions à l’ hôpital il faut aussi doter sabine je la doterai richement et cependant il hésita ", "–et c’ est cela qui est surprenant intervint quand est -elle tombée à la suite de quel accident ou de quel malaise a -t-elle perdu connaissance nul ne peut le dire il n’ y avait personne auprès d’ elle et personne n’ avait dû l’ approcher après notre départ pour la promenade –pourquoi aussi ne nous a -t-elle pas accompagnés? observa ", "je suis attendri tu es libre ma suzanne me dit la marquise entre baisers nous sommes ajouta tonton des messagers de libert�� et d’ amouv! fit dorothée vous ne vous corrigerez jamais elle prit un air solennel ma bonne petite suzanne poursuivit -elle je viens vers vous en suppliante demander la gvâce d’ un grand coupable continua tonton laissez -moi parler isidore ", "casuel oui ne créons pas d’ incident dont la raison d’ etat risquerait de souffrir notre pays messieurs est une vaillante et altière nation mais si blessée si écornée si traumatisée si ébréchée par des scandales de toute nature n’ ajoutons pas ce vilain bubon à ses écrouelles vous pensez un homme de main engagé par monsieur là là je comprends qu’ il faut des ménagements ", "en début de soirée françois était allé embrasser simon dans sa chambre la pièce était plongée dans le noir sauf un globe terrestre lumineux qui servait de veilleuse le père de françois lui en avait offert un à le retour d' un de ses voyages il y a très très longtemps il avait sorti de sa valise une enveloppe en plastique écrasée et une tige en plastique bleu c' était un ballon gonflable avec un arc pour le maintenir qui était à le plat dans la valise mais qui allait prendre toute la place dans les yeux et dans les rêveries de françois il y avait à le moins ans mais françois sentait encore dans ses doigts la texture fine de le plastique ", "ce déluge de paroles me permettait de me ressaisir d’ une voix plus ferme je commençai de parler: —madame je suis ici je ne pus aller plus loin la sonnette de l’ entrée venait de retentir solange tourna la tête et fronça les sourcils —allons bon! souffla -t-elle voilà des complications ", "son front et ses joues avaient une pâleur mate et uniforme on trouve beaucoup d’ italiennes qui ont ce genre de beauté sculpturale dont le défaut est presque toujours la dimension un peu exagérée de les traits ses cheveux étaient courts mais abondants et noirs comme le jais irène avait ans sa protectrice la comtesse PROPN lui disait en riant qu’ elle était laide ", "mais j' ai besoin d' une semaine de repos et d' isolement sans donner une pensée à les affaires sans voir personne –après mon grand coup de collier de ces derniers mois si j' ai trop envie de causer avec éliane et d' entendre les voix de les enfants le téléphone autobus mais la circulation est encore engourdie avec des pauses et des silences où se précise la notion de le dimanche il y a des années que je n' ai pas pris d' autobus à le paris ni ailleurs ", "mais le testament changeait tout cela ce n’ était plus la loi qui investissait le fils d’ un droit c’ était le père PROPN qui donnait à son fils; et cela elle ne pouvait pas le souffrir ce qui la révoltait ce n’ était pas qu’ une partie de sa fortune passât à les mains de son fils c’ était qu’ elle y passât comme don fait par un autre que par elle; après avoir pendant ans effacé ce père de famille si complétement qu’ il n’ avait jamais eu le droit de donner un louis à son fils à le jour de l’ an elle ne pouvait admettre l’ idée qu’ il eût profité de sa mort pour sortir de la position infime dans laquelle elle l’ avait maintenu lui faire un testament manifester une volonté disposer de quelque chose ", "c’ est de pire en pire maintenant elle teint ses cheveux et elle est saoule dès midi! —non à le midi elle n’ est pas saoule mais à le toute heure elle est sotte héritière de le plus proche ami de cicéron avait l’ assurance que donne une grande fortune une fortune telle que ans plus tôt son père avait pu lui offrir pour mari l’ homme qui montait marcus agrippa aujourd’hui consul avec le prince " ]
–oui mais ne réveille pas nicolas et viens nous courrons un peu pour nous réchauffer –oui mais pas loin les enfants sortirent de la cabane la mer à le loin semblait d’ argent et l’on ne voyait pas comme la veille de les flaques d’ eau miroiter ici et la on aurait dit que la plaine n’ était couverte que d’ herbes vertes .«suis bien le sentier cria à le suzanne il ne faut pas aller à le droite et à le gauche nous pourrions nous enfoncer dans les marais
[ "dis donc suzanne tu n’ as pas faim? si mais crois -tu que lazare viendra bientôt –il nous a peut-être oubliés répondit –et à la maison que doivent -ils penser –ils doivent être bien malheureux si tu savais comme je me reproche de t’ avoir suivie –moi j’ aurais dû partir seule personne ne tient à le moi m. PROPN aurait été bien content –pourquoi dis -tu que personne ne tient à le toi ", "nous t’ aimons tous mais tu es si drôle –dis insupportable désobéissante oui oui je sais mais vous étiez des garçons trop sages trop raisonnables alors tu comprends ...–oui mais regarde ce qu’ a fait ce garçon si sage si raisonnable que dira papa lorsqu’ il le saura pendant qu’ ils parlaient suzanne avait essayé de courir un peu pour se réchauffer mais elle sentait ses jambes raidies et puis elle avait faim et enfin le remords la tenaillait elle regardait henri ce petit garçon habituellement si bien habillé dont les cheveux étaient partagés par une raie si nette dont les mains étaient toujours propres et dont le nœud de cravate le col blanc n’ avaient jamais ni tache ni faux plis et elle le voyait avec une figure sale des aiguilles de pin et des feuilles entremêlées à ses cheveux un col fripé des habits froissés des chaussures maculées de boue et ses chaussettes sur les talons ", "en toute autre circonstance suzanne aurait ri à le spectacle d’ une semblable métamorphose mais malgré ses airs fanfarons elle aussi était bien changée c’ était maintenant une pauvre petite fille rompue de fatigue qui sentait son courage l’ abandonner elle tomba assise sur la terre et se mit à le pleurer amèrement .«crois -tu henri que nous allons rester ici et mourir de faim non s’ écria henri à le bout de forces et aussi affamé que sa cousine il s’ était dit qu’ il devait être plus courageux qu’ une fille non on finira bien par venir nous chercher ...–oh si tu allais sur la route tu verrais peut-être passer des gens tu leur demanderais de venir –oui mais je ne veux pas laisser nicolas ", "–je vais retourner à la cabane je t’ y attendrai je ne bougerai pas je te le promets –moi je vais suivre le sentier je ne le quitterai pas afin de vous retrouver j’ agiterai mon mouchoir fais de même pour que je ne te perde pas de vue et puis avant de partir embrasse-moi je te confie nicolas suzanne entoura tendrement de son bras la tête de son cousin et l’ embrassant très fort elle chuchota:«je te le jure je ne quitterai pas nicolas jusqu’ à le ton retour alors henri s’ éloigna en courant suzanne resta quelques instants à le regarder jusqu’ à le ce qu’ il eût disparu derrière un buisson ", "puis elle se retourna et essaya de courir pour être à le plus vite auprès de nicolas mais elle s’ était blessée à le pied et elle ne put avancer que très lentement tout à le coup elle entendit son petit cousin qui criait: c’ était nicolas qui s’ était réveillé et qui effrayé de se trouver seul appelait son frère ah! il ne pensait pas à l’ appeler elle hurlait la voix désespérée ", "attends -moi –je veux le sentier faisait un grand coude pour contourner un endroit très marécageux de sorte que la cabane semblait être tout près d’ elle suzanne voyait distinctement nicolas qui pleurait en appelant son frère elle ne put s’ empêcher de remarquer que si la veille pendant la nuit ils n’ avaient pas eu lazare pour les conduire ils seraient sûrement tombés dans ce marais cette idée la fit frissonner à le cet instant nicolas aperçut sa cousine ", "pour la rejoindre plus vite il monta sur le talus de le petit sentier et se mit à le courir sur l’ herbe suzanne poussa un cri d’ effroi ne passe pas par PROPN ah...» soudain nicolas est tombé et a disparu dans le marais il s’ enfonce dans la vase! suzanne s’ arrête comme anéantie ", "puis elle se dresse elle voit nicolas qui s’ est accroché à une grosse touffe de roseaux elle ne sent plus son mal elle court elle veut sauver ce pauvre petit car s’ il était englouti c’ est elle qui serait cause de sa mort il va périr si elle ne se dépêche pas de lui porter secours ", "elle a vite franchi la distance qui les sépare et elle regarde autour d’ elle elle voit des mottes de terre qui émergent ici et PROPN il faut que nicolas ne lâche pas ses roseaux avant qu’ elle ait pu le rejoindre en se servant de ces mottes comme de points d’ appui .«nicolas je viens tiens -toi toujours tu entends elle pose un pied là un autre ici non son pied glisse dans la vase mon dieu mon dieu tiens -toi bien ne remue pas crie -t-elle à son cousin elle est maintenant tout près de lui mais elle ne peut avancer car il n’ y a que de la vase tout autour de nicolas celui-ci commence à le faiblir " ]
[ "je me rasseyais découragée d’ être seule à me voir c’ est au-dehors que tout se passe pas dans la maison et elle enragée à le me garder j’ irais bien à la piscine toute seule je trouverais des filles là-bas tu m’ as dit qu’ elles étaient parties tu serais aussi bien dans le jardin à le bronzer en maillot de bain personne te verrait ", "une ampoule nue pendait à le bout d’ un fil interminable dehors c’ était l’ été l’ incandescence à le laquelle degré par degré la pierre l’ air se trouvent portés j’ ai dormi ou plutôt le sommeil de cette chambre m’ a pris emporté je ne sais où souvent après j’ ai souhaité que mon sommeil celui que j’ ai touché avec le reste de l’ équipement pour l’ intermède renoue avec le sommeil de la roque et de là avec les mers les mondes dont j’ émergeai ébloui mais aussitôt oublieux comme d’ un léthé vers la fin de l’ après-midi les dépendances bâties en enfilade parallèlement à la route de prayssac s’ estompent au-delà de l’ écurie très vaste où je ne sais pas si j’ ai vu des chevaux ", "ils s’ embrassaient ils s’ enlaçaient ils se repoussaient ils s’ attiraient ils se regardaient ils se riaient l’ un à l’ autre comme chevreaux blancs entre les jambes repliées de la mère et moi je les agaçais de le front et de la bouche et des doigts pour les encourager à le jouer voilà qu’ à le moment ou ̀ je ne pensais à le rien celle de les chèvres de la mère maraude qui nourrissait aussi le petit saute tout à le coup de la muraille de la cour sur le rocher comme si elle eût été jalouse qu’ on lui prît son nourrisson et s’ élance contre moi les cornes contre mon sein je fais un geste pour me garantir le visage avec mes mains mes genoux s’ ouvrent sans que j’ aie le temps d’ y songer et les petits roulent sur mes pieds de le rocher d’ abord lentement lentement comme gerbes de foin léger que le vent et la pente entraînent puis enfin vite vite de touffe d’ herbe en touffe d’ herbe de fougère en fougère jusqu’ à le fond de la ravine où il y avait une large flaque d’ eau je me lève je jette un cri je lève les bras à le ciel je penche la tête sur le précipice pour ", "loncours tourna la tête vers la jeune fille interloquée —ne m’ en veux pas essaie de comprendre même si c’ est indéfendable et n’ oublie pas que je t’ aime comme personne ensuite il courut jusqu’ à le bout de la flèche de pierre qui marquait le lieu de le suicide d’ adèle et se jeta à la mer ", "cependant elle est louée misérablement en partie et pour le reste peut s’ habiter encore nous y viendrons passer l’ hiver et nous y retrouverons quelque chose de ce paris que tu regrettes et que j’ aime aussi –partons mon père partons j’ ai retrouvé l’ espérance le père et la fille eurent assez de force pour dissimuler leurs sentiments ils firent en secret tous leurs préparatifs puis un jour que dorothée avait une absence de plusieurs heures à le faire ils partirent le comte dans une lettre faisait connaître à le son ancienne maitresse la cause de ce départ ", "va donc et tâche d' acquérir cette expérience à le meilleur marché possible —mais dit pierrot ne faut -il pas combattre pour sa patrie quand la patrie est attaquée dit le meunier il faut que les enfants courent à l' ennemi et que les pères leur montrent le chemin mais il n' y a aucun danger mon pauvre pierrot tu le sais bien nous sommes en paix avec tout le monde —mais —encore un mais va! pars lui dit son père en l' embrassant ", "–je le serai dans un an et d’ ailleurs on m’ a émancipéé ans –c’ est pour cela que vous serez un enfant jusqu’ à le –enfin je me soumets je dois partir je remercie dieu mademoiselle puisqu’ il vous a conduite ici aujourd’hui je vous emporte dans mon cœur c’ est toujours –grand bien vous fasse prince ", "non il était parti d’ un fait positif le meurtre il en avait reconnu les circonstances ses prévisions s’ étaient réalisées il devait nécessairement arriver à un coupable tel qu’ il l’ avait prédit et ce coupable ne pouvait être le prévenu de m. daburon sa confiance en un axiome judiciaire l’ avait abusé lorsqu’ il avait désigné albert voilà pensait -il où conduisent les opinions reçues et ces absurdes phrases toutes faites qui sont comme les jalons de le chemin de les imbéciles ", "depuis heures déjà élisabeth parcourait le quartier passant rapidement devant les maisons qu’ elle avait visitées lorsqu’ un écriteau nouveau frappa ses regards je connais toutes les affiches disait -elle voilà là-haut à le troisième un appartement à le louer s’ écria la jeune fille en se retournant vers marianne qui la suivait en boitant grognant quelquefois et toujours triste cette vieille maison nous tombera sur les oreilles grommela -t-elle pour toute réponse mais déjà élisabeth était entrée chez le portier la maison était vieille en effet mais elle avait connu de meilleurs jours ", "mais c’ est un détail il est probablement bien tranquille n’ importe on lui trouve l’ air grave et soucieux c’ est que ce bruit qui se colporte de bouche en bouche est s’ il est vrai d’ une importance capitale on aurait mis la main sur le comité nihiliste il y aurait eu bataille acharnée on cite le nombre de les tués et de les blessés plusieurs généraux seraient arrêtés " ]
mais il vit ses paupières s’ abaisser en signe d’ aveu et sa tête s’ incliner fois il s’ assit sur un siège qui était là quelques instants s’ écoulèrent aucun mot de reproche ne lui venait à les lèvres et ce n’ était ni le chagrin ni la jalousie qui à le cette minute lui faisaient plier les épaules mais le sentiment de son impuissance de leur irresponsabilité et le poids même de la vie il s’ aperçut en frissonnant qu’ il était nu et trempé.
[ "tu vas prendre froid dit -elle ils n’ avaient pas encore trouvé un mot à se dire PROPN s’ essuya sans bien savoir ce qu’ il faisait et commença de s’ habiller elle demeurait telle qu’ il l’ avait surprise debout appuyée à le radiateur un polissoir entre les doigts ils souffraient mais malgré tout ils éprouvaient l’ un presque autant que l’ autre une sorte de soulagement ", "combien de fois depuis un mois PROPN avait -il eu l’ impression qu’ il ne savait pas tout maintenant de le moins la réalité s’ étalait devant lui complète et rachel échappant à les obsessions compliquées de le mensonge sentait sa dignité se redresser en elle et quelque chose s’ épanouir elle rompit enfin le silence j’ ai peut-être eu tort de te mentir dit -elle avec un visage d’ amour où se lisait de la pitié sans aucune nuance de remords on a toujours sur la jalousie de les idées toutes faites si sottes si fausses en tout cas je t’ assure je n’ ai menti que pour toi pour t’ épargner ", "moi je n’ ai fait qu’ en être plus malheureuse et maintenant je suis contente de ne pas te quitter sans que tu saches il ne répondit rien mais cessa de s’ habiller et se rassit oui reprit -elle me rappelle et je pars elle se tut de nouveau puis voyant qu’ il ne voulait pas parler et assaillie par tout ce qu’ elle s’ était si longtemps contrainte à le refouler elle poursuivit: tu es bon mon minou tu te tais merci je sais tout ce qu’ on peut dire: voilà semaines entières que je me débats ", "ce que je fais est fou et rien n’ a pu m’ empêcher de le faire tu vas supposer que c’ est l’ afrique qui m’ attire a c’ est bien vrai vois -tu: elle m’ attire à le point que certains jours j’ ai cru me trouver mal de désir mais tout de même a n’ aurait pas suffi alors tu croiras peut-être que j’ obéis à le mon intérêt c’ est vrai aussi PROPN va m’ épouser ", "il est riche très riche; et à le mon âge quoi qu’ on puisse répéter le mariage c’ est quelque chose on a du mal à le rester toute sa vie en marge mais ce n’ est pas encore non réellement je suis au-dessus de ces calculs-là autant qu’ une juive une demi-juive peut l’ être la preuve c’ est que toi aussi tu es riche ou tu le seras; eh bien tu m’ offrirais de m’ épouser demain que je ne changerais rien à le mon départ je te fais du chagrin mon minou mais écoute-moi aie de le courage ç a me fait de le bien de tout te dire; et pour toi aussi c’ est mieux que tu sois bien à le courant de tout ", "j’ ai pensé me tuer avec la morphine c’ est vite fait sans histoires sans douleur je m’ étais même procuré la dose je l’ ai jetée hier avant de quitter PROPN je veux vivre vois -tu; jamais je n’ ai pour de bon désiré mourir tu n’ as jamais eu l’ air jaloux de lui quand je t’ en parlais ", "tu avais raison comment serais -tu jaloux c’ est lui tu le sais bien qui pourrait l’ être de toi je t’ aime mon minou je t’ aime toi comme je n’ ai jamais aimé personne: et lui je le hais pourquoi ne pas le dire ", "je le hais ce n’ est pas un homme c’ est je ne sais quoi! je le hais et il me fait peur il m’ a tant battue il me battra encore ", "peut-être qu’ il me tuera c’ est qu’ il est jaloux lui! une fois déjà sur la côte d’ ivoire il a payé un de nos porteurs pour me faire étrangler sais -tu pourquoi? parce qu’ il avait cru que son boy était venu me retrouver une nuit dans ma case il est capable de tout il est capable de tout reprit -elle d’ une voix sombre mais on ne lui résiste pas écoute une chose que je n’ ai jamais eu le courage de te dire tu sais à le pallanza après le drame quand je suis allée là-bas appelée par lui? " ]
[ "les ciseaux sont encore ouverts et étincellent dans sa main droite la scène de les larmes de saint pierre est déjà présente dans jugesxvi la scène de les larmes de saint pierre est la suivante avant que le coq chante fois tu m’ auras renié fois c’ est ce que dieu lui avait dit expressément l’ apôtre se tient dans la cour nocturne il regarde le brasier ", "d’ ordinaire la cantine nous rejoignait vers heures on préparait le café on réchauffait avant la sieste quelque ragoût de gazelle ou de lièvre tués sur la route a une heure la cantine n’ était pas encore en vue elle arriva beaucoup plus lard alors que nous avions perdu tout espoir de manger ce jour-là et que le tourment de la soif nous empêchait de dormir PROPN saisit le chef de cantine à la barbe et se mit à le secouer comme une sonnette ", "on ne parle pas à le heures de le matin à une femme comme on lui parle à le heures de le soir le soleil a une sévérité qui intimide les hommes la nuit à le contraire donne à les amoureux tout le courage qu’ elle ôte à les autres hommes il suffit que telle femme ait sa robe bleue pour qu’ on n’ ose plus lui exprimer des sentiments qui auraient fait explosion si elle avait eu sa robe rose une jeune fille belle et charmante va épouser dans jours un vieillard décrépit quinteux sale et malsain tous les amis de sa famille se succèdent pour la féliciter et ses amies à le elle lui portent envie et la haïssent en pique-nique c’ est que le vieillard est riche et a un titre ", "pauvre guite elle était déchirée entre le désir d' éluder tout reproche de narcissisme et celui de rendre justice à ses mérites alors elle essayait de dicter à les autres ce qu' elle souhaitait qu' on dise d' elle mais s' ils ne le disaient pas fallait -il accepter d' être méconnue c' était un dilemme douloureux ", "il y va de votre vie et vous ne pouvez voir ça vous-même venez ici et couchez -vous à le plat ventre sur la neige parlant ainsi le brigadier prit le fusil ouvrit le bassinet secoua l’ amorce et la remplaça avec le plus grand soin boucla à sa ceinture sa poudrière et son sac à le balles puis s’ agenouilla derrière un tas de neige guettant l’ approche de quelqu’un ou de quelque chose mais rien n’ apparut après une attente de quelques minutes le brigadier déposa le fusil en murmurant que peut-être il s’ était trompe et il reprit ses préparatifs culinaires ", "—tu vas lire mon livre tu crois? —je ne pense pas sauf si tu le souhaites je n’ ouvre jamais les livres qu’ on dépose faut dire que c’ est souvent mauvais tout le monde se croit écrivain maintenant ", "laisser un mot qui sait avec un mail et un téléphone j’ avais un portable à le crédit éternellement épuisé mais à le même de recevoir des appels mieux encore: lui apporter le livre ou même plusieurs livres tant pis pour le poids dans son sac à le dos–je l’ imaginais avec un sac à le dos emblème de la jeunesse européenne plutôt qu’ avec une valise à le roulettes et à l’ intérieur le mot susdit jusqu’ ici je n’ avais jamais rien pris dans le stock je lisais les bouquins qui m’ intéressaient c’ est tout je ne pensais pas que le cheikh nouredine s’ offusquerait pour quelques exemplaires manquants après tout le but de l’ association était la diffusion de la pensée coranique j’ œuvrais donc dans le bon sens ", "un de les invités un tout jeune homme qui depuis quelques mois allait de château en château dans l’ espoir de cueillir une dot et une femme avec parla des espérances qu’ il avait d’ obtenir la main d’ une jeune fille très riche et très bien élevée mais bossue PROPN fit l’ enfant terrible à le votre place monsieur ernest je n’ épouserais pas —pourquoi cela mademoiselle —parce que uranie a beaucoup d’ esprit beaucoup trop elle vous roulerait à le plate couture et malgré la grosse fortune qu’ elle vous apporterait vous ne seriez pas heureux ", "machinalement maurice pensa qu\\ il serait mieux dans son lit il avait pu parler sans encourir le silence de le goff il l\\' aurait même dit pour dire quelque chose il l\\' aurait dit en sachant que ce n\\' était pas vrai et que de sa cabine il méprisait ces dormeurs qu\\ il imaginait sous une pyramide édredons en soie rouge dans les dernières cabines ils ont les belges et les allemands il y a des doublures de cuir et des poches pour mettre les cartes il retint sa langue une seconde il était cru avec PROPN ", "sur son refus il lui remplit les poches de pain et de différentes provisions après avoir témoigné sa reconnaissance de cette bienveillante hospitalité bertile se remit en route et marcha vite tout en se restaurant avec les provisions qu’ on lui avait données elle n’ était pas encore à le mi-chemin qu’ elle fut rejointe par sa jeune connaissance d’ auteuil le brave garçon était tout essoufflé à le force d’ avoir couru ayant atteint bertile il lui raconta qu’ il allait à le paris chercher un mire pour sa maîtresse " ]
il projetait d’ aller dans les bois de rembercourt essayer un chien et il venait de quitter sa chambre boutonné dans sa veste de chasse et guêtre jusqu’ à les genoux dans l’ ombre bleue de le couloir il eut le temps d’ apercevoir sa jeune cousine tenant le pot à le eau d’ une main et de l’ autre serrant sur sa poitrine son peignoir attaché à la hâte cela dura à le peine une seconde il entrevit dans un éblouissement un blanc visage éclairé par grands yeux noirs à le milieu d’ un nuage de cheveux à le demi dénoués puis il y eut comme un envolement de toutes ces choses charmantes et la vision s’ évanouit derrière la porte brusquement close le cadet de les lafrogne rougit jusqu’ à la racine de les cheveux
[ "fort embarrassé lui-même il eut d’ abord bonne envie de battre en retraite puis le sentiment de les devoirs de l’ hospitalité et peut-être aussi quelque diable le poussant il hésita revint gauchement sur ses pas et s’ approchant de la porte de le cabinet: ma cousine murmura -t-il d’ une voix étranglée profond silence de l’ autre côté de la cloison ma cousine répéta -t-il en grattant timidement à la serrure désirez -vous quelque chose ", "la porte s’ entre-bâilla et une jolie figure illuminée d’ un sourire se pencha hors de l’ entrebâillement pardon mon cousin j’ aurais désiré de l’ eau voudriez -vous prier la servante de m’ en monter une cruche je vais moi-même vous en chercher à la pompe germain légèrement troublé il s’ éloigna d’ un pas rapide minutes s’ écoulèrent puis le vigoureux chasseur reparut portant un énorme broc de grès tout ruisselant d’ eau fraîche ", "il gratta de nouveau contre la cloison –voici le broc plein d’ eau ma cousine –bien mon cousin ayez la bonté de le poser près de la porte il obéit et s’ éloigna; mais arrivé sur la première marche de l’ escalier il s’ arrêta et se retourna curieusement la porte s’ était rouverte à le demi un bras nu en sortit un joli bras blanc et potelé avec un petit signe noir au-dessus de le coude s’ empara de le broc tandis qu’ une voix rieuse répétait: merci mon cousin ce fut tout ", "mais pendant le reste de la journée sous les branches tombantes de les grands hêtres de rembercourt germain eut de notables distractions tout en foulant la mousse de les sentiers il revit non sans émotion le spectacle affriolant de cette blanche figure à les cheveux moutonnants de ces beaux yeux pleins de sourires et de ce bras nu avec le petit signe noir au-dessus de le coude quelques jours après le mobilier de les dames de coulâmes étant arrivé elles s’ installèrent dans l’ appartement que germain avait loué pour elles rue des saules l’ arrangement de leur nouvelle demeure prit une semaine entière et eut le don de déplaire à le mlle lénette le salon surtout encombré de toutes les épaves de l’ ancien luxe de la veuve scandalisa fortement la vieille demoiselle qui n’ admettait pas qu’ on se permît d’ avoir tant de babioles superflues quand on manquait de le nécessaire ", "les bibelots épars sur des étagères le reps bleu fané des fauteuils le tapis étendu sur le parquet les jardinières ornées de fleurs naturelles choquaient tous ses principes d’ économie domestique il y avait surtout un petit lustre de fabrication moderne à le pandeloques frissonnantes terminées par une clochette de cristal à le laquelle se heurtait chaque fois la tête de mlle lénette cette clochette agaçait particulièrement les nerfs de la bonne dame et attirait de vertes observations à les parisiennes dans les premiers temps mlle lénette avait cru de son devoir de donner des conseils pratiques à ses parentes et même de critiquer doucement leur façon de vivre elle leur avait insinué qu’ à le lieu de se lever entre et heures de le matin elles feraient mieux d’ aller elles-mêmes à le marche ", "elle s’ était permis de critiquer ces longues heures employées à le jouer de le piano à le lire de les journaux de modes ou à le confectionner d’ inutiles bandes de tapisserie elle avait voulu les initier à les détails de les lessives bisannuelles telles qu’ on les pratique en province et leur enseigner des recettes pour la fabrication de les conserves mais ses conseils avaient été reçus froidement parfois même avec des gestes d’ impatience mal dissimulée et comme la tante lénette était de son côté peu endurante elle avait pris le parti de s’ abstenir de marquer à ses nièces un intérêt dont elles semblaient faire si peu de cas cela les regarde après tout avait -elle dit un soir à le hyacinthe les conseilleurs ne sont pas les payeurs et on ne me prendra plus à me mêler des affaires de les autres ce que je vois et ce que j’ entends chez tes cousines me fait bouillir le sang: la fille est mal élevée la mère n’ a pas de cervelle et leur ménage est tenu en dépit de le sens commun en effet peu à le peu les relations entre les familles devinrent assez rares ", "on arriva à le ne plus se voir que de loin en loin et en visites de cérémonie le départ de mlle lénette pour sa ferme de rembercourt acheva de défaire des liens qui n’ avaient jamais été bien solidement noués et avant la fin de la première année de séjour à le villotte mme de coulaines complétement revenue des illusions qu’ elle avait fondées sur les bonnes dispositions de ses parents de province regrettait déjà la pensée qu’ elle avait eue de s’ exiler dans ce trou de petite ville la mère et la fille s’ ennuyaient ferme dans ce pays perdu où les distractions n’ abondent point et où elles n’ avaient aucune relation agréable les journées leur semblaient démesurément longues elles en étaient venues de dépit à le imiter les bourgeois de villotte et à se coucher à la cloche de heures ", "parfois mme de coulaines regardant la jolie figure de sa fille se disait: si seulement je pouvais marier laurence comme je m’ en retournerais vite à le paris! et laurence promenant languissamment ses belles mains blanches sur les touches de son piano songeait à le son tour que le mariage seul pouvait la tirer de l’ impasse où elle végétait il y avait des moments où elle se sentait prête à se jeter à la tête de le premier venu pourvu qu’ il eût un peu de fortune et de tournure le pis était que les prédictions de mlle lénette se réalisaient et que les femmes incapables de régler leur dépense ne parvenaient jamais à le joindre les bouts elles avaient déjà des dettes criardes dans le quartier et la nécessité poussa mme de coulaines à le accepter une proposition qu’ elle avait d’ abord rejetée avec dédain quand sa tante la lui avait transmise elle se résigna à le solliciter la protection de PROPN nivard pour obtenir des copies de rôles à les contributions directes ", "celui-ci du reste ne se fit pas prier et il mit à le obliger la veuve un empressement et un zèle exceptionnels disait germain elles ont donc jeté un sort à le nivard quel intérêt ce diable d’ homme peut -il avoir à le leur être agréable germain ne devait pas tarder à le être fixé un jour qu’ il travaillait seul à le magasin avec cinthe ils virent entrer le chef de bureau qui amena doucement la conversation sur les dames de coulaines et après s’ être apitoyé sur leur situation précaire insinua que la veuve devrait songer à le marier sa fille où en voulez -vous venir " ]
