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nous savons par exemple qu' il faut entre et ans pour qu' un arbre arrive à maturité la perte que vont subir ces communes ne s' étalera donc pas sur un an deux ans cinq ans mais sur bien plus
les communes concernées estiment qu' elle s' étalera sur ans
je pense par conséquent qu' il sera vraiment très difficile de compenser les pertes au niveau des rentrées financières de ces communes rurales par des subventions
je crois que c' est un aspect à graver dans nos mémoires pour ne pas l' oublier dans nos différentes politiques
c' est vrai que le problème du secteur du bois est terriblement complexe
vous avez en effet parlé de débloquer des fonds pour le stockage du bois parce qu' il ne faut pas qu' il se déprécie
d' un autre côté les communes qui n' ont pas été touchées par les tempêtes vont également subir un préjudice puisque l' office national des forêts a décidé de geler les coupes forestières pendant quatre ans
donc ces communes qui n' ont pas subi de pertes vont quand même voir leurs recettes diminuer
tout cela pour vous dire que le problème est éminemment complexe et je remercie encore la commission de pousser le plus loin possible l' analyse de cette situation
je voudrais également attirer votre attention sur le fait qu' il y a certes catastrophe économique mais que les véritables catastrophes écologiques sont encore à venir
vous l' avez dit vousmême monsieur le commissaire ces catastrophes ces tempêtes ne sont pas toujours naturelles et nous estimons que ce sont les premiers signes du changement climatique
donc nous devons revoir nos politiques pour intégrer cette donnée
monsieur le président tous ceux qui sont arrivés ici en voiture en train ou en avion ont pu constater l'ampleur des dégâts causés particulièrement en france par les ouragans d'une violence inédite qui ont frappé l'europe à la fin du mois dernier
face à une catastrophe d'une telle ampleur que peuvent faire les élus du parlement européen
tout d'abord je tiens à saluer tous mes collègues maires élus locaux qui au quotidien ont dû rassurer la population organiser la solidarité coopérer avec les services publics
ils ont mérité la confiance de leurs concitoyens
je veux ensuite remercier ici les services de secours et les forces armées des états membres de l'union qui dans le cadre d'une coopération intergouvernementale exemplaire sont venus soutenir les efforts de leurs collègues français
je voudrais aussi m'interroger sur la situation paradoxale dans laquelle nous nous trouvons en matière d'aide d'urgence
si cette catastrophe avait eu lieu au guatemala ou en turquie nous aurions pu immédiatement faire intervenir le budget communautaire au profit des victimes mais dans nos pays rien de tel n'est possible faute de ligne de crédit adéquate
nous devons également demander à la commission de ne pas empêcher les collectivités locales et les états de venir en aide aux entreprises sinistrées par la catastrophe au nom d'une application trop étroite des règles communautaires de la concurrence
je pense tout spécialement aux entreprises de pêche et de conchyliculture particulièrement frappées
il faut comme vous l'avez dit monsieur le commissaire que les arrêts forcés d'activité puissent être indemnisés et que les investissements qui sont entièrement à refaire puissent faire appel à l'ifop
audelà je crois que l'application mécanique des pop n'est plus de mise dans les régions côtières sinistrées
je demande donc à la commission d'y renoncer pour au contraire aider les professionnels de la mer à procéder aux nouveaux investissements qui s'imposent d'urgence à eux
monsieur le président chers collègues les tempêtes qui ont ravagé la france dans la nuit des et décembre ont fait on l'a dit morts milliards de francs soit milliards d'euros de dégâts
près de trois semaines après le sinistre plusieurs milliers de personnes étaient encore privées d'électricité et de téléphone hectares de massifs forestiers et millions de mètres cubes dévastés le patrimoine historique également atteint comme le montre le triste exemple du parc du château de versailles
il paraît assez naturel que devant un tel désastre la solidarité nationale et européenne joue en faveur des régions sinistrées et des personnes les plus touchées
or comme il a été dit par les orateurs précédents et comme monsieur le commissaire vous l'avez dit dans une réponse à mon collègue jeanclaude martinez sur un autre drame celui des inondations de novembre dans le sudouest de la france vous avez certes pris acte avec préoccupation des catastrophes mais vous ne pouvez que rappeler la suppression de la ligne budgétaire des crédits d'urgence en ce qui concerne les catastrophes naturelles ce qui aboutit à ce paradoxe choquant qui a été souligné par l'orateur précédent qu'il est plus facile beaucoup plus facile de venir en aide aux victimes des catastrophes naturelles en dehors de l'union que sur son territoire