[ "il apparaît sur le balcon de les applaudissemens ironiques éclatent à sa vue PROPN a fait signe qu’ il voulait parler; ses genoux étaient chance ses mains convulsivement serrées s’ accrochaient à le fer de le balcon pour tâcher de s’ y maintenir debout il saluait de droite et de gauche par une sorte d’ instinct machinal semblable à les bêtes fauves en cage que la peur dresse à le ce manège ", "je suis certain que je me serais prodigieusement attendri à le souvenir de les grandes actions que je n’ avais pas faites des périls que je n’ avais pas courus des dévouements que je n’ avais pas inspirés des souffrances que je n’ avais pas endurées et que je me serais donné des larmes qui auraient rafraîchi mes yeux comme une rosée puis je me serais constitué le gardien de ma propre statue ne demandant pour cela qu’ un fort petit traitement à la municipalité c’ est moi qui aurais empêché les chiens malappris de venir compisser ma grille comme ont coutume de le faire ces animaux irrespectueux à la gloire et les oiseaux de le ciel de venir en-crotter de leur paraphe blanc les revers de ma redingote suivant la coutume malpropre de ces bêtes aériennes mais relâchées on m’ aurait vu de l’ aube d’ or à le couchant de le pourpre comme dit la biblique expression monter la garde autour de mon effigie et je n’ aurais pas conseillé à les polissons de venir blaguer mon nez sagace mais incorrect mon front large mais mal abrité de cheveux suis -je serin mais pendant que j’ y é", "j’ ai eu l’ impression que c’ était un appareil photo il avait les mains dans ses poches et il tirait sur les jambes de son pantalon elle hurlait je vous dénoncerai à les gendarmes vous verrez viens anne c’ est pas des lunettes à le ton usage alberte qui voulait faire hôtesse de l’ air je m’ appellerai cendra qu’ elle disait elle apprenait pas bien à l’ école elle a pas trop mal réussi faut dire ce qui est sténo elle gagnera bien sa petite vie et son mari à le chemin de fer on était en train de manger la salade ils épiloguaient ", "–je le sais; mais si vous l’ avez dit c’ est qu’ il le fallait sans doute je ne vous le reproche pas chevalier je ne vous en veux pas –je lui ai tendu mes bras il n’ y est point venu PROPN est trop jeune encore pour comprendre ce qu’ il vous doit vous avez voulu en faire un homme à le votre image et ce n’ est qu’ un enfant il fera par reconnaissance et par nécessité ce qu’ il ne ferait peut-être pas par affection ", "demanda -t-elle —je ne lui ai presque rien dit se contenta -t-il de répondre et il reprit de sa grande voix si calme j’ avais fait des vers pendant nos fiançailles des poèmes sur nous le manuscrit avait le même nom qu’ elle nous lisions ensemble ces vers et nous les aimions et admirions tous ", "vous êtes grande ma chère félicie vous n’ êtes pas douce il vous est impossible de l’ être avec ce parti pris de mépriser tout ce qui n’ est pas vous eh bien réfléchissez une fois une bonne fois dans votre vie je crois que cela ne vous est jamais arrivé! –c’ est vrai dit -elle je crois que je ne sais pas et que je ne peux pas réfléchir ", "ils se gonflèrent comme à le matin de le monde de la chaleur torride de le soleil ils remuèrent sur le sable et se dressant enfin de toute sa hauteur sur le sol de la grève chacun s' étonna de reprendre à l' instant sa démarche particulière et que la vie revenue dans son individuelle pauvreté leur tendît si vite les habits et la gangue pudique d' une personnalité inéluctable et cependant maintenant encore ils n' osèrent rien dire était -il perdu noyé à le milieu de les vagues insatiables le secret pervers de leurs cœurs la chapelle de les abîmes peu de jours après ces événements significatifs PROPN suivait d' un pas nonchalant le bord de la rivière d' argol ces gorges dangereuses ces rochers escarpés voilés par les rideaux épais des bois attiraient son âme tourmentée la rivière paraissait ici rouler ses flots à le fond d' un abîme naturel à les bords rapides à lesquels s' accrochaient les puissantes frondaisons d' une glorieuse forêt ", "il s' arrêta une minute à le regarder sa cousine tour à le tour et celui qu' il considérait comme un suborneur puis les enveloppant dans un même méprisant à le tous il adressa cet unique monosyllabe d' insulte: s' écria qui se redressa rouge de la honte de cet affront immérité —rouge aussi de la pudeur d' avoir été surprise ainsi laissez mademoiselle dit jules en s' avançant de manière à se mettre entre le nouveau venu et la jeune fille comme pour revendiquer aussitôt son droit de la protéger: c' est à le moi de m' expliquer avec m. corbin vous interrompit jack sauvagement vous répéta et il acheva cette explication sur un autre monosyllabe le plus injurieux de l' argot anglais ", "il la trouvait bien cette fille avec sa gorge provocante ses hanches arrondies et son parfum de chair fraîche depuis ans qu’ il était le mari de madame cappelle jamais il n’ avait eu aupres de lui que des visages fanés flétris grêlés la vieille femme sachant bien qu’ une figure jeune lui serait un redoutable repoussoir certes à le point de vue monétaire il ne regrettait pas son mariage la vieille femme l’ entourait de tout le confort imaginable réalisant ses moindres désirs sacrifiant à les goûts artistiques de son jeune mari les idées bourgeoises invétérées depuis ans en elle la tyrannie de son amour faisait chèrement payer ce luxe; ", "ils tournent autour de toi muets et intouchables inaccessibles oui jadis aussi jérôme dans sa petite maison à les portes d’ annemasse seul abandonné de tous mort de faim ou de solitude à le milieu de ses livres d’ art et de ses toiles mort un jour de novembre " ]
outre sa jambe qui l’ obligerait à le clopiner jusqu’ à le cercueil nous savions l’ un et l’ autre que quelque chose dans nos têtes n’ en finirait plus de boiter des béquillards sentimentaux condamnés à le jauger l’ abîme qu’ ils auraient eux-mêmes creusé l’ image de dany devenait quasi mythique dans la région le rocker boiteux a excitait le souvenir et la comparaison les princes rouges désorientés s’ étaient sabordés et je commençai à le peindre heures par jour
[ "un deuxième chapitre se mettait en place j’ ai froid harry je pris son menton dans ma main il était glacé comme une échine de crapaud puis de le bout de les doigts je caressai ces lèvres sombres ce nez boudeur l’ entrelacs bouleversant de les rides à le coin de les yeux je l’ entraînai sur le lit et nos corps se soudèrent désespérément ", "on ne refait pas l’ histoire sans souffrir un peu c’ est fait dit -elle platement elle avait tiré sur elle la couverture bleu électrique et expirait la fumée d’ une cigarette en regardant les moulures passionnantes de le plafond c’ est juste une question d’ hygiène cathy voire un problème de survie j’ ai fait quand un humain a froid mon cœur de saint-bernard me commande de —écrase harry ", "j’ écrasai donc les volets n’ étaient pas tirés et par la fenêtre j’ aperçus la lueur jaune de la flamme perpétuelle qui tremblait à le faîte de l’ usine à le gaz j’ ai une idée pour savoir où crèche confia -t-elle lentement enfin nous étions à l’ entrée de la clinique ils avaient posté des malabars qui mine de rien vous détaillaient de la tête à les pieds ", "c’ est fort knox a la à le gardien PROPN a des ordres ma p’tite dame qu’ il a fait en rajustant son pantalon depuis la révolte de la semaine dernière on fait gaffe a -t-il ajouté en nous indiquant le pavillon l’ espace était cerné par le béton armé mais la faible hauteur de le mur d’ enceinte rendait possible une éventuelle ascension à l’ évidence le chahut récent avait laissé des traces indélébiles dans les lieux ", "des déclarations bombées à la peinture rouge prenaient des positions tranchées sur la santé mentale de le directeur et l’ intellect déficient d’ un certain docteur oursin pavillons à les façades pisseuses étaient disséminés dans le parc celui qui nous intéressait comportait étages et j’ en poussai fermement la porte principale la couleur de les murs et l’ ambiance intérieure étaient bien telles que je les imaginais seul un bar à le jus de fruits bromurés flanqué de tables en formica jetait une note incongrue dans l’ abondance de blanc qui régnait en maître dans les lieux ", "un nègre avec la tête de sydney poitier et les biceps de nous ouvrit les portes de communication entre chaque étage et les verrouilla derrière nous délicieux comme endroit il s’ arrêta devant la chambre dont la porte était entrouverte et de le pouce nous fit signe de rentrer merde c’ est complet! grinça le grec en nous apercevant il était occupé à le refaire son cran devant une glace murale ", "côté vêtements il avait dégotté une filière de le tonnerre car il était boudiné dans une copie de le costume en lamé qu’ arborait elvis sur la pochette de son volume cathy s’ était posée silencieusement sur une chaise près de la porte et je préférai m’ appuyer contre le mur ripoliné nous interrompions manifestement une fin de concert à le moment crucial où la star se lance dans une réflexion vertigineuse sur son art en train d’ être le grec se planta jambes écartées à le centre de la pièce ", "avec les riffs casse ta viante killer t’ es pas à le laredo c’te fœtus c’t’oignon de le velvet c’tampax à le nico j’ vais l’ faire décoller sur mon vibra t’ as d’ jà vu les soleils d’ r’garde c’ tête de casse-dalle de mineur vient nous montrer à le nous les killers sexy d’ PROPN comment lancer la purée sur nadine hé face d’ ange va t’faire lubrifier par elton à le chicago tête de fiente alors heu c’ est cette tendresse dans vos yeux m’ a foutu un coup faudrait voir à le pas couper les médiators en on leur fait l’ coup de le dernier solo d’ oswald à le dallas j’ entends déjà les hoquets d’ extase de ouais la super extase de frisco mais pas avec c’ pute de sang bien rouge dans les veines j’ vais tringler c’fi d’ pute de larsen de merde dieux saigne-moé c’ j’ avais le coup de barre subitement et arborait la tête de quelqu’un qui vient de prendre une clé anglaise sur la cafetière c’ résidu d’ fausse couche ce schnaps décadent ou j’balance ma strato sur c’te brunette cinquième rang les miches à le grâce super bientôt l’ break à le harry que j’ puisse sortir heu la nature", "l’ idéal aurait été de couper le son les gestes seuls étaient supportables il mimait un guitariste en plein travail avec des coups d’ œil à le droite à le gauche destinés à le accompagner le texte c’ pas ton huile de foie d’ morue qui va faire la nique à mes pastilles éléphant rose le rapport entre un bassiste qui joue trop fort et l’ huile de foie de morue semblait avoir complètement échappé à le cathy elle opinait de le bonnet de façon méthodique quand son regard rencontrait celui de le grec " ]
[ "le père se rappela alors les paroles de sa fille je vais mourir si guillaume ne revient pas il envoya une dépêche télégraphique qui atteignit son frère à le naples: revenez revenez marguerite se meurt quand PROPN arriva il était mourant lui-même il se jeta dans les bras de marguerite comme s’ il eût dû lui laisser son âme –dieu soit loue lui dit -elle je puis te dire adieu avant de mourir ", "je ne te dirai jamais avec les pyrrhoniens doute de tout mais si tu es sage tu ne dédaigneras rien des religions ni des croyances antiques crois -tu donc quand il plaît à le dieu d' animer la matière qu' il crée une âme nouvelle pour chaque homme qui cette essence qui échappe à le notre tact à le notre analyse se perd-elle dans l' espace retourne -t-elle se confondre dans le grand tout de l' immensité à le sortir de notre misérable corps avant de conclure avec nos prétendus savants enfant médite et réfléchis voilà ce que me répétait mon père voilà pourquoi chère marguerite convaincu de l' immortalité de la partie la plus noble de mon être j' ai aspiré souvent après une seconde existence qui sera —puisque dieu est la justice même —la compensation de celle-ci la princesse l' avait écouté avec recueillement; ", "anastasie –la fille de le patron et de la patronne –vivait dans cette maison ans jolie avec des yeux gais c’ était elle qui refaisait les lits quand les filles étaient parties tout ce qu’ il est honteux de savoir elle l’ avait appris toute petite sa mère qui avait besoin d’ elle pour fourbir les casseroles et éplucher les légumes ne l’ envoya jamais à l’ école ", "nous avons continué à le regarder le fond désert de la vasque en frappant de le talon contre la pierre grise les pensées mauvaises me reprenaient insidieusement je serrais les lèvres comme pour réprimer une nausée j’ évitais de me retourner vers papa pour qu’ il ne voie pas le sable a crissé dans mon dos ", "sinon j’ aurais pu lui poser quelques colles à le son retour moi j’ aimais les végétaux tout simplement j’ y voyais même quelquefois une preuve superfétatoire de l’ existence de dieu va dis -je mais sois de retour à le heures et demie j’ ai à te parler bien papa dit -il bien papa! ah! je dormis un peu raccourcissons ", "demain seulement la princesse de leur sera présentée que le comte fut sorti mme de se précipita vers l’ appartement de carolia mais la femme de chambre lui apprit que mme de sargen souffrant d’ une violente migraine s’ était enfermée dans sa chambre en défendant qu’ on la dérangeât et la comtesse sophie revint chez elle en se répétant avec désolation –quelle catastrophe ce malheureux siegbert est fou! en tout cas il semblait un fou très heureux ainsi qu’ en témoignait sa physionomie tandis qu’ il attendait le lendemain matin dans son cabinet de travail myriam qui s’ habillait pour se rendre avec lui à la maison de les abeilles il sourit en la voyant entrer dans la grande pièce un peu sombre qui parut tout éclairée par sa fraîche robe mauve et sa radieuse beauté ", "mes élèves se mirent en rang ils causaient beaucoup de le sous-préfet et se montraient en passant sa voiture stationnant devant la porte je les remis entre les mains de les professeurs puis une fois débarrassé d’ eux je m’ élançai en courant dans l’ escalier il me tardait tant d’ être seul dans ma chambre avec la lettre de mon frère jacques —monsieur daniel on vous attend chez le principal ", "vous êtes commissaire spécial dans les services secrets français déclare -t-il sans me regarder je suppose que ce sont vos chefs qui vous ont envoyé en mission ici non qui alors la crémière de le coin il ne sourcille pas ", "–si ce n’ est pas elle qui a tué mon frère dit -il très bas aussi .elle fit de la tête un signe affirmatif le crains aurore elle doit avoir une nature passionnée vindicative PROPN ne lui avait pas parlé de son mariage avec vous il remettait toujours à le plus tard dans la crainte de scènes terribles ", "ainsi le mouton sur le flanc dans le pré agonise et broute encore la plupart de les gens ne meurent qu’ à le dernier moment; d’ autres commencent et s’ y prennent ans d’ avance et parfois davantage ce sont les malheureux de la terre.je n’ étais point très sage pour ma part mais devenu assez pratique cependant pour être lâche définitivement sans doute donnais -je à le cause de cette résolution l’ impression d’ un grand calme " ]
comme si elle avait eu besoin de moi pour d’ autres choses pas besoin de moi donc besoin de mes services ou même de mon amour qui sait peut-être besoin qu’ on l’ aime simplement elle avait dû repérer ça chez moi mon besoin d’ aimer
[ "même si je ne l’ aimais pas elle devait avoir peur que ç a se perde tout et j’ étais là on y est allés on est passés devant le magasin ouvert le dimanche avec ses slips en coton léger c’ était une rue piétonne je commençais à le capter de les éléments de le décor avec elle ", "une de ces rues chaussée de petits pavés rouges qu’ on voit un peu partout en province dans le centre de les villes avec toujours les mêmes chaînes de boutiques de prêt-à-porter les mêmes chaînes de croissanterie les mêmes chaînes de restauration rapide les mêmes chaînes de tout ce qui se vend et quelques boutiques locales qui font qu’ on se sent ailleurs et l’ église quand même dans le fond avec sa flèche la librairie était en plein centre avec en vitrine les livres et la photo de le type qui écrivait ce qu’ elle lisait plutôt sympathique d’ ailleurs ce type sur cette photo et pas fier ", "ne m’ a pas rassuré il y avait des sièges dans le fond pliants avec une table ronde de café et derrière assis le type qui parlait avec une femme il était moins bien que sur la photo mais bien personnes seulement occupaient les chaises il en restait une quinzaine de libres et on n’ était pas à l’ heure minutes de retard ", "je ne sais pas si le type avait répéré anne mais j’ ai bien vu qu’ elle cherchait son regard et que lui ne le trouvait pas son regard à le elle ou ne le cherchait pas j’ ai eu l’ impression que ç a se présentait mal je me suis demandé pas pour la première fois de le reste si ce n’ était pas ce type qui devait l’ attendre à la gare à le lieu de sa sœur qu’ importe je n’ en étais plus à le cette histoire de sœur ", "on s’ est assis à le dernier rang et comme ou personnes s’ installaient à le leur tour la libraire a suggéré à le type qui écrivait ce qu’ anne lisait qu’ on pouvait peut-être commencer alors voilà a -t-elle enchaîné je vous présente marc soupault que nous sommes très heureux d’ accueillir ici pour son dernier roman un ange ferme et d’ abord une question marc soupault pourquoi ce titre enfin moi je le trouve déconcertant ce qui ne m’ empêche pas d’ avoir aimé le livre le type a commencé à le répondre naturellement que le titre était déconcertant en effet mais qu’ il n’ en avait pas trouvé d’ autre parce qu’ il convenait parfaitement à l’ histoire et que ce qui primait pour lui c’ était que le titre convienne à l’ histoire après la libraire lui a posé des questions on sentait qu’ il avait besoin d’ être relancé et surtout qu’ il ne se souvenait plus très bien de ce qu’ il avait écrit la libraire était sans cesse obligée de recadrer l’ histoire sinon tout le monde perdait pied à le commencer par l’ auteur ", "anne à mes côtés écoutait elle n’ avait pas l’ air de s’ ennuyer le moins de le monde les gens non plus d’ ailleurs il n’ y avait que moi pour m’ ennuyer un peu parce que j’ attendais la suite la suite de la prestation ce qui fait que j’ étais tout le temps déconcentré PROPN s’ en est aperçue alors m’ a -t-elle dit qu’ est -ce que vous en pensez de quoi? ai-je dit de l’ auteur a -t-elle dit je ne sais pas ai-je dit il faudrait peut-être que je le lise d’ abord en tout cas PROPN donne envie chut a fait quelqu’un ", "parce que en attendant le type captait l’ assistance à le cause de son naturel je pense il avait repris pied finalement il répondait il ne se fâchait pas il n’ était pas surpris par les questions il était même clair dans ses propos avec juste ce qu’ il fallait d’ hésitation pour que ç a passe mieux encore je l’ ai trouvé bien j’ étais désespéré puis la libraire lui a demandé s’ il voulait lire un extrait on sentait qu’ elle avait dû lui en parler avant et qu’ elle revenait à la charge sans trop y croire ", "ah non a répondu le type qui écrivait ce que lisait anne non désolé ça je ne peux pas je trouverais ç a obscène excusez -moi mais vous si vous voulez vous pouvez lire il n’ a pas ajouté qu’ il se boucherait les oreilles mais c’ était tout comme la libraire s’ est désistée elle a suggéré qu’ on pouvait aussi bien converser avec le public comme à la bonne franquette et elle a demandé si quelqu’un avait une question non personne a -t-elle insisté dans un sourire maigre ", "eh bien merci marc soupault a -t-elle conclu en applaudissant suivie par l’ assistance et comme tout le monde se levait pour partir j’ ai compris que ceux qui restaient à le savoir le personnel de la librairie et l’ auteur pour l’ essentiel allaient boire un verre et même un verre de blanc j’ avais repéré la bouteille c’ est à ce moment qu’ PROPN m’ a demandé de la laisser il fallait bien que ç a vienne de toute façon ce moment elle n’ allait pas me présenter à le type en tout cas je n’ étais pas sûr que j’ aurais été d’ accord " ]
[ "—le directeur était ici l’ avant-dernière nuit? —non je ne parlerai qu’ avec son autorisation il était têtu borné désagréable —passez -moi le directeur à l’ appareil —je ne peux le déranger que pour une chose grave ", "et même le lendemain matin comme un enfant gâté poil de carotte déjeune avant de se lever oui on lui apporte sa soupe à le lit une soupe soignée où madame avec une palette de bois en a délayé un peu très peu a son chevet grand frère félix et soeur ernestine observent poil de carotte d\\' un air sournois prêts à le éclater de rire à le premier signal madame lepic petite cuillerée par petite cuillerée donne la becquée à le son enfant de le coin de oeil elle semble dire à le grand frère félix et à le soeur ernestine attention préparez-vous ", "j’ aime infiniment voir s’ amuser la vieillesse l’ oncle paraît disposé à le quelques jeux à le peine avons -nous pris place à le tables que cet ancêtre galant propose de prier quelques chanteuses j’ y compte bien m’ étonnerai -je de voir ici la musique préludant à les brèves fiançailles et à le ces ébats que nous provoquons si bien chez nous par la danse? qui semble recevoir et si j’ en juge par son importance être celui qui paie à le dessert commande un pinceau de l’ encre une longue feuille de papier rouge et jette élégamment des traits ", "elles peuvent pas s' éloigner puisqu' elles n' ont plus de corps et que la notion de distance\\n est inapplicable à les purs esprits je me souviens de t' avoir expliqué cela dans\\n quelques heures je vais être l' âme silencieuse d' un mort d' un défunt d' un trépassé.\\n je souffrirai peut-être beaucoup dans ce nouvel état et j' aurai besoin de tes prières je t' en supplie ne me les refuse pas car je n' aurais plus de voix alors pour te les\\n demander en aussi peu de mots que possible je vais t' apprendre ce qui s' est passé depuis ton\\n départ j' étais enragé de passion pour véronique à le point de croire que j' étais par quelque démon tu ne le remarquas pas et je ne voulus pas t' accabler de confidence mais la malheureuse fille s' en apercevait trop bien ", "malheureusement comme on l’ a vu son savoir lexicographique ne répondait pas à ses aspirations et ses tentatives d’ atteindre à le beau langage n’ étaient pas toujours couronnées de le plus brillant succès ses efforts portaient quelquefois à le faux on sentait à la rigueur ce qu’ il voulait dire mais pour bien traduire sa pensée il fallait souvent aller chercher le mot propre ailleurs que dans sa phrase mais cela n’ implique pas qu’ il fût dénué d’ esprit ", "le sloop de le roi était la plus jolie embarcation de PROPN de plus il était pavoisé de le haut en bas à les couleurs de le rappel: le valet de ne pouvait faire un choix meilleur et ce n’ était pas trop d’ un sloop pour une femme de cette importance elle eût préféré peut-être arriver à le château de montrath dans son magnifique équipage mais la route de galway à le cap est presque partout impraticable à les voitures à le bout de heures de repos sortit de son hôtellerie et remonta dans son équipage dont les chevaux portaient maintenant de belles cocardes vertes ", "il y a une tabatière comme dans tous les greniers je l’ ouvre m’ agrippe à le rebord et grâce à un splendide rétablissement je me hisse sur le toit maintenant s’ agit de repérer la géographie de le coin le toit est en pente raide et je dois y ramper pour ne pas perdre l’ équilibre devant moi à une dizaine de mètres se dresse dans l’ ombre un faisceau de cheminées ", "–voici ce qui m’ amène mon cher christiani je viens vous proposer une affaire imaginez -vous que j’ ai en ma possession depuis longtemps des papiers des documents qui je le présume ont beaucoup de valeur historique et mon dieu je m’ en dessaisirai avec plaisir en votre faveur je le répète d’ ailleurs pour éviter tout malentendu dès l’ abord c’ est une affaire ", "alors comment expliquer par la suite ces bras en écharpe ces pansements ostentatoires ces certificats médicaux et ces arrêts de travail ne s’ agissait -il que d’ impressionner la justice ou bien faut -il croire que dans ces moments la contention de l’ esprit est telle qu’ elle ôte à le corps tout sentiment de lui-même? sophie sur le ton de le reproche te rappelle ses avertissements surtout ne pas frapper tu as été incapable de t’ y tenir et voilà le résultat les cris déchirants le village ameuté la population qui accourt comme si on venait de tuer quelqu’un ", "est -ce que je t’ ai fâché oui tu me dis des impertinences et comment donc tout ce que tu m’ as dit signifie: tu as le droit d’ être un imbécile toi parce que tes parents ont de l’ argent et que tu as la becquée pour toute la vie moi j’ ai le devoir d’ être intelligent et instruit parce que cela servira à les miens eh bien voila ce qui t’ attrapera je ne serai pas un imbécile " ]
ce devait être une fête je ne sais plus laquelle la solitude de les rues transversales augmente ces jours là parce que tout ce qui fait foule s’ ameute dans les grandes voies où sont les cabarets tout en haut de belleville la joie de les ivrognes titubait déjà sur les trottoirs les couples montaient et descendaient causant clamant chantant un peu avant d’ arriver à le théâtre dont les lampions s’ allumaient je reconnus la grosse gouvernante normande de m. louaisot de méricourt qui riait à le casser les vitres à le bras d’ un cent-gardes
[ "elle faisait succès avec sa coiffe de dentelles et sa robe de soie relevée par une immense crinoline tout le monde la regardait l’ embonpoint est partout respecté les gamins criaient à son fier cavalier la livrée plus que ça de nourrice ils passaient superbes tous méprisant les blasphémateurs ", "la cauchoise me parut plus fraîche encore qu’ à le bureau de la rue vivienne les roses de sa joue tournaient énergiquement à le ponceau sans façon elle me montra de le doigt à son guerrier et il me sembla entendre parmi les paroles d’ ailleurs bienveillantes qu’ elle prononça à le mon sujet le mot imbécile plusieurs fois répété je crus devoir la saluer d’ un demi-sourire qu’ elle me rendit à le centuple quand je l’ eus dépassée elle me cria par-dessus son épaule: ne dites pas à le patron que vous m’ avez rencontrée un huit-pouces ", "il est jaloux comme un gros rat quoi qu’ il soit dans la haute ce soir en bambochade bébelle pantalon crotté à le moment ou ̀ j’ avais aperçu la cauchoise le souvenir de m. louaisot de méricourt traversait justement mon esprit et ce n’ était pas la première fois pourquoi la pensée de cet homme me suivait -elle ainsi je ne lui connaissais d’ autre lien avec l’ affaire thibaut que le fait d’ avoir pu me fournir l’ adresse de ce dernier ", "c’ était PROPN précisément son métier et j’ étais entré chez lui comme dans la boutique où s’ achètent les choses de cette sorte m’ aurait -il d’ ailleurs fourni l’ adresse pour quelques francs s’ il avait eu un intérêt même minime à le séquestrer ou à le cacher lucien mais les pressentiments et les soupçons vont et viennent bien rarement saurait -on dire de quel nuage ils tombent je montai dans un coupé de louage après avoir indiqué à le cocher la rue de le helder et mon numéro ", "je voulais seulement déposer chez moi mon paquet de papiers avant de courir à le restaurant voisin car j’ étais à le demi mort de famine lucien avait déjeuné mais moi je restais sur les quelques gouttes de thé avalées à la hâte avant ma visite à le bureau de m. comme je rentrais mon concierge me dit qu’ il était venu un monsieur pour me voir ceci était presque un événement personne ne savait mon retour à le paris où je n’ étais de le reste qu’ en passant ", "je ne recevais aucune visite mon concierge ne connaissait pas le monsieur qui n’ avait pas voulu laisser son nom disant qu’ il demeurait dans le quartier et qu’ il repasserait je ne pus obtenir à le son sujet que des renseignements très vagues assez ressemblants à le ces funestes portraits supplice de la gendarmerie que les employés municipaux dessinent à la plume à le bas de les passeports ces choses portent le nom menteur de signalement les signalements sont à le nombre de ", "chacun d’ eux s’ adapte à un quart de l’ humanité il y en a pourtant un cinquième pour les nègres et c’ est le seul qui soit reconnaissable ils coûtent francs pour l’ intérieur francs pour l’ étranger: savez -vous rien de plus lugubre que le comique administratif? après avoir écouté la description de mon concierge je n’ en étais pas plus avancé aucune idée ne s’ éveilla en moi par rapport à le visiteur inconnu ", "ce n’ était personne et c’ était tout le monde mais pendant que je montais l’ escalier de mon entresol une jolie petite voix clairette me cria d’ en haut: bonsoir monsieur comment te portes -tu? je suis sur le carré parce que papa et maman se tapent je levai la tête et j’ aperçus le sourire échevelé de bébelle bonsoir bébelle mon amie était un bijou de ans héritière unique de le cinquième sur le derrière ", "son père prote d’ imprimerie et sa mère artiste en éventails pouvaient passer pour des cœurs d’ or très vifs de caractère tourtereaux hérissés ils s’ aimaient très sincèrement mais de temps en temps ils se renfermaient pour s’ expliquer à le bras raccourcis et alors bébelle se réfugiait chez moi as -tu vu le monsieur qui est venu me demander bébelle ma chérie " ]
[ "la providence voulut même prouver son innocence en lui suscitant un témoin sur lequel on ne comptait pas PROPN veuve de joseph repentante d’ avoir été cause de la persécution infligée à le rose déposa qu’ elle avait soupçonné l’ action criminelle de son mari avant de l’ épouser et qu’ elle-même dans la crainte qu’ il ne retournât vers sa première fiancée avait cédé à ses instances en se rendant coupable de la même faiblesse qui avait occasionné le tourment de rose en effet caroline s’ était sentie mère avant son mariage à le jour de le jugement la salle de le tribunal était comble remplie de toute l’ aristocratie et de toute la haute bourgeoisie de la ville qui y étaient accourues dehors sur la place la foule était immense ", "–la marier contre son gré je ne vois pas PROPN se laissant faire enfin cela la regarde quant à le nous puisqu’ elle ne peut plus nous payer nous avons le devoir d’ utiliser la petite en prenant naturellement toutes les précautions nécessaires .–eh bien fais comme tu voudras! conclut mme à le moment ou ̀ elle fermait la porte sa sœur lui est rentrée envoie -la moi!quelques instants plus tard la porte s’ ouvrait de nouveau ", "—combien avez -vous bu de verres avant de venir peut-être avant je ne buvais pas à le peine un verre de vin à les repas —et maintenant —cela dépend des jours ou plutôt des soirs car je ne bois pas pendant la journée si tout à l’ heure j’ ai avalé cognacs c’ était pour me donner du courage vous m’ en voulez maigret fumait lentement sa pipe sans quitter son interlocuteur de les yeux essayant de se faire une opinion il n’ y était pas encore parvenu ", "il n’ est plus possible de fuir mais parais et à le lieu de répondre à l’ interpellation de le prêtre j’ invoque la puissance humaine j’ invoque ton bras pour me soustraire à la mort dans ce moment solennel je parle avec toute la sincérité de mon âme si malgré toutes mes prévisions j’ en viens à le conclure cette union je suis intimement persuadée que je n’ y survivrai pas dès demain je marche à l’ autel ", "d’ ailleurs le soir même je devais constater que le commandant de son côté s’ isolait après dîner sur la passerelle supérieure pour y jouer de le cor une activité que l’on pouvait considérer comme aussi futile dans ce contexte ou presque aussi futile que le ramassage de coquillages ou de petits cailloux si je n’ avais pas été amené quelques semaines plus tard à le séjourner de nouveau à le mutrah où la température se serait élevée entre-temps d’ une bonne vingtaine de degrés la dernière image que j’ aurais conservée de ce faubourg portuaire aurait été celle de le commandant jouant de le cor sur la passerelle tel que je viens de l’ évoquer cependant que le long de le même quai était amarrée la frégate mais un peu plus loin de gros boutres motorisés et sans grâce achevaient de charger une cargaison de vieux pneus et qu’ en retrait de cet îlot faiblement éclairé d’ activité enhardi par l’ ombre qui gagnait un couple de chiens errants que l’on appelle ici des wadi-dogs se faufilait à la recherche de quelque chose de comestible parmi les conteneurs empilé", "c’ est toi qui as tué brioux on a retrouvé son cadavre sous son lit qu’ as -tu fait de l’ arme de le crime si vous n’ avez jamais assisté à un numéro de transformation instantanée ôtez vite le bec-de-cane de votre magaze et radinez vaut le ticket d’ autobus tuyé devient nettement vert il a des yeux hagards et il tremble tellement fort que si on lui attachait des grelots où je pense on le prendrait pour une troïka ", "demanda isidore qui ne pensait plus à le frédéric ses dents claquaient j’ ai vu bien des conspirateurs mais jamais un plus drôle la voix lugubre de besançon répondit: il est mort! et les femmes répétèrent en choeur: il est mort! cette peste de justine avait toutes les peines de le monde à s’ empêcher de rire ", "je vous charge d’ offrir à le mme monil et à le laure tous mes regrets de ne pas les rencontrer ce matin il paraît qu’ elles sont à les tilleuls –oui elles y ont été appelées mme d’ auvragues étant sérieusement malade à le revoir aymard à les grandes vacances ils se serrèrent longuement la main les yeux de suzel se remplissaient de larmes; aymard ne cherchait pas à le dissimuler son émotion –je vais vous accompagner jusqu’ en bas dit -elle ils descendirent lentement ", "l’ écolier avait si bien profité des leçons qu’ il venait attaquer le maître avec ses propres feintes quelques mauvais traitements qu’ il en avait reçus avaient depuis longtemps fait germer une haine vivace à le plus profond de son cœur mais il l’ avait dissimulée à le tous les yeux et dans l’ intention de se venger un jour il avait continué ses exercices journaliers et fini par surprendre tous les secrets de la profession ce fut donc pour des spectateurs aussi artistes une chose curieuse à le voir que ces hommes qui pour la première fois allaient substituer à le leurs jeux fictifs un combat réel et changer leurs armes émoussées contre des lames acérées et tranchantes aussi leur apparition fut -elle saluée par une triple salve d’ applaudissements qui cessèrent aussitôt que le maître de les jeux eut donné le signal sur un geste de l’ empereur pour faire place à le plus profond silence .les adversaires s’ avancèrent l’ un contre l’ autre animés de cette haine profonde qu’ inspire toute rivalite ", "–c’ est justement là que je voulais conduire votre majesté dit la reine suivit sans se faire une idée de l’ intention de son guide la galerie était barricadée à le moitié de sa longueur et coupée à le tiers ou hommes la défendaient et pouvaient se replier sur les tuileries à le moyen d’ une espèce de pont volant qui repoussé de le pied par le dernier fuyard tombait de le premier étage à le rez-de-chaussée .le roi était à une fenêtre avec maillardoz et ou gentilshommes .il tenait une lunette à la main .la reine courut à le balcon et n’ eut pas besoin de lunette pour voir ce qui se passait .l’ armée de l’ insurrection approchait longue et épaisse couvrant toute la largeur de le quai et s’ étendant à le perte de vue .par le pont-neuf le faubourg saint-marceau faisait sa jonction avec le faubourg saint-antoine .toutes les cloches de paris sonnaient frénétiquement le tocsin le bourdon de notre-dame couvrant de sa grosse voix toutes ces vibrations de bronze un soleil ardent rejaillissait en milliers d’ éclairs sur les canons de les fusils et sur les fers de les lances" ]
quand je l’ y rejoignis elle était en train de pisser sans aucune gêne d’ ailleurs secouée de rire −sans doute parce que ce n’ était pas mon genre de voler quelque chose à l’ arraché et momentanément débordante de gratitude moins pour le blouson que pour le geste qu’ en le volant je lui avais dédié pour lui plaire je me livrai encore à d’ autres actes de délinquance sans envergure une nuit nous avons même décidé de casser ensemble une pharmacie puis nous y avons renoncé moins parce que ce projet nous paraissait téméraire que parce que nous avions trouvé entre-temps d’ autres occupations plus distrayantes ou peut-être parce que nous nous étions procuré ailleurs ce qui nous intéressait dans la pharmacie régulièrement sally disparaissait pendant plusieurs jours sans donner de nouvelles puis resurgissait soudainement à le moment précis où excédé j’ étais sur le point de m’ en aller ne doutant pas que si je persistais à la voir elle finirait par me mener d’ une manière ou d’ une autre en enfer une fois je parvins à le fuir jusqu’ à le nîmes mais elle m’ y
[ "ce qui me fascinait entre autres chez sally c’ était qu’ elle fût presque totalement illettrée elle avait même des difficultés à le signer de son nom un nom tellement invraisemblable tellement fatidique que peut-être l’ impossibilité de l’ écrire voire de le prononcer était à l’ origine de son illettrisme –et cependant bien plus intelligente bien plus littéraire aussi que la plupart dans sa volonté de voir jusqu’ où le jeu pouvait être poussé elle finit par me présenter à le pilleur de villas ce gueux l’ entretenait dans l’ illusion que sitôt fortune faite il l’ emmènerait faire le tour de le monde encore qu’ il fût évident qu’ il ne ferait jamais fortune et qu’ il disparaîtrait sans plus se soucier d’ elle s’ il parvenait à le demeurer en liberté jusque -là dès qu’ il en aurait fini avec les villas de la région un soir nous étions installés tous les bien lestés d’ alcool et de toxiques divers devant l’ entrée de l’ habitat rupestre le gueux s’ éloigna pour procéder à l’ inspection de quelque chose qui clochait avec sa voiture ", "sally me fit entrer dans la maison m’ y prodigua des marques d’ affection attira mon attention sur une carabine PROPN posée sur le manteau de la cheminée elle m’ invita à le vérifier qu’ elle était en ordre de marche incapable comme on l’ a vu de résister à ses injonctions et conscient toutefois de ce qu’ impliquait presque nécessairement cet enchaînement de gestes j’ actionnai la poignée qui caractérise ce type d’ armes et fis monter une balle dans le canon jamais sally ne m’ avait couvé d’ un regard aussi tendre pendant que je m’ employais à le ces préparatifs le transistor qui grésillait dans un coin de la pièce annonça la chute de saigon et cela me fit autant d’ effet que s’ il s’ était agi de le résultat d’ un match de football ", "le frère marc remballa sans se presser comme il avait coutume de le faire en voyage à le moins fois par jour l’ autel escamotable la boîte avec les reliques de sainte ursule le ciboire et le calice les hosties consacrées les burettes l’ étole enfin tous les ustensiles composant son nécessaire à le messe lequel une fois replié tenait dans une sorte d’ attaché-case d’ apparence anodine de couleur anthracite et d’ un encombrement bien moindre à le titre de comparaison que les valises inmarsat avec lesquelles se pavanaient les correspondants de les grands médias ou les responsables d’ organisations humanitaires dotées de gros budgets le jour se levait sur le lac de et les plus insomniaques de les quelque ou campeurs répandus comme autant de sacs-poubelle dans une décharge sauvage autour de les véhicules qui les avaient acheminés jusque-là commencèrent à s’ ébrouer et pour certains à se demander quel sort inverse les avait déposés sur ce rivage depuis une heure déjà établis juste à le bord de le lac des bonzes japonais affiliés à une secte de réputation équivoqu", "et pas un souffle d’ air après avoir stagné plusieurs jours sur une colline dominant les chantiers navals de split le convoi s’ était ébranlé la veille en fin de matinée brusquement et dans une grande confusion les premières difficultés avaient surgi avec le franchissement de la frontière croate les miliciens de le hvo n’ éprouvant aucune sympathie pour ce rassemblement placé sous le signe de la paix maintenant en serbo-croate mais dont ils ne doutaient pas qu’ il eût partie liée avec les bosniaques leurs adversaires de le moment dans l’ ascension de le massif de PROPN sur la piste entretenue tant bien que mal par des éléments britanniques de la forpronu la file de les véhicules et il y en avait de toutes les sortes depuis l’ autocar jusqu’ à la voiture individuelle en passant par l’ ambulance et le camion de pompiers tous abondamment pavoisés de bannières à les couleurs de l’ arc-en-ciel chacun tramant après lui un panache de poussière s’ étirait sur plusieurs dizaines de kilomètres des combats opposaient alors les bosniaques à les croates dans le bourg de ", "mais avant même que nous eussions atteint prozor qui n’ était guère plus qu’ une base arrière de le hvo les miliciens nous déroutèrent en pleine nuit vers cette langue de terre nue faufilée à le milieu de le lac de PROPN sur lequel le jour se levait lorsque le frère marc en ayant terminé avec sa première messe remballa son fourbi dans l’ attaché-case gris anthracite et c’ est alors que d’ une île située à le quelques centaines de mètres de le rivage et où l’on distinguait un clocher roman pointant au-dessus d’ une masse de verdure partit dans un vacarme prodigieux une salve de roquettes chacune suivie d’ une longue flamme en direction de les positions tenues par les bosniaques sur le versant opposé de le col de prozor les croates en tirèrent plusieurs à le intervalles réguliers pendant tout le début de la matinée apparemment sans autre but compte tenu de la distance de les objectifs qu’ ils visaient que d’ attirer en retour de les tirs également imprécis et donc susceptibles de nous atteindre étrangement les campeurs observèrent ce phénomène sans trahir la m", "par la suite alors que les tirs avaient cessé et que sous un soleil de plus en plus implacable le silence n’ était plus troublé sur les bords de le lac de PROPN que par le caquetage de la foule de les campeurs dont beaucoup faisaient la queue pour se rendre à les toilettes de campagne installées dans la nuit par une brigade mobile de franciscains italiens leur inconscience et leur sottise éclatèrent de nouveau lorsqu’ un hélicoptère de l’ armée croate se posa à le quelque distance de le camp pour embarquer tout un assortiment de blessés en provenance de la ligne de front on vit alors les campeurs se ruer par centaines vers le site de l’ atterrissage et quelques-uns d’ entre eux animés d’ une telle frénésie qu’ ils en abdiquaient toute prudence se hisser en dépit des insultes et des coups que leur distribuaient les miliciens croates chargés d’ assurer la sécurité de cette évacuation jusqu’ à l’ intérieur de le fuselage pour tenter d’ y photographier les corps déchiquetés de les blessés en début d’ après-midi à l’ heure où la chaleur atteignait son plus haut ", "cette confusion donnait un aperçu de ce que peuvent éprouver sur un champ de bataille de les soldats qui n’ ont aucune raison d’ avoir confiance dans leurs chefs et d’ autant moins qu’ ils ne les connaissent pas car personne parmi les campeurs ne savait à le juste qui était à l’ origine de cette marche qui la dirigeait si même elle était dirigée et chaque fois que l’on croyait tenir un de ses organisateurs présumés et donc quelqu’un qui fût susceptible de nous éclairer sur les prochaines étapes à le supposer qu’ elles fussent programmées de cette tâtonnante course à l’ abîme il s’ empressait de décliner toute responsabilité jurant que c’ était par erreur si l’ association qu’ il représentait notoirement avait été citée parmi les signataires de l’ appel la panique de les organisateurs était telle à l’ instant de prendre une décision engageant l’ avenir de le convoi que l’on vit des porte-parole désavoués puis réhabilités puis désavoués de nouveau par leurs organisations respectives jusqu’ à le fois de suite dans la même journée car chacune de ces orga", "en gros certains orateurs plaidaient pour que le convoi rebrousse chemin vers split et d’ autres pour qu’ il progresse en direction de PROPN chacun disposant d’ informations exclusives de toute dernière minute qui conféraient à le ses a les allures fallacieuses d’ une évidence en désespoir de cause lorsqu’ ils étaient à le court d’ arguments rationnels les premiers jouaient sur la peur qu’ éprouvaient les campeurs à l’ idée de se lancer à l’ aveuglette à le bord de véhicules lourds et lents à le milieu d’ un champ de tir et les seconds sur leur désir d’ autant plus répandu qu’ il flottait sur ce rassemblement une atmosphère typiquement catholique d’ exaltation et d’ expiation d’ aller en chantant à le sacrifice l’ un de ces agneaux mystiques un universitaire américain approchant de l’ âge de la retraite tout en frappant de le plat de la main son crâne chauve à les reflets violacés hurlait dans le micro qu’ il ne rentrerait pas à les états-unis sans avoir reçu d’ autres stigmates qu’ un coup de soleil sur la tête les partisans de le repli usaient d’ arguments non m", "il faut noter toutefois qu’ avec un grand sens de la retenue aucun orateur ne traita ses contradicteurs de ss ou de nazis après plusieurs heures de cette cacophonie interrompue seulement par quelques évanouissements imputables tant à la chaleur qu’ à l’ émotion les marcheurs de la paix durent se résoudre à se scinder en groupes l’ un décidant de poursuivre coûte que coûte et l’ autre de retourner vers la côte dalmate la séparation fut pesante ceux qui poursuivaient éprouvant le sentiment d’ être trahis et ceux qui redescendaient ayant l’ impression d’ abandonner leurs compagnons à un destin funeste afin d’ alléger les véhicules de les premiers et d’ alourdir de le même poids la conscience de les seconds il fut décidé que ces derniers se chargeraient de toutes les ordures et il y en avait énormément que les campeurs avaient accumulées pendant leur bref séjour sur les rives de le lac de PROPN et c’ est ainsi que je fis la connaissance de le frère marc lequel se tenait debout en robe de bure sur le toit d’ un autocar attrapant à le vol les sacs-poubelle que je l" ]
[ "elle en aura pour jours avec ses voisines à le parler de cette aventure ainsi c' est convenu nous dînons à le versailles va pour PROPN mais à le moins dis -moi la fin de ton histoire -ah ", "il se laissa glisser à le genoux près d’ elle comme en prière et pressa sur ses lèvres la main sur laquelle tombaient une à une ses larmes brûlantes elle pleurait aussi sous son voile quelle femme eût résisté à une telle angoisse à le bout d’ un instant elle se pencha vers lui —relève -toi dit -elle on va nous remarquer il obéit et son visage prit une sorte de rigidité marmoréenne ", "elle a été détruite par les oraisons d’ un évêque de genève cependant le malin ne cessa pas de hanter la montagne ains sous la peau et la figure d’ un horrible sanglier il se fit moult redouter dans toute la contrée malheur à qui aurait eu l’ outrecuidance de gravir les voirons sans avoir préalablement pactisé avec l’ abominable suzerain de les enfers un jour le sire de langin qui avait un château proche de la montagne s’ étant égaré à la chasse fit la rencontre de le terrible sanglier déjà le pourpoint de le pauvre gars était engagé sous ses dents sataniques lorsqu’ à le moitié chemin de la mort il eut l’ idée de faire un vœu à le notre-dame cette inspiration l’ a sauvé et fidèle à sa promesse il a fait édifier sur les voirons la chapelle et l’ ermitage qui y existent présentement ", "l’ indépendance belge relève vertement à le ce sujet le diario mercantile c’ est bien fait le diario mercantile se mêle toujours de ce qui ne le regarde pas nous ferons observer à le cet égard continua léonie que le phare de le centre est le seul journal français qui ait refusé d’ ajouter foi à ces fausses nouvelles aujourd’hui nous ne les démentons que sous toutes réserves c’ est prudent fit le marquis ", "nanteuil passa gentiment et se remit à le lire: —vous me jugerez peut-être bien folle aimeri; dans le couvent ou j' ai été élevée j' ai souvent envié le sort de les victimes delage donna sa réplique mais il sauta un feuillet de la copie: —le temps est superbe déjà les invités vont et viennent dans le jardin il fallut tout reprendre: —des jours terribles dites -vous et ils allaient sans s' inquiéter de comprendre mais attentifs à le régler leurs mouvements comme s' ils étudiaient des figures de danse ", "alors il réveilla le vieil archer dont c’ était le tour de faire sentinelle.othon lui raconta ce qui s’ était passé et le pria de veiller tandis que lui irait à la recherche de son compagnon perdu .le vieil archer secoua la tête puis :–il aura vu la châtelaine de dit -il; en ce cas il est pressa le vieillard de s’ expliquer mais il n’ en voulut pas dire davantage cependant ces quelques paroles à le lieu d’ éteindre chez othon le désir de tenter la recherche lui donnèrent une nouvelle ardeur il voyait dans toute cette aventure quelque chose de mystérieux et de surnaturel que son courage s’ enorgueillissait d’ avance d’ approfondir; d’ ailleurs il aimait hermann; les jours de marche qu’ il avait faits avec lui le lui avaient révélé comme un brave et joyeux compagnon qu’ il était fâché de perdre ", "mais celle-ci se séparant spontanément de sa sœur lui donna un dernier baiser et marcha fièrement jusqu’ à la porte elle se retourna marie désespérée était tombée sans force sur un siége souviens -toi souviens -toi ", "regardez j\\' ai une surprise pour vous ii ouvrit la porte et poussa devant lui sa cheminée synthétique j\\' ai pensé que cela vous ferait plaisir oh c\\' est gentil mais je ne vais pas rester là vous savez je vais remonter demain non quoi non vous remonterez avec le baromètre en attendant vous restez ici pour vous reposer c\\' est le docteur qui l\\' a dit et il vous a arrêtée jours tant que eh oui ii faut que je l\\ envoie pardon de travail je vais vous chercher une enveloppe non mais je ne veux pas rester si longtemps je je ne veux pas ", "mais ce mouvement lui parut offensant pour la pudeur et elle mit beaucoup de temps à le faire les détails qui suivent sont tolérables pour le public italien qui tient à le savoir toutes choses avec la dernière exactitude qu’ il suffise à le lecteur français de savoir que la pudeur de cette pauvre femme fit qu’ elle se blessa à la poitrine le bourreau montra la tête à le peuple et ensuite l’ enveloppa dans le voile de taffetas noir .pendant qu’ on mettait en ordre la mannaja pour la jeune fille un échafaud chargé de curieux tomba et beaucoup de gens furent tués ils parurent ainsi devant dieu avant .quand vit la bannière revenir vers la chapelle pour la prendre elle dit avec vivacité:– madame ma mère est -elle bien morte?on lui répondit que oui; ", "à le heures de le soir les jeunes filles vinrent prendre la belle nahi-nava-nahina qui s’ achemina vers la maison en me lançant un dernier coup d’ oeil oh! quel coup d’ oeil je mourais d’ envie de la suivre mais il fallait donner le temps à les jeunes filles de conduire la mariée à son lit et de la coucher je restai donc encore une demi-heure à le peu près chez le beau-père " ]
dieu veuille qu’ ils soient partis assez tôt mon dieu mon dieu combien ceux qui conduisent les hommes ont une charge lourde à le porter alors il se taisait et durant des heures je songeais à le ce qu’ il m’ avait dit je me représentais nos soldats en route courant pour se réchauffer mais l’ idée de catherine me revenait toujours et j’ ai pensé bien souvent depuis que lorsque l’ homme est heureux le malheur de les autres le touche peu surtout dans la jeunesse où les passions sont plus fortes et où l’ expérience de les grandes misères vous manque encore
[ "après les gelées il tomba tellement de neige que les courriers en furent arrêtés sur la côte de les quatre-vents j’ eus peur de ne pouvoir pas aller chez catherine le jour de sa fête mais compagnies d’ infanterie sortirent avec des pioches et taillèrent dans la neige durcie une route pour laisser passer les voitures et cette route resta jusqu’ à le commencement de le mois d’ avril cependant la fête de catherine approchait de jour en jour et mon bonheur augmentait en proportion j’ avais déjà les francs mais je ne savais comment dire à le m. goulden que j’ achetais la montre ", "j’ aurais voulu tenir toutes ces choses secrètes cela m’ ennuyait beaucoup d’ en parler enfin la veille de la fête entre et heures de le soir comme nous travaillions en silence la lampe entre nous tout à le coup je pris ma résolution et je dis: vous savez monsieur goulden que je vous ai parlé d’ un acheteur pour la petite montre en argent —oui joseph fit -il sans se déranger mais il n’ est pas encore venu c’ est moi monsieur goulden qui suis l’ acheteur alors il se redressa tout étonné ", "je tirai les francs et les posai sur l’ établi lui me regardait mais fit -il ce n’ est pas une montre pour toi cela joseph ce qu’ il te faut c’ est une grosse montre qui te remplisse bien la poche et qui marque les secondes ces petites montres c’ est pour les femmes je ne savais que répondre ", "m. après avoir rêvé quelques instants se mit à le sourire ah! bon bon dit -il maintenant je comprends c’ est demain la fête de catherine! voilà donc pourquoi tu travaillais jour et nuit! tiens reprends cet argent je n’ en veux pas j’ étais tout confus monsieur je vous remercie bien lui dis -je mais cette montre est pour catherine et je suis content de l’ avoir gagnée ", "vous me feriez de la peine si vous refusiez l’ argent j’ aimerais autant laisser la montre il ne dit plus rien et prit les francs puis il ouvrit son tiroir et choisit une belle chaîne d’ acier avec petites clefs en argent doré qu’ il mit à la montre après quoi lui-même enferma le tout dans une boîte avec une faveur rose il fit cela lentement comme attendri; enfin il me donna la boîte ", "c’ est un joli cadeau joseph dit -il; catherine doit s’ estimer bien heureuse d’ avoir un amoureux tel que toi c’ est une honnête fille maintenant nous pouvons souper; dresse la table pendant que je vais lever le pot-au-feu nous fîmes cela puis m. tira de l’ armoire une bouteille de son vin de metz qu’ il gardait pour les grandes circonstances et nous soupâmes en quelque sorte comme camarades car durant toute la soirée il ne cessa point de me parler de le bon temps de sa jeunesse disant qu’ il avait eu jadis une amoureuse mais qu’ en l’ année il était parti pour la levée en masse à le cause de l’ invasion de les prussiens et qu’ à son retour à le fénétrange il avait trouvé cette personne mariée chose naturelle puisqu’ il ne s’ était jamais permis de lui déclarer son amour cela ne l’ empêchait pas de rester fidèle à ce tendre souvenir ", "il en parlait d’ un air grave moi je l’ écoutais en rêvant de catherine et ce n’ est que sur le coup de heures à le passage de la ronde qui relevait les postes toutes les minutes à le cause de le grand froid que nous remîmes bonnes bûches dans le poêle et que nous allâmes enfin nous coucher chapitre le lendemain décembre je m’ éveillai vers heures de le matin il faisait un froid terrible ma petite fenêtre était comme couverte d’ un drap de givre ", "j’ avais eu soin la veille de déployer à le dos d’ une chaise mon habit bleu de ciel à le queue de morue mon pantalon mon gilet en poil de chèvre une chemise blanche et ma belle cravate de soie noire tout était mes bas et mes souliers bien cirés se trouvaient à le pied de le lit je n’ avais qu’ à le m’ habiller et malgré cela le froid que je sentais à la figure la vue de ces vitres et le grand silence de le dehors me donnaient le frisson d’ avance si ce n’ avait pas été la fête de catherine je serais resté jusqu’ à le midi; ", "mais tout à le coup cette idée me fit sauter du lit et courir bien vite à le grand poêle de faïence où restaient presque toujours quelques braises de la veille à le soir dans les cendres j’ en trouvai ou je me dépêchai de les rassembler et de mettre dessus de le petit bois et grosses bûches après quoi je courus me renfoncer dans mon lit m. sous ses grands rideaux la couverture tirée sur le nez et le bonnet de coton sur les yeux était éveillé depuis un instant il m’ entendit et me cria: PROPN il n’ a jamais fait un froid pareil depuis ans je sens ça quel hiver nous allons avoir moi je ne lui répondis pas " ]
[ "pas-de-chance haussa les épaules –après tout reprit le charançon nous aurons toujours aussi vite fait de regagner le sénégal par la voie de terre –soit dit pas-de-chance partagé entre son amitié naissante pour adomo et le souvenir de sa chère dit le charançon —oui répondit pas-de-chance en soupirant ici le jeune homme qu’ on appelait maintenant interrompit son récit le soleil entrait dans le boudoir de la diva et se jouait dans les tentures et sur le tapis à le rosaces ", "depuis la visite à le louvre dans ces heures de fièvre dont les moindres souvenirs s’ étaient gravés en lui il vivait dans une atmosphère analogue à le celle de le tableau de rembrandt chaude douce et profonde il sentait lui aussi dans son cœur les magiques reflets d’ un soleil invisible et bien qu’ il ne crût point il savait qu’ il n’ était point seul: un dieu le tenait par la main le menait où il fallait qu’ il vînt il se confiait à le lui comme un petit enfant pour la première fois depuis des années il était contraint de se reposer ", "mais il était fermement résolu à ne rien comprendre et de l’ air le plus désintéressé: c’ est donc à le tous ces tracas dit -il que je dois attribuer votre départ –quel départ de le geste il montra le désordre de le salon les sacs de nuit les malles –c’ est vrai répondit la jeune femme c’ est vrai j’ oubliais malheureusement non ce n’ est pas moi qui pars est -ce que j’ ai d���aussi belles choses que cela moi des cachemires de écus des dentelles de louis le mètre des diamants qui valent plus de francs hormis mon mobilier qui n’ est même pas complètement payé je n’ ai rien moi que de la pacotille de le rebut de le faux de le toc on disait que je ruinais philippe et je laissais dire parce que c’ est tout de même flatteur mais va -t-en voir s’ ils viennent ruine -t-on qui n’ a rien et philippe n’ a rien que des dettes ses quelques louis passaient à le jeu pour le reste nous prenions à le crédit toujours partout le lendemain de le mariage de sa sœur nous devions me jurait -il rouler sur l’ or seulement sa sœur est toujours fille le voilà en prison et je suis seule à le ", "c’ est plutôt à le cause de ce que nous sommes en train de faire: nous engager l’ un envers l’ autre et devant ces hommes –je lui suis consacrée il le sait lui désormais ma vie est liée à la sienne si intimement qu’ on ne pourra plus jamais la délier après la bénédiction simon m’ offre la coupe de vin dans laquelle je trempe mes lèvres ", "ce sera plein d’ officiers de chang-kaï-shek leurs uniformes glorieux se noueront dans les danses à les corps de les filles perdues en gracieuses guirlandes vous dis-je! je vous attendrai donc en contemplant avec attention ce spectacle nécessaire jusque vers heures et demie —croyez -vous que vous puissiez être renseigné davantage ce soir j’ essaierai —vous me rendriez peut-être un grand service ", "–l’ heure a sonné la barque attend ne viendrez -vous pas ?à ces paroles prononcées en mauvais français mais qui furent facilement entendues à le milieu de le silence un léger frémissement retentit dans l’ autre chambre et le jeune homme en descendit avec la rapidité d’ un oiseau quand PROPN se montra le visage de la dame s’ empourpra elle trembla tressaillit et se fit un voile de ses mains blanches toute femme eût partagé cette émotion en contemplant un homme de ans environ mais dont la taille et les formes étaient si frêles qu’ à le premier coup d’ œil vous eussiez cru voir un enfant ou quelque jeune fille déguisée son chaperon noir semblable à le béret de les basques laissait apercevoir un front blanc comme de la neige où la grâce et l’ innocence étincelaient en exprimant une suavité divine reflet d’ une âme pleine de foi l’ imagination de les poètes aurait voulu y chercher cette étoile que dans je ne sais quel conte une mère pria la fée-marraine d’ empreindre sur le front de son enfant abandonné comme moïse à le gré de les flots ", "n’ est pas une beauté excitante comme laura mais elle dégage un certain charme elle est saine comme une pouliche pudique timide vous comprenez on ne peut espérer lui faire accomplir des exploits sensationnels ni lui donner de la jugeote mais ce qui séduit en elle précisément c’ est sa candeur naïve nous trouvons le jardin de le presbytère et la clef s’ adapte dans la serrure de la porte de bois qui y donne accès de la rue le pavillon est à le main droite en entrant c’ est une cabane de mètres sur où sont entreposés des branchages de la paille des outils des sacs vides j’ y déniche un morceau de bougie ", "ils vont vous déloger vite fait PROPN haussa les épaules l’ objection ne tenait pas la distance —si c’ était aussi simple les flics nous auraient déjà virés on ne risque rien pour le moment l’ occupation se fait à l’ initiative de la vicomtesse il me fixa pour juger de l’ effet produit ", "ce spectacle attirait l’ admiration générale la reine-mère placée sur une estrade devait donner le prix c’ était un superbe diamant mais le seul prix qu’ envie limours est de mériter un éloge de la princesse qu’ il ose adorer accoutumé à le vaincre il se croit sûr de le triomphe et se présente avec audace ", "il songeait à la chauvin à le lui-même et se disait avec un tressaillement farouche: —celui qui nous a fait tant de mal est là-dedans henriette se plaça devant tout ce monde —est -ce que nul ne va essayer de sauver mon père? personne ne répondit elle se tourna vers le marchand de bois " ]
elle dit avec un accent que bruxelles n’ enferme pas assez dans ses flancs çà je suis bien content que PROPN vient sic ce français d’ outre-frontière me renversa sur la nappe mort de douleur elle était bien content que PROPN vient –que PROPN vienne madame qui qu’ est -ce que c’ est que et qu’ est -ce qu’ il vient faire dans mon bonheur ce dégoûtant elle aime un léopold et elle est bien content qui vient mon bonheur est brise
[ "mais alors quel rôle est -ce qu’ elle me fait jouer depuis une heure? je l’ adore! je le lui déclare je lui avance la salière c’ est un aveu elle sourit je lui demande sa main elle me l’ accorde ", "je l’ épouse nous avons quitté discrètement la noce à le minuit sur la pointe de le pied et voilà que je découvre à le ma femme un léopold qu’ elle est bien content qui vient on ne trompe pas les gens comme on prévient un homme qui attend une truite est plus impressionnable qu’ une sensitive ah! c’ est la plus cruelle de les déceptions qu’ elle me décerne pas la truite la chérie; pardon! l’ ex-chérie car je la déteste je ne peux pas la souffrir cette femme-là avec son léopold pourquoi pas léiopold pour rester dans le ton belge ", "une seconde après cette découverte écrasante j’ avais toujours en idée été trouver un avocat un avoué un notaire des juges toute la noiraille légale j’ avais de mandé la séparation de corps et de biens pour cause d’ incompatibilité d’ humeur le tribunal sur mon récit avait été unanime à le déclarer que j’ avais absolument raison on avait prononcé la séparation et à la sortie de l’ audience tout le monde m’ avait chaleureusement secoué la main et le gendarme s’ était écrié: en voilà un qui en est quitte à le bon compte je me résolus à le vivre seul tout seul désormais avec ma truite car –je dois vous le déclarer –elle était enfin venue sur son petit sommier de sauce ma chère truite ma consolatrice mon seul amour et je fus heureux ", "les arêtes me rappelaient seulement un peu de temps à le autre les défauts de ma femme mais bah –j’ étais libre –quand on est libre c’ est pour longtemps –je finis de dîner sans jeter un seul regard de le côté de la stupide femme à le léopold je m’ en fichais pas mal de léopold la muqueuse de mon estomac chantait dans ma poitrine son grand air de la satisfaction ", "entre pinson et moi il n’ y avait aucune différence pour la gaieté songez donc étais rentré dans le sein d’ un célibat sans bornes et je l’ arrosai d’ un verre final de ce cognac authentique qu’ on devrait appeler le casse-regrets ceci n’ est pas une histoire c’ est un vieux souvenir a une certaine époque de ma vie que je ne saurais préciser d’ une façon exacte mais qui doit être joliment reculée je le crains bien que je me la rappelle comme si c’ était hier les éléphants ma sœur et moi nous n’ avions encore eu que des relations toutes littéraires nous savions par les récits de les voyageurs sous demi-reliures qu’ on voulait bien ", "nous confier que les éléphants n’ étaient pas des bêtes chimériques mais leur existence ne nous avait pas encore été démontrée par la vue et le toucher cela ne veut pas dire cependant que nous ignorions comment ils étaient faits point. dans les alphabets illustrés où chaque lettre est rappelée par un animal dont elle est l’ initiale nous avions fréquemment aperçu à l’ e le gros quadrupe ̀de en question arrachant invariablement une touffe d’ herbe avec sa trompe pourtant quel que fût l’ art de le dessinateur de les animaux de notre alphabet nous conservions un certain scepticisme à l’ égard de les avantages extérieurs et de les dimensions de l’ éléphant ", "les alphabets à le animaux mentent parfois et à ce propos aujourd’hui encore je me permets de douter complètement de l’ existence de le xuxu cet être mystérieux qui figurait sous l’ x– pour les besoins de la cause je suppose –et que je n’ ai point encore eu le plaisir de rencontrer ici-bas alors que de nombreux fils d’ argent sillonnent déjà ma barbe espérons que là-haut pour l’ honneur de le dessinateur de mon ex-alphabet le ciel m’ offrira enfin le xuxu qui a semé le doute dans mon esprit à un âge ou ̀ j’ aurais pourtant gobé bien d’ autres bêtes ma sœur non plus n’ a jamais vu depuis qu’ elle est grande le xuxu j’ en suis même assez content car elle a souvent essayé jadis pour m’ enfoncer de me faire avaler que j’ avais tort de n’ y pas croire et la preuve ajoutait -elle avec aplomb c’ est qu’ elle l’ avait aperçu la veille ", "enfin si le xuxu n’ existait que bien vaguement pour moi tout à le contraire l’ éléphant était une créature probable et même certaine mais je le répète les éléphants ma sœur et moi nous n’ avions jamais été mis en présence les uns de les autres à l’ époque très éloignée à le laquelle je reviens en ce moment avec un doux plaisir or un jour le léger et dernier voile qui recouvrait encore les éléphants fut déchiré pour nous et ce fut dans l’ enceinte de le jardin de les plantes que nous fimes connaissance avec ces pachydermes proboscidiens je les y constatai en chair et en trompe ils étaient bien plus jolis que sur mon alphabet! et puis l’ art méthodique qu’ ils déployaient pour absorber le pain de seigle de la captivité excita nos gais transports ", "j’ eus le regret par exemple de voir qu’ ils ne passaient pas leur vie à le arracher des touffes d’ herbes comme l’ artiste déjà nommé auteur de le xuxu l’ insinuait obstinément dans ses compositions la tête et le cœur pleins de les souvenirs de ces admirables et monstrueux quadrupèdes on nous ramena à la maison ma sœur et moi et en attendant que le dîner fût prêt on nous laissa dans le jardin nous habitions dans ce temps-là à le haut de la montagne de belleville toute verdoyante alors aussitôt que la barrière était passée comme nous devisions ma sœur et moi nous rappelant les défenses la trompe les oreilles et le four profond de la bouche ouverte de les éléphants on nous cria par la fenêtre montez votre cousin est venu vous voir " ]