vous vous bornez monsieur le commissaire et on vous comprend à nous renvoyer à une hypothétique et lointaine possibilité de bénéficier des fonds structurels du nouvel objectif ou du régime transitoire des objectifs ou b
ce sont les termes de la réponse écrite que vous avez faite à mon collègue le janvier
je tiens la copie à votre disposition
nous comprendrions très bien que vous ne puissiez rien dire d'autre devant l'attitude irresponsable qui n'est pas seulement celle de la commission mais qui a aussi été celle de ce parlement que vous ne pouvez rien faire faute de cadre juridique et financier
mais de grâce je vous en prie et je le dis sans agressivité à votre égard ne présentez pas comme une aide aux victimes de la tempête des crédits déjà prévus antérieurement dans le cadre d'une politique régionale qui n'a rien à voir
il faut donc d'urgence rétablir dans le cadre d'un budget complémentaire la ligne budgétaire qui nous était attribuée au titre des catastrophes naturelles
il faut utiliser les crédits d'aide du sommet de berlin et il faut modifier la politique forestière qui est suivie dans la plupart des états de l'union mais c'est un autre problème
monsieur le président monsieur le commissaire mes chers collègues l'europe est mise à rude épreuve en ce début de millénaire
tout d'abord je tiens à exprimer ma profonde sympathie aux familles endeuillées par les intempéries qui ont ravagé l'europe en décembre dernier
la tempête est une catastrophe écologique sans précédent pour nos forêts
permettezmoi d'avoir une pensée particulière pour le massif forestier de ma région la lorraine qui a été considérablement détruit
je félicite les collectivités territoriales les bénévoles et les entreprises publiques pour leur mobilisation exemplaire mais ils ne sont malheureusement pas au bout de leur peine
il est du devoir de l'europe de les soutenir et de compléter ainsi l'effort des gouvernements des états membres touchés par la catastrophe
j'accueille avec plaisir la déclaration de m barnier et je salue d'ailleurs les mesures qui sont annoncées par la commission
je n'oublie certainement pas la dimension économique de la question la filière bois se trouve dévastée et toute une population en subit les effets dramatiques
le programme d'action communautaire en faveur de la protection civile institué par décision du conseil du décembre dernier a démarré le er janvier
je demande aux états de saisir cette occasion ce programme doit fonctionner à plein régime
s'il fut efficace dans certains domaines et je ne doute pas de la sincérité des propos du commissaire barnier je regrette qu'ils soient balbutiants dans le domaine sylvicole
en attendant que des fonds soient débloqués au niveau communautaire la priorité est en effet à l'aide matérielle dans le cadre d'échanges de partenariat entre les états membres
ainsi il apparaît urgent de renforcer la voierie forestière de la remettre en état le plus rapidement possible
le prêt de matériel forestier et la mise à disposition de personnel qualifié en exploitation forestière rentrent également dans ce dispositif
le défi suivant sera d'éviter les problèmes phytosanitaires liés à l'abandon de volumes de bois considérables en forêt et les pollutions de la nappe phréatique dues aux stockages tout aussi importants de bois
enfin il est impératif de ralentir l'exploitation des bois sur pied afin de privilégier l'achat des chablis
ces ventes de bois devront être soutenues par une couverture médiatique solide au niveau des états membres
cette aide à la mobilisation des bois ne constitue bien sûr que la première étape d'un soutien prenant la forme d'une aide à la reconstitution des forêts et d'une aide à l'aménagement de l'espace rural
j'invite la commission à l'intégrer dans un travail de réflexion sur la gestion de l'aprèsurgence
voilà une bien triste occasion à saisir pour que l'europe renouvelle son patrimoine forestier à la mesure du rôle que joue celuici dans la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel et dans l'économie de nos pays
pour l'instant l'heure est donc à la solidarité et à la coopération entre les états membres face à une calamité écologique et économique
il revient à l'europe de proposer des actions prioritaires de sauvegarde de la filière bois pour que cette solidarité prenne tout son sens
l'ouragan lothar doit nous inciter à sortir du principe exclusif des réparations souvent avancé en ces lieux pour passer au principe de prévention lequel peut également engager la responsabilité des coupables potentiels
il faut accélérer les programmes actuels
l'engagement de kyoto par exemple ne peut être mis en uvre via les projets actuels de la commission
selon moi le commerce des droits d'émission est immoral et ne résout pas le problème il ne fait que le repousser
à moyen terme l'ensemble du système fiscal doit être rendu plus écologique