[ "c’ est la nouvelle s’ exclama florette en s’ avançant furieuse vers la jeune fille endormie —notre rivale surenchérit mais elle est donc évanouie demandèrent en même temps julie et florette —simplement endormie mes chères ricana de presles elle s’ évanouira plus tard il y avait cercle maintenant autour de le banc et le marquis demandait ce que l’on pensait de sa conquête les avis étaient partagés surtout parmi les femmes les unes lui trouvaient la figure un peu commune ", "sa marche était rapide on voyait que PROPN avait soufflé à sa troupe une partie de son ardeur en général habile PROPN avait ainsi divisé ses forces PROPN qui grâce à sa petite taille pouvait facilement se cacher derrière les moindres buissons et se dissimuler quand il se présentait un accident de terrain marchait le premier il représentait à la fois l’ avant-garde et la tête de colonne et devait cumuler l’ emploi de tirailleur et de cavalerie légère a cet effet il avait serré sa ceinture de trous de plus et relâché à le contraire sa cravate pour pouvoir respirer à son aise ", "—comprends pas dit —je t’ explique —moi aussi je t’ explique dit veyrenc en baissant ses très longs cils ils sont en route PROPN s’ interrompit et dessina le contour de l’ afrique sur une feuille de papier qui avait servi pour une liste de courses ", "les coureurs de les bois après l’ avoir ligoté comme un saucisson l’ avaient déposé à le pied d’ un arbre enfin l’ un d’ eux se détachant de le groupe qu’ ils formaient autour d’ un brasier sur lequel rôtissait un daim tout entier se dirigea vers et l’ interpella ainsi il faut que vous soyez bigrement maladroit ou joliment bête mon gros monsieur pour tuer un âne qui ne vous a rien fait j’ ai tué un âne dit la farce est bonne et il éclata de rire les coureurs de les bois semblaient irrités de cette gaieté intempestive ", "ma parole il n’ eut qu’ un instant d’ absence un bref instant et il revint à le lui sous le coup d’ une vive caresse d’ aile contre sa joue et d’ une sensation de piqûre à le menton il lança sa main en avant toucha quelque chose de doux et de palpitant mais ses doigts se refermèrent sur le vide et il ne vit en ouvrant les yeux que l’ ombre noire de l’ oiseau blanc à le contre-jour dans le soleil rouge l’ oiseau qui fuyait et qui ne reviendrait plus jamais car il emportait dans son bec le dernier poil de la barbe de le roi le roi se leva furieux et fut sur le point de convoquer ses archers avec l’ ordre de s’ assurer de l’ oiseau et de le lui livrer mort ou vif réaction brutale et déraisonnable d’ un souverain dépité il vit alors quelque chose de blanc qui se balançait dans l’ air en se rapprochant de le sol une plume une plume neigeuse qu’ il avait sans doute détachée de l’ oiseau en le touchant ", "sur ces cartes étaient peints de telle façon que leurs figures avaient un caractère nettement obscène les signes de le zodiaque une seconde la gêne qui s’ ensuivit parut insurmontable puis dans un bruit de chaises renversées nous nous levâmes tous ce qui indiquait à ma grande satisfaction que de toute évidence la partie venait de prendre fin paroles en l’ air les hommes buvaient et blasphémaient corps profondément pris sous la table faces rouges flottant dans la fumée de les pipes devant l’ absolue certitude de leur irréalité je ne pus résister à le plaisir de crever ces ballons grotesques ", "la voix de le dedans poursuivait son plaidoyer plus véhémente à le mesure que la vie la simple et tranquille évidence se compliquait inextricablement j’ habitais loin des saisons entières c’ est un train qu’ il fallait pour me faire franchir avec maman et paul les champs de blé les forêts et les fleuves qui séparaient paris de ce chemin noyé de verdure où le fil précaire de ma voix essayait de la retenir une seconde et puis une autre kilos de fer pour vaincre mètres de terre lourde de ponts et de ravins à le bout de lesquels la maison surgissait une fois encore sous les arbres dans le soir magnifique à le pied tout seul je n’ aurais pas pu ", "quoi là-dedans oui mais hâtez -vous donc désespéré et à le défaut d' autre moyen de retraite gerbet avança la tête dans la huche pierre balot guettait ce moment avec la rapidite lie l' éclair l' envieux infirmier rabattit le couvercle de telle façon que gerbet se trouva serré par le cou la tête dans le coffre le reste de le corps dehors instinctivement il se débattit ", "il savait article par article tout ce que son huissier faisait de pas son avoué de rôles son avocat de recherches et de discours tel juge à qui un présent ne serait pas désagréable recevait de sa part par l’ entremise de lucrin tantôt un superbe poisson tantôt un lièvre tantôt une couple de canards sauvages on ne savait pas assez d’ après l’ astucieux notaire ce qu’ il y a d’ éloquence dans la gueule d’ un brochet ou le râble d’ un lièvre ce sont disait -il de petits moyens que l’ avarice de les hommes rend nécessaires tout cela se payait sur les fonds de maître nicodème ", "PROPN pensait que sa générosité prendrait le pas sur la tentation de la réclusion PROPN nous écrivait souvent on sentait chez lui une jubilation de écriture à le laquelle il accordait un grand rôle dans la manifestation de ni weil ni moi avions de pareilles dispositions et si nous n\\' étions pas toujours capables de réciprocité il ne nous en tenait pas rigueur ses lettres continuaient à le nous parvenir avec régularité diffusant une chaleur égale " ]
les autres rirent et la mère le rendit tout triste en lui faisant observer qu’ une entorse faisait beaucoup de mal PROPN n’ avait pas pensé à le cela après le dîner la nappe enlevée et la vaisselle remise en ordre les enfants vinrent s’ asseoir sur le petit canapé auprès de leur père qui demanda si l’on avait bien travaillé aujourd’hui vite la troupe s’ éparpilla; chacun courut à son carton et revint avec des cahiers des livres qu’ il présentait à le père celui–ci examinait louait ou critiquait faisait dire une fable ou répéter les fleuves ou les villes d’ un pays; et miette écoutait tout cela et trouvait que c’ était bien beau
[ "ce qui la frappa le plus ce fut l’ approbation donnée à le tricot et à la couture de pauline que son père embrassa en lui disant qu’ elle devenait une vraie femme puisqu’ elle savait à la fois bien écrire et bien travailler il ajouta qu’ il était maintenant pressé de voir venir l’ hiver pour mettre à ses pieds ces chaussettes tricotées par sa fille et que certainement cela l’ aiderait dans son ouvrage l’ idée que sa bonne petite pauline avait travaillé pour lui miette se dit que cela ferait peut -être bien plaisir à le carilès de porter des bas tricotés par elle et si la mère perrotte eût été là avec ses aiguilles je crois que l’ enfant eût consenti à le prendre une leçon mais elle se représenta bien vite la longueur de les jambes et par conséquent des bas de carilès et les explications de perrotte lui revenant en mémoire elle n’ y comprit rien et se dit: c’ est trop difficile pour moi mais elle n’ en devint pas plus gaie il est l’ heure de dormir dit mme terrasson j’ ai fait un lit pour miette dans le cabinet de toilette ", "dites-lui bonsoir et allez -vous -en après bien des caresses échangées entre le père et les enfants on se décida à le aller dormir mme terrasson miette dont le pied allait beaucoup mieux et la porta dans le lit qu’ elle avait dressé pour elle la porte de le cabinet était restée grande ouverte miette qui ne s’ était pas endormie entendait le murmure de les petites voix dans la chambre voisine mais ce n’ était pas le gazouillement joyeux de leurs rires et de leur babillage accoutumé ", "c’ était quelque chose de plus doux et de plus pénétrant que disaient -ils miette prêta l’ oreille et saisit ces mots mon dieu alors elle se pencha pour regarder et pour mieux entendre les enfants étaient agenouillés devant le lit de leur mère et celle-ci debout derrière eux les écoutait aidant quelquefois la mémoire de les plus petits ou leur suggérant une demande à le ajouter à le leur prière ainsi à ces paroles: mon dieu guérissez les malades elle dit à le demi–voix et miette et les enfants reprirent: mon dieu guérissez le pied de miette puis des enfants se turent et pauline seule dit tout haut une prière que les autres répétaient tout bas notre père qui êtes à les cieux disait pauline ", "miette écoutait tout émue les paroles de pauline cette prière elle ne la comprenait pas et pourtant elle l’ aimait; et quand elle fut finie miette aurait voulu l’ entendre encore c’ était comme un monde inconnu qu’ elle entrevoyait notre père qui êtes à les cieux ce père à qui parlaient les enfants n’ était -ce pas dieu puisque PROPN lui avait dit que dieu est à le ciel ", "elle aurait bien voulu le savoir et n’ osait pas le demander la prière finit et les enfants gagnèrent leur lit miette vit leur mère s’ approcher tour à le tour de chacun d’ eux lui parler un instant le border et lui donner un baiser ce baiser retentit dans le cœur de l’ orpheline certes sa mère défunte ne ressemblait guère à le mme terrasson et sa rude tendresse n’ avait pas laissé à l’ enfant de les souvenirs bien regrettables ", "mais miette ne songeait pas à le cela toutes les mères s’ étaient incarnées pour elle en une seule cette jeune femme à le doux sourire qui embrassait si tendrement ses enfants qui les aimait tant et qui soignait miette par charité mais qui ne l’ aimait pas car elle n’ était pas sa petite fille non elle n’ était pas sa petite fille elle n’ était la petite fille de personne la pauvre enfant à le cette pensée se sentit si abandonnée si seule à le monde qu’ oubliant carilès elle se figura qu’ il ne pouvait pas y avoir de bonheur pour une petite fille sans mère elle se rejeta en arrière et laissa tristement retomber sa tête sur l’ oreiller ", "mme terrasson sa tournée finie vint savoir comment allait miette et l’ enfant lui répondit d’ une voix si triste qu’ elle en fut frappée pendant qu’ elle la bordait dans son petit lit miette la regardait avec angoisse en se disant à le fond de son pauvre cœur elle ne m’ embrassera pas moi je ne suis pas sa petite fille mme terrasson devina -t-elle ce qui se passait dans cette petite âme je ne sais ce qui est sûr c’ est qu’ elle avait déjà dit: bonsoir miette et fait un pas pour s’ éloigner lorsque se ravisant tout à le coup elle revint se pencha sur la petite fille et l’ embrassa merci madame murmura miette le cœur inondé de joie mme terrasson comprit tout à le fait ", "elle pensa à ses enfants elle se les représenta orphelins seuls dans le vaste monde attendant comme une aumône le baiser d’ une étrangère et elle se sentit un cœur de mère pour la pauvre petite miette elle s’ assit près d’ elle l’ attira dans ses bras lui murmura de douces paroles qu’ elle entremêlait de caresses et réussit à la mettre si bien en confiance que l’ enfant finit par lui demander ce que voulait dire: notre père qui êtes à les cieux la jeune mère expliqua à l’ orpheline la sublime prière de l’ évangile et quels enseignements auraient pu valoir les siens n’ était -elle pas habituée à le mesurer ses paroles à l’ intelligence de les petits enfants ", "miette la comprenait sans efforts et l’ interrogeait sans crainte elle se sentait aimée toute sa timidité avait disparu quand est -ce qu’ il arrivera le règne de dieu où tout le monde sera bon demanda -t-elle est -ce je ne sais pas mon enfant mais chacun peut l’ avoir dans son cœur dès à le présent ainsi quand une petite fille fait tout le bien qu’ elle peut quand elle n’ a plus aucune méchanceté le règne de dieu est arrivé en elle " ]
[ "la cause de le cataclysme demeurait mystérieuse encore que les conjectures pullulassent la plupart de les savants se ralliaient à l’ hypothèse d’ un immense flux d’ énergie venu des abîmes interstellaires qui avait balayé notre planète et peut-être aussi mars vénus mercure le soleil même la nature de cette énergie échappant à le toute conception l’ hypothèse n’ expliquait rien personne ne pouvait imaginer pourquoi son effet avait été de réduire ou d’ annihiler la plupart de les énergies connues aussi quelques penseurs proposaient -ils l’ hypothèse contraire ", "à le bruit que faisaient nos bâtons toute la nation de les orangs-outangs était accourue à le lieu de prendre part à le combat et de m’ accabler comme je le pensais elle avait formé le cercle autour de nous et demeurait simple spectatrice on eût dit un régiment croyant son honneur intéressé dans la lutte de maîtres d’ armes qui font assaut sous les yeux de la foule je me piquai d’ amour-propre je faisais le moulinet j’ usais de mes plus beaux coups de ceux qu’ on tient en réserve pour les grandes occasions ", "ainsi tenez mon petit père voici notre maître eh bien il lui reste encore un millier d’ âmes à le peu près par conséquent il pourrait être un seigneur ah bien oui en a -t-il seulement la mine il a fait ses études à le moscou dans une université comment disent -ils ", "en action– dans l’ accomplissement total et absolu de mes désirs je me suis damné encore fois et en souvenirs et en regrets je me suis damné encore fois et cela est une partie de ma gloire et j’ ai aidé assez de femmes à se damner pour que j’ en aide une dans l’ aventure contraire car je suis une âme de grâce et les âmes de grâce se communiquent comme la grâce qui prend toutes les formes ", "cela aurait été une lutte curieuse qui lui aurait fait passer quelques bons moments s' ils sombraient tant pis pour eux les dénouements tristes valent les dénouements gais à le moins il pensait ainsi ayant l' esprit ouvert et nullement exclusif quand madame PROPN se présenta avec aurélien il fut parfait de bonne grâce et d' affabilité pour celui-ci ", "pour qu’ ils le fissent avec plus de zèle il commença lui-même par leur en donner le bon exemple ayant retroussé les parements de ses manches il introduisit ses mains dans les goussets et dans toutes les poches et comme un chirurgien qui veut sonder une hernie il promenoit ses doigts jusque dans les lieux les plus secrets et dégoût le prisonnier fit un mouvement d’ indignation et détourna la tête et cracha sur la muraille on lui enleva son argent sa montre ses bijoux ses dentelles son portefeuille on lui détacha ses fers ses bras et ses jambes étoient écorchés par leur frottement et bleuis par la compression qui arrêtant la circulation de la sève avoit fait lever tout à le tour de les bourrelets comme à un cep étranglé par des liens quand notre infortuné fut débarrassé de ses entraves m. PROPN s’ écria avec une emphase vraiment risible messieurs cet homme est un forcené redoutable tenez -vous sur vos gardes; et vous commandant tirez s’ il vous plaît votre épée hors de le fourreau ", "dans quelques heures la vie intime d’ une famille serait exposée avec tous ses détails vrais ou faux et chacun aurait le droit d’ émettre des hypothèses pourquoi cela le choquait -il tout à le coup? cela l’ irritait d’ en être choqué il avait l’ impression de se laisser prendre par l’ atmosphère bourgeoise presque édifiante qui entourait ces gens-là des braves gens comme chacun le lui répétait les photographes opérèrent tandis qu’ il descendait de taxi ", "les autres dans des positions et avec des gestes non moins bizarres psalmodiaient des prières puis le dernier moine passé tous venaient se ranger dévotement derrière le cortége pour l’ escorter jusqu’ à la porte de le monastère laquelle se referma dès qu’ il fut entré la foule alors commença à se dissiper et cette partie de la forêt serait promptement redevenue aussi solitaire que précédemment si ou hommes d’ allures suspectes éloignés d’ une centaine de mètres de le couvent à de grandes distances les uns de les autres ayant l’ air de ne point s’ apercevoir n’ avaient par leur va-et-vient monotone troublé sa solitude ordinaire le hasard en effet n’ avait pas conduit ces hommes dans cet endroit c’ est en vertu d’ une consigne sévère qu’ ils s’ y trouvaient voici ce qui s’ était passé lors de la disparition de philippe ", "d’ autres traitaient de haut ces métèques interlopes à lesquels appartenait sans nul doute ce musicien étranger elle brûla tout cela sans rien en montrer à le egon c’ était d’ autant plus facile que même les lendemains de première ni l’ un ni l’ autre n’ avaient l’ habitude de feuilleter beaucoup les échos qui les concernaient michel lui téléphona dès qu’ il la sut rentrée il n’ était pas question qu’ il vînt rue PROPN ", "car agathe souffrait de tout ce qui faisait souffrir lasthénie elle avait toujours la même idée sur le mal inconnu de sa chérie contre lequel rien ne pouvait des remèdes humains et pour lequel selon elle il n' y en avait qu' un d' efficace: l' exorcisme elle en avait fait luire un jour la nécessité à les yeux de mmedeferjol qui avec sa grande foi pourtant l' avait repoussée; ce qui lui avait paru incompréhensible à le elle la pieuse agathe mais arrivée à le olonde elle se promettait bien d' insister avec sa maîtresse sur ce qu' elle lui avait dit une fois " ]
à le mon arrivée à le paris il m’ avait fallu gagner ma vie coûte que coûte et j’ avais dû accepter pour cela tous les travaux de couture qui se présentaient c’ était en confectionnant des vêtements pour les grands magasins que j’ étais devenue adroite à la machine mais que les vêtements fussent d’ hommes de femmes ou d’ enfants mon gain avait toujours été le même j’ expliquai ces choses à le mme dalignac je lui appris comment certaines patronnes gagnaient gros en faisant faire hors de chez elles des centaines et des centaines de vêtements je lui indiquai les maisons de la rue de le sentier où l’on portait des modèles et d’ où l’on rapportait les étoffes à le pleines voitures lorsque le modèle avait du succès
[ "elle m’ écouta attentivement et ce nouveau travail lui apparut bientôt comme un métier où son mari pourrait s’ employer sans grande fatigue elle réfléchissait après chaque détail qu’ elle me faisait préciser et quand elle sut que les maisons de gros payaient à le date fixe et qu’ elle ne serait plus obligée de présenter indéfiniment ses factures elle décida de faire quelques jolis modèles qu’ elle porta aussitôt rue du sentier elle revint un peu attristée de les prix qu’ on lui avait offerts cependant elle rapportait commandes de la maison quibu qu’ elle coupa immédiatement et à le bout de la journée noussavions que notre gain allait s’ augmenter de le double ", "il nous vint un grand courage et une grande gaieté mme dalignac riait de son rire frais et il me semblait entendre le patron quand il disait elle rit joli ma femme la maison quibu était une de les plus importantes de le sentier aussi sa deuxième commande fut si grosse qu’ il fallut rappeler les anciennes ouvrières et en demander de nouvelles boudelogue ne fut pas contente de ce changement elle craignait pour la finesse de ses mains mais quand elle eut compris que le travail à les pièces lui permettrait de gagner davantage lorsqu’ elle peinerait davantage elle cessa de grogner et ne parla plus d’ aller chez une autre couturière bergeounette qui connaissait tous les genres de couture donna des conseils ", "selon elle les ouvrières de le dehors causaient souvent des ennuis tandis que le travail de l’ atelier était régulier et facile à le surveiller seulement il fallait des machines elle connaissait justement un marchand juif qui en vendait à le crédit et elle offrit de l’ amener ce marchand était un homme jeune qui ressemblait à un vieux il regarda mme dalignac puis il s’ assit et la pria de demander clairement ce qu’ elle désirait ", "et pendant que chacune de nous se taisait on entendit: —je voudrais machines à le coudre —oui madame —toutes neuves —oui madame il me faudra de le temps pour les payer ", "—oui madame le ton de le marchand était plein de déférence et il fermait les yeux en inclinant le buste à le chaque réponse mme dalignac ne s’ informa ni de le prix de les machines ni des conditions de paiement elle dit seulement tandis que le juif se levait pour partir: je ne paierai peut-être pas régulièrement mais je paierai sûrement le marchand leva les mains en souriant pour montrer son entière confiance et avant de sortir il salua si bas qu’ une mèche de ses cheveux s’ échappa et se balança comme un pompon ", "les machines furent livrées le jour même et il y eut bientôt une quinzaine d’ ouvrières à l’ atelier mme dalignac ne pouvait plus suffire à la coupe je l’ aidais et nous restions souvent très tard à le préparer l’ ouvrage de le lendemain il nous fallut aussi établir les prix à le payer pour chaque modèle ce fut une grosse difficulté ", "je ne savais pas compter non plus et nous arrivions à le si bien embrouiller nos chiffres que le fou rire nous prenait devant notre maladresse mme se décourageait parfois et disait: ah! si mon mari était enfin après un nombre considérable de recommencements les prix furent fixés et lelivre de références devint net et facile à le consulter mme doublé arriva comme d’ habitude vers la fin de septembre elle était rouge en entrant et ses yeux noirs étaient tout brillants de colère elle venait de rencontrer duretour en bas qui lui avait appris sans politesse que nous ne ferions plus de robes à le façon ", "en la voyant mme eut une petite barre au-dessus de les sourcils cependant elle lui fit bon accueil et lui parla avec sa douceur ordinaire mme doublé avait un tremblement dans la voix et ses yeux se déplaçaient comme s’ ils étaient à la poursuite d’ une chose qui fuyait pour leur échapper elle fit brusquement un pas qui la lança beaucoup trop près de sa belle-sœur et sa voix tremblante demanda: et moi? mme recula un peu ", "son visage prit l’ air de souffrance qu’ il avait toujours lorsqu’ elle cédait à les autres et elle répondit: je tâcherai de vous faire des modèles et lorsque mme doublé fut partie elle resta longtemps appuyée sur la table pendant que sa main traçait machinalement de les lignes et de les carrés avec la craie savonneuse le patron ne savait rien de la transformation de l’ atelier sa femme comptait l’ en avertir plus tard pour ne pas troubler son repos mais peu de jours après la visite de mme doublé il arriva sans avoir prévenu de son retour " ]
[ "elle disait à les haïdoucs dans votre haine contre l’ oppresseur vous seriez prêts à le mettre le feu à le monde et à le vous brûler vous-mêmes erreur il est inutile de vouloir se tuer ou de passer sa vie à le tuer les poux sur le corps de son voisin de le moment qu’ il les laisse revenir dès que vous avez le dos tourné apprenez-lui à se laver de ses propres mains vous verrez que les poux périront d’ eux-mêmes elle avait eu le temps de leur parler ainsi longuement lors de sa maladie une maudite fluxion de poitrine contractée la nuit de notre fuite ", "je vais me coucher songea -t-il demain le train de nouveau il aperçut le paquet de lettres à le signer posé sur un coin de le bureau il se rassit tous les soirs il relisait le courrier préparé par les secrétaires c’ était une race d’ ânes mais il les préférait ainsi ", "il s’ attendait à le ce que la jeune fille se fît tirer l’ oreille pour voyager avec lui il fut donc assez agréablement surpris de voir que tout de suite PROPN lui tendait le vélo –s’ il vous est possible de le caser quelque part je ne demande pas mieux la route est longue et je suis fatiguée une lueur de satisfaction illumina les yeux de le jeune avocat qui tourna la tête pour lui dérober cette marque involontaire de contentement ", "à n’ en plus douter c’ était une fortune colossale qui se préparait pour les fromont la fabrique avait repris son aspect florissant d’ autrefois et son grand bourdonnement de ruche elle s’ activait de tous ses bâtiments et des centaines d’ ouvriers qui les remplissaient le père ne levait plus le nez de son bureau; on le voyait de le petit jardin penché sur ses gros livres de recettes alignant en chiffres magnifiquement moulés les bénéfices de l’ imprimeuse ", "assuré que le cocher était reparti qu’ on ne le suivrait pas pour l’ espionner prit à le droite et commença de descendre vers eyoub marchant sous ces grands cyprès à les ramures blanches comme les ossements secs à les feuillages presque noirs les pierres tombales en turquie sont des espèces de bornes coiffées de turbans ou de fleurs qui de loin prennent vaguement l’ aspect humain qui ont l’ air d’ avoir une tête et des épaules à les premiers temps elles se tiennent debout bien droites mais les siècles les tremblements de terre les pluies viennent les déraciner elles s’ inclinent alors en tous sens s’ appuient les unes contre les autres comme des mourantes finissent par tomber sur l’ herbe où elles restent couchées et ces très anciens cimetières passait avaient le morne désarroi de les champs de bataille à le lendemain de la défaite ", "ses leçons d’ escrime de tir de nage de cheval j’ ai tout dirigé ah! un rude homme quand il est parti à la guerre quel âge aurait -il maintenant? demanda nathalie ans répondit armelle il était grand oui grand à la fois mince et puissant un seigneur de haute race vous êtes sa parente mademoiselle sa fiancée ", "on le dirait monsieur et je vous ai mandé pour que nous en causions sérieusement je sais tout votre zèle pour la personne de sa majesté et vous remercie de vous être dérangé si matin pour venir me trouver ici où j' étais envoyé par le roi le cas est grave si grave que cela le roi a le coeur tendre monsieur et depuis que sa maîtresse menace de le quitter il ne vit plus ", "voyons attendez je vais l' aller chercher moi-même je sautai à le bas de le corricolo je fis a tâtons le tour de l' attelage et je trouvai mon homme qui serrait désespérément dans ses bras la croupe de son cheval il l' avait attaché à l' envers on comprend le résultat naturel de cette combinaison à le chaque coup de fouet nouveau le porteur tirait à le nord et le bilancino à le midi ", "c’ est la première prière que j’ adresse à ma chère femme et se mettant à le genoux devant elle il lui prit les mains qu’ elle abandonna cependant il fallait parler il fallait briser ces illusions le malheureux comme il allait souffrir a cette pensée elle fut prise d’ une profonde pitié mais elle se roidit contre son émotion et en détournant les yeux cherchant les paroles les plus douces qu’ elle pût trouver elle lui rapporta la réponse qu’ elle avait faite à les propositions de sa mère ", "les illuminations officielles tremblotaient derrière le rideau de l' averse de les drapeaux à des balcons claquaient comme par un grain les voiles de les barques les torrents de pluie noyaient pêle-mêle place balbo les derniers échos de le discours les applaudissements et le silence qui toujours succède à les cris d' un regard marcella debout à l' angle de le corso embrassa la façade pavoisée la loggia d' où la foule chassée maintenant par l' émeute de le ciel venait d' être haranguée par son dieu la place où des automobiles à les phares embrumés par la vapeur d' eau essayaient de se frayer un passage parmi les piétons éclaboussés elle vira à le droite tourna le coin de la rue longea la petite place de saint-jean-martyr l' échine courbée la grande chatte nocturne se glissa vers le portail d' église qui abutait l' angle de le palais sauta sur un piédestal se colla à le dos d' une statue dans l' étroit interstice où la nuit faisait la soudure entre la muraille et le marbre " ]
ou externes arrivaient à le trot prenaient la file à le moment où le dernier un certain simon passa le seuil de le vestibule il tendit furtivement à le m.lemmel un paquet que celui-ci dissimula sous son veston dans sa chambre à le second m.lemmel développa le paquet c’ était une bouteille de rhum lui qui à les repas ne prenait que de l’ eau rougie se versa un plein verre d’ alcool
[ "il se tenait assis sur son lit ses regards ne quittaient pas la porte à le reprises ayant perçu un bruit de pas dans le couloir il dissimula d’ un geste fébrile le verre derrière une pile de livres ce soir-là durant le dîner ce fut à le macroy qu’ incomba la charge de poursuivre dans la chaire surélevée la lecture de la relation de voyage de jules huret en amérique la police privée ", "l’ agence pinkerton le bureau central de l’ agence pinkerton est situé à le broadway en plein centre des affaires à le milieu de toutes les banques qui sont ses meilleurs clients PROPN est le policier le plus habile de la maison pinkerton l’ agence emploie recueillait ces phrases avec une attention passionnée il eût plutôt perdu une bouchée qu’ un mot ", "baume philippe dit et mathieu sorgues le collégien disparu rêvaient de le pays de les cités géantes des gratte-ciel des ascenseurs bolides de le whisky le pays où l’on réalise toutes choses plus rapidement et en plus grand que partout ailleurs où chaque homme est glabre porte la mâchoire carrée la cravate flottante des chaussures jaunes pas de bretelles où les affaires monumentales comme le reste se traitent en coups de cuiller à le pot les pieds sur le bureau entre giclées de jus de tabac le pays rien que dans les bouches il se trouve plus d’ or que dans les caves de la banque de france et où l’on comme l’on veut n’ importe quel policeman avec un cigare la lecture de le voyage de huret n’ était pas à l’ origine de cette obsession de le nouveau monde qui alimentait les méditations secrètes de sorgues macroy et baume à le contraire elle en était la conséquence ", "il y avait ans que les collégiens communiaient dans un même amour pour les états-unis et c’ était à la suite d’ une démarche de leur part auprès de le professeur de géographie que cet ouvrage avait été extrait de la bibliothèque pour être lu publiquement durant la nuit baume fidèle à sa décision s’ en fut dans la classe de sciences le squelette faisant office à la fois de témoin et de bougeoir rédiger une note critique sur la disparition de le numéro il conclut à l’ arrivée imminente à la pension d’ une lettre de le père de sorgues annonçant le retour de le fugitif puis comme philippe la nuit précédente il data le document: le juin de l’ an de l’ hégire de les chiche-capon et inscrivit à le dos son numéro: dans le couloir il entendit une série de bruits bizarres ", "d’ abord troublé il se rassura et alla jusqu’ à s’ avancer dans la direction d’ où provenaient ces bruits cette audacieuse investigation qui lui faisait courir un frisson agréable le long de l’ échine le conduisit tout à le fond de la galerie près de la porte de m.lemmel par le trou de la serrure baume aperçut le surveillant assis sur son lit et tenant un verre à le demi plein sur la table il y avait une bouteille considérait son verre et riait ", "mais quelque chose de nerveux dans ce rire causa à le numéro un sentiment d’ obscur malaise le rire de m.lemmel était lugubre et l’ expression de cet homme à le face rougeaude qui buvait seul était l’ expression d’ un homme qui a peur sur un mouvement imprudent de le numéro le parquet de le couloir dressa la tête fixa la porte avec un air de bête traquée baume s’ esquiva sur la pointe de les pieds ", "il perçut un claquement et se retourna: était venu sur son seuil et épiait le numéro passa devant la chambre de m.donadieu; le bruit rassurant de la respiration sifflante de l’ économe lui parvint mais comme il allait entamer l’ ascension de l’ escalier un grincement léger à l’ étage supérieur l’ obligea à le rebrousser chemin: m.planet venait de visiter le dortoir heureusement avant de quitter son lit baume avait pris la précaution de coucher en long le traversin et de ramener le drap très haut ", "le préfet de discipline n’ y avait sûrement vu que du feu le numéro dut traverser de nouveau la salle de jeux afin de grimper à le troisième par l’ escalier principal sur le palier il perçut un autre ricanement qui le glaça ce rire venait de la chambre de m.benassis que pouvait faire chez lui à le cette heure qui avait la surveillance de le dortoir de les petits un coup d’ œil par le trou de la serrure donna à le baume la réponse le surveillant lisait des journaux ", "il en avait étalé une demi-douzaine sur sa table et découpait des articles qu’ il classait dans diverses chemises s’ en trouvaient déjà quantité d’ autres toutes ces coupures il va sans dire relatives à la guerre imminente les traits de m.benassis exprimaient une sorte de volupté haineuse contrairement à les prévisions de baume les jours s’ écoulèrent sans apporter de nouvelles de le numéro –c’ est extraordinaire " ]
[ "–après avoir lu quelques pages de –la suite à le prochain numéro .la classe s’ agita à l’ instant ou elle ferma son livre à le regret PROPN peut -on savoir ce que tu as de toujours si important à le dire?madame dumayet se souvint qu’ elle ne devait pas systématiquement rabrouer les garçons et s’ approcha de la table de les copains PROPN se dépêcha de mettre –tu as le droit de dessiner lui dit la maîtresse désireuse d’ encourager la créativité masculine y tenant plus PROPN présenta son affiche où il avait dessiné un bidule qui était un chef-d’œuvre d’ observation animalière –ah tiens tu as de les hamsters tu les vends ?à la sortie de les classes louise attendait son fils pour le ramener au9rue de le grenier-à-sel elle était encore sous le coup de l’ énervement de le récent appel téléphonique de jérôme ", "jamais je n’ avais vu ma mère malade il n’ est pas inquiet jacques pour le moment de le moins mais il la trouve très affaiblie il faut qu’ elle ne travaille pas qu’ elle ne prenne aucune fatigue qu’ elle mange de la viande rôtie qu’ elle boive du vin vieux on aura de la peine à le obtenir d’ elle tout cela parce que cela coûte cher n’ est -ce pas oh! l’ argent! l’ argent! quand je pense qu’ il fut un temps où je le méprisais! lucile êtes -vous à le courant de les dépenses de la maison ", "comme souvent je sens que la flic en moi reprend le dessus et je le bombarde de questions j’ apprends que c’ est son ancien associé le directeur de la clinique qui lui a demandé de me retrouver à le et de me ramener ici –mais pourquoi avoir prétendu être pianiste de jazz pourquoi dublin? pourquoi les menottes le ticket de consigne et les inscriptions sur ma main pourquoi tout ce bordel? ", "par-dessus le fourneau je le regardai il me cligna de nouveau de l’ œil je crois bien dis -je c’ est le plus malin de tous où est -il? dans les chemins oui? comment avec sa barbe dit-elle et un bâton je l’ ai vu aussi dis -je il a toujours son bâton il a voulu me battre putain de bon dieu cria le boiteux en se retournant t’ as donc jamais fini de raconter tes bêtises tu peux pas aller te coucher hein merd’ dit la vieille les soldats assis à la table éclatant de rire pendant un moment la vieille se tenant coite observant le boiteux attendant qu’ il reprenne ses cartes tapie recroquevillée sur son banc ses petits yeux décolorés bordés de rose brillant d’ un éclat méchant haineux cocu! dit -elle parlant toujours entre ses dents marmonnant encore ils sont méchants je suis toute seule répétant et encore mais ils avaient recommencé à le jouer elle me jeta un regard triomphant se pencha de nouveau vers moi l’ a chassé avec son fusil dit -elle l’ a pris son fusil mais l’ est cocu quand même par-dessus le poêle je le regardai de nouveau et de nouveau il me cligna de l’ œil ", "—je ne pense pas que cela se soit améliore c’ est toujours aussi sinistre ce qui m’ étonne le plus c’ est que le cambrioleur n’ ait pas pris peur ou bien il était ivre ou bien il n’ avait pas vu la maison en plein jour —vous croyez à le cambrioleur —le journal commença -t-elle ", "ce qu’ il demanda encore une fois ce fut d’ être aimé et il l’ était il l’ était pour toujours comme lui aussi se donnait pour toujours c’ est un dogme qui fleurit dans l’ europe occidentale surtout que l’ amour n’ est pas durable et que quelques mois ou à le plus quelques semaines suffisent pour détruire jusqu’ à la racine une plante aussi fragile cependant pas loin de PROPN dans un pays qui n’ est pas absolument à les confins de la terre habitée en italie on rencontre des femmes et des hommes des amants qui depuis de longues années ont dépassé les sentiers verts de la jeunesse et continuent à le cheminer à le milieu de les froideurs de l’ âge toujours aussi indissolublement attachés l’ un à l’ autre le soir à la scala de milan comme à le san-carlo de naples on en voit de ces couples qui s’ adorent et n’ ont pas et n’ auront jamais l’ idée d’ y renoncer ", "il fallait bien qu’ elle sorte puisque je trouvais le matin de les souliers sales sans doute courait -elle les magasins comme toutes les femmes —elle ne dînait pas à la maison c’ était rare qu’ il y ait de la vaisselle sale —vous supposez qu’ elle allait rejoindre —lui ou un autre ", "mais il n’ y a plus de gestes sonia les vernit une fois par mois c’ est bien suffisant car en l’ absence de toute activité le vernis ne s’ écaille pas ne s’ écaille jamais parfois les ongles de la dame éternellement rouges et parfaitement laqués m’ effraient mais elle la malade si elle ouvrait les yeux et voyait ces mains d’ aristocrate peut-être serait -elle contente pour une petite campagnarde comme disait mon père elle était très raffinée ma maman d’ avant raffinée et élégante ", "m. fit un pas en avant les autres en firent en arrière —où avez -vous découvert cela? demanda lugubrement le savant ne serait -ce justement point chez moi hier soir m. PROPN eut comme un étourdissement mais m. patard de toutes ses pauvres forces protesta affirmant que le grand loustalot était le plus distrait de les hommes et qu’ il ne savait à le juste ce qu’ il disait car hier soir ni m. lalouette ni lui n’ avaient quitté paris ", "–bonjour dit le renard –bonjour répondit poliment le petit prince qui se retourna mais ne vit rien –je suis là dit la voix sous le pommier es-tu? dit le petit prince tu es bien joli –je suis un renard dit le renard " ]
j’ ai boxé dans des salles si petites que je me préparais à le côté de celui contre qui j’ allais combattre et j’ entendais les conseils de son entraîneur c’ était étrange j’ avais l’ impression qu’ il parlait de quelqu’un qui ne pouvait pas être moi quand il évoquait mes qualités et comment son boxeur devait s’ en méfier parmi ceux qui se joignent à le nous il y a un petit de ou ans qui a l’ air un peu perdu et un type d’ une vingtaine d’ années que je situerais chez les poids moyens tout le monde se dit bonjour on se serre la main le mec me dit qu’ il m’ a vu boxer il n’ y a pas longtemps et il me dit où en fait il m’ a vu me prendre une branlée contre kerbachi
[ "c’ est gênant je lui réponds que pour ma part je ne l’ ai jamais vu nulle part PROPN le fait sourire il a une pilosité faciale naissante qui se rapproche plus de le cheveu que de la barbe sur le coup j’ ai envie de lui expliquer qu’ il faut raser pour que ç a repousse dru mais je n’ ai pas de le tout envie de rentrer dans une discussion ", "lui et le petit sont de le même club et leur entraîneur c’ est le moustachu que j’ aime bien j’ ai déjà affronté quelques-uns de ses poulains je les ai tous battus mais ils m’ ont tous posé des problèmes il parle avec monsieurpierrot qui vient d’ entrer et je crois comprendre qu’ il n’ a pas de boxeur dans l’ autre vestiaire à le moins cette soirée ne soufflera pas sur les braises de leur rivalité ", "c’ est déjà PROPN arrive il est de bonne humeur ou alors il fait semblant pour être déjà passé par là il sait qu’ on n’ aime pas trop que les gens prennent un ton solennel ou bien qu’ ils soient trop sérieux quand ils s’ adressent à le nous qui allons boxer ce soir c’ est nous qui avons peur mais souvent ce sont les autres qui l’ expriment en le faisant ils nous la rappellent ", "sucré nous dit bonjour à le tous les uns après les autres et il finit par moi après avoir lâché quelques blagues on se prend dans les bras il me demande si ç a va comme si je rentrais de vacances je lui réponds que ç a va bien et il me regarde avec un sourire en coin dans la foulée c’ est farid qui arrive et lui il est dans un autre style il la connaît cette appréhension alors ce qu’ il fait c’ est qu’ il fanfaronne il hurle à le tout-va on dirait qu’ on est sur le point de partir en soirée tous ensemble ", "et puis ixe entre dans le vestiaire en fait il est venu avec sucré mais il s’ est arrêté devant le gymnase pour parler avec un mec qu’ il connaît pareil il affiche une sacrée bonne humeur histoire de ne stresser personne PROPN se met à le gueuler gentiment bon c’ est quoi ce défilé dépêchez -vous on n’ a pas que ç a à le faire ce temps pendant lequel on est là dans le vestiaire et qui précède le moment ou ̀ on va vraiment se préparer c’ est un peu l’ heure de les visites comme à l’ hosto moi j’ aime bien ces moments ç a permet de penser à le autre chose ", "ixe se fout ouvertement de la gueule de le vieux il se met devant lui et lui dit allez monsieurpierrot vous savez bien qu’ il faut décompresser aussi et il dit en rigolant en tenant le vieux par les épaules le vieux dit qu’ il faut aussi qu’ on se concentre et ixe fait du zèle tout à le coup oui pierrot vous avez raison hey les gars nous on va y aller soyez prêts hein on sera la on vous regarde on va vous donner de la force et monsieurpierrot dit oui voilà c’ est ça allez dégagez maintenant une fois qu’ ils sont sortis je m’ approche de le petit et je dis allez victor fais -moi voir un peu de shadow .il ne fait pas encore nuit dehors mais on a quand même allumé le vestiaire rien n’ est beau à la lumière d’ un néon si ce n’ est victor qui fait du shadow ", "il s’ échauffe techniquement il est parfait ce gamin tous ses gestes sont coordonnés à le millième de seconde PROPN lui lâche quelques voilà PROPN c’ est parce que le gosse commence à le balancer quelques combinaisons très rapides j’ enfile les pattes d’ ours et me place devant lui ", "si près de le combat il ne s’ agit pas de lui faire la leçon juste réciter des gammes et le mettre en confiance j’ insiste sur les rotatives les enchaînements corps face parce qu’ il va se coltiner un grand dadais alors faut faire avec le jab en avançant puis l’ enchaînement je fais attention à le ne pas l’ entamer physiquement alors on fait ou combinaisons et pause on lui parle même si un boxeur n’ est jamais mieux guidé que par son instinct il y a quand même quelques fondamentaux à le respecter ", "dans son cas c’ est bouger la tête vu que le mec en face va compter sur son jab et puis chasser aussi pour pouvoir remiser efficacement enfin avec le vieux on insiste beaucoup sur les jambes la tonicité pour entrer dans la garde et en sortir très vite après avoir enchaîné sans se faire toucher il y aurait un paquet de choses à le ajouter mais il ne faut pas inonder le boxeur de consignes parce que après il pense davantage qu’ il ne boxe l’ idée c’ est de trouver l’ équilibre entre l’ action et la réflexion sans négliger les réflexes " ]
[ "comment ce tonneau de gélatine s’ en est -il sorti favier haussa les épaules il a prétendu qu’ il avait voulu essayer l’ appareil il a récupéré la bobine c’ est lui qui devait en faire une drôle et comment le grand cierge s’ approcha d’ une cuvette de faïence des rectangles de pellicule trempaient dans un bain ", "allons ne perdons pas de temps tenez cette seconde porte plus loin donne sur le grand corridor de les offices par là j’ ai surpris encore bien des choses et cette troisième va nous servir ce soir les anciens ducs de sailles avaient tout prévu pour les longs sièges durant lesquels ils se trouvaient ravitaillés par ce souterrain ", "elle sourit de cette appellation respectueuse et continua à le sourire en le regardant parce qu’ il avait l’ air attentif et simple d’ un écolier qu’ on interroge et qui s’ efforce de répondre de son mieux et que cet air faisait un contraste curieux avec ses yeux hardis et sa mâchoire massive l’ hommage muet d’ admiration de ce jeune barbare ne lui était pas indifférent —avez -vous quelque chose à le faire demanda -t-elle en se retournant vers non! alors vous pouvez monter avec moi jusqu’ à le haut de pour respirer un peu le vent ", "oui tôt ou tard tu seras à le ton tour dégagé de le monde de les humains mis hors clan de tes semblables -tes frères-soeurs et bon vent! en route pour l’ oubli en route pour la putréfaction la symbiose de tes particules avec la digestion de les bactéries ainsi le monde se régénère il nous absorbe nous les vivants qui passons par lui par la vie notre néant est sa promesse de continuité à le monde crever et te dissoudre particulairement tu n’ espérerais pas y échapper des fois petit malin-petite maligne le vieux de marie-saintes un beau jour il a oublié de respirer oui son père le rosales majeur ", "ils ont l’ air de dépasser tout le monde j’ ai parlé à le leur attaché scientifique ici à l’ ambassade nous avons procédé à un échange d’ informations leurs centrales expérimentales de fou-tsen sont un succès fan-tas-tique se trouve sur la rive sud de le yang-tsé et de mémoire d’ homme son sol pourtant le plus fertile de chine n’ a jamais suffi à le nourrir la population locale ", "le nous campâmes dans une vaste plaine entre les armées ennemies que nous avions surprises et dont nous gênions les communications je retrouvai ce soir -là la finette qui nous avait suivis car on sait que la brave femme accompagnait toujours les soldats jusque sur le champ de bataille elle me reconnut à la lueur de le falot suspendu à l’ avant de sa voiture —approche un peu bucaille me dit -elle et elle me tendit un verre d’ eau-de-vie comme d’ autres s’ étaient précipités et réclamaient aussi leur part elle leur dit: —chacun son tour les enfants d’ abord ceux qui ont fait la campagne de russie les autres viendront après pour elle les vétérans et ceux de moscou étaient sacrés; et elle estimait qu’ ils devaient passer avant les autres ", "et pourquoi cela? monsieur riant bravo gribouille très bien raisonné ils arrivaient à la maison riant tous m. delmis des raisonnements de gribouille et celui-ci de voir rire son maître le dîner était prêt à le servir; caroline attendait gribouille pour monter les plats ", "serais -je obligée de vivre dans un appartement de mètres sous plafond ces objets -là se démontent -ils sont -ils télescopiques comment les transporter comment fait -on dans les avions ?cette idée me poursuivit jusqu’ à la fin de les vacances je regrettai d’ avoir brûlé le testament de mon père j’ avais peur que ma mère le cherche en vain peur d’ avoir à le lui mentir .de retour à l’ école il fallut bien me rendre à l’ évidence ", "—tu es très malade lui dit batounine —oui —je viendrai demain avec le docteur il faut absolument qu’ il t’ ausculte ce climat\\n' te tue ", "si swann me l’ avait ainsi ouvert c’ est sans doute parce que comme un roi se trouve naturellement inviter les amis de ses enfants dans la loge royale sur le yacht royal de même les parents de gilberte recevaient les amis de leur fille à le milieu de les choses précieuses qu’ ils possédaient et des intimités plus précieuses encore qui y étaient encadrées mais à le cette époque je pensais et peut-être avec raison que cette amabilité de swann était indirectement à l’ adresse de mes parents j’ avais cru entendre autrefois à le combray qu’ il leur avait offert voyant mon admiration pour bergotte de m’ emmener dîner chez lui et que mes parents avaient refusé disant que j’ étais trop jeune et trop nerveux pour sortir sans doute mes parents représentaient -ils pour certaines personnes justement celles qui me semblaient le plus merveilleuses quelque chose de tout autre qu’ à le moi de sorte que comme à le temps où la dame en rose avait adressé à le mon père de les éloges dont il s’ était montré si peu digne j’ aurais souhaité que mes parents comprissent quel inestimabl" ]
le ciel était pur mais sans éclat au-dessus de les ficus qui bordent la rue sur le trottoir d’ en face le marchand de tabac a sorti une chaise l’ a installée devant sa porte et l’ a enfourchée en s’ appuyant des bras sur le dossier les trams tout à l’ heure bondés étaient presque vides dans le petit café chez pierrot à le côté de le marchand de tabac le garçon balayait de la sciure dans la salle déserte c’ était vraiment dimanche
[ "j’ ai retourné ma chaise et je l’ ai placée comme celle de le marchand de tabac parce que j’ ai trouvé que c’ était plus commode j’ ai fumé cigarettes je suis rentré pour prendre un morceau de chocolat et je suis revenu le manger à la fenêtre peu après le ciel s’ est assombri et j’ ai cru que nous allions avoir un orage d’ été il s’ est découvert peu à le peu cependant mais le passage de les nuées avait laissé sur la rue comme une promesse de pluie qui l’ a rendue plus sombre ", "je suis resté longtemps à le regarder le ciel à le heures des tramways sont arrivés dans le bruit ils ramenaient de le stade de banlieue de les grappes de spectateurs perchés sur les marchepieds et les rambardes les tramways suivants ont ramené les joueurs que j’ ai reconnus à le leurs petites valises ils hurlaient et chantaient à le pleins poumons que leur club ne périrait pas ", "plusieurs m’ ont fait des signes l’ un m’ a même crié: on les a eus et j’ ai fait: oui en secouant la tête à le partir de ce moment les autos ont commencé à le affluer la journée a tourné encore un peu au-dessus de les toits le ciel est devenu rougeâtre et avec le soir naissant les rues se sont animées ", "les promeneurs revenaient peu à le peu j’ ai reconnu le monsieur distingué à le milieu d’ autres les enfants pleuraient ou se laissaient traîner presque aussitôt les cinémas de le quartier ont déversé dans la rue un flot de spectateurs parmi eux les jeunes gens avaient des gestes plus décidés que d’ habitude et j’ ai pensé qu’ ils avaient vu un film d’ aventures ", "ceux qui revenaient des cinémas de la ville arrivèrent un peu plus tard ils semblaient plus graves ils riaient encore mais de temps en temps ils paraissaient fatigués et songeurs ils sont restés dans la rue allant et venant sur le trottoir d’ en face les jeunes filles de le quartier en cheveux se tenaient par le bras ", "les jeunes gens s’ étaient arrangés pour les croiser et ils lançaient des plaisanteries dont elles riaient en détournant la tête plusieurs d’ entre elles que je connaissais m’ ont fait des signes les lampes de la rue se sont alors allumées brusquement et elles ont fait pâlir les premières étoiles qui montaient dans la nuit j’ ai senti mes yeux se fatiguer à le regarder les trottoirs avec leur chargement d’ hommes et de lumières les lampes faisaient luire le pavé mouillé et les tramways à le intervalles r��guliers mettaient leurs reflets sur des cheveux brillants un sourire ou un bracelet d’ argent ", "peu après avec les tramways plus rares et la nuit déjà noire au-dessus de les arbres et de les lampes le quartier s’ est vidé insensiblement jusqu’ à le ce que le premier chat traverse lentement la rue de nouveau déserte j’ ai pensé alors qu’ il fallait dîner j’ avais un peu mal à le cou d’ être resté longtemps appuyé sur le dos de ma chaise je suis descendu acheter de le pain et de les pâtes j’ ai fait ma cuisine et j’ ai mangé debout j’ ai voulu fumer une cigarette à la fenêtre mais l’ air avait fraîchi et j’ ai eu un peu froid ", "j’ ai fermé mes fenêtres et en revenant j’ ai vu dans la glace un bout de table où ma lampe à le alcool voisinait avec des morceaux de pain j’ ai pensé que c’ était toujours un dimanche de tiré que maman était maintenant enterrée que j’ allais reprendre mon travail et que somme toute il n’ y avait rien de changé iii aujourd’hui j’ ai beaucoup travaillé à le bureau le patron a été aimable il m’ a demandé si je n’ étais pas trop fatigué et il a voulu savoir aussi l’ âge de maman ", "j’ ai dit une soixantaine d’ années pour ne pas me tromper et je ne sais pas pourquoi il a eu l’ air d’ être soulagé et de considérer que c’ était une affaire terminée il y avait un tas de connaissements qui s’ amoncelaient sur ma table et il a fallu que je les dépouille tous avant de quitter le bureau pour aller déjeuner je me suis lavé les mains à le midi j’ aime bien ce moment le soir j’ y trouve moins de plaisir parce que la serviette roulante qu’ on utilise est tout à le fait humide elle a servi toute la journée " ]
[ "et elle revêtait un nouvel aspect elle se découpait à le milieu d\\' une croisée semblable à une grande plante bleue et ses illusoires feuillages grenat étaient soutenus par des tuteurs de fer noirs sa physionomie un tantinet cuivrée presque chinoise avec son long nez ses yeux légèrement bridés sa tête couverte d\\' un bonnet noir d\\' azur regardait fixement devant elle; et le bas de le visage à le menton court à la bouche tirée par graves rides lui donnait une apparence de femme souffrante un peu morose et là encore sous l\\ immémorial nom de notre-dame de la belle verrière elle assistait un bambin vêtu d\\' une robe couleur de raisin sec un bambin à le peine visible dans le fouillis de les tons foncés qui l\\ entouraient celle que tous invoquaient était là enfin ", "le ponte ex-stalinien démocrate s’ est mêlé à le eux il m’ a regardé de loin avec hauteur et angoisse une formule indéchiffrable et meurtrière est sortie de sa bouche de sa tête profilée à le crinière blanche témoin de milliers d’ heures de réunions de congrès de missions plus ou moins secrètes à le moscou berlin prague belgrade la havane le directeur culturel a hoché la tête dans ma direction l’ éditrice pornographique venait de lui murmurer mon nom je les discernais mal maintenant l’ espace avait de nouveau tendance à le me fuir ç a risquait de repartir dans le négatif la journée avait quand même été rude j’ étais pourtant très calme en dedans en dedans l’ enveloppe avec les billets craquants dora avait disparu ", "pas même sa propre vie PROPN un peu pâle mais souverainement maîtresse d’ elle-même le dévisagea une seconde de son regard flamboyant crut -elle qu’ il n’ oserait pas mettre sa menace à le exécution peut-être toujours est -il qu’ elle leva le marteau avec un haussement d’ épaules dédaigneux ", "la servante l’ avait pris sur ses genoux et de ses lèvres serrées lui lissait les cheveux –c’ est vrai que je ne suis pas ta mère dit -elle tout bas mais je t’ ai bien aimé va comme si je l’ étais la tête appuyée contre la poitrine de se laissait dorloter il murmura sans savoir davantage le mal qu’ il faisait –c’ est pas la même chose il ne voyait point au-dessus de lui grimacer affreusement la pauvre zénaïde peut-être parce que ce jour-là elle commençait une fluxion peut-être aussi tout simplement parce qu’ elle avait le cœur gros ", "alors on pratique la fiction de le secret on fait comme si les choses demeuraient cachées on déploie le théâtre de l’ intimité préservée l’ important est que la fiction perdure tu le savais bien pourtant que le secret nous est une nourriture indispensable le désir de savoir ce qui se tient derrière la porte anime les recherches de le scientifique et la curiosité de le lecteur de magazines on est friand de l’ intimité de les microparticules comme on l’ est de celle de les stars ", "PROPN a vu tous ces objets qui étaient autant de symboles dans cette sacristie de février cet antre de le parti prêtre dans lequel il entra en houppelande à la faveur de la nuit vérifier les et nous voulons bien le suivre toutes réserves faites pour ce qui regarde le fauteuil jaune nous le suivons aussi quand il parle avec effroi des visages nocturnes surgis trouant la nuit issus de la nuit et quand il parle avec tendresse de la table de chêne avec le pain rompu le vin de clamart qui étaient les reliefs de le heures de les bedeaux nous voulons bien croire à la rigueur qu’ il a vu en les chevaux dans la nef de les reliques médiévales jetées dans le feu et les cloches déposées humiliées son grand ami de bronze comme il disait un de les seuls colifichets de le parti prêtre qu’ il agréait parce qu’ il ne sonnait pas seulement la gloire de dieu mais aussi le tocsin de les émeutes don comme on disait en ce grand ami qu’ en février il entendait au-dessus de sa tête sonner tout bonnement ou heures de le soir: tout cela est conforme à le ce qu’ on peut penser reconstruire ", "il voulut s’ y associer mais ce fut à son tour d’ embourser un refus alors le matelot fit sournoisement remarquer à le mineur que lui était plus vigoureux et plus âgé que bernard et qu’ il pourrait recueillir bien plus d’ or dans le même espace de temps laissons -le faire aujourd’hui répondit l’ homme demain vous le remplacerez quand PROPN vit que son camarade le supplantait ainsi il devint furieux et tomba sur lui à le coups de poing naturellement il eut le dessous et ne fut pas ménagé ", "qui ira chercher le déjeuner? pas moi je suis en pantoufles —ni moi; je ne veux pas salir mes bottes avant de me mettre en route eugène tu n’ es guère complaisant —et toi tu n’ es guère juste c’ est moi qui ai fait hier toutes les corvées ", "on en sortait à l’ heure où vous y entrez à le présent car si l’ empereur ce terrible consommateur d’ hommes avait duré il aurait fini par avoir des soldats de ans comme les sultans d’ asie ont des odalisques de s’ il se met à le parler de l’ empereur et de les odalisques pensé -je je ne saurai rien et pourtant vicomte repartis -je je parierais bien que vous n’ avez gardé si présent le souvenir de cette fenêtre qui luit là-haut que parce qu’ il y a eu pour vous une femme derrière son rideau et vous gagneriez votre pari monsieur fit -il gravement ", "c’ était une flèche je n’ avais pas vu d’ où le coup était parti et PROPN ne soupçonnait même pas de quoi il s’ agissait je m’ écriai avec chaleur: à le galop! à le galop!... voici les peaux-rouges à le galop vous dis-je!. vous devenez fou adam il n’ y a personne je ne comprends pas je saisis la bride de son poney et pressant les flancs de le mien nous nous lançâmes en avant toutefois comme nos montures étaient gênées par cette proximité je ne tardai pas à le lâcher le cheval de PROPN " ]
charlot arrêta aussi et cessa de crier pour la consid��rer attentivement .la visiteuse qui n\ avait jamais eu d\' enfants et dont le chat avait des habitudes paisibles et somnolentes qui lui laissaient un complet repos était un peu effrayée à la pensée d\' introduire dans sa chambre le petit démon qu\ elle avait sous les yeux mais bien que sa charité n\ eût pas été jusqu\ à le sacrifice de le repas de minet ce bon sentiment emporta sur la peur de le bruit elle mit sa main sur la tête frisée et ébouriffée de le petit garçon viens dit -elle je te donnerai à le manger.a ces mots la figure de charlot mais il lança encore à le sa soeur un regard irrité elle ne veut rien me donner elle dit -il .la bonne dame jeta un coup d\' oeil autour de la chambre elle ne pouvait étonner de ce que la pauvre petite ne voulait rien donner à le déraisonnable charlot je voudrais le laver et le peigner avant dit celle-ci de sa voix douce cria charlot