il faut accélérer la mise en uvre des projets du livre blanc sur les énergies renouvelables qui engendrerait une réduction massive des gaz à effet de serre
tout ce que la commission a proposé jusqu'à présent à cette fin est largement insatisfaisant et insuffisant
monsieur le commissaire monsieur le président mesdames et messieurs lothar était jusqu'à présent un nom tout à fait courant
hélas il a acquis depuis lors une sinistre renommée
l'ouragan homonyme a traversé l'europe causé de nombreuses victimes surtout en france et en allemagne mais aussi en suisse et laissé derrière lui une traînée de dévastation
le vent a vaincu les pylônes électriques les toitures les panneaux de signalisation et enfin la forêt
et lorsqu'on entend dire que dans un proche avenir quelque millions de mètres cubes de bois manqueront en europe des suites de la tempête ce ne sont bien sûr que des estimations
je vous ai écouté très attentivement monsieur le commissaire et je me réjouis particulièrement du fait que vous vous rendiez prochainement en france et en allemagne pour juger de la catastrophe
si mme schreyer se trouve en forêt noire dans les jours à venir elle pourrait rencontrer un paysan qui lui demandera comment la commission peut donc m'aider à présent
que ditesvous à l'exploitant forestier dont l'exploitation ne se trouve pas dans une région de l'objectif ou dans une région de l'objectif b
lors de sa visite sur place qu'estce que la commission entend répondre alors que vous dites aux exploitants forestiers nous soutenons la construction de routes nous soutenons la construction de barrages nous voulons rétablir le patrimoine culturel nous voulons faire des offres touristiques etc
autant de propositions bien intentionnées mais venant moimême d'une région boisée du nord de l'allemagne je peux vous dire que nous sentons déjà dans notre région l'immensité des dégâts
l'indispensable éclaircie n'est pas poursuivie les bois ne sont pas entretenus autant qu'ils le devraient
en ce qui concerne la commission ce dont nous avons un besoin urgent est qu'elle approuve les aides nationales afin que par la suite nous ne débattions pas une nouvelle fois de questions de concurrence
monsieur le président monsieur le commissaire chers collègues permettezmoi tout d'abord de signaler deux faits
primo au début de l'otan avec la participation de la plupart des états membres de l'union européenne a écrasé le kosovo sous les bombes au nom de la liberté
à présent nous tentons au prix d'efforts gigantesques de remettre sur pied ce pays et d'aider sa population à juste titre
secundo à la fin des tempêtes incroyables ont soufflé et apporté mort et désolation sur de larges bandes du territoire de l'ue
à bruxelles la commission a répondu à l'appel à l'aide des victimes par un haussement d'épaules
il semblerait que nous n'ayons aucun fonds et aucune possibilité pour cela
chers collègues c'est faux
et personne ne peut le comprendre
et sûrement pas celui qui doit craindre pour son existence
les citoyens de l'union européenne attendent la solidarité et ce aussi au sein de cette communauté
je prétends qu'ils ont droit à cette solidarité
aux heures d'urgence le parlement européen doit veiller à ce que ce droit soit satisfait
je demande à la commission de ne pas se faire prier et de répondre par des offres concrètes aux victimes de la tempête
elle connaît mieux que n'importe quelle organisation ou autorité locale les moyens et les modes d'assistance
chers collègues je vous demande votre soutien pour faire comprendre à la commission qu'on manque moins de possibilités d'aide que de bonne volonté dans certains bureaux bruxellois
autorisezmoi une autre remarque si les choses sont moins clairement visibles en ce qui concerne les conséquences de la tempête l'accident du pétrolier au large des côtes françaises montre très clairement que nous devons également mettre la commission sur la bonne voie en ce qui concerne une autre question
l'union européenne a un besoin urgent de règles en matière de responsabilité environnementale
on ne peut accepter plus longtemps que la collectivité doive assumer les dégâts provoqués par des individus aux agissements souvent criminels
nous devons engager la responsabilité des auteurs de tous les types de dégâts causés à notre environnement
chacun réfléchira alors à deux fois par exemple avant de faire transporter son pétrole par un pétrolier proche de la casse
en lorsque j'entrai au sein de la commission juridique de ce parlement je suis devenue rapporteur pour les questions de responsabilité environnementale
depuis ce jour j'attends qu'une initiative de la commission me donne du travail
c'est un scandale auquel il faut rapidement mettre un terme et j'espère que ce dossier ne sera pas repoussé une nouvelle fois en février
monsieur le président monsieur le commissaire sur le fond cette tempête survenue lors du passage du millénaire devrait nous inciter à nous pencher sur certains problèmes