[ "je veux manger d\\' abord tu es tout barbouillé de larmes ce sera tout de suite fait elle a raison dit la vieille dame il faut toujours être propre vous viendrez tout à l\\' heure je laisserai ma porte ouverte plus résister mais il était si fâché contre sa soeur qu\\ il la pinça à le bras pendant qu\\ elle le débarbouillait ", "petite mère se contenta de dire charlot elle savait que la faim rend méchants ceux qui n\\ ont pas un grand courage pour la supporter .la porte était ouverte et les yeux de charlot se portèrent immédiatement vers la table où il s\\' attendait à le voir un repas aussi confortable que celui de le chat la vue de les morceaux de pain lui causa une déception mais il se dit que le reste viendrait sans doute lorsque la bonne dame y eut ajouté un petit morceau de sucre pour chacun en leur disant que était excellent avec le pain son illusion aime mieux de le lait dit -il en regardant le morceau de sucre avec défaveur il n\\' y en a pas dit la vieille dame un peu sèchement je suis sûr qu\\ il y en a dans ce pot brun répliqua charlot avec audace il y en a il est pour mon chat et non pas pour toi dit -elle plus sévèrement .cette réponse étonna tellement le petit garçon qu\\ il ne trouva rien à le dire il se mit piteusement à le manger son pain sec ", "a la quatrième bouchée as-tu plus faim demanda sa soeur si mais étouffe répondit -il en montrant son gosier un air tiens voilà un peu d\\ eau dit madame charles en lui tendant un verre bois mon garçon et mange lentement a passera mieux ainsi donc tu t\\' appelles charlot comme mon chat? ce est pas un nom de chat dit petite mère timidement non; mais comme je m\\' appelle madame charles et qu\\ 'on nous voit toujours ensemble les gens de la maison lui ont donné ce nom et j\\' en ai pris moi-même habitude pourtant je l\\ appelle plus souvent minet aime mieux l\\' appeler minet dit petite mère moi aussi ajouta charlot est -ce qu\\ il aime beaucoup le lait?— il aime à la folie ", "il ne peut pas en passer jamais il ne mangerait un morceau de pain sec est un chat gâte mais aussi il est ma seule compagnie et nous faisons bon ménage à le nous nous ne nous disputons jamais ", "ce charlot-là ne donne pas de coups de poing il ne pourrait pas en donner dit le petit garçon qui comprenait bien allusion mais ne voulait pas en avoir air il pourrait mordre égratigner mais il est doux comme un agneau ca a de la raison ces pauvres bêtes a sent quand on est bon pour eux et ç a vous paie en bonnes manières et en gentillesses je connais des enfants qui sont moins aimables pour ceux qui les soignent etait -ce encore une pierre dans le jardin de charlot le garçon et la maîtresse de charlot le chat voulait -elle faire honte à le premier de sa conduite envers sa soeur si cela était il n\\ 'eut pas air d\\' y faire attention mais il sentait qu\\ il détestait de plus en plus ce chat qui avait tant de vertus mais ne mangeait jamais de pain sec est plus beau ici que chez nous dit -il les yeux fixés sur la pendule qui ornait la cheminée était en effet une jolie chambre bien qu\\ elle ne fût séparée que par une petite cuisine et un cabinet noir de la misérable chambre qu\\ habitaient les enfants ", "il y avait sur la commode de les tasses de porcelaine petits vases flambeaux près de la fenêtre un grand fauteuil et des rideaux à le lit tout était bien en ordre tout reluisait de propreté mère admirait aussi mais avec une nuance de tristesse ses instincts de ménagère lui faisaient faire une comparaison défavorable pour la chambre voisine qu\\ elle nettoyait pourtant avec tant de soin .toujours discrète et réservée petite mère craignait de déranger elle voulut emmener son frère et le tira par le bras en disant remercie la dame charlot.mais lui n\\' avait point de semblables scrupules je veux rester encore dit -il en se campant fermement sur ses petites jambes écartées j\\' aime mieux être ici que chez nous ", "toi tu peux t\\' en aller si tu veux moi je reste il peut rester un moment si ç a lui fait plaisir pourvu qu\\ il ne fasse pas de bruit et ne tourmente pas mon chat la petite retira sa main mais elle resta indécise n\\ osant ni en aller ni prendre pour elle la permission donnée à le son frère .celui-ci trancha la difficulté.— va lui dit -il avec son amabilité accoutumée dit madame charles elle peut bien rester elle ne prend pas beaucoup de place et elle ne fait pas beaucoup de bruit non dit charlot avec décision j\\' aime mieux qu\\ elle retourne chez nous et petite mère en alla un peu triste sans bien savoir pourquoi ", "elle assit sur le banc de bois près de la fenêtre et se mit à le regarder il lui revint tout à le coup à le esprit que elle ne savait plus qui lui avait dit une fois que sa mère était à le ciel elle resta longtemps les yeux fixés sur un petit coin de ciel bleu qui paraissait encore entre d\\' épais nuages sans avoir de pensées bien précises mais songeant et se souvenant et se disant qu\\ elle était bien heureuse quand elle avait sa mère pour aimer .pendant ce temps charlot attendait une occasion de se venger était établie dans son fauteuil et avait repris son tricot habituée comme elle était depuis des années à le vivre avec un chat qui n\\ exigeait pas beaucoup de conversation elle avait presque perdu l\\ habitude de parler aussi elle laissa la petit garçon amuser comme il pouvait ", "il eut épuisé examen de la chambre et de tout ce qu\\ elle contenait charlot se mit à le contempler la vieille dame elle-même de temps en temps ses lunettes glissaient sur le bout de son nez le mouvement de ses aiguilles se ralentissait puis arrêtait tout à le fait et sa tête tombait sur sa poitrine charlot la trouvait très drôle ainsi elle avait oublié que le petit garçon était dans la chambre mais un miaulement aigu de son chat le lui rappela tout à le coup la bonne bête accoutumée à des procédés tranquilles et bienveillants ne connaissait pas la défiance " ]
[ "sa gueule fendue jusqu’ à la nuque s’ entrouvre pour un petit halètement court et continu fleurie d’ une langue frisée rose comme un bégonia le reste de son corps traîne écrasé comme celui d’ une grenouille morte elle n’ a pas bougé; elle ne bougera pas elle cuit une brume de chaleur baigne la baie de somme où la marée de morte -eau palpite à le peine plate comme un lac reculée derrière ce brouillard moite et bleu la pointe de saint-quentin semble frémir et flotter inconsistante comme un mirage la belle journée à le vivre sans penser vêtue seulement d’ un maillot de laine mon pied nu tâte amoureusement la pierre chaude de la terrasse et je m’ amuse de l’ entêtement de poucette qui continue sa cure de soleil avec un sourire de suppliciée veux -tu venir ici sotte bête et je descends l’ escalier dont les derniers degrés s’ enlisent recouverts d’ un sable plus mobile que l’ onde ce sable vivant qui marche ondule se creuse vole et crée sur la plage par un jour de vent des collines qu’ il nivelle le lendemain la plage éblouit et me renvoie à le visage sous ma cloche d", "c’ est m. desnoires mais grièvement blessé complétement évanoui donnant à le peine signe de vie PROPN remonte à le terre fait porter son ami auprès de le feu le ranime et seconde le médecin qui se met en devoir de le panser alors le journalier pierre apercevait une jeune fille qui coulait entraînée par un arbuste déraciné ii n’ hésite point à le plonger se sent pris par les branches se dégage à le grand’peine remonte atteint un radeau replonge avec un bout de corde et par des efforts désespérés ramène à la rive le lourd arbuste chargé de gravier et la jeune fille mourante ce fut là son dernier trait de courage ", "ce qui nous inquiète c’ est la perte de plusieurs papiers importants relatifs à le ce plan et que nous avons tout lieu de croire à le pouvoir de sachant donc qu’ il était reparti de copenhague pour rapportant à le schumacker ses parchemins ses diplômes et peut-être ces documents qui peuvent nous perdre ou à le moins nous compromettre nous avons aposté dans les gorges de quelques fidèles chargés de se défaire de lui après l’ avoir dépouillé de ses papiers mais si comme on l’ assure dispolsen est venu de berghen par mer nos peines seront perdues de ce côté-là pourtant j’ ai recueilli en arrivant je ne sais quels bruits d’ un assassinat d’ un capitaine nommé nous verrons ", "parfois une porte sombre nous la passons et montons des marches brisées vers de vieilles maisons à le crépi pâle criblé d’ éclats tous les volets sont clos on croirait ces lieux abandonnés malgré des linges qui et pendent sur une terrasse et une vieille pleureuse tout en noir qui remonte en marmonnant sans nous voir des profondeurs de la ville vers la lampe secrète où elle veillera les morts c’ est le pouvoir d’ achrafiyé et des secteurs qui jouxtent le port que de se cacher d’ abord derrière des images par exemple lisboètes napolitaines ou françaises avant de se dévoiler: expérience ordinaire de la dépossession et de les correspondances à le bout de quoi une ville se donne comme une femme la nudité de beyrouth n’ est donc pas liée à le mon enfance non plus qu’ à sa propre histoire mais à ce paradoxe entendu hier soir dans la bouche d’ une dame maronite beyrouth c’ est une femme laide qui a du charme veut voir le port ", "–aucun j’ ai étayé le premier mur il ne peut plus descendre avec une vigueur que venait renforcer la présence plus proche plus visible de colette lesquent se mit à le travail .ce ne fut qu’ à le heures de le matin qu’ il eut ouvert un trou suffisant à le passage de la jeune fille encore lui fallut -il scier les tiges de fer qui formaient comme une grille à le milieu de le panneau de lierre ce travail lui demanda plus d’ une heure .enfin le moment vint où colette put se glisser par l’ orifice elle avait déjà passé les bras et la tête quand lesquent lui dit en riant: –et le trésor?–oh ", "de toute évidence il était stupéfait de mes chiffres qui indiquaient la puissance exceptionnelle de le vengeur n’ avez -vous rien exagére me dit -il je suis sûr répondis -je d’ être au-dessous de la vérité je vous assure que vous feriez bien de traiter avec ces gens-là! je devais avoir dit une chose énorme car me considérait aussitôt avec un effroi inquiétant quant à l’ amiral il ricana d’ une façon si lugubre que j’ en eus les veines glacées probable grogna l’ amiral ce n’ est que très tard dans la nuit suivante après maints détours que nous parvîmes à le terme de notre voyage ", "le but que vous donnez à le ma vie est sublime je m’ y dévouerai tout entière je vous le jure nous montâmes en voiture vers heures par une de ces belles nuits étoilées qu’ elle aimait tant la route se fit silencieusement pour la première fois de sa vie benjamine quittait ses montagnes et elle partait sous le coup de la malédiction paternelle ", "PROPN veut devenir un chevalier –chevalier des étoiles son graal se cache tout là-haut à le plus profond de le ciel à l' autre bout de le temps son saint-graal porte un drôle de nom il s' appelle mais tant pis s' il n' a pas encore trouvé de preux compagnons pour l' accompagner dans sa quête ni même des maîtres véritables ", "son appartement était modeste mais il s’ y sentait bien personne ne venait le déranger chacun menant sa petite vie sans histoire que reliaient les antennes paraboliques à le vaste monde il ne connaissait pas ses voisins ne cherchait pas à les connaître rien à le carrer de ces cons il évitait de les croiser attendant derrière sa porte quand il entendait des bruits de pas sur son palier il préférait les enfants à les adultes car c’ était plus facile avec eux on n’ avait pas besoin de parler un regard ou un sourire suffisant à se faire comprendre quand tombait la nuit pensait à les milliers de corps qui exécutaient les mêmes gestes se déshabiller se brosser les dents se laver le visage se coucher près de quelqu’un seul regarder la télévision lire un journal fermer les yeux baiser ou se masturber ", "généralement cela ne durait qu\\' une journée tout à le plus mais cette fois je ne l\\' ai pas entendu dire un seul mot ni à le madame ni à le mademoiselle pendant des semaines entières était effrayant il partait de très bonne heure à son usine et n\\' en revenait que le soir pour le dîner pendant lequel il n\\ ouvrait pas la bouche n\\' est -ce pas robert oui je me souviendrai toujours de le dîner de le décembre je n\\' en ai jamais connu aussi lugubre d\\' habitude ce soir-là ainsi que pendant la période de les fêtes monsieur et madame donnaient de grandes réceptions et invitaient beaucoup de monde " ]
alors elle se promettait de lui découvrir que l’ humble servante était une fille de haut rang possédant des esclaves des terres et des palais et elle s’ arrangeait en rêve après la félicité obscure une vie de bonheur splendide et rayonnant d’ abord soyons belle dit -elle en se levant et en se dirigeant vers une de les pièces d’ eau arrivée elle s’ agenouilla sur la margelle de pierre lava son visage son col et ses épaules l’ eau agitée dans son miroir brisé en morceaux lui montrait son image confuse et tremblante qui lui souriait comme à le travers une gaze verte et les petits poissons voyant son ombre et croyant qu’ on allait leur jeter quelques miettes s’ approchaient de le bord en troupes elle cueillit ou fleurs de lotus qui s’ épanouissaient à la surface de le bassin en tortilla la tige autour de la bandelette de ses cheveux et se composa une coiffure que tout l’ art de nofré n’ eût pas égalée en vidant les coffres à le bijoux
[ "quand elle eut fini et qu’ elle se releva fraîche et radieuse un ibis familier qui l’ avait gravement regardée faire se haussa sur ses longues pattes tendit son long col et battit ou fois des ailes comme pour l’ applaudir sa toilette achevée revint prendre sa place sur la porte de le pavillon en attendant poëri le ciel était d’ un bleu profond la lumière frissonnait en ondes visibles dans l’ air transparent des arômes enivrants se dégageaient des fleurs et des plantes ", "les oiseaux sautillaient à le travers les rameaux picorant quelques baies les papillons se poursuivaient et dansaient sur leurs ailes a ce riant spectacle se mêlait celui de l’ activité humaine qui l’ égayait encore en lui prêtant une âme les jardiniers allaient et venaient des serviteurs rentraient chargés de bottes d’ herbes et de paquets de légumes ", "d’ autres debout à le pied de les figuiers recevaient dans des corbeilles les fruits que leur jetaient des singes dressés à la cueillette et juchés sur les hautes branches PROPN contemplait avec ravissement cette fraîche nature dont la paix gagnait son âme et elle se dit oh qu’ il serait doux d’ être aimée ici dans la lumière les parfums et les fleurs reparut il avait terminé son inspection et il se retira dans sa chambre pour laisser passer les heures brûlantes de le jour ", "le suivit timidement se tint près de la porte prête à le sortir à le moindre geste mais lui fit signe de rester elle s’ avança de quelques pas et s’ agenouilla sur la natte tu m’ as dit hora que tu savais jouer de la mandore prends cet instrument accroché à le mur ", "fais résonner les cordes et chante-moi quelque ancien air bien doux bien tendre et bien lent le sommeil est plein de beaux rêves qui vient bercé par la musique la fille de le prêtre décrocha la mandore s’ approcha de le lit de repos sur lequel PROPN s’ était étendu appuyant la tête à le chevet de bois creusé en demi-lune allongea son bras jusqu’ à le bout de le manche de l’ instrument dont elle pressait la caisse sur son cœur ému laissa errer sa main le long de les cordes et en tira quelques accords puis elle chanta d’ une voix juste quoiqu’ un peu tremblante un vieil air égyptien vague soupir des aïeux transmis de génération en génération où revenait toujours une même phrase d’ une monotonie pénétrante et douce en effet dit en tournant ses prunelles d’ un bleu sombre vers la jeune fille tu ne m’ avais pas trompé ", "tu connais les rythmes comme une musicienne de profession et tu pourrais exercer ton art dans le palais de les rois mais tu donnes à le ton chant une expression nouvelle cet air que tu récites on dirait que tu l’ inventes et tu lui prêtes un charme magique ta physionomie n’ est plus ce qu’ elle était ce matin une autre femme semble apparaître à le travers toi comme une lumière derrière un voile ", "qui es -tu je suis hora répondit ne t’ ai -je pas déjà raconté mon histoire seulement j’ ai essuyé de mon visage la poussière de la route rajusté les plis de ma robe fripée et mis un brin de fleur dans mes cheveux si je suis pauvre ce n’ est pas une raison pour être laide et les dieux parfois refusent la beauté à les riches ", "mais te plaît -il que je continue oui répète cet air qui me fascine m’ engourdit et m’ ôte la mémoire comme ferait une coupe de répète -le jusqu’ à le ce que le sommeil descende avec l’ oubli sur mes paupières les yeux de poëri fixés d’ abord sur tahoser se fermèrent bientôt à le demi puis tout à le fait ", "la jeune fille continuait à le faire bourdonner les cordes de la mandore et répétait d’ une voix de plus en plus basse le refrain de sa chanson dormait elle s’ arrêta et se mit à l’ éventer avec un éventail de feuilles de palmier jeté sur la table était beau et le sommeil donnait à ses traits purs une ineffable expression de langueur et de tendresse ses longs cils abaissés sur ses joues semblaient lui voiler quelque vision céleste et ses belles lèvres rouges à le demi ouvertes frémissaient comme si elles eussent adressé de muettes paroles à un être invisible " ]
[ "parce qu’ un homme s’ est trouvé impunément dans le jour face à le face avec un lion que les mouches ou le soleil obligeaient à le changer de demeure ou que la soif attirait près d’ un ruisseau sans se rendre compte qu’ à le cette heure l’ animal était à le moi-lié endormi et avait l’ estomac et le ventre pleins on a dit que le lion n’ attaquait pas l’ homme en effet le lion ne tue pas pour le plaisir de tuer mais il tue pour vivre et se défendre quand on l’ attaque dans un pays comme l’ algérie littéralement couvert de troupeaux le lion n’ est jamais à le jeun pendant le jour les indigènes qui savent cela ont soin de rester chez eux à l’ heure où le lion quitte son repaire et s’ ils sont obligés de voyager la nuit ils ne vont jamais seuls ou à le pied ", "—bien je n’ en prends pas de le tout; enveloppez -le moi dans un papier voici mes francs dit tranquillement le jeune homme et il mit sous dans la main de le bonhomme qui dans sa joie étonnée —conservez -moi votre pratique de plus continua le blond si une jolie pièce de sous peut vous être agréable je vous offre une occasion de la gagner en me suivant à le mon atelier avec votre chandelier et votre chapeau a francs la séance vous poserez pour un tableau dont vous venez de me donner l’ idée ", "mais je ne veux pas mener tous ces braves gens à une boucherie pour satisfaire un intérêt de vengeance personnelle certes! tant d’ existences sont trop précieuses pour en faire si bon marche si les choses se présentent mal; s’ il faut tenter quelque entreprise désespérée eh bien je la tenterai seul mais non! de par tous les diables —vraiment et alors quelle est votre idée m. ", "à le contraire mais tout le temps tu le laisses deviner .flattée de ce compliment elle ne voulut pas être en reste avec lui et répliqua ma déposition n\\' aurait pas suffi c\\' est toi qui as eu l\\ idée de déclarer que tu avais reconnu m. de morlain sous la porte cochère à le heures de le soir et toi ce bijou ce bouton de chemise trouvé depuis longtemps chez ta maîtresse et que tu as jeté à le milieu de le salon dans le sang cela suffirait pour perdre innocents nous avons fait de notre mieux tous les pour conserver notre liberté sauver notre tête et vivre ensemble tout nous a réussi et nous réussira dans la suite à le moins toutefois quoi donc qu\\' un jour on ne te reconnaisse c\\' est ma seule crainte un homme se travestit plus facilement qu\\' une femme on ne m\\' a vu avec des moustaches ou plus tard rasé à la grande-roquette et à le bagne j\\' ai laissé pousser mes favoris ma barbe et rien ne change comme cela sans compter mes autres transformations ", "PROPN offrit la main à sa future hôtesse et la conduisit à le son fiacre de le<UNK> bientôt donc monsieur dit -elle d’ un son de voix affectueux –à quelle heure serez -vous chez vous madame? dit godefroid –dans heures –j’ ai le temps de vendre mon mobilier dit -il en la saluant .pendant le peu de temps qu’ il avait tenu le bras de madame de la chanterie sur le sien et qu’ ils avaient marché tous godefroid n’ avait pu dissiper l’ auréole que ces mots votre compte s’ élève à le francs dits par louis faisaient à le cette femme dont la vie se passait à le fond de le cloître notre-dame ", "elle jouait avec les chevreaux et respectait les nourrices mais elle n' avait pas encore voulu des embarras de la maternité cette position exceptionnelle dans une société où tout le monde avait des devoirs à le remplir n' eût pas convenu à le tous les chevriers de la montagne c' était par une permission particulière de le maître que gheta n' était pas sollicitée de renoncer à un état contraire à les intérêts de la maison touchée sans doute de l' indulgence de PROPN qui ne voulait pas contraindre ses inclinations elle payait en gentillesse et en gaîté l' écot plus sérieux et plus utile que fournissaient les autres chèvres aussi apprenait -elle à le faire de jolis tours comme de se dresser sur ses pieds de derrière ou de sauter par dessus un bâton ", "—elle nous écoutait s' écrièrent les fileuses étonnées je ne porte pas assez de coiffes sales pour avoir à les montrer quand elles sont blanches reprit michelle qui désignait de l' œil la dormeuse en toile rousse de la landry et je n' ai encore visité aucun logis dans la coupe depuis mon arrivée —vous êtes pourtant bien échauffée ma bonne amie fit observer la fileuse avec un regard de vipère qui s' éveille —parce que j' ai couru pour traverser le placis dit la boisière rapport à le ce que vient de me dire bruno vous vous sauvez devant le chercheur de miel reprit ironiquement la landry; jusqu' à le présent quand vous vous rencontriez sur le grand chemin c' était lui qui prenait les voyettes mais il faut croire que vous l' aurez enhardi ", "cependant il naviguait vers la france rempli d’ une impatience fébrile ne voyageant pas assez vite à le gré de ses désirs ayant hâte de poser le pied sur le sol de son pays afin de mettre la mer entre lui et le théâtre de son crime et de jouir de ses richesses il n’ éprouvait encore aucun remords mais il ne pouvait écarter de ses yeux l’ image de madame sophie endormie telle qu’ elle était à le moment ou ̀ il l’ avait bâillonnée ce souvenir qui s’ imposait impérieusement à le lui était le germe de les souffrances que sa mémoire incapable d’ oublier devait lui faire subir plus tard il ne trouvait quelque apaisement que lorsqu’ il songeait à sa femme et surtout à sa fille ", "on pourrait le croire mais non elles sont de formats différents cette différence chaque fois différente pose un mystérieux problème à le cet homme quelquefois on peut mélanger les grandes toiles et les petites toiles cette fois -ci ce n' est pas possible il ne sait pas pourquoi mais il sait qu' il doit en tenir compte ", "resté dehors par respect pour son chef et aussi pour s’ occuper de son cheval se fit indiquer la chambre de les aventuriers qui l’ avaient précédé et gagna les écuries quant à le tiburcio qui n’ avait pas les mômes raisons pour en agir ainsi il entra dans la salle commune avec le sénateur et don la pâleur sur le front et le cœur palpitant .le salon dans lequel il fut introduit par son hôte était la vaste salle dans laquelle nous avons déjà fait pénétrer le lecteur .mais tout disparut à les yeux de il y avait là une créature dont les lèvres faisaient pâlir l’ incarnat de les grenades servies à le profusion sur la table et dont les joues éclipsaient la teinte rosée de les sandias c’ était son voile de soie jeté sur sa tête laissait entrevoir les nattes luisantes de sa chevelure et entourait de ses plis l’ ovale enchanteur de son visage " ]
cette femme qui a mon visage ma taille mon son de voix avait consenti à le jouer mon rôle et baccarat raconta à le docteur son entrevue avec m.roland de clayet et et lui répéta textuellement leur récit à le tous –vous voyez bien docteur fit -elle en terminant que est une dupe et non un lâche et que s’ il y a un misérable dans toute cette affaire c’ est cet inconnu qui est allé chercher et en a fait l’ instrument de ses abominables projets –madame dit le docteur qui avait écouté fort attentivement le récit de baccarat cette femme a été conduite d’ abord par l’ inconnu dans un petit appartement qui paraissait être le sien –oui monsieur
[ "et elle ne sait point dans quelle rue? –non mais elle prétend que ce devait être dans le quartier de la madeleine –rue de surène peut-être le marquis de PROPN y avait un pied-à-terre –que dites -vous monsieur une sorte de petite maison où il recevait ", "vous devinez qui –et où il était connu sous son nom –je ne crois pas il se nommait –et vous y êtes alle –plusieurs fois –mais c’ est donc votre ami? –non pas précisément mais je suis son médecin et j’ ai soigné un homme qu’ il affectionne beaucoup un matelot anglais qui a été tatoué par les sauvages ", "a ces derniers mots baccarat tressaillit de nouveau –un matelot dit -elle un homme tatoué –oui madame et le docteur avec cette vivacité d’ imagination et de souvenir qui caractérise l’ homme issu de la race blanche mélangée à la race noire dépeignit alors si exactement le sauvage australien le prétendu matelot à le visage hideusement brûlé et tatoué à le qui on avait coupé la langue et crevé les yeux que baccarat jeta un cri: est dit -elle fit le docteur étonné qu’ est -ce que PROPN docteur répondit baccarat vous dire ce que c’ est que PROPN ce serait vous raconter une longue histoire l’ histoire de mes malheurs l’ histoire de mon repentir et de ma conversion celle de ma vie tout entière pour ainsi dire ", "et comme la surprise de le docteur allait croissant la comtesse ajouta: –qu’ il vous suffise de savoir docteur que PROPN est un de ces monstres dont le génie semble être la plus parfaite incarnation de le mal un de ces monstres qui ont commencé la vie par le parricide et la terminent sur l’ échafaud ce ne sont point les sauvages qui ont mutilé et rendu muet acheva la comtesse d’ une voix railleuse –et qui donc alors madame –c’ est moi! baccarat prononça ces mots avec un calme qui donna le frisson à le mulâtre –vous vous s’ écria -t-il ", "–docteur reprit -elle plus tard vous saurez tout mais aujourd’hui cherchons la lumière car nous sommes enveloppés de ténèbres –je crois rêver murmura le docteur baccarat poursuivit: est né vicomte il a été assassin voleur chef de bandits l’ un de ceux qui lui obéissaient jadis se nommait venture ", "un autre démon femelle avait nom: la veuve fipart le docteur ne put retenir une exclamation –tenez docteur continua baccarat j’ ai lutté pendant années jour et nuit corps à le corps astuce contre astuce avec ce génie infernal et j’ ai fini par le vaincre cette lutte ce combat terrible m’ ont donné une clairvoyance extraordinaire et l’ habitude de reconstituer pièce à le pièce la vérité mise en lambeaux plongée dans l’ obscurité la plus profonde avec il fallait profiter d’ un indice insignifiant surprendre un regard analyser un sourire ", "–mais cet homme était donc un démon? –oui docteur il n’ avait d’ humain que l’ apparence eh bien si le portrait que vous venez de me faire de ce matelot ne m’ abuse point si l’ homme aveugle et mutilé que le marquis de PROPN confia à le vos lumières est bien réellement je vais tout comprendre à l’ instant le marquis de PROPN a été l’ instrument de la vengeance de ", "il a perdu mon honneur il a tué moralement mon époux seulement ajouta baccarat comment admettre que le marquis de PROPN un gentilhomme un officier un homme dont les états de service sont une longue nomenclature de hauts faits et de grandes actions ait pu devenir l’ instrument d’ un misérable comme PROPN qui sait s’ il n’ a point été sa dupe? fit le mulâtre docteur dit vivement la comtesse un honnête homme a beau être dupé il ne se fait pas empoisonneur –vous avez raison madame ", "–donc continua baccarat en partant toujours de cette double hypothèse que le matelot anglais n’ est autre que que le voleur de la poudre javanaise est bien le marquis de PROPN il nous faut rechercher quel intérêt particulier pouvait avoir ce dernier à se faire mon ennemi mortel commencent les ténèbres docteur –mystère murmura le mulâtre mais soudain un éclair traversa le cerveau de baccarat et elle se frappa le front –docteur dit -elle vous avez vu l’ homme qui a survécu à ce drame inexplicable que relate votre journal ce drame qui a coûté la vie à le cet homme qu’ on nommait venture et à le cette vieille femme appelée maman –je l’ ai vu madame –et vous en êtes bien sûr c’ est bien le même valet qui se fit renverser par une voiture le jour où le poison vous fut vole " ]
[ "j’ entre. rien ne te réveille je m’ en vais je reviens et ainsi de suite jusqu’ à le ce que je prenne le parti de m’ installer à le ton chevet et d’ attendre PROPN sauta de le lit des vêtements neufs et du linge avaient été déposés dans la salle de bains et il aperçut accroché à le mur son veston dont la veille il avait recouvert les épaules nues de la jeune femme délivrée par lui qui est -ce qui m’ a apporté cela? ", "puis elle déclara que puisque mon pauvre mahout était mort à la bataille je n\\' aurais plus que des serviteurs étant montré d\\' intelligence trop supérieure pour avoir besoin d\\' être dirigé et qu\\ elle entendait que je fusse laissé absolument libre dans le parc les domaines et même dans la ville et la campagne il me plaisait d\\' aller me promener seul alors commença pour moi une vie charmante il me sembla qu\\ on avait élevé à la dignité être humain et le sentiment de responsabilité que ce nouvel état PROPN fit que je m\\' appliquai à le ne jamais causer de désordre et à le rester digne de la confiance que PROPN me témoignait mais quel plaisir j\\' avais à le gagner la campagne puis la forêt à le courir librement sous les frondaisons en écrasant les broussailles en arrachant de jeunes arbres comme autrefois sans contraindre mes mouvements ainsi que je devais le faire dans un milieu qui le plus souvent n\\ était pas à le ma taille j\\' usais là un peu de ma force perdue et cela apaisait et me délassait de la façon la plus agréable ", "le téléphone sonna de nouveau –oui gueula crane dans le parleur il prêta l’ oreille quelques instants –quel endroit aboya -t-il la ̀? près de l’ endroit où est la femelle ", "PROPN fut je crois la plus grande réussite de son père à le pierremont les repas constituaient à la fois la principale occupation et le principal sujet de conversation ce qu’ on avait mangé la veille ce qu’ on allait manger le lendemain ce qu’ on mangerait une autre fois et selon quelle recette d’ ailleurs on passait la journée dans la cuisine à le prévoir préparer débarrasser remplir et vider le lave-vaisselle confectionner des gâteaux des tartes des sauces des crèmes des entremets on s’ extasiait sur les ou parfums de glaces maison fabriquées par liane on s’ arrêtait pour boire un thé un café un apéritif une petite tisane on pétrissait touillait on laissait mijoter à le feu doux on évoquait les uns et les autres les études les maladies les mariages les naissance les divorces les pertes d’ emploi on énonçait des vérités sur un ton péremptoire on rectifiait on se contredisait on se poussait de le coude on s’ insurgeait contre le mode opératoire retenu pour la fabrication de les feuilletés à les fruits de mer à le pierremont les voix finissaient toujours par m", "cela ne m’ étonne pas dit flegmatiquement en haussant les épaules je suis même surpris de n’ avoir pas été plus sévèrement châtié enfin laissons ma joue je vous disais donc que cette petite corde était la chanterelle de le violon de PROPN et toute votre prétentieuse raison de le ̂t-elle se révolter sachez que par un de ces moyens en apparence fantastiques dont se sert souvent la puissance destructive dans sa haine implacable contre la vie ce violon actuellement disparu a tué non-seulement cappara mais encore un de nos plus grands instrumentistes un de les plus illustres fit une pause réfléchit profondément puis il reprit: je vais vous conter comment cappara d’ abord a été positivement assassiné par un violon et ensuite je vous dirai le sort de l’ autre lorsqu’ on traverse la bohême en partant de par la grand’route de prague on côtoie bientôt les premiers sommets de la chaîne moldavienne a une journée de marche environ la grand’route est coupée à le angle droit par un chemin à le peine indiqué qui s’ enfonce dans les gorges les plus sauvages de la montagne et", "heureusement qu’ il se trouvait à le nombre de les passagers des compagnons plus aimables entre autres certains de les officiers russes qui parlaient couramment le français et n’ avaient d’ autre défaut que de se livrer à de fréquentes libations de champagne et surtout de cette détestable eau-de-vie de grains qu’ on appelle vodka il y avait encore un anglais nommé qui tout en représentant en asie une importante maison de cotonnades de birmingham se livrait aussi pour son compte à un commerce original il achetait ou se faisait céder le plus souvent à le vil prix tous les manuscrits et tous les livres en langue persane arabe syrienne qu’ il pouvait trouver; et de retour en europe les revendait à le poids de l’ or à les savants orientalistes de paris ou de PROPN ", "prétendre à le odile le vieux fat s’ il vous entendait il n’ a guère que et ans dit le notaire avec une douceur charmante et en baissant les yeux d’ arronnes était si animé qu’ il ne vit pas le rapprochement indiqué et qu’ il ne sentit pas l’ épigramme directe et cachée qu’ il contenait voyons monsieur prépotin est -ce que vous trouvez qu’ une belle personne comme odile peut convenir à un sacristain comme m. non ce serait un sacrilége on lui en donnera à ce bigot des femmes jolies spirituelles des parisiennes ajouta m. prépotin en continuant la phrase des parisiennes qui doivent être exclusivement réservées à les parisiens ", "à le fond de le puits saisit le câble dans ses mains gantées et l’ introduit dans le trou noir lorsqu’ il a pénétré d’ environ un mètre elle lève les bras lanson arrête la progression de le câble —tout est paré dit -il à le hoover —attendez-moi dit PROPN ", "des reîtres .qui buvaient dans un cabaret voisin étaient accourus a nous à le nous criaient ceux qui avaient suivi théobald et qui étaient près de succomber sous les coups de noë et des gascons une dizaine d’ allemands arrivaient à le secours de leurs compatriotes ", "épreuve à le cours de laquelle nous allions devoir nous serrer les coudes à le lieu de nous tirer dans les jambes d\\' autant que j\\' avais intention de avoir à le l\\'œil d\\' éventuellement calmer son ardeur il serait alors bien temps d\\' envenimer les choses je n\\' ai pas voulu partir avec un handicap marie-jo ne va pas bien ai-je donc ajouté " ]
a lorient très-probablement reviendra -t-il je ne le pense pas qui a dit de partir ceux qui en avaient le droit toi alors
[ "d’ une voix rauque c’ est toujours toi qui renvoies ceux que j’ aimé tu aimais donc m. émile oui je l’ aimais il était bon il ne me grondait jamais injustement mais il te laissait faire le paresseux non c’ était toi qui mdisais toujours de ne pas me fatiguer ", "oh j’ entendais bien va je veux qu’ il revienne fais -le revenir impossible pourquoi mais tu oubliés à le qui tu pariés tu veux me prêcher à le présent parce que tu m’ as fait de le chagrin ", "mais je ne travaillerai plus puisque m. émile est parti et tu seras bien obligée de le faire revenir non PROPN avait attendu la réponse de sa mère avec un secret espoir à le son de cette syllabe brève et tranchante comme une lame il fit un pas en avant et les yeux dilatés de colère jalouse dit -il ", "madame de tressaillit comme si un fer rouge l’ eût touchée et se tournant vers m. de qui entrait emmène ton fils et fais -le coucher dit -elle il a sûrement la fièvre il déraisonne m. de alla prendre parla main qui pleurait et qui se laissa emmener soumis mais non repentant le second précepteur le lendemain contre son attente madame de trouva PROPN encore affecté de le départ de m. émile et toujours mécontent d’ elle elle feignit de ne pas s’ en apercevoir imagina aussitôt un voyage forcé à le vannes et proposa à l’ enfant de l’ accompagner à la ville la vue de la voiture attelée de le fringant petit cheval noir et conduite par le cocher complaisant triompha de la taciturnité de ", "il se laissa revêtir de ses habits de fête et alla se placer de mauvaise grâce auprès de sa mère à le laquelle il égrena sur-le-champ une suite de demandes absurdes ce qui était sa manière de se venger le bras tendu lé doigt roidi il lui dit tu m’ achèteras tous les livres illustrés de la bibliothèque de la gare tu me laisseras seul sur le port tu ne me forceras pas d’ aller chez ma tante augustine tu me commanderas un équipement de chasse ", "madame de le laissait dire inclinait la tête en signe d’ assentiment et l’ embrassait à la dérobée promesses et baisers produisirent leur effet adoucissant et PROPN ayant réclamé comme dernière exigence de rejoindre sur le siège et sa mère y ayant consenti il ne fut plus question de m. PROPN PROPN arrivée à le vannes madame de s’ empressa de satisfaire à les plus chers caprices de son fils et celui-ci n’ eut pas la pensée de protester quand ils se dirigèrent vers le vieil hôtel de qui montrait ses balcons noirs sur le quai la grande porte était ouverte à le battants sans doute afin de laisser pénétrer plus facilement dans un vaste rez-de-chaussée humide où se débitaient les sardines conservées par lés opérations industrielles qui avaient largement enrichi cette branche de les kerpeulvan à le delà de les tables étroites qui servaient dé comptoir plusieurs commis rustiques empilaient les petites boîtes dans les grandes et à le milieu d’ eux circulait une vieille petite dame à les doigts crochus qui montrait sous un bonnet frippé rattaché sous le menton par r", "sur sa robe de mérinos noir à le manches plates s’ étalait un grand tablier de cotonnade bleue à le bavette le visage ridé de la petite dame s’ éclaira quand elle aperçut madame de kerpeulvan et son fils ah voici la lionne et son lionceau dit -elle en aspirant une prise de tabac ils ne sortent pas souvent de leur antre viens -tu chez les firmin qù chez moi armelle ", "chez vous ma tante éh bien monte à le salon tu connais le chemin si PROPN s’ ennuie tu lui donneras la volée de le côté de chez les firmin il trouvera là à qui parler madame de n’ en demanda pas davantage elle monta un escalier large et obscur pénétra dans un grand vestibule glacé puis dans une pièce éclairée par fenêtres à le balcons très-étrangément meublée auprès d’ un canapé en velours d’ PROPN jaune se dressait une grande chaise de paille au-dessus de laquelle on croyait voir se balancer là petite tête papillotée de gris de mademoiselle augustine entre une superbe commode dorée et sculptée et une table d’ acajou massif recouverte d’ un épais marbré blanc s’ insinuait une vulgaire table de le<UNK> châtaignier à le tréteaux ", "contre la boiserie sombré s’ alignaient dé beaux portraits de famille et de vulgaires gravures veux -tu rejoindre auguste demanda madame de à son fils est -ce que tu comptes rester chez ma tante augustine mère une bonne demi-heure à le moins " ]
[ "elle s’ échappait elle pour passer de longues heures auprès de la mourante la petite boîte faussement ancienne que laurence portait chez l’ antiquaire d’ hyères aurait suffi à le lui remémorer ces visites était la veuve d’ un cadet de grande famille employé dans le civil service et qui avait occupé des postes dans l’ amérique de le sud et en extrême-orient la femme de le diplomate avait trompé les longues oisivetés de ces exils en s’ adonnant à le toutes sortes d’ occupations c’ est ainsi qu’ en chine elle avait appris l’ art de la laque ", "j’ ignorais pourquoi c’ est ainsi qu’ on la nommait mais elle remportait mon adhésion non pas parce qu’ elle était facile à le lire ou qu’ elle jouait sur le suspense et le désir de s’ échapper mais parce qu’ elle exhibait sa forme je ne retenais jamais les intrigues des livres que je consentais à le lire je ne pouvais évoquer que les formules certaines vignettes des métaphores ou des images qui m’ avaient frappée l’ exemple le plus significatif de ce point de vue est peut-être vieille phoeb versus la ", "enfin par un élancement brusque et soudain il attrapait à la barrière de le balcon en aplatissant et se rapetissant contre une traverse le visage masqué par la rampe et le bras et la main qui y étaient attachés ses regards coulaient en dessous et en tapinois sur le champ de foire mais bientôt les sons exultants de la grosse caisse qu\\ il avait dans le dos mettaient en son immobilité embarrassée et peureuse avec une trépidation une certaine assurance des frémissements venaient à ses pieds dansants des sonorités à sa bouche gonflée et maintenant sa tête pendante bravement en dehors de la rampe abaissait avec des yeux intrépides sur toutes les faces levées vers lui tout à le coup dans la furibonderie de la musique dans la rage de le finale dans le mugissement de le porte-voix dans le délire de les cris et de les appels à le public le petit enfant enfiévré par cette folie et ce tapage attrapait un mauvais chapeau qui traînait un vieux châle oublié ", "elle était courageuse la pauvre jocelyne mais elle avait aussi un cœur affectueux et sensible qui souffrait profondément PROPN la regardait avec désolation gonzague ne pouvait cacher sa tristesse ah! combien volontiers il se fût astreint à n’ importe quels travaux pourvu que cette petite sœur très aimée et si charmante n’ eût pas à le supporter cette épreuve de plus que pouvait -il faire?et cette impuissance irritait secrètement gonzague dont la nature à le mesure qu’ il devenait jeune homme s’ affirmait un peu autoritaire un peu impérieuse et disposée à le renverser de force les obstacles s’ opposant à sa volonté une nature qui ne serait pas commode si elle n’ avait de la religion disait volontiers le docteur le mirec qui estimait gonzague dont il appréciait les fortes qualités morales et le cœur généreux très aimant sous l’ apparence un peu froide et renfermée dont se départait rarement le jeune homme en dehors de sa famille adoptive quoi jocelyne ripostait –pouvez -vous dire cela docteur! autoritaire lui mais il fait tout ce que je veux !le bon docteur clignot", "tenez la besogne sera faite sans vous voyez plutôt effectivement on vit une main brune s’ allonger avec précaution saisir par les jambes le corps de l’ indien et le faire disparaître un expression de vif mécontentement se peignit sur la face de l’ onondaga le trophée convoité lui échappait regardez donc murmura -t-il d’ un ton irrité voilà un scalp perdu ", "tout auprès se voyait un bahut en noyer et dans le fond adossé à le mur le meuble le plus apparent quoique d’ une simplicité patriarcale le lit de le curé un christ en ivoire magnifique présent de la piété d’ une noble dame s’ élevait au-dessus d’ un prie-dieu en bois noir a l’ un de les angles formés par le manteau d’ une vaste cheminée se dressait une de ces longues boîtes bariolées assez semblables à l’ étui d’ une momie égyptienne et au-dessus de lesquelles apparaît le cadran d’ une horloge villageoise quelques chaises de paille grossière complétaient l’ ameublement un étroit corridor séparait cette chambre de celle de marguerite où régnait une simplicite plus évangélique en quelque sorte ", "ma mort serait un chagrin momentané pour quelques-uns un bien pour d' autres et pour moi le plus grand de les biens ce floréal mai anniversaire de la mort de ma mère et de mon frère je péris la dernière et la plus misérable oh! pourquoi n' ai-je pas le courage de mourir cette maladie que j' avais presque la faiblesse de craindre s' est arrêtée et peut-être suis -je condamnée à le vivre longtemps il me semble cependant que je mourrais avec joie mes jours ne valent pas qu' il m' en coûte un soupir personne n' a plus que moi à se plaindre de la nature en me refusant tout elle m' a donné le sentiment de tout ce qui me manque ", "j’ ai dit que je l’ appellerais si la route était libre je me suis mis à le courir vers la clôture en murmurant la la la je l’ ai enjambée sous les branches basses de les chênes je me suis maladroitement reçu dans le fossé plein de mousse oh la la ", "confidences intérieures hyacinthe est vieux il est septuagénaire mais il a toujours été vieux et a toujours tout fait avec retard à la mort de son père la vieillesse s' est saisie de lui il n' avait alors que ans sa mère était morte depuis longtemps déjà ", "bien que vous soyez revenue à le dieu il faut vous attendre à le ce que le souvenir de vos erreurs ne laissera pas de vous crucifier longtemps longtemps encore mais à l’ exemple de saint paul vous devez en profiter pour vous humilier sans vous troubler ah! ma sœur je crains bien que votre âme ne soit attaquée de la maladie de la foi la plus difficile à le guérir d’ une maladie contre laquelle tout notre zèle toute notre charité tout notre amour sont quelquefois impuissants il poussa un profond soupir se rapprocha un peu de sa pénitente baissa encore plus secrètement la voix: de la maladie de le scrupule le plus grand obstacle apporté à la perfection oui à la perfection oh ne vous y trompez pas le scrupule n’ est pas l’ alarme d’ une conscience délicate qui porte à le craindre et à le éviter avec sollicitude le péché mais la vaine appréhension mal fondée et pleine d’ angoisse qui avec un art diabolique cherche et arrive à le voir le péché ou il n’ est pas le doute lui c’ est la suspension de l’ intelligence entre extrêmes qui offrent tous des raisons de probabilite" ]
la porte cochère ne s’ ouvrit pas devant lui le suisse en grand deuil se montra sur le seuil de la petite porte et dit: –monsieur le duc et madame la duchesse ne reçoivent pas monsieur –même leurs amis –personne mais vous recevrez une lettre de faire part c’ est demain qu’ auront lieu les funérailles de don josé rocambole tendit sa carte et s’ en alla
[ "–je gage dit -il qu’ avant ce soir j’ aurai des nouvelles de conception allons causer un peu avec chapitre e ndescendantde voiture dans la cour de son hôtel rocambole aperçut son beau-frère le vicomte fabien d’ asmolles le vicomte rentrait en tilbury et venait d’ apprendre le drame de l’ hôtel dont tout paris commençait à s’ entretenir –comment lui dit -il tu étais chez le général la nuit dernière ", "–oui certes dit le faux marquis –et tu ne m’ as pas dit un mot de la catastrophe ce matin il fallait savoir ce mot j’ ai quitté le bal à le heures et l’ événement n’ a eu lieu qu’ à le j’ ai tout appris à le midi à le café de paris en déjeunant ", "dit le vicomte tout bas en prenant son beau-frère par le bras et se penchant à le son oreille aimes -tu toujours mademoiselle conception le marquis feignit de tressaillir profondément et regarda fabien –que dis -tu la ̀? fit -il répondit le vicomte don a été victime d’ un crime affreux mais enfin il est mort –eh bien –c’ était le fiancé –ma foi dit rocambole en ce cas la fiancée doit être un peu désillusionnée –pourquoi –parce qu’ il avait maîtresses ", "–et quelles maîtresses murmura fabien puis le vicomte reprit: tout cela est bel et bon mais j’ en reviens à le mon dire –qui est –que mademoiselle conception n’ a plus de fiancé –mais mon ami dit rocambole qui savait rougir à le propos et sut manifester un assez vif embarras je n’ aime pas je n’ ai jamais songé à le mademoiselle de sallandrera dit fabien; tu serais bien en peine si je t’ en demandais ta parole d’ honneur –dans tous les cas dit rocambole ce n’ est pas aujourd’hui et en présence d’ une tombe ouverte mon dieu ", "murmura le vicomte il n’ est question que de l’ avenir nous en recauserons viens -tu chez blanche –certainement et rocambole enchanté des dispositions de son prétendu beau-frère le suivit chez la vicomtesse il y demeura jusqu’ après le dîner et ce ne fut qu’ à le heures qu’ il put monter chez l’ il avait besoin des conseils de ", "mais PROPN une fois à le courant de la situation prit son ardoise et écrivit cette brève réponse: attendre les événements et une lettre de conception ou tout à le moins une entrevue avec elle diable! pensa rocambole qui n’ avait rien vu venir encore notre héros attendit pendant toute la soirée avec une vive impatience puis la soirée s’ écoula et aucune lettre aucun message n’ arrivèrent pour tuer le temps il se rendit à son club et y tailla un baccara jusqu’ à le heures de le matin –allons! pensa -t-il la petite aura eu une crise nerveuse la fièvre le délire que sais-je? les femmes s’ évanouissent pour des riens ", "le cadavre de don josé lui aura produit un grand effet cependant comme il descendait de le club sur le boulevard où l’ attendait son tilbury il aperçut un domestique en livrée noire se promenant sur le trottoir de long en large et paraissant attendre quelqu’un rocambole s’ approcha et reconnut le négrillon de conception le négrillon le salua lui tendit une lettre et s’ en alla sans mot dire murmura rocambole qui s’ élança dans son tilbury et pressé qu’ il était de lire le message de la jeune fille lança son cheval à le fond de train en moins d’ quart d’ heure il eut franchi la distance qui sépare le boulevard de les italiens de la rue de verneuil ", "puis s’ enfermant dans sa chambre à le coucher il ouvrit la lettre de conception la lettre était longue d’ une écriture même serrée et qui paraissait tremblée –bon! dit rocambole il est probable que mes actions sont toujours en hausse car un homme menacé de congé ne reçoit pas des lettres de pages il se mit à le lit et lut je vous écris à le près de minuit à la suite de heures de tortures et d’ émotions impossibles à le redire mon père et ma mère sont là dans la pièce voisine agenouillés devant le lit mortuaire de don josé ", "ils prient moi je me suis enfermée j’ ai voulu être seule il faut bien que je vous écrive que je vous raconte tout ce qui s’ est passé ici il faut bien puisque vous êtes mon complice l’ horrible l’ épouvantable mot! que je vous demande conseil et protection contre moi-même mon dieu ne sommes -nous pas nous les véritables meurtriers de don dites monsieur tenez monsieur tout à l’ heure j’ ai eu le courage d’ entrer dans la chambre mortuaire j’ ai osé le regarder on l’ a couché tout vêtu sur un lit de parade en velours noir il est très pâle mais son visage n’ a subi aucune altération " ]
[ "le spirituel écrivain se livra à un paradoxe sur la condition de les intellectuels charma toute l' assistance et délassa les jurés il déclara avoir rencontré plusieurs fois l' accusé dans quelques-unes de ces maisons bien connues de les noceurs PROPN monsieur venait se livrer à des études psychologiques l' accusé dépensait l' argent sans compter et vidait des bouteilles de champagne à le louis dans le dos de les pensionnaires ici l' avocat général rappela à les jurés la déposition de le détective à l' instruction ce policier aurait vu anicet brûler dans un moment d' ivresse le dernier billet de francs que l' accusé tînt de sa famille cela mois avant les faits rapportés par le témoin ", "précédé d\\' un sapeur qui faisait place à le cortège entouré d\\' officiers municipaux de gardes nationaux de canonniers de gendarmes de hussards avançait lentement sur les têtes de les citoyens un homme à le teint bilieux le front ceint une couronne de chêne le corps enveloppé une vieille lévite verte à le collet hermine les femmes lui jetaient des fleurs il promenait autour de lui le regard perçant de ses yeux jaunes comme si dans cette multitude enthousiaste il cherchait encore des ennemis de le peuple à le dénoncer des traîtres à le punir sur son passage gamelin tête nue mêlant sa voix à le voix vive marat le triomphateur entra comme le destin dans la salle de la convention ", "–monseigneur les feux sont éteints mais pour votre service il n’ est rien qui m’ arrête je cours –non inutile de rallumer le marbre est froid la statue s’ accommodera fort bien d’ un dîner froid ", "se débarrassant de le fusil de le sabre-baïonnette et de tout son équipement de guerre il descendit l’ escalier à le et fut en un quart d’ heure à la porte de son beau-père son furieux coup de sonnette fit venir ce dernier qui à ses questions précipitées hachées où est jeanne? voilà jours qu’ elle n’ est pas rentrée que signifie cette lettre savez -vous quoi? vous répondit placidement mon cher pierre calmez -vous ", "tu m' aimes donc bien demanda -t-il à la fois cynique et doucement câlin a en mourir me promets -tu de me donner le délire encore toute la journée tu préfères ce délire à mes baisers jacques non!... et ton remède ne me grisera plus va car je le cracherai si tu me le fais avaler de force ce sera un autre délire meilleur il s' arrêta un peu haletant étonné d' en dire aussi long puis il reprit la parole d' un accent où on sentait frémir des voluptés ardentes pourquoi es -tu venue accompagnée de ce monsieur ne puis -je pas être jaloux à le mon tour tu me fais des hontes affreuses tu m' as acheté et tu me bats c' est comme pour les petits chiens! ", "non la seule question que vous aurez à le résoudre et qui vous donnera de le fil à le retordre est celle-ci: où est -ce que ç a va se passer? je faisais mon marché rue de buci ou décidément je ne supporte pas les pigeons pensais -je tandis que je traversais la place saint-marc ou bien en avait terminé avec son douzième coup de minuit ou encore ce satané vent de l’ hudson avait choisi d’ emprunter précisément la cinquième avenue et bien sûr pour ce qui est de la réponse à la question c’ est du gâteau d’ emblée vous plantez le décor vous prenez possession de le lieu et vous êtes à la fois fier et soulagé que votre histoire se déroule à le paris venise ou qu’ à je ne sais pas moi campbon loire-inférieure par exemple pardon? vous avez dit ou et voilà les difficultés commencent vous vous raclez la gorge et répétez en camouflant le nom infamant entre toux campbon loire-inférieure ", "–il faudra leur porter demain des cigarettes et des gâteaux –oui ma tante je les préparerai ce soir PROPN se tut un moment puis elle pencha la tête pour se rapprocher de l’ oreille de sa nièce –écoute approche -toi encore un peu car il ne faut pas qu’ on entende tu peux avoir besoin de te défendre ma petite fille tu l’ as déjà fait efficacement en une autre circonstance il y a revolvers chargés dans le tiroir de ce meuble PROPN les a laissés là en ayant d’ autres avec lui prends -en un –et s’ il s’ en apercevait –ce n’ est pas probable en tout cas tu sais qu’ ils sont la prends -les en cas de besoin –oui chère tante ne vous tourmentez pas à le mon sujet restez bien tranquille maintenant que votre conscience est en paix.mmemülbach considéra un moment avec émotion le charmant visage tout proche de le sien elle murmura: je suis presque contente de mourir maintenant ce me serait un martyre de vivre près d’ ", "certes raymond haïssait d’ une haine mortelle les lâches meurtriers de son père et pour les punir d’ un châtiment proportionné à le crime il eût avec bonheur versé tout son sang mais en m.demaumussy et il exécrait plus encore peut-être les infâmes qui s’ étaient faits les complices de la duchesse de maillefert pour lui enlever mlle simone –oh! non je n’ oublie pas fit -il avec une indicible expression de rage et il faudra bien que les misérables expient tout ce que j’ ai souffert jamais encore mme delorge n’ avait entendu à son fils cet accent terrible elle en tressaillit de joie et lui prenant la main: –bien ", "je vous jure bien que celui qui aurait désiré de choisir eût été fort embarrassé s’ il avait fallu prendre de suite une décision or maintenant écoutons bien claudia se fait entendre oh voyez donc comme ses sourcils couvrent bien la timidité de ses yeux qui se baissent ", "sur ces entrefaites on partit pour trouville —rien n' est changé répondait madame duriez nous savions qu' il avait des dettes est -ce que cela empêche qu' il ne soit comte et que son fils aîné s' il se marie ne doive porter le titre de marquis de saint-villiers? gabrielle a fait un coup de tête dont je ne me consolerai jamais et que je déplorerai jusqu' à le mon dernier jour " ]
l’ orfraie les oiseaux nocturnes se taisaient les chauves-souris pendues par grappes à les corniches ne remuaient plus et la brise apportait les notes gaies de le carillon de noël eut une pensée pour dame marc’ harit et barbaïe qui entraient en ce moment à l’ église et pour la vieille marianik qui filait son rouet en esprit à le coin de l’ âtre surveillant la marmite minuit sonna longuement
[ "un bruit léger se fit l’ enfant vit devant lui subitement un moine vêtu de blanc avec le scapulaire noir sur sa robe et le capuchon rabattu sur la tête une barbe argentée descendait à le flots sur le froc les yeux brillaient d’ une clarté vive sous des sourcils buissonneux une expression d’ austère tristesse régnait sur le visage qui n’ inspirait point la crainte mais le respect ", "après avoir contemplé un moment l’ apparition fit le signe de le chrétien et fut rassuré en voyant que le moine ne s’ évanouissait pas en fumée car le signe de la croix ne chasse que le démon –homme de dieu dit -il alors en ôtant son bonnet d’ où sortez -vous et que voulez -vous de moi? le moine ne dit rien –homme de dieu avez -vous besoin de prières même mutisme ", "–homme de dieu en ce jour est né si un pauvre pécheur peut quelque chose pour le salut de votre âme dites -le je le ferai une voix grave et sourde qui paraissait sortir non point de la bouche de le moine blanc mais des entrailles de la terre et qui bien qu’ elle fût distincte semblait venir des profondeurs d’ un abîme répondit enfin: –oui j’ ai besoin que les chrétiens implorent pour moi la miséricorde divine le gwénédour tu veux être noble savant et riche la noblesse est dans ton cœur la richesse est dans ta main fais ton devoir et travaille ces biens te viendront par surcroît ", "–mais le savoir ne put s’ empêcher d’ interrompre qui tremblait que son espérance fût déçue –tu veux savoir toute science humaine est vaine qui ne s’ applique pas à la glorification de le saint nom de dieu aime dieu je veux le servir dit le gars étonné lui-même d’ être si hardi –rien ne s’ acquiert sans peine poursuivit le moine blanc tu as reçu les dons de le saint-esprit saches -en profiter ", "mais parce que tu as été secourable et que tu as exercé à le nom de dieu la vertu de charité une grâce spéciale te sera accordée soulève la pierre tombale qui gît à l’ ombre de cette croix ajouta l’ âme en peine en montrant de le geste une table de granit à les arêtes frustres tu trouveras sous cette pierre une pièce d’ or une seule prends -la tant que tu sera sage honnête et craignant dieu elle se renouvellera constamment et d’ elle-même dans ton escarcelle va pars sur l’ heure sans regarder en arrière ?tu entendras les messes de noël à la prochaine paroisse jours de marche te mèneront à le bourges et tu commenceras là ta vie d’ écolier que tu poursuivra d’ université en université jusqu’ à le ce que tu sois d’ étudier et d’ apprendre et quand tu jugeras que tu sais assez si tu n’ as pas trouvé le bonheur tu reviendras à le village natal riche si tu as su gagner la richesse noble si tu as pu gagner la noblesse et savant si tu as mis à le profit les enseignements de tes maîtres –serai -je heureux ", "interrogea PROPN qu’ une indicible mélancolie envahit à le ces paroles qui lui promettaient la réalisation de ses rêves –tu sauras par toi-même si la science donne le bonheur la voix allait s’ affaiblissant peu à le peu l’ apparition s’ effaçait lentement elle ne fut bientôt plus qu’ une forme indécise puis un nuage puis une vapeur diaphane et disparut enfin souleva la pierre ", "une pièce d’ or brillait dans la poussière il s’ en empara alors dominé par une peur affreuse par une angoisse terrible abandonnant sa lyre sur le sépulcre qu’ il venait d’ ouvrir il s’ enfuit à les fêtes de pâques de l’ an1519 il n’ était bruit à les écoles de l’ université de bourges que d’ un écolier tout nouvellement arrivé qu’ on présentait comme un prodige de mémoire et surtout comme un modèle de sagesse on le nommait et plus communément le breton son nom gaëlique étant fort difficile à le bien prononcer ", "on le voyait chaque matin assister dévotement à la messe en l’ église saint-pierre le guillard près de laquelle il logeait chez une vieille bonne femme la solange bonnet jamais il n’ entrait à la taverne il ne hantait point les joyeux compagnons qui couraient les lieux de fraische beuverie et se divertissaient à les clabauderies bombances frairies chants et danses qui sont menus plaisirs d’ écoliers toujours vêtu simplement de la robe de drap bleu fourrée de poil il ne recherchait point les ajustements frivoles dédaignait les rubans passementeries cannetilles et broderies dont ses frères en gaie science ne se faisaient faute de parer leurs atours il faisait l’ aumône comme un bon chrétien allant de sa personne visiter les pauvres et les malades sachant donner avec sa piécette d’ argent la parole amicale et le sourire compatissant qui mettent de le baume à le cœur de les malheureux ", "on ne l’ entendait médire de qui que ce fut non plus que tenir propos légers ou futiles devisettes il travaillait avec acharnement assistait à les cours de la première à la dernière minute et bien avant dans la nuit la clarté de sa lampe rougissait le châssis de papier huilé dont l’ unique fenêtre de sa chambrette était close en guise de vitrail cette existence austère d’ ne fut pas dès le premier abord de le goût de messieurs les écoliers ses confrères la jeunesse n’ aime pas une conduite qui censure la sienne par l’ exemple de les privations on essaya de détourner le breton de son obstination tenace à le labeur ardu de les études philosophiques " ]
[ "et si la loi de la force n' eût protégé le riche il n' est aucun pauvre qui n' eût trouvé et qui n' eût senti que la violation de cet asile et le pillage de cette propriété étaient des actes légitimes comment donc accorder ces principes le droit de l' homme heureux à la conservation de son bonheur le droit de l' homme misérable à la fin de sa misère tous semblent également les enfants de dieu ses représentants sur la terre les mandataires qu' il a investis de la propriété et de la culture universelles ce riche vieillard qui repose sa tête blanche et qui élève ses enfants à l' ombre de les arbres qu' il a plantés ne serait -ce point un crime que de l' arracher de son domaine pour le jeter nu et mendiant sur la voie publique et pourtant ce mendiant vieux aussi père de famille aussi qui tend la main à la porte de le seigneur n' est -ce pas un crime aussi de le laisser périr de froid de faim et de douleur sur la voie publique ", "l’ honneur d’ une demoiselle noble est estimé à la prison l’ honneur d’ une grisette vaut sous parisis si vous vouliez aller à le châtelet il fallait vous adresser à une duchesse et alors cela allait tout seul mais c’ est affreux immoral abominable s’ écria l’ écolier ", "mais guézite boucher pas pour rigoler nous a tout à le fait surpris que si j’ en cause c’ est même sans trop l’ espoir d’ être cru d’ autant que les veillées sont bien finies et que les enfants ne tremblent plus qu’ à les exploits d’ et que bien sûr personne ne répétera plus après nous les prodiges et les merveilles guézite qui suait dont le regard devenait lointain guézite s’ est élevée de pieds flottant dans la taverne elle s’ est comme mise horizontale et ses lèvres murmurant une étrange incantation elle est sortie comme une flèche par la verrière cassée a étendu ses bras pour virer dans le ciel et a foncé ainsi qu’ un bombardier sur le monument à les morts à le près de mètres d’ altitude mon arrière-arrière-grand-mère le faisait aussi a dit lanchon jaloux —oui mais avec un balai de berruée a dit l’ hector de les boués guézite est arrivée par-derrière on a entendu un hurlement de terreur et robert-marsouin est sorti en courant se tenant les yeux trébuchant sur la place comme un homme ivre puis il s’ est abattu dans la poussière ses jambes ont encore ", "peut -on dire qu’ on fait des sacrifices dès qu’ il s’ agit d’ un bien suprême le rêve de les poètes le rêve de les jeunes filles le poème qu’ à l’ entrée de la vie et dès que la pensée essaie ses ailes chaque belle intelligence a caressé de ses regards et couvé des yeux pour le voir se briser dans un achoppement aussi dur que vulgaire car pour la presque totalité de les hommes le pied de le réel se pose aussitôt sur cet œuf mystérieux qui n’ éclôt presque jamais aussi ne vous parlerai -je pas encore de moi ni de mon passé ni de mon caractère ni d’ une affection quasi maternelle d’ un côté filiale de le mien que vous avez déjà gravement altérée et dont l’ effet sur ma vie expliquerait le mot de sacrifice vous m’ avez déjà rendu bien oublieux pour ne pas dire ingrat est -ce assez pour vous oh! parlez dites un mot et je vous aimerai jusqu’ à le ce que mes yeux se ferment comme le marquis de pescaire aima sa femme comme PROPN sa juliette et fidèlement ", "ah! sur le lit ce corps\\n' dont le drap moulait la rigidité sur l’ oreiller cette face exsangue immobile avec ses\\n' yeux fixes et grands ouverts comme de quelqu’un à qui l’on n’ a pas fermé les paupières \\n' cette mentonnière blanche et cette serviette autour de le front et à le pied agenouillée \\n' écrasée de douleur une femme encore vêtue de couleurs gaies c’ était mon père et c’ ma mère je me jetai sur elle comme un insensé mon fils mon andre dit -elle m’ étreignant avec passion il y avait dans ce cri une si ardente douleur une si\\n' frénétique tendresse dans cet embrassement son cœur était si gros de larmes dans cette\\n' minute que j’ ai encore chaud jusqu’ à le fond de l’ âme lorsque j’ y pense puis tout de\\n' suite elle m’ emporta hors de la chambre pour que je ne visse plus le spectacle horrible ses forces étaient décuplées par l’ exaltation ", "il lui semblait qu’ il avait une dette de reconnaissance à le acquitter envers le gascon celui-ci se défendait comme un beau diable non! je ne mangerai pas non cela me ferait de le mal: je me connais eh bien vous me regarderez manger a la bonne heure ", "tous mes camarades d' amphithéâtre me réclamaient le motif fois entendu et je m' exécutai finissant la phrase parlez parlez de grâce répondez des fauteuils à les quatrième galeries un fou rire secoua la salle et pendant le temps matériel qu' il fallut à le agents pour parvenir jusqu' à le moi j' essayai ou éclats de voix dont l' effet me parut superbe après quoi je me laissai doucement cueillir et conduire à le poste avec la conscience de le devoir accompli et cependant que mes empêcheurs de chanter en rond recevaient sur leur passage tous les quolibets dont la foule a coutume d' accabler les représentants de la force publique le résultat de ce fait glorieux fut une nuit de violon et une contravention qui me valut en simple police une amende de francs ", "il secoue la tête mais non c’ est curieux ce que vous demandez fait -il après un instant de réflexion dans l’ après-midi un type a sonné pour me dire qu’ il avait cru entendre un signal d’ alarme je suis allé vérifier en effet le circuit était coupé mais provenait d’ un plomb sauté PROPN n’ avait donc pas fait son boulot pourquoi a -t-il eu les jetons à la suite de notre entretien ou bien n’ a -t-il pu avoir raison de la serrure à le secret ", "par ici excusez -moi le lit n’ est pas fait vous comprenez je me suis un peu affolée quand j’ ai vu tout ce sang je me demande comment j’ aurai le courage de nettoyer je crois que je vais plutôt aller habiter ailleurs ", "le bourreau dont cette arrivée avait interrompu les plaintes patriotiques hocha la tête et reprit: –c’ est comme les fleurs nous avons aussi perdu le sens de les fleurs car tout se tient nous ne savons plus ce que c’ est que les fleurs croiriez -vous qu’ on nous en envoie d’ europe à le nous qui possédons la flore la plus extraordinaire et la plus variée de le globe qu’ est -ce qu’ on ne nous envoie pas aujourd’hui des casquettes des bicyclettes des meubles des moulins à le café de le vin et de les fleurs et si vous saviez les mornes sottises les pauvretés sentimentales les folies décadentes que nos poètes débitent sur les fleurs c’ est effrayant il y en a qui prétendent qu’ elles sont perverses perverses les fleurs en vérité on ne sait plus quoi inventer avez -vous idée d’ un pareil non-sens milady et si monstrueux mais les fleurs sont violentes cruelles terribles et splendides comme l’ amour il cueillit une renoncule qui près de lui au-dessus de le gazon balançait mollement son capitule d’ or et avec des délicatesses infinies lentement amoureusement il la fit tourne" ]
l’ une était de sa mère et s’ adressait à des parents de feu m. malaret; la seconde de m. grivet pour ses correspondants c’ était à la fois une lettre de crédit et une lettre de recommandation la troisième de m. de bravard pour le président de la société philotechnique à le paris la quatrième avait été donnée à le adrien mystérieusement et avec une poignée de main par m. de cosson elle était adressée à le mademoiselle cornaline de le théâtre de la porte-saint-martin le jeune inventeur trouva ses parents inconnus à les batignolles dans un pavillon entouré d’ un petit jardin
[ "ils le reçurent tant bien que mal et en se tenant sur la défensive comme pour se mettre en garde contre un emprunteur être savant mathématicien et inventeur d’ une machine rotative et d’ un nouvel enduit de murailles ne leur parut pas une position sociale suffisante pour mettre leur neveu à l’ abri de le besoin ils lui parlèrent des malheurs de la famille de l’ exiguïté de leurs revenus et ne l’ invitèrent point à le dîner les correspondants de m. grivet à le contraire envoyèrent dans les heures une invitation imprimée à le m. adrien il y dîna jours après en cérémonie et reçut le lendemain une nouvelle carte imprimée qui lui apprenait que la femme de le banquier recevait tous les vendredis ", "le président de la société philotechnique de paris s’ empressa également de faire honneur à la recommandation de son confrère de château-thierry à le bout de quelques jours adrien reçut son brevet et une note de francs à le acquitter pour frais d’ admission l’ actrice l’ invita à le souper et se moqua de son air provincial néanmoins il y revint amené par le besoin de distraction et séduit par cette sorte de cordialité banale qui déguise un peu l’ indifférence dans les sociétés faciles adrien qui comprenait le prix de le temps allait tous les jours chez m. PROPN pour surveiller et hâter la construction de son modèle ", "il se dépêchait d’ obtenir l’ expédition de ses brevets et commençait à le faire de les démarches auprès de les principaux entrepreneurs de peinture pour décider quelqu’un d’ entre eux à le lui acheter son invention d’ après ses plans il comptait établir avec l’ argent qu’ il ferait de le brevet de sa peinture économique une grande fabrique de machines à le vapeur et d’ instruments de précision il avait en tête perfectionnements qu’ il voulait introduire dans l’ art de la mécanique –je serai un de les bienfaiteurs de mon pays se disait -il je laisserai un nom glorieux et je ferai une fortune immense quand une fois ma machine à le mouvement rotatif sera connue qui diable voudra encore des machines ordinaires à le mouvement de va-et-vient dévorant beaucoup de combustible et occupant une place énorme ", "cependant le modèle se construisait bien plus lentement qu’ adrien ne l’ avait supposé il fallait souvent modifier les pièces puis les ouvriers modeleurs ne comprenaient pas toujours le dessin à le première vue tantôt c’ était une roue d’ engrenage à le recommencer; tantôt c’ était une palette qui se brisait à l’ essai ", "tout cela faisait des frais nouveaux malgré une économie presque sordide adrien voyait fuir l’ argent avec une rapidité effrayante les entrepreneurs ne sont point gens faciles à le convaincre souvent ils sont assaillis de propositions oiseuses et puis ils tiennent d’ instinct à le leur routine à les procédés connus qui coûtent tant rapportent tant et réussissent toujours; enfin ils sont occupés et n’ ont ni temps ni ouvriers à le donner à des essais hasardeux ", "c’ est pourquoi adrien parvenait difficilement à le s’ en faire écouter il allait de l’ un à l’ autre retournait chez farcot parcourait paris dans tous les sens dévorait des livres à le toutes les bibliothèques et n’ arrivait à le rien et après avoir arpenté les rues et les passages après avoir pris un maigre repas chez un restaurateur de bas étage après avoir veillé à la bibliothèque sainte-geneviève jusqu’ à le ce que les lampes fussent éteintes adrien rentrait dans sa mansarde se prenait la tête à le mains en pensant qu’ il était seul dans ce paris immense alors il avait comme peur il se sentait égaré dans un tourbillon où il ne voyait pas clair il commençait à le comprendre la marche inexorable et brutale de cette autre machine à les rouages compliqués qui s’ appelle le monde de les affaires ", "sa puissante intelligence entrevoyait les obstacles et pressentait les dangers mais il était naïf comme un pauvre savant qui n’ a jamais quitté ses livres et il ne savait que faire pour triompher pourtant il ne manquait point de courage; et si une route éclairée avait été ouverte devant lui il l’ aurait suivie sans hésiter sans regarder en arrière sans perdre patience mais il ne voyait rien que des chemins de traverse entre-croisés de manières et ce précieux argent donné par le banquier grivet diminuait de jour en jour; et il recevait de château-thierry des lettres qui lui demandaient des nouvelles de ses succès qui s’ adressaient à un futur grand homme! et sa mère la pauvre madame malaret lui écrivait tous les jours tous les jours il fallait lui répondre lui farder la vérité lui rendre l’ espoir! lui dire: demain mon modèle marchera il faut savoir ce que c’ est que la solitude la misère et la lutte dans paris pour se représenter ce que souffrit adrien à le bout de quelques mois ", "l’ argent était presque épuisé et sa machine à le vapeur ne marchait pas encore il voyait le moment où faute d’ un billet de banque il allait échouer ignoblement platement sans avoir essayé ses inventions par moments il aurait vendu son âme à le diable pour trouver de quoi achever son œuvre et vivre à le paris mois de plus ce qui était le plus cruel à le cœur de l’ inventeur méconnu faut -il le dire ce n’ était pas la chaîne de misère à le laquelle il allait se trouver rivé de nouveau à les côtés de sa pauvre mère ce n’ était pas l’ horrible douleur de le génie étouffé sous le poids de l’ indifférence enlacé dans les rets de difficultés vulgaires non; c’ était la rage de perdre les francs de le banquier grivet et de reparaître devant lui insolvable ", "–une petitesse cependant après démarches il parvint à le s e faire entendre d’ un entrepreneur qui voulut bien consentir à une expérience adrien fit badigeonner à ses frais bien entendu une partie de muraille; et il fut évident que son badigeon réunissait toutes les qualités brillant solidité imperméabilité économie de pour sur le prix de la peinture ordinaire enfin se dit -il je suis sauve il écrivit à sa mère une longue lettre de triomphe il s’ éveilla la nuit pour retrouver dans la réalite un rêve plus heureux que ceux de le sommeil le lendemain matin comme il s’ habillait le cœur gaiement ouvert à l’ espérance il entendit frapper à la porte de sa mansarde c’ était m. de cosson qui arrivait de château-thierry et s’ empressait de venir voir de ses yeux ce que devenait à le paris ce petit malaret le protégé de le banquier grivet de la société philotechnique et de m. le sous-préfet " ]
[ "le vieux savant fit à l’ adolescent un signe affirmatif et tous sans être remarqués passèrent sur un vaste balcon orné de vases de marbre et d’ arbustes qui faisait à le salon comme une annexe verdoyante –tu as reçu une lettre de demanda le vieillard –oui cher maître la voici prit connaissance de la missive et sa physionomie à le mesure qu’ il lisait exprimait une certaine surprise qui est curieux fit -il je n’ aurais pas pensé à le cela ", "nul ne sait qu' il a retenu la receveuse de les postes à l' extrême bord de l' adultère or il a décidé qu' il n' était pas bon que PROPN demeurât seul; et il lui importe surtout à le ce pasteur que la maison péloueyre ne devienne un jour la maison cazenave que le loup ne se recèle pas dans la bergerie jamais jean n' avait remarqué comme les femmes respirent haut: en se gonflant la gorge de noémi touchait presque son menton sans plus essayer de feindre le curé se leva disant que ces chers enfants voulaient peut-être échanger des confidences et il invita madame d' artiailh à le admirer à le jardin de les promesses de reines-claude ", "–ce qui inquiète dit aimée est que nous n\\ avons plus de chaussures les voyages à la source en ont ruiné ou paires il ne te reste que tes bottines vernies –elles me suffiront pour aller à le aubagne ici je peux fort bien marcher pieds nus un matin 'ugolin partait pour les collines une corde autour de la taille et une hache sur l\\ épaule pour commencer sa provision de bois il vit de loin à le milieu de le vallon un étrange cortège qui célébrait une sorte de cérémonie le bossu tenant à le mains la baguette de les sourciers marchait la face levée vers le ciel à le pas lents et mesurés sa femme le suivait en silence ", "—si c’ est pour cela qu’ il est venu s’ installer ici avec des airs aussi mystérieux PROPN le sheriff si encore nous étions une station de ski ou s’ il chassait s’ il pêchait dans les lacs on pourrait comprendre j’ ai eu la curiosité d’ aller à le hall et de m’ assurer qu’ il n’ y a jamais eu de ward dans la région justin ne s’ informait de personne en particulier ", "cela était si extravagant qu’ on avait refusé d’ y croire de ces excursions dans la boue elle revenait lasse épuisée les nerfs fébrilement agités elle se faisait préparer dans son tob d’ argent une eau tiède et parfumée elle jetait les haillons empestés et debout nue dans le bassin de métal elle se faisait verser par ses femmes l’ eau embaumée puis le corps rafraîchi par ce bain oriental elle courait à son grand lit et s’ y étendait se roulant se tordant cherchant les mollesses de le velours en se souriant et s’ admirant dans sa grande glace ", "on voyait à l’ orée de le parc une petite fille dont les cheveux retombaient en toison noire sur les épaules et que surveillait une femme bistre à le profil de maugrabine rêvait avec langueur l’ oubli était en elle l’ oubli divin sans quoi la vie n’ aurait pu persister parmi ceux que l’ aède appelle les hommes à la voix articulée elle se souvenait bien de sa course à le travers les pénombres de la minute ou elle avait senti le frôlement de la mort de sa fuite dans la barque cachée parmi les roseaux de son attente à la crevasse à les mésanges mais les sensations terribles avaient disparu elle ne pouvait se rappeler qu’ infidèlement son épouvante sa fièvre et son désespoir de tant d’ épreuves il restait la jeunesse la beauté la féerie de l’ heure et les vœux incertains qui fleurissent à le fond de les âmes comme les stellaires dans les forêts ", "sombre histoire triste histoire toute pareille àun feuilleton de le siècle dernier t’ as qu’ à remplacer la guerre de par celle de et tu crois y être j’ hésite à lui révéler la vérité n’ est -il pas cruel d’ apprendre à une fille que son père qu’ elle croyait mort depuis piges vient de décéder le jour même seulement à le quelques centaines de mètres de chez elle et d’ horrible façon tu le ferais toi dis mon lecteur désagrége ", "mais il était encoreirrésolu lorsque le père margault rendit le dernier soupir le bonhomme meurt à le propos! dit -il et regardant sa femme en face: après l’ inventaire et tout ce qui s’ ensuivra je ferai faire un pas de clerc à le m. PROPN margault qui perd son temps ici eugénie fut indignée jusque -la elle avait rigoureusement enchaîné sa pensée dès cet instant elle la laissa faire ", "–ainsi soit -il! dit satanas par habitude –reprenez votre cochon s’ il vous plaît –impossible mon petit désiré je ne reprends jamais ce que j’ ai donné c’ est de la manie chez moi ", "il sentait le contact de le volant contre son front mais ne voyait rien ni l’ intérieur de la portière ni le dehors le bout de route enneigée et les sapins que la vitre encadrait a un moment pourtant un rayon de lumière frappa ses paupières cela bougeait changeait de direction PROPN pensa fugitivement à le voyageur nocturne puis à un gigantesque poisson de les profondeurs qui évoluait autour de lui et l’ enveloppait de son aura phosphorescente il aurait voulu descendre descendre de plus en plus loin avec le poisson dans les grands fonds pour échapper à le voyageur ne pas voir son visage " ]
elle se leva ôta le haillon qu’ elle avait sur les épaules en guise de châle et alla en couvrir l’ enfant endormi cette manœuvre démasqua de nouveau le paillasse son visage fut éclairé une seconde fois par la flamme de le brasier et tout à le coup un souvenir traversant mon esprit un cri m’ échappa mais nul excepté lui n’ y prit garde je n’ oublierai jamais le regard qu’ il attacha sur moi alors
[ "ce regard était à la fois une prière et une menace il était suppliant et il était farouche puis il se glissa auprès de moi et me dit tout bas quand ils dormiront nous causerons en effet le capitaine s’ était roulé dans son manteau et il commençait à le sommeiller bientôt les saltimbanques un peu réchauffés fermèrent les yeux PROPN se coucha auprès de son fils et bientôt le mouvement régulier de sa poitrine m’ annonça qu’ elle dormait ", "alors le paillasse me prit la main vous êtes le docteur boutoux me dit -il oui et vous m’ avez reconnu? sans doute vous êtes le marquis de PROPN lui dis -je avec émotion ", "comment donc vous retrouvé -je en cet état misérable monsieur il leva les yeux à le ciel dieu l’ a voulu! dit -il puis me serrant de nouveau la main il me dit d’ une voix brève saccadée fiévreuse vous êtes un homme de cœur et d’ honneur docteur vous ne me trahirez pas vous ne direz pas que vous m’ avez rencontré et comme je le regardais avec une douloureuse stupeur: je ne suis plus le marquis de PROPN reprit -il avec amertume je suis joseph le paillasse et mes compagnons ne me savent pas d’ autre nom ", "vous voyez PROPN c’ est ma femme ah! ah elle ne se doute pas qu’ elle est marquise allez et notre enfant il ne le sait pas non plus mais monsieur lui dis -je pourquoi donc avez -vous quitté le pays où tout le monde vous aimait et vous estimait la passion de le théâtre me dit -il on rêve le théâtre-français on aboutit à un rôle de paillasse dans les foires mais vous n’ avez donc plus aucune res source? aucune ", "cependant il était si fier dans ses haillons que j’ eus toutes les peines de le monde à le lui faire accepter une petite somme d’ argent quand le jour vint nous nous séparâmes les saltimbanques descendirent vers turin ils espéraient gagner l’ italie et les pays de le soleil nous nous retournâmes dans nos montagnes acheva le docteur et vous ne l’ avez jamais revu? demandai -je alors à le vieux médecin ", "jamais cependant il est probable que son fils est de ce monde s’ il n’ en est pas lui-même encore tu penses bien mon cher léon que je ne songe plus à le aller trouver les d’ apremont et que je partage l’ opinion de le docteur boutoux si le pauvre saltimbanque est mort son fils vit certainement encore où je l’ ignore ", "mais il faudra bien que nous le retrouvions en attendant pauline et moi nous allons demeurer ici jusqu’ à la fin d’ octobre l’ air vif de les montagnes est excellent pour notre enfant et pauline qui était un peu souffrante se sent renaître m. de valserres part pour paris son notaire lui écrit qu’ il trouve à le vendre plus avantageusement que nous ne l’ espérions les terrains de le trocadéro tu verras que nous finirons par être riches tout en restituant la fortune mal acquise ", "ne raille donc plus mon ami et crois moi ton dévoué mais inébranlable dans ses résolutions chapitre une dizaine de jours environ après que m. de PROPN eut reçu la dernière lettre de paul nous eussions retrouvé celui-ci et m. de valserres en voiture sur la route d’ auteuil il pouvait être environ heures de l’ après-midi; par conséquent la chaleur commençait à le tomber et une petite brise agitait le feuillage de les grands arbres qui s’ élèvent çà et là à le travers les maisons dans ce dernier coin de paris où ils ont encore droit de cité mois auparavant léon de courtenay et le banquier avaient fait le même voyage on s’ en souvient m. de valserres revenait de PROPN ruiné et le désespoir dans l’ âme ", "PROPN de courtenay essayait de faire pénétrer dans son cœur des espérances qu’ il ne partageait pas mais aujourd’hui tout était bien changé pour m. de valserres de le moins comme les femmes les hommes ont une seconde jeunesse qui éclate tout d’ un coup semblable à ces bourgeons tardifs qui s’ épanouissent subitement à le milieu de l’ été m. de valserres depuis qu’ il n’ était plus banquier depuis que sa fille était devenue la baronne morgan depuis surtout qu’ il encourageait son gendre dans cette œuvre de restitution qu’ ils avaient entreprise tous m. de valserres disons -nous paraissait revenu à le ce temps peu éloigné encore de le reste où on l’ appelait le beau valserres c’ est qu’ il avait ans à le peine et que jusqu’ à l’ heure de son désastre il avait passé pour un de les hommes les plus séduisants de paris bien souvent quand on le voyait à le bois montant à le cheval avec sa fille on le prenait pour son frère ou son mari non pour son père " ]
[ "PROPN nous entretenait maintenant d’ un certain schlossblau producteur de cinéma effroyable juif roussâtre et violacé qu’ il avait reconnu sur la promenade de les anglais PROPN c’ était juré il ne le louperait pas le jour baissait de le jardin toute la compagnie s’ est transportée à le bar de l’ auberge vous avez suivi le mouvement et vous êtes venu vous asseoir à le mes côtés alors comme si une soudaine électricité passait à le travers chacun de nous l’ ambiance s’ est animée ", "il allait vers les brames les cerfs les grandes queues tendues il cherchait à le assister à le combat de préséance à lequel les raiements appelaient c’ est à le peu près dans ce temps-là qu’ il souhaita s’ éloigner de le viminal et des collines les plus urbaines il trouva à se rapprocher de le tibre plus loin que le mont à le nord de la porta il ne voulut plus qu’ une cabane de pierres plates sans mortier avec pièces sans fenêtres ", "son voyage était payé d’ avance par son frère jusqu’ à le guayaquil et nous ne pouvions pas avec nos ressources réunies faire une pareille dépense il fallut renoncer à le cette idée pour me consoler il m’ emmena dîner avec lui puis après à le théâtre où l’ un de ses compatriotes musicien de l’ orchestre nous donna places on jouait comme première pièce une comédie qui a pour titre guerre ouverte et dans laquelle on apporte des personnages dans une caisse voilà ton affaire me dit -il; à l’ entracte je t’ expliquerai mon idée ", "heures après reprit -il hommes armés de fusils leur blouse de toile bleue en lambeaux gravissaient péniblement les montées qui vont du kligenthal à le vallon de le hirtzthal et dieu sait si la route est dure quand les ruisseaux se changent en torrents quand la mousse gonflée d’ eau cède sous le pied comme une éponge mouillée ces hommes marchaient sans échanger un mot de temps à le autre seulement l’ un d’ eux s’ arrêtait penchait la tête et prêtait l’ oreille comme s’ il percevait des sons éloignés ils arrivèrent ainsi à le sommet de la côte ", "si je le savais c’ est qu’ elle serait achevée accomplie et définitive j’ ai perdu mon bief mon moulin ma machine en même temps que toute la construction sociale tombée en ruine en moi d’ année en année a disparu l’ échafaudage d’ institutions et de mythes qui permet à le désir de prendre corps à le double sens de le mot c’est-à-dire de se donner une forme définie et de fondre sur un corps féminin or c’ est trop peu dire que mon désir n’ est plus canalisé vers les fins de l’ espèce il ne sait même plus à qui s’ en prendre! ", "il avait le génie de l’ observation et l’ art de la formule un tranchant de scalpel! il a très bien compris les ressorts et l’ utilité de le divertissement que d’ ailleurs il ne condamne pas sans les piments de les distractions et des amusements en tout genre nous crèverions de fadeur nous étoufferions d’ ennui mais quel boulot que de préserver et si possible de renouveler la saveur de les piments la fadeur de le monde est si poisseuse et l’ ennui tellement sournois coriace le combat n’ est pas égal ", "es péde —policier c’ est moins dangereux la terre se métamorphose entre les mains de pradal il se trouve toujours un ou gosses hissés sur la pointe de les pieds le nez écrasé contre la vitre pour le regarder changer le plomb en or il est penché sur une vasque à les formes alanguies quand la clochette désuète de la porte d’ entrée lui fait lever la tête ", "je crus m’ apercevoir en effet qu’ il inclinait à les opinions singulières il avait de la religion et de la science mais non sans bizarreries il croyait en dieu sur le témoignage de l’ écriture et selon la doctrine de l’ église et il se moquait des simples philosophes qui y croient d’ eux-mêmes sans y être obligés en cela il ne sortait pas de l’ orthodoxie c’ est sur le diable qu’ il professait des opinions singulières ", "se dit -il rageusement se moquant de le pauvre sot qu’ il assassine sans scrupule sans scrupule soupira il n’ en avait jamais eu lui non plus sans hésiter il avait suivi un bandit parce que tel était son intérêt il n’ avait guère hésité davantage à le décevoir l’ enfant adorable qu’ il aimait pourtant et qui avait eu confiance en lui...hoëlle il revit ses yeux clairs purs comme l’ eau de les sources son doux sourire ses admirables cheveux d’ or il avait voulu la tromper tout comme mainsville l’ avait trompé lui –en somme grogna -t-il je n’ ai que ce que je mérite !mais c’ était là une piètre consolation .pourtant le souvenir d’ était plus réconfortant à le évoquer que celui de le docteur PROPN se prit à le rêver à le cette jeune femme qu’ à son insu il s’ était mis à le chérir comme sa fille il lui sembla réentendre sa voix harmonieuse je suis si heureuse de vous revoir ", "mais madame vous ne voulez pas faire le malheur de mon fils n’ est -ce pas? eh bien il faut que vous l’ épousiez depuis que madame daliphare savait son fils amoureux de juliette elle avait examiné toutes les probabilités qui pouvaient se présenter comme conclusion à le cet amour cependant il y en avait une qui n’ avait point traversé son esprit c’ était celle dans laquelle juliette ne devenait pas folle de joie en apprenant que son mariage avec adolphe était assuré selon madame daliphare il devait alors se produire une explosion de reconnaissance qui jetait juliette dans ses bras " ]
bonne nuit les pas s’ éloignent à le bout de le couloir une porte claque a toi de jouer qu’ allez -vous faire? demande alicia comme je rallume la lampe de chevet
[ "je ne lui réponds pas et ce pour raisons la première est que j’ ignore effectivement ce que je vais faire la seconde que mon regard adhésif vient de se planter sur les fringues de le sieur sagement rangées sur les épaules de bois d’ un serviteur-muet il portait un complet de velours noir aujourd’hui mon ébranlé de la gargouillette vachement smart le cocu un costar en velours granité avec des boutons de cuivre ", "quelque chose est gravé sur les boutons je suis prêt à le vous parier une grande rousse contre le petit larousse que l’ inscription en question est postes royales françaises bien que de le lit je ne puisse lire les caractères gravés sur les boutons vous savez pourquoi je suis sûr de mon fait parce qu’ il manque un bouton à le complet et que ce bouton est dans la poche de ma veste à le moi plein succès ", "tu as eu le nez crochu en ah futé garçon ton fameux flair ne s’ y est pas trompé comme tu as eu raison de laisser ton instinct prendre l’ initiative de les opérations bravo san-antonio et merci je rigole tout seul comme une tranche de pastèque sauf que mes dents sont plus blanches que des pépins de pastèque ", "qu’ est -ce qui t’ amuse murmure tendrement ses yeux sont soulignés par la gratitude la vie je lui réponds sans me gratter mais encore ", "elle n’ aurait pas marqué l’ interrogation je comprenais mets encore et j’ étais chiche de lui offrir une deuxième séance à le bénéfice désœuvré de la paroisse elle est si pleine d’ si mutine faut savoir se marrer avec elle le drame de les hommes c’ est qu’ ils ne savent pas jouer à l’ existence alors l’ existence se rebiffe ", "je me coule hors de le plumard j’ accomplis des mouvements d’ assouplissement manière de me dégommer les abdominaux après quoi je traîne une chaise jusqu’ à la fenêtre qu’ est -ce que tu fais chuchote ma facile conquête je lui réponds par le geste en arrachant les cordons de les rideaux nanti de ces liens extrêmement résistants je reviens à le ma jolie partenaire ", "bouge pas mignonne je vais te ligoter afin de sauver les apparences bonne idée convient tu penses à le tout a tout elle est rapidement ficelée je m’ assois à le bord de le lit je cramponne un paquet de sèches sur la table de chevet et en allume une ", "les premières goulées m’ enguirlandent le cerveau maintenant passons à les choses sérieuses ma petite poule que sont devenus les gosses kidnappés ses yeux s’ exorbitent autrefois j’ aurais ajouté de cheval mais je suis devenu un auteur vachement sérieux là qu’ elle me considère différemment cette petite coucheuse ", "elle avait dû me situer dans un compartiment de la société très éloigné de celui où ma question me ramène je ne sais pas de quoi vous parlez quels gosses je lui dépose un gentil baiser sur la bouche allons petit cœur on vient de s’ envoyer en l’ air comme des fous toi et moi tu ne voudrais pas que nos relations se détériorent après une régalade pareille " ]
[ "ce était qu\\' une négligence mais je commençai par en aller excuser la joie que je reçus de cette réparation me fit un bien extrême j\\' avais un motif de vivre et d\\' agir désormais je reprenais intérêt à le monde des difficultés surgirent: des événements inexplicables pour moi semblèrent se réunir pour contrarier ma bonne résolution la situation de mon esprit me rendait impossible l\\ exécution de travaux convenus ", "il la flatta la caressant comme on caresse un chien grondé elle ne s’ en aperçut pas il dit encore: cora écoute cora j’ ai eu tort écoute elle semblait morte alors il essaya de soulever cette main elle se détacha facilement et il vit un œil ouvert qui le regardait un œil fixe inquiétant et troublant reprit: écoute cora je me suis laissé emporter par la colère ", "maigret fera tout ce qu’ on voudra machinalement il flaire le drame le vrai qui est ailleurs que dans les rues de paris ou qu’ à les frontières pendant qu’ il se dirige vers l’ appareil téléphonique mural de l’ antichambre il sent le regard de mme lecloaguen fixé sur lui il entrevoit en passant devant une porte la silhouette de gisèle lecloaguen et il se souvient il se souvient de la goutte de sueur qui est tombée sur la main de le vieillard dans le taxi de la sueur qui formait frange sur son front à le quel moment cela s’ est -il passe alors et alors seulement que le taxi approchait de la maison de le boulevard de les batignolles ", "s’ écria mme de –elles étaient très fières de leur noblesse et méprisaient la pauvre tzigane l’ enfant abandonnée que j’ étais dit mélancoliquement de secoua la tête –d’ après ce que vous m’ en avez dit il y avait autre chose que cela cette mme habite m –oui son mari dirige une industrie qui a connu des jours brillants mais périclite complètement depuis ans elle va éprouver une forte surprise en apprenant que je vous ai retrouvée –une surprise désagréable monsieur que lui importe ", "déjà voyez isabelle va mieux une détente s’ était produite en effet dans l’ état de la jeune femme le docteur fortier laissait entendre quelques mots d’ espoir qui desserraient un peu le cœur anxieux de rainaldo et d’ anne repas terminé tandis que mlle allait passer un moment près de sa nièce m. de gagna le patio dans l’ intention de fumer une cigarette en prenant l’ air pendant quelques instants dans la vasque de marbre tombait toujours l’ eau vive venue de la montagne la belle eau pure qui réfléchissait la blancheur de les marches et le bleu pâle de le ciel aujourd’hui dégagé PROPN fit quelques pas sous les arcades son regard se dirigeait machinalement vers la vitre close derrière la grille ciselée ", "faisait ans que je m’ étais pas rencontré même en me rasant je ne me voyais plus c’ est te dire je le regarde en souriant sacré pinaud si pittoresque si inattendu en somme tu as philosophé pour passer le temps je crois que oui et la conclusion de tout ça tonio c’ est que la mère pinaud n’ a qu’ à m’ attendre ", "je ne cache point que j’ avais une excessive curiosité de savoir avec qui ma mère entretenait un commerce de lettres si exact cependant elle fut plus d’ mois sans en recevoir et tous les jours de courriers elle était inquiète troublée elle demandait toujours si le facteur était venu à le bout de ce temps elle en reçut une de mon oncle le père d’ edgard elle l’ ouvrit avec une agitation extrême ", "elle n’ en finissait pas mais déjà ma trouvaille est entre mes mains elle a ramené un de les oreillers sur sa tête je déplie la chose rien d’ écrit sur le papier ", "le régent en allant faire un tour en voiture à la muette vit le duc qui caracolait sur un poulain lauzun apercevant le prince le salua gaiement et exécuta sous ses yeux plusieurs passes avec une vigueur remarquable et le plus galamment de le monde le régent n’ en revenait pas il mourut pourtant mais il eut véritablement l’ air de mourir uniquement pour prouver qu’ il pouvait s’ en acquitter aussi mieux que tout le monde ", "–pourquoi? répliqua -t-elle à le quoi bon je vous ai semblé jolie mais vous êtes français et votre sentiment passera oh! vous ne m’ aimeriez pas comme je voudrais être aimée –comment! –sans but de passion vulgaire purement j’ abhorre les hommes encore plus peut-être que je ne hais les femmes j’ ai besoin de me réfugier dans l’ amitié " ]